#roussalka
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octoberbluegates-fr · 5 months ago
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La couronne de fleurs et les sept roussalki
Un conte du solstice d'été d'inspiration slave
Il était une fois un petit et paisible royaume d’Europe de l’Est, gouverné par un roi et une reine, très aimés du peuple, tout comme leurs enfants. Leur plus jeune fille était nommée Lukné, et on s’accordait à dire qu’elle était la plus aimable de toutes. A chaque fois qu’elle assistait à un évènement royal, les convives étaient charmés par son joli visage, ses manières accueillantes et sa réserve.
Lukné était heureuse. Elle était bien éduquée, choyée, et en tant que dernière-née, elle jouissait d’une liberté inhabituelle pour son rang. Pourtant, elle n’utilisait cette liberté que pour une seule chose. Chaque fois qu’elle en avait l’occasion, elle sortait par la porte du potager, traversait la rangée d’arbres qui bordait le jardin, et s’asseyait juste au-dessus de la rivière qui passait derrière le palais royal.
Elle pouvait y passer des heures. Elle amenait ses jouets, observait les insectes, se baignait aussi, lorsqu’il faisait assez chaud. Le courant, les oiseaux, le vent et le soleil chantaient pour elle une mélodie plus belle que tout. Aucun endroit au monde ne lui donnait plus de plaisir.
Elle avait essayé d’en parler à sa mère, à son père ; elle avait amené ses sœurs et ses frères ; mais personne ne comprenait réellement ce qu’elle ressentait pour ce petit bout de verdure et d’eau. Elle-même ne pouvait l’expliquer car elle ne comprenait pas pourquoi sa famille ne le voyait pas. Alors Lukné demeurait heureuse, mais seule. C’était, selon elle, un moindre désagrément.
Au printemps de ses treize ans, la jeune princesse était, comme à son habitude, allongée dans l’herbe au bord de la rivière. Elle relisait ses leçons de la journée lorsqu’elle entendit un couinement aigu. Elle leva la tête, et aperçut dans la rivière un jeune écureuil emporté par le courant.
Sans hésiter, Lukné se leva et sauta à son secours. Elle poussa un hoquet en sentant l’eau froide sous ses vêtements mais ne perdit pas de temps et se mit à nager vigoureusement. Après beaucoup d’efforts, elle parvint à rattraper la petite bête qui cessa de s’égosiller.
Lorsqu’elle réussit à regagner la rive et à se hisser hors de l’eau, Lukné se rendit soudain compte que l’écureuil qu’elle tenait dans sa main avait disparu. Elle sauta sur ses pieds et regarda autour d’elle, craignant qu’il soit retombé dans la rivière. Elle sursauta en voyant, à la place, sept jeunes filles qui l’observaient, debout dans la partie la moins profonde du cours d’eau.
Elles étaient toutes d’une grande beauté. Leurs longs cheveux lâchés et détrempés brillaient comme les vagues au coucher du soleil ; elles étaient nues et leur peau avait la douceur des rochers polis par l’érosion ; leurs sourires étaient chaleureux, et leurs yeux pleins de malice.
— Comme tu as été brave ! » dit la plus petite. « Tu aurais pu te noyer dans une robe aussi lourde.
— Pas si lourde que cela, je suis bonne nageuse, » assura Lukné. « Et puis, je n’allais pas laisser mourir ce pauvre écureuil. »
Les baigneuses rirent malicieusement de sa réponse et échangèrent des regards.
— Je m’appelle Rasa, » reprit la petite, puis elle désigna ses compagnes, une à une. « Et voici Leili, Miglé, Alma, Endla, Lainé et Virvé. »
La princesse leur adressa à chacune un signe de tête et se présenta à son tour.
— Nous savons qui tu es, bonne princesse, » dit Rasa. « Nous t’observons depuis longtemps et nous aimerions te connaître mieux, car nous aimons beaucoup cet endroit, tout comme toi. Accepterais-tu d’être notre amie ? »
Lukné accepta, et ainsi, elle ne fut plus seule lorsqu’elle descendait à la rivière, car durant toute la belle saison ses nouvelles amies l’y attendaient. Elles passaient le plus clair de leur temps dans l’eau avec une parfaite insouciance, et observaient Lukné avec intérêt lorsqu’elle restait sur la berge. La princesse eut pendant quelques temps le sentiment que les jeunes filles se jouaient d’elle, qui était étrangère à leur groupe, mais plus les mois passaient, et plus cette impression se dissipait.
Lukné était des leurs. Elle jouait, nageait, courait, dansait, chantait avec elles. Lainé et Virvé lui apprenaient comment imiter les oiseaux et les grenouilles. Alma était la plus vive et courait plus qu’elle ne marchait, même si la silencieuse Endla parvenait toujours à calmer ses emportements. Leili et Miglé n’arrêtaient pas de sauter dans l’eau du haut des arbres qu’elles grimpaient sans même s’écorcher, tant elles étaient légères et agiles. Rasa, enfin, était la plus bavarde et la plus affectueuse, toujours agrippée à quelqu’un.
Mais surtout, toutes avaient, les unes pour les autres, une affection à laquelle Lukné fut bientôt mêlée. D’abord des compliments, des moments calmes et apaisants, puis des cadeaux, de petites choses qu’elles avaient trouvées. En automne, lorsque le temps devenait trop froid, les jeunes filles disaient au revoir à leur princesse avec des étreintes déchirantes, et ne revenaient pas avant le printemps, avec des retrouvailles plus tendres chaque année. Pendant les longs mois d’hiver, Lukné regardait la rivière gelée depuis la fenêtre de sa chambre, et ses chères compagnes lui manquaient terriblement.
Lukné grandit et fut bientôt en âge de se marier. Il faut savoir que dans ce royaume, les jeunes gens suivaient une tradition lors de la nuit du solstice d’été, que l’on appelle là-bas la nuit de Kupala. Les jeunes filles devaient, pendant la journée, confectionner une couronne de fleurs fraîchement cueillies. Elles pouvaient utiliser n’importe quel type de fleurs, et les assembler de n’importe quelle façon. Elles pouvaient même les décorer de bougies ou de rubans. Puis, au coucher du soleil, elles se rendaient en amont de la rivière et déposaient leurs couronnes dans l’eau.
Le courant lent et régulier portait alors doucement les couronnes en bas de la rivière, où attendaient les prétendants. Ces derniers devaient trouver, parmi toutes les couronnes, celle qui avait été faite par l’élue de leur cœur. S’ils y parvenaient, ils pouvaient se présenter devant la famille de leur bien-aimée pour demander sa main, car on disait que porter cette couronne intacte prouvait que le couple était béni par la déesse de l’amour.
Le peuple fut extatique lorsque le roi déclara qu’il accepterait de marier Lukné, sa fille benjamine, à quiconque se présenterait au palais le lendemain de Kupala, portant la couronne faite par la princesse. Ainsi, tout citoyen vivant sur ses terres avait une chance de l’épouser.
Lukné ne pensait pas encore réellement au mariage. Elle fut même presque surprise lorsque Rasa lui demanda, à l’automne, le jour de leur départ, si elle se marierait bientôt.
— Je ne l’espère pas, » admit Lukné. « Si je me mariais, je devrais aller vivre avec mon époux. Je suis si heureuse près de vous, je ne veux pas m’imaginer vivre ailleurs.
— Tu pourrais épouser un jeune roi qui ferait de toi sa reine, ou un riche noble qui te couvrirait de cadeaux, ou encore un honnête homme fou d’amour pour toi.
— Mais je n’en connais pas qui me rende plus heureuse que vous.
Les sept jeunes filles sourirent alors férocement, et Lukné en aurait eu peur si elle ne les aimait pas autant. Endla s’approcha et tendit à la princesse un petit sac.
