#productivisme agricole
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meriol-lehmann · 1 year ago
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FRICHES
Le régime agricole productiviste a eu un impact important sur le patrimoine bâti. À travers les phénomènes de concentration, spécialisation et intensification de l'agriculture propres au productivisme, les bâtiments traditionnels en bois sont progressivement abandonnés parce qu'ils ne conviennent plus aux méthodes agronomiques modernes. De la même manière que la flore sauvage reprend le dessus dans les champs en friche, il n'est pas rare de la voir s'étendre sur les bâtiments ruraux tombés en désuétude.
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zehub · 1 year ago
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#Agriculture et effet de serre | ARTE
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Malgré les promesses de l’Union européenne, la filière agricole demeure une source majeure d’émissions de gaz à effet de serre. Interrogeant les divers acteurs concernés, ce documentaire passe en revue les défis à relever pour parvenir à un modèle plus vertueux.   L’agriculture intensive figure parmi les principaux responsables des émissions de gaz à effet de serre. Certains types d’engrais génèrent du protoxyde d’azote, l’élevage intensif produit une quantité considérable de méthane, et l’assèchement des tourbières, des réserves naturelles de carbone, libère énormément de CO2. Présenté en 2019, le “pacte vert” de la Commission européenne vise à réduire ces émissions de 55 % d’ici à 2030. Mais bien que l’UE se dise engagée en faveur d’une transition environnementale, elle ne met en œuvre aucune mesure significative pour atteindre ces objectifs. Certains syndicats agricoles et, plus généralement, les lobbys d’une agriculture productiviste, sont en grande partie responsables de cette inertie. Les grands propriétaires terriens et les entreprises agro-alimentaires ne voient aucun intérêt à remplacer le système de subventions actuel, indexé sur la superficie des terres, par une politique plus écologique récompensant les exploitants respectueux de la nature et du climat. Aux Pays-Bas, les initiatives gouvernementales contre la pollution ont même provoqué une série de manifestations d’agriculteurs. Pourtant, des solutions existent : pratiquer le carbon farming, qui permet de stocker le CO2 dans les sols, ou adapter le régime alimentaire des bovins afin de limiter les émissions de méthane.  En Europe, la transition écologique du secteur agricole pose des défis aussi bien scientifiques, que politiques et sociétaux. Quelles innovations techniques permettraient d’allier respect de l’environnement et satisfaction des agriculteurs ? Comment rompre avec un système fondé sur le productivisme et le consumérisme ? Interrogeant exploitants, ingénieurs, syndicalistes et politiciens, ce documentaire souligne l’aspect multidimensionnel du problème, et démêle le vrai du faux – l’engagement écologique du greenwashing – grâce à la réalité des chiffres. Documentaire de Michael Richter (Allemagne, 2023, 53mn) Disponible jusqu'au 13/11/2023 #ARTE #Europe #agriculture Abonnez-vous à la chaîne ARTE https://www.youtube.com/channel/UCwI-JbGNsojunnHbFAc0M4Q/?sub_confirmation=1 Suivez-nous sur les réseaux ! Facebook : http://www.facebook.com/artetv Twitter : http://www.twitter.com/artefr Instagram : https://www.instagram.com/artefr
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ekman · 2 years ago
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J’ai regardé de près toutes ces images du passé récent des deux blocs, tels que l’on se plaisait à nommer les États-Unis et l’Union Soviétique. Miracle d’Internet, les documents relatifs à ces empires sont pléthore et consultables à tout moment. Il suffit de prendre le temps et d’observer. Qu’en ressort-il comme aveuglante évidence ? Ces empires n’ont à peu près produit que de la laideur – et c’est bien normal, puisqu’ils s’adressaient à la multitude, que ce soit un plouc vendeur d’assurances, un moujik de kolkhoze, un vacher alcoolique et brutal ou un aparatchik prêt à faire déporter ses parents pour accéder au plaisir de goûter une banane cubaine. Ces deux empires qui avaient en tête l’obsession du productivisme se sont contentés de piller et saccager leur territoir – et celui de leurs affidés – pour produire téléviseurs et missiles, chaussures et pains de viande. Les uns avec le succès que l’on sait – ô vertu du libre échangisme à la Jacquie et Michel –, les autres pour un résultat désastreux et mortifère : qui n’a pas goûté à la joie de regarder ses dents tomber en attendant qu’on veuille bien produire du dentifrice n’a rien compris au marxisme-léninisme. Surtout derrière des barbelés. On se dit que la vision brutale de deux