#pendant ce temps mon copain va jouer avec ses potes
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On est la Saint Valentin. D'ici 10min je vais faire un lets play de Koumon No Hana (excellent jeu de drague français) sur le serveur streaming de mon ex, avec mon ex, et sa pote modératrice.
Ça va être fun.
#jezatalks#pendant ce temps mon copain va jouer avec ses potes#vu mon état je suis pas très apte a faire autre chose
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Soirée plus qu’intime
La salade composée de lardons et de croutons était délicieuse. D’habitude, je ne prends jamais de salades, seulement mon amie me l’avait conseillée. Sonia venait régulièrement manger dans ce restaurant. D’ailleurs, le patron était venu nous saluer. Par la suite, je constatais qu’il faisait de même avec les autres clients. Nous étions en compagnie de deux de ses amis. Je connaissais déjà Maryse parce que nous avions déjà participé à quelques soirées ensemble. Par contre, je découvrais Laurent son petit-copain. Il ne semblait pas très bavard et dès qu’il parlait, il disait souvent des choses justes.
Pendant le repas, Sonia s’amusait à caresser ma cuisse discrètement, posant parfois la main sur mon paquet. Cela m’excitait légèrement. Mais au cours du diner, je fus interloqué en découvrant deux tables plus loin une femme carrément à genoux en train de faire une fellation à un homme qui continuait son repas. Je fis mine aux autres de tourner la tête. Ils eurent un énorme sourire. Dès lors, Maryse demanda à Sonia si je connaissais l’établissement. Elle fit en même temps un clin d’œil.
« Ici, c’est toléré » murmura ma copine dans le creux de l’oreille. A ce moment, je sentis le pied de Maryse frotter ma jambe, montant lentement pendant que Sonia chercha à masser le bas de mon ventre. Je me sentis con, encore plus quand je susurrai ce que faisait la copine de mon amie. Elle éclata de rire avant d’ajouter : « Ce n’est que le début ». Je cherchai du soutien dans le regard de Laurent, mais ce dernier semblait contrarié par autre chose. Je ne savais pas mais il profitait des mêmes bienfaits de la part des filles.
On sortait ensemble depuis un peu plus de deux mois et je commençais à me poser des questions sur la personnalité de Sonia. C’était une petite brune au tempérament de feu. Emprunte de liberté, elle se voulait moderne et surtout indépendante. Dès lors, je m’amusai à répondre en effleurant le haut de sa cuisse. Elle sourit montrant un soulagement. Elle avait peur que je n’acceptasse pas sa part secrète et coquine.
Au début, je n’avais pas tiqué, seulement lorsque nous nous levâmes, je compris qu’on ne se dirigeait pas vers la sortie mais bien vers le fond du restaurant. Par-là, nous avions accès à une boite de nuit select puisque seuls ceux qui avaient mangé pouvaient entrer. Je reconnus la femme à bouche gourmande qui dansait, un homme la serrait de près tandis qu’un second découvrait ses seins pour mieux les caresser. Le trio riait aux éclats. Sur les banquettes, quelques couples discutaient ou commençaient carrément à baiser. Maryse s’arrêtait régulièrement pour saluer des connaissances masculines ou féminines.
Assis au bar, j’observai avec un œil intrigué les publics présents. Il y avait de tout, de n’importe quel âge. Je n’entendais pas Laurent commander les boissons. Pendant ce temps, nos compagnes avaient rejoint la piste et commençaient à danser. C’était très suggestif, très lascif. Elles s’entremêlaient frottant leur corps l’une contre l’autre. Laurent me proposa un verre que je pris. Je faillis m’étrangler en buvant une gorgée de Whisky coca lorsque je vis nos amies s’embrasser. Le baiser était long et sulfureux. Je ne remarquai pas leurs mains frotter leurs parties intimes. Et autours, cela ne choquait personne.
La lumière qui clignotait au rythme de la musique techno apporta une atmosphère encore plus intense. Je pouvais ainsi détailler chaque geste de leur part. Les mains de Sonia qui enlacèrent la jolie blonde. Maryse qui enfonça ses doigts sous la jupe de Sonia… Je ne loupais rien et me sentis terriblement gêné de voir ma copine en train de flirter avec sa meilleure amie. Laurent regardait sans prononcer un mot. Il sirotait son whisky, il semblait même totalement désintéressé. Je me demandais s’ils étaient ensemble. Les filles se roulaient ouvertement des pelles lorsqu’un homme m’accosta.
Le patron des lieux m’interrogea sur mon malaise visible. Je répondis qu’il n’en était rien. Dès lors, il m’invita à m’amuser et oublier Sonia prétextant que je la reverrai plus tard. Son bras autour de mon épaule genre ‘potes depuis toujours’ me força légèrement à l’accompagner. Partout, des couples s’enlaçaient, baisaient ou juste mataient ceux qui prenaient plaisir.
Nous nous arrêtâmes devant une magnifique femme d’une quarantaine d’années. La belle brune, assise sur un sofa acceptait avec un certain désir les caresses de deux hommes au physique proche. L’un était en tenue plutôt cool tandis que son acolyte retira sa cravate afin d’être plus à l’aise. Doucement, ils la déshabillaient ne lui laissant que les bas son porte-jarretelle et son soutif qui ne faisait qu’élever sa poitrine affichant des tétons raides de désir.
Les deux amants continuaient de la couvrir de baisers et de coups de langues sur certaines zones charnelles. Malgré le bruit fort de la musique, j’entendis le propriétaire des lieux me présenter comme le nouveau boy-friend de Sonia. Elle eut un sourire et m’invita à m’assoir à côté d’elle. Nous discutâmes tandis que les deux hommes continuaient de la caresser. Elle me rassura, confirma que mon amie adorait prendre plaisir en cet endroit. D’ailleurs, elle n’était plus sur la piste mais sur une banquette opposée. Ses lèvres parcouraient le corps à moitié nu de Maryse. Juste à côté, Laurent palpait un sein de sa copine tout en astiquant son membre afin de le faire grossir.
J’écoutais sans pouvoir détacher mes yeux sur Sonia. Elle s’agenouilla, sa chevelure brune s’enfonça entre les cuisses de Maryse qui commençait à râler avant de prendre en bouche le sexe dur de Laurent. Pendant ce temps, comprenant que j’étais ailleurs, la belle brune commença à déboutonner mon pantalon. Je me surpris à bander devant autant de luxure autour de moi.
Les corps se mêlaient tellement, je ne pensai plus que les couples en pleine fornication fussent venus ensemble. Il régnait un tel parfum de stupre qu’on ne pouvait qu’y participer. Sodome et Gomorrhe devenus réalité dans cette boite de nuit, alors autant en profiter avant la fin du monde. Tenu par la bite, je fus obligé de me lever. A ce moment, la bourgeoise se pencha pour mieux humecter mon sexe tendu. Elle dit deux mots à ses compères, l’un s’approcha de moi tout en déboutonnant son pantalon, son membre surgit droit comme un porte-drapeau. L’autre enfilait un préservatif et après avoir sucé la fente de madame, il la pénétra la faisant gémir doucement. Pendant ce temps, elle suçait mon vit en alternance avec celui de son autre compagnon. Parfois, je caressais sa poitrine ballante, pressant un sein, pinçant le téton. Son ami s’empressait de lui tenir la tête afin de l’obliger à jouer la gloutonne. Cependant, je n’étais pas dupe, elle menait le navire.
Soudain, je me sentis pris d’une jouissance intérieure. Il y avait une excitation associée à de la rage. Toujours à bouffer la chatte de sa copine, Sonia venait d’accepter Laurent pour une levrette qui l’envoyait au septième ciel. Je détaillai le gars dont les jambes étaient piteusement écartées. Ils ressemblaient à des pilonnes tordus et au milieu, ses couilles se baladaient cognant à chaque coup contre le sexe de ma copine. La brune remarqua mon regard changeant, elle devina que j’aimais ça, alors elle enveloppa mon sexe avec une capote et me proposa de s’assoir.
A peine le cul posé, elle s’empala brutalement sur mon sexe. Elle fit quelques va-et-vient puis s’arrêta brusquement. Le plus bourgeois des deux hommes se positionna derrière elle et sans ménagement, il transperça l’anus de la belle qui se mordit les lèvres. Il rythmait la cadence. Parfois, j’eus l’impression de sentir son gland cogner contre le mien. Illusion ou réalité, je ne voyais plus Sonia caché par le couple qui me chevauchait. La jalousie partie, j’observai avec une certaine arrière-pensée le troisième homme qui affichait son sexe sous notre nez. Elle le suçait, l’avalait, un filet de bave s’échappa de sa bouche pour atterrir sur mon épaule. Alors, je ne sais pas pourquoi, la tentation, l’excitation, je me penchai et sans retenu demandait quel effet cela faisait de sucer. Le duo sourit avant qu’elle ne m’offre le braquemart de son amant.
Timidement, j’effleurai du bout des lèvres, ce gland écarlate avant d’arrondir la bouche et de le faire disparaitre lentement. Ma langue par instinct caressa le frein puis s’enroula autour de la tige veineuse. Je m’arrêtai de suite lorsque j’eus une soudaine envie de mordre. La belle demanda comment c’était, je fis une moue. Elle reprit la fellation. Juste derrière son bourgeois, le visage de Sonia me dévisageait avec ses gros yeux. Elle avait tout vu et se délectait de mon apprentissage. Dès lors, elle regarda notre quatuor tout en se masturbant. Elle voulait jouir en même temps que nous.
C’était une habitude que d’essuyer sa main pleine de mouille sur ma bouche. Elle aimait me voir lécher ses doigts trempés. Nous restâmes un moment seuls oubliant les autres qui continuaient de baiser. La brune et ses amants étaient partis se restaurer au bar. Sonia me demanda ce que je pensais de ce genre soirées. Je n’avais pas le choix et dès le début je la considérais comme une amante ; elle était libre de ses choix et non ma propriété. Je répondis que la fête était sympa, un peu angoissante par moments. Alors, elle m’embrassa et nous fîmes l’amour.
Un couple avança dans notre direction, il voulait nous rejoindre, elle le retint en disant : « Non, laissons-les ! Regarde leurs caresses, ils se comportent comme des amoureux !».
Alex@r60 – novembre 2020
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Féminité
Encore un sujet sur lequel j’ai un peu de mal à m’exprimer. ce que je sais, c’est que je travaille dessus.
Par où commencer..?
Bon, déjà, il y a le fait que je n’arrive pas à me sentir “femme”, à 27 ans. Je me sens simplement “jeune fille”. Alors que techniquement, je suis censée être une adulte, là.
Physiquement, ce qui m’empêche de me sentir adulte, c’est le fait que je sois petite (1′60. Hé la pédiatre ! j’attends toujours les 10 cm manquants, hein ! Rembourséeeee ! *huée* *huée*) et que je n’ai que peu de poitrine. J’ai arrêté de porter de soutifs lors du premier confinement, parce que déjà, il y a des études qui disent que c’est mauvais (risque de cancer plus important il me semble, sans oublier que ça rend le sein paresseux, qui perd en fermeté car il n’a plus besoin de se tenir tout seul donc il se casse la gueule, avec le temps.) et aussi parce que j’ai vu des vidéos de nanas qui pratiquaient le no-bra et qui faisaient un feedback genre 1 an après, et elles étaient ravies des résultats : certaines avaient gagné un bonnet (Alors là, j’pense que je peux toujours courir, hein ! Le jour de la distribution des seins, j’étais surement partie pisser à ce moment. Résultat, j’étais en bout de file), ou alors leurs seins se tenaient mieux, tandis que d’autres s’assumaient tout simplement beaucoup plus. Dans tous les cas, ça ne pouvait pas me faire de mal, et mis à part pour le sport, je n’ai pas réellement besoin de soutif. C’était pas évident au début, parce que les tétons, c’est tabou dans la société, mais j’m’en fiche un peu plus avec le temps. De toute façon, heu, j’ai vraiment pas grand chose à montrer.
Bon, ça, c’était le premier point.
J’imagine que le fait de ne pas avoir d’emploi ça ne m’aide pas à prendre confiance moi en ayant des responsabilités, par exemple. Et que le fait d’avoir toujours trop été couvée (je dis ça comme s’il s’agissait d’un reproche mais ça m’arrange bien. La paperasse, c’est jamais une partie de plaisir, donc si “môman” qui peut s’y coller, on va pas dire non !), que ma mère ait toujours pris les devants (elle a zéro patience, quand je lui dis que je vais faire un truc qu’elle m’a demandé, si c’est pas fait immédiatement, elle le fait à ma place. C’est chiant, parfois. Parce que du coup, elle me voit toujours comme une gamine, par moments. D’ailleurs, parfois j’lui dis d’arrêter de vivre dans le passé (c’est MOI qui dis ça ? cette blague !) parce que combien de fois elle me dit que je suis une menteuse alors que je mentais quand j’étais beaucoup plus jeune histoire de pas m’faire hurler dessus ? Il n’y a plus besoin de lui mentir aujourd’hui. Elle me prête encore des défauts que j’avais quand j’étais plus jeune. Peut-être que ça l’arrange, de se dire que je ne grandis pas, que je suis encore son bébé. Ca doit être douloureux pour un parent de voir son gamin devenir adulte.
Je m’égare encore. Dooonc... La féminité...
Je ressens une gêne quand je suis habillée de façon trop féminine, je ne saurais l’expliquer. Par exemple, quand (rarement) je mets du vernis, je ne vois que ça, je ne suis pas complètement à l’aise, j’en suis presque à cacher mes mains (en particulier devant la gente masculine. Trop bizarre.) parfois, et finalement je le retire deux jours plus tard. J’me vois pas du tout coucher avec mon copain en portant du vernis, j’me sentirais trop “fille”. Heu pourtant, jusqu’à preuve du contraire, je suis bien dotée d’attributs féminins...
Oh puis alors le combo “vernis + nu-pieds” c’est même pas la peine d’y penser. Niet. Que tchi. (D’ailleurs, j’mettrai jamais de vernis aux pieds. Les mains, c’est le max que je puisse faire.) J’serais trop gênée. Je sais pas trop de quoi j’ai peur, ni pourquoi. Qu’on me regarde ? Pourtant, ça me flatte qu’on me regarde. D’ailleurs, dans la rue, je marche pas le long des vitrines, je ne rase pas le long des murs. Je dirais pas que je suis en plein milieu d’une rue quand je marche, mais je pense que me faire remarquer dans la rue ça m’gêne pas, au contraire. Bon, sauf les jours de sale gueule, faut pas déconner !
D’ailleurs, j’ai cru que j’allais devenir une connasse à un moment donné, en y repensant. Digression : Je suis sortie 4 ans et quelques avec “G”. On a habité ensemble pendant 3 ans. (D’ailleurs, il faudrait que j’arrive à l’oublier, ce con. Parce que c’est moi qui suis partie. Ah, encore un sujet à aborder plus tard.)
Je n’avais plus de compliments à la fin
(il était pas radin au niveau de l’argent mais alors pour les compliments, fallait s’lever tôt, punaise. Alors que je lui en faisais spontanément et dès que j’en avais l’envie. Il s’y était habitué et quand je l’ai menacé d’arrêter de lui en faire, ça ne lui a pas plu. Je le revois me dire “mais non, c’est dans ta nature de faire des compliments donc continue !”, un truc qui voulait dire ça.)
mais que des reproches. Et quand je suis sortie directement après ma rupture avec un autre garçon, “V”, ce dernier me complimentait tellement, et il me regardait avec tellement d’amour (avec G, on sentait que c’était juste de l’habitude. J’étais acquise donc il ne cherchait plus à me séduire, même si on rigolait beaucoup. Ça, je ne peux pas lui retirer.), il était tendre et attentionné, j’avais l’impression de m’émerveiller devant le plus simple/normal de ses agissements. Même lui il me disait “mais... c’est normal en fait”. Et oui, ça l’était. Du coup, quand j’ai rencontré sa bande d’amis, à “V”, bah ils étaient nombreux à me faire des compliments, directement, ou indirectement (mais “V” me les transmettait), notamment physiquement. Un ami à lui aussi, s’est dit à un moment qu’il avait peur que je devienne une pétasse, trop pleine de confiance en elle. Je le sais parce que quand je lui ai confié avoir eu cette peur, il me l’a dit.
J’ai sans doute eu du mal à dealer avec tous ces compliments soudains, parce que j’crois que j’ai jamais eu autant confiance en moi qu’à ce moment là. Ma confiance “elle est partie lààààà-baaaas” comme dirait mon amie Joëlle, fiouuu. Un truc de fou. Du coup, j’prêtais encore plus attention au regard des mecs. J’étais plus charmeuse. Un peu trop, d’ailleurs, parce que quand on s’est séparés avec “V”, et qu’on a juste entretenu une relation hors-couple (mais avec quelques avantages... “physiques” on va dire...), j’ai eu le toupet d’me faire draguer par un de ses connards de “potes” (qui ne l’est plus aujourd’hui parce que du coup, ils se sont tapés sur la gueule juste avant le premier confinement) en me disant que de toute façon, “V” et moi, on n’était plus en couple, et qu’il n’était pas amoureux de moi, donc, que ça ne le dérangerait pas. J’m’étais mis des oeillères, quoi. C’était tellement moche de lui faire ça. En plus, il m’a menti parce qu’il est tombé amoureux de moi, pendant la période où on n’était plus en couple. Alors qu’on s’était dit que l’on n’était pas tombés amoureux, quand on était sortis ensemble. En plus, ce mec, le con de pote de “V”, ne me plaisait pas de base. On peut pas dire qu’il était vilain physiquement, il s’entretenait. C‘est juste que la première fois qu’il m’a parlé j’me suis dit que ce mec cherchait absolument à ce que je le regarde (ça, je sais que c’est vrai, il n’était absolument pas discret. Il faisait en sorte de se rendre intéressant), qu’il était prétentieux, qu’il devait se taper plein de nanas. Le genre de mecs que je fuis, d’ordinaire. Ça m’intéresse pas ces types là. Les mecs trop BG, bad boy. Beurk. Mais ce qui m’a intéressée, c’était de lui plaire. J’aimais que mon égo soit flatté. Savoir que je plaisais. J’aime toujours ça, d’ailleurs ! J’aime pas trop ressentir ça.
En plus, contrairement à “V”, ce “pote” avait quasiment mon âge, à quelques mois près. “V”, il avait 7 ans de plus que moi et, même si je ne le sentais absolument pas durant nos échanges, qu’on s’entendait hyper, hyper bien sur tous les plans, qu’il me fascinait quand il argumentait et parlait politique (alors que je déteste ça, autrement, hein), qu’il s’exprimait très bien malgré ses fautes d’orthographe... son hygiène de vie (60 clopes par jour, il mange des pâtes tous les jours grosso modo, il vivait chez son père et passait ses journées sur l’ordi à geeker) et le fait qu’il ne s’entretienne pas physiquement, aussi superficiel cela soit-il, ça ne me convenait pas. En plus, il n’aime pas voyager. Mais je l’adorerai toujours, "V”, et j’espère qu’on pourra reparler, un jour... Il m’a beaucoup apporté et m’a permis de reprendre confiance en moi pendant un temps. Il me trouvait belle, et il le disait. Alors qu’avec G, il disait des autres filles qu’elles étaient belles (évidemment, ça ne me faisait pas sauter au plafond !!!!) mais pour qu’il me le dise, il fallait que je change quelque chose sur moi. D’ailleurs, en parlant de ça, et c’est une des choses que je lui reproche, c’est que j’étais sa poupée. Ce n’est pas que moi qui l’ai constaté, mais nos amis en commun aussi.
(“V”, je l’ai quitté parce qu’avec le décès de Clément, un mois après le début de notre relation, m’avait mis un coup dans l’aile et je n’avais plus la tête à ça. Entre autres, hein. Son hygiène de vie à beaucoup joué aussi.
Pour G, j’ai dû changer ma façon de m’habiller (d’ailleurs, quand j’y pense, il m’achetait des vêtements, qui m’allaient plutôt bien cela dit mais que je n’aurais pas achetés moi même), j’ai dû me couper les cheveux au carré à force qu’il insiste, pour que ça finisse par me rentrer dans la tête et que je passe à l’acte.)
