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#perte de sentiments psychologie
assogba · 2 years
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EST-IL TOUJOURS POSSIBLE DE RECONQUÉRIR SON EX
EST-IL TOUJOURS POSSIBLE DE RECONQUÉRIR SON EX EST-IL TOUJOURS POSSIBLE DE RECONQUÉRIR SON EX ?Est-il Toujours possible de reconquérir son ex. Dominer votre vie au lieu de la subir. Faire revenir son amoureux parti pour cause d’infidélité ou pour d’autres raisons diverses. Vous Rencontrer de soucis au Sein de Votre Couple. Faite Appel au Service Du Grand Marabout ROI ASSOGBAVous êtes…
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ghsaz · 19 days
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La petite fille : bcp plus qu’une expression française.
Comme on le savait, la langue française est l’une des langues les plus riches en termes d’expressions, dans ce blog nous parlerons un peu du terme "la petite mort", son histoire y ses significations.
L’origine de "la petite mort" remonte à la France médiévale, cette expression a été utilisée historiquement pour décrire le sentiment de perte et le moment éphémère qui suit l’expérience du point culminant sexuel.
Dans ce contexte, il fait référence à la sensation d’extase et de vulnérabilité qui peut accompagner l’acte sexuel, suggérant que l’on éprouve une sorte de "mort" momentanée en parlant métaphoriquement.
Cependant, leurs significations ne se limitent pas uniquement au domaine sexuel. Elles s’étendent également à des contextes plus complexes. Par exemple, dans l’art, le concept peut être interprété comme une métaphore de la manière dont l’extase peut conduire à une expérience transformatrice. En psychologie, il est perçu comme un sentiment de perte et de renaissance, de perte et de découverte de soi.
"La petite mort" est un terme qui encapsule une expérience profondément humaine, un mélange de plaisir, perte et transformation et l’éphémère de celui-ci.
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Psychologie du trading crypto : comment rester discipliné
Le trading de crypto offre des opportunités de profit passionnantes, mais il comporte également son lot de défis, notamment lorsqu'il s'agit de maintenir une discipline psychologique. Dans le monde volatile des cryptomonnaies, rester discipliné est crucial pour réussir à long terme. Cet article explore l’importance de la psychologie du trading et fournit des conseils pratiques sur la façon de rester discipliné sur le marché des cryptomonnaies. Vous pouvez également essayer de trader, c'est très simple, mais vous devez d'abord choisir une bonne plateforme de trading, alors lisez d'abord ainvesting avis puis décidez quelle plateforme vous souhaitez choisir pour le trading.
L'importance de la discipline
La discipline est un facteur clé pour réussir dans le trading de cryptomonnaies. Cela implique d'adhérer à une stratégie de trading bien définie, de gérer efficacement les risques et de contrôler les impulsions émotionnelles. Sans discipline, les traders sont susceptibles de prendre des décisions impulsives pouvant entraîner des pertes importantes.
Une approche disciplinée du trading contribue à garantir la cohérence et réduit l’impact des émotions sur la prise de décision. En suivant un plan structuré, les traders peuvent naviguer plus efficacement entre les hauts et les bas du marché, minimisant ainsi le risque de décisions irréfléchies motivées par la peur ou la cupidité.
De plus, la discipline permet aux traders d’apprendre de leurs expériences et d’améliorer continuellement leurs stratégies. En s'en tenant à un plan et en analysant les résultats de leurs transactions, les traders peuvent identifier ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas, conduisant ainsi à de meilleures performances au fil du temps.
Fixer des objectifs clairs
L’une des premières étapes pour maintenir la discipline dans le trading de cryptomonnaies consiste à fixer des objectifs clairs et réalisables. Avoir des objectifs spécifiques aide les traders à rester concentrés et motivés, leur fournissant ainsi une feuille de route pour leurs activités de trading.
Lorsque vous fixez des objectifs, il est important d'être réaliste et de considérer à la fois les objectifs à court et à long terme. Les objectifs à court terme peuvent inclure des objectifs de profit quotidiens ou hebdomadaires, tandis que les objectifs à long terme peuvent se concentrer sur la croissance globale du portefeuille ou sur l'atteinte d'un certain niveau d'expertise en trading.
Décomposer des objectifs plus ambitieux en tâches plus petites et gérables peut les rendre plus réalisables. Par exemple, un objectif à long terme consistant à doubler la valeur de votre portefeuille peut être décomposé en objectifs mensuels ou trimestriels plus petits. Cette approche permet de maintenir la motivation et procure un sentiment d’accomplissement à mesure que chaque étape est franchie.
Il est également crucial de revoir et d’ajuster régulièrement les objectifs en fonction des conditions du marché et des progrès personnels. La flexibilité permet aux traders de s'adapter aux circonstances changeantes tout en conservant une approche disciplinée.
Élaborer un plan de trading
Un plan de trading bien défini est essentiel pour rester discipliné sur le marché des cryptomonnaies. Un plan de trading décrit les règles et les stratégies qui guident les décisions d'un trader, aidant ainsi à éliminer les conjectures et les réactions émotionnelles.
Lors de l’élaboration d’un plan de trading, pensez à inclure les éléments suivants :
Stratégies d'entrée et de sortie: Définissez les critères d'entrée et de sortie des transactions, y compris les niveaux de prix spécifiques, les indicateurs techniques ou les conditions du marché. Avoir des points d'entrée et de sortie clairs permet d'éviter les décisions impulsives et garantit que les transactions sont basées sur l'analyse plutôt que sur les émotions.
Gestion des risques: Établir des règles de gestion des risques, telles que la définition d'ordres stop-loss et la taille des positions. Les stratégies de gestion des risques aident à protéger votre capital et à minimiser les pertes, en garantissant que quelques mauvaises transactions n'effacent pas l'intégralité de votre portefeuille.
Calendrier de négociation: Déterminez quand vous traderez et pendant combien de temps. La cohérence de votre calendrier de trading aide à maintenir la discipline et à prévenir l'épuisement professionnel. Évitez de surtrader en respectant votre emploi du temps et en prenant des pauses si nécessaire.
Évaluation des performances: Examinez et évaluez régulièrement vos performances commerciales. Analysez les transactions gagnantes et perdantes pour identifier les modèles et les domaines à améliorer. Tenir un journal commercial peut être un outil précieux pour suivre les progrès et affiner vos stratégies.
Gérer les émotions
Le contrôle émotionnel est l’un des aspects les plus difficiles du trading de cryptomonnaies. La volatilité du marché peut déclencher des émotions fortes telles que la peur, l'avidité et l'impatience, conduisant à des décisions impulsives qui s'écartent de votre plan de trading.
Pour gérer efficacement ses émotions, il est important de développer la conscience de soi et de reconnaître quand les émotions influencent vos décisions. Prendre du recul et évaluer votre état émotionnel avant d’effectuer une transaction peut vous aider à rester objectif et à respecter votre plan.
La pratique de techniques de pleine conscience et de gestion du stress peut également être bénéfique. Des techniques telles que la méditation, des exercices de respiration profonde et une activité physique régulière peuvent aider à réduire le stress et à améliorer le contrôle émotionnel.
Une autre stratégie utile consiste à définir des règles prédéfinies pour gérer les situations émotionnelles. Par exemple, si vous vous sentez trop anxieux ou enthousiasmé par une transaction, faites une pause et attendez une période déterminée avant de prendre une décision. Cette période de réflexion peut vous aider à retrouver votre calme et à faire des choix plus rationnels.
Apprentissage continu
Rester discipliné dans le trading de crypto implique également un engagement en faveur d’un apprentissage et d’une amélioration continus. Le marché des cryptomonnaies est en constante évolution et les traders qui réussissent doivent rester informés des nouveaux développements, tendances et stratégies.
La consommation régulière de contenu éducatif, tel que des livres, des articles, des webinaires et des cours en ligne, peut vous aider à rester à jour et à améliorer vos compétences en trading. S'engager avec la communauté commerciale via des forums, des réseaux sociaux et des événements de réseautage peut également fournir des informations et un soutien précieux.
Tenir un journal commercial est un moyen efficace de documenter vos expériences et de suivre vos progrès. L'enregistrement des détails de chaque transaction, y compris la justification de celle-ci et le résultat, vous permet d'analyser vos performances et d'identifier les domaines à améliorer. La révision régulière de votre journal contribue à renforcer les habitudes positives et à corriger les erreurs.
De plus, demander l’avis de traders ou de mentors plus expérimentés peut offrir de nouvelles perspectives et de nouvelles orientations. Des commentaires constructifs peuvent vous aider à affiner vos stratégies et à développer une approche plus disciplinée du trading.
En résumé, maintenir la discipline dans le trading de crypto est crucial pour le succès à long terme. En fixant des objectifs clairs, en développant un plan de trading complet, en gérant les émotions et en s'engageant dans un apprentissage continu, les traders peuvent naviguer sur le marché volatil de la cryptographie avec confiance et cohérence.
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zetaverein · 1 year
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Neuer Beitrag: Thérapie et zoophilie
Neuer Beitrag: https://blog.zeta-verein.de/2023/09/therapie-und-zoophilie/
Thérapie et zoophilie
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Que ce soit des suites de harcèlement, de problèmes familiaux, de la perte d’un être cher, ou tout simplement dans l’optique de mieux se comprendre, toute  personne zoo peut se retrouver amenée à envisager une thérapie. Surviennent alors d’inexorables questionnements. Dans cet article, nous allons tenter d’y  répondre.
En parler, mais pourquoi ? L’on pourrait toutes et tous avoir une bonne raison d’en parler, quoi que la tentation de s’abstenir peut-être très forte. Tout d’abord on peut se sentir mal d’être zoophile, détester cette sexualité et ne pas en vouloir. Vous n’êtes pas seul et puis regardez, cela est même commun chez les personnes LGBT. Dans ce cas-là, ne pas en parler c’est s’interdire de comprendre la source de ses souffrances. Pour d’autres, la zoophilie n’est pas directement source de souffrance, ne génère ni  honte ni dégoût, mais c’est cette peur d’être découvert, ce jugement social et ces faits divers que vous avez lus qui vous rongent. Là, en parler, c’est pouvoir exprimer ce sentiment d’injustice, s’entrainer à se dévoiler et faire face au regard d’autrui ou en tout cas à celui de votre thérapeute. Enfin, de manière générale, être zoo peut impliquer des choix, des sacrifices, qui ne peuvent être compris par votre thérapeute que s’ils lui sont exposés.
Les risques légaux Pour faire le plus large que possible, nous pouvons distinguer quatre niveaux de secret professionnel :
– il l’est mais peut choisir de faire une demande de dénonciation
– il l’est mais est obligé de dénoncer les cas de zoophilie
– le thérapeute n’est pas soumis au secret professionnel
– il est soumis au secret et la zoophile ne fait pas partie des exceptions.
En France, le secret professionnel s’applique au médecin et donc aux psychiatres, mais non pas aux psychologues (article 226-13 du code pénal), les exceptions concernent les atteintes sur mineurs ou personnes vulnérables, ainsi que les violences conjugales (article 226-14 du code pénal).
En Suisse, le devoir de garder le secret est expressément étendu aux psychologues (article 321 du code pénal) mais une demande de libération du secret peut être  faite auprès de l’autorité de surveillance (qui peut être contestée par le patient). Des exceptions visant à protéger les mineurs existent aussi.
En Belgique, il semblerait que les psychologues soient aussi soumis au secret (article 458 et 458bis du code pénal) avec des exceptions dont les pratiques zoos ne font vraisemblablement pas parties.
Enfin, suivant votre juridiction, il est possible que le thérapeute puisse porter atteinte au secret pour palier à un danger (grave) et imminent, il commet alors une  infraction mais celleci peut être justifiée par l’état de nécessité. Il n’encourt alors aucune peine. Être zoophile et avoir un animal ne remplit absolument pas de telles exigences.
Ces données peuvent évoluer, donc pour trouver votre réponse, vous pouvez déjà commencer par rechercher sur internet. Toutefois une chose est à noter, la psychologie et la psychiatrie traitent habituellement de situations qui sont mal vues par la société, voir dont la pratique est interdite. Le secret et la discrétion sont de mises car elles sont la clé de tout rapport de confiance nécessaire à la réalisation d’une thérapie. À cet effet, si exception il y a elle ne concernera que les actes commis (parfois les thérapeutes ne dénoncent pas les actes qui sont anciens) ou un risque ou danger qu’il se produise de manière imminente.
Comment pallier ces risques ? Dans un épisode du podcast zoophile américain Zooier Than Thou, le Dr Hani Miletski, spécialiste de la zoophilie, recommande de tout simplement demander au thérapeute : Qu’être-vous obligé de dénoncer ? Ou que choisiriez-vous de dénoncer ? ». À ce moment, vous devez vous dire que c’est un peu gênant puisque votre psy ne peut pas savoir ce que vous allez lui sortir et vous n’obtiendrez sûrement qu’une réponse bateau comme « tuer quelqu’un ». Vous pouvez alors enchaîner sur « et concernant les animaux ? ». Après ces questions ce sera à vous de juger en fonction de l’attitude de votre thérapeute. Vous pouvez en parler tout de suite, raconter votre vie pendant 3 mois et voir après ou tout simplement laisser tomber, vous êtes libre ! À titre d’exemple, si votre thérapeute vous explique que sa fonction n’est pas d’être procureur, que vous devez vous sentir totalement libre et que l’important c’est de parler de tout, vous devriez pouvoir aborder le sujet et rappelez-vous-en, attirance ne veut pas dire pratique, si la discussion tourne mal quand vous évoquez vos attirances, déjà c’est que vous avez un très mauvais psy en face de vous, mais aussi ne parlez pas pratique, changez de sujet ou quittez la salle et tout sera finit. Si vous ne parlez pas pratique, le risque est quasiment nul.
Un psychologue, une psychiatre n’est pas là pour vous juger et n’oubliez pas une chose, tout le monde ne pense pas comme les hard-liner de la protection animale, la plupart n’en a jamais entendu parler, aussi bien dans leurs cours que dans la presse, sauf peut-être une fois dans une blague un peu tordue. Des thérapeutes très empathiques, à l’écoute, il y en a.