— C’est un cadeau de notre part à toute, » expliqua Rasa. « Ce sont des graines. Si tu nous aimes, plante-les dans ta chambre, dans un baquet rempli de terre que tu auras pris dans la rivière. Elles ne craindront pas le froid, ni l’ombre, mais arrose-les tous les jours et parle-leur avant de te coucher. »
Lukné prit le petit sac de graines, et dès le lendemain, elle se mit au travail. Elle utilisa une pelle pour remplir de vase et de limon un grand baquet qu’elle avait demandé aux domestiques. Deux garçons d’écurie l’aidèrent à monter le lourd résultat dans sa chambre et à le placer près de son lit. Elle y planta alors les sept graines que contenait le sac.
Tous les jours, alors que l’automne et l’hiver se succédaient, elle prit soin d’arroser et de parler aux plantes qui ne tardèrent pas à sortir de la terre. Chaque fois qu’elle leur disait quelques mots doux avant de dormir, elle pensait à ses sept chères amies, et souriait en se rappelant qu’elle les retrouverait bientôt.
Lorsque le printemps fut revenu, les sept plantes portaient toutes d’énormes bourgeons colorés que Lukné avait hâte de voir fleurir. Ses compagnes la félicitèrent d’avoir si bien pris soin de leur cadeau. Le printemps passa dans une joie insouciante, et quelques jours avant Kupala, les fleurs s’ouvrirent toutes grandes. Quelle ne fut pas la surprise et l’émerveillement de Lukné de découvrir, dans le cœur de chacune d’elles, d’énormes pierres précieuses, plus belles et plus pures que toutes celles qu’elle avait vues dans sa vie de princesse.
— Eh oui, ce sont des fleurs magiques, » s’amusa Rasa lorsque Lukné leur dit ce qui s’était passé. « La veille de Kupala, tu les couperas pour faire ta couronne. »
Lukné suivit ses conseils. Lorsque le jour fut venu, elle prit des ciseaux et coupa les fleurs avec leurs tiges, puis elle descendit à la rivière pour les tresser au bord de l’eau. Les sept jeunes filles avaient arrêté de s’amuser et s’étaient approchées pour l’observer.
— Vous n’en faites pas ? » demanda Lukné en riant de leurs visages fascinés.
— Nous n’en avons pas besoin.
— Nous ne l’avons jamais fait, » admit Virvé.
— C’est très amusant, je vous assure !
Alors Leili et Miglé sautèrent de leurs branches, Lainé et Virvé prirent place sur un rocher, Endla s’assit dans l’herbe avec Rasa, et Alma accourut, les bras chargés de fleurs qu’elle venait de cueillir. Lukné passa la journée à leur montrer comment elle aimait faire ses couronnes.
Lorsque le soir tomba, Lukné dit au revoir à ses compagnes. Elle marcha en amont de la rivière, sa magnifique couronne de fleurs magiques sur la tête. Puis lorsqu’elle fut seule, elle l’ôta et la déposa délicatement à la surface de l’eau. La couronne flotta quelques secondes, mais alourdie par le poids des pierres précieuses, elle sombra vite sous la surface sombre.
Lukné sourit. C’était une bonne idée qu’avaient eu ses amies. Personne ne pourrait retrouver sa couronne à présent. Elle retourna dans les jardins du palais où l’on avait allumé le feu de Kupala, et profita de la fête sans plus s’inquiéter de rien.
Le lendemain matin, une file de prétendants attendait aux portes du palais. Le roi les reçut un à un, accompagné de Lukné à qui il demandait chaque fois si la couronne présentée était la sienne. Mais chaque fois, Lukné assurait que ce n’était pas sa couronne, et le prétendant repartait, penaud.
Le roi fut assez surpris, lorsque tous furent éconduits, qu’aucun d’entre eux n’ait trouvé la bonne couronne. Il demanda à Lukné si elle en avait bien fait une.
— Bien sûr ! » assura Lukné. « Je l’ai faite avec les fleurs que j’ai fait pousser dans ma chambre. Tu peux vérifier, si tu ne me crois pas ! »
Le roi se contenta de sourire et de serrer sa fille contre lui.
— Je ne te ferai pas l’affront de mettre ta parole en doute. J’espère tout de même que l’année prochaine sera la bonne.
Pendant sept ans, Lukné lui rejoua le même tour. Les plantes qu’elle avait fait pousser étaient vivaces et refleurissaient toujours un peu avant le solstice d’été. Lukné en prenait grand soin, et c’était un plaisir pour elle de faire sa couronne, entourée des sept jeunes filles de la rivière. Puis la couronne coulait, et Lukné était libre, un an de plus.
Le matin du septième Kupala, cependant, la surprise fut totale à la fois pour le roi, pour Lukné, et pour la cour toute entière, lorsque Rasa, Leili, Miglé, Alma, Endla, Lainé et Virvé se présentèrent au palais. Elles étaient toujours nues, imperturbables, et chacune portait sur la tête une des couronnes que Lukné avait faites.
— Votre majesté, » dit Rasa, toujours la porte-parole de ses compagnes. « Nous venons vous demander la main de votre fille, Lukné. »
Le roi mit plusieurs secondes à se remettre de sa surprise, son regard allant des sept jeunes filles à Lukné dont les yeux brillaient maintenant de bonheur.
— C’est assez irrégulier, mais soit. Ma fille, l’une de ces demoiselles porte-t-elle ta couronne ?
— Elles portent toutes ma couronne, » révéla Lukné. « Chacune des couronnes que j’ai faites ces sept dernières années.
— Toutes ?! » s’étonna le roi, en regardant les couronnes de plus près. « Mais elles sont toutes aussi fraîches que si tu les avais faites hier ! »
Comprenant que quelque chose n’était pas normal, le roi fit signe au sorcier de la cour. Ce dernier n’avait pas quitté les sept jeunes filles des yeux depuis qu’elles étaient entrées. Il marmonna dans sa barbe une formule magique, et aussitôt, l’apparence des sept jeunes filles changea. Elles semblèrent plus belles encore, et pourtant leurs visages étaient déformés, étranges et inhumains. Leurs épais cheveux semblèrent s’allonger davantage et prirent une teinte verte.
— Votre majesté, » annonça le sorcier. « Ces prétendantes sont des roussalki. »
Un murmure de stupéfaction traversa la cour, et certains firent plusieurs pas en arrière. Les roussalki étaient des esprits de la nature dont il fallait se méfier, car elles pouvaient être aussi bonnes que mauvaises, et toujours dangereuses.
Le roi se tourna vers sa fille qui souriait toujours.
— Tu ne sembles pas surprise, » remarqua-t-il.
— Il aurait fallu que je sois réellement stupide pour les côtoyer si longtemps sans me douter qu’elles n’étaient pas humaines.
Les sept roussalki rirent en chœur de la remarque, mais le roi était loin d’être amusé. Il écouta Lukné lui raconter ce qui s’était passé, en se demandant quoi faire. Il était important de ne pas mettre en colère ces créatures.
— Vivrez-vous au palais, avec ma fille ? » demanda-t-il.
— Non, nous ne pouvons sortir de l’eau qu’à la belle saison. Nous voulons que Lukné vive avec nous, dans notre palais au fond de la rivière. Elle n’y manquera de rien, et nous veillerons à son bonheur, » assura Rasa. « Qu’en penses-tu, chère Lukné ?
— C’est mon plus grand souhait, » répondit Lukné avec émotion.
Le roi regarda sa fille avec stupeur. Comment pouvait-elle dire cela ? Était-elle envoûtée ? Il réfléchit à toute vitesse.
— Malheureusement, j’ai bien peur de ne pas pouvoir accepter votre demande, » dit-il très lentement, et à chaque mot qu’il prononçait, le visage des roussalki s’assombrissait d’une colère froide.
— Pourquoi ?
— Par souci d’équité ! » dit-il très vite. « Personne d’autre que vous ne pouvait trouver ces couronnes que vous avez faites faire à ma fille ; il faut laisser une chance aux autres prétendants. »
Les roussalki se concertèrent en quelques murmures.
— Si, l’année prochaine, nous trouvons la couronne à la loyale, nous accorderez-vous la main de votre fille ?
— Oui, » dit le roi après un instant d’hésitation.
— Promettez-le nous.
— Je vous le promets.
