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#amitié#Aventure#Deuil#enfants#fables#Fantastique#forêts#Jeunesse#LessouvenirsdeFerdinandLaTaupe#littératurefrançaise#Littératurejeunesse#Maladied'Alzheimer#mémoire#mémoires#MickaëlBRUN-ARNAUD#premierroman#Sanoe#Taupes#voyages
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J.D. Kurtness, une nouvelle voix venue du Québec, retrace dans ce court et percutant roman le parcours d’une meurtrière «pour la bonne cause». Et réussit le tour de force de nous la rendre de plus en plus sympathique alors que les cadavres s’accumulent. https://collectiondelivres.wordpress.com/2023/02/07/de-vengeance/ #devengeance #JDKurtness #editionsdepaysage #hcdahlem #premierroman #quebec #RentréeLittéraire2023 #litteraturefrancophone #litteraturecontemporaine #jelisquebecois #romannoir #MardiConseil (à Montréal, Québec, Canada) https://www.instagram.com/p/CoWw-ApqviJ/?igshid=NGJjMDIxMWI=
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@editionsplon En alternant les récits de Manelle, de Lina et les lettres de Tahit @morganeaz_ invente un carrefour entre passé et présent, de l’Afrique à l’Europe, avec au cœur le droit des femmes. ❤️
#premierroman #book #books #roman #rl2023
Chronique ici
https://vagabondageautourdesoi.com/2023/08/13/morgane-az/
#billet littéraire#roman#littérature contemporaine#chronique littéraire#chroniques littéraires#littérature française#littérature francaise#litterature contemporaine#chronique livre#rl#rl2023
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Salut les p’tits grammes! Suite aux chaudes recommandations de @fabricecausape et à l’envie pressante de @nataly_roques_auteur et bien d’autres de découvrir mon 1er roman, je suis au regret de vous informer que celui-ci n’est plus disponible puisque je n’ai pas souhaité prolonger mon contrat à compte d’auteur avec la ME. (3200 euros pour ne pas corriger, ne pas mettre en page correctement, ne pas imprimer proprement, ne pas proposer de salons, ni de dédicaces…je trouvais l’addition un peu trop salée à mon goût!) J’ai donc préféré arrêter les frais (sans jeu de mots) Je suis dans l’attente de réponses de ME (sérieuses?!) à compte d’auteur qui offrent la possibilité de rééditer ce 1er roman (étant donné que je n’en ai vendu que 50! Merci au covid 🤦♀️) Vous comprenez pourquoi, je n’ai pas très envie de rééditer à mon propre compte ce 1er roman puisque j’y ai déjà laissé un bras ( et pour écrire, c’est mieux d’en avoir deux😂) Voili voilou! J’en saurai davantage à la fin de l’année. Et si cela n’a pas porté ses fruits et bien, j’irais cueillir des cerises en Pologne! (Traduction: je réfléchirais à l’éventuelle possibilité de m’auto éditer) Merci pour votre intérêt et votre soutien. Si vous possédez un exemplaire de mon 1er roman « Le Père », vous possédez un objet rare😂 surtout s’il est dédicacé! Merci de le conserver dignement ou de l’offrir à des personnes qui le méritent! ( et pas d’essayer de faire une marge minable en le revendant sur des sites peu scrupuleux🤨) À bon entendeur 👋 #jessicacousin #jesuisecrivaine #lepère #premierroman #autoedition #maisondeditionacomptedauteur #enattente #patience https://www.instagram.com/p/CVv72Zbq-Aa05mLQkN_RjtRHsNgRylZumq04To0/?utm_medium=tumblr
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Bonsoir les amis ! Ce soir, nouvel extrait d'un chapitre intitulé "Candeur et fourberies" écrit juste pour vous et à retourner en intégralité sur mon site. J'espère que vous avez passé un bon week-end et que vous vous portez bien. Je vous souhaite une très belle soirée ! * Juliette * #roman #livre #lecture #instabook #instalivre #livrestagram #lire #auteur #extraitlivre #extrait #premierroman #citation #citations #extrait #auteurefrancaise #ecrivaine #ecrireunehistoire #juliette_norel #quote #citas #autrice #citationinspirante https://www.instagram.com/p/CKMfkPghNiA/?igshid=1n8vk9me1s2k1
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LOVICIDE / 3
