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La plupart des frères ont soutenu l'élection d'Emmanuel Macron, symbole d'ouverture politique. Mais, depuis mai 2017, les frictions s'accumulent entre certaines franges de la franc-maçonnerie française qui défendent une vision stricte de la laïcité, et un président très spiritualiste qui a multiplié les gestes en direction des religions.
Ils ont déployé leurs bannières, qui évoquent l'Etoile polaire, l'Altérité, l'Orient de Paris ou la Défense laïque. Plusieurs milliers de francs-maçons, arborant sautoirs et cordons bleu ciel, se pressent en rangs serrés, en ce 1er mai, dans les allées du cimetière parisien du Père-Lachaise. A l'appel d'une dizaine d'obédiences, ils honorent comme chaque année les martyrs de la Commune de Paris et autres «héros de la République» ; ce jour-là, ce sont Philippe Honoré et Mustapha Ourrad, membres de Charlie Hebdo assassinés lors de l'attaque du 7 janvier 2015. Au terme de leur parcours, devant le mur des Fédérés, les frères et sœurs entonnent en chœur Le Temps des cerises, L'Internationale puis La Marseillaise.
Philippe Foussier, grand maître du Grand Orient de France (GODF), sonne la charge contre l'Elysée. - Crédits photo : DENIS/REA
Cette année, ce rassemblement prend une tournure particulière car une bonne partie des francs-maçons sont en colère. Ils pestent contre Emmanuel Macron, qui a pris de nombreuses initiatives en faveur des religions au détriment, selon eux, des non-croyants et d'une laïcité dont ils se disent les défenseurs rigoureux. De sa voix grave, Philippe Foussier, l'actuel grand maître du Grand Orient de France (GODF), la principale obédience hexagonale, sonne la charge dans un discours au vitriol contre les «confusions» qui seraient encouragées par l'Elysée: «Les questions religieuses ne doivent pas envahir la vie sociale et civique, lance-t-il.
Monsieur le Président, soyons très clairs, les francs-maçons ne demandent rien pour eux-mêmes… Ils ne veulent pas être sur la photo avec les cardinaux, les rabbins, les pasteurs, les imams et les bonzes.» Pour le responsable du GODF, la loi de séparation de l'Eglise et de l'Etat de 1905 est menacée et les appels aux croyants seraient le ferment d'une communautarisation de la société. La laïcité, rien que la laïcité! Son discours est très applaudi.
Bien sûr, tous les frères ne sont pas prêts à partir en guerre contre le cléricalisme présumé d'Emmanuel Macron. Les grandes obédiences comme la Grande Loge de France (GLDF), très spiritualiste, ou la Grande Loge nationale française (GLNF), ouvertement déiste, ne veulent pas prendre de positionspubliques sur ces sujets. «Nous prônons l'éducation, la tolérance et le dialogue», explique Philippe Charuel, le grand maître de la GLDF.
Proximité avec des Macroniens
Cette dernière, considérée comme assez œcuménique, avec des frères venus de droite, du centre et de la gauche, semble davantage en phase avec l'Elysée que le GODF, traditionnellement proche des socialistes. Détail symbolique: le 19 avril, lors de l'hommage rendu au grand temple de la GLDF, rue Puteaux à Paris, au lieutenant-colonel Arnaud Beltrame, à la fois catholique fervent et franc-maçon revendiqué, assassiné à Trèbes par un djihadiste, la présence de Bruno Roger-Petit, le porte-parole de l'Elysée, a été très remarquée.
Mais d'autres loges sont remontées contre un président qui a annoncé, le 9 avril devant les évêques de France, vouloir «réparer» les liens entre l'Eglise et l'Etat. Le GODF est très engagé sur ce terrain, puisqu'il s'est ouvertement bagarré durant des décennies contre l'influence catholique sur le pouvoir politique. Plusieurs obédiences, comme la Fédération française du Droit humain (DH) ou la Grande Loge féminine de France (GLFF) défendent, elles aussi, une conception stricte de la laïcité, qu'elles estiment de plus en plus bafouée.
Le 9 avril, le président Macron s'exprimait devant la conférence des évêques de France, souhaitant «réparer» les liens entre l'Eglise et l'Etat. Une véritable «provocation» aux yeux de certains francs-maçons. - Crédits photo : Pool/ABACA
Cette crise de confiance entre Emmanuel Macron et les frères n'était pas écrite d'avance. Avant même d'être officiellement candidat à l'élection présidentielle, celui qui était alors ministre de l'Economie de François Hollande a pris soin de ménager quelques contacts dans les réseaux maçonniques, dont il avait pu mesurer l'influence notamment lors du remplacement du président d'EDF Henri Proglio. Le 21 juin 2016, il a accepté l'invitation de plusieurs loges du GODF à venir plancher devant elles, sur le thème: «La mondialisation peut-elle être synonyme de progrès?».
Insistant sur la nécessité de règles communes et sur la réparation des effets sociaux d'un libéralisme sauvage, il a minutieusement préparé son intervention avec plusieurs de ses proches. Parmi eux, quelques frères de poids avaient amendé son allocution. Dans un mail daté du 19 juin 2016, son conseiller Quentin Lafay résumait les commentaires de ces relecteurs initiés: François Patriat, sénateur socialiste et soutien de la première heure, trouvait le discours «très bien,très équilibré» ; Gérard Collomb recommandait d'avoir une conclusion sur «l'optimisme et l'unité» et de retirer une référence aux «athées» ; le conseiller d'Etat Didier Casas avait réécrit des phrases sur «l'universalisme français» et conseillé «dans l'ensemble d'être un peu plus empathique» car selon lui, au fond, «les maçons restent tous un peu Ferry et Gambetta». Autrement dit, attachés à une certaine idée de la République. La «tenue blanche fermée» d'Emmanuel Macron au grand temple Arthur-Groussier de la rue Cadet avait été appréciée.
