#romaine tardive
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weissengel · 16 days ago
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aurevoirmonty · 8 months ago
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"Le terme yoga, qui, en sanskrit, dĂ©signe la discipline spirituelle, est “liĂ© au latin jugum et a, chez les Anglo-Saxons la valeur de self-control ; il est apparu chez les HellĂšnes comme enkrateia et sophrosunĂš et, dans le stoĂŻcisme, comme apatheia ; chez les Romains, comme la vertu purement romaine de temperentia et de disciplina, qui se reconnaĂźt encore dans la maxime tardive du stoĂŻcisme romain : nihil admirari. La mĂȘme valeur rĂ©apparaĂźt ultĂ©rieurement dans la chevalerie mĂ©diĂ©vale comme mesura et en langue allemande comme diu mĂąsze ; des hĂ©ros lĂ©gendaires de l'Espagne, dĂ©crits comme types nordiques, du blond Cid Campeador, on dit qu'il apparaissait comme 'mesurĂ©' (tan mesurado). Le trait nordique de l'auto-discipline, de la retenue et de la froide modĂ©ration se transforme, se falsifie, Ă  des Ă©poques plus rĂ©centes, chez les peuples indo-germaniques dĂ©jĂ  dĂ©nordicisĂ©s, ce qui donne lieu Ă  la pratique de la mortification des sens et de l'ascĂšse."
Julius Evola, Il mito del sangue (1942)
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whencyclopedfr · 11 months ago
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Sites Sacrés et Rituels dans l'Ancienne Religion Celte
Dans la religion des anciens Celtes qui vĂ©curent dans l'Europe de l'Ăąge du fer entre 700 avant notre Ăšre et 400 aprĂšs notre Ăšre, certains sites naturels comme les sources, les cours d'eau et les bosquets Ă©taient considĂ©rĂ©s comme sacrĂ©s. Ces lieux, ainsi que certains sites urbains, Ă©taient souvent dotĂ©s de temples, de sanctuaires et de lieux de culte construits Ă  cet effet. Les druides y accomplissaient des rituels et des priĂšres, tandis que des offrandes de biens prĂ©cieux et des sacrifices d'animaux et d'ĂȘtres humains Ă©taient offerts aux dieux celtes pour gagner leur faveur et assurer la prospĂ©ritĂ© de la communautĂ©. Les pratiques religieuses et les sites sacrĂ©s celtes survĂ©curent initialement Ă  l'expansion de l'Empire romain, mais Ă  partir du 1er siĂšcle de notre Ăšre, ils firentt l'objet d'attaques directes et d'interdictions. AprĂšs la propagation du christianisme dans l'AntiquitĂ© tardive, la religion celte disparut presque totalement du continent europĂ©en.
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claudehenrion · 1 year ago
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RamsĂšs
  La passion des français pour l'ancienne Egypte, ses Pharaons, et sa civilisation, complexe Ă  en ĂȘtre compliquĂ©e et souvent incomprĂ©hensible, est un phĂ©nomĂšne Ă©tonnant. (NB : En admettant que d'autres nations partagent cet engouement, cela ne changerait rien Ă  l'intensitĂ© de celui qui nous anime). Penser que Bonaparte, en plein chaos rĂ©volutionnaire, est parti aussi loin de ses ''sources normales'' d'intĂ©rĂȘt, emmenant une escouade de savants est Ă  peine croyable... Et ça a l'air de durer...
En 1797, lorsque le futur Empereur a pris cette dĂ©cision Ă©trange –aujourd'hui vue comme un fantastique coup de gĂ©nie de cet homme qui en a pourtant eu tellement-- on ne connaissait l'Egypte des Pharaons qu’à travers les rĂ©cits des historiens et voyageurs grecs de l’AntiquitĂ©. Sous la fĂ©rule ottomane, ses monuments Ă©taient Ă  l’abandon, enfouis dans le sable... d'oĂč ils allaient surgir soudain, par la vertu d’une expĂ©dition française, Ă  la fois militaire et scientifique, oĂč le nombre de ''savants''  Ă©tait une grande premiĂšre : 169 ‘’cerveaux’’ dont Monge, Saint-Hilaire ou Berthollet, tous placĂ©s sous l’autoritĂ© de Vivant Denon, dessinateur et graveur talentueux, dans un ‘’Institut d'Égypte’’ d'oĂč allait naĂźtre une science nouvelle, l’Egyptologie.
En 1802, Vivant Denon publia 300 dessins et croquis dans un livre ''Voyage en basse et Haute-Égypte'' qui rĂ©pandit aussitĂŽt la passion de l'Ă©gyptologie dans les cercles cultivĂ©s et les ''SociĂ©tĂ©s Savantes'' et valut Ă  son auteur d'ĂȘtre nommĂ© directeur gĂ©nĂ©ral du MusĂ©e central des Arts (futur musĂ©e NapolĂ©on, puis musĂ©e royal, aujourd'hui musĂ©e du Louvre). Les rĂ©sultats complets parurent en 1809 sous le titre peu avenant de ''Description de l'Égypte ou Recueil des observations et des recherches qui ont Ă©tĂ© faites en Égypte pendant l'expĂ©dition de l'ArmĂ©e française''.
Le 15 juillet 1799, le lieutenant français Bouchard dĂ©couvrit Ă  Rosette, dans le delta du Nil, une pierre en basalte noir d'un mĂštre de longueur, sur laquelle Ă©tait gravĂ© un dĂ©cret de PtolĂ©mĂ©e V, pharaon de l'Ă©poque hellĂ©nistique, rĂ©digĂ© en trois versions : en hiĂ©roglyphes, (l'Ă©criture sacrĂ©e des premiers pharaons), en dĂ©motique (une Ă©criture Ă©gyptienne tardive datant du 1er millĂ©naire av. J.-C.), et en grec ancien. (NB. Par ''Ă©poque hellĂ©nistique'', on dĂ©signe le temps qui va de la mort d'Alexandre le Grand à la dĂ©faite de ClĂ©opĂątre VII-PtolĂ©mĂ©e à la bataille d'Actium, dĂ©but de la domination romaine sur le monde grec, c’est-Ă -dire de  –323 Ă  -- 31, avant JC, ).
Une copie de cette pierre de Rosette arriva, en 1808, entre les mains de Jean-François Champollion  qui entreprit de dĂ©chiffrer les hiĂ©roglyphes, ces si jolis idĂ©ogrammes aux formes stylisĂ©es d'animaux, d'humains ou d'objets, conçus au IVe millĂ©naire, et qui Ă©taient alors une Ă©nigme absolue. C'est de cet enchaĂźnement de hasards heureux que provient sans doute la ''passion Ă©gyptienne'' du peuple français (1,6 millions de visiteurs pour ''Tout-Hank-Amon'', en 2019, record jamais Ă©galĂ©... le prĂ©cĂ©dent record Ă©tant dĂ©tenu par... ''Tout-Hank-Amon 1967'', avec 1,24 million de visiteurs. Parions que RamsĂšs fera mieux, d’ici le 6 septembre...
MĂȘme si Howard Carter fut un british Ă  100%, il serait vain de nier le lien rĂ©el entre ''nous'' et ''eux''. (Petite incise sans intĂ©rĂȘt, avant de revenir sur notre vieille amitiĂ© avec la momie de RamsĂšs II : nos bons maĂźtres savaient nous faire partager leurs enthousiasmes et les richesses programmatiques de MM. Mallet & Isaac, et je dois avouer une Ă©gyptomanie chronique qui me tient depuis la classe de 6 Ăšme , et a mis ce pays juste derriĂšre mon cher Maroc et la GrĂšce, qui est ma troisiĂšme patrie culturelle et
 touristique (NDLR : Je vous parle d'un temps que les moins de ''tant'' d'ans ne peuvent pas connaĂźtre, avant les hordes qui piĂ©tinent sans les voir des beautĂ©s Ă©ternelles 
 dont ils ne garderont qu'un selfie ratĂ© oĂč on aperçoit un bout de monument, mais cachĂ© par le chapeau criard de bobonne... Quel intĂ©rĂȘt ?).
Si nous parlons aujourd'hui,de l'Egypte, c'est Ă  cause, bien sĂ»r, de l'arrivĂ©e Ă  Paris, le 7 avril, de RamsĂšs II, ''en visite officielle''. Cet immense Roi trouve  naturellement sa place ici, aprĂšs notre rĂ©flexion rĂ©cente sur les grands empires et leur fin : la civilisation Ă©gyptienne, impĂ©riale s'il en fut, a perdurĂ© plus de 3000 ans (''naissance'' vers l'an –3150, et fin officielle en l'an --30, quand Rome en fait une province de l'Imperium romanum). L'historiographie retient cinq siĂšcles de prospĂ©ritĂ© (dits : le Nouvel Empire) et sept siĂšcles de pĂ©riodes plus troublĂ©es. La rĂ©alitĂ© est plus subtile et moins tranchĂ©e, ne serait-ce que parce qu’il s’agit de trois millĂ©naires, durĂ©e unique dans l'Histoire ! Depuis leur origine –qui se confond avec les tout dĂ©buts de l’histoire Ă©crite-- jusqu'Ă  leur fin –rĂ©sultat du triomphe du christianisme-- les grands principes de la culture Ă©gyptienne se sont maintenus, et le mode de vie au bord du Nil a trĂšs peu Ă©voluĂ©, toujours rythmĂ© par les crues, les dieux et les impĂŽts (dĂ©jĂ  !).
Pour HĂ©rodote, ''l'Égypte est un don du Nil'', ce qui est exact, mĂȘme si l'Egypte pharaonique se limitait Ă  une mince bande de ''terre noire'' le long du Fleuve Sacré : quelque 30 000 kmÂČ (= 3 dĂ©partements français) portant entre 0,5 et 4 millions d'habitants. Le rĂ©gime des crues ''lissait'' les alĂ©as mĂ©tĂ©orologiques, mĂȘme si les poteries les plus anciennes montrent un climat bien moins aride qu'aujourd'hui, comparable aux actuelles savanes kĂ©nyanes, ce dont on pourrait dĂ©duire, en Ă©tant aussi cons que nos climato-dingos, que les cultures le long u Nil et les transports Ă  dos d'Ăąne ont produit de sacrĂ©s amas de leurs ‘’ gaz Ă  effet de dĂ©sert’’’ ! Passons...
Mais au moment oĂč tant de français vont s'extasier sur les merveilles artistiques, sur les rĂ©alisations et sur les faits d'armes d'un Roi (de son vrai nom OusirmaĂątrĂȘ SetepenrĂȘ, Ramessou Meryamon, ce qui veut dire, m'assure-t-on, ''Puissant par l'harmonie de RĂȘ, par RĂȘ, issu de RĂȘ, aimĂ© d'Amon'', ce qui est un joli nom, facile Ă  porter et pratique pour parapher des textes. Je pense que E. Macron devrait s'en inspirer : son rĂšgne laisserait peut ĂȘtre un souvenir moins nĂ©gatif, devant l'Histoire !), il est bon de rappeler que, ayant rĂ©gnĂ© pendant 66 ans, il se trouve Ă  la 12 ou 15 Ăšme place seulement parmi les Rois ayant eu les rĂšgnes les plus longs...assez loin derriĂšre ''notre'' Louis XIV (72 ans), et le recordman  Bernard VII de Lippe (1428-1511) et ses 81 annĂ©es de rĂšgne sur un royaume confidentiel, en des Ă©poques oĂč l'espĂ©rance de vie tangentait les 25 ans. En conclusion, je pense que personne ne va aller chercher les dĂ©tails Ă©noncĂ©s dans cet ''Ă©dito'' : ils sont tout-Ă -fait inutiles !
Un dernier point : on rappelle que le calcul de l'espĂ©rance de vie Ă  la naissance est gratuitement fourni en appliquant –tout simplement-- cette formule, bien connue : L(x) = l(x+1)*1 + d(x)*0.5, --ce qui est, simplement aussi, la somme de ’’ i ‘’ Ă  l'infini des L(i), et e(x) = T(x) / l(x).. (NDLR : on peut se demander si Elisabeth II –70 ans de rĂšgne), ou K'inkch Janaal Pakel 1er, le trĂšs cĂ©lĂšbre roi de Palenque, au Mexique (68 ans) –par exemple-- auraient pris le risque d'un rĂšgne aussi long s'ils avaient connu cette formule. Mais ceci appartient Ă  une autre lecture de notre Histoire...)
H-Cl.
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majdasblog · 3 months ago
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Cultiver sa mémoire
Il existe diffĂ©rents outils et techniques pour augmenter sa mĂ©moire. La palme de l’efficacitĂ© revient aux orateurs romains, dans l’AntiquitĂ© tardive, qui avaient imaginĂ© la prĂ©cieuse mĂ©thode des « loci » (lieux) pour retenir leur discours
. https://moulayidriss1ercasa.e-monsite.com/blog/questions-pedagogiques/cultiver-sa-memoire-tout-un-art.html
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n3rggg · 4 months ago
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Les Goths, 1991
L'armée romaine et les barbares, 1993
La Noblesse romaine et les chefs barbares du IIIe au VIIe siĂšcle, 1995
Les Slaves, 1999
Les sites archéologiques en Crimée et au Caucase durant l'antiquité tardive et le haut Moyen-Age, 2000
Les centres proto-urbains russes entre Scandinavie, Byzance et Orient, 2000
La nécropole gallo-romaine et mérovingienne de Breny (Aisne), 2002
Les peuples du Caucase du Nord, 2003
Des les Goths aux Huns, 2006
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toutmontbeliard-com · 6 months ago
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AccÚs aux soins des personnes vivant avec un handicap : un comité territorial de la charte Romain Jacob pour le Nord-Franche-Comté
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Les enquĂȘtes montrent qu'une personne vivant avec un handicap consulte gĂ©nĂ©ralement plus tardivement pour des soins, prĂ©sente des situations d'urgence plus frĂ©quentes et des problĂšmes plus complexes. L'association Handidactique, crĂ©Ă©e en 2013 par Pascal Jacob, Ɠuvre Ă  l'amĂ©lioration de la qualitĂ© de vie des personnes handicapĂ©es et des personnes qui interagissent avec elles, en s'appuyant sur les recommandations de la charte Romain Jacob. ConformĂ©ment aux engagements de cette charte, Pascal Jacob, ValĂ©rie Ganzer (Directrice territoriale de l'ARS pour le Nord-Franche-ComtĂ©) et Roland Dysli (Directeur du PĂŽle mĂ©dicoĂ©ducatif et handicap de la Fondation Arc-en-Ciel) ont installĂ© un comitĂ© de suivi de la charte sur le territoire du Nord-Franche-ComtĂ©, en prĂ©sence du Directeur GĂ©nĂ©ral de I'HĂŽpital Nord-Franche-ComtĂ© Pascal Mathis, ce vendredi 17 mai 2024. En Bourgogne-Franche-ComtĂ© des comitĂ©s dĂ©partementaux de suivi sont installĂ©s en CĂŽte d'Or, en SaĂŽne-et-Loire, dans l'Yonne et le Jura depuis 2023, dans le Doubs depuis le dĂ©but 2024. Le comitĂ© de Haute-SaĂŽne sera lancĂ© ce 15 mai. L'installation du comitĂ© de la NiĂšvre est en cours. La rĂ©gion sera ainsi la premiĂšre en France Ă  disposer de comitĂ©s dĂ©partementaux, marquant l'engagement de l'ARS, de ses partenaires et de Pascal Jacob Ă  favoriser, sans relĂąche, l'accĂšs Ă  la santĂ© des personnes vivant avec un handicap. Read the full article
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completementalest · 11 months ago
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Et finalement, le Tadjikistan 4/4 - Bartang Partie 1
AprĂšs deux nuits Ă  Murghab en demi-pension (c’est l’usage dans les guest-house du coin et ça nous arrange bien d’esquiver le rĂ©chaud), on peine Ă  quitter la table du petit dej’, sa paniĂšre Ă  pain qui semble se remplir indĂ©finiment et sa toile cirĂ©e violette aux motifs provençaux (on aimerait bien savoir qui conçoit ces nappes de goĂ»t douteux). Chaque binĂŽme part en dĂ©calĂ©, Julie et ValĂšre, les plus organisĂ©s, sont comme toujours les premiers, on les seconde, puis ce sera au tour de Camille et Romain qui dorment longtemps mais pĂ©dalent plus fort (une histoire de watt Ă©levĂ©s apparemment). Le col qui nous sĂ©pare de la prochaine bourgade, Karakul, s’élĂšve Ă  4655 m., ce sera le point culminant de cette petite promenade de santĂ©. Pour se mĂ©nager, on avait prĂ©vu de bivouaquer juste avant et de le franchir le lendemain jusqu’à ce qu’on se rende compte qu’on a le temps et l’énergie pour le grimper le jour-mĂȘme. On en faisait tout un plat mais finalement l’ascension se rĂ©vĂšle largement abordable, surtout aprĂšs ce qu’on a mangĂ© sur la Wakhan. Improbable mais vrai, on rencontre au sommet trois français et leur Lada 4x4 (trop classe) qui se baladent dans le coin et qui nous offrent des barres de cĂ©rĂ©ales pour cĂ©lĂ©brer l’ascension (ça paraĂźt trivial mais pour nous barres de cĂ©rĂ©ales = grand luxe). L’un d’eux, Vincent, travaille Ă  Tachkent (en OuzbĂ©kistan) et nous offre de nous hĂ©berger lors de notre retour Ă  la civilisation d’ici quelques semaines. Ravis de cette rencontre inopinĂ©e et des vues incroyables que nous offre cette dĂ©cidĂ©ment mythique M41, on redescend de l’autre cĂŽtĂ© en quĂȘte d’eau pour camper. Il nous faudra prendre patience car les riviĂšres alentour sont soit trop lointaines soit bien trop boueuses. On se pose enfin prĂšs d’un petit lac dans lequel nous ferons furtivement trempette (sauf ValĂšre qu’un coup de froid cloue au lit dĂšs notre arrivĂ©e). Cette fois, pas de conversation tardives (par tardive on entend aprĂšs 20h), le vent est bien trop hostile. On arrive rapidement Ă  Karakul le lendemain matin avec la perspective rĂ©jouissante d’un deuxiĂšme petit-dĂ©jeuner au chaud (manger pour pĂ©daler et pĂ©daler pour manger, la base). Karakul nous avait dĂ©jĂ  parue un peu fantomatique il y a 4 ans mais ce sentiment est dĂ©cuplĂ© maintenant que la frontiĂšre est fermĂ©e et que le trafic est quasi nul. A notre grande surprise, on trouve quand mĂȘme quelques denrĂ©es alimentaires basiques pour renflouer nos stocks (rien de fou non plus, on est sur des oignons et des biscuits secs).