Mes clés tintaient au gré de mes pas. Vingt-sept enjambées du hall jusqu'au bout du couloir, où se situait le paillasson vétuste. Jamais droit, souvent en biais, piétiné pendant six ans de vie commune. Je le fixai intensément, en pleine baston de regards, avant de l'achever à coups de semelles. Les clés, plus des souvenirs d'expéditions exclusivement continentales que des clés. Une tour Eiffel à laquelle manquaient deux pieds sur quatre, la tête de la reine d'Angleterre et des bricoles jouant sur des clichés clairement qualifiables de racistes. Lana ne parlait que le français et m'agaçait à chaque fois qu'elle inclinait sa tête sur le côté, manifestant son envie de comprendre un humour masculin – de gros dégueulasse – perfide et susceptible de la souiller. Elle avait l'air d'une idiote lors des triviaux rebondissements de la vie de tous les jours, et étrangement sereine au milieu des tempêtes de folie nous comprimant de leurs asphyxiantes bourrasques. Je supportais très difficilement son évidente niaiserie, en particulier lorsqu'elle attendait que je la comprenne, m'immisce dans la spirale de ses encombrantes, sincèrement navrantes pensées, et réponde à ses attentes. Ici, à ma droite sur le palier, luisaient ses yeux d'opale et d'ambre, qui m'invitaient à les déchiffrer. Utiliser les miens, lames acérées, pour les pénétrer et en extirper la lumière. C'étaient des désirs a priori simples – cuisiner les aliments qu'on venait d'acheter, sortir, prendre une douche à deux, regarder un film – mais dont je ne saisissais pas l'intérêt. J'ai à un moment pensé qu'il fallait analyser la profondeur de son sourire, le creux de ses joues et le crispation de ses traits, afin d'être un mari meilleur que les autres ; de faire partie de ceux qui aiment leurs femmes et veulent les comprendre autant qu'ils échouent à ce jeu. Mes lamentables défaites me rendaient amer et Lana me les faisait avaler, truffait mon palais imbu de la finesse des reproches que je décelais dans l'affaissement de ses sourires. Ça, c'était la seule chose que je surprenais inopinément. Mon instinct, ou plutôt mon fragile ego, les flairait à tout bout de champ, et me braquait dans une languide, incisive douleur. J'ouvrais la porte dans un élan de rage et partais me réfugier sur le canapé, où je dormais. Lui refiler mes inquiétudes était plus facile. Prétextant avoir des manières de gentleman, je la laissais donc seule dans la chambre, cogiter dans un lit immense. Le canapé était étroit car il m'entourait d'inconfort et le surplus d'espace une disgrâce. Je refusais l'humiliation. Mais elle avait percé à jour cette tactique de fuite et attendait que je me réveille, les yeux toujours pleins d'opale et d'ambre, la joue écrasée contre mon torse. Le sommeil m'ayant anesthésié de ma colère interne, sourde et grondante, je passais alors ma main dans ses cheveux. Ça n'excusait pas ces impulsions, ce comportement lâche et spécifiquement masculin, limite hormonal, mais lui était suffisant. Lana se contentait de si peu qu'une démonstration d'affection, aussi brève et superficielle pouvait-elle être, réparait mes erreurs. Comme devenu le spectateur d'une ancienne vie, j'observais le cuir élimé et le tapis trottant au milieu du salon. Le trousseau de clés resta pendre à la serrure une fois que je l'eus refermée. Plus d'odeur de pain chaud, de gâteau. La fin des comptines et des téléfilms en fond. Une tanière, vacillant gouffre de l'alcoolisme. Le trou béant d'une poubelle, une gueule ouverte crevant sur un trottoir : voilà l'appartement numéro 4. Il demeurait imprégné d'elle en dépit du manque de concret. Rien n'était capable de titiller mes sens mais tout parlait à mon âme, encore enlacée par celle de Lana. Me poser contre un oreiller signifiait m'engouffrer en sa mollesse et son allure de maman en devenir. Elle était encore maigre, pourtant, son ventre s'emplissait d'une rondeur chimérique, gonflait à force de cultiver le nouveau-né. En tant que père, j'en entendais déjà