«L'un des fondements de la démarche maçonnique consiste à réunir ce qui est épars. La volonté d'ouverture et de renouvellement de Macron m'a séduit, tout comme son idéal européen.»
Durant la campagne, la démarche politique du candidat Macron, qui s'affichait ni de droite ni de gauche et voulait réunir les compétences d'où qu'elles viennent, a connu un certain écho au sein des loges, où se mélangent bon nombre d'élus républicains de tout bord. «L'un des fondements de la démarche maçonnique consiste à réunir ce qui est épars. La volonté d'ouverture et de renouvellement de Macron m'a séduit, tout comme son idéal européen. Il incarne un grand bol d'air frais», témoigne Jean-Laurent Turbet, un frère socialiste qui a rallié très tôt le candidat d'En Marche!. Avec quelques autres initiés, ce franc-maçon affilié à la GLDF a décidé de créer le Cercle Camille Desmoulins, une «fraternelle» de soutien au président élu, laquelle rassemble actuellement plusieurs centaines de membres. Son but: «apporter quelques idées neuves, sans se substituer aux appareils politiques» confie son animateur, plutôt satisfait du bilan actuel de Macron, qui «fait ce qu'il a dit».
Après les appels de la plupart des obédiences à voter au deuxième tour contre Marine Le Pen, les premières nominations ont réjoui les francs-maçons. Certes, leur influence a reculé en comparaison de l'ère Hollande, du fait du rajeunissement des parlementaires et de la concentration des décisions entre les mains d'une garde rapprochée présidentielle assez peu maçonne.
Des frères bien placés
Mais des piliers du pouvoir demeurent sensibles à leurs idées. Le Premier ministre Edouard Philippe, fils d'un éminent frère havrais, connaît bien leur culture. Tout comme le ministre de l'Education Jean-Michel: sans être initié, ce dernier a plusieurs fois souligné qu'il aurait pu l'être et il est resté proche de la famille Baroin en tant que biographe émérite de Michel Baroin, ancien grand maître du GODF, décédé en 1987.
Gérard Collomb et Jean-Yves Le Drian: deux frères à des postes clés du gouvernement. - Crédits photo : Liewig Christian/ABC/Andia
L'arrivée de Gérard Collomb, fort de son ancrage maçonnique lyonnais, au ministère de l'Intérieur, un fief traditionnel d'initiés, n'a pas déplu, tout comme le transfert de Jean-Yves Le Drian, autre frère du GODF, du ministère de la Défense au Quai d'Orsay. A ces poids lourds s'ajoute la nomination de la féministe Marlène Schiappa, fille d'un libre-penseur initié, comme secrétaire d'Etat chargée de l'Egalité entre les hommes et les femmes, et celle du radical de gauche Jacques Mézard, sénateur du Cantal réputé proche des loges, pour s'occuper de la Cohésion des territoires. La liste n'est pas exhaustive. De plus, le groupe des élus de La République en marche au Sénat est présidé par François Patriat, frère reconnu, et celui de l'Assemblée nationale, par Richard Ferrand, qui a fréquenté les réseaux maçonniques bretons et ceux des mutuelles, lesquels se recoupent parfois… Sans compter la présence, en coulisses, de Jean-Paul Delevoye, ancien ministre et ex-président du Conseil économique social et environnemental, très à l'aise dans le monde maçonnique. C'est lui qui dirigeait la commission des investitures d'En Marche! pour les législatives et qui s'occupe de l'épineux dossier des retraites.
Les premiers contacts officiels entre les obédiences et les équipes en place ont confirmé ces a priori favorables. Le 25 novembre 2017, Jean-Michel Blanquer a été l'invité d'honneur du dîner annuel de la GLDF, où il a rappelé ses «convergences» avec les valeurs maçonniques. «C'est un homme d'écoute», se félicite-t-on au siège de cette obédience. Parallèlement, le ministre de l'Education nationale a accepté d'exposer ses vues sur l'école, fin février, devant le Conseil de l'ordre du GODF, une initiative rare. Au sein de son nouveau Conseil des sages sur la laïcité, Jean-Michel Blanquer a aussi nommé la sociologue Dominique Schnapper et le politologue Laurent Bouvet, régulièrement invités dans les loges, ainsi que deux gradés du GODF, Patrick Kessel, ancien grand maître, et Alain Seksig, inspecteur de l'Education nationale.
Le temple Pierre-Brossolette, au siège de la GLDF à Paris. Un ancien couvent transformé pour les initiés. - Crédits photo : Marta NASCIMENTO/REA
Frictions sur la laïcité
D'autres membres du gouvernement connaissent également la rue Cadet: Muriel Pénicaud, Agnès Buzyn, Geneviève Darrieusecq, Sophie Cluzel ont participé récemment à des conférences sur place. Pour sa part, Marlène Schiappa a été honorée d'un prix de la laïcité remis le 8 décembre par le GODF. «La laïcité, a-t-elle dit à cette occasion, ce n'est pas un gâteau qu'on partage entre les différentes religions… C'est la laïcité qui fait que nous sommes une nation unique, un peuple unique, et pas un millefeuille, les Village People ou une addition de communautés.» Autant de phrases qui ont ravi les initiés.