On repart pour quitter le goudron de nouveau, direction la vallĂ©e de la Bartang, largement prĂ©cĂ©dĂ©e par sa rĂ©putation de « c’est la plus belle mais la plus dure », principalement Ă  cause des nombreuses riviĂšres qu’il faut traverser et de l’état parfois dĂ©sastreux des pistes. Nous on a prĂ©vu d’y aller doucement et ça s’engage plutĂŽt bien, du moins c’est ce qu’on croit alors qu’on est tranquillement installĂ©s Ă  notre premier bivouac. Jusqu’à ce que dĂ©barquent, entre la poire et le fromage, trois allemands en jeep qui nous soutiennent qu’il nous sera impossible de continuer sur cette voie car il y a eu un glissement de terrain qui a balayĂ© une partie de la route dĂ©sormais engloutie par la riviĂšre. Bon
 On dĂ©cide de dormir dessus et d’en reparler tous les six le lendemain. Il se trouve qu’en se rĂ©unissant le jour suivant, tout le monde a dĂ©jĂ  pris sa dĂ©cision (sauf nous). Julie et ValĂšre, qui doutaient dĂ©jĂ  de s’engager sur cette piste accidentĂ©e sont maintenant d’avis de rebrousser chemin. Camille et Romain, quant Ă  eux, veulent tenter la traversĂ©e de la frontiĂšre Tadjikistan – Kirghizstan car plusieurs touristes ont tĂ©moignĂ© d’une progressive rĂ©ouverture depuis quelques jours. Ce changement brutal de plan et ces au-revoir bĂąclĂ©s nous Ă©tourdissent et nous laissent tristes et indĂ©cis. Il est difficile de retranscrire l’intensitĂ© de ces moments-lĂ  oĂč on est pĂ©tris d’incertitude et de dĂ©ception Ă  l’idĂ©e de laisser tomber cet itinĂ©raire. Le fait d’ĂȘtre si isolĂ©s complique notre choix car on doit se contenter de l’avis d’une poignĂ©e de personnes, on n’a pas de moyens de communication et on ne peut pas se permettre de faire demi-tour trop tard car on n’aurait pas assez de nourriture (il n’y a aucun village avant ce fameux glissement de terrain). On prend le parti de retourner jusqu’à Karakul pour rĂ©flĂ©chir plus posĂ©ment. Alors qu’on vient d’atteindre la route, on aperçoit une voiture qui remonte de la vallĂ©e. On l’intercepte et on bombarde de questions les deux touristes espagnols qui en sortent. Ils se montrent beaucoup plus optimistes que nos interlocuteurs de la veille, nous montrent Ă  leur tour des photos et nuancent la difficultĂ© de la traversĂ©e, surtout Ă  vĂ©lo. C’est grĂące Ă  eux qu’on dĂ©cidera de tenter notre chance sur la Bartang. Les allemands seront quant Ă  eux parvenu Ă  faire rebrousser chemin Ă  au moins six cyclistes, communiquant leur panique sans filtre et oubliant qu’on a l’avantage non nĂ©gligeable de pouvoir porter notre vĂ©hicule en cas de pĂ©pin.
La vallĂ©e remplit ses promesses, on parcourt des plateaux herbeux puis d’autres secs et lunaires, on serpente le long de riviĂšres transparentes puis on en surplombe des plus tumultueuses et boueuses, on est seuls dans cette immense beautĂ©.
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Julie, ValĂšre et la M41.
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Cabanon pré-col.
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La concentration.
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"Bienvenue au col Ak-Baital"
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Pas un humain Ă  la ronde.
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Rencontre au sommet.
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Youpi le col.
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Avec Vincent et Joseph.
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Un Simon emmitouflé mais heureux.
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Zou la descente.
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Des pĂątes et au lit.
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"Allons nous sustenter dans cette charmante taverne"
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Assemblée générale.
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Demi camion et bout de lac.
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Karakul la trépidante.
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"Une table pour 36 svp"
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Chargée mais contente.
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Marmotte dans une mauvaise passe.
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Par ici la Bartang.
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La belle piste.
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Jusqu'ici tout va bien.
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Juste avant de se séparer (bien tenté Romain).
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De nouveau Ă  deux.
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C'est cassé.
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Comme prévu, c'est beau.
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Merci la signalisation.
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Zig-zag steppiques.
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Plat-en-ciel.
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Unique rencontre du jour.
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On n'a pas d'ombre mais on a une patate.
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weissengel · 23 days ago
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notrebellefrance · 2 years ago
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Venasque
L’étymologie du nom « Venasque » viendrait du celto-ligure, « Vindasca (VIĂšme siĂšcle) ou « Vendasca » (XĂšme siĂšcle). « vind » le prĂ©fixe d’origine celte, signifie blanc et « asca », le suffixe ligure, signifie rocher donc rocher blanc, et par extension, qui se voit de loin. En effet, l’expression prend tout son sens puisque Venasque est visible de loin, notamment de Carpentras, dans la plaine.
Venasque a donné son nom au Comtat Venaissin. Cette dénomination dériverait de « Comitatus Vendascensis », Comité de Venasque, une alliance entre les habitants des villages du pays de Venasque contre les attaques extérieures. De Comité, on passa à Comté puis Comtat.
Le village de Venasque possÚde trois monuments classés Monuments Historiques :
Le baptistĂšre (1840)
Les tours (1892)
L’église (1906)
Le BaptistĂšre
Un des plus anciens Ă©difices religieux de France
« L’histoire de Venasque et celle du baptistĂšre sont fortement liĂ©es Ă  l’histoire de la Provence et chaque grande pĂ©riode historique semble avoir marquĂ© la configuration architecturale de ce dernier.
Il a Ă©tĂ© rendu en 1er lieu Ă  l’AntiquitĂ© puis progressivement au Moyen-Age. » thĂšse E.Dupuis
Il est possible qu’un groupe Ă©piscopal ait pu s’ancrer sur le rocher suite au dĂ©ferlement des invasions barbares qui auraient incitĂ© les Ă©vĂȘques de Carpentras Ă  trouver refuge Ă  Venasque du VIe au IXe siĂšcle et repartir ensuite Ă  Carpentras.
le baptistĂšre est situĂ© au nord de l’église Notre Dame, reliĂ© Ă  celle-ci par une sorte de « couloir ». Non visible de l’extĂ©rieur, il sert de soubassement au presbytĂšre qui date du XIIIĂšme siĂšcle.
Son plan est en forme de croix grecque, l’espace central voutĂ© d’arĂȘtes, s’ouvre sur quatre absides englobĂ©es dans des massifs quadrangulaires. Le dĂ©cor d’arcatures aveugles repose sur des colonnes de rĂ©emploi. On dĂ©nombre un total de 32 colonnes dont 8 de taille plus importante. Dans le sol se trouve l’emplacement, dans un mortier trĂšs ancien, de la cuve baptismale d’origine qui est octogonale.
Au mĂȘme niveau que le sol de l’édifice, une petite crypte, situĂ©e sous le chƓur de l’église et datant du IVe siĂšcle prouverait qu’une communautĂ© religieuse s’est installĂ©e trĂšs tĂŽt.
La base de tout Ă©vĂȘchĂ©, dĂšs le IVĂšme/ VĂšme siĂšcle, est reprĂ©sentĂ© par une Ă©glise-cathĂ©drale oĂč se trouve le siĂšge de l’évĂȘque, la cathĂšdre et un baptistĂšre, dĂ©diĂ© Ă  Saint Jean-Baptiste.
A cette Ă©poque, il y a de nombreux catĂ©chumĂšnes et l’évĂȘque cĂ©lĂšbre le baptĂȘme des adultes par immersion deux fois par an, veilles de PĂąques et de PentecĂŽte. Le mot baptĂȘme viendrait d’un verbe grec qui signifie « plonger, immerger ».
Le baptistĂšre, bĂąti au VIĂšme siĂšcle peut-ĂȘtre sur les ruines d’un temple romain, a Ă©tĂ© remaniĂ© aux XI, XII, XIIIĂšme siĂšcles et restaurĂ© au XIXĂšme siĂšcle par les Monuments Historiques. Les chapiteaux prĂ©sents dans l’abside ouest dateraient de l’époque mĂ©rovingienne. On trouve Ă  l’abbaye de Montmajour, des chapiteaux similaires Ă  ceux de Venasque.
Dans la voute de l’abside nord se trouvent l’emplacement des vases rĂ©sonateurs en poterie fine pour amĂ©liorer l’acoustique. Cette technique romaine, empruntĂ©e aux grecs, sera employĂ©e dans les Ă©glises jusqu’à la pĂ©riode gothique.
Prosper MĂ©rimĂ©e, inspecteur des Monuments Historiques, dĂ©couvrit l’édifice lors de son voyage dans le midi de la France, en 1834. Il sert alors de cave, son sol est en terre battue et il ne comporte aucune fenĂȘtre. RestaurĂ©, il intĂšgre la premiĂšre liste des Monuments Historiques en 1840.
Les Tours
Extrait de « VENASQUE – ArchĂ©ologie et Histoire » - Groupe ArchĂ©ologique de Carpentras et de sa rĂ©gion.
« Les tours constituent le vestige le plus visible et le plus emblĂ©matique de l’AntiquitĂ© tardive. En avril 1995, le Service DĂ©partemental d’ArchĂ©ologie du Vaucluse et le GACR ont rĂ©alisĂ© des sondages sur la place publique au pied des tours. »
Extrait du Texte de Dominique Carru décrivant les résultats de cette opération :
« Les remparts de Venasque forment une ligne dĂ©fensive placĂ©e au sud de l’agglomĂ©ration perchĂ©e et il barre l’éperon naturel de son cĂŽtĂ© le plus exposĂ©. Depuis longtemps les historiens sont intriguĂ©s par l’architecture singuliĂšre de cette enceinte, en particulier par la forme de ses trois tours massives, trĂšs dĂ©tachĂ©es des courtines. D’abord considĂ©rĂ©es comme gallo-romaines, ces murailles furent attribuĂ©es avec rĂ©serve au Moyen-Age (XIIe siĂšcle).La tradition locale tranchait pour une datation sarrasine plus que lĂ©gendaire mais qui traduisait l’anciennetĂ© du monument. Le rempart est fondĂ© sur le rocher.
Son soubassement formant glacis est conservĂ© sur 1,5m d’élĂ©vation. Au-delĂ  en hauteur, sur une moulure de pierre de taille, trois Ă  huit assises de petit appareil irrĂ©gulier appartiennent Ă  la phase de construction antique. L’enceinte mĂ©diĂ©vale se superpose exactement Ă  ces murs selon une reconstruction fidĂšle du plan originel. »
« 
ces sondages ont donc apportĂ© des Ă©lĂ©ments prĂ©cis de datation pour le rempart de Venasque dont l’origine doit ĂȘtre dĂ©sormais placĂ©e durant le Bas Empire (IIIe – IVe siĂšcles). Ils ont rĂ©vĂ©lĂ© l’existence d’une nĂ©cropole palĂ©ochrĂ©tienne et mis au jour des Ă©lĂ©ments architecturaux (d’une porte monumentale ?), dont l’étude s’annonce prometteuse. »
« En 2013, le GACR participa de nouveau Ă  un sondage effectuĂ© par le mĂȘme service d’archĂ©ologie, sur l’emplacement dit de la Maison des Tours. LĂ  encore, nous avons dĂ©couvert un tronçon d’enceinte datant de l’antiquitĂ© tardive, comportant des blocs de remploi, dont l’un comporte une moulure identique Ă  celles que l’on trouve Ă  la base des Tours. Ces blocs, « hĂątivement agencĂ©s », se situent sur un axe nord-est/sud-ouest, et ne sont pas alignĂ©s sur les courtines encore visibles. Le mobilier retrouvĂ© a permis de dater cette portion de mur des Ve-VIe siĂšcles. Si les prĂ©cĂ©dentes observations avaient permis de trouver des traces d’une enceinte protohistorique dans l’épaisseur des tours restĂ©es en Ă©lĂ©vation, nous avions ici une juxtaposition des trois murs d’époques diffĂ©rentes : protohistorique au nord, mĂ©diĂ©vale au sud, antique entre les deux.
Ainsi donc, du IVe au VIe siĂšcle, Venasque fut dotĂ©e d’une nouvelle enceinte, qui barrait Ă  nouveau (et de maniĂšre monumentale cette fois) l’éperon rocheux, au nord du fossĂ© sec, doublant l’enceinte protohistorique. Il est possible que la premiĂšre fonction de l’enceinte ait Ă©tĂ© plus symbolique que rĂ©ellement dĂ©fensive, et qu’ensuite il ait fallu la renforcer en divers points, ce qui expliquerait les diffĂ©rents remplois, ainsi que l’abandon partiel des Ă©lĂ©ments architectoniques abandonnĂ©s au sol, peu de temps aprĂšs leur Ă©lĂ©vation initiale.
Il est difficile d’émettre une hypothĂšse sĂ»re expliquant cette nouvelle fortification. De nombreux historiens ont vu lĂ  les effets des incursions barbares, mais rien ne l’assure de maniĂšre indiscutable.Il semble que l’époque de construction de cette muraille corresponde plus ou moins Ă  la fin de l’occupation du vicus de Notre-Dame-de-Vie, illustrant possiblement un Ă©niĂšme (et dernier) mouvement de la population entre le site perchĂ© et le vicus de la plaine. La nĂ©cropole situĂ©e sur le galcis des tours, ainsi que les tombes rupestres trouvĂ©es Ă  proximitĂ©, indiquent clairement une nouvelle occupation du village autour du Ve siĂšcle.
Selon D. Carru, les 18 inscriptions et 5 autels retrouvĂ©s sur le site de Venasque laissent Ă  penser que l’oppidum avait gardĂ©, malgrĂ© son abandon par sa population, un caractĂšre cultuel important, expliquant possiblement et partiellement ce retour. »
L'Ă©glise paroissiale Notre-Dame
Une source historique nous Ă©claire sur la datation de l'Ă©glise. En 1258, l'abbĂ© de Montmajour fit un don Ă  l'Ă©vĂȘque de Carpentras pour qu'il reconstruise l'Ă©glise de Venasque. Le terme de reconstruction induit donc un Ă©difice antĂ©rieur. Cet Ă©difice primitif a du ĂȘtre bĂąti au VIĂšme siĂšcle, peut-ĂȘtre sous l'Ă©piscopat de Saint Siffrein, car nous savons que ce dernier fit bĂątir Ă  Venasque une Ă©glise dĂ©diĂ©e Ă  Sainte-Marie.
L'église du XIIIÚme siÚcle fut ensuite remaniée aux XVIIÚme et XVIIIÚme siÚcles.
L'aspect extérieur : des volumes francs bien équilibrés et une silhouette caractéristique
donnĂ©e par la toiture de pierre. Les proportions de cette Ă©glise, aux arĂȘtes nettes, donnent une apparence massive et imposante Ă  l'Ă©difice.
Le monument est orientĂ©, c'est-Ă -dire que son choeur est dirigĂ© vers l'est. Cette disposition classique d'une Ă©glise est ici marquĂ©e d'une particularitĂ© : l'abside n'est pas dans l'axe de la nef. Cette singularitĂ©, que certains ont voulu voir symbolique, car rappelant le visage penchĂ© du Christ sur la croix, est plutĂŽt due Ă  l'intĂ©gration de l'Ă©difice primitif du VIĂšme siĂšcle qui a pu ĂȘtre conservĂ© dans la nouvelle Ă©dification du XIIIĂšme siĂšcle.
Des bas-cotĂ©s jusqu'au sommet du clocher, les masses architecturales s'Ă©tagent Ă©lĂ©gamment en s'amenuisant. Le clocher, est surmontĂ© d'une balustrade. Sa toiture, Ă  quatre pans, est dĂ©corĂ©e de motifs de crochets courant le long des arĂȘtes. Surgissant des angles du clocher, quatre gargouilles saillantes permettent de cracher les eaux de pluie Ă  distance des murs. La toiture est faite de dalles de pierre. Ce choix de matĂ©riaux pour la couverture d'un Ă©difice est assez courant dans le Comtat, riche en carriĂšres de pierre. Les murs et les toitures sont harmonieusement unifiĂ©s Ă  travers ce matĂ©riau commun.
Deux portes pour cette Ă©glise, la principale de style roman du XIIIĂšme siĂšcle et la
seconde du XVIIIÚme siÚcle aux lignes influencées par le baroque.
Le portail principal est d'époque romane. Abritée sous un porche voûté en berceau, la porte est encadrée par quatre colonnettes engagées, réunies par un corps de moulures passant au dessus de la porte : l'archivolte.
Les chapiteaux des colonnettes sont ornés de feuillages stylisés. L'un d'eux figure un aigle, un autre, endommagé, un visage humain.
A l'inverse du portail roman en retrait de la façade principale, la porte d'accÚs cÎté sud semble, elle, venir à l'avant des fidÚles. La maçonnerie forme, en effet, un arrondi en saillie par rapport au mur. C'est notamment ce mouvement ondulatoire qui rapproche cette porte du style baroque. Le fronton triangulaire surplombant l'entrée est orné d'une inscription entourée d'un motif de guirlande. Au sommet de la porte, une statuette de la Vierge est placée dans une niche. Sa gestuelle des bras croisés sur la poitrine exprime sa dévotion à la mission qui lui a été confiée. Placée au-dessus de la porte, la statue rappelle le vocable de l'église dédiée à Sainte-Marie.
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aurevoirmonty · 7 months ago
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"Le principe romain vrai, c'est-à-dire viril et hiérarchisé, celui qui a fondé notre grandeur, n'a absolument rien à voir avec cet universalisme de la Rome tardive et abùtardie."
Julius Evola, Vouloir n°73-75 (1991)
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whencyclopedfr · 1 year ago
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Le role de l’afrique du Nord dans l’économie mĂ©diterranenne de l’antiquitĂ© tardive
La mer MĂ©diterranĂ©e Ă©tait le centre Ă©conomique de l’Empire romain. Les armĂ©es romaines avaient Ă©tabli un empire sur cette mer Ă  l’époque de la RĂ©publique romaine, et en 200 aprĂšs J.-C., la MĂ©diterranĂ©e Ă©tait toujours ce qui connectait le vaste Empire romain. Les plus grandes villes impĂ©riales se trouvaient sur la cĂŽte et les navires pouvaient traverser les eaux beaucoup plus rapidement qu’ils n’auraient pu traverser l’Empire par terre. Parmi les navires qui transportaient des gens, des nouvelles et des marchandises Ă  travers la MĂ©diterranĂ©e, il y avait des navires d’Afrique du Nord, une rĂ©gion qui jouait un rĂŽle spĂ©cial dans l’économie mĂ©diterranĂ©enne, car elle fournissait une variĂ©tĂ© de biens aux marchĂ©s de l’Empire, notamment du blĂ©, des olives, des esclaves et de la poterie. La perte de l’Afrique du Nord aux Vandales en 439 aprĂšs J.-C. eut un impact considĂ©rable sur l’économie du monde romain, mais elle n’interrompit pas le rĂŽle important de la rĂ©gion dans l’économie mĂ©diterranĂ©enne. Les marchandises et les cĂ©rĂ©ales d'Afrique du Nord continuaient Ă  circuler Ă  travers la MĂ©diterranĂ©e, mais dans une nouvelle situation de commerce entre diffĂ©rents États plutĂŽt qu'avec un seul empire.
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lilias42 · 3 years ago
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Des idĂ©es en vrac et un contexte pour les 11 Braves ! (+ ceux qui ont reçus leur emblĂšmes des Saints Ă  la fin, peut-ĂȘtre...)
Et voilà @ladyniniane ! J'espÚre que ça te plaira !
Bon ! Pas grand-monde doit s'y intéresser mais, l'Antiquité étant ma trÚs grosse came en histoire, je vais vous parler des Braves et de ma maniÚre de les voir !
