#passe ton chemin connard
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luciasatalina · 26 days ago
Note
The way you talk makes you sound like an actual moron pleeease don’t write tags and descriptions ever again is so demoralizing
You're the moron for sending hate to a random person on the internet. Get a life
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frenchdrarry · 2 years ago
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Calme.
Il fallait rester calme.
Draco ferma les yeux un peu plus longtemps que nécessaire, le temps de parfaire son visage neutre, puis les rouvrit.
—Excuse-moi, énonça-t-il d’une voix claire qui cachait à merveille son agacement.
L’autre ne le calcula même pas.
La tension de Draco commençait sérieusement à monter en flèche.
—Excuse-moi, répéta-t-il avec une petite hargne.
Intérieurement, Draco avait envie de crier : ARRÊTE DE TAPOTER CE FICHU STYLO SUR CETTE MAUDITE TABLE AVANT QUE JE TE FASSE BOUFFER L’UN ET QUE J’TE METTRE L’AUTRE AU CUL ESPÈCE DE CONNARD, mais il était quelqu’un de calme et de respectueux.
Toujours est-il que son appel fonctionna enfin : l’étudiant devant lui cessa tout mouvement et tourna la tête pour croiser le regard de Draco.
—C’est à moi que tu veux parler ?
Merde, sa voix était chaleureuse. Il accompagna sa question d’un sourire engageant et d’un regard à mi-chemin entre la réserve et l’assurance.
Draco fut un instant stupéfié par la beauté du type mais se reprit quand Daphné, à ses côtés, fronça des sourcils.
—Euh, je…Peux-tu cesser de tapoter ton stylo sur cette table s’il te plaît ?
Il se racla la gorge, étonné lui-même de sa soudaine timidité. Mais vraiment, le type était…wow. Il écarquilla les yeux, puis un sourire déchira ses joues et il passa une main dans ses cheveux ébènes. Draco avait envie de faire pareil.
QU’EST-CE QUI M’ARRIVE ??
Il espérait que sa gay panic ne se fasse pas sentir mais il sentait le sourire moqueur derrière la main de Daphné. Merde.
—Ah oui, pardon ! Le stress. Je passe à l’oral tout à l’heure, s’excusa-t-il.
—Harry est un désastre de stress tout court, intervint un type roux à côté de lui.
Draco le calcula à peine, fasciné par les jolis sourcils noirs qui se fronçaient entre la frange bouclée et la monture de lunettes.
—Ta gueule, Ron.
—Ce n’est pas grave, intervint directement Draco comme s’il n’avait pas haït ce mec pendant dix minutes avant de l’interpeller.
Honnêtement, il était prêt à tout pour que Harry ne se retourne pas et continue de lui parler. Harry. Le prénom lui allait bien. D’ailleurs, Harry tourna les yeux vers lui et lui sourit. Draco remarqua les morsures.
Définitivement stressé. Il faillit lui proposer du baume à lèvres mais se retint. En revanche, il mit du temps à comprendre qu’il souriait en retour à Harry.
La réalisation le fit rougir. Merde, il faisait chaud dans cette salle et il faisait n’importe quoi.
—Bonne chance pour ton oral alors. N’hésites pas à parler trèèès lentement, qu’on perde du temps de cours, intervint Daphné avant que le silence ne soit gênant.
Mais Draco percevait nettement son amusement. Tout son être semblait irradier de joie moqueuse. Oh, il allait regretter de l’avoir taquiné à midi, quand Daphné avait laissé son œil traîner un peu plus longtemps que nécessaire sur le corps de Lavande Brown.
Harry éclata de rire à la remarque. Un rire facile, entraînant, communicatif.
Un rire que Draco voulait réentendre à l’infini.
Il était foutu.
Quand Harry passa à l’oral, Draco n’avait jamais été aussi attentif de sa vie afin d’entendre le nom complet de Harry. Le professeur l’avait appelé “Harry Potter”.
Le soir même, il le cherchait sur instagram.
Le trois jours plus tard, le temps d’une réunion de crise où Daphné l’affichait honteusement, où Blaise se bidonnait sans vergogne et où Pansy repoussait les limites humaines en terme de sons aigus, Draco demandait à Harry s’il était intéressé par un rendez-vous.
Quand la réponse fut “oui”, Pansy fut aussitôt déchue de son titre et les cordes vocales de Draco étaient à deux doigts de l’infrason.
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basilepessoart · 4 months ago
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Clémence,
Je ne te connaissais pas, ou très vaguement.
Un immense merci d'avoir aidé Anne et de continuer à le faire, mais tu as du chemin à faire. Cet extrait de discours face à Jabby me FOUT LITTERALEMENT LA GERBE, évidemment y a de bons éléments, ils sont dans le programme que ton mouvement fascisant m'a demandé, et que j'ai fournis, en pensant que vous m'écouteriez, êtes-vous un ramassis de menteurs et d'exploiteurs de génies, ou c'est juste toi parce que t'es tarée ? Ben non c'est pas Clémentine qui a écrit mon programme, JE NE MENS JAMAIS et ne suis pas un faussaire, ton monde est manichéen.
Tu sais PERTINEMMENT ce qu'il se passe en France en violence de rue et notamment avec tes délicieux migrants. Non seulement parce que t'as des yeux sous tes cheveux magnifiques (félicitations !), mais parce que tu connais F.de Souche, parles à Anne, me lis. NON, je ne suis pas "raciste", oui tu soutiens la barbarie à plein tube, à ton âge c'est à vomir, encore plus que si t'étais une vieille pute ou un vieux connard, t'avais qu'à regarder le mag, mes likes ici, mes partages Fb, les chansons qui vont avec mes photos, certains de mes textes dont sur de l'art, pour voir que tu délires, non je ne suis pas antisémite, lis-moi mieux, ça y est tu viens de le faire, forcée par ce qui vient de t'arriver. Non je ne suis pas taré, maintenant t'as aussi compris. Maintenant tu choisis. Basile Pesso, Land of Somewhere, 15 octobre 2 024 Elliott Smith, Stupidity Tries
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encoreunevie · 3 years ago
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Merci
Parfois, seule dans mon lit (un peu comme ce soir), je me demande quel souvenir tu gardes de notre relation.
J'ai beau eu l'habitude de t'attribuer la palme du plus gros connard, je sais que tu n'oublieras pas ce qu'on a vécu ensemble. Je sais qu'avoir partagé ces trois années avec moi t'as aidé à devenir celui que tu es aujourd'hui. Tu as appris à te découvrir, à aimer, à donner, à souffrir, à te séparer. Tu t'es abandonné. Tu as lâché prise. Tu m'as fait confiance. Tu as grandi en même temps que moi.
On est tombés amoureux. Profondément et sincèrement.
Je suis fière d'avoir fait partie de ta vie pendant quelques temps. J'ai aimé être tienne. Je n'aurais jamais cru dire ça un jour mais aujourd'hui je te souhaite d'être heureux sur le chemin que tu as choisi d'emprunter.
J'ai compris beaucoup de choses ces dernières années. Sur moi, sur les autres, sur l'amour. J'en ai encore énormément à découvrir. Mais aujourd'hui je suis convaincue que ton intention n'était pas de me voir souffrir. Peut-être que ça m'aide à avancer, aussi. Ça n'a pas dû être simple d'être à ta place, c'est vrai. Avec le temps je te comprends mieux. C'était la vie, c'était comme ça. Tu as fait ton choix. Tu as été courageux. Alors merci.
Merci de m'avoir ouvert les portes d'un autre monde. Un monde où mon bien-être est la clé de tout. Merci de m'avoir aimé. Merci de m'avoir forcé à faire un pas de côté, merci de m'avoir obligé à me remettre en question, à réfléchir. Tout ça m'a fait beaucoup de mal mais aussi beaucoup de bien.
Alors je ne sais pas exactement ce que tu gardes en mémoire de ces années mais moi je garde le meilleur. Nos sourires, les étoiles dans nos yeux, nos déclarations d'amour, nos lettres enflammées, nos balades, nos parties de jambes en l'air, et j'en passe. Il m'a fallu du temps mais enfin, je commence réellement à guérir. Le temps de la paix est venu. Aujourd'hui je repense à notre amour avec un petit sourire. Je ne regrette rien.
Je ne nous oublierais jamais. Je ne t'oublierais jamais.
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alvdaz · 5 years ago
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Star Citizen: alors cette 3.8 ?
Ah chakal, c'est compliqué.
Note de l’auteur: Ouais ouais ouais, je sais, on ne parle que de ce jeu ici, ça devient insupportable mais filez-moi 1800 balles et on reparle carte graphique, c’est promis.
Plus d'un mois s'est écoulé depuis le dernier billet sur cette entreprise évoluant aux frontières de la morale qu'est Star Citizen. Si vous n'avez pas lu, c'est dommage, déjà, mais sachez que j'étais resté sur une note optimiste en rappelant qu'il fallait acheter le jeu pour ce qu'il proposait actuellement plutôt que sur les promesses toujours plus folles de CIG et de la communauté acquise à la cause de Chris Roberts. Et de mon point de vue, le contenu actuel permettait déjà de s'amuser tranquille.
La version 3.8 a été livrée autour de Noël, j'ai pu m'y adonner en rentrant des fêtes et boy, oh boy, quel carnage cela fût. 
Mais avant de deep-dive dans ce bourbier, rappelons tout de même le contenu de cette mise à jour majeure.
Si la nouvelle planète Microtech a bien été livrée, avec son accident de terraformation qui fait cohabiter 2 biomes distincts (une grosse partie glaciale et des spots de Nouveau-Brunswick avec des sapins et de la lavande), rappelons que le but fondamental de la 3.8 était aussi (surtout ?) de livrer des évolutions techniques.
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Illusions de grandeur
La plus importante semble être le Server-Side Object Container Streaming ou SSOCS, ou SOCS. Pour expliciter un peu ce bazar, disons que CIG était arrivé au bout de ce qu'ils pouvaient faire avec le moteur du jeu. Rappelons que ce jeu à des ambitions gigantesques mais aussi des proportions délirantes. Les vaisseaux les plus gros sont de véritables immeubles de plusieurs étages avec la masse de contenu que cela induit alors imaginez un immeuble de 6 étages qui file à travers l'espace à 1000 km/s en croisant sur son chemin d'autres immeubles tout aussi gros et des planètes sur lesquelles se trouvent des bases et des villes, toutes fourmillant d'activité et de joueurs en goguette. Vous avez l'image ? Bon. Maintenant, imaginez que pour faire vivre tout ça, votre jeu idéal, l'oeuvre de votre vie, un jeu si ambitieux qu'aucun gros studio n'a pris le risque de le commercialiser, vous décidiez de vous appuyer sur un moteur du commerce pas du tout révolutionnaire. En l'occurence ici, il s'agit du CryEngine de Crytek, un moteur reconnu, certes, qui marche bien, yes, mais avec un sens de l'échelle BIEN MOINS large que votre vision prophétique révolutionnaire.
Vous imaginez la mongolerie du mouv ? Bah c'est exactement ce que CIG a fait. Et en choisissant un moteur de FPS et une aire de jeu gigantesque libérée volontairement de temps de chargement "visibles", que se passe t-il quand côté technique ça bouge pas mais que de votre côté vous continuez à empiler les features comme jaja ? Que se passe t-il, je vous le demande ? Beh ouais à un moment, ça bloque.
Je leur jette pas la pierre, on fait tous des choix éclatés parfois et je pense que pour capitaliser sur l'effet de surprise de l'annonce initiale de Star Citizen, Roberts a dû vouloir rapidement donner un truc à voir pour prouver sa bonne foi. Là encore le contraste avec d'autres devs de jeu à peu près similaires est saisissant. Là où Frontier developpe depuis longtemps son moteur maison et l'a fait évoluer pour qu'il soit adapté à la vision qu'avait David Braben de Elite:Dangerous, CIG a fait l'inverse. Un moteur de FPS pour montrer toutes les interactions à l'échelle du joueur (wow effect garanti quand on observe la cinématique d'ouverture de porte d'un Aurora) et pour la suite, on verra plus tard.
Aujourd'hui, on a atteint le "plus tard" en question. Pour pouvoir continuer à assurer un développement serein, il a donc fallu contourner les limitations propres au moteur utilisé et c'est exactement à ça que sert le SOCS. Cette feature doit donc permettre de laisser respirer les serveurs de jeu en ne les obligeant plus à charger en mémoire l'intégralité de l'univers. Seul ce qui est réellement nécessaire et utilisé par les joueurs sera chargé et inversement, des trucs chargés mais non utilisés seront dégagés pour libérer la RAM, en gros.
Ouais ok, en TRÈS GROS. Me demandez pas comment ça fonctionne, je suis ingénieux moi, pas ingénieur.
Ce que je sais en revanche, c'est que ça va permettre de gérer 2 trucs:
Le "server decay" qu'on observait jusqu'ici en jeu quand un serveur est up depuis trop longtemps. Au bout d'un moment, le serveur yoyotte et y a des modules qui partent en sucette, généralement, ce sont les missions qui sautent en preums, puis petit à petit tout part en guenilles. Impossible de mener à bien cette mission parce qu'un des éléments devant arriver n'arrive pas ? Personne ne se rappelle de vous quand vous arrivez à destination avec ce putain de colis que ça fait 45 minutes que vous êtes dessus, dessus quoi d'ailleurs tiens, je viens d'ouvrir une porte et je me retrouve dans le vide, AHHHHHHHH ? Cherchez pas, votre serveur est en plein alzheimer parce qu'à force de charger des millions de trucs, il ne sait plus où il habite. Le SOCS devrait pallier à ce problème.
Le deuxième truc, c'est évidemment de pouvoir donner corps à cet univers pour l'instant réduit à un seul système stellaire (Stanton). Avec le SOCS, CIG va enfin pouvoir scaler son jeu côté contenu et les serveurs vont enfin pouvoir suivre.
En plus du SOCS, CIG a livré des améliorations sur les technos qui gèrent les assets comme les planètes ("Planet Tech v4") et je crois qu'ils sont également mûrs côté outils disponibles pour permettre aux devs de créer des systèmes complets plus rapidement. On espère pour eux parce qu'il leur a fallu 7 ans pour un système donc s'il en faut 120... Bref.
Bon ok, ok, c'est cool, mais cette 3.8 alors ?
J'y viens. Autant le reconnaître, le lancement de la 3.8 a été un CAUCHEMAR.
J'étais resté sur une note relativement positive avec la 3.7.x, le jeu aussi limité fût-il était parfaitement jouable pour une alpha.
Avec la 3.8, tous les bons côtés sont passés à la trappe, ne laissant que les bugs et l'instabilité à voir au joueur. Et ça commence dès le launcher avec un petit avertissement digne de la SNCF: 
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Au fur et à mesure des bug reports des joueurs et au fur et à mesure que l'émerveillement de découvrir la nouvelle planète Microtech se dissipait, la liste de ce qui cloche s'est étoffée. Le principal problème (et le plus fâcheux) restait quand même celui-ci:
Impossible de se connecter au jeu.
En gros, parfois, le jeu se lance et load à l'infini avant de lâcher l'affaire. Certains sont restés plus de 30 minutes devant l'écran de chargement initial avant d'abdiquer. C'est ça l'abnégation.
Autre bug facheux, une fois en jeu, impossible de récupérer son vaisseau. Les consoles qui permettent de le récupérer dans les stations renvoient un message d'erreur :
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Du coup, l'impossibilité de récupérer son vaisseau SPATIAL dans un jeu SPATIAL, ça limite un peu le kif. Pas de panique néanmoins, pour remédier à cela, il suffit de se rendre sur une autre station et de demander notre vaisseau depuis là-bas.
Un service de Uber spatial s'est donc mis en place avec des PJ sympa qui se chargeaient d'embarquer des joueurs en galère vers d'autres spatioports afin qu'ils puissent y récupérer leurs esquifs. Sympa pour le RP, mais complètement bloquant pour les gens qui, comme moi, considèrent déjà que demander un conseil à un vendeur en magasin ou l'heure à un passant dans la rue est un échec en soi. Laissez-moi tranquille, on a tous nos névroses ok.
Je passe sur les bugs rigolos qui sont surmontables avec des {workarounds !}. Comme, par exemple, le refueling en station qui ne fonctionne pas {faut pas se poser ! Reste en stationnaire et demande le refueling !}, l'arme principale qui disparaît d'un coup {faut pas switcher d'arme ! Rengaine celle en main avant de sélectionner l'autre !}, les marchandises achetées qui n'apparaissent pas en soute {c'est cosmétique ! Si t'attends un peu, des fois tu verras les caisses !}, les ascenseurs qui ne viennent jamais {faut déco/reco et si ça fonctionne toujours pas, brûle ton dossier /USER !}, les IA qui déconnent { c'est normal ! les IA ont toujours été à chier dans ce jeu !}, j'en passe et des meilleures qui ont valu à Star Citizen le sobriquet de "Workaround Simulator" sur Reddit.