Malgré ces bonnes connexions ministérielles, l'orage a commencé à poindre dès l'automne avec l'Elysée. Plusieurs appels du pied du président Macron aux représentants des religions ont alarmé les responsables maçonniques.
«C'est la laïcité qui fait que nous sommes une nation unique, un peuple unique, et pas un millefeuille, les Village People ou une addition de communautés.»
Premièr signal: venu participer le 22 septembre à la célébration du 500e anniversaire de la Réforme, Emmanuel Macron encourage vivement les responsables protestants à «ne rien céder» de leurs idéaux. Il les incite même à continuer de participer activement à la vie publique, que ce soit sur les migrants ou pour la préparation des futures lois bioéthiques: «La manière que j'aurai d'aborder ces débats ne sera en rien de dire que la politique a une prééminence sur vous», précise-t-il à propos de la bioéthique. Pour certains francs-maçons partisans de la procréation médicalement assistée pour toutes les femmes, cette possible «prééminence» des religions sur le politique constitue une inversion dangereuse, le signe avant-coureur d'un affaiblissement de la laïcité. «Nous pensions, peut-être naïvement, qu'au-dessus des lois divines il y avait les lois de la République!», commentera Philippe. «Le fait de dire que la République n'aura peut-être pas le dernier mot sur ces sujets est embêtant. Comme Nicolas Sarkozy, Emmanuel Macron privilégie la démarche religieuse», estime Jean-Michel Quillardet, ancien grand maître du GODF et président de l'Observatoire international de la laïcité contre les dérives communautaires.
Proche du Printemps Républicain
Deuxième alerte: le 21 décembre, Emmanuel Macron reçoit à l'Elysée les représentants de tous les cultes. La réunion se déroule à huis clos, dans une ambiance chaleureuse. Le Président promet à nouveau de travailler ensemble sur les sujets desociété. Lors de ces échanges, Emmanuel Macron aurait critiqué la «radicalisation» de certains partisans de la laïcité, jugés parfois trop antireligieux. Des francs-maçons se sont sentis visés, n'appréciant pas d'être ainsi confondus avec d'autres formes de «radicalisés». «Des frères prônent une laïcité apaisée, mais il est vrai que d'autres en font une lutte plus offensive, notamment pour endiguer l'islam politique», analyse un fin connaisseur des loges.
Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Education nationale, à la GLDF le 25 novembre 2017. - Crédits photo : Francois Koch/EXPRESS/REA
Certains piliers du GODF, dont Philippe Foussier, relaient, entre autres, les prises de position du Printemps républicain, un collectif créé en 2016, après les attentats de Paris. Animé notamment par LaurentBouvet, Gilles Clavreul, un préfet proche de Manuel Valls, Frédérique Calandra, maire PS du XXe arrondissement de Paris, ou Amine El Khatmi, adjoint PS au maire d'Avignon, le Printemps républicain promeut une laïcité combative, en pointe contre l'islamisme. Le ministre de l'Education nationale Jean-Michel Blanquer est sur la même ligne: il s'est, par exemple, prononcé contre le port du voile pour les mères accompagnatrices de sorties scolaires, à l'inverse de la jurisprudence du Conseil d'Etat… et même du président Macron. Interrogé le 15 avril à la télévision par le tandem Plenel-Bourdin sur cette position de Jean-Michel Blanquer, le locataire de l'Elysée a paru embarrassé, se contentant d'évoquer la jurisprudence actuelle. Car ces opinions «laïques» militantes, répandues dans les loges, sont jugées un peu trop excessives à l'Elysée. «Il y a bien un islamisme radical qu'il faut combattre et un problème d'organisation de l'islam de France qu'il faut résoudre, mais on ne peut pas ostraciser les musulmans pour autant», tempère un conseiller du Président.
Concertation sans les frères
Aux yeux de certains frères, Emmanuel Macron a «aggravé» son cas le 4 janvier, lors des vœux aux autorités religieuses, puisqu'il a répété que leurs opinions devaient être «considérées», même si l'Etat est censé rester dans une position de «surplomb et d'arbitre». «Pour lui, l'Etat est laïc, mais la société ne l'est pas, explique son porte-parole Bruno Roger-Petit. On ne peut pas nier le fait religieux. Il faut discuter avec tous les cultes et toutes les familles de pensée, sans exclusive.» Or, la première «séance de travail non médiatisée» promise par l'Elysée sur des thèmes de société a réuni des experts et des représentants des religions, sans présence officielle des obédiences maçonniques.
Le 13 février, un dîner a rassemblé autour du Président, sur le thème de la fin de vie, une vingtaine de personnalités dont Jean-Luc Romero (Association pour le droit de mourir dans la dignité), Jean-François Delfraissy, président du Conseil consultatif national d'éthique, plusieurs autres membres de cette instance, des spécialistes médicaux ainsi que des personnalités religieuses - catholiques, protestantes et juives. Un autre dîner de travail s'est déroulé le 23 mai sur la procréation médicalement assistée (PMA), sujet sensible sur lequel EmmanuelMacron entend écouter tout le monde avant de légiférer, afin d'éviter que quiconque se sente «méprisé». Les responsables maçonniques n'ont pas été conviés.
