#nouvelle revue d'histoire
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capitaine-du-terror · 1 year ago
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Revue de presse : le voyage de l'Erèbe et de la Terreur
Je vous présente ici les résultats de mes recherches concernant la presse française et francophone contemporaine de l'expédition de 1845.
Les français se sentaient-ils concernés par cette expédition scientifique britannique, dans un contexte géopolitique qui reste tendu, si peu de temps après les guerres napoléoniennes (1803-1815) ?
Pour y répondre, j'ai utilisé la base de données Gallica et Google Books afin de créer un corpus le plus exhaustif possible. Il est donc important de considérer les limites de ces ressources, notamment car les journaux des années 1840 et 1850 n'étaient généralement pas disponibles.
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1 – L'EREBE OU L'EREBUS ?
Tout d'abord, parlons des navires : les contemporains les appellent souvent « L'Erèbe et la Terreur ». Cette orthographe est utilisée dans plusieurs dictionnaires et encyclopédies :
-Dictionnaire des noms propres, ou Encyclopédie illustrée de biographie, de géographie, d'histoire et de mythologie, par Dupiney de Vorepierre, Jean-Franc̜ois-Marie Bertet, 1876-1879
-Le Pôle et l'équateur: études sur les dernières explorations du globe, par Lucien Dubois, 1863
-Etudes sur les dernières Explorations du Pôle-Nord in L'Echo du cabinet de lecture paroissial de Montréal, Volumes 5-6, 1863
-Le Correspondant : revue mensuelle : religion, philosophie, politique, 1861
-Grand dictionnaire universel du XIXe siècle : français, historique, géographique, mythologique, bibliographique.... T. 13, par M. Pierre Larousse, 1866-1877
>Le Larousse gagne le prix de la cohérence pour avoir utilisé, dans le même volume, à la fois les noms anglais et les noms français !
Mais on parle aussi de « l'Erebus » et du « Terror », même si certaines de ces occurrences concernent les volcans ainsi nommés.
-Au pôle nord : nouveaux voyages au pays des glaces par H. Manceaux (Mons), 1890
L'auteur choisit les noms anglais, mais l'ouvrage contient un nombre important de coquilles telles que « Francis Richard Crozier » et de « J.R.M. Crozier », ce qui permet de douter du sérieux de l'éditeur. D'autant plus qu'il ajoute, en parlant des conserves, un peu d'antisémitisme :
« il avait fallu jeter par-dessus bord l'énorme quantité de viande conservée sur laquelle on avait tant compté; elle avait été livrée par un misérable trafiquant, juif allemand, appelé Goldner, à qui ce fait coupable et bien d'autres encore, découverts dans la marine anglaise, valurent un juste châtiment. »
Alors, Erèbe ou Erebus ? Faut-il traduire les noms propres ? Voilà une question de traductologie fort intéressante mais qui nous éloigne du sujet. L'ouvrage de Mathieu Guidère (Introduction à la traductologie. Penser la traduction: hier, aujourd'hui, demain) est une bonne synthèse des différentes théories, mais je le conseille à un public familier de la linguistique.
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2 – LE JOUR J
Les journaux de presse : recherche sur la semaine du 19 au 25 mai 1845 dans les quotidiens disponibles, à savoir :
-Journal des débats politiques et littéraires (https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k446928x)
-La Presse (https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k429944f)
-Le Siècle (https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb32868136g)
Malgré plusieurs colonnes dédiées à la politique britannique, rien sur l'expédition. On notera tout de même que le sujet de l'Irlande est fortement présent, notamment en lien avec les déclarations de Daniel O'Connell sur l'éducation académique et l'Acte d'Union.
Les grands quotidiens de l'époque ne semblent pas prêter attention au départ de l'expédition, mais le manque de journaux disponibles en version numérisée pour l'année 1845 est à prendre en compte et pourrait expliquer ces résultats.
3 – LES RECHERCHES
-24 août 1845
L'Echo du monde savant : journal analytique des nouvelles et des cours scientifiques
Dans « faits divers »
« Le bâtiment de transport le Baretto-Junior, qui avait accompagné les navires l'Erebus et le Terror en mission scientifique dans les mers arctiques, vient de revenir en Angleterre, où il apporte des nouvelles de l'expédition. Il a quitté les deux navires à l'île Disco, dans la mer de Baffin, après leur avoir remis des provisions pour un voyage de trois ans. Ils avaient été assaillis par les glaces sur la côte occidentale du Groenland; mais poussés par un bon vent,(ils sont parvenus facilement à se dégager, et ont pu, à l'aide d'un temps favorable, poursuivre leur route. Voici, au surplus, l'extrait d'une lettre, datée du bord de l'Erebus, le 8 juillet, et qui donne sur cette expédition quelques détails intéressants : « Nous sommes en ce moment fort occupés à décharger le bâtiment de transport, car la saison est assez avancée, et nous sommes pressés de voir du pays en profitant du beau temps qui semble devoir se maintenir. Nous pensons que notre absence durera deux ans et demi au plus, à moins que nous ne puissions pas gagner l'Océan-Pacifique; car alors notre voyage se prolongera près de quatre ans. Nous nous portons tous très-bien, et nous sommes très heureux. Les naturels sont assez civilisés, et, dans leurs marchés, ils sont aussi adroits que nos commerçants de la métropole. Le département de la marine des Etats-Unis a publié un ordre recommandant aux capitaines et officiers de la marine américaine de donner tous les secours qui seraient en leur pouvoir aux deux bâtiment composant l'expédition, chaque fois que l'occasion s'en présentera. »
(http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327622829 )
-22 décembre 1849
La Province : journal des départements du Centre
Dans la rubrique faits divers, envoi d'une nouvelle expédition de recherche qui passera par la mer Pacifique et le Behring.
(http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32845269k )
-31 janvier 1850
Le Constitutionnel : journal politique, littéraire, universel
En première page, l'amirauté anglaise vient de publier les instructions qu'elle a données au capitaine Collinson, chargé de diriger une nouvelle expédition à la recherche de sir John Franklin.
(http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32747578p )
-11 janvier 1854
Le Mémorial bordelais : feuille politique et littéraire
Deuxième page, article consacré à sir John Franklin, revient sur la chronologie des expéditions de recherche, beaucoup de détails et une meilleure rédaction que dans les autres articles. Plusieurs parallèles sont faits avec les explorateurs français.
«  […] alors une anxiété pareille à celle qui avait ému la France au temps de la disparition de Lapeyrouse, concentra sur Franklin et ses compagnons les vœux du monde civilisé. »
«  […] et celui du jeune Français Bellot*, qui vient de périr glorieusement au milieu d'eux. »
(*voir https://fr.wikipedia.org/wiki/Joseph-Ren%C3%A9_Bellot)
« Celui qui se sacrifie pour son pays emporte justement les regrets de ses concitoyens; mais celui qui succombe martyr de l'humanité et de la science, a droit aux sympathies du monde entier. »
> Une belle explication de l'intérêt que pouvaient porter les français à l'expédition une fois que celle-ci avait été déclarée en danger.
« Si donc de l’expédition de Franklin rien de vivant ou d’inanimé n’est apparu ou n’a laissé de trace, n’est-on pas conduit à cette conclusion déplorable, que les montagnes de glace qui ont écrasé les navires ont tout scellé dans leurs flancs ? Cette sinistre conjecture inspire un rapprochement involontaire. Pendant que sir John Franklin était gouverneur de la terre de Van-Diémen, les deux vaisseaux commandés par Dumont d'Urville relâchèrent deux fois dans cette colonie. Les équipages français, épuisés par une longue navigation sur les côtes pestilentielles de la Malaisie et dans les glaces du pôle sud, reçurent du marin anglais l’accueil le plus empressé et l’hospitalité la plus bienveillante. Lorsque, à ces antipodes de l’Europe, d’Urville et Franklin, les deux plus illustres représentants de la science navale de leur époque, se séparèrent pour ne plus se revoir, quel pressentiment eût pu leur révéler qu’à quelques années de là, et après qu’ils auraient sillonné toutes les mers du globe, leurs patries redemanderaient en vain leurs restes disparus, ceux du premier dans les tourbillons de feu d’un chemin de fer de la banlieue de Paris*, ceux du second dans les abîmes de l’océan Arctique. »
(*Joseph Dumont d'Urville périt avec sa femme et son fils dans la catastrophe ferroviaire de Meudon en 1842)
(http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328137853 )
-30 septembre 1869
Journal officiel de l'Empire français
Section Amérique, découverte de la note de Victory Point.
(http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32802031s )
-2 octobre 1869
Le Messager du Midi : journal du soir
Dans nouvelles diverses, reprend l'article du Journal officiel du 30 septembre concernant la note de Victory Point.
(http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34407648z )
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-14 août 1875
Le Mercure d'Orthez et des Basses-Pyrénées
Première page, dans « nouvelles et faits », inauguration dans l'abbaye de Westminster du monument érigé par lady Franklin à la mémoire de son époux.
(http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344239007 )
-29 septembre 1880
Journal officiel de la République française
Dans « informations et faits », seule mention de cannibalisme dans le corpus étudié.