Mais la zoo est considérée comme une paraphilie ? Que vont-ils me faire ? Vous avez pu lire énormément de chose des considérations psychiatriques sur la zoo, les comorbidités, les études sur des prisonniers… et maintenant il est temps de mettre tout cela de côté. Déjà parce que votre thérapeute n’a probablement jamais lu toutes ces études, mais aussi parce qu’elles ne leur apportent pas grand-chose quant à la marche à suivre dans les cas de zoophilie. Vous réaliserez donc rapidement une chose, le spécialiste dans l’histoire, c’est vous. Dans le cas hypothétique ou vous tomberiez sur un thérapeute un peu extrême, qui voudrait vous faire croire que vous êtes malade, encore une fois il ne peut en rien vous obliger à suivre un quelconque traitement, c’est la liberté de décision du patient. Rassurez-vous, dès que vous aurez évoqué la zoo ou posé vos questions sur la portée du secret, l’attitude de votre psy aura déjà trahi d’éventuelles mauvaises intentions. Suivant le fonctionnement dans assurances dans votre pays, il est possible qu’une cause ou justification puisse être à apporter pour le financement de la thérapie. Dans ce cas-là, avoir le terme « paraphilie » sur son dossier médical est quand même bien moins stylé que celui d’« orientation sexuelle ». Tout cela doit faire l’objet d’une discussion avec votre thérapeute, il doit vous demander à l’avance l’autorisation pour transmettre toute information vous concernant, et, dans le doute, dites-leur que vous ne désirez en aucun qu’une telle donnée soit transmise.
  Conclusion et témoignages L’interdiction des pratiques sexuelles sur les animaux ne porte pas trop gravement atteinte aux possibilités d’obtenir une thérapie. Parler pratique n’est envisageable que moyennant un secret professionnel pleinement garanti, néanmoins, ce n’est finalement pas nécessaire. L’important est que votre thérapeute comprenne ce qui vous anime. Si vous devez expliquer que vous avez peur que cela se sache, il suffit de lui dire qu’à un moment si tout le monde vous voit systématiquement rougir à la vue de votre jugement et passer de longue minute et renifler sa crinière cela ne passera pas inaperçu. Pour leur parler de l’injustice de cette interdiction, pas besoin d’évoquer vos expériences personnelles, vous pouvez évoquer à titre d’exemple ces chevaux qui se dirigent avec enthousiasme vers la station de prélèvement. Aller en thérapie, c’est pouvoir parler de vos frustrations, de vos tristesses, critiquer ouvertement les arguments et les méthodes des antis sans craindre de répercussions, faire crever l’abcès qu’a généré cette injustice. Ce sera peut être dur au début, mais vous n’en ressortirez que plus léger.
Fayçal, témoigne : « [j]’ai parlé de mes désirs zoophiles avec un médecin psychiatre dans le cadre d’une thérapie visant à traiter un début de burnout. Ne voulant pas à la base aborder le sujet je suis resté évasif pendant les premières séances quand les conversations tournaient autour de sujets sentimentaux. Il est possible que mon psychiatre se doutait de quelque chose puisqu’il a alors mentionné de nombreux cas de paraphilies exotiques au sein de ses patients et du public sur un ton léger afin de me mettre en confiance. J’ai fini par m’ouvrir et lui confier mon secret. Le psychiatre m’a assuré que ce n’était pas si rare que ça et que lui ne voyait pas la zoophilie comme un problème médical tant qu’elle ne causait pas une souffrance pour la personne et que l’animal n’était pas maltraité ou forcé. Sur le plan légal, il voyait relativement peu de risques à condition de prendre certaines précautions de bon sens (il a d’ailleurs écrit ‚paraphilie‘ plutot que ‚zoophilie‘ dans le dossier patient). Il m’a encouragé à expérimenter et à chercher à rencontrer d’autres zoophiles. Ces conversations et sa réaction m’ont mis en confiance, étant donné que le sujet n’est généralement évoqué dans la presse que sur un ton profondément négatif que très peu de gens osent nuancer. »
Charles Menni, Juin 2023 Twitter : @CharlesMenn
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okdansleko · 1 year
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Le Proche Ennemi
Très apprenant ! Belle découverte sur le blog http://ipapy.blogspot.com/ que je cite dans son intégralité.
---- Voici un extrait que je trouve très intéressant d'un des romans de la série policière écrite par Louise Penny dont j'ai parlé la semaine dernière. Il s'agit d'un dialogue entre Myrna, ancienne psychologue et Armand Gamache, inspecteur en chef de la Sureté du Quebec, le héros de la série : 
"- Le proche ennemi. C'est un concept en psychologie. Deux émotions qui paraissent identiques sont en réalité des contraires. L'une se fait passer pour l'autre, est prise pour l'autre mais l'une est saine et l'autre malade, tordue (…) - Pouvez-vous me donner un  exemple ? - Il y a trois associations, dit-elle en se penchant elle aussi et sans savoir pourquoi elle murmurait. L'attachement se fait passer pour de l'amour, la pitié pour de la compassion et l'indifférence pour de la sérénité. (…) - La pitié et la compassion sont les plus faciles à comprendre.  La compassion suppose de l'empathie. On considère la personne affligée comme un égal. Avec la pitié, ce n'est pas le cas. Si on prend quelqu'un en pitié, c'est qu'on se sent supérieur. - Mais les deux sont difficiles à distinguer. - Exactement. Même pour la personne qui éprouve le sentiment. Presque tout le monde affirmerait être rempli de compassion. C'est l'une des émotions les plus nobles. En réalité, c'est de la pitié que les gens ressentent. - Alors, la pitié est le proche ennemi de la compassion, dit lentement Gamache en y réfléchissant. - C'est ça. Elle ressemble à de la compassion, elle a le même effet, mais en réalité, c'est son opposé. Tant qu'on ressent de la pitié, il n'y a pas de place pour la compassion. Elle détruit, élimine l'émotion noble. - Parce qu'on se fait croire que l'on éprouve l'une, tandis qu'en fait c'est l'autre. - On le fait croire à soi et aux autres. - Et dans le cas de l'amour et de l'attachement ? demanda Gamache. - Les mères et les enfants nous fournissent des exemples classiques. Certaines mères considèrent que leur tâche consiste à préparer leurs enfants à vivre dans le monde. A être indépendants,  à se marier et à avoir des enfants à leur tour. A vivre là où ils veulent et à faire ce qui les rend heureux. Ca, c'est de l'amour. D'autres s'accrochent à  leurs enfants. Elles vont habiter dans la même ville, le même quartier. Elles vivent par procuration, grâce à eux. Elles les étouffent, les manipulent, les culpabilisent, les inhibent. - Les inhibent ? Comment ? - En ne leur enseignant pas à être indépendants. - Cela ne se limite pas aux mères et aux enfants. - Non, en effet. Cela affecte les amitiés, le mariage. Toute relation intime. L'amour réconforte, mais l'attachement prend des otages. (…) - La sérénité et l'indifférence. Je pense que c'est le pire des proches ennemis, le plus corrosif. La sérénité c'est l'équilibre. Quand arrive un bouleversement, on le ressent fortement, mais on peut aussi le surmonter. Vous l'avez sûrement vu. Des gens qui, tant bien que mal, survivent à la perte d'un enfant ou d'un conjoint. En tant que psychologue, j'ai vu cela très souvent. Malgré une peine et un chagrin incroyables, les gens trouvent une force essentielle au fond d'eux-mêmes : la sérénité. C'est la capité d'accepter et de passer à autre chose. Gamache approuva d'un signe de tête. Il avait été profondément touché de voir des familles surmonter le meurtre d'un proche. Certaines avaient même été capables de pardonner. - En quoi ressemble-t-elle à de l'indifférence ? - Pensez-y. Tous ces gens stoïques, flegmatiques, qui restent calmes devant la tragédie. Certains font réellement preuve de bravoure, mais d'autres sont psychotiques et  ne ressentent aucune douleur. Savez-vous pourquoi? (…) - Ils sont indifférents aux autres. Ils ne ressentent pas d'émotions comme tout le monde. Il sont comme l'Homme Invisible : sous des signes extérieurs d'humanité, c'est le vide. (…) - Le plus difficile est de faire la distinction entre les deux. Les gens qui sont sereins sont d'une bravoure incroyable. Ils acceptent la douleur, la ressentent pleinement, puis la laissent aller. Et vous savez quoi ? - Quoi ? chuchota Ganache - Ils ressemblent en tous points aux gens insouciants et indifférents. Calmes et sereins. On a le plus grand respect pour cela. Mais qui est le brave et  qui est le proche ennemi ?"
Le mois le plus cruel
Louise Penny 
Ed Baben Noir p 326-330
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abridurif · 4 years
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Arrêtez donc de faire joujou avec l’art, abandonnez au nom du ciel cette habitude de le grossir et de le gonfler ; au lieu de vous nourrir de légendes, tirez la leçon des faits. Cela seul suffirait déjà à vous apporter un sérieux soulagement en vous rendant réceptifs à la Réalité, mais ne craignez plus que cela ne nous appauvrisse ou rétrécisse l’esprit : la Réalité est toujours plus riche que les illusions naïves et les fictions mensongères. Je vais tout de suite vous montrer quelles richesses vous attendent dans cette voie nouvelle. Il est certain que l’art repose sur le perfectionnement de la forme. Mais vous – c’est ici votre seconde erreur cardinale – vous croyez qu’il consiste à créer des œuvres parfaites sur le plan formel ; ce processus universel et infini de la création de la forme, vous le réduisez à la production de poèmes ou de symphonies ; et vous n’avez même pas été capables de jamais sentir et expliquer à autrui le rôle énorme que la forme joue dans votre vie. Même en psychologie vous n’avez pas pu lui assigner la place qui lui revenait. Vous continuez à imaginer que notre conduite est régie par des sentiments, des instincts, des idées, et vous tendez à considérer la forme comme un ajout superficiel et un simple ornement. Quand une veuve qui suit la dépouille de son mari éclate en sanglots, vous pensez qu’elle sanglote parce qu’elle a subi une perte cruelle. Quand un vague ingénieur, avocat ou médecin assassine sa femme, ses enfants ou son ami, vous estimez qu’il s’est laissé emporter par ses instincts sanguinaires. Et quand un homme politique parle sottement, vous concluez qu’il est sot puisqu’il profère les pires sottises. Mais dans la réalité voici ce qu’il en est : l’être humain ne s’exprime pas d’une façon directe et conforme à sa nature, il passe toujours à travers une forme définie. Cette forme, ce style, cette manière d’être ne viennent pas seulement de lui-même, mais lui sont imposées de l’extérieur – et voilà pourquoi le même individu peut s’extérioriser sagement ou au contraire sottement, sanguinairement ou angéliquement, avec ou sans maturité, en fonction du style qui lui échoit et de sa dépendance à l’égard d’autrui. Si les vers et les insectes sont toute la journée à la poursuite de nourriture, nous passons notre temps, nous, à la poursuite de la forme, nous nous battons avec d’autres hommes pour un style et un genre de vie ; que nous allions en tram, conduisions notre voiture, nous amusions, nous reposions ou fassions des affaires, toujours en toute circonstance nous cherchons la forme, nous jouissons ou souffrons par elle, nous nous plions à elle ou nous la violons et la brisons, ou nous la laissons nous recréer, amen.
Witold Gombrowicz, Ferdydurke, 1937
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whileiamdying · 5 years
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" ... ET SATAN CONDUIT LE BAL
Par YVONNE BABY Publié le 29 octobre 1962 à 00h00 Mis à jour le 29 octobre 1962 à 00h00
Au soleil de Collioure, une tendre demoiselle aime un bel adolescent qui aime une femme fatale qui aime un écrivain narquois qui aime une Jeune et malicieuse personne qui... le lui rendrait bien si l'amour était possible, s'il n'y avait Satan.
Ainsi, après d'autres et pour son premier film (1), que " parraine " Roger Vadim, Grisha M. Dabat fait lui aussi son exercice de psychologie. Il ajoute une nouvelle variation aux thèmes de " personne n'aime personne ", " l'argent ne fait pas le bonheur ", etc. ; il exploite ce qui fut en vogue et très vite se démode dans le luxe lassant des blanches villas, des soirées galantes et des voitures de sport.
Il multiplie les gros plans, les effets techniques - soulignés par l'excellente photo de Raoul Coutard. - les références cinématographiques et littéraires, les propos de salon, autant d'efforts en pure perte et qui, au contraire, démasquent le vide inquiétant des personnages, l'extrême convention de l'histoire et des situations. C'est, décrit par quelqu'un qui paraît s'y trouver à l'aise et en définitive l'accepte complaisamment, le monde glacé des fausses valeurs, des sentiments frivoles, du libertinage triste et des vains désenchantements.
A ces jeux se sont prêtés Catherine Deneuve, si désarmée et nigaude qu'elle en devient touchante ; Françoise Brion, belle et fière jusque dans ses abandons, et surtout Bernadette Lafont et Jacques Doniol-Valcroze, couple fascinant tellement la vive spontanéité de la jeune femme s'accorde au talent de son partenaire, à son humour mélancolique et nonchalant.
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ab-auteure · 4 years
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Le meilleur des mondes
Roman de Science Fiction de 1931 écrit par Aldous Huxley, un intellectuel britannique.
Découvrez ma chronique sur ce roman intemporel. Bonne lecture !
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Un Roman philosophique
Qu’est-ce que le bonheur ? Je vous le demande. En tout cas, si c’était de travailler au point de se droguer tous les jours, de jouer au Golf-Electrique et de regarder des films sentants au scénario sans sens, je n’aurais que faire du bonheur, moi je vous le dis !
Il s’agit pourtant du monde parfait qu’a imaginé Aldous Huxley en 1931, entre deux guerres. Une société constituée de castes, remplie de clones, où chaque individu a une place définie et n’en changera jamais jusqu’à sa mort, dont, par ailleurs, tout le monde se fout totalement. Si la solitude est bannie dans cette civilisation où l’on ne vit que pour que la société reste stable, la fidélité n’existe pas non plus !