mondes envahis par une mocheté endémique aurait pu avoir secoué la conscience esthétique des peuples d’Europe. Il n’en est rien. Ces Européens, et à leur suite les peuples rescapés du communisme systémique, continuent pour beaucoup à produire du moche à tour de bras. C’est à croire qu’ils n’auront plus jamais l’ambition d’offrir à l’œil du profane l’expression polymorphe du génie humain. On produit ici, avec enthousiasme, ce que l’on sait faire de mieux et à moindre coût, à savoir des bouses. Je ne pense pas à des œuvres en particulier – certainement pas ; j’ai à l’esprit l’idée d’harmonie. Harmonie des paysages façonnés par le génie agricole et forestier, équilibre des villages construits aux meilleurs endroits possibles, l’emplacement de l’évidence étant laissé à la pierre sacrée, au temple, à l’église. Intelligence des villes bâties dans la nécessaire recherche d’une promiscuité vivable, croisement des routes, étapes, escales, refuges... Mais l’harmonie, qu’elle soit graphique, musicale, chromatique, architecturale ou que sais-je encore, a déserté ce monde de marchands. L’horreur sur 360 degrés : de la multitude des temples bureaucratiques en béton maquillés de carrés de céramique décollés – les satrapes socialistes des années 80 baptisèrent cela du nom très Ancien Régime d’Hôtel de Région – à l’insupportable anarchie visuelle des enseignes de ZAC où un Léon de Bruxelles en parpaings fissurés enfrite l’atmosphère d’une Halle aux Vêtements réservée aux RSA et aux loqueteux du tiers-monde agricole. Tout est laid, sale et nauséabond. C’est la règle du marketing libéral : produire de la richesse potemkine en saturant de couleurs vulgaires et de sons agressifs des magasins dégueulant leurs marchandises ignobles à la face de manants infoutus de se les payer. Et regardez-la, cette multitude d’esclaves abrutis rêvant au miracle de la Française des Jeux pour pouvoir se payer une Mégane électrique et un pavillon avec piscine. Regardez comme ils sont laids et mal fagotés, avec leurs sales gueules de frustrés engoncés dans leur doudoune en synthétique ou leur marcel décousu. Puent de la gueule. Sentent l’abandon, le renoncement, le déjà pourri. N’auront pas les couilles d’enfiler un gilet jaune, ou orange, ou bleu pour aller pendre un préfet. Jamais. Essaieront plutôt de se trouver une place dans un mouroir d’État où des négresses incultes et revanchardes leur nettoieront la gueule au gant de crin. Ils n’ont rien appris. Les uns sont passés de Marx au wokisme comme un seul (sous) homme. Les “happy few”, de l’ultra-capitalisme commercial à la finance mondialisée comme autant de Picsou surcocaïnés. Tiens, pour clore provisoirement ce si dense sujet : amusez-vous à comparer l’univers esthétique d’un Oscar Wilde ou d’un Jean Cocteau aux débordements brouillons et tapageurs des tarés bariolés de la ligue LGBTetc. Ce qu’ils ont gagné en prétendus “droits”, nous l’avons directement perdu en intelligence. Le monde d’aujourd’hui est majoritairement celui des minorités en appétit. Mais quelle horreur. J.-M. M.
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helshades · 6 years ago
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Ils sont peu nombreux, mais ils ont une audience impressionnante. Comme ce qu’ils disent semble frappé au coin du bon sens, celui de l’émotionnel et d’une morale binaire, le bien, le mal, c’est que ça doit être vrai. D’où le succès de la propagande végane, version politique et extrémiste de l’abolitionnisme de l’élevage et de la viande, que l’on mesure simplement : aujourd’hui, les opinions contraires, pourtant majoritaires, doivent se justifier par rapport à elle. Nous dénonçons d’autant plus le mauvais coup que porte le véganisme à notre mode de vie, à l’agriculture, à nos relations aux animaux et même aux courants végétariens traditionnels, que nous sommes convaincus de la nécessité d’en finir au plus vite avec les conditions imposées par les systèmes industriels et d’aller vers une alimentation relocalisée, préservant la biodiversité et le paysan, moins carnée, aussi. L’Occident et les riches des pays du Sud consomment trop de viandes, et surtout de la mauvaise viande. Au Nord comme au Sud, les systèmes industriels ont changé l’animal en machine à transformer la cellulose des plantes en protéines bon marché pour le plus grand profit des multinationales et au détriment des paysans, des consommateurs, des sols, de l’eau et des animaux. Le bilan sanitaire et écologique de ces rapports de travail indignes aux animaux est tout aussi mauvais que celui du reste de l’agriculture productiviste : on empoisonne les consommateurs avec de la mauvaise viande, de mauvais légumes et fruits, en dégradant l’environnement et la condition paysanne. Ceci étant dit, regardons un peu les arguments avancés par les végans. 