Le 21 décembre, le président Macron recevait les représentants des cultes. Une trop bonne relation? - Crédits photo : HAMILTON/REA
Les tensions ont encore franchi un seuil ces dernières semaines. Car le discours, dense et mûrement réfléchi, du Président devant la Conférence des évêques de France, au collège des Bernardins, le 9 avril, a été perçu par certains frères comme une véritable provocation. «La laïcité n'a certainement pas pour fonction de nier le spirituel au nom du temporel, ni de déraciner de nos sociétés la part sacrée qui nourrit tant de nos concitoyens, a dit Emmanuel Macron, citant à plusieurs reprises le philosophe spiritualiste Paul Ricœur, dont il fut l'assistant et qui continue de l'inspirer. Je suis, comme chef de l'Etat, garant de la liberté de croire et de ne pas croire, mais je ne suis ni l'inventeur ni le promoteur d'une religion d'Etat substituant à la transcendance divine un credo républicain.» Autrement dit: ceux qui s'arc-boutent de manière exclusive sur une sorte de «foi républicaine» supérieure font, selon lui, fausse route. De plus, Emmanuel Macron a expliqué que le lien entre l'Eglise et l'Etat s'étant «abîmé», il fallait le «réparer». Enfin, il a appelé les catholiques à s'engager davantage dans le débat politique, national et européen. Autant de chiffons rouges pour certains francs-maçons!
Clarifications attendues
Plusieurs obédiences se sont émues de ces propos présidentiels, qui préludent à une visite d'Emmanuel Macron au pape François au Vatican, prévue fin juin. Marie-Thérèse Besson, responsable de la Grande Loge féminine de France, a adressé une lettre à l'Elysée pour exprimer son «inquiétude» suite au discours prononcé devant les évêques. «Il n'y a pas de “lien abîmé” entre l'Eglise et l'Etat», a ajouté la Fédération française du Droit humain, jugeant «inadmissible que la hiérarchie catholique veuille imposer ses conceptions morales, sociales et politiques à l'ensemble de la nation». Le GODF a, quant à lui, fustigé un «retour aux anciennes pratiques du cléricalisme» et une «grave entorse au principe républicain de laïcité» inscrit dans le marbre par la loi de 1905. «Avec ce discours, Macron laisse entendre que l'Etat devrait s'excuser et se repentir de s'être séparé de l'Eglise, ce qui est aberrant», dit-on au GODF.
Résultat: le climat s'est nettement refroidi entre une bonne partie des francs-maçons et le pouvoir. Les frères attendent surtout des clarifications du Président sur la laïcité, leur principal cheval de bataille. «J'ai envoyé des notes sur le sujet à Sylvain Fort, conseiller et plume du Président. Je n'ai jamais eu de retour», déplore Jean-Michel Quillardet. Conscient du risque de défiance et d'une accumulation de malentendus, l'Elysée espère calmer le jeu: «Nous envisageons une rencontre entre le Président et toutes les obédiences, pour tenir compte de la diversité de leurs opinions», indique-t-on dans l'entourage d'Emmanuel Macron. Les invitations n'ont pas encore été lancées, et la date n'est pas fixée. Philippe Foussier a été reçu en mai par le directeur de cabinet du président, Patrick Strzoda, pour parler de sécurité, mais ce fut l'occasion d'un premier tour d'horizon. «Si le président veut nous parler, nous sommes prêts, confie le grand maître. François Hollande a mis quatre ans et demi pour venir nous voir. Nous avons le temps!»
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Le Grand Maître Philippe Foussier (Grand Orient) se rend en Israël
Le Grand Maître Philippe Foussier (Grand Orient) se rend en Israël proclame son attachement aux valeurs juives et dénonce l’extrême droite et l’intégrisme : https://francenationaliste.wordpress.com/2018/02/21/le-grand-maitre-du-grand-orient-philippe-foussier-se-rend-en-israel-et-denonce-lextreme-droite-europeenne-et-chretienne/
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Le Grand Orient et la presse
Le Conseil de l’Ordre du GODF a vertement exprimé son «indignation» le 26 janvier contre le courrier «nauséabond» que le Syndicat SOLIDAIRES-Etudiants de Paris7 a envoyé à la présidence de l’Université Paris-Diderot. En demandant l’annulation de la lecture-débat autour du dernier ouvrage de Charb «Lettre aux escrocs de l’islamophobie qui font le jeu des racistes», les syndicalistes ont osé soutenir que les écrits de l’ancien directeur de Charlie assassiné le 7 janvier 2015 seraient «islamophobes»! La direction du GODF n’y va pas par quatre chemins: «La lettre du syndicat étudiant en question constitue une insulte à la mémoire des victimes du terrorisme, voire manifeste une certaine complaisance à l’égard de celui-ci.» Sans doute une complaisance involontaire, mais il est en effet choquant que des syndicalistes prennent les habits de censeurs. L’obédience maçonnique confirme son soutien indéfectible à Charb et à son livre en accusant les étudiants de Solidaires de ne pas l’avoir lu, puisqu’il s’agit, pour le GODF, d’un «ouvrage radicalementantiraciste», d’«une critique universaliste et humaniste de toutes les déviations religieuses –de quelque culte qu’elles émanent- qui s’opposent à l’émancipation des individus et à leur liberté de conscience.» Et le GODF de conclure: «Le Grand Orient de France partage totalement la dénonciation de la notion « d’islamophobie », qui cherche à faire taire toute critique d’une religion, en violation des principes de la République.» C’est un conflit de même nature que celui qui oppose Jean-Michel Blanquer et le Syndicat SUD-Education 93, le premier reprochant au second d’organiser un stage de formation par groupes «racisés». Le Grand Maître du GODF Philippe Foussier avait dénoncé, dès sa prise de fonction, les attaques contre les principes laïcs de la République en provenance même d’une partie des forces de gauche. Cela rappelle aussi les engueulades entre Charlie, Plenel et Valls.