Alors le bonheur existe donc sans amour ? Le fait même de me voir interdire les sentiments du cœur, la passion pour un autre être et la volonté de lui appartenir, me rendrait malade ! Oui, mais voilà, dans ce monde parfait, tout a été pensé. Chacun selon sa caste est privé de liberté comme celle d’aimer, de fonder une famille ou de tout simplement créer de l’art, mais dans le même temps, chacun est conditionné pour penser que ces choses sont hérétiques et anti-sociales pour la simple et bonne raison qu’elles mettraient en péril la pérennité de la dite société. Imaginez qu’avant même votre naissance l’on vous bourre le crâne à coup de “La fidélité, c’est mal”, “La procréation, c’est dégoûtant”, “ Être un Espilon*, c’est bien mieux qu’être un Alpha”...etc, etc. Imaginez qu’on omette de vous dire qu’il existe quelque part une autre façon de vivre, et que l’on ne vous présente qu’une seule façon (la BONNE façon) d’être heureux. Eh bien, croyez-moi, vous foncerez tête baissée.
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J’ai trouvé l’immersion dans l’univers d’Aldous Huxley difficile mais judicieuse. Tout comme ces étudiants qui visitent le Centre d’Incubation et de Conditionnement de Londres-Central, nous découvrons l’usine à fabrication des hommes et ainsi les fondements de ce monde parfait.
Le meilleur des mondes VS le passé
Durant tout le roman, et particulièrement dans la première partie, les personnages de haute caste crachent allègrement sur l’Histoire et le passé “pré-moderne”, autrement-dit, sur nous, humains du XXIe siècle ! Aujourd’hui, quand vous êtes une femme et que vous scandez que non, vous ne voulez pas d’enfant, on vous regarde de travers parce que la société actuelle veut qu’une femme enfante... Eh bien, dans le meilleur des mondes, c’est vouloir un enfant qui vous vaudrait des insultes et même un bannissement. De la même façon, si l’infidélité et le fait de collectionner les partenaires sexuels sont intolérables aujourd’hui, le monde parfait en a fait une norme ! Pas de couple, sinon vous serez puni, et pas de célibat. Mais pas de #BalanceTonPorc non plus... Si on vous met la main au cul, vous devez en être flatté.e (et de fait vous le serez puisqu’on vous a conditionné à trouver cela parfaitement normal de ne pas disposer de son corps exactement comme on le veut).
Le récit est jonché de propagande qui dénonce la religion, le libéralisme, la démocratie, etc. Ces gentils dictateurs sont fiers d’avoir créé des robots, en fait (puisque chacun agit sur commande comme si son cerveau fonctionnait à la façon d’un algorythme programmé. Par exemple : rire devant l’amour passionnel de Roméo pour Juliette). Ils sont fiers d’avoir endoctriné le monde en ayant supprimé la culture et la vérité. Clairement, Aldous Huxley est en train de nous dire que ce qui causera notre perte n’est pas le conflit guerrier, la violence des tueries, mais le soft power, la mondialisation ! C’est très avant-gardiste. C’est à l’aide de la science, de la psychologie et de la pharmaceutique que la population a été conditionnée. Et tout le monde, quasi sans exception, adhère à ce discours autoritaire ! Ca fait froid dans le dos. Mais c’est vrai, ils ont aboli la souffrance, la peur, le malheur en supprimant l’amour et en créant un remède à tous les maux : le soma (une drogue en somme...). Ils ont endigué la discrimination en créant des gens qui se ressemblent et qui n’ont pas de défaut.
Néanmoins, encore une fois, qu’est-ce que le bonheur ? Ce n’est sûrement pas une vie sans obstacles, sans problèmes ou sans échec. Le bonheur ne se définit que par rapport au malheur, autrement existe t-il ? Comment apprécier le bonheur s’il est durable ? Il devient une routine, une banalité, et donc un ennui mortel. C’est ce que pense Bernard Marx, un Alpha-Plus différent des autres, sûrement mal conditionné. Bernard, c’est un peu le Winston Smith de 1984**, en moins courageux quand même... Au fond de lui, il renie ce monde parfait et il se rebelle.
Les sauvages
La seconde partie du livre fait basculer l’intrigue. Bernard emmène Lenina, une femme respectée, dans une Réserve de Sauvages. Encore une fois, il y a de quoi être décontenancé. Il ne s’agit ni d’une civilisation conditionnée, ni d’une société pratiquant notre mode de vie, mais ça ressemble plutôt à un mélange entre une tribu païenne et un village catholique. Difficile à dire. En tout cas, leurs mœurs sont à des kilomètres de celles de Lenina et Bernard et la confrontation entre les deux fait des étincelles.
Mon appréciation : 9/10
Je recommande la lecture de ce classique de l’anticipation qui malgré son viel âge n’a pas pris une ride. C’est 320 pages de réflexion. Et même si je n’ai pas du tout compris la fin, je suis contente de l’avoir lu, car il me fait d’autant plus aimer notre monde imparfait.
* Epsilon est la caste la moins évoluée dans le roman ** 1984 est un roman de SF écrit par Georges Orwell en 1949
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ghostandbot · 4 years
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La fin des couples : vers un bouleversement sociétal.
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version 12 du 12/1/2020 (synthèse et base de réflexion)
Les femmes n’ont pas été sous le joug de l’homme depuis toujours. De très nombreuses populations anciennes ont connu une société où la place de la femme était plus importante en matière de mœurs, sur le plan social comme au plan politique et symbolique que celle de l’homme. Certains parlent alors de couples matriarcaux. Pour autant, l’apparition des grandes civilisations, qu’elles soient grecques, romaines ou égyptiennes, ont vu naître la prédominance de l’homme dans la société et donc l’émergement de « couples patriarcaux ».
Le mariage a été pendant longtemps le moyen de réunir des familles, de créer des alliances, en somme un outil de pouvoir quel que soit le niveau social. Mais très rapidement l’homme tout-puissant a pu décider de la vie ou de la mort de son épouse.
Ce n’est qu’à compter du XIXe siècle que l’on commence à parler de mariage par amour.
Aujourd’hui, la société tente de donner le même droit aux femmes qu’aux hommes même au prix de lois car les choses ne sont pas encore « naturelles » et il reste encore du chemin à faire.
On voit bien que le psychique, intimement lié à la structure sociétale, évolue bien plus lentement que d’autres secteurs comme la médecine ou la technique par exemple. Il y a 130 ans sortait la première voiture de Karl Benz. Voiture ou plutôt tricycle à moteur. Aujourd’hui, des Formule 1 roulent à 350 km/h et l’évolution est exponentielle. En 5 000 ans (apparition de la civilisation égyptienne par exemple, la femme n’est pas encore égale à l’homme dans nos sociétés occidentales (seules sociétés dont je parle ici).
Mai 1968 a été un marqueur dans l’histoire, où on voit apparaître « la notion d’amour libre » qui pourtant était antérieure. Ce mouvement revendiquait l'absence de régulation par la loi des relations amoureuses engagées librement.
Peu à peu, la notion de mariage s’est vue de plus en plus remise en question. La peur de souffrir dans le couple, la peur d’être enchaîné, la peur de la solitude même dans un couple, et tout simplement la peur de l’échec. L’enfant est un frein à cette démarche, mais pour combien de temps ? Il a un père, il a une mère, s’ils ne vivent plus ensemble il a toujours ses deux piliers. Souvent même, certains considèrent que, libérés du carcan du couple, ils seront plus à même de gérer leurs enfants.
La « porno culture » vient aussi ces dernières années fondamentalement perturber cette notion. « Je préfère regarder un film que te faire l’amour ». Cette dépendance crée bien sûr des ravages car le côté amant du couple s’effrite voir s’effondre. Pour Freud, « Rien de bien neuf là-dedans, mais la jonction entre les deux courants devient de plus en plus problématique à cause de la place particulière accordée à la sexualité ».
En 1999 apparaît le PACS, plus souple et procurant des avantages fiscaux. Ce nouveau modèle social vient bien sûr concurrencer le modèle ancestral qu’est le mariage.
Si on regarde en 2017 (INSEE), il y avait 43 % de personnes mariées, 41 % de célibataires, 8,6 % de divorcés et 7,4 % de veufs.
Entre 2000 et 2014, les mariages ont baissé de 16 % et même les PACS commencent à stagner.
Être libre est donc le maître mot de ces dernières années mais ceci n’est pas sans quelques paradoxes.
Il est évident qu’aujourd’hui nous sommes tous en train de décrier une société individualiste. Certes un individu est avant tout propriétaire de son propre corps sans quoi il est un esclave mais si l’on s’attache à observer la situation de la France, il est évident que nous avons un problème avec l’individualisme qui jouit d’une méconnaissance absolue. Il ne s’agit pas de dire, comme on l’entend souvent des politiques et des individus, que les hommes sont individualistes mais de constater que l’on on renie le collectif. Attention, je parle bien ici du collectif non coercitif.
L’individualisme a plusieurs sens. ,
Dans un sens courant, généralement accepté, l’individualisme est vu comme un repli sur soi, il est synonyme d’égoïsme et de rupture du lien social. C’est un principe alors assimilé au « chacun pour soi », à la perte d’un sentiment collectif et de solidarité.
Mais il est aussi, dans un sens plus sociologique, une libération de l’individu par rapport aux contraintes sociales. Il n’est plus seulement un membre du groupe parmi d’autres mais une personne avec sa différence, des droits et des devoirs particuliers. L’individualisme se comprend comme un  affranchissement par rapport aux tutelles traditionnelles (sociales, familiales, religieuses).
Quelle que soit la définition que l’on choisisse parmi celles qui sont pourtant aux antipodes, les conséquences sont multiples au niveau sociétal. Dans l’entreprise, le chacun pour soi amène son lot de suffisance et de perversité pour réussir. Dans la solidarité avec des remises en cause de la protection sociale universelle, par exemple, visant à niveler les inégalités, la remise en cause de la fonction publique, garante de l’équité entre autres des chances qui est forcément bouleversée par des « prédations individualistes exacerbées »…
Regardons les USA aujourd’hui ou Donald Trump incarne en partie l'individualisme américain traditionnel : se faire soi-même sans attendre d'assistance d'un État toujours trop intrusif. Je ne mettrai pas en balance cela avec le collectivisme et les multiples formes dérivées du communisme qui ont donné pour la plupart des modèles avérés de dictature que je ne cautionne bien évidemment pas. Mais la société américaine va-t-elle bien ? Combien de morts par violence par jour, combien de condamnations à mort ? Un clivage énorme entre riches et pauvres lié en très grande partie à un accès totalement inégal aux études par des tarifs inabordables pour la plupart des personnes.
En psychologie, « l’individualisme est un comportement indépendant et autonome, le contraire du suivisme. En politique, c’est la valorisation de l'initiative privée, la volonté de privilégier le développement des droits et des responsabilités de l'individu – par opposition au collectivisme » Alain Laurent (L'Autre Individualisme), avec la fameuse devise d'Emmanuel Kant : « oser penser par soi-même ». Mais les dés sont en grande partie pipés. L’argent et l’hégémonie du système bancaire ont fait voler en éclats la plupart des initiatives et bonnes volontés avec la bénédiction d’états incapable de comprendre qu’il faut changer le monde et son modèle sociétal et casser les hégémonies dynastiques.
Certaines études tendent à dire que ceci n’est qu’une mutation. Que l’individualisme ne détruit pas forcément le lien social car il reste un pilier : La famille comme le refuge ultime, moral, affectif, et n’oublions pas financier, au risque d’être terre à terre.
C’est là ou le bât blesse. La notion de famille est en train de se fissurer et risque de ne plus être qu’un faible rempart dans un monde « individualisé ».
Nous sommes donc nous-même notre propre démon. Nous adoubons l’individualisme au travers de la multiplication des séparations de « couples » avec son côté facile que l’on pourrait résumer à  « je n’aurais que mes propres contraintes, pas celle de mon mari ou conjoint, ou je ne serais plus un oisillon dans une cage, fût-elle dorée » mais tout en critiquant les conséquences d’une société qui fonctionne sur le modèle que l’on crée. On inculque bien sûr ce modèle aux futures générations qui considèrent aujourd’hui normal de voir des séparations à la chaîne. Quoi qu’en disent certains, nous verrons bien les effets de « mimétisme » et la montée en puissance de l’individualisme. Attendons de voir avant d’être certains que cela n’aura que peu d’effet car ce n’est pas la première fois que des « savants » nous aurons bernés, probablement eux-mêmes manipulés par des « holdings du savoir ».
Un autre paradoxe concerne le développement durable. Et oui, même là.
Les ex-foyers se transforment en multi logements. Chacun son chez-soi, chacun sa liberté et fini la maison ou l’appartement commun.
Les conséquences sont sans appel. Multiplication des logements entraînant une urbanisation dévastatrice, multiplication des pollutions liées à l’énergie consommée par les foyers et les multiples trajets entre les domiciles des uns et des autres quand il y a des enfants.
Mais c’est aussi des achats en double, provenant essentiellement de pays pauvres car les ressources financières des parents séparés sont moindres. On contribue ainsi là encore à de la pollution liée au fret, et on conforte le désordre sociétal clivant encore plus les pays riches et les pays pauvres.
Cette multiplication, notamment celle des logements, créé une inflation démesurée des prix favorisant encore plus le système bancaire internationalement souverain et les hégémonies dynastiques. L’accès au minimum vital dans un pays développé comme le nôtre devient des plus complexe et l’individualisme va entraîner des attitudes des plus socialement nauséabondes comme « J’aurai mon logement même si je dois mettre une famille dehors qui n’aura que peu de moyens de se retourner ». C’est le chacun pour soi.
Alors, oui, la fin des couples crée un bouleversement sociétal et environnemental et risque de fortement s’amplifier avec les générations futures, bercées dans ce mode de pensée.
Mais un couple est complexe et sans le mesurer, sans l’analyser, les choses n’évolueront pas dans l’autre sens.
10 ou 15 ans avec une personne et les choses s’émiettent, les non-dits s’installent, les tensions s’accumulent, le désordre commence à s'établir.
