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La France catholique face à la shoah - film de Laurent Joly et Marie-Christine Gambart (2020) - 1h08
Comment la France catholique a-t-elle pris la mesure du drame de la Shoah ? Quelle fut l'influence de l'Eglise sur la politique de Vichy et le sort des juifs ?
En s'appuyant sur des archives récemment ouvertes ainsi que sur les analyses d'historiens et sur les travaux les plus récents de la recherche historique, ce film dévoile et analyse les réactions de la France catholique face à la Shoah, du sommet de l'épiscopat à la base des croyants.
Les intervenants de ce documentaire
Serge Klarsfeld : avocat, historien et militant de la mémoire de la Shoah
Sylvie Bernay : historienne, elle a soutenu un doctorat sur L’Église de France face à la persécution des juifs
Wolgang Seibel : politologue allemande et professeur à l’université de Constance
Tal Bruttmann : historien spécialiste de Vichy et de la Shoah
Renée Poznanski : historienne, professeure à l’université Ben Gourion du Néguev en Israël, elle est la meilleure spécialiste de la vie quotidienne des juifs sous l’Occupation
Denis Pelletier : historien, il dirige les études d’histoire et de sociologie du catholicisme contemporain à l’École pratique des hautes études
Nina Valbousquet : historienne de l’antisémitisme catholique, elle travaille actuellement sur les archives du pape Pie XII qui viennent de s’ouvrir à Rome
Mgr Benoît Rivière : évêque d’Autun et petit-fils du résistant catholique Edmond Michelet
Jeannette Swita-Wolgust : rescapée de la Shoah
Note d'intention des deux auteurs du documentaire
« Pétain, c’est la France, et la France c’est Pétain ». Prononcée publiquement en novembre 1940 par le cardinal Gerlier, archevêque de Lyon, primat des Gaules et véritable premier ministre de l’Église de France, cette déclaration résume à elle seule la vénération sans précédent de l’Église pour un régime et son chef.
La génération des évêques de l’Occupation, marquée par la loi de Séparation de l’Église et de l’État en 1905 et par la Première Guerre mondiale, est effectivement attachée à la personne du héros de Verdun et à son programme de redressement moral de la France.
Aveuglé par son inclination pétainiste, l’épiscopat ne prend pas clairement position face au nazisme et consent spontanément aux principes de l’antisémitisme d’État. En octobre 1940 puis en juin 1941, aucune voix ecclésiastique ne s’élève pour condamner fermement la logique raciste des statuts des juifs.
La compromission de l’Église de France vis-à-vis du régime de Vichy, qui s’est officiellement repentie en septembre 1997, est un fait indiscutable, qu’il ne s’agit aucunement de remettre en question. Pourtant, c’est de cette même institution catholique que va émerger le premier acte d’opposition publique dans la France des années noires.
Le 23 août 1942, le cardinal Saliège à Toulouse dénonce en chaire les rafles de l’été visant les juifs apatrides et leurs enfants. Lui emboîtant le pas, Gerlier, pourtant pétainiste de la première heure, use de toute son autorité morale et politique pour faire pression sur le gouvernement de Vichy et contraindre le chef du gouvernement, le très collaborateur Pierre Laval, à freiner la livraison des juifs.
L’ouverture récente des archives de l’Église de France et les travaux historiques les plus avancés, dont ceux de Serge Klarsfeld, Sylvie Bernay et Wolfgang Seibel, attestent de ces prises de position de certains représentants ecclésiastiques, et révèlent leur influence non négligeable sur la politique antisémite du gouvernement vichyste à partir de l’été 1942 et dans l'organisation de filières de sauvetage.
Les déclarations des évêques, invoquant les principes élémentaires de la morale et de l’honneur patriotique, ont eu un impact considérable dans l’opinion publique, légitimant et renforçant une politique de sauvetage et de résistance humanitaire déjà initiée par une partie du catholicisme français : militants associatifs, curés, religieuses…
Par quel cheminement l’épiscopat français a-t-il pu évoluer du soutien inconditionnel au maréchal Pétain en 1940 à l’opposition ouverte au régime en août-septembre 1942 ?
Quelles ont été les conséquences de ces protestations sur le sauvetage des juifs traqués ?
Dans quelle mesure les dignitaires de l’Église catholique ont-ils subi la pression de la « base » et dû prendre en compte l’impératif de désobéissance porté par une avant-garde de résistants catholiques ?
L’ambition de notre film est de répondre à ces questions fondamentales, en racontant une histoire intime, au cœur des mentalités religieuses et des logiques internes à l’Église catholique, ses règles et son organisation hiérarchique, mais aussi au plus près du quotidien de la persécution et du sauvetage des victimes et des survivants.
