#non seulement on nous fait le coup depuis 2002
Explore tagged Tumblr posts
helshades · 5 months ago
Text
Quand la majorité des citoyens britanniques a voté contre l'Union européenne, la grande presse titrait sur les millions de racistes qui n'avaient pas voulu du monde dont rêvaient les bobos du centre-ville londonien et seulement quelques journalistes pensaient à tendre le microphone aux électeurs pour les interroger. Les réponses étaient saisissantes, à la longue répétitives bien sûr mais elles dressaient un tableau tout à fait distinct de l'apocalypse xénophobe et réactionnaire décrite par les grands bourgeois furieux de découvrir que le peuple pouvait si mal penser et tant désobéir.
L'état de fait dans lequel nous nous trouvons aujourd'hui en France n'est pas du fait d'Emmanuel Macron, le bâtard du giscardisme ; ou pas intégralement du fait. Il est vrai que si Jupiter possède une caractéristique en propre, c'est son cruel manque d'originalité. Non, le premier homme politique à empailler l'épouvantail du Front National pour se poser en rempart ultime contre l'ignominie antirépublicaine, ce fut Tonton soi-même (lui qui alla toute sa vie fleurir la tombe du maréchal Nous-Voilà), juste avant d'ouvrir grand les bras de la France au néolibéralisme. Et si le nabot de Neuilly ouvrit grand la fenêtre d'Overton à droite histoire de chasser un peu d'air pur, c'est sous le bonhomme Hollande que les manifestants reçurent les premières blessures de guerre de la Cinquième.
De toute façon, c'est depuis 2002 que libéraux et gauchistes font aux Français le coup du castor en appelant à « faire barrage à la haine » après avoir méticuleusement repoussé la moitié du pays en l'insultant, la battant, l'appauvrissant (je devrais écrire, comme sur les tracts de notre Premier Sinistre, l'aprovrissement) et la taxant de tous les privilèges. En la taxant à mort.
Avec des si, on ne fera pas nager Annie Dingo dans la Seine mais on peut toujours imaginer un monde où la France Insoumise retraitait son intraitable patron et se débarrassait de ses antisémites, ses racistes, ses imbéciles et ce sont peu ou prou les mêmes. On pourrait aussi museler quelquefois ceux dont le sommet de la puissance analytique revient à traiter ceux qui ne pensent pas comme eux de fachos. Il nous resterait sûrement des gens fort sympathiques à même de refondre la « nébuleuse » en vrai parti politique au fonctionnement démocratique, pourquoi pas. Peut-être que les non-islamistes, les non-bobos, les non-écolos, les non-Parisiens envisageraient de voter pour lui pour sauver la France du chaos non-républicain. Je ne suis même pas persuadée qu'ils ne récolteraient pas d'invectives au passage.
Impression de gueule de bois post électorale non ?
On pourra dire qu'il y a 12 millions de racistes en France, c'est peut-être vrai mais n'oublions pas aussi que nos dirigeants portent une immense responsabilité dans le résultat de ce premier tour.
Voilà le résultat de la politique de casse sociale menée par Macron depuis son premier mandat. Voilà le résultat d'une politique qui prétend s'adresser aux citoyens et qui ne sert qu'à tenter de relancer la machine de la croissance en France. Voilà le résultat d'une politique qui s'adresse d'abord aux agences de notation et aux créanciers de la France. Voilà le résultat d'une politique qui sacrifie progressivement de plus en plus de gens au sacro-saint marché.
Voilà aussi le résultat du discours d'incrimination de la gauche que Macron et ses sbires cherchent à nous faire avaler depuis des mois (s'il faut reconnaître et lutter contre les problèmes de la gauche, c'est bien à *nous* électeurs et militants de gauche de le faire, pas à cette bande d'hypocrites de droite). Voilà le résultat des ambiguïtés de Macron, qui se pose en rempart contre l'extrême-droite mais fait le pique-assiette quand il s'agit d'appeler à voter contre le RN.
Il n'y a rien d'anodin à dire que LFI est un parti antirépublicain aujourd'hui, alors même que le RN a clairement affiché et défendu des propositions discriminatoires toute cette campagne. RIP notre devise, j'imagine.
Ce n'est pas à Macron et ses pauvres 20 % de faire la police entre qui est un bon allié et qui ne l'est pas. Les macronistes ont prouvé qu'ils ne l'étaient pas en continuant à soutenir le Président qui nous a foutu dans cette situation dégueulasse, indirectement par sa politique et directement par cette dissolution dont on ne sait plus si elle relève du calcul politique ou de la pure bêtise.
Bon allez, j'arrête, j'ai une thèse à écrire...
43 notes · View notes
helshades · 3 years ago
Note
Je ne sais pas ce qui est le pire. Les castors qui votent Macron ou les castors qui votent Macron et se rassurent à coup de scénario hypothétique de fascisme des années 30 ?
Je préfère encore les macronistes convaincus, je vais te dire, parce qu'au moins ceux-là votent en toute connaissance de cause, s'ils votent pour leur enrichissement personnel.
Je suis effarée de voir à quel point les gens sont ignorants de la politique. De la politique en général, du fonctionnement des institutions en particulier. Je suis ébahie de voir des gamins dont c'est la première élection — mais qui sortent à peine du lycée donc ils sont censés avoir des souvenirs assez frais de leurs cours d'instruction civique... — sortir brailler des slogans anti-Front National des années 80 en traitant de fascistes des ouvriers qui ont bossé comme des dingues toute leur vie pour se voir tout prendre et en se faisant insulter de la pire façon, juste parce que ces pauvres ploucs ne sont pas très perméables aux élucubrations « woke » (je hais vraiment ce mot.) et qu'ils se sont détournés de la Gauche qui les prend pour des cons depuis, tiens, c'est marrant, les années 80 aussi.
Ces petits empaffés régurgitent à longueur de temps des discours américains décontextualisés sans se poser l'ombre d'une question apparemment sur l'histoire des luttes sociales dans leur propre pays, on a l'impression de voir une armée des clones de Cohn-Bendit en attente de réembourgeoisement, c'est terrible.
11 notes · View notes
a-room-of-my-own · 5 years ago
Text
Plus personne n’ignore aujourd’hui l’existence de l’affaire Mila, du nom de cette jeune fille de 16 ans dont la vie a été bouleversée après qu’elle ait diffusé une vidéo dans laquelle elle critiquait vivement et en termes fleuris l’islam, mais aussi l’ensemble des religions. Harcelée préalablement à la vidéo en raison de son homosexualité par un dragueur refoulé se revendiquant musulman, elle a depuis été victime de milliers de messages d’insultes et de menaces, voyant même l’ensemble de ses coordonnées, écoles comprises, être jetées en pâture à la jungle de la toile. Contrainte à la déscolarisation, recluse et faisant désormais l’objet de mesures de protection spécifiques, elle vit un drame dont personne ne peut mesurer l’ampleur exacte.
Cette affaire représente tous les travers de la déliquescence identitaire, et de la désintégration du commun qui caractérisent notre époque.
L’histoire aurait pu s’arrêter là, et connaître réparation, si l’État avait immédiatement volé au secours de la jeune fille et si la communauté nationale avait condamné d’une seule voix les agissements des agresseurs de la lycéenne. Oui mais voilà, pour cela, encore aurait-il fallu qu’il subsistât un État, et sinon, au moins une communauté nationale à même de corriger l’inconséquence machiavélique de celui-ci. Or dans la fusée à plusieurs étages que représente cette affaire, tous les travers de la déliquescence identitaire, et de la désintégration du commun qui caractérisent notre époque, se sont exprimés pour donner à l’ensemble un tour hautement explosif.
Le premier fait marquant entourant cette affaire fut justement qu’il n’y en eut pas. La toile par l’entremise principale du réseau Twitter déversait nonchalamment sa haine à l’encontre de la jeune fille et nulle réaction d’importance ne se fit entendre, la laissant se noyer dans le marigot de la haine homophobe qui caractérise souvent les plus obscurantistes tenants des religions, l’islam ici en l’occurrence. Et puisqu’il s’agissait d’islam, le silence le plus assourdissant vint, comme de coutume, de la gauche, et les soubresauts d’intérêts de la droite, par l’entremise de sa frange la plus extrême.
Le premier média à donner la parole à la jeune fille fut le site occidentaliste Bellica, très vite rejoint par le chœur des sympathisants du Rassemblement National, Marine Le Pen en tête. Comme souvent, en pareil cas, cette réaction entraîna celle de quelques chroniqueurs de la «gauche du bien» qui, plutôt que de s’intéresser au sort de Mila, disqualifièrent son malheur par la simple origine de ses soutiens intéressés. Le mécanisme n’est pas nouveau et rappelle celui qui a récemment entouré l’affaire Ladj Ly que nous avons évoqué dans ces colonnes il y a peu de temps. Puisque les turpitudes anciennes du réalisateur des Misérables avaient été exhumées par des médias de droite, cela ne pouvait que signifier qu’il s’agissait d’un coup tordu contre la diversité et de faits ne méritant pas d’être révélés.
Ni même dans les associations de lutte contre l’homophobie, quiconque eut la moindre volonté d’exprimer une once de compassion à l’égard de la jeune fille.
Mais les choses n’en restèrent évidemment pas là. Au fur et à mesure que l’affaire Mila finit par être portée à la connaissance d’un public plus large que celui du réseau Twitter, seules quelques voix de la gauche laïque, à commencer par celle du Printemps Républicain, se firent entendre avec clarté. Ailleurs il ne se trouva nulle part, ni au gouvernement, ni dans la presse, ni même dans les associations de lutte contre l’homophobie, quiconque eut la moindre volonté d’exprimer une once de compassion à l’égard de la jeune fille, voire quelque inquiétude sur le sort qui pouvait désormais être le sien.
Pire, bien pire, le débat fini par se déplacer sur un terrain autrement glissant qui vit certaines voix, y compris dans le prétendu camp progressiste, condamner principalement la lycéenne pour ses propos insultants à l’égard des religions, comme si insulter une religion équivalait à en blâmer tous les adeptes personnellement, la croyance devenant ainsi une sorte de part intrinsèque de l’identité d’un individu et l’atteinte à Dieu une mise en cause répréhensible de la liberté de croyance.
On vit ainsi le responsable d’une association de lutte contre l’homophobie qualifier d’«inacceptable», non pas les menaces contre la jeune fille qu’il condamnait néanmoins du bout des lèvres, mais bien les propos de celle-ci après qu’elle fut harcelée... Puis vint le tour de l’inénarrable Abdallah Zekri, délégué général du Conseil français du culte musulman (CFCM), qui considéra carrément que Mila «l’a cherché, elle assume. Les propos qu’elle a tenus, les insultes qu’elle a tenues, je ne peux pas les accepter», la condamnant une seconde fois sans un mot quant aux menaces dont elle est l’objet.
Pendant ce temps, la presse du centre et de la gauche, comme le gouvernement, à l’exception de Marianne et de Marlène Schiappa, continuaient de regarder dans l’autre sens, alors que le débat s’enflammait de plus belle, éclairant chaque jour davantage le nœud sous-jacent de l’affaire, à savoir la résurgence de la notion de blasphème, pourtant enterrée de longue date par la loi du 29 juillet 1881. Mais le silence du gouvernement, contrairement à celui de médias ou de partis (comme le PS) habitués aux lâchetés et compromissions quand rode la peur de se voir qualifié d’islamophobe, relevait davantage d’une stratégie que d’une absence, en ces heures où les questions religieuses et la laïcité sont sans cesse interrogées et que le chef de l’État tarde à affirmer une position claire sur ces sujets.
Alors que deux courants s’affrontent dans le parti présidentiel, comme au sein même du gouvernement, l’Élysée semble chaque jour plus sensible à la petite sirène qui chante un peu partout en Europe, comme dans la sphère anglo-saxonne, une mélopée qui voudrait non seulement faire de la liberté religieuse un droit fondamental, mais de la religion elle-même un attribut de la personne, la rendant de facto inattaquable sans provoquer une réaction judiciaire. Et c’est en ce sens que s’est brisé le silence de l’État, par le truchement lointain du Procureur de la République de Vienne qui, en plus de la logique ouverture d’une enquête quant aux menaces subies par Mila, en ouvrait une autre, à l’encontre de la jeune fille pour «provocation à la haine religieuse», se référant alors sans doute à la loi Pleven du 1er Juillet 1972, relative à la lutte contre le racisme et introduisant le délit d’incitation à la haine, notamment quand elle est fondée sur la religion.
Même s’il nous est impossible de l’affirmer, il y a quelque raison de croire que le Procureur de Vienne n’a pas intenté cette action de sa propre initiative, bien que la sachant peu susceptible d’aboutir, mais bien dans la volonté étatique de lancer un ballon d’essai pour commencer à faire bouger des lignes figées depuis la jurisprudence Houellebecq du 17 septembre 2002 (affaire ayant vu l’écrivain être relaxé après avoir été attaqué en justice par différentes associations pour avoir notamment déclaré «La religion la plus con, c’est quand même l’islam.»)
Et c’est à partir de là, bien que l’enquête ait été depuis classée sans suite, que l’affaire prend une autre dimension, faisant passer le classique silence, soit apeuré de la gauche, soit militant des indigénistes et autres gauchistes, comme les imprécations de l’autre bord, pour des anecdotes. Même si on ne résiste pas au plaisir de citer l’excuse hilarante du rédacteur en chef des Inrocks, qui explique le désintérêt de sa rédaction pour l’affaire au prétexte que le journal se serait recentré sur la culture depuis un moment, alors que ses colonnes regorgent pourtant de papiers traitant de faits sociétaux.
Qui peut croire qu’une femme, professeure de droit, ancienne membre du Conseil Constitutionnel, Ministre de la Justice, n’ait pas une connaissance aiguë de l’état du droit en cette matière ?
La salve la plus révélatrice est arrivée de tout en haut, par la voix de Nicole Belloubet, Ministre de la Justice qui, le 29 janvier déclare au micro de BFM TV: «l’insulte à la religion est évidemment une atteinte à la liberté de conscience». Ce scud ne doit rien au hasard. Abondamment commenté sur les réseaux sociaux, il prend la ministre dans un bad buzz. Tantôt accusée de faire le jeu des islamistes et des bigots de tous poils, tantôt condamnée pour sa lâcheté, tantôt raillée pour sa supposée méconnaissance de la loi, Nicole Belloubet se voit contrainte de rétropédaler le lendemain, regrettant que son expression ait pu être «maladroite ou lapidaire». Problème, son aggiornamento gêné n’est pas à la hauteur des attentes et tend à prendre ses interlocuteurs pour des idiots. Elle prétend dans un premier temps ne jamais avoir remis «en cause le droit de critiquer la religion», ce qui est pourtant l’exact sens de ses propos précédents, et embraye ensuite sur son refus d’accepter «la haine et le rejet de l’autre», comme si cela avait un rapport avec les mots de la jeune Mila, qui n’a rien fait d’autre que de critiquer la religion. Ainsi, en souhaitant se racheter, la Ministre, sans doute par ailleurs à l’origine du renoncement à l’enquête contre Mila par le procureur de Vienne, ne fait que confirmer en creux ce qu’elle avait dit la veille. Dans son esprit, relayant la petite musique anglo-saxonne du Président de la République et les différentes interventions du bien mal nommé Observatoire de la Laïcité, elle considère qu’il serait sans doute appréciable de traduire dans le droit français l’évolution actuelle du droit européen sur la liberté religieuse. Ses propos secondaires, se voulant être apaisants, correspondent à la réaction courante d’un politique ayant constaté que le pays n’était pas encore prêt à considérer comme acceptable son ballon d’essai, mais ayant instillé dans le débat une petite musique qui sera sans doute rejouée périodiquement dans les prochains temps. Certains ont dénoncé une faute politique dans ses différentes sorties, à plus forte raison qu’elles ont été applaudies par certains tenants de l’islamisme politique, comme la journaliste Feiza Ben Mohammed. Mais si faute il y a, c’est une faute assumée qui risque de déboucher sur une nouvelle saison sur le même thème. Car, qui peut croire qu’une femme, professeure de droit, ancienne membre du Conseil Constitutionnel, Ministre de la Justice, n’ait pas une connaissance aiguë de l’état du droit en cette matière? Personne hormis quelques naïfs qui hantent les réseaux en quête d’existence.
Pendant ce temps, très loin de ces considérations, la pauvre Mila est toujours en danger, comme en témoignent les propos de son avocat Richard Malka, également conseil de Charlie Hebdo, qui alerte sur le fait que la jeune fille n’arrive toujours pas à trouver un nouvel établissement scolaire où sa sécurité pourrait être préservée. Elle n’a que 16 ans, bon Dieu.
22 notes · View notes
nicoprat · 5 years ago
Text
Être fan des Strokes en 2015: “Je ne me fais pas trop d'illusions”
Toujours aussi rares sur scène (et encore plus en studio), les Strokes, apparemment de nouveau potes mais désireux d’aller voir ailleurs, continuent d’entretenir le doute sur leur avenir. Et les fans dans tout ça ? Ils attendent. 
Pas facile d’être fan (vraiment fan) des Strokes en 2015. Si nous avons régulièrement des nouvelles de chacun des membres du groupe, un sixième album ne semble pas à l’ordre du jour, malgré, ici et là, des rumeurs. Ils seront certes, tous ensemble, sur scène, pour la prochaine édition du festival Primavera (Casablancas et Hammond Jr. s’y produiront également en solo) et en concert à Hyde Park (où ils joueront sans doute un rappel du 18 juin) mais il faut bien l’admettre: difficile de crier notre joie. Barcelone, Londres, et deux dates américaines. C’est tout. Aucune tournée. Leur dernier album, Comedown Machine, paru en mars 2013, n’avait d’ailleurs pas été réellement défendu sur scène. Après les cinq années de transition entre First Impressions Of Earth et Angles, et deux albums coup sur coup, on croyait l’affaire réglée, les cinq copains de retour aux affaires. Mais non, même pas. Certes, il semble loin le temps des petites phrases, des news alarmantes du NME, de Julian critiquant ouvertement les autres, du groupe enregistrant un disque sans même croiser le regard de son chanteur. En 2015, reste un certain vide. Et le doute, pour des centaines de fans qui se demandent si un jour, leur groupe préféré redeviendra, vraiment, un groupe. 
Ils sont fans des Strokes, à des degrés différents. Ils s’appellent Arthur, Juliette, Annelise et Louis-Henri. Et ils ont ici carte blanche pour raconter leur relation avec le groupes, leurs espoirs, et pourquoi, finalement, les choses sont peut-être mieux ainsi.
Tumblr media
Arthur Weiland: “Je suis au collège entre 1998 et 2002. J'avais 13 ans quand est sorti Is This It, à l'époque on découvrait la musique à la télé ou à la radio avant d'aller télécharger la chanson ou les clips vidéo sur Kazaa, Soulseek ou des sites bien obscurs genre Videopimp. On lisait très peu la presse. J'avais la chance d'avoir MTV2 et des parents qui m'emmenaient à la Fnac chaque dimanche pour acheter des disques. c'était un privilège. Dans la cour de récré on recensait les skateurs (punk rock), les jeunes qui écoutaient du rap (Skyrock) et les filles qui écoutaient du R'n'B (M6, MCM, MTV), trois gothiques qui écoutaient Korn, quelques freaks qui écoutaient du grunge et ceux qui n'écoutaient pas de musique (une majorité). J'ai découvert les Strokes à la télévision, pendant l'émission de Zane Lowe sur MTV2 il me semble. C’était la chanson “Last Nite”.
Juliette Bucaille: “Le première fois que j’ai entendu les Strokes, c’était une version live de “Juicebox” sur un sampler de Rock&Folk en décembre 2005. J'avais comme tout le monde déjà entendu “The End Has No End” avant, mais sans savoir qui ils étaient. C'est la première fois que j'ai fait un lien conscient entre le groupe et l'un de ses titres”.
Louis-Henri de la Rochefoucauld: “En 2001, je fête mes 16 ans, et à l'époque, j'écoute Oüi FM. C'est comme ça que je découvre les Strokes. Par "Last Nite" ? Je ne sais plus… Je me souviens par contre très bien du jour où je suis allé acheter Is This It en CD à la Fnac des Ternes, avec cette pochette qui avait ce je-ne-sais-quoi d'érotique”.
Annelise Berthiau: “Bizarrement et je le regrette presque pour l'histoire, je ne les découvre pas dès l'EP The Modern Age. Je ne suis pas une fan de la première heure, je n'étais pas à leur premier concert parisien. Dans les soirées d'école de journalisme, loin de Paris et de Ouï FM, un pote passe “Last Nite” et “Take It Or Leave It”: crush pour la musique, l'album ensuite mais pas pour le groupe dont je ne sais rien, même si j'ai bien vu leur jolie frimousse dans la pochette de l'album. J'aime mais j'oublie un peu, comme beaucoup de Français la pub EDF, avec “Tthe End Has No End”, me rattrape. J'écoute Room on Fire en boucle et je commence à creuser”. 
Arthur: “Quand j'ai vu le clip de “Last Nite” pour la première fois, j'ai compris que quelque chose allait changer. Je crois que le premier truc que je me suis dit était "il faut que je fasse écouter ça à Hélène" (la fille que j'essayais de draguer à l'époque). Je découvrais le "vintage", la musique new yorkaise, les Converse, les jeans slim, la nouvelle cool attitude qui allait enfin bouleverser le paradigme des skateurs. Bon ok, pour créer un paradigme encore plus pénible, celui des baby rockeurs, mais enfin... Pendant deux ans... C'était bien”. 
Juliette: “Presque instantanément, j’ai su que ce groupe allait être important pour moi, oui. La chanson ne ressemblait à rien de ce que je connaissais à ce moment là donc ça a été un choc assez important. J'ai ensuite lu leur interview dans le magazine et j'ai rapidement compris. Après ça j'ai acheté leurs albums précédents et me suis mise à lire tout ce que je pouvais trouver sur eux”.
Louis-Henri: “Pour être honnête, si j'aimais déjà beaucoup les Strokes, je n'ai eu l'illumination que deux ans plus tard. La première fois que j'ai entendu "12:51" à la radio (Oüi FM, encore !) m'a traumatisé. Là, ça a été mon chemin de Damas - la révélation ! En 2003-2004 j'étais en classe prépa en pension: cette année-là, dans mon lit avant de m'endormir, j'écoutais tous les soirs Room on Fire dans mon Walkman CD”. 
Annelise: “Je ne lis pas la presse rock pendant ces années, mais en 2005, je rentre à Paris, et je replonge. Ouï FM, Newcomer… Et ça tombe bien, les Strokes reviennent bientôt: le concert du Trabendo le 3 décembre 2005 est une entrée en religion, tardive mais fervente. Dans la salle, c’est la révélation ! Je découvre In Transit, le film de leurs débuts, et en cherchant un peu, je trouve le forum des fans français et plonge dans un monde jusqu'alors inconnu. Et ça dépasse le groupe, grâce aux Strokes je découvre Adam Green, Regina Spektor, Ben Kweller, les Kings Of Leon, et accessoirement (ou pas) le Shebeen et la scène rock parisienne de l'époque”.
En 2006, le groupe sort son troisième album. La tournée qui suit est mondiale. On ne le sait pas encore, mais il n’y aura aucun nouvel album du groupe avant 2011. 
Arthur: “C'est pendant l'enregistrement de First Impressions Of Earth qu'on disait que Julian ne voulait plus voir les autres en studio. Oui, ça sentait le sapin à l'époque mais l'album m'avait plu. Je me disais juste que ces tensions étaient rock'n'roll et qu'ils continueraient malgré tout. Car ça ne doit pas être évident de devenir un groupe mondialement connu en si peu de temps, d'être les prescripteurs d'une mode et de garder le cap, de savoir ce qu'on fait et où on va. ils ont peut être fait une pause pour trouver les réponses à ces questions”.
Juliette: “Dès l'instant où Albert a sorti son premier album solo (donc assez peu de temps après First Impressions Of Earth), il était clair qu'on aurait probablement pas de nouvel album avant minimum fin 2007, puisqu'il allait tourner avec. Puis quand il a annoncé un autre album solo, ça a vraiment officialisé le hiatus, ils se sont mis à tous faire leur truc dans leur coin”.
Tumblr media
Louis-Henri: “Rappelons ici que le premier album solo d'Albert Hammond Jr. est sorti en 2006, soit la même année que First Impressions Of Earth ! Je n'ai jamais eu l'impression d'une coupure. Leur break de cinq ans a été meublé de cinq albums (deux Albert, un Fabrizio Moretti, un Nikolai Fraiture, un Casablancas): il y avait donc de quoi s'occuper”. 
Annelise: “Je me souviens que First Impressions Of Earth est le moment où ils commencent à balancer dans les interviews, l'ambiance pendant la tournée Room on Fire, trop longue, trop intense, trop de drogues aussi. Tu sens que tout n'est pas rose dans la bande de potes sauveurs du rock. Là c'est le moment où l'attente est fiévreuse, où la moindre intervention ou collaboration est guettée. J'ai même un projet de bouquin sur le groupe, qui n'aboutit pas mais canalise un peu cette passion”.
Arthur: “Les trucs d'Albert ne m'intéressaient pas dès la première écoute, j'ai survolé Little Joy le projet de Fabrizio. Nikolai a fait un truc ? Je ne savais même pas. C'était le groupe ou rien et je doutais fortement qu'ils allaient arrêter pour quelques petites erreurs de parcours”. 
