#parole magique pour
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ahozinloko · 9 months ago
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Marabout Voyant, depuis plus de 30 ans, M. AHOZIN LOKO GRAND marabout africain, est un homme qui a toujours su donner toute son attention à sa clientèle, sa disponibilité et son sérieux est bien là preuve de son habileté. Tel+229 67181911
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orageusealizarine · 5 months ago
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Le soleil bat furieux dans tes veines offertes
À mes baisers soyeux et mes tendres morsures,
Faisant sourdre le sang à mes lèvres ouvertes
Enduites de nos miels, nos soleils, nos brûlures
Qu’exhalent nos luxures.
Nos baisers recherchés et nos langues avides
Goûtent la volupté à s’étreindre pâmées,
À s’unir, se quitter en salive semées.
Je suis émerveillée de nos unions sapides,
De tes mains tant aimées.
Si savoureusement, j’ai mâché nos délices,
Nos rires, nos gaietés et frissons extatiques
Ardemment partagés entre nos corps complices.
Dans ma bouche élogieuse mes paroles magiques
Célèbrent nos musiques.
Je veux chanter en plain nos plaisirs et nos joies,
Crier à pleine voix moduler nos ivresses,
Que l’amour avec toi s’épanouisse en liesses
Et miauler d’allégresse au froissé de mes soies
Dérangées de caresses.
Pour dire nos bonheurs, chasser les amours tristes
Violents et torturés – car nos peaux sensuelles
Et nos cœurs excités en nos âmes hédonistes
Connaissent des plaisirs aux saveurs éternelles
Et aux douceurs charnelles.
Ah oui, j'ai tant senti nos chairs épanouies
Sous nos accords puissants, nos extases brûlantes
Expirant dans nos nuits, à jamais renaissantes…
Au faîte du désir, nos nudités fleuries
Sont des flammes amantes.
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lisaalmeida · 8 months ago
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Dans la vie
Rien n’est jamais acquis
Elle la croyait tracée
De plaisir, il la croyait dénuée
Mais le destin s’en est mêlé
Rien qu’avec des paroles
Ils vivent une sorte d’aventure folle
Des échanges se transformant
Petit à petit en sentiments
Ne se connaissant pourtant qu’à travers des photos
Une voix et des mots
Une espèce de complicité s’est installée
Ça peut paraître inexpliqué
C’est d’ailleurs une chose qu’ils ne peuvent faire
Mais que dire ? Que faire ?
C’est au delà de l’entendement
Mais ce qui importe pour le moment
C’est qu’ils se font du bien mutuellement
Nul ne peut savoir ce que l’avenir leur prédira
Rêvant parfois de se serrer dans les bras
Ils profitent simplement de ces instants magiques
Sans penser à la suite
Ils ne demandent pas qu’on leur pardonne
Ne faisant de mal à personne.
Peggy LS
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christian-dubuis-santini · 19 days ago
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La doctrine raciale des nazis a forgé le concept de «Aufnorden» (rendre plus nordique). A-t-elle réussi à donner à l'Allemagne et au peuple allemand le caractère nordique de l'origine idéalisée? Cela allait de noms de lieux débaptisés aux lois sur la «protection du sang allemand», en passant par le Lebensborn (association fondée en 1935 qui pratiqua l'«élevage» d'enfants allemands pour rendre les Allemands plus nordiques). Cette question est en dehors de mes compétences. Mais elle a certainement fini par rendre les Juifs plus juifs [Aufjudung] - et même ceux qui s'en défendaient. On était complètement incapable (d'enlever les lunettes juives, on voyait chaque événement, on lisait chaque communiqué, chaque livre, à travers elles. Sauf que ces lunettes n'étaient pas toujours les mêmes. Au début, et pendant très longtemps, leurs verres nous avaient fait voir les choses en rose. «Ce n'est pas si grave que ça !» Combien de fois ai-je entendu cette tournure réconfortante lorsque je prenais trop au sérieux les victoires et le nombre de prisonniers annoncés dans le communiqué de l'armée ! Mais ensuite, quand la situation s'aggrava (pour les nazis, quand ils ne purent plus voiler leur défaite, quand les Alliés se rapprochèrent des frontières allemandes et les franchirent, quand les unes après les autres, les villes furent écrasées par les bombes ennemies -seule Dresde semblait tabou-, à ce moment-là justement, les Juifs changèrent de verres. La chute de Mussolini avait été le demter événement qu'ils avaient vu avec les anciens verres. Comme la guerre cependant se poursuivait, leur confiance fut brisée et se transforma en son extrême opposé. Ils ne croyaient plus à une fin prochaine de la guerre, ils croyaient, contre toute évidence, le Führer doué de forces magiques, plus magiques que celles auxquelles croyaient ses adeptes tes devenus chancelants.
Nous étions assis dans la cave des Juifs de notre maison de Juifs, qui comprenait aussi une cave d'Aryens particulière; c'était peu de temps avant le jour de la catastrophe de Dresde. Assis, nous attendions, plus ennuyés et frigorifiés qu'effrayés, la fin de l'alerte maximale.
Nous savions par expénence qu'il ne nous arriverait rien, sans doute l'attaque visait-elle la ville de Berlin, alors martyrisée. Nous étions moins déprimés que cela ne nous était arrivé depuis longtemps; l'après-midi, ma femme avait écouté Londres chez de fidèles amis aryens; de plus, et surtout, elle avait eu connaissance du dernier discours de Thomas Mann, un discours sur la victoire, un discours beau et humain. En général, nous ne sommes pas convaincus par les sermons, d'habitude ils nous parlent de «sang pur» et, à partir de 1941, le rapt en vue de la «germanisation», dans les territoires occupés, d'enfants «de grande valeur raciale») nous mettent de mauvaise humeur -mais celui-ci était vraiment exaltant.
Je voulus partager un peu ma bonne humeur avec mes camarades d'infortune, je m'approchai de tel et tel groupe: «Avez-vous déjà entendu le bulletin d'aujourd'hui? Connaissez-vous déjà le dernier discours de Mann?» Partout, je me heurtai à un rejet. Les uns craignaient les conversations interdites: «Gardez ça pour vous, je n'ai pas envie d'aller au camp.» Les autres étaient amers: «Et même si les Russes sont aux portes de Berlin, dit Steinitz, la guerre va encore durer des années, tout le reste n'est qu'optimisme hystérique.»
Pendant tant d'années, chez nous, on avait divisé les hommes en optimistes et en pessimistes comme en deux races. À la question: «Quel genre d'homme est-il?»,on recevait invariablement cette réponse: «C'est un optimiste» ou «C'est un pessimiste», ce qui, dans la bouche d'un Juif, était naturellement synonyme de:«Hitler va tomber d'ici peu» et «Hitler va tenir bon». À présent, il n'y avait plus que des pessimistes. Mme Steinitz renchérit sur les paroles de son mari: «Et même s'ils prennent Berlin - ça ne changera rien. Alors la guerre se poursuivra en Haute-Bavière. Encore trois ans au moins. Et à nous, ça peut bien nous être égal qu'elle dure encore trois ou six ans. De toute façon, nous n'y survivrons pas.
Mais jetez vos vieilles lunettes juives à la fin !»
Trois mois plus tard, Hitler était un homme mort, et la guerre était fmie. Mais il est vrai que le couple Steinitz n'a pas pu le voir et bien d'autres non plus, qui jadis étaient assis avec nous dans la cave des Juifs. Ils sont ensevelis sous les décombres de la ville.
(Victor Klemperer - LTI, La langue du IIIe Reich)
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mrsines · 1 month ago
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Always And Forever Chapitre 1o -> La vérité
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Billy, en explorant les recoins poussiéreux de la maison de Malia, tombe sur une malle ancienne cachée dans un placard. Curieux, il l'ouvre et découvre une pile de parchemins soigneusement roulés, visiblement très anciens. Intrigué, il commence à les dérouler et lit à voix haute quelques phrases dans une langue qu'il ne comprend pas entièrement.
Sans qu'il le sache, ces paroles déclenchent une énergie subtile mais puissante dans l'air. Une vibration sourde traverse la maison, faisant frissonner les murs et envoyer une brise glaciale à travers les pièces.
Malia, alertée par ce changement étrange, arrive en courant.
— "Billy ! Qu'est-ce que tu as fait ?" demande-t-elle, les yeux remplis d'une peur qu'il n'avait jamais vue chez elle.
Billy, déconcerté, montre les parchemins.
— "Je... je lisais juste. Ils parlent d'une force magique gardée en sommeil sur cette île. Je ne savais pas que... ça ferait ça."
Malia saisit les parchemins et reconnaît immédiatement l'écriture. Elle pâlit.
— "C'était des incantations de ma famille. Ces parchemins devaient rester scellés. Ils contiennent des secrets liés à l'histoire de cette île... et à un pouvoir qui ne doit pas être réveillé."
Le sol semble gronder doucement sous leurs pieds, et une lumière faible et rougeâtre scintille brièvement à travers une fenêtre. Malia ferme les yeux, le cœur battant.
— "Ce que tu as lu... ce n'était pas juste une histoire, Billy. C'était un avertissement. Une force obscure est enfermée ici depuis des siècles, et si le sceau est affaibli..."
Un silence tendu s'installe entre eux. Billy murmure :
— "Qu'est-ce qu'on fait maintenant ?"
Malia regarde par la fenêtre, son visage grave.
— "On espère que ce n'était qu'un murmure. Mais si ce n'était pas le cas... il va falloir prévenir les autres."
Alors qu'elle parle, un cri lointain résonne dans la forêt, amplifié par un écho sinistre. Billy déglutit, réalisant que ses mots à voix haute ont peut-être réveillé bien plus qu'un souvenir.
༺♡༻
Le soleil se lève doucement sur l'île, baignant la maison dans une lumière dorée. Rosalia est assise à la table de la cuisine, une tasse de café fumant entre les mains, le regard perdu à travers la fenêtre. Ses pensées tourbillonnent, encore hantées par les souvenirs revenus la veille. Tout semble flou, entre les émotions qu'elle ressent pour Agatha et la peur de retomber dans un schéma destructeur.
Agatha entre discrètement dans la pièce, une couverture sur les épaules, et s'approche de la table. Elle observe Rosalia en silence pendant quelques instants, hésitant à briser le calme.
— "Tu n'as presque rien dormi, pas vrai ?" demande-t-elle doucement, prenant une chaise à côté de Rosalia.
Rosalia hausse les épaules, sans tourner la tête.
— "J'ai essayé. Mais... il y a trop de choses dans ma tête."
Agatha hoche lentement la tête, l'air compréhensif. Elle tend la main et effleure doucement celle de Rosalia.
— "Je sais que c'est compliqué. Que tout est revenu d'un coup. Mais je veux que tu saches une chose : je ne suis plus celle que j'étais. Je veux être là pour toi... te prouver que je peux te rendre heureuse, sans mensonges, sans manipulations."
Rosalia retire doucement sa main, les yeux toujours fixés sur sa tasse.
— "Tu dis ça maintenant. Mais on sait toutes les deux que les choses ne sont jamais aussi simples."
Agatha soupire et se lève, attrapant une assiette avec des fruits qu'elle pose devant Rosalia.
— "Alors laisse-moi commencer par des choses simples. Comme te préparer un bon petit-déjeuner."
Rosalia ne peut s'empêcher de sourire légèrement malgré elle.
— "Tu crois que des fruits vont résoudre tout ça ?"
— "Non," répond Agatha avec un petit sourire en coin, "mais c'est un début. Et puis, tu as besoin de force pour ce qui nous attend aujourd'hui."
Agatha s'affaire dans la cuisine, préparant un plateau avec soin. Rosalia la regarde du coin de l'œil, son cœur partagé entre la méfiance et l'envie de croire qu'Agatha a vraiment changé.
Quand Agatha revient et pose une assiette devant elle, elle prend une chaise et s'assied tout près.
— "Je sais que je t'ai blessée," dit-elle doucement. "Et je sais que tu as toutes les raisons de ne pas me faire confiance. Mais je ne partirai pas. Je resterai à tes côtés, que tu me pardonnes ou non."
Rosalia lève les yeux, et leurs regards se croisent.
— "C'est ça qui m'effraie le plus, Agatha. Je ne sais pas si je peux te résister."
Le silence s'installe, chargé d'une tension douce et amère. Agatha esquisse un sourire tendre.
— "Tu n'as pas à me résister. Tu as juste à me laisser te montrer qui je suis devenue."
Rosalia soupire, passant une main dans ses cheveux, et finit par croquer dans un morceau de fruit.
— "Une chose à la fois, Agatha. Une chose à la fois."
La matinée s'écoule doucement, avec une tension palpable entre Rosalia et Agatha. Rosalia, toujours perdue dans ses pensées, tente de garder une certaine distance, mais les petites attentions d'Agatha rendent cela difficile. Cette dernière, déterminée à prouver qu'elle a changé, prépare le petit-déjeuner avec soin et le dépose sur la table devant Rosalia.
— "Tu sais que tu n'es pas obligée de faire tout ça, n'est-ce pas ?" demande Rosalia, l'air réservé.