En attendant, ce problème de log et/ou de récupération de vaisseau impossible a tellement posé problème que CIG a pris le cheval par les cornes en faisant un truc que j'ai trouvé assez fou: offrir un Freelancer gratuit à tous les joueurs. Le Freelancer dispose en effet d'une couchette qui permet de log out sans avoir à se poser en station. Alors attention, la manip reste {folklo, hein !} il faut:
Lancer Star Citizen
Lancer le mode de jeu Arena Commander
Lancer le mode Freeflight et choisir le Freelancer qui est désormais nôtre.
Une fois en jeu, hop, on se cale pépère sur la couchette
Et là, on log off
Ensuite dans le menu principal, on lance le mode standard de Star Citizen
Et c'est parti
mon kiki.
Quelle zumba.
Zumba rattrapée donc, par le fait que subitement, on a un Freelancer ! Tout est pardonné.
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Un vaisseau qui est donc normalement vendu 120 EUR.
CENT VINGT EUROS, CARL !
Ce vaisseau a été offert temporairement à TOUS LES JOUEURS. Je peux vous dire que j'aurais acheté un Freelancer avec du vrai argent réel, je l'aurais mauvaise de voir que même un sombre connard qui écrit des insanités sur mon jeu fétiche peut s'ébattre dans le même univers que moi avec le même vaisseau que moi, oh que oui ça m'aurait énervé.
Mais du coup, je profite de ce que le ciel m'offre et je me suis empressé de sauter dans la cabine de ce transporteur moyen et d'utiliser sa soute à bon escient. Tenez, c'est lui là, cheminant nonchalemment au-dessus de Microtech:
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Et j'en viens au constat qui m'est apparu après pas mal d'heures de maraude spatiale et de commerce avec ce fier vaisseau:
C'est ce vaisseau (ou n'importe quel autre du même acabit) qui devrait être inclus dans le pack standard du jeu en fait.
Le Freelancer dispose d'une soute permettant de prendre en charge 66 SCU (les SCU sont les unités standards de contenant de Star Citizen, matérialisées par de grosses caisses.)
(Quand elles apparaissent, hihihi)
Mon Pisces (que j'aime pourtant d'un amour sincère), ne dispose que de 4 SCU. Pour faire du trade, je transporte donc 16,5x plus de marchandises avec le Freelancer. Mais ce n'est pas tout, dans le billet précédent, je vous disais que le Pisces parcourait 1M de km en 22 secondes. Le Freelancer le fait en 8 secondes. Et son réservoir est plus grand. Il transporte donc plus, plus loin et plus vite que le vaisseau "offert" de base avec le jeu.
Côté biz, je me limite à ce que j'ai pu acheter avec mes économies (rien). J'ai donc commencé à vendre du jaja. Une soute remplie de spiritueux, avec un Freelancer, c'est 8 à 9000 crédits de marge. Avec les 4 SCU du Pisces,  on descend à quoi, 500 crédits ? Qui se mange 30M de km pour avoir à peine de quoi faire le plein ? Du coup structurellement, CIG interdit le trade legit aux pilotes de petits vaisseaux. Et pire, même.
Maintenant que je suis un bicravos patenté, je vois des biz alternatifs s'offrir à moi. Le transport de drogues par exemple. Faut trouver un labo non répertorié sur une des lunes de Crusader, charger la came et sa barrer vite fait avant de se faire dézinguer par la concurrence ou arrêter par les condés. Ce biz tout aussi lucratif qu'il fût n'est pas fait pour le Freelancer qui est trop grillé et qui a une soute trop grande par rapport à la capacité de production des labos. Par contre, avec un vaisseau agile et discret capable de transporter de petites quantités, c'est gérable...
Donc concrètement, le pack standard vous pousse dans une vie de débauche et d'expédients sauf si vous avez assez d'oseille pour vous assurer dès le départ une situation sympa. Ca me rappelle quelque chose mais quoi ?
La République En Marche Citizen
Certains vont me dire:
"WAH TROP COOL D’ÊTRE CONTREBANDIER COMME HAN SOLO"
moi je répondrais que Han Solo était un raté, et que si deux bouseux en peignoir n'étaient pas venu le voir, il se serait fait cravater par Jabba et balancer au Sarlacc en 30 minutes. C'est cette vie là que vous voulez ?
Parce que ne vous y trompez pas, côté forces de l'ordre, les amendes blaguent même pas. Hier je me suis pris 20K d'amendes parce que j'ai pas freiné assez vite après m'être fait sortir de mon voyage quantique. Pas parce que je me suis pas arrêté, hein, parce que je me suis pas arrêté ASSEZ VITE. 20000 balles bordel ! C'est comme ça qu'on récompense les gens qui font tourner la machine ? L'UEE met sa botte sur la nuque du peuple ! ACAB !
Bref, une vie de contrebandier en Pisces avec des prunes à 20K qui tombent sur le coin de la gueule et une concurrence énervée, c'est l'assurance de galérer sec. Surtout quand on débute et qu'on fait toutes les erreurs possibles.
Donc la lithanie :
"Mais saviez-vous que tous les vaisseaux peuvent être achetés en jeu ? Vous payez le jeu 50 balles comme n'importe quel titre et vous pouvez vous acheter ce que vous voulez"
ânonnée par des gens à longueur de stream, C'EST DU THON EN BOITE LES POTES !
OUI, ON PEUT TOUT ACHETER IN-GAME MAIS ON EN PARLE DES TARIFS ? PARCE QUE JE LES AI !
UN FREELANCER, C'EST 1,7M DE CREDITS !
UN ORIGIN 600i (ouh sexy) C'EST NEUF MIYONS QUAT' !
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(vraiment sexy)
 VOUS VOUS RENDEZ COMPTE ? BANDE DE CRIMINELS !
Pardon. *tousse*
Donc à 8000 aUEC de marge nette par run, je vous laisse calculer le nombre de runs nécessaires pour pouvoir acheter ne serait-ce que le vaisseau que CIG nous prête gracieusement. Pensez aussi au fait que les màj remettent les compteurs à zéro et une vérité IMPLACABLE se dévoile:
Si vous ne comptez pas mettre + d’argent que le starter pack, Star Citizen ne dispose que d’un vaisseau disponible. 
... Ou attendez les bugs majeurs de la version 3.9 pour voler gratos  ¯\_(ツ)_/¯
o7 cmdrs
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espritdecontradiction · 6 years ago
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Captain Marvel (Anna Boden & Ryan Fleck – 2019)
Ou, pourquoi le féminisme ne peut et ne doit pas combattre le patriarcat « à la loyale ».
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C’est dans un paysage de désolation absolue que sort en salles en 2019 (année de la meuf) Captain Marvel : les Avengers sont dans une phase d’essoufflement critique, Wonder Woman (DC Comics – Patty Jenkins, 2017) a définitivement enterré le féminisme teinté de militantisme LGBTQ de sa matrice de papier et tout le monde ne craint qu’une chose, c’est de perdre la talentueuse Brie Larson dans le marécage nauséabond du film de comics.
Et pourtant, c’est avec une vague excitation et un étrange espoir que je me rends dès la sortie en salles pour ce qui me semble pourtant être les dernières heures du Titanic (si le Titanic avait eu bien sûr une longévité de près de 15 ans avant de sombrer comme la saga Avengers). Qui sait ? Les derniers opus MCU hors Avengers ont su garder la flamme vive et assez robuste pour susciter notre engouement. Avec Spiderman : Homecoming, le premier épisode de Doctor Strange et l’incroyable Black Panther, la franchise a su se renouveler en sortant des sentiers battus pour acquérir un nouveau public et surtout gagner la bataille de l’éthique.
Et c’est précisément ce qui nous intéresse chez Captain Marvel. Petit topo sur ce personnage ressorti de derrière les fagots : le premier Captain Marvel est en réalité l’officier Kree (mâle) dénommé Mar-Vell, espion transfuge qui se prend d’affection pour la cause humaine. Pour l’adaptation de Boden et Fleck, la franchise a décidé d’adapter l’un des nombreux alias et personnages alternatifs du héros, l’une des deux versions féminines : Carol Danvers a.k.a. Miss Marvel (de 1977 à 1980, Ms. Marvel en anglais), Binaire (de 1981 à 1997), Warbird (de 1998 à 2002), puis à nouveau Miss Marvel (de 2006 à 2012) et, depuis 2012, Captain Marvel.
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A l’inverse du personnage d’origine, Carol Danvers est une humaine qui acquiert les pouvoirs du premier Tesseract trouvé sur Terre. Et tandis que l’on sent venir à plein nez les thèmes réchauffés de la binarité, du déchirement des origines etc. le film prend une tournure tout à fait intéressante. La situation initiale dépeint une jeune officier Kree, en proie à des cauchemars récurrents et à des sautes d’humeur que le spectateur hâtif attribue déjà à son origine humaine, car chacun sait que ce qui différencie les humains des aliens est l’évident mauvais caractère des uns opposé au flegmatisme des autres. (Dénoncez-vous M. Macron !)
Mais précisément, ce n’est pas en tant qu’humaine que Danvers peine à trouver sa place. C’est en tant que femme. Rebaptisée Vers par son mentor Yon-Rogg, le colonel Kree en charge de son intégration, son nom lui a été tronqué et dissimulé au même titre que les réelles mesures de son pouvoir. Cette espèce de babysitter de l’armée Kree lui interdit par ailleurs de l’utiliser, rabâchant à qui mieux-mieux qu’elle n’est que dépositaire de ce pouvoir, celui-ci pouvant lui être retiré à tout moment, et que sa véritable force est justement de se passer de son usage, mais surtout quand il s’agit de lui mettre une volée de bois-vert à l’entraînement…
A ce stade, on comprend déjà que le type est louche.
Ce n’est que lâchée en pleine nature avec sa chatte et son couteau que Vers se révèle à elle-même. Celle-là même à qui on avait rabâché qu’elle n’était pas prête au combat, qu’elle ne pouvait se passer ni du tutorat d’un homme ni d’un dispositif d’entrave, débarque en milieu hostile et se débrouille très bien toute seule ! Combattante aguerrie et esprit acéré, Vers évolue sur Terre en faisant fi des consignes émanant de sa hiérarchie. C’est bel et bien seule qu’elle fait avancer sa mission aussi bien que son introspection personnelle.
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Car s’il est un personnage irrésistible, le jeune agent Nick Fury qu’elle rencontre sur Terre et qui l’accompagne dans sa quête, notre Samuel L. Jackson lifté pour l’occasion, reste sagement à sa juste place d’adjudant. Il sait être drôle sans être lourd, utile sans s’accaparer le leadership, compréhensif sans man-splaining. Bref, étonnement, Nick Fury est ce que les féministes peuvent appeler un allié. L’intrigue avance, et c’est là toute la singularité de Captain Marvel, sans l’intervention d’un héros masculin. Soudainement, on commence à desserrer les mâchoires, état critique dans lequel nous avait laissé Wonder Woman, où toute une chacune avait assisté – atterrée – au revirement d’intrigue dans lequel Diana Prince, reine des Amazones, demi-déesse invincible, malgré sa puissance héritée des divinités grecques, avait EVIDEMMENT besoin d’un homme ! Une espèce d’insignifiant mortel, vantard et ignorant, qu’elle avait littéralement tiré du caniveau, devait être son héros et son salut.
Ici au contraire, Boden & Fleck ont pris soin d’écarter toute ambigüité quant à l’indépendance de Danvers. Et à commencer par son indépendance sentimentale. Fait assez rare pour être souligné, le film se passe savamment d’une intrigue amoureuse qui aurait été de toute façon maladroite, mal amenée et malvenue. Qu’on se le dise, Captain Marvel n’a besoin de personne et encore moins d’un homme collé à ses basques. Et plus précisément, il n’y a dans cette galaxie aucun homme qui égale ou surpasse ce personnage. Son mentor est une femme, le Docteur Wendy Lawson, géniale inventrice du moteur supralumique exploitant le Tesseract à l’origine des pouvoirs de Captain Marvel et militante en faveur des droits des réfugiés. Elle puise également ses forces dans sa relation à Monica Rambeau, mère-célibataire et pilote, sa coéquipière de l’armée de l’air et alter-ego (Monica Rambeau est l’autre alias féminin de Captain Marvel dans l’une des versions du comic). Trois figures de femmes fortes qui se renforcent mutuellement et offrent à voir une superbe manifestation de la vraie sororité.
Autre fait encore plus rare : il n’y a dans Captain Marvel, aucune scène de nudité ou angle ambigu. A aucun moment n’est fait étalage d’un centimètre de peau racoleur et gratuit. Bien que je ne condamne en aucun cas la nudité, il y avait toujours chez le Wonder Woman de Patty Jenkins un quelque chose de dérangeant dans la façon d’exposer le corps de Gal Gadot. Je dis bien « dans la façon » et non « dans le fait », car la tenue étoilée emblématique imaginée par Charles Moulton est pour moi symbolique de l’émancipation féminine. Courte, peu couvrante, composée de bottes et d’un fouet, elle s’inspirait directement du triangle amoureux BDSM que Moulton composait avec sa femme Elizabeth et leur amante Olive. La blessure est d’autant plus profonde que Patty Jenkins est pourtant une icône du cinéma féministe avec son film Monster. Ici, elle se laisse aspirer par la franchise DC et se retrouve à « faire du Snyder même plus Snyder que Snyder » délaissant son style et son talent pour en plus livrer une icône féministe LGBTQ à la satisfaction du public masculin. Et Moulton de se retourner dans sa tombe « Même les filles ne voudront pas être des filles tant que nos archétypes féminins manqueront de force, de vigueur et de puissance. »
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Ce sont tous ces torts que vient corriger Captain Marvel. Elle est l’archétype de ce personnage puissant et indocile que l’on attendait précisément dans Wonder Woman. Carol Danvers emprunte avec nous et pour nous ce chemin tortueux de l’émancipation. D’abord entravée et soumise à la dictature du corps masculiniste, elle se laisse physiquement et psychologiquement maîtriser par Yon-Rogg et l’Intelligence Suprême, la plus haute autorité Kree, à qui elle croît devoir son pouvoir. Le tour de force du patriarcat est de nous faire croire que notre liberté est celle qu’on nous laisse. Or précisément, il ne peut y avoir de liberté dans un espace d’expression créé par et pour le patriarcat. Les règles du jeu elles-mêmes sont biaisées et formulées dans l’intention d’auto-préserver celui-ci. Le message du film est que la femme la plus puissante et la plus crainte est celle qui n’attend aucune validation d’un homme.
Ainsi, l’extrême jubilation vient je crois du combat final, tant attendu, entre Captain Marvel et son ex-supérieur Yon-Rogg. Toute une tension est bâtie entre ces deux antagonistes, d’abord alliés, éternels concurrents puis ennemis déclarés. A ce moment de l’intrigue, le doute est complètement levé sur la supériorité manifeste de Captain Marvel. Elle vient d’envoyer par le fonds 3 navires amiraux Kree et retourner à l’expéditeur une quinzaine d’ogives nucléaires… Là-dessus, cet impertinent et mesquin petit mâle vient encore lui faire l’affront de la défier en combat singulier et « à armes égales ». Et là est tout l’enjeu de Captain Marvel mais aussi de toutes les femmes.
Pourquoi sommes-nous toujours sommées de cette injonction de jouer « à la loyale » alors que cette politesse ne nous a jamais été faite ? Est-ce que Serena Williams combat à armes égales quand un arbitre lui impose pénalité sur pénalité quand elle ose contester un arbitrage ? Est-ce que Cécile Duflot combat à armes égales quand elle s’empêche de dénoncer l’agression qu’elle a subi de Denis Baupin pour ne pas être accusée de vouloir le déstabiliser alors qu’ils sont en compétition pour la tête d’EELV ? Est-ce que tu combats à armes égales contre ton collègue dans la course aux promotions quand tu sais qu’après tes heures de bureau tu commences une deuxième journée de courses, de cuisine et de ménage ? Non, nous n’avons jamais combattu à armes égales. Nous avons toutes toujours combattu avec un bras attaché dans le dos.
Il est donc extrêmement jubilatoire même si, je le conçois, purement fictionnel, d’assister à ce dernier combat. La meuf est vener, elle a eu une rude journée et elle doit encore se taper son CONNARD d’ancien patron qui sait qu’il ne peut absolument pas gagner ce combat mais fait encore le fier et a l’audace d’insinuer qu’elle ne pourrait rien contre lui « à armes égales ». Et vous savez ce qui arrive à ce genre de types ? Un blast de la puissance d’un Tesseract dans le bide.
YASS.SLAY.QUEEN !