— Et tenez votre promesse, » insista Rasa. « Car si vous la brisez, aucun champs, jardin, ou potager du royaume ne verra plus la moindre goutte de pluie ou de rosée. »
Le roi sentit la sueur couler le long de sa nuque, mais il inclina la tête.
— Je vous jure sur mes terres, et devant toute ma cour, que si vous gagnez ma fille de la même façon que n’importe quel humain le pourrait, je vous laisserai l’épouser, et l’emmener vivre avec vous.
Les sept roussalki sourirent, avec des bouches trop grandes, et des dents trop pointues. Elles s’inclinèrent devant le roi et firent un baise-main à la princesse avant de repartir, portant toujours chacune leur couronne de fleurs dans leurs longs cheveux verts.
Pendant l’année qui suivit, Lukné fut couvée plus que jamais. Pendant tout l’été, le roi fit donner des dizaines de bals, auxquels elle était naturellement conviée, dans l’espoir qu’elle se prenne d’affection pour un prince, ou un noble, ou même une femme, n’importe qui en fait. Lukné, bien sûr, était toujours aussi aimable, mais personne ne parvenait à la séduire.
Le roi posta des gardes à chaque porte du palais, avec pour ordre de la suivre afin qu’elle ne sorte jamais seule. Lukné avait le droit d’aller à la rivière, et même de passer du temps avec les roussalki, mais tout ce qu’elles disaient était rapporté aux oreilles du roi.
Lukné était très mécontente. Son petit coin de paradis se voyait envahi de chaperons. Les roussalki, cependant, semblaient prendre ça comme un défi, et trouvaient sans cesse des moyens de s’amuser aux dépens des gardes, en les aspergeant ou en leur sautant sur les épaules du haut des branches, si bien qu’ils finissaient toujours par prendre leurs distances, de peur de finir par être entraînés dans l’eau et noyés.
Pendant l’hiver, le roi redoubla d’insistance, profitant de l’absence des sept prétendantes. Il expliqua à Lukné qu’elle serait malheureuse, qu’elle ne serait plus humaine, que le peuple serait chagriné de la voir partir, qu’elle ne verrait plus sa famille ou ses amis, que sans doute avait-elle été envoûtée, que ces créatures ne pouvaient pas l’aimer comme l’aimerait un être humain, qu’il était dangereux, stupide même, de vouloir d’une vie pareille.
Mais chaque fois qu’il essayait de la persuader, Lukné était de plus en plus contrariée.
— Crois-tu qu’en plus de dix ans que je les connais, je n’ai jamais réfléchi à tout cela ? » lui répondait-elle sèchement.
Quand le printemps arriva, Lukné confia à ses compagnes qu’elle était inquiète que son père tente quelque chose. Mais les roussalki lui dirent de leur faire confiance, ce qui n’était pas difficile pour elle.
La veille de Kupala arriva. Lukné allait couper ses fleurs magiques, comme chaque année. Elle prévoyait simplement d’en retirer les pierres. Mais lorsqu’elle remonta dans sa chambre, elle découvrit que le baquet où elle les faisait pousser avait été emporté. À la place se trouvait une table couverte de simples fleurs des champs. Un serviteur informa la princesse que le roi avait ordonné qu’elle ne tresse sa couronne avec rien d’autre que cela. Lukné n’avait même pas le droit d’utiliser des bougies ou des rubans, et il lui était interdit de sortir du palais avant la tombée de la nuit.
Le cœur lourd, Lukné se mit à l’ouvrage. Avec tout son amour, elle tressa une couronne très bien faite, mais très loin des couronnes grandioses qu’elle avait faites pendant sept ans. Personne ne s’attendrait à une couronne aussi simple de la part d’une princesse.
Le soir tomba. Accompagnée des gardes, Lukné se rendit en amont de la rivière et déposa délicatement sa couronne de fleurs des champs dans l’eau. Les larmes lui montèrent aux yeux. Sa couronne était presque invisible au milieu des autres. Elle n’eut pas le cœur de participer aux réjouissances, et remonta tristement se coucher.
Étendue dans son lit, elle se consola comme elle put, en se disant qu’au moins, même si les roussalki ne trouveraient pas sa couronne, personne d’autre ne la trouverait non plus.
Le lendemain matin, Lukné était résignée lorsqu’elle descendit dans la salle du trône et prit place aux côtés de son père. Le roi vit qu’elle avait pleuré. Il ordonna tout de même que l’on fasse entrer les prétendants qui attendaient aux portes du palais.
Les sept roussalki étaient là les premières, et comme pour se moquer du roi, elles portaient encore chacune une des couronnes de fleurs magiques. Elles s’approchèrent du trône en petit groupe serré, souriant de toutes leurs dents. Lukné leur sourit en retour, heureuse de les voir, mais lorsque Rasa, qui était au milieu, fit un pas en avant, elle porta la main à son cœur, bouche bée.
Là, dans les mains de la petite roussalka, se trouvait sa couronne de fleurs des champs.
Les sourcils du roi s’élevèrent sur son front, et il demanda à Lukné si c’était bien là sa couronne.
Incapable répondre, Lukné se contenta de hocher la tête.
— Ne me mentez pas, » ordonna le roi aux roussalki. « Avez-vous bien attendu en bas de la rivière, avec tous les autres prétendants ? N’avez-vous usé d’aucune sorcellerie ?
— Nous jurons que nous avons tout fait selon vos règles, » répondit Rasa fièrement. « Contrairement à vous qui avez obligé Lukné à faire sa couronne la plus banale possible.
— Mais comment ? » parvint à souffler la princesse.
Sept paires d’yeux tendres et complices se tournèrent vers elle.
— Pensais-tu que les fleurs étaient tout ce qui comptait, ces sept années ? » s’amusa Rasa. « C’est toi qui nous as appris à les tresser, nous les reconnaîtrions entre mille. »
Puis les roussalki se tournèrent à nouveau vers le roi, la mine sévère. On entendit un roulement de tonnerre, quelque part au loin.
— Maintenant, tenez votre promesse, » ordonnèrent-elles d’une seule voix.
Lukné se leva de son trône pour les rejoindre. Son père, se souvenant de ce qu’il risquait à rompre sa parole, inclina la tête, et leur accorda sa bénédiction.
Quelques temps plus tard, la princesse Lukné épousa les roussalki. Ce fut le mariage le plus étrange qu’on eut jamais vu dans le royaume, officialisé au bord de la rivière par les esprits des eaux. Lukné rit aux éclats lorsque ses compagnes la débarrassèrent de sa robe et détachèrent ses cheveux devenus verts avant de l’embrasser, chacune leur tour.
Puis, juste avant de plonger dans l’eau, Lukné s’approcha de ses parents et les serra fort dans ses bras.
— Merci d’avoir été juste, » dit-elle avec amour à son père. « Viens me voir, de temps en temps.
— Mais comment ? » s’étonna le roi. « Ne pars-tu pas pour toujours ? »
Lukné éclata de rire.
— Bien sûr que non ! Je serai dans la rosée, la brume, la pluie, les cours d’eau et les lacs. Je reste pour toujours, ne le vois-tu pas ? Si je vous manque, faites ce que vous n’avez jamais fait, descendez me voir à la rivière. Je serai là.
Et sur ces mots, Lukné disparut sous la surface.
Depuis ce jour, le royaume fut plus fertile que jamais et ne connut aucune sècheresse. On donna à la rivière le nom de Lukné, et lorsque son histoire devint une légende, on en fit un lieu sacré qui protégeait les amants incompris.
Quant au roi et à la reine, aussi longtemps qu’ils vécurent, ils descendirent tous les ans à la rivière, le soir de Kupala. Ils n’entendaient pas le chant de l’eau, des oiseaux, du vent et du ciel, mais ils voyaient leur fille. Les pieds dans l’eau, ils regardaient alors passer les couronnes de fleurs, en serrant dans leurs bras leur petite roussalka.
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ladyniniane · 20 days ago
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Toc ! Toc ! Toc ! Des bonbons ou un sort !
Une fanon ou une image de ton Faerghus et de tes preuses ?
Coucou :) Et voilà, les Preuses déguisées pour Halloween !