« Une seconde dépêche adressée de New-Bedford au New York Herald contient de nouveaux détails sur l'expédition américaine commandée par le lieutenant Schwatka, qui revient des mers polaires où elle a retrouvé quelques objets ayant appartenu à sir John Franklin ou à ses compagnons. Le lieutenant Schwatka et son équipage ont horriblement souffert pendant leur voyage à travers les glaces. Sur la terre du Roi-Guillaume et sur le continent voisin qu'ils ont explorés en suivant la même route que les vaisseaux anglais l'Erebus et le Terror, ils ont recueilli de la bouche des Esquimaux des détails sur sir John Franklin 'et les marins qui l'accompagnaient.
D'après le récit des indigènes, toute l'expédition anglaise est morte de faim et de froid, sans qu'il leur fût possible de la recourir. Ils assurent avoir vu les derniers survivants; ils étaient atteints du scorbut, réduits à l'état de squelette, et avaient la face toute noire; ils poussaient un bateau à travers la glace. On les perdit bientôt de vue. Quelques jours après, les Esquimaux trouvaient leurs cadavres sous le bateau et dans une tente. Des traces indiquaient d'une manière évidente que quelques-uns de ces infortunés avaient été mangés par leurs camarades. »
(http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328020909 )
-29 octobre 1892
La Liberté
Dans « guerre, marine et colonies »
« La Pall Mail rapporte une histoire bien étrange relative à un événement qui passionna le monde il y a de longues années déjà : l'expédition Franklin au pôle Nord, et les efforts tentés pour retrouver ses deux navires l'Erebe et la Terreur. Aucune trace de ces navires n'avait jamais été. découverte; or, le Révérend Young qui, depuis vingt-huit ans est missionnaire dans les régions arctiques, vient de faire savoir qu'un indigène mourant venait de lui confesser qu'ayant fait partie de l'expédition de secours envoyée à la recherche de Franklin, il avait un jour reçu l'ordre d'aller avec un camarade explorer un certain point d'une direction donnée. Il aurait aperçu dans le lointain les mâts d'un navire, mais il se serait bien gardé de faire part de ce qu'il avait vu, parce que les vivres de l'expédition de secours touchaient à leur fin et qu'il avait hate de voir l'expédition de secours quitter ces parages inhospitaliers. M. Young a la conviction que les mâts ainsi aperçus étaient ceux de l'Erèbe ou de la Terreur. »
-26 novembre 1907
La Croix
Dans « Lettre d'Angleterre », la mort de l'amiral sir Léopold Mac-Clintock, revient sur les expéditions de recherche et ses découvertes.
(http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418 )
CONCLUSION
Face à un corpus aussi réduit, est-il seulement possible de tirer quelque conclusion ? Je vais donc poursuivre mes recherches en me déplaçant directement à la BNF et en continuant sur les pistes des ouvrages d'histoire et de géographie publiés au XIXe siècle, car certains traitaient spécifiquement de l'expédition Franklin.
Mais, je vous dois au moins un semblant de conclusion... Comme l'écrit de Lanoye, l'expédition Franklin dépasse les frontières et les nationalités, il s'agit d'une histoire tragique et héroïque dans une période en plein romantisme et, dans le cas de la France, passionnée par les récits de Jules Verne. L'intérêt des Français semble présent, mais ne touche pas non plus des foules entières...
PS : N'oubliez pas de citer mon travail, merci !
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werkboileddown · 1 year ago
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Founded in 1986 by Michel Leiris and Jean Jamin, Gradhiva is published by the musée du quai Branly for its new series. The journal aims to be a place for debates on the history and current developments of anthropology based on original studies and the publication of archives or testimonies. Gradhiva also favors the study and analysis of real or symbolic objects as well as museological and anthropological issues. Above all, it is open to multiple disciplines: ethnology, aesthetics, history, sociology, literature and even music. Finally, she strives to develop an interaction between text and image through an often original and singular iconography.
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de-gueules-au-lion-d-or · 2 years ago
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Nouvelle Revue d'Histoire : Est-ce à ce moment-là que vous décidez avec des camarades scouts de refaire l'expédition du père Marquette, des Grands-Lacs au Mississippi ?
Jean Raspail : J'ai rarement évoqué cette aventure car je ne souhaitais pas me voir coller en plus de tant d'autres étiquettes, celle de boy-scout attardé. Pourtant, cette expérience de jeunesse fut très importante pour moi. Je me sentais bien dans cet univers. Il y régnait un idéal clair, simple, net et joyeux. Nous vivions des rêves d'aventure. J'avais été enthousiasmé par les romans « Signes de Piste », ceux de Jean-Louis Foncine et de Serge Dalens qui, à leur façon, sont de grands écrivains, des créateurs de mondes. Ils ont joué leur rôle dans mon imaginaire. Mes camarades et moi, nous sommes donc partis pour le Canada avec presque rien. Le scoutisme nous avait bien préparés. Nous avons embarqué en cargo depuis la France. C'était en 1949. Nous avions vingt-trois ans et un rêve, franchir en canot les 4 600 kilomètre de voies d'eau séparant le Canada de la Nouvelle-Orléans, via le Saint-Laurent, les grands lacs et le Mississippi. Tout cela sur les traces des premiers explorateurs français, le Père Marquette, Le Moyne d'Iberville, Cavelier de La Salle. Ce rêve a été réalisé avec trois compagnons, chefs scouts comme moi, sept mois durant. Ce fut le plus beau de tous mes voyages. En tout cas, celui qui a eu le plus d'allure. Partis pour une belle aventure, nous en avons découvert peu à peu la signification profonde. Bien plus qu'une vie séduisante, nous avions trouvé un idéal de risque et de dépassement dans ce premier voyage, quelque part entre les villes de Saint-Louis et de Memphis, sur les chemins d'eau périlleux qui relient Québec au Mississippi. Nous vivions dans une communion profonde avec la nature. C'était un voyage complètement désintéressé. Nous ne savions pas ce que nous allions retirer de cette expérience.
NRH : Pourquoi avoir voulu suivre l'itinéraire de ces découvreurs de la Nouvelle-France ? Qu'est-ce qui vous attirait chez ces hommes ?
JR : Ils étaient habités par l'esprit de découverte, une caractéristique bien française. Et cet esprit était vraiment désintéressé, si l'on met de côté, bien sûr, le commerce de fourrure et la conversion des « sauvages », pour les missionnaires, comme le père Marquette. Pour le reste, les colons français étaient animés par le désir d'aller toujours plus loin, au-delà… Et quand ils arrivaient en pays inconnu, ils voulaient aller plus loin encore.
Extrait de l'entrevue de Jean Raspail avec La Nouvelle Revue d'Histoire, propos recueillis par Pauline Lecomte, No. 60, mai-juin 2012.
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entomoblog · 2 months ago
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Hélène Rajcak et Damien Laverdunt : À la rencontre du vivant. Le grand livre de la biodiversité - Ouvrage
See on Scoop.it - Variétés entomologiques
Un album jeunesse immersif sous la forme d’une exploration, menée par Hélène Rajcak et Damien Laverdunt, sous la supervision scientifique de Guillaume Lecointre.
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via Fil d’actualité | LinkedIn, Gwénaëlle Arons Guervenou https://www.linkedin.com/feed/update/urn:li:activity:7253044767532466176/
  Il y a 6 jours
  📚De nouvelles parutions à découvrir à la Une de ma revue de presse et du net hashtag#biodiversité https://lnkd.in/etGwjxmJ 📘 Facettes fascinantes de belles bêtes François Lasserre 🐝💤 Ill. Maud JUNGUENÉ 📘 Mobiliser la société à travers le prisme de l'imaginaire Jules Colé ADEME 📘 J'explore la France et ses merveilles Mélody Denturck Justine de Lagausie Alex Viougeas Fédération des Parcs naturels régionaux de France 📘 À la rencontre du vivant. Le grand livre de la biodiversité Hélène Rajcak Damien Laverdunt Muséum national d'Histoire naturelle
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tarekcomics · 1 year ago
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Un article dans la Revue d'histoire européenne
César et Vercingétorix dans la nouvelle édition de « La guerre des Gaules, la véritable histoire » de Tarek et Vincent Pompetti, dans la collection Nouveau Monde graphic, chez Nouveau Monde éditions en librairie. La Guerre des Gaules, livre 1 – Caius Julius Caesar et le livre 2 – Vercingétorix sont réunis en un seul volume ! Espionnage, subversion, alliance politique, stratégie et propagande au…
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sarah-chercheuse · 2 years ago
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THE GREEK- TURKISH WAR [ 1892]
All of you, check my contribution online for La Revue d'histoire Militaire. Regarding political nowaydays - conflicts between Turkey and Greece, 1893 war was one of an important event amongst plenty others all along the Greek national history at the end of the Ottoman Empire.
Lots of articles will be released.
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les-sept-couleurs · 7 years ago
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Ce sont des mots que tu connais bien, puisque tu les as naguère salués et jurés, les deux doigts unis sur le bord du casque d’acier. Et comme disait l’autre: le plus difficile, ce n’est pas la bravoure qui ne dure que quelques instants fulgurants, mais la fidélité, qui, elle, se prolonge même au-delà de la mort, où nous restons unis à jamais, «compagnons de jeunesse, témoins des temps meilleurs», comme le disait en une admirable traduction Jacques Benoist-Méchin.