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surlespaves-linstant-blog · 6 years ago
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CHARLOTTE
- Vous êtes toutes des gourdes, toutes. - T’es con, ça n’a rien à voir… - Mais si, ça a à voir ! Il suffit qu’un mec ait un peu de fric et vous invite à l’hôtel pour qu’au bout de deux jours vous pensiez déjà au mariage, aux enfants et aux vacances d’été au bord de la mer. Vous êtes des gourdes, c’est tout. - Dès qu’il m’a parlé de Manon, je l’ai laissé tomber. Je te l’ai déjà dit. On n’est pas toutes des gourdes. En tout cas pas moi. C’est trop facile de dire ça, Bruno, et tu le sais. - Ouais, ouais…
Sa franchise a toujours eu le don de l’énerver, mais aussi de la rassurer. Au moins, on sait sur quel pied danser avec lui. Même quand ça te met la réalité bien en face. Ce qui arrive d’ailleurs bien plus souvent qu’on ne pourrait le penser, comme maintenant par exemple. Les avis de Bruno sont parfois si tranchés que Charlotte ne sait pas comment y répondre, comment lui faire comprendre que rien n’est jamais aussi noir et blanc. Comment ne pas paraître naïve face à un cynique ?
- Nouveaux cours de yoga. Je t’ai dit ? Je prends des nouveaux cours de yoga. Au Royal Savoy. Je veux dire. La classe, non ? Mon prof a décidé de changer de salle et s’est dit que le Royal Savoy était un choix possible. Et la preuve, ça a marché. Alors maintenant, je vais faire mon yoga au Royal Savoy. Tu y crois ? - Tu viens de dire trois fois « Royal Savoy » en moins de trente secondes… Redescends sur Terre, tu veux. - Rhoooo ça va… - Tu as toujours su t’accoquiner avec les nantis, de toute façon, c’est ton super pouvoir, ma vieille. Alors à partir de là, plus rien ne m’étonne. C’est d’ailleurs pour ça que je traîne encore avec toi. Un jour, tu me présenteras un de tes riches amis, encore dans le placard, je l’en sortirai et hop, je vivrai la plus grande histoire d’amour de tous les temps. Vacances dans les îles, entrées VIP au Festival de Cannes, chez Maxim’s, etc. - Ah bah voilà. Je ne suis pas la seule gourde ici finalement. Arroseur arrosé, mon cher. - T’es bête. - Oui, je sais, et toi aussi. C’est pour ça qu’on « traîne » encore ensemble. Sale jeune.
Ils rient.
Sur un des sièges devant eux, un vieil homme se retourne et leur fait signe de se taire, tout en pointant l’écran géant qui domine la salle. Le film commence, mais on n’en est encore qu’aux logos. Faut pas exagérer non plus. Si on ne peut plus discuter au cinéma, où va le monde ? Ils rient de nouveau, plus discrètement, et finissent par se taire.
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Ça fait des années qu’elle n’était plus venue au CityClub, petite salle indépendante de Pully, qui malgré le fait d’être excentrée de la ville a une très belle configuration et une très bonne programmation, selon Bruno bien sûr. Elle, ne connaît presque rien en cinéma, si ce n’est les dessins animés Disney de son enfance et les quelques films obscurs que Bruno a réussi à lui faire découvrir. Comme ce film chinois, Les Éternels, d’un réalisateur engagé et si doué dans sa mise en scène et dans la portée de son propos, selon Bruno toujours. Charlotte ne serait même pas capable de dire correctement son nom, qui s’affiche d’ailleurs à l’instant sur l’écran. Jia Zhang-ke. Qu’est-ce que c’est que ce nom ? Comment pourrait-elle dire ça à voix haute ? Peu importe. Le film commence vraiment et la salle est maintenant totalement silencieuse. 2h21. Le film a duré 2h21. Charlotte n’a pas l’habitude de voir des films si longs. Mais elle l’a aimé. Elle croit. C’est difficile de se faire un avis quand quelqu’un à côté de vous passe son temps à encenser quelque chose auquel vous n’avez pas tout compris. Mais elle a quand même l’impression d’avoir aimé, sans vraiment savoir pourquoi, ce qui lui convient très bien. Bruno, lui, sait exactement pourquoi il a aimé le film, il le savait même avant que la première image n’apparaisse.
Ils sortent du cinéma. Il fait bon ce soir. C’est le début du printemps et l’air est encore un peu frais, mais plus rafraîchissant que frigorifiant, comme c’était le cas il y a un peu plus d’un mois.
Ils arrivent à l’arrêt de bus et quelques minutes plus tard, le 9 Prilly-Eglise arrive. C’est un de ces vieux bus avec une remorque. Ça fait des années que Charlotte n’en a pas pris un. Ça lui rappelle son adolescence, quand elle habitait en périphérie et qu’elle devait prendre le bus pour rejoindre ses copines, au Flon, au Mica, au Buzz ou même parfois au Jagger’s. Des endroits où elle n’oserait aujourd’hui plus mettre les pieds, de peur de réaliser qu’ils n’ont pas changé, alors qu’elle si.
- Et puis sinon, depuis ce gars qui se faisait payer le Palace par la télé, personne d’autre ? l’interrompt Bruno. - On n’est pas tout le temps obligés de parler de cul, tu sais, lui répond-elle, encore un peu dans ses pensées. - Je ne parle pas cul, là. Je m’enquiers de tes relations sentimentales. Ce n’est pas du tout pareil. - Oui, tu commences souvent par ça et tu finis toujours par me demander s’il est bon au lit. - C’est vrai. Mais comme tu viens de le dire, cela ne vient que dans un second temps. - Eh bien non. Rien du tout. J’ai même pas essayé, tu vois. J’en ai peut-être marre qu’on me prenne pour une conne, ou pour un trou. - Toi, tu n’es pas encore tombée sur celui qui te fera sentir femme. - Je me sens déjà femme, merci de t’en inquiéter. Je n’ai besoin d’un mec pour ça. - Elles disent toutes ça, tu sais, et puis après elles… - Elles pensent au mariage, aux enfants et aux vacances d’été au bord de la mer, c’est ça ? - Je… - Toutes des gourdes, tu parles. - T’énerves pas, Chacha. - Alors arrête de dire de la merde ! Et ne m’appelle pas Chacha. C’est ma mère qui m’appelait Chacha. Personne d’autre.
Bruno ne répond pas. Il se détourne et regarde par la fenêtre les feux des voitures qui croisent le bus en sens inverse. C’est rare qu’il se taise aussi rapidement, qu’il abdique. Pour une fois, Charlotte a eu le dernier mot et ça lui fait étrangement plaisir. Elle sourit intérieurement.
Le bus arrive à Saint-François. Cette dispute, si on peut réellement appeler cela comme ça, a bien fait passer le temps. Charlotte se lève et fait la bise à Bruno. Il lui sourit. C’est déjà oublié. Il n’a jamais été rancunier et ils ont déjà eu des discussions bien plus mouvementées que celle-là au cours de leur ils-ne-savent-plus-combien d’années d’amitié.
Elle descend et le bus repart. Elle se retourne pour jeter un regard à Bruno, mais ce dernier a déjà la tête penchée et le visage éclairé par la lumière de son smartphone. Elle hausse les épaules et commence à remonter la rue Benjamin-Constant.
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Charlotte habite à la Rue Marterey. Au numéro 56, juste en face du Zooburger. Elle pourrait couper par la Rue de Bourg, pour aller plus vite, mais n’aime pas passer par là, la nuit. Il y a presque toujours des mecs bourrés et des dealers presque tous les dix pavés. Et c’est samedi soir, 23h24 : le pic de fréquentation. De toute façon, elle aime marcher la nuit. Quand tout est plus calme, plus solitaire. Souvent elle allonge même son chemin avant de rentrer, exprès. Elle prend différentes rues, tourne même parfois en rond. Elle n’a pas peur de la nuit et des gens qui y vivent, tout ce qu’elle veut c’est qu’on la laisse tranquille.
Au feu, elle traverse la chaussée et se retrouve sur le trottoir qui longe le « Parc des Droits de l’Homme », comme les Lausannois l’appellent, un grand nom pour un petit espace. Des jeunes y sirotent des bouteilles de vodka, tout en écoutant du mumble rap incompréhensible (comme son nom l’indique). Mais déjà son attention est ailleurs, sur le néon du Capitole, un autre cinéma dont Bruno lui parle depuis des temps ancestraux, et surtout au-delà, sur la vue sur les Alpes françaises. Le lac Léman, Evian et les sommets enneigés, une vue qui la bluffe à chaque fois qu’elle la redécouvre.
Elle marche ainsi les quelques dizaines de mètres du trottoir, la tête tournée vers ce spectacle trop souvent considéré comme acquis par les habitants de la ville. Charlotte, elle, en profite jusqu’au bout et ça lui fait un bien fou. Elle se sent privilégiée, de vivre ici et de pouvoir admirer cette vue quand elle le désire. Surtout la nuit où les lumières artificielles révèlent la face cachée des montagnes, comme une œuvre d’art, pure et intouchable, qu’elle seule aurait de droit de voir.
Elle pourrait sortir ce soir. C’est l’heure et le soir pour danser, pour boire, pour oublier sans trop être jugée. Elle le pourrait, mais ne sait pas si elle en a l’envie. Ce qui est le plus important finalement, se dit-elle. De quoi a-t-elle envie d’ailleurs ? Ici et maintenant, au milieu de l’effervescence du quartier Bessières, avec tous ses bars, ses restaurants et ses boîtes de nuit plus ou moins recommandables.
Elle veut rentrer chez elle. C’est ça. Se reposer de sa semaine. Être seule. Tranquille. Avec elle-même. Sur son canapé, dans son lit, peu importe.
C’est la première fois que ses désirs sont si clairs et cela l’étonne. Elle sourit, à personne, pour elle-même, contente d’avoir réussie à s’écouter pour une fois.
Elle repense alors à ce que Bruno lui a demandé dans le bus. Si elle avait rencontré quelqu’un d’autre depuis ce riche connard dont elle a déjà oublié le nom. Maintenant elle se demande si elle veut rencontrer quelqu’un de nouveau. Cette pensée ne lui avait jamais encore traversé l’esprit, qu’elle ait le choix de ne pas vouloir être en couple, de ne partager ses nuits qu’avec elle-même. C’est une nouveauté et elle lui plaît. Peut-être qu’elle serait un très beau couple à elle toute seule. Pourquoi toujours avoir besoin d’être avec quelqu’un ? Pour que vos copines ne vous plaignent pas ? Pour que les publicités et les séries télé ne s’adressent plus à vous ?
Elle traverse la Rue Langallerie et sur le passage piéton, un jeune homme la croise et lui adresse la parole. - Hey, mademoiselle ! Vous êtes très jolie, vous le savez ? - Oui, je le sais. Merci, lui répond-t-elle du tac-au-tac. Pris au dépourvu, le jeune ne lui répond rien et elle l’entend continuer sa route de l’autre côté de la rue, avant que les voitures ne reprennent possession de la route.
Boys will be boys, pense-t-elle alors. Ce qui lui rappelle une chanson de Goldfrapp, qu’elle doit encore avoir quelque part dans sa collection de CDs qu’elle n’utilise plus. Ce soir serait d’ailleurs une parfaite occasion pour la trier, se dit-elle, et pour réécouter la musique qu’elle aimait quand elle prenait encore le temps de l’écouter.
Cette perspective la remplit soudain de bonne humeur et elle accélère le pas, faisant claquer plus fort ses talons sur les pavés de la Rue Marterey.
Prochain portrait : JUSTINE, 6 mai
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jeboudedansmonboudoir · 3 years ago
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- 3 - Mars - Start-Up Nation -
Tu atterris là sans envie, si ce n’est celle d’échapper un peu au réel. Tu ne penses pas que ça soit une solution, tu penses que ça fera rempart. Qu’il y aura un mur et que derrière on te foutra la paix un temps. Au début t’y viens en fin d’après-midi pour accompagner ton amie, que tu appelleras bientôt ton associée, quand tu y passeras tes journées. Tu regardes à travers son regard ce monde du faux qui apparaît dans ses yeux comme étant le bon chemin. Les corps n’ont pas l’air fatigués, les mines sont rieuses. À première vue cet endroit ne rappelle aucun des autres éprouvés durant des stages. Ici il y a des boitiers télécommandés pour tout. Il faut réserver les salles de meeting, on ne dira pas de réunion, par un formulaire sur un cloud.
La cafétéria est au milieu, de part et d’autre des bulles sous cloche. Il semble y avoir de l’espace pour un régiment et vous êtes quelques privilégiés. L’impression d’être « au-dessus du lot » te percute presque directement. Devant les bulles des noms aux consonances américaines qui viennent appuyer sur l’idée que tu te fais du mot « cool ».
Tu ne l’emplois pas, dans l’espace bleu, tu le contemples.
Tu as envie d’acheter tes premières sneakers et de les mélanger à ta veste de costume noir achetée en partie pour l’occasion. Tu as envie,  ici,  de venir à moitié en jogging et de mixer le tout avec de la soie que bientôt tu t’achèteras sans y réfléchir deux fois.
Tu sens qu’ici le style est ce qui prime.
Tu adores biper ton pass à l’entrée quand d’autres peinent à trouver le leur. Tu ne laisses pas la porte ouverte. La grosse porte tu la laisses se refermer sur elleux. L’idée de supériorité est partout.
Tu attends d’être dans le cocoon pour dire bonjour à des corps. Mais de loin. Tu ne sais ni leurs noms, ni même pourquoi leurs pieds foulent le même sol que toi.
C’est simple, tu ne lies aucun lien si ce n’est pas profitable à ta réussite. Seul ce but doit accompagner tes relations ici. Tu as écouté ton associée, tu as dit « okay ». Tu t’es juré de rester aimable et polie mais de montrer la distance, parce que « le temps c’est de l’argent ».
Dans les bureaux les corps sont identiques. Tout le monde a moins de trente ans excepté une ou deux personnes par bulle. Eux, après observation tu les reconnais, ce sont ceux qui se donnent un mal fou a prouver aux autres qu’ils sont encore dans la vingtaine alors même que leurs gadgets enfantins et leurs montres hors de prix les trahis.
Dans certaines bulles, il y a des cloches. Tu les entends parfois. Dés que quelqu’un réussit un truc l’ensemble de bâtiment tremble sous le coup des réussites. Tu vois passer des hordes de jeunes types qui, à partir de treize heure et jusque quinze sont en break dej’ et aiment le montrer.
Quand tu arrives tôt le matin, vers sept heures et demi de part l’un des premiers trains, il n’y a personne. Tu es souvent seule. Tu en profites pour aller à la machine à café qui, à onze heures sera prise d’assaut par des gens qui t’impressionneront tellement par leur « je m’en foutisme » que ça finira par te mettre mal à l’aise constamment. Ce qui pendant tout un temps sublime tes journées que tu trouves d’une liberté incroyable finira par avoir raison de ce fantasme libéral.  
Très vite, le bruit est insupportable. Les musiques, les fêtes improvisées à 14heure, les accolades, les lampes solaires, les lunettes à reflet anti-bleu, les Stan Smith. Très vite. D’un coup même, ça te donne une gerbe pas possible. Croiser ces connards en allant pisser. Devoir bipper et mettre une appréciation à la moindre utilisation d’une porte qui donne accès quelque part. Amorcer les sourires de façade parce que, peut-être, cette personne pourra un jour régler un soucis quelconque. Tu ne sais jamais ce que « lui » fait vraiment en dehors des breaks, si ce n’est rigoler grassement et se challenger pour pouvoir écraser. Les parties de baby-foot qui excitent encore plus les corps des jeunes premiers et qui font que le bureau entier sent le mâle de vingt ans en permanence, imbibant peut être même tes propres vêtements.
La grandeur du lieu avec son espace dément qui n’abrite qu’une ribambelle de corps à la dérive n’ayant rien d’autre comme objectif de vie que faire du cash. Les discussions toutes ridiculement en dessous de l’intelligence collective et qui pourtant donnent une prestance délirante à ces bouches pleines de mots qu’eux même ne comprennent pas. Tu dois apprendre ce langage qui commence à t’irriter. Parfois tu exploses de rire tant le grotesque des situations est tel. Autant se faire virer après avoir perdu une partie de baby-foot semble de la science fiction et prend pourtant ici vie. Dans les corps qui hurlent une liberté vaine mise à l’épreuve constante des fluctuations diverses. Le leurre étant la seule monnaie d’échange, tu finis, par, toi aussi en abuser.
Tu prétends des choses, tu prends des postures et tu gagnes à chaque fois. La facilité est déconcertante. Suite à quoi, tu fais gober des trucs à des rangées de types en costard derrière leurs bureaux qui te regardent d’en haut. Quelques phrases choisies finissent par en convaincre certains. Tu ne leur dis que ce qu’ils veulent entendre. La manipulation est si grossière, tu te demandes comment des types avec autant de pouvoir peuvent-ils être aussi stupides? Ce questionnement devient affirmation au fur et à mesure des rencontres et avec lui l’amusement se fait la malle.