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-Gladys est un esprit renard (avec des motifs en épis de blé sur le haut de sa robe).
-Maeve est une version sombre de la carte du tarot L'Impératrice. C'est la carte qui lui convient le mieux selon moi vu qu'elle symbolise une femme rayonnante, la créativité, la plénitude, la générosité... Sa robe est sensée être rouge et noire.
-Enid est un esprit aquatique type roussalka (écailles + gouttes d'eau sur le bas de son voile). Elle et Flayn ont un costume assorti. Sa robe est blanche.
-Vigdis est un personnage de son invention : la châtelaine de l'enfer. Elle avait d'ailleurs dit à Gladys "je mettrai une robe quand tu t'y attendras le moins". Le moment est venu !
Quelques fanons et histoires de fantômes de Faerghus :
-On raconte que le fantôme de Gwendolen hante parfois l'académie de sorcellerie la nuit. Une autre légende est associée à la statue de Maude. On peut lui demander sa bénédiction avant les examens, mais il faut avoir révisé un minimum. Si l'on envisage de tricher et qu'on lui demande quand même, il faudra s'attendre à recevoir une visite effrayante dans la nuit.
-Beaucoup d'histoires ont trait aux soldats mort au combat. Ainsi, des familles restées à l'arrière prétendent avoir vu leurs proches se promener dans le voisinage alors que ceux-ci étaient loin de là et venaient en fait de décéder. On a aussi des variantes plus horrifiques où des soldats fantômes/morts-vivants retournent chez eux, dans un état reflétant leur mort, sans se rendre compte qu'ils ont péri.
-Gladys a d'ailleurs vécu dans un lieu potentiellement hanté. Beaucoup rapportaient qu'une présence demeurait dans la caserne. On entendait des bruits de pas, des portes qui s'ouvraient et se fermaient...Gladys a vécu certains de ces phénomènes mais elle n'en avait pas peur car la présence n'était pas hostile. Comme elle le résume : "c'était quelque chose qui se plaisait là et qui est resté".
-Les histoires de fantômes venues d'Albinéa ont été traduites et rencontrent un certain succès. Mercedes aime d'ailleurs beaucoup jouer à un jeu venu de ce pays. On allume des bougies. Pour chaque d'entre elles, chacun des participants doit raconter une histoire. Une fois l'histoire terminée, on éteint une flamme. Ce qui fait que l'on se retrouve progressivement dans le noir avec une ambiance qui devient de plus en plus inquiétante.
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dark-water-siren · 3 years ago
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Roussalka by Movezerb
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justineportraits · 4 years ago
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Alexandra Nereïev      Roussalka, nymphe russe des sources et rivières
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windowtothepast-projet · 3 years ago
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LE MONDE MAGIQUE RUSSE - MOSCOU MAGIQUE
ALLIANCE MOLDUE RÉVOLUE avant la destruction du monde magique par les moldu.e.s en 1917, les sorcier.e.s et raspoutine étaient proches du tsar. leur alliance permettait l'entente du monde magique et du monde moldu, qui cohabitaient en paix. les mariages entre moldu.e.s et sorcier.e.s restaient peu fréquents, ceci dit ils n'étaient pas interdits. les non-mages se rapprochaient notamment des sorcier.e.s pour leurs services, qu'il s'agisse par exemple de potions, prédictions, malédictions, mais aussi de divertissement (tours de magie, cirques magiques), etc. DESTRUCTION DU MONDE MAGIQUE à la mort du tsar et de raspoutine, les moldu.e.s se sont retourné.e.s contre les sorciers, brûlant le monde magique. les sorcier.e.s ayant survécu à la révolution moldue ont migré à moscou, l'ouest de la russie, où iels se cachent. petrograd (l'actuel st péterbsourg) était autrefois le coeur de l'empire russe et il existait des villages sorciers. tout a été calciné par les non-mages en 1917, y compris l'école de magie koldovstoretz, la banque sorcière russe, le palais souverain magique, etc. EFFETS DE LA SAUGE BRÛLÉE une fois brûlée, la sauge annule la magie à un rayon de 50 mètres. cette dernière a été utilisée par les moldu.e.s dans le terrassement de la sorcellerie et est redoutée par bien des sorcier.e.s. LA PROHIBITION le peuple moldu et l'église orthodoxe ayant pointé les sorcier.e.s du doigt comme les allié.e.s du tsar ou du diable, la destruction des établissements sorciers veut qu'il n'existe plus de monde magique à proprement parler en russie. depuis la prohibition, les êtres magiques se font passer pour un moldu et font profil bas. les sorcier.e.s tiennent un emploi moldu à moscou afin de survivre financièrement. des miroirs magiques posés dans des établissements fréquentés par ces derniers, conduisent à des lieux ensorcelés où ils se rencontrent et font affaire entre gens du monde magique. la pègre magique permet de continuer des activités souterraines, ceci dit on rêve de retrouver sa liberté. SE FAIRE PASSER POUR UN.E MOLDU.E avec la chute de l'empire et la destruction des établissements magiques, les moldu.e.s sont devenu.e.s une menace permanente. si la plupart sont persuadé.e.s d'avoir éteint la sorcellerie, la prohibition sorcière demeure la préoccupation des sorcier.e.s. on se fait passer pour un moldu, mime leurs coutumes et adopte un emploi moldu pour subsister, ne fait plus usage de la magie en public de peur de trouver la mort. la vengeance est sur plusieurs lèvres et il n'est pas rare qu'on retrouve des moldu.e.s ou cracmol.e.s mystérieusement mort.e.s. tou.te.s savent pourtant qu'il s'agit d'un jeu dangereux car un repère sorcier dévoilé annonce la fin de tout un groupe de survivants.
LES PASSE-MIROIRS ces derniers sont des miroirs sorciers. les franchir conduit à des lieux parallèles ensorcelés. contrairement à un réseau de cheminée, les endroits sont créés via son passe-miroir. il faut être accompagné.e d'un être magique pour en franchir un. seul.e, un.e cracmol.e ou un.e moldu.e ne touchera qu'une surface dure, tandis qu'un.e sorcier.e ou créature pourra le traverser et emmener le ou la sans magie s'iel le désire. le lieu parallèle est aussi grand ou petit que l'architecte magique qui l'a conçu le désire, ainsi on peut avoir des forêts entières ou un petit fumoir. il ne comporte, généralement, que le miroir comme porte de sortie une fois rejoint. BAGUETTES MAGIQUES si qu'autrefois les baguettes étaient arborées fièrement face aux moldus, en source d'un pouvoir presque divin, la prohibition sorcière en a fait un objet périlleux à porter en public. montrer le bois à un.e sans magie est souvent suivi d'une exécution, ainsi on s'efforce de les dissimuler pour survivre. de longues poches trompeuses ont été cousues aux vestes et jupes, tandis que d'autres ont recours à des moyens plus drastiques. bien que leurs effets soit moins prévisibles et faciles à manier, on trafique des objets banals pour y placer des coeurs de baguettes, comme entre autres, des cannes, des bijoux, des stylos ou des armes. certain.e.s apprennent aussi la magie sans baguette de sorcier.e.s étranger.e.s. voir ces bois au besoin et la liste de créatures slaves non-exhaustive ci-dessous pour les principaux coeurs de baguettes trafiquées russes. LES DOMOVOÏ sont de petites créatures poilues qui peuvent se rendre invisibles. sans baguettes, elles sont pourtant capables de magies et servent les sorcier.e.s dans leurs basses besognes quotidiennes. on dit qu'ils reflètent les passions humaines que sont l’amour, la sécurité et le respect des anciens. il s'agit de l'équivalent russe des elfes de maison.