Les végans vont sauver les animaux
Depuis douze mille ans, nous travaillons et vivons avec des animaux parce que nous avons des intérêts respectifs à vivre ensemble plutôt que séparés. Les animaux domestiques ne sont plus, et depuis longtemps, des animaux « naturels ». Ils sont partie prenante du monde humain autant que de leur propre monde. Et, grâce au travail que nous réalisons ensemble, ils ont acquis une seconde nature qui fait qu’ils nous comprennent, bien mieux sans doute que nous les comprenons. Ainsi est-il probable qu’ils ne demandent pas à être « libérés ». Ils ne demandent pas à retourner à la sauvagerie. Ils ne demandent pas à être stérilisés afin de peu à peu disparaître, ainsi que le réclament certains végans. Ils demandent à vivre avec nous, et nous avec eux, ils demandent à vivre une existence intéressante, intelligente et digne.
Le véganisme va nous sauver de la famine
Jusqu’à il y a peu, rappelons-le, les hommes et les femmes mouraient vite de trois causes possibles : les maladies infectieuses, la guerre et la faim. Or, depuis la fin du XVIIIe siècle, dans nos pays européens, et depuis les années 60 dans l’ensemble du monde, il n’existe plus de famines liées à un manque de ressources. Quel progrès ! Les famines qui adviennent sont des armes politiques. Quand des gens meurent de faim quelque part, c’est parce que d’autres l’ont décidé. On ne voit pas en quoi le véganisme changerait quoi que ce soit à cette réalité.
Le véganisme va sauver l’agriculture
Ce serait même exactement l’inverse. Si les famines ont disparu de notre sol, c’est parce que le XVIIIe siècle a connu la plus grande révolution agricole après celle de son invention : l’agronomie. Et la polyculture-élevage, pourvoyeuse de ce qui se fait de mieux pour nourrir un sol, le fumier. Une des meilleures idées que l’homme ait jamais eue. Quant à l’industrialisation de l’élevage, elle n’est pas née après la Seconde Guerre mondiale avec le productivisme agricole. Elle a été pensée bien en amont, au milieu du XIXe siècle avec le développement du capitalisme industriel. Les animaux sont alors devenus des machines dont la seule utilité est de générer des profits, aux dépens des paysans et de l’environnement.
Le véganisme va sauver notre alimentation
Le véganisme propose de se passer des animaux, pour les sauver. Retour à la case départ : l’agriculture sans élevage, c’est l’agriculture famineuse parce qu’elle épuise les sols. Ce sont des rendements ridicules pour un travail de forçat car le compost de légumes est bien moins efficace pour faire pousser des légumes que le fumier animal. A moins de forcer le sol par de la chimie, évidemment. Et de labourer bien profondément. Mais, dans ce cas, on abîme les sols, en désorganisant l’écosystème qu’il est en réalité.
Le véganisme sauvera notre santé
Tuer l’animal, c’est mal, manger de la viande, c’est destructeur. Car les études montrent que la consommation de viandes est corrélée au cancer. Sauf que ces études ont été principalement menées aux États-Unis et en Chine, où l’on consomme bien plus de viande, encore plus gavée d’hormones et d’antibiotiques, encore plus transformée. Quant aux études démontrant la longévité supérieure des végétariens qui – rappelons-le – consomment des produits animaux, lait et œufs, et dépendent donc de l’élevage, elles sont biaisées par le constat que ces publics consomment aussi très peu de produits transformés, peu de sucres, ils font du sport, boivent peu, ils ont une bonne assurance sociale, etc. Quelle est la responsabilité des légumes dans leur bonne santé ? Difficile à dire ! Ce qui importe, c’est le régime alimentaire et le mode de vie équilibrés. En comparaison, manger végan, l’absolu des régimes « sans », c’est se condamner à ingurgiter beaucoup de produits transformés, c’est-à-dire des assemblages de molécules pour mimer ce qu’on a supprimé. Sans omettre d’ajouter la précieuse vitamine B12 à son alimentation. Car sans elle, comme le montrent de nombreux témoignages d’ex-végans, ce régime ultra-sans détruit irrémédiablement la santé, à commencer par celle de l’esprit.
Le véganisme va sauver l’écologie
Avec ce retour au naturel, l’écologie est sauvée. Et bien non. Car ayant expulsé les animaux domestiques, il n’y a plus rien pour maintenir les paysages ouverts, ceux des prairies, des zones humides, des montagnes et des bocages. Sauf à obliger chômeurs, prisonniers et clochards à faucher et à couper les herbes, ou à produire des robots brouteurs. Les vaches et moutons sont les garants de l’extraordinaire diversité paysagère qui fait la France, qui est aussi celle de notre assiette. Les animaux et leurs éleveurs sont les premiers aménageurs du territoire.