Il voulait que j’arrête de jouer à Pokémon go
(seul jeu mobile auquel je jouais, alors qu’en rentrant du boulot il jouait sur son ordi ou à la console, il ne s’emmerdait pas à sortir le chien, par contre, puisqu’un chien comme le nôtre, un cocker, c’est un “chien de salon”, et que pour lui ça n’a pas besoin de sortir et ne s’ennuie pas. Tocard. )
à partir du moment où, après y avoir joué des heures durant, il a décrété que c’était de la merde, pour que je me mette à la lecture à la place. Je rappelle que je n’aime pas lire. Je n’arrive pas à me plonger dans une histoire, parfois je relis plusieurs fois la même phrase, et je suis lente à lire parce que j’ai besoin de visualiser la scène. En fait, il voulait qu’on soit un couple modèle. Je ressentais plus d’amour sur les réseaux sociaux quand il postait une photo de moi sur sa page facebook (il était photographe) avec un joli petit texte, qu’en vrai. Ca sonnait faux. Mais ça marchait, parce qu’on était un couple de référence pour nos amis, un couple modèle, même pour Clément, qui était amoureux de moi avant que je rencontre Gaulthier. D’ailleurs, ça a vraiment touché Clément, quand j’ai quitté G. Lui qui avait une triste image de l’amour depuis sa plus grosse déception sentimentale, avec son premier amour en 2012... une fois décédé, même pas deux mois après notre rupture, sa mère m’a dit que ça l’avait beaucoup touché.
J’me rappelle aussi qu’une fois, alors que je vomissais (depuis plusieurs jours) le matin avant de partir travailler à l’hôtel, à cause de mon patron, G s’est levé en me demandant, énervé “tu peux arrêter de faire du bruit ? je dors !”. Heu, ta meuf se rend malade avant d’aller au boulot, tu connais la cause et c’est tout ce que tu trouves à me dire ? Il ne comprenait pas qu’on se rende malade pour un boulot.
Sans compter que mes amis ont témoigné plusieurs fois du fait qu’il me parlait mal ; là où moi, je ne remarquais rien. Une fois au restaurant, il m’avait rabaissée devant nos amis ; une fois devant ma famille, il a sorti “mais t’es bête ou quoi ?!” parce que j’avais prévu de demander des conseils pour appliquer du henné sur mes cheveux à la mère de mon ancienne meilleure pote fille (”M”), au lieu d’aller chez le coiffeur.......... nan mais sérieux quoi. Quel bouffon. D’autres fois à la salle de sport, et d’ailleurs ça n’avait pas plu à deux de nos amies qui étaient venu avec nous. Une autre amie m’a dit “il t’aurait bouffée”.
Il avait d’ailleurs un livre sur la manipulation. Ça avait fait tilter mon frère. Quand j’ai demandé à G pourquoi il en avait un, il m’a dit que c’était simplement pour apprendre à déceler des tentatives de manipulation. Mon cul, ouais.
Bref, il a voulu complètement me changer, à la longue. Faut pas se demander plus longtemps pourquoi pendant les 3 dernières années (oui, sur 4 ans et 3 mois de relation !) je n’avais plus de libido, s’il me cassait comme ça tout le temps... Mais je ne sais plus quand ça à commencé. La pilule avait joué un rôle, c’est sur, mais je suis sure que le fait qu’il m’ait autant cassée, ça a encore plus joué. Ca ne m’empêchait pas de l’aimer, bien sur. Mais je n’avais juste jamais envie de lui. Heureusement, après, avec “V”, j’ai compris que j’étais vraiment normale.
Je pense qu’il devrait consulter, lui aussi. Mais ça n’est pas mon problème, j’vais pas m’intéresser à ses tares, j’ai assez à faire avec les miennes. Mais je sais que j’ai encore de la rancoeur envers lui. En particulier, de voir qu’il a l’air d’éviter de faire les mêmes erreurs qu’avec moi, avec sa meuf. Elle, il la valorise souvent sur les réseaux sociaux (il me reprochait d’être trop sur mon téléphone (alors qu’en vrai il était bien content que je montre qu’il était drôle à mes contacts) et aujourd’hui, il fait plein de stories pour montrer qu’il est heureux en avec elle (la rupture, ça avait été une véritable claque pour lui), il est même parti en Alsace avec elle en novembre alors que quand je lui disais que je voulais visiter cette région, il me disait qu’il n’aimait pas parce que les maisons alsaciennes avec toutes leurs fleurs c’était trop cliché. Il l’a prise 6 ans plus jeune qu’elle, surement pour mieux la manipuler. D’ailleurs, la nana, très sophistiquée, qui passe sa vie en talons, il l’a fait se mettre au skate en même temps que lui, et se mettre au sport pour qu’elle maigrisse un peu. Elle fait tout pour lui plaire donc forcément, ça va lui plaire. J’en veux à sa mère de l’avoir toujours élevé en enfant roi, à toujours lui dire qu’il était le plus beau, et le meilleur. Au final, il a trop eu confiance en lui et ça l’a rendu rabaissant. J’lui ai dit une fois “tu pourrais poser une pêche au milieu de la table, que ta mère trouverait encore le moyen de dire que c’est merveilleux.” Bref. y’a trop à dire sur ce mec. J’enchaine les digressions.
Mais je pense qu’il a contribué au fait que j’ai un problème de féminité.
Après, je sais que ça remonte à il y a longtemps. J’étais gamine. Toute petite, j’aimais mettre plein de bijoux, du vernis, des robes, etc. Et d’un coup, le vernis c’est devenu ma hantise. J’me suis mise à détester Lorie (la chanteuse) parce que j’avais vu une photo d’elle avec du vernis rouge. J’me souviens de ce moment, putain, tellement ridicule. Du coup j’disais de la merde à son sujet pour qu’une ou des copine(s) ne l’aiment plus aussi, je crois ! C’est drôle et con, en y repensant, mais je ne sais pas d’où ça vient.
J’ai pas fait attention à mon apparence jusqu’en troisième. J’me souviens au collège, j’avais le combo de choc : cheveux gras, tresse, frange fine et éparse, appareil dentaire, lunettes rondes, habillée comme un sac. Ma meilleure amie de l’époque me trouvait moche, elle me l’avait déjà dit, en quatrième je crois. Quelle garce. En plus, elle me l’a dit vraiment d’un air snob. Mais ma naiveté fait que je n’ai jamais vécu très mal le fait d’être moquée à cette époque. Du coup, même si je tombais tout le temps en kiff sur des mecs j’ai essuyé plein de rateaux ! En troisième, j’ai commencé à me maquiller, j’avais une coupe dégueulasse mais stylée pour l’époque : mèches blondes, et le dessous des cheveux teint en noir. Avec un dégradé bien cheum type sapin de noel, fait par mon papa (qui ne coiffait que les hommes). Quelle horreuuuur ! Mais bref. A partir du moment où j’ai commencé à me maquiller et à opérer quelques changements, on a progressivement arrêté de me surnommer “caniche”.
Qu’est-ce-que les gamins sont cruels entre eux en primaire et au collège. J’ai peur pour mes futurs enfants. Peur de ne pas voir qu’ils vont mal, qu’ils sont harcelés. J’serai aussi angoissée que ma mère, c’est certain.
Parce qu’au final je me demande si j’ai pas subi une forme légère de harcèlement. Encore une fois, j’étais tellement naive (je le suis toujours aujourd’hui mais moins, dieu merci), que je ne considérais pas ça comme difficile à vivre, et puis à l’époque on ne parlait pas de harcèlement. J’avais des copains / copines (qui me trouvaient moche, dans l’ensemble, je le rappelle), mais on se moquait de mon physique, je me souviens qu’un connard m’avait appelée “Caniche” au collège, en entendant les autres m’appeler ainsi alors que lui aussi était moqué, du coup je lui avais répondu, et il n’avait visiblement pas apprécié parce qu’il m’a poussée du trottoir et maintenue sur la route quelques instants en espérant qu’une voiture me taperait. J’me souviens aussi avoir répondu à un autre merdeux, en sixième, qui se permettait de se moquer de moi, et je crois qu’il a voulu m’étrangler. En tout cas, je me rappelle de sa tête sur le moment, c’était pas beau à voir. Je voyais la haine dans son regard.
En troisième, une “copine” a appris que bien des mois avant qu’elle se mette avec un ami à moi, j’le trouvais très mignon. Du coup, elle m’a déjà mis un coup de pied au cul. Tandis que plus tard, elle a envoyé une de ses copines, dans notre classe, me mettre une petite claque. J’m’en rappelle très bien. Elle est arrivée, elle m’a mis une claque mais GENRE NORMAAAAL quoi, comme si elle m’avait dit “tes lacets sont défaits”, avec un air totalement détaché, elle avait l’air endormie, limite. Elle me colle donc sa petite claque, tranquille, sans pression et me dit “C’est de la part de (suivi du nom de la fille)”.
Bref. Je ne sais pas si c’était du harcèlement mais je m’en souviens très bien. Malgré ça je n’étais pas isolée. Mais j’avais du mal à me trouver. Je copiais pas mal les gens. Même en début de fac ! Besoin de faire comme les autres, de porter le même style de fringues, d’écouter les mêmes groupes. Ca ne plaisait pas aux filles que je copiais, évidemment. Parfois, j’éprouve encore ce besoin. Peut-être pour me rassurer. Alors que ça m’agace qu’on fasse comme moi. Mon ancienne meilleure amie fille (oui parce qu’il y avait Clément en mec, et “M” en fille) à la longue, elle faisait tout comme moi (du moins j’en avais l’impression), mêmes éléments de déco, mêmes fringues/ style de bijoux, à la longue ça me saoulait, en vrai. J’me cherchais/cherche, j’imagine. J’essaye d’exister ?...
Ca fait quelques mois que j’ressens le besoin de me sentir plus “femme”. J’essaye d’être plus féminine : je porte plus de bijoux, je mets des jupes, et même des bottes. Je porte même des sacs de pouf effet croco ! Qui l’eut cru.
Je sais pas trop pourquoi mais j’en ai envie, en tout cas. De me sentir à l’aise et de me sentir “femme”. De toute façon, je n’ai presque que ça à penser, en ce moment, puisque je ne travaille pas.
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Le football, voila un sport qui est autant capable de rapprocher les gens que de les diviser. Je ne suis pas une fan de ce sport même si parfois je le regarde à la télé ou encore me rend au stade avec Patric quand il y est invité. Ce week-end, je suis seule car mon mari est parti pour son travail pendant quelques jours en Espagne. Chacun son tour, parfois c’est moi qui m’en vais pour m’occuper de l’organisation de certain voyage d’entreprise, parfois comme cette fois ci, c’est mon homme qui part à l’étranger pour travailler. je m’était plein à un de mes collègues la veille d’être seule pour un samedi soir en lui disant que je n’avais pas vraiment envie de sortir alors celui-ci m’ avais proposé de venir passer la soirée chez lui. Même si c’était pour voir un match de foot à la télé avec deux autres copains, au moins je ne serais pas seule.J’ avais accepté faute d’autre chose et m’étais même proposée d’apporter quelques petits amuses gueules. Pendant une partie de la journée, je prépare des petits toasts maison et différentes petites bouchées pour passer la soirée en compagnie de ces trois fans de foot. Je décide de faire attention à ne pas être trop provocante pour qu’ils passent plus de temps à regarder le match qu’a me mater et à avoir des envies cochonnes. Je connaîs les hommes mieux que personne. Je décide malgré tout de mettre une mini jupe mi cuisses et un top décolleté mais raisonnablement même si on voit le galbe de mes seins. Ce qui est sage pour moi serait déjà extrêmement sexy pour beaucoup d’autre femme. Il faut aussi avouer que je ne savais pas si je serais la seule présence féminine a cette soirée alors même si j’aime provoquer les autres femmes, pour ce soir, il valait mieux la jouer relativement cool. Quand je sonne à la porte, c’est Ivan, le collègue qui m’avait invitée qui vient m’ouvrir. Il me regarde de la tête aux pieds et me complimente sur ma tenue ce qui me fait penser que tout compte fait, je ne dois pas être si sobre que cela. Il me fait entrer dans le salon et présente André et Jaques, deux copains venu voir le foot eux aussi.
- « Tu seras la seule femme présente, j’espère que ca ne te dérange pas ? »
- « Pas du tout, j’ai d’ailleurs préparé deux ou trois choses à grignoter. » Je tend un sachet à Ivan qui part dans la cuisine pour disposer ce qu’il y a à l’intérieur sur des assiettes avant de tout apporter à table sous les commentaires de satisfaction des deux copains visiblement amateur de bonne chaire. Avant que le match ne commence les hommes parlent foot en me demandant de temps à autre mon avis. Je me rend compte que mon opinions les importe peut mais que c’est un prétexte pour tourner leur regard vers moi et pouvoir me mater sans retenue. Pendant le match, je les observe et je constate qu’ils me regardent chacun leurs tours régulièrement et ne me laissent jamais sans une petite attention. Voila qui me réjouis car j’aime plaire avant tout et je constate que même soft à mes propre yeux, j’attire l’attention. A la mi-temps je m’adresse au maître de maison pour lui demander ou sont les toilettes. Il se lève et me demande de le suivre, qu’il va me montrer ou elle se trouve. Les WC se trouvent à l’étage et mon envie était bien autre que de m’y rendre. j’étais été assez excitée par toutes ces attentions envers moi et quelques réflexions coquines. Lorsque je me trouve dans le hall de nuit en compagnie d’Ivan qui me montre le petit endroit, je pointe le doigt vers une autre porte :
- « Et derrière cette porte ? »
- « C’est ma chambre. » Sans dire un mot, j’avance et l’ouvre pour y entrer. C’est une grande chambre avec un mobilier et une décoration très moderne. Ce qui m’étonne, c’est l’ordre qui règne dans cette pièce. Souvent les chambres de célibataires sont assez bordéliques mais ici ce n’est pas du tout le cas. Au centre de la pièce, il y a un grand lit recouvert d’une couverture de couleur assez vive. Je m’en approche puis m’y installe à genoux, le cul tourn�� vers mon collègue qui m’observe sans rien dire. je tortille un peu du cul avant de prendre ma jupe d’une main et de la remonter lentement le long de mes fesses. Le tissu sur cette partie de mon anatomie me prodiguait une caresse particulière qui augmentait encore mon excitation. J’entend un petit « ouf » d’excitation quand ma jupe est suffisamment remonté haut et que Ivan peut remarquer que je ne porte pas le moindre sous vêtement. C’est ce moment précis que je choisis pour lui dire :
- « Baise-moi. » L’homme s’approche de moi et pose ces mains sur mon cul et il me caresse et me malaxe les fesses avec excitation alors je répète :
- « Baise-moi. » En réalité, depuis mon arrivée, j’avais envie de me faire mettre et j’ étais même maintenant persuadée qu’en acceptant l’invitation, j’avais déjà inconsciemment envie de me faire baisée. Ivan défait son pantalon et amène son gland à l’entrée de mon sexe avant de me pénétrée lentement, centimètre par centimètre. Je le sens s’insinuer en moi doucement et profite de chaque seconde de plaisir. Quand il est bien au fond, il se retire toujours aussi lentement avant d’y retourner mais cette fois plus vite et plus vigoureusement. La vitesse à la quelle il me lime s’accélère de plus en plus inspiré par l’excitation qui grandit a chaque coup de queue qu’il donne. Je le sens de plus en plus chaud, il va de plus en plus loin, il me baise de plus en plus profondément et c’est ce que j’aime. Il souffle, il gémit puis d’un coup se retire et éjacule sur mon derrière offert.Je sens couler ce liquide chaud par saccades. Je l’étale d’une main sur mes fesses comme une huile bienfaisante. Quand je me retourne enfin, je vois Jaques et André adossés au mur. Ils venaient de se branler et de jouir en me regardant me faire défoncée par leur copain. Je me redresse et tire sur ma jupe sans m’occupé du foutre étalé sur mon postérieur puis me place devant Ivan pour lui rouler une pelle d’enfer. Je m’approche ensuite de ces deux copains footeux, pose chacune de mes mains sur leurs couilles respective et les tripotent en les embrassant à pleine bouche à tour de rôle. mes lèvres se posent sur celle d’André avant que ma langue ne pénètre la bouche de cet homme puis je fais de même avec Jaques en gardant bien leurs burnes dans mes mains. Ivan m’observe embrasser ses deux potes en leur palpant les parties intimes. Il se certainement dit que sa collègue est vraiment une belle salope. Quand je remonte dans ma voiture après avoir quitté les trois hommes pour les laisser regarder en paix le fin de la deuxième mi-temps, je me dis que j’aurais peut-être du rester pour les refaire bander et qu’ils me baisent ensemble. Ce sera pour une autre fois certainement. Maintenant, il est l’heure de rentrer car Patric risque de téléphoner et il serait dommage qu’il le fasse pendant que je me fait prendre.
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MASTERPOST (de ma vision de) ALLER A QUOTIDIEN
Spoiler alert : c’était trop bien !!
Allez je tag au début comme ça vous êtes pas obligées de tout vous taper… @clemeill @kleindoeil évidemment… @simpledaugherty @misguided-bliss @juliet-jte @raegulusblack @sarahbms @dom-museum donc en gros : @lepetitq ^^ et aussi @liledgyacrobat @flying-elliska @reverlimpossible @je-suis-un-mii @guileastos91 comme punition pour avoir liké mon dernier post à propos de ça Je vous préviens: CA VA ÊTRE LONG
Tout a commencé quand j’ai lu le post de
Non, c’est pas vrai…
Je vais repartir aux origines, alors, puisque vous êtes tous là, derrières vos écrans à vous demander… (si si, ne mentez pas, je le sais !) (merci de ne pas me contredire ❤)
Bref. Lorsque le Petit Journal a commencé, comme rubrique du Grand Journal, j’étais au lycée, ça me plaisait bien. Je suivais un peu comme je pouvais, mais régulièrement. Et puis les années passant, les études, les études pas chez mes parents et sans télé, bref je regardais moins, en fait plus du tout. Même depuis 2012, j’habite chez moi, mais je regardais de loin, si je tombais dessus tant mieux mais c’était tout (je regrette de ne pas m’être plus accrochée d’ailleurs !). Et en 2016, horreur, cette émission que je ne regardais pas mais que j’aimais vraiment s’arrêtait ! Non, impossible ! Du coup quand j’ai appris sa relocalisation sur TMC, j’ai commencé à plus regarder, quand je le pouvais bien sûr (mes horaires de boulot rendant le direct un peu compliqué). Et à partir de décembre/janvier, je me suis rendu compte que quand même, c’est une bonne émission et que vu que je ne regarde ou écoute ni les JT, ni les infos radios, ni rien du tout, c’est peut-être une bonne façon de m’ouvrir à l’actualité. Donc je me suis mis à regarder tous les jours, en replay (because horaires de boulots toujours). Et à m’accrocher, et à adorer. Par curiosité, j’ai tapé un jour “quotidien” dans la recherche de Tumblr et ai découvert tellement de choses ! Et depuis, c’est parti de là, j’ai commencé à lire des choses sur l’actu (doucement hein…) avec des blogs sur la politique (ou lolitics, mais c’est un début…), sur Quotidien et ses débats, je me suis abonnée à Twitter, et même à Insta pour suivre les journalistes et faire ma fangirl (et pour suivre d’autres gens aussi, quand même).
Mais un jour, @simpledaugherty a raconté son expérience, d’être allé à Quotidien, et quelques jours après @clemeill a complété le tableau… Et l’idée a fait son chemin ! A une amie fan de Vincent Dedienne, j’ai lancé l’idée : “et si on y allait ?” Elle était motivée, alors hop hop hop on a regardé les jours et tournage, comparé avec nos emplois du temps et sélectionné la seule date avant la fin de l’année où ça allait être possible : le mercredi 14 juin 2017. On savait d’emblée que King V (aka Vincent Dedienne of course) ne serait pas là, vu qu’il avait un spectacle le soir même, mais bon, on ne peut pas tout avoir…
Je nous ai donc inscrit, avec mon petit cœur qui battait, franchement c’était ridicule ^^ et on a attendu les confirmations, très impatientes, et les jours précédents on a fangirlé à MORT en se disant que si on se racontait des conneries maintenant, on se tiendrait bien le jour J (spoiler : fail)
Qui serait là, qui ne serait pas là ? LA grande question ! Avec pour ma part la certitude que je ne serais pas déçue, de toute façon je verrais au moins le fonctionnement, a priori Yann serait là, et Étienne aussi ! (j’ai eu chaud, 2 jours après il n’était pas là !) Bref de toute façon il y aurait des raisons de se réjouir.
Jour J, arrivée au bâtiment vers 17h15-30, on n’est pas les 1ères mais pas les dernières, mon amie signe son papier de droit à l’image sur mon dos, on boit parce qu’il fait CHAUD et qu’on n’aura pas le droit dedans. Entrée, vérification de nos noms, on nous prend nos cartes d’identités, puis déjà vestiaire ! A 5 mètres de l’entrée en fait ça m’a surpris 😊 dernier texto vite fait à mon copain qui finit le boulot trop tard pour venir. Passage au détecteur de métaux ou je sais pas quoi, où le type me chambre en disant que je peux pas passer (avec un sourire tellement grand que crédibilité zéro mais bon, on se marre). Ensuite l’attente d’environ 1h dans une grande salle avec une acoustique pourrie, en plus tout le monde est un peu excité donc on parle tous bien fort… Avec mon amie on compte les Stan Smith (en fait on a abandonné au bout de 7 paires dans 7 m²), elle s’impatiente et trépigne, on fangirle parce qu’on arrive pas à s’en empêcher, on voit passer Élisabeth Quin de 28’, on se demande les métiers des gens qu’on voit passer, et “n’empêche comment t’en arrives à bosser pour la télé !!” “bah comme n’importe quel autre job hein"… bref que des conversations passionnantes ponctuées de regard sur nos montres.