Juliette: “C'était assez normal que les membres du groupe aient envie de faire leur propre truc après avoir passé trois albums un peu dans l’ombre de Julian, sans jamais composer. J'en ai un peu voulu à Albert au moment de son second album solo puis en y réfléchissant cette évolution des choses m'a paru assez naturelle: les Strokes ont eu le même line-up depuis leurs débuts, ce qui est extrêmement rare pour un groupe. Ils ont été ensemble en permanence pendant environ huit ans, c'était évident qu'ils aient besoin de prendre un peu leurs distances après la fin de la tournée de First Impressions Of Earth. Ils se sont en plus mis à faire des gamins et à déménager hors de New York, les choses ne pouvaient pas rester comme elles l'avaient été jusque là. Certains ont arrêté drogues et alcool et d'autres pas, ce qui peut aussi avoir un impact non négligeable sur un groupe”.
Louis-Henri: “Le premier Albert Hammond Jr, Yours To Keep, est à mon avis une merveille. Il y a aussi plein de sommets sur son deuxième album. Et j'avais beaucoup aimé le Little Joy (Fabrizio Moretti), donc je m'en foutais de cette séparation, je ne retenais que le positif : plein de bons disques dans des veines différentes”. 
Annelise: “Fab fait des trucs avec sa copine de l'époque, Binki Shapiro. J'en ai presque voulu à Albert Hammond Jr, il avait tellement l'air de s'éclater sur scène seul, avec d'autres musiciens (dont le batteur remplaçant des Strokes et roadie Matt Romano). Et puis j'étais fan des Strokes mais aussi de chacun, donc c'était une porte ouverte sur leur univers et plus seulement celui de Julian, je trouvais ça intéressant, même si forcément moins fort que les Strokes. Mais quand Julian annonce que lui aussi va sortir un album solo, là je me dis que c'est fini”. 
Julian Casablancas sort son premier album en 2009. Une merveille, certes, mais qui semble encore un peu plus assombrir l’avenir des Strokes, et retarde un éventuel nouvel album commun. 
Arthur: “Je n'ai jamais écouté le premier album solo de Julian”
Tumblr media
Juliette: “C'est un album de Julian et pas des Strokes. Les Strokes n'avaient à ce point là jamais été aussi électroniques, et le traitement de la voix de Julian n'avait pas grand chose à voir avec ce qu'on avait pu entendre sur leurs albums précédents. Ca m'a toujours énervée qu'on considère cet album comme un "album des Strokes". S'il existe en tant que tel, c'est en bonne partie parce que les Strokes comme unité ne voulaient pas travailler sur ces morceaux, car ils ne représentaient pas ce que pouvait être l'esthétique du groupe. Par ailleurs je trouve que le premier album solo d'Albert est la meilleure chose qui soit sortie de leurs diverses tentatives hors Strokes”.
Louis-Henri: “Je ne pense pas que ce soit "l'un des meilleurs Strokes". Je pense que c'est LE meilleur Strokes ! Je me souviens très bien du jour où j'ai vu le teaser mélancolico-synthétique de Phrazes for the Young pour la première fois. C'était en juillet 2009, j'étais chez mes grands-parents à Pargny-les-Reims (Marne, 51). Un choc ! Jusqu'à la sortie de l'album en octobre, j'ai passé trois mois à rêver de ce disque toutes les nuits - et à la sortie, il a dépassé toutes mes espérances. Mon album préféré au monde”. 
Annelise: “Il annonce ce que seront les deux derniers Strokes. Passion pour cet album, que j'écoute en boucle”.
Absents des Studios, les Strokes le sont aussi de la scène. Les fans n’ont que leurs souvenirs. 
Arthur: “Je les ai vu trois fois il me semble, une fois au Trabendo (il fallait récupérer ses places dans une Fnac un jeudi matin, les gens se marchaient dessus, l'enfer), une fois au Zénith et une fois aux Eurockéennes. Donc trois situations très différentes. Le concert au Trabendo était spécial pour moi, j'ai passé 45 minutes en larmes en repensant à mon ex. Pas Hélène, une autre. Ouais les mecs m'ont bien aidé à pécho à cette époque. Quand j'étais à fond, j'étais prêt à tout. les Strokes à Benicassim ? Je suis chaud. Mais quand on est lycéen et qu'on n’a pas une tune, on se contente de leurs venues à Paris. Et aujourd'hui ça ne me dit rien, les voir au Zénith, à vingt mètres de distance chacun. Non merci”. 
Juliette: “Ils n'ont pas fait de tournée à proprement parler sur nos terres depuis 2006. J'ai eu la chance de les voir sur cette tournée là alors que je n'avais que 14 ans (à l'occasion des Nuits de Fourvière en juillet 2006), et beaucoup de gens de ma génération les ont raté car ils étaient trop jeunes au moment où le groupe faisait encore de vraies tournées et pas quelques dates de festivals par ci par là. Je les ai revus à l'été 2011 quand ils ont fait le Zénith de Paris mais à part ça ils n'ont pas fait de dates hors festivals en France et même en Europe, à part un petit concert à Londres pour genre 300 personnes, pour lequel les places sont parties en un quart de seconde. Je les ai vus les deux fois de ma vie où ça a été géographiquement et financièrement possible. Je vais les revoir au Primavera en mai mais je ne me rends pas au festival uniquement pour eux, ma décision de faire le déplacement est plus due à la présence de Brand New qui pour le coup sont encore moins souvent en France qu'à celle des Strokes (qui finiront bien par repasser par chez nous car ils conservent un public important et dévoué ici, malgré les derniers albums pas top). Je serai bien évidemment présente pour leurs prochains concerts français, une fois qu'ils seront annoncés. Après ça n'est pas non plus un groupe systématiquement génial sur scène, ils ont des jours sans et niveau présence scénique c'est pas nécessairement des champions, Julian avec les Strokes c'est assez souvent le degré zéro de l'interaction avec le public”.
Louis-Henri: “J'ai bizarrement plus vu Casablancas (quatre fois) que les Strokes (trois fois). Albert une seule fois. L'Himalaya reste et restera jusqu'à notre mort à tous, fans français, le concert du 3 décembre 2005 au Trabendo. C'était une toute petite salle, les Strokes étaient au comble de leur aura, il avait fallu se battre pour avoir des places - et mon Dieu ça en valait la peine… Je suis une personne âgée (30 ans) et n'ai jamais fait de grands voyages pour voir des concerts. Donc pas de déplacement loin, non. J'avais quand même pris le train pour voir Casablancas à Arras en 2010”. 
Annelise: “Disons que j'ai rattrapé mon retard sur les premiers concerts parisiens: Trabendo en décembre 2005, Zénith le 29 juin 2006, London Natural History Museum le 6 juillet 2006, Lyon Fourvière en juillet 2006, Rockness le 13 juin 2010, Zénith le 20 juillet 2011, et Albert Hammond Jr. trois fois: Maroquinerie, à Paris, en décembre 2006, Rock En Seine en 2007, et de nouveau la Maroquinerie en 2013. Quant à Julian, quatre fois. J'ai hésité pour Primavera, en espérant qu'ils feraient d'autres concerts en Europe, j'ai même espéré un des festivals français, les Eurocks ou Rock en Seine. Donc non pour l'Espagne mais bien sûr je serai à Hyde Park le 18 juin. Immanquable”. 
Les fans prennent donc leur mal en patience. Amour ? Haine ? La relation se trouble. 
Arthur: “Je ne me suis jamais senti lésé. Ils font ce qu'ils veulent et ne devraient pas être mis sous pression par les attentes de leurs fans”. 
Juliette: “Le fait que les fans aient toujours l'impression qu'un groupe ou un artiste leur doit quelque chose est à mon sens la portion la plus toxique de la culture fan. Ce sont des êtres humains qui ont leurs propres vies dont on ne sait pas tout et qui n'ont pas de comptes à nous rendre. Par exemple si leurs relations interpersonnelles sont meilleures sans le groupe, on n’a pas à réclamer un album supplémentaire juste parce qu'on a l'impression qu'ils "nous doivent bien ça comme on les a soutenu toutes ces années". Si on veut vraiment le bien du groupe, on ne peut pas mettre nos attentes personnelles avant eux”.
Louis-Henri: “Cela m'est complètement égal qu'un groupe soit distant avec ses fans, je n'ai pas du tout cette fixette "fandom". Il me semble par contre que via son label Cult Records, Casablancas (et donc la galaxie Strokes) essaie de plus communiquer qu'avant”. 
Annelise: “Dans ma tête, de façon un peu naïve, ce n'est pas un groupe marketé donc ils font ce qu'ils veulent et les fans ne sont pas une donnée marketing qui entre en ligne de compte. Quoiqu'ils ont avoué avoir joué quelques festivals en 2010 tout simplement parce qu'on leur proposait une tonne d'argent, impossible à refuser. Et puis j'ai vu la semaine dernière à Londres qu'entre les teesh Rolling Stones et One Direction, il y a maintenant des tee shirts The Strokes chez Primark, alors est-ce que du coup ils sont devenus mythiques comme les Stones ou marketés comme les 1D ? Ou de simples objets pop qui dépassent la musique et leur existence en tant que groupe ?”
Puis, en 2011, le groupe annonce la sortie d’un très attendu nouvel album, leur quatrièms, Angles. Un album apparemment enregistré dans la douleur, Julian posant sa voix séparemment du groupe enregistrant ses parties. 
Arthur: “Je ne pourrais jamais être objectif sur leur travail, l'affecte prendra toujours totalement le dessus sur l'analyse. je n'ai qu'une trentaine d'albums sur mon iPhone, et ceux là sont dessus depuis deux ans. Je les écoute encore régulièrement dans les transports, plus par habitude que par amour”.
Juliette: “J'aime certains titres sur Angles mais étant une fan absolue de First Impressions Of Earth, il m'a quand même pas mal déçue car il était très loin d'être à la hauteur de mes espérances (qui n'étaient certes pas du tout raisonnables après cinq ans d'attente). J'aurais préféré un album moins différent de FIOE, avec des guitares plus lourdes et intéressantes et pas des synthés ou du rock plus banal / classique. Je ne suis pas du tout contre un petit “Ask Me Anything” de temps en temps, mais c'était quand même pour moi un album forcé, même si quelques titres comme “Life Is Simple In The Moonlight” sont quand même magiques et m'ont rappelé pourquoi ce groupe était si important pour moi à la base. Comedown Machine par contre n'a suscité aucune émotion chez moi. Ils l'ont clairement fait pour pouvoir être débarrassé de leur contrat et pour moi ça se sentait. Je lui redonnerai peut être sa chance un jour ou l'autre mais pour moi il était vraiment trop générique, et il est sorti à un moment où les albums sonnant comme ça ne m'intéressaient pas”.
Louis-Henri: “Pour moi, les Strokes n'ont enregistré qu'un seul morceau moyen : "Juicebox". Tout le reste, c'est le haut du panier. Je suis comme un vieux fan des Stones ou des Stooges incapable de résister à une nouvelle sortie de ses héros. Comedown Machine était évidemment mon album préféré de 2013”. 
Annelise: “Angles, je l’aime moins forcément que les premiers albums mais il y a quelques chansons biens. Oui j'aime certaines chansons, après la voix de Julian et quelques gimmicks des Strokes ça me suffit. A vrai dire, je les ai beaucoup moins écouté”.
Durant ces cinqs années, entre First Impressions Of Earth et Angles, ce fut le bal des rumeurs et des petites phrases. Split, engueulades, tensions...
Arthur: “Quelles rumeurs ? Non pas vraiment”. 
Juliette: “Initialement, j’ai tout suivi de très près car j'étais très impliquée dans leur forum américain, on y discutait évidemment beaucoup du groupe et le moindre de leurs agissements était scruté, analysé et commenté. Les gens ont progressivement un peu lâché l'affaire sur le forum à cause du manque d'actualité et de trop nombreux faux espoirs (certains projets solo causaient également pas mal d'énervement et de dispute au sein des fans). Au bout d'un moment, spéculer et attendre a juste cessé d'être drôle, mais je suis quand même toujours restée à l'affut des rumeurs, malgré les régulières déconvenues”.
Louis-Henri: “Je suivais, bien sûr, mais sans me faire de mauvais sang. Comme répondu plus haut, j'aimais leurs albums en solo, donc j'étais content”. 
Annelise: “C'est drôle comme à chaque sortie d'album, on en apprend un peu plus sur le précédent, l'ambiance d'enregistrement ou le manque de. Donc forcément en fan avide d'info, je guettais la moindre phrase ou collaboration de l'un ou l'autre, Valensi qui bosse avec Sia, Albert Hammond Jr joue dans Gossip Girl ou se marie, Fab Moretti qui vient à Paris faire du dessin avec Luz chez Perrotin, Julian lance un label (Cult Records, avec de nouveaux groupes très sympa), Nikolaï a un nouveau groupe Summer Moon. Avec Instagram et Twitter, il y a une proximité et un contact presque continu avec certains et pas seulement au rythme des interviews de sortie d'albums ce qui est plutôt cool... Quand Julian débriefe les interviews mal retranscrites après coup sur Twitter, quand tu es fan t'as l'impression d'avoir un truc plus direct, plus personnel, un accès moins restreint, même si tout cela est très maitrisé”.
Julian Casablancas tourne pour promouvoir son deuxième album solo (enfin, avec The Voidz), intitulé Tyranny. Sur scène, un manque se fait-il ressentir ?
Arthur: “Je vois un mec hyper doué, un songwriter déterminé et visionnaire qui continuera à faire ses trucs quoiqu'il arrive. à mon avis les Strokes n'étaient qu'un tremplin pour sa carrière. Ce mec a encore beaucoup de choses à nous apporter”.
Juliette: “Quand il joue des titres des Strokes, oui. Même si les autres membres ne sont pas les compositeurs initiaux de la majeure partie des morceaux, ils ont quand même leur style de jeu bien particulier et qui contribue grandement à ce qu'est le son des Strokes. Nick et Albert sont des guitaristes remarquables avec des personnalités importantes qui font partie intégrante du son et de l'image du groupe, et je ne pense pas qu'ils soient remplaçables. Les Strokes ont toujours été pour moi une unité indivisible, même si Julian a longtemps tenu tous les rennes en main. C'était un des trucs qui les rendaient unique: ils avaient un leader sur le plan musical mais qui ne se définissait pas comme tel, mais qui était le garant de l'union de l'ensemble et de leur intégrité musicale. Tant que les autres étaient ok avec ce deal le groupe pouvait continuer d'exister, et évidemment ça a fini par ne plus être le cas. C'est normal mais c'était probablement pas la meilleure chose qui est arrivée à leur son.
Et l’avenir ?
Arthur: “L’avenir du groupe, je le vois ronflant, probablement. comme celui de Blur non ? Des projets solos de Julian à la pelle et une tournée de reformation dans quinze ans. juste de quoi ne pas nous faire oublier nos premiers amours, nos premières crises de nerf, nos premiers stage diving. Notre adolescence”. 
Juliette: “Au point où on en est je pense qu'ils feraient peut-être mieux de se séparer car les deux derniers albums n'ont pas fait grand chose pour la "legacy" du groupe. Je peux comprendre qu'ils en aient marre de jouer toujours les mêmes morceaux, de voir toujours les mêmes têtes et qu'il soit nécessaire pour eux d'évoluer, et c'est pour ça que je ne voudrais pas qu'ils se "forcent" à continuer de faire des trucs ensemble si le cœur n'y est plus. On comprendra s'ils ont envie de passer à autre chose pour de bon, personnellement je ne le retiendrais pas contre eux. Après, faire partie des Strokes c'est quand même une bonne façon de gagner sa vie et de nourrir ses gosses, et j'imagine que ça joue aussi un rôle dans le fait qu'ils ne se soient jamais vraiment séparés. Ils ont un truc que les gens aiment et qui est une source de revenus stable et je peux comprendre qu'il leur soit difficile de s'en séparer”.
Louis-Henri: “Là aussi c'est bizarre, mais je m'en fous. Je n'ai pas du tout le côté fan nostalgique qui veut foutre ses idoles au Musée Grévin (en gros : qui veut qu'ils ressassent ad libitum leurs débuts). Je vois les Strokes comme de vieux compagnons de route à qui je souhaite d'aller de l'avant, de tenter des trucs, de se planter pourquoi pas, de rebondir, etc... Par ailleurs, j'adore les personnalités de Casablancas et Hammond Jr. Ce qui compte à mes yeux, c'est leur épanouissement artistique. Si celui-ci passe par les Strokes, génial. Si c'est par leurs albums en solo, super aussi”. 
Annelise: “Je ne sais pas, j'ai envie de façon un peu égoiste forcément qu'ils continuent, mais s'ils n'ont plus envie de jouer (d'être?) ensemble”.
Arthur: “Cela m'étonnerait qu'ils jouent pour le fric. J'aime à croire qu'ils sont comme un vieux couple qui s'en ait mis plein la gueule, trahi, déçu, mais qui n'oubliera jamais ce qu'il a traversé et construit ensemble”.
Juliette: “Je pense sincèrement que ça va mieux entre eux maintenant qu'il y a deux-trois ans par exemple, mais ne suis pas à même de juger s'ils prennent à nouveau du plaisir ou non à jouer ensemble. Ils ont maintenant des familles et des responsabilités en dehors du groupe, c'est l'une des raisons pour lesquelles il leur est difficile d'exister aujourd'hui en tant que groupe de la même manière qu'ils existaient avant, en étant juste un gang de potes. C'est difficile de les blâmer pour ça, c'est plus des ados un peu attardés. Ils ne sont plus aussi libres de leurs mouvements qu'avant, mais le groupe demeure probablement essentiel pour eux. Mais là encore ça n'est que de la spéculation par rapport à ce que j'ai pu observer ces dernières années, peut être que je suis loin du compte mais impossible de savoir exactement où ils en sont sans leur poser la question directement. Peut être que maintenant qu'ils sont libérés de leurs obligations de contrat ils vont pouvoir enfin faire un premier vrai album collectif cohérent et intéressant, qui renouera avec ce qui avait fait d'eux initialement un groupe différent des autres. On ne peux que l'espérer, mais je ne me fais pas non plus trop d'illusions”.
Louis-Henri: “Il ne faut pas faire l'autruche : j'imagine que sous le label "Strokes", devenu iconique, ils touchent des cachets faramineux. Nick Valensi n'a jamais rien fait en solo. Il a peut-être besoin d'une nouvelle piscine ? De nourriture pour son chien ? Ces concerts ne sont peut-être qu'un grand Restau du Coeur pour Valensi ? Plus sérieusement, je pense qu'a défaut de l'amitié d'antan, la camaraderie perdure, qu'il y a encore des liens forts entre certains d'entre eux (Albert avait sorti son EP sur le label de Julian), et qu'ils laissent la porte ouverte à un sixième album, donc… Le jour où ils se détesteront vraiment, je fais confiance à Casablancas pour renvoyer tout le monde dans son coin”.
Annelise: “Je crois qu'à un moment (assez tôt) ils en ont eu marre d'être les sauveurs du rock et d'avoir à refaire Is This It? en portant des Converse sous peine d'être accusé de trahison. Est-ce qu'ils sont toujours potes ? Je n'en sais rien. J'espère. Est-ce qu'ils ont toujours envie d'enchaîner les concerts et d'être ensemble non stop comme à 20 ans alors qu'ils ont des familles maintenant ? Non je ne pense pas. Valensi vit à LA, les autres à NY je crois,  c'est forcément moins simple que quand ils étaient colocs, mais bon quinze ans pour un groupe c'est pas mal non? Pourquoi ne pas se séparer? Bah parce que si des promoteurs les paient grassement pour jouer quelques festivals tous les deux ans et il y a encore des fans, il n'y a pas de raison d'arrêter ! "We'll be in this race until the very end", comme ils le chantent sur “Welcome to Japan”. 
2 notes · View notes
hiqsg · 5 years ago
Text
QI et QE, la grande imposture ?
Il est important de savoir que le QI (Quotient Intellectuel) ne permet pas de prédire le succès professionnel et social d'un individu. Ainsi, on peut être très intelligent, vraiment très intelligent, et ne pas forcément devenir riche ou puissant. Mais comme nous sommes dans une société qui mesure tout, il fallait un indicateur qui permette de prédire ce succès social et professionnel. En plus le QI est invariant : le QI évalué est définitif et il peut être évalué dès l'âge de 7 ans. Et ça, on verra plus tard pourquoi, mais c’est plutôt embêtant pour certaines personnes..
Petite mise au point préalable : j’appelle “élite” le gratin, la nomenklatura, la fine fleur, la caste dirigeante, bref le haut de la pyramide, ou du panier, d’une structure donnée. N’y voyez aucune théorie du complot, c’est simplement sémantique. Il ne faut pas confondre. 
L’arène
Pour les élites du savoir1 et les élites économiques, l'existence même du QI pose depuis bien longtemps un problème, problème devenu maintenant insupportable. Qu'un simple ouvrier au fond de l'Inde, ou un éboueur dans la ville d'à côté puisse avoir un QI supérieur à un professeur d'université ou à un capitaine d'industrie qui ont travaillé durement pour en arriver là, ou même un QI supérieur à celui d’un héritier dont l'éducation2 est logiquement élitiste, c'est contre-intuitif et vraiment insupportable. Pourtant, c’est statistiquement non seulement possible, mais c’est bien, statistiquement toujours, le cas. Cette réaction de rejet est une réaction qui n’est ni étonnante, ni choquante. C’est une réaction simplement très humaine. Même si leur attitude s’apparente à une forme d’eugénisme, social.
En plus, comme le QI est invariant (je vous ai dit que c’était embêtant), impossible pour ces élites d’acquérir du QI, d'améliorer le leur ou celui de leur descendants3 et comme nous sommes tous programmés (oui, même les élites) pour protéger nos enfants, et leur garantir le meilleur futur possible, cette impossibilité est vraiment un problème pour ceux qui croient (parfois à raison), qu’argent, statut et pouvoir permettent beaucoup, voire tout. 
Or, le QI devient depuis des décennies un étalon de plus en plus incontournable. Les psychologues spécialisés sont même submergés par les demandes de tests provenant des classes moyennes et supérieures. Il est presque plus difficile d’obtenir un rendez-vous chez un psychologue spécialisé que chez un ophtalmologue. Car, "Les tests d’intelligence sont le produit de plus d’un siècle de recherches ininterrompues. Ils offrent aujourd’hui un niveau de fiabilité et de précision supérieur à toute autre approche". Et tout les riches, tous les puissants, se voudraient bien intelligents.
Maintenant, imaginez une cohorte de gens provenant des couches sociales moyennes et basses de la société, mais identifiés à fort QI, et qui seraient naturellement préférés à ceux n'ayant pas cette caractéristique, pour l'accès aux études supérieures et aux postes à responsabilités ? Cauchemar de caste dirigeante et établie ! Cauchemar du corps enseignant et de la recherche, pour qui le savoir est un dogme et pour qui l'intelligence n’est qu’une variable !
La solution
Il fallait donc d'urgence, pour les rassurer, une unité de mesure plus forte que le QI, et répondant à trois fonctions principales : 
permettre de prédire et justifier le succès et le prestige professionnel
donner l'illusion qu'il est possible de les atteindre (ascenseur social)
réduire l'importance du QI au sein de la population, car il est bien trop discriminant
Et voilà qu'arrive dans les années 90 l'intelligence émotionnelle et le QE (Quotient Émotionnel), qui répond pile à ces trois points ! Après des décennies de croissance de l'existence et de la pertinence du QI dans la population générale...
Car, ne vous leurrez pas, l'intelligence émotionnelle est actuellement surtout utilisée dans la détermination du succès et du prestige professionnel. Pour preuve, voici quelques éléments de langage généralement utilisés par les spécialistes du sujet pour justifier l'usage de l'intelligence émotionnelle comme indicateur de réussite sociale et professionnelle : 
l’intelligence émotionnelle est un bien meilleur indicateur de performance future que le QI - Feist et Barron, 1996
après analyse l’intelligence émotionnelle était deux fois plus importante que le QI pour n’importe quel emploi quelque soit le niveau - Goleman, HBR
les personnes capables de contrôler leurs émotions, de faire preuve d’enthousiasme, connaissent des résultats largement supérieurs en termes professionnels - Cherniss et Goleman, 2000
l’intelligence émotionnelle est le résultat d’un processus d’apprentissage - Goleman 2002
Alors, il faut se poser les bonnes questions, ou comme le disait Agatha Christie, cherchez à qui profite le crime...
Une vaste opération a donc démarré dans les années 90, pour faire croire que le QE est bien plus important que le QI, et que pour tout le monde, il vaut mieux prioritairement se focaliser sur le QE que sur le QI, au pire, les faire cohabiter. Et franchement, personne ne sait vraiment d'où cela provient, mais de plus en plus de gens y adhèrent, notamment des dirigeants d’entreprises, des enseignants, des auteurs, des consultants spécialisés de haut niveau...
Et là, on peut citer Verbal Kint : "le coup le plus rusé que le Diable ait jamais réussi, ça a été de faire croire à tout le monde qu'il n'existe pas". Que l’on peut adapter ici en : le coup le plus rusé de l'élite a été de faire croire qu'elle n'est pas à l'origine du QE, que ce n'est que du bon sens, au profit du plus grand nombre.
L’alternative
Je vais maintenant proposer ce que les vraies élites, ceux qui croient en faire partie, ceux qui aspirent à en faire partie, et ceux qui ont bien été endoctrinés, ce que toutes ces populations vont bien sûr considérer comme une dystopie, mais que je considère comme une utopie.
Imaginons que dès le primaire, on teste l'intelligence de tous les élèves, quelques soient leurs origines, leur statut social, leur région, et qu’en fonction de leur QI, on les oriente vers des études adaptées, sans dérogation bien sûr, en les accompagnant pour que tous développent au mieux leur potentiel. On réduirait ainsi l’échec scolaire, on supprimerait les effets délétères des facteurs social, géographique, culturel… Des matheux épanouis et concentrés, des littéraires heureux et disserts, des techniciens contents et performants… Chacun à la place où il serait le plus à même de s’épanouir, d’être vraiment heureux !  