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Nouveau post sur http://www.blogpresso.com/independant/
Indépendant…
Le nouveau grand maître du Grand Orient de France est Philippe Foussier, « journaliste indépendant ». Sic. Car l’indépendance de la presse est une valeur essentielle de la démocratie.
Le Grand Orient en profite d’ailleurs pour donner une belle leçon de démocratie : Philippe Foussier était le seul candidat.
Depuis 1995 et jusqu’à ces derniers mois il était le rédacteur en chef de Communes de France, le périodique, indépendant, bien sûr, des élus locaux…
Comme son prédécesseur, Philippe Foussier ne pourra rester qu’un an à la tête du GODF parce qu’il y a cinq ans qu’il est au conseil de l’ordre et qu’on ne peut rester que six ans dans l’instance de direction.
Le convent a d’autre part approuvé le projet d’acquisition d’un immeuble voisin du siège de la rue Cadet, ce qui permettrait de faire passer la surface de 11.000 à 12.200 m2. Sic.
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PMA pour toutes, gestation pour autrui, euthanasie, réforme des institutions, islam. Patiemment, dans les loges, à l'Assemblée nationale, au Sénat, au Conseil économique social et environnemental (CESE), des maçons travaillent à remodeler la société française. Parfois sans le concours d'Emmanuel Macron, parfois avec…
Il est des victoires qui ne se célèbrent pas sur les Champs-Élysées. Il est des victoires dont il est même utile de ne pas revendiquer la paternité et de la concéder à d'autres. Les francs-maçons le savent bien, qui cultivent volontiers le secret et préfèrent, sinon taire, du moins minorer l'efficacité de leurs réseaux. Les tags complotistes qui sont apparus pendant la crise des “gilets jaunes” sur nombre de temples maçonniques un peu partout en France ont vite fait de rappeler à ceux qui voulaient s'affranchir de cette règle qu'il ne fait pas toujours bon d'apparaître comme trop proche du pouvoir.
Vendredi 27 septembre, alors que l'article premier du projet de loi sur la bioéthique, qui prévoit d'étendre aux femmes célibataires et aux couples de lesbiennes l'accès aux techniques de procréation médicalement assistée, était adopté à l'Assemblée nationale par 55 voix pour, 17 contre et trois abstentions, aucune obédience ne prenait le risque de saluer l'ouverture à la PMA sans père. Pas plus le Grand Orient de France (GODF) que la Grande Loge de France (GLDF) ou la Grande Loge nationale française (GLNF) n'ont adressé à l'AFP de communiqués triomphateurs. Et pourtant… Ce projet de loi, comme d'autres avant lui, de l'aveu de certains frères haut gradés que nous avons interrogés, a été pensé et mûri en loges avant même d'être débattu par les députés. Il est, certes, éloigné le temps où le moindre amendement était écrit en tenue, mais l'influence maçonnique n'en est pas moins présente.
Quand le Grand Orient fait le forcing
Ce n'est un mystère pour personne que le Grand Orient, depuis des années, est favorable à l'extension de la PMA, quoique Jean-Philippe Hubsch, l'actuel grand maître du GODF, s'en défende auprès de nous. Il affirme à Valeurs actuelles que « sur les sujets actuels, le Grand Orient de France n'a pas de position officielle par respect pour ses membres », mais reconnaît toutefois que « certaines tendances se détachent dans la commission, sans qu'elles deviennent des directives ». L'affaire semblait plus évidente voilà deux ans : dans la résolution que son conseil de l'ordre a adoptée le 29 septembre 2017, la principale obédience maçonnique française ne cache pas qu'elle souhaite que « cette évolution vers plus d'égalité et de justice sociale se réalise rapidement ». « Il suffit pour cela, ajoute-t-elle, que le législateur prenne toutes ses responsabilités, conformément aux principes de notre République laïque. Il serait contre-productif de relancer à cette occasion d'éternels débats de société qui font la part belle aux lobbies politico-religieux, voire provoquent des déferlements d'homophobie, comme en 2013. » Le ton est donné, les mots choisis à dessein.
C'est sans compter sur le calendrier du chef de l'État et la prudence dont il veut faire preuve, convaincu que ces sujets sociétaux sont hautement inflammables. Emmanuel Macron s'est certes engagé pendant la campagne présidentielle à faire évoluer le droit, convaincu que « le fait que la PMA ne soit pas ouverte aux femmes seules et aux couples de femmes de même sexe est une discrimination qui ne se justifie ni sur le plan éthique et philosophique ni sur le plan politique », mais il entend procéder avec méthode, pour dépassionner le débat, comme encore traumatisé par la gestion hollandiste du “mariage pour tous”. Aussi s'en remet-il d'abord à l'avis du Comité consultatif national d'éthique (CCNE), tout en prenant soin de renouer le dialogue avec les catholiques.
Des agapes discrètes
Au Collège des Bernardins, à Paris, devant un parterre de prélats et d'ecclésiastiques qui se poussent du col romain, le chef de l'État se défend, en avril 2018, « de jouer un agenda caché, de connaître d'avance les résultats d'un débat qui ouvrira de nouvelles possibilités dans la procréation assistée, ouvrant la porte à des pratiques qui irrésistiblement s'imposeront ensuite, comme la gestation pour autrui ». Emmanuel Macron invite même les catholiques à s'investir en politique, à se faire entendre, mais il prévient l'Église que sa voix « ne saurait être injonctive ».