Notre dernière rencontre aura été singulière. Au moment où j’apprenais ta disparition et m’apprêtais à rédiger la chronique d’usage, on venait frapper à ma porte: c’étaient des hommes en uniforme – deux hommes et une femme, en l’occurrence le métier a ses charmes. Ils appartenaient au corps des sapeurs-pompiers municipaux et venaient m’arracher à mon écritoire fraternelle pour m’emmener à l’hôpital de Saint-Malo, où j’avais, paraît-il, un rendez-vous urgent qui ressemblait fort au tien.
Tu connais le cirque: gyrophares, sirènes deux tons, brancard, piqûres, oxygène (bas les masques!), morphine. Je croyais qu’on venait me chercher pour te rejoindre. Mais tu étais parti sans m’attendre. Impatient comme toujours, de ton long pas de guerrier essoufflé. On s’est pas manqué de beaucoup. Dommage. Il y a des voyages que j’aurais aimé effectuer en ta compagnie.
Tu m’avais tant fait rêver avec tes vagabondages poméraniens. Au fait, pour ceux qui ne le savent pas, je n’étais pas là-bas, avec toi, là-haut, dans les neiges de février. J’ai seulement essayé de revivre en historien très amateur et fort romantique cette fabuleuse aventure que tu avais connue en des temps où n’étaient pas si nombreux ceux qui mettaient leur peau au bout de leurs idées, selon la formule.
Quelques années de différence, quelques mois même, peuvent vous exclure à jamais d’une grande expérience d’un siècle où l’on a manqué, souvent par les caprices du dieu hasard, ce qui marque le bout de la route ou les premiers pas dans le temps des souvenirs.
Donc, tu étais pour moi, ce qu’on nommait un survivant et ce qu’il a bien fallu, peu à peu, appeler un «ancien». Nous nous étions même croisés sans nous voir alors chez notre ami Philippe Héduy, à Verderonne ou Hardancourt, si ce n’est un soir dans le salon de Gréco où m’avait entraîné Roger Nimier pour m’y parler de Drieu La Rochelle dans l’embrasure d’une fenêtre aux lourds rideaux sombres (ou plutôt cramoisis comme auraient dit Barbey et Astruc). Je ne t’avais pas interrogé dans ma longue course fiévreuse qui m’emmenait alors, de témoin en témoin, dans tous les repaires de l’Hexagone. Nous publiions pourtant chez le même éditeur, Robert Laffont, moi en 1968, Les Hors-La- Loi, et toi en 1972, Le rêveur casqué. J’ai seulement été, alors, un de tes premiers lecteurs.
Tu étais pour moi un personnage quelque peu mystérieux avec ce goût surprenant des lunettes aux verres teintés en plein hiver et des vestes de cuir en plein été. Et puis il y avait tes cigares, du style Rockfeller plus que Krukenberg sans nul doute. Avec le temps, ton personnage de play-boy allait céder la place à une tout autre silhouette: celle d’un garçon encore jeune qui sacrifiait toute sa carrière médiatique pour rappeler dans une longue interview du Chagrin et de la Pitié, ce qu’avait été sa manière de vivre dangereusement.
On a eu tort sans doute de vouloir faire de ton livre un bouquin de guerre, alors qu’il était, très exactement, ce que les jeunes écrivains allemands de l’époque romantique appelaient un «roman de formation», à savoir la découverte par un adolescent de la vie et surtout de la mort. Et on a eu encore davantage tort d’y voir une sorte de plaidoyer pour quelque idéal politique. La raison pour laquellle tu as rejoint au mois d’août 1944 la Waffen SS y apparaît noir sur blanc. Tu étais alors journaliste et tu racontes la visite d’un jeune ouvrier dans ta salle de rédaction. «C’est en lisant vos articles» t’avait-il dit «que j’ai compris où était le chemin d’un avenir plus propre».
Et tu concluais, avec une implacable logique à la Saint-Just (ou à la Charlotte Corday): «Après avoir suivi mes convictions, il les avait devancées. J’étais lié à son choix. Si je ne voulais pas, un jour, vivre dans la crainte et la honte, je devais rejoindre son exemple. Et je sentis soudain qu’en moi, tout était joué». Quand tu es arrivé au camp de Wildflecken, tu découvres ce que tu nommes si bien «l’exigence vis-à-vis de soi-même». Et le geste même du salut, devient au sens crucial du terme, la manière d’accéder à un ordre où rien n’était facile, mais où tout était plus pur».
Il fallait que ces choses soient dites. Tu les as dites. Et écrites. Et répétées. Pourtant, jamais, chez toi, de cette caricature puérile de la fidélité méprisante, mâchoire serrée, les yeux sombres fixés sur la ligne bleue de la Baltique. «C’était un rêve immense. J’en sais, aujourd’hui, les illusions et je mesure notre naïveté. Avec le recul des années, toutefois, je vois combien il pouvait séduire un jeune garçon en mal de révolution. Et ce qui était extraordinaire, c’est que ce renouveau surgissait en plein désastre, comme si celui-ci avait réveillé les forces vives».
Ce qui est extraordinaire, dans ton aventure, c’est de ne t’être jamais réclamé de grandes visions héroïques mais de la simple fidélité à une voie choisie une fois pour toutes, même si tant de routes diverses vous y avaient conduits. Le grand problème, ensuite, était de savoir si tu resterais l’homme d’un seul livre ou s’il était possible de rêver d’une suite au Rêveur. Il a fallu attendre 2003. Trente ans après! Même Alexandre Dumas ne nous avait pas laissé patienter si longtemps.
Quand Bernard de Fallois publia enfin Le Rêveur blessé, j’y consacrai dans cet hebdomadaire un article qui me valut un de ces coups de téléphone qui vous paye de toutes les affres du métier de critique. Je t’avais touché au coeur. Tu fus si enthousiasmé que je voudrais bien aujourd’hui en sauver quelques lignes: «Christian est toujours resté ce qu’on aime: «un type bien», même si ses activités professionnelles et ses liaisons surprenantes pouvaient parfois étonner ceux qui le découvraient tête nue, après avoir jeté son casque d’acier au hasard d’un fossé poméranien. Comme il avait du talent, de la ténacité, de l’entregent, il devait devenir un des meilleurs attachés de presse du monde du cinéma, côtoyant producteurs et vedettes. C’était possible au début des années cinquante; ce ne le serait plus aujourd’hui où se confondent souvent, comme un même double devoir, la mémoire et la haine. Ce livre de souvenirs par un très émouvant retour en arrière nous en apprend beaucoup sur son père et sur sa mère — sa brisure —, sur ses enfances varsovienne et saumuroise. Il y a des pages admirables sur le destin d’un enfant pris entre deux êtres et deux horizons, ce qui pourrait expliquer tout… Sur la fin de sa carrière, il revint au journalisme mais à l’envers, si l’on peut dire, passant du gigantesque Figaro Magazine à la minuscule Révolution européenne, avec la joie sans prix de celui qui croit retrouver sa jeunesse. D’ailleurs, il n’a jamais quitté cet âge».
Salut à toi, Bel-Ami de tous les combats.
A bientôt.
Ne marche pas trop vite.
Attends-moi.
(Merci à la page FB “Fan de Jean Mabire” pour avoir recopié le texte).
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revesdefrance · 4 years ago
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French Youtube + Netflix
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True Crime
Sonya Lwu - L'une de mes chaînes préférées. Elle parle de crime, de disparitions, de psychologie, de paranormal et plus.
Liv - L'une des premières chaînes youtube que j'ai regardé. Ses vidéos sont similaire à celui de Sonya Lwu, seules ses vidéos sont plus courtes.
Victoria Charlton - Elle parle de crime, de disparitions, de psychologie et de paranormal comme les autres mais avec un accent québécois!
McSkyz - Une chaîne comme les autres! Je pense qu'il énonce bien.
Faites Entrer l’accusé - Bon, c'est une émission de télévision mais je la regarde occasionnellement sur Youtube. Elle s'agit de crimes en France.
News/Documentaries
HugoDécrypte - J'aime beaucoup ses vidéos « actus du jour » Il parle des nouvelles et des événements qui se déroulent dans le monde entier.
BrutDocs - J'ai d'abord commencé à regarder leurs vidéos sur snapchat. Cette chaîne propose beaucoup de vidéos différentes et elles sont toutes intéressantes.
Other
Greg Guillotin (comedy) - Je vais seulement vous dire de regarder ses vidéos « le pire stagiaire » vraiment trop drôle
Les Revues du Monde (history) - Cette chaîne s'agit d'histoire, d'anthropologie et d'événements mystérieux.
Netflix
La Mante - Une célèbre tueuse en série qui a terrorisé la France il y a 25 ans sort de l’isolement pour traquer son imitateur. Elle accepte de travailler avec le policier qui l'avait arrêtée avec une seule condition : elle ne travaille qu'avec son fils éloigné qui est devenu policier
Criminal France - Dans une salle d'interrogatoire, les enquêteurs français se livrent à des jeux psychologiques avec leurs suspects accusés pour trouver les réponses dont ils ont besoin pour résoudre leurs affaires.
Grégory - Une mini-série documentaire sur l'histoire de Grégory Villemin et la vie de sa famille après son meurtre.