Il faudra plusieurs générations pour que les cartes soient rebattues, mais nous serions menés par des gens intelligents plutôt que, comme c'est le cas actuellement, pas des gens riches, ou dont les parents l'ont été. Et chacun serait épanoui dans une fonction dans laquelle il se sentirait bien, sans frustration scolaire antérieure. Cela n'empêchera pas des gens normalement intelligents de “réussir”, puisque de toute façon les individus à fort QI sont statistiquement peu nombreux, et qu'il y a beaucoup de places disponibles. Sans oublier que tous pourront entreprendre, se former pour s’améliorer...
Bien sûr, il est possible à tous de passer eux mêmes les tests qui déterminent le QI. Deux freins à cela : les délais sont très longs et les coûts élevés, entre 150 et 400 euros par personne. Hors de portée des classes populaires et de pas mal des classes moyennes.
Sachez que ces systèmes existent déjà ailleurs car, en cas d'urgence, les élites savent où chercher les éléments permettant d'accélérer la capacité de domination de leurs systèmes. La Chine a déjà mis en place cette utopie, tout en gardant le système traditionnel en parallèle, pour limiter les oppositions internes. L’élite ancienne, les héritiers, côtoient les hauts QI, dans une hiérarchie parallèle. En occident l'exemple le plus emblématique du moment, et celui du conseiller spécial du premier ministre anglais, Dominic Cummings, qui plaide pour davantage de diversité "cognitive" au sein des services du gouvernement, avec moins de diplômés d'écoles privées et d'universités prestigieuses dont il est lui-même issu. Mais on peut aussi citer Google, Amazon et Apple, qui recrutent massivement des THQI4, et ces entreprises s'adaptent pour optimiser les potentiels de ces salariés hors normes. Ils en font d'ailleurs discrètement une nouvelle élite. Ou encore EDF, la SNCF, qui développent des politiques interne d’accompagnement des populations à forts QI.
Curieusement, tous ceux qui font le choix du QI comme facteur d’orientation scolaire ou professionnelle, sont les leaders de leur secteur, géographique ou industriel, avec une avance qui semble impossible à rattraper ! 
On peut donc en déduire aisément que le QE et l’Intelligence Émotionnelle sont une vaste opération de marketing et communication, de manipulation pour être plus précis. Opération surtout destinée à détourner le plus grand nombre (les pauvres et les classes moyennes), de la conscience de l'importance de leurs capacités cognitives, notamment en dénigrant ces mêmes capacités cognitives, si bien évaluées par le QI. Pour continuer à assurer la pérennité du système en place.
Vous avez un doute ? Lisez les commentaires, vous comprendrez mieux ce que je veux dire. 
Le nettoyage
Pour terminer, le QI subit de nombreuses autres attaques. J’ai bien dit attaques. Les intelligences multiples, les philo-pensants, toutes ces théories, plus ou moins fumeuses, qui pourraient se contenter de compléter les indicateurs d'intelligence, mais qui en fait s'y attaquent. Les thuriféraires des intelligences multiples et autres philo-pensants n'essaient pas seulement de vous convaincre de la réalité de leur existence. Il faut qu'en plus ils détruisent le QI. La moindre discussion sur le sujet pourra sans problème vous en convaincre. Les plus actifs dans le dénigrement, sont les testés (WAIS, WISC, Cattell5…) qui n'obtiennent pas de QI (le chiffre), car leurs résultats ne sont pas homogènes, ou pas de QI élevé.
Et oui, il faut un résultat homogène à la suite du test pour qu’un QI soit attribué ! Encore plus frustrés qu'avant le passage du test, ceux qui n’ont pas obtenu de QI à cause de l'hétérogénéité de leurs résultats, cristallisent leur frustration sur le test, et surtout sur son résultat le QI, et sur le praticien qui l'a fait passer. Et ils sont prêts à accepter n'importe quelle théorie pour expliquer ce sentiment profond qu'ils sont "différents", et donc encore une fois incompris. Ils font souvent partie de ceux qui considèrent l'intelligence supérieure comme un avantage, avantage qu'ils aimeraient bien avoir, et être recalés avant la ligne d'arrivée les rend furieux. Ils font aussi partie de ceux qui n’ont pas trouvé de boite dans laquelle se ranger, et qui espéraient en trouver une à ce moment. Mais justement, les hauts HQI, et surtout THQI, sont tout à fait inclassables !
Je le rappelle, "les tests d’intelligence sont le produit de plus d’un siècle de recherches ininterrompues. Ils offrent aujourd’hui un niveau de fiabilité et de précision supérieur à toute autre approche". Alors pourquoi si vous êtes sûrs de votre théorie alternative, oui, pourquoi attaquer la vérité scientifique ? Ça me fait beaucoup penser aux soutiens de la théorie de la terre plate, les platistes, qui peinant à justifier leur théorie, essaient d’abord d'infirmer le fait que la terre est ronde ! Ou au combat homéopathie versus médecine.
Donc, les fans de QE, d’intelligence émotionnelle, d’intelligences multiples, de philo-pensants et autres, cessez d’attaquer, de dénigrez, et appliquez le pari de Pascal. Développez vos théories, faites des études cliniques les justifiant, et on en reparle dans quelques dizaines d’années ! Vous n’êtes pas en religion : ne dénigrez pas les autres pour que la vôtre puisse exister.
Là encore, lisez les commentaires, vous comprendrez mieux ce que je veux dire. 
::
Petit disclaimer : cet article ne va pas plaire à tout le monde, aussi, dans vos commentaires, je vous suggère d’être modérés, polis, didactiques et non dénigrants. Sinon, je les supprime.
--
1 ne pas confondre savoir et intelligence (je vous invite à l’article que j’ai écrit sur le sujet : https://hiqsg.com/post/190495440138/soyons-précis)
2 ne pas confondre éducation et savoir
3 sauf par mixité génétique, car cerise sur le gâteau, le QI a aussi une composante génétique d’origine
4 THQI : très haut potentiel intellectuel (QI supérieur à 145 sur l’échelle de Wechsler, échelle limitée à 160)
5 Listes de tests de QI généralement acceptés, dits qualifiants : http://www.triplenine.org/HowtoJoin/TestScores/TestingOutsideUSandCanada.aspx
1 note · View note
extrabeurre · 5 years ago
Text
2010-2019 : Mon Top 10 de la décennie
Comment résumer 10 ans de cinéphilie (dont 5 ans en date d’aujourd’hui sur le site que vous visitez en ce moment) en seulement 10 films? Impossible, mais on peut néanmoins s’amuser à épurer une longue liste de coups de cœur pour tenter de trouver l’essence de ce qui nous a fait vibrer au cours de la décennie. Non, il ne s’agit pas simplement de tous mes #1 de top 10 des dernières années. En fait, à peine 5 se retrouvent ici, alors que d’autres titres se sont imposés. 
Tumblr media
  1 - ONCE UPON A TIME… IN HOLLYWOOD (2019, Quentin Tarantino)
 La voix de Sharon Tate (Margot Robbie) dans l’interphone, miraculeusement vivante, qui invite Rick Dalton (Leonardo DiCaprio) à rejoindre ses amis et elle; possiblement le coup de chance que l’acteur has been attendait toute l’année, un happy end inespéré pour ce quasi-conte de fées hollywoodien, assombri bien sûr par le souvenir de la réalité, beaucoup plus horrifique lors de cette tragique nuit d’août 1969, alors que la famille Manson n’a pas été stoppée par Rick et son vieux pote Cliff Booth (Brad Pitt), dans une scène aussi violente qu’hilarante, un cocktail que personne ne concocte aussi bien que Quentin Tarantino. Fantastique fantaisie, Once Upon a Time… in Hollywood est un de mes films préférés, car c’est du cinéma dans du cinéma, du cinéma sur le cinéma. Une histoire d’acteurs et d’actrices, avec un meilleur ami cascadeur et une chienne formidable. Un récit en trois temps, à la fois dense et décontracté, qui demeure toujours aussi savoureux même après de multiples visionnements. Chaque séquence, chaque plan, chaque réplique est un pur ravissement. Je ne me lasse pas de tous ces mini westerns, de ces tours de voiture au son de la meilleure radio au monde, de ces moments de bromance irrésistibles… Je vais continuer de revoir ce film toute ma vie. 
Tumblr media
2 - MAD MAX: FURY ROAD (2015, George Miller)             
OUR BABIES WILL NOT BE WARLORDS.
WHO KILLED THE WORLD?
WE ARE NOT THINGS.
Oui, c'est le meilleur film d'action de la décennie, une mégaproduction éclipsant tous les Marvel et les Star Wars. Mais c'est aussi une vision allégorique fascinante de certaines des questions cruciales de notre époque, du sectarisme guerrier et de la masculinité toxique aux vagues de féminisme, en passant par l'écoanxiété. Outre sa richesse thématique, ce qui distingue Fury Road de la majorité des autres films d’action contemporains, c’est son approche organique et viscérale où les effets spéciaux numériques sont utilisés avec parcimonie. Loin d’être devant un univers conçu entièrement par ordinateur, on est ici dans un vrai désert avec de vrais véhicules et de vrais figurants, tous au centre d’un chaos explosif mis en scène par George Miller avec une maîtrise parfaite du langage cinématographique.
Tumblr media
  3 - IT’S SUCH A BEAUTIFUL DAY (2012, Don Hertzfeldt)                        
Don Hertzfeldt utilise ses dessins de bonhommes allumettes faussement simplistes ainsi que des photographies, des prises de vue réelle et des effets spéciaux, souvent combinés dans le même plan, alors que nous sommes guidés par un narrateur omniscient. C’est drôle, absurde, hallucinogène, métaphysique, et surtout infiniment émouvant. Le cinéaste capture chaque aspect primordial de l’expérience humaine, livrant un film sur la vie et la mort à la fois incroyablement personnel et spectaculairement universel. La maladie mentale n’a jamais été dépeinte de façon aussi magistrale et puissante que dans ce long métrage de 62 minutes (d’abord présenté sous la forme d’une trilogie de courts, dont au moins deux ont été présentés par DJ XL5 à Fantasia), qui nous plonge dans un esprit fracturé aux prises avec diverses formes de psychose. En cours de route, Hertzfeldt multiplie les observations fascinantes qui peuvent être naïves, profondes, ou souvent, les deux à la fois. C’est comme The Tree of Life, en mieux.
Tumblr media
4 - DUNKIRK (2016, Christopher Nolan)
Si je ne me limitais pas à un seul film par réalisateur, on aurait possiblement pu retrouver Inception, The Dark Knight Rises ou Interstellar dans cette liste. Christopher Nolan est sans aucun doute mon cinéaste de la décennie, celui qui a le plus élevé l’expérience de voir un film sur grand écran (IMAX de préférence) en portant autant d’attention à la technique visuelle et sonore qu’aux fascinants thèmes explorés dans ses scénarios, qui tournent souvent autour de la temporalité. Nolan s’est surpassé avec son film de guerre atypique. Avec une ingéniosité hallucinante, il jongle avec trois récits se déroulant chacun à un rythme distinct, se croisant les uns les autres à divers moments, le tout étant brillamment mis en scène, avec une approche visuelle magistrale et une conception sonore complètement immersive.   
Tumblr media
5 - THE WOLF OF WALL STREET (2013, Martin Scorsese)
J’aurais tout aussi bien pu inclure The Irishman, le monumental film de gangsters crépusculaire de Scorsese, mais j’ai finalement opté pour son film le plus débauché, qui déborde de répliques mémorables qui sont souvent vulgaires et politiquement incorrectes. Le récit est extrêmement bien raconté, nous accrochant et nous captivant pendant trois heures par son intelligence, son sens du rythme et son énergie. Un film dont les excès feraient rougir Gaspar Noé, en plus d'être le film le plus drôle mettant en vedette Jonah Hill, ce qui n'est pas peu dire (la scène des Quaaludes : les 10 minutes les plus hilarantes de la décennie?). 
Tumblr media
6 - MOONLIGHT (2015, Barry Jenkins)
Vouloir faire mon cute, j’inclurais La La Land ex aequo ici, car ces deux films éternellement liés depuis l’imbroglio aux Oscars sont ceux qui ont le plus marqué 2016 pour moi et j’ai longtemps hésité avant de faire de la comédie musicale de Damien Chazelle le #1 de mon top à l’époque… Puis maintenant, avec le recul, c’est plutôt l’immensément émouvant drame de Barry Jenkins qui se taille une place dans mon top de la décennie. Dur sans être misérabiliste, intense sans être mélodramatique, Moonlight séduit par ses images sensuelles aux couleurs vibrantes et sa brillante construction narrative en trois actes (enfance, adolescence, âge adulte), dont la progression dramatique est impeccable et où la conclusion est parfaitement cathartique.   
Tumblr media
7 - SCOTT PILGRIM VS. THE WORLD (2010, Edgar Wright)
“WE ARE SEX BOB-OMB! ONE TWO THREE FOUR!” Une des expériences cinématographiques les plus jouissives de la décennie pour moi a été la présentation de ce magnum opus de la culture geek à Fantasia à l’été 2010. Scott Pilgrim vs. The World, c’est une comédie de jeunes adultes qui, pour illustrer les chassés-croisés amoureux doux-amers de ces derniers, se réapproprie les éléments les plus marquants de la culture pop de leur génération. De fait, si vous avez grandi dans les années 1980, nourri par un régime intensif de jeux vidéo, de dessins animés, de films d’action, de bandes dessinées et de vidéoclips, Scott Pilgrim vs. the World vous ravira à chaque instant, avec ses dialogues hilarants, ses scènes de combats palpitantes et son style visuel coloré et inventif à souhait.
Tumblr media
8 – UNCUT GEMS (2019, Josh & Benny Safdie)
Ce film sera disponible sur Netflix Canada d’ici la fin janvier, mais si vous avez une chance de l’attraper au Cinéma Moderne, n’hésitez pas, car la tension entrecoupée de rires nerveux qui s’installe dans la salle, en plus de l’immersive conception sonore en Dolby Atmos (incluant l’hallucinante musique de Daniel Lopatin), élève encore plus cette expérience cinématographique parfaitement anxiogène. Je suis fan d’Adam Sandler depuis SNL et ses premiers films, et il y a bien eu la révélation de Punch-Drunk Love en 2002, mais le comédien se surpasse dans Uncut Gems, créant un personnage aussi charismatique qu’exaspérant, visiblement accro au risque. 
Tumblr media
9 - THE MASTER (2012, Paul Thomas Anderson)
Ce sentiment que tout le monde est au sommet de son art, dont PTA bien sûr (qui a également marqué la décennie avec Phantom Thread), et son meilleur collaborateur, Jonny Greenwood. Puis Joaquin Phoenix, le meilleur acteur de sa génération (voir aussi : les récents You Were Never Really Here et Joker), au côté d'un des plus grands de tous les temps, Philip Seymour Hoffman, tragiquement disparu. Tous au service d'une œuvre hypnotique, psychotique, onirique, magnétique, fantastique.
Tumblr media
 10 - THE RAID 2 (2014, Gareth Evans)
Contrairement au minimaliste premier film, le récit est ici riche et complexe, comme un The Godfather indonésien, les personnages sont mémorables, et surtout, les scènes d’action sont incroyablement variées et distinctives, en plus d’être encore plus intenses et violentes. Entre autres : les bastons en prison (dont une épique séquence d’émeute dans une cour intérieure boueuse); le combat entre Yayan Ruhian et d’innombrables adversaires dans un club; le montage croisé entre les attaques de Hammer Girl (Julie Estelle), Baseball Bat Man (Very Tri Yulisman) et l’Assassin (Cecep Arif Rahman); l’absolument démente poursuite de voitures/fusillade; et l’assaut final du policier Iko Uwais dans le repère des méchants.
1 note · View note
le-bruitquicourt-blog · 5 years ago
Text
1 - L’inconnue d’Isdal
Lorsque le 29 novembre 1970 deux fillettes et leur père découvrent le corps calciné d’une femme dans les sentiers escarpés de la vallée d’Isdalen, non loin de Bergen, toute la Norvège est sous le choc.
Tumblr media
La découverte - La femme, cachée entre des rochers, est nue, recroquevillée et les poings crispés dans une position de boxeur, caractéristique des personnes immolées par le feu. “L’odeur nous prend à la gorge”, décrit Carl Havor Aas, juriste à la police de Bergen. Elle est entourée de ses affaires personnelles - un sac à main, des vêtements déchirés, une paire de bottes en caoutchouc bleues, un parapluie, deux bouteilles d’eau fondues, une autre de “Kloster Liqueur” à moitié bue, une pochette plastifiée et une cuillère en argent. À leur arrivée, un premier détail intrigue les enquêteurs : les étiquettes des vêtements et des bouteilles ont été soigneusement retirées. Le cou de la victime comporte une ecchymose, et du pétrole est décelé sous le corps. La peau poncée sous les doigts ne permet pas d’obtenir ses empreintes. La piste de l’homicide paraît alors évidente. Seulement, lors de l’autopsie, environ cinquante pilules de Gardénal - un antidépresseur, aussi utilisé contre certaines formes d’épilepsies - sont retrouvées dans son système digestif, apparemment ingérées à des moments différents. Quelques jours après la découverte macabre, deux valises appartenant à la victime sont retrouvées dans la gare de Bergen. Elles renferment une perruque, des lunettes de soleil, des lunettes sans correction et d’autres cuillères en argent, une ordonnance dont la date et le nom du médecin ont été grattés, deux bouteilles de cosmétiques dont les étiquettes ont été arrachées, 500 deutschemarks et 130 couronnes norvégiennes dissimulés dans une doublure.  “Tout a disparu, même les marques du peigne et de la brosse à cheveux.”, affirme Tormod Bønes, l’un des enquêteurs. Enfin, un bloc-notes comportant le nom de plusieurs gares sur la ligne de Bergen, et un code. Seule affaire dont la référence n’a pas été supprimée : un sac du magasin de chaussures “Oscar Rørtvedt” de la ville de Stavanger. Lorsque les enquêteurs se rendent sur les lieux, le fils du gérant se souvient bien de cette femme venue acheter des bottes bleues trois semaines plus tôt. Il en fait une description détaillée : taille moyenne, cheveux longs et foncés, yeux brun foncé, visage rond, aux courbes légèrement marquées, presque potelées, et... aux jolies jambes. Un portrait-robot est alors constitué. On retrouve peu après sa trace dans un hôtel à quelques pas de là, où elle a dormi sous le nom de Finella Lorck, de nationalité belge. Ce qui s’est avéré être une fausse identité. Coup dur pour les policiers qui voient la résolution de l’enquête leur échapper.
Tumblr media
Le parcours - Le décryptage du code retrouvé dans le bloc-notes est confié à Tor Martin Røhr Andresen. L’homme réussit à faire coïncider le message avec des lieux que la femme a visités en Norvège. Lorsque les enquêteurs se rendent dans les différents hôtels à proximité, ils découvrent que l’inconnue s’est enregistrée sous de multiples noms et autant d’origines que de passeports. Elle aurait voyagé de cette façon à travers l’Europe. Geneviève Lancier, Claudia Tielt, Vera Schlosseneck, Claudia Nielsen, Alexia Zarna-Merchez, Vera Jarle, Elizabeth Leenhouwfr et... Finella Lorch. Des témoins rapportent qu’elle avait parfois demandé à changer de chambre dans un même hôtel, pour en obtenir une sans balcon ou vis-à-vis. L’un d’eux l’aurait entendue dire à un homme dans le hall d’un hôtel “Ich komme bald” (“J’arrive.”), un autre encore l’aurait vue fumer des cigarettes françaises et entendue parler français. Elle était apparemment recherchée par la police qui la décrivait comme étant une “dame belge parlant anglais”. Le 3 octobre, elle aurait dîné avec un photographe italien à l’hôtel Alexandra, à Loen. L’homme est interrogé ; il certifie aux enquêteurs que la femme venait d’une petite ville d’Afrique du Sud et n’était que de passage en Norvège pour visiter le pays. Un avis de recherche est lancé par Interpol en Europe, Afrique et Proche-Orient : « Environ 25-30 ans. Taille 164 cm, mince avec des hanches larges. Longs cheveux brun-noir, petit visage rond, yeux bruns, petites oreilles. Les dents présentaient de nombreuses réparations, plusieurs des molaires avaient des couronnes d'or, et le travail dentaire est d'un genre pratiqué en Extrême-Orient, en Europe centrale ou méridionale et en Amérique du Sud. Quatorze des dents sont partiellement ou complètement réparées. Il y a une séparation marquée entre les deux dents avant supérieures. »
Les dernières pistes - Lorsqu’elle quitte la chambre 407 de son dernier hôtel qu’elle règle en espèces, elle semble sur ses gardes et monte dans un taxi. Pour aller où, ensuite ? Le chauffeur qui la mena du bâtiment à la gare ne fut jamais retrouvé. Les policiers ne sont pas parvenus à poser un nom sur cette inconnue. Les questions restent en suspens : pourquoi tant d’identités ? Pourquoi tant de déplacements ? Pourquoi tant d’indices dissimulés ? Pourquoi tant de méfiance ? L’inconnue était-elle en fuite ? Meurtre ou suicide ? Certains pensent que le contexte de Guerre Froide y fut pour quelque chose et vont jusqu’à supposer qu’elle était liée à une mission d’espionnage. D’abord suspectée d'opérer pour les services secrets soviétiques, cette piste fut écartée suite aux précisions d’Alexander Vassiliev (lui-même ancien agent du KGB) qui affirma que l’utilisation de nombreux passeports ne font pas partie de leurs méthodes, à la différence de celles du Mossad - agence de renseignements israélienne. Cette piste n’a, elle non plus, jamais été confirmée. Cependant, les dossiers déclassifiés de la défense nationale norvégienne rapportent que plusieurs des déplacements de l'inconnue coïncident avec des essais, à l'époque top-secrets, des missiles norvégiens Péguin, et des témoins l’auraient vue en pleine observation autour de sites sensibles.
Une affaire bouclée ? - La police a retenu le suicide par ingestion de médicaments, ce qui a soulevé des soupçons quant à l’implication de la police elle-même dans cette affaire. L'inconnue de l'Isdal fut enterrée le 5 février 1971 au cimetière de Møllendal à Bergen, dans une tombe anonyme, suivant une cérémonie catholique. À noter qu’enfant, elle se serait échappée d’Allemagne avec ses parents à la montée du nazisme, laissant supposer qu’elle était juive ou tsigane. L’affaire reste médiatisée en Norvège, et certaines pistes semblent ne pas avoir été exploitées. Comme un témoignage - tardif - en 2002. Le 24 novembre 1970, un randonneur aurait aperçu une femme d’apparence étrangère, dont les vêtements élégants n’étaient pas conformes à une promenade en montagne. Elle était apeurée et suivie par deux hommes habillés en noir. Ce témoin potentiel a immédiatement reconnu le portrait-robot. L’un des policiers de l’époque lui aurait répondu “Oubliez-la, elle a été tuée. L'affaire ne sera jamais résolue.” Ce à quoi le témoin obéit. Elle reste simplement le dossier “134/70” à l’hôpital de Bergen où a eu lieu l’autopsie.
Et maintenant ? - Depuis 2016, des journalistes norvégiens de NRK remettent le dossier sur la table. Un portrait-robot a été commandé à l’artiste américain et spécialiste de la reconstruction faciale Stephen Missal. Les analyses ADN évoquent la possibilité qu’elle soit née autour des années 1930, près de Nuremberg. Elle aurait suivi une scolarité en France, d’après son écriture.