(suite sous la coupe oĂč il doit y avoir autant de fanon que d'explication en histoire antique que j'essaye de rendre aussi comprĂ©hensible que possible + prĂ©parez vous un bon cacao, des gĂąteaux et installez-vous confortablement, ça va ĂȘtre long)
Par contre, petit avertissement, j'ai surtout lu et étudié l'histoire antique ROMAINE de l'époque IMPERIAL pendant l'Antiquité TARDIVE (ce qu'on appelle aussi le "Bas-Empire" mais, je ne suis pas d'accord avec cette dénomination que je trouve péjorative, comme si la période était moins bien que la précédente alors qu'elle est juste différente), et je suis plus spécialisée dans les questions culturelles, en particulier religieuses. Il y aura donc surement des approximations car, je les code comme des peuples dits "barbares" à la romaine. Je vais essayer de ne pas réutiliser trop d'idée reçu pour éviter de trop les répandre mais, cela ne m'étonnerais pas qu'il y ait de grosses approximations car, j'ai une vision plus latine de cette époque. Je préciserais donc souvent et je mùtinerais surement ce billet d'explication sur la période car, juste, j'aime la période antique et que j'aime bien partager des trucs à ce sujet.
Autre avertissement : nous serons dans un contexte ANTIQUE, comparĂ© Ă  un jeu avec une esthĂ©tique fantaisiste-mĂ©diĂ©val et qui a une mentalitĂ© contemporaine (au sens "actuel" du terme). En mille ans, les mentalitĂ©s changent. Il y a donc de forte chance que je doive faire rĂ©fĂ©rence Ă  l'esclavage par exemple, avec des personnages qui sont positifs qui trouvent cela tout Ă  fait normal. Leur donner la mĂȘme mentalitĂ© qu'Ă  l'Ă©poque du jeu serait trĂšs Ă©trange et mĂȘme incongrus car, juste, ils n'ont pas la mĂȘme maniĂšre de voir les choses. Un truc d'historien pour rĂ©sumer la maniĂšre dont les personnes raisonnent Ă  dans le passĂ© et pour Ă©viter de projeter nos propres codes (enfin plus que nous le faisons de base, chaque analyse de sources Ă©tant forcĂ©ment biaisĂ©s par la vision de l'auteur Ă  n'importe quel Ă©poque [un communiste ne va pas avoir la mĂȘme vision qu'un libĂ©ral pour des personnages comme les frĂšres Gracques, Spartacus...]) c'est de se dire cette simple phrase "ils arrivent d'une autre planĂšte". Donc, mĂȘme pour les personnages du jeu, s'ils devaient rencontrer leurs ancĂȘtres, ils se diraient qu'ils sont soit trĂšs Ă©trange, soit horrible, soit primitif pour les plus prompte Ă  juger (Edelgard, c'est toi que je regarde). Je vais essayer de maintenir des cohĂ©rences internes Ă  leur Ă©poque, tout en nuançant avec la situation qui est assez singuliĂšre dans le jeu (mais on va y revenir).
Enfin, point de vocabulaire car, celui-lĂ  est important : je vais surement qualifiĂ© les peuples des Braves de "barbares" mais, pas au sens pĂ©joratif actuel... enfin pas autant. Je vais l'utiliser dans la signification latine du terme (encore une fois, j'arrive chez des celtes avec mes grosses sandales de romaine) et ça va me permettre de vous expliquer au passage comment un mot peut Ă©voluer en quelques siĂšcles. Le mot barbare que nous connaissons aujourd'hui dĂ©signe une personne avec des moeurs considĂ©rĂ©s comme primitive. Le Larousse le dĂ©finit ainsi : "qui agit avec cruautĂ©, sauvagerie", et le CNRTL le dĂ©finit comme "Étranger, soit par sa race, soit par son appartenance Ă  une autre civilisation" + "Qui est Ă©tranger Ă  telle race, Ă  tel pays parce qu'il n'en parle pas la langue ou qu'il vit en dehors de sa civilisation", ce qui se rapproche plus du terme antique. Sauf que le terme a une histoire et Ă  Ă©voluer avec le temps.
A l'origine, il vient du terme grec barbaros / ÎČÎŹÏïżœïżœÎ±ÏÎżÏ‚ et dĂ©signe toute personne qui ne parle pas le grec (d'oĂč le mot "barbarisme" en linguistique qui dĂ©signe des mots mal prononcĂ©). On a un terme linguistique qui dĂ©signe un groupe de personne qui ne parle pas grec. A noter que les grecs ont diffĂ©rents dialectes inter-comprĂ©hensible mais, certains sont considĂ©rĂ©s comme moins grecs que les autres car, ils s'Ă©loignent plus des dialectes les plus courants (celui d'AthĂšnes notamment qui a Ă©tĂ© la citĂ© en position d'hĂ©gĂ©monie sur une trĂšs longue pĂ©riode de temps connue et sourcĂ©e) : les Thraces par exemple, mais aussi les MacĂ©doniens (vous savez, le peuple d'origine d'un certain Alexandre le Grand), sont considĂ©rĂ© comme des semi-barbares car, leur langue s'Ă©loigne du grec, ainsi que leur mode de vie. Le barbare, c'est aussi l'Ă©tranger mais, on vise surtout sa langue. Je le fais de tĂȘte mais, si je me souviens bien d'un texte de la bataille de Salamine (-480 avant notre Ăšre), les armĂ©es perses sont dĂ©crits comme "bruyantes" et avec personnes qui ne se comprends car, l'armĂ©e perse est trĂšs hĂ©tĂ©roclites Ă  cause de la taille de son empire (sa rĂ©serve d'homme est infini pour un gars de l'AntiquitĂ©), surtout que le perse est l'archĂ©type du barbare pour un grec.
C'est en passant dans le monde latin qu'on a vraiment un basculement de "il ne parle pas notre langue" Ă  "il ne vie pas comme nous". Pour un latin, si vous apprenez Ă  vivre Ă  la romaine ou Ă  la grecque et si en plus, t'a le saint-graal de la citoyennetĂ© romaine, c'est bon, vous n'ĂȘtre plus forcĂ©ment considĂ©rĂ© comme un barbare. Ce sera moins vrai Ă  la fin de l'Empire (mĂȘme si ce des semi-barbares comme Stylicon ou Aelius qui sauvent les romains plus d'une fois aprĂšs le bazar monstre qu'Ă  Ă©tĂ© le IIIe siĂšcle (pĂ©riode d'anarchie militaire) et pendant le IVe siĂšcle). Mais, c'est Ă  ce moment-lĂ  qu'on passe Ă  la dĂ©finition on va dire ethnique du terme "barbare" et, c'est dans cette dĂ©finition que je l'utiliserais et par rapport aux (futurs) adrestians + leur source d'inspiration sont Ă  chercher du cĂŽtĂ© des peuples dits "barbares" de l'AntiquitĂ© Ă  diffĂ©rentes Ă©poques.
Les peuples des Braves sont donc des barbares au sens oĂč ils ne vivent pas comme les adrestians.
Donc ! Dans mon idĂ©e, les diffĂ©rents peuples d'oĂč viennent les Braves (Maurice incluse) ne sont pas au courant que les NabatĂ©ens existent. On va partir du principe que les fiefs de leurs descendants sont situĂ© Ă  peu prĂšs lĂ  oĂč leur peuple vivaient et on va reprendre la carte pour ĂȘtre bien clair :
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J'ai surlignĂ©s les noms des familles qui nous intĂ©ressaient et ajoutĂ© les positions pour les Dominic et la famille de Lamine qu'on ne connait pas mais sinon, imaginez-vous que c'est la taille d'un continent ! Fodlan fait surement la taille de 3 pays europĂ©ens voir plus ! C'est Ă©norme ! Juste... Ă©norme ! Et y a pas de voiture, Ă©videmment, vous faites tout Ă  pied, Ă  cheval, en litiĂšre (donc Ă  pied mais c'est pas vous qui marcher) ou en char ou rien, la plupart des gens ne voyageaient pas et restaient chez eux Ă  vivre / survivre (sauf s'ils se font pousser par d'autres peuples qui les forcent Ă  dĂ©mĂ©nager mais, lĂ  aussi, on va y revenir). Il y a du commerce mais, je me l'imagine Ă  Ă©chelle plus rĂ©duite, entre peuples voisins quand on ne s'Ă©change pas des coups de poing en pleine poire, Ă©videmment. Cependant, au vue de la gĂ©ographie qu'on peut voir dans le jeu, je ne pense pas que ses peuples aient pu ou ait eu envie de traverser les montagnes pour rendre visite aux nabatĂ©ens, ils avaient dĂ©jĂ  fort Ă  faire entre eux. Vous me direz "oui, mais Sothis ?", j'y viens aussi. Le seul qui a potentiellement pu ĂȘtre en contact avec eux sont les Charon et leurs camarades mais, avec la tĂȘte des montagnes oĂč se trouvent Garreg Mach, il est fort probable qu'ils n'aient pas trop chercher Ă  savoir ce qu'il y avait derriĂšre si leurs terres leurs suffisaient et que personne ne les poussait.
Par contre, attention, dans la rĂ©alitĂ©, les gens pouvaient se dĂ©placer pour le commerce. Rien que l'exemple de la "Gaule" (nom romain pour dĂ©finir un grand ensemble de peuples celtes [terme utilisĂ© par les grec, "keltoi", on n'a pas de source oĂč un celte dit comment ils se nomment eux-mĂȘmes] mais, qui permet de dĂ©limiter un ensemble gĂ©ographique qui a une relative unicitĂ© dans la maniĂšre de vivre en gĂ©nĂ©ral), on suppose aujourd'hui que les routes romaines n'ont fait que repasser par-dessus les routes gauloises qui existaient dĂ©jĂ . D'ailleurs, pendant que je vous tiens, oubliez tout de suite le clichĂ© comme quoi, la Gaule Ă©tait LA grande rĂ©sistante Ă  l'Empire Romain, que les gaulois libres et sauvages se sont vaillamment unis et combattus face l'envahisseur et ont Ă©tĂ© mĂ©chamment rĂ©primĂ©s et pousser Ă  adopter le style de vie romain. Stop, on sort d'AstĂ©rix et ObĂ©lix, ce ne s'est pas du tout passĂ© comme ça. Les Ă©changes commerciaux Ă©taient en fait trĂšs nombreux (notamment en esclaves et en poterie arrivĂ©s de Gaule en Ă©change de vin romain par exemple, ou alors les gaulois qui vont vendre leurs compĂ©tences militaires Ă  Rome), les routes pratiquĂ©s, il y avait mĂȘme des alliances. Avant de combattre Rome, VercingĂ©torix, comme toutes les Ă©lites gauloises, a surement Ă©tĂ© Ă©duquĂ© Ă  la romaine et on pense aujourd'hui que lui et CĂ©sar se connaissaient en fait plutĂŽt bien. La guerre des Gaules a bien eu lieu, je ne dis pas le contraire, mais c'Ă©tait plus un dernier combat avec 2 civilisations qui avaient dĂ©jĂ  commencĂ© Ă  se mĂ©langer depuis un bail et qui se seraient encore plus rapprochĂ©s avec le temps, avec ou sans. Une des rares Ă©crites qu'on a sur le sujet est le livre de propagande Ă  sa gloire qu'Ă  Ă©crit CĂ©sar lui-mĂȘme pour montrer sa force Ă  Rome, "La Guerre des Gaules" + il a plagiĂ© le travail d'un certain Posidonius qui a Ă©crit sur les celtes de la Gaule bien avant lui mais, dont le travail a Ă©tĂ© perdu [les alĂ©as de plus de 2000 ans d'histoire] => il faut donc ĂȘtre trĂšs prudent quand on se penche sur les textes qui peuvent ĂȘtre repompĂ©s sur d'autres, et s'appuyer sur l'archĂ©ologie pour bien comprendre cette pĂ©riode. Si vous voulez des personnes plus rebelles, allez plutĂŽt voir du cĂŽtĂ© de la Grande-Bretagne, conquise sous l'Empereur Claude oĂč lĂ , il y a eu plus de rĂ©volte qu'en Gaule. Ou si vous voulez une romanisation trĂšs rapide, lisez des articles sur la Dacie, oĂč la romanisation a Ă©tĂ© extrĂȘmement rapide et oĂč des personnes de tous l'Empire ont Ă©tĂ© installĂ© pour pouvoir dĂ©fendre le limes.
Pour en revenir aux Braves, nous savons dans le jeu que les agarthans (humains dĂ©jĂ  prĂ©sent en Fodlan quand Sothis dĂ©barque) ont mis le continent de Fodlan a feu et Ă  sang, qu'ils ont Ă©tĂ© repoussĂ© sous terre par la DĂ©esse qui a dĂ» s'Ă©puiser pour rĂ©gĂ©nĂ©rer le continent. Je me reprĂ©sente la chose ainsi : les agarthans, 1er habitants de Fodlan, ont Ă©tĂ© combattu par la DĂ©esse qui a peut-ĂȘtre immergĂ© le continent (le thĂšme du monde anĂ©anti par une inondation est relativement commune dans l'AntiquitĂ©, autant avec l'histoire de NoĂ© qu'avec l'histoire de Deucalion et Pyrrha, et fut reprise par Platon dans ses travaux avec l'Atlantide, pour montrer la chute de la civilisation idĂ©ale qu'il a imaginĂ© comme Ă  cause de son crime d'hubris [orgueil dĂ©mesurĂ© qui vous fait croire que vous ĂȘtes des dieux voir au-dessus d'eux, un des pires crimes de la GrĂšce antique]) ce qui a permis de faire table rase et de tout rĂ©gĂ©nĂ©rer. Les agarthans sont donc allĂ©s se planquĂ©s dans les montagnes de Goneril mais, je pense que seul Fodlan a Ă©tĂ© touchĂ© par l'inondation. Si on regarde bien, Fodlan est souvent sĂ©parĂ© des autres pays par des montagnes.
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Je suppose donc ici que les futurs Sreng, Almyra et Duscur n'ont pas Ă©tĂ© touchĂ©s et que si vous viviez en hauteur, vous avez Ă©tĂ© relativement Ă©pargnĂ©s. Fort probable aussi qu'il n'y ait pas eu que les agarthans mais, d'autres peuples pĂ©riphĂ©riques, peut-ĂȘtre arrivĂ©s plus tard et qui n'ont pas eu le temps d'entrer en contact avec les autres peuples avant que les agarthans fichent le bazar sur le continent, rayent les autres peuples de la carte et que Sothis soient obligĂ©s d'intervenir.
On a donc un Fodlan Ă  moitiĂ© vide avec Sothis qui a surement recrĂ©er l'humanitĂ© vivant sur le continent mais, les Braves n'en font pas partie. Eux, ils sont issus des peuples fraichement dĂ©barquĂ© de plusieurs endroits aprĂšs avoir Ă©tĂ© poussĂ© par d'autres peuples chez eux, ou pour trouver de meilleurs terres. LĂ , je m'inspire des grandes invasions barbares de l'AntiquitĂ© Tardive. Ils s'avĂšrent qu'ils ne pillaient pas l'Empire romain que pour le fun (pas que), c'est surtout qu'ils avaient d'autres peuples arrivĂ©s de l'Est qui les poussaient, ce qui les obligeaient Ă  se dĂ©placer pour trouver un endroit oĂč s'installer, et ce qui est gĂ©nial avec le systĂšme de dĂ©fense romain, c'est qu'une fois que vous avez passer le limes et ses fortifications, c'est trĂšs dur pour l'armĂ©e impĂ©riale de vous arrĂȘter. C'est donc open pillage pour tout le monde ! AprĂšs, il y a eu la pratique du foedus, oĂč les romains vous donnaient une terre en priant pour que vous vous teniez tranquilles mais, je ne vais pas entrer dans les dĂ©tails ici car, cela ne m'intĂ©resse pas pour les Braves et que ce sont des notions de gĂ©opolitique / politique que je ne maitrise pas. Pour les peuples des Braves, ils cherchent une terre oĂč s'installer pour la plupart, Fodlan est Ă  moitiĂ© vide... allons-y ! Ils peuvent mĂȘme surement se pousser entre eux Ă  diverses occasions. Donc, ouaip, aller faire la connaissance de ce peuple lĂ -bas, derriĂšre des montagnes bien haute Ă  gravir, alors que t'as tes gosses dans les bras, ton grand-pĂšre ou ton pĂšre sur le dos, un peuple Ă  nourrir et ton bĂ©tail Ă  ne pas laisser crever, que tu t'es sois fait chasser de chez toi soit que t'es partie pour trouver de meilleures / nouvelles terres pour nourrir tout le monde et que tu viens de dĂ©jĂ  de passer des montagnes plus basses en croyant y rester plus d'une fois, c'est pas la prioritĂ©, trĂšs loin de lĂ .
Je dĂ©taillerais les ordres et par oĂč ils sont passĂ© dans leur billet respectif mais, en gros, on a cette ordre pour le moment :
Goneril, de langue grec, est la 1Ăšre arrivĂ©e. Elle vivait dĂ©jĂ  sur les montagnes et connait juste les agarthans car, ce sont les voisins qui viennent piller leurs tous les mois pour Ă©viter de cultiver eux-mĂȘmes quand elle Ă©tait petite. Elle peut avoir entendu parler des nabatĂ©ens mais, ça lui en touche une sans toucher l'autre car, ils vivent bien trop loin d'elle et qu'il n'y a pas de raison pour qu'ils interagissent Ă  par pour le commerce. Elle a vu le continent ĂȘtre inondĂ© et a pris ça pour une aide des dieux pour les dĂ©barrasser de leurs ennemis. Organisation en citĂ©.
Blaiddyd, de langue basque (ancĂȘtre de la langue aujourd'hui parlĂ© en Duscur) puis latine quand ils seront implantĂ© en Fodlan, ou plutĂŽt ses ancĂȘtres, vivaient dans les montagnes de Duscur avant de venir s'installer au nord des plaines de Tailteans un ou deux gĂ©nĂ©rations, aprĂšs histoire d'avoir de meilleurs terres. On aussi vu l'inondation mais, comme ils ne connaissaient pas les agarthans ou rien d'autres, ils ont pris ça pour un signe de la colĂšre des dieux et ont pris comme bouc-Ă©missaires les sorciers, les personnes maitrisent la magie (je vais m'expliquer lĂ  aussi). Organisation en oppidum (terme latin pour dĂ©signĂ© la ville en gĂ©nĂ©ral (oppidum / oppida) mais, je l'utilise ici pour parler d'une ville fortifiĂ©.
Daphnel et Gloucester, de langue latine, sont deux peuples qui sont arrivĂ©s Ă  peu prĂšs au mĂȘme moment de Sreng en s'Ă©tant fait pousser par d'autres peuples. Ils s'installent d'abord sur les terres du futur Royaume (mĂȘme si on ne doit pas parler du futur en histoire car, les gens de l'Ă©poque n'ont pas de boule de cristal) avant de se faire Ă  nouveau poussĂ© par d'autres vagues de peuples. LĂ , ils passent les montagnes et Ailell (merci les agarthans pour cette vallĂ©e de l'enfer d'ailleurs, mĂȘme s'ils ne les connaissent pas) et arrivent Ă  leur emplacement actuel oĂč les Braves vont naitre, mĂȘme s'ils vont tombĂ© sur le peuple de Riegan installĂ© lĂ  avant. Il va donc y avoir des frictions entre les trois peuples pour le contrĂŽle du territoire. Organisation en oppidum.
