#samuraicop2movie
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SAMURAI COP 2 - DEADLY VENGEANCE (2015) Miracle dû aux backers Kickstarter et Indiegogo ayant permis à la suite du cultissime nanar SAMURAI COP (1991) de voir le jour, il était grand temps de se pencher sur SAMURAI COP 2, produit par Tommy Wiseau (THE ROOM, 2003) himself, incarnant lui-même le bad guy de cet opus. Pour mémoire, SAMURAI COP était un nanar génial, buddy-movie à la manque mettant en scène ce duo de flics pas comme les autres, composé de Joe Marshall -le dit “Samurai Cop”- et son pote Frank Washington: la storyline de ce premier opus kitschissime à souhait narrait le démantèlement du gang japonais Katana -de vilains Yakuzas sévissant dans les rues de L.A.- via ces séquences d’action ringardes auxquelles se prêtait avec joie cette imbécile paire de détectives. Alliant effets spéciaux ratés et dialogues stupides, SAMURAI COP provoquait l’empathie instantanément, d’autant plus que son cast incluait le légendaire acteur Robert Z’dar (MANIAC COP, 1988), malheureusement décédé en 2015 -année de la sortie de SC2- à la gueule unique et au charisme atypique, campant un sous-fifre du gang Katana plus que mémorable. SAMURAI COP 2, à l’origine se faisant blague virale des connaisseurs sur les réseaux sociaux, prit vie sous forme de projet sérieux, destiné à réunir les acteurs originaux pour produire cette suite réalisée par Gregory Hatanaka. Matthew Karedas et Mark Frazer rempilent pour reformer l’icônique duo débile, les 25 années n’ayant pas été tendres avec eux -surtout Karedas, dont le visage marqué témoigne d’un très long passage à vide (alcool?)-: quel est donc le verdict sur ce retour insensé? Revival 80′s, ou nanar de commande? Par chance, le film parvient est honnête avec lui-même, s’avérant être un véridique nanar aussi “bon” -voire meilleur, c’est-à-dire pire!- que son prédécesseur: retour en 1991 donc, après l’aventure de SAMURAI COP, où l’on nous montre un Joe Marshall (joué par un Matthew Karedas actuel) coulant des jours heureux avec sa compagne Jenny, brutalement assassinée sous ses yeux -et incapable de venger cette tragédie, évidemment-. S’exilant loin de la civilisation pendant 25 ans (temporalité réelle et scénaristique, quelle classe!), temps qu’il faudra au gang Katana pour se reformer -sous le patronyme de Katana Inc.-, ce dernier étant en guerre avec deux nouveaux clans, Shinjuku (sérieux?) et Ginza. C’est dans ce triste contexte que l’ancien collègue de Joe, Frank, va tenter de retrouver le Samurai Cop afin de rétablir le partenariat, pour mettre définitivement un terme à cette criminalité. Basique mais efficace, le pitch est suffisant pour laisser libre cours aux conneries espérées, et même plus: doté d’une première partie “sérieuse”, SAMURAI COP 2 enjoue, titillant la fibre nostalgique (sans fan-service pour autant); sa seconde partie -pardonnez l’expression- partant totalement en couille pour notre plus grand plaisir, en mode méta. Si, si, ça va bien au-delà du basique prétexte scénaristique, avec beaucoup de phases “psycho-mentales-métaphoriques”… Nous gratifiant de visions improbables telles qu’une séquence inattendue sur fond vert où Joe Marshall, vêtu en véritable costume GIFI de samouraï aux côtés de deux pornstars nues combattant au sabre, hésite quant à choisir le bien ou le mal, SAMURAI COP 2 est un messie du N majuscule, le Nanar incarné. Et ce n’est rien comparé au reste, de l’homme de main qui hurle du yaourt asiatique pour que Joe Marshall lui rétorque, clin d’œil à l’écran en prime, qu’il fallait aller aux cours de japonais… à la galerie d’actrices porno (Kayden Kross et Lexi Belle pour ne citer qu’elles) jouant les bad-girls aux perruques colorées et aux fringues cloutées se faisant obstacle au Samurai Cop: foisonnant d’un univers low-cost aux costumes merdiques et tourné en HD pour faire valoir ses lumières d’un autre âge, SAMURAI COP 2 est incroyable. Stock-shots crépusculaires de Los Angeles, complexe de l’organisation criminelle -où l’un des écrans affiche fièrement un portrait de Robert Z’dar, d’ailleurs- digne des pires décors de DOCTOR WHO (1963-2017), giclées de sang en CGI datés de 1995, montage incompréhensible -on passe d’un lieu à l’autre pour avoir droit à la présence des acteurs naufragés de SAMURAI COP premier du nom, à l’image du commissaire engueulant les deux compères comme au bon vieux temps, ou encore d’un méchant reconverti- et un ultime vilain final incarné par un Tommy Wiseau en roue libre -n’ayant pas changé d’un poil son acting depuis THE ROOM, déclamant et se plaignant avec autant de classe qu’un huître glissant dans un caniveau-: une somme de contraires bienvenue, nous donnant le sentiment d’assister à un mockbuster (sans le terme buster) de MACHETE KILLS (2010). Maladroitement comiques, les gesticulations rouillées de Joe et les punchlines ratées de Frank brisant le quatrième mur font de ce SAMURAI COP 2 une suite aussi “bonne” que la découverte du premier épisode, voire meilleure, sa forme fidèle se faisant celle d’un nanar véritable, ringard autant que sympathique et consternant. Hommage logique à Robert Z’dar, qui avait tourné quelques scènes hélas non incluses dans le long-métrage, SAMURAI COP 2 continue son histoire pendant le générique de fin, nous faisant du pied pour lancer un crowdfunding, en vue d’un troisième épisode. “Ce n’est pas fini!” et tant mieux: on est carrément prêts à mettre la main au portefeuille pour obtenir une trilogie. Joe Lara et autres Gary Daniels devraient en prendre de la graine, avant qu’il ne soit trop tard. Très con, génialissime, et indispensable. Z’DAR /20
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