Vous m’excuserez le parallèle, mais je suis un « factuel ». Une maison sans entretien pendant 10 ans est forcément en total délabrement. Pour remédier à cela on essaye de faire les travaux et réparations nécessaires en se renseignant pour faire les choses au mieux, on prend conseil pour améliorer le rendement du chauffage, on consulte des spécialistes pour limiter sa consommation d’eau…
Un couple devrait avoir la même attention mais ce n’est pas dans nos mœurs. Aller faire quelques séances de psychologie toutes les x années pour faire un point, faire émerger la parole enfouie, analyser les refoulements, se faire guider pour grandir ensemble, n’est pas audible dans notre société. Pourquoi aller voir un psy, je ne suis pas malade ! J’ai moi-même longtemps pensé cela mais la vie m’a fait changer d’angle de vision.
Et rien ne nous aide. Ni la vox populi avec sa vision du « malade », ni l’aspect financier car bien sûr cela n’est pas remboursé.
Logique, diviser pour mieux régner est applicable dans tous les systèmes politiques même si c’est une vision à court terme. Divorce équivaut aussi à des frais perçus par l’État et les notaires, donc la Caisse des Dépôts et Consignations, ce sont des logements à créer qui impulseront l’économie du bâtiment mème si on ne se sait plus où et comment construire, c’est alimenter la consommation double même si elle contribue à détruire notre environnement et notre société.
On pourrait faire un parallèle avec l’économie. Pourquoi n’est-elle pas enseignée dès le plus jeune âge comme matière fondamentale ? La raison est simple, comment feraient les politiques pour nous vendre leurs programmes tous plus irréalistes les uns que les autres ? Il est clair que l’essentiel est de laisser les gens dans leur ignorance.
Pourtant, le couple doit survivre pour être un des derniers remparts face aux inégalités et à l’avenir de notre planète, mais en se transformant lui aussi.
Il faudrait probablement envisager des « couples avec maintenance » assuré par des personnes spécialisées et à une fréquence que seul les professionnels en psychologie peuvent définir, j'en suis pour ma part incapable. Bien évidement, ceci devra être pris en charge par la sécurité sociale avec des règles bien établies.
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votresante · 4 years
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15 Conseils Pour Arrêter de sauter de travail-outs
Autant que nous savons que l’exercice est très important pour votre santé et de remise en forme, nous avons tous ces jours où nous avons besoin, ou à la course de rat prend le relais et frappe qui va tuer votre séance d’entraînement. Il peut être une journée complète de travail, le temps a tourné et il faisait trop froid, ou qui souhaitent simplement passer la journée au lit.
Si vous avez déjà été à travers tout cela, nous sommes dans la salle de gym, et le regrettait, jetez un oeil à la liste ci-dessous sont 15 conseils pour vous aider à tuer le plus de temps dans la salle de gym et ne pas manquer une séance d’entraînement.
1. Transformer votre hobby en une chance de travailler
Avouons-le, c’est beaucoup plus facile pour vous encourager à faire quelque chose, parce que c’est quelque chose que vous voulez pour se débarrasser de lui, seulement une obligation, n’est-ce pas? Pour cette raison, il est temps de choisir une classe ou d’une formation, vous pensez à quelque chose qui vous donne du plaisir. Vous pouvez choisir de prendre un cours de danse, course, marche, vélo, ou même un sport d’équipe avec vos amis.
2. Vous disposez d’un partenaire dans le travail-outs
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L’avantage de faire une séance d’entraînement est de toujours avoir à portée de main, quelqu’un sur qui vous pouvez compter sur l’appui et l’encouragement des uns pour les autres. En plus de cela, vous savez que le compte de l’autre personne que vous allez probablement vous faire réfléchir à deux fois avant de vous tuer dans la salle de gym.
3. Vous pouvez télécharger une application dans le but de planifier et de réfléchir à la pratique
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Avec l’aide d’un logiciel d’application pour un smartphone, comme un Plan d’Entraînement ou d’Entraînement Formateur qui est, par exemple, vous pouvez planifier les sessions de formation spécifiques, préféré type de entraînement, la durée, et lorsque vous le faites, et vous pouvez toujours ajouter des alarmes sur votre téléphone de sorte que vous pouvez vous rappeler le temps de faire les exercices. C’est un excellent moyen pour rester organisé, calendrier votre séance d’entraînement pour le meilleur moment pour vous, et ne vous laissez pas emporter par le tourbillon de la journée-à-jour et finit par oublier d’aller à la salle de gym.
L’astuce est que la tête du sport et de la psychologie de la santé de l’Université de l’Adler, à Chicago, en illinois, aux États-unis, Michelle Kerulis, donne, c’est de “tenir la promesse (de la formation), de la même manière que s’il avait été à une réunion de travail.”
4. Récompensez-vous lorsque vous ne parviennent pas à se conformer à la planification
Dans le même temps que vous êtes la planification et l’ordonnancement de vos séances d’entraînement, fixez-vous de petits objectifs que vous devez accomplir dans le court terme (une semaine ou 15 jours, par exemple), et récompensez-le pour vous-même lorsque vous êtes en mesure de les atteindre.
La recherche a montré que les systèmes de passation peut servir de motivation. Donc, ce qui sur un après-midi au centre commercial, après quoi vous pouvez réaliser en un week-end d’entraînement ou une journée au spa, après un séjour d’un mois, tandis que dans l’académie?
Voir aussi:
5. Remplacer des exercices cardio pour de longs et fastidieux de la formation dans la durée plus courte de haute intensité
Si cela vous ennuie à la salle de gym, c’est que vous avez à passer beaucoup de temps à faire des exercices de cardio, même si ils sont légers ou modérés, c’est une bonne idée d’essayer de les remplacer par des cours de formation sont de plus en plus intense, mais ça va prendre du temps.
Une étude a montré que la plus intense, il peut vous donner des résultats encore meilleurs, la formation plus longue et la plus traditionnelle. Parler à un entraîneur personnel qui vous suggère un changement dans le type de formation que vous voulez faire un test.
6. Surveiller toutes vos séances d’entraînement
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C’est en gardant un journal quotidien dans un ordinateur portable ou à l’aide d’une application sur un téléphone mobile – comme Fitocracy, qui vous permet d’enregistrer vos séances d’entraînement, le suivi de vos progrès et propose des plans d’entraînement – contrôler les performances de votre propre, c’est quelque chose qui va seulement aider ceux qui veulent suivre le travail-outs.
C’est parce que, selon le sondage de 2005 qui est la mesure de vos progrès et de travailler plus souvent et avoir moins de problèmes quand il est temps de bouger.
7. Laissez l’équilibre un peu
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Bien sûr, pour suivre l’évolution du poids du corps est important, mais si vous devenez obsédé par chaque gramme de perdu, c’est pas très bon. Pour cette raison, au lieu de peser elle-même comme une personne folle, le truc, c’est prêter attention à comment vous vous sentez par rapport à leur disposition, et l’entraînement physique.
Les avantages de l’exercice, non seulement de réfléchir sur la perte de poids si vous en tenir exclusivement à elle, vous pouvez vous sentir découragé si vous sentez que vous n’avez pas encore d’abord comme beaucoup comme vous le souhaitez.
8. Être inspiré par le réseau social
Vous avez sûrement dû venir avec quelques phrases d’accroche sur Facebook, Twitter, ou Instagram, n’est-ce pas? Et au milieu de si nombreux et l’un d’eux doit être motivé par une autre voie. Alors, quand vous avez de trouver un qui nous encouragent à aller de l’avant avec les modifications, puis de l’enregistrer sur votre ordinateur ou de votre appareil mobile, et à chaque fois que vous vous sentez découragé, re-lire, donc si vous avez envie de continuer.
9. Pour vous motiver, et de célébrer vos victoires
Avoir quelqu’un pour l’encourager, et des mots de soutien, c’est sympa, mais pourquoi ne faites-vous pas vous-même? Essayez d’être positif quand vous parlez à vous-même et de dire les choses, d’encourager et de renforcer sa confiance en soi. Lorsque vous êtes en mesure de faire quelque chose que j’ai essayé il y a quelques temps, ou pour relever le défi, et si vous leur donnez le droit d’être heureux et de célébrer votre victoire!
Une étude de 2008 a constaté que de dire à eux-mêmes phrases de motivation comme, “je ne peux pas” et “je suis forte, tandis que le maillage, ce qui provoque la personne à se sentir plus capable et d’améliorer leur performance.
10. Prenez votre temps et laissez votre corps récupérer
Lorsque vous vous rendez compte que vous êtes tout simplement trop fatigué, somnolent, difficiles à effectuer des exercices que vous pouvez faire avec facilité, ou attrapé un rhume qui prend beaucoup de temps à guérir, c’est un signe que la formation a déjà franchi la ligne.
C’est votre corps essaie de vous dire qu’il ne veut pas mettre autant que vous le devriez, et c’est pourquoi il n’est pas récupérée pour cette session. Si cela se produit, vous n’avez pas à faire: prendre une pause et lui permettre de guérir correctement.
11. Garder les compétitions saines avec vos amis
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Avec l’aide d’applications, telles que Fitocracy, il est possible d’interagir avec d’autres utilisateurs, compétition, défi, et encourager l’un l’autre. C’est un très bon outil pour faire certaines compétitions sont en bonne santé, du temps avec des amis, être encouragés à aller au-delà pour améliorer la performance des exercices, et de ne pas sauter la salle de gym.
12. Profiter des absences pour le repos et la récupération
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Si vous n’avez pas le savoir-faire, et vous l’avez tué la première fois dans la salle de gym, rester jusqu’à l’encaissement, et un sentiment de culpabilité, il ne va pas résoudre le problème, n’est-ce pas? Alors, profitez de ce temps libre pour se détendre et participer à des activités légères pour récupérer le corps ainsi qu’une session de la lumière de yoga, une promenade, une randonnée à vélo ou nager tranquillement dans la piscine.
13. Voyez vous-même comme un praticien
Une étude réalisée en 2010 a montré que les gens qui voient les uns les autres en tant que praticiens d’une activité physique, ils ont tendance à rester à travailler pendant de longues périodes de temps, parce qu’ils se sentent que c’est une partie de l’identité d’entre eux, de qui ils sont.
Pour cette raison, ne pas prendre un coup d’oeil à votre formation en tant que quelque chose qui est un passager dans votre vie, mais comme une habitude que vous avez incorporé, et une partie de votre routine, qui vous êtes. Il n’est pas nécessaire de courir un marathon pour être un coureur, ou de faire une pose que le plus difficile de yoga, afin d’être un joueur dans le jeu. Si vous êtes en train de faire une certaine activité, et si vous êtes déjà un praticien de la!
14. Ne vous limitez pas à difficile
Pour les quelques premières minutes de la pratique de l’exercice physique, il peut être assez difficile, votre corps est encore en train utilisé pour le mouvement et le sentiment d’inconfort, c’est évident. Cependant, la bonne nouvelle est que ce type de douleur ne représente pas seulement, comme l’ensemble de la formation sera.
Le problème est que si vous vous concentrez sur elle comme le début de la formation, il a été difficile, certaines personnes peuvent sous-estimer combien ils ont aimé le faire, comme cela a été démontré par une étude de l’année 2010.
Donc, la meilleure option est d’essayer et de ne pas attacher beaucoup la difficulté de début de la formation, et de travailler avec l’esprit, de se rappeler comment il était bon pour le simple fait qu’il est là, de travail, de la difficulté, et de se sentir plus fort.
15. Configurer une liste de lecture de chansons qui correspondent à votre séance d’entraînement
Pour garder une trace de vos séances d’entraînement, de la colline, ou des recherches sur internet pour une playlist avec des chansons d’un plus vif et au bon rythme pour correspondre à votre séance d’entraînement. La recherche a montré que l’écoute de la musique tout en tricot peut vous aider à améliorer votre humeur, de l’endurance et de faire une personne à se sentir comme si ils sont pas mal autant qu’il est vraiment.
Généralement, vous finirez par défaut sur la salle de gym, pour quelle raison? Comment obtenez-vous autour de cette anomalie? S’il vous plaît commentaire ci-dessous!
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Cet article a été publié pour la première fois dans 15 Conseils Pour Arrêter de sauter de travail-outs
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Sous les iris, on apercevait encore les traces de lutte. Brigan les observait sans dire un mot, mais M. Langlais, son majordome, écuyer et meilleur ami, savait parfaitement ce qu'il ressentait. Il le connaissait depuis toujours et savait ce que signifiait la moindre crispation de mâchoire chez son protégé. La culpabilité de n'être pas arrivé sur les lieux assez vite, la colère de n'avoir pas pu empêcher cette tragédie, la déception de n'avoir pu protéger son propre sang contre ces gens jaloux et malhonnêtes. À présent ils allaient payer. Il n'entendait même plus la voix réconfortante de M. Langlais dans son dos, ses mots apaisants n'étaient plus que des sons lointains, noyés par la puissance destructrice de ses pensées.
Il s'agenouilla dans l'herbe et posa sa main à terre, ouverte, laissant les brins de verdure se glisser entre ses doigts longilignes et marqués des multiples cicatrices que la bataille du Mont Rouge, ainsi qu'on la surnommait depuis, lui avait laissées. Il ne reverrait plus Léo. Il ne pouvait l'accepter, eux qui n'avaient plus que l'autre pour seule famille, il avait le terrible sentiment de l'avoir abandonné. Il aurait pu et aurait dû être présent ! Lorsque son cri déchira l'atmosphère en apparence calme de la prairie, les criquets se turent et seul le vent dans les arbres osait encore se faire entendre. Sa main s'était refermée sur les tiges verdoyantes et il ne relâcha son emprise que lorsque la main rassurante et calleuse de son ami se posa sur son épaule. M. Langlais lui transmettait toute son affection. Brigan n'était pas seul, et il le savait. Mais Léo lui... il ne pouvait s'empêcher de l'imaginer suppliant face a ses agresseurs, le visage tuméfié, ses cris de douleurs, ses larmes mêlées de sang, ses os se brisant un à un, puis, la vie s'échappant de son être dans un dernier gémissement de souffrance. Avait-il parlé ? Avait-il dit le moindre mot pour s'accrocher à la vie, pour retenir les coups de ses assaillants ? Avait-il eu conscience que sa dernière heure avait sonnée ?