Vers 18h50 (en gros), on nous fait rentrer dans le studio qui est JUSTE A COTE de là où on était en fait, je m’attendais à marcher un peu dans des couloirs… J’arrive quand même à recroiser M. Détecteur qui fait semblant de vouloir m’empêcher de passer 😉On nous place, on se retrouve dans les gradins derrière Yann, tout à sa droite.
Le chauffeur de salle, le fantastique Rémi (si je ne me goure pas), se pointe, se présente, et nous fait rire. Bon, c’est son job, mais ça marche bien ! Il nous explique comment tout va se passer, le sommaire de l’émission, nous annonce les invités (que je ne connais pas mais pas grave), les journalistes, nous vend un duplex d’Hugo que j’attends toujours, fait une pause dramatique après avoir annoncé la présence de Martin pour que les filles puissent rigoler tranquilles et qu’il puisse se foutre de notre leur gueule gentiment, et nous dit qu’il n’y aura pas de live ce soir. Ensuite il nous explique les applause, les rires, nous dit de nous lâcher, qu’on est là pour l’ambiance tout ça. Je comprends que ce soit un peu bizarre les applaudissements sur commande, mais vu que je trouve l’ambiance sympa quand je regarde l’émission, je me dois de jouer le jeu ! En revanche, les rires ne m’ont jamais paru forcés, en fait on est tous dans l’ambiance donc on rigole plus facilement, c’est l’impression que j’ai eue. Puis Yann arrive, fait le tour des gradins avec un petit sourire et un "bonjour” timide (il est petit, je le savais mais purée il est petit ^^), il déconne avec les gens d’en face et se fait remaquiller un peu (la laque pour cheveux sent FORT). Il oublie ses papiers sur son bureau et déconne “c’est loin…. Jsuis fatigué… c’est dur…” et finit allongé sur le bureau pour les attraper… Bonne ambiance 😊
Eeeeeet ça commence ! Alors là vous m’excuserez, je regarde le replay en même temps pour rien oublier et raconter tout dans le bon ordre sinon ça va être le bordel (déjà que j’ai remonté tout mon texte au moins 5 fois pour rajouter des trucs, et l’émission a même pas commencée !) Alors déjà, le tournage commence vers 19h05, c’est diffusé en léger différé. Pré-générique, on applaudit à tout rompre et donc on entend rien ^^ Comme on est carrément de l’autre côté, je ne vois rien non plus, mais c’est pas bien grave 😊 On aperçoit Nora, ma copine est super contente elle l’aime beaucoup aussi (en même temps, un mercredi on avait toutes nos chances !)
Générique, ils s’installent et BAM qui c’est qui passe à la télé ??
Bon en fait je m’en fous de passer à la télé, c’était pour que vous voyiez où je suis assise.
Le pauvre gars à ma gauche était tout serré entre un hautparleur et mes genoux, et nous a entendu dire des conneries pendant chaque pub ^^ Mon amie, à ma droite.
Alors déjà, précisions : quand on applaudit, on n’entend plus ce qui se dit sur le plateau (vive le replay !), et comme @clemeill le racontait, il est vrai que j’avais l’esprit je sais pas, distrait ? par je sais pas quoi mais les chroniques, tout ce qui se racontait sur les écrans, pffiou je ne m’en souviens pas vraiment. Je n’arrivais pas à me concentrer dessus dès que c’était un peu trop sérieux (ça craint) et pour me rattraper je dirais que c’était parce que je regardais ce qu’il se passait en plateau, les journalistes, les caméramans, Rémi (qui doit rigoler très fort et applaudir de façon bien visible pour qu’on le capte bien de notre côté ^^)
On voit les prompteurs, on remarque effectivement qu’ils ne lisent pas exactement ce qui est écrit, et tant mieux parfois ^^
Paul est drôle, comme dit (encore une fois, mais je n’ai pas fini de la citer) @clemeill, ils sont TOUS tellement plus beaux en vrai… (fangiiiiiiiiiirl)
Je me rends compte qu'heureusement que je regarde le replay, parce que j’ai réellement loupé tellement de trucs ^^
Pendant les chroniques de leurs collègues, on voit bien que les autres n’ont pas (tous) vu les reportages, ils semblent vraiment intéressés et réagissent comme nous aux vidéos (indignations, rires, étonnements, etc.)
Camille est tellement plus belle, même sur le grand écran ! Et j’ai le même haut qu’elle, j’hésitais à le mettre d’ailleurs ça m’a amusé 😊
(hors sujet : indépendamment de sa politique, Najat Vallaud-Belkacem est BELLE)
Taubira à propos de Camille (+NVB) : "elle est aussi pugnace que toi et moi finalement, des femmes fortes !“ mon petit cœur plein de fierté a fondu.
Azzeddine fait rire tout le monde, j’ai l’impression de regarder une bande de potes… Je m’en remets toujours pas d’être là !
Fin de la 1ère partie, Rémi nous dit gentiment qu’on peut se lever pour se dégourdir les jambes (juste se lever ceci dit, pas se déplacer…) et nous annonce qu’il a décidé qu’on pourrait applaudir les prochains invités en criant aussi (parce qu’il était pas sûr, ce sont quand même des militaires et il savait pas comment les accueillir). J’ai l’impression qu’on fait durer la pause moins longtemps que la vraie pause pub, mais comme on est en différé de toute façon, ça ne doit pas avoir d’importance.
Allez la 2ème partie commence. On parle de foot, le public n’est pas hyper footeux visiblement, mais on a tous vu ou au moins entendu parlé de cette reprise d’Oasis lors du France-Angleterre de la veille au Stade de France. Yann qui ne sait pas comment nommer les militaires c’était assez mignon en fait… Les 2 avaient pas l’air de tellement savoir où se mettre les pauvres, ils ne doivent pas être habitués ! Mais ils étaient bien intéressants et malgré leur retenue et leur sérieux, assez contents de ce qu’ils avaient fait. Yann essaye d’interviewer des rock-stars mais ce sont des militaires ! Le décalage est marrant parce qu’ils se laissent faire quand même. J’aime bien le chef d’orchestre qui doit être bien doué « j’ai fait une petite orchestration » allez hop pif paf en 2 secondes pff je suis jalouse des gens doués… ^^
Yann commence à parler de Bayrou, et utilise enfin cet entonnoir qu’on voyait traîner sous le bureau depuis le début de l’émission sans trop savoir à quoi il allait servir. Modif de prompteur à ce moment : Yann dit "en gros les Béarnais sont relous”, croyez-moi c’était moins poli sur le prompteur…
Éric et Quentin m’ont fait beaucoup plus rire que d’habitude, je mets ça sur le compte de l’ambiance générale (la plupart du temps je zappe carrément leurs « reportages », même si leurs stories m’amusent parfois pas mal)
Re-pub, on a MAAAAAAAAL aux fesses je vous jure j’étais prévenue mais des petits coussins ça les tuerai pas franchement… Bref on se lève TOUS et on bouge un peu avant la reprise.
Anniversaire de Donald Trump, c’est foufou, on applaudit quand ils diffusent la chanson du coup ils se foutent de notre gueule en disant qu’on est fan… Je vous jure que ça nous a tous stoppé net ! Les “cadeaux” pour Trump nous font rire malgré le fail de Yann, Martin avec son gel douche “golden shower"…
Le prochain invité est un alpiniste-etc complètement barjo qui fait tellement de sport que je suis fatiguée rien qu'à voir les vidéos! Il s’appelle Kilian Jornet. Il est sympa et parle vraiment bien français. Il est drôle quand il parle de ce qu’il aime, qu’il se faisait chier au camp de base après avoir gravi l’Everest, alors il est remonté (!!!) et qu’une fois il est parti en vacances avec sa copine à la plage, et ils ont tenu genre 2 jours avant de craquer et de partir skier. Bref invité agréable !
Citations de Kilian Jornet :
"le mal des montagne il faut pas le ressentir sinon t’es vite mort”
En réponse à Yann “ça fait quoi d’avoir le vide à droite et à gauche ?” : “bon c’est sympa ! si tu restes sur l’arête, t’es pas sur les côtés, c’est plutôt bien”
Entretien avec le patron du musée Picasso à Paris, Laurent Lebon. Bon c’était intéressant j’ai appris des choses, mais j’ai pas grand-chose à débriefer là…
Encore de la pub ! on est ravi on peut se lever ^^
Pour la dernière partie, en générale la meilleure on est au taquet !
Rémi nous a briefé pour bien applaudir Nora, et Yann en a remis une couche ^^
J’adore regarder l’équipe pendant les 4Q sur la canicule, moment d’absurde et donc de rires et de sourires de l’équipe ! Etienne Ray-of-sunshine Carbonnier a un sourire plus grand que sa tête et c’est adorable, Yann fait le pitre…
Séquence le Petit Q. Je trouve ça déjà long de chez moi, mais là j’ai l’impression que c’est vraiment, mais alors vraiment très, très long… L’équipe regarde distraitement, Martin est totalement effaré (ceci dit, je sais pas si c’est par le contenu ou par le manque d’intérêt de cette chronique, en tout cas ce jour-là)
Nora !! Je sais pas pour les autres jours, mais en tout cas là elle n’a pas de notes devant les yeux (euuuuh en fait sur le replay, je vois un papier devant elle donc j’ai rien dit, elle doit en avoir.) Après Rémi nous a dit qu’elle faisait ça un peu au feeling donc c’est peut-être que les questions des gosses qu’elle a sous les yeux (mais je pense pas qu’elle fasse de la totale impro quand même ! ou sinon je suis impressionnée encore plus…) Quoi qu’il en soit Rémi nous a demandé de bien rire si on trouvait ça drôle, parce que ça l’encourage, en gros. Mais il a pas eu besoin de nous le rappeler trop, c’était drôle de toute façon. Les questions sont sur le bac, et le bac, on s'en souvient tous, et ce qu’elle dit se rapproche de pas mal d’entre nous je suppose ^^
“hey Nora, c’est quoi une langue morte ?” gros blanc “ah bah ça ça dépend du contexte » crise de rire en différé le temps que tout le monde percute, c’était très drôle ^^
"Comment on fait pour être bon à l’oral ?” “mais ça dépend aussi du contexte !”
C’était chaud ce soir ^^ ces questions “à double sens” me font tellement marrer ! enfin surtout la réaction de Nora face à ces questions !
Mercredi Transpi, je suis trop contente de voir ça en vrai ! C'est tellement de la faute d'Amélie, elle m'a complétement contaminée, et d'ailleurs quand on ovationne Etienne, j'applaudis tellement sincèrement 😊 bref, rien que le sourire d'Etienne vaut tout l'or du monde !
Éric et Quentin dans leurs stories me font encore rire, une fois n'est pas coutume ! (pourtant en regardant le replay, je ne ris qu'une fois ou 2…)
Et ça y est c'est la fin… Les journalistes partent rapidement, Yann lui fait un petit tour pour dire au revoir à tout le monde et déconne avec les gens d'en face (#jalousie). Ensuite on retourne vers les vestiaires. Vu notre position, nous sommes dans les derniers. Dans la file d'attente nous sommes bien placées pour voir la sortie des journalistes, j'ai le temps d'apercevoir les cheveux de Martin (qui a filé discrètement ^^) et de saluer Paul. Le temps de récupérer nos affaires (et de croiser M. Détecteur qui fait encore semblant de pas retrouver nos cartes d'identités ralàlà jte jure ^^) et nous sommes dehors, j'aperçois Azzedine et Nora. Ma copine -cette lâcheuse qui est pourtant fan de Nora- n'ose pas venir avec moi mais merde je suis une adulte qui assume ses choix alors je vais les voir et leur demande si Etienne est parti. Ils me le confirment, donc je me sens un peu con et je les remercie pour cette soirée. #very-very-awkward mais #no-regrets quand même, j'aurais eu plus de regrets de pas leur avoir demandé ^^ Et puis ils m'ont probablement oublié dès le lendemain alors…
Avec ma copine on squatte un sushi dans le coin, puis on rentre. Perso j'ai des étoiles plein des yeux, je ne demande qu'à y retourner. Mon amie est pareille et veut amener tous ses potes la prochaine fois !
Qui sait, Vincent et Hugo seront peut-être là !
Pour finir sur cette semaine très “Quotidien”, le samedi suivant avec mon copain, nous sommes allés voir Vincent Dedienne en spectacle au Théâtre de l'Atelier à Paris… Oooooo que je vous le conseille !! C'était formidable ! Il est tellement drôle et émouvant et drôle et must-be-protected-at-all-cost (oui ceci est un adjectif à part entière.) Bonus pour nous, il est de 1989, soit 1 an de plus que moi, et même seulement 9 jours de plus que mon copain. Tout ça pour dire qu'au niveau des références de la vie de tous les jours, ou de son enfance, on était sur la même longueur d'onde. Bon, au niveau références culturelles on fait pas le poids, mais le voir parler de théâtre avec passion, même si on pige que dalle, ça fait plaisir.
Je finis (enfin!) d'écrire ce texte le 4/07/17, ça fait un peu réchauffé… Mais ça me permet de prolonger un peu cette saison de Quotidien!
Je n'ai donc sérieusement regarder qu'à partir de janvier, et il y a eu des hauts et des bas. Trop d'invités “TF1” à mon goûts (Arthur, Denis Borgniart, les gens de the Voice ou de Koh Lanta…) J'ai bien conscience qu'ils n'ont peut-être pas eu le choix, mais ça ne m'intéresse pas. Après, ce genre d'émission n'est pas fait pour que tous les invités intéressent tout le monde tout le temps, mais quand même, là ça faisait “promo-promo”.
J'espère que l'année prochaine va confirmer tout ce que cette émission a de bon, et corriger ces défauts. J'espère que Martin va recommencer à barouder dans le monde ENTIER. J'espère que Willy Papa aura une chronique plus courte, qu'ils vont trouver quelqu'un de bien pour remplacer Camille (j'ai mis du temps à m'habituer à son style, mais maintenant je vais la regretter), que Paul continuera d'être Paul (vu son twitter, je ne m'inquiète pas, il vient de “ne pas” lancer un concours de légendes de photos de Macron dans la Marine), qu'Hugo continuera de rire à gorge déployée aux chroniques de Vincent, que Vincent continue d'être lui et de nous faire rire et réfléchir, que Pana continue d'être absurde, que Val continue ses combats, que Nora continue de répondre aux questions, qu'Azzedinne continue de tenter des blagues, qu'Etienne continue évidemment de sourire, que Martin continue de nous faire réfléchir, que Marc Beaugé continue de tester des vannes et de se foutre de la gueule de Yann, et que Yann continue de rassembler tout ce monde-là. J'espère que de nouveaux talents arriveront aussi…
Quotidien, merci pour cette année, maintenant je vais pouvoir (essayer de) rattraper 6 mois de séries en retard…
#quotidien#yann barthès#martin weill#nora hamzawi#azzedine ahmed chaouche#camille crosnier#etienne carbonnier#etienne ray-of-sunshine carbonnier#rémi le chauffeur de salle#m. détecteur de métaux#amééééé tu m'as manqué !#groooos gros post sorry not sorry#3615 my life
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VIOLENT MOOD SWINGS (pt 21)
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Pour moi, organiser des concerts équivaut à du sadomasochisme.
J’entretiens une espèce de relation amour/haine avec l’activité. C’est probablement du au fait que cela a été mon boulot pendant trois ans, au sein d’un café-concert messin appelé l’Emile Vache. Une période à la fois formatrice, créatrice et destructrice. Avant ça, on montait des dates avec les copains et les copines, dans les bars et salles de notre ville, sans qu’il n’y ait le moindre souci. C’était cool, on se sentait libre, c’était beaucoup de travail pour toujours réussir à faire venir le monde nécessaire mais c’était également énormément de plaisir parce qu’on y arrivait la plupart du temps. Pas de pression, quoi. C’est donc venu après, avec le salaire (misérable) qui allait avec la fonction officielle de “programmateur”, la notion de “performance” (j’exagère, on ne m’a jamais clairement demandé d’être efficace en la matière, juste je m’en suis rendu compte dans la pratique) et l’obligation constante de devoir gérer les merdes au quotidien. Une par concert, de préférence.
Je te dis ça, et je vois déjà un sourire en coin se dessiner sur ton visage. Genre, j’exagère quand même un peu beaucoup. Tu demanderas à mes anciens collègues d’amour (Flore, Anne-Sophie ou bien Geo). Pas une date ne se déroula effectivement correctement sans qu’il n’y ait eu au moins une (dans le meilleur des cas) galère à affronter, que cela vint des groupes (retards, problèmes mécaniques ou relationnels, desiderata divers et variés), du bar (tireuses en panne, chiottes bouchés, plus d’électricité ou de chauffage en hiver), de mon cher et tendre ex-patron (jamais présent, jamais d’argent, “ah oui tiens j’ai oublié de passer la commande d’alcool pour le gros concert de ce soir”) ou bien encore de l’environnement de la nuit (les soucis de bruit à gérer pour les voisins, tous ce que la ville compte de freaks, de cinglés et de toxicos, les bagarres épiques à 3h du matin, les mecs bourrés qui font chier tout le monde, les vols dans la caisse du bar). Toujours un putain de grain de sable dans la machine. En ce sens, ce fut formateur car cela me prépara à envisager toutes les éventualités, tous les scénarios et autres cas de figure. En revanche, ça m’a donc rendu complètement psychotique et flippé de la vie. Après avoir arrêté de bosser pour l’Emile (je ne vais pas revenir sur les circonstances mais c’était un moment de nawakerie tel que ça m’a également bien dégoûté du monde du travail), j'ai été dans l’obligation de faire une longue pause dans l’organisation de dates. Le jour où j’y suis revenu (pour un concert prévu à la péniche La Lucarne, si mes souvenirs sont bons), je me souviens avoir été malade durant trois jours. Genre, vraiment malade. La gueule de travers. La tension basse. Un effroyable mal me tenaillant le bide. Une gueule de dépressif en phase terminale de vie.
Et ce putain de tic me suit depuis.
Pourtant, de tous les concerts post-Emile Vache que j’ai pu organiser seul (un peu moins d’une centaine depuis 2010), aucun n’a été source de problème. AU-CUN. Cette peur tenace, cette angoisse indicible, je les sais totalement irrationnelles. Mais je n’arrive pas à m’en défaire. Elles me collent à la peau, dès que l’on évoque le simple fait de devoir faire jouer un groupe. Que ce soit de parfaits inconnus dont j’admire le talent, des amis en devenir ou des vieux de la vieille de mon entourage, rien n’y fait. Récemment, Bat a réussi à me détendre un peu en me faisant comprendre qu’on s’en “bat les couilles”. Un souci survient ? On s’en bat les couilles, y’a mille solutions pour y remédier. Quelqu’un n’est pas content ? On s’en bat les couilles, tu fais ce qu’il faut pour que tout se passe bien, y’a pas mort d’homme. J’avoue, il doit avoir raison. Néanmoins, j’ai toujours cette putain de brique dans le ventre qui sommeille...
Ce soir, on co-organise une petite sauterie avec Julien Louvet et les copains/copines de Mâche Un Truc (Sophie Hubac et Val l’Enclume). Je sais que tout se passera bien. J’angoisse quand même un peu (parce qu’il y a 4 groupes, qu’on a déplacé le concert dans un autre lieu qu’initialement prévu à cause du mauvais temps, qu’il va falloir faire preuve de rigueur dans l’organisation) mais je n’y peux rien. Et puis la semaine prochaine, je me suis lancé dans un truc un peu taré : organiser un petit week-end de concerts dédiés au Japon, avec notamment GOAT (et les potes de NO DRUM NO MOOG) à la Chaouée le vendredi 7 juillet ainsi que les copines de NECRONOMIDOL le samedi 8 juillet à la Porte des Allemands. Si je ne me fais pas trop de bile pour le premier (les types sont rodés, le lieu est connu, tout devrait rouler surtout s’il y a du monde), le second est en revanche autrement plus casse-tête. Beaucoup d’administratif en amont, beaucoup de choses que je ne maitrise pas à prendre en considération (du matos à installer, le son à gérer, le bar à organiser, la sécurité renforcée) puis cet insécurité constante de ne pas avoir de plan B en cas de temps de merde (car oui, pour compliquer le tout, j’ai décidé d’organiser le concert en extérieur). Bref, mes intestins sont déjà en train de fêter le Nouvel An. Mais bon. Tout va bien se passer. On s’en bat les couilles, hein.