Le véganisme est une position politique émancipatrice
Non, contrairement à ce que croient de nombreux jeunes, fiers de dire «je suis végan», comme s’ils participaient à une action révolutionnaire, ou si leurs actions contre les abattoirs ou les paysans vendant leurs fromages sur les marchés relevaient de la résistance à l’ordre établi, le véganisme ne participe pas à l’émancipation des animaux et encore moins à celle des humains. Au contraire, en défendant une agriculture sans élevage et un monde sans animaux domestiques, c’est-à-dire sans vaches, ni chevaux, ni chiens, ce mouvement nous met encore plus dans les serres des multinationales et accroît notre dépendance alimentaire et notre aliénation. Les théoriciens et militants végans ne sont pas des révolutionnaires, ils sont, au contraire, clairement les idiots utiles du capitalisme.
Le véganisme est l’ambassadeur de l’industrie 4.0
Le grand danger de ce début du XXIe siècle est bien l’invention d’une agriculture sans élevage. On ne compte plus les investissements et brevets déposés pour produire de la « viande » en cultivant en laboratoire des cellules musculaires de poulet, de bœuf ou de porc ou produire du lait et des œufs à partir de levures OGM. Les promoteurs de cette agriculture cellulaire se recrutent au sein des grandes firmes (GAFA, milliardaires et fonds d’investissements puissants). Les premières viandes artificielles pourraient être introduites sur le marché sous forme de carpaccio avant que soient commercialisés avant dix ans de « vrais-faux » morceaux produits in vitro. Des amas de protéines qui auront poussé à grands jets d’hormones pour favoriser la croissance et d’antibiotiques pour éviter les contaminations.
En vérité, le véganisme ne va pas nous sauver
Le véganisme est dangereux. Il participe à la rupture programmée de nos liens avec les animaux domestiques. Il menace de nous condamner à la disette en nous ramenant à l’agriculture prédatrice des temps anciens. Il menace de ruiner les pratiques alternatives, comme le bio, en annihilant la polyculture-élevage qui est son fondement. Il menace de nous condamner à dépendre d’une alimentation industrielle 4.0. Il menace d’uniformiser nos paysages. Il menace paradoxalement de nous faire perdre notre humanité incarnée et notre animalité en nous coupant des réalités naturelles par des zoos virtuels, des paysages transformés en sanctuaires, avec des chiens et chats remplacés par des robots. Le véganisme est l’allié objectif d’une menace plus grande encore. Car, après tout, la meilleure façon de ne plus abîmer la nature est de s’en couper totalement. De s’enfermer dans des villes, alimentées par des flux de molécules et des flux de données. Plus de sale, plus de propre, que de l’esprit sain tourné vers une morale ultime, l’amélioration de l’homme par son isolement total de la nature que l’on ne peut maîtriser et qui nous renvoie sans cesse à notre animalité. Oui, véganisme rime avec transhumanisme.
Un monde terrifiant. La consommation de la viande a introduit, dès la préhistoire, l’obligation du partage, l’invention de la logique du don et du contre-don car un chasseur ne consomme jamais son propre gibier. Don et contre-don sont aussi au fondement de nos rapports sociaux avec les animaux. Donner – recevoir – rendre est le triptyque de nos liens. Que sera l’humanité sans cet échange fondamental ?
Paul ARIÈS, auteur de : Une histoire politique de l'alimentation du Paléolithique à nos jours, Max Milo, 2017. Frédéric DENHEZ, auteur de : Le Bio, au risque de se perdre, Buchet-Chastel, 2018. Jocelyne PORCHER, autrice de : Encore carnivores demain ? Quae, 2017.
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antikorg · 3 years ago
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Modèle agricole et démocratie alimentaire
Modèle agricole et démocratie alimentaire
2021-09-12 10:00:00 Source Trente ans maintenant que des paysans militants, adhérents ou sympathisants de la Confédération paysanne reprenaient le concept d’ « agriculture paysanne », popularisé par Bernard Lambert quelques années auparavant, pour lutter contre le productivisme, l’industrialisation agricole et la disparition des paysans. Où en sommes-nous ? Nous avons sauvé des emplois, à…
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lerepondeurdesinsoumis · 4 years ago
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Notre agriculture ne doit pas sombrer dans le productivisme
Madame la présidente, monsieur le ministre, mes chers collègues, à mon tour, je veux saluer le travail réalisé par la délégation à la prospective et ses deux rapporteurs. Ce rapport a été préparé avant la crise et il prend une dimension singulière à la suite de celle-ci.