À l'Élysée, comme pour donner du crédit à sa volonté de dialoguer avec tous, Emmanuel Macron organise une série de dîners qui ne figurent pas à son agenda. Le premier a lieu le 13 février 2018 et réunit autour d'une même table pro et anti-euthanasie. Jean-François Delfraissy, le président du CCNE, a établi une liste avec Agnès Buzyn, la ministre des Solidarités et de la Santé. Jean-Louis Touraine (lire son portrait page 32), le président du groupe d'études sur la fin de vie à l'Assemblée nationale, transfuge du PS recyclé à La République en marche, est à la droite d'Emmanuel Macron. Il affiche sa complicité avec le président et fait face notamment à l'archevêque de Paris, Mgr Aupetit. Le président écoute, évoque le souvenir de son maître Paul Ricoeur, relève que l'expression de “suicide assisté” relève de “l'oxymore” tandis que Marie Fontanel, une ancienne camarade de promotion de l'Ena qui le conseille en matière de santé, prend bonnes notes de tout ce qui se dit. Un deuxième dîner secret est organisé, le 23 mai, autour des questions liées à la procréation, en présence de Tugdual Derville, le président d'Alliance Vita. Le troisième, qui devait être consacré à l'intelligence artificielle, n'aura jamais lieu. L'affaire Benalla, survenue au cœur de l'été 2018, aura contrarié le désir du président de renouveler l'exercice.
Ces agapes discrètes dont filtrent les échos dans la presse, autant que le retentissement du discours aux Bernardins du président, qui a donné la nausée aux ligues anticléricales, n'ont pas échappé aux francs-maçons. Ils ne tardent pas à partager bruyamment leur indignation non plus seulement dans leurs temples mais sur la place publique. Le 1er mai 2018, alors qu'une dizaine d'obédiences honorent comme chaque année les martyrs de la Commune, des milliers de maçons en tablier, arborant sautoirs et cordons bleu ciel, manifestent à ciel ouvert leur colère dans les allées du cimetière du Père-Lachaise. Ils s'étonnent que le président ne leur ait pas adressé de bristol.
Dans un discours plein de défiance à l'égard de l'hôte de l'Élysée, Philippe Foussier, alors grand maître du Grand Orient de France, s'inquiète de la place qu'Emmanuel Macron réserve aux représentants des grandes religions. « Les cultes sont en décalage avec les aspirations profondes de la société, il y a un risque de radicalisation du débat sur ces sujets sensibles. Convier les cultes en priorité, c'est prendre le risque d'un débat qui monte en tension », avertit Philippe Foussier, qui voit dans ce pas de deux initié par l'Élysée « une grande confusion entre le temporel et le spirituel, un retour à l'esprit concordataire ». Gardiens vigilants de la loi de séparation des Églises et de l'État, les francs-maçons sont sur les dents et ne semblent pas prêts à remi-ser leurs compas et équerres tant qu'Emmanuel Macron persistera à vouloir remettre en cause la laïcité.
D'abord enthousiastes à propos de ce jeune président qui savait à l'occasion leur adresser des signes et à l'élection duquel ils avaient contribué en appelant à faire barrage à Marine Le Pen, les francs-maçons sont soudainement devenus méfiants. Ils pensaient tirer avantage de ce chef de l'État qui professe sa foi progressiste. De surcroît, Emmanuel Macron ne s'est-il pas entouré d'un certain nombre de frères et de sœurs ? Il y a ceux qui ont été initiés, comme Jean-Yves Le Drian, le ministre de l'Europe des Affaires étrangères, et Gérard Collomb, l'un des parrains en politique d'Emmanuel Macron, ou qui aurait pu l'être, comme Jean-Michel Blanquer, le ministre de l'Éducation nationale. Ceux qui ont fréquenté les réseaux maçonniques, comme Richard Ferrand, l'actuel président de l'Assemblée nationale, et François Patriat, le président du groupe LREM au Sénat. S'ajoutent aussi qui connaissent le chemin de la rue Cadet et ne rechignent pas à plancher ou à assister à des conférences au Grand Orient : Agnès Buzyn, Muriel Pénicaud, la ministre du Travail, Geneviève Darrieussecq, secrétaire d'État auprès de la ministre des Armées, ou encore Sophie Cluzel, dont le secrétariat d'État est rattaché au Premier ministre, n'hésitent pas à répondre favorablement aux invitations qui leurs sont faites. Édouard Philippe tout comme Marlène Schiappa, fils et fille de hauts dignitaires, connaissent bien leur philosophie et leur culture.