Mytho - Dans une banlieue pavillonnaire, au sein d'une famille nombreuse, une mère, débordée par sa famille et son travail, va mentir auprès de son entourage, en s'inventant une tumeur au sein.
Plan Cœur - Deux ans après une rupture, Elsa est toujours déprimée alors ses meilleures amies engagent un gigolo pour qu'elle puisse oublier son ex. Mais rien ne s'est passé comme ses amis l'avaient prévu.
Zone Blanche - Un inspecteur de police enquête sur une série de meurtres dans une ville où le taux d'homicides est six fois plus élevé que dans le reste du pays. (J'ai aimé cette série mais ils m'ont perdu dans la 2e saison :/)
Divines (film) - Dans la banlieue de Paris, une adolescente qui veut sa part de pouvoir et de succès devient la coursière d'un dealer. Lorsqu'elle rencontre un danseur, une autre possibilité l’offre une vie nouvelle et dangereuse.
Le Dîner Presque Parfait - Cinq personnes de la même ville invitent à tour de rôle les quatre autres à dîner chez elles. À la fin de la soirée , les quatre invités notent sur dix l'hôte de la soirée sur sa cuisine, l'animation proposée et la décoration de la table. Celui qui obtient la meilleure moyenne gagne 1 000 euros. *** pas sur netflix ***
Il est évident que j'aime un certain genre mdr. Si vous avez regardé quelque chose sur cette liste, dites-moi ce que vous avez pensé!!
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focusmonumentum · 3 years ago
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Les Bateaux-Mouches
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"Visiter Paris par sa plus belle avenue : la Seine". Tel est le slogan de la compagnie des Bateaux-Mouches, une flotte de quinze navires transportant sur le fleuve en moyenne 2,5 millions de touristes par an (exceptées les années de pandémie...) Embarquons avec eux au Port de la Conférence, à deux pas du pont de l'Alma, non pour une conférence mais pour une croisière dans le temps... et dans l'espace.
Le quartier de la Mouche, situé au sud de Lyon sur la rive gauche du Rhône, accueillait au XIXème siècle un chantier naval spécialisé dans la construction d'embarcations à fond plat voué au transport de voyageurs, hériti��res des coches d'eau et des hirondelles d'antan, qui prirent, d'après leur lieu de construction, le nom de bateaux-mouches. La "Compagnie des Bateaux Omnibus de Lyon" remporta l'appel d'offre lancé par les organisateurs de l'Exposition universelle de 1867, vouée à se tenir en la capitale, sur les deux rives de la Seine. Trente bateaux furent alors acheminés de Lyon à Paris par voie fluviale, via la Saône, le canal de Bourgogne, l'Yonne puis la Seine, afin de servir pour la première fois de moyens de transport à visée touristique. Remisés par la suite, ils reprirent du service à l'occasion de chacune des grandes expositions universelles se tenant à Paris, de 1878 à 1937. Après la Seconde Guerre Mondiale, l'un des derniers bateaux-mouches rescapés fut racheté par l'entrepreneur Jean Bruel, proposant aux premiers touristes de la reconstruction d'après-guerre une nouvelle activité, pérennisée depuis, de croisière de découverte des grands monuments parisiens bordant la Seine. Il fit installer, de chaque côté de la péniche, des projecteurs récupérés des vestiges de la DCA allemande de l'Occupation, afin d'éclairer les quais et les monuments les surplombant. Il déposa le terme "Bateaux Mouches" en 1950, en créant ainsi une marque-dénomination. Le 1er avril 1953, pour l'inauguration d'un nouveau bateau (le premier bénéficiant de cette nouvelle appellation déposée), Jean Bruel organisa un magistral poisson d'avril, dévoilant au ministre des transports, au préfet de la Seine et à la presse le buste d'un personnage fictif, un certain Jean-Sébastien Mouche, pseudo-inventeur de ces bateaux ayant pris son nom à la suite d'une exposition universelle du passé... Ce canular original lui fit une publicité telle que dès le lendemain, de nombreux curieux se bousculèrent au portillon d'embarquement ! En 1961, plusieurs scènes du film Le cave se rebiffe, avec Jean Gabin, furent intégralement tournées à bord des Bateaux-Mouches. Au fil de l'eau et des années, les bateaux s'améliorent, remplaçant leurs spots éblouissant les promeneurs des quais, et s'entourant de baies vitrées permettant aux clients de mieux profiter du paysage fluvial de Paris. Les activités de croisière touristique se diversifient, proposant, outre les commentaires des capitaines guides, des déjeuners ou dîners, des soirées de gala ou des animations, invitant les danseuses du cabaret Crazy-Horse pour des revues régulières et des chanteurs reprenant des standards de la chanson française. Eddy de Pretto, dans sa récente chanson Bateaux-Mouches, raconte ses débuts de chanteur pour touristes, se mettant en scène dans un clip déjanté tourné à bord d'un de ces navires... Avec la complicité de la compagnie des Bateaux-Mouches, s'il vous plaît ! La publicité, peu importe le biais...
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En 2013, Charlotte Bruel-Matovic, la fille du fondateur, artiste passionnée d'art contemporain, acquiert cette monumentale sculpture de Philippe Pasqua, l'installant sur la plate-forme d'embarcation des Bateaux-Mouches. Longue de 7m et haute de 4, elle représente un squelette de Tyrannosaurus-Rex, tout d'aluminium chromé. Composée de 350 os moulés d'après un squelette original de T-rex exposé en Chine, cette sculpture transpose une représentation d'histoire naturelle à l'art contemporain, en nous interrogeant sur le reflet du temps qui passe, tel un Memento mori démesuré. 
Crédits : ALM’s 
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cinqminutesdepause · 3 years ago
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La fin de semaine dernière avec la mort de papi j'avais ma carte "soutien emotionnel" ma boîte m'a filé des jours, mes potes étaient au top (sauf S. d'ailleurs) alors que passé le jour-même je n'étais pas trop triste.
J'ai trouvé ça absurde. Tous ces jours où je suis parfois bien plus bas moralement et qui ne sont payés d'aucun congé ou d'aucun message amical. On correlle le soutien à un événement factuel plus qu'à l'humeur.
Je vais encore me faire engueuler par M. de le citer mais Enthoven avait dit un truc pas con à ce sujet : quand il nous arrive un malheur, genre quand un proche meurt, qu'on vous annonce une maladie, que vous rompez, il y a la tristesse certes, mais il y a aussi pendant les premières heures, la joie ressentie parce qu'enfin il se passe quelque chose et qu'on va avoir qch à raconter aux gens et que ces gens vont nous donner leur soutien. Tout simplement, il y a événement et on devient pendant quelques instants intéressant. C'est super juste. Et très malsain. Mais c'est vrai. Quand on est dans l'événement il y a moins de tristesse. C'est pour ca d'ailleurs que le plus dur c'est tjs l'apres. Il faut entourer les gens dans la durée, typiquement lors du deuil.
Dans les bonnes nouvelles :
- E m'a proposé de venir chez elle pour qu'elle me fasse un massage dans quelques semaines. Je ne sais pas du tout s'il y a plus derrière mais pas d'attente. J'ai une connexion tactile incroyable avec cette personne. Je ne sais pas si c'est lié à son expertise en tantra, autrement dit si c'est technique, ou si c'est chimique. Je lui ai dit d'ailleurs Je n'ai pas d'intention romantique mais je ne me souviens pas avoir été magnétisé physiquement par quelqu'un - en même temps c'est elle qui m'avait fait remarquer le truc au départ. Elle est perchée de ouf avec ses stages qui coutent un bras où elle voulait m'embarquer dans un truc qui s'appelle littéralement Le centre. Pas imposs que ca soit une secte d'ailleurs ce truc.
- j'ai rencontré J. après les plans foireux d'il y a 3-4 mois. Je déteste les gens flaky - qui annulent des trucs à la dernière minute - mais je pense juste qu'elle est hypra anxieuse. J'ai appris - j'apprends encore - à ne plus prendre ca personnellement. Les gens te balancent leur traumas / insécurités parce qu'ils ne peuvent pas faire autrement. Et bon apparemment le taf c'est de gérer leurs émotions et les miennes. C'était trop bien comme café. C'est une chouette personne. Et c'était pas en mode date relou, j'ai bien aimé qu'il y ait zéro séduction. Et en plus elle s'installe au Liban dans 6 semaines. Mais à aucun moment elle ne m'a parlé de son mec. Son sujet de thèse est ouf et son projet de photo à Calais aussi. Elle m'a raconté plein d'histoires d'agent secret - m'a expliqué le concept artistique de liminalité que j'ai trouvé hyper intéressant et j'ai appris plein de trucs sur le moyen Orient, la culture queer etc. etc. Bref trop cool, et elle m'a proposé que l'on se revoie. Je pense qu'en plus on pourrait coucher ensemble amicalement d'ailleurs et je ne ressens pas ça avec beaucoup de personne. On se fait confiance je sais pas pourquoi mais c'était simple et agréable.