N’empêche, après ces deux concerts, je prends dix jours de congés et je me casse à l’étranger. Puis j’arrête les conneries. Définitivement.
Ah ben non, je fais jouer les PETROL GIRLS le 29 août prochain à la Chaouée...
Putain, j’arriverai jamais à m’en défaire.
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Le journal intime de Benjamin – 9. Premier jour à Voltaire
Cher Journal,
Je suis trop content ! Il s’est passé des choses trop cools, dernièrement ! Je ne sais pas par quoi commencer, mais c’est génial… C’était la meilleure semaine que j’ai vécu depuis un an, large !
Bon, le truc le mieux d’abord… Rha, c’est dur de se décider, tout est trop bien ! Zut ! Zut, zut, zut… Bon, la première nouvelle, c’est que mes parents ne se sont toujours pas remis des baffes que j’ai ramassées. Depuis qu’ils savent, non seulement ils sont super gentils, mais en plus, ils en font des tonnes, comme s’ils cherchaient à se faire pardonner. Kil m’a dit que je devais en profiter à mort ! Lui, depuis que son père s’était excusé d’être con, il avait réussi à obtenir tout ce qu’il voulait sans discussion ! Même d’avoir son mec à la maison ! Ne rigole pas, Journal, c’est pas anodin, ils restent mineurs, hein, et en plus, son père à Kilian, il parait qu’il n’aime (enfin n’aimait) pas trop les homos. Enfin, d’après Kil, ça, c’était avant. Maintenant, c’est limite le meilleur pote d’Aaron, même que ça énerve très fort mon très cher prof particulier quand ils s’y mettent à deux pour lui casser du sucre sur le dos. Ouais, quand il faut critiquer « sa blondeur » (c’est comme « sa grandeur » mais en blond), ils sont plutôt copains. En plus, l’un et l’autre aiment bien bouffer, donc le père de Kil trouve ça cool qu’Aaron fasse à manger. J’ai l’impression qu’ils passent leur temps dans la cuisine, dans cette famille. Il parait qu’une fois, Kilian y aurait même fait l’amour. Beurk. J’ai beau savoir, je n’arrive toujours pas à m’imaginer que lui et Aaron… Rha, j’espère ne JAMAIS avoir à voir ça ! Il faut protéger mon innocence de petit enfant, non ? Sérieusement ?
Bref, comme mes vieux sont supers sympas avec moi en ce moment, j’en profite un peu. Maman m’a promis que pour mon anniversaire (cet été), j’aurais le droit à un ordinateur rien qu’à moi ! Fini le vieux PC du salon, je pourrais m’enfermer dans ma chambre avec ! Ça, c’est trop cool, même si ça me fait un peu chier d’attendre. En plus, je n’ai toujours pas la PlayStation 4. Tu vas me dire, journal, j’ai même pas fini de jouer aux jeux de la première, et il me reste la deuxième et la troisième à faire avant de plonger dans la modernité… Mais bon, pour Noël, ça me ferait super plaisir quand même.
En attendant, je vais peut-être avoir un chien. Si si, je te jure ! Kilian n’a pas arrêté de répéter à mes vieux à quel point il était heureux depuis que Pata partageait sa vie, et d’après lui, avoir mon propre toutou, ça me permettrait d’aller mieux, et ça me ferait une sorte de protecteur.
Bon, c’est du flan, hein. Depuis qu’on me fout la paix, je vais bien et je n’ai pas besoin d’un cabot pour m’ouvrir le chemin de mon nouveau collège, où tout le monde est super sympa avec moi. Mais les arguments de Kil ont fait mouche sur maman. Avant, elle ne supportait même pas l’idée d’avoir un chien, ça l’insupportait rien que de penser à l’aspirateur qu’elle devrait passer quand il perdrait ses poils (elle est un peu maniaque pour ça, maman). Mais là, elle est tellement furieuse contre ceux qui ont touché son fils (c’est moi !) qu’elle serait prête à m’offrir un pitbull. Sauf que moi, je voudrais plutôt un Golden Retriever comme Pata (il est trop beau et gentil ce chien, et aussi couillon que son maître, ce qui le rend tout bonnement GÉNIAL !) ou un chien de berger, comme ça, moi, je serais son petit troupeau à protéger des méchants loups.
Enfin, pour l’instant, tout cela, ce ne sont que des espoirs. Mais au quotidien, pas mal de choses ont changé aussi. Mes parents ne me hurlent plus dessus. S’ils voient que je suis contrarié, ils sont doux avec moi, et moi, je leur parle plus facilement aussi, c’est vrai. Je redeviendrais presque bavards. Tiens, la preuve, hier midi, Suzanne est venue manger à la maison. Ça faisait longtemps, j’étais content de la voir. Son neveu lui avait déjà expliqué mes « problèmes » au téléphone, elle est arrivée avec une énorme boite de Playmobils pour moi ! Tu vas me dire que c’est bébé et que j’ai passé l’âge ? Je m’en tape, t’as pas idée, Journal. C’est juste un petit rituel. Depuis que je suis tout petit, à chaque fois qu’elle me voit, elle m’offre une figurine ou une boite (et des grosses pour Noël et mon anniv), et ça m’a toujours fait super plaisir. Là, elle était carrément énorme ! Le grand fort des soldats américains ! (avec quelques figurines en plus). C’est génial, ça va me permettre de compléter ma partie Western. J’avais déjà le saloon et la prison de Kilian (il m’a passé tous ces vieux Playmos qui trainaient dans un carton, c’est énorme !). Là, il me faut absolument le ranch et la ferme, et à moi des heures et des heures de jeu ! (Bon, avant, j’étais à fond sur les chevaliers et les dragons, même que mon histoire que j’écrivais en primaire, je m’étais inspiré des Playmos pour l’imaginer, mais là, je suis à fond dans ma période Cow-boy). Même si ça fait gamin, j’en ai rien à foutre, cela fait travailler l’imagination, et j’adore me raconter des histoires à moi-même. Par contre, pas question que ça se sache au collège. J’veux jouer encore pendant un an ou deux, avant de plonger dans cette foutue et stupide adolescence qui me tend les bras (NON J’veux pas de boutons, j’veux pas avoir l’air con et j’veux pas avoir une sale tronche ! Pourquoi moi ? POURQUOI ? Dites-le, POURQUOI ? J’veux rester un enfant toute ma vie et faire du rodéo sur le dos de Kilian, YEAH !)
Bref, Suzanne est venue manger et c’était super sympa. Elle est toujours aussi adorable, et elle m’a raconté les conneries que son neveu avait pu faire au collège ! Je comprends mieux pourquoi Madame Stricker se souvient aussi bien de lui ! Pour moi, Kil, c’est un peu le modèle, sans peur et sans reproche, toujours droit dans ses baskets et tout et tout. Ça m’a choqué d’apprendre qu’en troisième, il avait fugué avec Aaron ! Je veux dire, aujourd’hui, ils ont l’air tellement mature tous les deux, on ne peut pas les imaginer faire n’importe quoi comme ça ! Et pourtant, si… Suzanne avait participé aux recherches, et Kil avait même vécu plusieurs semaines chez elle, dans son vieil appartement qu’elle a dans le coin. Là, elle disait ça en rigolant, mais il parait qu’à l’époque, elle avait bien flippé. Enfin, l’important, c’est qu’elle reste proche de son neveu, même si elle le voit un peu moins quand tout va bien. Sinon, elle va souvent rendre visite à Cédric (le grand frère de Kil, mais lui, je m’en souviens moins, quand j’étais petit, il était moins collé à sa tante que Kilian donc je le côtoyais moins). Il parait qu’il va mieux et que les médecins envisagent de le laisser sortir de la clinique. Ça, c’est une trop bonne nouvelle, mais il ne faut pas le dire à Kil, qu’il ait la surprise au moment où ça arrivera ! Promis, je saurais tenir ma langue !
Du coup, moi, j’ai fait mon entrée au collège Voltaire lundi dernier ! J’ai stressé à mort ! Je ne savais pas du tout sur quoi j’allais tomber, et personne ne m’avait transmis la liste des devoirs à faire. Je sentais bien que j’allais me faire engueuler encore…
Devant l’entrée, il y avait Kil qui m’attendait. C’était super choux, il voulait me souhaiter bonne chance avant d’aller au lycée. Il m’a aussi indiqué de dehors une fenêtre tout en haut, il parait que c’est celle de la salle de classe où il s’enfermait pour bécoter Aaron en cachette ! Au final, apprendre ça m’a stressé plus qu’autre chose… Non mais sérieux, quand j’y aurais cours, j’aurais cette ignoble image en tête, ça va être horrible ! Je serais le seul à savoir que… berk ! Ils ne pouvaient pas faire ça ailleurs, hein ? (Bon, en fait, ils l’ont aussi fait ailleurs, Kilian m’a même proposé de me donner la liste de tous les endroits du collège où ils se sont embrassés et plus encore, mais j’ai poliment refusé pour ne pas définitivement perdre le peu d’innocence qu’il me reste… MONSTRE À POILS BLONDS !).
Dès que je suis entré, Madame Stricker m’est tombée dessus, comme si elle m’attendait. Elle avait l’air sévère, mais en fait, elle a plutôt été gentille. Elle m’a pris par la main et m’a amené à ma nouvelle classe après la sonnerie, la 6ème2. Là, elle m’a présenté aux autres. Elle leur a raconté qu’avant, j’étais dans un autre établissement et que je finirais l’année à Voltaire et qu’il fallait être très gentil avec moi. Elle a même dit à quelques idiots qui rigolaient que si jamais ils osaient faire la moindre remarque désobligeante ou poser la moindre question indiscrète, ils finiraient collés dans son bureau toute la semaine, ça les a calmé direct. Moi, après, bah je ne savais pas quoi dire, donc je suis allé m’assoir à la première place libre, sans réfléchir, puis j’ai sorti mes cahiers et je l’ai bouclé. J’étais carrément en apnée, en fait, je ne contrôlais rien de rien, j’avais juste la trouille de me faire interroger sur un truc que je ne savais pas, surtout que c’était un court de maths et que le prof a annoncé direct qu’il voulait profiter de la dernière demi-heure pour nous faire faire une petite interro (le monstre ! Faire ça à un p’tit nouveau mathématiquophobe, c’est pire que du bizutage, c’est du SADISME !). J’étais tellement stressé que je n’ai même pas reconnu tout de suite le mec à côté de qui je m’étais assis.
Et là, je ne sais pas si c’était fait exprès, mais j’ai de très très très gros doutes. D’habitude, je suis plutôt cool, mais là, sérieux, j’ai l’impression qu’un certain Kilian s’est bien foutu de ma gueule et a tout planifié. Parce que déjà, moi, personne ne m’avait dit qu’Alex était à Voltaire. Mais que je me retrouve comme par magie dans SA classe et qu’il fasse exprès d’empêcher les gens de s’assoir à côté de lui CE matin-là où justement j’arrive, je crois vraiment qu’ils l’ont manigancé ensemble. En tous cas, quand j’ai entendu sa voix, j’ai complètement sursauté ! Et quand je me suis tourné vers lui et que je l’ai vu, j’suis devenu tout rose. (mélange plutôt joli du blanc de la peur et du rouge de la honte). D’un côté, j’étais super soulagé de connaitre quelqu’un et même super content de me retrouver avec un super pote. De l’autre… bah il m’a quand même embrassé y a quelques semaines, ce con. Du coup, c’est compliqué, y a eu les vacances et on en a jamais parlé. En plus, je suis sûr que Kilian lui a raconté tout ce que lui et Aaron avaient pu faire entre ces murs ! Mais je n’ai pas envie que ça lui donne de mauvaises idées, moi ! Non, là, pour le coup, j’étais super gêné. Content, mais gêné. Alex, c’est trop cool, hein, mais c’est Alex… J’ai pas un fleuret pour me protéger de ses sentiments, là. Enfin, il a été génial dès le début ! Pendant l’entre-court, il est monté sur sa chaise pour parler aux autres et dire que j’étais un de ses supers potes, que j’étais très timide et qu’il fallait être gentil avec moi, et que si on me faisait chier, c’était comme si on le faisait chier lui, et lui, il n’aime pas qu’on le fasse chier. Je crois qu’il est assez respecté dans sa classe, il est sérieux et droit. D’après lui, il y a plusieurs filles qui le trouvent mignon et qui kiffent qu’il fasse de l’escrime. D’un côté, ça le rend super fier (surtout que la tenue blanche et tout, c’est classe), mais de l’autre, ça le fait un peu chier. Au collège, personne ne sait qu’il ne s’intéresse pas trop aux gonzesses, et ce salaud, il sait bien faire semblant, à toujours leur sourire ! Lui dont le mode normal, c’est « je tire la tronche mais en fait je suis super sympa », bah quand on le connait un peu, on voit bien qu’il se force pour leur faire plaisir.
D’ailleurs, le midi, on a mangé ensemble et j’ai osé lui demander la vérité, pourquoi il m’avait embrassé et tout et tout. Ce p’tit con a été super évasif, mais il m’a quand même avoué un truc : s’il admirait Kilian, ce n’était pas que pour l’escrime, mais aussi pour ce qu’il était à côté. Sa révélation, il l’avait eue deux ans plus tôt (en CM1 !). Il avait rejoint le club à la rentrée et il était venu assister en spectateur à une compétition que Kil avait gagné au printemps. Et à la fin, notre champion avait embrassé Aaron devant tout le monde pour fêter sa victoire. Pour Alex, ça avait été le déclic, il voulait devenir aussi classe sur la piste et en dehors que notre blond préféré. Bon, il ne s’imaginait pas gay, et même là, il m’a avoué qu’il ne savait pas vraiment, mais depuis ce moment, il trouve ça cool et viril, deux mecs qui s’embrassent. Enfin, ça lui avait fait un bête d’effet. Moi, je ne suis pas d’accord avec lui, mais bon, c’est vrai qu’Aaron peut embrasser qui il veut, ça ne change rien au fait qu’il fait peur, donc un point pour lui. Par contre, deux garçons qui se bécotent, niveau virilité, euh… (J’ai préféré ne pas argumenter plus…). Mais voilà, Alex m’a dit qu’il m’a embrassé car il voulait être aussi cool que Kilian, mais que ça ne voulait pas dire qu’il était homo ni même qu’il était amoureux de moi, même si c’est sûr qu’il l’est. Je suis désolé, quand tu ressembles plus à une tomate qu’à un garçon quand tu parles, c’est très clairement que tu l’es. Grillé à mille kilomètres. Moi, je lui ai répondu que ce n’était pas grave et que je ne lui en voulais pas, et je lui ai même dit merci parce que s’il n’était pas venu me chercher chez moi, leur plan aurait peut-être foiré et je serais peut-être mort à l’heure qu’il est (oui, je sais, j’en ai rajouté un peu, mais c’est pour lui faire plaisir, et ça a marché en plus, il était tout gêné, c’était trop mignon). Puis je lui ai quand même expliqué que moi, c’était plutôt les filles (genre Julie) qui me plaisaient. Ça, je crois qu’il n’a pas trop aimé. Je pense qu’il est un peu jaloux. Enfin, je ne lui en veux pas, il a le droit, hein. À sa place, je le serais sans doute aussi. Mais au moins, il m’a remercié de lui avoir dit. Au moins, il sait à quoi s’en tenir, même s’il m’a fait un peu peur en me disant que l’amour, c’est comme l’escrime, tant que la dernière touche n’a pas été mise, faut continuer à se battre. Je la sens mal, celle-là... Ah, et il m’a dit que si jamais je répétais à une seule personne qu’il m’avait embrassé, il m’embrochait vivant avec son fleuret. Ok, il souriait, mais je crois qu’il était assez sérieux. De toute manière, hein, je comprends. Avec moi, son secret est bien gardé ! Je lui ai dit que je n’en avais parlé à personne ! Enfin, sauf à Kilian, mais ça, ça compte pas, j’avais le droit ! Il a convenu que oui, donc ça va, mais maintenant, silence radio. Et lui, il m’a promis de ne pas faire de trucs louches qui pourraient me mettre mal à l’aise, et même de m’aider avec Julie si c’était vraiment mon choix. J’ai trouvé ça super classe de sa part, mais je me demande quand même s’il ne joue pas un double jeu… Genre, il voudrait que je sorte avec une fille pour me dégouter d’elles et me récupérer après… Faut que je fasse gaffe, c’est vicieux un pédé. Suffit de voir comment Aaron a fait pour conquérir Kilian quand ils étaient en troisième ! Ils m’ont tout raconté, donc je le sais, c’est tellement tordu qu’on pourrait écrire un roman. Faudrait surtout pas qu’Aaron coache Alex, sinon, je suis très mal barré …
Enfin, ma première semaine à Voltaire était vraiment géniale. Déjà, je n’ai pas foiré l’interro de maths, et ça c’est cool (peut-être qu’à force, le lavage de cerveau et bourrage de crâne de Kil fonctionne… ARG). Ensuite, tout le monde est plutôt sympa, et dans la cour, je ne sais pas si c’est fait exprès, mais tous les pions me regardent de loin. Madame Stricker est même venue plusieurs fois me demander si tout allait bien. Moi, je lui ai répondu que oui, et puis, je traîne surtout avec Alex et sa bande de potes en fait. Ils sont tous plutôt sympa, et comme je suis un copain d’Alex, ils ont tout de suite considéré que j’étais le leur aussi. On joue surtout au foot et on discute. Pour les cours, ça va, j’aime bien. Les profs sont dans l’ensemble assez gentils. Je crois qu’ils savent pour ce qui m’est arrivé, mais ils font semblant, donc ça va. J’ai l’impression que tout est fait pour que je me sente à l’aise, j’ai beaucoup de chance sur ce point… Et les locaux sont géniaux aussi. C’est vaste, bien agencé… On s’y perd un peu au début, mais là, je l’ai dit à mes parents, ça me plairait beaucoup d’y faire tout mon collège. Même à Madame Stricker, je l’ai dit après l’avoir remerciée pour tout ce qu’elle a fait pour moi. Elle m’a souri, donc elle devait être contente. J’espère que l’année prochaine, je serais encore avec Alex. Enfin, ça serait vraiment cool, pour le coup.
Vendredi, c’était aussi la reprise de l’escrime. Comme cela faisait trois bonnes semaines que je ne m’étais pas fait taper, je n’avais plus trop de bleus, et j’ai pu vraiment me faire plaisir. Plus ça va, plus j’aime ce sport. Ce que j’adore, surtout, c’est qu’il faut être plus agile que fort. Et on s’amuse bien. Après, le truc pas prévu, c’était qu’Alex (petit enfoiré que j’adore) me pousse à parler à Julie. Il m’a vraiment piégé le con. « Ou tu lui dis que tu l’aimes, ou c’est moi qui te dis que je t’aime. Dépêche-toi de choisir, j’ai pas toute la soirée ». Ça, ça m’a énervé, parce que quand je lui ai demandé de le dire lundi, il a refusé, et là, il me faisait du chantage avec. Le pire, c’était son excuse « c’est pas parce que je te dis que je suis amoureux de toi que je le suis, et d’ailleurs, je te l’ai toujours pas dit, donc ça compte pas ! » Bah si, un peu quand même… Ça m’a pris la tête. Alors j’ai pris mon courage à deux mains et je suis allé voir Julie. Bon, je suis définitivement NUL pour draguer ou faire des déclarations, mais ça s’est plutôt bien passé. Je lui ai expliqué qu’elle me plaisait et que je voulais qu’on passe plus de temps à s’entrainer ensemble. J’ai l’impression que ça lui a fait plaisir, vu qu’elle m’a embrassé sur la joue, et que même que nos lèvres se sont effleurés à la fin… C’était trop doux et agréable et mignon et tout ! Rha, je craque ! J’en ai eu les larmes aux yeux tellement c’était bien ! Zut, j’ai été trop idiot, j’aurais dû lui demander si ça voulait dire qu’elle voulait qu’on sorte ensemble, mais je n’ai pas osé… Zut zut zut, je vais être obligé d’attendre vendredi prochain pour savoir… J’espère qu’elle me laissera lui rendre son bisou, ça, ça serait trop classe.
Bon, après, je suis sorti super content de l’escrime. Vraiment, journal, c’était une super semaine dans tous les sens du terme ! Je me sens vraiment revivre. Je me dis même que je pourrais être heureux…
Le seul truc qui m’a un peu fait chier, c’est de voir Alex à la fin s’enfermer dans les vestiaires pour pleurer après m’avoir félicité. Ce mec… Mais putain, ce mec…
Allez… Tchuss tchuss !