1 note · View note
freelance-informatique · 2 years ago
Text
Buteur Champions League : Plus jeunes joueurs à marquer 40 buts
Tumblr media
La phase de groupes de la Ligue des champions s'est terminée plus tôt cette saison. Nous avons assisté à une avalanche de buts sur 12 matchs dans chacun des huit groupes. Le contexte de la Coupe du Monde n'a pas entraîné une baisse de niveau auprès de chaque équipe.  Marquer des buts saison après saison en Ligue des champions n'est pas une mince affaire. Qui est donc le plus jeune buteur à avoir atteint 40 buts en Champions League ? Il existe des talents exceptionnels qui évoluent sur la plus grande scène depuis le plus jeune âge. C'est le cas d'Erling Haaland et de Kylian Mbappé. Ils affichent des statistiques ahurissantes en matière de buts, non seulement en championnat, mais aussi en Ligue des Champions. Voici cinq des plus jeunes joueurs à avoir marqué 40 buts dans la compétition. Lire aussi : Ligue des champions : La composition des groupes connue ! Cristiano Ronaldo (27 ans, 7 mois et 28 jours), la légende de L'UCL S'il existe une liste de la Ligue des champions, Cristiano Ronaldo y figure forcément. L'icône portugaise a connu une carrière étincelante au cours des deux dernières décennies. Il a inscrit son nom sur la compétition la plus convoitée. Il n'est pas surprenant qu'il reste le meilleur buteur de l'histoire de la Ligue des Champions. CR7 compte 140 réalisations à son actif. Ronaldo a joué pendant cinq saisons en Ligue des champions avec Manchester United. Il a atteint deux finales au cours de ce processus. Cependant, il n'a pu inscrire que 15 buts au cours de cette période. Mais son transfert au Real Madrid a vu ses chiffres augmenter saison après saison. L'attaquant portugais marque son 40e but en Champions League lors de la phase de groupes de la saison 2012/13. Ronaldo avait 27 ans lorsqu'il a réalisé cet exploit. Ce qui relativise la régularité qu'il a montrée jusqu'à la fin de la trentaine. Lire aussi : Ligue des champions : Les 7 joueurs ayant marqué dans plusieurs finales Karim Benzema (26 ans, 10 mois et 3 jours), le ballon d'Or Karim Benzema a mérité de remporter le Ballon d'Or 2022, après ses magnifiques performances de la saison dernière. Il a permis au Real Madrid de remporter la Ligue des champions et la Liga. La star française a été un joueur sous-côté. Il a joué dans l'ombre de Cristiano Ronaldo pendant la majeure partie de sa carrière. Benzema est actuellement le quatrième meilleur buteur de l'histoire de la Champions League, l'attaquant a marqué 86 fois dans le tournoi. Le quintuple vainqueur de l'UCL a marqué son 40e but dans la compétition lors de la phase de groupes de la campagne 2014/15. Benzema avait 26 ans à l'époque et a depuis marqué plus du double de ces buts. Il est devenu une légende du club le plus titré de l'histoire du tournoi. Lire aussi : Erling Haaland : Ses chiffres ahurissants en Ligue des Champions Raul Gonzalez (25 ans, 8 mois et 13 jours), la légende du Real Raul Gonzalez est le joueur le plus titularisé du Real Madrid, toutes compétitions confondues. Il détient ce record à ce jour malgré sa retraite en 2012. Il est donc tout à fait compréhensible que son record de buts en Ligue des champions soit l'un des meilleurs, surtout pour sa génération. Ce qui lui a permis d'inscrire 71 buts en 142 apparitions en Ligue des champions. Cependant, les buts de Raul se sont taris avec l'âge, d'autant plus qu'il a inscrit ses 40 premiers buts dans la compétition lors de la campagne 2002/03. Lionel Messi (24 ans, 4 mois et 8 jours), à 11 buts du record La superstar argentine a consolidé son statut de meilleur joueur de tous les temps au cours des 15 dernières années. Ses exploits avec le FC Barcelone au cours de ses 16 années de carrière professionnelle sont rentrés dans l'histoire. Pourtant, ses exploits de buteur se sont poursuivis au Paris Saint-Germain. Messi semble retrouver son meilleur niveau cette saison après une campagne 2021/22 décevante. Messi compte 129 buts en Ligue des champions en seulement 160 apparitions. Toutefois, ses chiffres ont ralenti ces dernières saisons. Ses 40 premiers buts ont été inscrits il y a plus de 10 ans lors de la phase de groupes de la saison 2011/12. Quoi qu'il en soit, Messi pourrait devenir le meilleur buteur de l'histoire de la compétition avant de décider de raccrocher les crampons et de prendre sa retraite. Lire aussi : Ligue des champions : Les clubs qui ont remporté la compétition une saison après avoir perdu la finale Kylian Mbappé, plus jeune meilleur buteur de la Champions League Kylian Mbappé est peut-être l'attaquant le plus prolifique de l'histoire du football depuis la légende brésilienne Pelé. Ses exploits de buteur en Ligue des champions prouvent toutes ses qualités. De plus, Mbappé, qui participe à la compétition depuis ses débuts à l'AS Monaco, a marqué alors qu'il évoluait dans plusieurs positions et systèmes différents. La star française semble avoir atteint son meilleur niveau. Le fait qu'il ait marqué son 40e but en Liga lors de la récente victoire du PSG contre la Juventus (2-1) est une autre preuve de son efficacité. Pour remettre les choses dans leur contexte, Mbappé n'a encore que 23 ans et son 24e anniversaire n'est que dans un mois. S'il continue à marquer à ce rythme, il y a de fortes chances qu'il puisse graver son nom dans l'histoire de la Ligue des champions. Read the full article
0 notes
who-is-jesus2017-blog · 7 years ago
Text
Une prime jeunesse en prison
Tumblr media
Chen Xi La province de Hebei
 Je suis née dans une famille heureuse, et depuis mon enfance j’adore Jésus avec ma mère. Quand j’avais quinze ans, ma famille et moi, convaincus que Dieu Tout-Puissantest Jésus venu de nouveau, avons accepté avec joie Son œuvre des derniers jours.
 Un jour d’avril 2002, quand j’avais dix-sept ans, une sœur et moi étions dans un endroit où nous accomplissions nos devoirs. À 1 h du matin, nous étions profondément endormies chez notre hôte quand nous avons soudainement été réveillées par des coups bruyants et pressants sur la porte. Nous avons entendu quelqu’un crier dehors : « Ouvrez la porte ! Ouvrez la porte ! » Dès que la sœur qui nous accueillait l’a ouverte, quelques policiers sont entrés brusquement et ont dit agressivement : « Nous sommes du Bureau de la sécurité publique ». Entendre ces trois mots, « Bureau de la sécurité publique », m’a immédiatement rendue nerveuse. Étaient-ils là pour nous arrêter à cause de notre foi en Dieu ? J’avais entendu parler de frères et sœurs qui avaient été arrêtés et persécutés à cause de leur foi ; se pourrait-il que cela fût en train de m’arriver alors ? Juste à ce moment-là, mon cœur s’est mis à battre violemment, boum boum, boum boum, et prise de panique, je ne savais pas quoi faire. J’ai donc prié Dieu à la hâte : « Dieu, je T’implore d’être avec moi. Donne-moi la foi et le courage. Quoi qu’il arrive, je serai toujours prête à témoigner pour Toi. Je Te prie aussi de me donner Ta sagesse et de m’accorder les paroles que je dois dire, afin que je ne Te trahisse pas et que je ne vende pas mes frères et sœurs. » Après cette prière, mon cœur s’est progressivement apaisé. J’ai vu ces quatre ou cinq méchants flics fouiller la pièce comme des bandits, fouiller la literie, chaque armoire, chaque boîte et même ce qui se trouvait sous le lit jusqu’à ce qu’ils aient enfin trouvé des livres de paroles de Dieu ainsi que des CD d’hymnes. Le chef me dit d’une voix impassible : « Le fait que tu sois en possession de ces choses constitue la preuve que tu crois en Dieu. Viens avec nous et tu pourras faire une déposition. » Choquée, j’ai dit : « S’il y a quelque chose à dire, je peux le dire ici ; je ne veux pas aller avec vous. » Il a immédiatement souri et a répondu : « N’aies pas peur, faisons un petit voyage pour faire une déposition. Je te ramènerai ici très vite. » Le prenant au mot, je suis allée avec eux et je suis montée dans la voiture de police.
 Je n’ai jamais pensé que ce petit voyage serait le début de ma vie en prison.
 Dès que nous sommes entrés dans la cour du poste de police, ces méchants flics ont commencé à me crier dessus pour que je sorte du véhicule. Leurs expressions faciales avaient changé très rapidement et soudainement, ils semblaient être des personnes complètement différentes de celles qu’ils avaient été avant. Lorsque nous sommes arrivés au bureau, plusieurs policiers robustes sont entrés après nous et se sont tenus à ma gauche et à ma droite. Leur pouvoir sur moi désormais assuré, le chef du groupe des méchants flics hurla contre moi : « Comment t’appelles-tu ? D’où viens-tu ? Combien êtes-vous au total ? » Je venais à peine d’ouvrir la bouche et j’étais en train de répondre quand il s’est jeté sur moi et m’a giflée deux fois : baf ! baf ! J’étais sidérée à n’en pouvoir parler. Je me suis demandé : « Pourquoi m’a-t-il frappée ? Je n’avais même pas fini de répondre. » Pourquoi étaient-ils si brutaux et non civilisés, complètement différents de ce que j’avais imaginé de la police du peuple ? Ensuite, il m’a demandé quel âge j’avais, et quand je lui ai répondu honnêtement que j’avais dix-sept ans, baf, baf, il m’a encore frappée au visage et m’a grondée pour avoir menti. Après cela, peu importe ce que je disais, il me donnait des coups à tort et à travers au visage, à tel point que je voyais des étoiles, ma tête tournait, un « wham wham » retentissait dans mes oreilles, et mon visage brûlait de douleur. C’est alors que j’ai finalement compris : ces méchants flics ne m’avaient pas du tout amenée là pour me poser des questions ; ils voulaient simplement utiliser la violence pour me forcer à me soumettre. Je me suis souvenue avoir entendu mes frères et sœurs dire qu’essayer de raisonner avec ces policiers vicieux ne marcherait pas, mais au contraire, cela ne causerait que des ennuis sans fin. Maintenant, après en avoir moi-même fait l’expérience, je n’ai dès lors plus prononcé un mot, peu importe ce qu’ils demandaient. Quand ils ont vu que je ne voulais pas parler, ils m’ont crié dessus : « Fille de pute ! Je te donnerai de quoi réfléchir ! Sinon, tu ne nous donneras pas un compte rendu véridique ! » Après avoir dit cela, l’un d’eux m’a férocement frappée deux fois dans la poitrine, me faisant tomber lourdement au sol. Il m’a ensuite donné deux violents coups de pied et m’a tirée du sol pour me crier de m’agenouiller. Je n’ai pas obéi, alors il m’a donné quelques coups de pied dans les genoux. La vague de douleur intense qui m’a envahie m’a forcée à m’agenouiller brusquement en me heurtant les genoux au sol. Il m’a saisie par les cheveux et m’a tirée avec force vers le bas, puis il m’a violemment tiré la tête en arrière, me forçant à lever les yeux. Il m’a insultée en me rouant le visage de coups encore quelques fois, et ma seule sensation était que le monde tournait. À cet instant-là, je suis tombée au sol. Juste à ce moment-là, le chef des méchants flics a soudainement repéré la montre sur mon poignet. La regardant avec convoitise, il a crié : « Qu’est-ce que tu portes là ? » Aussitôt, un policier m’a attrapé le poignet et a arraché la montre avec force, puis l’a remise à son « maître ». Voir un tel méchant comportement m’a remplie de haine à leur égard. Après cela, quand ils me posaient plus de questions, je les regardais en silence, et cela les exaspérait encore plus. Un des vicieux flics m’a attrapée par le col comme s’il ramassait une petite poule, et m’a levée du sol pour me rugir dessus : « Ô, tu es une grande fille, n’est-ce pas ? Je te dirai quand te taire ! » En disant cela, il m’a brutalement frappée deux ou trois fois de plus et j’ai encore été violemment jetée au sol. À ce moment-là, tout mon corps souffrait insupportablement et je n’avais plus aucune force pour lutter. Je suis juste restée par terre les yeux fermés, sans bouger. Dans mon cœur, je suppliais Dieu avec insistance : « Dieu, je ne sais pas quelles autres atrocités cette bande de méchants flics va commettre contre moi. Tu sais que j’ai une petite stature et que je suis faible physiquement. Je T’implore de me protéger. Je préfère mourir plutôt que d’être un Judas et Te trahir. » Lorsque je priais, les paroles de Dieu m’éclaireaient intérieurement : « Tu dois souffrir pour la vérité, te donner à la vérité, tu dois endurer l’humiliation pour la vérité, et pour gagner plus d’elle tu dois subir plus de souffrance. C’est ce que tu devrais faire. » (« Les expériences de Pierre : sa connaissance du châtiment et du jugement », La Parole apparaît dans la chair). Ces paroles de Dieu m’ont donné un pouvoir infini et m’ont fait reconnaître que c’est seulement dans un état de souffrance que l’on peut comprendre et obtenir encore plus de vérité. Je savais que si je n’avais pas souffert physiquement ce jour-là, je n’aurais pas vu les vrais visages de ces méchants policiers et j’aurais plutôt continué à être trompée par leur façade. La raison pour laquelle Dieu est venu au milieu des humains pour S’engager dans une œuvre si ardue est précisément de permettre aux hommes d’obtenir la vérité afin qu’ils puissent distinguer entre le noir et blanc, le bien et le mal ; c’est pour qu’ils puissent comprendre la différence entre la justice et le mal, la sainteté et la laideur. C’est pour qu’ils sachent qui doit être méprisé et rejeté, et qui doit être adoré et admiré. Ce jour-là, j’ai clairement vu le laid visage de Satan. Tant qu’il me restait encore un souffle en moi, je témoignerais pour Dieu, et je ne céderais jamais aux forces du mal. Juste à ce moment-là, j’ai entendu quelqu’un à côté de moi dire : « Comment se fait-il qu’elle ne bouge plus ? Est-elle morte ? » Après cela, quelqu’un m’a délibérément écrasé la main avec son pied, appuyant fort dessus tout en criant férocement : « Lève-toi ! On va t’emmener ailleurs. Si tu ne parles toujours pas quand on y arrivera, tu auras ce qui t’attend ! » Étant donné que les paroles de Dieu avaient augmenté ma foi et ma force, je n’avais pas du tout peur de leur intimidation. Dans mon cœur, j’étais prête à combattre Satan.
 Plus tard, j’ai été escortée au Bureau de la sécurité publique du comté. Quand nous sommes arrivés à la salle d’interrogatoire, le chef de ces méchants flics et son entourage m’ont entourée et m’ont interrogée à plusieurs reprises, marchant de long en large devant moi et essayant de me forcer à trahir les guides de mon Église ainsi que mes frères et sœurs. Lorsqu’ils ont vu que je n’allais toujours pas leur donner les réponses qu’ils voulaient entendre, les trois m’ont giflée plusieurs fois à tour de rôle. Je ne sais pas combien de fois ils m’ont frappée ; tout ce que j’entendais, c’était baf ! baf ! quand ils me frappaient au visage, un son qui semblait résonner avec un volume particulier au milieu de cette nuit tranquille. Leurs mains étant devenues endolories, les méchants flics ont commencé à me frapper avec des livres. J’avais un goût salé dans la bouche et du sang tombait goutte à goutte sur mes vêtements. Ils m’ont battue jusqu’à ce qu’à la fin, je ne ressentais plus la douleur ; je sentais que mon visage était simplement enflé et engourdi. Finalement, voyant qu’ils n’allaient pas obtenir de précieux renseignements de ma bouche, les policiers vicieux ont sorti un carnet téléphonique et, satisfaits d’eux-mêmes, ont dit : « Nous avons trouvé ça dans ton sac. Même si tu ne nous dis rien, on a encore un tour dans notre sac ! » Tout à coup, je me suis sentie extrêmement anxieuse : si l’un de mes frères ou sœurs répondait au téléphone, cela pourrait mener à son arrestation. Cela pourrait aussi les lier à l’Église, et les conséquences pourraient être désastreuses. Juste à ce moment-là, je me suis souvenue d’un passage des paroles de Dieu : « Dieu Tout-Puissant domine toute chose et tout événement ! Tant que nos cœurs se lèvent vers Lui en tout temps, que nous entrons dans l’esprit et nous nous associons à Lui, alors Il nous dévoilera toutes les choses que nous cherchons et Sa volonté nous sera certainement révélée ; nos cœurs seront alors dans la joie et la paix, stables avec une clarté parfaite. » (Déclarations et témoignages du Christ au commencement). Les paroles de Dieu m’ont montré la voie de la pratique et le chemin que je devais suivre. À tout moment donné, Dieu avait toujours été le seul sur Qui je pouvais compter, ainsi que mon unique salut. J’ai donc prié Dieu à maintes reprises, L’implorant de protéger ces frères et sœurs. Par conséquent, lorsqu’ils ont composé ces numéros de téléphone un par un, certains appels ont sonné sans que personne réponde, tandis que d’autres ont tout simplement mené à rien. En fin de compte, crachant des jurons de frustration, les méchants flics ont jeté le carnet téléphonique sur la table et ont cessé d’essayer. C’était vraiment un exemple de la toute-puissance et de la souveraineté de Dieu et de Ses merveilleuses actions ; je ne pouvais m’empêcher d’exprimer mes remerciements et ma louange à Dieu.
 Néanmoins, ils n’avaient pas baissé les bras et ils ont continué à m’interroger sur les affaires de l’Église. Je n’ai pas répondu. Irrités et exaspérés, ils ont trouvé un moyen encore plus méprisable de me faire souffrir : l’un des méchants flics m’a forcée à m’accroupir, et je devais tendre les bras à la hauteur de mes épaules et je n’avais pas l’autorisation de bouger du tout. Sous peu, mes jambes ont commencé à trembler et je ne pouvais plus tenir les bras étendus, et mon corps a commencé à se relever involontairement. Le policier a pris une barre de fer et m’a regardée comme un tigre surveillant sa proie. Dès que je me suis levée, il m’a frappée brutalement sur les jambes, provocant tellement de douleur que j’ai failli retomber à genoux. Au cours de la demi-heure qui a suivi, chaque fois que mes jambes ou mes bras bougeaient, même un peu, il me battait immédiatement avec la barre. Je ne sais pas combien de fois il m’a frappée. Parce que j’avais été accroupie pendant une si longue période, mes deux jambes sont devenues extrêmement enflées et étaient insupportablement endolories, comme si elles étaient fracturées. Au fil des heures, mes jambes tremblaient encore plus fort et mes dents claquaient continuellement. À ce moment-là, j’avais l’impression que ma force allait céder et que je risquais de m’évanouir. Cependant, les méchants flics, juste à côté, se moquaient simplement de moi et me ridiculisaient, ricanant constamment et riant de moi méchamment, comme des gens qui essayaient cruellement d’amener un singe à faire des grimaces. Plus je regardais leurs visages laids et méprisables, plus je ressentais de la haine pour ces méchants flics. Je me suis soudainement levée et je leur ai dit d’une voix forte : « Je ne m’accroupis plus. Allez-y, condamnez-moi à mort ! Aujourd’hui, je n’ai rien à perdre ! Je n’ai même pas peur de mourir, alors comment aurais-je peur de vous ? Vous êtes des hommes forts, mais tout ce que vous semblez savoir faire, c’est persécuter une petite fille comme moi ! » À ma grande surprise, après que j’ai dit cela, le groupe de méchants flics a proféré quelques jurons de plus et puis a cessé de m’interroger. À ce moment-là, je me suis sentie très excitée, et j’ai compris que c’était Dieu qui manœuvrait tout pour me rendre parfaite : une fois la peur extirpée de mon cœur, mon environnement a changé en conséquence. Au fond de mon cœur, j’ai vraiment compris la signification des paroles de Dieu : « On dit : « “Le cœur du roi est un courant d’eau dans la main de l’Éternel ; Il l’incline partout où il veut.” Alors, n’est-ce pas encore plus le cas avec ces moins-que-rien ? » J’ai compris qu’aujourd’hui, Dieu avait permis que la persécution de Satan m’atteigne, non pas pour me faire souffrir intentionnellement, mais plutôt pour l’utiliser afin de me permettre de prendre conscience de la puissance des paroles de Dieu, de me conduire à me libérer du contrôle de la sombre influence de Satan, et de plus, de me faire apprendre à compter sur Dieu et à me tourner vers Dieu quand je suis en danger.
 Cette meute de méchants flics m’avait tourmentée presque toute la nuit et au moment où ils ont arrêté, il faisait jour. Ils m’ont fait signer mon nom et m’ont dit qu’ils allaient me détenir. Après cela, un policier âgé, feignant d’être gentil, m’a dit : « Mademoiselle, regardez, vous êtes si jeune — dans la fleur de votre jeunesse —, alors vous feriez mieux de vous dépêcher et d’expliquer clairement ce que vous savez. Je vous garantis que je les obligerai à vous libérer. Si vous avez un problème, n’hésitez pas à me le dire. Regardez, votre visage a gonflé comme une miche de pain. N’avez-vous pas assez souffert ? » Juste à ce moment-là, je me suis souvenue des paroles de Dieu : « Pourquoi employer diverses astuces pour tromper le peuple de Dieu ? » (« L’œuvre et l’entrée (8) », La Parole apparaît dans la chair). Je me suis également souvenue de quelque chose que mes frères et sœurs avaient dit lors des réunions : pour obtenir ce qu’ils veulent, les méchants flics utilisent à la fois la carotte et le bâton et recourent à toutes sortes de ruses pour te tromper. En pensant à cela, j’ai répondu au policier âgé : « Ne faites pas comme si vous étiez quelqu’un de bien ; vous faites tous partie du même groupe. Que voulez-vous que je confesse ? Ce que vous faites s’appelle extorquer des aveux. C’est une punition illégale ! » En entendant cela, il a pris un air innocent et a rétorqué : « Mais je ne vous ai pas frappée une seule fois. Ce sont eux qui vous ont frappée. » J’étais reconnaissante pour la direction et la protection de Dieu, qui m’a permis de vaincre une fois de plus la tentation de Satan.
 Après avoir quitté le Bureau de la sécurité publique du comté, j’ai été directement enfermée dans le centre de détention par ces policiers. Dès que nous avons franchi la porte d’entrée, j’ai vu que l’endroit était entouré de murs très hauts surmontés par du fil barbelé à boudin électrifié, et dans chacun des quatre coins se trouvait ce qui ressemblait à une tour de sentinelle. Des policiers armés y montaient la garde. Tout cela semblait très sinistre et terrible. Après avoir franchi plusieurs portails en fer, je suis arrivée à la cellule. Lorsque j’ai vu les couettes vétustes et recouvertes de lin sur le kang glacé, qui étaient à la fois noires et sales, et lorsque j’ai senti l’odeur âcre et infecte qu’elles dégageaient, je ne pus m’empêcher de ressentir une vague de dégoût me traverser, laquelle a été très vite suivie d’une vague de tristesse. Je me suis dit : comment des hommes peuvent-ils vivre ici ? Ce n’est rien d’autre qu’une porcherie. Au moment du repas, chaque prisonnier n’a reçu qu’un petit pain cuit à la vapeur, acide et à moitié cru. Même si je n’avais pas mangé de la journée, voir cette nourriture m’a vraiment fait perdre l’appétit. En plus, mon visage était tellement gonflé à cause des coups reçus des flics, et je le sentais tendu comme s’il était enveloppé de ruban adhésif. Ouvrir la bouche pour parler me faisait mal, et encore plus pour manger. Dans ces conditions, j’étais d’humeur très sombre et je me sentais fortement lésée. L’idée que je serais obligée de rester là pour endurer une existence si inhumaine m’a rendue si émotive que j’ai involontairement versé quelques larmes. Juste à ce moment-là, je me suis souvenue d’un cantique des paroles de Dieu : « Dieu est venu sur cette terre souillée et endure silencieusement les attaques violentes et l’oppression des humains. Il n’a pas résisté une seule fois et n’a jamais fait de demandes excessives à leur égard. Dieu réalise toutes les œuvres dont l’humanité a besoin : enseigner, éclairer, reprocher, raffiner par les paroles, rappeler, exhorter, consoler, juger et révéler. Il fait chaque pas pour le bien des hommes et pour les purifier. Bien qu’Il enlève le futur et le destin des hommes, toutes les actions de Dieu sont pour leur bien. Chacun de Ses pas est fait pour l’existence des hommes et pour fournir à toute l’humanité une merveilleuse destination sur terre. » (« Le Dieu concret apporte subtilement le salut à l’humanité », Suivre l’Agneau et chanter de nouvelles chansons). Lorsque j’essayais de comprendre les paroles de Dieu, je me sentais extrêmement humiliée et honteuse. Dieu était venu du ciel à la terre — de là-haut jusqu’aux profondeurs les plus basses — allant de la position de l’Être le plus honorable à celle d’un homme insignifiant. Le Dieu saint est venu dans ce monde dégoûtant et sale de l’humanité et a interagi avec les humains corrompus, mais toutes ces souffrances, Dieu les a endurées en silence. Dieu n’avait-Il pas souffert beaucoup plus que moi ? En tant qu’être humain profondément corrompu par Satan et sans aucun honneur digne de mention, comment n’ai-je pas pu endurer cette petite souffrance ? Pendant cette période horrible et sombre, si je n’avais pas eu la chance d’être soutenue par Dieu pour pouvoir Le suivre, alors il serait impossible de savoir dans quelle situation j’aurais été, ou si oui ou non j’aurais même été encore en vie. Le fait que je me sentais lésée et triste à cause de cette petite souffrance et que je refusais de l’accepter montrait que je manquais vraiment de conscience et de rationalité. Réalisant cela, j’ai cessé de me sentir lésée et j’ai trouvé en moi une certaine volonté pour endurer mes épreuves.
 Un demi-mois s’est écoulé et le chef de ces méchants flics est revenu m’interroger. Voyant que je restais calme et sereine, et que je n’avais aucune crainte, il cria mon nom et hurla : « Dis-moi la vérité : dans quel autre endroit as-tu été arrêtée auparavant ? Ce n’est certainement pas ton premier séjour ici à l’intérieur, sinon, comment pourrais-tu être aussi calme et aguerrie, comme si tu n’avais pas peur du tout ? » En l’entendant dire cela, je ne pouvais m’empêcher de remercier et de louer Dieu dans mon cœur. Dieu m’avait protégée et m’avait donné du courage, me permettant ainsi de faire face à ces méchants policiers sans aucune crainte. Juste à ce moment-là, la colère est montée dans mon cœur : vous abusez de votre pouvoir en persécutant les hommes pour leurs croyances religieuses, en arrêtant, intimidant et blessant sans raison ceux qui croient en Dieu. Vos actions sont contraires à la légalité et aux lois du ciel. Je crois en Dieu et je marche sur le bon chemin ; je n’ai pas enfreint la loi. Pourquoi devrais-je avoir peur de vous ? Je ne succomberai pas aux forces maléfiques de votre gang ! J’ai alors répondu : « Pensez-vous que partout ailleurs c’est si ennuyeux que je voudrais vraiment venir ici ? Vous m’avez fait du tort et m’avez malmenée ! Tout autre effort de votre part pour extorquer des aveux ou m’incriminer sera inutile ! » En entendant cela, le chef des méchants flics est devenu si furieux que la fumée semblait être sur le point de sortir de ses oreilles. Il a crié : « Tu es sacrément trop têtue pour nous dire quoi que ce soit. Tu ne parleras pas, hein ? Je vais t’infliger une peine de trois ans, puis nous verrons si tu diras la vérité ou non. Je te défie de rester têtue ! » Alors je me suis sentie tellement indignée que j’aurais pu exploser. D’une voix forte, j’ai répondu : « Je suis encore jeune ; que représentent trois ans pour moi ? Je sortirai sortie de prison en un clin d’œil. » En colère, le méchant flic s’est levé brusquement et a crié à ses laquais : « J’abandonne, vous, continuez à l’interroger. » Il a ensuite claqué la porte et est parti. Voyant ce qui s’était passé, les deux flics ne m’ont plus questionnée ; ils ont simplement achevé la rédaction d’une déposition que je devais signer et sont sortis. Être témoin de la défaite des flics m’a rendue très heureuse. Dans mon cœur, je louais la victoire de Dieu sur Satan.