Tu as bien compris que vos corps font de vous des bêtes de foires et que c’est ça qui donne à bouffer et qui promet vos réussites. Vous restez gentiment à votre place. Vous donnez la patte et pensez que c’est l’inverse. Vous prétendez une désinvolture que vous ne cessez de cloisonner pour ne pas déplaire. Vous la vendez ensuite à d’autres corps vous ressemblants,  en affirmant un pouvoir qui n’existe qu’en photocopie du premier. Vous êtes des poupées de votre temps.  
Un jour vous donnez une interview et puis vous finissez par dire des montagnes de conneries dans les médias. À la télé, un type deux fois l’âge de votre père dit des trucs du style que “vous avez prit le train en marche”. Ça produit un effet pas possible à cette fille à côté de toi, que tu sens de plus en plus grisée par cette domination dont elle peut sentir l’odeur. Toi en te regardant là, tu penses surtout que la maquilleuse t a pas loupée et que sur le dos tu as une robe qui regarde d’en haut et qui n’y arrive pas. Tu as bien l’air con. Tu te demandes quand ce cinéma va finir tellement l’absurdité qui en dégouline est écoeurante.  
On retiendra de cette intervention avant le Jt de 20 heure sur une chaîne que tout le monde regarde que: « ça va pas la tête de te foutre de la poire du mec de la télé, ta copine au moins elle est aimable et souriante ». La copine en question te fait la leçon en sortant du plateau et en te rappelant que vous étiez là pour vendre votre popote pas pour faire la révolution. Que si toi tu n’es pas capable de voir l’opportunité, elle oui et vous êtes deux sur le coup.
À ce stade tu n’en as plus grand chose à foutre.
Entre deux portes le mec intelligent et qui fait des blagues, te dis que tu es une petite conne qui n’es pas capable d’écrire correctement sur son site mais qui se fout de la gueule d’une chemise bleu turquoise sur le dos du mec sympa. Le mec qui fait des blagues t’a bien foutu KO. Le mec qui présente passe à ce moment là parce que c’est la pub et se fend bien la poire devant le spectacle. Toi, tu dis plus rien. Le mec intelligent et qui fait des blagues aime pas trop qu’on lui pique son taff.
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egoroman · 4 years ago
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IX
06:36
Le jour est en train de se lever. Je me suis rhabillé en vitesse. Les vêtements collent à ma peau humide. Mais la fraicheur de l’eau a revivifié mes sens. Je pénètre lentement à l’intérieur de la maison. Je me demande si elle est partie. Si elle m’a abandonné comme ça, sans un au revoir. Elle avait l’air bien désappointé par ma réponse. Mais je regrette pas. J’ai dit ce que je pensais. C’est peut-être mieux comme ça. Que nos chemins se séparent aussi subitement qu’ils se sont croisés. Je peux pas m’empêcher de ressentir une petite déception, tout de même. Y a tant de choses que j’aurais aimé lui dire.
J’arrive dans le salon. La lumière de la cuisine est encore allumée. Je rentre prudemment à l’intérieur. Elle est là, accoudée à l’ilot central, en train de se servir un nouveau verre de vin. Elle aussi a réenfilé sa robe par-dessus son corps mouillé. Elle tourne la tête dans ma direction. Elle a des gestes lents, lassés. Je reste immobile. On se regarde pendant quelques secondes, de manière neutre.
Puis je brise calmement le silence.
- Je vais rentrer chez moi.
Elle répond avec froideur, sirotant une gorgée.
- Bon vent.
Je bouge pas, ne sachant trop quoi dire. Elle est en colère, je le sens. Je sais même pas exactement pourquoi.
- Tu vas faire quoi ? Tu restes ici ?
- Ca te regarde pas, Charlie.
Je devrais partir. Maintenant. C’est ma chance de laisser tout ça derrière moi. De passer à autre chose. Rentrer chez moi, me coucher, et faire comme si toute cette nuit n’avait été que le délire fiévreux de mon cerveau malade. Faire comme si cette fille n’avait jamais existé. Au point où on en est, c’est sûrement la seule vraie chose sensée à faire. Mais j’y arrive pas. C’est dur. Je peux pas l’oublier, comme ça. C’est trop dur. Mon cerveau me dit une chose, mais mon cœur... mon cœur a besoin de réponses.
- C’est quoi le problème, Mélodie ? Comment tu pensais que tout ça allait finir ?
- T’as jamais vraiment voulu sauter.
Elle me regarde même pas en face, sirotant son verre d’un air fatigué.
- Quoi ?
- J’avais raison depuis le début. T’as jamais vraiment voulu sauter. Tout ça, c’était du flan. Tu faisais juste semblant. Comme tous les autres.
J’ignore pourquoi, sa remarque me blesse un peu. Comme si j’avais été qu’un hypocrite. Comme si je savais pas aussi bien qu’elle ce qu’était la souffrance. C’est toujours la même rengaine. Est-ce qu’elle a raison ? Je sais plus. Je crois qu’on pourra jamais vraiment se comprendre. Personne pourra jamais vraiment comprendre personne. C’est ça, le problème. Depuis toujours. Je me suis raccroché à une chimère, une douce histoire que j’avais souhaité voir se réaliser. Mais la réalité est là, froide et irrévocable. Je suis seul.
Je prends sur moi. J’ai pas la force de m’énerver.
- Si c’est ce que tu veux croire.
Je commence à me détourner. Ouais, il faut que je parte. Y a vraiment plus rien qui me retient ici. A part de l’amertume.
- Tu vas faire quoi maintenant, Charlie ?
Je m’arrête.
- Comment ça ?
- Tu vas rentrer chez toi. Dormir. Et après ? Demain, tu te sentiras toujours aussi mal. Et après-demain. Tu vas faire quoi ? Tu retourneras au pont ? Tu resteras suspendu au bord, en attendant qu’une nouvelle âme charitable vienne te faire changer d’avis ?
- J’avais pas prévu que tu m’empêches de sauter, tu sais ?
- Moi non plus.
Je la fixe dans les yeux. Elle me rend mon regard avec dureté. Ses mots me heurtent. J’ai l’impression qu’elle aurait préféré me voir mourir, plutôt que de me rencontrer. Pourquoi t’es comme ça ? Je suis trop épuisé. J’ai pas la force de te tenir tête. Je crois qu’il est bel et bien temps de mettre un terme à notre petit jeu.
- Prends soin de toi, Mélodie.
Une nouvelle fois, je m’apprête à partir. Une nouvelle fois, elle m’en empêche en parlant.
- Y a quelque chose en toi, Charlie. Quelque chose qui m’attire.
Elle a prononcé ces mots sans animosité, comme si elle avait plus assez de force pour être acerbe. Je m’arrête, étonné. Je me tourne vers elle. Je devrais fuir, je le sais. Fuir avant qu’elle utilise à nouveau ses pouvoirs pour m’envouter. Mais c’est déjà trop tard. Je suis suspendu à ses lèvres, attendant la suite. Elle prend son temps, entre deux gorgées de pinard.
- Je suis sûre que tu me rendrais heureuse. Et je ferai de mon mieux pour te rendre heureux. On s’installera ensemble dans une maison. Un peu comme celle-là. On se donnera des petits noms tout mignons. Du genre qui nous faisaient vomir avant, quand on les entendait prononcer par d’autres. Mais on en aura rien à faire. Parce qu’on sera amoureux. On organisera des barbecues avec les voisins, les week-ends où il fera beau. On discutera toujours des mêmes choses. Les mêmes sujets politiques. Les mêmes avis. Les mêmes opinions. Avec le temps, on deviendra tous amis. Nos seuls vrais amis. On se rendra mutuellement des petits services. Mais ça ira pas plus loin que ça. Et toi et moi, on aura notre petite vie tranquille. Jusqu’à ce que nous aussi, on finisse par avoir les mêmes conversations, encore et encore. Jusqu’à ce que tous les jours finissent par se ressembler. On aura des boulots à crever d’ennuis, dans des bureaux. Des boulots qui bien entendu accapareront toutes nos discussions. On baisera plus que pour égayer notre quotidien. Pour se donner un truc à faire au milieu du train-train de l’ennui. Une croix à mettre dans le calendrier, comme si c‘était Noël chaque semaine. Et quand on sera ensemble, enlacés dans les bras de l’autre, tu fermeras les yeux, et tu penseras à la nouvelle employée qui vient d’arriver à ton taff. Celle qu’a vingt ans de moins, et que tu soupçonnes de secrètement fantasmer sur toi, parce qu’elle rigole toujours un peu trop fort à tes blagues les plus nulles. Et moi, je m’imaginerai avec le voisin. Celui qui était un peu trop pompette un soir, pendant qu’on dansait, et qui m’avait touché le cul, soi-disant par inadvertance. Et on aura des gamins. On voudra bien les élever. Leur éviter de connaitre les mêmes merdes que nous. Mais ils finiront par voir un psy tous les mois jusqu’à leur retraite. A lui parler de nous sous toutes les coutures, jusqu’à même après qu’on soit crevés. On aura un fils. Tu l'engueuleras parce qu’il sera pas capable d’être plus fort que tu l’étais à son âge. Je le défendrai, mais je pourrais pas m’empêcher de lui en vouloir moi aussi. Parce qu’avec le temps qui passe, il me rappellera de plus en plus tous les connards qui m’ont fait me sentir oppressée dans ma vie. Et on aura une fille. Je serai chaque jour un peu plus jalouse de sa beauté, au fur et à mesure que je verrai la mienne se ternir dans le miroir. Tu voudras la défendre, mais tu feras que l’étouffer. Parce qu'inconsciemment, elle te rappellera toutes les salopes de ta vie qu’ont jamais voulu te baiser. Et quand ils seront adultes, ils se tireront. On se parlera plus qu’aux fêtes, pour s’accrocher désespérément à des liens brisés depuis longtemps. Pour se donner bonne allure. Comme si le sang avait une quelconque importance. Comme si nos liens étaient nés d’autre chose qu’un simple instinct animal, déclenché par nos hormones dans le but de peupler une planète déjà au bord de la surchauffe. Et en vieillissant, on restera plus que tous les deux. A jouer au jeu de l’amour. A faire comme on nous a toujours dit de faire dans les films, les séries télé, les pseudo magasines de psycho. Un amour qu’aura probablement disparu en même temps que notre libido. Et je finirai par haïr chaque détail de ta personnalité. Comme tu haïras la mienne. Mais on fera des compromis. Plein de compromis. Pour faire en sorte que ça fonctionne. Jusqu’à oublier qui on était vraiment, au fond de nous, avant de se rencontrer. Et on se dégoûtera l’un et l’autre, presqu’autant qu’on se dégoûtera nous-même. On crèvera probablement ensemble. Sans plus ressentir aucune once de l’affection qui avait pu nous rapprocher. Sans jamais avoir eu le courage de s’avouer, même à nous même, avoir raté notre vie du début à la fin. Car à chaque fois qu’on se regardera, on pourra plus penser à rien d’autre qu’à ce qui aurait pu être différent. Si seulement, on n’avait pas voulu faire comme tout le monde. Si seulement, on avait arrêté deux secondes de croire aux conneries avec lesquelles on nous a lavé le cerveau depuis tout petit. De croire que ça pouvait marcher. Que l’amour serait autre chose qu’un conte de fées qu’on se raconte pour pas avoir à affronter la réalité. La réalité qu’on crèvera tous seuls. Parce qu’on est seuls, Charlie. On l’a toujours été. Et on aura beau mettre en place tous les subterfuges, on aura beau fuir la vérité, elle reviendra toujours nous hanter, au moment où on le soupçonne le moins. Ca changera jamais rien. Voilà ce qui nous attend si on continue. Voilà le programme.
Je reste silencieux, frappé par la gravité de son discours. Quelque chose de lourd semble soudain accabler mes sens. Un découragement. Comme si sa négativité était infectieuse. J’ai pas envie de l’avouer, mais je crois qu’au fond, elle a raison. Je l’ai toujours cru. C’est ça qui nous attend. Ensemble ou pas. La vie est décevante et prévisible. Et on peut pas y échapper. Enfin, si. On peut sauter d’un pont. Est-ce qu’elle a toujours eu cet état d’esprit, depuis le début de la soirée ? Ou est-ce qu’y a quelque chose qui s’est brisé à un moment, sans que je m’en rende compte ? Je l’ignore. Mais j’ai l’intuition de découvrir son vrai visage, pour la première fois. Enfin. Voilà qui elle est, au fond d’elle. Et malheureusement pour nous deux, je trouve pas de mots pour la contredire.
- C’est un charmant programme que tu nous offres là, Mélodie...
Je tente d’avoir l’air assuré dans ma réponse. De faire passer ça pour du sarcasme. Mais elle semble bien sentir l'accablement dans ma voix. Elle me fixe avec tristesse. Y a plus de colère en elle. Juste une lassitude qu’elle semble avoir acceptée.
- C’est la vie, Charlie. Juste la vie.
On échange un regard. C’est la fin, on le sait. Je peux pas rester là. Je peux pas rester avec elle. Je vais pas le supporter. Ses mots sont comme des couteaux qui écorchent mon âme. Et la raison pour laquelle ils me blessent, c’est parce que je sais qu’ils sont vrais. T’as tout compris, Mélodie. Comme d’habitude. J’aurais simplement aimé que ce soit pas le cas.
Je la regarde avec douceur, et lui parle alors de mon ton le plus sincère.
- Je te souhaite le meilleur.
Je me détourne. Il faut que je parte. Vite. Que je rentre chez moi. La situation me devient ingérable. Mélodie a un petit rire sans joie, répétant le mot sans vraiment y croire.
- Le meilleur...
Elle lève son verre de vin, comme si elle s’apprêtait à se lancer dans un discours. Je repousse le battant de la porte. J’ai comme une envie de vomir. Il faut que je m’enfuie. Que je parte loin d’elle. Que j’oublie tout ça. Avant de perdre mes moyens. Avant de faire une connerie.
- In vino veritas.
Je me stoppe net. Je sens les poils de ma nuque se hérisser. Une intuition paranormale vient de traverser tout mon corps à la vitesse de la lumière. C’est pas la première fois que ça me fait ça. J’avais ressenti la même chose, dans la chambre, quand j’avais trouvé la carte de visite. Y a quelque chose dans sa phrase qui a alerté tous mes sens. Mais j’arrive pas encore à comprendre quoi.
Je me retourne vers elle.
- Qu’est-ce que t’as dit ?
Elle finit sa gorgée, et me regarde avec étonnement.
- In vino veritas. C’est un truc que mon frère dit tout le temps avant de trinquer. C’est du latin. Ca veut dire : “la vérité dans le vin”. Ou quelque chose comme ça.
La vérité. Le mot résonne contre les parois de mon crâne, se transformant en un écho qui traverse tout mon être. La vérité. Ce mot, je l’ai entendu dans la soirée. Plusieurs fois. Je l’ai lu, même. Toujours empreint de mystère. La vérité. C’est ce qu’y avait écrit derrière la carte de visite, dans la chambre. La vérité. C’est ce que le Messager à tête de cochon m’a répété. La vérité. Suis la vérité. C’est le présage qui accompagne le signe. Le signe que je vois partout. La vérité. Il est répété là, une dernière fois, de la bouche même de Mélodie. Alors que j’allais partir, que j’allais abandonner. Ca peut pas être une coïncidence. C’est la réponse que j’attendais !
Ou pas...
C’est peut-être bien juste une coïncidence... Je sais plus... Je sais plus rien... J’ai l’impression de perdre pied... De sombrer une nouvelle fois vers le royaume de la folie... Je commence à sentir ma tête qui tourne...
La vérité...
Suis la vérité...
Tu dois suivre la vérité...
Mes jambes se mettent à trembler. J’ai peur de m’évanouir. Une sensation envahit mon esprit. Une sensation étrange. Comme un air de déjà-vu. J’ai déjà vécu ce moment. Non ? Je suis là, mais je suis pas là. Je suis pas dans le présent. Je suis ailleurs, en train de traverser un souvenir. Je suis à l’extérieur de la scène, à observer mon corps. A me regarder bouger sans avoir aucun contrôle sur mes mouvements. Et soudain, tout m’apparait plus clair. J’ai la certitude que toutes les péripéties de la soirée menaient quelque part. A cet instant. C’est à cette seconde précise que les fils de la destinée s’entrecroisent. Ce que je vais faire maintenant, ce que je vais choisir de faire, définira tout. Je le sais. Je le sens. Mélodie et moi, on répète cette danse depuis bien avant le Big Bang. Et on la revit à travers un cycle éternel, dans des dimensions qui existent au-delà de notre perception du temps. On devait se rencontrer. Ce soir. C’était inévitable. C’était écrit. Tout ce qu’on a vécu ensemble, au cours de ces dernières heures, ça avait du sens. Nos errements n’étaient pas vraiment des errements. Nos doutes n’étaient pas vraiment des doutes. Tout menait vers cette ultime réponse. Vers cette phrase prononcée aveuglément. Chaque action qu’on a vécu ensemble au cours de cette nuit n’a été qu’une étape de plus sur le chemin caché qui serpente en direction de la porte de la vérité. Et c’est là qu’on se trouve désormais. On va l’ouvrir, cette porte. Il fallait qu’on se rencontre pour y accéder, à ce moment précis, ce nœud de connexion cosmique qui ne peut exister qu’à travers nous deux. Tout est là. Tout se passe maintenant. Tout !