Brigan savait parfaitement pourquoi ces hommes s'en étaient pris à lui. Ce n'en était que plus difficile car il n'avait pu être là pour sauver son frère des gens qui n'avaient contre lui que sa propre existence. Le Mont Rouge était encore dans tous les esprits, tout le monde avait perdu des êtres chers. On le tenait pour responsable du massacre. M. Langlais lui rappelait sans cesse que sans lui, personne ne serait rentré, que sans lui, tous ces hommes qui étaient redescendus en vie, à défaut d'être bien-portants, auraient fait partie du butin des charognards qui peuplaient la montagne. Mais une fois au pied du pic, les visages n'étaient que haine. On lui reprochait de n'avoir rien perdu, ni bras, ni jambe, ni proche. Ces gens avaient oublié qui il était, ce que Léo et lui avait enduré depuis leur plus tendre enfance... La perte était sûrement le mot qu'ils comprenaient le mieux. Orphelin à 10 ans, Brigan avait dû reprendre le flambeau familial et s'occuper de son frère, son cadet de 5 ans. Leurs parents étaient partis en reconnaissance de la région. Ce qui leur était arrivé et les circonstances de leur mort leur était inconnus. On avait retrouvé leurs corps sur cette même montagne au nom sanglant, les yeux vidés, les organes dévorés, et l'explication de leur mort avec. Les habitants avaient tenté de profiter d'eux, de leur jeunesse, de leur richesse, de leurs faiblesses. Sans M. Langlais, il ne savait ce qui serait advenu de son frère et lui-même. M. Langlais avait été un père pour eux, il leur avait enseigné l'histoire, les mathématiques, la psychologie, la sagesse, la compassion et l'amour. Leurs parents avaient toujours eu confiance en lui, à raison. Lui qui n'avait plus de famille à lui depuis bien des années s'était avéré être la meilleure famille que les jeunes garçons puissent espérer. Ils n'étaient plus seuls au monde. 
Brigan rouvrit les yeux, sa vue était troublée par les larmes et le chagrin. Il ne pouvait faire fi plus longtemps de ce que disaient les villageois, il devait mettre un terme a cette rage aveugle, à cette rancune irréfléchie. Mais comment rétablir un équilibre sans aller au devant des individus qui avaient commis cet acte impardonnable de haine brute. Léo n'avait que 15 ans, la vie lui tendait les bras et Léo était prêt à s'en saisir et à partager, il n'aspirait qu'à la tranquillité, contrairement à son frère qui portait seul les responsabilités dû a leur rang. Non pas que Léo l'ai laissé faire, au contraire, c'est Brigan qui ne voulait pas que son frère connaisse ce fardeau. Alors il l'aidait à le porter en suivant ses envies. Brigan lui avait demandé de vivre pleinement pour eux deux, de se laisser porter par la beauté et l'art qu'il aimait tant et de lui laisser les armes. Peut être que les habitants lui auraient pardonné de n'avoir accompli son devoir en tant qu'homme. Mais lui non. Leurs parents s'étaient rendus sur cette montagne et n'en étaient jamais redescendus. Quel mystère pouvait bien cacher leur mort ? C'est pourquoi Brigan s'était adonné corps et âmes à devenir un guerrier. Peut être un jour aurait-il pu trouver des réponses. Maintenant tout était fini. Tout ceci n'avait plus d'importance. Ses parents n'étaient plus, ses hommes avaient péris sur le champs de bataille ou étaient tombés des suites de leurs blessures dans les bras de leurs proches, et, pour ceux qui avaient survécus, ils étaient devenus fous, invalides, détruits par leurs souvenirs, ces mêmes hommes qui avaient tenté d'exorciser leurs maux en fracassant le crâne de son unique frère, la seule personne qu'il chérissait plus que sa propre vie, le seul être capable de lui donner le sourire et de lui faire entrevoir le bonheur au bout du chemin. 
Cette lueur s'était éteinte avec lui et Brigan en avait oublié le temps qui passait. M. Langlais s'était assis là ou il se tenait debout auparavant, en retrait mais assez près pour transmettre à Brigan sa chaleur et son soutien. Il ferait bientôt nuit et Brigan était toujours perdu dans sa tristesse. Il ne parvenait pas à bouger, de peur de se laisser emporter, par la colère, par le vent, il ne savait plus ce qui le tenait encore en ce monde. 
Lorsqu'il sortit de sa torpeur, la nuit était tombée, le froid lui glaçait les os et des lueurs dansaient au loin. Il plissa les yeux pour tenter de comprendre quel était ce mirage. Puis il entendit, au début tout doucement, comme un chuchotement, puis de plus en plus fort, de plus en plus clair, au même temps que les lumières s'approchaient, grandissaient, se précisaient. Non il ne rêvait pas, c'était bien des chants, des louanges à la fois tristes et douces qui élevaient son âme. Et ces lueurs vacillantes n'étaient autre que des bougies tenues par des femmes, des enfants, des hommes qui chantaient ensemble les hymnes immortels pour apporter à l'âme du défunt toute la splendeur et la paix dont il a besoin pour s'élever et quitter ce monde. Brigan n'aurait su dire si ces voix s'unissaient pour Léo ou pour lui. Bientôt, cette procession angélique s'arrêta à  quelques mètres de la scène funèbre. Ils terminèrent le quantique merveilleux et avec les dernières notes le silence reprit sa place. Il fut brisé par les sanglots que certaines personnes ne parvenaient plus à  contenir. Alors Brigan redressa la tête. Ses yeux brillaient toujours mais ils avaient perdu l'aura de colère qui les habitait auparavant. Les voix de ses voisins et amis avaient chassé son désir de vengeance et de destruction. Il savait précisément qui était à l'origine de ce méfait et n'avait plus l'intention de faire payer des innocents pour sa détresse. M. Langlais s'était également relevé et il parlait avec les gens qui s'étaient rassemblés en l'honneur des deux frères qui avaient déjà tant souffert. Bien qu'ils parlent bas, comme par respect, Brigan pouvait entendre certaines phrases. M. Langlais remerciait chacun d'être venu malgré les pressions qu'ils subissaient tous de la famille Arouf. 
Les Arouf avaient perdu leur fils aîné, un grand dadais nommé Marlon, lors de la bataille du Mont Rouge, et en tenait Brigan pour responsable absolu, ils avaient même organisé des manifestations publiques pour dénoncer quel criminel était Brigan d'après eux. Léo avait largement soutenu son frère et l'avait défendu publiquement alors que M. Arouf et son fils cadet de 25 ans insultaient allègrement Brigan, toujours alité du fait de ses blessures, et incitaient ouvertement les citoyens à le considérer comme l'ennemi à abattre. Les Arouf n'avait jamais beaucoup apprécié la famille des deux frères et lorsque Marlon leur avait annoncé qu'il voulait suivre Brigan, fils des Poulx, et de 7 ans son cadet, ils s'étaient mis à le haïr tout bonnement et ne s'en cachaient pas. Brigan connaissait leur opinion et c'est pourquoi il vint lui-même, le corps couvert de bandages ensanglantés, les yeux noirs d'ecchymoses, des plaies ouvertes, ou cicatrisant tout juste, étalées sur les surfaces visibles de son visage, de son cou et de ses mains, leur annoncer que Marlon n'avait pu redescendre avec lui. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, Marlon et Brigan étaient de très bon amis. Marlon n'avait jamais prêté attention aux mises en garde de ses parents vis à vis de son ami. Ils se connaissaient depuis leur plus tendre enfance malgré leur différence d'âge mais Marlon avait été considéré comme attardé mental et il avait donc suivi des cours moins avancés que ses camarades, si bien qu'il s'était retrouvé à côtoyer Brigan. Ce dernier ne croyant pas à que son ami soit le problème, l'encouragea et le fit sortir de son enfermement. Il devint alors celui que tous connaissaient comme Marlon Le Vainqueur car tous croyaient qu'il avait vaincu sa maladie. Brigan et lui partageaient beaucoup de choses. Des nuits entières a converser, Brigan avait compris que Marlon avait subi une pression telle en naissant qu'il s'était construit une bulle pour y échapper. 
Marlon n'était plus et les Arouf avaient pris la vie de son frère pour le venger. Un innocent qui était lui-même un frère pour leur fils. 
Brigan ne savait comment agir, mais la nuit était belle et douce et le village entier, à l'exception des Arouf et de certains de leur partisans, était venu partager sa peine et lui montrer leur soutien malgré la puissance de la famille Arouf. Il pourrait y repenser demain matin. En attendant, ils allaient boire et chanter à la mémoire de Léo Poulx, mort pour lui, mort pour rien. 
A présent ils étaient tous regroupés dans la maison de la famille du pasteur qui avait charitablement invité tout le monde à se regrouper pour communier. Le village avait pardonné à Brigan. Cet acte cruel leur avait fait ouvrir les yeux sur la nature violente des Arouf. Il ne leur restait plus que leurs yeux pour pleurer et leurs mains pour prendre celles des autres. Brigan savait que ce jour fatal le changerait à tous jamais. Il ne savait pas de quoi son avenir serait fait, s'il serait jamais capable d'entrevoir de nouveau le bonheur... 
Alors que cette pensée s'ancrait peu à peu en lui, il cligna les yeux et remarqua alors qu'il fixait des prunelles sombres, presque noires et, il se perdit dans ce regard tumultueux ou se mêlait tristesse et désir, joie de vivre et désolation. Il fut tiré de sa contemplation par M. Langlais qui lui proposait une assiette remplie de victuailles. Lorsqu'il tourna la tête de nouveau pour retrouver ces yeux, ils avaient disparus. Il fallait qu'il les retrouve. Il devait à tous prix recroiser ce regard, revoir ces orbes magnifiques et s'ils acceptaient, il se perdrait en eux éternellement. 
La nuit était longue et belle sous le regard bienveillant de Léo... 
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g2uels2 · 5 years
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L’intelligence artificielle
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Qu’est-ce que l’intelligence artificielle ?
L'intelligence artificielle, ou IA est une science qui a pour objectif de donner à des machines des tâches que l'homme réalise grâce à son intelligence.
 Née à la fin des années cinquante, elle a connu une évolution exceptionnelle ces dernières années et continue à se développer en suivant les progrès technologiques et informatiques. Des nos jours, elle joue un rôle essentiel dans la recherche et est omniprésente dans notre vie quotidienne. On remarque que le rêve de créer des machines "intelligentes" se réalise petit à petit avec des films de science-fiction dans lesquels les robots faisaient partie intégrante de la société, ou encore combattaient les humains. Depuis 60 ans, on essaye de créer une intelligence artificielle, en tentant même de faire des êtres autonomes qui nous ressemblent. Mais on ne sait pas ce qui se passerait si les robots réfléchissaient par eux-mêmes. Il est difficile de savoir comment l'IA évoluera dans le futur car c'est une science jeune. Même si elle est entravée par certaines limites, elle pourrait aussi bien être un progrès important pour la science qu'une réelle menace pour les humains.
Aujourd'hui, l'intelligence artificielle est un réel enjeu pour notre société.
L’Histoire de l’IA 
Les premières "intelligences artificielles" et premiers ordinateurs sont apparus durant l'Antiquité : les machines à calculer qui ont par la suite été améliorées tout au long de l'Histoire par des mathématiciens.
Années 1940-1950, plusieurs scientifiques de différents domaines (psychologie, ingénierie, science politique...) ont commencé à débattre de la possibilité de créer un cerveau artificiel.
Certains chercheurs ont pour objectif de créer des systèmes qui auraient le même comportement que des humains. C’est donc une science qui étudie le cerveau de l'humain afin d'en reproduire ses pensées. Des scientifiques recherchent à créer des systèmes qui atteignent un idéal d’intelligence humaine. D’autres assimilent l'IA à des systèmes qui pensent de façon raisonnable/rationnelle. Les scientifiques approfondissent et étudient de plus en plus cette science. Par exemple, la perception de tout ce qui l’entoure en fait partie. C’est ici que la technologie est limitée. Le comportement rationnel reprend l’idée d’une pensée rationnelle de l’intelligence artificielle mais est plus générale car raisonner logiquement peut être une façon d’agir rationnellement. Néanmoins, les scientifiques recherchent ce model de rationalité qui ne peut être atteint en pratique, car la technologie actuelle ne permet pas de réaliser des calculs aussi complexes.
Il y a différents types d’intelligence artificielle comme les IA faibles et les IA fortes ;
-Les intelligences artificielles faibles essayent d’imiter l’intelligence humaine
-Les intelligences artificielles fortes ou « IA ascendantes », apprennent de leurs erreurs 
L’IA générale est capable de faire plusieurs tâches, car elle est connectée à internet, ce qui lui permet d'avoir une quantité de données presque infinie.
L'IA existe sous plusieurs formes dans différents domaines comme la robotique, la médecine, le domaine militaire, les jeux-vidéos, mais elle vise toujours à faciliter la vie des hommes.
Les progrès et limites
Malgré la progression signifiante de l'IA, celle-ci ne peut pas dépasser certaines limites technologiques, qui rendent difficile de reproduire une intelligence proche de l'intelligence humaine qui est complexe.
Les nombreuses craintes liées à l'IA sont basées sur l'idée que les machines pourront, dans un futur proche, remplacer les humains, pouvant créer des pertes d'emploi. Mais en revanche, l'Intelligence artificielle est encore très loin d'être capable d'imiter l'intelligence humaine. Les algorithmes ne peuvent par exemple prendre de décisions que pour des cas simples, et fréquents. Il n'ont pas la capacité de raisonner comme les  humains, et de plus ils ne comprennent de nombreux concepts. La surveillance de l'homme est également indispensable pour corriger l'impact socialement indésirable de certains jugements artificiels, par exemple pour les lois etc.
Les impacts économiques et sociaux
Pour l'instant, les recherches se concentrent sur tout ce que peut nous apporter l'intelligence artificielle, dans des domaines différents les uns des autres, tels que la santé, l'ingénierie, l'économie. Il est important que l'IA se comporte de sorte à ce qu'il n'y ai aucune imprévu si cette dernière doit conduire un véhicule, ou piloter un avion. En réfléchissant plus, on voit qu'il y a un autre enjeu, les IA pourraient également servir dans l'armement autonome.