Benjamin
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Chapitre 4 - Happy life of a coward chicken
J'ai donc deux derniers jours de vacances pour profiter/glander/trouver un appart. En fait, le problème du logement était partiellement réglé. J'étais en contact avec deux français (on ne se refait pas), qui cherchaient chacun un.e coloc. Tout bénef. Sauf que chaque chambre ne se libérait que fin février/début mars. Il me fallait donc un endroit provisoire où crécher pendant un mois. Tout un programme.
J'ai aussi décidé de commencer le blog à ce moment là. Je regrette énormément de ne pas l'avoir fait lorsque j'était en Serbie. J'ai une mémoire super nulle (et peut être j'ai un peu fais la fête) donc j'ai déjà l'impression d'avoir tout oublié et ça me rend extrêmement triste. Et puis je devais donner des nouvelles à la terre entière, toi en premier of course, ça me faisait dire douze milles fois là même chose. Que ça ne t'empêche pas de venir me demander des nouvelles quand même hein (jtm). Du coup pour quoi pas commencer un blog, ça m'occupe et puis ça avait fait rire deux trois personnes quand j'étais au Canada, je suis contente de raconter ma life, je t'occupe quand t'es en cours ou au boulot, tout le monde est satisfait.e.
Sauf que c'est le Bangladesh. Du coup quand je me lève en ce doux lundi matin, plus d'électricité. Je passe un petit coup de fil à Rob pour lui demander si c'est normal et s'il y a un supermarché pas loin. Parce que j'ai plus de dentifrice voilà. Il me répond que ça arrive une ou deux fois par semaine et que ça devrait revenir d'ici une heure ou deux. Et il m'indique comment aller au supermarché. Il doit être neuf heures. Je récupère l'électricité vers quatorze heures. Entre temps, pas internet, plus de batterie d'ordi et je tente d'économiser celle de mon téléphone, pas d'eau chaude, la joie. Autant te dire que j'ai vachement avancé les mots fléchés (mon préféré : "agité du bocal" en dix lettres).
Mon efficacité a ainsi été limitée contre ma volonté. Pour une fois. Par contre j'ai fini les reste d'indien de la veille. En pleurant.
Au-delà de mon non accès à internet, la raison pour laquelle je n'ai pas de photos en dehors de l'appart est simplement parce que je n'ose pas en sortir. Ouais. C'est pas glorieux. Tu comprends pas comment c'est dans la rue ici sérieux. Pas de trottoirs, de la poussière partout, beaucoup de pollution, des gens, des voitures, des vélos, des rickshaws, des motos PARTOUT. Je me casse déjà assez la gueule en France sur un terrain plat, c'est le suicide ici pour moi. Non mais ça va, je vais le faire un jour mais tranquille.
Rob rentre vers 18h et il me propose de l'accompagner au British club. Les clubs c'est un peu les seuls endroits où tu peux sortir quand t'es expat. Y a pas grand-chose d'autre… Du coup je viens avec lui (et je marche dans la rue héhé). Sur le chemin, on passe au supermarché. Grosse blague. Non je veux dire c'est un vrai super marché avec un milliard de trucs et tout. Mais les prix, ça c'est la blague. Rayon dentifrice. Deux mettre sur deux de dentifrices différents. Avec des prix allant de 1,50€ à 13€. Le jour où tu trouves quelqu'un qui met 13€ dans du dentifrices, tu m'appelles. Tous les prix sont un peu absurdes ici, faut pas chercher à comprendre je pense.
Pour aller au British club, il faut être accompagné d'un.e membre. Et seuls les sujets de sa majesté ont droit à cet honneur (j'avais très envie de caser "sujet de sa majesté") (kamoulox). Heureusement Rob est là. Je bois une bière pendant qu'il joue au tennis. Chacun ses activités. J'arrive pas à savoir si la musique qu'iels passent est cool ou juste triste. Je penche pour triste sur Eye of the tiger. Je reviens sur cool à Ghostbusters. Je discute avec une écossaise, Mairi, fort gentille. Quand Rob a fini, on dine avec le copain avec qui il jouait au tennis. Ca tchatche en buvant de la british ale et en mangeant des fish and chips. On rigole bien (à part quand on parle de Trump, là on est juste vnr).
Mardi est assez semblable. Pas trop stressant. Je vais visiter un appart quand même. Rob et Kate doivent me mettre dehors demain donc il serait temps. Et j'y vais TOUTE SEULE. BAM. COMME UNE GRANDE. Bon ok, en vrai c'est parce que j'ai découvert qu'il y avait uber donc c'est pas non plus trop compliqué. Du coup, bénie par Emmanuel Macron et le dieu du libéralisme, un chauffeur vient me chercher devant chez moi pour m'amener devant l'appart que je dois visiter. Ca me change pas trop. Ah et ça me coute 1,50€. Prends en de la graine Paname.
J'arrive chez Rokib. Il vit là avec sa femme Soniya (décidément) et leur fille de neuf ans. Ils ont deux chambres en plus qu'iels louent et un autre appart un peu plus loin avec encore trois chambres. Iels sont très gentil.le.s et m'offrent le déjeuner. Je vais prendre la plus grande chambre avec balcon et salle de bain que quitte une anglaise le lendemain. C'est assez cool d'être dans une famille, short term au moins. En tout cas ça fera l'affaire pour ce petit mois de février. Le déménagement est prévu pour demain.
Sad fact #2 : les loyers sont extrêmement chers à Dacca ! Une chambre dans une coloc coûte autour de 400€ avec un confort… bangladais. C'est toujours moins cher que Paris, mais loin des 250€ que je payais à Belgrade (i miss u so much, y did i leave u <3). Bon après j'ai quand même quelqu'un qui me fait le ménage, le linge et la cuisine. J'allais dire un peu comme une maman mais cette blague est beaucoup trop facile.
Je rentre donc en un seul morceau et avec un logement. Ca marche toujours je te dis, no worries.
Ah oui, je t'ai pas raconté par contre. Hier j'ai promis à Rob de venir avec lui jouer au hockey ce soir. Ouais. Moi. Il a passé vingt minutes à me convaincre à coup de "mais non c'est pas grave, tout le monde est nul.le, tu peux t'arrêter quand tu veux, on rigole bien, c'est social, tu vas te faire des potes". Pourquoi ais-je accepté ? Aucune idée.
Du coup on arrive au Canadian club. Parce qu'il ne m'avait pas précisé que c'était au Canadian club. Genre ok, iels sont nul.le.s mais canadien.ne.s nul.le.s. C'est genre leur sport national bon sang. L'honneur est pas trop sauf. Je réussi à toucher quelques balles. Peut être pas dans la bonne direction mais c'est un début. Et j'avoue on a bien rigolé. Surtout on a pris une bière après donc ça c'était cool. Puis j'ai pas mal tchatché avec du monde, c'était chouette.
On rentre avec leur chauffeur. Kate est au milieu des dead lines et il y a encore une coupure de courant, mais ça revient vite. Demain c'est mon premier vrai jour de travail héhé.
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Une histoire de disques durs et de rage contre la machine
Comme le titre de mon blog “Je ne sais pas vivre” l’indique, j’ai commis pas mal d’erreurs dans ma vie et pourtant, il n’y a pas beaucoup de choses que je regrette vraiment! C’est peut-être parce que d’habitude j’attends assez longtemps pour que mes conneries finissent par révéler un revers positif insoupçonné. Mais quand ce n’est pas le cas? Alors, je suis bien obligée d’admettre que j’ai fait de la merde.
Une des ces rares choses que je regrette et regretterai toujours, c’est sans doute la négligence que j’ai montré par le passé vis-à-vis de mes anciens disques durs. Je pense surtout à la tour de mon vieil ordinateur que j’ai laissé chez mes parents quand je me suis barrée d’Italie. Un jour, j’aurai récupéré ce qu’il y avait dedans, je me disais. Depuis, j’ai eu sept ans (SEPT ANS!) pour aller la chercher et m’occuper d’extraire mon archive de photos, mais je ne l’ai jamais fait. Résultat: mes parents ont vidé la cave et à l’heure où j’écris LE disque dur avec toute mon adolescence dedans se trouve probablement quelque part dans une décharge abusive de la camorra.
Je regrette le sort de ce disque dur. J’ai mis du temps à accepter de dire au revoir aux souvenirs qu’il contenait: les sorties avec les copines, mes premières nudes, et surtout, tous les souvenirs des premiers concerts auxquels j’ai assisté. Ça, ça me fait toujours mal au coeur et je ne peux pas m’empêcher de penser à ce qu’il se passerait aujourd’hui si j’avais agi autrement. Si je n’avais pas procrastiné mon backup, aujourd’hui je pourrais aller piocher une belle photo dans mes archives en toute simplicité et la poster en écrivant: « Wow! Regardez: il y a 12 ans aujourd’hui j’ai vu Rage Against The Machine! » - MAIS NON: je n’ai plus aucune photo de ce jour là et le seul moyen de pouvoir récupérer ces images serait de demander à mon ex si par hasard lui il aurait ces photos quelque part. MAIS NON: je ne vais pas faire ça, car une autre des rares choses que je regrette vraiment c’est d’avoir permis à ce connard de gâcher deux ans de ma vie, alors pas question de lui demander un service quelconque. Du coup, cette intro c’était juste pour dire qu’il y a douze ans aujourd’hui, je voyais Rage Against The Machine sur scène et même si je n’ai pas de belles photos de ce jour là à vous montrer, j’ai envie de vous raconter cette journée qui restera gravée à jamais dans ma mémoire, même sans support visuel.
Toutefois, c’est dommage que vous ne puissiez pas admirer mon look flamboyant d’ado perturbée, alors essayez d’imaginer: cheveux courts couleur violine, jean gris délavé déchiré aux genoux et décoré avec des paroles de chansons écrites au marqueur, ceinture cloutée, t-shirt Nirvana coupe DIY et grosses DC rose et noires au pieds. Ce n’est probablement pas ce que je portais ce jour là précisément, mais ça vous donne une idée de la gueule de mon dressing. À seize ans j’étais en mode fuck everything and most of all myself et j’assumais ma vision anarchique du style: j’avais l’habitude de porter au moins trois chaines au cou et une couche épaisse de bracelets à chaque poignée, composée surtout des lacets de Chuck Taylor Converse All Stars et de bijoux en cordelette tressés par mes soins, que je mettais surtout pour cacher mes tentatives d’automutilation après avoir vu Thirteen. Mais on parlera des joies de se couper au rasoir une autre fois, maintenant on retourne au 14 Juin 2008, quand en exhibant sur mon corps tout le malaise vestimentaire de ma génération, j’avais l’oreille collée à mon Nokia à clapet et j’attendais qu’on décroche de l’autre côté.
« Elle répond pas », j’avais annoncé à G et L, respectivement mon petit copain de l’époque (qu’il soit maudit!) et un bon pote du lycée. On était sur le quai, gare de Milano Centrale, et on attendait le train qui allait nous amener à Modena, à ce concert qu’on n’aurait jamais cru pouvoir vivre un jour. I mean, Rage Against The Machine! Avant, c’était juste l’énième groupe trop bien que je n’aurais jamais vu jouer parce que j’étais née à la mauvaise époque. Ça me foutait le seum quand je pensais à tous les artistes que j’avais loupé à jamais - surtout ceux qui étaient morts car eux c’était sûr qu’ils allaient pas ressusciter pour un reunion tour.
Puis, un truc magique s’était produit, un truc auquel personne ne s’attendait et pour lequel on doit paradoxalement remercier la présidence Bush: Rage Against The Machine avait annoncé sa réunification ET un tour, le premier depuis leur séparation en 2000, séparation advenue pile le jour de mon anniversaire (c’est vraiment vrai! 18 Octobre 2000, alors que je fête mon 9eme anniversaire avec toute l’insouciance du monde, Zack De La Rocha se casse de RATM - c’est trop une coïncidence de fou pour ne pas l’inclure dans le récit). Ma réaction au début avait été WTF?! Pour de vrai? Et il y a un tour?! Et quand les dates du tour avaient été annoncées, j’avais demandé à mon père de passer au bureau de tabac en rentrant du boulot pour m’acheter un ticket pour la seule date italienne. Le cul qu’on a eu! Il n’y a pas grand monde qui veuille venir jouer en Italie, et je ne sais pas pour quelle raison exactement, mais sincèrement vu à quel point rien ne fonctionne chez moi, ça ne m’étonne même pas.
Anyway, j’attendais ce jour là depuis des mois: c’était le premier weekend après la fin des écoles et sincèrement, je ne pouvais pas imaginer un meilleur début de vacances d’été. Je veux dire: Rage Against The Machine! Qu’on me frappe avec une saucisse, c’était juste incroyable! On était donc là, avec G. et L. au quais 17, avec nos sacs Eastpak sur les épaules et on attendait P, qui ne répondait pas au téléphone. P. était ma meilleure amie du lycée. On était dans la même classe, on aimait les mêmes musiques, on s’échangeait nos t-shirts Emily The Strange et l’été d’avant, son frère avait accepté de nous amener avec lui au Gods of Metal, le premier festival de musique de ma vie (où j’ai vu Korn, Ozzy Osborne et beaucoup d’autres et bien évidemment, ces photos là étaient aussi dans le fameux disque dur putain de merde).
« Je suis malade, j’ai mal au ventre, je ne viendrai pas. Amusez-vous sans moi! », c’était le texto que j’avais reçu après ma troisième tentative d’appel dans le vide. Je savais que quelque chose ne tournait pas rond: on ne renonce pas comme ça à un truc pareil, à une occasion pratiquement unique dans la vie! On gobe sa demi-boîte de Smecta et on sort conquérir le monde! Mais les portes du train venaient de s’ouvrir et le temps de monter, de choisir une place et réaliser encore une fois qu’on allait vraiment aller voir Rage Against The Machine le soir même, j’étais déjà passée à autre chose. De toute façon, elle n’avait pas décroché au téléphone. Trois fois. Donc, elle n’avait visiblement pas envie de parler, alors je l’aurais appelée le lendemain.
Aller aux concerts dans une autre ville reste une de mes activités préférées, même si je le fais beaucoup moins souvent qu’à cette époque là. Mon corps a désormais atteint sa limite de tolérance à l’inconfort général de la routine festivalière, mais à 16 ans tout est une aventure excitante. La queue à l’entrée, la poussière, la chaleur, la queue pour les toilettes, les toilettes, la fidèle couche de crasse sur la peau, produite par le mélange de tous ces éléments que je viens d’énumérer…tout fait partie de l’expérience et il y a aussi tout un tas de rituels! Le premier étant l’incontournable étape préliminaire du supermarché. C’est important. Il faut des ingrédients frais et de qualité, parce qu’un italien n’oublie jamais de bien manger et ne néglige aucun repas.
On était arrivé à Modena en fin de matinée, et notre première mission était donc trouver l’Esselunga (enseigne de supermarché italien) local et choper de quoi se nourrir à midi. On avait consommé nos panini al prosciutto assis sur le béton du parking comme la tradition le veut et on était ensuite parti faire un tour dans le centre ville, en attendant l’ouverture des portes. Modena est une très joli ville, allez-y faire un tour à l’occasion, avant la fin du monde (qui approche, n’est-ce pas, 2020?). Vers seize heures on avait enfin pu entrer au stade Braglia. Évidemment la scène était vide, mais comme il faisait chaud et que la bière était pas chère, j’étais déjà bourrée quand la première partie, Gallows - groupe punk hardcore britannique - avait commencé. Alors pendant le concert de Linea 77 - un groupe punk hardcore de Turin - qui avait suivi, j’avais bu une grosse bouteille d’eau pour redescendre. J’avais été trois fois aux toilettes en deux heures mais comme je disais toute à l’heure: à 16 ans rien ne me faisait peur.
Je me demande toujours comment marche vraiment la mémoire. Comment le cerveau décide ce qu’il va retenir et ce qu’il va jeter à la poubelle? Je me souviens énormément de trucs anodins de cette journée du 14 Juin 2008 et en même temps, j’ai dîné 365 jours par an pendant 19 ans avec ma famille et je n’ai que quelques flash de souvenir non spécifique par rapport à ce rendez-vous quotidien partagé avec les gens les plus chers de ma vie. Ne le dites pas à ma mère, elle aime trop me répéter que je suis une égocentrée sans coeur.
Mais revenons à nous. Je me souviens que après avoir été aux toilettes pour la troisième fois, je venais tout juste de rejoindre mon petit copain G et de l’embrasser, quand j’ai entendu une sirène. En me tournant pour voir ce qu’il se passait, je m’étais aperçue que la scène était plongée dans le noir. Les gens poussaient des cris et la sirène continuait de sonner. C’était beau à voir: le soleil venait à peine de se coucher et le ciel était d’un bleu intense, encore clair à l’horizon. On savait qu’il ne s’agissait pas d’un alarme, que cette sirène faisait partie du show. Toute l’attention était maintenant sur la scène. Avec les lumières éteintes, on ne distinguait pas grande chose là-dessus, mais après quelques minutes de suspense, quatre personnages en combinaison orange avaient fait leur apparition au centre. Des phares s’étaient allumés et étaient maintenant pointés sur eux. On comprenait enfin mieux ce qu’il se passait: les personnages avaient une capuche noire sur la tête cachant l’intégralité de leur visage, des sacs fermés autour du cou. « Ce sont les prisonniers de Guantanamo! » quelqu’un avait crié dans le public pas loin de nous. Le cri perçant de la sirène continuait de sonner, pendant que des instruments étaient apportés aux quatre silhouettes orange: une guitare, puis une basse…l’un après l’autre, chacun des quatre personnages s’était dirigé à son poste et juste avant que la sirène s’éteigne, le début d’un riff bien connu avait commencé, en provoquant une explosion de hurlements. C’était Bombtrack et je m’en souviens comme si c’était hier. En écrivant ce blog, je me suis dit que c’était quand même dommage de ne pas avoir de photo de ce jour là à partager. Je ne sais pas comment j’ai fait pour ne pas y penser avant, mais merde: Youtube! En voyant cette vidéo que je vous mets ci-dessous, je me dis que j’ai peut-être perdu mon disque dur à jamais, mais je peux au moins remercier mon cerveau de ne pas avoir oublié cette journée inoubliable d’il y a douze ans.
C’était un concert mémorable. Tom Morello avait balancé sa guitare dans le public. On avait essayé de voir sur qui elle avait atterri et si quelqu’un allait repartir vraiment avec, mais on était trop loin. Le concert terminé, fatigués, sales, ivres et heureux, nous étions sorti avec la foule et nous avions rejoint la grande marche collective vers la gare du train. Comme beaucoup d’autres, nous allions passer la nuit sur le sol en granit de la salle d’attente, en attendant le premier train du matin. J’ai dormi par terre blottie contre G et je repensais enfin à P. Je ne savais toujours pas ce qu’il s’était passé, pourquoi vraiment elle n’était pas venue. C’était dommage. J’aurais bien passé cette journée avec elle, à ce concert qu’on avait tant attendu. Mais j’allais découvrir le lendemain quelle était la raison de son absence. P. avait reçu un appel du lycée. Ils lui avaient annoncé qu’elle allait redoubler l’année. À la rentrée, elle avait changé d’école et assez rapidement, on a fini par s’éloigner. Je me demande si aujourd’hui elle regrette avoir loupé ce concert...dans tous les cas, Rage Against The Machine a annoncé un nouveau tour et si le Covid19 le veut bien, elle aura peut-être une deuxième fois. Cette fois il faut probablement remercier la présidence Trump...
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Pendant qu’un malentendant attaquait le petit cousin coquin de YouTube prétextant être lésé quant à la compréhension du contenu visualisé, pendant que la rubrique “fait divers” excelle cette semaine dans le glauque et le malsain (oui comme d’habitude quoi …), pendant que le pote Relic se met à rédiger des frivolités sauce “Rascals Cats” (continue mon copain … tu tiens le bon bout) , pendant que le petit Nicolas s’inquiète du bordel que sont en train de mettre Manu ClubPrez’ et son acolyte Super Doudou et pendant que Gloria fout le bazar dans le Sud-Ouest de notre belle France …
Et bien pendant ce temps là … oui pendant ce temps là, Retromobile approche à grand pas, je suis une fois de plus à la bourre et une fois de plus ca va se jouer sur le fil mais qu’importe j’y serais … Je dois tout de même avouer que pour le moment, à l’heure tardive où je rédige les quelques lignes de la chronique du mercredi, mon petit cerveau est au bord de l’implosion … Pourquoi ? Bah parce que ….