Agatha s'assoit en face d'elle, les yeux emplis de douceur.
— "Je ne le fais pas parce que je me sens obligée. Je le fais parce que je veux que tu voies à quel point tu comptes pour moi."
Rosalia détourne le regard, troublée.
— "C'est juste... compliqué."
— "Je sais," murmure Agatha, baissant légèrement la tête. "Mais donne-moi une chance, Rosalia. Je ne suis plus la femme que j'étais avant. Je veux qu'on avance, toi et moi, si tu le veux aussi."
Dans une autre pièce, Billy et Malia sont penchés sur les parchemins. Billy tourne une page avec précaution, tandis que Malia lit à haute voix certains fragments de texte.
— "Ces runes parlent d'une magie ancienne," explique Billy. "Elles mentionnent une force enfouie sur l'île, gardée en sommeil par un sort millénaire."
Malia fronce les sourcils.
— "Et si ce sort millénaire était ce qui empêche l'île de sombrer dans le chaos ?"
Billy hoche la tête, pensif.
— "Peut-être, mais si j'ai involontairement libéré une partie de cette force, il faut qu'on trouve un moyen de la contrôler avant qu'elle ne détruise tout."
Lilia entre dans la pièce à ce moment-là, les bras croisés.
— "Vous jouez avec des forces que vous ne comprenez pas," déclare-t-elle, une pointe de reproche dans la voix.
Malia la regarde, un mélange de défi et d'excuse dans les yeux.
— "On ne joue pas, Lilia. On essaie de comprendre ce qui se passe ici, pour protéger tout le monde."
Lilia soupire et s'adoucit légèrement.
— "Alors faites attention. Et surtout, ne laissez rien vous dépasser."
Dans la cuisine, Agatha brise le silence en reprenant une approche plus légère.
— "Tu sais, tu pourrais prendre ça comme une nouvelle aventure. Un redémarrage pour toi et moi," plaisante-t-elle en pointant la tasse de café de Rosalia.
Rosalia esquisse un sourire malgré elle.
— "Agatha, tu es incorrigible."
Agatha s'approche doucement, hésitante.
— "C'est ce que tu aimes chez moi, non ?" murmure-t-elle avec un sourire tendre.
Rosalia lève les yeux vers elle, troublée mais incapable de nier qu'une partie d'elle-même est toujours attirée par cette femme complexe.
༺♡༻
L'après-midi est lourd, et une étrange énergie semble flotter dans l'air. Malia s'isole un moment, assise à l'ombre d'un arbre à l'écart de la maison. Son esprit est envahi de visions confuses : des images fragmentées de la fontaine, des éclats de lumière rouge et bleue, et une silhouette obscure qui semble l'observer. Elle ferme les yeux, mais cela ne fait qu'intensifier les scènes dans son esprit.
Soudain, une main se pose doucement sur son épaule. Malia sursaute et tourne la tête pour voir Lilia, son regard rempli d'inquiétude.
— "Ça va, Bambina ?" demande Lilia, sa voix douce mais ferme.
Malia secoue la tête, les larmes au bord des yeux.
— "Non... Je vois des choses. Des choses que je ne comprends pas. Et ça... ça me fait peur."
Lilia s'assoit à côté d'elle, s'efforçant de masquer son propre trouble.
— "Tu veux m'en parler ? Je suis là, tu le sais."
Malia hésite, mais la présence de Lilia semble apaiser une partie du chaos dans son esprit.
— "C'est comme si quelque chose essayait de me parler... ou de m'avertir. Mais c'est flou, comme un rêve qui vire au cauchemar."
Lilia fronce les sourcils, tendant l'oreille, attentive.
— "Et cette... chose, tu penses qu'elle a un rapport avec ce qui se passe sur l'île ?"
Malia hoche lentement la tête.
— "Je crois. Mais c'est plus profond que ça. J'ai l'impression que c'est lié à moi, d'une manière que je ne peux pas expliquer."
Lilia pose une main rassurante sur celle de Malia, entrelaçant doucement leurs doigts.
— "Écoute-moi bien, Bambina. Peu importe ce que c'est, tu n'es pas seule. On affrontera ça ensemble, d'accord ?"
Malia lève les yeux, ses pupilles encore légèrement teintées de rouge, mais une lueur de reconnaissance brille dans son regard.
— "Pourquoi tu fais ça, Lilia ? Pourquoi tu restes, même quand tu vois que je suis... différente ?"
Lilia sourit doucement, son pouce caressant le dos de la main de Malia.
— "Parce que, malgré ce que tu penses de toi, je vois quelqu'un de fort, de bon, et qui mérite d'être protégée. Et aussi parce que..." Elle hésite un instant, mais ajoute avec un petit sourire taquin : "Tu sais, je m'attache vite aux gens."
Malia laisse échapper un petit rire nerveux, mais son regard reste fixé sur celui de Lilia.
— "Tu es mon ancre, Lilia. Sans toi, je crois que je me perdrais complètement."
Le silence qui suit est rempli d'une tendresse palpable. Lilia, bien que touchée par les mots de Malia, garde une certaine prudence. Elle sait que quelque chose de sombre plane au-dessus d'eux, et elle ne peut s'empêcher de se demander si elle est vraiment capable de gérer ce qui les attend.
Mais pour l'instant, tout ce qui compte, c'est d'être là pour Malia.
Alors qu'elles restent assises sous l'arbre, un vent léger commence à souffler, agitant les feuilles autour d'elles. Malia ferme les yeux un instant, inspirant profondément, essayant de calmer les dernières traces de son trouble. Lilia reste silencieuse, respectant cet instant, mais elle ne relâche pas sa prise sur la main de Malia, comme pour lui rappeler qu'elle n'est pas seule.
Au bout de quelques minutes, Malia brise le silence.
— "On devrait rentrer. Les autres vont se demander où on est passées."
Lilia acquiesce, mais son regard reste fixé sur Malia, cherchant à déceler si elle va vraiment mieux.
— "D'accord, mais à une condition. Si jamais ces visions reviennent, tu me le dis. Pas de secrets entre nous, d'accord ?"
Malia esquisse un sourire timide.
— "D'accord, pas de secrets."
Alors qu'elles se lèvent, Lilia garde une main sur l'épaule de Malia, comme pour la soutenir. En marchant vers la maison, Malia hésite un instant, puis ajoute doucement :
— "Merci, Lilia... vraiment."
Lilia lui répond d'un sourire sincère.
— "Tu n'as pas à me remercier, Bambina. C'est ce que font les amis, non ?"
Malia ne répond pas, mais un léger rougissement monte sur ses joues. Elle se sent à la fois apaisée et troublée par la proximité de Lilia, incapable d'ignorer à quel point cette présence la réconforte, tout en éveillant en elle des sentiments qu'elle n'ose pas encore formuler.
༺♡༻
Alors que le groupe discutait des événements récents dans le salon, un bruit soudain à la porte les fit sursauter. La porte s'ouvrit lentement, et une silhouette familière apparut.
Malia, qui s'était appuyée contre Lilia pour se calmer, resta figée.
— "Emma ?" murmura-t-elle, sa voix à peine audible.
Emma, l'air fatiguée mais toujours pleine d'assurance, s'avança dans la pièce, un léger sourire sur les lèvres.
— "Surprise."
Malia cligna des yeux, incapable de croire ce qu'elle voyait.
— "Mais... tu es censée être morte. Qu'est-ce que tu fais là ?"
Emma haussa les épaules, jetant un regard autour de la pièce.
— "Longue histoire. Pour faire court, je suis bloquée ici depuis... un certain temps. Apparemment, cette charmante petite île a un don pour piéger les gens."
Le regard d'Emma balaya la pièce avant de se poser sur Rosalia. Une étincelle familière brilla dans ses yeux, et un sourire en coin se dessina sur ses lèvres.
— "Eh bien, si ce n'est pas Rosalia... Toujours aussi ravissante, à ce que je vois."
Rosalia, prise au dépourvu, se redressa légèrement. Elle rougit malgré elle, essayant de rester impassible.
— "Emma... Quelle surprise," répondit-elle, un peu sèchement.
Agatha, qui observait la scène depuis le canapé, croisa les bras et fronça les sourcils, clairement mécontente de cette soudaine familiarité.
— "Et vous êtes... ?" demanda-t-elle d'un ton glacial.
Emma lui adressa un sourire amusé, comprenant rapidement la dynamique entre Rosalia et Agatha.
— "Emma, tante de Malia et... une vieille connaissance de Rosalia." Elle marqua une pause, jetant un regard taquin à Rosalia. "Très vieille connaissance, en fait."
Rosalia roula des yeux, mal à l'aise, mais avant qu'elle ne puisse répondre, Malia intervint.
— "Attends une seconde. Si tu es là depuis tout ce temps, pourquoi tu ne t'es jamais manifestée ?"
Emma soupira et posa son sac sur une chaise.
— "Parce que je ne pouvais pas. L'énergie de cette île m'a gardée enfermée dans un coin reculé. Ce n'est qu'après ce que vous avez libéré que j'ai pu enfin sortir. Et je vois que les ennuis ne vous ont pas épargnés, comme toujours."
Billy, intrigué, se leva de son siège.
— "Vous savez ce qui se passe ici ?"
Emma hocha la tête.
— "Je ne connais pas tous les détails, mais cette île est une poudrière magique. Vous avez libéré quelque chose de dangereux, et si on ne fait rien, ça pourrait tous nous détruire."
Un silence tendu s'installa. Rosalia croisa les bras, jetant un regard hésitant à Emma.
— "Eh bien, si tu as des réponses, on est tout ouïe. Mais pour l'instant, restons concentrés."
Emma sourit légèrement, mais son regard restait fixé sur Rosalia.
— "Toujours la voix de la raison, hein ? Ça me rappelle pourquoi je t'aimais tant."
Agatha se leva brusquement, son regard s'assombrissant.
— "Bon, c'est charmant tout ça, mais si on pouvait éviter les retrouvailles sentimentales pendant qu'on essaie de sauver nos vies, ce serait génial."
Emma haussa un sourcil, amusée.
— "Détends-toi, Harkness. Ce n'est pas une compétition."
Malia, sentant la tension monter, prit la parole.
— "On a plus urgent. Si Emma connaît cette île, elle peut nous aider. Laissez vos querelles de côté, d'accord ?"
Rosalia hocha la tête, bien que son regard restât troublé par l'arrivée soudaine d'Emma. Agatha, toujours méfiante, garda le silence mais resta proche de Rosalia, comme pour marquer son territoire.
Le groupe reprit ses discussions, bien que la tension dans la pièce restât palpable. Emma, toujours décontractée, observait Agatha avec un sourire narquois, amusée par son attitude possessive envers Rosalia. Rosalia, quant à elle, semblait troublée par la présence d'Emma, partagée entre des souvenirs d'un passé révolu et la complexité de sa situation actuelle.
Malia s'éclaircit la gorge pour recentrer l'attention.
— "Bon, maintenant qu'on sait qu'Emma est ici, autant utiliser ses connaissances. Tu dis que cette île est une poudrière magique. Tu sais ce qu'on a libéré ?"
Emma se détourna enfin de Rosalia et croisa les bras, son expression se faisant plus sérieuse.
— "Ce que vous avez libéré, c'est une entité ancienne. On l'appelle L'Ombre des Profondeurs. Elle était emprisonnée ici depuis des siècles, scellée par la magie de l'île. Mais le sort qui la retenait a été affaibli... et vous avez brisé le dernier verrou en touchant à cette fontaine."
Billy fronça les sourcils.
— "Donc c'est de ma faute ?"
Emma haussa un sourcil.
— "Pas entièrement. La magie qui entourait cette île était instable depuis des années. Mais ce que tu as fait a déclenché son réveil."
Agatha, qui écoutait en silence, intervint enfin.
— "Et maintenant, qu'est-ce qu'on fait ? On ne peut pas juste fuir cette île si cette entité est libre."
Emma hocha la tête.
— "Exact. Si elle atteint sa pleine puissance, elle ne sera pas seulement une menace pour cette île, mais pour le monde entier."
Rosalia, bien que toujours troublée, prit la parole.
— "Alors, comment on l'arrête ? Il doit bien y avoir un moyen de la sceller à nouveau."
Emma réfléchit un instant, puis se tourna vers Malia.
— "La maison de notre famille... il y avait une crypte sous la bibliothèque. Des archives anciennes, des parchemins. On y a consigné tout ce qu'on savait sur la magie de l'île. Peut-être qu'on y trouvera quelque chose."
Malia hocha la tête.
— "C'est vrai. Mais cette crypte est scellée. Il faudra de la magie pour l'ouvrir."
Agatha esquissa un sourire en coin.
— "Ça, c'est dans mes cordes."
Emma la dévisagea, surprise.
— "Alors, Rosalia est toujours attirée par les sorcières, on dirait."
Rosalia roula des yeux, exaspérée.
— "Emma, ce n'est pas le moment."
Agatha jeta un regard narquois à Emma, savourant la victoire implicite. Mais avant que la tension ne dégénère à nouveau, Lilia intervint.