Riegan, de langue grecque, est arrivĂ© d'Almyra entre l'arrivĂ©e des prĂ©cĂ©dents Ă  Fodlan et leur nouveau "dĂ©mĂ©nagement" en Leicester. Lui, c'est que les terres n'Ă©taient pas suffisante pour nourrir tout le monde donc, une partie de la communautĂ© a fait ses bagages, a pris la mer et est partie Ă  l'ouest Ă  la recherche de terres Ă  exploiter (ce qui est inspirĂ© des dĂ©placements de population grecque, en Italie du Sud et en Sicile notamment et entres autres). Ils se sont installĂ©s lĂ  oĂč sera la future Derdriu (c'est d'ailleurs toujours l'emplacement de la ville) car, c'Ă©tait un endroit trĂšs facile Ă  dĂ©fendre. Par contre, ils ne vont pas du tout apprĂ©cier quand deux autres peuples (celui de Daphnel et de Gloucester) vont dĂ©barquĂ© juste Ă  cĂŽtĂ© de chez eux avec toutes les tensions qui vont avec. Organisation en citĂ©.
Charon, de langue grecque, arrivĂ©e des gorges de Fodlan pour trouver de meilleure terre. Ils ont tracĂ© Ă  travers la future Alliance, passĂ© les montagnes, ont "lĂ©gĂšrement" poussĂ© eux-mĂȘmes les Gloucester et se sont installĂ©s dans leur fief actuel. La Brave Ă©tait surement dĂ©jĂ  adulte Ă  ce moment-lïżœïżœ. Eux, j'hĂ©site Ă  leur faire connaitre les NabatĂ©ens mais, de loin, sans vraiment s'intĂ©resser Ă  eux Ă  part pour le commerce. On verra ça Ă  l'Ă©criture du billet sur elle. Organisation en citĂ©.
Lamine, elle, arrive d'AlbinĂ©a Ă  la recherche de meilleure terre. Son peuple a donc traversĂ© le bras de mer entre sa terre d'origine et Fodlan et ils se sont installĂ© sur l'actuel plateau de Brionnic. Cela va ĂȘtre plus ardue pour elle car, je connais assez mal l'organisation des peuples germaniques, faudra que je me penche plus dessus. On verra Ă  l'Ă©criture mais, pour le moment, elle parle une langue germanique et vit dans un village fortifiĂ©.
Dominic et Fraldarius, de langue latine, arrivent aussi de Sreng Ă  peu prĂšs en mĂȘme temps, Ă©galement pousser par d'autres peuples et Ă  la recherche de meilleures terres car, vous avez eu une explosion dĂ©mographique. Ils vont s'installer autour des plaines de Tailteans, le peuple de Fraldarius au bord d'un lac pour les ressources qui s'y trouvent, celui de Dominic prĂšs d'une grande forĂȘt (si les romains craignent les forĂȘts, on a des barbares plus Ă  l'aise avec), Ă©galement pour les ressources mais aussi pour des raisons religieuses. Ils sont voisins avec les Blaiddyd, et autant vous dire tout de suite que ça se passent trĂšs mal entre eux quand ils sont venus leur rappeler qui Ă©taient les premiers arrivĂ©s dans la rĂ©gion. Organisation en ville relativement fortifiĂ© (un oppidum dĂ©signe plus une ville fortifiĂ© situĂ© sur une hauteur alors qu'eux, ils sont en plaine [avec toutes les prĂ©cautions Ă  prendre dans l'utilisation de ce terme latin pour dĂ©crire un phĂ©nomĂšne gaulois et / ou italien] + un fait urbain bien organisĂ© alors qu'eux, ils sont d'installation plus rĂ©cente et ils tĂątonnent encore dans leur organisation) + constructions de crannog pour le peuple de Fraldarius pour stocker leurs rĂ©coltes sur le lac.
Maurice, de langue grecque, dont le peuple arrive des steppes d'Almyra aprĂšs avoir Ă©tĂ© poussĂ© par d'autres peuples. Eux, ils ne vont pas s'installer mais, plutĂŽt rester nomades dans l'actuels rĂ©gions d'Edmund oĂč ils tournent en vivant principalement de l'Ă©levage, mĂȘme s'ils peuvent s'arrĂȘter un temps pour faire paitre leurs bĂȘtes quand ils trouvent un bon endroit. Leur mode de vie et leur organisation est donc nomade.
et enfin, les derniers arrivĂ©s, c'est le peuple de Gautier, de langue latine. Ce dernier Ă©tait surement encore bĂ©bĂ© quand les peuples plus au nord qu'eux les ont "gentiment" poussĂ©s Ă  aller s'installer ailleurs. Ils ont donc passĂ© l'actuelle frontiĂšre et se sont mis Ă  se dĂ©placer dans le nord et les plaines d'Itha avec leurs chevaux et leurs troupeaux, mĂȘme s'ils s'arrĂȘtent au sud en hiver et s'installent en hiver pour la saison froide, tout cela pour le plus grand plaisir des peuples dĂ©jĂ  lĂ . Organisation semi-nomade donc.
Normalement, tout le monde est lĂ , et c'est aussi Ă©talĂ©s sur plusieurs dizaines d'annĂ©es. Pour les humains crĂ©Ă©s par Sothis (qui sont identique aux peuples des Braves, mĂȘme s'ils ne viennent pas du mĂȘme endroit), ils vivent principalement au sud des montagnes d'Oghma, entre l'est du massif montagneux et l'Airmid. Ils sont surtout le long des fleuves (accĂšs Ă  l'eau est primordiales) et vivent en contact avec les nabatĂ©ens. En Hevring et Hrym, y a pas grand monde mais, ils sont bien plus nombreux dans la partie centrale autour de fort Merceus et au niveau des 3 fleuves qui s'entrecroisent.
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Comme vous avez pu le remarquer, j'ai prĂ©cisĂ© les langues et les modes d'organisations. C'est autant parce que trĂšs honnĂȘtement, il doit avoir tellement de dialectes et de variations que les groupes linguistiques sont soit inter-comprĂ©hensible mais, pas de maniĂšre total. De grandes chances qu'il y ait des points de langue qui varient entre les peuples. Les modes d'organisations varient aussi selon quelle est la rĂ©gion d'origine de tout le monde, ce qui permet aussi de mieux me repĂ©rer + d'ajouter au fait que c'est des peuples qui ne se ressemblent pas tant que ça (et si on a plus de personnes qui parlent latin, c'est tout simplement par pur favoritisme).
ça par contre, c'est un point assez faux : pendant l'AntiquitĂ©, on est souvent en contact avec des peuples voisins, et donc qui vous ressemblent jusque dans l'Ă©quipement militaire. On va de nouveau prendre l'exemple de la Guerre des Gaules : il est possible que certains des guerriers gaulois portaient des casques de type Coolus-Manheim (du nom de l'endroit de leur dĂ©couverte) qui Ă©quipaient aussi et surtout les lĂ©gionnaires. LĂ©gionnaires qui vont ensuite rĂ©cupĂ©rĂ© des inventions gauloises, comme les protĂšges-joues. Et les gaulois se battaient en phalanges, peut-ĂȘtre inspirĂ©s des phalanges grecs comme celles qu'ils ont pu rencontrĂ© dans le sud de l'actuel France ou ailleurs, Ă©tant de bons mercenaires recherchĂ©s pour leurs aptitudes au combat (ils sont aussi trĂšs connus pour ĂȘtre d'excellents commerçants et artisans). Pendant la bataille des Thermopyles, les perses devaient avoir des Ă©quipements relativement proches des grecs car... bein... c'est juste le plus efficace d'avoir des Ă©quipements qui sont performants. Il y a des diffĂ©rences, bien Ă©videmment mais, en rĂšgle gĂ©nĂ©rale, les peuples de l'AntiquitĂ© qui se croisent (et se castagnent aussi, on ne va pas se mentir) se connaissent relativement bien.
LĂ , j'ai pris la libertĂ© de faire en sorte que les diffĂ©rents peuples ne se connaissent pas ou alors trĂšs mal et avec des langues qui se mĂ©langent et pas grand-monde qui se comprend car, on ressort juste d'un gros coup de balai qu'Ă  Ă©tĂ© obligĂ© de donner Sothis qui a fait un continent quasi vide et donc, avec des peuples de diffĂ©rents horizons qui dĂ©barquent pour s'y installer, d'oĂč des mĂ©langes de cultures et de genre qui dĂ©tonnent et provoquent souvent des tensions.
Surtout que les tensions, dans ces mondes-lĂ , on a pas besoin de grand-chose pour que cela arrivent ! T'as coupĂ© des arbres qui sont considĂ©rĂ©s comme Ă  moi ou tu m'as volĂ© un troupeau de mouton, on va te faire payer les consĂ©quences ! SĂ©rieusement, pour une citĂ© comme AthĂšnes (qui est trĂšs connu et souvent pris en exemple, mĂȘme si cet exemple est Ă  relativiser Ă  cause de sa taille colossale pour l'Ă©poque et sa richesse), si vous ĂȘtes pas en guerre tous les deux, trois ans, c'est que c'est une pĂ©riode Ă  marquer d'une pierre blanche car, c'est en moyenne le temps entre deux guerres Ă  l'Ă©poque de la GrĂšce Classique. Ouaip, ça arrive souvent, et les gaulois sont Ă  peu prĂšs du mĂȘme bord mĂȘme si lĂ , on manque de sources pour bien connaitre les intervalles. Evidemment, il y a des alliances, du commerces, des peuples qui sont amis / cousins qui peuvent se rejoindre, d'autres qui ne peuvent pas s'encadrer mais, lĂ  encore, on est dans un tout nouveau Fodlan avec des nouveaux venus qui se dĂ©placent encore donc, ils n'ont pas encore pu apprendre Ă  ne pas se mĂ©fier les uns des autres. Ils peuvent faire du commerce entre eux mais, c'est pas sans mĂ©fiance (car y a toujours le risque de se faire dĂ©gager par d'autres peuples qui dĂ©barquent). Pour les peuples latins, ne pas oublier que dans la langue latine rĂ©elle, on dit "moi et les autres", on se fait passer avant, tellement que c'est dans la langue donc, tu fais passer ta famille (l'individu passe aprĂšs le bien de sa famille et n'est pas encore parfaitement dĂ©fini, mĂȘme si tu fais aussi les choses pour ta pomme) et ton peuple en premier et tu essayes de survivre comme tu peux.
+ je vais maintenant utiliser le nom des Braves pour désigner leur peuple, pour éviter de répéter ce mot tout le temps.
On a donc 3 gros blocs : un qui est de langue grecque et de civilisation grecque (avec Goneril et Riegan surtout, Charon en périphérie et Maurice n'a que la langue et aurait plus le comportement d'une goth) + un qui est de langue latine mais, est plus de culture celte ou barbare en général + pour les futurs adrestians, ils sont de langue germaniques mais, ont une culture inspiré de l'Empire Romain avec les nabatéens comme source d'inspiration plutÎt que les grecs (et le complexe d'infériorité en moins) + Lamine qui est isolée comparé aux autres.
Du point de vue hygiĂšne car, je peux le caser et que c'est un clichĂ© encore trĂšs rĂ©pandu pour dĂ©crire les celtes comme Ă©tant des gars libres et sauvages de l'image d'Épinal : les celtes sont habillĂ©s de maniĂšre colorĂ©s et propres ! Ils sont COLORES et PROPRES !!! Un truc qu'on sait avec les celtes, c'est que les romains les dĂ©crivent comme des personnes trĂšs soucieux de leur corps et de la propretĂ©. Et on parles des romains, des gars qui passent leur temps dans des bains et avec des tonnes de sources oĂč ils parlent des soins du corps. Donc, si les romains disent qu'ils sont pires qu'eux, c'est que vraiment, un gars comme Abraracourcix d'AstĂ©rix qui se nettoie qu'une fois par an, ils seraient vu comme le dernier des malpropres et dĂ©gouteraient surement tout le monde. Leurs vĂȘtements sont Ă©galement trĂšs colorĂ©s et avec des motifs superbes. LĂ , ils sont dans le mĂȘme bateau que les grecs qui avaient Ă©galement des vĂȘtements trĂšs colorĂ©s, tout comme leurs bĂątiments (mĂȘme si ce clichĂ©-lĂ  Ă  tendance Ă  disparaitre, encore heureux). Si quelque chose est sale ou abimĂ©, c'est qu'il y a une raison, comme nous aujourd'hui, les gens prenaient soin de leurs vĂȘtements (surtout que c'est long Ă  tisser et cher mais, c'est ultra solide, surement plus que nos habits d'aujourd'hui quand c'est bien fait). ça peut ĂȘtre un vĂȘtement de travail ou autre mais, si vous allez voir un reconstituteur historique et vous lui demander pourquoi il n'a pas sali son costume pour faire plus historique (ce qui doit souvent arriver en reconstitution), il va surement vous rĂ©pondre ça.
Les Braves portent donc des vĂȘtements adaptĂ©s Ă  leur situation et Ă  leur activitĂ©, tout en Ă©tant trĂšs colorĂ©s. Pour ceux qui peuvent se le permettre, ils ont surement quelques bijoux, en verre notamment mĂȘme si c'est un luxe mais, les gaulois sont passĂ© maitre dans la maitrise du verre donc, j'aime bien m'imaginer le cĂŽtĂ© qui parle latin avec quelques petites perles par-ci par lĂ  en verre colorĂ© ou en corne. Le cĂŽtĂ© grec aurait plus des accessoires en mĂ©tal (Goneril aime beaucoup ça et devrait bien s'entendre avec Hilda sur la question). Autre point important, pour ceux qui parlent le latin et qui ont un style de vie inspirĂ© de loin des celtes, oubliez les barbes et les moustaches. Les grecs parlent parfois de celtes Ă  moustaches mais, uniquement pour des personnages spĂ©cifiques et si on a retrouvĂ© quelques reprĂ©sentations Ă  barbe de celte, c'Ă©tait surement aussi un personnage spĂ©cifique. Ils sont donc tous rasĂ© de prĂšs. Pour le cĂŽtĂ© de culture grec, quand les hommes sont jeunes, ils se rasent et ce n'est qu'Ă  l'Ăąge mur qu'on se laisse pousser la barbe (et comme on dirait, il ne nous reste surtout que des copies romaines pour les bustes des gens importants et pour un romain, un grec = un homme avec une barbe). Riegan ne porte ni barbe ni moustache, mĂȘme s'il est le doyen de son peuple mais lĂ  aussi, je vais y revenir.
Ensuite, attaquons-nous au pan religieux et lĂ , je vais ĂȘtre plus longue (enfin, encore plus que d'habitude) car, c'est une partie qui m'intĂ©resse Ă©normĂ©ment en histoire mais aussi, car il y a Ă©normĂ©ment de clichĂ© Ă  ce sujet. Nos peuples de Braves ne connaissent pas le culte de la DĂ©esse. Peut-ĂȘtre que le peuple de Goneril rend un culte Ă  la divinitĂ© de l'Inondation qui les a dĂ©barrassĂ©s des agarthans mais, ils ne savent pas que c'est Sothis et lui donne un autre nom. Ce sont donc des peuples que je voie comme polythĂ©iste, avec tout un panthĂ©on de dieu qu'on invoque selon ses besoins et avec des gestes prĂ©cis hĂ©ritĂ©s de ses parents. Ils doivent demander ce qu'ils ont besoin Ă  la divinitĂ© qui correspond (tu veux des terres fertiles, tu vas demander Ă  la dĂ©esse de l'agriculture / un voyage qui se passe bien, dieu des voyageurs / un survivre Ă  l'accouchement, la dĂ©esse des accouchements / revenir vivant de la guerre avec le voisin qui a coupĂ© un de vos arbres, le dieu ou la dĂ©esse de la guerre...) et faire un certain nombre d'action prĂ©cises et toujours les mĂȘmes MAIS, si tu te loupes Ă  une Ă©tape, t'es bon pour tout recommencer car, la procĂ©dure aura eu un souci. Il y a Ă©galement des animaux prĂ©cis Ă  offrir Ă  un dieu ou une dĂ©esse prĂ©cis. Les victimes sont d'ailleurs considĂ©rĂ©s comme consentante (ce qui est important pour leur magie vu que cela s'en inspire) pour se faire sacrifier aux dieux. Cela peut Ă©galement ĂȘtre des offrandes sans effusions de sang, avec des fleurs ou des plats cuisinĂ©s. Il y a Ă©galement un culte rendu aux ancĂȘtres. Selon eux, ces offrandes et ses gestes ont Ă©tĂ© dĂ©cidĂ© de maniĂšre antĂ©diluviennes aprĂšs diverses situations, ce qui peut ĂȘtre une longue nĂ©gociation avec la divinitĂ© et le chef de la communautĂ© (inspirĂ© de l'histoire du roi romain Numa Pompilius nĂ©gocie avec Jupiter quel sorte de tĂȘte il doit lui offrir, oĂč Numa propose des tĂȘte d'oignon, puis Jupiter corrige en des tĂȘtes humaines et Numa continue en disant des tĂȘtes de poupĂ©e). LĂ  aussi, leur magie s'inspire de cette maniĂšre de nĂ©gocier, ou au moins s'explique par la nĂ©gociation constante avec les dieux. Ils croient Ă©galement en les signes des dieux qui peuvent se manifester de diffĂ©rentes façons dans leur environnement (bruit, action, Ă©lĂ©ment, miracle, bĂȘte qui nait avec un trait inhabituel, blessure...), ce qu'on retrouve Ă©galement en magie.
LĂ , je vais surement m'attaquer un clichĂ© qui existe plus entres historien mais, je prĂ©fĂšre en parler plutĂŽt que de laisser le doute : la religion romaine a longtemps Ă©tĂ© considĂ©rĂ© comme plus "froide" que les autres Ă  cause de son absence de mythologie et de foi, ainsi que les romains d'ĂȘtre superstitieux (pour donner un exemple : si une tuile tombe de votre toit et Ă  failli vous tomber sur la tĂȘte, c'est un mauvais signe, faites ce qu'il faut pour demander aux dieux de l'aide et rester coucher). Cette absence de foi est Ă©galement prĂ©sente dans la religion grecque mais, elle est moins critiquĂ© Ă  cause de sa mythologie trĂšs riche. C'est un clichĂ© qui existe Ă  cause de la maniĂšre dont nous, Ă  notre Ă©poque et au 19e siĂšcle oĂč on a bien commencĂ© Ă  Ă©tudier la question, voyons la religion, soit la religion chrĂ©tienne pour un pays comme la France oĂč tout est avant tout basĂ© sur la foi. Il s'agit donc d'une orthodoxie, et on analysait les religions dans le prisme d'une orthodoxie (donc tout le monde Ă  la mĂȘme façon de penser, un dogme). Cependant - et lĂ  je vous invite Ă  lire les livres de John Scheid qui a considĂ©rablement renouvelĂ© la question et changĂ© la perspective - la religion antique est bien plus dans une orthopraxie soit, une maniĂšre de faire plus qu'une maniĂšre de penser. Le mot mĂȘme de religion vient du latin "religio, -onis" qui, selon le dictionnaire de latin de Henri Goelzer aux Ă©ditions Bordas signifie : " exactitude Ă  remplir ses devoirs ; intĂ©gritĂ©", "scrupule"... on est donc plus dans l'idĂ©e de faire quelque chose de maniĂšre scrupuleuse que vraiment de penser la chose.