la respiration. Je fantasmais sur ses premiers mots, ses premiers pas. Fille ou garçon ? Je fantasmais davantage sur un homme dont on reconnaît les efforts et me projetais moi, vainqueur, ayant enfin surmonté les obstacles à la pureté de mon amour pour Lana. Ces obstacles auraient été bravés par l'amour d'un foyer, plus grand, plus fort encore que celui que je nourrissais envers ma femme. Les coups auraient été changés en berceuses, en baisers sur le front, en méticuleuse contemplation de poupon, tous attendris par une fascinante fragilité. L'équilibre de la vie aurait été rétabli par la très attendue arrivée d'un bébé. Elle n'avait pas suggéré le moindre nom, en parlant avec ce « notre bébé » qui me faisait tant plaisir. Je chavirais à chacune de ses mentions. « Notre bébé » aurait pu s'appeler n'importe comment. À mes yeux, il avait la richesse de l'alphabet, d'une vie, d'un amour et d'un monde entier, parce qu'il aurait comblé tous les vides. Il aurait transformé cet appartement en château de prince ou princesse, et Lana se serait sentie comme une reine, officiant aux côtés du roi, le père de son enfant. Le roi, exemplaire, aurait offert une vue sur les étoiles, les petites fissures où se cachent les joyaux de la terre, jamais violent, jamais imparfait, à un peuple de jouets et de fables. La reine aurait été couverte de bijoux, de cadeaux, et ses joues auraient ruisselé des larmes de soulagement venant après l'enfantement. Lana maman, mon idéal désormais enterré, ne laissait plus que place au précipice suivant la perte. M'allonger sur le lit, c'était retrouver sa silhouette. M'y faufiler, à nouveau cheminer avec et en elle. Elle était moi. En mourant, elle était partie avec ma moitié. Les bruits ne ricochaient plus contre les murs, de béton mélangé, qu'elle changeait en galaxies et affriolantes cascades. Lana est morte. Cette révélation me happa, me sortit d'un long et tiède coma, dans un cri strident. Lana est morte, Lana est partie, Lana n'est plus. Ce monde n'a jamais été fait pour elle, ni pour notre bébé.
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Rencontrer son éditeur
“ Ça commence un jour de neige, rue de Fleurus à Paris, le 9 janvier 1979. J’ai écrit un roman, c’est le premier, je ne sais pas que c’est le premier, je ne sais pas si j’en écrirai d’autres. Tout ce que je sais, c’est que j’en ai écrit un et que si je pouvais trouver un éditeur, ce serait bien. Si cet éditeur pouvait être Jérôme Lindon, ce serait bien sûr encore mieux mais ne rêvons pas. Maison trop sérieuse, trop austère et rigoureuse, essence de la vertu littéraire, trop bien pour moi, même pas la peine d’essayer. J’envoie donc mon manuscrit par la poste à quelques éditeurs qui, tous, le refusent. Mais je continue, j’insiste et, au point où j’en suis, détenteur d’une collection presque exhaustive de lettres de refus, je me suis risqué la veille à déposer un exemplaire de mon manuscrit au secrétariat des Éditions de Minuit, rue Bernard-Palissy, sans la moindre illusion, juste pour compléter ma collection. Et comme je suis sans illusions, je continue d’inonder d’exemplaires les quelques éditeurs, de moins en moins nombreux, à qui je n’ai pas encore soumis la chose.
Un jour de neige, donc, en milieu d’après-midi. Je viens de déposer un nouvel exemplaire – j’en ai fait photocopier une vingtaine, ça m’a coûté pas mal d’argent, il faut dire que je suis fauché à cette époque – au siège d’une maison d’édition plus ou moins disparue à ce jour, et dont le principal intérêt consiste à résider, rue de Fleurus, dans une maison qu’a occupée Gertrude Stein. J’en sors, je longe la rue de Fleurus vers le jardin du Luxembourg et je vois arriver Madeleine qui me dit que Jérôme Lindon a téléphoné à la maison en fin de matinée, que mon manuscrit paraît l’intéresser, qu’il souhaite que je l’appelle dès que possible. Il est quatre heures de l’après-midi. ”
Jean Échenoz, Jérôme Lindon, Paris, Les Éditions de Minuit, 2013, premières pages.