Parce que je me suis rendu compte que ma RC PRO n’était pas à jour (enfin plutôt totalement inexistante, mais ca fait plus sérieux quand tu dis que c’est pas à jour …), parce qu’il faut remplir des dossiers sécurité et écrire des emails à rallonge auxquels personne ne réponds jamais pour participer au plus grand salon dédié à l’auto ancienne, parce que je n’arrive pas à choisir les tirages que je vais présenter dans quelques jours, parce que j’ai mis trois plombes à me décider sur le fond et la forme du logo qui représentera mon modeste bouclard sur les closions parisiennes garnies de coton gris, parce que les commandes s’accumulent sur l’établi et que je n’arrive pas à avancer, parce qu’il faut déjà prévoir la suite et les prochains shows sur lesquels je serais présent, parce qu’il ne faut pas oublier d’aller voir les copains du 912Club le week-end prochain dans un sous-sol parisien, parce que les journées ne font que 24 heures, parce que bientôt une nouvelle vie va s’offrir à moi assorties des joies et des emmerdes qui vont avec, parce que le mini-Rascal commence à se mouvoir comme les grands et tripoter tout ce que je croyais alors encore à peu près à l’abri …
Respire …. Putain, Respire !!!
Parce qu’une bande de petits cons à tenter de se faire la malle au volant de ma 205 Junior “low mileage” ( la tu te dis que je suis un homme de gout … n’ayons pas peur des mots), parce que nous sommes Mardi qu’il est tard et que je n’ai pas fini le tiers du quart de ce que je devais faire, parce qu’il ne faut pas oublier de s’enregistrer sur LogiPass pour amener le camion de livraison à Retromobile, parce que Julien-David m’a commandé un sujet à rendre urgemment, parce qu’il faut tenir le cap coute que coute et que se plaindre ce n’est pas le style de la maison, parce que je n’ai toujours pas envoyé mes emails pour souhaiter de manière plus personnelle la bonne année à certains d’entre vous, parce que les magasins de bricolage ferment à 20h30, parce que le froid s’abat sournoisement au fond de mon jardin, parce qu’il va falloir rentrer du bois pour finir l’hiver et parce que le chien n’a plus beaucoup de croquettes … oohhh j’en peux plus !!
Tout n’est pas détaillé mais dans les grandes lignes voilà ce qui m’empêche de tenir une conversation plus de 5 minutes sans décrocher et de dormir la nuit … surtout de dormir la nuit. Pour passer à autre chose je te propose un petit intermède photo ensoleillé nécessaire dans la réalisation d’une pause digne de ce nom afin de souffler un peu, de recharger les batteries avant de repartir de plus bel… Ce n’est certainement pas la plus affutée de mes chroniques dont tu viens de te délecter, mais l’espace de cerveau disponible au rayon idée est un peu compressé ces derniers jours et tu m’en vois désolé. Je tacherais de faire mieux la semaine prochaine, la matinée du Dimanche 26 sera certainement propice aux images et aux histoires que je ne manquerais pas de te conter…
Te faire une chronique en t’écrivant à l’instant “T” et au fur et à mesure tout ce qui me passe par la tête histoire de pouvoir aller me coucher sans avoir le cerveau sur “ON” … Ca c’est fait !
Et Pendant ce temps là … Pendant qu'un malentendant attaquait le petit cousin coquin de YouTube prétextant être lésé quant à la compréhension du contenu visualisé, pendant que la rubrique "fait divers" excelle cette semaine dans le glauque et le malsain (oui comme d'habitude quoi ...), pendant que le pote Relic se met à rédiger des frivolités sauce "Rascals Cats" (continue mon copain ...
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08 Jan 2019 : Résumé NOV-DEC
Coucou la France,
Ca faisait un petit moment ! J'espère que tout se passe bien et profite d'une fin d'après midi un peu couverte pour donner quelques news fraîches!
Tout d'abord : tout roule.
Après la période Septembre / Novembre avec pas mal de vadrouille, de paperasse et de recherches, le rythme de croisière a été assez vite trouvé.
- Les équipements d'hiver ont été achetés au fur et à mesure : bonnes pompes, pneus-neige et superbe pelle à déneiger en tête de liste, même si l'hiver nous a bien épargné à ce niveau là pour l'instant. Juste 10cm tombés en quelques heures mi Novembre, puis plus rien jusqu'à ce matin où l'on a pu constater "2 timides centimètres'' (ca me rappelle un copain de vestiaire)
Rien de tel qu'une blague douteuse pour mettre fin à ce petit paragraphe météo..
Concernant le travail de Laura, pas mal de boulot ces derniers mois mais cela lui plaît toujours autant, et les choses avancent bien malgré un petit remaniement de l'équipe avec laquelle elle bosse. Cap maintenu.
On a pu passer un peu de bon temps en famille pour Thanksgiving fin Novembre, où on a rendu visite à mon oncle, ma tante, ma cousine et ses enfants etc...près de New York, avant de remonter chez nous en passant par la sympathique ville de Providence en longeant la côte.
Puis est arrivé le mois de Décembre et le folklore pré-Noël. Costumes avec motifs guirlandes lumineuses dans les magasins, ou encore voitures décorées avec fausses cornes de rennes sur les fenêtres et nez rouge sur la calandre.
Sans nouvelles de mon autorisation de travail en Novembre, j'ai continué à m'impliquer pas mal avec le club de hockey, en continuant à entraîner les -16 ans et -19 ans, et à m'engager pour faire quelques séances dans des écoles en Janvier / Février à des 'djeunss' de 6 à 8 ans. J'ai d'ailleurs le privilège de passer par un petit examen de mes antécédents et empreintes digitales, avant d'intervenir dans les écoles. (on m'a dit que c'était le cas pour tout les intervenants en milieu scolaire, et que ca n'avait rien à voir avec le fait que j'ai un jour dit : "L'amour n'a pas d'âge") Ca m'a rassuré.
En plus d'entraîner, je passe un peu de temps chaque semaine avec Chris, qui est le propriétaire du club, pour préparer avec lui les séances des weekends, et définir la ligne directrice pour la saison. C'est quelque chose auquel je voulais participer dans un club depuis un moment et je suis content de pouvoir le faire ici.
On bosse bien ensemble, et j'avoue qu'on a tendance à parfois conclure une bonne session de préparation par quelques canons dans un des nombreux endroits qu'il connaît dans le coin...me permettant de parfaire ma connaissance des bars environs.
Les Samedi, on va généralement jouer dans un club de Boston qui regroupe pas mal de joueurs d'un peu partout dans le monde et de Vétérans de l'équipe des USA. Ca taquine, mais ca reste accessible pour des vieux sacs un peu rouillés comme nous moi.
Après 3 mois d'attente pile, j'ai fini par recevoir mon autorisation de travail, et j'ai une bonne tête de vainqueur dessus.
Je peux donc officiellement postuler et travailler, et n'ai plus d'excuse pour me pavaner tranquillement à la maison...
J'ai donc vite enchaîné en répondant à pas mal d'annonces et ai rapidement eu plusieurs entretiens téléphoniques ou sur Skype, avec des boîtes et des cabinets de recrutement. Le tout a été mis en suspens pendant les vacances, et commence seulement à se remettre en route.
Peu de temps avant Noël, on a reçu la visite d'un couple de copains, qui sont restés deux bonnes semaines dans les environs.
Ils ont bravé la douane, les chiens, la morale et les interdits, apportant dans leurs valises, sous vide, fromage de compèt', saucisson, et autre champagne des familles, pour donner une petite French Touch à ces fêtes. Parachutage providentiel.
On a passé quelques jours près de chez nous, dans Boston, à New York pour Noël, avant de partir à Montréal rejoindre d'autres potes avant le Nouvel an.
Nouvel An où tout s'est bien passé avec son cocktail classique d' apéro, feu d'artifice, bouffe, rigolade, photo discrète contre véhicule de police (peur du gendarme!), et réveil difficile.
Après un rythme respectable d'apéro et de bouffe, et le départ des copains, on revient aux bonnes habitudes, sport, repos, candidatures pour certains, boulot pour d'autres.
Je passe un autre entretien Vendredi avec une boîte avec qui j'avais déjà échangé avant les vacances. On va voir ce que ça donne.
Niveau teuf, on a encore du mal à faire sortir les gens de leurs maisons. Beaucoup sont parents, ou habitent assez loin, et ne sont pas souvent dispos. (ou peut-être qu'en fait ils n'aiment juste pas nos vieilles trognes de Français !!) mais on persiste, on n'abandonne pas, le combat continue !
La vie va bien !
Bécots!
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THIS IS MY FEST #4
Pour ce report, j’ai voulu rendre hommage au bouquin de Vérole des Cadavres et à ses chroniques de l’autoroute. Sauf que du coup je parle des concerts quand même. Donc en gros l’hommage se fera seulement dans la forme. Mais bon, y avait l’intention hein.
Day 1
6h30 - Bip bip bip. 11 novembre, jour férié, on a gagné la guerre askip. Malgré tout, on est débout tôt, faut chopper le TGV de 9h direction la capitale. On est surchargé de disques, ça pèse environ le poids du cadavre d’un homme adulte. Pas grave.
9h08 - Le TGV débarque pepouze.
9h12 - On est ti-par.
10h34 - Salut gare de Lyon, salut Paris. On choppe le métro direction l’auberge près de Montmartre pour déposer cette valise énorme qui me scie les doigts et qui en plus à les roulettes pétées. Y a quand même beaucoup d’escaliers dans ce métro. Il fait froid mais j’ai chaud. Bon dieu je me plains encore… Pourquoi elle marche encore à mes côtés? Je me serais déjà barré si j’étais elle.
11h13 - La chambre est pas libre encore. Merde. On peut laisser nos affaires dans la salle commune, mais on flippe un peu parce qu’il y en a au moins pour 2 mois de loyer là-dedans… Tant pis, on verra. Et puis qui est-ce qui volerait 80 kilos de vinyles de groupes pas inscrits à la SACEM? On se casse, on va faire la fête. Enfin d’abord on va manger, j’ai la dalle.
12h21 - Place de la République. On sort du métro direction l’East Side Burger, lieu incontournable pour les punk-vegans que nous sommes. On aura pas vraiment le temps d’y retourner alors on en profite. En plus ce week-end y a le Guerilla Burger, sandwich spécial This Is My Fest, on va voir s’il est bon. On croise déjà des têtes connus, la bise à Till qui est venu chercher des forces avant la bataille, on descend manger un bout avec l’amie Delphine de Bordeaux et son copain, c’est marrant, on se connait mais on s’est jamais vu en vrai. Merci les réseaux sociaux et le punk-rock.
13h58 - On est grave en avance, les portes n’ouvrent que dans deux heures. On décide de remonter le boulevard Voltaire jusqu’à la place de la République; pour passer devant les nombreux magasins de jeux vidéos. Tous le monde me dit que les prix sont trop élevés dans ces magasins. Mais les gars j’ai envie de dire faut arrêter d’acheter que des Mario et des Zelda. Y avait un Okami PlayStation 2 sous lister à 25€. C’est pas ce que j’appelle cher moi. Enfin bref, on reviendra demain si on a le temps.
15h37 - On est toujours en avance. On voulait boire un thé dans le café à côté du Gibus, mais c’est le même prix qu’une bière. Du coup on a pris une bière. On est vraiment des dingues.
16h02 - On attendait devant mais en fait c’était ouvert. J’étais jamais venu au Gibus, à ce qui parait c’est une boite de nuit, du coup c’est pour ça que les concerts finissent tôt. On dépose nos sacs au vestiaire solidaire, c’est le collectif de la HALTE FEMMES (un foyer d’accueil pour les femmes en difficultés à Paris) qui organise ça, c’est prix libre et les sous vont direct au collectif, donc aux meufs qui en ont besoin. Du coup c’est cool, vu le nombre de personnes présentes dans la salle ces trois jours, je pense que ça à pu donner un coup de pouce non-négligeable au collectif. Bon les concerts commencent bientôt, je voulais une autre bière mais y a du Club Maté, c’est 4 boules le verre mais c’est du maté. 16h45 - Les concerts, on est surtout venus pour ça. L’après-midi commence avec Johk, de Poitiers, ils faisaient du punk-rock en français tout ça, mais sur leur nouvel album ça part plus en post-hardcore, plus lourd, pas forcement plus nerveux, plus planant et du coup un peu plus adulte peut-être. J’aime bien, j’avais jamais vu en live et c’était cool. Ca enchaine sec avec Shut up! Twist Again! , je connais que de nom, c’est pas mal du tout, j’aurais peut-être dû écouter avant. Les mecs sont de Bayonne et font un punk-rauque sauce Gainesville, à grosses voix, avec des passages nerveux, des sing-along et une reprise des Flatliners. pas mal du tout. Troisième groupe, je connais toujours pas, ahah. Donc Col Rouge, je l’ai vu sur scène, c’est un genre de « All-star band » punk-rock français avec des mecs de GxP, Nina’school et Noé Talbot au chant. Je suis pas hyper fan, mais c’est leur premier concert ensemble, le chanteur est malade et vient de se taper 8h d’avion. Donc je pense que ça joue pas mal. On continue avec Disco//Oslo. Ca fait très longtemps que je vois ce nom de groupe un peu partout, ils doivent exister depuis pas mal de temps et tourner beaucoup. Pourtant j’ai jamais pris le temps d’écouter, je sais juste qu’ils sont allemands. Je kiff pas des masses non plus. Tant pis, y a Spanish Love songs qui débarque! Des ricains de Californie, j’adore ce qu’ils font, on dirait les Menzingers en plus brut, c’est trop cool. La fin de journée va être top: ça enchaine avec RAVI, les normands ramènent leur fougue et leur emo 90’s en plein dans nos gueules et c’est juste parfait. Ils se font rare depuis quelques années du coup j’en profite un max, c’est la toute première fois que je les vois et c’était vraiment que de l’amour. Pas le temps de souffler, c’est les supers anglais.es de Great Cynics qui montent sur scène. C’est trop beau ce qu’ils font, je te parle d’indie-punk, de pop dansante, je te parle de Londres, je te parle d’amour en gros, je suis trop content de les voir et je suis à fond dans leur set! Heureux, on fini la journée avec Not Scientists, je sais que tout le monde les adores, qu’Unco c’est génial et tout ça, mais perso j’accroche pas à leur pop-punk! Pas grave, toute la salle à aimé.
23h16 - On rentre, on est mort. La douche est bienvenue, même si ils auraient pu fermer la fenêtre des douches: ça caille. Day 2
9h00 - Bip bip. Outch. On se réveille difficilement mais on se réveille. On squatte un peu la chambre avant de se préparer à partir. On doit rejoindre des potes pour manger avant d’aller sur le fest.
12h27 - On mange japonais et c’est trop la vie, les croquettes de patates douce ça nique tout.
15h12 - On lache les potes, on se dirige vers le Gibus. Direction une journée de ouf.
15h30 - Pile à l’heure, on rentre tranquille dans la salle. Le temps de dire bonjour et de discuter avec Elyas de Chaviré et de prendre un truc à boire et c’est déjà le début des concerts.
16h00 - Les Quitters investissent la scène. Première fois que je les vois en concert mais je connais bien leur musique, indie-punk bien cool avec Dookie (ex bassiste remplaçant de Water Mane) au chant. On enchaine avec les suisses d’Hello My Name Is, on les connais puisqu’on a participé un peu à la sortie de leur premier album. Ils font du punk-rock en français, les paroles sont réfléchies, ça peut faire penser à Guérilla Poubelle ou Charly Fiasco. Leur concert est cool, on est fier un peu. Maintenant c’est l’heure pour les nantais de Chaviré de monter sur la scène, je suis impatient de les voir car même si je les connais (notamment Arthy et Elyas depuis la période Homesick), je ne les ai encore jamais vu en live. En tout cas, ça ressemble totalement à l’idée que je m’en faisais: c’est violent, politique et intelligent. Et la musique est cool, hardcore-screamo en français, hyper bien. On poursuit avec the Deadnotes, un trio allemand qui fait un indie-punk trop beau, c’est le genre de groupe qui me prend aux tripes, j’étais vraiment content de les voir. Y a Hightower qui passe mais c’est l’heure de manger, en plus y a du taboulé aujourd’hui, avec un Club Maté c’est vraiment la fête. Je récupère tout le merch estampillé Chaviré avant de m’installer tout devant pour le concert des mes chouchous d’Heavy Heart. Les nantais on les connais depuis un bout de temps, on a vu grandir Antoine, Louis et Moreno dans Homesick et La Rupture, on a vu Lylian tout déchirer avec One thousand directions, maintenant on les kiff à fond et ils nous le rendent bien. Dès les premières notes, on sent que le public est prêt à se lâcher et à vraiment rendre se concert mémorable. Et ça à été le cas, du début à la fin. Tellement cool que j’ai du mal à apprécier les prestations qui suivent de Nine eleven et de P.O.box, ça fait peut-être trop longtemps que je ne me suis pas replongé dans ces groupes que j’ai écouté en boucle pendant mon adolescence. Bref, en clôture c’est un autre groupe qui a bercé mon adolescence qui monte sur scène: Justine. C’est les 10 ans de leur premier album « du pareil au même », du coup, concert spécial, réformation du line-up d’origine qui jouera l’album en entier et dans l’ordre. C’était bien, mais ça me rend vieux d’écouter tout ça! En tout cas ce deuxième jour était mémorable, c’est l’heure de rentrer dormir, étant donné que je suis vieux je ferais pas l’after party. Unfun.
Day 3
10h00 - Bip. Bonjour Paris. C’est le dernier jour du fest, mais on reviendra dormir à l’auberge ce soir après les concerts. En attendant aujourd’hui c’est la galère, il faut qu’on trimballe la distro jusqu’au Gibus.
12h43 - Finalement on décide de se la jouer bourgeois et de faire venir un Uber (gratos) pour nous emmener manger avec un pote près du Gibus. On rejoint notre pote et surprise y a déjà les copains de The Boring et d’Hello My Name Is dans le resto. Faut dire que les plats sont ouf et que tout est vegan je crois! Du coup c’est la teuf.
14h30 - On traine nos gros ventres jusqu’à la salle pour aller installer notre stand pour le Panic at the distro, le « flea market » du fest. On est aux côtés de Guérilla asso, slow death, dirty slap, panda records, Motor books and psycho zines, Chanmax, Crash disques etc. On essaye de rendre notre stand le plus cool possible, je crois qu’on a pas mal géré. 15h00 - Y a déjà des gens! C’est cool parce qu’on aimerait bien que la valise soit moins lourde pour le retour. Ca va être le cas puisqu’on vend pas mal de trucs, on essaye de faire des prix cools, du prix libre et tout et je pense que les gens sont réceptifs même si des fois ils ne savent plus trop combien donner.
16h45 - C’est le début des concerts, on reste au stand car il y a toujours pas mal de monde mais je capte la prestation de Buried Option de loin et c’est cool! C’est un bon groupe que je connais déjà, ils viennent d’Orléans et ils jouent de l’émo 90’s alors c’est top. Ca enchaine avec Capital Youth, je crois que j’ai pas vraiment aimé car au moment où j’écris ces lignes je ne me souvient pas du tout de comment sonne le groupe. En tout cas le prochain orchestre je le louperais pas car c’est The Boring et c’est les copains! Hardcore politique et engagé en provenance de Strasbourg, avec un chanteur qui saute de partout, ça donne de l’énergie et ça me fait un peu oublier que je travaille demain. Deecracks! Ils jouent demain à Dijon, faudrait que j’y aille aussi mais est-ce que je vais y arriver? Mystère (non en fait, je suis resté devant la télé avec mon plaid sur les genoux). De toutes façons c’est pas vraiment ma came tout ça, même si c’est carré, que ça envoi et que ça joue bien, je suis pas fan de pop-punk 1-2-3-4, des Ramones et des perfecto. Mais c’est pas grave, pleins de gens profites du concert! C’est les Cadavres qui arrivent ensuite. Enfin, Vérole des Cadavres avec Paul et Till de GxP à la batterie et à la guitare, Batbat de Diego Pallavas à la guitare aussi et Fab de Justine à la basse. Bon alors j’avoue je connais pas vraiment les Cadavres. En vrai je connais deux chansons, Existence saine, parce qu’elle a été reprise par les Betteraves et que quand j’avais 14 ans j’écoutais les Betteraves, et 7h23 parce qu’elle a été reprise par Diego Pallavas. En réalité j’ai jamais vraiment écouté d’anciens groupes de punk français, un peu Zabriskie Point mais c’est tout. Déso, j’ai jamais accroché, par contre Descendents et Minor Threat ouais, à fond. Je dois avoir un truc avec les américains. Bref, je suis quand même le concert, ça reste très cool en live, ils commencent par Existence saine et finissent par 7h23, donc parfait, j’ai au moins fredonné deux chansons! 20h30, c’est l’heure de Youth Avoiders, je suis toujours au stand mais de loin ça à l’air d’être cool! J’ai pas mal écouté leurs EP mais pas leur album, terrible erreur car tout le monde dit qu’il est génial, faut que je m’y mette. Black Sheep joue en avant dernier, encore un groupe dont j’ai poncé le CD à l’époque. Sur leur premier disque ils faisaient du ska-punk, et j’adorais, après ils on fait d’avantage du punk-hardcore et j’adorais aussi, c’était vraiment cool. Je les ai même vu au Groezrock en 2015, où c’était la petite folie. Leur nouvel album est plus mélodique mais reste bien cool et sur scène (de loin toujours) ça le fait bien. J’étais content de les voir à nouveau!