Sur la longue période, on devrait se questionner sur ce qu'il se passerait si jamais la technologie réussissait à engendrer cette IA ascendante et si  celle-ci montrait des signes de supériorité face aux humains. Encore plus tard, on peut imaginer  que l'IA supérieur serait capable d'effectuer des raisonnements complexes à une vitesse démesurées, et donc supérieur à celle de l'humain ce qui creuserait un écart insurmontable entre la machine et l'homme. Le résultat serait incroyable, et nous assisterions à la création de technologies révolutionnaires, qui pourraient par exemple aider à surmonter et à éradiquer la pauvreté, protéger l'environnement,... Au delà des scénarios de science-fiction, l'avènement de cette "super intelligence" pourrait bien être majeur de l'histoire de l'humanité.
Quels peuvent être les dangers de l’IA ?
Une bonne partie des chercheurs pensent qu’il est peu probable qu'une IA, aussi développée qu'elle soit, puisse être dotée de sentiments quels qu'ils soient, amour, haine, peur, etc... Par conséquence, l'idée qu'une IA puisse se créer des traits de caractère est écartée. Lorsque l'on parle des risques liés à une IA, des experts penchent pour deux scénarios :
-Le premier met en scène une situation où l'IA serait créée est programmée afin d'effectuer des tâches bénéfiques à l'être humain en utilisant une certaine logique pour atteindre ce but. Il est donc important d'aligner nos objectifs avec ceux d'une IA donnée.
-Le deuxième scénario parle de l'IA comme une machine de guerre, quelque chose qui pourrait être programmé volontairement par l'être humain pour semer la destruction et le chaos. Comme les voitures, les armes elles aussi vont visiblement devenir une réalité. Aux mains des gens mal intentionnés, ces dernières pourraient causer  des dégâts importants. L'escalade d'une à l'armement "intelligent" pourrait vite devenir une guerre meurtrière entre Intelligences Artificielles, ce qui résulterait à de nombreuses morts humaines.
Ces exemples semblent certes exagérés mais l'intelligence artificielle n'est pas encore un point totalement éclairé et elle fonctionne d'une façon logique dépourvue de tout sentiment et de bon sens propre à l'esprit humain.
 Sources :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_l%27intelligence_artificielle
http://www.normalesup.org/~pastre/IA.pdf
https://intelligenceartificielle564.wordpress.com/introduction/
http://intelligence-artificielle-tpe.e-monsite.com/
https://sites.google.com/site/int3llig3nc3artifici3ll3/ https://openclassrooms.com/forum/sujet/problematique-tpe-intelligence-artificielle
https://mbamci.com/intelligence-artificielle-impacts/ http://www.tpeia.sitew.fr/Avantages_Inconvenients.B.htm#Avantages_Inconvenients.B
ALAY Ulas L1 AES (Groupe 2 UEL)
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lemaupertus · 5 years
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https://e3o.org/e3o/livres-le-chemin-de-la-meditation/
Livres : Le chemin de la méditation
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Soigner par la méditation Elsevier Masson. 2012 Les thérapies qualifiées d’alternatives ou de complémentaires se développent de plus en plus avec la demande expansive des patients en situation de souffrance que le modèle biomédical ne satisfait pas complètement. Ces thérapies tiennent compte des dimensions physiques (le corps, le mouvement), émotionnelles … Lire plus…Livres : Le chemin de la méditation Soigner par la méditation Elsevier Masson. 2012 Les thérapies qualifiées d'alternatives ou de complémentaires se développent de plus en plus avec la demande expansive des patients en situation de souffrance que le modèle biomédical ne satisfait pas complètement. Ces thérapies tiennent compte des dimensions physiques (le corps, le mouvement), émotionnelles (les sentiments, les sensations), intellectuelles (le cerveau et ses capacités cognitives) et spirituelles (la compréhension de soi, du monde) de l'humain en relation avec son environnement. La méditation de pleine conscience, qui puise son origine dans la tradition orientale, s'inscrit dans cette optique par ses effets sur la santé en termes préventifs et curatifs. Après avoir défini et situé la méditation en général dans un contexte historique et culturel, l'ouvrage fait le point sur cette thérapie en se basant sur des études scientifiques validées et contrôlées, en insistant sur les aspects conceptuels et processus d'actions. Ainsi, l'auteur l'inscrit dans la lignée des thérapies cognitives et comportementales et des psychothérapies. Les pathologies pour lesquelles la méditation de pleine conscience a montré une forte valeur ajoutée (stress, anxiété, dépression, douleur chronique...) sont présentées avec un protocole de prise en charge inspiré de l'approche MBSR (Mindfulness based stress reduction).Le point sur cette thérapie de pleine conscience à partir d'études scientifiques validées et contrôlées. - La définition et la situation de la méditation dans son contexte historique et culturel. - Les aspects conceptuels et les processus d'actions. - Une présentation des pathologies pour lesquelles cette thérapie a montré une forte valeur ajoutée, illustrée par des protocoles de prise en charge. Meditation de Pleine Conscience Createspace Independent Publishing Platform. 2016 Devenez Un Pratiquant Ouvert Aux Changements Avant Même De Méditer : L'hygiène Mentale : Avec quoi et comment vous préparer aux changements ? Nicholas Preizman est catégorique. Si vous ne savez pas ce que vous voulez, vous obstruez les changements importants que vous offre la méditation. Vous devez considérer la pratique de la pleine conscience comme une clef pour ouvrir votre psychisme et vous faire évoluer. Vos Réalisations : Sans objectif aucune transformation n'est possible ! Comment la méditation active la partie du cerveau pour diminuer les douleurs et accéder à la guérison Comment muscler et modifier votre cerveau. Voici une étude démontrant la vérité sur cette promesse Comment reprogrammer votre système nerveux avec la pleine conscience Les Cadeaux Psychologiques Et Spirituels : Comment faire place à la réalisation de la pleine conscience ? Comment obtenir les qualités dont vous avez besoin pour vivre une vie meilleure La méditation peut-elle guérir ? OUI ! Voici un exemple vrai et concret La loi de l'attraction vous déversera presque tout ce que vous voulez. Si vous respectez ce point Comment vous engager sur une méditation de toute une vie. Approfondissez votre langage. Celui du subconscient bien entendu Devenir Un Spécialiste C'est Vous Doter De Tout Ce Que Vous Avez Besoin Pour Méditer Efficacement : Les vêtements et le matériel : Améliorez de façon notoire votre élévation : La pratique avec excellence Voici les règles pour choisir les vêtements portés en méditation afin d'obtenir continuellement un confort exceptionnel Des exemples d'habits de coutumes vous sont expliquer si vous voulez accéder à la haute méditation Comment sont réalisés les habillements propres à la pleine conscience en comparaison des habits communs Les postures : Une méthode complète pour définir les pensées de l'esprit face au corps Découvrez la position normale où les débutants devraient s'initier Voici une posture rarement utilisée mais pourtant amène une relaxation très profonde et rapide Comment évaluer vos postures facilement en 4 points Les 7 règles pour obtenir de suite ou améliorer n'importe qu'elle position de méditation Les pensées noires : Débarrassez-vous de la méthode divulguée par la plupart des professeurs qui essaient encore en vain de se vider l'esprit Qu'est-ce-que la méditation première et comment la dénicher ? 2 solutions pour balayer les pensées excitantes de votre écran mental et méditer très très sereinement et paisiblement Découvrez les détails qui vous feront avancer, avancer et encore avancer sur le chemin de la victoire Pourquoi et comment utiliser le langage symbolique La transformation est possible ici : Vous aurez des mots tendres au sujet de nos 30 formules positives 11 catégories pour méditer sur les nombreuses causes d'élévation dans la vie quotidienne Le Petit livre de la méditation de pleine conscience First. 2016 Pratiquez la pleine conscience au quotidien et tirez tous les bénéfices d'une méthode reconnue depuis plus de 30 ans dans 250 hôpitaux à travers le monde ! Vous est-il déjà arrivé, trop absorbé par vos pensées, de ne pas descendre à la bonne station de métro ? Ou encore, repensant à certains événements de la journée, de ne pas profiter d'une soirée entre amis, d'être physiquement présent mais mentalement absent ? Vous étiez alors en mode " pilotage automatique ", à l'opposé de la pleine conscience. La pleine conscience, c'est ce phénomène grâce auquel nous pouvons savourer l'instant présent et profiter de chaque moment de la vie, que ce soit en faisant la vaisselle, en mangeant une clémentine ou lors d'une simple balade en forêt. En adoptant une " attention juste ", il est possible de transformer positivement les situations quotidiennes pour revenir au calme et retrouver une sérénité intérieure. Dans ce petit livre pratique, découvrez des outils pour éveiller vos sens et vous reconnecter à vous-même : - Les fondements de la méditation pleine conscience (l'origine de la pratique, les découvertes des neuroscientifiques) ; - Les bienfaits de la pleine conscience au quotidien (les effets sur le stress et l'équilibre entre le corps et l'esprit, la prévention de la dépression, le rôle sur le contrôle de la douleur) ; - Des astuces pour bien pratiquer la méditation de pleine conscience (posture, attitude, lâcher prise) ; - Des exercices à tester chaque jour pour développer la pleine conscience (la respiration, l'assise, les 5 sens, la conscience du corps, la conscience des pensées et des émotions, la marche méditative, comment repérer le pilote automatique...) ; - Des conseils pour gérer les obstacles (manque de temps, manque de motivation, fatigue). Traité de l'oraison et de la méditation contenant les considérations que l'on peut faire sur les principaux mystères de nostre foy La méditation Que sais-je. 2017 La méditation fait, depuis quelques années, une entrée remarquée en Occident. Son succès grandissant interroge. Faut-il n’y voir qu’une réponse au stress causé par nos sociétés contemporaines ? En revenant aux sources de cette pratique, en particulier aux textes du Bouddha, des moines du nord de la Thaïlande, des maîtres chinois ou japonais ou encore aux écrits des grandes universités monastiques du Tibet, Fabrice Midal nous invite à comprendre la richesse de la pratique méditative. Il explore aussi ses liens avec les différentes spiritualités. Il interroge surtout l’intérêt que lui portent la psychologie, la philosophie, les arts ou encore les neurosciences. Il montre enfin en quoi, parce qu’elle incarne une autre entente de l’être humain, la méditation est une réponse à la crise des temps modernes. À lire également en Que sais-je ?... Le bouddhisme, Claude B. Levenson Le zen, Jean-Luc Toula-Breysse Le chemin de la méditation Les Editions Fides. 2001 Considéré comme un des grands maîtres spirituels de notre époque, John Main reprend l'essentiel de son enseignement sur la méditation dans cet ouvrage rédigé peu de temps avant sa mort. Il aborde les multiples aspects de cette forme de prière : l'usage du mantra, le détachement des distractions, le dépassement des "techniques" de prière, l'initiation au silence, à l'immobilité, etc. Il rappelle surtout que, pour lui, c'est une démarche d'une absolue simplicité qui ne requiert qu'une qualité : vouloir sérieusement apprendre à méditer. Relaxation et Méditation Odile Jacob. 2007 Comment préserver son bien-être face au stress de la vie quotidienne ? En apprenant la relaxation et la méditation ! Ce guide va vous montrer comment ces méthodes peuvent devenir les outils les plus naturels et les plus efficaces de votre équilibre. Inspirés par le meilleur des grandes techniques, certaines bien connues (yoga, sophrologie, training autogène, méditation, hypnose), d’autres toutes récentes (pleine conscience, cohérence cardiaque, biofeedback), vous allez découvrir et pratiquer 25 exercices simples et rapides pour maîtriser la respiration, la détente musculaire, la concentration et la relaxation par la pensée et les images mentales. Loin d’être une perte de temps, la relaxation et la méditation vont vous aider à être plus en phase avec vous-même au quotidien. Pour vivre sereinement actifs et activement sereins. Dominique Servant, médecin psychiatre et psychothérapeute, est l’un des meilleurs spécialistes du stress et de l’anxiété, et utilise la relaxation depuis quinze ans au CHU de Lille. Il est l’auteur de Soigner le stress et l'anxiété par soi-même et de L’Enfant et l'adolescent anxieux. Les aider à s'épanouir. Sixième méditation cartésienne Editions Jérôme Millon. 1994 Méditation à maints égards fulgurante, mais précisément difficile du fait de sa densité native, la Sixième Méditation cartésienne d'Eugen Fink est longtemps demeurée inconnue de la très grande majorité des phénoménologues. Rares furent ceux qui purent y avoir accès après la deuxième guerre mondiale : on sait seulement qu'elle circula notamment parmi Gaston Berger, Dorion Cairns, Alfred Schutz, Tran Duc Tao et Maurice Merleau-Ponty, lequel la mentionne à deux reprises dans sa Préface à la Phénoménologie de la Perception. Sa publication récente aux éditions Kluwer, ainsi que la présente traduction permettent enfin de restituer l'importance méthodologique du travail phénoménologique précoce d'Eugen Fink, situé à la croisée de la recherche inaugurale d'Edmund Husserl et de l'ontologie fondamentale de Martin Heidegger. Elle révèle également une médiation décisive, un chaînon resté jusqu'alors manquant entre l'élaboration du fondateur de la phénoménologie et le travail de Merleau-Ponty, voire de Sartre ou de Ricoeur. Par la systématisation des analyses phénoménologiques qu'elle propose, la radicalisation de la réduction qu'elle met en œuvre, son interrogation concernant la possibilité d'une langue transcendantale ainsi que la mise au jour thématique de l'instance du spectateur phénoménologisant et de la mondanéisation énigmatique qui l'accompagne, cette Méditation ouvre la voie d'une recompréhension en profondeur du sens tout à la fois rigoureux et original de la démarche phénoménologique. Elle s'offre ainsi comme une contribution sans pareille à son renouvellement contemporain.
#Méditation
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Inondations: les municipalités à l’écoute des scientifiques
Une urbanisation mal planifiée autour des cours d’eau et l’insouciance des promoteurs mènent vite au désespoir des propriétaires riverains. En comprenant le fonctionnement et la mobilité d’une rivière, certaines municipalités mettent en place des mesures innovatrices et drastiques.
Charlotte Garneau
Pour Gatineau, la Ville a mis au point un nouveau projet de cartographie à données Lidar, un capteur de type laser qui prend des données au millimètre près, donnant à Gatineau les données les plus sophistiquées du Québec. Grâce à ce nouveau projet de cartographie, annoncé au début du mois d’octobre, la ville sera en mesure de savoir qu’est-ce qui sera touché en premier par une inondation de grande ampleur, bien qu’une cartographie des zones à risque aurait due été réalisée au commencement de l’urbanisation. 