Loin de nier la part de responsabilité, passive ou active, de l’institution catholique dans la politique antisémite de Vichy, notre documentaire entend montrer comment la proximité de l’Église avec le régime a tout autant permis de légitimer sa politique d’exclusion que de constituer un rempart contre les effets les plus criminels de la collaboration d’État.
C’est une histoire renouvelée de l’Église de France et de son rapport au pouvoir politique que notre film se propose de raconter, de l’adhésion initiale à l’antisémitisme d’État au soutien tardif mais réel au sauvetage des juifs dans les régions de Lyon, Nice ou Toulouse.
En s’immergeant au cœur d’archives inédites le film dresse le portrait d’une Église tout en contradictions, divisée entre compromissions et protestations, et montre la convergence entre les protestations publiques et les interventions officieuses de l’épiscopat, le retournement de l’opinion et le ralentissement des convois de déportation à compter de l’automne 1942, et les pratiques de sauvetage jusqu’à la fin de la guerre.
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Nous les gosses 1941
#Nous les gosses#louis daquin#marcel aymé#sous régime vichyste#une film avec des gosses#pas méchant quoi !!#louise carletti#gilbert gil#5/10
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Non Vichy n’était pas la France
Marine Le Pen, un peu en baisse dans les sondages et surtout malmenée dans les débats, avait besoin d’un petit scandale pour que des médias tombent dans son panneau, la diabolisent et donc, une fois encore, apportent un peu de fiel au discours atrabilaire de son parti fasciste.
Le sujet ? Le prétexte ? Sélectionné avec une intelligente malignité où l’on reconnait la griffe de son mentor Florian Philippot : l’Occupation, la déportation et l’extermination des Juifs ; le 9 avril elle déclare au Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro :
« La France n’est pas responsable du Vél’ d’Hiv. S’il y a des responsables, c’est ceux qui étaient au pouvoir à l’époque, ce n’est pas la France. La France a été malmenée dans les esprits depuis des années. On a appris à nos enfants qu’ils avaient toutes les raisons de la critiquer, de n’en voir les aspects historiques que les plus sombres. Je veux qu’ils soient à nouveau fiers d’être Français. »
***
Et ça marche ! Avalanche de réactions ou postures indignées :
Emmanuel Macron : « Elle commet une faute historique et politique. Cela prouve bien que Marine Le Pen est bien la fille de Jean-Marie Le Pen et qu'elle est le visage d'extrême droite que je combats »
Benoit Hamon : « Si on doutait que Marine Le Pen est d'extrême droite, on ne peut plus en douter ! »
Michal Maayan, porte-parole d’Israël, « condamne ces propos contraires à la vérité historique »
Esther Benbassa sénatrice EELV : « Papa, l’homme du détail, doit être content »
Christian Estrosi : « Marine Le Pen rejoint son père sur le banc de l’indignité et du négationnisme. »
Le CRIF : « Ces propos s’inscrivent dans la tradition vichyste et collaborationniste de son père »
L’Obs : « Tranquillement, Marine Le Pen dédouane la France de la responsabilité du Vél'd'Hiv »
L’UEJF : « Cette déclaration de Marine Le Pen s'inscrit dans la lignée révisionniste du Front national »
***
Et un sbire du FN, Nicolas Bay, peut alors rétorquer :
« La position de Marine Le Pen c'est celle du Général De Gaulle, de Georges Pompidou, de Valéry Giscard d'Estaing et de François Mitterrand. La responsabilité de l'Etat français, en tant que régime de Vichy, est indéniable. La responsabilité de la France, non. (...) Engager la responsabilité de la France, ça reviendrait à légitimer le gouvernement de Vichy et son action. Ce qui serait absolument désastreux. Nous, nous avons une position très gaullienne, on considère que la France était à Londres, la France c'était pas Vichy »
***
Et voilà, une fois de plus, par sottise, par inculture historique, par conformisme intellectuel, certains ouvrent un boulevard au FN en faisant étalage de mauvaise foi.
Car il est exact que Charles de Gaulle, puis la IVe République, puis Pompidou, Giscard et Mitterrand n’ont jamais accepté que l’on impute à la France les crimes de Vichy.