- Ca va ?
Elle prononce la question avec une légère inquiétude. Je reviens à moi, et pose une main sur mon front. Je me sens pas bien. Je perds la tête. Tout tourne beaucoup trop vite autour de moi.
- J’ai l’impression qu’on a... déjà vécu ça... non ?
Elle fronce les sourcils.
- De quoi tu parles ?
Je relève les yeux vers elle. Elle a l’air de sincèrement pas comprendre. Pourtant elle fait partie du tourbillon fatidique, elle aussi, qu’elle s’en rende compte ou pas. Je fixe la bouteille de vin, posée sur l’îlot, à côté d’elle. A vrai dire, je vois plus ça. La seule forme claire dans une tempête de couleur. In vino veritas. La vérité dans le vin. La vérité. Suis la vérité. Tu dois suivre la vérité. Je comprends. Je dois plus hésiter...
Je bondis en avant. J’attrape le pinard, et j’engloutis une grosse gorgée directement au goulot. Mélodie lâche un petit cri paniqué.
- Qu’est-ce que tu fais ?!
Elle m’attrape le bras, m’obligeant à reposer la bouteille. Trop tard, j’en ai avalé une bonne partie. Je suis essoufflé. Mais tout autour de moi recommence à prendre forme. La sensation de déjà-vu disparait. Je retrouve lentement mon calme. Je crois que j’ai fait ce qu’il fallait. J’ai bien agi. Je sais pas ce que ça signifiait, mais pour la première fois, j’ai l’impression d’avoir suivi la volonté de l’Univers. Pour la première fois, j’ai l’impression d’avoir eu un vrai but, et de l’avoir rempli correctement, aussi impénétrable soit-il.
Mais Mélodie a pas l’air de partager ma sérénité. Elle fait un pas en arrière, me fixant avec des yeux choqués. Elle répète d’une petite voix, presque un murmure.
- Qu’est-ce que t’as fait ?
Elle reste bouche-bée, sans voix, à me dévisager. Je comprends pas sa surprise.
- Quoi ?
Et puis soudain, contre toute attente, elle se met à rire. Mais pas le genre de rire communicatif qu’elle a d’habitude. Pas le genre de rire qui met du baume au cœur, et qui donne envie de la suivre jusqu’aux confins du monde, pour la seule chance de l’entendre à nouveau. Non, ce rire-là est froid, presque cruel. Y a pas d’amusement derrière. Elle recule, continuant de me fixer. Je sens une angoisse me gagner.
- Qu’est-ce qui t’arrive ?
Elle arrive pas à se calmer. D’un simple geste, elle désigne quelque chose posé sur l’îlot. Quelque chose de petit, que j’avais pas remarqué en entrant dans la pièce. Un flacon marron, à moitié vide. Je comprends pas de suite. Mais ça dure pas longtemps. Ce flacon, je l’ai déjà vu. Chez son frère. Arthur me l’avait présenté. Il m’avait dit que c’était le secret, la solution à mes problèmes. L’expérience que je recherchais. Une expérience de mort...
Du LSD !
Mon cœur s’accélère. Je panique. Comment ça se fait que le flacon se retrouve ici ?! Ca peut pas être le même ! Si ?! Je dois me tromper ! Il faut que je me trompe !
Je me tourne vers Mélodie. Une terreur paralysante s’empare de moi. Elle continue de me fixer, prise de son fou rire dénué de toute chaleur. Je bondis vers elle, et l’attrape par les bras. Je la secoue brutalement, hors de moi.
- Qu’est-ce que t’as fait ?!
Elle se calme un peu. Elle continue de me dévisager. Elle sourit. Son expression est glaciale. Elle dit rien. Je me contrôle plus. Je la secoue davantage.
- Qu’est-ce que t’as fait ?!
Elle parle toujours pas. Dans ses yeux, au delà de son sourire, y a quelque chose qui m’effraie. Quelque chose de dur. Quelque chose qui a renoncé. Qui a accepté l’incessante souffrance de l’existence. Dans ses yeux, je contemple la Mort. Elle a pris une apparence humaine. Mais y a pas de doute que c’est elle.
Mon visage se décompose. Je reste immobile. Je sais plus comment réagir. Mes membres perdent leur force. Le flacon. Il était dans la boite, chez son frère, avec le reste de la drogue. Elle a tout volé quand on est partis. Elle l’avait sur elle, dans son sac, pendant tout le reste de la soirée. Pourquoi ? Qu’est-ce qu’elle comptait faire ? Elle avait un plan, où c’était juste une autre de ses fâcheuses improvisations ? In vino veritas. La vérité dans le vin. Suis la vérité. Elle a vidé une partie du LSD dans la bouteille. Et elle l’a bu... Qu’est-ce qu’elle a dit dans la piscine, juste avant qu’on se sépare ? Il est temps de mettre fin à cette soirée, tu penses pas ? Elle a renoncé. Elle a compris que je sauterai pas du pont avec elle. Alors, elle a pris les devants. Elle a décidé de mettre fin à ses jours, toute seule, comme une grande. Sans moi. Quelques gouttes de ce truc, et tu pars pour un trip au-delà de la réalité. C’est ce que son frère a dit. Elle a vidé la moitié du flacon. Elle cherche pas un simple trip. Elle cherche le trip ultime. L’overdose ! J’allais partir. J’allais la laisser mourir, seule, dans cette grande maison vide. Je m’en serais jamais rendu compte. Sans cette intuition qui m’a traversé...
Cette intuition qui m’a poussé à...
J’ai bu la bouteille, moi aussi. J’ai bu le poison. Je suis condamné. Avec elle.
Mes doigts lâchent leur emprise autour de ses bras sans que je m’en rende compte. Elle capte dans mon regard la compréhension de notre situation. Son sourire disparait. Son visage prend une allure plus douce. Elle caresse ma joue avec délicatesse. Un geste qui se veut réconfortant.
- Chuuuuuuut.
J’arrive plus à bouger. J’arrive plus à penser. J’arrive plus à rien faire. Je lui réponds dans un murmure.
- Mélodie, qu’est-ce que t’as fait ?
- Reste avec moi.
Ses mots sont emplis de tendresse. Elle a fait son choix. Elle a accepté son sort. Elle me prend dans ses bras. Je me laisse faire, impuissant. Son étreinte est chaude et rassurante. Familière. Je sens son cœur battre contre le mien, dans un rythme uni. On est reliés comme on l’a jamais été. Comme si on formait plus qu’un seul être. Un être qui va finir ses jours ce soir. Elle se met doucement à déposer des baisers sur chaque centimètre de mon visage. A chaque fois que ses lèvres rentrent en contact avec ma peau, elle répète la même phrase, dans un chuchotement affectueux.
- Reste avec moi. Reste avec moi. Reste avec moi.
Je la serre dans mes bras en retour, et je ferme les yeux. Je sens les larmes me gagner. Mes jambes me trahissent. Je m’écroule sur le sol, à genoux. Elle se penche, et se colle davantage à moi pour me consoler. J’étouffe un sanglot, plongeant mon visage au creux de son épaule. La fréquence de ses baisers s’accentue.
- Reste avec moi. Reste avec moi. Reste avec moi.
C’est fini. J’abandonne. Je deviens une statue. La matière qui me compose soudée à la sienne. Y a plus rien à faire. C’est trop tard. On va quitter ce monde. Ensemble. C’est le mieux qu’on puisse faire.
- Reste avec moi. Reste avec moi. Reste avec moi.
Ses baisers continuent. On mourra pas seuls. Dans un sens, aussi tordu que ça puisse paraitre, je suis content d’être avec elle. On mourra pas seuls. C’est déjà plus que ce dont la plupart des gens ont droit.
***
Le poison fait son effet. Le temps disparait. Le monde autour de nous vrombit. Il perd sa substance. Les murs de la maison sont parcourus de vagues, comme s’ils avaient oublié devoir rester immobiles. Je sens mon esprit s’égarer au-delà du voile qui sépare les dimensions.
***
Je suis couché sur le sol, dans le salon. J'ai aucune idée de comment je me suis retrouvé là. Ma mémoire à court terme est percée de trous. Tout autour de moi tremble. Une terreur suffocante s’empare de mon corps.
Je vois les ombres de la pièce prendre vie. Elles décident de montrer leur vraie nature. Elles se meuvent sur le sol, comme des serpents. Elles ont toujours été vivantes. Elles faisaient juste semblant avant, en attendant leur heure. Elles m’entourent, dansant autour de moi dans un rituel incompréhensible. Elles chantent une complainte poétique, dans une langue oubliée, imprononçable par des formes de vie à base de carbone tels que nous. Je pousse un cri. Elles m’effraient. Je les sens m’épier, scrutant mon âme au-delà de la matière. Elles veulent me dévorer. Elles patientent, mais elles attendent que le moment où elles vont pouvoir emporter ma chair dans leur antre. Je le sais. Je l’ai toujours su. J’ai peur. Bon sang, j’ai peur. J’ai jamais eu aussi peur de ma vie. Je crois même n’avoir jamais vraiment connu la peur avant ce moment. La vraie peur, celle qui vous fait perdre la raison.
Mon corps se contorsionne dans tous les sens.
***
Je sais pas combien de temps je reste par terre, à me tordre de manière désarticulée. Les ombres continuent leur danse. Je sens une douleur aigue me transpercer le ventre. C’est donc ça, mourir ? Des larmes coulent sur mes joues. J’ai envie que ça s’arrête.
***
Je tourne la tête. Mélodie est couchée à côté de moi. Elle est en train de se débattre contre quelque chose d’invisible. Elle aussi voit probablement les ombres qui sont venus nous chercher. Elle a les yeux fermés, le visage couvert de sueur. Elle crie. Et la douleur dans mon ventre continue, s’accentue. Je sais qu’elle la ressent, elle aussi. Avec la même intensité que moi...
***
Le temps n’existe plus du tout. Le monde non plus. Y a plus que nous deux, en agonie. Faites que ça s’arrête.
***
Je suis en nage. La douleur est maintenant trop forte. Je peux plus bouger. Je décide de l’accepter, de vivre avec, dans l’éternité au travers de laquelle ma conscience se développe désormais. Puisse-t-elle m’emporter loin d’ici...
***
Je fixe le plafond. Les ombres terminent leur rituel. Elles se réunissent là, face à moi. Elles se fondent les unes dans les autres pour former une plus grande ombre. Elle. L’Ombre. La Mère, la Maitresse de toutes. Enfin. Je l'attendais. Elle est les ténèbres qui me pourchassent depuis le début de la soirée. Depuis ma naissance. La fin de la chute. La destination. Qu’elle vienne stopper la souffrance. Qu’elle mette fin à tout cela. Mon corps est paralysé. La douleur est toujours là, mais je sens un sentiment d’apaisement anesthésier tous mes membres. Je suis face à la fin. La fin de tout. Je la reconnais. Elle a toujours été présente dans ma vie, à peine discernable, comme une illusion d’optique dans l’angle mort de ma vision. Eternelle, à m’observer en silence. Nous observer tous. Patientant en attendant son heure. On passe notre vie à tenter de l’éviter. Mais elle se cache. Elle nous suit, imitant chacun de nos pas, glissant entre les parois de nos maisons. Elle se dissimule sous nos lits, dans nos placards. Elle est toujours là. A chaque écho de rire, à chaque pleur. Quand un enfant nait, ou joue. Quand on a une bonne note à l’école, ou qu’on demande notre petite-amie en mariage. Elle est là. Peu importe qu’on la voit, ou pas. Et elle sait. Elle sait que notre vie n’a été qu’empruntée. Et qu’un jour, on va devoir retourner en son sein.
Enfin, je la vois de mes yeux ! Un élan de révérence me gagne. Une émotion d’humilité. J’ai envie de pleurer. Je me sens minuscule. Emporte-moi, Ombre. Je suis rien face à toi. Et toi, tu es tout. Pendant trop longtemps, je t’ai fui. Mais je t’appartiens. Je t’ai toujours appartenu. On t’appartient tous.
L’Ombre tourbillonne sur le plafond, comme un maelstrom. Elle grossit à vue d’œil, se transformant en un nuage de ténèbres qui obscurcit le ciel de mon existence. Maintenant, y a plus qu’elle. L’Ombre qui tournoie lentement au-dessus de moi. Emporte-moi, je t’en prie. Je suis sûr que tes funèbres bras ont la douceur et le confort que je recherche.
Un trou apparait au milieu d'elle. Un trou noir. Il me fixe comme un œil géant et obscur, semblant attendre quelque chose de ma part.
Je me tourne vers Mélodie. Elle est immobile, les yeux fermés. Est-ce qu’elle est morte ? J’en ai aucune idée. Je suis désolé, mon amie. J’ai fait le maximum que j’ai pu. Malgré les obstacles, je suis resté avec toi jusqu’au bout. Je serais resté avec toi au-delà de la fin même, si j’avais eu le choix. Mais on est arrivés aux limites de ce que je peux faire. On peut mourir ensemble. Mais y a un moment où on est tous obligés d’affronter l’Ombre seuls. Je suis désolé. J’espère que tu m’en veux pas. Je t’aime, mais je peux pas faire plus que ça. C’est le moment de se séparer.
Je regarde l’Ombre, et je réponds dans ma tête à sa silencieuse question. Oui, je suis prêt. Emporte-moi, je t’en supplie.
Alors, la douleur s’arrête. Je suis soudain parcouru d’une sensation de légèreté. Mes poumons se vident dans un dernier long soupir. Quelque chose part de ma poitrine, et s’éloigne des délimitations de mon corps, pour finir par englober le reste du monde autour de moi. Ma première réaction est de paniquer. Un instinct de survie. Un simple reflex égoïste. J’ai envie de continuer à être moi, juste encore un tout petit moment.
Je regarde autour. La cérémonie a déjà commencé. Les atomes de mon corps se désagrège. Comme des grains qui tomberaient au ralenti d’un château de sable. Sauf qu’au lieu de tomber, ils remontent. Vers leur Maitresse. Vers l’Ombre. Aspirés par le trou noir. Alors, je lâche prise. J’abandonne. J’accepte de me laisser faire. De me laisser emporter. Je suis en paix. Bientôt, je vais plus exister. Au fond, c’est pas plus mal.
Mes pensées se mettent à flotter dans les airs, accompagnant les atomes qui les avaient autrefois aidés à se former. Je me sens avancer en direction de l’œil. Lentement. Il continue de me fixer, en silence. Mais il a pas besoin de mots. Je comprends son message.
C’est l’ultime voyage. Y a pas de retour arrière possible.
Je sais.
Je le veux.
Je suis plus qu’un esprit balancé au moindre coup de vent. L’œil noir continue de se rapprocher. Je jette un dernier coup d’œil en arrière, pas par peur, mais par pur sentiment de nostalgie.
J’aperçois mon corps. Il est resté couché à terre, tandis que mon esprit a décidé par lui-même de s’envoler. Mélodie est à côté de lui. Ils sont immobiles, se tournant le dos, tordus dans des positions d’agonie, les genoux pliés. Elle, le dos arqué. Moi, tout droit, avec mes bras sur le côté. Et je reconnais immédiatement ces formes. Le signe.
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Voilà où il menait...
Je suis content d’avoir eu un semblant de réponse avant la fin. Je me sens apaisé. J’ai plus peur. Il est temps de partir. Je dévie une nouvelle fois, abandonnant mon corps, Mélodie, et le reste du monde. Je pénètre à l’intérieur du trou noir. Un long tunnel se dresse devant moi. Un long tunnel dont les murs sont faits de nuages noirs tourbillonnant. J’arrive pas à distinguer ce qui m’attend de l’autre côté. Et je me souviens alors de la phrase du clochard. Quand tu verras le trou noir, faut que tu suives le tunnel jusqu’au bout. Je sais que ça fait peur, mais faut que tu le suives jusqu’au bout. Alors, lui aussi avait été un Messager de l’Univers. Je me sens ému, rassuré. Le Cosmos a veillé sur moi depuis le début. Il m’a jamais abandonné, communiquant avec moi au travers de la bouche des gens que je rencontrais. Maintenant, je comprends. J’ai jamais vraiment été perdu. Je suis exactement là où je devais être.
Animé par un nouvel élan d’assurance, je remonte le tunnel. Tout disparait autour de moi. Je me retrouve dans des ténèbres impénétrables. J’attends. La suite, un signe, quoi que ce soit. Je continue d’avancer. Y a un flash de lumière. Et puis un autre. Et puis encore un autre. Un orage stroboscopique. Ils se succèdent de plus en plus rapidement. Jusqu’à ce qu’il y en ait un dernier. L’ultime flash. Le plus fort. Comme une explosion.
Et alors, tout devient... blanc. 