- c'était nimp côté date cette semaine - jeudi dernier j'ai vu A, on s'est embrassés je sais pas trop pourquoi. Elle est jolie et super intelligente / sympa / perchée mais ca crée pas d'attirance - et elle m'a insécurisé dans ma fluidité de genre, enfin j'ai senti qu'elle attendait de moi des traits de caractère masculins, qu'elle fait partie de cette partie des meufs - majoritaire d'ailleurs - qui ne supporte pas le consentement ou pour qui demander le consentement est un tueur de désir "j'avais envie de l'embrasser mais là il m'a demandé il m'a sorti du truc du coup non" (no offense, on comprend bien la construction socioculturelle qui aboutit à ça) et bref c'est une fin de non-recevoir quand je ressens ça, ça me trigger trop sur l'impression d'être un homme qu'à moitié. Donc jeudi A. Qui va devenir pote. Vendredi revu S. la folie le feu l'amour, jeudi rencontré J. et fini chez elle, samedi rencontré J numéro 2, puis rencontré M. c'était horrible. Hier personne j'étais triste. Rien à manger pour la machine à consommer du lien.
- Alors que moi tout ce que je veux c'est pouvoir tomber amoureux de S. et qu'on aille faire des câlins dans la foret et qu'elle me présente son chat merveilleux. Je sais pas quoi faire. D'ailleurs je sais pas ce que ca donnerait en couple. Elle est très pragmatique, je sens que je n'aurai pas l'occasion d'échanger sur mille trucs intellectuels avec elle. Mais je sais aussi que ca me fait du bien, elle est dans le mega concret de la vie, voir des trucs drôles, kiffer des trucs simples, une frugalité économique. Et ce qui est cool c'est qu'elle s'écoute et se fout des limites - elle m'a remis une bache en délicatesse pour pas qu'on se voie se week end, alors que je lui avais dit pour le décès. Mais au moins ses non sont des non donc ses oui sont des oui. J'étais triste vendredi 2h parce que comme je suis un putain de stalker et qu'on a encore le match sur l'app j'ai vu qu'elle avait passé la nuit chez un garçon parce que la geoloc n'indiquait pas la distance habituelle. Sur le coup c'était relou de l'imaginer coucher avec un autre mec. Ça m'a fait de la peine alors que la veille moi aussi je couchais avec une autre meuf et que j'en avais rien à faire émotionnellement. Et puis finalement j'ai trouvé ça assez cool. Pourquoi le fait qu'elle prenne du plaisir avec qqn d'autre devrait me blesser ? Je me dis vraiment que c'est gérable la non exclusivité dans un couple même avec de l'amour intense à partir du moment où c'est bien communiqué, si j'arrive à le gérer en plein ENR.
- mon taff me stresse - je me prends des nouveaux échelons hierarchique et ma boss bourge au dessus de ma tête. Et je m'en veux de pas me barrer ou de pas aller au combat lui pourir sa prise de poste. Mais flemme. Je me suis toujours dit que je sacrifierai pas mon ethique interperso pour mon taf - déjà que je fais des metiers à la con qui servent à rien. Et puis du coup ca me donne la niaque de taffer pour mon projet à moi
Bon ce post sert a rien mais j'avais envie de sortir les trucs de ma tete pour peut etre dormir un peu apres ca serait bien je suis KO et je veux être en forme pour mon date avec S.
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2247collectorflower · 5 years ago
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La méthode du pirate linguistique
Comment apprendre l'anglais rapidement : La méthode du pirate linguistique   Si vous voulez parler couramment l'anglais, vous avez de la chance. C'est la deuxième langue la plus parlée au monde. Ainsi, vous n'aurez pas à chercher très dur pour trouver beaucoup de ressources en anglais et beaucoup de chances de pratiquer l'anglais à l'oral et à l'écrit.   Et si vous voulez apprendre l'anglais rapidement ? Ensuite, il y a quelques étapes à suivre pour ne pas perdre votre précieux temps d'étude ou perdre l'intérêt d'étudier.   Allons-y, allons-y ! Voici mes 9 étapes pour apprendre l'anglais rapidement.
Étape 1 : Trouver une bonne raison d'apprendre l'anglais   Êtes-vous surpris que la première étape ne consiste pas à apprendre les mots ou la grammaire anglaise ? Ne le soyez pas ! Trouver votre Big Why est beaucoup plus important que de savoir quels mots apprendre ("le quoi") ou les meilleures méthodes d'étude de l'anglais ("le comment").   Avant "le quoi" ou "le comment", commencez par "le pourquoi". Procurez-vous un stylo dès maintenant, ou ouvrez un document texte sur votre ordinateur, et notez pourquoi vous voulez parler couramment l'anglais.   N'écrivez pas une raison juste parce que ça a l'air cool. Réfléchissez bien aux raisons pour lesquelles l'apprentissage de l'anglais est important pour vous. Tu n'as pas besoin de le montrer à qui que ce soit. Assurez-vous juste que votre raison est assez grande pour vous motiver tout au long de votre mission en anglais. Plus vous êtes motivé à étudier l'anglais, plus l'anglais sera facile à apprendre.   Au cours des huit étapes restantes de cet article, si jamais vous constatez que vous perdez intérêt à étudier l'anglais, revenez à cette étape et rappelez-vous pourquoi apprendre l'anglais est une excellente idée.
Étape 2 : Décidez exactement ce que vous voulez faire en anglais - et quand vous voulez le faire   J'ai étudié beaucoup de langues au cours des 15 dernières années. J'ai appris que je progresse beaucoup plus vite quand j'ai un objectif clair en tête que quand j'étudie sans but.   Dans cette étape, prenez la même feuille de papier que celle que vous avez utilisée à la première étape. Notez exactement ce que vous voulez réaliser, et quand. Si vous lisez cet article, alors vous voulez probablement apprendre l'anglais rapidement. Dans ce cas, votre objectif doit être ambitieux. Même si vous n'êtes pas pressé de parler couramment, indiquez clairement et précisément votre objectif. Voici quelques exemples de mauvais (pas clairs) et de bons (clairs et spécifiques) objectifs : Mauvais buts      Je veux parler anglais couramment    Je veux aller à l'université dans un autre pays    Trouvez une petite amie qui parle anglais.   Bons objectifs      Dans un délai de 8 mois, je veux être capable de lire et de comprendre n'importe quel article du New York Times.    D'ici 6 mois, je veux obtenir une note d'au moins 6.0 à l'examen d'anglais IELTS afin de pouvoir m'inscrire et être accepté dans un programme d'échange à l'Université de Swansea.    D'ici 3 mois, je veux pouvoir parler avec des anglophones dans des situations sociales sur des sujets de tous les jours comme le sport, la musique, les films, les voyages et la nourriture.   Remarquez que les mauvais buts n'ont pas de limite de temps. Quand voulez-vous atteindre votre objectif ? C'est important. Si vous avez une limite de temps, vous pouvez évaluer vos progrès pendant vos études et déterminer si vous devez changer votre routine pour atteindre votre objectif. Chacun des bons objectifs est assorti d'une échéance très précise.   Les mauvais objectifs n'incluent pas non plus une mesure claire du succès. Qu'entendez-vous par "couramment" ? Quelle université voulez-vous fréquenter et quelles sont les exigences en anglais ? Si vous voulez des amis anglais ou des partenaires romantiques, de quoi voulez-vous leur parler ?   Avant de passer à l'étape 3, notez un objectif clair et bien défini que vous voulez atteindre en anglais.
Étape 3 : Trouver des ressources en anglais qui ne sont qu'un petit peu stimulantes   Si vous voulez apprendre l'anglais rapidement, cette étape est essentielle.   Si votre anglais est encore basique ou intermédiaire (par exemple, si vous trouvez cet article un peu difficile à lire), alors n'essayez pas encore de lire le New York Times ! Cela ne fera que vous décourager. Au lieu de cela, consultez des ressources comme VOA Special English News où vous pouvez écouter les nouvelles en anglais clair et lent.   Assurez-vous que vos ressources d'étude ne sont pas trop faciles, non plus. Si vous êtes un anglophone intermédiaire, la lecture de livres d'histoires pour enfants ou de Wikipedia en anglais simple pourrait vous donner confiance si vous comprenez chaque mot. Mais en fait, vous perdez votre temps. Apprenez-vous vraiment l'anglais si vous ne voyez que des mots que vous connaissez déjà ?   Les ressources anglaises parfaites seront juste assez faciles pour que vous puissiez comprendre les idées de base sans chercher de mots dans le dictionnaire, mais assez difficiles pour que vous ayez à chercher plusieurs mots si vous voulez tout comprendre en détail.   Essayez autant de ressources anglaises différentes que possible. Jetez celles qui sont trop faciles ou trop dures, et continuez à utiliser celles qui conviennent à votre niveau.
Étape 4 : Trouver des ressources en anglais qui correspondent à votre objectif   Assurez-vous que tout ce que vous faites dans vos études d'anglais vous rapproche de votre objectif.   Si votre but est de parler de films avec des anglophones de langue maternelle anglaise, alors regardez des films en anglais. Si vous voulez passer un examen d'anglais pour pouvoir étudier à l'étranger, demandez à un tuteur qualifié pour vous préparer à cet examen. Si vous voulez juste apprendre à avoir des conversations décontractées en anglais, alors allez à des rencontres et des échanges linguistiques où vous pouvez discuter de sujets quotidiens.   C'est pourquoi il est si important d'avoir un objectif clair et précis. Si vous ne savez pas où vous voulez en être dans trois mois, six mois ou l'année prochaine, alors vous ne saurez pas par où commencer pour trouver du matériel de bonnes pratiques.