— "Bon, on a un plan. On explore cette crypte. Mais on doit être prudents. Si cette entité sait qu'on cherche à l'arrêter, elle fera tout pour nous en empêcher."
Le groupe acquiesça, la gravité de la situation les ramenant à l'essentiel. Emma guida Malia vers un coin de la maison pour discuter de l'accès à la crypte, tandis que Rosalia resta en retrait, pensive. Agatha s'approcha d'elle, posant une main légère sur son bras.
— "Hé," murmura Agatha. "Tu es prête pour ça ? Je sais que tout revient d'un coup... les souvenirs, les responsabilités. Mais je suis là, d'accord ?"
Rosalia lui lança un regard fatigué mais sincère.
— "Merci. C'est juste... beaucoup à gérer."
Agatha hocha la tête, comprenant parfaitement.
— "Alors, on gère ensemble."
Elles échangèrent un regard, une lueur de détermination dans leurs yeux. Leur passé était peut-être compliqué, mais l'urgence du présent les forçait à se concentrer sur l'essentiel : survivre et sauver l'île.
༺♡༻
Emma, l'ex de Rosalia, entre dans la pièce où se trouve Agatha. Un sourire narquois étire ses lèvres alors qu'elle s'approche d'elle, une lueur de provocation dans les yeux.
« Alors, Agatha, tu penses vraiment avoir une chance avec Rosalia ? » commence-t-elle, sa voix pleine de malice.
Agatha la fixe, le regard dur. « Peut-être plus que toi, Emma. »
Emma éclate de rire, un rire froid et sarcastique. « Oh, c'est drôle. Tu crois vraiment mieux la connaître que moi ? »
Agatha ne bronche pas, mais Emma continue, son ton devenant plus incisif.
« Rosalia adore les fleurs de jasmin, tu le savais ? Et elle ne supporte pas d'aller dormir sans écouter de la musique douce. Elle rit toujours un peu plus fort quand elle est nerveuse, et elle a ce petit tic adorable quand elle est gênée. Tu veux parler des moments intimes ? Je les connais tous, ses faiblesses, ses envies, ce qu'elle aime qu'on lui murmure quand personne d'autre n'écoute. »
Les mots d'Emma font éclater quelque chose en Agatha. La colère monte, ses poings se serrent.
« Ferme-la, Emma, » gronde Agatha, sa voix tremblante de rage.
Mais Emma, implacable, avance d'un pas, son sourire narquois toujours présent. « Quoi ? Ça te rend jalouse d'entendre ce que vous n'aurez jamais ensemble ? Face à moi, tu n'as aucune chance. »
C'est trop pour Agatha. Sans réfléchir, elle lève la main et frappe Emma au visage, un bruit sec résonnant dans la pièce.
Emma recule sous l'impact, une main portée à sa joue, son sourire disparaissant un instant. Mais elle se redresse rapidement, ses yeux lançant des éclairs.
« Touchée, » murmure Emma, son ton venimeux. « Mais crois-moi, ce n'est pas fini. »
Emma, la joue rougie par le coup, avance d'un pas, une colère froide dans ses yeux. Elle saisit Agatha par le col de sa chemise et, d'un mouvement brusque, la pousse contre le mur. Sa main se referme autour de la gorge d'Agatha, pas assez pour l'étrangler, mais suffisamment pour montrer qu'elle ne se laissera pas faire.
« Tu crois vraiment pouvoir m'intimider avec ça ? » murmure Emma, son visage à quelques centimètres de celui d'Agatha. Sa voix est basse, presque un murmure menaçant. « Tu es pathétique. »
Agatha tente de se dégager, mais Emma reste immobile, une force surprenante pour sa silhouette fine. Puis, Emma incline légèrement la tête, un sourire empoisonné apparaissant de nouveau sur son visage.
« Tu as de la chance que ma femme arrive, » chuchote-t-elle, son souffle glissant contre l'oreille d'Agatha.
Le mot « ma femme » fait exploser Agatha. Ses yeux s'assombrissent, et sa voix tremble de rage.
« Elle n'est pas à toi ! Elle ne t'a jamais appartenu, Emma ! »
Emma rit doucement, un rire glacé, presque victorieux. Elle relâche légèrement sa prise, mais garde Agatha plaquée contre le mur.
« Oh, vraiment ? » susurre-t-elle, son regard pénétrant. « C'est qu'une question de temps. Rosalia revient toujours à moi, Agatha. Tu n'es qu'une passade, une distraction. Moi, je suis son évidence. »
Les pas de Rosalia résonnent soudain dans le couloir, se rapprochant de la pièce. Agatha, toujours coincée contre le mur, serre les poings, ses yeux fixant ceux d'Emma avec une haine farouche.
Emma recule légèrement, juste assez pour sembler innocente lorsque Rosalia entre dans la pièce. Le regard de Rosalia se pose immédiatement sur elles deux, les sourcils froncés, captant la tension palpable.
« Qu'est-ce qui se passe ici ? » demande Rosalia, sa voix ferme.
Emma se tourne vers elle, son expression instantanément douce et innocente.
« Rien, chérie. Juste une petite discussion entre adultes. »
Agatha, encore furieuse, se détache du mur, mais son silence est assourdissant. Elle regarde Rosalia, ses yeux brûlants de colère et de frustration, avant de jeter un dernier regard à Emma, qui arbore un sourire satisfait.
Rosalia se raidit légèrement, prise au dépourvu par la proximité d'Emma. Elle posa une main sur le comptoir pour se stabiliser, le regard fixé sur un point invisible devant elle.
— "Emma... arrête," murmura-t-elle, sa voix tremblante mais ferme.
Emma esquissa un sourire en coin, ses doigts effleurant doucement les hanches de Rosalia. Elle se pencha un peu plus près, son souffle chaud caressant la peau de son cou.
— "Arrêter quoi ? Te rappeler ce qu'on avait ? Ce que tu ressentais quand tu étais avec moi ?" chuchota Emma, sa voix basse et envoûtante.
Rosalia tourna légèrement la tête pour croiser son regard, ses yeux remplis d'un mélange de colère et de confusion.
— "Ça n'a rien à voir avec maintenant, Emma. Les choses ont changé. J'ai changé."
Emma laissa échapper un rire léger, presque moqueur.
— "Vraiment ? Et pourtant, tu n'as pas reculé. Pas encore, en tout cas."
Elle approcha davantage, ses lèvres frôlant presque l'oreille de Rosalia.
— "Ose dire que je ne te manque pas. Ose dire que tu préfères le toucher d'Agatha au mien."
Les mots d'Emma frappèrent Rosalia comme un coup de tonnerre. Elle inspira profondément, essayant de calmer son cœur qui battait à tout rompre.
— "Emma, je..." commença Rosalia, mais Emma l'interrompit en murmurant à son oreille :
— "Je suis prête à tout pour te récupérer, tu sais. Absolument tout. Même si ça signifie détruire Agatha."
Ces mots firent l'effet d'un choc électrique sur Rosalia. Elle posa fermement ses mains sur les poignets d'Emma et recula, mettant enfin une distance entre elles.
— "Tu ne feras rien contre Agatha, Emma. Rien." Sa voix était basse, mais déterminée, ses yeux brillant d'une lueur protectrice.
Emma pencha légèrement la tête, amusée par cette réponse.
— "On verra bien. Je ne renonce pas aussi facilement, Rosalia. Pas quand il s'agit de toi."
Elle recula enfin, levant les mains en signe de reddition, mais son sourire narquois trahissait ses intentions.
— "Je vais te laisser réfléchir à tout ça. Mais sache une chose : je ne pars pas sans me battre."
Elle quitta la cuisine, laissant Rosalia seule, troublée et le cœur lourd. Elle savait qu'Emma était sérieuse, mais elle savait aussi qu'elle devait protéger ce qu'elle avait, peu importe à quel point son passé semblait vouloir revenir la hanter.
༺♡༻
Billy était assis sur les marches du porche, son regard perdu dans l'obscurité de la forêt qui entourait la maison. Malia le rejoignit en silence, s'asseyant à côté de lui. Elle posa ses coudes sur ses genoux et fixa elle aussi l'horizon.
— "Tu réfléchis à tout ce qui s'est passé, hein ?" demanda-t-elle, brisant le silence.
Billy hocha la tête, jouant nerveusement avec une feuille qu'il avait ramassée.
— "Tout ça semble tellement... énorme. Ce sort, les souvenirs, et maintenant cette force magique que j'ai accidentellement réveillée... C'est un poids que je n'aurais jamais dû porter."
Malia le regarda, son visage adouci par une sincère compassion.
— "Tu n'es pas seul, Billy. On est là, tous ensemble. On va trouver une solution."
Billy laissa échapper un soupir.
— "Et toi, Malia ? Comment tu tiens ? Entre tout ça, et... ta nature, je veux dire."
Malia détourna le regard, ses doigts serrant légèrement le tissu de son pantalon.
— "C'est difficile," avoua-t-elle. "Il y a des moments où je sens que je vais perdre le contrôle. Mais..."
Elle tourna son regard vers Billy, une lueur sincère dans ses yeux.
— "T'avoir ici, ça m'aide. Je ne sais pas pourquoi, mais... ta présence me calme."
Billy laissa un petit sourire s'étirer sur ses lèvres.
— "C'est drôle, parce que toi, tu m'apportes une certaine force. Tu as cette façon d'être... brutale mais honnête. Ça me pousse à continuer, même quand j'ai envie d'abandonner."
Malia haussa un sourcil, amusée.
— "Brutale, hein ? C'est la façon polie de dire que je suis insupportable ?"
Billy rit doucement.
— "Un peu, oui. Mais c'est une qualité que j'apprécie chez toi."
Un silence confortable s'installa entre eux, brisé uniquement par le chant des grillons dans la nuit.
— "Merci d'être là," murmura Malia, après un moment.
Billy la regarda et posa une main légère sur son épaule.
— "On s'en sortira. Ensemble."
Ils restèrent là, côte à côte, partageant un moment de répit avant que les événements ne les rattrapent à nouveau.
༺♡༻
Le soir, Rosalia était installée sur le canapé extérieur, profitant du calme de la nuit. Elle observait les étoiles, perdue dans ses pensées, lorsque Agatha arriva. Elle s'approcha silencieusement, et Rosalia remarqua immédiatement que sa main droite était abîmée. Elle se redressa légèrement, inquiète, et la regarda.
— « Qu'est-il arrivé à ta main ? » demanda Rosalia, la voix empreinte de curiosité et de préoccupations.
Agatha prit une profonde inspiration, semblant éviter son regard.
— « J'ai frappé ma main sur quelque chose, » répondit-elle, en essayant de minimiser l'incident.
Rosalia, toutefois, n'était pas dupe. Elle observa attentivement la blessure avant de redemander.
— « Sur quoi ? »
Agatha resta un moment silencieuse, semblant chercher les bons mots. Puis, avec un soupir agacé, elle répondit d'une voix ferme.
— « Le visage de ton ex. »
Rosalia se figea, choquée par cette réponse. Elle cligna des yeux, incapable de croire ce qu'elle venait d'entendre.
— « Quoi ? Tu as frappé Emma ? » demanda-t-elle, sa voix hésitante, partagée entre étonnement et frustration.
Agatha se contenta de hocher la tête, une lueur de détermination dans ses yeux.
— « Elle a testé mes limites, Rosalia. Elle ne comprend pas quand il faut s'arrêter. Elle n'arrêtait pas de se frotter à toi, d'être trop proche, de me provoquer. » Elle se rapprocha un peu plus de Rosalia, son regard plus sombre. « Elle a cherché à me tester, à te voler... »
Rosalia, toujours surprise, secoua doucement la tête.
— « Agatha, tu sais bien que ce n'est pas comme ça que les choses doivent se passer. On ne règle pas ça avec la violence. »
Agatha sembla se radoucir un instant, son regard passant de la colère à une forme de vulnérabilité.
— « Je ne supportais pas de la voir s'approcher de toi, de te toucher comme elle l'a fait. Elle a franchi la ligne. » Agatha baissa la tête, soupirant. « Mais je me rends compte maintenant que ce n'était pas la meilleure façon de réagir. »
Rosalia posa une main sur l'épaule d'Agatha, son regard doux mais ferme.
— « Tu veux me protéger, mais tu n'as pas besoin de régler ce genre de situation comme ça. Je suis capable de prendre mes propres décisions. Emma, je sais bien ce qu'elle est. Mais la violence, ce n'est pas la solution. »
Agatha la regarda, ses yeux remplis de remords. Elle hocha la tête lentement.
— « Je sais, tu as raison. Mais elle m'a poussée à bout. » Elle se tut un moment, puis ajouta d'une voix plus douce : « Je ne veux pas que quelqu'un te fasse du mal, Rosalia. Pas même elle. »
Rosalia soupira, ses doigts caressant doucement la main d'Agatha.
— « Je sais, mais on va devoir gérer ça différemment à partir de maintenant. On doit être plus sages, plus réfléchis. »
Agatha sourit faiblement, touchée par les paroles de Rosalia. Elle sentit le poids de la situation s'alléger un peu, bien que la tension ne soit pas complètement dissipée.