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verbum-volitans · 5 years ago
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12h27-15h18, jeudi 9 janvier
 Tes doigts pianotent d’impatience sur le volant. Troisième feu rouge d’affilée sur cette ligne droite que tu empruntes tous les jours. Manque de bol. Le premier t’a fait lâcher un petit bruit agacé, celui que tu fais parfois, quand tu sors rapidement un filet d’air par les narines. Tu savais ce qui nous attendait. Si on se tape le premier on se les tape tous, m’as-tu déjà dit. Tu connais bien la route, c’est celle que tu prends pour aller travailler. Tu connais la synchronisation des feux, tu anticipes les heures de pointe, tu t’arrêtes parfois en plein milieu pour passer à la supérette lorsqu’il manque quelque chose à la maison. C’est ton quotidien, le calme avant la tempête au bureau, la radio qui crache les mêmes infos en boucle et qui te donne des idées de conversation pour le déjeuner, ta playlist favorite pour être de bonne humeur ou celle que tu aimes mettre lorsqu’il pleut. Tu me racontes parfois tes plus beaux exploits, quand le refrain se synchronise avec le passage à la lumière verte, quand tu improvises une course avec la voiture d’à côté et que le kéké qui fait ronronner Mercedes cale au moment fatidique, quand le soleil sombre derrière les immeubles et que son ciel orangé te donne envie de retourner à Chypre.
J’ai l’impression de connaître ce chemin par cœur. Souvent je t’imagine en train de chanter au volant, en train de jeter des regards en coin au type d’à côté, je te revois sur la belle terrasse chypriote à boire ton cosmo, je ressens ta plénitude lorsque les lumières verdissent les unes après les autres sur le « magnificooo-o-o-o-o » de Bohemian Rhapsody. Heureux comme un enfant affublé d’un costard, à chanter les paroles, les chœurs et les guitares en même temps. C’est ton moment à toi, auquel tu me fais parfois accéder le soir à table entre un commentaire sur la purée mousseline et un autre sur ce connard d’Eric qui est encore parti à 15h30. Je voudrais parfois être une petite souris et me glisser dans la boîte à gant pour t’écouter chanter, pour te voir t’apaiser à mesure que tu t’approches de la maison, pour entendre le discours de motivation que tu t’adresses dans le rétroviseur central avant de quitter la voiture. J’aime tes moments sans moi. J’aime te savoir dehors, à te battre pour tes idées, à rire autour d’un café, à négocier sans relâche je ne sais quel contrat, à vivre cette vie que je ne connais pas.
La route perpendiculaire à la nôtre est bouchée. Le feu est passé au vert mais nous n’avons pas bougé. Le retour du rouge te fait claquer la langue contre le palais, et tes doigts ont interrompu leur danse pour se crisper. Je n’ose pas te rassurer sur notre heure d’arrivée. Je n’ai pas encore osé parler. C’est vrai que tu m’avais demandé d’être prête à 19h30, et que je ne l’étais pas. Tu as poussé une gueulante, je t’ai envoyé chier, tu as dit que tu ne voulais plus y aller, je t’ai dit d’arrêter d’être con et que de toute façon avec les pubs le film ne commençait vraiment qu’à 20h10, tu as dit que tu ne supportais pas les gens qui arrivaient en retard au cinéma, j’ai dit qu’un jour ou l’autre il faudrait que t’ailles te faire soigner. T’es remonté dans la voiture, je me suis préparée à la va-vite, on est partis à 19h41. Pas de quoi en faire un drame. On loupera les pubs, et au pire des cas un bout du générique de début. Il ne se passe jamais grand-chose dans les trois premières minutes d’un film, c’est juste des noms, une musique calme et des visages qui nous sont encore inconnus. Mais toi t’aimes bien les pubs, tu joues toujours à deviner s’il s’agit d’une marque de bagnole ou de parfum, et quand c’est ni l’un ni l’autre tu fais une tête étonnée. T’aimes bien aussi les bandes annonces, tu dis les noms des acteurs que tu reconnais, tu dis quand ça a l’air nul et quand ça te plait tu hoches doucement la tête comme si le mouvement allait t’aider à retenir le nom du film et sa date de sortie. Comme si t’avais besoin de le retenir, avec internet et les affichages sur les arrêts de bus on n’oublie plus grand-chose de nos jours. Mais toi t’aimes bien ne compter que sur ta mémoire, t’es d’une autre époque. Ca se voit sur ta tronche de toute façon, avec tes cheveux noués en catogan, avec la chemise écrue aux manches bouffantes que tu as achetée en friperie il n’y a pas longtemps, avec ta fascination pour les vieilles horloges et le tapis dégueulasse que tu ne veux pas jeter. T’es le genre de mec qui se lève à six heures un dimanche pour aller traîner sur une brocante pour n’en ramener qu’une tasse à l’anse argentée, tu n’achètes que des livres d’occasion jaunis et ostensiblement usés, ta caisse il fallait qu’elle ait un côté vintage, que la couleur ne soit ni grisâtre ni mate, que les sièges soient en tissu et que le tableau de bord ne soit pas digitalisé. Même la bague à ton doigt, il a fallu qu’on la déniche chez un antiquaire et qu’on regarde des tutos en ligne pour enlever le vert-de-gris. Alors que je t’en avais trouvé une belle dans la bijouterie de la rue des Lombards, toute simple, en or, avec une fine ciselure qui rappelait la mienne. Mais tu n’en voulais pas. Tu préférais ta vieillerie en bronze terni, tu disais que c’était pas une ciselure commune qui allait garantir notre bonheur éternel. Et tu avais raison. Il n’y a pas de garanti, de toute façon. Juste des moments qui confirment qu’on a fait le bon choix. Des moments comme éternuer dans la poussière d’un antiquaire, frotter comme des damnés une bague qui nous saute des mains à cause du savon noir, la glisser à ton doigt, que tu la glisses au mien, qu’on fasse « tchin-tchin » avec quand on plaisante sur le succès de notre mariage. Tu sers tellement ta main autour du volant qu’elle va finir par s’incruster dans ton annulaire et que tu ne pourras plus jamais t’en défaire, même quand tu ne voudras plus de moi et de mes retards. Ca non plus, je n’ose pas te le dire.
C’est ton trajet, c’est ta ligne droite et ton ciel d’hiver et sous ta barbe ta mâchoire est serrée. Tes sourcils froncés rident ton front. Tu n’as pas quitté la route des yeux alors qu’on est à l’arrêt depuis bientôt quatre minutes, comme si tu craignais de rater le top départ, comme si tu refusais de me voir là, sur le siège passager de ta voiture pendant ton trajet, sur ta ligne droite, à regarder ton ciel d’hiver. Je les gâche. Jamais plus tu n’auras de moment de grâce. Jamais plus cette route sera un champ Elysée baigné dans la verte lueur des feux qui s’alignent sur ton passage. Jamais plus tu ne goûteras au repos du héros valeureux qui retourne à Ithaque. Car ta Pénélope a ravagé ton havre de paix, elle a rompu son harmonie pour y distiller sa mauvaise foi, son silence coupable, son affreuse tendance à être en retard à chacune de vos retrouvailles. Et si tu as le malheur de lui reprocher son peu de considération, et si tu oses mentionner les difficultés que tu as rencontrées à Troie ou l’aversion que tu ressens à l’égard de ce connard de cyclope qui est encore parti à 15h30, elle te dit d’arrêter d’être con et d’aller te faire soigner. Elle en vient même à rendre amère ton épopée, à affadir la mélodie des sirènes, à gâter tes moments sans elle, à gâter cette vie qu’elle ne connaît pas.
Tu dépasses enfin ce troisième feu et appuies sur l’accélérateur. Tes jointures sont rouges à force d’avoir étreint le volant. Je me dis que tu vas faire demi-tour d’un instant à l’autre. Que tu vas me déposer devant le cinéma et retourner à la maison. Que tu ne vas pas t’asseoir à côté de moi. Que tu ne parleras pas du film sur le chemin du retour alors que tu adores faire ça. Tu renonceras à ton monologue exalté ou dépité pendant que je conduirai, tu ne décriras pas ta scène préférée comme si je ne l’avais pas également vue, tu ne donneras pas d’oscar à tel actrice ou tel costumier, tu ne chercheras pas la bande originale sur Spotify pour la mettre à fond dans la voiture. Tu resteras silencieux, gardant tout pour toi, ou même ne ressentant rien tant je t’ai agacé tout à l’heure, t’empêchant de plonger dans le film, ruinant ce qui aurait pu être ton nouveau film favori. Peut-être tes collègues parleront-ils du film devant toi ; tu te rendras compte du plaisir que tu n’as pas pris, des détails que tu n’as pas remarqués, des hésitations que tu n’auras pas perçues. Tu comprendras qu’un simple retard peut te faire perdre ta sensibilité, qu’une simple chamaillerie peut d’empêcher de participer à une conversation, que je peux te simplement te faire du tort. Je gâche un film et gâcherai sans doute une vie. Il n’y a pas de garanti, de toute façon. Juste des moments qui confirment qu’on n’a pas fait le bon choix.
Tu gares la voiture. Un créneau étroit, que je peinerais à défaire. Sans doute le fais-tu exprès, pour me faire comprendre que je n’aurais pas dû être en retard, que je n’aurais pas dû te parler comme à un chien, que je n’aurais pas dû te prendre une fois de plus pour acquis. Il est 20h02. Dans notre salle un couple mieux assorti que nous fait des paris sur les pubs qui passent : elle parie que c’est une pub EDF, il parie que c’est une pub Nissan. (ils perdent tous les deux : c’est une pub qui promeut le Poitou-Charentes) Ils sont arrivés avant le début de la projection, lorsque les lumières étaient toutes allumées et qu’une musique d’ambiance méconnaissable donnaient la mesure aux conversations des spectateurs. Ils ont même eu le temps de prendre un pot de popcorn, et l’ont presque déjà terminé. C’est ce que tu fais à chaque fois. Tu dis que tu attendras le début du film pour en manger, mais au bout de la cinquième pub tu regardes d’un œil morne le fond du pot qui apparaît déjà. Parfois tu me le confies, en m’ordonnant de t’interdire l’accès au pot avant le visa d’exploitation, en m’ordonnant aussi de ne pas en manger un seul. Mais l’attente devient vite insupportable, tu me surveilles pour que je ne goûte pas à ton butin, l’odeur chaude et sucrée t’empêche d’apprécier l’absurdité de la pub Dior. Tu finis par renoncer à l’ascèse en disant qu’au moins tes bruits de mastication ne gêneront personne pendant le film. Tu ne pourras pas en manger cette fois, et j’en suis malade.
Tu coupes le moteur puis tournes la bague pour éteindre les feux. Il fait froid dehors. Nous sortons de la voiture sans un mot, et marchons d’un pas soutenu vers le cinéma. Tu me dépasses de quelques foulées, comme si tu étais seul, comme si tu cherchais à me semer, à t’arracher de mon aura dévastatrice. Tu veux oublier ma présence pour que le film ne subisse pas le même sort que la ligne droite. Pour qu’il existe en dehors de nous, et qu’il s’offre à toi avant que je puisse l’envenimer. Tu veux l’apprécier comme si c’était la première fois que tu allais au cinéma, comme si tu n’avais pas eu besoin des affichages sur les arrêts de bus pour te souvenir de son existence, comme s’il était la promesse de nouvelles séances que tu planifieras en hochant doucement la tête. Tu n’as pas besoin de moi ni des arrêts de bus pour t’en souvenir.
Il y a la queue aux guichets. Tu cherches l’affichage de notre film, sûrement pour vérifier le nombre de places restantes et le nombre de personnes que tu dérangeras en arrivant en retard. Il est 20h07. Les pubs s’entremêlent sans doute déjà aux promotions des films à venir. Le couple mieux assorti s’adresse un regard complice à la fin d’une bande annonce intrigante. Ils reviendront bientôt, avec la même joie et les mêmes paris, ils en sont certains. Tu ne pourras pas voir les bandes annonces, et j’en suis malade. Je n’ose pas te le dire. Et pourtant il le faudrait. Te dire que je suis désolée, que tu ne dois pas aller te faire soigner, que ce connard d’Eric est vraiment un connard, que ta ligne droite sera toujours ta ligne droite, que tu as fait le bon choix. J’avale un sanglot en prétextant une quinte de toux. Tu te charges d’acheter nos places, car c’est toujours toi qui parles aux vendeurs, qui dis aux serveurs que nous avons réservé une table pour deux, qui téléphones �� la pizzéria en expliquant les mille modifications que je veux infliger à ma quatre saisons. Ta voix est parfaitement normale ; tu ne laisserais jamais ta colère s’abattre sur un guichetier qui n’a rien demandé et qui n’est certainement jamais en retard. Tu sais faire la part des choses et compartimenter tes émotions. De la même façon tu adresses un sourire à celle qui déchire nos tickets et qui nous souhaite une bonne séance. Tu la remercies et je te suis dans la salle 4, déjà obscure et sonore. Tu dois fulminer quand les portes battantes claquent sur notre passage. Je sais que tu cherches une rangée vide en hauteur, pour que personne n’ait à se lever ou à voir défiler deux ombres sur son écran. Tu gravis deux par deux les marches, te défais de ton manteau et t’assoit pendant que, piteusement, je te rejoins.
Je tourne la tête vers toi. Je vais te dire pardon. Je vais te dire que j’aime quand tu racontes ce que tu as entendu à la radio, que j’aime nos tasses et nos alliances dépareillées, que j’aime les fausses paroles que tu inventes sur Bohemian Rapsody, que j’aime raconter à qui veut l’entendre que tu portes des chemises de corsaire, que je déteste quand je fais preuve de mauvaise foi, que je ne veux pas être le vert-de-gris qui ternit notre amour, que ce n’est pas une ciselure qui va le fendre en deux, qu’il n’y a pas de garanti mais que nous on aurait deviné que c’était une pub pour le Poitou-Charente. J’ai ouvert la bouche et l’écran nous a dit de vérifier que nous avions bien éteint nos téléphones portables. Il nous dit aussi que c’est le visa d’exploitation je ne sais pas combien car on ne lit jamais les longues suites de chiffres. Tu te lèves d’un bond, m’embrasses sur le front et murmure avant partir en trottinant :
« Je vais chercher du popcorn ! De toute façon il ne se passe jamais grand-chose dans les trois premières minutes d’un film »
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hrtbrk2 · 8 years ago
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Tu n'auras jamais compris ce que je j'attendais de toi en réalité. T'es un putain d'égoïste, j'ai toujours tout fait pour toi! J'ai sacrifié tellement de choses, je t'ai pardonné tellement de fois, t'imagines même pas ce que j'ai du me faire subir à moi même rien que pour te pardonner. Je t'aimais putain comme une folle, comme je n'aimerais jamais plus! Pourquoi t'es un connard? Pourquoi il a fallu que tu tombes sur mon chemin hein, tu peux me le dire toi? Ba non bien sûr que tu ne peux pas, évidemment t'es trop obsédée par ton propre plaisir et ce que toi tu veux que moi ça te passes au dessus! J'ai compris c'est bon, t'en fais pas! J'ai réalisé que nous deux de toute façon ça n'aurais jamais pu marché. Je sais tout ça mais putain je t'aimais, mais comme tu n'imagines même pas. Je te déteste putain, je te hais même. Je te déteste pour tout le mal que tu as pu me faire et pour celui que tu me fais encore même en ne faisant rien. Mais justement c'est ça le problème, toujours des paroles mais jamais d'actes. Tu sais très bien que moi les paroles j'en ai rien à foutre, et qu'il n'y a que les actes qui comptent. Tu n'as jamais été foutu de me prouver quoi que ce soit, jamais! À des belles paroles, ça y en a eu plus qu'il n'aurait fallut même! Mais alors des actes putain la c'était trop compliqué, ça te bouché le trou du cul peut être? T'as jamais su comprendre ce que j'attendais, c'était pas compliquée pourtant! Tu sais, il aurait suffit que tu reviennes me voir, que tu me prennes dans tes bras et que tu me dises que tout aller bien se passer, qu'il ne fallait pas que je m'inquiète et surtout que tu m'aimais pour que l'on se remette ensemble! J'ai attendu pendant des mois, j'attendais de te voir. Je me disais que demain serait le bon jour et puis rien, toujours rien. Même pas de messages. J'étais au fond du trou, j'avais tout perdu une seconde fois à cause de toi. Et puis comme une fleur t'es revenu avec tes belles paroles et putain tu serais venu me voir je serais retomber dans tes bras! Mais putain non, toujours pas d'actes! T'as jamais eu les couilles d'assumer en face, jamais tu n'es venu me voir. Si on en est là aujourd'hui c'est de ta faute, si je vais toujours aussi mal c'est de ta faute putain. T'as jamais compris que je t'aimais comme une folle et que sans toi j'étais complètement perdue.. putain mais pourquoi tu fais toujours la victime hein dis moi, pourquoi une fois dans ta vie tu ne te mettrais pas à ma place? Non parce que je te dis juste une chose, je te jure que si t'essayer de te mettre à ma place tu comprendrais beaucoup mieux ce que je ressens, tu comprendrais tout le mal que tu m'as fait. Je dis pas que tu comprendrais tout mais au moins ce qui part de toi, je t'assure. Essaie juste une fois et prends en compte le fait que j'ai peur de l'attachement, que j'ai une peur bleue d'aimer, que j'ai peur de l'abandon, que je fais un peu n'importe quoi à cause de tout ça et que j'ai juste besoin d'être rassurer. Vas y maintenant mets toi à ma place, 5 minutes ça suffira tu vas voir. Alors ça donne quoi, tu comprends mieux non? T'es pas con et tu me connais alors je pense que t'as compris ce que j'ai pu ressentir et ce que je ressens encore au jour d'aujourd'hui. T'as vu ce que tu n'as jamais su faire? T'en penses quoi alors? Je sais tu vas encore me dire que tu es désolé mais j'en ai rien à foutre de tes excuses putain de merde, tu peux te les fourrés dans le cul et bien profond même! Je veux juste que tu comprennes tout ça et que tu me laisse tranquille une bonne fois pour toute. Tu m'oublies, tu ne me parles plus, tu ne parles plus de moi à qui que ce soit, tu fais ta vie, je fais la mienne et aussi tu ne penses même plus à moi, ok? C'est terminé, t'es le plus beau connard que j'ai pu connaître dans ma vie. Peut être pas le dernier mais le pire ça j'en suis sur, alors maintenant pour moi tu es mort saches le. Ne réponds même pas à ça, parce que putain si tu oses me répondre après ça c'est que vraiment tu n'auras rien compris et que tu serais bien pire que ce que je croyais. Alors oublie moi et arrête de faire la victime c'est pas toi dans l'histoire. Je suis enfin heureuse maintenant, il m'aime vraiment lui, il est là pour moi lui, il fait tout pour que je sois bien lui. Alors souffre en silence et ferme ta gueule.