 Pendant le second tour d’interrogatoire, ils ont changé de tactique. Dès qu’ils sont entrés, ils ont fait semblant de s’inquiéter pour moi : « Tu es ici depuis si longtemps. Comment se fait-il qu’aucun membre de ta famille ne soit venu te voir ? Ils ont dû t’abandonner. Et si tu les appelais toi-même et leur demandais de venir te rendre visite ? » Entendre cela m’a rendue insupportablement maussade. Je me suis demandé : papa et maman auraient-ils vraiment arrêté de se soucier de moi ? Cela fait déjà un demi-mois et ils savent sûrement que j’ai été arrêtée ; comment pourraient-ils avoir le cœur de me laisser souffrir ici sans même venir me voir ? Plus j’y pensais, plus je me sentais esseulée et impuissante. Je m’ennuyais de la maison et mes parents me manquaient, et mon désir de liberté devenait de plus en plus intense. Involontairement, mes yeux débordèrent de larmes, mais je ne voulais pas pleurer devant cette bande de méchants flics. Silencieusement, je priais Dieu : mon Dieu, en ce moment je me sens très malheureuse et dans la douleur, et je suis très impuissante. Je Te prie d’arrêter mes larmes de couler, car je ne veux pas laisser Satan voir ma faiblesse. Cependant, pour l’instant, je ne peux pas saisir Tes intentions. Je Te supplie de m’éclairer et de me guider. Après ma prière, une idée m’est soudainement venue à l’esprit : c’était la ruse de Satan ; ces flics avaient semé la dissension, tentant de déformer ma vision de mes parents et de m’inciter à les haïr, dans le but ultime de profiter de mon incapacité à résister à ce coup pour que je tourne le dos à Dieu. De plus, leur tentative de me faire entrer en contact avec ma famille pourrait bien être une ruse pour amener les membres de ma famille à apporter une rançon pour réaliser leur arrière-pensée d’extorquer un peu d’argent, ou peut-être qu’ils savent que tous les membres de ma famille croient en Dieu et souhaitent profiter de cette occasion pour les arrêter. Ces méchants flics débordaient vraiment de stratagèmes. Sans l’illumination de Dieu, j’aurais pu téléphoner chez moi. N’aurais-je pas alors été indirectement un Judas ? Alors, j’ai secrètement déclaré à Satan : vil diable, je ne te permettrai tout simplement pas de réussir ta tromperie. À partir de maintenant, que ce soit des bénédictions ou des malédictions qui descendent sur moi, je les porterai seule ; je refuse d’impliquer les membres de ma famille, et je n’influencerai absolument pas la foi de mes parents ou l’accomplissement de leurs devoirs. En même temps, je suppliais aussi silencieusement Dieu d’empêcher mes parents de me rendre visite, de peur qu’ils ne tombent dans le piège de ces méchants policiers. J’ai alors répondu de façon nonchalante : « Je ne sais pas pourquoi les membres de ma famille ne sont pas venus me voir. Quelle que soit la façon dont vous vouliez me traiter, je m’en fous ! » Les méchants flics n’avaient plus de carte à jouer. Après cela, ils ne m’ont plus interrogée.
 Un mois s’est écoulé. Un jour, mon oncle est soudainement venu me rendre visite, disant qu’il était en train d’essayer de me sortir de là dans quelques jours. Quand je suis sortie de la salle de visite, je me sentais extrêmement heureuse. J’ai pensé que je pourrais enfin de nouveau voir la lumière du jour, ainsi que mes frères, mes sœurs et mes proches. J’ai donc commencé à rêver et à attendre avec impatience que mon oncle vienne me chercher ; chaque jour, je gardais les oreilles ouvertes au bruit des gardes qui m’appelleraient pour me dire qu’il est temps de partir. Comme je m’y attendais, une semaine plus tard, un garde est effectivement venu m’appeler. Mon cœur était sur le point de sortir de ma cage thoracique lorsque je suis joyeusement arrivée à la salle de visite. Mais quand j’ai vu mon oncle, il a baissé la tête. Il y eut un long moment avant qu’il ne dise sur un ton découragé : « Ils ont d��jà scellé ton sort. Tu as été condamnée à trois ans. » Quand j’ai entendu cela, j’étais stupéfaite. J’étais absolument incapable de penser. J’ai retenu mes larmes et aucune goutte n’a coulé. C’était comme si je ne pouvais plus rien entendre de ce que mon oncle disait après cela. En transe, je suis sortie en titubant de la salle de visite, je sentais mes pieds pesants comme s’ils étaient remplis de plomb, chaque pas plus lourd que le précédent. Je n’ai aucun souvenir de la manière dont je suis retournée dans ma cellule. Quand je suis arrivée, je suis restée figée, complètement paralysée. Je me suis dit : chaque jour du dernier mois ou plus de cette existence inhumaine s’est écoulé si lentement, et je l’ai senti comme une année ; comment vais-je pouvoir survivre à trois longues années ? Plus je m’y attardais, plus mon angoisse grandissait, et plus mon avenir semblait indistinct et insondable. Incapable de les retenir plus longtemps, j’ai fondu en larmes. Dans mon cœur, cependant, je savais sans aucun doute que personne ne pouvait plus m’aider ; je pouvais seulement compter sur Dieu. Dans mon chagrin, j’étais de nouveau venue devant Dieu. Je me suis ouverte à Lui en disant : « Dieu, je sais que toutes choses et tous les événements sont entre Tes mains, mais en ce moment mon cœur se sent complètement vide. J’ai l’impression que je suis sur le point de m’effondrer ; je pense que ce sera très difficile pour moi d’endurer trois années de souffrance en prison. Dieu, je Te prie de me révéler Ta volonté, et je T’implore d’augmenter ma foi et ma force afin que je puisse me soumettre complètement à Toi et accepter courageusement ce qui m’arrive. » Juste à ce moment-là, les paroles de Dieu m’ont éclairée de l’intérieur : « Pour tout le monde, le raffinement est atroce et très difficile à accepter ; cependant c’est au cours du raffinement que Dieu rend manifeste son juste tempérament envers l’homme et rend publiques ses exigences pour l’homme, et fournit plus d’éclairage, et plus d’émondage et de traitement ; en comparant les faits et la vérité, Il donne à l’homme une plus grande connaissance de lui-même et de la vérité, et donne à l’homme une plus grande compréhension de la volonté de Dieu, permettant à l’homme d’avoir un amour plus vrai et pur de Dieu. Tels sont les desseins de Dieu dans la réalisation du raffinement. » (« Ce n’est qu’à travers le raffinement que l’homme peut véritablement aimer Dieu », La Parole apparaît dans la chair). « Au cours de ces derniers jours, vous devez rendre témoignage à Dieu. Quelle que soit votre souffrance, vous devrez aller jusqu’à la fin, et même à votre dernier souffle, vous devez toujours être fidèle à Dieu et à la merci de Dieu ; c’est ce qui est d’aimer véritablement Dieu, et seulement cela est le témoignage fort et retentissant. » (« C’est seulement en passant par des épreuves douloureuses que tu peux réaliser que Dieu est agréable », La Parole apparaît dans la chair). Grâce à l’éclairage et l’orientation de Dieu, j’ai commencé à réfléchir sur moi-même et j’ai progressivement découvert mes faiblesses. J’ai vu que mon amour pour Dieu était frelaté et que je ne m’étais pas encore soumise à Dieu de façon absolue. Depuis mon arrestation et au cours de mes luttes contre ces méchants flics, j’avais fait preuve de courage et d’audace, et je n’avais pas versé une seule larme tout au long de ces séances de torture, mais ce n’était pas ma véritable stature. Tout cela avait été la foi et le courage qui m’avaient été donnés par les paroles de Dieu, lesquelles m’avaient permis de vaincre la tentation et les agressions de Satan à maintes reprises. J’ai aussi vu que l’essence des méchants flics m’avait été invisible. J’avais pensé que la police du PCC était respectueuse des lois et qu’en tant que mineure, je ne serais jamais condamnée ou, qu’au pire, je ne serais enfermée que pour quelques mois. J’avais pensé que je n’aurais plus qu’à endurer un peu plus de douleur et d’épreuves et que je n’aurais qu’à tenir le coup un peu plus longtemps, puis cela passerait ; je n’avais jamais pensé que je pourrais passer trois ans ici à vivre cette vie inhumaine. Juste à ce moment-là, je ne voulais pas continuer à souffrir ou à me soumettre à l’orchestration et aux arrangements de Dieu. C’était différent du résultat que j’avais imaginé, et il se trouve que cela révélait ma véritable stature. C’est seulement à ce moment-là que je me suis rendu compte que Dieu regarde vraiment profondément dans les cœurs des hommes et que Sa sagesse est vraiment exercée sur la base des plans de Satan. Satan souhaitait me tourmenter et m’épuiser complètement par cette sentence de prison, mais Dieu avait profité de cette occasion pour me permettre de découvrir mes faiblesses et de reconnaître mes insuffisances, accentuant ainsi ma soumission réelle et permettant à ma vie de progresser plus rapidement. L’éclairage de Dieu m’avait fait sortir de ma situation difficile et m’avait donné une puissance infinie. Mon cœur s’est soudainement senti plein et lumineux, et j’ai compris les bonnes intentions de Dieu et je ne me suis plus sentie misérable. J’ai décidé de suivre l’exemple de Pierre en permettant à Dieu de tout orchestrer, sans une seule plainte, et de faire face calmement à tout ce qui pourrait arriver à partir de ce jour-là.
 Deux mois plus tard, j’ai été transporté dans un camp de travail. Lorsque j’ai reçu les documents de mon verdict et que je les ai signés, j’ai découvert que la peine de trois ans avait été commuée en un an. Dans mon cœur, j’ai remercié et loué Dieu encore et encore. Tout cela était le résultat de l’orchestration de Dieu, et je pouvais y voir l’amour et la protection immenses qu’Il me réservait.
Dans le camp de travail, j’ai découvert un côté encore plus cruel et plus brutal des méchants policiers. Très tôt le matin, nous nous levions et allions travailler, et nous étions sérieusement surchargés de tâches chaque jour. Nous devions travailler pendant de très longues heures tous les jours, et parfois nous travaillions vingt-quatre heures sur vingt-quatre pendant plusieurs jours. Certains prisonniers sont tombés malades et ont dû être placés sous perfusion intraveineuse ; le taux d’égouttement devait être réglé à la vitesse la plus rapide pour qu’ils puissent retourner rapidement à l’atelier et reprendre le travail. Cela a mené la majorité des condamnés à contracter par la suite des maladies très difficiles à guérir. Certaines personnes, parce qu’elles travaillaient lentement, étaient fréquemment victimes de violence verbale de la part des gardes ; leur langage grossier était tout simplement impensable. Certains détenus violaient les règles pendant qu’ils travaillaient et donc étaient punis. Par exemple, ils étaient « mis sur la corde », ce qui signifiait qu’ils devaient s’agenouiller au sol et avoir les mains attachées derrière le dos, obligés de lever les bras douloureusement jusqu’au niveau du cou. D’autres étaient attachés à des arbres avec des chaînes de fer comme des chiens et étaient flagellés impitoyablement avec un fouet. Certains détenus, incapables de supporter cette torture inhumaine, essayaient de se laisser mourir de faim, mais les méchants gardes menottaient leurs chevilles et leurs poignets et tenaient fermement leur corps, introduisant de force des tubes et des liquides en eux. Ils craignaient que ces prisonniers ne meurent, non parce qu’ils chérissaient la vie, mais parce qu’ils avaient peur de perdre la main-d’œuvre bon marché qu’ils fournissaient. Les actes maléfiques commis par les gardiens de prison étaient vraiment trop nombreux pour être comptés, tout comme les incidents sanglants et d’une violence effroyable qui se sont produits. Tout cela m’a fait voir très clairement que le Parti communiste chinois était l’incarnation de Satan qui était dans le monde spirituel ; c’était le plus mauvais de tous les démons et les prisons sous son régime étaient l’enfer sur terre — pas seulement de nom, mais dans la réalité. Je me souviens de certains mots inscrits sur le mur du bureau où j’ai été interrogée, qui ont attiré mon attention : « Il est interdit de battre les gens à volonté ou de leur infliger des châtiments illégaux, et il est encore plus interdit d’obtenir des aveux par la torture. » Cependant, en réalité, leurs actions étaient ouvertement opposées à cela. Ils m’avaient battue sans raison valable, moi, une fille qui n’était même pas encore adulte, et m’avaient soumise à des châtiments illégaux ; de plus, ils m’avaient condamnée simplement à cause de ma croyance en Dieu. Tout cela m’avait fait voir clairement que le PCC utilisait des ruses pour tromper les gens en prétendant que tout allait bien. C’était exactement comme Dieu l’avait dit : « Le diable ligote fortement tout le corps de l’homme, il couvre ses yeux et scelle ses lèvres fermement. Le roi des démons a tout saccagé pendant plusieurs milliers d’années jusqu’à nos jours alors qu’il surveille toujours la ville fantôme, comme si elle était un « palais des démons » impénétrable ; […] Ancêtres des anciens ? Leaders bienaimés ? Ils s’opposent tous à Dieu ! Leur ingérence a tout laissé sous le ciel dans un état de ténèbres et de chaos ! Liberté de religion ? Les droits et intérêts légitimes des citoyens ? Tout cela n’est qu’une ruse pour camoufler le péché ! » (« L’œuvre et l’entrée (8) », La Parole apparaît dans la chair). Après avoir vécu la persécution des mauvais policiers, j’ai été totalement convaincue de ce passage des paroles prononcées par Dieu, et j’en ai maintenant une connaissance et une expérience réelles. De plus, dans le camp de travail, j’avais vu de mes propres yeux la laideur de toutes sortes de personnes : les visages répugnants de ces serpents opportunistes et enjôleurs qui cherchaient à s’attirer les bonnes grâces des capitaines, le visage cruel d’hommes férocement violents et déchainés qui persécutaient les faibles, et ainsi de suite. Pour moi qui n’avais pas encore mis les pieds dans la société, durant cette année de vie en prison, j’ai finalement clairement vu la corruption de l’humanité. J’ai découvert la trahison dans le cœur des hommes et je me suis rendu compte à quel point le monde humain pouvait être sinistre. J’ai aussi appris à faire la distinction entre le positif et le négatif, le noir et le blanc, le juste et l’injuste, le bien et le mal, le louable et le méprisable ; j’ai vu clairement que Satan est laid, mauvais, brutal, et que seul Dieu est le symbole de la sainteté et de la justice. Dieu seul symbolise la beauté et la bonté ; Dieu seul est amour et salut. Sous le regard attentif et la protection de Dieu, cette année inoubliable a passé très vite pour moi.
 Maintenant, quand j’y pense, bien que j’aie subi des souffrances physiques pendant cette année en prison, Dieu a utilisé Ses paroles pour me guider et me conduire, faisant ainsi mûrir ma vie. Je suis reconnaissante pour la prédestination de Dieu. La possibilité de mettre le pied sur ce bon chemin de vie était la plus grande grâce et la plus grande bénédiction que Dieu m’ait accordée. Je Le suivrai et L’adorerai pour le restant de ma vie !
   Source: L’Église de Dieu Tout-Puissant
1 note · View note
Text
Boris Cyrulnik : L’âme et le corps enfin réconciliés
Tumblr media
Publié pour info et susciter une réflexion. N’engage pas l’approche de la psychologue humaine et de l’éducation présentée sur ce site ( Vivre autrement - Éduquer autrement )
Le spécialiste de la résilience publie un nouvel essai : De chair et d’âme. Un ouvrage audacieux dans lequel il démontre, preuves scientifiques à l’appui, la coexistence en nous de deux inconscients, psychologique et neurologique. Isabelle Taubes
Pour devenir intelligents, nous devons être aimés ! Le cerveau n’est pas un organe « fini » dès la naissance, comme le cœur, le foie ou les reins : c’est sous l’effet des échanges avec les autres qu’il devient sensible au monde et y réagit. Pour comprendre l’humain, impossible de séparer corps et esprit, psychique et physique, affectivité et biologie, nous dit en substance Boris Cyrulnik dans son dernier livre De chair et d’âme. Sauf à se condamner à une vision du monde boiteuse, hémiplégique. Alors, enfin dépassée cette vieille opposition qui influence notre façon de penser depuis l’Antiquité ? Enterrée la querelle qui divise les psys, pour qui toutes nos difficultés intérieures s’expliquent par le complexe d’Œdipe ou l’angoisse de castration, et les neuroscientifiques, pour qui tout est dans les neurones et les gènes ? « Les performances techniques des images du cerveau associées à la clinique neurologique et à la psychologie permettent aujourd’hui d’aborder le problème d’une manière non dualiste, affirme Boris Cyrulnik. Les avancées des neurosciences confirment les intuitions de Freud sur la réalité de l’inconscient. Et les théories analytiques permettent aux neurobiologistes de mieux saisir ce qu’ils observent. D’ailleurs, un nombre croissant de psys s’offrent une formation en neurologie, tandis que les neurologues ont un peu moins peur de s’allonger sur le divan. » Le début d’une ère nouvelle pour la compréhension des plaies de l’âme ?
En savoir plus sur Boris Cyrulnik
Boris Cyrulnik enseigne à l’université de Toulon. Il s’est d’abord fait remarquer par ses travaux sur la naissance du lien mère-enfant chez les animaux et les humains. A partir de ses recherches sur l’attachement, il va populariser la notion de « résilience » : la capacité à rebondir après un traumatisme. Son credo : l’homme est une créature à la fois sentimentale et biologique… Boris Cyrulnik est l’auteur de nombreux essais, dont Sous le signe du lien (Hachette, “Pluriel”, 1997), Les Nourritures affectives, Un merveilleux malheur et Les Vilains Petits Canards (Odile Jacob, “Poches”, 2000, 2002 et 2004).
Psychologies : A vous lire, nous aurions non pas un, mais deux inconscients. Celui des psys, dont parle Psychologies magazine, et celui des scientifiques. De quoi est fait cet inconscient-là ?
Boris Cyrulnik : L’idée d’un second inconscient, appelé « inconscient cognitif », est apparue dans les années 1980. Elle commence à faire son chemin chez les psys, qui au départ ne voulaient pas en entendre parler. C’est une mémoire sans souvenirs, purement corporelle, alors que l’inconscient freudien est constitué de désirs secrets, de pensées honteuses et de souvenirs pénibles. Un ancien jardinier devenu amnésique se promène avec son médecin dans le golf où il travaillait. Ses pas le mènent vers la cabane où il entreposait ses outils. Son corps se souvient, alors que lui soutient fermement n’être jamais venu là et a tout oublié de son ancien métier. L’inconscient cognitif, c’est ce que nous savons sans savoir que nous le savons. Un enfant maltraité apprend « cognitivement » la violence – il l’intègre sans y penser, sans le vouloir. Même quand il parvient à y échapper, son corps se souvient : sans même en avoir conscience, il sera plus sensible qu’un autre aux signaux qui indiquent qu’il y a de la violence dans l’air.
Les progrès des neurosciences permettent de vérifier l’efficacité des psychoth��rapies, dites-vous. Comment ?
Grâce à la neuro-imagerie (1), nous savons qu’une personne dépressive en thérapie échappe aux lésions cérébrales que produisent les dépressions non traitées. Dans le cadre d’une étude récente (2), trente personnes dépressives depuis peu subissent une IRM. Aucune différence n’est alors constatée entre leurs cerveaux et ceux d’un groupe témoin de trente personnes « heureuses ». En revanche, un an plus tard, après une IRM de contrôle, les chercheurs constatent que les individus qui souffrent encore présentent une altération des cellules de l’hippocampe, une zone cérébrale support de la mémoire. Les individus qui ont parlé à un thérapeute et ont géré autrement leurs émotions sont indemnes. Leur thérapie a fait baisser leurs sécrétions de cortisol – hormones du stress – qui avaient endommagé le cerveau des autres.
Que s’est-il passé pour eux ?
Cesser de ruminer ses malheurs, penser autrement son mal-être permet de « recircuiter » la machine cérébrale autrement. La thérapie apprend à se servir de son cerveau en orientant davantage les informations cérébrales vers la zone du bien-être. Je dirais qu’elle nous entraîne à perdre l’habitude de souffrir. De plus, si malheur et bonheur sont psychologiquement et philosophiquement opposés, dans l’organisation cérébrale, ils sont voisins. Les zones de la douleur côtoient celles des émotions heureuses. Ce qui explique les fous rires aux enterrements.C’est aussi pourquoi une rencontre amoureuse, un moment avec une personne épanouissante, voire un simple mot agréable, nous font instantanément passer du désespoir au bien-être.
Le pouvoir créateur, « magique » du langage n’est donc pas un mythe à l’usage des romanciers et des poètes ?
Pas du tout. Par exemple, dire à une femme sur le point d’accoucher qu’elle pourra recevoir une injection d’antidouleur l’apaise au point que, souvent, elle n’a même pas besoin de piqûre. Et la neuro-imagerie montre que le cerveau traite les mots de la même façon que les sensations physiques : aucune différence entre une gifle et l’annonce de la mort d’un proche… Un mot peut d’ailleurs déclencher une souffrance physique plus sûrement qu’un coup. Pour preuve, l’histoire de cette femme de 32 ans, atteinte d’une maladie qui fait qu’elle ne peut ressentir aucune douleur physique, et hospitalisée pour une brûlure grave. Seule l’odeur de sa chair grillée lui a fait prendre conscience qu’elle brûlait. Pourtant, cette femme avait connu la douleur par le passé, sous la forme d’une terrible migraine, le jour où elle avait été frappée par l’annonce de la mort de son frère.
Si nous n’avons personne à qui parler, notre cerveau ne se développe pas. Pourquoi ?
Il se forme et évolue au gré des rencontres et des échanges émotionnels. Il est sculpté par les interactions avec la mère, le père, les frères et sœurs, les autres, la culture, etc. A l’inverse, sans contact avec le monde extérieur, le cerveau reste un tas informe. Je l’ai observé au scanner, les enfants livrés à eux-mêmes dans les tristement célèbres orphelinats roumains de l’ère Ceausescu étaient victimes d’atrophie de certaines zones cérébrales. Placés dans des familles d’accueil sécurisantes, leur cerveau « se regonflait ». Heureusement, la machinerie cérébrale est d’une grande plasticité !
Le cerveau est malléable. Mais les « douillets affectifs » que vous évoquez dans votre livre – qui sont anéantis par les blessures de la vie – peuvent-ils se transformer en amoureux de la prise de risque ?
Non, c’est peu probable. Nous savons maintenant que leur hypersensibilité résulte de leur situation de petits transporteurs de sérotonine, un neuromédiateur, une substance qui combat la dépression. C’est une réalité génétique qui les empêche de se montrer aussi souples que les gros transporteurs de cet antidépresseur naturel, qui surmontent sans se plaindre les aléas de l’existence. Pourtant, les douillets affectifs ne sont pas forcément destinés à être malheureux. Il leur faut seulement choisir un mode de vie compatible avec leur sensibilité : un couple stable, des amis fiables, pas trop de bousculade ; une façon de vivre qui ferait mourir d’ennui un gros transporteur de sérotonine. L’anxiété et la vulnérabilité peuvent avoir du bon : elles poussent à rechercher la sécurité et donc à se lier, à aimer.
Les nouvelles connaissances sur le cerveau vous ont inspiré quelques conseils pour s’assurer une vieillesse agréable…
Il faudrait s’en soucier dès la naissance : en se choisissant des parents qui vieillissent bien et vivront longtemps. C’est à la fois héréditaire et hérité : nous allons intégrer l’art de vieillir que nos parents nous auront transmis. Ensuite, il convient d’adopter une hygiène de vie basée sur les exercices physiques, les plaisirs intellectuels et les relations affectives. Quand je parle d’exercices physiques, je parle de sports comme la marche, le vélo, la natation pépère… Ce qui protège le mieux notre capacité d’apprendre et de comprendre, c’est de fournir des efforts intellectuels, voir les gens que l’on aime, nouer des relations, s’offrir des petits stress qui réveillent et ne pas se laisser engourdir par la routine. Bref : continuer d’être affecté, touché, ému… (Propos recueillis par Isabelle Taubes) 1. Neuro-imagerie : photos du cerveau produites par le scanner ou par la résonance magnétique nucléaire (RMN). 2. Etude rapportée dans le journal Clinical Psychiatry, 65, 2004, p. 492-499 et citée dans De chair et d’âme p. 122.
A LIRE De chair et d’âme, c’est la réconciliation de l’âme – la pensée, les émotions, les désirs – et du corps – le cerveau, les gènes –, séparés dans la pensée occidentale depuis l’Antiquité. Pour nous parler de ce remariage, Boris Cyrulnik a écrit un livre superbe qui respire l’humanité. Un essai qui offre des réponses claires sur les rapports entre corps et esprit. De chair et d’âme de Boris Cyrulnik, Odile Jacob, 258 p., 21,50 €.