— « Je ferai de mon mieux, Rosalia. » Elle s'approcha un peu plus et lui chuchota : « Et je ferai tout pour te protéger, d'accord ? »
Rosalia sourit, cette fois-ci sincèrement.
— « D'accord. Mais n'oublie pas, je peux me défendre seule. »
Les deux femmes restèrent un moment en silence, la tension entre elles semblant se dissiper petit à petit sous les étoiles. Rosalia, voyant que la main d'Agatha était toujours enflée et rouge, se leva doucement et s'approcha d'elle. Elle posa ses mains sur la blessure d'Agatha, concentrant sa magie. Une lumière douce émana de ses paumes, enveloppant la main d'Agatha. Les blessures commencèrent à se refermer lentement sous l'effet de la magie de Rosalia, et l'enflure diminua progressivement.
Agatha, fermant les yeux sous l'effet apaisant, sentit la douleur se dissiper. Lorsqu'elle rouvrit les yeux, la blessure était presque complètement guérie, bien que la peau restait légèrement rouge.
Rosalia, avec un léger sourire, retira ses mains, satisfaite du résultat.
— « Ça devrait aller maintenant. » dit-elle doucement, ses yeux croisant ceux d'Agatha. « Ce n'est pas bien de négliger tes mains, tu pourrais t'en avoir besoin pour autre chose que de frapper des gens. »
Agatha la regarda, les yeux emplis de reconnaissance.
— « Merci... » dit-elle, sa voix légèrement émue. « Tu n'es pas obligée de faire ça, mais... je suis vraiment reconnaissante. »
Rosalia haussa les épaules, un sourire sincère aux lèvres.
— « Ce n'est rien. » Elle marqua une pause, regardant la main d'Agatha qui semblait maintenant presque normale. « Je préfère te voir en forme plutôt que de te laisser souffrir pour des bêtises. »
Agatha lui sourit, une lueur de tendresse dans les yeux. Elle se pencha légèrement vers Rosalia, un léger frisson parcourant sa peau.
— « Je n'oublierai jamais ça. » dit-elle, sa voix douce. « Merci de toujours être là, même quand je fais des erreurs. »
Rosalia haussa les sourcils avec une petite moue amusée.
— « Ne t'inquiète pas, Agatha. On a tous nos moments. Mais fais-moi plaisir, ne refais pas ça. Je n'aime pas te voir blessée. »
Agatha rit doucement, touchée par la sincérité de Rosalia.
— « Promis, pas de plus de frappes sur le visage des ex, je vais essayer d'être plus sage. » Elle fit une petite pause, puis ajouta sur un ton plus sérieux : « Mais tu sais, tu es plus que ce que tu crois. Tu es quelqu'un qui compte pour moi. »
Rosalia, un peu surprise par la sincérité dans la voix d'Agatha, la regarda longuement.
— « Je sais... Et tu comptes pour moi aussi, Agatha. » Elle souffla doucement, son regard se posant sur les étoiles au-dessus d'elles. « C'est juste... tout est compliqué parfois, mais je ne peux pas t'en vouloir. »
Les deux femmes restèrent un moment dans un silence apaisé, se sentant proches l'une de l'autre dans cette atmosphère tranquille, loin de toutes les tensions qui les entouraient.
༺♡༻
Alors que la créature s'échappe dans les bois, ses mouvements furtifs et presque imperceptibles créent une atmosphère lourde et inquiétante. L'obscurité semble se refermer sur elle, les arbres s'écartant pour la laisser passer comme si la forêt elle-même connaissait la menace. Une traînée d'énergie obscure, noire et pulsante, s'étend derrière elle, flottant dans l'air comme un voile sinistre. Cette énergie s'accroche aux branches, les faisant frémir, et une onde étrange traverse l'atmosphère, laissant un goût métallique dans la bouche de ceux qui la ressentent.
Les personnages sur le seuil de la maison, paralysés par l'instant, fixent cette traînée d'énergie qui s'estompe lentement dans l'obscurité. Ils savent que ce n'est que le début d'une série d'événements bien plus dangereux. Le vent s'intensifie, portant avec lui l'odeur de la terre humide et quelque chose de plus sinistre – une présence malveillante qui semble envahir chaque recoin de la forêt.
Rosalia, Agatha, Malia et les autres restent figés, chacun sentant que l'air autour d'eux a changé. Le poids de la situation les écrase, mais l'urgence de l'action les pousse en avant. Ils savent qu'ils devront bientôt partir à la recherche de cette créature, mais une question reste sans réponse : qu'est-ce que cette énergie obscure signifie, et pourquoi la créature semble l'avoir laissée derrière elle ?
~~<><><><>~~ FIN~~<><><><>~~
@sayresse17
@missquints
@theonefairygodmother
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lepartidelamort · 2 months ago
Text
Italie : les juifs traînent le peintre Giovanni Gasparro devant le Sanhédrin.
Le judaïsme est une religion de paix et de tolérance.
Précédemment : Le peintre italien Giovanni Gasparo met en scène la véritable histoire des meurtres rituels juifs et déclenche la colère de Jéhovah
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Les juifs organisent un de leurs procès dont ils ont coutume depuis l’Antiquité contre le peintre Giovanni Gasparro.
La Gazetta del Mezzogiorno :
« D’un point de vue historique, l’accusation de crime rituel représente l’un des instruments les plus féroces avec lesquels la haine antijuive s’est exprimée ». Tels sont les propos de Riccardo Di Segni, grand rabbin de la communauté juive de Rome, entendus dans le cadre du procès en cours à Bari contre Giovanni Gasparro, un peintre de 40 ans originaire d’Adelfia. Gasparro, assisté de l’avocat Salvatore D’Aluiso, est accusé de propagande et d’incitation à la discrimination raciale, ethnique et religieuse pour certains commentaires sur le post de son tableau « Martyre de Saint Simonino de Trente ».
Peut-on savoir pourquoi un rabbin est entendu dans le procès d’un peintre dans l’Italie de 2024 ?
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Giovanni Gasparro
L’œuvre – datée de 2020 – représente le meurtre d’un enfant de Trente connu sous le nom de Simonino, qui a mystérieusement disparu dans la nuit du 23 mars 1475 et a été retrouvé mort trente jours plus tard, avec une plaie saignante sur le côté et entouré de membres de la communauté juive locale qui voulaient recueillir le sang de la plaie de l’enfant dans une bassine. Il s’agit d’un faux historique, comme on l’a constaté par la suite, si bien que le 28 octobre 1965, lors du concile Vatican II, l’Église a aboli le culte des faux bienheureux.
Rien n’est plus faux.
L’affaire ressemble curieusement au mythe des chambres à gaz : il faut croire les juifs sur parole et ne pas poser de questions.
Un procès en bonne et due forme a eu lieu, les preuves, accablantes, n’ont jamais été démenties. L’Église catholique, mortellement enjuivée depuis, a simplement proclamé que tout était faux sans jamais fournir aucun élément.
Et puisque nous entendons parler du « Grand Rabbin de Rome », citons le petit-fils de l’un de ses prédécesseurs à cette fonction, Ariel Toaff, et son ouvrage, Pâques de sang, dans lequel il confirme que Simon de Trente a été rituellement assassiné par des marchands juifs ashkénazes de passage en Italie.
À la lecture des dépositions des prévenus accusés de meurtre rituel d’enfants en relation avec l’utilisation du sang, on a clairement l’impression que, plutôt que d’expliquer la finalité de ce besoin de sang d’enfants chrétiens, les prévenus essayaient de décrire les magnifiques propriétés thérapeutiques et magiques du sang, et en particulier du sang provenant d’enfants et de jeunes gens. On insistait principalement sur le sang brûlé et séché réduit en poudre ; ce sang est supposé avoir été utilisé comme hémostatique [coagulant] d’une efficacité extraordinaire lorsqu’il était appliqué sur la plaie causée par la circoncision. Angelo de Vérone n’avait aucun doute à cet égard et expliqua aux juges de Trente qu’une fois le sang réduit en poudre, les juifs le conservaient normalement pour une réutilisation ultérieure lors de la circoncision de leurs fils, pour soigner la blessure dans le prépuce. Si elles étaient disponibles, on dit qu’ils auraient utilisé d’autres poudres hémostatiques comme alternative, comme le bolo di Armenia et le « sang de dragon », une sorte de résine de couleur rouge foncé, connue en pharmacie sous le nom de Calamus Draco ou Pterocarpus Draco. Le médecin Giuseppe di Riva del Garda, dit le « juif bossu », qui avait circoncis les fils d’Angelo, l’utilisait couramment durant la Sainte opération.
Tous les cas examinés ci-dessus, et dans un grand nombre de cas présents dans les recueils de la segullot, les remèdes et médicaments secrets, élaborés et diffusés par les maîtres de l’exercice de la Kabbale, constituent l’usage extérieur, si l’on veut, du sang, que celui-ci soit humain ou animal, sec ou dilué, à des fins thérapeutiques et exorcistes. Mais l’accusation portée contre les juifs qui ingèrent du sang, ou l’utilisent à des fins rituelles ou curatives, lors de transfusions orales, semble à première vue dénuée de tout fondement, violant clairement les normes bibliques et les pratiques rituelles ultérieures, qui ne permettent aucune dérogation à cette interdiction.
Il n’est donc pas surprenant que les juifs du Duché de Milan, dans leur pétition à Gian Galeazzo Maria Sforza en mai 1479, aient voulu se défendre des accusations de meurtre rituel qui se répandaient comme de l’huile sur le feu après le meurtre de Trente, en rappelant l’interdiction biblique en soulignant que ces accusations étaient sans fondement dans les faits : « Le fait qu’ils ne soient pas coupables est facilement démontré par des preuves et des arguments très efficaces, tant légaux que naturels, de la part d’autorités très dignes de confiance, d’abord en raison de la loi juive Moysaycha qui interdit le meurtre, et dans plusieurs endroits, la consommation du sang non seulement humain mais de tout animal, quels qu’ils soient ».
Mosè de Würzburg, connu sous le nom de « vieil homme », n’a pas hésité, dans les premières phases de son interrogatoire, à mentionner l’interdiction biblique catégorique de consommer du sang pour prouver l’absurdité des accusations, qui est aussi la plus autorisée parmi ceux qui étaient jugés dans le cadre du procès de Trente. « Les Dix Commandements donnés par Dieu à Moïse », affirmait le savant hébreu à ses accusateurs, « nous ordonnent de ne pas tuer ni manger de sang ; c’est pour cela que les juifs tranchent la gorge des animaux qu’ils veulent manger et, qui plus est, salent ensuite la viande pour éliminer toute trace de sang ».(29) Mosè « le vieil homme » était très évidemment parfaitement au courant des normes d’abattage (shechitah) et de salage de la viande (melikhah), prescrites par les rituels juifs (halakhah) et qui appliquent l’interdiction mosaïque de manger du sang avec la plus grande sévérité. Mais ses arguments, comme nous le verrons, bien qu’apparemment convaincants, étaient dans une certaine mesure trompeurs.
En fait, si l’on revient aux recueils de la segullot en usage chez les juifs d’origine allemande, on trouve un large éventail de recettes permettant l’ingestion orale de sang, tant humain qu’animal. Ces recettes sont de formidables électuaires, parfois complexes dans leur préparation, destinés à soulager les maux, à agir comme remède, à protéger et à guérir. Pour le Shabbatai Lipschütz, pour arrêter le flux excessif de sang menstruel, il était conseillé de sécher devant le feu et de réduire en poudre une plume de poulet trempée avec le sang menstruel. Le lendemain matin, une cuillerée de cette poudre, diluée dans du vin et servie à la femme, à jeun, aurait infailliblement produit l’effet désiré. Un autre médicament secret, obtenu par Lipschütz et considéré d’une efficacité extraordinaire sur la base d’une longue tradition, était prescrit aux femmes qui souhaitaient tomber enceintes. La recette prévoyait qu’une pincée de sang de lapin séché soit dissoute dans du vin et administrée à la patiente. Comme alternative, un mélange de vers et de sang menstruel pouvait être d’une grande utilité.
Elia Loans, le Baal Shem de Worms, a également célébré les propriétés extraordinaires du sang de lapin dans la fécondation des femmes stériles. L’expert kaballiste a d’ailleurs prescrit, pour la guérison de l’épilepsie, la dilution dans le vin du sang séché d’une vierge ayant ses premières règles. À cet égard, il convient de noter que Mercklin (Mordekhai), l’un des condamnés pour le meurtre rituel collectif à Endingen en 1470, a souligné l’efficacité de l’utilisation du sang de jeunes humains pour guérir l’épilepsie.
Les recueils du segullot soulignaient en outre les prodigieuses propriétés du sang humain, naturellement, toujours séché et préparé sous forme de caillé ou de poudre, comme ingrédient principal des élixirs aphrodisiaques incitant à l’amour et à la copulation, en plus de leur capacité à réaliser les rêves érotiques les plus audacieux et dévorants. Il n’est pas surprenant que le sang ait parfois été utilisé dans le cadre du mariage – un autre rite de passage fondamental – en plus de ses utilisations dans la circoncision et dans la préparation à la mort.