Je vous conseille son livre "Quand faire, c'est croire" qui explique cela bien mieux que moi ou le livre de Robert Turcan "Rome et ses dieux" qui explique bien la question et de maniĂšre accessible mais, pour rĂ©sumer trĂšs grossiĂšrement, un romain se fiche de croire, l'important est de bien faire les gestes pour que les dieux soient avec eux. On passe du cĂŽtĂ© grec mais, c'est pour ça que les grecs ont autant de versions d'un mĂȘme mythe : c'est pas grave de ne pas penser la mĂȘme chose tant que les gestes restent toujours ceux de tes ancĂȘtres. On ne modifie donc pas les gestes pour toujours avoir les dieux de son cĂŽtĂ© dans telle ou telle action, autant avec un prĂ©sage qu'avec un sacrifice. Bon, ça empĂȘche pas les filoutages car, vous pouvez recommencer le sacrifice animal jusqu'Ă  ce que vous obteniez le rĂ©sultat que vous voulez avoir. Un de mes exemples de magouillages prĂ©fĂ©rĂ©s que j'ai lu dans le livre de Turcan, c'est que quand vous n'avez plus de boeuf blanc Ă  sacrifier, vous pouvez tout bĂȘtement en prendre un avec des tĂąches noires et le barbouiller Ă  la craie et voilĂ  ! Vous l'avez votre boeuf blanc prĂȘt Ă  ĂȘtre sacrifiĂ© ! (et j'arrĂȘte pas de me poser la question de comment on fait quand il pleut et que ça enlĂšve la craie mais bon, bref ! Je suis dĂ©jĂ  assez longue). Un autre exemple trĂšs connu "d'arrangement" des romains pour avoir le rĂ©sultat qu'ils veulent (je rappelle qu'ils considĂšrent avoir conquis leur Empire sans jamais avoir lancĂ© aucune hostilitĂ©, c'est toujours les autres qui les ont poussĂ© Ă  la guerre aprĂšs qu'ils aient utilisĂ© tous les recours possibles [tient, Edelgard l'aimerait bien celle-lĂ ] car Ă©videmment, vous pouvez conquĂ©rir tous le pourtour mĂ©diterranĂ©en sans avoir dĂ©clenchĂ© aucune guerre vous-mĂȘme [sarcasme, mĂȘme si certains Royaume ont Ă©tĂ© donnĂ© aux romains en absence d'hĂ©ritier]), c'est que si vous voulez que les poulets de Rome aient bon appĂ©tit (un bon prĂ©sage), vous les laissez tout bĂȘtement Ă  jeĂ»ne la veille. Et voilĂ  ! Bon courage pour dĂ©fendre Rome de l'envahisseur !
De plus, leur cĂŽtĂ© "superstitieux" (je n'aime pas cette tournure mais, je n'en voie pas vraiment d'autres) est Ă©galement comprĂ©hensible. Le dieu est plus un super-citoyen avec une zone d'action prĂ©cise et limitĂ© Ă  ses compĂ©tences. Il va donc vous prĂ©venir via diffĂ©rentes maniĂšres. Cela peut ĂȘtre des rĂȘves, des accidents ou autre signes donc, leur "superstition" est plus liĂ© Ă  une attention particuliĂšre aux signes car, un corbeau qui croissent devant votre nez peut ĂȘtre un signe des dieux pour vous dire de surtout pas sortir de chez vous, vous allez avoir des problĂšmes. Pour mieux comprendre, je vous conseille ici d'aller lire la mort de TibĂ©rius Gracchus tel que la raconte ValĂšre-Maxime dans son livre I, passage IV, 2, vous allez juste halluciner en voyant toutes les crasses qu'il s'est pris en une seule journĂ©e avant de se faire assassiner par ses collĂšgues en lui jetant des bouts de bancs du sĂ©nat en pleine figure (et y en a qui se plaigne que les assemblĂ©es nationales actuelles sont trop bruyantes ou indisciplinĂ©es). C'est un excellent exemple d'un auteur qui essaye de justifier l'assassinat de quelqu'un en disant qu'il l'a bien chercher car, il n'a pas fait attention Ă  tous les signes que lui ont envoyĂ© les dieux pour lui dire "N'Y VAS SURTOUT PAS MEC !" (et renseignez-vous aussi sur les deux frĂšres Gracches au passage, ils sont trĂšs intĂ©ressants).
Tout ça pour dire car, je pourrais parler de religion romaine pendant des heures, que les Braves n'ont pas une orthodoxie religieuse, mais une orthopraxie. Fort Ă  parier que s'ils rencontraient leurs descendants, ils ne comprendraient pas du tout leur maniĂšre de rendre un culte Ă  Sothis car pour eux, croire n'est pas tant la question que de bien faire le rite. Tu demandes quelque chose Ă  une divinitĂ© (protection, voeu, accomplissement de quelque chose...), il te rend le service demandĂ© et toi, tu reviens le remercier avec une autre offrande Ă  la fin. Le tout avec Ă©normĂ©ment d'observation de son environnement pour ne pas louper un signe des dieux, mĂȘme s'ils peuvent nĂ©gocier des trucs et s'arranger de temps en temps dans la mesure du possible. Ce sont des Ă©lĂ©ments qu'on retrouve aussi dans leur magie qui diffĂšre beaucoup de la magie actuel de Fodlan.
En effet, si j'ai bien saisi, la magie Ă  Fodlan sont avant tout des formules, des concepts et des calculs ont dirait + les emblĂšmes mais, vu que cela arrive sur la table surtout avec le soutien d'Hanneman et Alois et les rĂ©partition des statistiques des personnages (avec trop peu de magiciens de bases sans emblĂšmes pour faire une bonne comparaison avec les autres [mĂȘme si Manuela est celle qui a la croissance magique et la rĂ©sistance la plus faible du jeu, Hubert se dĂ©brouille trĂšs bien avec son absence d'emblĂšme {bien que sa position de boss ennemi peut expliquer cela}] je vais Ă©viter de trop m'Ă©tendre dessus. Donc, imaginez bien qu'en 1 000 ans, la magie a dĂ» beaucoup Ă©voluer. De plus, il serait logique de penser que la magie actuelle est surement plus... sĂ»re que celle d'il y a 1 000 ans. On peut surement aussi imaginĂ© que vu que - thĂ©oriquement - tout le monde peut faire de la magie, celle-ci est soit prĂ©sente dans l'environnement, soit dans le corps des individus. Vu qu'on parle d'humain ici, je vais partir du fait que la magie se trouve principalement dans l'environnement, et que l'art magique est surtout un art qui consiste Ă  rediriger les flux d'Ă©nergie magique pour obtenir ce qu'on veut avec.
Alors voici celle des Braves tel que je l'imagine : je pense que les Braves ont dĂ©veloppĂ© leur magie en observant leur environnement et selon leur besoin (mĂ©tier, maniĂšre de vivre, dĂ©fense [surtout dĂ©fense]...), ce que j'appellerais la "sorcellerie" pour la diffĂ©rencier de la magie actuelle de Fodlan. Ils ont d'ailleurs bien essuyĂ© les plĂątres car, Ă  ce moment-lĂ , on en est encore aux balbutiements de la magie. Ils redirigent donc l'Ă©nergie autour d'eux avec diffĂ©rentes techniques (mouvement, parole, utilisation d'un objet pour donner un rythme...) et font passer la magie dans leur corps pour tenter d'obtenir un rĂ©sultat mais, ce n'est pas... aussi simple que cela en a l'air. Etant donnĂ© qu'on ne sait pas comment faire de la magie et qu'on tĂątonne beaucoup, c'est un processus qui est extrĂȘmement violent pour le corps, qui vous blessera Ă  coup sĂ»r et si vous n'ĂȘtes pas capable d'endurer vos blessures, tant pis pour vous et ravi de vous avoir connu. D'ailleurs, mieux vaut commencer jeune pour rapidement habituer votre corps. Les Braves en tout cas ont tous commencĂ© Ă  pratiquer enfants, mĂȘme si c'Ă©tait trĂšs douloureux. Cela va des os cassĂ©s ou rĂ©duit en bouillie, aux organes dans tous les sens, des aliments que vous ne pouvez plus supporter, des difficultĂ©s Ă  respirer, Ă  voir, Ă  parler, l'impression de brĂ»ler ou de geler en permanence, sensibilitĂ© accrus aux froids et Ă  la chaleur, nĂ©cessitĂ© de boire beaucoup plus que la normal, le corps qui part en morceaux, des envenimations et des empoissonnement... le tout pour votre entrainement.
Cependant, ce n'est pas tout, vous allez aussi payer un tribut physique visible : au fur et à mesure que votre corps apprend à supporter la magie qui circule en lui pour provoquer des miracles ou des phénomÚnes surnaturelles, il va également se déformer pour prendre des similarités avec l'élément que vous contrÎler (toujours qu'un sauf pour des sorciers extraordinairement ùgés et / ou résistants car juste, votre corps ne peut pas en supporter plus et cela évite les mélanges qui ne se marient pas bien), que ce soit à l'extérieur ou à l'intérieur de votre corps. Les Braves ont relativement eu de la chance car, ils ne sont pas devenus trop difforme et ils peuvent cacher leurs "fiertés" (ce qui permet de faire un joli effet de surprise à l'ennemi qui s'approche un poil trop prÚs) mais, vous pouvez perdre complÚtement votre forme humaine à la longue. Edelgard trouve les nabatéens inhumains car, ils se transforment en dragon, elle a jamais vu un sorcier avec une vie entiÚre de pratique !
La sorcellerie n'est pas non plus hĂ©rĂ©ditaire : si vous ĂȘtes un sorcier, vos enfants ne le seront pas forcĂ©ment. Ils auront un maitre Ă  portĂ©e de main mais, la philosophie des sorciers est plutĂŽt que chacun doit trouver sa maniĂšre Ă  lui de faire de la magie, celle qui s'adapte le mieux Ă  ses besoins et son organisme, ce qui fait que pratiquement personnes n'a deux fois la mĂȘme mĂ©thode.
Vous me demanderez sans doute, pourquoi s'infligez de telles souffrances ? Vous avez Ă©normĂ©ment de chance d'y passer, vous allez finir difforme Ă  coup sĂ»r, peut-ĂȘtre traiter comme un monstre si un coup du sort fait que les sorciers deviennent mal vue, et vous ne pouvez mĂȘme pas Ă©pargnez Ă  vos enfants de souffrir pour suivre vos pas car, tout est Ă  recommencer quasi Ă  zĂ©ro Ă  chaque fois. Les Braves vous rĂ©pondraient tous les onze que ce n'est pas une question de souffrir eux-mĂȘmes mais, plus une question d'Ă©viter Ă  son peuple de souffrir. Avoir un sorcier dans son village permet non seulement de le dĂ©fendre, mais aussi d'apporter des miracles et des bienfaits Ă  votre peuple en manipulant la nature autour de vous et ça, ils sont tous prĂȘts Ă  payer le prix fort pour. Pour les Braves, leur peuple et leur famille compte plus que tout autre chose, mĂȘme s'ils doivent subir milles souffrances et frĂŽler de (trop) prĂšs la mort dĂšs le plus jeune Ăąge. Ils voient les effets de la magie sur eux comme une sorte d'offrande : ils gagnent une puissance incommensurable auprĂšs des dieux mais, en Ă©change, ils doivent donner leur forme humaine et leur vie en offrande. De plus, tout est volontaire, comme pour les sacrifice animal car, pour eux, si "l'offrande" n'est pas volontaire, cela risque de crĂ©er des malĂ©dictions. Vous devez donc payer votre puissance avec votre corps et votre corps seulement. Les onze le font donc sans regret ni doute car pour eux, c'est la survie de leur peuple qui est en jeu.
De plus, si vous survivez, votre magie est puissante. Genre, vraiment puissante, le genre de magie capable de faire des miracles, plus utile que simplement crĂ©er une boule de feu que vous balancer sur votre adversaire, aussi forte soit cette boule de feu. Je dĂ©taillerais les pouvoirs des Braves dans leur billet Ă  eux mais, pour donner un exemple, l'ancĂȘtre de Lorenz, pour le moment Sextus Gloucester Gravis (soit "Le SĂ©rieux" ou "SĂ©vĂšre, rigide", ou le "Lourd" au sens physique du terme) est issus d'une famille de potier et Ă  la base appris la magie en s'inspirant de son travail et Ă  visĂ©e dĂ©fensive (contre les autres lĂ -bas, Riegan qui parle une langue bizarre et Daphnel). Il manie donc la terre MAIS, en plus de pouvoir la contrĂŽler, il peut Ă©galement faire en sorte que la composition des sols permettent Ă  telle ou telle plante de pousser plus facilement ou refertiliser les champs. Et s'il Ă©tait stupide, Gravis pourrait aussi rendre les terres ennemies complĂštement stĂ©riles mais bon, autant demander directement aux voisins de vous envahir pour rĂ©cupĂ©rer les vĂŽtres de terres trĂšs fertiles. On a donc une magie qui a souvent une application pratique dans la vie de tous les jours et Ă  la guerre (soit aussi la vie de tous les jours). Bon par contre, les sorciers Ă©vitent de se battre entre eux car sinon, ça peut finir en cataclysme. Alors, quand deux sorciers se rencontre de maniĂšre hostile, ils vont surement Ă©changer quelques coups sans utiliser la magie pour se jauger avant de s'arrĂȘter, surtout s'ils sont de compĂ©tences Ă©gales.
Autre chose qui arrive quand maitriser la sorcellerie, c'est que votre corps devient beaucoup plus rĂ©sistant (aprĂšs tout ce que vous lui avez fait subir volontairement, tu m'Ă©tonnes), autant Ă  la maladie qu'aux blessures qu'au passage du temps. Il faut continuer Ă  pratiquer la sorcellerie pour que la magie continue d'irriguer votre corps et qu'ils ne se mettent pas Ă  dysfonctionner (il fonctionne autant grĂące Ă  la magie qui le traverse en continue qu'avec du sang Ă  un certain stade). Les sorciers peuvent donc vivre extrĂȘmement longtemps, voir plusieurs gĂ©nĂ©rations. C'est pour ça que mĂȘme s'il est le doyen de son clan, Riegan continue Ă  se raser et ne porte pas la barbe. C'est tout simplement que physiquement, il a la petite trentaine mĂȘme pas car, son vieillissement a Ă©normĂ©ment ralenti Ă  cause de sa magie en lien avec le temps et en particulier la foudre. Ils peuvent devenir plus sensibles Ă  certaines choses Ă  cause de leur pouvoir (Blaiddyd qui maitrise la glace et la neige est trĂšs sensible Ă  la chaleur excessive par exemple, tout comme Dominic qui contrĂŽle les plantes) mais, en gĂ©nĂ©ral, ce qui pourraient tuer un humain ordinaire les blesse Ă  peine. Leurs capacitĂ©s de rĂ©gĂ©nĂ©ration sont Ă©galement bien plus puissantes : un oeil arrachĂ© peut repousser au bout de quelques mois / annĂ©es par exemple. Cependant, ça les condamne aussi Ă  voir les personnes qui leur sont chĂšres mourir les unes aprĂšs les autres. C'est le prix Ă  payer pour leur puissance... et ça les mets dans une position dĂ©licate quand ils rencontrent un autre sorcier d'un autre peuple.
MĂȘme quand ils cachent leur fiertĂ© quand c'est possible, les sorciers se "sentent" entre eux. Ils peuvent en gĂ©nĂ©ral dire si la personnes en face est un sorcier ou non Ă  son odeur ou Ă  l'Ă©nergie qu'il dĂ©gage. Un autre signe distinctif qui se retrouve dans tous leur peuple, c'est que les sorciers ne se coupent jamais les cheveux. MĂȘme s'ils savent que la magie vient de l'extĂ©rieur d'eux, ils pensent que leurs cheveux conservent la magie qui circule en eux et leur fait une sorte de rĂ©serve quand ils poussent. Ils Ă©vitent donc de les couper sauf obligation ou quand ils doivent les utiliser. Les sorciers ont donc les cheveux extrĂȘmement longs et ça peut permettre de se reconnaitre entre eux. LĂ , je m'inspire des francs : ils liaient les cheveux au pouvoir et donc, les rois francs avaient les cheveux longs. D'ailleurs, quand ils sont devenu chrĂ©tiens, ils ont rattachĂ©s cette vision des choses au personnage biblique de Samson qui tire Ă©galement sa puissance de ses cheveux. Truc "marrant" d'ailleurs, c'est que lors des luttes de pouvoir Ă  l'Ă©poque mĂ©rovingienne, pour Ă©vincer quelqu'un, on le tondait puis, on l'envoyait chez les moines histoire qu'ils ne retrouvent jamais ces cheveux et s'en dĂ©barrasser, pour dire Ă  quel point c'Ă©tait LE symbole du pouvoir.
Donc, les sorciers vivent trĂšs longtemps et peuvent se reconnaitre entre eux, tout en sachant qu'ils n'ont pas intĂ©rĂȘts Ă  s'affronter car sinon, leur peuple risque de dĂ©mĂ©nager Ă  nouveau pour trouver de meilleurs terres... autant vous dire que s'ils viennent de peuples voisins qui ne peuvent pas s'encadrer, c'est assez compliquĂ© car, d'un cĂŽtĂ©, l'autre sorcier est souvent le seul Ă  vous comprendre de maniĂšre profonde (ils sont dans le mĂȘme bateau qui va voguer trĂšs longtemps et ils ont dĂ» s'infliger les mĂȘmes souffrances), mais ils ne peuvent techniquement pas ĂȘtre amis car sinon, ils risquent d'hĂ©siter avant de dĂ©fendre leur peuple. Bon, pour les Braves, ils combattront pour leur peuple, mĂȘme s'ils doivent tuer quelqu'un qu'ils connaissent depuis des siĂšcles et s'arracher le coeur en le faisant mais, ils pensent quand mĂȘme Ă  ce scĂ©nario possible.
En rĂšgle gĂ©nĂ©rale, cela finit par un pacte de non-agression entre sorciers, ils peuvent discuter un peu tout en Ă©vitant les sujets sensibles, ou se retrouver pour pratiquer une magie encore plus poussĂ©es lors de certaines conjonctions astrales qui rend la magie encore plus prĂ©sente autour d'eux. Etant donnĂ© que les Braves sont particuliĂšrement puissants, ils ont vĂ©cu trĂšs longtemps (la doyenne les onze Ă©tant Goneril qui a vĂ©cu plusieurs centaines d'annĂ©es) alors, ceux qui Ă©taient voisins les uns des autres ont surement pu dĂ©velopper une forme d'amitiĂ© (Blaiddyd notamment, qui est le plus en "avance" on va dire sur son temps avec les personnes qui ne sont pas de son peuple, pour des raisons que j'expliquerais dans son billet Ă  lui) mais, la dĂ©fense de leur peuple reste tout de mĂȘme une prioritĂ© absolue. Blaiddyd pour rester avec lui (Alexander Blaiddydis Simplex Princeps) est peut-ĂȘtre le plus sympathique avec les voisins (Goneril est un cas un peu particulier vu son Ăąge), et surtout les autres sorciers qui sont dans le mĂȘme bateau que lui, si ces mĂȘmes voisins dĂ©barquent pour les chasser de chez eux, il les gĂšlera jusqu'Ă  l'Ăąme comme n'importe qui.