En effet, cette crise renforce l'urgence de nous interroger sur les problématiques de l'alimentation à court, moyen et long terme pour apporter des réponses concrètes à nos concitoyens. Notre agriculture ne doit pas sombrer dans le productivisme ; elle doit trouver un équilibre, délicat il est vrai, entre l'objectif de nourrir la population et la nécessité de respecter l'environnement, au sens large, dans lequel elle s'insère – les hommes, les territoires, les paysages, etc.
Bien évidemment, manger est une nécessité absolue pour chacun d'entre nous. Or, quand il s'agit de se nourrir de manière saine et équilibrée, les inégalités sociales sont très fortes dans notre pays. Il y a donc grand besoin de repenser notre modèle agricole qui doit tout à la fois nourrir chacune et chacun et permettre aux producteurs de vivre dignement de leur travail.
Monsieur le ministre, je voulais initialement vous interroger sur la question du foncier, mais vous vous ��tes déjà exprimé plusieurs fois ce soir sur cette question et nous avons compris que nous n'aurions pas une grande loi sur le foncier agricole, seulement des consultations…
Je vous interrogerai donc sur un autre sujet : comment comptez-vous lutter contre les inégalités sociales liées aux coûts de l'alimentation ? (Applaudissements sur les travées du groupe CRCE.)
Mme la présidente. La parole est à M. le ministre.
M. Didier Guillaume, ministre de l'agriculture et de l'alimentation. Madame la sénatrice Cécile Cukierman, la question de la discrimination alimentaire que vous posez est essentielle. Cette discrimination est de plus en plus prégnante et nous devons absolument veiller à ce qu'une alimentation saine, sûre, durable et tracée soit accessible à toutes les catégories de la population – beaucoup d'entre vous en ont parlé ce soir. Or ce n'est pas encore le cas aujourd'hui et nous devons repenser notre modèle agricole en ce sens. Je l'ai dit, notre modèle est excellent, mais il doit être plus compétitif pour nourrir aussi nos concitoyens qui ont moins de moyens.
Mme Cartron et M. Fichet proposent de distribuer des chèques alimentaires et je rappelle que, pendant la crise du Covid-19, le Gouvernement a versé à un certain nombre de familles une somme de 150 euros augmentée de 100 euros par enfant, mais ce n'est pas avec de telles compensations que nous allons rééquilibrer durablement les choses. Il n'est pas acceptable que les poulets qui viennent d'outre-Atlantique – traités au chlore et nourris aux OGM ! – soient moins chers que ceux produits en France. Nous devons donc travailler à une réorientation profonde.
Je voudrais tout de même dire un mot sur le foncier, madame Cukierman. Je ne voudrais pas que l'on considère que cette question passe à la trappe ! Les grandes orientations que j'avais évoquées ici même lors d'une séance dédiée à ce sujet restent les mêmes : préservation des espaces agricoles, régulation du foncier, statut de l'agriculteur et du fermage, transmission, portage…
L'objectif du Gouvernement est clair : zéro artificialisation ! Nous devons partir à la reconquête des terres. Demain, les grandes zones commerciales qui sont à l'extérieur des villes devront laisser la place à des terres agricoles, mais à plus court terme nous pouvons déjà avancer sur la transparence des marchés fonciers ruraux pour éviter l'accaparement des terres. Il faut notamment interdire aux sociétés financières d'acheter des terres agricoles, décourager l'agrandissement excessif, mettre en place un véritable statut de l'agriculteur, permettre aux jeunes de s'installer, etc.
Tous ces sujets seront à l'ordre du jour de la future politique agricole commune.
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journaljunkpage · 6 years ago
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LE XXIe SIÈCLE SERA RURAL OU NE SERA PAS
LE BLOC-NOTES de Bruce Bégout
Une grande partie de notre attention est accaparée par la ville, par ce qui s’y passe, s’y joue, s’y invente. La plupart des choses que nous faisons ont un rapport avec l’espace urbain. Soit parce que nous y vivons, comme plus de la moitié de l’humanité, soit parce que nos existences sont modelées par lui. La ville semble être l’horizon infini et ultime de notre présent. Elle occupe toutes nos pensées.
De temps en temps, nous ne dédaignons pas la quitter afin de nous octroyer de rares et courtes escapades dans la campagne, mais, sans cesse, notre esprit éprouve la nostalgie de la ville, car, même loin d’elle, ce que nous lisons, ce que nous racontons et imaginons s’y déroule encore. Inversement, le territoire rural demeure pour nous une terra incognita. On sait bien que c’est là que s’effectue le gros de la production agricole, qu’on sème et récolte, qu’on élève des animaux, que de rares humains à l’accent folklorique habitent dans des villages désertifiés et culturellement morts. Certes, on y fait quelques excursions, balades champêtres et visites de sites patrimoniaux, mais le constat demeure le même : la campagne qui nous entoure nous est plus étrangère que le centre-ville de Prague ou de Florence.
