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"Surtout aie le temps et fais des détours. Laisse-toi distraire. Mets-toi pour ainsi dire en congé. Ne néglige la voix d'aucun arbre, d'aucune eau. Entre où tu as envie et accorde-toi le soleil. Oublie ta famille, donne des forces aux inconnus, penche-toi sur les détails, pars où il n'y a personne, fous-toi du drame du destin, dédaigne le malheur, apaise les conflits de ton rire. Mets-toi dans tes couleurs, sois dans ton droit, et que le bruit des feuilles devienne doux. Passe par les villages. Je te suis."
Peter Handke - "Par les villages"
Texte découvert ce matin dans Ouest France, à la lecture d'un article sur Monsieur Robert et sa Vache.
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« ANANDAMAYI » - Brenda McMorrow
Om Anandamayi, Chaitanyamayi, Satyamayi, Pareme shwari
(La joie imprégnée de joie, la conscience et la vérité sont remplies de Mère, oh la Suprême Déesse)
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« Incognito (rana disfrazada) »
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Le Proche Ennemi
Très apprenant ! Belle découverte sur le blog http://ipapy.blogspot.com/ que je cite dans son intégralité.
---- Voici un extrait que je trouve très intéressant d'un des romans de la série policière écrite par Louise Penny dont j'ai parlé la semaine dernière. Il s'agit d'un dialogue entre Myrna, ancienne psychologue et Armand Gamache, inspecteur en chef de la Sureté du Quebec, le héros de la série :
"- Le proche ennemi. C'est un concept en psychologie. Deux émotions qui paraissent identiques sont en réalité des contraires. L'une se fait passer pour l'autre, est prise pour l'autre mais l'une est saine et l'autre malade, tordue (…) - Pouvez-vous me donner un exemple ? - Il y a trois associations, dit-elle en se penchant elle aussi et sans savoir pourquoi elle murmurait. L'attachement se fait passer pour de l'amour, la pitié pour de la compassion et l'indifférence pour de la sérénité. (…) - La pitié et la compassion sont les plus faciles à comprendre. La compassion suppose de l'empathie. On considère la personne affligée comme un égal. Avec la pitié, ce n'est pas le cas. Si on prend quelqu'un en pitié, c'est qu'on se sent supérieur. - Mais les deux sont difficiles à distinguer. - Exactement. Même pour la personne qui éprouve le sentiment. Presque tout le monde affirmerait être rempli de compassion. C'est l'une des émotions les plus nobles. En réalité, c'est de la pitié que les gens ressentent. - Alors, la pitié est le proche ennemi de la compassion, dit lentement Gamache en y réfléchissant. - C'est ça. Elle ressemble à de la compassion, elle a le même effet, mais en réalité, c'est son opposé. Tant qu'on ressent de la pitié, il n'y a pas de place pour la compassion. Elle détruit, élimine l'émotion noble. - Parce qu'on se fait croire que l'on éprouve l'une, tandis qu'en fait c'est l'autre. - On le fait croire à soi et aux autres. - Et dans le cas de l'amour et de l'attachement ? demanda Gamache. - Les mères et les enfants nous fournissent des exemples classiques. Certaines mères considèrent que leur tâche consiste à préparer leurs enfants à vivre dans le monde. A être indépendants, à se marier et à avoir des enfants à leur tour. A vivre là où ils veulent et à faire ce qui les rend heureux. Ca, c'est de l'amour. D'autres s'accrochent à leurs enfants. Elles vont habiter dans la même ville, le même quartier. Elles vivent par procuration, grâce à eux. Elles les étouffent, les manipulent, les culpabilisent, les inhibent. - Les inhibent ? Comment ? - En ne leur enseignant pas à être indépendants. - Cela ne se limite pas aux mères et aux enfants. - Non, en effet. Cela affecte les amitiés, le mariage. Toute relation intime. L'amour réconforte, mais l'attachement prend des otages. (…) - La sérénité et l'indifférence. Je pense que c'est le pire des proches ennemis, le plus corrosif. La sérénité c'est l'équilibre. Quand arrive un bouleversement, on le ressent fortement, mais on peut aussi le surmonter. Vous l'avez sûrement vu. Des gens qui, tant bien que mal, survivent à la perte d'un enfant ou d'un conjoint. En tant que psychologue, j'ai vu cela très souvent. Malgré une peine et un chagrin incroyables, les gens trouvent une force essentielle au fond d'eux-mêmes : la sérénité. C'est la capité d'accepter et de passer à autre chose. Gamache approuva d'un signe de tête. Il avait été profondément touché de voir des familles surmonter le meurtre d'un proche. Certaines avaient même été capables de pardonner. - En quoi ressemble-t-elle à de l'indifférence ? - Pensez-y. Tous ces gens stoïques, flegmatiques, qui restent calmes devant la tragédie. Certains font réellement preuve de bravoure, mais d'autres sont psychotiques et ne ressentent aucune douleur. Savez-vous pourquoi? (…) - Ils sont indifférents aux autres. Ils ne ressentent pas d'émotions comme tout le monde. Il sont comme l'Homme Invisible : sous des signes extérieurs d'humanité, c'est le vide. (…) - Le plus difficile est de faire la distinction entre les deux. Les gens qui sont sereins sont d'une bravoure incroyable. Ils acceptent la douleur, la ressentent pleinement, puis la laissent aller. Et vous savez quoi ? - Quoi ? chuchota Ganache - Ils ressemblent en tous points aux gens insouciants et indifférents. Calmes et sereins. On a le plus grand respect pour cela. Mais qui est le brave et qui est le proche ennemi ?"