Les Braves ne vont pas beaucoup sortir de leur peuple tout le long de leur vie. Ils ont dĂ©cidĂ© de se dĂ©vouer corps et Ăąme Ă  lui alors, ils doivent toujours rester Ă  ses cĂŽtĂ©s, coute que coute et en toutes circonstances. Ils restent donc avec lui pour les protĂ©ger et les aider avec leur pouvoir. Ils peuvent aussi tenir un rĂŽle religieux pour interprĂ©ter les signes des dieux auxquels ils seraient plus sensibles, mĂȘme si eux mĂȘme diront qu'ils ont juste un bon sens de l'observation, nĂ©cessaire Ă  la sorcellerie, tout comme la curiositĂ© et l'envie de comprendre comment fonctionne son environnement Ă  un niveau trĂšs poussĂ©s. MĂȘme s'ils n'approuveraient surement pas les "dĂ©gĂąts" corporels et tous les risques liĂ©s Ă  la sorcellerie, je pense que cet Ă©tat d'esprit de vouloir tout savoir et connaitre serait apprĂ©ciĂ© de Claude (mĂȘme s'il n'aimerait pas le cĂŽtĂ© replier sur son peuple uniquement et je me fiche des autres), Hanneman et Linhardt.
S'ils voyageaient et tombaient par hasard sur des nabatĂ©ens, je pense qu'ils seraient plus curieux qu'autre chose en fait. Pour eux, ils les interprĂ©teraient surement comme des sortes de sorciers hĂ©rĂ©ditaires avec un seul pouvoir et quelque chose qui renforce leur pouvoir dans leur sang, surtout qu'il n'y a pas le cĂŽtĂ© alĂ©atoire comme chez les humains dans le jeu. Tous les nabatĂ©ens ont un emblĂšme en naissant alors, ça enlĂšve le paramĂštre du hasard que les sorciers n'apprĂ©cieraient surement pas. Par contre, ils n'essaieraient pas de leur voler car, la magie, c'est comme un sacrifice animal : la victime / celle qui subit doit ĂȘtre consentante. En plus, fort Ă  parier qu'ils ne voient pas l'utilitĂ© d'avoir un emblĂšme en plus de leur sorcellerie ou alors, ils se demanderaient si cela risqueraient pas de faire un mĂ©lange peu recommandable avec toutes les dĂ©formations qu'a subi leur corps.
Car encore une fois, ils ne connaissent pas les nabatéens et si les choses avaient juste suivi leur cours, ils ne les auraient surement pas rencontrés de maniÚre hostile : les onze se seraient demandés qui arrivaient chez eux, s'ils risquaient de devoir défendre leurs terres et ils se seraient surement montrer toutes les fiertés dehors pour bien prévenir "si tu as des intentions hostiles, c'est à tes risques et périls ! Un sorcier protÚge cette ville et on se battra jusqu'à la mort !". Mais, en voyant juste des messagers arrivés, ils les auraient surement écouter. En plus, au moins du cÎté grec, les messagers / émissaires sont protégés par la loi et les dieux donc, on ne les attaque pas. Ils n'ont pas non plus de raisons de s'en prendre aux nabatéens car juste, ils sont trop loin de chez eux et de leurs préoccupations pour en avoir quelque chose à cirer.
Mais vous allez me rappeler que les Braves sont censé avoir combattu pour Némésis, et j'y viens car, c'est là que les agarthans rentrent à nouveau en scÚne, quand le continent semble se stabiliser et les mouvements de population se réduire. De ce que nous savons, Némésis, un bandit aidé par les agarthans, a tué Sothis pour transformer son corps en l'Epée du Créateur, puis a attaqué Zanado avec les agarthans. De mémoire, les Braves arrivent toujours aprÚs l'évÚnement.
Je propose donc ce déroulement des faits : Némésis est un chassé d'un peuple de langue grecque aprÚs un crime (tentative de prendre le pouvoir, mise en danger de la cité / peuple, meurtre, outrage aux dieux... un mélange de tout ça... faites votre choix vu que j'ai pas encore fait le mien) qu'on trouvé les agarthan et qui, en échange de son aide, lui ont promis de lui donner tout le pouvoir qu'il désirait et de régner sur Fodlan s'ils les aidaient à anéantir les Nabatéens. Némésis s'est donc introduit dans le Tombeau-Sacré en suivant leurs ordres, à tuer Sothis et leur a ramené son cadavre. Là, les agarthans ont mis au point l'Epée du créateur et lui ont transmis son emblÚme pour qu'il puisse l'utiliser. Avec encore quelques petits coups de pouces des agarthans (qui utilisent une forme de magie encore différentes de la sorcellerie), il devient aussi puissant qu'un sorcier, surtout qu'il supporte trÚs bien l'emblÚme.
NĂ©mĂ©sis va alors massacrer les NabatĂ©ens, ce qui finit avec la TragĂ©die de Zanado. Ils rĂ©cupĂšrent alors les corps et les armes des nabatĂ©ens (les futures armes sacrĂ©es du jeu), ce qui conduit Ă  la crĂ©ation des Reliques et ils leur faut Ă  prĂ©sent des porteurs. Les agarthans ont en effet pour objectif de crĂ©er encore plus de chaos pour saccager la crĂ©ation de Sothis, en se servant de NĂ©mĂ©sis comme bras armĂ©. Ils ne savent pas que Seiros / RhĂ©a a survĂ©cu mais, ils se doutent qu'il doit bien rester quelques nabatĂ©ens par-ci par-lĂ  dans le sud alors, ils ont pour projet de dĂ©jĂ  soumettre le nord ou au moins de le rendre impuissant (histoire de donner Ă  NĂ©mĂ©sis ce qu'il a demandĂ© en Ă©change de ses services), afin de peut-ĂȘtre pouvoir recruter des soldats pour l'armĂ©e du brigands, puis d'aller dĂ©truire la derniĂšre crĂ©ation de Sothis : les humains du sud (puis Ă©ventuellement recommencer s'il y a encore de nouveau arrivant par appel d'air).
Pour porter les Reliques, ils décident de jeter leur dévolu sur les sorciers les plus puissants de Fodlan, à savoir ceux qu'on appelle aujourd'hui les Braves.
Je dĂ©taillerais dans leur billet car, celui-lĂ  est dĂ©jĂ  bien trop long mais, NĂ©mĂ©sis va tous les battre avec les agarthans mais, ils ne vont pas leur infliger une simple dĂ©faite. Ils vont les Ă©craser, les rĂ©duire Ă  nĂ©ant et leur faire choisir : soit tu m'obĂ©is personnellement, soit je prend son indĂ©pendance Ă  ton peuple et vous devrez m'obĂ©ir comme des esclaves, ce qui est la pire des choses qui puissent arriver, finir comme esclave (en particulier en zone grecque). Les sorciers choisissent donc tous de se soumettre uniquement eux-mĂȘmes : c'est leur dĂ©faite, c'est eux qui se sont fait Ă©craser, c'est Ă  eux d'en payer le prix, comme en sorcellerie oĂč tu payes chaque erreur par des douleurs terribles. Pour marquer leurs soumissions, NĂ©mĂ©sis leur arrache leur fiertĂ© de sorcier, puis les force Ă  boire le sang et Ă  utiliser les Reliques comme arme. Et lĂ , les Braves comprennent comment ils ont Ă©tĂ© fabriquĂ©s : un sacrifice ne peut ĂȘtre que consentant car, sans ce consentement, cela crĂ©e des malĂ©dictions qui vous poursuivent Ă  jamais. En buvant le sang et en rĂ©cupĂ©rant les Reliques, ils sentent tous que des vies ont Ă©tĂ© sacrifiĂ© de force pour les crĂ©er et ils sentent toutes les malĂ©dictions qui entourent ses armes, hurlĂ©s par les NabatĂ©ens Ă  leur mort. Mais, ils n'ont pas le choix, c'est ça oĂč leur peuple doit se soumettre Ă  NĂ©mĂ©sis. Ils limitent donc la casse en se contentant d'obĂ©ir Ă  ce brigand. Pour le moment, les agarthans ne veulent pas les utiliser, se sont surtout des tests pour voir si tous les corps rĂ©agissent aussi bien que NĂ©mĂ©sis Ă  l'emblĂšme. Vu qu'ils ont dĂ©jĂ  habituĂ© leur organisme Ă  se modifier ou Ă  subir des influences extĂ©rieures, ils pourraient mieux recevoir l'emblĂšme comparĂ© aux autres humains.
Ils continuent donc leur vie de leur cĂŽtĂ© et pendant un temps, Ă  part l'Ă©pĂ©e de DamoclĂšs au-dessus de leur tĂȘte, tout reste normal, mĂȘme si leurs fiertĂ©s ne se rĂ©gĂ©nĂšrent pas ou mal. Ils ont des enfants entre temps, et ils se rendent compte que contrairement Ă  la sorcellerie, ça se transmet par le sang et ils ont trĂšs peur de transmettre les malĂ©dictions alors, ils vont enterrer les Reliques avec les hommages funĂ©raires pour tenter de rĂ©duire ces malĂ©dictions en leur offrant une tombe. Cependant, avec le temps, le pouvoir de l'emblĂšme commence Ă  s'entrechoquer et Ă  entrer en conflit avec leur sorcellerie. Les deux pouvoirs se mĂ©langent trĂšs mal, et finissent par les dĂ©vorer pour les tuer Ă  petits feux. Le principal antagonisme est que l'emblĂšme est une magie qu'ils ont obtenu sans le consentement de la personne Ă  qui elle appartenait, alors que la sorcellerie a beau ĂȘtre trĂšs violente pour le corps, elle est relativement adoucie par le fait qu'Ă  chaque fois que vous l'utiliser, vous ĂȘtes consentant et vous ĂȘtes le seul Ă  en subir les consĂ©quences. Les deux ne pouvaient donc que s'opposer et s'entredĂ©vorer, sauf que ça se fait dans le corps de quelqu'un qui est certes trĂšs rĂ©sistant mais, il a lui-mĂȘme des limites, surtout que l'emblĂšme dĂ©rĂšgle leur pouvoir. Goneril par exemple, dont le pouvoir principal est de pouvoir modifier son apparence et sa taille, commence Ă  ne plus pouvoir garder un corps relativement stable (et renoue avec les douleurs de l'entrainement).
Etant donnĂ© que leurs enfants avec un emblĂšme ont eu le temps de devenir adultes, ils leur interdisent de pratiquer la sorcellerie pour qu'ils ne meurent pas de la mĂȘme maniĂšre qu'eux. Pour la seconde gĂ©nĂ©ration, l'emblĂšme est plus ou moins naturellement dans leur sang, la sorcellerie ne serait surement pas rentrer en collision avec car, ce serait leur propre forme de magie dĂ©veloppĂ© par eux-mĂȘmes. Sauf que les Braves ne pouvaient pas le savoir et ils ne prendront pas le risque que leurs enfants (et petits-enfants pour certains) subissent une telle torture.
Quand les armĂ©es de Wilhelm et de Seiros arrivent, les Braves sont Ă  bout de force et presque tous Ă  moitiĂ© mort, consumĂ© par l'emblĂšme. Les armĂ©es du sud pensent que NĂ©mĂ©sis et les Braves se sont alliĂ©s volontairement et que le bandit se cache dans les peuples "alliĂ©s", avec les Braves pour gĂ©nĂ©raux. Ils vont donc faire le tour des peuples des sorciers pour tenter de le retrouver, notamment en visant les villages qui ont des sorciers connus. Les Braves vont les combattre mais, c'est plus pour Ă©viter la domination de leur peuple que par soumission Ă  NĂ©mĂ©sis surtout que la plupart sont sur le point de mourir Ă  ce moment-lĂ . D'ailleurs, les hommes de Wilhelm (hors les personnes qui vont recevoir l'emblĂšme des Saints) ont trĂšs peur des sorciers. C'est une forme de magie qu'ils ne connaissent pas, et ils voient juste des gens qui ont un corps complĂštement dĂ©formĂ©. La premiĂšre Brave qu'ils vont affronter est Goneril, qui n'arrĂȘte pas de grandir et de rapetisser de maniĂšre erratique avec son corps qui se boursouffle quand elle essaye de changer d'apparence ou de tenir la sienne, des membres qui apparaissent ou disparaissent et ce qui ressemblent Ă  des orbites crevĂ©s Ă  plusieurs endroits de son corps. Autant vous dire que les soldats, ils avaient dĂ©jĂ  peur mais lĂ , je ne vous explique pas la panique quand ils voient son pouvoir dĂ©gĂ©nĂ©rer ! Ou qu'ils entendent les histoires autour d'elle et de ses prouesses dans son clan. Si Seiros et les autres comprennent Ă  peu prĂšs que sa magie est considĂ©rĂ© comme normal, bien qu'Ă©trange Ă  ce moment-lĂ , pas grand-monde dans l'armĂ©e a la mĂȘme conclusion et commence Ă  voir les sorciers comme des monstres, voir Ă  penser qu'il faudrait les Ă©liminer purement et simplement. Evidemment, Seiros, Cichol et les autres ne sont pas au courant et ils le seraient, ils auraient repris les choses en main pour Ă©viter qu'ils pensent ainsi.
Par contre, ils n'ont pas vraiment la prĂ©sence d'esprit de prendre plus de prĂ©cautions que cela quand ils annoncent aux peuples des Braves : "maintenant, vous ĂȘtes dans l'Empire d'Adrestia, je suis votre empereur, vous allez devoir m'obĂ©ir et je compte bien vous faire payer pour ce que vous avez fait aux nabatĂ©ens". L'Empire Romain Ă©tait plus un ensemble de citĂ©s regroupĂ©s sous l'autoritĂ© de l'Empereur qui sert de liant, avec des lois souvent particuliĂšres Ă  chaque citĂ©, des citoyennetĂ©s diffĂ©rentes jusqu'Ă  l'Ă©dit de Caracalla, des traditions propres... mais lĂ , ils font plutĂŽt en sorte d'effacer leurs particularitĂ©s pour les faire rentrer dans un moule adrestian. La sorcellerie est interdite et ils doivent calquer leur organisation sur celle des villes adrestiannes. Pour la sorcellerie interdite, ça se comprend du point de vue des alliĂ©s de Wilhelm : les sorciers les plus puissants sont les alliĂ©s de NĂ©mĂ©sis et ont des pouvoirs qu'ils contrĂŽlent mal pour eux donc, c'est limite une mesure de santĂ© et de sĂ©curitĂ© public de l'interdire. Mais pour les gens de leur peuple (Ă  qui ont a refusĂ© d'enterrer les sorciers avec tous les honneurs des morts au combat), c'est pas vraiment la meilleure des nouvelles car, les sorciers aidaient Ă©normĂ©ment la communautĂ©. Surtout qu'ils ne savent mĂȘme pas ce dont ils parlent avec ce canyon rouge et ce peuple lĂ ... les nabatĂ©... ein... a... trucs lĂ . Cela crĂ©e donc un profond ressentiment qui leur font mĂȘme relativiser NĂ©mĂ©sis : NĂ©mĂ©sis a peut-ĂȘtre tuĂ© Ă  petit feu leur sorcier et protecteur mais, il ne les a jamais soumis ou imposer de rĂšgles absurdes, ou accuser d'un crime qu'il n'avait pas commis. Donc, cela crĂ©e Ă©normĂ©ment de ressentiment dans tous les peuples des Braves.
Leurs enfants avec un emblĂšme sont encore plus furieux que les autres car, on vient un peu de tuer leur pĂšre ou leur mĂšre alors, au moins un d'entre eux dans chaque fratrie va rĂ©cupĂ©rer la Relique enterrer et rejoint NĂ©mĂ©sis, autant pour venger leurs parents que pour rendre son indĂ©pendance Ă  leur peuple. Pour ce dernier, il n'attaque pas l'armĂ©e de Seiros et Wilhelm sur conseil des argathans. Il esquive l'armĂ©e du sud pour qu'ils puissent faire tomber tous les peuples un par un, crĂ©e du ressentiment et ainsi rĂ©cupĂ©rer un maximum de volontaire (dont plusieurs capables de maitriser les Reliques) pour ensuite les battre, amenant un maximum de chaos en Fodlan. NĂ©mĂ©sis continue donc de se dĂ©placer Ă  travers Fodlan avec ces troupes en les appĂątant lĂ  oĂč il veut qu'ils aillent, pour achever un sorcier sur le point de mourir ou qu'ils les trouvent tous par exemple, tout en comptant sur le ressentiment crĂ©Ă© pour que ceux qui portent un emblĂšme le rejoignent. Il le fait pour le peuple de Gautier par exemple, pour que les adrestians arrivent en hiver et le dĂ©busquent plus facilement qu'en Ă©tĂ© oĂč ils se dĂ©placent tout le temps Ă  la recherche de pĂąturage.
CĂŽtĂ© adrestian, les gĂ©nĂ©raux commencent Ă  se douter de plus en plus que quelque chose cloche. Ils commencent Ă  se poser la question Ă  la deuxiĂšme Brave qu'ils affrontent, Maurice (j'ai pas encore son nom grec - mĂȘme si le mot Maurice vient du latin, je me dĂ©brouillerais - mais, c'est une femme). Elle est la seule Ă  avoir conservĂ© sa Relique Ă  ses cĂŽtĂ©s dans une sorte de sac funĂ©raire car, Ă©tant nomade, elle ne voulait pas l'abandonner au milieu de nulle part au risque que quelqu'un la rĂ©cupĂšre (Gautier fait Ă  peu prĂšs pareil en l'enterrant dans la zone oĂč ils passent l'hiver). Elle les combat donc avec sa relique mais, comme vous le savez, elle va finir par se faire dĂ©vorer par son pouvoir et transformer en bĂȘte. Elle va arriver Ă  s'enfuir jusqu'Ă  la forĂȘt sans trop blessĂ© son peuple mais, celui-ci est annexĂ© quand mĂȘme et les adrestians essayent de les fixer dans l'actuel Edmund, mĂȘme s'ils n'ont pas les moyens de contrĂŽler leurs allĂ©es et venues sur le territoire (fixer les populations nomades par un pouvoir plus central sĂ©dentaires, histoire de mieux les tenir, voir de les forcer Ă  abandonner leur mode de vie nomade pour les faire rentrer dans la norme, une grande histoire qui a encore de beaux jours devant elle). Les armĂ©es du sud repartent en essayant de comprendre ce qui se passe (c'est la premiĂšre fois qu'ils voient quelqu'un se transformer ainsi en bĂȘte sombre Ă  cause de l'emblĂšme ou de la sorcellerie, ou les deux donc, il leur faut un peu de temps pour comprendre) et essayent de collecter des informations mais, ils restent concentrer sur la conquĂȘte militaire pour tenir le nord, la punition des "coupables" de Zanado et la rechercher de NĂ©mĂ©sis qui les esquivent toujours (tout en rĂ©cupĂ©rant toutes les personnes qui ont dĂ©cidĂ© de le rejoindre pour libĂ©rer leur peuple et se venger, plusieurs avec des reliques) mais, ils comprennent qu'ils ont attaquĂ©s les mauvaises personnes que lorsqu'ils vont affronter Lamine, la derniĂšre des onze Braves. Avant, je pense qu'ils ne sont pas juste dans l'Ă©tat d'esprit de seulement pouvoir penser Ă  les Ă©couter. Mettez vous Ă  leur place : ceux que vous pensez ĂȘtre complice de l'assassin de toute votre famille, de votre peuple et de votre divinitĂ© protectrice vous disent qu'ils n'y sont pour rien... Ă©videmment que vous ne les croyez pas ! MĂȘme s'ils se doutent de plus en plus de quelque chose quand ils disent tous la mĂȘme chose, ils ne sont juste pas dans le bon Ă©tat pour plus y rĂ©flĂ©chir (et les agarthans se frottent les mains). Cichol, son Ă©pouse Eriu, celui a reçu son emblĂšme (Lukas venant de la citĂ© d'Aegir, l'ancĂȘtre de Ferdinand) et Indech sont les premiers Ă  comprendre mais, ils ne sont pas vraiment Ă©couter (Cethleann est encore trop petite Ă  ce moment-lĂ ). Ils discutent notamment avec les autres membres du peuple des Braves, qui leur racontent ce qui s'est passĂ© avec NĂ©mĂ©sis et qui leur dise que ce qu'ils font, c'est juste jeter de l'huile sur le feu en agissant ainsi avec eux. Ils essayent donc de prĂ©venir qu'ils courent Ă  leur perte mais, ils ne sont vraiment pas Ă©couter.