LES AUTRES CRÉATURES FANTASTIQUES il existe d'autres créatures russes que vous pouvez ajouter en pnj, cachées des sans magie: kot baioun, chat parlant assassin oiseau de feu, phénix russe polkan, homme et moitié cheval oupyr, mort vivant chichiga, goblin slave kaptar, yéti russe krampus cornu, mi-chèvre, mi-monstre kikimora, esprit malveillant simargl mi lion-mi oiseau polévoï, lutins russes likho, sinistros russe zmeï, dragon russe
les créatures jouables sont (voir le bottin des particularités pour les détails): lycanthropes, loup-garous slaves liéchi, esprit des forêts roussalka, naïade russe  gamaïoun, personne-oiseau immortelle
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mr-miladinovic · 4 years ago
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Souvent comparées aux nymphes grecques, les roussalki (roussalka au singulier), sont des créatures très populaires dans les croyances slaves.
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thefishbread · 2 years ago
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The village of St Nicholas
Six kilometres along the coast is the village of St Nicholas where the coast slopes down to Taouk Liman (The Bay of Birds), for harpoon-hunting. There is the Roussalka camp site.
Southwest of Roussalka is the village of Bulgarevo, and six kilometres further southeast Cape Kaliakra {Beautiful Cape) nses 60-70 metres above the sea, with reddish rock layers of particular beauty.
Kaliakra’s original name was Tirisis, meaning a Thracian settlement. According to ancient literary sources Lizimah hid his treasures in the caves of Tirizis. The Roman fortress on the Cape known by the name of Tetrasiada was incorporated into the province of Skitiya. During the Eastern Roman Empire the fortress was called Acrecastelum and in the Middle Ages it became Kaliakra. With the settlement of the Bulgarians in these parts the fortress became part of the Bulgarian lands. At the end of the 14th century despot Dobrotich built a fortress here and called it Kalatserka. On July 31, 1971, near Kaliakra, the Russian Admiral Ushakov defeated a Turkish fleet, and in 1912 the Bulgarian torpedo-boat Druzki sank the Turkish cruiser Hamidie.
Archaeological excavations have uncovered the foundations of fortress walls, dwellings and tombs. In the Middle Ages Kaliakra was surrounded by three defensive fortress walls. One of them was a land fortification. Another was a defensive line about 500 metres in length stretching from east to west blocking access to the Cape. It was erected by Emperor Aurelian in 214-175 sightseeing turkey. The wall has now been partly explored, restored and conserved. Remains from it can be found 1.5 metres above ground. It is supposed to have been 10 metres high and to have had four towers. An early Christian tomb from the 6th century was discovered between the second and the third defensive line. It is rectangular in shape, 2×4 metres and 2.40 metres high.
The third defensive line is 160 metres long and its remains are about three metres high. A Roman bath from the 4th century was discovered behind this wall as well as a church from the Middle Ages.
Cape Kaliakra
Cape Kaliakra has been declared a National Museum. An interesting exhibition showing artefacts found during excavation has been arranged in one of the caves wliile another cave has been converted mto a restaurant.
On the E-87 international highway and along the elevations of the Chirakman tableland there was once an ancient town, Byzone, built on the site of an old Thracian settlement. In the 1st century part of the Chirakruan elevation along with Bizone sank into the sea. In Roman times the town was restored. It was incorporated into the boundaries of the Bulgarian state. After its devastation by the Tartars Kavama, as it is now called, was restored as a strong fortress by the independent boyar Balik and his successors Dobrotitsa and Ivanko.
Kavama today is a rich agricultural area. On the Chirakman elevation are the foundations of several mediaeval churches, and in the south are the foundations of a Roman structure.
Hotels: Dobrotitsa, two stars, with three single rooms, 41 double rooms, four suites, restaurant and information desk; Kavarna Hotel, two stars, with 400 beds; Morska Zvezda (Sea Star ), two stars and the Chaika casino’on the beach.
Along the E-87 highway towards Balchik is a modem medical resort complex featuring a balneosanatorium, a mud cure establishment and a medical clinic. This is Touzla of Balchik spa resort. It is recommended for the treatment of after-effects from infantile paralysis, neuritis, slipped discs, radicolitis and infectious polyarthritis. The Tozlata camp site is nearby.
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tripsofia · 2 years ago
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Phoenix Bazaar
Hairdresser’s salons are at the Phoenix Bazaar and near Hotel Trakia, Continental, Bourgas, Kouban and Rila, open from 6.00 a.m. to 9.00 p.m.
There is a round-the-clock taxi stand by the Palma Hotel Tel 291.
A car repair garage is at the back of Hotel Park (tel. 292). i he filling station, open day and night, stands where the road turns to Nessebur. The Rent-a-Car service is next to the Palma Restaurant. Tel.291.
Slunchev Bryag has many places of entertainment offering fine cuisine and interesting floor shows.
Variety Bar, the biggest and best night club in the resort, is between Hotels Olymp and Phoenix. It is open from 10.00 a.m. to 4.00 p.m.
Fregata Bar is a ship ‘stranded’ on the dunes in the southern part of the resort. Open from 10.00 a.m. to 3.00 p.m.
Roussalka Bar a night club with an excellent orchestra and floor show with Bulgarian and foreign artists. It is in the centre of the resort next to the Casino Restaurant city tours istanbul, open from 10 00 a.m. to 3,00 p.m.
Hanska Shatra — an original taverna built to resemble the tents of the old Bulgarian khans. During the day it functions as a restaurant, and at night offers an interesting floor show. Open from 11.00 a.m. to 2.00 a.m.
Chouchoura folk taverna — furnished in national Bulgarian style, serves local specialities, and drinks, folk orchestra. Open until midnigth.
Vyatama Melnitsa (The Windmill) — a folk taverna serving original Bulgarian dishes, cooked miller’s style. At night there is a fantastic view of the resort. Open from 11.00 a.m. to 3.00 p.m. and from 6.00 p.m. to midnight.
Ribarska Hizha
Ribarska Hizha — right on the beach near Hotel Vitosha, specializing in sea food. Music. Open until 1.00 a.m.
Kapitanska Sreshta — an old restored house in Nessebur, serves delicious food in a pleasant atmosphere. Open until 1.00 am.
Lozarska Kushta — an original restaurant in an old house in Nessebur. Open until 11 00 p.m.
The International Golden Orpheus Pop Festival is held at Slunchev Bryag annually in June. A Decade of Symphony Music is an annual feature at Bourgas, Slunchev Bryag and Primorsko Youth Centre. In July an International Folklore Festival is organized in Bourgas and Slunchev Bryag,
Trips are organized from Slunchev Bryag to nearby places of interest and to the interior. Excursions are also arranged to Mamaya in Romania, Istanbul. Moscow and Kiev.
Two swimming pools, indor and outdor, rilled with heated sea water are linked to Hotel Bourgas by a covered passage. The hotel offers physiotherapy treatment, massage, sauna and remedial exercises.
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tturkishcoffe · 2 years ago
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The village of St Nicholas
Six kilometres along the coast is the village of St Nicholas where the coast slopes down to Taouk Liman (The Bay of Birds), for harpoon-hunting. There is the Roussalka camp site.
Southwest of Roussalka is the village of Bulgarevo, and six kilometres further southeast Cape Kaliakra {Beautiful Cape) nses 60-70 metres above the sea, with reddish rock layers of particular beauty.
Kaliakra’s original name was Tirisis, meaning a Thracian settlement. According to ancient literary sources Lizimah hid his treasures in the caves of Tirizis. The Roman fortress on the Cape known by the name of Tetrasiada was incorporated into the province of Skitiya. During the Eastern Roman Empire the fortress was called Acrecastelum and in the Middle Ages it became Kaliakra. With the settlement of the Bulgarians in these parts the fortress became part of the Bulgarian lands. At the end of the 14th century despot Dobrotich built a fortress here and called it Kalatserka. On July 31, 1971, near Kaliakra, the Russian Admiral Ushakov defeated a Turkish fleet, and in 1912 the Bulgarian torpedo-boat Druzki sank the Turkish cruiser Hamidie.
Archaeological excavations have uncovered the foundations of fortress walls, dwellings and tombs. In the Middle Ages Kaliakra was surrounded by three defensive fortress walls. One of them was a land fortification. Another was a defensive line about 500 metres in length stretching from east to west blocking access to the Cape. It was erected by Emperor Aurelian in 214-175 sightseeing turkey. The wall has now been partly explored, restored and conserved. Remains from it can be found 1.5 metres above ground. It is supposed to have been 10 metres high and to have had four towers. An early Christian tomb from the 6th century was discovered between the second and the third defensive line. It is rectangular in shape, 2×4 metres and 2.40 metres high.