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Souvenir d'une belle soirée avec mon amie Thalie. @natalouschka ❤❤❤ Une belle personne et une amie véritable qui m'a a toujours comprise et aidé. Thalie est auteure @thalie_perrot_auteure et son premier roman est disponible en version imprimée ou pdf sur Amazon et M.E.C Editions.
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Les héritiers du codex - premier roman.
Si tout se passe bien (sans doute la phrase la moins appropriée de cette année 2020), Les héritiers du codex, une aventure mexicaine inquiétante d'Inko Abikel, sera disponible au format Kindle et broché le 15 décembre prochain.
Inko Abikel est le cinquième enfant de la fratrie des Abikel qui en compte neuf. Il a la double particularité de porter bonheur à ceux qui l'emploie et d'avoir un frère jumeau, Pierrick, ordonné prêtre au sein de la Congrégation pour la doctrine de la foi — nom contemporain de la Sainte Inquisition.
Pour Pierrick, Inko doit la chance qu'il procure aux autres à un démon qui le possède. Il est bien déterminé à exorciser son jumeau, avec ou sans son accord. Les deux frères ne vivant pas sur le même continent (Inko possède une petite maison à Swakopmund, en Namibie, où il thésaurise sa collection de porte-bonheurs divers et variés, dont un morceau de la Vraie Croix, à ce qu'on raconte), les occasions d'organiser une telle cérémonie sont rares.
Swakopmund par ElisabethBergman sur Flickr
Jusqu'à ce que le Vatican envoie Pierrick Abikel récupérer un ouvrage unique dérobé dans un monastère oublié de Tijuana par un trio de jeunes Bretons aidés par Inko.
— Je le crois possédé par un démon depuis l’adolescence. — Comme si le diable et le Bon Dieu s’étaient partagé les jumeaux Abikel, je connais votre… Un instant, le cardinal parut chercher le mot, comme s’il craignait de froisser Pierrick, ce qui était invraisemblable. De Luca se fichait comme d’une guigne de heurter les sentiments de quiconque. Il combattait le Mal et cela suffisait à lui donner tous les droits. — Je connais votre interprétation personnelle de l’appel que Dieu vous a lancé et auquel vous avez répondu, formula-t-il. N’éprouvez-vous pas une pointe d’orgueil à penser que l’œuvre de Dieu qui vous concerne ait requis d’accorder une part égale au diable ?
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Je suis fière de vous annoncer que mon premier roman sort le 2 septembre aux Editions Cambourakis !
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LES NOUILLES, disponible à la FNAC de la Gare Montparnasse.
Particulièrement bien entouré ce jour-là, merci aux libraires !
#LesNouilles#FnacGareMontparnasse#PremierRoman#Houellebecq#BretEastonEllis#RoadBook#CeuxQuiMAimentMeLirontDansLeTrain
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Leyla, Rodja et Shabaneh se sont rencontrées à l'université de Téhéran. En racontant leurs parcours respectifs, Nasim Marashi brosse le portrait saisissant de la jeune génération dans l'Iran d'aujourd'hui. https://collectiondelivres.wordpress.com/2023/01/31/lautomne-est-la-derniere-saison/ #lautomneestladernieresaison #NasimMarashi #editionszulma #hcdahlem #roman #RentréeLittéraire2023 #premierroman #litteratureetrangere #litteratureiranienne #litteraturecontemporaine #MardiConseil #coupdecoeur https://www.instagram.com/p/CoFAHPaqiee/?igshid=NGJjMDIxMWI=
#lautomneestladernieresaison#nasimmarashi#editionszulma#hcdahlem#roman#rentréelittéraire2023#premierroman#litteratureetrangere#litteratureiranienne#litteraturecontemporaine#mardiconseil#coupdecoeur
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@editions_philippe_rey @paulsaintbris - L'allégement des vernis 20ème prix pour un #premierroman paru en 2023. Félicitations 👏
déjà @PrixOrange 2023 très remarqué.