Des remous parmi les “frères”
Au Grand Orient de France, à la Fédération française du droit humain (DH) ou à la Grande Loge féminine de France (GLFF), plus que dans d'autres obédiences, la déception est grande. D'autant plus grande que, non content de frayer avec les Églises et de se déplacer à Rome pour prendre possession de son titre de chanoine de Latran, le président s'aventure à vouloir modifier la loi de 1905 afin de faire une place à l'islam. Dès lors, il n'est pas jusqu'à la Grande Loge de France où le sujet n'alimente les tenues et les convents. Averti par son entourage des remous que son initiative suscite, Emmanuel Macron est attentif, dès le mois de septembre 2018, à reprendre langue avec les grands maîtres des principales obédiences maçonniques. Au menu de ce dîner qui ne figure pas à l'agenda officiel du président, pas de homard géant mais une salade d'artichauts de Provence, un saumon grillé à l'unilatérale accompagné d'un tian de légumes, suivi d'une crème légère chocolat- café. Et pour satisfaire le palais de ses hôtes d'un soir, le président ne pas mégote pas sur le choix des vins : un châteauneuf-du-pape Boisrenard de 2016 et un saint-émilion grand cru classé de 1996. En présence de Gérard Collomb, le ministre de l'Intérieur, et de Bruno Roger-Petit, porte-parole de l'Élysée, le président s'évertue pendant deux heures à dissiper les malentendus.
Si le Grand Orient se montre vétilleux et demande davantage de gages, certains grands maîtres présents qui avaient signé l'appel des obédiences contre la réforme de la loi de 1905 se montrent soudainement plus enthousiastes à l'égard des projets d'Emmanuel Macron. Édouard Habrant, le grand maître de la Grande Loge mixte de France (GLMF), qui jurait qu'il était de la sainte mission des maçons de défendre la laïcité, prenait sa plus belle plume pour cosigner dans le Monde des religions avec Ghaleb Bencheikh, le président de la Fondation de l'islam de France, une tribune au titre évocateur, « La France aura l'islam qu'elle mérite : celui de la terreur ou celui de la beauté ». Une prise de position solitaire, qui interroge à la GLMF. Au point que certains maçons de l'obédience se demandent si leur grand maître ne s'est pas mis au service d'Emmanuel Macron. Ils en veulent pour preuves les éditoriaux qu'Édouard Habrant signe dans le bulletin de l'obédience. « Ces communications officielles, nous écrit l'un d'eux, sont supposées refléter un consensus issu d'un débat dont l'ordre du jour aurait été obligatoirement soumis à un vote préalable suivi d'un procès-verbal signé par les trois principaux officiers présents à une réunion déterminée. Or, dans l'espèce, aucun débat ni colloque n'a été organisé sur la bioéthique et encore moins sur la question de l'islam en France ou ailleurs. » « Chaque mois, les 245 loges de la Fédération Olympe-de-Gouges, sont destinataires d'une “bulle” du sérénissime, ironise un autre vénérable. C'est contraire à nos statuts et règlements. Édouard Habrant, emporté par l'ivresse d'une apparence de pouvoir, a calqué sa communication aux loges sur les méthodes sophistes de Macron. »
Des maçons pour restructurer la gauche
Une certitude, Emmanuel Macron, fort de la leçon de cette fronde maçonnique, a compris qu'il devait traiter avec plus d'égard les sociétés philosophiques, sous peine qu'elles se constituent en contre-pouvoir et d'être empêché dans certains projets. À l'Élysée, on garde un œil sur le Grand Orient. Beaucoup redoutent que la principale obédience maçonnique française veuille restructurer la gauche, maintenant que le PS sur lequel il avait beaucoup investi n'est plus un parti capable de gouverner. « Les francs- maçons n'ont pas assez d'influence pour être pris en considération, mais trop pour qu'on s'en désintéresse » , avait pris l'habitude de dire le fondateur de la Ve République. Le chef de l'État a fait sienne cette maxime gaullienne.
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Mercredi 5 septembre, le président a reçu à sa table élyséenne les représentants des principales loges maçonniques françaises.
Il serait très inconvenant de lier ces deux soirées présidentielles. L'une, mardi 4 septembre, à la grande synagogue de la Victoire, à Paris, où Emmanuel Macron échangeait avec la communauté juive ses vœux de nouvelle année 5779, selon cette tradition religieuse. L'autre, mercredi 5 septembre au soir, où le même président recevait à sa table élyséenne les représentants des principales… loges maçonniques françaises!
Il serait perfide de préciser qu'il y fut servi un délicieux châteauneuf-du-pape 2016, domaine du Beaurenard, selon le menu! Sans doute un clin d'œil. Il faut de l'humour pour résister à la pression de la fonction de président de la République française. Car c'est bien de la République française qu'il s'agit. Il est donc parfaitement incongru d'établir un quelconque lien entre la soirée religieuse - où Macron n'a pas pris la parole, par respect, précisément, de la laïcité - et ce dîner laïque, non inscrit à son agenda. Ce fut une pure coïncidence de calendrier. Mais cette juxtaposition pose à merveille le cadre et la difficulté du sujet, la République et les religions.
Si les obédiences maçonniques ont frappé à la porte d'Emmanuel Macron qui les a «chaleureusement» reçues en compagnie de son ministre de l'Intérieur, chargé des cultes, Gérard Collomb, c'est que les défenseurs républicains de la laïcité pensent que l'hôte de l'Élysée manque de «neutralité» face aux religions.
» LIRE AUSSI - Ce que contient la loi de 1905 sur la laïcité
Tout est venu de l'Église catholique qui l'avait invité pour une soirée cocktail au collège des Bernardins le 9 avril 2018. Macron y avait tendu une main explicite aux cathos. Il leur avait demandé de s'engager en politique au même titre que d'autres, mais en tant que catholiques. Sans attendre, en retour, d'influence décisive sur les débats en cours, la bioéthique notamment. Sur ce point, leur «avis» serait seulement entendu, parmi d'autres. Ce faisant, Emmanuel Macron cherchait à «réparer», selon son mot, le lien de la République avec les catholiques.