Étape 5 : Apprendre de nouveaux mots anglais - Beaucoup de mots !   J'ai rencontré trop d'apprenants d'anglais qui mettent tous leurs efforts à perfectionner leur accent et leur grammaire. Ils essaient déjà de ressembler à un négociant en bourse de Wall St. ou à un britannique de la BBC, avant même d'avoir suffisamment de vocabulaire pour parler de ces sujets.   C'est une erreur. Votre anglais vous mènera beaucoup plus loin si vous avez un vocabulaire étendu que si vous parlez avec un accent parfait mais que vous ne connaissez pas beaucoup de mots. La plupart des anglophones dans le monde parlent l'anglais comme langue seconde. Presque tous le parlent avec un accent étranger. Nous, anglophones, avons donc l'habitude d'entendre des accents étrangers, et cela ne nous dérange pas du tout.   Une grammaire parfaite n'est pas aussi importante que le vocabulaire au début. Beaucoup de locuteurs de langue maternelle anglaise ne maîtrisent pas la grammaire anglaise, et ils s'en sortent très bien. Vous pouvez toujours parler couramment l'anglais et faire des fautes de grammaire. Mais vous ne pouvez pas parler couramment si vous ne connaissez que quelques mots.   Ce que vous pouvez dire a plus d'impact que la façon dont vous le dites parfaitement. Même le président de l'UE parle anglais avec un accent étranger ! Alors ne t'inquiète pas pour ça. Vous pouvez toujours aller très loin dans la vie même si vous ne parlez pas comme un anglophone natif.
Étape 6. Parle ! Parle ! Parle ! Parlez anglais !   Aucune pratique d'écoute, de lecture ou d'écriture ne fera de vous un bon locuteur de l'anglais. Si vous voulez parler anglais, vous devez vous entraîner à le parler.   La façon la plus simple de le faire est de prendre des cours d'anglais à la maison sur Skype. Commencez par chercher des tuteurs sur italki. Si vous n'avez pas d'argent pour des tuteurs, vous pouvez chercher des interlocuteurs pour faire un échange linguistique gratuit. Un échange linguistique est une conversation que vous avez avec un anglophone natif qui veut apprendre votre langue maternelle. Vous parlez à tour de rôle en anglais et dans votre langue maternelle.   Rien ne remplace la pratique orale. Faites-le aussi souvent que possible.
Étape 7. Pratiquez votre anglais tous les jours   La pratique quotidienne est importante pour plusieurs raisons. Ça vous motive   Si vous faites quelque chose tous les jours, cela deviendra une habitude. Une fois que vous aurez créé une habitude, vous serez motivé à la poursuivre. Cela permet de gagner du temps   Lorsque vous n'étudiez qu'une ou deux fois par semaine, vous oubliez beaucoup de choses nouvelles que vous avez apprises lors de votre précédente session d'étude. Vous devez donc perdre beaucoup de votre précieux temps d'étude à réviser des choses que vous avez déjà apprises. Si vous étudiez tous les jours, le matériel que vous avez appris la veille sera frais dans votre esprit, ce qui signifie que vous passerez moins de temps en revue. Vous pouvez sauter une journée sans grandes conséquences   Si vous décidez d'étudier un peu chaque jour, alors ce n'est pas grave si vous devez manquer une journée d'études pour une raison quelconque. Mais si vous étudiez longtemps une ou deux fois par semaine, alors manquer une journée signifie perdre beaucoup plus de temps à étudier.   Essayez de pratiquer les quatre compétences chaque jour : lire, écouter, parler et écrire. Si vous n'avez pas le temps de faire les quatre, je vous recommande au moins de parler et d'écouter.
Étape 8. Prenez le temps d'étudier activement l'anglais   Lire en ligne en anglais, regarder la télévision anglaise et avoir des conversations en anglais vous aideront à utiliser ce que vous avez appris. Mais vous devez quand même réserver du temps d'étude actif chaque jour. C'est le moment où vous faites des exercices, des quizz, des leçons avec un professeur ou d'autres études structurées à l'aide d'une carte flash. De cette façon, vous serez sûr d'apprendre de nouvelles choses au lieu de ne réutiliser que ce que vous connaissez déjà.
Étape 9. Faites des erreurs ! Échec rapide et échec fréquent   L'échec est un élément essentiel de l'apprentissage des langues. Les erreurs sont en fait un moyen très facile d'améliorer votre anglais.   Si vous êtes comme moi, on vous a probablement appris que les erreurs sont mauvaises. C'est peut-être vrai si vous êtes ingénieur, mais pas si vous apprenez l'anglais. Vous ne parlerez jamais couramment l'anglais si vous avez trop peur de faire des erreurs pendant que vous apprenez. Plus vous commettez d'erreurs, plus vite vous serez corrigé et plus vite vous apprendrez.   Ne vous inquiétez pas d'avoir l'air stupide lorsque vous parlez à des anglophones de langue maternelle. La plupart des anglophones ne parlent pas d'autres langues. Nous sommes donc très impressionnés lorsque des étrangers communiquent avec nous en anglais, même s'ils font des erreurs. Si vous faites une véritable tentative, les anglophones seront plus qu'heureux de vous aider et de vous encourager. Essayez et vous verrez ! Par-dessus tout, n'abandonnez pas   Je sais que tu peux apprendre l'anglais couramment. Qu'est-ce que j'en sais ? Parce que des millions et des millions de personnes dans le monde entier ont prouvé que c'était possible. Plus vous vous entraînerez, ferez d'erreurs et parlerez, plus vite vous parlerez couramment l'anglais. Alors pourquoi ne pas commencer aujourd'hui ?   Et enfin.... L'une des meilleures façons d'apprendre une nouvelle langue est d'utiliser les podcasts. En savoir plus sur l'utilisation des podcasts pour apprendre une langue.
Vous êtes vraiment engagé et souhaitez aller loin dans votre apprentissage de la langue anglaise mais souhaitez le faire avec des formateur qualifié dans un institut spécialisé en langues c’est une très bonne chose, nous vous conseillons également de lire aussi
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claudehenrion · 5 years ago
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Digressions sur la loi de 1905…( II ) : mais qu'est-ce que cela cache ?
  Les habitués de ce Blog savent depuis longtemps que je ne suis pas un chaud partisan de la loi de 1905 : j'ai vécu tant d'années et j'ai fait tant de séjours de longue durée dans des pays où les gens vivent très heureux sans ce machin tordu, compliqué et inefficace (comme nous le vérifions tous les jours, entre les prières de rues, les interdits “hallal” qui se multiplient, et les imams prêcheurs de haine)… que je sais qu'elle est une mauvaise réponse à un problème mal posé, une espèce de marteau-piqueur spécialisé dans l'écrasement des mouches. Mais puisqu'on l'a… et qu'elle fonctionne couci-couça, grâce à la bonne volonté permanente de ceux qui en subissent les conséquences sans en voir les avantages… un peu de calme !
  Le principe-même de la laïcité est exclusivement d'essence chrétienne (on peut même dire : “christique”), et ce concept n'est d'ailleurs concevable dans aucune autre société que celles dont pratiquement 100 % des références philosophiques, historiques et culturelles proviennent du christianisme (même revu et soi-disant corrigé, à la manière “planète des singes” -le magnifique conte philosophique de Pierre Boule : on conserve les mots et les rites, mais on a oublié pourquoi…).             Dans tous les univers “autres”, Il n'existe rien qui puisse ne serait-ce que s'en rapprocher un peu. La raison pour laquelle une poignée d'anciens séminaristes qui avaient été “virés” de leurs écoles ont consacré (ici, en un seul mot, sans raison particulière) toute leur énergie à légiférer à l'envers de ce qui était un “allant de soi” reste un mystère… sauf à admettre que l'âme humaine est parfois capable de grandes vilenies ! Les textes bibliques n'auraient-ils pas besoin d'une légère “mise à niveau technique”, dans le genre ‘’un coup de jeune’’ : “Dieu a fait l'Homme à son image (Genèse 1/27)… mais il a laissé passer quelques exceptions” !
  De par les origines lorraines-ardennaises de mes ancêtres paternels, je me suis toujours intéressé à la période germanique de l'Alsace-Lorraine (mon père étant né en 1891, mon enfance a été bercée d'histoires vécues de l'influence allemande sur cette partie de la France. Enfant, je pleurais à chaque relecture de “la dernière classe”, d'Alphonse Daudet. Quoi qu'il en soit, lorsqu'il fut question du “retour à la mère Patrie” de cette région, les fanatiques de l'anti-liberté religieuse ont voulu imposer leur carcan empoisonné aux alsaciens-lorrains qui ont clairement refusé.       La Victoire était belle… mais il a fallu  respecter les populations et non leur infliger un prix à peine moins indigeste que la férule prussienne. Clemenceau, qui, malgré certains faiblesses idéologiques, était un véritable homme d'Etat, n'a pas voulu prendre le risque d'un référendum, et a cédé, fort intelligemment : imaginez les ravages moraux, historiques et philosophiques d’un “non” au rattachement à la France, si les départements qui avaient eu à supporter cette contrainte avaient imaginé un iso-mouvement de “gilets jaunes” avec un siècle d'avance !