#bookthreads #book #booksragram #bookstragram #bookrecommendations https://vagabondageautourdesoi.com/2023/07/31/paul-saint-bris/
#billet littéraire#chronique littéraire#chroniques littéraires#littérature contemporaine#littérature francaise#litterature contemporaine#littérature française#roman#bric à brac de culture#chronique livre
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illustration @laurevitale
“Dans la coquille de noix”, mon premier roman disponible sur librinova !
Un village, quelque part, une vallée endormie. Tout est calme. Tout est tranquille. Une jeune femme, un cahier, des aspirations... Et un suicide. Rocambolesque, ahurissant. Un suicide dans le village, dans la vallée endormie.
Tout était calme. Et maintenant, la mort qui rode, la vieillesse apeurée, le talent frustré et la plume tarie. Dans le village à flanc de montagne, tout se bouscule, tout s’emballe. Et Réjane, comédienne ratée, écrivaine en attente, manque de... quelque chose - tellement de choses - lutte contre un voisinage envahissant, une campagne languissante et une mémoire perverse, des souvenirs qui la torturent.
En prime, le foutu chat de la suicidée qu’il faut garder. Entre flash-back incontrôlés, canicule et pages vides, la jeune femme tente d’être, d’y être, de trouver où aller. Un chemin à emprunter, faire fleurir le passé. Le transcender. Mais rien ne semble se plier à sa volonté. Au fil des pages, le lecteur suit l’évolution (peut-être la déchéance) de Réjane qui ne peut que se rendre à l’évidence cruelle de sa propre médiocrité.
Ce roman, Dans la Coquille de noix, ne cherche pas à parler pas de... Il navigue, voyage, fabule, transforme et rejoue encore et toujours un passé fantasmé. Dans la Coquille de noix est une frêle enveloppe, une embarcation de fortune et son personnage principal, anti- héroine épuisée, est une personnalité sans aspérité, sans mystère. Qui n’arrive à rien. Jamais. Ne fait rien. Jamais.
Extrait du journal de Réjane :
« J’aurais voulu parler de ceux qui n’y arrivent pas. Pas qu’ils sont stupides, n’ont pas de talent. Non, mais ils n’y arrivent pas. C’est tout. C’est inévitable. Ils doivent être là. Et se planter. Car, pour que certains réussissent il en faut d’autres, tout autour, qui échouent. Car, pour que certains réussissent il en faut d’autres, tout autour, qui échouent. C’est mathématique.
Au dehors, le déferlement de bonheur, d’accomplissement et de succès. À la télé, la radio, les réseaux sociaux. On y échappe pas. J’aurais voulu faire exister ceux qui ne peuvent pas. Ne savent pas où aller, à qui parler. Ceux qui sont prisonniers de la réussite des autres. »
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Bonsoir les amis ! Un nouveau extrait en Brève de plume, des aventures de ma Juliette. Prenez soin de vous, de vos proches… Merci pour votre fidélité Belle soirée à tous 🌷 Juliette #extraitlivre #extraitroman #ecrire #auteur #instalivre #livrestagram #livre #autrice #ecrivain #ecrirepourexister #roman #texte #extrait #auteurefrancaise #citation instacita #artistoninstagram #ecrivaine #ecrireunehistoire #premierroman #juliette_norel #ecriture #ecrits
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LOVICIDE / 2
Bonjour vie placide ! Tu m'as placée à la tête de ton royaume, m'as couronnée sans préavis, sans rien me demander, pour finalement ne rien me laisser. Tes troupes, qu'en fais-tu si tu ne me laisses pas les commander ? Tu les avises de me détruire, hein ? C'est un long dimanche. Quand papa nous amène à l'église, je me demande sincèrement ce qui lui passe par la tête. Pour quoi doit-il prier ? Sa rédemption ? « Pitié, seigneur Jésus, ne m'emmène pas en enfer » débordant de pardon, de traîtrise et de péché ? C'est à Satan qu'il devrait implorer sa miséricorde. Le dimanche doit être le seul jour de la semaine où je me sens révoltée, ce qui va totalement à l'encontre des valeurs chrétiennes. Il faut tendre l'autre joue, puis le cou, le