Cette obsession des problèmes urbains, de la métropolisation et de ses défis, nous rend cependant incapables de voir les grandes mutations en cours du territoire rural. On n’a à la bouche que les mots de smart city et de Grand Paris, de villes connectées et intelligentes, sans se rendre compte que l’avenir même de l’humanité, qui commence à sérieusement suffoquer dans les villes, se dessine peut-être à la campagne.
Depuis deux siècles, les progrès techniques et les créations culturelles ont pris naissance dans les villes. Si le xixe siècle a été celui du développement des grandes villes (Londres, Paris, Berlin) et si le xxe a vu ces villes s’étendre au-delà de leurs limites dans des conurbations immenses et fascinantes (Los Angeles, Mexico City, Tokyo), le xxie siècle va être celui du retour à la campagne. De fait, la campagne a été désertée pour deux raisons principales qui sont au coeur même de la modernité : le travail et les loisirs. On n’y trouvait plus de travail (en raison de la mécanisation des tâches) et on s’y ennuyait ferme. Le village était le lieu de la clôture sur soi et de l’uniformité. Les traditions et les rites ne suffisaient plus à retenir à la campagne une population qui voyait ce développement spectaculaire des villes offrant salaires et divertissements.
À de multiples signes perceptibles, cela est en train de changer. La campagne n’est plus le territoire vide et monotone que les représentations modernes continuent de véhiculer. Elle change et évolue. Pas simplement parce qu’elle abrite à présent des néo-ruraux qui, utilisant la révolution numérique et soucieux d’un cadre de vie plus écologique, apportent avec eux l’esprit de la ville, son goût de la nouveauté et de l’excellence, mais parce que, face au défi d’un monde nouveau, elle présente objectivement des atouts incomparables : un espace plus sain et meilleur marché, des solidarités locales qui permettent des associations rapides, une énergie nouvelle qui contraste avec l’abattement des citadins abrutis par les transports, le bruit et la pollution, un ancrage dans le monde qui fait défaut aux expériences acosmiques des existences gentrifiées.
Il y a là un tissu intéressant de potentialités territoriales et humaines qui ne demande qu’à devenir le ferment de l’humanité post-urbaine. Face aux villes congestionnées par le trafic, la culture de masse, le tourisme, la peur et la cherté, bref par la standardisation, les campagnes apparaissent comme des espaces neufs, ouverts, multiples, où chacun peut se réinventer. Elles sont connectées entre elles, au monde et au futur, elles offrent des services et des opportunités, un sens des limites, une bienveillance dans les relations, un espace où, à partir des traditions et au-delà d’elles, recommencer cette modernité qui s’est égarée dans un productivisme ne profitant qu’à quelques-uns. L’air de la campagne rend libre.
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78682homes · 6 years ago
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A la FNSEA, un dirigeant bio qui ne condamne pas les produits chimiques 78682 homes
http://www.78682homes.com/a-la-fnsea-un-dirigeant-bio-qui-ne-condamne-pas-les-produits-chimiques
A la FNSEA, un dirigeant bio qui ne condamne pas les produits chimiques
Président en Ille-et-Vilaine du principal syndicat agricole français, la FNSEA, souvent dénigrée pour son productivisme, Loïc Guines a commencé au printemps sa conversion au bio. « Pas sectaire », il refuse cependant de mettre tous les produits chimiques « à la poubelle ». « Une question de rentabilité » : avec Loïc Guines, éleveur laitier de 55 ans à Saint-Marc-sur-Couesnon (Ille-et-Vilaine), il n’y a pas de faux-semblant. S’il est passé au bio, ce n’est pas par conviction écologique…
homms2013
#Informationsanté
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bspolink1348 · 6 years ago
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Nouvelles lectures en BSPO (16/07/18)
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À la une : Communicator : toute la communication à l'ère digitale ! / Assaël Adary, Céline Mas et Marie-Hélène Westphalen
Cote de rangement : HD 30 .3 A 256004 / Communication