  Et c'est un fait qu'on aurait du mal à démontrer que les alsaciens-lorrains, qui sont tellement heureux sans cette Loi de 1905, présentent tous des symptômes de sauvagerie, d'immaturité politique, d'inefficacité administrative ou une tendance exagérée au passéisme, à l'intolérance ou à l'inadaptation au monde moderne ! Et d'ailleurs, les “maîtres à penser” de cette mauvaise idée (qui avait forgé pour eux le joli nom de “centimaîtres à penser” ?), ne faisaient que reprendre,  sans rien y ajouter que des contraintes, les mots-mêmes du Christ : “il faut rendre à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu” – les seuls qui aient été rapportés par trois des Evangélistes : Marc, XII, 13-17, Matthieu XXII, 21; et Luc, XX, 25).                 Et Renan, avec 20 ans d'avance sur la loi de 1905, demandait, dès 1885, que la religion “devienne une chose entièrement libre, dont l'Etat ne s'occuperait pas, aussi individuelle que l'Art, la littérature ou le goût…”. C'est bien sûr ce qu'il fallait faire, au lieu du rouleau compresseur qui, comme toutes les “usines à gaz” dont la Gauche a le secret, complique à souhait ce qui n'avait pas lieu de l'être.                   
   (NDLR : le même Renan, (encore un ex-séminariste, mais intelligent, lui !) avait annoncé, avec plus de 100 ans d'avance cette fois, “une baisse de l'esprit national face à un égoïsme individuel toujours croissant”. Et, à l'opposé des élucubrations mitterrandiennes, il avait compris que “la nation est un plébiscite de tous les jours”.  Une Nation, écrivait-il, c'est “un passé, plus la volonté d'un avenir”… c'est-à-dire le contraire exact de l'abominable “vivre ensemble ” que psittacisent nos cuistres : ce dernier, imposé, est pourtant impossible (donc condamné d'avance à l'échec), alors qu'il faut, impérativement, “la volonté d'un avenir”, ce qui implique l’existence d'un passé qu'il faut connaître pour l'aimer et transmettre, pour le faire vivre…).
  Il est symptomatique que ce que ses thuriféraires décrivent comme “la mère de toute les lois, à ne jamais toucher” a tout de même dû être amendée plus de 50 fois en un siècle (la première de ces modifications ayant dû intervenir 3 mois à peine après son adoption en grande pompe maçonnique). Seulement, voilà… un jour, brutalement aux yeux des myopes qui ne voient jamais rien venir, une religion nouvelle fait une entrée fracassante (et souvent “explosive”!) dans notre débat national : l'Islam… et dans une version particulièrement agressive, conquérante, méprisante et holiste… Panique à bord ! Plutôt se déshonorer que d'aborder de front un vrai problème… Et pourtant, la seule chose qui soit certaine, c'est que… aucune fuite en avant ne résoudra ce casse-tête ! Tout au contraire…
  L'islam peut, à la limite, être réduit à la tautologie sans espoir du Tawfid : “Il n'existe pas de dieu, sauf Dieu”, (“Lla illaha ila Allah”). Mais même si on précise que “Dieu est Dieu” et qu'il est grand et même “le plus grand” (Allahou akbar), cela ne mène pas bien loin : écoutez les tueurs, les assassins, les destructeurs de merveilles historiques, perpétrer leurs crimes immondes au nom de ce cri qui est devenu une “mantra” haineuse : “Allahou akbar !”. Il y a longtemps, sur une autre planète (je veux parler de mon enfance au Maroc !), j'entendais chaque jour psalmodier le même cri, mais comme un appel à l'espoir : le chant du muezzin qui, sans prêcher pour autant l'amour universel –ça, c'est une exclusivité des chrétiens, et on n'est pas près de la leur voler !–,  appelait à la prière, sans prêcher la haine !
  Il faut redire que les textes de l'islam, souvent inquiétants, sont terriblement “impérialistes”… et que l'on cherche en vain, même en Turquie (à part la brève parenthèse kémaliste, à laquelle mes amis savent que je suis si lié, pour des raisons historiques) la moindre trace d'islamo-démocratie ! Le fait de transférer le statut des “mosquées” de la loi de 1901 à celle de 1905 (revue, modifiée, et chamboulée) sans raison autre que la nullité cultuelle de notre Ministre… des Cultes) va-t-il réellement changer les rapports de l'islamisme avec le monde, qu'il hait par définition ? Il faut être bien naïf (ou très con -que Dieu me pardonne !) pour le croire une seule seconde. Les paris sont ouverts, mais un “rapport parlementaire” dévoilé ce jour (après la rédaction de ce Billet) semble donner 100 % raison à ce que nous écrivons ici depuis des années : la lâcheté de l'Etat ouvre un boulevard majuscule à l'entrisme salafiste dans nos administrations… Dormez, braves gens !
H-Cl.
PS. : C'est sur ces considérations porteuses de réflexions possibles que nous devons nous quitter pour l'été, ce qui me rend triste. Mais je vous avais parlé, en leur temps, de tracasseries administratives qui me pourrissent la vie (il s'agit -tenez vous bien !- de la mise à des normes absurdes de fosses septiques qui n'ont jamais connu le plus petite faiblesse en un demi-siècle. Il y en a pour 56 000 €, dans une propriété occupée trois mois par an ! Mais l'Administration française, qui ne vit que de ses ponctions exagérées sur mes et nos revenus, n'admet pas le moindre désaccord devant ses décisions indéfendables… D'ici a 16 septembre (date à reporter sur vos agendas), nous nous retrouverons donc une fois par semaine, sauf “coup de Trafalgar” dont nul n'a envie. Je vous souhaite de très bonnes vacances…
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de-gueules-au-lion-d-or · 2 years ago
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“On prétend souvent que notre époque est celle de la mort des idéologies. En réalité, notre monde est idéologiquement saturé. Mais cela n'est pas perçu pour cette raison qu'une seule idéologie domine les représentations, bénéficiant d'un monopole qui l'a transformée en norme. Et cette norme est d'autant moins discutée qu'elle utilise à son profit une rhétorique morale de tolérance qui masque sa très réelle intolérance à l'encontre de ce qui n'est pas elle-même. Cela  explique que les médias de grande diffusion, hormis de légères nuances de forme, disent tous la même chose, offrant la même interprétation des évènements passés ou présents. Mais dans un monde qui change rapidement, une utopie qui ne répond plus aux attentes du devenir ne peut survivre longtemps.”
Dominique Venner - La Nouvelle Revue d'Histoire #36.
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entomoblog · 2 months ago
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Des fossiles exceptionnels de trilobites de New York révèlent de nouveaux secrets
See on Scoop.it - EntomoNews
De nouveaux fossiles de trilobites en Amérique du Nord révèlent l'existence d'une quatrième paire de pattes céphaliques. Ils datent de plus de 400 millions d'années !
  Par Joël Ignasse le 20.09.2024 à 14h47
  [...]
De nouveaux spécimens de trilobites
"Dans une nouvelle étude, parue dans la revue Palaeontology, une équipe du Musée américain d'histoire naturelle et de l'Université de Nankin, en Chine, présente une analyse de fossiles récemment découverts et d'aussi bonne qualité que les précédents. Comme chez les autres arthropodes, le corps des trilobites était composé de nombreux segments. Ces segments étaient associés à des appendices, allant des antennes utilisées pour la détection de l'environnement aux pattes qui permettaient à l'animal de se déplacer sur le fond marin.
  Mais au niveau de la tête, ces segments sont fusionnés et il est difficile de les dénombrer, d'autant que les appendices qui leur sont rattachés sont constitués de tissus plus mous que leur exosquelette et ne se conservent pas toujours.
  Mais les fossiles retrouvés sont si bien préservés que les examiner "revient à observer les appendices des limules (des animaux actuels qui leur ressemblent, ndlr) sur une plage en les saisissant et en les retournant", explique, dans un communiqué, Jin-Bo Hou, un des auteurs de ce travail.
Une autre paire de pattes
Les recherches qui ont porté plus spécifiquement sur l'espèce Triarthrus eatoni indiquent que celle-ci possédait six segments céphaliques : l'un associé au développement des yeux, un autre à la paire d'antennes et les quatre autres à des pattes. Jusqu'ici, les spécialistes pensaient que ce trilobite n'avait que trois paires de pattes céphaliques."
  New evidence for five cephalic appendages in trilobites and implications for segmentation of the trilobite head - Hou - 2024 - Palaeontology - 12.09.2024 https://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/pala.12723
  Image : Photographie d'un trilobite dans un parfait état de conservation trouvé dans le nord de l'état de New York.