Marc-Olivier Labelle, maire de Saint-André d’Argenteuil, s’attaque à la source, soit la mauvaise urbanisation. Il vient de proposer un plan controversé pour racheter pas loin de 250 maisons en zone inondable et ainsi délocaliser les habitants à risque pour redonner à la rivière ce qu’on appelle son espace de liberté. Trois quartiers avaient été touchés par les inondations aux printemps 2017 et 2019.
Mêler la géomorphologie et la psychologie
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Une rivière dans son lit naturel, comme le schéma de gauche, est sinueuse et entourée de milieux humides qui agissent comme une éponge. Une rivière qui a été anthropisée, comme le schéma de droite, devient plus dangereuse, car son débit est beaucoup plus fort; le milieu autour d’elle est perméable. Moins d’eau absorbé, c’est plus d’eau dans nos rues. 
Crédits de l’illustration: Charlotte Garneau
Il faut tout d’abord comprendre l’évolution d’une rivière. «Ça bouge latéralement, explique Frédérique Dumont, professionnelle de recherche au laboratoire de géomorphologie fluviale de l’UQAR. Donc t’as un côté en érosion et l’autre en accumulation. Ça peut faire une perte de terrain ou détruire des infrastructures », d’où l’importance d’étudier le taux d’érosion des berges d’une rivière et, ainsi, modéliser, sur cartes, des scénarios futurs. Une urbanisation mal planifiée des berges d’une rivière ne peut que nuire. « Avec les changements de débits pendant une année, ça arrive que les rivières débordent, continue Frédérique. C’est pour ça que c’est généralement des milieux humides autour des cours d’eau, et ce sont des milieux qui absorbent beaucoup d’eau et permettent de la retenir dans le sol. Cependant, quand on urbanise, de un, les constructions ne sont pas faites pour être immergées et les gens qui y vivent non plus; de deux, le fait de bétonner les berges imperméabilise le sol, donc l’eau ne peut pas pénétrer dans le sol et ça fait plus d’eau en aval », quelque chose de menaçant pour les habitations qui peuvent s’y trouver.
Dans le rapport sur la perception du risque d’inondation, publié en 2012 par l’Institut National de Santé publique du Québec, il est indiqué que les propriétaires de demeures dans une zone à risque ont tendance à sous-estimer, ou même nier, la probabilité qu’une inondation survienne. Il est aussi indiqué que les propriétaires les mieux informés par rapport aux risques valorisent une meilleure protection et sont, autrement dit, plus alertes. 
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Des plans qui suivent à la lettre les recommandations scientifiques
Avec les inondations, les municipalités se sont vite tournés vers les chercheurs pour comprendre ce qui était en train d’arriver. C’est avec la firme Trifide que Gatineau, avec son budget de 3,3 millions de dollars, fera sa cartographie aux levées Lidar, ainsi pousser plus loin une modélisation hydrodynamique, soit un modèle des courants de la rivière, déjà réalisée. Ce type de cartographie précise était déjà employée par les géomorphologues en recherche. La Ville est consciente qu’elle ne peut pas empêcher une nouvelle crue, elle ne peut être que proactive pour agir et minimiser les dégâts.
À Saint-André d’Argenteuil, le plan du maire de 80 millions ne passe pas inaperçu. Il consiste à payer la délocalisation des citoyens riverains et redonner de la mobilité à la rivière en aménageant une grande zone humide protégée de 242 hectares ouverte au publique. Son but est donc d’investir maintenant pour cesser les indemnisations coûteuses surprises dans le futur. Cependant, beaucoup de citoyens ont déjà investis dans leur propriété pour la protéger, et ainsi rester près de l’eau. Pour un premier plan de ce genre au Québec, il faut maintenant travailler sur l’acceptabilité sociale du projet puisque son plan est remis en question par les citoyens qui ont un fort sentiment d’appartenance à leur terrain. 
Avec la possibilité que ces évènements augmentent dû aux changements climatiques, le dossier est loin d’être clos.
Une lueur de positivisme
New Richmond, sur les berges de la petite rivière Cascapédia, en Gaspésie. La rivière est calme, aucun brin de vent dans l’air, le Soleil chaud plombe sur le terrain de France Boissoneault, propriétaire de son chalet depuis plus de 40 ans. Elle connaît la mobilité de la rivière. En 1986, la débâcle du printemps a été si importante que la rivière a changé de lit et s’est séparée en trois bras. Depuis, 2008, 2010, 2011 et 2017 ont été des années difficiles. « La menace se rapproche des bâtiments. Chaque printemps, chaque grosse pluie, chaque hiver sans gel sont des moments de stress », dit-elle. Elle est cependant sereine, avec un sourire en coin. « Il suffit d’investir beaucoup de temps et de sueur mais très peu d’argent. Moi, je plante des arbres en espérant leur donner le temps pour grandir. Aussi, avec l’aide des castors, je réussis à dévier le petit bras en transportant des roches depuis des années. Ça s’appelle l’espoir, car la rivière est mon amie et ma voisine ».
Références:
Frédérique Dumont (source primaire), professionnelle de recherche à l’Université du Québec à Rimouski.
France Boissoneault (source secondaire), propriétaire riveraine.
Villa, J., & Bélanger, D. (2012). Perception du risque d’inondation dans un contexte de changements climatiques : recension systématique des articles scientifiques sur sa mesure (1990-2011). Québec. (source primaire)
Article du journal la Presse, Zones inondables: le maire qui veut raser des quartiers d’Isabelle Ducas (source secondaire)
Article du journal le Droit, Cartographie des zones inondables à Gatineau: prévoir les inondations maison par maison de Mathieu Bélanger
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Instance n°978: «L'Amour pour la belle Afrique (🌍)»
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Keubeng.T.P.R
第一个非洲👤✡️
⚫Afrique, fais moi rester !
⚫Afrique, fais moi respirer !
⚫Afrique, fais moi rêver !
⚫Afrique, fais moi avancer !
⚫Afrique, toi la terre verte !
Comme une terrain de jeu, sur ta terre j'ai grandi, et comme un parterre de fleur, notre regard sur toi est toujours plein d'amour, car il reste encore plein de raison de t'aimer et de croire en toi.
⚫Afrique, toi l'objet d'espoirs en pertes !
Tu est un dragon qui continue de chercher un briquet, les yeux voilés, la force dévoyé et l'esprit embrouillé. Mais un jour viendra où tu reprendra le chemin vers cette quête de renaissance. Je remercie Dieu d'être né sous les draps de mère Afrique.
⚫Afrique, toi le berceau des arts !
La vie est tout un art, le passé est tout un cours d'histoire, mais les couchés de soleil sont plein d'espoir. Que dire de plus à ton regard, sinon que mes mères d'Afrique sont des femmes dignes d'honneur, de valeurs, de belles couleurs. Un noir de peau admirable, intestable et aux milles beautés inébranlables et incomparables.
⚫Afrique, toi ma belle terre !
Continent aux milles paysages; aux dix milles parcours de rêves enchantées, aux douces lueurs de douceurs et de bonheurs. Je veux être là, maintenant, demain et toujours pour sentir tes vives odeurs, pour m'enlacer aux rives de tes vagues et de tes brises.
⚫Afrique, toi le continent aux milles cicatrices mais toujours fabuleuses !
Afrique, toi qui longtemps à bien pleurer, mais qui toujours est aimé !
⚫Afrique, de ta beauté, j'en voudrais toujours pour la contempler !
Afrique, de ton image je veux toujours me rappeler !
⚫Afrique, fais moi encore y croire !
Afrique, je ne veux t'oublier !
Afrique, je veux rester !
⚫Afrique, fais moi rester !
⚫Afrique, fais moi respirer !
⚫Afrique, fais moi rêver !
⚫Afrique, fais moi avancer !
.........Fin de la Publication de l'instance n°978.
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L'homme révolté
Albert Camus Extrait de L'homme révolté Qu'est-ce qu'un homme révolté ? Un homme qui dit non. Mais s'il refuse, il ne renonce pas : c'est aussi un homme qui dit oui, dès son premier mouvement. Un esclave, qui a reçu des ordres toute sa vie, juge soudain inacceptable un nouveau commandement. Quel est le contenu de ce "non" ? Il signifie, par exemple, "les choses ont trop duré", "jusque-là oui, au-delà non", "vous allez trop loin", et encore "il y a une limite que vous ne dépasserez pas". En somme, ce non affirme l'existence d'une frontière. On retrouve la même idée de la limite dans ce sentiment du révolté que l'autre "exagère", qu'il étend son droit au-delà de la frontière à partir de laquelle un autre droit lui fait face et le limite. Ainsi, le mouvement de révolte s'appuie, en même temps, sur le refus catégorique d'une intrusion jugée intolérable et sur la certitude confuse d'un bon droit, plus exactement l'impression, chez le révolté, qu'il est "en droit de...". La révolte ne va pas sans le sentiment d'avoir soi-même, en quelque façon, et quelque part, raison. C'est en cela que l'esclave révolté dit à la fois oui et non. Il affirme, en même temps que la frontière, tout ce qu'il soupçonne et veut préserver en deçà de la frontière. Il démontre, avec entêtement, qu'il y a en lui quelque chose qui "vaut la peine de...F", qui demande qu'on y prenne garde. D'une certaine manière, il oppose à l'ordre qui l'opprime une sorte de droit à ne pas être opprimé au-delà de ce qu'il peut admettre. En même temps que la répulsion à l'égard de l'intrus, il y a dans toute révolte une adhésion entière et instantanée de l'homme à une certaine part de lui-même. Il fait donc intervenir implicitement un jugement de valeur, et si peu gratuit, qu'il le maintient au milieu des périls. Jusque-là, il se taisait au moins, abandonné à ce désespoir où une condition, même si on la juge injuste, est acceptée. Se taire, c'est laisser croire qu'on ne juge et ne désire rien, et, dans certains cas, c'est ne désirer tout, en général, et rien, ne particulier. Le silence le traduit bien. Mais à partir du moment où il parle, même en disant non, il désire et juge. Le révolté, au sens étymologique, fait volte-face. Il marchait sous le fouet du maître. Le voilà qui fait face. Il oppose ce qui est préférable à ce qui ne l'est pas. Toute valeur n'entraîne pas la révolte, mais tout mouvement de révolte invoque tacitement une valeur. S'agit-il au moins d'une valeur ? Si confusément que ce soit, une prise de conscience naît du mouvement de révolte : la perception, soudain éclatante, qu'il y a dans l'homme quelque chose à quoi l'homme peut s'identifier, fût-ce pour un temps. Cette identification jusqu'ici n'était pas sentie réellement. Cette identification jusqu'ici n'était pas sentie réellement. Toutes les exactions antérieures au mouvement d'insurrection, l'esclave les souffrait. Souvent même, il avait reçu dans réagir des ordres plus révoltants que celui qui déclenche son refus. Il y apportait de la patience, les rejetant peut-être en lui-même, mais, puisqu'il se taisait, plus soucieux de son intérêt immédiat que conscient encore de son droit. Avec la perte de la patience, avec l'impatience, commence au contraire un mouvement qui peut s'étendre à tout ce qui, auparavant, était accepté. Cet élan est presque toujours rétroactif. L'esclave, à l'instant où il rejette l'ordre humiliant de son supérieur, rejette en même temps l'état d'esclave lui-même. Le mouvement de révolte le porte plus loin qu'il n'était dans le simple refus. Il dépasse même la limite qu'il fixait à son adversaire, demandant maintenant à être traité en égal. Ce qui était d'abord une résistance irréductible de l'homme devient l'homme tout entier qui s'identifie à elle et s'y résume. Cette part de lui-même qu'il voulait faire respecter, il la met alors au-dessus du reste et la proclame préférable à tout, même à la vie. Elle devient pour lui le bien suprême. Installé auparavant dans un compromis, l'esclave se jette d'un coup ("puisque c'est ainsi...") dans le Tout ou Rien. La conscience vient au jour avec la révolte. Mais on voit qu'elle est conscience, en même temps, d'un tout, encore assez obscur, et d'un "rien" qui annonce la possibilité de sacrifice de l'homme à ce tout. Le révolté veut être tout, s'identifier totalement à ce bien dont il a soudain pris conscience et dont il veut qu'il soit, dans sa personne, reconnu et salué- ou rien, c'est-à-dire se trouver définitivement déchu par la force qui le domine. A la limite, il accepte la déchéance dernière qui est la mort, s'il doit être privé de cette consécration exclusive qu'il appellera, par exemple, sa liberté. Plutôt mourir debout que de vivre à genoux. La valeur, selon les bons auteurs, "représente le plus souvent un passage du fait au droit, du désiré au désirable (en général par l'intermédiaire de communément désiré)[i]". Le passage au droit est manifeste, nous l'avons vu, dans la révolte. De même le passage du "il faudrait que cela fût", au "je veux que cela soit". Mais plus encore, peut-être, cette notion du dépassement de l'individu dans un bien désormais commun. Le surgissement du Tout ou Rien montre que la révolte, contrairement à l'opinion courante, et bien qu'elle naisse dans ce que l'homme a de plus strictement individuel, met en cause la notion même d'individu. Si l'individu, en effet accepte de mourir, et meurt à l'occasion, dans le mouvement de sa révolte, il montre par là qu'il se sacrifie au bénéfice d'un bien dont il estime qu'il déborde sa propre destinée. S'il préfère la chance de la mort à la négation de ce droit qu'il défend, c'est qu'il place ce dernier au-dessus de lui-même. Il agit donc au nom d'une valeur, encore confuse, mais dont il a le sentiment, au moins, qu'elle lui est commune avec tous les hommes. On voit que l'affirmation impliquée dans tout acte de révolte s'étend à quelque chose qui déborde l'individu dans la mesure où elle le tire de sa solitude supposée et le fournit d'une raison d'agir. Mais il importe de remarquer déjà que cette valeur qui préexiste à toute action contredit les philosophies purement historiques, dans lesquelles la valeur est conquise ( si elle se conquiert) au bout de l'action. L'analyse de la révolte conduit au moins au soupçon qu'il y a une nature humaine, comme le pensaient les Grecs, et contrairement aux postulats de la pensée contemporaine. Pourquoi