torse, les bras, les jambes. On n'a plus que ses pieds, ensuite. Les pieds, on les vise rarement. Trop près du sol pour qu'on daigne les toucher, ils ne font que peu envie, tout ça parce qu'ils ne se tordent pas assez, ne traduisent pas la même douleur que l'on peut percevoir à travers des jambes cassées ou des thorax pulsant sous l'infortune respiratoire. Les pieds, symboles de liberté – conditionnelle. S'il ne suffisait que d'eux pour marcher, je m'estimerais heureuse de ne pas avoir à les traîner comme deux cadavres. Les miens sont minuscules et recroquevillés, garantissent un pas si hésitant qu'ils ressemblent à des séraphins en pleurs. C'est la partie de mon corps que je regarde le plus souvent, que je connais et sens le mieux. J'ai passé ma vie la tête baissée, défigurée au point de chasser les miroirs. Mes genoux aussi, je les connais bien. Et mes mains, seules les brûlures causées par les frottements de moquette ou de bout de tapis les habitent. Elles ne sont à l'origine d'aucun miracle et je ne m'en sers même pas pour pleurer. Le dimanche, maman m'oblige à rester à la cuisine avec elle. C'est sa façon de me « protéger », à croire que son cerveau est fait pour se révolter, sortir de sa torpeur, une fois sur sept. Sept multiplié par les mains, les regards, les mots, ça aboutit rapidement à des centaines. Mais en comptant autrement, on peut tout simplement affirmer qu'elle m'ignore six jours par semaine, feignant ne pas avoir percé les supercheries de son incestueux mari. Lorsqu'il me force à aller au magasin, à monter dans sa vieille et délavée Chevrolet pour se garer vers une usine désaffectée et me toucher, elle prétexte la surdité. Maman a un tympan crevé et ne voit pas très bien. Ça allège sa conscience : elle commet le mal parce qu'elle l'a subi. Elle n'est pas née comme ça. Elle est victime de ses erreurs, tout comme je suis victime de ma naissance. Le contexte n'est en soi pas si différent, si les conséquences sont les mêmes. Je ne lui en veux pas particulièrement mais elle a sans doute remarqué la lassitude teintant mes pupilles de cet aspect vitreux, languide, d'où ses faciles tentatives de rattrapage. Je fais semblant de m'en émerveiller, lui donnant la suffisance qu'elle espère en contrepartie. Dimanche, je suis remontée. Je me l'autorise, m'extirpant de mon corps d'adolescente pour retrouver la fillette recouverte par une peau semblant capable de se régénérer à l'infini. Je perce la carapace, la lui arrache et la contemple, nue, vulnérable et bien plus sensée. Je deviens un voisin, une maîtresse, une infirmière, et pense tout bas ce qu'ils ne savent pas dire tout haut : la pauvre. La pauvre petite, si malchanceuse, maigrichonne et enlaidie car malchanceuse, aux veines violettes. Dimanche, j'ai pitié de moi. C'est la seule pitié que le seigneur m'accorde, mon répit et ma consolation dans ma propre désolation. Oui, bonjour vie placide. Je salue les bonheurs réservés à ma hauteur, à mon mètre cinquante-trois de compassion. Je savoure l'odeur du pain chaud, des fraises sauvages cueillies chez les voisins qui n'ont plus la force ni le courage d'appeler la police, le bruit de l'eau lapée par le chien. Je m'en délecte, sage comme une image à l'affiche du dernier Playboy, souriante en dépit de la vue de sexes d'une impulsive arrogance. Dimanche, papa ne fait rien. Dimanche, j'ai le temps d'être énervée et de songer à l'incommodité de mes plaies ; d'en souffrir, d'en apprendre plus sur elles. Le reste de la semaine, je retourne les miroirs et tire les rideaux pour ne pas m'affronter, affreuse que je suis. J'évite de me laver, de sentir les lésions vaginales enfler sous la pression, aussi infime soit-elle, de mes doigts. Mais le jour du seigneur, après avoir avalé l'hostie, j'ose. Je m'affronte et je murmure à ce corps défraîchi : pauvre petite, qu'est-ce que t'as l'air triste. Puis je le lave, comme pour le bénir.
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