M. Hopkins and J-B Hou
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obsidianbunny · 6 years ago
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Prouver qu'on existe
Une sonnerie, puis une autre avant que le vieux Gontran n'abattît son poing sur son réveil. Le vieil homme se leva de son lit en bougonnant, puis amorça sa routine matinale. Enfiler son pantalon gris, faire une toilette sommaire, prendre plaisir à se brosser les dents en rythme avec le battement des pales d'éolienne qui tournaient juste devant sa fenêtre. À force de les entendre à longueur de journée, elles ne le dérangeait plus ; comme il avait rouspété en les voyant pousser devant chez lui comme du chiendent ! Encore une invention du Parti. Malgré tout, ils avaient de la chance de profiter de la sagesse du Parti et de l'Enfant-Roi. Juste avant que le Déluge n'engloutisse toute la Terre, ce sont les ingénieurs du Parti qui les avaient tous sauvés : ils avaient fait voler la ville plusieurs dizaines de mètres au dessus du sol pour échapper à la montée des eaux. Depuis, les habitants de Mörlna s'élevaient au dessus du monde, nourris et entretenus par les machines du Parti.
Gontran ramassa le journal devant chez lui. Une espèce de petit golem de rouages quadrupède lui apportait tous les matins, il l'appercevait de temps en temps. Ce cabot mécanique, Gontran l'avait appelé Rouille. Il savait que Rouille n'était qu'une machine et qu'il ne répondrait jamais à son nom, mais les créatures des ingénieurs du Parti étaient les derniers semblants d'animaux de Mörlna et le vieil homme s'y était attaché. Elles arpentaient, nombreuses, les rues et les bâtiments de la cité volante et travaillaient à la place des habitants : elles cultivaient fruits et légumes, elles produisaient de l'electricité. C'était les machines qui fabriquaient dans les usines, qui soignaient dans les hôpitaux, qui récupéraient les ressources manquantes dans l'océan sous la ville, si bien que les habitants avaient tout le loisir de se livrer à l'oisiveté. Gontran était né ici et n'avait jamais eu besoin de travailler. Dans sa jeunesse il aimait faire du sport et participer aux soirées du Parti, mais il était trop vieux maintenant. Il avait rencontrer une fois un illuminé qui lui avait dit "aimer peindre", mais il n'en avait pas cru un mot : de toute façon, il ne l'avait jamais revu et la pratique des arts était strictement interdite par le Parti. C'était écrit en gros sur le mur de Gontran, sur le manifeste du Parti : "L'art corrompt l'esprit et nuit à la tranquillité de vos voisins et à la votre". Le vieil homme respectait scrupuleusement cette loi : hors de question de mettre en péril sa vie tranquille. Il était heureux ici et ne comprenait pas pourquoi d'autres auraient voulu rompre cet équilibre si confortable.
Gontran ouvrit le sac contenant la ration matinale du Parti. Il alluma la télévision du Parti sur la chaîne du Parti et commença à tartiner l'un des morceaux de pain du Parti de confiture. Il ne savait pas bien de quel fruit elle était faite, mais elle n'était pas si mauvaise et venait du Parti.
"Bonjour à vous camarades, il est six heure ! s'exclamait la speakerine dans la petite lucarne en noir et blanc. Le temps est doux et printanier et le ciel au dessus des nuages est dégagé aujourd'hui encore. Nous remercions l'Enfant-Roi pour ce temps si agréable. De nouvelles images de sa chambre nous sont parvenues dans la nuit, et une formidable nouvelle est à annoncer ! Notre futur souverain s'est tenu debout seul pour la première fois. Nous sommes enchantés de constater son port altier : il fera sans aucun doute un dirigeant sage et fort. Le Parti continue de superviser au mieux son éducation et vous souhaite une très bonne journée."
Gontran aimait bien l'Enfant-Roi. Ce petit était le fils du précédent Roi de Mörlna, qui avait succombé à une fulgurante maladie. Le Parti avait annoncé sa mort à peine quelques semaines auparavant. Cela n'était pas plus mal, selon Gontran, car l'ancien Roi était un original. Ses nombreuses prises de bec avec le Parti et son goût prononcé pour la danse étaient de notoriété publique, et on n'avait jamais vu autant de dissidents au Parti que sous son règne. Ce changement de souverain ramènerait la tranquillité dans la cité, le vieil homme en était persuadé.
"Je laisse la parole à Laurent, journaliste du Parti, pour votre journal du matin, repris la speakerine.
— Merci Claire", intervint le présentateur Laurent après une brève transition musicale. Ses cheveux étaient coiffés de façon impeccable, son maquillage était discret et le rajeunissait juste ce qu'il faut et son costume mettait en valeur ses épaules larges et rassurantes. Quel allure ce Laurent. Comme tous les matins, pensa Gontran. Comme tous les matins depuis plus de soixante-dix ans.
"Scoop du jour, les robots sentinelles ont déjoué cette nuit une attaque terroriste contre le Parti. Deux individus aux allures de sauvages se sont introduits dans les appartements de l'Enfant-Roi armés de débris de métal et vêtus de bâches en plastique. Si l'accès à la chambre leur a été rendu impossible par les sentinelles, les deux coupables sont tout de même parvenus à s'enfuir en détruisant plusieurs de vos serviteurs mécaniques. Les recherches sont en cours pour retrouver les forcenés. Jusqu'à nouvel ordre et pour votre sécurité, il vous est interdit de sortir de chez vous. Veuillez nous contacter si vous avez la moindre information concernant les deux cibles du Parti, que vous pouvez voir sur ces images de surveillance."
Dans le poste de télé, les images semblaient sorties d'une fiction. Au dessus de l'océan, là où travaillent les machines qui récupèrent les ressources des fonds marins, se balançaient deux silhouettes, d'une créature mécanique à l'autre, escaladant les rouages et les hélices avec l'agilité de petits singes. D'où venaient ces personnes ? Du fond de l'eau ? C'était impossible, les livres d'histoire du Parti parlaient du Déluge comme d'une catastrophe ayant tout rasé et tué tout de ce qui restait sur le sol. Pourtant les images étaient claires : ces deux personnes s'élevaient depuis la mer pour s'infiltrer dans la citadelle volante. D'autres images succédèrent aux premières : sur celles-là, les deux intrus ramassaient leurs armes parmi les déchets de la fonderie, dont la grande cheminée dominait tout Mörlna et par où arrivaient les débris métalliques ramassés par les machines dans les fonds marins. Dans les lueurs rougeoyantes du métal en fusion, Gontran pu mieux distinguer les personnages : il s'agissait d'un garçon et d'une fille, à peine adultes et complètement nus. Leurs cheveux avaient été rasés complètement, leurs côtes étaient si saillantes que Gontran se demanda avec quels muscles ils avaient réussi leurs acrobaties aériennes. Leurs poignets et leurs chevilles étaient bardés de cicatrices atroces, comme s'ils avaient grandis menottés. Lorsqu'ils se saisirent de longs bouts de ferraille incandescent, ils semblèrent ne sentir qu'à peine la douleur du fer brûlant et du feu sur leurs paumes : armés de la sorte, maigres et meurtris, on aurait cru des démons. Ils se parlaient, mais Gontran ne pouvait pas les entendre. Le Parti avait choisi de souligner l'horreur de la situation par une musique stridente et angoissante.
Tandis que d'autres images défilaient, Gontran fut distrait par un affreux grincement, proche du crissement d'une craie sur un tableau. Un bruit sourd et puissant se fit entendre, et d'un coup le sol fut pris de violentes convulsions. Gontran tomba au sol, déséquilibré, sa tête manqua de peu de frapper la table de sa cuisine. Un nuage de poussière pénétra par la fenêtre. Enfin, ne régnait plus dans la pièce qu'un silence de mort. Après quelques instants, à moitié sonné et totalement apeuré, le vieillard tenta de se relever en s'agrippant à ses meubles. Il ne sentit aucune autre douleur que ses rhumatismes habituels, ce qui le rassura un peu, et après de longues minutes d'efforts Gontran parvint à se remettre debout. Toute sa cuisine était couverte de poussière, de suie et de minuscules morceaux de métal. Qu'est-ce qui avait bien pu causer un tel raffut, un tel bazar ? Quand il découvrit la cause de tout cela, Gontran faillit tomber de nouveau : devant sa fenêtre, la grande éolienne avait disparu. Non, pas disparu, constata-t-il en s'approchant de la fenêtre : elle était encore là, mais couchée de tout son long au milieu de la rue. Sur son tronc meurtri et sur ses pales inertes, des messages avaient été écrits. "Nous existons". "Le peuple sous la mer". "Esclaves". "Honte au Parti, mort à l'Enfant-Roi".
"On vous cache tout".
Face à Gontran, juchés sur un toit, les deux dissidents le toisaient de leurs grands yeux fourbes, d'un air de défi. Ou bien était-ce de la peur dans leurs regards ? Non, Gontran faisait confiance au Parti, ces démons étaient déviants et dangereux. Le vieillard tourna les talons et attrapa son téléphone. Il était hors de question que ces jeunes fous lui gâchent la matinée.
"Merci pour votre aide Gontran, le remercia la standardiste de sa voix nasillarde. Ces animaux seront traqués et abattus dans les meilleurs délais. Vous pouvez désormais retourner à votre tranquillité."
Il y comptait bien. Et alors que les doutes et les remords commençaient à poindre dans son esprit, il s'endormit paisiblement sur son canapé poussiéreux. "Je suis tranquille", songea-t-il. Les coups de feu dans la rue ne le réveillèrent pas, le bruit de deux corps tombant d'un toit non plus. Il était tranquille.
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