Ce qui provoqua la colère de certaines obédiences maçonniques. Philippe Foussier, alors grand maître du Grand Orient de France - il a été remplacé le 23 août par Jean-Philippe Hubsch - a publiquement tonné le 1er mai. Il dénonça «la confusion entre spirituel et temporel» du président pourtant «chargé de garantir le caractère indivisible, laïque, démocratique et social de notre République». Avec cette question: «Comment peut-on, sans risque pour la paix civile, inviter des courants religieux à se transformer en force politique?» Il lui reprocha d'avoir osé parler d'une «radicalisation de la laïcité» et d'aller prendre possession de son titre de chanoine du Latran. Requête finale de ce réquisitoire: «les questions religieuses» ne devraient en aucun cas «envahir la vie sociale et civique». Le tout vertement adressé à un président dont le dernier péché était d'être le recordman de la fréquentation des «religions» depuis son investiture. Fâcheries donc, mais le gouleyant châteauneuf-du-pape a eu sa vertu apaisante, mardi soir.
L'un des grands maîtres présents, Édouard Habrant, représentant la Grande Loge mixte de France (GLMF), «ne peut pas parler au nom des dix obédiences présentes» mais il a constaté «une ambiance détendue» autour de la table. «Chacun a pu s'exprimer», notamment sur la laïcité et la citoyenneté, l'Europe et la bioéthique. Il assure: «Il n'y a jamais eu de “malaise” entre les francs-maçons et le président mais des “questionnements” car certaines loges n'ont aucun problème avec la vision macronienne de la laïcité.» Du reste, précise-t-il, «devant tous, le président a assumé sa vision du lien avec les religions». Une «transparence» somme toute appréciée par les maçons, qui saluent un «échange constructif». Notamment quand ils ont reçu l'assurance de l'abandon d'une idée d'un «concordat» avec l'islam de France. Deux heures, ce fut trop bref pour tout se dire. L'hôte a promis de les réinviter à sa table.
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Le Salon Beige - blog quotidien d'actualité par des laïcs catholiques: La secte de la République a un nouveau chef
« Emmanuel Macron insulte la Pologne | Accueil
25 août 2017
La secte de la République a un nouveau chef
Philippe Foussier a été élu Grand Maître du Grand-Orient de France jeudi 24 août, au terme de la première des trois journées du Convent 2017 qui se déroule à Marseille. Son score est de 34 voix (on compte 1 bulletin nul). Il était le seul candidat à la succession de Christophe Habas, dont le rapport d’activité a été approuvé à 93,4%. Élu avec 31 voix, le 1er Grand Maître Adjoint (GMA) est Georges Sérignac. Les 2ème et 3ème GMA sont Xavier Chabois-Chouvel et Gilles Richard. Le Grand Orateur Gérard Cabozon, le Grand Secrétaire aux Affaires Intérieures Philippe Goethals (adjoint Gérard Quenault), le Grand Secrétaire aux Affaires Extérieures Michel Cicile (adjoint Mohamed Aït-Aarab) et le Grand Trésorier Gilbert Lucattini (adjoint Loïc Bertrand).
Initié il y près d’un quart de siècle, Foussier appartient à la Loge République (Paris). Membre de la Fraternelle parlementaire, il a présidé le Comité Laïcité République de 2005 à 2009.
Agé de 52 ans, il est journaliste (indépendant selon ce blog, ce qui prête à rire). De 1995 à 2017, il a été rédacteur en chef de Communes de France, périodique destiné aux élus locaux. Membre du PS, il a été rédacteur en chef de la revue de la Fédération nationale des élus socialistes et républicains.
En mars dernier, il avait prononcé une intervention sobrement intitulée « Les Francs-Maçons, gardiens du temple républicain ». Il y déclare notamment que « aucune religion n’a le monopole du fanatisme » et ajoute plus tard que… « la laïcité n’a jamais tué« . Sic.
Par ailleurs, le Convent a approuvé à 66,66% le projet d’acquisition d’un immeuble voisin du siège de la Rue Cadet, à Paris, qui permettrait d’agrandir sa surface de 11000 m² à 12200 m² (la négociation reste à effectuer avec le propriétaire), avec la perspective d’ouvrir de nouveaux temples.
Dans un tweet, Philippe Foussier avait trouvé indécent le propos de Mgr Lebrun prononcé lors de l’anniversaire de l’assassinat du père Hamel :
L’indécence. https://t.co/B6oWLwP7n0
— P. Foussier (@PFoussier) 26 juillet 2017
Posté le 25 août 2017 à 20h49 par Michel Janva | Catégorie(s): Franc-maçonnerie
Commentaires
C’est bizarre !
Pour le Grand Orient, il n’y a qu’un seul patronyme et prénom vraiment oriental pour le 21ème siècle, Mohamed Aït-Aarab !
L’ancien chef se prénommait Christian dans lequel on lit « Christ », oriental il y a 2000 ans, laïc sous une autre forme mais incompatible avec la secte d’aujourd’hui.
En revanche, je cherche et ne trouve pas le moindre prénom féminin…
Comme « fumer », une certaine « laïcité » tue !
Pour terminer, voici la définition de « couvent » : « Maison dans laquelle vivent en communauté, sous une même règle, des religieux ou des religieuses de confession chrétienne. » (CNRTL)
Bref, tout ça, c’est de la soupe ou un fourre-tout prétentieux et ringard, comme on voudra!
Rédigé par : Meltoisan | 25 août 2017 21:11:13
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