21h53 - On commence un peu à ranger le stand car les mecs de la boite de nuit vont arriver pour tout ranger avant l’arrivée des clubers. La valise est vraiment moins lourde, on va pouvoir payer une co-prod avec les sous qu’on a gagné cet après-midi. On est plutôt très content du coup. J’observe Charly Fiasco de loin, j’ai vraiment écouté ce groupe sur les deux premiers albums où c’était totalement ma came, mais j’avoue avoir décroché depuis, j’ai toujours une grande tendresse pour le punk-rock en français mais j’avoue écouter plus de groupes américains maintenant. Il reste que Charly Fiasco ça fait toujours sont effet et que finir un fest sur Ad Vitam Aeternam ça à sacrement de la gueule.
23h00 - On s’éclipse pour rejoindre notre métro puis notre lit, demain c’est le boulot qui recommence.
5h00 - Bip bip bip bip. Outch.
5h45 - Métro. Aïe.
6h30 - Dans le train, cool, on va pouvoir dormir un peu.
8h03 - Le boulot à commencé depuis 3 minutes. Oups!
8h56 - Coucou les collègues! Oui oui ça va, j’ai juste du bruit et des souvenirs plein la tête. Merci le This is my fest
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JEU DECISIF. Coupe Davis : mon meilleur copain
Julien Benneteau et Nicolas Mahut ont toutes les chances de disputer le double du quart de finale de Coupe Davis face aux Britanniques. Une amitié vraie au service des Bleus.
On ne peut pas dire que l’image du tennis français soit éclatante depuis quelques mois. Entre le climat nauséabond des dernières élections, les embrouillaminis en Coupe Davis et en Fed Cup ou l’interminable feuilleton juridique de la mise en route du chantier de l’extension (a priori terminé cette fois, on croise les doigts), notre sport était souvent montré du doigt.
Et puis au milieu de ce marigot qui, cela dit, commence à s’éclaircir un chouïa, on trouve aussi de très belles histoires, de celles qui vous redonnent la foi. Alléluia, mes bien chers frères ! Oui, une vraie histoire de sport, sans polémiques, buzz ou désinformation. Avec de l’humain, rien que de l’humain, et le maillot bleu de l’équipe de France sur les épaules des concernés.
Par un coup de pouce du destin, à savoir le forfait de Pierre-Hugues Herbert, Julien Benneteau va retrouver l’équipe de France de Coupe Davis pour le quart de finale face à la Grande-Bretagne, à Rouen à partir du 7 avril. Jusque-là, rien d’extraordinaire, si ce n’est une formidable récompense pour un joueur de 35 ans qui se bat afin de retrouver son meilleur niveau après une blessure. Non, l’intéressant dans cette histoire, est que Benneteau, en plus de faire partie de l’équipe, risque fort de disputer le double avec Nicolas Mahut. Et ça, c’est quand même assez formidable quand on sait que ces deux garçons sont les meilleurs amis du monde depuis leur adolescence et qu’ils vénèrent plus que tout la Coupe Davis et l’équipe de France. En voilà deux qui ne ronchonneront jamais à l’idée de défendre les couleurs nationales.
Dès qu’ils se sont associés en double, il y a une bonne décennie maintenant, les deux amis ont rêvé de jouer un jour ensemble en Bleu. Jamais, pendant leur période faste, ils ne seront appelés, notamment parce que le capitaine d’alors, Guy Forget, n’avait pas pour habitude de réserver une place spécifique à une équipe de double. En 2010, à 29 ans, Benneteau se glissera chez les Bleus sans son pote. Mahut, lui, devra attendre ses 33 ans, alors qu’il n’y croyait plus. En 2015, Arnaud Clément, alors capitaine, l’associe à… Benneteau lors d’un premier tour face à l’Allemagne. C’est évidemment un match clef dans leur trajectoire personnelle et amicale, match qui fut d’ailleurs une victoire. Mais qui n’a pas connu de suite.
Deux ans plus tard, il y a donc de fortes chances que les deux hommes soient de nouveau appelés au feu. C’est inattendu et c’est ce qui rend l’histoire magnifique. Entre temps, Mahut est devenu numéro un mondial de la discipline aux côtés de Herbert, et Benneteau, lui, a donc lutté sang et eau, à un âge où beaucoup partent à la retraite, pour redevenir un joueur pro suite à une pubalgie tenace nécessitant une opération.
Ces deux destins contraires devraient se retrouver du même côté à Rouen, comme ce fut récemment le cas lors du dernier Open 13 de Marseille, où en vieux routiers, ils ont d’ailleurs remporté le titre, huit ans après leur précédent succès, à Lyon.
Que Benneteau et Mahut, deux intimes, pour qui l’accession à l’équipe de France n’a jamais été une évidence, retrouvent conjointement les Bleus à 35 ans, je trouve ça tout simplement très joli. Et ça méritait bien ces quelques lignes. Photo - AFP
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Le journal intime de Benjamin – 3. Le problème Ask
Cher Journal…
Mon Dieu, ça fait déjà plusieurs semaines que je n’ai rien écrit ! Et toi, même pas tu me le ferais remarquer, à rester planqué sous mon matelas pour que personne ne te trouve... Et pourtant, j’ai plein de choses à te raconter ! Enfin, comme là, c’est les vacances de la Toussaint, j’ai un peu de temps à te consacrer, alors allons-y…
Bon, oui, j’aurais pu le faire avant, hein, mais la vie de collégien, ce n’est pas si facile que ça, tu sais… Il y a les copains, les cours, les devoirs, le foot dans la cour avec Maxence… D’ailleurs, ce soir, j’aurai normalement dû aller jouer avec lui dans le parc, maman était d’accord, mais il flotte trop fort dehors, et elle ne veut pas que j’attrape une pneumodémie ou truc dans le genre… Ouais, tu m’excuses, j’ai pas fait médecine, je ne suis qu’en sixième, moi ! Je commence à peine les triangles rectangles et toutes leurs propriétés bizarres, et je dois t’avouer un truc… Je déteste ça !
Pourtant, j’essaie de faire des efforts, mais je n’y comprends rien de chez rien ! Déjà, pourquoi l’angle, il est droit ? Sérieusement, j’ai demandé à la prof pendant la correction d’un exercice pourquoi on ne disait pas qu’il était gauche quand les segments partaient dans l’autre sens. Enfin, ça aurait été normal, non ? Angle droit, angle gauche… Je crois vraiment qu’on s’y retrouverait plus facilement si les mathématiques étaient à peu près logiques… Bon, je ne suis pas débile non plus, j’ai bien compris que c’était quand il faisait quatre-vingt-dix degrés qu’on disait qu’il était droit, sans doute parce qu’il penche moins que les autres (ça, c’est l’avis de Kilian, il n’était pas sûr, mais j’lui fais confiance, il est bon en maths). Mais de là à ce que je retienne tous les trucs qu’il y a à savoir sur les rectangles, les droites parallèles et perpendiculaires entre elles, les chiffres… Stop, quoi ! C’est chiant, surtout la méthode qu’on est obligés d’utiliser… Faut fixer les hypothèses, faut réciter le théorème, faut conclure… C’est super compliqué, alors qu’avec un rapporteur, c’est vite vu… Si ça ne dépasse pas, c’est qu’il est droit, l’angle ! J’ai noté ça, que les adultes aimaient bien se compliquer la vie, mais que leur truc préféré, c’était encore de compliquer la nôtre, aux jeunes… Comme si cela leur faisait du bien de se venger sur notre tronche par rapport à leur vie de merde… (et comme si la nôtre n’était pas assez naze comme ça…)
Tiens, un exemple con qui me vient comme ça… Tu te souviens de la dernière fois que je t’ai écrit ? Ça datait d’il y a plusieurs semaines. Je te disais que j’espérais que Sofiane et ses abrutis de potes me foutent un peu la paix… Et bah ça n’a pas duré longtemps… J’avais passé un bon jeudi et le vendredi, patatra… Fabio, l’enfoiré de première, est venu me chercher des noises dans la cour de récréation. Il voulait me tirer ma calculatrice car il avait une interro, et personne voulait lui prêter la sienne. Sauf que moi, bah j’avais pas la mienne ! En sixième, les profs aiment pas trop qu’on l’utilise, ils préfèrent qu’on réfléchisse. Du coup, ce connard s’est énervé et m’a traité de menteur et m’en a collé une en plein devant les autres ! Ça m’a énervé, putain, j’ai pas réfléchi, j’me suis jeté sur lui pour lui rendre sa baigne. Ouais, on s’est battus, quoi. Et forcément, t’as les surveillants qui se sont tout de suite pointés. Ils ont rien voulu savoir, on s’est tous les deux retrouvés avec un mot dans le carnet, alors que moi, j’y étais pour rien…
Une « chance » qu’après, j’ai réussi à rentrer avec Max et que les autres me sont pas tombés dessus. Mais bon, il pleuvait un peu, et j’ai noté que les petites merdes aiment bien se mettre à l’abri quand ça tombe… Enfin, ça m’a quand même foutu le seum, C’était vraiment pas juste, comme d’habitude, et en plus, mes vieux n’étaient même pas là le soir… Donc j’me suis tapé Kilian en nounou…
Putain, il est louuuuuuurd ! Encore plus quand il me garde que quand il me donne des cours. Avec lui dans les pattes, IM-PO-SSI-BLE de faire la tronche ! J’voulais être pénard dans ma chambre pour pouvoir lire des bédés, et bah non, il m’a fait chier toute la soirée. « Eh Benjamin pourquoi ça va pas, et vas-y parle-moi… ». Casse-couilles à ce point, c’est pas permis ! Heureusement qu’il est drôle !
Sérieusement cher Journal, je sais pas comment il est fait dans sa tête, mais… Il a réussi à FOIRER LES PÂTES ! Ouais, j’te jure, j’ai jamais vu ça, c’était de la colle ! Il a été obligé de refaire du riz à la place. Son excuse, j’ai pas tout compris, mais il a pris un air super vexé en disant qu’il n’aurait jamais dû suivre la recette d’un mec à lui dans son lycée. Gabriel, je crois qu’il s’appelle le mec, ou Gaspard… Enfin je m’en fous, mais ça commence par un G et c’est un prénom d’ange ou de roi mage… Enfin, un truc qui m’a rappelé le catéchisme en primaire avec la naissance du petit Jésus. Bon, Kilian a bien rattrapé le coup, on a mangé un yaourt en dessert, puis on a chahuté un peu dans la cuisine avant de faire une partie de jeux vidéo ! Et je l’ai rétamé méchant, il était furieux, il a essayé de m’étrangler pendant que je hurlais à l’agression sur mineur ! C’était trop drôle ! D’ailleurs, pour me foutre de sa gueule, une fois au lit, j’lui ai demandé une histoire…
Non Journal… non je n’étais pas sérieux, c’était uniquement pour le faire chier ! J’te jure ! J’voulais faire mon p’tit bébé pour l’énerver et voir sa tête (j’adore sa tête quand il s’énerve, elle est trop drôle)… Et il a commencé par me lire le roman de son mec avant d’arrêter…
Ouais, son mec écrit un roman ! Ça m’a scié d’apprendre ça. J’pensais que c’était un truc que tu ne faisais que quand tu étais vieux et plus à l’école. Enfin bref, pour l’histoire, il parait que c’est une aventure spatiale et qu’il se serait inspiré de Kil (Kil, c’est le surnom de Kilian) pour créer son héros. Dit comme ça, ça m’a semblé assez intéressant, mais j’ai pas le droit de lire… Je suis trop jeune, il parait ! Tu parles… Je suis sûr que c’est une simple excuse parce qu’il a honte de la manière dont écrit son p’tit copain. J’vois pas de toute manière ce qui pourrait me choquer… Enfin, il y a quoi de choquant qu’un gamin de onze ans ignore encore aujourd’hui ? Sérieusement ? C’est pas non plus comme si on n’avait pas internet… Et puis au collège, c’est un peu à celui qui trouvera le truc le plus dégueu à montrer aux autres. Moi, je ne participe pas trop, mais bon, des fois, la curiosité, voilà quoi…
Enfin, faut pas croire que j’apprécie internet plus que ça. Moi, ça me gave, c’est pour ça que je vais jamais sur Facebook ni sur Twitter. (J’ai que Ask que « j’aimais » bien, je l’ai créé l’année dernière pour pouvoir déconner avec Maxence). Alors oui, j’passe peut-être pour un gosse, mais j’men tape. Et franchement, avec la vieille Playstation de papa, j’ai pas du tout besoin de ça pour m’amuser…
La seule chose que je demande, en fait, c’est qu’on me foute la paix. Je ne suis pas compliqué, comme gosse, je ne demande pas grand-chose, juste qu’on me laisse tranquille.
Alors pourquoi Sofiane, Fabio et Anthony ne veulent pas comprendre ? Pourquoi, sérieux ? Pourquoi ils en ont toujours après moi ? Qu’est-ce que je leur ai fait ?
Forcément, après le coup de la calculatrice, je savais que ça allait me retomber sur la gueule, c’était obligé… Ce qui m’a surpris, c’était la manière dont c’est arrivé. Je m’attendais vraiment à recevoir des baffes dans l’impasse, vraiment… Le jeu habituel, quoi. Il faut croire que ça, ce n’était pas assez cruel pour eux. Enfin, je me suis quand même pris les baffes, hein, et j’ai même dû boire dans une flaque d’eau croupie dégueulasse pour les faire marrer… J’me demande même s’ils n’avaient pas pissé dedans avant, vu à quel point ça puait et comment ils rigolaient. Mais le pire, ça a été après. Soit disant parce qu’on était « potes » (à leur manière.. humph), ils m’ont forcé à répondre à leurs questions sur Ask. (Les enfoirés avaient trouvé mon compte… J’aurais dû le supprimer, putain !). Comme ça, ils pouvaient « me poser tout plein de questions pour mieux me connaître ». Et après avoir répondu aux premières devant eux (ils fallait que j’insulte des profs pour leur faire plaisir), ils m’ont expliqué que j’étais obligé de continuer aussi pendant toutes les vacances, tous les jours, sinon, j’allais prendre très cher à la rentrée. Et moi, j’voulais pas prendre cher du tout. Alors j’ai dit oui. Parce qu’en fait, ils m’ont quand même menacé de montrer le compte au responsable des sixièmes. Après que j’ai insulté les profs dessus. Malin, hein ?
Les mots me manquent, cher Journal, pour te dire à quel point je hais cette bande de connards finis. Sérieusement, hein… Je sais pas… Ils ne pouvaient pas me demander quelle était ma couleur préférée ou si j’avais un chien ? Ils étaient obligés de me demander de mesurer la taille de mon kiki, je me branlais (moi ? Jamais ! Plutôt crever que de faire ça un jour ! C’est trop crade !) ou qu’elle était le nom de la fille dont j’étais amoureux ? Et Sofiane, il était obligé, après, d’aller balancer à Sonia qu’elle me plaisait et que je me touchais sur elle ? (C’est même pas vrai, en plus, putain…). Et Fabio était obligé de me demander d’écrire un poème où je disais qu’il était le meilleur et que je « puais du cul » à côté de lui ?
Et j’étais pas assez humilié comme ça ? Fallait vraiment qu’en plus toute la classe choppe « par hasard » mon pseudo la veille des vacances. Et que du coup, tout le monde me regarde comme un abruti pervers et que plus personne ne veuille me parler ? Hein ? À ça, pour me demander si je mange mon vomi, y a du monde, mais après, pour être cool avec moi, y a plus personne. Je suis devenu le gros paria du collège ! De tous les sixièmes, y a que Maxence qui reste sympa avec moi… Les autres se foutent tous de ma gueule, maintenant… Mais le pire, je crois, c’est que même Kilian est tombé sur cette merde…
Ça, c’était la deuxième fois où il est venu me garder un soir, hier exactement. Après la première, j’ai juste eu des cours particuliers avec lui, plutôt cool. En plus de faire des maths, on se chamaille pas mal (j’ai même fait du rodéo sur son dos) et on joue aux jeux vidéo. Une fois, il est même venu avec son chien. Il est troooooooop beau ! C’est un Golden Retriever, mais c’est encore un bébé, il est adorable. Il m’a léché le visage, je voulais le garder, mais cet enfoiré de Kilian, il voulait me refiler son mec à la place (BERK ! Horrible !).
Donc voilà, comme mes parents trouvaient que ça se passaient bien entre nous, ils lui ont demandé de revenir me garder, moi, ça me posait pas trop de problème, on s’amuse bien ensemble, même si ce jour-là, c’était pas la fête. Maman m’avait grondé parce que je passais trop de temps sur Ask (comme si j’avais le choix, aussi…). Du coup, j’étais puni, mais je comptais bien m’y remettre dès qu’elle était partie. Normal, quoi, entre me faire engueuler par mes vieux ou me faire emmerder par les autres connards, j’ai pas besoin de réfléchir longtemps avant de me décider… Le truc, c’est que la mégère (oui, je sais, faut pas parler comme ça de ses parents, je m’excuse, mais pour le coup, elle l’a bien cherché), elle a prévenu Kil, que j’étais puni ! Et ce connard de blond, bah il a cherché mon compte. Et comme il sait quel pseudo j’utilise dans les jeux vidéo, bah il a trouvé…
Sérieux, là, quand j’ai vu qu’il m’avait posé une question, j’ai chialé, pour de vrai. J’avais honte, putain. Et encore, il avait vu que les trucs les plus récents, donc ça va, mais s’il avait tout lu, j’l’aurais pas supporté. Sérieusement, je lui en ai voulu d’avoir regardé. J’étais tellement mal que je me suis enfermé dans ma chambre pour pleurer, mais il m’a forcé à ouvrir (note à moi-même : toujours penser à faire une copie de mes sauvegardes de jeux vidéo, toujours…). Puis après, je sais pas, c’est un peu flou, j’crois que j’ai essayé de lui taper dessus et que je me suis effondré dans ses bras. C’est dingue, parce que d’habitude, je suis plutôt du genre à garder les choses pour moi… Mais là, j’en avais tellement assez que j’ai simplement chouiné. C’était agréable, d’ailleurs, de sentir sa chaleur. C’est bizarre, mais ça m’a fait du bien. Enfin, après, il a été gentil, il m’a laissé répondre aux autres débiles. J’ai plus qu’à attendre qu’ils se lassent et ça sera bon, j’pense… J’espère.
Sérieusement, Kilian, il est cool pour ça. Quand tu vas pas bien, il ne cherche pas à t’engueuler, il est juste là. Je crois vraiment que je l’apprécie, en fait. Bon, par contre, un truc où j’ai pas réfléchi sur le moment, mais où ça me fait super honte maintenant que j’y repense : pour le remercier de rien dire à ma mère si j’allais sur Ask, j’lui ai fait un bisou sur la joue.
Mais j’ai trop pas réfléchi, c’est trop bizarre ! J’pensais pas du tout à ce que j’étais en train de faire, en fait, j’ai réalisé qu’après. Des fois, j’oublie presque qu’il est gay (pourtant, avec la photo de son mec en fond d’écran sur son portable, c’est dur de pas y penser…) ! Heureusement qu’il n’a pas réagi, sinon, j’aurais plus su où me mettre. C’est que j’embrasse pas les mecs moi, c’est dégueulasse ! Bon, p’têt que lui, c’est pas tout à fait un « mec » comme les autres (il est gay), mais en fait, quand j’l’écris comme ça, j’crois que c’est encore pire…
Enfin, la soirée s’est plutôt bien terminée, vu qu’on s’est lancés dans une partie de Final Fantasy VII tous les deux. D’après papa (j’avais commencé avec lui cet été et il m’a même fait un costume, mais on n’a pas continué à cause de son boulot qui lui prend trop de temps), c’est le meilleur. Moi, j’l’aime bien, FF VII même s’il est un peu rigide et dur à jouer. Mais avec Kil, on s’est promis de le continuer ensemble à chaque fois qu’il viendrait me garder. Je ne suis pas sûr qu’on verra le dernier combat de boss avant la fin de l’année, mais bon, c’est pas trop grave. En attendant, j’ai d’autres jeux à finir pendant les vacances.