se révolter s'il n'y a, en soi, rien de permanent à préserver ? C'est pour toutes les existences en même temps que l'esclave se dresse, lorsqu'il juge que, par tel ordre, quelque chose en lui est nié qui ne lui appartient pas seulement, mais qui est un lieu commun où tous les hommes, même celui qui l'insulte et l'opprime, ont une communauté prête[ii]. Deux observations appuieront ce raisonnement. On notera d'abord que le mouvement de révolte n'est pas, dans son essence, un mouvement égoïste. Il peut avoir sans doute des déterminations égoïstes. Mais on se révoltera aussi bien contre le mensonge que contre l'oppression. En outre, à partir de ces déterminations, et dans son élan le plus profond, le révolté ne préserve rien puisqu'il met tout en jeu. Il exige sans doute pour lui-même le respect, mais dans la mesure où il s'identifie avec une communauté naturelle. Remarquons ensuite que la révolte ne naît pas seulement, et forcément, chez l'opprimé, mais qu'elle peut naître aussi au spectacle de l'oppression dont un autre est victime. Il y a donc, dans ce cas, identification à l'autre individu. Et il faut préciser qu'il ne s'agit pas d'une identification psychologique, subterfuge par lequel l'individu sentirait en imagination que c'est à lui que l'offense s'adresse. Il peut arriver au contraire qu'on ne supporte pas de voir infliger à d'autres des offenses que nous-mêmes avons subies sans révolte. Les suicides de protestation, au bagne, parmi les terroristes russes dont on fouettait les camarades, illustrent ce grand mouvement. Il ne s'agit pas non plus du sentiment de la communauté des intérêts. Nous pouvons trouver révoltante, en effet, l'injustice imposée à des hommes que nous considérons comme des adversaires. Il y a seulement identification de destinées et prise de parti. L'individu n'est donc pas, à lui seul, cette valeur qu'il veut défendre. Il faut, au mois, tous les hommes pour la composer. Dans la révolte, l'homme se dépasse en autrui et, de ce point de vue, la solidarité humaine est métaphysique. Simplement, il ne s'agit pour le moment que de cette sorte de solidarité qui naît dans les chaînes. On peut encore préciser l'aspect positif de la valeur présumée par toute révolte en la comparent à une notion toute négative comme celle du ressentiment, telle que l'a définie Scheler[iii]. En effet, le mouvement de révolte est plus qu'un acte de revendication, au sens fort du mot. Le ressentiment est très bien défini par Scheler comme une auto-intoxication, la sécrétion néfaste, en vase clos, d'une impuissance prolongée. La révolte au contraire fracture l'être et l'aide à déborder. Elle libère des flots qui, stagnants, deviennent furieux. Scheler lui-même met l'accent sur l'aspect passif du ressentiment, en remarquant la grande place qu'il tient dans la psychologie des femmes, vouées au désir de possession. A la source de la révolte, il y a au contraire un principe d'activité surabondante et d'énergie. Scheler a raison aussi de dire que l'envie colore fortement le ressentiment. Mais on envie ce qu'on n'a pas, tandis que le révolté défend ce qu'il est. Il ne réclame pas seulement un bien qu'il ne possède pas ou dont on l'aurait frustré. Il vise à faire reconnaître quelque chose qu'il a, et qui a déjà été reconnu par lui, dans presque tous les cas, comme plus important que ce qu'il pourrait envier. La révolte n'est pas réaliste. Toujours selon Scheler, le ressentiment, selon qu'il croît dans une âme forte ou faible, devient arrivisme ou aigreur. Mais, dans les deux cas, on veut être autre qu'on est. Le ressentiment est toujours ressentiment contre soi. Le révolté, au contraire, dans son premier mouvement, refuse qu'on touche à ce qu'il est. Il lutte pour l'intégrité d'une partie de son être. Il ne cherche pas d'abord à conquérir, mais à imposer. Il semble enfin que le ressentiment se délecte d'avance d'une douleur qu'il voudrait voir ressentie par l'objet de sa rancune. Nietzsche et Scheler ont raison de voir une belle illustration e cette sensibilité dans le passage où Tertullien informe ses lecteurs qu'au ciel la plus grande source de félicité, parmi les bienheureux, sera le spectacle des empereurs romains consumés en enfer. Cette félicité est aussi celle des honnêtes gens qui allaient assister aux exécutions capitales. La révolte, au contraire, dans son principe, se borne à refuser l'humiliation, sans la demander pour l'autre. Elle accepte même la douleur pour elle-même, pourvu que son intégrité soit respectée. On ne comprend donc pas pourquoi Scheler identifie absolument l'esprit de révolte au ressentiment. Sa critique du ressentiment dans l'humanitarisme ( dont il traite comme de la forme non chrétienne de l'amour des hommes) s'appliquerait peut-être à certaines formes vagues d'idéalisme humanitaire, ou aux techniques de la terreur. Mais elle tombe à faux en ce qui concerne la révolte de l'homme contre sa condition, le mouvement qui dresse l'individu pour la défense d'une dignité commune à tous les hommes. Scheler veut démontrer que l'humanitarisme s'accompagne de la haine du monde. On aime l'humanité en général pour ne pas avoir à aimer les êtres en particulier. Cela est juste, dans quelques cas, et on comprend mieux Scheler lorsqu'on voit que l'humanitarisme est représenté pour lui par Bentham et Rousseau. Mais la passion de l'homme pour l'homme peut naître d'autre chose que du calcul arithmétique des intérêts, ou d'une confiance, d'ailleurs théorique, dans la nature humaine. En face des utilitaristes et du précepteur d'Emile, il y a, par exemple, cette logique, incarnée par Dostoïevski dans Ivan Karamazov, qui va du mouvement de révolte à l'insurrection métaphysique. Scheler, qui le sait, résume ainsi cette conception : "Il n'y a pas au monde assez d'amour pour qu'on le gaspille sur un autre que sur l'être humain." Même si cette proposition était vraie, le désespoir vertigineux qu'elle suppose mériterait autre chose que le dédain. En fait, elle méconnaît le caractère déchiré de la révolte de Karamazov. Le drame d'Ivan, au contraire, naît de ce qu'il y a trop d'amour sans objet. Cet amour devenu sans emploi, Dieu étant nié, on décide alors de le reporter sur l'être humain au nom d'une généreuse complicité. Au demeurant, dans le mouvement de révolte tel que nous l'avons envisagé jusqu'ici, on n'élit pas un idéal abstrait, par pauvreté de coeur, et dans un but de revendication stérile. On exige que soit considéré ce qui, dans l'homme, ne peut se réduire à l'idée, cette part chaleureuse qui ne peut servir à rien d'autre qu'à être. Est-ce à dire qu'aucune révolte ne soit chargée de ressentiment ? Non, et nous le savons assez au siècle des rancunes. Mais nous devons prendre cette notion dans sa compréhension la plus large sou peine de la trahir et, à cet égard, la révolte déborde le ressentiment de tous côtés. Lorsque, dans es Hauts de Hurlevent, Heathcliff préfère son amour à Dieu et demande l'enfer pour être réuni à celle qu'il aime, ce n'est pas seulement sa jeunesse humiliée qui parle, mais l'expérience brûlante de toute une vie. Le même mouvement fait dire à Maître Eckhart, dans un accès surprenant d'hérésie, qu'il préfère l'enfer avec Jésus que le ciel sans lui. C'est le mouvement même de l'amour. Contre Scheler, on ne saurait donc trop insister sur l'affirmation passionnée qui court dans le mouvement de révolte et qui le distingue du ressentiment. Apparemment négative, puisqu'elle ne crée rien, la révolte est profondément positive puisqu'elle révèle ce qui, en l'homme, est toujours à défendre. Mais, pour finir, cette révolte et la valeur qu'elle véhicule ne sont-elles point relatives ? Avec les époques et les civilisations, en effet, les raisons pour lesquelles on se révolte semblent changer. Il est évident qu'un paria hindou, un guerrier de l'empire Inca, un primitif de l'Afrique centrale ou un membre des premières communautés chrétiennes n'avaient pas la même idée de la révolte. On pourrait même établir, avec une probabilité extrêmement grande, que la notion de révolte n'a pas de sens dans ces cas précis. Cependant un esclave grec, un serf, un condottiere de la Renaissance, un bourgeois de la Régence, un intellectuel russe des années 1900 et un ouvrier contemporain, s'ils pouvaient différer sur les raisons de la révolte, s'accorderaient sans aucun doute sur sa légitimité. Autrement dit, le problème de la révolte semble ne prendre de sans précis qu'à l'intérieur de la pensée occidentale. On pourrait être plus explicite encore en remarquant, avec Scheler, que l'esprit de révolte s'exprime difficilement dans les sociétés où les inégalités sont très grandes (régimes des castes hindoues) ou, au contraire, dans celles où l'égalité est absolue (certaines sociétés primitives). En société, l'esprit de révolte n'est possible que dans les groupes où une égalité théorique recouvre de grandes inégalités de fait. Le problème de la révolte n'a donc de sans qu'à l'intérieur de notre société occidentale. On pourrait être tenté alors d'affirmer qu'il est relatif au développement de l'individualisme si les remarques précédentes ne nous avaient mis en garde contre cette conclusion. Sur le plan de l'évidence, tout ce qu'on peut tirer de la remarque de Scheler, en effet, c'est que, par théorie de la liberté politique, il y a, au sein de nos sociétés, accroissement dans l'homme de la notion d'homme et, par la pratique de cette même liberté, insatisfaction correspondante. La liberté de fait ne s'est pas accrue proportionnellement à la conscience que l'homme en a prise. De cette observation, on ne peut déduire que ceci : la révolte est le fait de l'homme informé, qui possède la conscience de ses droits. Mais rien ne nous permet de dire qu'il s'agit seulement des droits de l'individu. Au contraire, il semble bien, par la solidarité déjà signalée, qu'il s'agisse d'une conscience de plus en plus élargie que l'espèce humaine prend d'elle-même au long de son aventure. En fait, le sujet inca ou le paria ne se posent pas le problème de l révolte, parce qu'il a été résolu pour eux dans une tradition, et avant qu'ils aient pu se le poser, la réponse étant le sacré. Si, dans le monde sacré, on ne trouve pas le problème de la révolte, c'est qu'en vérité on n'y trouve aucune problématique réelle, toutes les réponses étant données en une fois. La métaphysique est remplacée par le mythe. Il n'y a plus d'interrogations, il n'y a que des réponses et des commentaires éternels, qui peuvent alors être métaphysiques. Mais avant que l'homme entre dans le sacré, et pour qu'il y entre aussi bien, ou dès qu'il en sort, et pour qu'il en sorte aussi bien, il est interrogation et révolte. L'homme révolté est l'homme situé avant ou après le sacré, et appliqué à revendiquer un ordre humain où toutes les réponses soient humaines, c'est-à-dire raisonnablement formulées. Dès ce moment, toute interrogation, toute parole, est révolte, alors que, dans le monde du sacré, toute parole est action de grâces. Il serait possible de montrer ainsi qu'il ne peut y avoir pou un esprit humain que deux univers possibles, celui du sacré ( ou, pour parler le langage chrétien, de la grâce[iv]), et celui de la révolte. La disparition de l'un équivaut à l'apparition de l'autre, quoique cette apparition puisse se faire sous des formes déconcertantes. Là encore, nous retrouvons le Tout ou Rien. L'actualité du problème de la révolte tient seulement au fait que des sociétés entières ont voulu prendre aujourd'hui leur distance par rapport au sacré. Nous visons* (vivons ?) dans une histoire désacralisée. L'homme, certes, ne se résume pas à l'insurrection. Mais l'histoire d'aujourd'hui, par ses contestations, nous force à dire que la révolte est l'une des dimensions essentielles de l'homme. Elle est notre réalité historique. A moins de fuir la réalité, il nous faut trouver en elle nos valeurs. Peut-on, loin du sacré et de ses valeurs absolues, trouver la règle d'une conduite ? telle est la question posée par la révolte. Nous avons pu déjà enregistrer la valeur confuse qui naît à cette limite où se tient la révolte. Nous avons maintenant à nous demander si cette valeur se retrouve dans les formes contemporaines de la pensée et de l'action révoltées, et, si elle s'y trouve, à préciser son contenu. Mais, remarquons-le avant de poursuivre, le fondement de cette valeur est la révolte elle-même. La solidarité des hommes se fonde sur le mouvement de révolte et celui-ci, à son tour, ne trouve de justification que dans cette complicité. Nous serons donc en droit de dire que toute révolte qui s'autorise à nier ou à détruire cette solidarité, hors du sacré, ne prend vie qu'au niveau de la révolte. Le vrai drame de la pensée révoltée est alors annoncé. Pour être, l'homme doit se révolter, mais sa révolte doit respecter la limite qu'elle découvre en elle-même et où les hommes, en se rejoignant, commencent d'être. La pensée révoltée ne peut donc se passer de mémoire : elle est une tension perpétuelle. En la suivant dans ses oeuvres et dans ses actes, nous aurons à dire, chaque fois, si elle reste fidèle à sa noblesse première ou si, par lassitude et foie, elle l'oublie au contraire, dans une ivresse de tyrannie ou de servitude. En attendant, voici le premier progrès que l'esprit de révolte fait faire à une réflexion d'abord pénétrée de l'absurdité et de l'apparente stérilité du monde. Dans l'expérience absurde, la souffrance est individuelle. A partir du mouvement de révolte, elle a conscience d'être collective, elle est l'aventure de tous. Le premier progrès d'un esprit saisi d'étrangeté est donc de reconnaître qu'il partage cette étrangeté avec tous les hommes et que la réalité humaine, dans sa totalité, souffre de cette distance par rapport à soi et au monde. Le mal qui éprouvait un seul homme devient peste collective. Dans l'épreuve quotidienne qui est la nôtre, la révolte joue le même rôle que le "cogito" dans l'ordre de la pensée : elle est la première évidence. Mais cette évidence tire l'individu de sa solitude. Elle est un lieu commun qui fonde sur tous les hommes la première valeur. Je me révolte, donc nous sommes. Albert Camus
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