Source : PSYCHOLOGIES
1 note · View note
calatoriesque · 8 years ago
Text
Errances hivernales - partie 1, Cluj-Napoca
J’ai un peu le syndrome de la page blanche. Enfin, le syndrome de « j’ai plein de trucs à raconter mais honnêtement j’ai un peu la flemme de travailler pour rendre ça intéressant ». Oui, par ce que, il s’en est passé quand même des trucs depuis la dernière fois qu’on s’est vu. Lu. Bref. Pas mal de trucs, même. Pendant que vous étiez entrain de vous empiffrer de saumon fumé, là, moi j’ai pas chômé. Le problème, c’est ce que c’est maintenant que je chôme. Si vous saviez comme c’est épuisant de faire des blagues. Mais pour vos beaux yeux, et surtout par ce que mes parents m’engueulent quand j’écris rien, je vais faire un effort. Je disais donc. Pffffiu, je sens déjà que ça va être long, ça me fatigue. Faites-moi penser à créer une chaîne de vlogs la prochaine fois, ce sera plus simple. Roh, bref, zut, donc, chronologie et rigueur. Il était une fois…
Peu après être partie à Berlin, et après m’être faite enguirlander par des francophobes fous, je me suis envolée bien accompagnée à Cluj-Napoca, au nord-ouest de la Roumanie, pour quelques jours délicieux. Cluj, pour les intimes, est la troisième ville de Roumanie et se situe quasiment à la limite de la Hongrie, à 9h en voiture de Bucarest (c’est pour ça que j’ai pris l’avion, par ce que je suis une star et que j’ai pas leur temps) (aussi c’était pas cher, dieu me pardonne). C’est aussi une bourgade très très étudiante, où on retrouve, ô malheur (pour les roumains), plein plein de français qui apprennent la médecine ou qui font d’autres trucs on sait pas trop pourquoi. Du coup qui dit ville étudiante dit ville où on peut sortir de façon chouette. Alors on est allés à la chicha. Euh, non, attendez, je reprends par le commencement, je sens que je vous ai perdus. J’ai adoré Cluj, ses maisons colorées, son charme de petite ville…(je fais la meuf par ce que j’habite dans une capitale). Et puis en plus, c’était la première fois que j’allais en Roumanie ailleurs qu’à Bucarest, j’étais toute excitée. J’ai posté quelques photos avant cet article, je vous invite à aller jeter un coup d’œil, ça vaut le détour. On s’y est promené, on y a hanté le marché de Noël, on y a cuisiné des trucs vraiment pas bons dans le airbnb, et puis on a - retournons au principal hein – fumé la chicha. Comme en 2002. Alors, pourquoi ? Par ce que simplement, je dirais que s’il y a un endroit sur cette planète où vous devriez fumer la chicha, ce n’est pas dans le garage des parents de votre ami Lucien en 2nde, mais à Samsara, à Cluj-Napoca.  Bon, vous pouvez aussi juste y boire un thé mais je trouve ça hyper rigolo d’écrire beaucoup de fois à la suite « fumer la chicha ». Je vous mets quelques photos, piquées à droite à gauche, par ce que moi j’étais trop occupée à faire des ronds de fumée.  Enfin, à faire semblant d’aller bien alors que j’avais juste clairement envie de vomir. Ces bêtises c’est pas pour moi. Mais bon, le décor devrait suffire à vous faire comprendre pourquoi j’ai autant apprécié le lieu. En plus, ils font aussi des formidables thés, donc, mais également des jus de fruits de-la-mort-qui-tue. Comme si ça suffisait pas que ce soit aussi un resto végétarien, qui, apparemment, est à se damner pour.
Tumblr media Tumblr media Tumblr media
Maintenant que j’en ai fini avec ma blague de la chicha qui était finalement pas tant une blague que ça, retour au sérieux. Qu’avons-nous donc bien pu faire à Cluj ? Se promener, j’ai déjà dit, mais je n’ai pas montré et ça mérite réparation (cette fois, les photos sont de Jojo la star). 
Tumblr media
ça c’est une grosse église orthodoxe 
Tumblr media
ça c’est une église en face de chez moi dont je vais parler dans 3 lignes
Tumblr media
ça c’est une statue stylée avec un immeuble derrière - 100% style roumain 
Tumblr media
ça c’est une petite rue qui m’a fait dire que Cluj était la Venise Roumaine et après tout le monde m’a insulté 
Mais on a aussi :
Eté réveillés par un chant orthodoxe de deux heures et demi (note à moi-même : vérifier la prochaine fois que le airbnb n’est PAS à côté d’une église, même si la dite église a l’air d’être innocemment en construction).
Fait beaucoup de remarques hautaines sur la province par ce qu’on est des petits cons désorientés sans notre Mega-Image (ndlr : l’équivalent du Monoprix) (note à moi-même 2 : il faut vraiment que j’arrête avec les parenthèses). 
Escaladé une montagne. Ou au moins une colline. Et quand on est arrivé en haut, la nuit est tombée, et on a rien pu voir. 
Mais on a surtout… Visité la mine de sel de Turda. Allez, je pose pour vous la question qui vous brûle les lèvres : « Mais qu’est-ce donc que la Mine de Sel de Turda ? ». La Mine de Sel de Turda, est, comme son nom l’indique, une mine de sel qui se trouve à Turda, une petite ville à 45mn environ de Cluj-Napoca. Si elle a été brièvement utilisée pour l’extraction du sel, sa principale raison d’être est l’importance des « cures de sel » en Roumanie. On attribue en effet aux mines de sel des pouvoirs curatifs vis-à-vis des maladies pulmonaires. En conséquence, bon nombre de curistes viennent passer quelques semaines par an enterrés dans ces vastes spa sous terre. On y trouve ainsi piscine, salles télé et autres activités divertissantes. Mais si celle de Turda est la plus connue de Roumanie, c’est par ce qu’elle a poussé le concept d’activités divertissantes encore plus loin. Non seulement elle est suffisamment extraordinaire par sa grotte de 49 mètres de hauteur et son lac d’eau salé, mais on y a un peu le souffle coupé quand en descendant par un ascenseur de verre, on se rend compte qu’il y a une grande roue. Une grande roue. Et un décor digne de Jules Verne. Une grande roue, des barques, un golf, un bowling, des tables de ping-pong, un parc pour enfants, une boutique de souvenirs et un bar. Rien que ça.   Pour y aller, c’était déjà toute une aventure – pour ceux d’entre nous qui y sont allés, hein hein les dormeurs ? Après un réveil difficile, une recherche de bus encore plus difficile, nous voilà parachutés à Turda. Mais pas au bon Turda. Au Turda d’en bas de la montagne, alors que la mine, elle est, bah, en haut. A deux heures de marche à pieds. Quand la dernière entrée était une heure plus tard. Ca partait bof. Heureusement, pleins de ressources comme on l’est, on a fini par trouver un taxi qui nous a emmenés dans ce no-man’s land où se trouve la mine. Affamés mais heureux, on a mangé un petit kebab des familles dans la seule cabane en bois à des kilomètres à la ronde, et on a entrepris de descendre dans les entrailles de la terre. On s’enfonce à 800 mètres de profondeur pour découvrir la salle naturelle évoquée plus haut, au fond de laquelle se trouve un lac d’eau salé. Déjà, on se rend pas compte, mais 49 mètres de hauteur, c’est super beaucoup. Waouh, c’était vachement impressionnant. Quand y’a une grande roue dedans, encore plus. Quand on y fait de la barque, comme nous, encore encore plus. Et encore d’autant plus quand on sait que tout a été creusé à la main, sans l’aide de machines modernes, depuis l’Empire Romain. On y a aussi visité : une salle qui en apparence avait l’air toute pourrie, jusqu’à ce qu’on se rende compte que c’était une salle à écho. Vu qu’on était seuls dedans, je vous laisse imaginer les horreurs que cette malheureuse grotte a pu entendre par notre faute. Trois Ave Maria de repentance pour nous. Le problème, c’est quand on a voulu en sortir… La galerie avec marqué « exit », elle faisait plus d’un kilomètre de long. Clairement l’impression qu’on allait se faire manger par le démon, à force de trainer sous terre comme ça. Et puis problématique aussi quand, forcément, après avoir marché un kilomètre, on se retrouve bien dehors, oui, mais de l’autre côté de la montagne. Heureusement, les roumains sont sympas, et on a très vite été pris en stop pour regagner Cluj le soir. Je vous laisse admirer... 
Tumblr media Tumblr media
Coucou c’est nous ! Dans une démarche patriarcale, on a laissé le seul homme ramer. Dans tous les sens du terme, désolée Hugo. 
Tumblr media Tumblr media Tumblr media
La galerie dont on ne voit jamais le bout. 
Voilà donc il me semble un bon résumé de ce court séjour à Cluj. De la barque et des chichas. Que demande le peuple. Comme il se fait l’heure de préparer à diner et que j’ai déjà écrit un pavé, je vous propose de nous arrêter là dans mon récit de décembre et de reprendre très bientôt avec l’histoire de l’aventure qu’a été mon road-trip familial de deux semaines dans toute la Roumanie - ou presque. En plus, je dois attendre que ma maman m’envoie les photos, alors bon… La revedere les copains, à bientôt, et La multi ani bien sûr !
crédits photos : 
- samsara 1 : http://hostelcluj.com/city-cluj/teahouses-in-cluj/ - samsara 2 : https://cluj.com/locatii/samsara-teahouse/ - samsara 3 : http://www.clujlife.com/samsara-teahouse/ Toutes les autres sont de Joséphine, qui d’autre. 
Tumblr media
(je suis sympa hein ?) 
6 notes · View notes
itslucycarter-blog · 4 years ago
Text
"Quand il s'agit de recevoir des prix, ils ne me laisseront pas monter sur le podium parce que je n'ai pas la nationalite espagnole"
Avec seulement trois ans d'entrainement et 16 ans de vie, Paula Teresa Ntutumu Okomo a les meilleurs scores d'halterophilie en Espagne dans sa categorie, meme si elle n'a recu aucun prix national pour cela. Ses marques sont au-dessus de celles des autres, cependant, bien qu'elles soient autorisees a participer, elle est hors competition car elle a un numero d'identite etranger (NIE), au lieu d'un document d'identite national (DNI). Elle est nee a Valence et enfant, comme ses amis, elle revait de se deguiser en fallera, mais en utilisant des tissus africains. Aujourd'hui, il se reveille et, les yeux grands ouverts, souleve des kilos et du poids, celui du racisme et de la xenophobie.
Depuis quand pratiquez-vous l'halterophilie?
J'ai commence fin 2015, au Aldaia Weightlifting Club, a Valence, parce que certains de mes amis se sont inscrits et m'ont encourage. Des le premier jour, mon coach m'a dit qu'il devait ameliorer les choses mais qu'il allait aller loin, qu'il avait le corps d'un halterophile.
Qu'est-ce qui vous a attire dans ce sport?
De l'halterophilie, j'ai ete attire par le fait de pouvoir soulever beaucoup de poids et devenir fort. Mais maintenant que j'ai ete plus longtemps, j'ai realise qu'en halterophilie, ce qui importe moins, c'est le poids que vous soulevez, en fait, n'importe qui peut pratiquer ce sport. La chose vraiment importante est la technique, votre concentration et votre capacite d'effort.
On dit que faire du poids quand vous etes tres jeune arrete la croissance, combien de verite y a-t-il dans cette declaration?
Tout est potins et potins. Quand j'ai commence a m'entrainer au club, il y avait deux garcons de 8 ans qui s'entrainaient depuis plus de 3 ans, et les deux grandissent de plus en plus chaque annee. Moi, comme eux, je n'arrete pas de grandir et j'ai 16 ans. L'important est de savoir s'entrainer sainement.
Qu'avez-vous pense de votre environnement que vous avez decide de miser sur l'halterophilie?
Au debut, personne autour de moi n'aimait ni ne pensait que c'etait bien pour moi de pratiquer un «sport masculin». Ils m'ont dit que je finirais avec un corps comme celui d'une personne qui fait de la musculation et que je ne grandirais pas, mais j'ai senti que l'halterophilie etait ce que j'aimais, j'ai remarque que chaque jour je progressais et m'ameliorais, je me sentais et Cela m'a rendu tres heureux . Mon entraineur m'a soutenu des le premier jour et au fil du temps, leur a fait realiser que tout ce qu'ils pensaient n'etait pas vrai.
En parlant de "sport masculin", y a-t-il beaucoup de femmes qui le pratiquent dans votre club? Et en dehors de ca?
Au Aldaia Weightlifting Club, je suis la seule femme, mais en Espagne, plus de femmes pratiquent ce sport que les gens ne le pensent. Nous ne sommes pas plus de filles que de garcons, mais nous suffisons, nous sommes meilleurs et nous le faisons encore mieux que les garcons. Comme une grande reference, nous avons Lidia Valentín.
Pensez-vous que le traitement entre hommes et femmes est different dans le sport? Qu'avez-vous remarque?
Dans ce sport, je n'ai jamais remarque de traitement different entre les hommes et les femmes, mais j'ai observe de grandes differences du fait d'etre la fille d'etrangers, meme si je suis nee et eduquee en Espagne. J'ai remarque, surtout parce que, bien que je sois devenu champion d'halterophilie d'Espagne dans ma categorie, rien n'a ete reconnu et mes recompenses ont ete recues par des personnes qui ont obtenu des notes plus mauvaises que moi.
Expliquez-vous…
Je suis ne en 2002 a l'hopital general de Valence, mais je ne suis pas espagnol car mon pere et ma mere sont de Guinee equatoriale et ici il ne suffit pas de naitre et de grandir dans le pays, vous n'etes espagnol que si l'un de vos les parents ou les deux ont la nationalite. Donc ma nationalite est equato-guineenne. Cela signifie que comme je n'ai pas de DNI mais plutot de NIE, ils me laissent concourir, aller partout mais, meme si je gagne, quand ils recoivent des recompenses, ils ne me laissent pas monter sur le podium pour ne pas avoir la nationalite espagnole, donc ils ils donnent des gens avec des scores inferieurs a moi. C'est comme si je n'etais pas la. La seule bonne chose, c'est le moins qu'on puisse dire, c'est que la partition et les notes me les gardent pour que, si a l'avenir j'obtiens la nationalite, reconnaitre que j'ai ete champion de Espagne, mais, pour l'instant,
Avec ou sans prix, quelle que soit la loi, vous pratiquez l'halterophilie depuis peu et vous etes deja champion d'Espagne. De l'exterieur, nous ne voyons que le trophee, mais il y a surement beaucoup plus derriere ...
En tres peu de temps, j'ai atteint une bonne position et pour arriver ici, j'ai du faire face au «ce qu'ils diront» des le premier instant et abandonner l'une de mes plus grandes passions: la musique. Avant, je jouais du piano et de la clarinette, mais j'ai du y renoncer pour pouvoir me concentrer sur ce grand sport. J'ai du murir et realiser que pour obtenir ce que vous voulez, vous devez vous battre et le gagner vous-meme et que, bien que les gens vous soutiennent, le temps viendra ou vous sortirez sur la plate-forme et vous seul pourrez soulevez tout ce poids que vous avez travaille.
Malgre l'effort, ca vaut le coup?
Oui, cela en vaut la peine malgre le fait que le conseiller sportif de ma ville (Aldaya) et les responsables du ministere et du ministere n'aient rien fait pour etre reconnus comme le champion d'Espagne.
Vivez-vous sous pression pour etre le meilleur de votre categorie?
Oui, car quand il s'agit de participer a des championnats importants comme celui d'Espagne, je fais face a des gens qui participent et s'entrainent depuis de nombreuses annees plus que moi, et aussi pour affronter des gens qui s'entrainent dans des centres de haute performance ou ils s'entrainent de 4 a 6 heures par jour 4 ou 5 fois par semaine.
Je ne suis dans aucun centre de haute performance et je vis loin de mon club. Je m'entraine 2 heures par jour 3 ou 4 jours par semaine. Si ceux qui etaient fiers m'aidaient avec des bourses et d'autres soutiens, je gagnerais plus et ameliorerais mes marques.
Comment se sent-on quand il parvient a surmonter le reste, apres s’etre entraine durement, s’il ne peut plus le celebrer comme les autres?
Dans ce dernier championnat d'Espagne, tout etait tres rare car dans aucun des precedents je n'ai recu de prix, bien que je sois arrive troisieme en Espagne des moins de 15 ans en 2016 et deuxieme en Espagne des moins de 15 ans en 2017. Cependant, en 2018 J'ai ete le premier en Espagne Junior dans la categorie des +94 et ils m'ont donne un verre pour que ca ne se passe pas comme toujours: que j'ai vu comment ils ont donne mon verre a quelqu'un d'autre. Comme dans tous les championnats precedents, je savais que je m'etais depasse et que j'etais l'un des meilleurs et je me moquais de ne pas avoir recu le prix, mais pour le moment ils m'ont donne la coupe apres trois ans de lutte pour cela, Cela m'a beaucoup rempli parce que j'ai realise que le reste des gens comprenait aussi que je meritais quelque chose en echange de tous mes efforts.
Les gens sont-ils surpris que le meilleur en Espagne junior soit une fille noire?
Les gens sont surpris que, bien que je sois ne en Espagne, parce que j'ai des parents equato-guineens, je ne suis pas considere comme espagnol. Ils sont egalement surpris de ne pas vouloir me reconnaitre officiellement en tant que champion d'Espagne junior. Beaucoup de gens pensent que nous avons parcouru un long chemin et que le racisme est une chose du passe, c'est pourquoi ils sont si surpris d'entendre ce genre d'histoire.
Maintenant qu'une France tres africaine a remporte la Coupe du monde, le debat s'est ouvert sur les identites multiples: peut-on se sentir aussi espagnol que guineen-equatorien? Et quel est ton cas?
Je ne sais pas quel serait le mot mais disons que je me sens "Espagnol guineen". Je suis ne en Espagne et j'habite ici depuis 15 de mes 16 ans, mais ce ne serait pas "moi" sans ma partie valencienne et sans ma partie croc (groupe ethnique divise entre plusieurs pays d'Afrique centrale). Ma mere s'est chargee de m'instruire avec le systeme espagnol mais avec les coutumes de la Guinee equatoriale. Aussi, j'ai vecu a Malabo, la capitale, pendant un an, ce qui m'a fait tomber plus amoureux de ma Guinee. Quand j'etais petite, un de mes reves etait de pouvoir m'habiller comme une fallera, comme mes amis, mais que ma robe etait faite de tissus africains.
En parlant de Guinee equatoriale, avez-vous deja pense y aller et contribuer a la formation des athletes?
J'adorerais pouvoir creer plusieurs clubs en Guinee, a la fois d'halterophilie et d'autres sports et aussi, des galeries d'art et des conservatoires de musique et de danse afin de faire grandir le pays et faire des jeunes de grands athletes, artistes, musiciens, poetes, cuisiniers ou danseurs. De cette facon, le pays s'ameliorerait et les jeunes auraient un bon avenir.
Özil (petit-fils de turcxs) a decide d'arreter de jouer avec l'equipe de football allemande suite aux insultes xenophobes qu'il a recues pour avoir pris une photo avec le president de la Turquie, quelle opinion meritez-vous? Au-dela de la legislation, le racisme et la xenophobie s'inscrivent-ils dans le sport?
Moi, dans sa situation, je ne sais pas ce qu'il aurait fait, peut-etre que je resterais et demontrer que les insultes ne me font pas de mal et ne m'affectent pas, mais il ne devrait pas etre agreable de les porter non plus, de sorte que si il etait reste ou s'il preferait y aller, je pense que ce sont de bonnes decisions.
Sans aucun doute, dans le sport il y a de nombreux cas de racisme et de xenophobie, en fait, quand les gens me disent "il n'y a plus de racisme dans le monde", je leur prends les milliers d'exemples qu'il y a dans le sport.
Dans mon cas, vous pourriez dire que je gagne, parce que je me bats contre eux et je m'entraine et je m'efforce de plus en plus de demontrer que, quoi qu'ils fassent, je continuerai a me battre jusqu'a ce qu'ils me donnent ce qui est a moi et qu'ils reconnaissent tout. l'effort. Et si cela ne se produit pas, je continuerai a etre heureux, de toute facon, car je saurai que quelqu'un a au moins essaye de se battre pour nous, les athletes afro-descendants. Et si je n'y parviens pas, quelqu'un suivra mon chemin et ma lutte contre le racisme.
Vous dites que, malgre les boissons ameres dans les competitions nationales, dans votre pays, Valence, ils vous ont toujours fait sentir de la-bas, mais vous parlent-ils en valencien ou non?
Ils ne me parlent pas le valencien, mais eux non plus. Mais oui, il m'est arrive de repondre ou d'avoir commence a parler en valencien et ils en sont venus a avoir l'air surpris. Dans l'ensemble, je dois dire qu'au niveau regional, contrairement au niveau national, ils me permettent non seulement de concourir mais aussi de me recompenser.
Vous demandent-ils generalement d'ou vous venez alors que vous representez la communaute valencienne?
Toujours, au point ou il pensait que je suis tatoue sur mon front "Je suis etranger". La realite est que ma couleur de peau en dit long, pour lui, ils affirment deja que je suis africain.
Quelles sont les questions que vous detestez le plus au sujet des athletes feminines?
Et ceux qui font de l'halterophilie?
Vous sentez-vous a l'aise de pratiquer un sport pour garcons? Ou tu ne vas pas rester avec le corps d'un homme?
Et des affirmations comme: "etre une femme tu le fais encore mieux que les hommes" ou "tu as beaucoup de force pour etre une femme".
Lequel aimeriez-vous repondre?
Je voudrais pouvoir repondre a ce que je ressens quand je monte sur scene. Parce qu'au moment ou je sors, beaucoup de choses me viennent a l'esprit: "vous pouvez", "rien ne vous alourdit", "la technique, Paula, la technique", "vous sortez, prenez-le et c'est tout" mais, en meme temps, je continue de penser que je ne me suis peut-etre pas suffisamment entraine. Au moment ou ils disent mon nom et que je sors, je sens que la peur et les nerfs m'envahissent, cependant, ces deux tapotements que mon entraineur me donne toujours sur le dos font que la peur se transforme en adrenaline et je sors en voulant manger le monde. En me positionnant, j'ecoute comment tout le monde m'encourage, mais je me concentre toujours sur deux voix: celle de mon coach et celle de ma mere. J'ai frappe l'attraction et j'ai soudainement ouvert les yeux et j'ai deja la barre au-dessus de ma tete, donc je pense juste que j'ai reussi.
Nous vous avons vu en photos avec la championne du monde Lydia Valentín, que mettez-vous en evidence personnellement? Et qu'aimeriez-vous apprendre d'elle dans le sport?
J'etais avec Lydia pendant quelques minutes lorsqu'elle est venue, en 2016, a un championnat espagnol. J'ai peu parle avec elle, mais j'ai realise qu'elle est une personne pleine de joie de vivre et avec une grande passion pour l'halterophilie.
Je voudrais tout apprendre d'elle, j'aimerais pouvoir continuer sa route vers les JO et, peu a peu, la surmonter jusqu'a ce que je sois meilleure qu'elle.
Quels sont vos objectifs dans ce sport? Et dans la vie?
En halterophilie, j'aimerais pouvoir m'ameliorer de plus en plus chaque jour, effacer tous les championnats et aller tres loin, aux Jeux Olympiques.
Et dans la vie, j'aimerais terminer une carriere en travail social et en psychologie.
Qu'aimez-vous faire lorsque vous ne faites pas d'halterophilie?
J'ai recemment decouvert que je suis passionne par le monde du benevolat et des communications. J'ai fait un atelier sur la radio d'Albal Radio Sol Albal et maintenant, avec quelques amis, nous avons un programme intitule "Los Soles De La Radio" dans lequel nous parlons de problemes de jeunesse tels que la musique, les nouvelles, les celebrites et / ou activites d'interet pour les adolescents.
Nous vous souhaitons bonne chance! Pour nous, bien sur, VOUS ETES LE CHAMPION.
Merci beaucoup.
0 notes
nicoprat · 7 years ago
Text
Être fan des Strokes en 2015: “Je ne me fais pas trop d'illusions”
Toujours aussi rares sur scène (et encore plus en studio), les Strokes, apparemment de nouveau potes mais désireux d’aller voir ailleurs, continuent d’entretenir le doute sur leur avenir. Et les fans dans tout ça ? Ils attendent.
Tumblr media
Pas facile d’être fan (vraiment très fan) des Strokes en 2015. Si nous avons régulièrement des nouvelles de chacun des membres du groupe, un sixième album ne semble pas à l’ordre du jour, malgré, ici et là, des rumeurs. Ils seront certes, tous ensemble, sur scène, pour la prochaine édition du festival Primavera (Casablancas et Hammond Jr. s’y produiront également en solo) et en concert à Hyde Park (où ils joueront sans doute un rappel du 18 juin) mais il faut bien l’admettre: difficile de crier notre joie. Barcelone, Londres, et deux dates américaines. C’est tout. Aucune tournée. Leur dernier album, Comedown Machine, paru en mars 2013, n’avait d’ailleurs pas été réellement défendu sur scène. Après les cinq années de transition entre First Impressions Of Earth et Angles, et deux albums coup sur coup, on croyait l’affaire réglée, les cinq copains de retour aux affaires. Mais non, même pas. Certes, il semble loin le temps des petites phrases, des news alarmantes du NME, de Julian critiquant ouvertement les autres, du groupe enregistrant un disque sans même croiser le regard de son chanteur. En 2015, reste un certain vide. Et le doute, pour des centaines de fans qui se demandent si un jour, leur groupe préféré redeviendra, vraiment, un groupe.