J’ai en main le Journal officiel de la République Française du 9 août 1944, n° 65, page 688, qui publiait une Ordonnance du 9 août 1944 relative au rétablissement de la légalité républicaine sur le territoire continental :
La forme du Gouvernement de la France est et demeure la République. En droit celle-ci n'a pas cessé d'exister. Sont, en conséquence, nuls et de nul effet tous les actes constitutionnels législatifs ou réglementaires… promulgués sur le territoire continental postérieurement au 16 juin 1940 et jusqu'au rétablissement du Gouvernement provisoire de la république française. »
Journal officiel de la République Française, oui, tandis que Vichy, répudiant le principe républicain et démocratique, s’intitulait « gouvernement de l'Etat français ». Vichy qui ne s’est pas emparé du pouvoir par les urnes mais par le blanc-seing d’un Parlement apeuré, incomplet, dans une France occupée…
Oui, comme l’exprima toujours de Gaulle avec force et constance, « Vichy et l'État français ne constituaient qu'une autorité de fait. » Et à la libération de Paris fin août 1944, à Georges Bidault qui lui demandait de rétablir la République, de Gaulle répondait qu'il « n'avait pas à la rétablir puisqu'elle n'avait jamais cessé, et que Vichy était nul et non avenu »
Et dans la continuité de cette idée « Je ne ferai pas d'excuses au nom de la France. La République n'a rien à voir avec ça. J'estime que la France n'est pas responsable », déclarait Mitterrand en 1994.
Alors certes Chirac a révisé ces verdicts en juillet 1995 : « La France, patrie des Lumières et des droits de l’homme, terre d’accueil et d’asile, la France, ce jour-là, accomplissait l’irréparable » et l’ineffable François Hollande de dénoncer ce crime « commis en France, par la France ».
Ce débat est désormais une controverse d’Histoire. Qu’on ne fasse donc pas là un procès crétin à Marine Le Pen, car c’est entrer dans son jeu pervers, alors qu’il y a dans ses autres propos embarras du choix pour dénoncer son racisme, sa duplicité, sa nocivité.
***
Quant à moi, je demeure, dans ma modeste condition de celui qui n’a pas vécu ces jours de combat et de fureur, fidèle aux conceptions des Charles de Gaulle, Jean Moulin, Henri Frenay, Pierre Brossolette, Jean Chanton, François Mitterrand, prolongées par Séguin, Chevènement, Guaino…
Je suis horrifié, comme tout citoyen conscient, par l’étendue de la barbarie nazie, par les millions de crimes du fascisme, par la peste brune qui semble encore rôder çà et là en Europe. Je pense que nous n’avons pas fini d’extirper de notre société les racines de l’antisémitisme, du racisme et de la xénophobie.
Est-ce atténuer l’infâmie de ces souillures historiques, et la culpabilité de leurs auteurs et complices, d’affirmer qu’elles furent l’œuvre d’une bande de salopards et gangsters se dénommant « Etat français », mais pas de La France ! Dans ces moments même où, par milliers, des Français criaient « la France » en s'abattant au combat ou sous les coups des nazis et de leurs complices.
Et que maintenant, alors qu’a disparu la génération des Résistants, quelques idiots ou ignares donnent en quelque sorte un beau rôle à Marine Le Pen, continuatrice de l’idéologie fasciste, est consternant…
10 avril 2017
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Jean Lassalle sur France-Infos: "nous vivons sous une dictature et un régime vichyste"
Jean Lassalle sur France-Infos: “nous vivons sous une dictature et un régime vichyste”
Source : Jean Lassalle sur France-Infos: “nous vivons sous une dictature et un régime vichyste”
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Jean Lassalle sur France-Infos: "nous vivons sous une dictature et un régime vichyste"
Jean Lassalle sur France-Infos: “nous vivons sous une dictature et un régime vichyste”
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Jean Lassalle sur France-Infos: "nous vivons sous une dictature et un régime vichyste"
Jean Lassalle sur France-Infos: “nous vivons sous une dictature et un régime vichyste”
http://www.egaliteetreconciliation.fr/Jean-Lassalle-aux-journalistes-meduses-de-France-Info-On-y-revient-a-ce-regime-vichyste-44718.html
Désolé de citer le site antisémite-antisioniste “Égalité et réconciliation” mais c’est la seule référence que j’ai trouvée pour ces propos de Jean Lassalle que j’ai effectivement entendus ce matin sur France-Un-Faux, et bien entendu les deux journaleux se sont…
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Jean Lassalle sur France-Infos: "nous vivons sous une dictature et un régime vichyste"
Jean Lassalle sur France-Infos: “nous vivons sous une dictature et un régime vichyste”
http://www.egaliteetreconciliation.fr/Jean-Lassalle-aux-journalistes-meduses-de-France-Info-On-y-revient-a-ce-regime-vichyste-44718.html Désolé de citer le site antisémite-antisioniste “Égalité et réconciliation” mais c’est la seule référence que j’ai trouvée pour ces propos de Jean Lassalle que j’ai effectivement entendus ce matin sur France-Un-Faux, et bien entendu les deux journaleux se sont…
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