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abelhe-blog1 · 8 years ago
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Short Story : (Des)espoir
Mais arrête de réfléchir, tu te poses trop de questions. Putain de monde de merde, j’essayes du mieux que je peux d’être quelqu’un de fiable, de bienveillant, quelqu’un sur qui on peut compter, tu sais, ce qu’on appelle un gars bien, mais ma putain de nature humaine reprends le dessus à chaque fois. J’essaye, crois-moi, j’essaye. Je sais que j’aurais dû faire les choses différemment, j’aurais pas dû te faire autant de mal, j’aurais pas dû tout gâcher. Mais j’ai pas pu m’en empêcher, c’était trop parfait pour moi, tellement irréel que j’avais besoin de voir si c’était vrai nous deux. Si c’était pas un de ces trips qui durent toute la nuit. J’avais besoin de souffrir pour me rendre compte que t’étais vraie. Putain mais quelle fatalité de merde. Tu crois que je sais pas que j’ai été un vrai un connard. Que t’es la meilleure chose qui me sois arrivée.
Mais arrête de t’apitoyer sur ton sort, et parle lui. Tu crois que je suis fier de moi ? Et pourquoi tu reste stoïque à me regarder comme ça, mais fais quelque chose merde ! Bouge, cris, insulte-moi, frappe-moi, je sais pas mais reste pas comme ça, inerte. On dirait que t’as perdu tout espoir. On dirait que je suis invisible pour toi, que j’existe plus.
 Regarde là, tu ne la mérite même pas. Laisse-moi au moins une chance de t’expliquer que tout ceci n’avait aucun sens pour moi. Tous ces mensonges c’étaient parce que je n’ai jamais trouvé le courage de te dire à quel point je suis lâche. Toutes ces filles, c’étaient purement sexuel, du physique à l’état brut, animal. Elles ne représentaient rien pour moi. J’étais satisfait les cinq minutes que duraient l’éjaculation, après quoi putain, je me sentais mal. Parce qu’une fois ce désir de mec des cavernes assouvi, la culpabilité revenait au galop, et tes yeux me hantaient. Mon Dieu, putain que je m’en veux.  
Elle devrait te plaindre maintenant ? Putain mais ferme-la-toi, et puis t’étais où quand j’avais besoin qu’on me remette dans le droit chemin ? Quand j’avais besoin qu’on me dise que je me détournais sévère de la route ? Que je déconnais grave ?  Hein t’étais-où ? Quand j’avais besoin qu’on raisonne mes pulsions ? Putain qu’est-ce que je me hais, mais toi je t’aime.
  Anna je t’aime. Tu es la plus belle chose qui me soit arrivée ; avant toi c’était le néant, le vide intersidéral. C’est putain cliché ce que je vais te dire, mais tu as donné un sens à ma vie Anna. J’étais une épave échouée à la mer, à la dérive, mais t’as su me ramener sur le rivage, et me tirer de ce merdier qu’était ma vie. J’étais perdu entre mes névroses, mes obsessions et mes pulsions, mais tu m’as donné une autre perspective ; une nouvelle façon d’aborder ce putain de monde. J’ai peur que tu m’abandonne Anna ; je t’aime.
 Alors oui je suis trop vulgaire, je dis pas les bonnes blagues quand on va chez tes parents, j’aime pas tes copines, je fume beaucoup trop, je finis toujours le papier toilette sans jamais en remettre, je suis pas un maniaque du ménage, j’ai tout le temps besoin que tu me rassures, je suis pas Albin, ton ex tout parfait, qui aurait fait un gendre idéal pour ta grand-mère ; de toute façon elle m’a jamais aimé, moi, mon teint basané, et mes tatouages; mais malgré toutes nos différences je t’aime.
Je t’aime Anna, j’aime tes petits yeux marrons-verts, j’aime le fait que quand tu souris, tu ressembles à une chinoise, j’aime ces grains de beauté sur ton visage, j’aime tes petits bourrelets, j’aime quand tu te mords la lèvre pour ne pas rigoler à mes blagues débiles, j’aime t’observer quand tu regardes un film, et que ton visage trahit toutes tes émotions, j’aime que tu connaisses par cœur toutes les chansons pourries de Disney, j’aime ta manie de te sentir tout le temps les cheveux, j’aime le fait que tu sois complétement une tordue de l’organisation, j’aime quand tu me caresses les cheveux, j’aime quand tu te colles à moi comme si j’étais ta bouée de secours dans ce monde de merde (comme si j’étais ta bouteille d’oxygène, et que toi, t’étais à cours d’air), j’aime la façon que tu as de me regarder, de me toucher, de me ressentir, j’aime qu’on fasse qu’un. Pour toutes ces raisons je t’aime Anna, toi, toute entière. Et je sais que tu m’aimes aussi.
   C’est bien, arrêtes de la fixer maintenant, et dis lui. Non je ne peux pas, car ma putain de lâcheté emprisonne mes mots, et qu’au fond je sais qu’elle se portera bien mieux sans moi. C’est ça tournes toi, prends ton sac, et casses toi. Retiens-la. Non. Je peux pas abandonner comme ça, qu’est-ce que je vais faire sans elle. Attends, si elle me bouscule en passant à côté, j’ai une chance qu’elle me reparle. Elle me contourne en passant derrière la table à manger. Putain il faut que je lâche prise. J’étais pas prêt à rencontrer l’amour de ma vie. Inconscient que j’étais, j’ai tout foutu en l’air.
 Si elle se retourne, et me regarde avant de quitter le salon, alors j’ai encore une chance avec elle. Elle passe devant le lampe de l’entrée, marque une pause. Oui ! Merci mon Dieu, vas-y Anna tourne ta tête. S’il-te-plaît, tourne ta tête, et montre-moi que « nous » avons encore un avenir ; je t’en supplie. Elle s’arrête 5 longues minutes, tourne sa tête légèrement vers la droite, puis a un imperceptible mouvement d’épaule, et quitte la pièce. Sans un regard.
Putain.
Abelhe
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godhatesleena-blog · 6 years ago
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“J'ai menti. Quand j'ai dit que je serais toujours un peu amoureuse de toi, qu'une partie de moi t'aimerait toujours quoi qu'il arrive. J'ai menti, c'est pas vrai, je ne t'aime plus, tu m'as dégoûtée de l'amour alors je ne t'aime plus, toi. Je ne sais pas si j'aurai préféré que notre fin se passe autrement. Je crois que c'est juste impossible quand j'y pense. T'es qu'un connard et tu m'as quittée comme une malpropre. Je crois que ça m'a permis d'ouvrir les yeux sur toi. C'est triste. J'aurai préféré que tu me respectes, que tu viennes me parler en face pour me dire tout ce que t'avais à me dire. T'as jamais eu les couilles d'assumer tes propos, t'as jamais eu les couilles de dire ce que t'avais à dire en me regardant dans les yeux. C'est le seul truc que je regrette, que t'aies pas assumé. T'es même pas parti, tu as fui comme un lâche et t'as tout abandonné sur le chemin sans chercher à comprendre. Tu t'es trouvé une excuse, une occasion et tu as sauté dessus pour me lâcher. T'as attendu l'opportunité pour te tirer. Et t'es parti. T'as jamais dit pourquoi réellement. Parce que tu sais que ton excuse est pourrie, même pas valable et fausse à tous les niveaux. Alors oui, j'ai menti, mais je crois que c'est ta faute. Si t'avais décidé de te pointer devant ma porte comme un adulte pour me dire pourquoi tu me quittais, peut être que je t'aimerai toujours et peut être que, dans des dizaines d'années, je t'aurai toujours aimé aussi. Si t'avais décidé de me donner la vraie raison de ton départ au lieu d'avoir attendu d'avoir une excuse que l'on sait tous les deux ridicule, en me regardant droit dans les yeux, peut être que mon amour pour toi ne se serait pas éteint et serait rester caché au fond de moi. Si t'avais assumé, si tu t'étais pas comportée comme un lâche, un connard de première, je serais pas là à écrire que j'ai menti. Je trouve ça triste, on avait une belle histoire, on partageait des trucs, je t'ai avoué des choses que je n'avais jamais dites à quelqu'un, je te faisais confiance ; t'es juste parti comme une enflure et t'as gâché une histoire de plus d'un an qui, malgré les failles, les disputes et les mauvais moments, comptait beaucoup pour moi, m'avait fait grandir et ouvert les yeux sur ce qu'était vraiment l'amour. Déception. Tu vis ta vie sans même te rendre compte qu'après tout ce temps, j'ai besoin des réelles explications. Pas pour passer à autre chose, simplement pour savoir. Je mérite de savoir pourquoi t'es parti. Je veux pas de ton excuse pourrie parce que tu sais comme quoi qu'elle est fausse. C'était une excuse facile, pas la vraie. Alors si un jour une paire de couille se met pousser dans ton pantalon, je serais là. A une seule condition : que tu me regardes dans les yeux lorsque tu me donneras les raisons de ton départ. Je veux pas d'un message tout pourri, te cacher derrière la nouvelle technologie serait encore plus lâche. Je veux une réaction d'adulte, une vraie excuse, des mots sincères. Qui sait, peut être que je regretterai d'avoir écrit ce texte parce que je me rendrais compte à ce moment là que je ne t'ai pas menti. Peut être t'aimerai-je toujours ? Peut être suffit-il de la vérité pour que mon amour infini pour toi, du moins ce qu'il en reste, revienne à la surface. Simplement un peu, pour ne plus à avoir regretté de t'avoir confié ma vie pendant plus d'un an.
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lesnotions · 7 years ago
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Pourquoi vous ne devez (presque) jamais écouter les femmes
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Sérieux mesdemoiselles on vous aime beaucoup (et parfois même un peu plus), mais de là à suivre même de loin vos recommandations il y a un monde. Et pour cause, lire la presse féminine, se faire accoster dans les bars et avoir des boobs est loin de suffire pour vous ériger expertes en la matière.
Quant à vous messieurs, méditez cette question rhétorique emprunte de sagesse et de subtilité : si vous souhaitez apprendre à pêcher, pensez-vous qu’il faille s’enquérir des conseils du poisson, ou de ceux du pêcheur ?
 « Sois toi-même », « sois patient, tu finiras par trouver quelqu’un fait pour toi », « les choses se font naturellement », « si ça ne marche pas, c’est le destin », « sois romantique »… l’inanité des conseils donnés à l’unisson par la gent féminine est telle que l’on pourrait croire que tout ceci résulte d’un vaste complot.
Un complot ourdi par 3,5 milliards et quelques d’individus qui tenteraient de nous persuader avec candeur des vertus d’un wishful thinking sirupeux en diable, tout en se gardant bien de dévoiler les vraies bonnes recettes pour s’attirer leurs faveurs.
Désir d’infantilisation mis à part, c’est vrai qu’il y a un peu de ça. Les femmes sous prétexte qu’elles sont des femmes aiment à croire qu’elles détiennent exclusivement les clefs du royaume de la séduction – gare à ces mâles intrépides qui s’aventuraient sur leurs chasses gardées, la volée de bois vert n’est jamais très loin.
Toujours est-il qu’étonnamment dans la vraie vie (là où les actes sont suivis de conséquences), leurs conseils ne marchent uniquement que lorsqu’une femme est déjà attirée par vous. Et si tel n’est pas le cas, ils constituent le chemin le plus court pour devenir son nouveau meilleur ami.
Alors pourquoi une telle disparité ?
« Si tu veux savoir, t’as qu’à pas demander »
Au préalable, il est important d’opérer un distinguo parmi les femmes car toutes ne sont en effet pas légitimes, loin s‘en faut, ne serait-ce que pour formuler des conseils. Toutes ne sont pas exposées avec la même intensité au désir masculin, et par conséquent toutes n’ont pas la même expérience de vie – quoi de commun entre la future ménagère au physique passe-partout et la mondaine plus courbée qu’un circuit de F1 ? Entre celles qui dès potron-minet discutent fellation entre keupines et celles qui se préservent pour le mariage et une vie exclusivement monogamique ? Etc.
Si cette loi est peut-être aussi injuste qu’un blind-test de Thierry Ardisson (#BlagueDeTrentenaire), reste que de facto elle rembarre un paquet de monde.
Ensuite parmi celles qui ont passé le stade des qualif’, rares sont celles qui ne pourront s’empêcher de ne « pas vouloir vous faire de mal » et botteront en touche sur les sujets où il faudrait pourtant éviter de passer trop de pommade (manque de virilité, d’énergie, de capacité à distraire…).
Enfin pour ne rien arranger, les conseilleuses vont bien souvent avoir tendance à répondre en tant que femmes et non en tant qu’individu de sexe féminin (oui il y a une petite nuance).
Primo elles auront vite fait de s’imaginer à la place de votre target, et vous donneront une réponse complètement faussée par leur ego.
Deuzio, guidées par une sorte d’inconscient collectif, les femmes savent dans ces situations faire preuve d’esprit d’équipe et préserver l’intégrité du groupe (là où en matière de séduction règne chez nous un très primaire chacun pour soi). L’un dans l’autre cela donnera immanquablement une ribambelle de réponses aseptisées.
Mais là n’est même pas le souci principal…
Perdues dans les méandres de leur désir elles sont
Le truc c’est que les femmes sont globalement nulles quand il s’agit de décrypter les mécanismes du désir féminin. Certains phallocrates tout juste bons pour le goulag pointeraient là un déficit à conceptualiser, tandis que d’autres se borneront à constater le décalage chronique entre les intentions affichées (vivre dans une maison en pain d’épice avec un poète cueilleur de fleurs) et les hommes à qui elles s’offrent dans la réalité (les salauds sans cœur et sans reproche).
Si le désir masculin reste assez facile à cerner en raison de son côté terre-à-terre (« mademoiselle c’est pour ton c** ta ch**** qu’on t‘aime » comme rappait l’autre), le désir féminin lui n’est pas fixe, loin de là. Plus sensible au mystère, à l’absence, voire à l’incompréhension, il se plie avec difficultés aux exercices de rationalisation. #Évanescence
Alors que les femmes peuvent vite oublier leurs listes de critères établis en amont, en aval elles seront plus promptes à réinterpréter les faits passé la chaleur de l’instant. Ou pour le dire autrement, leurs prérequis ne constituent jamais une barrière infranchissable, tandis qu’a posteriori certaines accomplissent sans pression un virage à 180° au mépris du réel – typiquement ces filles dont TOUS les ex sont des connards manipulateurs ou celles qui s‘emballent un peu trop le premier soir puis ne donnent subitement plus signe de vie.
Discours privés VS Discours publics
Tout ça sans compter que le désir féminin recèle sa part d’ombre. Fantasmes inavouables (viol, prostitution et autres délires à la 50 Shades), fascination pour des personnages peu ragoutants (Pierre Woodman, DSK, Charles Manson…), motivations secrètes (tester son pouvoir de séduction, boire des verres à l’œil, étude comparative avec son mec du moment…), tout n’est pas « assumable » sur la place publique chez les princesses.
