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snk-smartpass-traduction · 3 years ago
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SHORT STORIES 2 - Affaires choisies - Dossier n° 12 : Le point de vue de Reiner
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L’affaire de l’invitation anonyme (3/3)
Au moment du dîner – quelques jours après l’arrivée de la lettre anonyme au sein de la Brigade d’entraînement…
Les jeunes soldats étaient occupés à papoter : ils se demandaient lequel d’entre eux avait le droit d’accepter l’invitation à dîner que contenait la lettre.
« Est-ce que Reiner Braun est ici ?
- Hein ?... »
La voix de l’instructeur avait retenti dans le réfectoire et le silence tomba en un instant. Autre fait surprenant : l’instructeur venait d’appeler quelqu’un dont le nom n’était pas censé sortir de sa bouche.
« Rends-toi dans le bureau des instructeurs après le dîner !
- Reçu, Monsieur ! »
Reiner se leva et fit un salut, même s’il ne comprenait pas pourquoi il était convoqué. En principe, seuls les fauteurs de trouble étaient envoyés dans le bureau des officiers … Reiner avait d’excellents résultats ; il n’était pas du genre à fréquenter ce bureau.
« Hé, voyez-vous ça ! Toi, Reiner, convoqué dans le bureau des officiers ?! »
Quelle peut bien en être la raison… ? Je n’ai rien fait de mal.
*
Reiner se rendit dans le bureau des instructeurs dès qu'il eût fini son repas. Étrangement, son instructeur montrait la même attitude détachée que d’ordinaire.
« D’après ce que je comprends, tu as secouru un civil égaré lors de notre exercice d’entraînement en montagne l’autre jour, dit-il.
- Pour être exact, je me suis assuré que cela ne gênerait pas les manœuvres de mon escouade... et j’ai ramené un individu - que j’ai croisé au moment où j’allais chercher de l’eau - jusqu’au chemin en bas de la montagne. Je crois bien avoir mentionné cet incident dans mon rapport... »
En fin de compte, l’instructeur avait-il jugé cette initiative déplacée pour un chef d’escouade ? Reiner était sur le point de se justifier lorsque l’instructeur l’arrêta pour l’informer qu’il n’avait rien fait de mal.
« Une lettre de remerciement a été envoyée par ce civil à l'ensemble des Brigades d'entraînement. Une autre lettre est parvenue jusqu’à nous par simple voie postale l’autre jour, mais, apparemment, l’expéditeur avait oublié d’écrire le nom du destinataire. C’est la raison pour laquelle il a envoyé une troisième lettre. »
L’instructeur présenta une enveloppe sur laquelle était inscrit le nom de Reiner. Ce dernier reconnut le papier de l’enveloppe. Il n’eut pas besoin de se faire prier pour l'ouvrir.
« ...Hein ?! Ça change tout… !! »
*
« Ainsi, le courrier de l’autre jour, que nous avons pris pour une lettre d’amour… ?
- … n’était qu’une simple lettre de remerciement, selon toute vraisemblance. L’auteur est le même : l’enveloppe, l’encre et l’écriture … tout coïncide. » conclut l’instructeur.
Reiner retourna au réfectoire. Il expliqua toute la situation à ses camarades, puis leur montra la nouvelle lettre qu’il tenait à la main, et leva le mystère sur la précédente lettre qu’ils avaient reçue.
« Au fond, je pense que cette histoire a du bon. On te propose un repas gratuit, n’est-ce pas ? De plus, l’écriture est élégante. Elle appartient sans doute à une belle…
- C’était un homme d’âge mûr.
-… Pardon ? 
- L’homme que j’ai aidé était d'un certain âge - à peu près le même que notre instructeur. »
Après un moment de silence, tout le réfectoire éclata de rire.
*
« Ha ha ha ! On ne s’était donc pas trompé ? » lança Ymir, qui se tordait de rire.
Plusieurs filles hochèrent la tête. En effet, en échangeant leurs informations dans le dortoir l’autre soir, elles étaient arrivées à la conclusion que c’était Reiner qui avait aidé le civil.
« Ah, les filles étaient donc au courant ! On ne s’est aperçu de rien !!
- En tout cas, Reiner, tu m’épates : faire preuve d’autant d'amabilité et escorter un civil alors que tu étais au beau milieu de cet exercice éprouvant... Si j’avais été à ta place, je lui aurais au mieux donné une direction à l’aide de la boussole, et rien de plus. » intervint Eren.
Il complimentait Reiner sans rigoler. Ce dernier prit un air grave pour s’expliquer :
« Nous sommes des soldats. Nous ne pouvons pas accepter de laisser des gens dans le besoin - peu importe la situation. » déclara-t-il.
… Il cherchait à en imposer, mais ses camarades n’étaient visiblement pas prêts à s’arrêter de rire maintenant qu’ils avaient commencé.
« Quoi qu’il en soit, tu devrais saisir l’occasion de profiter d’un bon repas en tête à tête avec l’homme que tu as sauvé, déclara l’un d’eux.
- J’ai déjà donné ma réponse à l’instructeur : je refuse l’invitation… N’importe lequel d’entre nous aurait fait la même chose. Ce ne serait pas juste que j’accepte. »
Les réactions de ses camarades commençaient à l’agacer et il tenta d’entraîner tout le monde vers les dortoirs. A ce moment-là, Bertolt fit une chose inhabituelle : il s’approcha de Reiner, soupira, et le mit en garde  :
« Reiner… Tu peux te montrer attentionné… mais je ne veux pas que cela finisse par te mettre en fâcheuse posture…
- Ouais, je sais bien. Cela ne m’amuse pas du tout que l’on se moque de moi. »
Bertolt soupira de nouveau sans faire de bruit. Le soldat Reiner prit les paroles de son ami comme une simple marque d’exaspération et suivit Bertolt en direction du dortoir tout en se grattant la tête.
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