« Le livre de référence depuis plus de 20 ans pour comprendre et pratiquer la communication. Repérez les auteurs à connaître, comprenez les techniques à mettre en œuvre, découvrez les tendances à la pointe. Ce livre complet et pratique vous fournit les outils des meilleurs professionnels du secteur. Cette 8e édition évolue encore pour vous proposer des contenus inédits : les innovations technologiques et sociétales fortes qui impactent déjà les stratégies de communication de demain ; plus d'une centaine de 'case studies' récents ; l'expertise des plus talentueux professionnels et chercheurs du secteur ; des rubriques 'Focus', 'Méthode', 'Notre conseil' pour les astuces et bonnes pratiques ; des fiches métiers pour dénicher le job de vos rêves. Les + 'Communicator' : un livre connecté qui donne les clés d'un secteur en transformation : la marque, le digital, l'organisation des équipes, l'intelligence artificielle, la data... ; un partenariat avec le média online 'We are COM' pour des contenus et des cas (im)pertinents sur des sujets d'actualité ; des interviews vidéos de grands Dircom. Que vous soyez étudiant ou professionnel, vous recherchez efficacité et pertinence dans votre (futur) métier ? Le 'Communicator' vous accompagne ! » - Quatrième de couverture
Économie
Dynamic models for volatility and heavy tails : with applications to financial and economic time series / Andrew C. Harvey
Cote de rangement : HB 139 H 256005
Advances in economics and econometrics / edited by Daron Acemoglu, Manuel Arellano, Eddie Dekel
Cote de rangement : HB 139 A 256006/8 (3 vol)
General equilibrium and game theory : ten papers / Andreu Mas-Colell
Cote de rangement : HB 145 M 256011
Transitions économiques : en finir avec les alternatives dérisoires / Philippe De Leener & Marc Totté
Cote de rangement : HB 501 D 255994
Households as corporate firms : an analysis of household finance using integrated household surveys and corporate financial accounting / Krislert Samphantharak, Robert M. Townsend
Cote de rangement : HB 820 S 256009
After the crisis : reform, recovery, and growth in Europe / edited by Francesco Caselli, Mário Centeno, and José Tavares
Cote de rangement : HC 241 A 256012
Philosophie
Philosophical introductions : five approaches to communicative reason / Jürgen Habermas
Cote de rangement : B 3258 H 256003
Finance
Bitcoin and beyond : cryptocurrencies, blockchains and global governance / edited by Malcolm Campbell-Verduyn
Cote de rangement : HG 1710 B 256010
Sociologie
Œuvres / Émile Durkheim
Cote de rangement : HM 465 D 255991
Cultural studies : théories et méthodes / Maxime Cervulle, Nelly Quemener
Cote de rangement : HM 623 C 256000
Social network analysis : a handbook / John Scott
Cote de rangement : HM 741 S 256002
Éducation
Faire et dire l'évaluation : l'enseignement supérieur et la recherche conquis par la performance / sous la direction de Christine Barats, Julie Bouchard et Arielle Haakenstad
Cote de rangement : LB 14 .7 F 255993
Democracy, education, and equality : Graz-Schumpeter lectures / John E. Roemer
Cote de rangement : LC 71 R 256001
Religion
Aspects du mythe / Mircea Eliade
Cote de rangement : BL 304 E 255999
Le mythe et l'homme / Roger Caillois
Cote de rangement : BL 304 C 255998
Agriculture
La plaine : récits de travailleurs du productivisme agricole / Gatien Élie
Cote de rangement : HD 1947 E 255997
Linguistique
Correspondance, 1942-1982 / Roman Jakobson, Claude Lévi-Strauss
Cote de rangement : P 85 J 255996
Sciences politiques
Le marché de la démocratie participative / Alice Mazeaud, Magali Nonjon
Cote de rangement : JN 2916 M 255995
Sciences sociales
En immersion : pratiques intensives du terrain en journalisme, littérature et sciences sociales / sous la direction de Pierre Leroux et Erik Neveu
Cote de rangement : H 61 E 255992
Tous ces ouvrages sont exposés sur le présentoir des nouveautés de la BSPO. Ceux-ci pourront être empruntés à domicile à partir du 30 juillet 2018.
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grizzly36 · 7 years ago
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La plaine -Récits de travailleurs du productivisme agricole
La plaine -Récits de travailleurs du productivisme agricole
La plaine
“J’ai beaucoup roulé dans la Beauce, sillonné la plaine, un espace ouvert, sans enclos, sans haie, parcouru des centaines de kilomètres, une plaine agricole et rase, sans arbre aucun, n’étaient ces boqueteaux qui subsistent et forment quelques îles, un archipel de tâches sombres et dispersées au large ….”
En lisant ces quelques lignes du quatrième de couverture, on semble transposer…
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spotjardin · 7 years ago
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Les futurs nouveaux paysans —> L’impossible peut devenir possible Césarion et ses banquisards  Des nouveaux paysans, appelés des néo-paysans opposés au productivisme inventent un nouveau monde agricole, plus humaniste, plus responsable, plus solidaire. 