Ils sont fans des Strokes, à des degrés différents. Ils s’appellent Arthur, Juliette, Annelise et Louis-Henri. Et ils ont ici carte blanche pour raconter leur relation avec le groupes, leurs espoirs, et pourquoi, finalement, les choses sont peut-être mieux ainsi.
Arthur Weiland: “Je suis au collège entre 1998 et 2002. J'avais 13 ans quand est sorti Is This It, à l'époque on découvrait la musique à la télé ou à la radio avant d'aller télécharger la chanson ou les clips vidéo sur Kazaa, Soulseek ou des sites bien obscurs genre Videopimp. On lisait très peu la presse. J'avais la chance d'avoir MTV2 et des parents qui m'emmenaient à la Fnac chaque dimanche pour acheter des disques. c'était un privilège. Dans la cour de récré on recensait les skateurs (punk rock), les jeunes qui écoutaient du rap (Skyrock) et les filles qui écoutaient du R'n'B (M6, MCM, MTV), trois gothiques qui écoutaient Korn, quelques freaks qui écoutaient du grunge et ceux qui n'écoutaient pas de musique (une majorité). J'ai découvert les Strokes à la télévision, pendant l'émission de Zane Lowe sur MTV2 il me semble. C’était la chanson “Last Nite”.
Juliette Bucaille: “Le première fois que j’ai entendu les Strokes, c’était une version live de “Juicebox” sur un sampler de Rock&Folk en décembre 2005. J'avais comme tout le monde déjà entendu “The End Has No End” avant, mais sans savoir qui ils étaient. C'est la première fois que j'ai fait un lien conscient entre le groupe et l'un de ses titres”.
Louis-Henri de la Rochefoucauld: “En 2001, je fête mes 16 ans, et à l'époque, j'écoute Oüi FM. C'est comme ça que je découvre les Strokes. Par "Last Nite" ? Je ne sais plus… Je me souviens par contre très bien du jour où je suis allé acheter Is This It en CD à la Fnac des Ternes, avec cette pochette qui avait ce je-ne-sais-quoi d'érotique”.
Annelise Berthiau: “Bizarrement et je le regrette presque pour l'histoire, je ne les découvre pas dès l'EP The Modern Age. Je ne suis pas une fan de la première heure, je n'étais pas à leur premier concert parisien. Dans les soirées d'école de journalisme, loin de Paris et de Ouï FM, un pote passe “Last Nite” et “Take It Or Leave It”: crush pour la musique, l'album ensuite mais pas pour le groupe dont je ne sais rien, même si j'ai bien vu leur jolie frimousse dans la pochette de l'album. J'aime mais j'oublie un peu, comme beaucoup de Français la pub EDF, avec “Tthe End Has No End”, me rattrape. J'écoute Room on Fire en boucle et je commence à creuser”.
Arthur: “Quand j'ai vu le clip de “Last Nite” pour la première fois, j'ai compris que quelque chose allait changer. Je crois que le premier truc que je me suis dit était "il faut que je fasse écouter ça à Hélène" (la fille que j'essayais de draguer à l'époque). Je découvrais le "vintage", la musique new yorkaise, les Converse, les jeans slim, la nouvelle cool attitude qui allait enfin bouleverser le paradigme des skateurs. Bon ok, pour créer un paradigme encore plus pénible, celui des baby rockeurs, mais enfin... Pendant deux ans... C'était bien”.
Juliette: “Presque instantanément, j’ai su que ce groupe allait être important pour moi, oui. La chanson ne ressemblait à rien de ce que je connaissais à ce moment là donc ça a été un choc assez important. J'ai ensuite lu leur interview dans le magazine et j'ai rapidement compris. Après ça j'ai acheté leurs albums précédents et me suis mise à lire tout ce que je pouvais trouver sur eux”.
Louis-Henri: “Pour être honnête, si j'aimais déjà beaucoup les Strokes, je n'ai eu l'illumination que deux ans plus tard. La première fois que j'ai entendu "12:51" à la radio (Oüi FM, encore !) m'a traumatisé. Là, ça a été mon chemin de Damas - la révélation ! En 2003-2004 j'étais en classe prépa en pension: cette année-là, dans mon lit avant de m'endormir, j'écoutais tous les soirs Room on Fire dans mon Walkman CD”.
Tumblr media
Annelise: “Je ne lis pas la presse rock pendant ces années, mais en 2005, je rentre à Paris, et je replonge. Ouï FM, Newcomer… Et ça tombe bien, les Strokes reviennent bientôt: le concert du Trabendo le 3 décembre 2005 est une entrée en religion, tardive mais fervente. Dans la salle, c’est la révélation ! Je découvre In Transit, le film de leurs débuts, et en cherchant un peu, je trouve le forum des fans français et plonge dans un monde jusqu'alors inconnu. Et ça dépasse le groupe, grâce aux Strokes je découvre Adam Green, Regina Spektor, Ben Kweller, les Kings Of Leon, et accessoirement (ou pas) le Shebeen et la scène rock parisienne de l'époque”.
En 2006, le groupe sort son troisième album. La tournée qui suit est mondiale. On ne le sait pas encore, mais il n’y aura aucun nouvel album du groupe avant 2011.
Arthur: “C'est pendant l'enregistrement de First Impressions Of Earth qu'on disait que Julian ne voulait plus voir les autres en studio. Oui, ça sentait le sapin à l'époque mais l'album m'avait plu. Je me disais juste que ces tensions étaient rock'n'roll et qu'ils continueraient malgré tout. Car ça ne doit pas être évident de devenir un groupe mondialement connu en si peu de temps, d'être les prescripteurs d'une mode et de garder le cap, de savoir ce qu'on fait et où on va. ils ont peut être fait une pause pour trouver les réponses à ces questions”.
Juliette: “Dès l'instant où Albert a sorti son premier album solo (donc assez peu de temps après First Impressions Of Earth), il était clair qu'on aurait probablement pas de nouvel album avant minimum fin 2007, puisqu'il allait tourner avec. Puis quand il a annoncé un autre album solo, ça a vraiment officialisé le hiatus, ils se sont mis à tous faire leur truc dans leur coin”.
Louis-Henri: “Rappelons ici que le premier album solo d'Albert Hammond Jr. est sorti en 2006, soit la même année que First Impressions Of Earth ! Je n'ai jamais eu l'impression d'une coupure. Leur break de cinq ans a été meublé de cinq albums (deux Albert, un Fabrizio Moretti, un Nikolai Fraiture, un Casablancas): il y avait donc de quoi s'occuper”.
Annelise: “Je me souviens que First Impressions Of Earth est le moment où ils commencent à balancer dans les interviews, l'ambiance pendant la tournée Room on Fire, trop longue, trop intense, trop de drogues aussi. Tu sens que tout n'est pas rose dans la bande de potes sauveurs du rock. Là c'est le moment où l'attente est fiévreuse, où la moindre intervention ou collaboration est guettée. J'ai même un projet de bouquin sur le groupe, qui n'aboutit pas mais canalise un peu cette passion”.
Arthur: “Les trucs d'Albert ne m'intéressaient pas dès la première écoute, j'ai survolé Little Joy le projet de Fabrizio. Nikolai a fait un truc ? Je ne savais même pas. C'était le groupe ou rien et je doutais fortement qu'ils allaient arrêter pour quelques petites erreurs de parcours”.
Juliette: “C'était assez normal que les membres du groupe aient envie de faire leur propre truc après avoir passé trois albums un peu dans l’ombre de Julian, sans jamais composer. J'en ai un peu voulu à Albert au moment de son second album solo puis en y réfléchissant cette évolution des choses m'a paru assez naturelle: les Strokes ont eu le même line-up depuis leurs débuts, ce qui est extrêmement rare pour un groupe. Ils ont été ensemble en permanence pendant environ huit ans, c'était évident qu'ils aient besoin de prendre un peu leurs distances après la fin de la tournée de First Impressions Of Earth. Ils se sont en plus mis à faire des gamins et à déménager hors de New York, les choses ne pouvaient pas rester comme elles l'avaient été jusque là. Certains ont arrêté drogues et alcool et d'autres pas, ce qui peut aussi avoir un impact non négligeable sur un groupe”.
Louis-Henri: “Le premier Albert Hammond Jr, Yours To Keep, est à mon avis une merveille. Il y a aussi plein de sommets sur son deuxième album. Et j'avais beaucoup aimé le Little Joy (Fabrizio Moretti), donc je m'en foutais de cette séparation, je ne retenais que le positif : plein de bons disques dans des veines différentes”.
Annelise: “Fab fait des trucs avec sa copine de l'époque, Binki Shapiro. J'en ai presque voulu à Albert Hammond Jr, il avait tellement l'air de s'éclater sur scène seul, avec d'autres musiciens (dont le batteur remplaçant des Strokes et roadie Matt Romano). Et puis j'étais fan des Strokes mais aussi de chacun, donc c'était une porte ouverte sur leur univers et plus seulement celui de Julian, je trouvais ça intéressant, même si forcément moins fort que les Strokes. Mais quand Julian annonce que lui aussi va sortir un album solo, là je me dis que c'est fini”.
Tumblr media
Julian Casablancas sort son premier album en 2009. Une merveille, certes, mais qui semble encore un peu plus assombrir l’avenir des Strokes, et retarde un éventuel nouvel album commun.
Arthur: “Je n'ai jamais écouté le premier album solo de Julian”
Juliette: “C'est un album de Julian et pas des Strokes. Les Strokes n'avaient à ce point là jamais été aussi électroniques, et le traitement de la voix de Julian n'avait pas grand chose à voir avec ce qu'on avait pu entendre sur leurs albums précédents. Ca m'a toujours énervée qu'on considère cet album comme un "album des Strokes". S'il existe en tant que tel, c'est en bonne partie parce que les Strokes comme unité ne voulaient pas travailler sur ces morceaux, car ils ne représentaient pas ce que pouvait être l'esthétique du groupe. Par ailleurs je trouve que le premier album solo d'Albert est la meilleure chose qui soit sortie de leurs diverses tentatives hors Strokes”.
Louis-Henri: “Je ne pense pas que ce soit "l'un des meilleurs Strokes". Je pense que c'est LE meilleur Strokes ! Je me souviens très bien du jour où j'ai vu le teaser mélancolico-synthétique de Phrazes for the Young pour la première fois. C'était en juillet 2009, j'étais chez mes grands-parents à Pargny-les-Reims (Marne, 51). Un choc ! Jusqu'à la sortie de l'album en octobre, j'ai passé trois mois à rêver de ce disque toutes les nuits - et à la sortie, il a dépassé toutes mes espérances. Mon album préféré au monde”.
Annelise: “Il annonce ce que seront les deux derniers Strokes. Passion pour cet album, que j'écoute en boucle”.
Absents des Studios, les Strokes le sont aussi de la scène. Les fans n’ont que leurs souvenirs.
Arthur: “Je les ai vu trois fois il me semble, une fois au Trabendo (il fallait récupérer ses places dans une Fnac un jeudi matin, les gens se marchaient dessus, l'enfer), une fois au Zénith et une fois aux Eurockéennes. Donc trois situations très différentes. Le concert au Trabendo était spécial pour moi, j'ai passé 45 minutes en larmes en repensant à mon ex. Pas Hélène, une autre. Ouais les mecs m'ont bien aidé à pécho à cette époque. Quand j'étais à fond, j'étais prêt à tout. les Strokes à Benicassim ? Je suis chaud. Mais quand on est lycéen et qu'on n’a pas une tune, on se contente de leurs venues à Paris. Et aujourd'hui ça ne me dit rien, les voir au Zénith, à vingt mètres de distance chacun. Non merci”.
Juliette: “Ils n'ont pas fait de tournée à proprement parler sur nos terres depuis 2006. J'ai eu la chance de les voir sur cette tournée là alors que je n'avais que 14 ans (à l'occasion des Nuits de Fourvière en juillet 2006), et beaucoup de gens de ma génération les ont raté car ils étaient trop jeunes au moment où le groupe faisait encore de vraies tournées et pas quelques dates de festivals par ci par là. Je les ai revus à l'été 2011 quand ils ont fait le Zénith de Paris mais à part ça ils n'ont pas fait de dates hors festivals en France et même en Europe, à part un petit concert à Londres pour genre 300 personnes, pour lequel les places sont parties en un quart de seconde. Je les ai vus les deux fois de ma vie où ça a été géographiquement et financièrement possible. Je vais les revoir au Primavera en mai mais je ne me rends pas au festival uniquement pour eux, ma décision de faire le déplacement est plus due à la présence de Brand New qui pour le coup sont encore moins souvent en France qu'à celle des Strokes (qui finiront bien par repasser par chez nous car ils conservent un public important et dévoué ici, malgré les derniers albums pas top). Je serai bien évidemment présente pour leurs prochains concerts français, une fois qu'ils seront annoncés. Après ça n'est pas non plus un groupe systématiquement génial sur scène, ils ont des jours sans et niveau présence scénique c'est pas nécessairement des champions, Julian avec les Strokes c'est assez souvent le degré zéro de l'interaction avec le public”.
Louis-Henri: “J'ai bizarrement plus vu Casablancas (quatre fois) que les Strokes (trois fois). Albert une seule fois. L'Himalaya reste et restera jusqu'à notre mort à tous, fans français, le concert du 3 décembre 2005 au Trabendo. C'était une toute petite salle, les Strokes étaient au comble de leur aura, il avait fallu se battre pour avoir des places - et mon Dieu ça en valait la peine… Je suis une personne âgée (30 ans) et n'ai jamais fait de grands voyages pour voir des concerts. Donc pas de déplacement loin, non. J'avais quand même pris le train pour voir Casablancas à Arras en 2010”.
Annelise: “Disons que j'ai rattrapé mon retard sur les premiers concerts parisiens: Trabendo en décembre 2005, Zénith le 29 juin 2006, London Natural History Museum le 6 juillet 2006, Lyon Fourvière en juillet 2006, Rockness le 13 juin 2010, Zénith le 20 juillet 2011, et Albert Hammond Jr. trois fois: Maroquinerie, à Paris, en décembre 2006, Rock En Seine en 2007, et de nouveau la Maroquinerie en 2013. Quant à Julian, quatre fois. J'ai hésité pour Primavera, en espérant qu'ils feraient d'autres concerts en Europe, j'ai même espéré un des festivals français, les Eurocks ou Rock en Seine. Donc non pour l'Espagne mais bien sûr je serai à Hyde Park le 18 juin. Immanquable”.
Les fans prennent donc leur mal en patience. Amour ? Haine ? La relation se trouble.
Arthur: “Je ne me suis jamais senti lésé. Ils font ce qu'ils veulent et ne devraient pas être mis sous pression par les attentes de leurs fans”.
Juliette: “Le fait que les fans aient toujours l'impression qu'un groupe ou un artiste leur doit quelque chose est à mon sens la portion la plus toxique de la culture fan. Ce sont des êtres humains qui ont leurs propres vies dont on ne sait pas tout et qui n'ont pas de comptes à nous rendre. Par exemple si leurs relations interpersonnelles sont meilleures sans le groupe, on n’a pas à réclamer un album supplémentaire juste parce qu'on a l'impression qu'ils "nous doivent bien ça comme on les a soutenu toutes ces années". Si on veut vraiment le bien du groupe, on ne peut pas mettre nos attentes personnelles avant eux”.
Louis-Henri: “Cela m'est complètement égal qu'un groupe soit distant avec ses fans, je n'ai pas du tout cette fixette "fandom". Il me semble par contre que via son label Cult Records, Casablancas (et donc la galaxie Strokes) essaie de plus communiquer qu'avant”.
Annelise: “Dans ma tête, de façon un peu naïve, ce n'est pas un groupe marketé donc ils font ce qu'ils veulent et les fans ne sont pas une donnée marketing qui entre en ligne de compte. Quoiqu'ils ont avoué avoir joué quelques festivals en 2010 tout simplement parce qu'on leur proposait une tonne d'argent, impossible à refuser. Et puis j'ai vu la semaine dernière à Londres qu'entre les teesh Rolling Stones et One Direction, il y a maintenant des tee shirts The Strokes chez Primark, alors est-ce que du coup ils sont devenus mythiques comme les Stones ou marketés comme les 1D ? Ou de simples objets pop qui dépassent la musique et leur existence en tant que groupe ?”
Puis, en 2011, le groupe annonce la sortie d’un très attendu nouvel album, leur quatrièms, Angles. Un album apparemment enregistré dans la douleur, Julian posant sa voix séparemment du groupe enregistrant ses parties.
Arthur: “Je ne pourrais jamais être objectif sur leur travail, l'affecte prendra toujours totalement le dessus sur l'analyse. je n'ai qu'une trentaine d'albums sur mon iPhone, et ceux là sont dessus depuis deux ans. Je les écoute encore régulièrement dans les transports, plus par habitude que par amour”.
Juliette: “J'aime certains titres sur Angles mais étant une fan absolue de First Impressions Of Earth, il m'a quand même pas mal déçue car il était très loin d'être à la hauteur de mes espérances (qui n'étaient certes pas du tout raisonnables après cinq ans d'attente). J'aurais préféré un album moins différent de FIOE, avec des guitares plus lourdes et intéressantes et pas des synthés ou du rock plus banal / classique. Je ne suis pas du tout contre un petit “Ask Me Anything” de temps en temps, mais c'était quand même pour moi un album forcé, même si quelques titres comme “Life Is Simple In The Moonlight” sont quand même magiques et m'ont rappelé pourquoi ce groupe était si important pour moi à la base. Comedown Machine par contre n'a suscité aucune émotion chez moi. Ils l'ont clairement fait pour pouvoir être débarrassé de leur contrat et pour moi ça se sentait. Je lui redonnerai peut être sa chance un jour ou l'autre mais pour moi il était vraiment trop générique, et il est sorti à un moment où les albums sonnant comme ça ne m'intéressaient pas”.
Louis-Henri: “Pour moi, les Strokes n'ont enregistré qu'un seul morceau moyen : "Juicebox". Tout le reste, c'est le haut du panier. Je suis comme un vieux fan des Stones ou des Stooges incapable de résister à une nouvelle sortie de ses héros. Comedown Machine était évidemment mon album préféré de 2013”.
Annelise: “Angles, je l’aime moins forcément que les premiers albums mais il y a quelques chansons biens. Oui j'aime certaines chansons, après la voix de Julian et quelques gimmicks des Strokes ça me suffit. A vrai dire, je les ai beaucoup moins écouté”.
Durant ces cinqs années, entre First Impressions Of Earth et Angles, ce fut le bal des rumeurs et des petites phrases. Split, engueulades, tensions...
Arthur: “Quelles rumeurs ? Non pas vraiment”.
Juliette: “Initialement, j’ai tout suivi de très près car j'étais très impliquée dans leur forum américain, on y discutait évidemment beaucoup du groupe et le moindre de leurs agissements était scruté, analysé et commenté. Les gens ont progressivement un peu lâché l'affaire sur le forum à cause du manque d'actualité et de trop nombreux faux espoirs (certains projets solo causaient également pas mal d'énervement et de dispute au sein des fans). Au bout d'un moment, spéculer et attendre a juste cessé d'être drôle, mais je suis quand même toujours restée à l'affut des rumeurs, malgré les régulières déconvenues”.
Louis-Henri: “Je suivais, bien sûr, mais sans me faire de mauvais sang. Comme répondu plus haut, j'aimais leurs albums en solo, donc j'étais content”.
Annelise: “C'est drôle comme à chaque sortie d'album, on en apprend un peu plus sur le précédent, l'ambiance d'enregistrement ou le manque de. Donc forcément en fan avide d'info, je guettais la moindre phrase ou collaboration de l'un ou l'autre, Valensi qui bosse avec Sia, Albert Hammond Jr joue dans Gossip Girl ou se marie, Fab Moretti qui vient à Paris faire du dessin avec Luz chez Perrotin, Julian lance un label (Cult Records, avec de nouveaux groupes très sympa), Nikolaï a un nouveau groupe Summer Moon. Avec Instagram et Twitter, il y a une proximité et un contact presque continu avec certains et pas seulement au rythme des interviews de sortie d'albums ce qui est plutôt cool... Quand Julian débriefe les interviews mal retranscrites après coup sur Twitter, quand tu es fan t'as l'impression d'avoir un truc plus direct, plus personnel, un accès moins restreint, même si tout cela est très maitrisé”.
Julian Casablancas tourne pour promouvoir son deuxième album solo (enfin, avec The Voidz), intitulé Tyranny. Sur scène, un manque se fait-il ressentir ?
Arthur: “Je vois un mec hyper doué, un songwriter déterminé et visionnaire qui continuera à faire ses trucs quoiqu'il arrive. à mon avis les Strokes n'étaient qu'un tremplin pour sa carrière. Ce mec a encore beaucoup de choses à nous apporter”.
Juliette: “Quand il joue des titres des Strokes, oui. Même si les autres membres ne sont pas les compositeurs initiaux de la majeure partie des morceaux, ils ont quand même leur style de jeu bien particulier et qui contribue grandement à ce qu'est le son des Strokes. Nick et Albert sont des guitaristes remarquables avec des personnalités importantes qui font partie intégrante du son et de l'image du groupe, et je ne pense pas qu'ils soient remplaçables. Les Strokes ont toujours été pour moi une unité indivisible, même si Julian a longtemps tenu tous les rennes en main. C'était un des trucs qui les rendaient unique: ils avaient un leader sur le plan musical mais qui ne se définissait pas comme tel, mais qui était le garant de l'union de l'ensemble et de leur intégrité musicale. Tant que les autres étaient ok avec ce deal le groupe pouvait continuer d'exister, et évidemment ça a fini par ne plus être le cas. C'est normal mais c'était probablement pas la meilleure chose qui est arrivée à leur son.
Et l’avenir ?
Arthur: “L’avenir du groupe, je le vois ronflant, probablement. comme celui de Blur non ? Des projets solos de Julian à la pelle et une tournée de reformation dans quinze ans. juste de quoi ne pas nous faire oublier nos premiers amours, nos premières crises de nerf, nos premiers stage diving. Notre adolescence”.
Juliette: “Au point où on en est je pense qu'ils feraient peut-être mieux de se séparer car les deux derniers albums n'ont pas fait grand chose pour la "legacy" du groupe. Je peux comprendre qu'ils en aient marre de jouer toujours les mêmes morceaux, de voir toujours les mêmes têtes et qu'il soit nécessaire pour eux d'évoluer, et c'est pour ça que je ne voudrais pas qu'ils se "forcent" à continuer de faire des trucs ensemble si le cœur n'y est plus. On comprendra s'ils ont envie de passer à autre chose pour de bon, personnellement je ne le retiendrais pas contre eux. Après, faire partie des Strokes c'est quand même une bonne façon de gagner sa vie et de nourrir ses gosses, et j'imagine que ça joue aussi un rôle dans le fait qu'ils ne se soient jamais vraiment séparés. Ils ont un truc que les gens aiment et qui est une source de revenus stable et je peux comprendre qu'il leur soit difficile de s'en séparer”.
Louis-Henri: “Là aussi c'est bizarre, mais je m'en fous. Je n'ai pas du tout le côté fan nostalgique qui veut foutre ses idoles au Musée Grévin (en gros : qui veut qu'ils ressassent ad libitum leurs débuts). Je vois les Strokes comme de vieux compagnons de route à qui je souhaite d'aller de l'avant, de tenter des trucs, de se planter pourquoi pas, de rebondir, etc... Par ailleurs, j'adore les personnalités de Casablancas et Hammond Jr. Ce qui compte à mes yeux, c'est leur épanouissement artistique. Si celui-ci passe par les Strokes, génial. Si c'est par leurs albums en solo, super aussi”.
Annelise: “Je ne sais pas, j'ai envie de façon un peu égoiste forcément qu'ils continuent, mais s'ils n'ont plus envie de jouer (d'être?) ensemble”.
Arthur: “Cela m'étonnerait qu'ils jouent pour le fric. J'aime à croire qu'ils sont comme un vieux couple qui s'en ait mis plein la gueule, trahi, déçu, mais qui n'oubliera jamais ce qu'il a traversé et construit ensemble”.
Juliette: “Je pense sincèrement que ça va mieux entre eux maintenant qu'il y a deux-trois ans par exemple, mais ne suis pas à même de juger s'ils prennent à nouveau du plaisir ou non à jouer ensemble. Ils ont maintenant des familles et des responsabilités en dehors du groupe, c'est l'une des raisons pour lesquelles il leur est difficile d'exister aujourd'hui en tant que groupe de la même manière qu'ils existaient avant, en étant juste un gang de potes. C'est difficile de les blâmer pour ça, c'est plus des ados un peu attardés. Ils ne sont plus aussi libres de leurs mouvements qu'avant, mais le groupe demeure probablement essentiel pour eux. Mais là encore ça n'est que de la spéculation par rapport à ce que j'ai pu observer ces dernières années, peut être que je suis loin du compte mais impossible de savoir exactement où ils en sont sans leur poser la question directement. Peut être que maintenant qu'ils sont libérés de leurs obligations de contrat ils vont pouvoir enfin faire un premier vrai album collectif cohérent et intéressant, qui renouera avec ce qui avait fait d'eux initialement un groupe différent des autres. On ne peux que l'espérer, mais je ne me fais pas non plus trop d'illusions”.