The third defensive line is 160 metres long and its remains are about three metres high. A Roman bath from the 4th century was discovered behind this wall as well as a church from the Middle Ages.
Cape Kaliakra
Cape Kaliakra has been declared a National Museum. An interesting exhibition showing artefacts found during excavation has been arranged in one of the caves wliile another cave has been converted mto a restaurant.
On the E-87 international highway and along the elevations of the Chirakman tableland there was once an ancient town, Byzone, built on the site of an old Thracian settlement. In the 1st century part of the Chirakruan elevation along with Bizone sank into the sea. In Roman times the town was restored. It was incorporated into the boundaries of the Bulgarian state. After its devastation by the Tartars Kavama, as it is now called, was restored as a strong fortress by the independent boyar Balik and his successors Dobrotitsa and Ivanko.
Kavama today is a rich agricultural area. On the Chirakman elevation are the foundations of several mediaeval churches, and in the south are the foundations of a Roman structure.
Hotels: Dobrotitsa, two stars, with three single rooms, 41 double rooms, four suites, restaurant and information desk; Kavarna Hotel, two stars, with 400 beds; Morska Zvezda (Sea Star ), two stars and the Chaika casino’on the beach.
Along the E-87 highway towards Balchik is a modem medical resort complex featuring a balneosanatorium, a mud cure establishment and a medical clinic. This is Touzla of Balchik spa resort. It is recommended for the treatment of after-effects from infantile paralysis, neuritis, slipped discs, radicolitis and infectious polyarthritis. The Tozlata camp site is nearby.
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travelsback · 2 years ago
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Phoenix Bazaar
Hairdresser’s salons are at the Phoenix Bazaar and near Hotel Trakia, Continental, Bourgas, Kouban and Rila, open from 6.00 a.m. to 9.00 p.m.
There is a round-the-clock taxi stand by the Palma Hotel Tel 291.
A car repair garage is at the back of Hotel Park (tel. 292). i he filling station, open day and night, stands where the road turns to Nessebur. The Rent-a-Car service is next to the Palma Restaurant. Tel.291.
Slunchev Bryag has many places of entertainment offering fine cuisine and interesting floor shows.
Variety Bar, the biggest and best night club in the resort, is between Hotels Olymp and Phoenix. It is open from 10.00 a.m. to 4.00 p.m.
Fregata Bar is a ship ‘stranded’ on the dunes in the southern part of the resort. Open from 10.00 a.m. to 3.00 p.m.
Roussalka Bar a night club with an excellent orchestra and floor show with Bulgarian and foreign artists. It is in the centre of the resort next to the Casino Restaurant city tours istanbul, open from 10 00 a.m. to 3,00 p.m.
Hanska Shatra — an original taverna built to resemble the tents of the old Bulgarian khans. During the day it functions as a restaurant, and at night offers an interesting floor show. Open from 11.00 a.m. to 2.00 a.m.
Chouchoura folk taverna — furnished in national Bulgarian style, serves local specialities, and drinks, folk orchestra. Open until midnigth.
Vyatama Melnitsa (The Windmill) — a folk taverna serving original Bulgarian dishes, cooked miller’s style. At night there is a fantastic view of the resort. Open from 11.00 a.m. to 3.00 p.m. and from 6.00 p.m. to midnight.
Ribarska Hizha
Ribarska Hizha — right on the beach near Hotel Vitosha, specializing in sea food. Music. Open until 1.00 a.m.
Kapitanska Sreshta — an old restored house in Nessebur, serves delicious food in a pleasant atmosphere. Open until 1.00 am.
Lozarska Kushta — an original restaurant in an old house in Nessebur. Open until 11 00 p.m.
The International Golden Orpheus Pop Festival is held at Slunchev Bryag annually in June. A Decade of Symphony Music is an annual feature at Bourgas, Slunchev Bryag and Primorsko Youth Centre. In July an International Folklore Festival is organized in Bourgas and Slunchev Bryag,
Trips are organized from Slunchev Bryag to nearby places of interest and to the interior. Excursions are also arranged to Mamaya in Romania, Istanbul. Moscow and Kiev.
Two swimming pools, indor and outdor, rilled with heated sea water are linked to Hotel Bourgas by a covered passage. The hotel offers physiotherapy treatment, massage, sauna and remedial exercises.
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lifestylehotels · 2 years ago
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The village of St Nicholas
Six kilometres along the coast is the village of St Nicholas where the coast slopes down to Taouk Liman (The Bay of Birds), for harpoon-hunting. There is the Roussalka camp site.
Southwest of Roussalka is the village of Bulgarevo, and six kilometres further southeast Cape Kaliakra {Beautiful Cape) nses 60-70 metres above the sea, with reddish rock layers of particular beauty.
Kaliakra’s original name was Tirisis, meaning a Thracian settlement. According to ancient literary sources Lizimah hid his treasures in the caves of Tirizis. The Roman fortress on the Cape known by the name of Tetrasiada was incorporated into the province of Skitiya. During the Eastern Roman Empire the fortress was called Acrecastelum and in the Middle Ages it became Kaliakra. With the settlement of the Bulgarians in these parts the fortress became part of the Bulgarian lands. At the end of the 14th century despot Dobrotich built a fortress here and called it Kalatserka. On July 31, 1971, near Kaliakra, the Russian Admiral Ushakov defeated a Turkish fleet, and in 1912 the Bulgarian torpedo-boat Druzki sank the Turkish cruiser Hamidie.
Archaeological excavations have uncovered the foundations of fortress walls, dwellings and tombs. In the Middle Ages Kaliakra was surrounded by three defensive fortress walls. One of them was a land fortification. Another was a defensive line about 500 metres in length stretching from east to west blocking access to the Cape. It was erected by Emperor Aurelian in 214-175 sightseeing turkey. The wall has now been partly explored, restored and conserved. Remains from it can be found 1.5 metres above ground. It is supposed to have been 10 metres high and to have had four towers. An early Christian tomb from the 6th century was discovered between the second and the third defensive line. It is rectangular in shape, 2×4 metres and 2.40 metres high.
The third defensive line is 160 metres long and its remains are about three metres high. A Roman bath from the 4th century was discovered behind this wall as well as a church from the Middle Ages.
Cape Kaliakra
Cape Kaliakra has been declared a National Museum. An interesting exhibition showing artefacts found during excavation has been arranged in one of the caves wliile another cave has been converted mto a restaurant.
On the E-87 international highway and along the elevations of the Chirakman tableland there was once an ancient town, Byzone, built on the site of an old Thracian settlement. In the 1st century part of the Chirakruan elevation along with Bizone sank into the sea. In Roman times the town was restored. It was incorporated into the boundaries of the Bulgarian state. After its devastation by the Tartars Kavama, as it is now called, was restored as a strong fortress by the independent boyar Balik and his successors Dobrotitsa and Ivanko.
Kavama today is a rich agricultural area. On the Chirakman elevation are the foundations of several mediaeval churches, and in the south are the foundations of a Roman structure.
Hotels: Dobrotitsa, two stars, with three single rooms, 41 double rooms, four suites, restaurant and information desk; Kavarna Hotel, two stars, with 400 beds; Morska Zvezda (Sea Star ), two stars and the Chaika casino’on the beach.
Along the E-87 highway towards Balchik is a modem medical resort complex featuring a balneosanatorium, a mud cure establishment and a medical clinic. This is Touzla of Balchik spa resort. It is recommended for the treatment of after-effects from infantile paralysis, neuritis, slipped discs, radicolitis and infectious polyarthritis. The Tozlata camp site is nearby.
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lifestival · 2 years ago
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The village of St Nicholas
Six kilometres along the coast is the village of St Nicholas where the coast slopes down to Taouk Liman (The Bay of Birds), for harpoon-hunting. There is the Roussalka camp site.