Le 24 mars 2020, le peintre de Bari avait publié 21 photos de son propre tableau sur son profil Facebook, « immortalisant », résume le ministère public, « la croyance antisémite dans la soi-disant accusation de sang et de meurtres rituels, selon laquelle les Juifs étaient responsables du sacrifice d’enfants chrétiens ». Selon la procureure de Bari, Larissa Catella, avec les réponses aux commentaires inspirés par sa peinture, le peintre aurait également « propagé et diffusé des idées fondées sur la haine antisémite, visant à influencer les opinions d’un public plus large, déclenchant et suscitant des réactions et des commentaires dont plusieurs à contenu clairement antisémite de la part de nombreux adeptes ».
Hier, dans la salle d’audience, les dirigeants de la communauté juive nationale et romaine, constitués parties civiles avec l’avocat Roberto De Vita, qui avait dénoncé l’artiste de Bari à l’époque, ont été entendus. Le rabbin Di Segni a expliqué que « le tableau représente une scène monstrueuse qui dérive d’une ancienne calomnie dans laquelle les Juifs étaient présentés comme responsables d’un crime religieux odieux. Une calomnie porteuse d’une idéologie antijuive ». La publication de l’œuvre et les quelque 6 000 commentaires qu’elle a suscités « ont provoqué des réactions émotionnelles assez intenses au sein de la communauté ».
Pour Noemi Di Segni, président de l’Union des communautés juives italiennes, le tableau « incite à la haine et à la propagande antijuive typique de la période fasciste et nazie », développant un « débat hostile et accusateur contre le monde juif ». Le président Di Segni a ensuite souligné la « préoccupation internationale d’une nouvelle propagation de la haine antijuive », créant des situations de « danger ». Au moment de la publication, Milena Santerini, professeur de pédagogie à l’université catholique de Milan et à l’époque coordinatrice nationale du département de lutte contre l’antisémitisme du cabinet du Premier ministre, a également demandé au peintre de retirer des images et des messages des réseaux sociaux. « J’ai écrit une lettre à Gasparro », a déclaré la conférencière, qui a témoigné au procès, “pour lui dire que je voyais des éléments d’incitation à la haine dans la photo et lui demander de la retirer du web et d’éviter sa diffusion, mais elle est restée là”.
Lors de la prochaine audience, le 17 avril, le peintre lui-même, qui s’est rendu hier à l’audience blindée avec des policiers et des escortes, répondra aux questions de l’accusation et de la défense.
Dans le procès de Trente, les femmes, en particulier celles liées à l’autoritaire Samuel de Nuremberg, chef reconnu de la communauté juive, n’ont pas caché leur grande foi dans l’efficacité du sang des enfants comme ingrédient de sublimes potions curatives et protectrices, dont la médecine populaire et l’exercise de la Kabbale étaient extrêmement riches, fondées sur une longue tradition. Bella, belle-fille de Mosè de Würzburg, déclara sans hésitation, dans sa déclaration de février 1476, que « le sang d’un enfant était merveilleusement bénéfique pour les femmes, incapables d’accoucher à terme ». Les femmes se souviennent que lorsque la jeune Anna de Montagana, belle-fille de Samuel de Nuremberg, était enceinte et menaçait de faire une fausse couche, sa belle-mère, Brunetta, en tant que femme et experte en la matière, lui a rendu visite dans sa chambre, lui faisant prendre une cuillerée d’un médicament composé de sang sec et en poudre dissout dans du vin.(37) Une autre fois, Bella avait vu Anna, enceinte et souffrante, se nourrir d’un peu de sang mélangé au jaune d’un œuf à la coque. 
Selon les prévenus de Trente, leurs clients les plus alertes avaient exigé que les revendeurs fournissent des certificats de convenance rituelle, signés par des autorités rabbiniques sérieuses et reconnues, comme c’était l’usage pour les produits alimentaires préparés selon les règles religieuses du kashrut. Aussi paradoxal et improbable que cela puisse paraître à nos yeux – au point de faire croire que ce fait a été inventé de toutes pièces par les autorités judiciaires de Trente – nous pensons que cette question mérite une certaine attention et une vérification précise, lorsque cela est possible, des faits et détails sur lesquels elle semble être construite.
Le maestro Tobias et Samuel de Nuremberg, Angelo de Vérone, Mosè « le Vieux » de Würzburg, et son fils Mohar (Meir), se souviennent tous deux d’être entrés en contact avec ces vendeurs de sang, souvent, selon eux, munis de permis rabbiniques écrits.
Parfois, ils se rappelaient même leurs noms et leurs origines ; dans certains cas, ils décrivaient leur apparence physique avec de nombreux détails.
Abramo (fournisseur de Maestro Tobias), Isacco de Neuss, de l’évêché de Cologne, Orso de Saxe, Jacob Chierlitz, également de Saxe, ne sont pas des noms qui signifient beaucoup pour nous. Ce sont les noms attribués à ces marchands itinérants, originaires d’Allemagne et voyageant, avec leurs sacs à main en cuir au fond ciré et étamé, vers les communautés ashkénazes de Lombardie et du Triveneto.
Sans doute plus grave et plus digne d’attention, même s’il a été extorqué au moyen de méthodes coercitives cruelles, est le témoignage correspondant de Samuel de Nuremberg, chef incontesté des juifs de Trente. Samuel avoua à ses inquisiteurs que le colporteur itinérant Orso (Dov) de Saxe, duquel il avait obtenu le sang, vraisemblablement celui d’un enfant chrétien, portait des lettres de créance signées par « Mosè de Hol de Saxe, Iudeorum principalis magister ». Il ne fait aucun doute que ce « Mosè de Hol » était identique à Rabbi Moshè, chef de la yeshiva de Halle, qui, avec sa famille, jouissait des privilèges accordés par l’archevêque de Magdebourg en 1442 puis par l’empereur Frédéric III en 1446, dont celui de se parer du titre de Jodenmeister, c’est-à-dire le magistrat principalis Judeorum, comme Mosè est décrit dans la déposition de Samuel de Nuremberg. Nous savons que Mosè a abandonné Halle (un particulier apparemment ignoré par Samuel) dès 1458 et s’était installé à Poznán en Pologne, pour poursuivre son activité rabbinique dans cette communauté.
Le texte du certificat de garantie signé par Mosè de Halle, qui accompagnait le sac de sang séché vendu par Orso (Dov) de Saxe, était assez semblable au texte d’une attestation communément délivrée en ce qui concerne les denrées alimentaires autorisées :  » Qu’il soit connu de tous que tout ce qui est porté par Dov est kasher« .(56). Il est normal que le texte ait volontairement omis toute mention du type de marchandises traitées par Orso. Samuel, après avoir acheté le sang, a écrit son nom sur le cuir blanc de la bourse, qui comportait une liste des clients du marchand allemand et une signature en hébreu : Rabbin Schemuel miTrient.
Il évoqua ensuite l’un des moments culminants et les plus significatifs de tout le Séder, une fois la tension dissipée, la fantaisie libérée de ses contraintes, les mots furent prononcés distinctement, un par un, pour être savourés et goûtés dans toute leur signification : les dix plaies d’Égypte, ou comme les juifs ashkénazes les ont nommées, les dix malédictions. La digue, le sang, ouvrit la liste, suivie par les grenouilles (zefardea), les poux (kinim) et les animaux féroces (‘arov) ; puis vinrent les fléaux des animaux (dever), les ulcères (shechin), la grêle (barad), les sauterelles (areh), l’obscurité (choshekh). Dans un crescendo terrible et mortel, les fléaux ont pris fin avec la mort des premiers Égyptiens nés (makkat bechorot). Selon la coutume établie de longue date chez les juifs ashkénazes, le chef de famille plongea solennellement l’index de la main droite dans la coupe de vin qu’il avait devant lui et, en annonçant chaque fléau, il fit glisser son doigt dans le verre, vers l’extérieur, en éclaboussant le vin sur la table.
Samuel de Nuremberg n’eut aucune difficulté à réciter les noms des dix fléaux, en hébreu, de mémoire et dans l’ordre, expliquant que « ces mots signifiaient les dix malédictions que Dieu envoyait aux Égyptiens, parce qu’ils ne voulaient pas libérer Son peuple ». Les notaires chrétiens italiens avaient manifestement du mal à transcrire en caractères latins cette rafale de termes hébraïques, prononcés avec un fort accent allemand, mais ils faisaient de leur mieux, obtenant presque toujours des résultats moyennement satisfaisants. Le registre fournit la liste de Samuel comme suit : digue, izzarda (les grenouilles, zefardea, était apparemment trop dur pour leurs oreilles), chynim, heroff (pour ‘arov, avec une variante de peu d’importance), dever, ssyn (pour schechin, ulcère), porech (barad, grêle, prononcé à la manière allemande, bored, ont été mal compris), harbe, hossen (pour choshekh, darkness) et enfin, maschus pchoros (makkat bechorot), qui a rendu le terme de la plaie selon la diction Ashkenaze, makkas bechoros). Mais tout cela était plus ou moins compréhensible, tant en paroles qu’en sens.
Dans l’une des dépositions d’Anna de Magdeburg, la belle-fille de Samuel, elle se souvient que sa belle-mère avait fait gicler le vin sur la table, plongeant son doigt dans le verre et récitant les dix malédictions, mais elle ne se souvient plus exactement de l’ordre. Une Haggada a ensuite été produite et Anna l’a prise et a lu le texte rapidement, en commençant par la digue, le sang, et en traduisant correctement les différents termes.
Le vieil homme Mosè de Würzburg se souvient des temps passés où il était chef de famille à Spira, puis à Magonza. Pendant la soirée de Pessa’h, il s’était assis en bout de table avec les invités et avait dirigé le Séder et la lecture de la Haggada, éclaboussant le vin sur la table pendant qu’il prononçait clairement les noms des dix fléaux de l’Égypte. Il a ensuite informé ses inquisiteurs que, selon la tradition ashkénaze, « le chef de famille ajoutait ces mots : ‘Ainsi nous implorons Dieu que ces dix malédictions tombent sur les Gentils, ennemis de la foi des juifs’, une référence claire aux chrétiens ».(14) Selon Israël Wolfgang, qui était, comme d’habitude, bien informé, le célèbre et influent Salomone de Piove di Sacco, ainsi que le banquier Abramo de Feltre et le médecin Rizzardo de Ratisbonne à Brescia, se sont tous conformés au rituel consistant à réciter les dix malédictions et de verser le vin contre les pays ennemis d’Israël, de manière symbolique.
Mosè de Bamberg, l’invité juif errant dans la maison d’Angelo de Vérone, a témoigné de cette coutume, qui avait eu lieu en sa présence lors du Séder chez Léone di Mohar à Tortoa. Mosè, maître de la langue hébraïque, qui vivait aux frais de Tobias, le médecin, se souvenait bien de l’époque où sa maison était située dans le quartier des juifs de Nuremberg.
Tobias lui-même, en tant que chef de famille, avait directement guidé ces différentes parties du Séder et en rappelait les détails, qui étaient d’ailleurs répétés chaque année à Pessa’h, sans variation. Il annonça donc aux juges de Trente que « lorsque le chef de famille avait fini de lire ces mots (les dix fléaux), il ajoutait alors cette phrase : ‘Nous implorons donc Dieu que vous envoyiez également ces dix fléaux contre les nations, qui sont les ennemis de la religion des juifs’, avec l’intention de se référer, en particulier, aux chrétiens ». Pour sa part, Samuel de Nuremberg, aspergeant le vin sur la table de l’intérieur de son calice, a aussi pris comme point de départ les tragédies des pharaons pour maudire sans ambiguïté la foi chrétienne : « Nous invoquons Dieu pour qu’il retourne tous ces anathèmes contre les ennemis d’Israël ».(17)
Le Séder devint ainsi une manifestation scandaleuse d’un sentiment anti-chrétien, exalté par des actes et des significations symboliques et des imprécations brûlantes, qui se servait maintenant des évènements abominables de l’exode des juifs d’Égypte comme simple prétexte. Dans la Venise juive du XVIIe siècle, les caractéristiques rituelles liées à la lecture de cette partie de la Haggada étaient encore vivantes et présentes, comme le montre le témoignage de Giulio Morosini, que l’on peut considérer des plus fiables.
Les juifs de Trente, en décrivant le Séder auquel ils avaient participé, ne mentaient pas ; ils n’étaient pas non plus sous l’influence des juges, qui ignoraient vraisemblablement qu’une grande partie du rituel leur avait été décrite. Si les accusés s’attardaient longuement sur le sens anti-chrétien virulent que le rituel avait pris dans la tradition du judaïsme franco-allemand auquel ils appartenaient, ils ne se livraient pas à une exagération invérifiable. Dans leur mentalité collective, le Séder de Pessa’h s’était transformé depuis longtemps en une célébration où le désir de la rédemption prochaine du peuple d’Israël passait de l’aspiration à la vengeance, puis à la malédiction de leurs persécuteurs chrétiens, les héritiers actuels du méchant Pharaon d’Égypte.