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faaod · 7 years ago
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"Le modèle agricole productiviste est en bout de course. Il dégrade l’environnement et la biodiversité, a des conséquences délétères sur la santé humaine – au premier chef, sur celle des agriculteurs –, et n’est plus viable économiquement puisqu’on assiste à la baisse continue des revenus des mêmes agriculteurs."... https://lejournal.cnrs.fr/articles/quand-le-productivisme-nuit-a-lagriculture
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zehub · 9 months ago
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Agriculture : comment Napoléon III a permis le productivisme à la française
La crise agricole française et sa logique productiviste est un facteur héréditaire de l’identité agricole de la France depuis la fin du Second Empire (1852-1870).
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irisouedraogo · 7 years ago
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Perturbateurs endocriniens : tous contaminés?
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60 millions de consommateurs a publié, ce 22 avril, une enquête sur les perturbateurs endocriniens. Les journalistes ont inspecté les cheveux de 43 enfants âgés de dix à quinze ans, issus de villes ou de campagnes et ont retrouvé sur chacun d’entre eux des substances polluantes. En moyenne, 34 contaminants ont été décelés sur chaque enfant.
Interrogée par nos confrères de France Info Victoire N’Sondé, la journaliste ayant mené l’enquête, évoque un « risque sanitaire sérieux ».
L’écologie n’a pas été au centre des débats durant cette campagne mais quelques candidats se sont quand même penchés sur cette question. Lesquels s’engagent le plus contre les perturbateurs endocriniens ?
Qui a les chocottes ?
Benoît Hamon est le plus radical sur cette question. Sur France 2 en décembre dernier il assurait vouloir « interdire les perturbateurs endocriniens ». Evoquant une explosion des cancers directement liés à une perturbation du système hormonal.
Le candidat de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon a développé un programme de transition écologique. Dans cette logique, il souhaite interdire les pesticides les plus dangereux et « mettre un terme à la présence de ces substances dans de nombreux produits de consommation courante ». À Brest, en février dernier, l’ancien sénateur vilipendait les lobbys des industriels qui empêcheraient selon lui toute législation européenne sur le sujet.
Philippe Poutou est du même avis : « Toutes les substances dangereuses pour la santé humaine, dont évidemment les perturbateurs endocriniens, doivent être interdites ».
Nathalie Arthaud s’est dite très préoccupée par cette question et demande que des lois soient promulguées. Mais elle n’a pas donné de précisions sur le contenu d’une telle loi.  
Qui en profite pour changer de sujet ?
Marine Le Pen l’assure : le Frexit permettra de régler la question. Dès que la France aura « retrouvé sa souveraineté », elle pourra « faire toute la transparence sur le sujet pour protéger la santé et le bien-être des Français ».
Jean Lassalle lie cette problématique à l’agriculture – son électorat privilégié – en déplorant le « grand usage des pesticides ». Le candidat indépendant accuse « la Politique agricole commune [PAC] et le ministère français de l’agriculture [de nous avoir] orientés vers un productivisme à tous crins ».
Qui ne se mouille pas trop ?
Emmanuel Macron ne croit pas en une interdiction de tous les perturbateurs endocriniens. Élu, il promet d’interdire ceux dont le « risque sanitaire est avéré ». Il se différencie de ses rivaux en souhaitant créer un site d’information sur le sujet, « particulièrement pour les produits commercialisés à destination des enfants et des femmes enceintes ».
François Fillon est convaincu des « méfaits des perturbateurs endocriniens sur la santé ». Il entend déléguer à des agences nationales le soin d’informer les citoyens des dangers de ces substances.  
Jacques Cheminade n’évoque pas la question dans son programme, il s’en remet à la recherche et estime qu’il est « trop tôt pour conclure ».
François Asselineau quant à lui souhaite appliquer « le principe de précaution » c’est-à-dire attendre les conclusions scientifiques pour légiférer sur la question. Dans le doute, il préconise de « restreindre grandement leur utilisation ».
Nicolas Dupont-Aignan, « extrêmement préoccupé par le sujet » souhaite plutôt miser sur la prévention par des « cours de santé-bien-être ».
Publié le 22 avril sur Au Charbon, le site des étudiants de l’ESJ Lille pour la présidentielle 2017.
Photomontage : Iris Ouedraogo
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lequotidienjulia-blog · 8 years ago
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«Paysans mutins, paysans demain» de Gérard CHOPLIN
«Paysans mutins, paysans demain» de Gérard CHOPLIN
Chronique d’un mouvement paysan européen porteur des changements nécessaires de notre politique agricole et alimentaire.
Préface de José BOVÉ 
Dans les années 1980, une voix paysanne en Europe s’est levée face au productivisme et à la mondialisation néolibérale des marchés agricoles, dans lesquels les réformes successives de la Politique Agricole Commune se sont inscrites. Il s’agit de la…
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akemoi · 8 years ago
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L'enseignement agricole devrait parler de l'agriculture de l'avenir, pas du vieux productivisme
#ecologie http://dlvr.it/NSCV9p
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