Oui le pouvoir agit sur les femmes comme un aphrodisiaque, oui la taille ça compte, oui certaines adorent être manipulées, oui les femmes peuvent se montrer de mauvaise foi en toute bonne foi, oui elles vont vous mentir sur leurs expériences passées… et non, pression sociale oblige, jamais une femme même consciente de tout cela ne vous en pipera mot.
Pas étonnant qu’avec tous ces surmois il ne reste que des conseils de fond de cagette…
 Ceci dit entre nous : quand bien même leurs conseils seraient de bon aloi, serait-il pour autant judicieux de vous plier à leurs desiderata ? Un homme aussi séduisant soit-il ne plaira jamais à tout le monde.
Vouloir être aimé/accepté/désiré est chose légitime, mais si et seulement si c’est avant tout pour ce que l’on est. L’idée maîtresse c’est d’aller au bout de soi-même, pas de remporter la mise en cultivant sa réussite dans le regard des autres – grand défaut commun à beaucoup de séducteurs en série soit dit en passant.
Ainsi aux élucubrations d’un Freud taraudé par la question de savoir ce qu’elles pouvaient bien vouloir, on peut largement préférer cette citation du bougre Talleyrand pour qui « les femmes pardonnent parfois à celui qui brusque l’occasion, mais jamais à celui qui la manque ».
Et ça nom d’un petit bonhomme en mousse c’est du vrai conseil.
Publié le 16 février 2016 sur ArtdeSéduire.
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I’m a loser
Atelier “Les genres humains” à la Bibliothèque Hergé, animé par Anita Van Belle, printemps 2017
Bande originale : I’m a loser - the Beatles
J’ai 30 ans aujourd’hui. J’ouvre les yeux et regarde le plafond fendu. Je suis contente, ça veut dire que l’appartement perd de la valeur. Je crois que j’ai bien fait de dépenser le plus possible pour mon premier achat. J’ai menti à ma famille pour le montant, j’ai dit que c’était beaucoup plus quand même, que je n’avais plus rien, que je devais tout recommencer à zéro  Ils étaient tous si fiers. Ce n’est pas mon seul mensonge. Je me tourne vers le mur, qui, lui, montre quelques signes de moisissures. Il est 7h30 et je vais bientôt devoir appeler un Uper pour ne pas préparer le petit déjeuner seule. Il parait que ce n’est qu’une rumeur, cette histoire de caméra installée dans toutes les ampoules électriques mais on ne sait jamais. Mes parents, ceux qui ont 60 ans, racontent souvent qu’avant, la collab’ était plus libre, plus apaisée, moins monnayée et moins surveillée. Par contre, mes parents de 80 ans, eux, disent qu’on se la coule douce par rapport à leur jeunesse. ça me fait froid dans le dos de penser qu’une de mes mères a subi la collabo-ctature. Même si c’est dur maintenant, on a plein de petites choses qui nous facilitent la vie.
Mon Uper sera la dans 10 minutes, me dit l’application. Trois minutes de trajet et 7 minutes pour se tromper. C’est génial qu’ils aient inventé ce job, pour ceux qui ne savaient pas comment rater leur premier poste. Celui d’hier m’a expliqué que c’était absolument impossible de gagner assez pour vivre. Il faudrait accepter 25 missions par jour, et faire tous types de collaborations, même sexuelles. Evidemment, comme ils sont indépendants, ils sont libres d’accepter ou non leurs missions, et c’est là la beauté de l’idée. C’est la perte assurée, une expérience ingrate mais très formatrice.
On sonne à la porte 15 minutes plus tard. Je vais lui ouvrir en chaussettes dépareillées. Le Uper est essoufflé mais souriant. Il dit qu’il s’appelle Tom.
Alors, on s’y met? me dit-il.
Oui, j’ai pensé faire des toasts beurrés ce matin, ou est-ce que vous avez une meilleure idée?
Est-ce que vous aimez la confiture? C’est très bon avec le beurre, propose-t-il comme un pro.
La discussion collaborative continue encore un peu et puis on se met d’accord sur confiture et mayonnaise, puisque les deux éléments sont très bons séparément. Je ne lui dit pas tout de suite que j’ai déjà essayé et que je sais que c’est immangeable. Il a de beaux yeux, et j’ai envie qu’il échoue. Il a l’air d’en avoir besoin.
Lorsqu’il croque dans la tartine, il a une de ces mimiques typiques des moins de 25 ans: le dégoût-sourire, le dég-rire, pour les initiés. dégouté mais content de se tromper. Il est vraiment mignon. Je lui mets 5 étoiles pendant qu’il remet son manteau. J’ai envie qu’il reste, mais je n’ai pas d’amie avec qui en discuter  dans les règles avant, pour donner une note de 1 à 10 à son corps. Impossible de débattre de sa potentielle application lors des préliminaires, du coup, il ne peut rien se passer. Je laisse tomber parce que je n’ai pas envie d’utiliser l’application Kopines, c’est mon anniversaire, merde. Je retourne au lit. Si me parents m’entendaient penser….
Ce sont d’ailleur eux qui m’appellent. Ils se sont tassés tous les 8 sur le canapé déchiré de leur salon. Gabi et Ratou, les octogénaires, sont au milieu, Camille et Frédérique, les sextagénaires, les entourent. Coincés aux extrémités du sofa, Sacha et et Claude, les quadras mal dans leur peau, et enfin assis nonchalamment sur les accoudoires, Lou et Léo, les jeunes, la vingtaine en bandoulière.  Je sais que toutes les familles sont différentes, chacune avec une histoire particulière, des naissances parentales émouvantes, des déchirements intra et inter générationnels, mais je trouve quand même que la mienne concentre un bon gratin de connards.
JOYEUX ANNIVERSAIRE, lancent-ils tous en coeur mal accordé
Joyeux anniversaire mon cactus!
Ratou m’appelle comme ça depuis que dans un concours de sciences appliqués, j’ai démontré les similitudes entre le cactus et l’être humain.
Mon père Camille commence alors sa longue et rituelle narration sur sa naissance paternelle.
Alix, je me souviens encore du jour où je suis né avec toi…
Personne ne veut vraiment savoir ce qui se passe à l’accouchement, coupe Sacha qui devra y passer un jour ou l’autre, tu vas faire peur aux jeunes.
Ah ouai dégueu ! grimace Lou. Léo glousse en refermant ses jambes qui prenaient jusque là toute la place possible.
Mais Camille reprend, imperturbable:
J’avais 31 ans et je connaissais Fred depuis déjà trois ans. Evidemment, on collaborais déjà sur des projets parentaux avec Ratou et Gabi, notamment  sur Michel, qui a tout bien réussi du premier coup, d’ailleur, quelle perte de temps, soupire-t-il…
Arrête avec ça, Camille, s’énerve Gabi de sa voix de camionneuse sénior, laisse Michel tranquille, il est déjà si parfait...
Camille l’ignore et continue sur sa lancée.
Quand j’ai ouvert la porte et que j’ai vu la commissaire et son assistant, j’ai cru que j’allais m’évanouir de joie. Heureusement que Fred était là... j’ai paniqué quand on est monté dans la voiture pour aller à la ferme. Je me disais que rien n’était prêt dans la petite chambre, que je n’allais jamais arriver à tirer le bébé…
Ah! ça pour être stressé tu l’étais… on s’en souvient encore moi et Sacha, intervient Claude un peu remontée. On était pas bien vieux à l’époque mais pourtant on a dû venir avec vous! C’était dur. J’en parle encore avec mon analyste... T’inquiète pas Alix, je ne regrette pas! mais quand même, 11 ans, pour un accouchement… J’aurai voulu attendre, mais c’était la loi à l’époque.
C’est vrai que cette chute dans la flaque de sang, je m’en souviens encore, dit Sacha.
Ah dégueu! répète Léo. Elle n’a pas encore vu de ferme mais elle a vu des vidéos apparemment.
Et donc on arrive à la ferme et dans la salle d’accouchement, il y avait déjà plusieurs filles qui papotaient en poussant quelques grognements ici et là….
Je l’interromps car je connais ce passage par coeur et qu’il me fait froid dans le dos, autant qu’il m’émeut:
- Papa, s’il te plait…. Je connais déjà l’histoire de l'expulsion qui dure 2 heures et de la pauvre fille qui crie en insultant tout le monde en russe…
- Mais c’était si beau! C’est Fred qui s’y met maintenant.
- Tu ne peux pas encore comprendre Alix, assure Claude, mais quand tu tiens pour la première fois l’enfant dans tes bras, tu ressens quelque chose de fort. Ce n’est peut être pas ce que les pères ressentent quand ils sortent le bébé mais c’est unique, tu ne devras pas t’empêcher de pleurer cette fois-ci. Enfin, si tu te lance un jour...
Je hais le côté moralisateur de Claude. Elle en rajoute toujours une couche sur ce que doit être une femme, et comment je suis loin d’y arriver, ou même de ne pas y arriver, puisque je n’essaye pas.
Voilà Ratou qui se réveille ( je le soupçonne de s’être endormi au début de l’histoire) et qui lance:
C’est vrai que les Russes c’était le début, c’était autre chose que les...
Ta gueule Ratou, lui balance Gabi, avec son coffre d’outre tombe. Gabi a toujours le mot juste. C’est ma préférée. Elle commence ensuite:
“ Et ton Dany? Il est où en ce beau jour? Vous avez bien collaborer cette nuit?
Tout le monde éclate de rire en se moquant d’elle. C’est qu’on ne dit plus collaborer pour ce type particulier de collaboration depuis que ce n’est plus de la reproduction. La délocalisation extra-familiale systématique est une révolution qu’elle n’a pas encore digérer. Moi je trouve ça assez beau qu’elle oublie que ce n’est plus comme avant, ça la fait paraître un peu paumée, comme moi.
Alors, c’est vrai ça, il est ou ton Danichouchou? réplique Lou, moqueuse.
Il faudra quand même que tu penses à la collaboration officielle, tu sais que c’est mal vu qu’il habite chez toi sans avoir les papiers. C’est Claude évidemment qu’est-ce qu’elle m’enerve. Il faut qu’on le rencontre, et vite.
Et puis, commence Fred,  il peut tout te donner du jour au lendemain, tu n’as rien qui marche, tout qui tombe en ruine, tu fais ton chemin et puis pouf! tu te retrouves avec des tonnes de mobilier design, des écrans, des babioles en or…  il y a des hommes qui sont de vrais plombeurs. Des lead-dumper comme disent les autres. Fait attention, ma puce. Ils sont vénaux par nature.
L’ensemble des hommes de l’assemblé râlent par pure réflexe hommiste.
Dany vient de partir collaborer pour le travail. Il s’est lancé le développement d’une app qui fait un truc qui… qui fait que…
Je n’ai pas le temps de mentir plus longtemps, le téléphone de Léo sonne, elle décroche et elle sort de l’écran en rigolant. Lou la suit. Claude se lève aussi en s’étirant, suivi de Sacha qui souffle un bisou à mon attention vers l’écran. Ratou essaye de remettre en place les cheveux de Fred, qui l’écarte d’un violent coup de coude, et  ils se lèvent aussi.
Bon mon cactus, reprend Camille tout sourire , bon anniversaire. Je t’aime depuis que je t’ai vu sortir du vagin effacé de cette Russe vulgaire. Il s’esclaffe en sortant à son tour de l’écran.
Joyeux anniversaire Alix, répète Gabi.
Elle reste seule sur le canapé car elle a du mal à se relever toute seule, mais personne n’y prend garde. Je ne sais pas quoi dire pendant qu’elle essaye vainement de se mettre debout. Je pourrais appeler la police, c’est un délit de laisser une personne âgée se lever toute seule. Finalement, Camille arrive pour l’aider. Avant de refermer l’écran je l’entends rouspéter que c’est lui qui fait tout dans cette maison. Je le plains car je sais que c’est vrai.
Me voilà seule. Je n’ai rien à faire. Personne à qui parler. Aucune décision à prendre. C’est agréable, si je suis honnête avec moi-même. Je souris et me chante un joyeux anniversaire tonitruant. J’espère vraiment qu’il n’y a pas de caméra dans les ampoules.
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kyeyearbook · 8 years ago
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Finlee Byron Musumeci — 23 ans — South Florida — Etudiant en droit.  ( Aka ~ Jaime Lorente Lopez )
» s a b i o g r a p h i e
Arrogant, mystérieux, narcissique, susceptible, déconneur, idiot, moqueur, énervant, attachant, idéaliste, égoïste, violent. Voilà la liste complète des adjectifs qui qualifient Finn (Finlee, de son réel prénom). Finn est depuis toujours un garçon plutôt impulsif, il n'écoute personne, tout le monde a tord. Il vient pourtant d'une famille normale un peu pauvre, née entre deux autres gosse, sa grande soeur n'a jamais été proche de lui dû à l'écart trop grand qu'ils avaient, mais il a toujours été proche de son petit frère, aujourd'hui il n'a que 8 ans mais Finn n'oublie jamais de prendre de ses nouvelles, même plus que du reste de sa famille. Il ne s'est jamais senti à sa place dans sa famille, le seul avec qui il se senti à l'aise était Krisztián, ensembles ils étaient les terreurs du primaire, et Finn aurait voulu continuer ainsi toute la vie, mais Krisztián se rangea quelque peu, il arrêta les grosses conneries, et Finn ne compris pas, il le rejeta et alla se trouver d'autre pote sans aucune compassion. Finn il est comme ça, soit tu adhères, soit tu dégages, Krisztián était comme son frère ? Oui, mais tant pis, des amis ça va, ça vient. Aujourd'hui Finn traîne avec des gens beaucoup plus âgés, notamment Casey et Jack, ils sont devenu ses grands copains, ils deal et ne vivent que la nuit. Ils les chambres les uns des autres, jamais aérée qui pue l'herbe, et tout autre choses. Finn voit bien que Krisztián souffre de leurs séparation, et il s'en amuse avec ses nouveaux potes, parce Finn est un connard, contrairement à Krisztián, et au fond même si il ne l'accepte pas lui même, il aimerait lui ressembler. Finn s'est engouffré dans un univers sombre et bien triste, mais si il s'y plait quelque fois il se demande comment aurait été sa vie en ayant suivit le même tournant que Krisztián, mais un rail et ses idées bien trop philosophiques disparaissent. Et ne lui parlez pas ; il se moque de tout. Du monde, de lui, de toi. Il envoie chier tout le monde, il n'essaye pas d'être poli ou gentil.
- C'est quoi ton rêve ? - J'ai pas de rêve. - On en a tous - Pas moi. - Tu veux quoi alors ? - Qu'on me foute la paix.
Il est en attente de quelque chose, dont il ne sais pas si c'est une fin ou un début. Une naissance ou une mort. Il a mal partout et nulle part. Il espère et le redoute. Finn n'aime pas charmer les filles, il laisse venir celles qui en veulent a sa queue et profite d'elle le temps d'une soirée, il part sur une base de 'je m'en bas les couilles" et sa vie se passe bien ainsi.
»  s o n  p o i n t  d e  v u e  S F / S L
tu les déteste avec leurs grands airs supérieurs et leurs vestes a milles boules, tu comptes foutre un sacré bordel dans cette école a la con.
» s e s l i e n s 
▬ Krisztián Eden Waddell ; “ vieux frère ” Vous viviez dans la même cité pourris, c’était le voisin en or, vous jouiez ensembles et à deux vous avez su oublier votre quotidien. Mais en grandissant, il s’avère vous avez pris des chemins différents. Kris c’est offert la possibilité de réussir, tu t’es enfermé dans un monde crasseux. Aujourd’hui ce n’est plus ton ami et au plus profond de toi tu le regrettes. 
▬ Casey ; “ 666 ” Ce gars là il est pas fréquentable, tout les deux vous avez l’image des gens a éviter; en journée comme en nuit. croisez un regard et vous gouterez au fallengés de chacun, êtres en perdition, vos âmes sont pourries de l’intérieur, mais vous avez su vous satisfaire de ce quotidien morose. 
▬ Jackson Foley ; “ L’étincelle qui fit bruler l’essence ”
Jack était déjà ton ami lorsqu’il sortait avec Amy McLaughlin une de tes meilleurs amie, du moins en soirée, une des rares que t’as jamais sauté et que t’aimais pourtant bien, puis elle est morte, (suicide a cause de harcèlement) et depuis jack fait parti de la bande avec Casey, a vous trois vous aimez venger Amy et foutre votre merde dans l’université de ceux qui ont réussi a tuer votre amie. 
▬ Nicole Rayka Knowles ; “ mignonne allons voir si la rose.. ” 
elle est belle, si belle. tu ne crois a rien, et surtout pas en l’amour, mais tu t’amuses de lui faire sans cesse des louanges parce qu’au fond tu aimes la voir sourire de gêne, tu aimes la faire rire, tu ne chavires pas et tu ne t’attaches pas, quand tu l’auras eu dans ton lit elle te t’intéressera plus mais pour le moment tu t’amuses d’elle.
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