Il devrait être évident que seule une personne ayant une très bonne connaissance du rituel du Séder, un initié, pourrait décrire l’ordre [précis] des gestes et des opérations ainsi que les formules hébraïques utilisées pendant les différentes phases de la célébration, et être capable de fournir une telle [richesse] de descriptions et d’explications détaillées et précises. Les juges de Trente pouvaient à peine suivre ces descriptions, se faisant une vague idée du rituel, si étranger à leur expérience et à leurs connaissances qu’ils ne pouvaient que le reconstituer [sous forme] d’images nébuleuses et imparfaites. Les notaires italiens avaient donc du pain sur la planche pour [tenter de] se frayer un chemin dans cette jungle de termes hébreux incompréhensibles, prononcés avec un fort accent allemand. Mais d’autre part, ce qui les intéressait, au-delà des détails de la difficile compréhensibilité, c’était d’établir où ces juifs utilisaient le sang chrétien dans leurs rites pascal, en l’ajoutant au pain sans levain et au vin de la libation. Imaginer que les juges aient dicté ces descriptions du rituel du Séder, avec les formules liturgiques correspondantes en hébreu, ne semble pas très plausible.
Goi katan, « petit chrétien », l’expression utilisée pour désigner la victime du meurtre rituel, qui était habituellement sans nom, aurait été utilisée lors de l’acte d’ajouter son sang aux aliments symboliques qui seront exposés et consommés lors du dîner de Séder. Cette expression, bien qu’elle ne soit pas du tout neutre au regard des connotations négatives et péjoratives attribuées aux chrétiens en général, était certainement moins méprisante que le terme normalement utilisé par les juifs allemands en référence à un enfant chrétien. [Par exemple], le mot shekez possède le sens de « quelque chose d’abominable », tandis que le féminin, shiksa ou shikse, est un néologisme utilisé, en particulier, en référence aux filles chrétiennes engagées dans des relations romantiques avec des jeunes hommes de la race d’Israël.(19) Le terme [à la façon italienne] d’affection, le « scigazzello », était en usage chez les Ashkenazes de Venise jusque relativement récemment. Quoi qu’il en soit, les mots shekz, sheghez, ou sceghesc, employés de manière méprisante pour désigner les enfants de ces fidèles en Christ, considérés comme certaines des expressions [les plus] abominables de [toute] la création, étaient largement utilisés dans toutes les villes avec des communautés juives allemandes, même en Italie du Nord.
Les enjuivés du Vatican n’ont jamais répondu à tout cela.
Ils ne le feront jamais, car ils tremblent devant les juifs.
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Mais nous, non.
Nous pouvons dire ce que nous pensons de ce crime terrible commis par les juifs et défendre les héros qui osent défier cette race de meurtriers et de menteurs.
Le 24 mars 2020, le peintre de Bari avait publié 21 photos de son propre tableau sur son profil Facebook, « immortalisant », résume le ministère public, « la croyance antisémite dans la soi-disant accusation de meurtres rituels, selon laquelle les juifs étaient responsables du sacrifice d’enfants chrétiens ». Selon la procuratrice de Bari, Larissa Catella, avec les réponses aux commentaires inspirés par sa peinture, le peintre aurait également « propagé et diffusé des idées fondées sur la haine antisémite, visant à influencer les opinions d’un public plus large, déclenchant et suscitant des réactions et des commentaires dont plusieurs à contenu clairement antisémite de la part de nombreux adeptes ». Hier, dans la salle d’audience, les dirigeants de la communauté juive nationale et romaine, constitués parties civiles avec l’avocat Roberto De Vita, qui avait dénoncé l’artiste de Bari à l’époque, ont été entendus. Le rabbin Di Segni a expliqué que « le tableau représente une scène monstrueuse qui dérive d’une ancienne calomnie dans laquelle les juifs étaient présentés comme responsables d’un crime religieux odieux. Une calomnie porteuse d’une idéologie antijuive ». La publication de l’œuvre et les quelque 6 000 commentaires qu’elle a suscités « ont provoqué des réactions émotionnelles assez intenses au sein de la communauté ».
La vérité provoque souvent ces réactions chez les juifs.
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Le rav Di Seigni
Pour Noemi Di Segni, président de l’Union des communautés juives italiennes, le tableau « incite à la haine et à la propagande antijuive typique de la période fasciste et nazie », développant un « débat hostile et accusateur contre le monde juif ». Le président Di Segni a ensuite souligné la « préoccupation internationale d’une nouvelle propagation de la haine antijuive », créant des situations de « danger ».
Au moment de la publication, Milena Santerini, professeur de pédagogie à l’université catholique de Milan et à l’époque coordinatrice nationale du département de lutte contre l’antisémitisme du cabinet du Premier ministre, a également demandé au peintre de retirer des images et des messages des réseaux sociaux. « J’ai écrit une lettre à Gasparro », a déclaré la conférencière, qui a témoigné au procès, “pour lui dire que je voyais des éléments d’incitation à la haine dans la photo et lui demander de la retirer du web et d’éviter sa diffusion, mais elle est restée là”. Lors de la prochaine audience, le 17 avril, le peintre lui-même, qui s’est rendu hier à l’audience avec des policiers et des escortes, répondra aux questions de l’accusation et de la défense.
C’est curieux, ces Catholiques qui luttent contre « l’antisémitisme » et qui nient les faits tels qu’ils ont été exposés par des tribunaux catholiques.
On croirait que, comme Judas, ils ont été achetés par les juifs pour leur permettre de commettre leurs crimes.
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Démocratie Participative
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sous-le-saule · 1 year ago
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Au revoir
(Le musicien fantôme, épisode 8 et fin – parce que, contre toute attente et à ma grande surprise, j’ai réussi à terminer ce truc. Joie bonheur.)
C’est le moment de vérité. Jamais je ne me suis senti aussi nerveux de présenter une de mes compositions au public. Mais jamais non plus n’ai-je eu affaire à un auditoire si difficile. Une dizaine de sirènes se sont regroupées à bâbord, le visage fermé, après avoir calmé la tempête. Elles attendent sans un mot, dans la lumière de la lune montante, que l’équipage du Musicien fantôme entame son chant. Je sens les spectres fébriles, et même mon impassible grand-père montre des signes de nervosité. Je leur ai donné l’espoir que cette fois serait la bonne, et je n’ose imaginer ce qui se passerait en cas d’échec.
Je chasse cette éventualité de mon esprit. J’ai fait de mon mieux. Sans fausse modestie, cette pièce est mon chef-d’œuvre. Elle arracherait des larmes à une pierre. Quant aux paroles, si j’y ai ajouté une touche poétique, je suis resté le plus fidèle possible aux regrets exprimés par les spectres lors de nos conversations – je ne pouvais formuler d’authentiques excuses à leur place. Mon grand-père a écrit lui-même de longs passages dépeignant la grâce des sirènes, la beauté de leur chant et l’effroyable crime d’y avoir mis fin. Je dois dire qu’il n’a pas une mauvaise plume – et qu’il semblait sincère.
Je suis même parvenu à transformer cette bande de marins en un chœur plus qu’acceptable qui, à force de répétitions exigeantes, est capable d’une interprétation poignante, à défaut d’être toujours juste. Je ne pense pas que nous arriverions à un meilleur résultat avec plus de temps.
Alors, alea jacta est.
D’un geste, je donne le départ. Les premières notes montent dans l’air du soir, un peu tremblantes. Puis elles s’affirment, s’enchainent d’une façon si naturelle que c’en est presque magique et je ne peux m’empêcher, une fois de plus, de m’émerveiller face à cette transformation, quasi alchimique, des notes abstraitement agencées par mon cerveau en une émotion palpable. Concentré sur la direction du chœur, emporté par la musique, j’en oublie l’étrangeté de mes interprètes et la présence, en retrait, de l’équipage de l’Icare. J’en oublie même de me retourner pour scruter les réactions, pourtant capitales, de l’auditoire.
Ce n’est que lorsque le silence retombe, encore porteur de l’écho des dernières notes, que je me soucie enfin du verdict des sirènes.
Est-ce un rayon de lune qui fait briller leurs yeux, ou avons-nous réussi à les émouvoir ? Comme en réponse à ma question, une larme unique coule sur la joue d’une sirène au maintien solennel. Se tournant face à mon grand-père, elle incline lentement la tête dans un geste grave. A ce signal, toutes les sirènes disparaissent d’un même mouvement dans les profondeurs de l’océan, me laissant avec une douloureuse sensation de perte et l’impression de m’éveiller d’un rêve.
Les spectres poussent un long soupir, presque un gémissement, qui n’est pas sans évoquer le souffle glacé qui accompagne l’ouverture d’un tombeau. Je les vois pâlir et perdre leur consistance, ressemblant de plus en plus aux formes éthérées des récits de fantômes. La main sur le cœur, mon grand-père incline le buste vers moi, s’évaporant peu à peu dans la clarté lunaire, jusqu’à ce qu’il ne reste rien de lui.
Je reste planté là, à regarder longuement l’endroit où il se trouvait, jusqu’à ce qu’une main sur mon épaule me tire de mon engourdissement.
« Je ne connais pas grand-chose en matière de musique mais c’était quelque chose. » Esteban a les yeux rougis et, derrière lui, les membres de son équipage essuient furtivement des larmes. Je mentirais si je disais que je n’en retire pas une immense fierté.
Les privations de ces derniers jours, passés presque sans nourriture ni repos, ajoutées à la joie de retrouver Esteban après l’isolement que je me suis imposé pour conserver ma concentration, me laissent chancelant et je m’effondre lourdement dans ses bras. Il me guide précautionneusement jusqu’au bastingage où je m’appuie, pendant qu’il demande à l’un de ses hommes de me trouver quelque chose à manger.
- Tu devrais te reposer, dit Esteban en s’accoudant à mes côtés.
- Dans un moment.
Je veux admirer, aussi longtemps que je le peux, les flots sombres dans lesquels ont disparu les sirènes, les reflets de la lune sur les vagues maintenant apaisées, les étoiles qui brillent dans le firmament dégagé et pur. Nous restons un long moment dans un silence confortable, que je finis par briser :
- Je suis désolé pour ton bateau.
Il a un geste désabusé et semble s’absorber dans la contemplation de la voûte céleste, rétorquant d’un ton qui se veut léger :
- Je suppose qu’avec un nom pareil, il était destiné à se brûler les ailes tôt ou tard.
Ce n’est pas à moi qu’on peut cacher un tremblement dans la voix, si ténu soit-il. Je pose la main sur son avant-bras.
- Il semblerait que j’hérite de celui-ci et qu’il ait besoin d’un capitaine. Il est à toi. C’est le moins que je puisse faire, même si je sais qu’il ne remplacera pas l’Icare.
Il se tourne vers moi et cligne lentement des yeux, avant de me remercier d’un hochement de tête. Avec un léger haussement d’épaules, j’ajoute :
- Je ne sais même pas si c’est un bon navire. Je ne connais pas grand-chose en matière de bateaux.
Cela lui arrache un sourire en coin.
- J’ai eu plus que le temps de l’explorer ces derniers jours. C’est un bon bateau, oui. Même s’il a besoin d’un sérieux entretien. – Il s’étire. – Et d’un nouveau nom.
Il y réfléchit un moment avant de déclarer, catégorique :
- Il me semble qu’Orphée s’impose.
Je secoue la tête avec autant d’amusement que de tendresse. Il va falloir, sur le chemin du retour, que je l’interroge sur cette obsession pour la mythologie.
- Et tu ne crains pas que cela annonce une autre fin tragique ?
- Ah, il y a toujours une fin, plus ou moins tragique. Mais jusqu’à ce qu’elle survienne, ce nom me rappellera un autre musicien intrépide.
A son regard appuyé, je me sens rougir de plaisir.
- « Intrépide » ? Tu me prêtes beaucoup de crédit. Je n’ai cessé de trembler de terreur tout au long de cette aventure.
- Il n’y a pas de réelle aventure dont la peur serait absente, réplique-t-il simplement.
Je considère sa réponse un instant.
- Je ne sais pas si je suis taillé pour l’aventure, finis-je par soupirer. Regarde où ça a mené mon grand-père… et je t’ai fait perdre ton bateau…
Esteban me tapote l’épaule pour me rassurer.
- Je savais que je m’engageais dans une expédition risquée. Et tu as tenu ta part du marché. Je ne me suis pas ennuyé. Quant à moi, il me reste à respecter mon dernier engagement : te ramener à bon port. Je vais donner des ordres.
Il fait un pas vers l’arrière du navire et j’hésite à le retenir. Je voudrais lui dire… mais j’ai peur d’être ridicule. Peut-être a-t-il perçu mon hésitation car il se retourne, l’air incertain lui-même.