Enfin voilà, il me reste une semaine avant la reprise des cours, donc j’pense que je vais en profiter. Mes devoirs sont faits, j’ai répondu à toutes les questions des connards et ils commencent à plus en trouver de nouvelles (tant mieux !), Maxence m’a invité pour un foot d’ici quelques jours… Tout devrait plutôt bien se passer. Voilà Journal, je crois que je t’ai raconté tout ce qui était important, j’espère n’avoir rien oublié (en même temps, ma vie, elle est pas passionnante, hein… Je t’écris surtout parce qu’elle me fait chier et que ça me permet de l’exprimer, mais sinon…)
Ah si ! Ce week-end, Kil a une compétition d’escrime et il m’a invité. Je ne savais même pas que ce sport existait, moi, j’pensais que plus personne n’utilisait d’épée de nos jours ! Enfin, avec les flingues, c’est un peu ridicule… Mais mon p’tit prof particulier de maths à moi, il m’a dit qu’il était très très très bon et que j’avais intérêt à venir le voir. Franchement, je ne sais pas si je dois m’en foutre totalement (enfin, même s’il est passionné quand il en parle, ça reste un sport chiant, non ?) ou avoir hâte (parce que j’aimerais bien voir s’il va gagner, en fait. Et puis, voilà quoi, j’ai jamais vu de l’escrime en vrai, juste quelques vidéos sur Youtube…)
Enfin bon… On verra hein. Au pire, même si ça me fait chier, ça lui fera plaisir de me voir, et puis, mes parents semblent pas trop vouloir me laisser le choix, donc dans tous les cas, j’suis obligé d’y aller. Si c’est pas trop moisi, j’reviendrais p’têt griffonner sur tes pages pour te raconter. En attendant, faut que j’te laisse maintenant, j’ai une partie de Fifa qui m’attend !
Tchuss !
Benjamin
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Le journal intime de Benjamin – 2. Le premier cours
Cher Journal…
Voilà, je reviens vers toi, et j’ai pas mal de choses à te raconter. Ce week-end, avec mes parents, on est allés au cinéma. Ils avaient choisi un film « pour moi », d’après eux, c’est-à-dire un truc de gamin (moyenne d’âge dans la salle : 7 ans… ça fait plaisir…). Bon, ok, c’était bien animé et tout, et puis, Saint-Exupéry, je ne vais pas dire que je n’aime pas, mais… Voilà, quoi. Cette histoire de Renard qui cherche à être apprivoisé, je trouve ça un peu ridicule. Comme si un petit blond pouvait comme ça débarquer dans la vie d’un animal sauvage et faire copain-copain avec lui... Il est gentil, le « petit prince » avec sa rose et son mouton (sérieux, avec ses habits verts flashy, j’trouve qu’il fait même un peu pédé...), mais il y connait quoi, à la vie du Renard ? Ses peines, ses souffrances, les loups qui passent leur temps à l’emmerder ? C’est vrai, ça, on n’en parle pas beaucoup, mais bon, quand t’es un renard, tu as le monde entier contre toi. Les petits animaux ont peur de toi, les gros veulent te faire la peau et les humains te pourchassent. C’est pour ça qu’il est sauvage, le renard. Lui, ça ne le gênerait pas d’être apprivoisé. Ce sont les autres qui le rendent sauvage, leur égoïsme et leur méchanceté. Et c’est comme ça. Le Petit Prince, lui, il vit dans un autre monde. Il n’est pas obligé de se battre pour bouffer et pour survivre. Je dirais presque, tout est beau dans sa vie. Il a la partie facile. Il cultive une rose. Il est naïf, il faut tout lui apprendre. Et à la fin, c’est le renard, qui pleure. C’est toujours le renard qui pleure…
Tu vois, cher Journal… J’aurais préféré aller voir un film d’action, tiens… Enfin, tant qu’ils ne font l’adaptation du corbeau et du renard de la Fontaine, ça va, j’crois que je pourrais continuer à aller au ciné ! (non, parce que le coup du renard menteur et manipulateur, ça aussi c’est lourd. Mais qu’on lui foute la paix, au renard, un peu ! Il est triste, le renard, ok ? Il a faim ! Il veut se nourrir ! Il en a marre que le monde entier soit contre lui et que personne ne le comprenne, c’est clair ? Laisse-le tranquille ! Faites plutôt des films sur les fleurs ! Une fleur, on ne va pas lui reprocher de fermer sa gueule. Alors qu’un renard… Pfff.
Bon, assez digressé (t’as vu ? Il est beau ce mot, hein ? Je l’ai appris aujourd’hui en français ! C’est ça ce que je trouve cool dans l’écriture. On te donne un mot, comme ça, il t’est étranger… Et puis tu l’apprivoises. Tu l’utilises, tu essaies de le comprendre… il devient tien, et d’une certaine manière, tu deviens sien (comme le Renard et cet imbécile de Petit Prince, tiens…). Il reste dans ta tête. T’as envie de l’utiliser. Alors que les maths… mais POUAH ! … Quelle horreur ! Quelle saloperie ! Faut être complétement sadomasochiste pour aimer ça ! Je suis sûr que c’est lié. Les gens qui aiment les maths, ils aiment souffrir. (Fais-moi penser de ne JAMAIS faire un câlin à une fille qui aime les maths, cher Journal. Jamais ! Trop dangereux !))
Oui, j’ai encore digressé (héhé…). Mais en même temps, c’est parce que j’ai plein de trucs à te dire, et je ne sais pas par quoi commencer ! Bon, autant être clair, hein, ma journée était toute pourrite…. Pourtant, ça avait bien commencé ! Le midi, avec Maxence, on s’est mis dans un coin de la cour et on s’est fait un p’tit foot avec sa balle. On fait ça, des fois, ça nous occupe et ça nous permet de ne plus penser aux brocolis (note, avec Max, on a élaboré toute une théorie là-dessus. Les brocolis seraient en fait une espèce extra-terrestre qui serait venue envahir la terre à partir des assiettes qui leur rappellent leurs soucoupes volantes ! Leur objectif est de prendre le contrôle des corps et des esprits des enfants, en se faisant manger par eux, comme un parasite ! Une fois dans leur tête, ils les forcent à agir de manière sage et respectueuse (oui, comme des lavettes ou des pédés), pour pouvoir ensuite envahir la terre avec leur armée. Et ça marche, hein ! Y a que les enfants sages qui mangent les brocolis sans se plaindre ! Heureusement, avec Max, on a trouvé la riposte. On fait des conneries, ce qui détruit les brocolis dans notre tête. ON EST DES RÉSISTANTS ! OUAIS !)
Du coup, avec Maxence, on jouait tranquille. Et c’est là que cet enfoiré de Sofiane s’est ramené avec ses deux potes. Ils voulaient « jouer » avec nous… à la bonne heure. J’me suis énervé, j’leur ai dit de me foutre la paix au collège. C’est un peu le deal, hein… Ils sont pas fous. Ils savent que s’ils m’emmerdent ici, ça risquerait de se voir. Non, c’est toujours à la sortie des cours qu’ils me choppent par le col. Leur terrain de jeu préféré, c’est une petite impasse où il n’y a jamais personne. Là, ils sont tranquilles. Et souvent, j’ai pas trop le choix. Dès que Sofiane me colle aux baskets après la sonnerie, je sais que je vais y avoir droit. Je ne résiste même plus. Avant, j’essayais de fuir en courant où de faire un détour. Sauf que quand ils me rattrapaient, ils tapaient encore plus fort… Je suis pas débile non plus, j’ai pas envie de finir à l’hôpital à cause de ces connards. Bref, ils n’ont pas du tout apprécié que je les envoie chier ce midi. Mais pas du tout du tout. Ce soir, c’est simple, ils m’ont même pas demandé de fric, ils sont passés direct aux baffes ! En plus, y avait une nouvelle dans la bande. La copine d’Anthony. (Anthony, c’est le chef des trois connards. Une tronche de calculatrice autoproclamé roi des quatrièmes. Un vrai bouffon, j’ai jamais vu ça… Et il sait où taper pour faire mal, cet enfoiré. Il a cherché sur internet, et il fait un sport de combat assez violent dont j’ai oublié le nom…). Sa copine, je sais même pas comment elle s’appelle, cette conasse, mais je crois qu’elle est encore pire que les trois réunis. Elle m’a demandé de baiser mon froc juste pour se foutre de mon… AH AH AH, putain, c’est super drôôôôle de me faire remarquer que je n’ai pas de poil… J’SUIS UN ENFANT, POUFIASSE ! J’AI ONZE ANS ! T’étais obligée de te foutre de ma gueule, hein ? T’étais obligée de rire comme ça pendant que je chialais ? Voir les autres me taper les fesses chacun leur tour à coup de livres de SVT te suffisait pas ? T’étais obligée de prendre mes cuisses en photo avec ton téléphone ? SALOPE ! SALOPE ! SALOPE ! Putain… Si je parle maintenant, ils diffuseront tout ça sur le net, ils me l’ont juré… J’suis trop con, merde… J’me suis fait piéger comme un débile. En CM2, j’ai attendu la fin de l’année en pensant que les vacances me libéreraient et que personne ne saurait, comme ça… Là, ça a recommencé… et merde, merde, merde… J’aurais dû balancer leur nom aux surveillants, putain… Pourquoi j’ai eu si peur ? Pourquoi maintenant, j’suis encore plus terrorisé ? J’en ai marre, bordel !
Enfin… respire, Benjamin… assez pleuré pour aujourd’hui. J’en ai marre de leur donner ce qu’ils veulent, à ces enfoirés… Faut pas que je chiale devant eux, ça leur fait trop plaisir… Mais c’est dur, putain…
Du coup, je me sens pas terrible, là. J’ai découvert un truc dingue : quand on te tape, ça fait mal. Et le pire, comme si ce n’était pas suffisant de douiller sur le moment, après, tu te gardes des bleus, comme ça, la douleur, elle dure ! Et quand tu te regardes dans la glace de la salle de bain, tu peux admirer les coups que tu as reçus, comme ça, même dans ta tête, tu souffres. (enfin là, ça va, j’en ai pas trop, mais l’année dernière, j’en ai eu un gros, il est resté longtemps). C’est cool, non ? Cinq minutes de jeu, ça te marque pour la semaine. Le pire, c’est que ce n’est même pas régulier. Des fois, ça peut être deux jours de suite, d’autres, il peut se passer plus de deux semaines sans rien. D’après Sofiane, c’est pour créer un peu de surprise et éviter la routine. Il m’a expliqué que, si je savais quand ça tombait, je pourrais m’y préparer mentalement, je n’aurais plus peur. Alors que là…
Je déteste ça. Ce connard et ses potes, ils n’ont pas dû bouffer beaucoup de brocolis… Ou alors, notre théorie à Max et moi marche pas du tout… N’empêche, j’ai jamais vu un connard aimer les brocolis. En même temps, tu me diras qu’à part ma mère, j’ai jamais vu personne aimer ça… Mais bon.
Du coup, en rentrant, j’étais tellement énervé que je me suis jeté sur la PlayStation de papa. J’en ai même complètement oublié que c’était aujourd’hui que j’avais mon premier cours particulier de maths ! (Quand je t’ai dit que c’était une journée de merde, je t’ai pas menti, Journal…). Quand papa m’a appelé, j’étais en pleine partie de Crash Bandicoot ! Ça m’a fait sursauter et je suis mort… (Mais vraiment, quand tout va mal, tout va mal !). Du coup, j’ai enfilé mes chaussons et je suis descendu. Je n’avais vraiment AUCUNE envie de parler, mais vraiment pas, la boule à la gorge, quoi... Et là, j’l’ai vu… Kilian ! Ça faisait longtemps, ça m’a fait tout bizarre ! Il a grandi, jamais je l’aurais reconnu, il est au lycée maintenant ! Mais il a toujours les mêmes yeux, ça s’est sûr ! On s’est dévisagé un moment comme deux ahuris, les yeux dans les yeux ! Il regardait les miens et lui les siens, c’était étrange… Et puis son look… C’est comme si le Swag s’était amusé à violer le bon goût ! Des couleurs qui pètent, des cheveux ondulés sur la nuque et le front encore plus jaunes qu’un tournesol (j’vois pas d’autres images, là…), un pull ample sur un t-shirt super serré, des baskets rouge-orange… Nan mais il y a vraiment tout pour avoir la classe… mais pas en même temps, quoi. C’était super bizarre, mais étrangement, ça lui va bien, je pense. Enfin… Sur n’importe qui, j’aurais trouvé ça plus moche qu’autre chose, mais là, ça m’a simplement coupé la voix (déjà que je ne parle pas beaucoup…), comme si les aliens brocolis étaient passés à l’étape supérieure et avaient envoyé un extra-terrestre directement dans mon salon. Du coup, comme il fallait bien bosser, j’lui ai montré ma chambre…
Ouais, bah j’aime toujours pas les maths. Pourtant, ok, je dois bien l’admettre, Kilian est sympa. Il n’est pas du tout comme un prof. Je dirais qu’il se comporte plutôt comme un grand frère… Il parait qu’il en a un, mais j’ai du mal à me souvenir. D’après mes parents, il serait à l’hôpital, ce qui rendrait Kilian triste. Enfin là, il n’avait pas l’air de ne pas aller bien ! Il souriait, c’était perturbant. Par contre, il est nul en jeux vidéo ! Alors ça ! Avant qu’on s’y mette, il a voulu faire une partie de Fifa. Je l’ai fumé, un truc de malade ! L’humiliation de sa vie ! Mais du coup, c’était plutôt cool, parce que je m’attendais à ce qu’il me fasse chier direct avec un exercice alors qu’en fait, trop pas. Bon, on a quand même fait des exos, hein… J’ai essayé d’être studieux, histoire de donner une bonne image de moi, et de répondre à toutes ses questions et à lui dire quand je ne comprenais pas… Et puis, franchement, je n’avais pas du tout envie de parler. Avec la journée de merde que je venais de vivre… voilà, quoi ! Fallait pas trop m’en demander. Lui par contre, quelle pipelette ! Et vas-y que je te montre la photo de mon chien, et vas-y que je te montre celle de mon mec…
Oui, là, j’avoue, ça m’a surpris aussi. Nan mais comment il m’a balancé ça super cash ! Moi je savais pas qu’il était pédé ! Mes parents me l’ont pas dit ! Du coup, quand tu t’y attends pas, ça fait un peu peur. Nan mais c’est que je suis mignon, quand même. On sait jamais… Franchement, je n’aurais jamais cru ça de lui… Ça m’a tellement scié que j’en ai oublié de lui poser des questions, tiens. Depuis quand il l’est ? Si on s’est beaucoup foutu de sa gueule ? S’il se sent normal ? Enfin, je juge pas, hein. Moi, je suis tolérant, même si je trouve ça un peu débile. Non, parce que bon, normalement, un garçon, ça va avec une fille, pas avec un mec. Mais si certains sont pas d’accords, j’accepte, moi... Du coup, j’crois que Kilian, c’est le premier vrai pédé que je fréquente. J’dirais pas qu’au collège, il y en a pas, mais ils sont discrets et on n’est jamais sûr. Certains, j’pense qu’ils le sont, mais je n’oserais pas le dire sans preuve. Alors que là… Tant que ça ne gêne pas mes parents et qu’il est cool avec moi… Et puis, je risque peu de chose vu qu’il a un petit copain… Bon, il a des goûts de chiottes, mais ça, j’peux pas lui en vouloir. Encore, son chien est magnifique (il a un nom à la con, par contre, Patapouf… le pauvre, je serais lui, j’irais me plaindre à la SPA pour maltraitance animale), mais son mec... Un brun qui ne sourit sur aucune photo et qui semble ultra prétentieux, mais qui, étrangement, fait pas du tout homo ! Même Kilian, en fait, il le fait pas trop. Forcément, avec son look et tout, on peut se poser des questions, mais dans son comportement, que dalle. Il est doux (même quand j’étais petit il était suuuuuuuuuuper doux à me faire des câlins quand je tombais pour pas que je pleure, c’était trop gentil), mais il se comporte pas du tout comme une meuf à crier ou à faire des manies. Ses trucs, c’est plus les jeux vidéo et les mangas comme moi que le maquillage ou les ongles… En plus, il parait qu’il fait de l’escrime et qu’il est super doué. Il m’a raconté que ses adversaires, qu’il soit pédé ou pas, quand ils le voient arriver, ils tremblent tous. Bon, il en rajoute peut-être un peu, mais en même temps, vu comment il en parle, de son sport, j’le crois sincère, moi. C’est super bizarre en fait. Kilian et son petit copain, en fait, ils ressemblent un peu à tout le monde… Mon Dieu ! Les aliens brocolis homosexuels sont déjà parmi nous ! Il va falloir que j’organise la résistance ! Moi, Benjamin Mercier, je suis le dernier espoir de l’humanité ! Il est urgent que je me trouve une petite copine pour assurer la survie de l’espèce ! Mouahaha ! (oui, je rigole comme un débile, mais sur papier, c’est plus simple).
Tout ça pour dire que ça m’a vachement surpris qu’il me parle comme ça de lui, même si je ne voyais pas trop quoi répondre… Faut que je fasse gaffe à ce que je dis, parce qu’avec Maxence, on en balance quand même pas mal des conneries sur les homos quand on déconne entre nous. Faudrait pas que je fasse une gaffe, sinon, mes parents risquent bien de me chercher un nouveau professeur particulier… T’imagines, Journal, s’ils m’imposent une vieille méchante qui pue ? Elle, c’est sûr, elle me chatouillera jamais comme Kilian…
Ouais, ça, ça s’est passé à la fin. J’sais pas pourquoi, il s’est énervé d’un seul coup et est parti dans un délire à propos de son mec et de son chien. Bah moi, pour rire, car je trouvais ça marrant, j’lui ai répondu que je préférais la photo du chien… Il a fait une de ces têtes derrière, c’était trop drôle ! On aurait dit qu’il était vraiment vexé et prêt à chialer (trop bizarre pour un ado !), et en même temps, qu’il s’en foutait complètement et qu’il faisait semblant ! Puis pour se venger, il m’a sauté dessus et on a chahuté…Attends, Journal, j’allais pas me laisser faire, quand même ? J’ai mon honneur ! Bon, par chance, il n’a pas trop touché mes bleus, donc ça allait, mais j’étais bien obligé de me servir de mon oreiller pour me défendre ! S’il s’était rendu compte de quelque chose, j’aurais pas eu l’air con… Mais ça, va, c’était super drôle, ça faisait longtemps que j’avais pas rigolé comme ça. Et plus je lui disais que son mec était moche, plus il s’énervait, mais il ne cherchait pas à me faire mal du tout. C’est pour ça que je dis qu’il est doux, en fait. Il pourrait taper fort… Il a les muscles pour, en tout cas, pour ce que j’ai touché en essayant de le chatouiller moi-aussi, ça se voit qu’il fait du sport. Mais il le fait pas. Il reste gentil, exactement comme Suzanne avait dit… Non, c’était vraiment une chouette soirée, et le mieux, c’était encore la tronche de mes vieux quand ils nous ont vu nous amuser à la fin. J’crois qu’ils savent que Kilian est gay, en fait, donc ils faisaient une drôle de tête. Mais ils sont bêtes. J’risque rien avec Kilian, il a trop des goûts de chiotte (avec son brun, là !) pour que je l’intéresse. Et il est trop gentil pour faire mal. Même que pendant le repas (mes parents lui ont proposé de rester dinez), on n’a pas arrêté de s’échanger des SMS sous la table (franchement, il gère pour écrire sans regarder son téléphone tout en discutant avec des adultes, j’ai jamais vu ça !). J’lui ai parlé surtout des profs et de Maxence (JAMAIS je lui parlerais de Sofiane, mais vraiment jamais de chez jamais !) et de notre désir de sauver la terre contre la menace extraterrestre qui était plus que jamais présente dans nos assiettes…
Eh oui cher Journal… Tu as bien deviné…
Ce soir, ma mère avait fait…
Des brocolis…
Enfin, voilà, il est l’heure que j’aille me coucher, ça commence à hurler en bas. Ça m’a fait du bien de t’écrire. Normalement, Kilian revient lundi prochain, et tous les suivant tant qu’il y a besoin. Même si je ne te parle pas souvent (les devoirs, la console… tu n’imagines pas ce qu’est la dure vie d’un jeune collégien !), j’essaierais de venir te raconter comment se passent mes cours particuliers. J’pense que ça peut être fun… Même si malheureusement, ce n’est pas ça qui va me donner envie d’aller à l’école… Bah, avec un peu de chance, Sofiane et les autres vont me foutre un peu la paix quelques jours. Y a intérêt, sinon, je ne suis pas sûr de le supporter bien longtemps….
Allez, à plus,
Benjamin.
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