Je dĂ©taillerais surement plus dans son billet Ă  elle mais, Lamine est l'une des plus dangereuses de tous car, elle sait soigner, mais aussi tuer avec son venin (car chaque remĂšde contient une dose de poison alors, pour maitriser l'un, il faut connaitre l'autre). Elle peut donc empoisonner toute personne qui l'entend simplement chanter ou en le griffant (ou alors, elle utilise sa fronde qui est une arme redoutable, surtout bien manier [un projectile en plomb peut parfois transpercer un casque romain, et le crĂąne qui a en-dessous]). Sauf qu'elle, elle Ă©tait en train d'agoniser dans son coin, ignorait complĂštement qu'il y avait d'autres sorciers qui avait subi la mĂȘme chose qu'elle (Goneril ne compte pas car elle est la 1Ăšre Ă  avoir Ă©tĂ© vaincu et Charon ne leur a pas parlĂ© vu qu'elle a failli tous les rĂ©duire en cendre pour protĂ©ger son peuple), et quand elle les voie arriver, elle ne fait rien car juste, elle est devenue dangereuse pour son peuple et elle leur dit de la tuer avec une flĂšche. Elle leur explique que le sang qu'on l'a forcĂ© Ă  boire a dĂ©rĂ©glĂ© sa sorcellerie et maintenant, il suffit de l'approcher Ă  dix pas pour ĂȘtre empoisonnĂ© (plusieurs hommes de Wilhelm en ont fait les frais, ont juste respirĂ© le mĂȘme air qu'elle et sont mort sur le coup Ă  cause du poison). Elle meure de son propre venin avant de pouvoir s'expliquer mais, ça les force un peu Ă  vraiment repenser Ă  tout ce qu'ils ont appris, Ă  Ă©couter ceux qui leur criait depuis des mois "on est surement en train de faire le jeu des agarthans ! On s'en prend aux mauvaises personnes !" mais, le mal est dĂ©jĂ  fait.
Coup sur coup, ils se rendent compte que y a un peu la moitiĂ© du continent qui les haĂŻt et lĂ , ils ont vraiment rejoint NĂ©mĂ©sis de leur plein grĂ© pour retrouver leur indĂ©pendance et se venger + leurs hommes ont dĂ©veloppĂ© une terreur viscĂ©rale des sorciers et les chassent pour s'en dĂ©barrasser (la loi interdit la sorcellerie mais, n'autorise pas Ă  tuer les sorciers pour ĂȘtre des sorciers) + les sorciers, ne pouvant plus pratiquer, tombent comme des mouches, ce qui fait que les villages de plus petites tailles qu'ils protĂ©geaient deviennent des proies faciles pour leurs voisins et donc, guerre interne Ă  l'Empire qui n'existe que de nom au nord et Ă  l'est + le clan de Maurice est massacrĂ© Ă  cause de sa transformation car, les peuples voisins ont maintenant peur que tous les membres de son peuple devienne comme elle (ça aurait pu arriver Ă  ceux des autres Braves mais, Ă©tant donnĂ© qu'eux, ils ne se sont pas transformĂ© en bĂȘte assoiffĂ©e de sang et / ou viennent de communautĂ©s plus grosses ou mieux implantĂ©s, ils sont Ă©pargnĂ©s et / ou arrivent mieux Ă  se dĂ©fendre malgrĂ© les pertes [mĂȘme si les goths ont Ă©tĂ© un peuple extrĂȘmement puissant et redoutĂ©, tellement que c'est leur mise Ă  sac de Rome en 412 sous le roi Alaric (roi des wisigoths qui finiront par s'installer en Espagne, qui sont diffĂ©rentes des ostrogoths, plus tardif et qui s'installeront en Italie) qui signe la fin de l'Empire Romain en Occident pour les contemporains et les historiens]) + NĂ©mĂ©sis a un peu multipliĂ© ses effectifs par on ne sait plus combien et arrive avec ces armĂ©es (et une des filles de Lamine les dĂ©jĂ  rejoint avec la Gemme Rafail).
Ici, on a un phĂ©nomĂšne historique que d'un cĂŽtĂ©, je trouve fascinant et de l'autre, je dĂ©teste car, ça complique la comprĂ©hension des Ă©vĂšnements et / ou efface des Ă©lĂ©ments. On n'a pas un Brave, mais deux : vous avez ceux que j'ai appelĂ© les Braves tout le long de ce billet, au nombre de 11, qui sont des sorciers, et ont reçu leur emblĂšme de force, ce qui les a tuĂ©s Ă  petits feux, ET les enfants des Braves, au nombre de 10 (il manque l'enfant de Maurice qui tente surtout de survivre avec sa famille), qui ont rejoint les armĂ©es de NĂ©mĂ©sis, qui ont reçu l'emblĂšme naturellement quand ils sont nĂ©s, contrairement Ă  leur parent. C'est assez courant dans les rĂ©cits historiques ou non (surtout ceux Ă  visĂ©e hagiographique) que des personnages soient fusionnĂ©s au fils du temps pour en faire un. Cela peut ĂȘtre pour renforcer le rĂŽle d'un personnage (dans le cas d'une hagiographie, le gars qu'on essaye de vendre comme un saint peut rencontrer un type qui Ă©tait saint ou de rĂ©putation de saintetĂ© Ă  la place d'un autre [car plus important ou alors, on remplace une personne lambda par un saint / chef de communautĂ© religieuse respectĂ©]) ou alors pour simplifier le rĂ©cit en introduisant moins de personnages et en faisant jouer Ă  un acteur plusieurs rĂŽles au lieu d'avoir une personne diffĂ©rentes par action (les hagiographies sont souvent recopiĂ©s les unes sur les autres, ça arrivent trĂšs souvent => exemple de ça : Saint Etienne d'Obazine, dont l'hagiographie est en grande partie fausse historiquement mais, on l'a Ă©crit ainsi pour rendre le saint local encore plus saint et le justifier comme saint, mĂȘme au niveau local). Il est donc fort probable qu'au dĂ©but, on ait eu conscience qu'il y avait deux gĂ©nĂ©rations bien distinctes (mĂȘme si on a surement effacĂ© le cĂŽtĂ© corruption de la gĂ©nĂ©ration des parents) et qu'au fur et Ă  mesure, on ait fusionnĂ© les deux personnages historiques en un seul pour crĂ©er les Braves tel qu'on les connait Ă  Fodlan Ă  l'Ă©poque du jeu. Avec ceci, la future aide de Seiros avec les mensonges autour de NĂ©mĂ©sis et des Reliques ont aidĂ© mais, ça arrivera aprĂšs.
LĂ  j'avoue, Seiros commence Ă  se demander si elle n'a pas fait plus de mal que de bien en voulant venger sa famille et rĂ©cupĂ©rer leurs os pour les enterrer car, vous avez juste 10 personnes bien remontĂ©es en train d'aider NĂ©mĂ©sis en tant que gĂ©nĂ©raux, maniant les os de sa famille transformĂ©s en armes qu'elle tentait de rĂ©cupĂ©rer qu'ils ont dĂ©terrĂ©s de leur tombe, le tout en hurlant qu'ils sont lĂ  pour venger leur parent et libĂ©rer leur peuple du joug adrestian qui les ont rĂ©duit en esclavage pour eux. Ils ne sont pas esclaves au sens oĂč ils sont considĂ©rĂ©s comme des objets sans droit ou presque mais, entre la tentative d'imposer le mode de vie adrestian, les lois, la destruction d'un Ă©lĂ©ment de leur sociĂ©tĂ© trĂšs important (les sorciers) et leur soumission Ă  l'autoritĂ© impĂ©riale, leur peuple le vive un peu de cette maniĂšre. Autant vous dire qu'elle est tout sauf bien. Elle voulait juste rĂ©cupĂ©rer rĂ©cupĂ©rer sa famille et essayĂ© de faire en sorte que la TragĂ©die du Canyon Rouge ne recommence pas, et elle se retrouve avec une guerre continentale car, la vengeance l'a aveuglĂ©e, elle ne voulait pas Ă©couter des gens qui se prĂ©tendaient innocents, ni ceux qui tentaient de la prĂ©venir qu'ils tombaient dans un piĂšge la tĂȘte la premiĂšre et maintenant, ces mĂȘmes personnes lui en veulent Ă  mort, ce qu'elle comprend trĂšs bien, et leurs ennemis les agarthans doivent bien rire dans leur trou.
Pendant un temps, on se retrouve donc avec une armĂ©e du sud en position dĂ©fensive dans la zone du plateau de Brionnac. C'est l'anarchie complĂšte au nord, l'armĂ©e adretienne reste plus ou moins unie mais, c'est dur de rĂ©sister au vue de la remise en question gĂ©nĂ©rale de l'Ă©tat-major. Que les soldats n'aient pas penser Ă  assassiner leur empereur et leurs commandants pour les remplacer par quelqu'un de plus Ă  leur gout que cela ne m'Ă©tonnerait mĂȘme pas (grande tradition romaine Ă  l'Ă©poque de l'anarchie militaire et aprĂšs). Ils sortent d'une bataille qui a touchĂ© des civils quand une des filles de Lamine vient les voir. Pas celle qui se balade avec l'oeil d'un NabatĂ©en transformĂ© en arme et qui cherche Ă  se venger, une autre, celle dont descend Mercedes et JĂ©ritza. Ils pensent qu'elle veut aussi tenter de se venger mais, elle dit juste que tout ce que sa mĂšre dĂ©sirait, c'Ă©tait que son peuple aille bien et soit en bonne santĂ©. Qu'elle a mis sa vie en jeu et sa propre humanitĂ© pour devenir une sorciĂšre capable de guĂ©rir n'importe quel maux et lĂ , ils ont du mal Ă  arriver Ă  sauver tout le monde car, elle n'est plus lĂ  pour les soigner, les protĂ©ger et qu'eux-mĂȘmes ne peuvent juste pas soigner tout le monde avec ce qu'ils leur restent. Ils doivent s'en remettre aux dieux mais, il y a tellement de monde Ă  soigner qu'ils ne savent mĂȘme plus Ă  quel dieu demander que personne ne meurt. Alors, elle vient presque les supplier que tout cela s'arrĂȘte pour retrouver une vie normale, et ajoute qu'elle a juste aucune idĂ©e de comment ça se passe dans les autres peuples, qu'elle s'en fiche Ă©perdument mais, cela doit surement ressembler Ă  chez eux.
ça fait un Ă©norme Ă©lectrochoc Ă  Seiros et lui rappelle ce que voulait Sothis fondamentalement : la paix. Que Fodlan soit en paix et aille bien. Elle ne voulait pas la guerre. Ce n'est pas eux qui ont lancĂ© les hostilitĂ©s mais, maintenant qu'ils ont les mains dedans, ils doivent aller jusqu'au bout pour arrĂȘter NĂ©mĂ©sis et les agarthans avant qu'ils ne fassent encore plus de mort et de souffrance. Elle dit alors Ă  la fille de Lamine de prier Sothis car, elle est capable de tous les miracles et dont il faut prononcer le nom qu'en cas de situation trĂšs difficile pour qu'elle te guide vers la lumiĂšre, puis repart avec plus d'Ă©nergie que jamais !
Donc, Wilhelm et elle changent plusieurs choses : dĂ©jĂ , les peuples conquis ne sont plus obligĂ© de se conformer au mode de vie du sud, la sorcellerie est rĂ©autorisĂ© et ils tiennent mieux leurs hommes pour qu'ils ne tuent pas le premier type avec des Ă©cailles sur la figure venu. Ils essayent d'ĂȘtre plus Ă  l'Ă©coute des peuples. Ils vont finir par adopter le mode de vie du sud, mais ce sera plus tard, Ă  la fin de ce qu'on appelle la Guerre des HĂ©ros et plus par la multiplication des Ă©changes et l'imitation des Ă©lites puis des couches plus infĂ©rieurs, ce qui mĂšne Ă  l'assimilation entre les deux cultures (et mĂȘme en face, on rĂ©cupĂšre des trucs utiles du nord, comme la cĂŽte de mailles ou certaines techniques artisanales). Ils autorisent aussi les peuples des Braves de 1Ăšre gĂ©nĂ©ration (donc ceux qui sont mort et enterrĂ©s) Ă  leur rendre un culte (ce qui n'est pas si rare Ă©tant donnĂ© qu'on parle de sorcier, ils pouvaient ĂȘtre assimilĂ©s Ă  des hĂ©ros au sens grec du terme). DĂ©jĂ , ça calme pas mal les ardeurs, et Seiros et ses alliĂ©s commencent Ă  imaginer l'histoire rĂ©Ă©crits pour Ă©pargner les familles des Braves qui n'ont rien demandĂ©, mĂȘme si des membres ont rejoint NĂ©mĂ©sis. Ils continuent la guerre jusqu'Ă  la bataille aux plaines de Tailteans oĂč Seiros tue NĂ©mĂ©sis, ainsi que les 10 Braves de 2Ăšme gĂ©nĂ©rations. LĂ , les agarthans rĂ©cupĂšrent les onze corps et les conservent jusqu'Ă  l'Ă©poque du jeu (afin de servir de boss final sur VW).
Là, le calme revient à peu prÚs. Il y a encore des révoltes mais, le plus gros et le plus durs de la guerre des héros est passés. Quand tout Fodlan est pacifié sous la banniÚre d'Adrestia et qu'elle est acceptée sans trop de problÚme, sous le petit-fils de Wilhelm, elle se termine et ensuite, on a les évÚnements du jeu : la création de l'Eglise de Seiros, les histoires inventés par Rhéa pour protéger sa famille et celles des Braves...
Dans cette histoire-lĂ , si elle autorise les familles des Braves Ă  conserver leur Relique, c'est pour plusieurs raisons :
1 - c'est lĂ  oĂč y a le moins de risque vu qu'ils ont l'emblĂšme pour la contrĂŽler. Ils ont dĂ©couvert que les humains ne pouvaient pas manier les reliques sans l'emblĂšme correspondant et, ils ont fini par comprendre que si Maurice s'est transformĂ© en bĂȘte, c'est Ă  cause de son pouvoir de sorciĂšre et du pouvoir de l'emblĂšme qui rentrait en opposition (ce qui expliquerait pourquoi c'est le seul cas connu de personne qui se sont transformĂ© en bĂȘte dĂ©moniaque par excĂšs d'utilisation de son emblĂšme / Relique). Donc, il n'y a pas trop de risque pour la famille des Braves qui - a ce moment-lĂ  - ont tous un emblĂšme majeur
2 - c'était un souhait des familles de récupérer ces armes. Elles sont liés au pire pan de leur histoire mais, cela reste un des seuls objets qui restent de deux d'entre eux
3 - mĂȘme si au dĂ©part, c'Ă©tait un symbole de honte et de dĂ©faite, ils lient Ă  prĂ©sent les Reliques aux Braves et les considĂšrent comme un symbole de protection
4 - pour tout bĂȘtement se dĂ©fendre les uns contre les autres. MĂȘme si on a une simili pax romana Ă  ce moment-lĂ , sait-on jamais.
Les Reliques des HĂ©ros sont donc confiĂ© Ă  la famille des Braves qui, avec leur puissance et celle de l'emblĂšme, gagne en importance au fil du temps (notamment dans la protection du peuple / village / citĂ© / oppidum) et crĂ©e la haute-noblesse petit Ă  petit, mĂȘme si un processus trĂšs long avec divers Ă©tapes que je ne vais dĂ©taillĂ© ici car... fiou ! J'avais pas vu que j'avais parlĂ© aussi longtemps ! Enfin bon, quand on parle d'AntiquitĂ© et de FE3H...
Bon ! Je crois que j'ai Ă  peu prĂšs tout dit niveau contexte gĂ©nĂ©ral de la guerre des hĂ©ros et des Braves ! Je pense que je ferais un billet pour chaque Brave, vu que j'ai pas mal d'idĂ©e sur eux entre deux billets sur l'UA "bye !" mais, ils risquent d'ĂȘtre plus espacĂ© car, ils me demandent plus de recherche pour faire un ensemble cohĂ©rent et plus ou moins crĂ©dible. LĂ , c'est allĂ© assez vite car, j'ai tout notĂ© de tĂȘte ou pratiquement avec des connaissances gĂ©nĂ©rales que j'ai en tĂȘte mais, j'ai beaucoup de lacune sur les peuples barbares et ça fait un moment que j'ai pas fait d'histoire grecque donc, faudra que je remette le nez dedans. J'espĂšre que ce billet oĂč on a beaucoup d'histoire antique rĂ©elle (en espĂ©rant que je n'ai pas trop mis d'erreur dedans et sinon, prĂ©venez-moi pour que je corrige tout ça ou pour en dĂ©battre sur quelques points) avec des Ă©lĂ©ments d'histoire autour de FE3h vous a plu. Je dois avouer que je suis trĂšs curieuse des Ă©vĂšnements autour de la guerre des hĂ©ros, autant Ă  cause de la pĂ©riode historique probable (mĂȘme si dans le jeu, ils ont les mĂȘmes armures depuis 1 000 ans, on peut ignorer ce dĂ©tail), qu'Ă  cause des enjeux autour (une prĂ©quelle sur ça Intelligent System s'il vous plait ! siou plait, siou plait, siou plait... Et une sur la Guerre du Lion et de l'Aigle aussi ! [mĂȘme si on va sans doute devoir se contenter des travaux de fans pour ça... aller voir le travail que fait yams brainrot sur tweeter Ă  ce sujet d'ailleurs, mĂȘme s'il est passĂ© Ă  autre chose, ces dessins sont vraiment magnifique ! {compilation ici + autre tweet que j'ai sous la main 1 2 3 4 5}]) donc, il y a pas mal de chose Ă  dire
Bref ! AprĂšs ce trĂšs long billet, j'espĂšre que ça vous aura plus et que cela ne vous gĂȘne pas si je vous embĂȘte de temps en temps avec l'Ă©poque des Braves en plus de l'UA "bye !" (des Ă©lĂ©ments pourraient ĂȘtre retrouvĂ© dans cet univers), et quand j'aurais fini, ma rĂ©Ă©criture de CF oĂč y a une justice dans ce bas-monde et le karma (que je posterais quand je l'aurais terminĂ© et je vais arrĂȘter de me dire que j'ai bientĂŽt fini sinon, des idĂ©es Ă  ajouter entre temps en mode "faut que tu mettes ça !" vont popper toutes les trois jours). Merci pour votre attention et votre patience !