- Bien sûr… fait-il à mi-voix, comme s’il craignait de dire ces mots tout haut, si par hasard tu… enfin si tu voulais un peu plus de temps pour réfléchir à… hum… une éventuelle carrière d’aventurier… rien ne nous oblige à rentrer en droite ligne. On pourrait faire un détour…
Malgré l’obscurité, je pourrais jurer qu’il est en train de rougir. Adorable, définitivement adorable. Je souris.
- J’aimerais beaucoup.
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crescent-city-rpg · 5 months ago
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Les familiers ...
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Les familiers sont de petits êtres magiques dont la naissance remonte au prémisse de la magie elle-même. Ils seraient en réalité une partie de chaque individu vivant à la surface, quelle que soit sa nature. Petites divinités, animaux étranges, créatures magiques. Si personne ne sait exactement ce qu’ils sont, tous se sont accordés à les appeler familier tant leur besoin de contact avec l’homme s’est fait ressentir à leur arrivée à la surface. Les familiers ne sont pas toujours aux côtés de leur humain et ils peuvent aisément retourner dans leur habitat naturel en usant d’une forme de téléportation. Cependant, ils ne peuvent pas se téléporter où bon leur semble, ils arriveront toujours aux côtés de l’être dont ils sont liés. Ils peuvent communiquer avec eux par la pensée ou par la parole, ils peuvent être visible et audible pour qui ils veulent tout comme ils peuvent ne pas le faire. A savoir qu'il existe 7 sortes de familiers et que même les humains peuvent en avoir ! Alors si vous voulez en savoir plus sur eux, passez par ici. Notes : pour en avoir un, les membres devront dépenser 50 points, gagnés en postant des rps.
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soletear · 2 years ago
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p*tain mais l’audace de certain.e.s ici.
déjà t’es là, tu prends de ton temps irl pour grapher pour des inconnu.e.s qui te remercient une fois sur quatre. tu demandes rien, tu fais ce que t’aimes. donc t’ouvres tes requêtes.
ensuite, tu te fais chier à faire un post où tu précises que tu prends les commissions quand y’a un minimum de politesse (genre au moins stp, un bonjour si possible et un merci d’avance si on est d’humeur généreuse), sinon tu prends pas et si ça se reproduit tu bloques…… donc tu PRÉVIENS les gens. puis quand tu mets en oeuvre les paroles, tu prends un coup de pression anonyme avec insulte ????? ALORS QUE t’as déjà fait des commandes pour cette personne, que t’as jamais eu un merci et de moins en moins de mots magiques ptdr.
mais qui vous a éduqué ????? si vous avez pas de respect pour les gens restez dans votre coin et cassez pas les b*rnes des autres.
n’oubliez pas qu’il y a des gens derrière l’écran, ils vous donnent de leur temps, c’est pas une raison pour les prendre pour votre paillasson ni pour leur cracher dessus.
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aurevoirmonty · 10 months ago
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«Puiser dans l’épargne des Français»? Qui détient la dette, comment la payer? la porte-parole du gouvernement incapable de répondre
Question concrète de Tom Benoît (https://x.com/TomBenoit_/status/1773312393214374010), entrepreneur, à Prisca Thévenot:
«Qui sont les prêteurs de la France, qui l’achète? Des fonds étrangers?»
«Les réponses seront apportées… Nous verrons», a fini par bégayer la porte-parole du gouvernement, pas plus capable de répondre à la question que sur le dossier Nord Stream, face à (https://t.me/kompromatmedia/5012) Frédéric Aigouy.
Nous sommes là pour rassurer aussi les Françaises et les Français.
➡️➡️Argent magique–«Nous continuerons à aider l’Ukraine» (avec l'argent du Covid): von der Leyen balance encore 1,5 milliard d’euros à Kiev (https://t.me/kompromatmedia/3252) La dette permet «de financer notre modèle social et les services publics», a-t-elle tenté.
Pas pour acheter des produits Pfizer et financer la guerre contre la Russie?
«Il faut financer la transition climatique et notre effort de Défense», s’était énervé (https://twitter.com/BrunoLeMaire/status/1760994437465887154) Bruno Le Maire en février.
Des dizaines de milliards d’euros dorment dans les comptes bancaires des Européens.
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kilfeur · 1 year ago
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Il y a plusieurs raisons d'aimer Rayllum et je peux comprendre pourquoi c'est un ship assez solide. Je crois que j'ai commencé à les shipper en saison 2. Bien que Callum à ce moment là, était plus intéressé à Claudia. Mais ce que j'apprécie dans ce ship c'est comment leurs points de vue se sont défiés ainsi que leurs préjugés sont au final infondés concernant les humains ou les elfes et changent peu à peu leur vision des choses. Ils ont apprit à se connaître et s'inspirent mutuellement ! Comme par exemple la scène où Rayla veut partir sauver Pyrrha car elle a été poussé par les paroles de Callum. Et Callum bien qu'il est frustré de ne pouvoir rien faire, finit par intervenir. Il sauve le dragon en utilisant la magie noire ainsi que Rayla au passage, car il voulait aider tout comme elle. Bien que celle ci désapprouve cette magie car elle vole l'énergie magique des créatures !
Mais petit à petit, ils apprennent à se faire confiance et se soutiennent mutuellement. Par exemple, l'une de mes scènes préférés c'est que Rayla fait face à Sol Regem ! Lui faisant comprendre à quel point elle a besoin de Callum dans son voyage vers Xadia et quel genre de personne il est pour elle ! Je suis sûre que beaucoup citeront d'autres moments préférés mais pour moi, c'est ce moment ! Mais aussi le fait d'être présent l'un pour l'autre. Quand Rayla se lamente en disant que son village a eu raison de la bannir. Or il la fait taire lui faisant comprendre quel genre de personne elle est vraiment.
Et dans l'acte 2, je peux comprendre pourquoi certains étaient insatisfaits de la saison 4. Pour ma part, elle était pas si terrible mise à part deux trucs qui m'ont fait haussé un sourcil. (Comme le fait que Viren semblait savoir qui est Rex Igneous alors que pour Avizandum, il a dû faire des recherches à son sujet. Ou bien le fait que Rayla est parti sans Soren) Mais j'avais bien aimé l'attitude de Rayla envers Callum ! Je m'explique, je pense qu'à ce moment là, elle se rend pas compte que son départ l'a blessé à ce point. Et elle essaie de se rattraper avec lui mais lui laisse de l'espace. Elle n'impose pas sa présence et n'insiste pas quand celui ci semble pas intéresser à dialoguer ! Et de l'autre je peux pas vraiment blâmer d'être distant envers elle. Il a eu l'impression d'avoir été abandonné par elle à cause de la lettre. Parti le jour de son anniversaire, au point qu'il savait même pas comment se sentir une fois qu'elle soit revenu, c'est assez confus pour lui ! Donc je peux comprendre pourquoi Callum n'était pas réceptif envers elle, car il sait juste pas comment réagir naturellement avec elle en saison 4.
Ce n'est que quand Callum vient la voir que là du coup elle se montre plus active. Bon la conversation s'est pas très bien passé quand il s'est confié. Mais je pense toujours que c'est parce qu'elle le surestime et qu'elle a tellement confiance en lui ! Que du coup, elle est aveugle en ce qui concerne les insécurités, pour elle, c'est impensable que Callum se fasse corrompre. Car justement elle l'a vu utiliser la magie noire une fois et l'a surmonté ! Et dans la saison 5, c'est justement leur relation qu'ils essaient de réparer. En redevenant intimes, comme la scène où ils regardent les étoiles. Ou bien se confiant sur leurs secrets, comme Rayla qui parle de sa famille coincé dans des pièces. Bien que Callum ne s'ouvre pas émotionnellement parlant pour l'instant. Je sens qu'il va finir par se confier de nouveau à elle et cette fois ci au lieu de ne pas comprendre ce qu'il va dire et essayer de "l'encourager" on va dire. Je pense qu'elle essaiera de l'aider, voir même le réconforter si ça va vraiment pas bien !
Je dois dire que je préfère leur relation à l'acte 2 car je la trouve plus nuancé et plus complexe. Non pas que leur relation dans les premières saisons n'avait pas de nuance et quoi que ce soit. Mais dans l'acte 2, leur relation m'attire plus on va dire !
There are many reasons to love Rayllum and I can see why it's a pretty solid ship. I think I started to shipper them in season 2. Although Callum at that point was more interested in Claudia. But what I like about this ship is how their points of view have challenged each other and their prejudices are ultimately unfounded about humans or elves and gradually change their view of things. They get to know each other and inspire each other! Take, for example, the scene in which Rayla sets off to save Pyrrha, inspired by Callum's words. And Callum, although frustrated that he can't do anything, ends up intervening. He saves the dragon using dark magic, and Rayla too, because he wanted to help just as she did. Although Rayla disapproves of this magic, as it steals magical energy from creatures!
But little by little, they learn to trust and support each other. For example, one of my favorite scenes is Rayla confronting Sol Regem! Making him understand how much she needs Callum on her journey to Xadia and what kind of person he is to her! I'm sure many will name other favorite moments, but for me, it's this moment! But also being there for each other. When Rayla laments that her village was right to banish her. But he shuts her up, making her realize what kind of person she really is.
And in Act 2, I can understand why some people were dissatisfied with Season 4. For my part, it wasn't so bad apart from a couple of things that made me raise an eyebrow. (Like the fact that Viren seemed to know who Rex Igneous is when for Avizandum, he had to do some research about him. Or the fact that Rayla left without Soren) But I liked Rayla's attitude towards Callum! Let me explain, I don't think she realizes at this point that he's been so hurt by her leaving. And she tries to make up for it with him, but gives him space. She doesn't impose her presence or insist when he doesn't seem interested in talking! And on the other hand, I can't really blame him for being distant towards her. He felt abandoned by her because of the letter. Leaving on his birthday, to the point where he didn't even know how to feel once she came back, it's pretty confusing for him! So I can understand why Callum wasn't receptive to her, because he just doesn't know how to react naturally to her in season 4.
It's only when Callum comes to see her that she suddenly becomes more active. Well, the conversation didn't go so well when he confided in her. But I still think it's because she overestimates him and trusts him so much! As a result, she's blind when it comes to his insecurities; for her, it's unthinkable that Callum would be corrupted. Because she saw him use dark magic once and overcame it! And in season 5, it's precisely their relationship that they're trying to repair. By becoming intimate again, like the scene where they look up at the stars. Or confiding in each other about their secrets, like Rayla talking about her family stuck in coins. Although Callum doesn't open up emotionally just yet. I have a feeling he'll end up confiding in her again, and this time instead of not understanding what he's going to say and trying to "encourage" him, we'll say. I think she'll try to help him, or even comfort him if he's really feeling down!
I have to say that I prefer their relationship in Act 2 because I find it more nuanced and complex. Not that their relationship in the early seasons didn't have nuance or anything. But in Act 2, their relationship attracts me more, shall we say!
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ltalaynareor · 6 months ago
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L'amour éternel
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Dans l'obscurité de la nuit, le roi Aro Volturi se tenait dans sa somptueuse villa de Florence, attendant avec impatience l'arrivée de sa compagne bien-aimée, Sulpicia. Il avait tout préparé avec soin pour cette soirée romantique, voulant lui montrer à quel point elle comptait pour lui. Alors qu'il se tenait là, les flammes des bougies vacillant doucement dans la douce brise de la nuit, il entendit le son de pas feutrés approchant lentement.
Sulpicia entra dans la pièce, émerveillée par la beauté de l'endroit. Ses yeux s'illuminèrent en voyant la table dressée avec élégance, ornée de roses rouges et de chandelles scintillantes. Aro s'approcha d'elle avec un sourire radieux, lui offrant gracieusement la main pour la conduire à sa place.
"Ma chère Sulpicia, je voulais que cette soirée soit spéciale pour nous deux", commença-t-il d'une voix douce et profonde. "Tu es mon tout, ma raison de vivre, et je veux te montrer combien je t'aime et combien tu es précieuse pour moi."
Sulpicia fut touchée par ses paroles, sentant son cœur se remplir de bonheur en réalisant à quel point Aro tenait à elle. Ils passèrent la soirée à déguster un délicieux repas, à partager des regards complices et des rires étincelants. Après le dîner, Aro prit la main de Sulpicia et l'entraîna sur la terrasse, où une vue imprenable sur la ville illuminée s'étendait devant eux.
"Il n'y a personne avec qui je préférerais partager cette vue magnifique que toi, ma tendre Sulpicia", murmura Aro, ses yeux brillants d'amour et d'admiration pour sa compagne.
Sulpicia sentait son cœur chavirer d'émotion en entendant ces mots, en sentant l'amour sincère et profond qu'Aro lui portait. Elle se blottit contre lui, savourant chaque instant de cette soirée parfaite dans les bras de l'homme qu'elle aimait plus que tout au monde.
Alors que la nuit avançait doucement, Aro et Sulpicia se tinrent longuement, s'étreignant tendrement sous les étoiles scintillantes de Florence, savourant l'instant présent et la puissance de leur amour. Et dans cet instant magique, Aro sut qu'il était le roi le plus comblé du monde, car il avait à ses côtés la reine de son cœur, sa Sulpicia adorée.