Southwest of Roussalka is the village of Bulgarevo, and six kilometres further southeast Cape Kaliakra {Beautiful Cape) nses 60-70 metres above the sea, with reddish rock layers of particular beauty.
Kaliakra’s original name was Tirisis, meaning a Thracian settlement. According to ancient literary sources Lizimah hid his treasures in the caves of Tirizis. The Roman fortress on the Cape known by the name of Tetrasiada was incorporated into the province of Skitiya. During the Eastern Roman Empire the fortress was called Acrecastelum and in the Middle Ages it became Kaliakra. With the settlement of the Bulgarians in these parts the fortress became part of the Bulgarian lands. At the end of the 14th century despot Dobrotich built a fortress here and called it Kalatserka. On July 31, 1971, near Kaliakra, the Russian Admiral Ushakov defeated a Turkish fleet, and in 1912 the Bulgarian torpedo-boat Druzki sank the Turkish cruiser Hamidie.
Archaeological excavations have uncovered the foundations of fortress walls, dwellings and tombs. In the Middle Ages Kaliakra was surrounded by three defensive fortress walls. One of them was a land fortification. Another was a defensive line about 500 metres in length stretching from east to west blocking access to the Cape. It was erected by Emperor Aurelian in 214-175 sightseeing turkey. The wall has now been partly explored, restored and conserved. Remains from it can be found 1.5 metres above ground. It is supposed to have been 10 metres high and to have had four towers. An early Christian tomb from the 6th century was discovered between the second and the third defensive line. It is rectangular in shape, 2×4 metres and 2.40 metres high.
The third defensive line is 160 metres long and its remains are about three metres high. A Roman bath from the 4th century was discovered behind this wall as well as a church from the Middle Ages.
Cape Kaliakra
Cape Kaliakra has been declared a National Museum. An interesting exhibition showing artefacts found during excavation has been arranged in one of the caves wliile another cave has been converted mto a restaurant.
On the E-87 international highway and along the elevations of the Chirakman tableland there was once an ancient town, Byzone, built on the site of an old Thracian settlement. In the 1st century part of the Chirakruan elevation along with Bizone sank into the sea. In Roman times the town was restored. It was incorporated into the boundaries of the Bulgarian state. After its devastation by the Tartars Kavama, as it is now called, was restored as a strong fortress by the independent boyar Balik and his successors Dobrotitsa and Ivanko.
Kavama today is a rich agricultural area. On the Chirakman elevation are the foundations of several mediaeval churches, and in the south are the foundations of a Roman structure.
Hotels: Dobrotitsa, two stars, with three single rooms, 41 double rooms, four suites, restaurant and information desk; Kavarna Hotel, two stars, with 400 beds; Morska Zvezda (Sea Star ), two stars and the Chaika casino’on the beach.
Along the E-87 highway towards Balchik is a modem medical resort complex featuring a balneosanatorium, a mud cure establishment and a medical clinic. This is Touzla of Balchik spa resort. It is recommended for the treatment of after-effects from infantile paralysis, neuritis, slipped discs, radicolitis and infectious polyarthritis. The Tozlata camp site is nearby.
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dreamfoodbg · 2 years ago
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The village of St Nicholas
Six kilometres along the coast is the village of St Nicholas where the coast slopes down to Taouk Liman (The Bay of Birds), for harpoon-hunting. There is the Roussalka camp site.
Southwest of Roussalka is the village of Bulgarevo, and six kilometres further southeast Cape Kaliakra {Beautiful Cape) nses 60-70 metres above the sea, with reddish rock layers of particular beauty.
Kaliakra’s original name was Tirisis, meaning a Thracian settlement. According to ancient literary sources Lizimah hid his treasures in the caves of Tirizis. The Roman fortress on the Cape known by the name of Tetrasiada was incorporated into the province of Skitiya. During the Eastern Roman Empire the fortress was called Acrecastelum and in the Middle Ages it became Kaliakra. With the settlement of the Bulgarians in these parts the fortress became part of the Bulgarian lands. At the end of the 14th century despot Dobrotich built a fortress here and called it Kalatserka. On July 31, 1971, near Kaliakra, the Russian Admiral Ushakov defeated a Turkish fleet, and in 1912 the Bulgarian torpedo-boat Druzki sank the Turkish cruiser Hamidie.
Archaeological excavations have uncovered the foundations of fortress walls, dwellings and tombs. In the Middle Ages Kaliakra was surrounded by three defensive fortress walls. One of them was a land fortification. Another was a defensive line about 500 metres in length stretching from east to west blocking access to the Cape. It was erected by Emperor Aurelian in 214-175 sightseeing turkey. The wall has now been partly explored, restored and conserved. Remains from it can be found 1.5 metres above ground. It is supposed to have been 10 metres high and to have had four towers. An early Christian tomb from the 6th century was discovered between the second and the third defensive line. It is rectangular in shape, 2×4 metres and 2.40 metres high.
The third defensive line is 160 metres long and its remains are about three metres high. A Roman bath from the 4th century was discovered behind this wall as well as a church from the Middle Ages.
Cape Kaliakra
Cape Kaliakra has been declared a National Museum. An interesting exhibition showing artefacts found during excavation has been arranged in one of the caves wliile another cave has been converted mto a restaurant.
On the E-87 international highway and along the elevations of the Chirakman tableland there was once an ancient town, Byzone, built on the site of an old Thracian settlement. In the 1st century part of the Chirakruan elevation along with Bizone sank into the sea. In Roman times the town was restored. It was incorporated into the boundaries of the Bulgarian state. After its devastation by the Tartars Kavama, as it is now called, was restored as a strong fortress by the independent boyar Balik and his successors Dobrotitsa and Ivanko.
Kavama today is a rich agricultural area. On the Chirakman elevation are the foundations of several mediaeval churches, and in the south are the foundations of a Roman structure.
Hotels: Dobrotitsa, two stars, with three single rooms, 41 double rooms, four suites, restaurant and information desk; Kavarna Hotel, two stars, with 400 beds; Morska Zvezda (Sea Star ), two stars and the Chaika casino’on the beach.
Along the E-87 highway towards Balchik is a modem medical resort complex featuring a balneosanatorium, a mud cure establishment and a medical clinic. This is Touzla of Balchik spa resort. It is recommended for the treatment of after-effects from infantile paralysis, neuritis, slipped discs, radicolitis and infectious polyarthritis. The Tozlata camp site is nearby.
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c4p · 2 years ago
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The village of St Nicholas
Six kilometres along the coast is the village of St Nicholas where the coast slopes down to Taouk Liman (The Bay of Birds), for harpoon-hunting. There is the Roussalka camp site.
Southwest of Roussalka is the village of Bulgarevo, and six kilometres further southeast Cape Kaliakra {Beautiful Cape) nses 60-70 metres above the sea, with reddish rock layers of particular beauty.
Kaliakra’s original name was Tirisis, meaning a Thracian settlement. According to ancient literary sources Lizimah hid his treasures in the caves of Tirizis. The Roman fortress on the Cape known by the name of Tetrasiada was incorporated into the province of Skitiya. During the Eastern Roman Empire the fortress was called Acrecastelum and in the Middle Ages it became Kaliakra. With the settlement of the Bulgarians in these parts the fortress became part of the Bulgarian lands. At the end of the 14th century despot Dobrotich built a fortress here and called it Kalatserka. On July 31, 1971, near Kaliakra, the Russian Admiral Ushakov defeated a Turkish fleet, and in 1912 the Bulgarian torpedo-boat Druzki sank the Turkish cruiser Hamidie.
Archaeological excavations have uncovered the foundations of fortress walls, dwellings and tombs. In the Middle Ages Kaliakra was surrounded by three defensive fortress walls. One of them was a land fortification. Another was a defensive line about 500 metres in length stretching from east to west blocking access to the Cape. It was erected by Emperor Aurelian in 214-175 sightseeing turkey. The wall has now been partly explored, restored and conserved. Remains from it can be found 1.5 metres above ground. It is supposed to have been 10 metres high and to have had four towers. An early Christian tomb from the 6th century was discovered between the second and the third defensive line. It is rectangular in shape, 2×4 metres and 2.40 metres high.