Le mois le plus cruel
Louise Penny
Ed Baben Noir p 326-330
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Ma Ananda Môyi : En réponse à certains disciples qui s'étonnent que Mâ reçoive autant de gens en prenant soin de leurs souffrances, elle répond : « Si vous pensez que cela m'est désagréable, c'est uniquement parce que vous faites une distinction entre votre corps et le leur. Vous ne ressentez pas comme un lourd fardeau de porter votre tête, vos mains et vos pieds, vos doigts, vos membres, parce que vous les considérez comme parties intrinsèques de votre propre corps ; de même je sens que toutes ces personnes sont des membres organiques de ce corps-ci (…). Je n'ai aucun sens de l'ego ni de la séparation. En moi, chacun de vous a dans une égale mesure la hauteur et la profondeur de l'éternité. »
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Bagheera ? Transformer ? Tête de mort ? Orgue de la Cathédrale de Bayeux !
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"Nous sommes dans une civilisation obsédée par l'imaginaire du risque zéro et qui a très peur de la mort, plus que toutes les autres civilisations dans l'histoire de l'humanité, car elle a rejeté le sentiment du sacré et s'est érigée sur la croyance que le monde est fait de «choses» et que la conscience est le produit secondaire de l'activité des neurones" (Jean Bouchart d'Orval).
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Bien tard je t’ai aimée, ô beauté !
Bien tard je t’ai aimée, ô beauté si ancienne et si nouvelle, bien tard je t’ai aimée ! Et voici que tu étais au-dedans, et moi au-dehors et c’est là que je te cherchais, et sur la grâce de ces choses que tu as faites, pauvre disgracié, je me ruais ! Tu étais avec moi et je n’étais pas avec toi ; elles me retenaient loin de toi, ces choses qui pourtant, si elles n’existaient pas en toi, n’existeraient pas !
Tu as appelé, tu as crié et tu as brisé ma surdité ; tu as brillé, tu as resplendi et tu as dissipé ma cécité ; tu as embaumé, j’ai respiré et haletant j’aspire à toi ; j’ai goûté, et j’ai faim et j’ai soif ; tu m’as touché et je me suis enflammé pour ta paix.
Quand j’aurai adhéré à toi de tout moi-même, nulle part il n’y aura pour moi douleur et labeur, et vivante sera ma vie toute pleine de toi. Mais maintenant, puisque tu allèges celui que tu remplis, n’étant pas rempli de toi je suis un poids pour moi. Il y a lutte entre mes joies dignes de larmes et les tristesses dignes de joie ; et de quel côté se tient la victoire, je ne sais. Il y a lutte entre mes tristesses mauvaises et les bonnes joies ; et de quel côté se tient la victoire, je ne sais.
Ah ! malheureux ! Seigneur, aie pitié de moi. Ah ! malheureux ! voici mes blessures, je ne les cache pas : tu es médecin, je suis malade ; tu es miséricorde, je suis misère. N’est-elle pas une épreuve, la vie humaine sur la terre ? […] Et mon espérance est tout entière uniquement dans la grandeur immense de ta miséricorde. Donne ce que tu commandes et commande ce que tu veux. […] Ô amour qui toujours brûles et jamais ne t’éteins, ô charité, mon Dieu, embrase-moi !
Confessions, X, 27, 38-29, 40 BA 14, p. 209-213.
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