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helshades · 4 years ago
Note
J'ai ouĂŻ-dire que tu Ă©tais mĂ©diĂ©viste et je me demandais si tu avais des recommandations d'ouvrages sur le sujet, spĂ©cifiquement la sociĂ©tĂ© mĂ©diĂ©vale en France ou le passage de l'AntiquitĂ© au Moyen-Age. Ce sont des sujets qui m'intĂ©ressent beaucoup mais j'ai l'impression d'ĂȘtre remplie de clichĂ©s et de prĂ©supposĂ©s Ă  leur propos. Merci!
Mais c’est que c’est trĂšs vaste, comme sujet ! Il y a tellement Ă  dire, et dans des directions tellement diffĂ©rentes... En revanche, il y a beaucoup d’excellents historiens (et romanciers) mĂ©diĂ©vistes en France, qui ont laissĂ© des ouvrages trĂšs importants pour la comprĂ©hension du Moyen Âge. Certains sont devenus des classiques heureusement rĂ©Ă©ditĂ©s en poche ‒ parce que les Ă©ditions universitaires, c’est beau mais c’est cher.
Soit dit en passant, en 2017 est sorti un ouvrage collectif qui pourrait taper plutĂŽt pile au centre de tes prĂ©occupations : Le vrai visage du Moyen Âge. Au-delĂ  des idĂ©es reçues, dirigĂ© chez VendĂ©miaire par Nicolas Weill-Parot.
Que la violence y ait rĂ©gnĂ© sans partage, que les puissants y aient exercĂ© une impitoyable domination sur les faibles, que la justice y ait Ă©tĂ© cruelle et expĂ©ditive, qu'une religion fanatique y ait rĂ©gentĂ© la vie des hommes, Ă  peine tempĂ©rĂ©e par les superstitions les plus extravagantes, qu'on n'y ait eu que de trĂšs approximatives connaissances dans les domaines de la science, de la mĂ©decine ou de l'hygiĂšne, qu'on y ait mĂ©prisĂ© les femmes et mĂ©connu tout ce qui Ă©tait Ă©tranger aux frontiĂšres de l'Occident, pour la majoritĂ© d'entre nous, cela ne fait aucun doute : le Moyen Âge, interminable parenthĂšse entre les accomplissements de l'AntiquitĂ© et les merveilles de la Renaissance, est le point de rĂ©fĂ©rence obligĂ© lorsqu'on veut dĂ©nigrer les temps obscurs auxquels nous avons Ă©chappĂ© pour accĂ©der enfin Ă  la modernitĂ©. Autant d'idĂ©es reçues que les plus grands spĂ©cialistes français de la question contestent avec force.
Je ne l’ai pas lu (mais je sens qu’il va finir sur ma liste des courses), mais je pense qu’il devrait valoir (le catalogue compile de grands noms de la recherche actuelle) le trĂšs bon livre de RĂ©gine Pernoud, Pour en finir avec le Moyen Âge, paru en poche chez « Points Histoire » en 2014. RĂ©gine Pernoud Ă©tait (elle est morte en 1998) une des grandes spĂ©cialistes de Jeanne d’Arc, et plus largement de la condition fĂ©minine au Moyen Âge. Partant d’un point de vue catholique, elle a mis en Ă©vidence le rĂŽle du christianisme dans l’émancipation des femmes occidentales, et son remarquable travail a nourri plusieurs gĂ©nĂ©rations de chercheurs (elle est nĂ©e en 1909), comme a pu le faire remarquer son successeur Ă  la tĂȘte du Centre Jeanne d’Arc, Philippe Contamine, lequel soulignait dans une belle Ă©lĂ©gie le caractĂšre de Cauchon de la vieille demoiselle autant que son talent ‒ et sa plume, car RĂ©gine Pernoud Ă©crit comme tous les grands mĂ©diĂ©vistes, soit magnifiquement.
Pour continuer dans la vulgarisation bien faite, il y a un cĂ©lĂšbre blog, Actuel Moyen Âge. Tenu par une poignĂ©e de doctorants (le quatuor d’origine s’est Ă©toffĂ©, certains sont retournĂ©s Ă  leurs travaux universitaires), le site se propose ni plus ni moins que de diffuser au grand public la recherche contemporaine en histoire mĂ©diĂ©vale. Il s’agit dans l’ensemble de mettre en lumiĂšre les parallĂšles entre la sociĂ©tĂ© mĂ©diĂ©vale et la nĂŽtre, non sans humour, mais jamais sans une rĂ©flexion sĂ©rieuse sur ce que les Modernes sont souvent tentĂ©s de se penser pionniers...
En parlant de pionniers, je pense que personne ne peut physiquement parler d’histoire mĂ©diĂ©vale sans citer deux chercheurs sans doute fondamentaux pour la comprĂ©hension du Moyen Âge : Jacques Le Goff et Georges Duby. Tous deux ont beaucoup travaillĂ© la discipline alors naissante de l’histoire des mentalitĂ©s. Le Goff fut un grand vulgarisateur qui s’efforça de communiquer le sens de l’Histoire Ă  un large public ; outre la symbolique, l’imaginaire politique, les croyances, mĂȘme les rĂȘves, il s’est intĂ©ressĂ© Ă  la culture populaire, l’alimentation, les vĂȘtements, jusqu’à la gestuelle au Moyen Âge. Ses nombreux ouvrages sont constamment rĂ©Ă©ditĂ©s. Mais moi, en bonne littĂ©raire, j’ai un gros faible pour l’autre idole des mĂ©diĂ©vistes, Georges Duby, cĂ©lĂ©brĂ© tant pour ses travaux et sa qualitĂ© de passeur de savoirs que pour son style d’écrivain, lumineux et vivant. Duby a eu de nombreux traits de son gĂ©nie au cours de ses quarante et quelques annĂ©es de carriĂšre, mais il a notamment repris les travaux de l’anthropologue Georges DumĂ©zil, fameux pionnier de la mythologie comparĂ©e et inventeur de la tripartition indo-europĂ©enne, que Georges Duby a appliquĂ©e au Moyen Âge avec un grand succĂšs.
Ce ne sont pas nĂ©cessairement des ouvrages gĂ©nĂ©ralistes que je te propose lĂ , mais je pense que si quelques titres te tapent dans l’Ɠil, ça te donnera fatalement envie d’élargir Ă  d’autres sujets. En plus, ces livres sont pour la plupart faciles Ă  trouver pour pas cher. Ils se lisent comme des romans (surtout Duby, qui fait vivre ses sujets comme pas deux sans jamais se dĂ©partir de son Ă©rudition de chercheur) et traitent de thĂšmes finalement trĂšs proches de nous, comme la condition fĂ©minine (Dames du XIIe siĂšcle de Duby vient juste de ressortir en poche !), ce qui nous conduit justement Ă  supposer sans savoir.
En fait, quand il s’agit de dĂ©couvrir le Moyen Âge par ses habitants, il y a deux chouettes livres que je recommanderais particuliĂšrement : La Vie quotidienne au Moyen Âge de Jean Verdon (lui aussi excellent historien des mentalitĂ©s) chez Perrin, « Tempus », mais surtout, surtout, une merveille : Une journĂ©e au Moyen Âge, aux Belles-Lettres (un peu plus cher, mais trĂšs beau cadeau de NoĂ«l !) par Chiara Frugoni. Fille d’un grand mĂ©diĂ©viste italien, Arsenio Frugoni, Chiara Frugoni-Settis (elle est mariĂ©e Ă  un trĂšs grand archĂ©ologue antiquiste italien), elle-mĂȘme considĂ©rĂ©e comme l’un des plus grands chercheurs de son pays, a repris des travaux de son feu pĂšre (elle a 80 ans) pour donner vie Ă  une petite ville italienne au Moyen Âge, de l’aube Ă  la nuit, en Ă©voquant avec prĂ©cision et Ă©lĂ©gance tous les aspects de son activitĂ© bourdonnante : c’est follement beau, amusant, surprenant, instructif, et servi par une iconographie remarquable. Dans la mĂȘme collection, je recommande aussi son Moyen Âge sur le bout du nez : lunettes, boutons et autres inventions mĂ©diĂ©vales.
Je pense que tu en apprendrais beaucoup aussi sur le Moyen Âge avec un de mes chouchous, Une histoire symbolique du Moyen Âge occidental de Michel Pastoureau (Points Histoire). Alors, Pastoureau, c’est un peu un dieu vivant pour moi ; non seulement il est historien des idĂ©es et des symboles, mais c’est un Ă©crivain superbe et un excellent vulgarisateur scientifique. Tout est recommandable chez lui, mais tu peux te culturer gratuitement en podcastant une sĂ©rie d’entretiens accordĂ©s Ă  France Culture (dans le magazine « Hors-champs » de Laure Adler) au sujet d’un de ses domaines de recherches, l’histoire des couleurs. Il travaille aussi sur l’hĂ©raldique et les bestiaires mĂ©diĂ©vaux, ce qui lui donne l’occasion de parler de la maniĂšre dont certaines images traversent la sociĂ©tĂ© humaine de la prĂ©histoire jusqu’à nous.
Justement, tu pourrais aussi t’intĂ©resser Ă  l’Histoire politique de l’alimentation de Paul AriĂšs (Max Milo), qui a rĂ©cemment Ă©tudiĂ© le rĂŽle non pas simplement de la nourriture mais bien des rĂšgles de commensalitĂ©, des restrictions, des justifications qui la cadrent tout au long de la civilisation, soulignant sa place finalement centrale dans l’élaboration des sociĂ©tĂ©s. C’est une synthĂšse de nombreux travaux de prĂ©historiens, d’anthropologues et d’historiens qui se lit comme un roman, mais en plus son auteur, politologue, est un orateur passionnĂ© qui a rĂ©sumĂ© son travail en plusieurs confĂ©rences visibles sur YouTube tout Ă  fait gratuitement, donc... À bonne entendeuse. 
Tu auras remarquĂ© que je me suis abstenue de faire allusion Ă  l’autre partie de ta question, qui portait sur la transition de l’AntiquitĂ© au Moyen Âge ; voire, je m’en suis Ă©loignĂ©e sur la pointe des pieds... Le fait est que c’est trĂšs dĂ©licat d’y rĂ©pondre, et je connais moins d’ouvrages faciles d’accĂšs sur le sujet. On peut toutefois tenter de dĂ©broussailler un peu le terrain...
PremiĂšre remarque : on appelle cette pĂ©riode le « haut Moyen Âge », du moins traditionnellement, mais ses limites ont Ă©tĂ© beaucoup contestĂ©es depuis la fin du XXe siĂšcle. On s’accorde Ă  dire qu’il faut de toute façon la circonscrire aux seuls territoires ayant appartenu Ă  l’Empire romain, soit l’Europe occidentale, orientale et mĂ©ridionale (tout sauf la septentrionale, quoi), ainsi que l’Asie et l’Afrique autour du bassin mĂ©diterranĂ©en, sachant que ces frontiĂšres s’élargissent Ă  mesure que l’on se rapproche de la pĂ©riode suivante, dite du Moyen Âge central (puis vient le Moyen Âge tardif, ou bas Moyen Âge).
En fait, le problĂšme central, c’est celui mĂȘme de la dĂ©finition de Moyen Âge, laquelle expression ne vaut guĂšre mieux que les « Ăąges sombres » anglophones... Et oui : l’ñge « moyen » se situe entre l’AntiquitĂ© classique, grĂ©co-romaine, rĂ©vĂ©rĂ©e par les intellectuels d’autrefois, et la Renaissance, qui comme son nom l’indique, fut considĂ©rĂ©e a posteriori comme le salut culturel de l’Europe... Les historiens contemporains, Ă  mesure que la recherche mĂ©diĂ©viste progressait, n’ont cessĂ© de battre en brĂšche ce clichĂ© d’un Moyen Âge exclusivement obscurantiste et culturellement stĂ©rile ; mais ils n’étaient pas seuls Ă  devoir pourfendre les a priori nĂ©gatifs parce que les antiquistes ont dĂ» lutter aussi pour refouler l’idĂ©e de « dĂ©cadence » de l’Empire romain, et imposer Ă  la place la notion d’« AntiquitĂ© tardive » ‒ pour mieux rejeter l’image d’une pĂ©riode « barbare » dĂ©pourvue de culture propre. Aussi, si l’on considĂšre traditionnellement que l’AntiquitĂ© europĂ©enne prend fin en l’an 476 de notre Ăšre Ă  la chute de l’Empire romain d’Occident, la recherche historique contemporaine prĂ©fĂšre de plus en plus insister sur la continuitĂ© entre AntiquitĂ© tardive et Haut Moyen Âge.
À noter que je suis mĂ©diĂ©viste littĂ©raire de formation, donc la date butoir de 476 ne me gĂȘne pas vraiment aux entournures : pour moi, le Moyen Âge commence symboliquement avec les Serments de Strasbourg (842) et, moins symboliquement, avec le CantilĂšne de Sainte Eulalie (880)... C’est-Ă -dire quand le philologue peut pointer un doigt triomphant sur une page de texte roman en s’écriant : ïżœïżœ mais c’est que ça n’est plus du latin ! ». Pour un historien, c’est un chouĂŻa moins fastoche. Mais si tu veux un aperçu sĂ©rieux de la pĂ©riode de transition historique entre AntiquitĂ© et Moyen Âge, je peux te recommander de fureter par exemple chez l’ATEG, l’association « AntiquitĂ© tardive en Gaule », subdivision de plusieurs labos archĂ©ologiques et historiques situĂ©s sur les anciens territoires gaulois ; l’association a partie liĂ©e avec l’INRAP, l’Institut national de recherches prĂ©ventives, et vise Ă  favoriser la communication entre chercheurs Ă  l’échelle internationale et transdisciplinaire. Leur colloque a lieu tous les deux ans, la sixiĂšme Ă©dition datant de 2019 ; le programme s’intitulait : « L’AntiquitĂ© tardive dans le centre et le centre-ouest de la Gaule (IIIe-VIIe siĂšcles) ». Tu vois qu’en ce moment, on encadre largement la fameuse date de 476 !
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Le bleu est la couleur de la France. Dans ce rĂŽle ses origines sont anciennes : elles se situent vers le milieu du XIIe siĂšcle, lorsque le roi Louis VII adopte deux attributs de la Vierge, le lis et l’azur, pour en faire les premiĂšres armoiries royales. Par ce choix, non seulement il rend hommage Ă  la mĂšre du Christ, patronne du royaume, mais surtout il tente d’effacer le souvenir d’une mort infĂąme qui, quelque temps plus tĂŽt, a souillĂ© tout ensemble la dynastie capĂ©tienne et la monarchie française : celle de son frĂšre aĂźnĂ© Philippe, jeune roi de quinze ans, dĂ©jĂ  sacrĂ© et associĂ© au trĂŽne, tombĂ© de cheval le 13 octobre 1131 Ă  cause d’un misĂ©rable cochon de ferme vagabondant dans une rue de Paris.
L’ouvrage de Michel Pastoureau raconte cet Ă©vĂ©nement insolite, oubliĂ© de tous les livres d’histoire, et Ă©tudie dans la longue durĂ©e ses multiples consĂ©quences. À bien des Ă©gards, cet accident provoquĂ© par un animal impur et mĂ©prisĂ©, que les chroniques qualifient de porcus diabolicus, loin d’ĂȘtre anecdotique, apparaĂźt comme un Ă©vĂ©nement fondateur.
= comprendre le Moyen Âge grñce à un cochon gyrovaguant en 1131. Elle est pas belle, la vie ?
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kabbal · 4 years ago
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Guess who’s there ? Et oui, c’est bien le retour des Historically Accurate Kaamelott. Aujourd’hui, on va voir ensemble comment aurait Ă©tĂ© habillĂ© le centurion Caius Camillus si Astier ne l’avait pas habillĂ© chez Wish.
Je crois que tout le monde voit plus ou moins Ă  quoi ressemble un lĂ©gionnaire romain. Et en vrai, on retrouve un peu de ça dans la version AntiquitĂ© tardive. Sauf qu’il y a quand mĂȘme une sacrĂ© Ă©volution.
La principale, c’est le plastron. On est pas tout Ă  fait dans l’image des plates grises des romains d’AstĂ©rix. Ce genre de plastron, que j’appelle “plastron d’écaille” Ă©taient trĂšs en vogue Ă  la fin de l’antiquitĂ© et se retrouvent encore des siĂšcles plus tard, notamment chez les arabes et les perses lors des premiĂšres croisades. 
Vous remarquerez encore une fois le cĂŽtĂ© un peu bling-bling des couleurs : c’est pas parce que l’Empire romain s’essouffle qu’on va s’habiller fadement. La principale utilitĂ© de cette couleur blanche Ă©tant bien Ă©videmment d’indiquer aux soldats qui est le mec Ă  suivre sur le champ de bataille (mĂȘme si je trouve que c’est trĂšs salissant).
Il y a aussi le paramĂštre non nĂ©gligeable du climat breton : notre cher Caius est ici dotĂ© de chaussettes gĂ©nĂ©reuses, d’une grosse tunique de laine, d’une cape et d’un bon pantalon (que j’aurais pu rallonger encore, mais je ne voulais pas nous priver de la vue de ces belles gambettes)
On retrouve les deux armes de corps Ă  corps du soldat romain : le gladius, glaive long, et le pugio, dague servant au combat rapprochĂ©. le casque est quand Ă  lui un modĂšle un peu plus ancien, que j’ai cependant mis lĂ  pour illustrer la grande rĂšgle de l’armement antique : ”la rĂ©cup’, c’est du bon.” En effet, l’armĂ©e romaine n’a jamais Ă©tĂ© uniforme et les armements de chacun provenaient parfois de parents Ă©loignĂ©s ou d’hĂ©ritages. On observera tout de mĂȘme la prĂ©sence de protĂšge-joues Ă  la gauloise, qui illustrent la deuxiĂšme grande rĂšgle de l’armement antique : “si ça marche chez l’ennemi, y a pas de raison que ça marche pas chez nous.”
Il y a encore pas mal de choses Ă  dire mais je les garde pour un prochain Ă©pisode sur le soldat romain de base.
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francepittoresque · 4 years ago
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PATRIMOINE | NĂ©cropole de l’AntiquitĂ© tardive Ă  Autun (SaĂŽne-et-Loire) ➜ https://j.mp/3pwoKAP Cette fouille est d’une importance majeure pour la dĂ©finition des pratiques funĂ©raires de l’AntiquitĂ© tardive en Gaule romaine
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