The third defensive line is 160 metres long and its remains are about three metres high. A Roman bath from the 4th century was discovered behind this wall as well as a church from the Middle Ages.
Cape Kaliakra
Cape Kaliakra has been declared a National Museum. An interesting exhibition showing artefacts found during excavation has been arranged in one of the caves wliile another cave has been converted mto a restaurant.
On the E-87 international highway and along the elevations of the Chirakman tableland there was once an ancient town, Byzone, built on the site of an old Thracian settlement. In the 1st century part of the Chirakruan elevation along with Bizone sank into the sea. In Roman times the town was restored. It was incorporated into the boundaries of the Bulgarian state. After its devastation by the Tartars Kavama, as it is now called, was restored as a strong fortress by the independent boyar Balik and his successors Dobrotitsa and Ivanko.
Kavama today is a rich agricultural area. On the Chirakman elevation are the foundations of several mediaeval churches, and in the south are the foundations of a Roman structure.
Hotels: Dobrotitsa, two stars, with three single rooms, 41 double rooms, four suites, restaurant and information desk; Kavarna Hotel, two stars, with 400 beds; Morska Zvezda (Sea Star ), two stars and the Chaika casino’on the beach.
Along the E-87 highway towards Balchik is a modem medical resort complex featuring a balneosanatorium, a mud cure establishment and a medical clinic. This is Touzla of Balchik spa resort. It is recommended for the treatment of after-effects from infantile paralysis, neuritis, slipped discs, radicolitis and infectious polyarthritis. The Tozlata camp site is nearby.
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historyholidays · 2 years ago
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A COUNTRY OF INTERNATIONAL TOURISM
BULGARIA – A COUNTRY OF INTERNATIONAL TOURISM
Although Bulgaria has become a country for international holidays only in the past twenty years, it is visited by more than six million tourists annually. In recent years, the rate of development of international tourism in Bulgaria has exceeded all world rates. With every passing year the number of tourists visiting the country increases by 10-15%. This is not accidental as every attention is given to tourism: modem facilities, simplified passport and visa formalities, advantageous exchange rates, etc. However, there is more to it. Bulgaria is one of the few countries in the world which has such a diversity of attractions. The Bulgarian Black Sea coast is a happy combination of geographic and climatic conditions: warm, transparent water with insignificant tides, a coastline lined by luscious vegetation, long beaches with fine golden sand, quiet shallow coves, sunny weather and moderate humidity.
There are many modern resorts — Roussalka, Albena, Zlatni Pyassatsi, Drouzhba, Slunchev Bryag and Kamchiya, all with hotels, bars and entertainment daily tours istanbul. Romantically minded tourists will discover quiet, deserted coves with secluded beaches all along the coast.
Pamporovo in the Rhodopes
No less attractive are the mountain resorts of Pamporovo in the Rhodopes, Borovets and Malyovitsa in the Rila Mountain, Vitosha on Mount Vitosha near Sofia. These are popular all the year round, but especially for winter sports. Those who need spa treatment may choose between Hxssar, Kyustendil, Barikya, Velingrad, Narechen, Sandanski, Vurshets, Zlatni Pyassatsi and Drouzhba.
Ancient monuments vie with natural wonders, such as the Belogradchik rocks, the Stone Forest near Varna, the stone bridges in the Rhodopes, the Isker gorge, the Melnik pyramids, the picturesque caves of Magoura, Ledenika, Sueva Doupka, Bacho Kiro, the mouth of the Ropotamo river, etc., etc.
Tourists find the diverse wealth of Bulgarian folklore very attractive and songs, dances and rituals are performed by the many music and dance ensembles at festivals all over the country.
Each year from 3rd to 7th June, the Black Sea resort of Slunchev Bryag plays host to the Golden Orpheus international pop song festival; the 15th to 25th June period is devoted to the Decade of Symphonic Music, while a competition of folk ensembles, both Bulgarian and foreign, takes place in Bourgas from 1st August to August 10th every year. There is an international choir competition in May in Varna, and in July, the Varna Summer festival has opera performances, symphony concerts and chamber music.
The world famous ballet Competition, first staged in 1964, is held here every two years. Plovdiv, Bulgaria’s second largest town, hosts the International Chamber Music Festival in June. The Sofia Music Week opens on 24 May each year and the programme includes symphony concerts, cantatas, oratorios and chamber music. Music Days are held every March in Rousse with symphonic concerts, opera performances and choral singing concerts. Pleven has the Katya Popova Laureate Days at the end of October in which young Bulgarian and foreign singers and instrumentalists, who were awarded priz.es at international competitions, perform to Bulgarian audiences. Late in May and in early June the blossoming of roses is “celebrated in Karlovo and Kazanluk, in the so called Valley of Roses.
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lifestylebiljina · 2 years ago
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The village of St Nicholas
Six kilometres along the coast is the village of St Nicholas where the coast slopes down to Taouk Liman (The Bay of Birds), for harpoon-hunting. There is the Roussalka camp site.
Southwest of Roussalka is the village of Bulgarevo, and six kilometres further southeast Cape Kaliakra {Beautiful Cape) nses 60-70 metres above the sea, with reddish rock layers of particular beauty.
Kaliakra’s original name was Tirisis, meaning a Thracian settlement. According to ancient literary sources Lizimah hid his treasures in the caves of Tirizis. The Roman fortress on the Cape known by the name of Tetrasiada was incorporated into the province of Skitiya. During the Eastern Roman Empire the fortress was called Acrecastelum and in the Middle Ages it became Kaliakra. With the settlement of the Bulgarians in these parts the fortress became part of the Bulgarian lands. At the end of the 14th century despot Dobrotich built a fortress here and called it Kalatserka. On July 31, 1971, near Kaliakra, the Russian Admiral Ushakov defeated a Turkish fleet, and in 1912 the Bulgarian torpedo-boat Druzki sank the Turkish cruiser Hamidie.
Archaeological excavations have uncovered the foundations of fortress walls, dwellings and tombs. In the Middle Ages Kaliakra was surrounded by three defensive fortress walls. One of them was a land fortification. Another was a defensive line about 500 metres in length stretching from east to west blocking access to the Cape. It was erected by Emperor Aurelian in 214-175 sightseeing turkey. The wall has now been partly explored, restored and conserved. Remains from it can be found 1.5 metres above ground. It is supposed to have been 10 metres high and to have had four towers. An early Christian tomb from the 6th century was discovered between the second and the third defensive line. It is rectangular in shape, 2×4 metres and 2.40 metres high.
The third defensive line is 160 metres long and its remains are about three metres high. A Roman bath from the 4th century was discovered behind this wall as well as a church from the Middle Ages.
Cape Kaliakra
Cape Kaliakra has been declared a National Museum. An interesting exhibition showing artefacts found during excavation has been arranged in one of the caves wliile another cave has been converted mto a restaurant.
On the E-87 international highway and along the elevations of the Chirakman tableland there was once an ancient town, Byzone, built on the site of an old Thracian settlement. In the 1st century part of the Chirakruan elevation along with Bizone sank into the sea. In Roman times the town was restored. It was incorporated into the boundaries of the Bulgarian state. After its devastation by the Tartars Kavama, as it is now called, was restored as a strong fortress by the independent boyar Balik and his successors Dobrotitsa and Ivanko.
Kavama today is a rich agricultural area. On the Chirakman elevation are the foundations of several mediaeval churches, and in the south are the foundations of a Roman structure.
Hotels: Dobrotitsa, two stars, with three single rooms, 41 double rooms, four suites, restaurant and information desk; Kavarna Hotel, two stars, with 400 beds; Morska Zvezda (Sea Star ), two stars and the Chaika casino’on the beach.
Along the E-87 highway towards Balchik is a modem medical resort complex featuring a balneosanatorium, a mud cure establishment and a medical clinic. This is Touzla of Balchik spa resort. It is recommended for the treatment of after-effects from infantile paralysis, neuritis, slipped discs, radicolitis and infectious polyarthritis. The Tozlata camp site is nearby.
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