Louis-Henri: “Il ne faut pas faire l'autruche : j'imagine que sous le label "Strokes", devenu iconique, ils touchent des cachets faramineux. Nick Valensi n'a jamais rien fait en solo. Il a peut-être besoin d'une nouvelle piscine ? De nourriture pour son chien ? Ces concerts ne sont peut-être qu'un grand Restau du Coeur pour Valensi ? Plus sérieusement, je pense qu'a défaut de l'amitié d'antan, la camaraderie perdure, qu'il y a encore des liens forts entre certains d'entre eux (Albert avait sorti son EP sur le label de Julian), et qu'ils laissent la porte ouverte à un sixième album, donc… Le jour où ils se détesteront vraiment, je fais confiance à Casablancas pour renvoyer tout le monde dans son coin”.
Annelise: “Je crois qu'à un moment (assez tôt) ils en ont eu marre d'être les sauveurs du rock et d'avoir à refaire Is This It? en portant des Converse sous peine d'être accusé de trahison. Est-ce qu'ils sont toujours potes ? Je n'en sais rien. J'espère. Est-ce qu'ils ont toujours envie d'enchaîner les concerts et d'être ensemble non stop comme à 20 ans alors qu'ils ont des familles maintenant ? Non je ne pense pas. Valensi vit à LA, les autres à NY je crois,  c'est forcément moins simple que quand ils étaient colocs, mais bon quinze ans pour un groupe c'est pas mal non? Pourquoi ne pas se séparer? Bah parce que si des promoteurs les paient grassement pour jouer quelques festivals tous les deux ans et il y a encore des fans, il n'y a pas de raison d'arrêter ! "We'll be in this race until the very end", comme ils le chantent sur “Welcome to Japan”.
1 note · View note
equipedefranceinfo · 5 years ago
Text
Acte IV : éparpillement et dilution (2004-2020)
  En football comme en politique, il ne faut jamais jurer de rien. Les prédictions, les jugements péremptoires, les assertions définitives, tout peut voler en éclats. L’inattendu devient l’événement, l’improbable prend forme.
  Nous sommes en 2004, le Portugal organise son premier championnat d’Europe et il fait partie des prétendants à la victoire finale. Déjà, le FC Porto a montré la voie, un mois plus tôt, en remportant la Ligue des champions face à l’AS Monaco, avec une équipe composée à 90% de joueurs portugais.
  L’équipe nationale – dirigée par le champion du monde brésilien Luis Felipe Scolari – compte ainsi Deco dans ses rangs, mais également le galactique Luis Figo et Cristiano Ronaldo, alors âgé seulement de dix-neuf ans.
      Non de Zeus
Gardant la même formule depuis 1996, ce tournoi conserve son équilibre idéal entre intensité de la compétition relevée et nombre de matches. Parmi les vainqueurs potentiels apparaissent alors la France, championne d’Europe en titre, revancharde après l’accident de 2002, l’Angleterre de David Beckham et de Paul Scholes, l’Italie et les Pays-Bas.
  Mais, dès le match ouverture, on pressent que rien ne se passera comme prévu puisque le Portugal chute contre la Grèce. L’équipe entraînée par Otto Rehhagel parvient par la suite à se qualifier pour les quarts de finale, éliminant la France puis la République tchèque. En finale comme lors du match inaugural, la sélection hellène s’impose, grâce à l’inévitable Charisteas.
  La Grèce est championne d’Europe, après avoir défait (deux fois) le pays organisateur et les champions en titre. C’est une immense surprise, mais en aucun cas un accident.
  La stupéfaction est d’une tout autre nature, le 29 mai 2005, lorsque le "non" l’emporte en France lors du référendum sur le Traité établissant une constitution pour l’Europe (TCE). Par son ampleur, ce refus marque les esprits après une campagne enflammée. 54.7% pour le "non", 45.3% pour le "oui": une nette majorité des électeurs d’un des pays fondateurs de l’Union a refusé ce projet.
  Crainte d’une perte de souveraineté, refus de donner une assise politique au libéralisme économique, les raisons sont diverses. Il convient néanmoins de constater que l’élargissement de l’Union s’est subitement accéléré avec l’adhésion de dix nouveaux pays en 2004 et que la volonté d’agrandir un marché libre a pris le pas sur l’approfondissement démocratique de l’ensemble.
  Conquêtes espagnoles
L’adoption du Traité de Lisbonne – version pratiquement similaire à la Constitution rejetée précédemment – par les parlementaires français en 2008 confirmera cette volonté de mise à l’écart du peuple quant à la nature et l’évolution de l’UE…
  Si l’Europe politique compte désormais 27 membres, l’Euro organisé conjointement par la Suisse et l’Autriche en 2008 conserve le même nombre de participants et marque le début de la domination espagnole sur le monde du football.
  Ayant réalisé son aggiornamento après la défaite contre la France en huitièmes de finale du Mondial allemand, deux ans plus tôt, la sélection ibérique va connaître une période dorée en remportant consécutivement l’Euro 2008, la Coupe du monde 2010 et l’Euro 2012. Quatre années de domination totale pour une authentiquement invincible armada.
  Menée notamment par Xavi et Iniesta, l’Espagne emporte tout sur son passage, dans un savant mélange de tiki-taka et de rugosité défensive. Dans le même temps, l’équipe de France suit une trajectoire complètement opposée, entre désastre sportif et fédéral.
  Après une élimination au premier tour en 2008 se produit l’épisode tragicomique de Knysna en Afrique du Sud, le tout conclu par les propos du nouveau sélectionneur Laurent Blanc sur les quotas de joueurs en 2011.
  Jouer le maintien
C’est au début de l’année 2013 que David Cameron émet l’idée d’un référendum sur le maintien ou non du Royaume-Uni au sein de l’Union européenne. Le premier ministre anglais promet ainsi que cette consultation populaire se tiendra si le Parti conservateur – auquel il appartient – remporte les élections législatives de 2015.
  Derrière ce projet de référendum se cache une volonté purement politicienne, consistant à couper l’herbe sous le pied à l'UKIP de Nigel Farage, parti antieuropéen et anti-immigration, alors en pleine ascension électorale.
  Cette stratégie fonctionne puisque les Tories remportent la majorité des sièges à la Chambre des communes en 2015. Comme il l’avait promis, David Cameron annonce la tenue d’un prochain vote sur l’appartenance du Royaume-Uni à l’UE, si les négociations concernant notamment les questions d’immigration et de libre-échange échouent.
  Au mois de février 2016, l’UE et les dirigeants britanniques parviennent à un accord, mais afin de contenter une partie de son électorat, le dirigeant anglais annonce la tenue du référendum pour le 23 juin, tout en appelant à voter pour le Remain.
  Le visage de l’Europe est sur le point de changer et celui de l’Euro a déjà débuté sa mue. Contrairement à 1996, où le tournoi devait absorber l’arrivée de nouvelles nations, le passage à 24 équipes qualifiées en 2016 répond globalement à la motivation économique de l’UEFA de multiplier le nombre de matches.
  Pratiquement la moitié des pays membres de l’UEFA participent à cette phase finale. À titre de comparaison, seuls 15% des pays affiliés à la FIFA sont qualifiés pour la Coupe du monde.
        Out of the blue
Afin de s’adapter à cette augmentation, la phase de poules passe alors de quatre à six groupes tandis que des huitièmes de finale font leur apparition. L’arrivée de ce nouveau format inclut le concept fumeux de "meilleurs troisièmes", qui permet à des équipes avant-dernières de leur poule de se qualifier pour les huitièmes de finale.
  C’est le cas notamment du Portugal, futur vainqueur de l’épreuve, qui passe l’obstacle du premier tour en n’ayant gagné aucune rencontre, dans une poule l’opposant à l’Autriche, la Hongrie et l’Islande. Islande qui crée par ailleurs la surprise en éliminant l’Angleterre en huitièmes.
  Les Anglais sont sortis de l’Euro après s’être sortis eux-mêmes de l’Europe quatre jours plus tôt. En effet, le 23 juin 2016, 52% des Britanniques ont exprimé par référendum le souhait de quitter l’Union européenne. La consternation est totale de l’autre côté de la Manche et sur le continent.
  Si les raisons qui ont poussé les électeurs à choisir le Brexit sont protéiformes, la campagne menée par Nigel Farage et Boris Johnson a oscillé entre slogans mensongers, nationalisme et europhobie latente.
  Boris Johnson, pur produit de l’establishment conservateur anglais, qui était jusqu’au mois de février 2016 favorable au Remain, est aujourd’hui premier ministre du Royaume-Uni.
  De Londres à l'Oural, de 2020 à 2021
Entre l'élargissement à outrance afin de favoriser l’expansion du modèle libéral et une certaine appétence à tenir à distance les populations du pouvoir exécutif européen, l’UE est de nos jours une drôle de créature hybride à 27 pays.
  19 de ses membres utilisent une monnaie unique, 24 langues sont reconnues comme officielles, l’organisation est une puissance économique et démographique, sans armée commune. Son identité semble s’être diluée dans sa politique monétariste et commerciale.
  Dilué et délité, l’Euro de football l’est également, avec la compétition qui devait normalement se dérouler cette année, mais repoussée à 2021.
  Organisée dans douze pays, de Londres à Bakou en passant par Saint-Pétersbourg pour fêter les soixante ans du Championnat d’Europe des nations, cette édition compliquera les déplacements des supporters et des équipes, sans aucune cohérence géographique ou sportive.
  Compte tenu de la lenteur des décisions et des atermoiements de l’Union européenne et de l’UEFA, nul n’ose imaginer les ravages qu’aurait potentiellement causés la nouvelle configuration de cet Euro, en pleine pandémie, si celle-ci s’était déclarée peu de temps avant le match d’ouverture du 12 juin, dans la capitale italienne…
  Acte I : de Rome à la Panenka (1960-1976) Acte II : L’Europe, nouvelle formule (1980-1988) Acte III : Un non à retenir (1992-2000)
     via https://ift.tt/2xToBBx
0 notes
utopiedujour · 5 years ago
Text
La crise du Covid-19 offre une opportunité de faire le capitalisme autrement, par Mariana Mazzucato
The Covid-19 crisis is a chance to do capitalism differently (traduction 99% DeepL), The Guardian, le 18 mars 2020. Ouvert aux commentaires.
Pour la première fois en une génération, l’État a le dessus. Il doit saisir l’occasion.
Le monde est dans un état critique. La pandémie de Covid-19 se propage rapidement à travers les pays, avec une ampleur et une gravité jamais vues depuis la grippe espagnole dévastatrice de 1918. Si aucune mesure coordonnée n’est prise à l’échelle mondiale pour l’endiguer, la contagion virale deviendra bientôt une contagion économique et financière.
L’ampleur de la crise exige que les gouvernements interviennent. Et c’est ce qu’ils font. Les États injectent des stimulants dans l’économie tout en essayant désespérément de ralentir la propagation de la maladie, de protéger les populations vulnérables et de contribuer à la création de nouvelles thérapies et de nouveaux vaccins. L’ampleur et l’intensité de ces interventions rappellent un conflit militaire — c’est une guerre contre la propagation du virus et contre l’effondrement économique.
Et pourtant, il y a un problème. L’intervention nécessaire exige un cadre très différent de celui que les gouvernements ont choisi. Depuis les années 1980, on a dit aux gouvernements de se mettre à l’écart et de laisser les entreprises diriger et créer des richesses, en n’intervenant que pour régler les problèmes lorsqu’ils se posent. Il en résulte que les gouvernements ne sont pas toujours bien préparés et équipés pour faire face à des crises comme celle de Covid-19 ou l’urgence climatique. En faisant par construction l’hypothèse que les gouvernements doivent attendre qu’un énorme choc systémique se produise avant de décider d’agir, les préparatifs qui sont entrepris au fil du temps sont insuffisants.
Ce faisant, des institutions essentielles fournissant des services et plus largement des biens publics – comme l’assurance maladie au Royaume-Uni, où des coupes dans la santé publique ont été effectuées pour un montant total d’un milliard de livres depuis 2015 – végètent affaiblies.
Le rôle prépondérant des entreprises dans la vie publique a également entraîné une perte de confiance dans ce que l’État peut réaliser de lui-même, ce qui a donné lieu à de nombreux partenariats public-privé problématiques, qui privilégient les intérêts des entreprises au détriment du bien public. Par exemple, il est bien connu que les partenariats public-privé dans le domaine de la recherche et du développement favorisent souvent les « superproductions » au détriment de médicaments moins attrayants sur le plan commercial, qui sont néanmoins extrêmement importants pour la santé publique, notamment les antibiotiques et les vaccins contre un certain nombre de maladies susceptibles d’exploser.
En outre, manque un filet de sécurité et une protection pour les travailleurs dans les sociétés où les inégalités augmentent, notamment pour ceux qui travaillent dans la « gig-économie » [les uberisés, ceux qui fonctionnent de fait à la prestation comme les intermittents du spectacle] sans protection sociale.
Mais nous avons maintenant l’occasion d’utiliser cette crise comme un moyen de comprendre comment câbler différemment le capitalisme [how to do capitalism differently, tournure presque enfantine suggérant le niveau de changement des règles du jeu]. Il faut pour cela repenser le rôle des gouvernements : plutôt que de se contenter de corriger les défaillances du marché lorsqu’elles se produisent, ils devraient s’employer activement à façonner et à créer des marchés qui assurent une croissance durable et inclusive. Ils devraient également veiller à ce que les partenariats avec les entreprises impliquant des fonds publics soient motivés par l’intérêt public et non par le profit.
– Tout d’abord, les gouvernements doivent investir dans, et dans certains cas créer, des institutions qui contribuent à prévenir les crises et à nous rendre plus aptes à les gérer lorsqu’elles surviennent. Le budget d’urgence du gouvernement britannique de 12 milliards de livres sterling pour l’assurance maladie est une initiative bienvenue. Mais il est tout aussi important de mettre l’accent sur les investissements à long terme pour renforcer les systèmes de santé, en inversant les tendances de ces dernières années.
– Deuxièmement, les gouvernements doivent mieux coordonner les activités de recherche et de développement, en les orientant vers des objectifs de santé publique. La découverte de vaccins nécessitera une coordination internationale à une échelle herculéenne, comme l’illustre le travail extraordinaire de la coalition pour les innovations en matière de préparation aux épidémies (CEPI).
Mais les gouvernements nationaux ont également une énorme responsabilité dans le façonnement des marchés en orientant l’innovation vers la réalisation d’objectifs publics, de la même manière que l’ont fait d’ambitieux organismes publics tels que la Defense Advanced Research Projects Agency (Darpa) aux États-Unis, qui a financé ce qui est devenu l’internet lorsqu’il a résolu le problème de la communication par satellite. Une initiative similaire dans le domaine des soins de santé permettrait de s’assurer que le financement public est orienté vers la résolution des grands problèmes de santé.
– Troisièmement, les gouvernements doivent structurer des partenariats public-privé pour s’assurer que les citoyens et l’économie en bénéficient. La santé est un secteur qui reçoit globalement des milliards de dollars du trésor public : aux États-Unis, l’Institut national de la santé (NIH) investit 40 milliards de dollars par an. Depuis l’épidémie de SRAS de 2002, le NIH a consacré 700 millions de dollars à la recherche et au développement de coronavirus. L’importance des fonds publics consacrés à l’innovation dans le domaine de la santé signifie que les gouvernements doivent régir le processus afin de garantir que les prix sont équitables, que les brevets ne font pas l’objet d’abus, que l’approvisionnement en médicaments est garanti et que les bénéfices sont réinvestis dans l’innovation, plutôt que d’être siphonnés vers les actionnaires.
Et que si des fournitures d’urgence sont nécessaires – comme des médicaments, des lits d’hôpitaux, des masques ou des respirateurs – les mêmes entreprises qui bénéficient de subventions publiques en période de prospérité ne doivent pas spéculer et surfacturer en période de crise. Un accès universel et abordable est essentiel non seulement au niveau national, mais aussi au niveau international. C’est particulièrement crucial pour les pandémies : il n’y a pas de place pour la pensée nationaliste, illustrée par la tentative de Donald Trump d’acquérir une licence américaine exclusive pour le vaccin contre le coronavirus.
– Quatrièmement, il est temps de tirer enfin les dures leçons de la crise financière mondiale de 2008. Alors que les entreprises, des compagnies aériennes aux détaillants, viennent demander des renflouements et d’autres types d’aide, il est important de résister à la simple distribution d’argent. Des conditions peuvent être posées pour s’assurer que les plans de sauvetage sont structurés de manière à transformer les secteurs qu’elles sauvent afin qu’ils s’intègrent dans une nouvelle économie, axée sur la stratégie verte du New Deal, qui consiste à réduire les émissions de carbone tout en investissant dans les travailleurs et en veillant à ce qu’ils puissent s’adapter aux nouvelles technologies. Cela doit être fait maintenant, pendant que l’État a le dessus.
Covid-19 est un événement majeur qui met en évidence le manque de préparation et de résilience de l’économie de plus en plus mondialisée et interconnectée, et ce ne sera certainement pas le dernier. Mais nous pouvons profiter de ce moment pour amener une approche des parties prenantes [stakeholder approach opposée à shareholder (actionnaires) approach] au centre du capitalisme. Ne gâchons pas l’occasion de cette crise.
– Mariana Mazzucato est professeur d’économie à l’University College London et auteur de « The Value of Everything« 
from Blog de Paul Jorion https://ift.tt/3a68EWs via IFTTT
0 notes
rentscoot · 5 years ago
Text
À Argelès, Pierrot Aylagas raccroche : la fin d’une époque
Figure de la vie sportive et politique d’Argelès, élu départemental, ancien député, Pierre Aylagas, l’homme à l’accent rocailleux, prend sa retraite politique. Interview en forme de bilan d’une figure qui a incarné son époque. 
Certains évoquent la fin d’un règne, d’autres d’une histoire, toujours est-il que PierreAylagas, restera un personnage politique incontournable du département. Fils de réfugié espagnol, seul garçon d’une fratrie de filles, l’école de la République a orienté son destin et les terrains de rugby forgé son caractère. Professeur de mathématiques, entraîneur, conseiller à la Fédération française de rugby, les chiffres et les théorèmes lui ont aussi permis de se distinguer, tant dans le monde de l’ovalie que dans le milieu politique. Élu trois fois adjoint au maire, trois fois maire, trois fois conseiller départemental, une fois député, trois fois président de la communauté de communes dont il est le père fondateur,Pierrot, confirme quitter la scène politique. Une carrière longue, chargée de souvenirs, de rencontres, de combats et de patience, qui n’efface pas cette fin au goût de fiel, par ce qu’il estime être « la plus grande trahison de sa vie ».
Vous fêterez dans 6 mois vos 78 ans, comment vous sentez-vous ?
Parfaitement bien, la tête et les jambes fonctionnent. Je marche, d’un pas sportif chaque dimanche matin, 12 km, pour me maintenir en forme.
Ça remonte à un bail,mais vous souvenez-vous de votre entrée en politique ?
On ne peut pas oublier son premier engagement, en 1982. C’était par amitié pour Jean Carrère, il était alors adjoint de Gaston Pams et moi j’étais responsable de l’école rugby. Je n’avais aucune ambition politique, il m’a convaincu. Pour l’anecdote, le jour de l’élection, j’étais en train d’arbitrer Stade toulousain-Biarritz, j’ai même expulsé le capitaine biarrot ! En quittant le terrain, on me dit que la liste est en ballottage favorable,du coup je me suis beaucoup plus investi pour le second tour, qui avait lieu durant les vacances de Pâques.
Puis, il y a eu le second et le troisième mandat de Jean Carrère ?
J’avoue y avoir pris goût, j’ai créé des commissions et il a commencé à me parler de relais.
En 2001, vous devenez maire d’Argelès-sur-Mer ?
C’était logique, bien préparé, avec une équipe enthousiaste, soudée et unanime. Suivront trois mandats.
J’ai toujours refusé dans les Albères.
Quel regard portez-vous sur ces années ?
Je suis chauvin, je dois tout à Argelès, travailler pour ma ville était une évidence. Il fallait anticiper les tendances et les demandes. Jean Carrère avait créé le centre- plage, la promenade, il fallait poursuivre avec un développement harmonieux. La maîtrise de l’urbanisation était capitale, j’ai toujours refusé de construire dans les Albères.
De quoi êtes-vous le plus fier ?
Je suis fils de réfugié espagnol, ma revanche c’était d’offrir un maximum de chances aux enfants. À travers l’école bien sûr,mais aussi les loisirs comme les classes de neige pour tous. Ah ça oui, l’égalité des chances…
Et puis, il y a eu ce passage de relais, avec le maire actuel, le 26 mars 2016, devenu depuis votre plus grand ennemi ?
La plus grande trahison de ma carrière politique ! Je voulais transmettre comme Jean Carrère l’avait fait pour moi, et poursuivre la politique de la ville, je me suis trompé sur l’individu.
Une fin d’histoire amère donc ?
Pire que ça ! Argelès est en train de perdre son âme. Oui, j’ai peur pour l’avenir, la ville est totalement isolée, c’est catastrophique et inquiétant.
Que retenez-vous de votre passage à l’Assemblée Nationale en qualité de député (2012-2017) ?
Une grande déception, en matière de propositions un député est l’otage d’un parti. En revanche, sur les conséquences de cette fonction c’est intéressant. C’est ainsi que le lycée de Céret, le centre héliomarin de Banyuls, le centre Peyrefite de Cerbère et de nombreuses entreprises locales ont pu être sauvés. Et puis ces relations sont des facilitateurs d’actions. 
Une anecdote sur l’une de vos interventions dans l’hémicycle et votre accent rocailleux ?
Oui, j’ai effectué une prise de parole concernant les incendies des Albères, après l’intervention d’un député de la Réunion .Les députés, dont beaucoup étaient en sommeil, ont levé la tête et ont ensuite demandé de quelle île je venais.
Venons-en à votre « bébé », la communauté de communes (Cdc) Albères ôte Vermeille Illibéris, dont vous êtes le père fondateur, quel regard portez-vous sur cette entité, dont les compétences n’ont pas forcément ravi les maires des communes concernées ?
C’était indispensable. L’avantage c’est que nous l’avons parfaitement anticipé. Mon moteur consistait,et c’est toujours le cas, à apporter de la justice dans le territoire, tout en faisant des économies.
À commencer par la mise en régie de l’eau potable, qui a fait de la CdC un exemple français ?
Nous y sommes depuis janvier 2002, c’était novateur à l’époque de rompre avec les compagnies fermières. Aujourd’hui, notre réseau est remarquable en qualité, dans le respect de l’environnement et le service non-stop.
Si vous deviez émettre un regret, un échec ?
On regarde encore trop son nombril ! Je comprends les maires, mais on ne peut pas s’en sortir sans mutualiser. Toutefois je reste favorable à l’existence de la commune.
À quelques semaines des élections municipales, comment imaginez-vous votre succession ?
Notre communauté de communes est à l’échelle humaine, 15 communes, 60 000 habitants, les compétences sont respectées, les services cohérents, nous avons des cadres et des agents loyaux et compétents. Les élections de mars prochain mettront en place les élus et un nouveau bureau, il y aura toujours un président et comme je l‘ai souhaité 14 vice-présidents et un conseil communautaire équitable.
Qu’est ce qui vous a le plus agacé durant ces 18 ans à la CdC?
La lenteur administrative et la complexité des dossiers. C’est pénible lorsque tout le monde est d’accord, lorsque l‘on a les financements et qu’au final surgit un petit truc qui bloque tout ! Il faut être patient et résister, c’est comme ça que nous arriverons à boucler des projets comme le phare de Béar à Port-Vendres, l’école de sommellerie à Banyuls-sur-Mer et le pôle entrepreneurial d’Argelès-sur-Mer.
Qu’aimeriez-vous que l’on retienne de vous ?
Mon investissement, l’amour de mon territoire et de ses habitants. Mon engagement politique a été total et la confiance des gens m’a permis de me démener, pour aller chercher des moyens et réaliser des actions concrètes pour une meilleure qualité de vie.
Je fonctionne à l’affectif, comme sur le terrain.
Nombreux sont ceux, qui n’oublieront pas non plus votre caractère ?
Je suis impulsif, je fonctionne à l’affectif, comme sur un terrain : viril, mais correct ! Je n’ai jamais trahi personne. Je dois mes valeurs et mes principes à des personnes clés de ma vie.
Comme qui ?
Mon père, les enseignants et puis Jean Carrère bien sûr, Christian Bourquin et Georges Frêche.
À propos du Parti socialiste ?
Je suis loyal, je reste socialiste par les valeurs. Le Parti est fragilisé comme tous les autres, ce qui est emb��tant c’est que dès lors, tout est possible ! Le PS renaîtra par ses fondamentaux.
Aimeriez-vous qu’un stade, un édifice, une place, une rue, une piscine…porte votre nom?
Ce n’est pas important.
L’annonce de votre départ de la scène politique, c’est vraiment pour de vrai ?
Oui. Il est temps, actuellement. Je suis encore capable,mais qu’en sera-t-il dans deux ou trois ans ? Ma crainte c’est de rester oisif. Je reste seulement membre du comité économique de la région (Ceser). Pour le reste, je voudrais créer une école de la seconde chance avec les enseignants, et parcourir toujours avec bonheur ces Albères que j’aime tant.
Pour conclure, un message ?
Mes remerciements à mon épouse Reine qui a accepté ce sacrifice durant plus de 40 ans, et bien sûr à tous ceux que m’ont accompagné.
  Article Originale : Source
Cet article À Argelès, Pierrot Aylagas raccroche : la fin d’une époque est apparu en premier sur Rent Scoot - Argelès-sur-Mer.
https://rentscoot.fr/a-argeles-pierrot-aylagas-raccroche-la-fin-dune-epoque/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=a-argeles-pierrot-aylagas-raccroche-la-fin-dune-epoque
0 notes