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lisaalmeida · 1 year ago
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En croyant que le pouvoir réside dans la parole, nous passons des heures à limer le texte d'un sms pour la personne aimée, convaincus que ce sera un adjectif à modifier la température de son cœur. Alors qu'ils sont toujours et seulement les gestes. Et le geste par excellence c'est le regard, qui parle un langage magique que les mots ne peuvent que polluer
(Massimo Gramellini)
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cedricenergeticien · 8 months ago
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Le cœur du HoliScan consiste en une enquête approfondie dans 9 niveaux qui explore les perturbations liées aux situations problématiques du receveur, permettant ainsi une libération et une transformation. L’enquête révèle les perturbations pertinentes pour la libération immédiate. La prise de conscience, la décision et la libération par la parole sont essentielles pour retrouver une nouvelle liberté d’être dans la matière. Le HoliScan va au-delà de l’enquête. Il implique également des soins quantiques et la mise en œuvre de rituels et d’actes psycho-magiques. L’objectif est de permettre au receveur d’être plus souverain, joyeux, créatif, ancré et acteur de sa vie.
à Arras. 06 75 72 21 62
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le site : https://cedriccolaert-energeticien.fr/
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hana-ko56 · 1 year ago
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Les Étoiles de l’Amour
Dans un petit village pittoresque, entouré de collines verdoyantes et de champs dorés, vivait une jeune femme du nom d'Elara. Sa beauté était telle qu'elle illuminait les journées les plus sombres, mais derrière ses yeux envoûtants, se cachait une âme avide d'aventures.
Chaque soir, Elara se promenait sur les chemins de campagne, rêvant de voyages extraordinaires et de mondes inconnus. Elle écoutait les histoires des marchands ambulants et des voyageurs de passage, qui lui décrivaient des terres lointaines, remplies de magie et de mystères.
Un soir, alors que la lune se levait, elle entendit des murmures étranges provenant de la forêt qui bordait le village. Intriguée, elle décida de suivre ces sons mystérieux, portée par l'appel de l'inconnu.
Les arbres s'épaississaient à mesure qu'elle pénétrait dans la forêt, laissant place à un enchevêtrement de sentiers cachés. À chaque pas, la magie de l'obscurité grandissait, mais Elara ne ressentait aucune peur. Au contraire, une excitation nouvelle remplissait son cœur.
Au détour d'un chemin, elle aperçut une lueur émeraude, vacillant comme une étoile solitaire. Elle s'approcha avec prudence, mais aussi avec une étrange certitude que cette rencontre était le début d'une aventure extraordinaire.
Au milieu des feuillages, apparut un homme vêtu d'une cape sombre qui semblait se fondre avec la nuit. Ses yeux brillaient d'une lueur magique, et un sourire énigmatique étira ses lèvres. Il se présenta comme Aiden, un voyageur venu d'un royaume lointain.
Aiden avait parcouru des terres enchantées et des contrées mystiques, et il avait une aura d'aventure qui captiva Elara. Il lui raconta des histoires incroyables, des créatures fantastiques et des paysages à couper le souffle. Elle était suspendue à ses paroles, plongée dans un univers où les rêves devenaient réalité.
Au fil des heures qui s'écoulèrent comme des étoiles filantes, Elara et Aiden parlèrent de tout et de rien, comme s'ils se connaissaient depuis toujours. Une complicité singulière se tissa entre eux, et l'étrange sensation de se sentir à la maison en présence d'un inconnu les envahit.
La nuit s'achevait doucement, mais le soleil ne se leva jamais aussi magnifiquement qu'il le fit ce matin-là, illuminant leur nouvelle amitié. Alors que le jour se levait, ils se séparèrent, mais Elara savait que ce n'était qu'un au revoir.
Les jours qui suivirent, Elara ne pouvait s'empêcher de penser à Aiden et aux merveilles qu'il lui avait décrites. Une impulsion irrépressible la poussa à le retrouver, à vivre des aventures en sa compagnie, et peut-être, juste peut-être, à découvrir un amour qui dépasserait les frontières du réel.
Elara prit une décision audacieuse : elle partirait à l'aventure avec lui pour découvrir le royaume légendaire des étoiles. C'était un voyage risqué et incertain, mais elle sentait que son cœur l'appelait vers cette destinée magique.
Sans dire un mot à sa famille et à ses amis, Elara se prépara en secret pour ce périple. Elle remplit un sac avec des provisions, prit quelques vêtements chauds et attacha son carnet de voyage autour de son cou. C'était un cadeau de sa grand-mère, qui croyait aux pouvoirs mystiques des étoiles.
Une nuit, alors que la lune était pleine, Elara retrouva Aiden à l'orée de la forêt. Il lui sourit chaleureusement, resplendissant comme un astre dans l'obscurité. Ensemble, ils se lancèrent dans l'inconnu, suivant les étoiles scintillantes qui semblaient les guider vers leur destinée.
Leur voyage les mena à travers des paysages éblouissants, des montagnes majestueuses aux sommets enneigés, des forêts mystiques où des créatures fantastiques dansaient à la lueur de la lune, et des rivières scintillantes qui chantaient une mélodie enchanteresse.
Au fil du voyage, l'amitié entre Elara et Aiden s'épanouit en un amour profond et sincère. Chaque moment passé ensemble renforçait leur lien, et ils partageaient leurs rêves, leurs espoirs et leurs peurs, créant ainsi des souvenirs inoubliables qui seraient gravés dans leur cœur pour l'éternité.
Un soir, alors qu'ils campaient près d'un lac aux eaux miroitantes, Aiden prit la main d'Elara et la regarda dans les yeux avec tendresse. "Je t'aime, Elara, plus que tout au monde," murmura-t-il. "Depuis le moment où nos chemins se sont croisés, j'ai su que tu étais celle qui illuminerait ma vie."
Les yeux d'Elara s'emplirent d'étoiles, et elle répondit doucement : "Et moi, je t'aime, Aiden. Tu as fait naître en moi un amour pour l'aventure et la magie, et je ne pourrais plus me passer de toi."
Les mots d'amour semblaient se fondre dans le paysage céleste qui les entourait. À ce moment précis, une étoile filante traversa le ciel, éclairant leur amour d'une lueur étincelante. Ils savaient que leur amour était béni par les étoiles elles-mêmes.
Enfin, après de longues péripéties, ils atteignirent le sommet d'une montagne élevée, où ils découvrirent une étrange étoile filante, plus grande et plus brillante que les autres. Sans hésiter, ils la touchèrent ensemble, et une magie incroyable se déchaîna.
Un tourbillon de lumière les enveloppa, et ils se retrouvèrent soudainement dans un royaume inconnu, où les étoiles semblaient danser autour d'eux. C'était le légendaire Royaume des Étoiles, où le temps semblait s'arrêter et où l'amour régnait en maître.
Elara et Aiden savaient qu'ils avaient trouvé leur vrai foyer. Ils vécurent heureux pour toujours dans ce royaume féérique, explorant ses merveilles et partageant leur amour éternel. Ils savaient qu'ils étaient liés par les étoiles, et rien ne pouvait briser leur connexion magique.
Et ainsi, dans le Royaume des Étoiles, Elara et Aiden vécurent leur conte romantique fantastique, une histoire unique qui illuminerait le ciel de mille éclats et serait racontée aux générations futures, inspirant l'amour, la magie et l'aventure.
Fin.
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swedesinstockholm · 1 year ago
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1er janvier
j'ai lu quelque part que cette année le 1er janvier était un full reset parce qu'on est lundi et y avait tout un tas d'autres paramètres que j'ai oubliés mais moi ce matin je me suis réveillée je me suis masturbée et puis j'ai pleuré sur le canapé en lisant le message de bonne année de r. qui me souhaitait plus de joie que jamais, il l'a répété trois fois, joie joie joie, et ça m'a fait pleurer qu'il sache à quel point j'en manque et à quel point elle m'est difficile d'accès. j'ai l'impression d'exsuder de la tristesse par chacun de mes pores et que mon incapacité à accéder au fun repousse les gens. je pleurais aussi parce que la personne la plus susceptible de m'apporter de la joie c'est lui justement. je lui ai répondu et puis je suis allée me promener sur la plage, j'ai pris des selfies avec la mer et je lui en ai envoyé un en mettant bisous de la mer et moi et puis j'ai passé la journée à y penser parce qu'il me répondait pas et c'est pas comme ça que j'avais envie de commencer l'année.
j'ai écrit les prémisses d'une nouvelle chanson en marchant sur la plage, ça c'était trop bien par contre, et les paroles n'ont rien avoir avec r. ce soir j'ai regardé the punk singer parce que je me rappelais que kathleen hanna parlait de la maladie de lyme dedans et si j'avais un seul regret à avoir dans ma vie c'est de pas avoir commencé à faire de la musique toute seule dans ma chambre et de chanter dans un groupe de punk en culotte sur scène quand j'en avais l'âge. parce que je suis trop vieille pour être kathleen hanna maintenant. j'ai quand même décidé que mon futur costume de scène serait tshirt-culotte-collants. à part ça, ma priorité numéro un cette année c'est d'écrire aux gens. reach out, proposer d'aller boire un verre, ne pas avoir peur du rejet, ne pas me dire que je suis un repoussoir, et essayer de m'entourer. l. de paris m'a écrit bisous lara aujourd'hui comme ça sans raison. les gens m'aiment ok.
hier soir j'ai mangé seule sur le canapé avec mon masque mon bol de chips et gaïa qui me tenait compagnie couchée à mes pieds parce que j'avais pas envie de rester seule dans ma chambre avec mes pensées. je me sentais tellement seule que j'étais contente de recevoir des messages de m. en espagne. mon seul plaisir de la soirée: voir f. apprécier ma playlist et chanter sur des vieux trucs en faisant des petits commentaires. il est tellement reposant après une semaine de b. et aller souhaiter la bonne année à la mer à minuit aussi.
2 janvier
ce soir j'ai regardé la suite de 1991 the year punk broke et le début de dig! le doc sur le brian jonestown massacre, j'ai envie de me repasser tous les documentaires de musique de mon disque dur, ce disque dur est une mine d'or j'avais vraiment bon goût avant. journée moins désespérée que hier, j'ai développé ma chanson, je l'ai chantée sur la plage, j'ai vu seul au monde en arrivant mais je l'ai esquivé en escaladant une dune je sais pas pourquoi, j'avais peur de lui parler. j'ai marché jusqu'au phare en chantonnant et j'ai vu le coucher du soleil sur la mer assise sur la plateforme en béton devant le phare avec les deux pêcheurs qui pêchaient rien. en regardant une mouette raser la surface dorée je me suis dit que je devrais recommencer à faire plus attention aux petites choses magiques. et arrêter d'être obsédée par mon téléphone.
en passant devant la vigie j'ai vu la terrasse sans le mûrier. hier h. m'avait dit qu'ils l'avaient coupé. mon mûrier. le mûrier qui me protégeait du soleil comme personne même au plus chaud de l'après-midi. le mûrier qui lisait mon journal par dessus mon épaule depuis mon adolescence. ce mûrier connaissait toute ma vie et maintenant il est parti.
3 janvier
je suis tellement obsédée par la musique que je suis même plus intéressée par mon livre, je veux pas être écrivaine je veux être chanteuse. dans the punk singer au début on voit kathleen hanna qui fait du spoken word et elle raconte qu'un jour kathy acker lui a dit why do you wanna do spoken word? nobody listens to those things, if you have things to stay and you wanna be heard you should start a band. dès qu'on est rentré j'ai pris une douche j'ai changé mes draps et j'ai écouté julie ruin l'album qu'elle a enregistré toute seule dans sa chambre à trente ans quand elle a arrêté bikini kill. elle a acheté un synthé un sampler et une boite à rythme et elle l'a fait. mais la toute première chose que j'ai faite en arrivant, avant de me doucher, c'est allumer mon téléphone que j'avais pas allumé depuis hier soir et quand j'ai vu que j'avais pas de message de r. je suis devenue légèrement mélancolique et je me suis dit que je pouvais pas continuer à le laisser affecter mon humeur comme ça, c'est pas tenable, j'en peux plus d'être triste.
j'ai réussi à me remonter vers la surface en écoutant l'album de kathleen hanna et puis je suis allée essayer ma nouvelle chanson au piano et j'ai mis des accords très basiques dessus mais il faut bien que je commence quelque part. c'est basique mais j'aime bien. la prochaine chanson que j'écris je veux faire un truc moins mélancolique. j'ai envie d'avoir cette résidence à la kufa rien que pour pouvoir utiliser l'argent de la bourse pour m'acheter un microkorg et un micro et une carte son pour tout brancher et je sais pas quoi encore. hier h. et f. sont passés nous dire au revoir pendant que j'écrivais des paroles dans mon carnet sur le canapé et f. m'a demandé qu'est-ce que tu fais? tes devoirs? et j'ai rigolé en disant oui parce que jamais de la vie j'aurais osé lui dire que j'écrivais une chanson, c'est pas trop un truc qui se fait dans la famille.
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