#neutralité carbone chine
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Sinopec établit une feuille de route à faible émission de carbone
Sinopec a co-organisé le Forum de l'Université Tshinghua sur l'économie neutre en carbone avec l'Université Tsinghua à Pékin, en Chine.
China Petroleum & Chemical Corporation (HKG : 0386, « Sinopec ») a co-organisé le Forum de l’Université Tshinghua sur l’économie neutre en carbone (« le Forum ») avec l’Université Tsinghua à Pékin, en Chine. Des experts ainsi que des universitaires de renom ont participé à des discussions centrées sur l’énergie verte, l’innovation technologique et la coopération mutuellement bénéfique afin…
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[…] Indispensable à l'industrie, notamment à la fabrication des batteries qui équipent les véhicules électriques, le cobalt est devenu un minerai hautement stratégique. De la République démocratique du Congo à la Scandinavie, une remarquable enquête sur la face cachée de son extraction.
Pour atteindre la neutralité carbone à l'horizon 2050, l'Union européenne a décidé d'interdire à partir de 2035 la vente des véhicules neufs à moteur thermique ou hybride. Un défi pour l'industrie automobile du continent, tenue de développer sa production de voitures et d'utilitaires légers 100 % électriques. Associé au lithium, au nickel et au manganèse, le cobalt assure la stabilité des cellules des batteries et empêche qu'elles n'entrent en combustion. Avec l'accélération de la mobilité électrique, ce sous-produit de l'extraction du cuivre est devenu un minerai hautement stratégique. Ses plus grands gisements mondiaux se trouvent en République démocratique du Congo (RDC), dans les provinces du Lualaba et du Haut-Katanga. Si les investisseurs étrangers, principalement chinois, y contrôlent les trois quarts des sites miniers industriels, 20 % des mines y sont artisanales, principalement autour de la ville de Kolwezi : parfois âgés de moins de 10 ans, des "creuseurs" y risquent leur vie dans des boyaux de fortune pour des rétributions misérables. En quête de souveraineté pour s'affranchir du quasi-monopole de la Chine dans la fourniture de batteries, l'Europe encourage de son côté la multiplication des projets miniers sur son territoire afin d'alimenter les chaînes de production qu'elle compte développer.
Batterie de fléaux
Pollution à l'acide des sols et des cours d'eau, expropriation de leurs terres des paysans et des éleveurs, travail des enfants, corruption des élites pour l'octroi de permis d'exploitation...: en RDC, la course au cobalt - chaque batterie en nécessite 10 kilos - s'accompagne d'une cohorte de fléaux. En Scandinavie, où les principaux gisements européens ont été identifiés, ce sont les risques environnementaux qui suscitent les craintes des populations locales. Donnant la parole à des industriels de l'automobile et du secteur minier, au vice-président de la Commission européenne Maros Sefcovic, à des ONG et à des activistes engagés dans la défense des droits humains et la protection de l'environnement, cette enquête remarquable pointe la face cachée d'un marché stratégique, dont la demande est promise à une croissance exponentielle pour réaliser le rêve européen de neutralité carbone.
Réalisation: Quentin Noirfalisse, Arnaud Zajtman (2022)
#cobalt#lithium#arte#impérialisme#néocolonialisme#catastrophe écologique#catastrophe humaine#batteries
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La Chine approuve la construction de 11 nouveaux réacteurs nucléaires pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre et atteindre la neutralité carbone d'ici 2060
La Chine a approuvé la construction de 11 nouveaux réacteurs nucléaires, représentant un investissement total de 220 milliards de yuans, soit 27,8 milliards d’euros. Continue reading La Chine approuve la construction de 11 nouveaux réacteurs nucléaires pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre et atteindre la neutralité carbone d’ici 2060
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Les investissements mondiaux dans l'efficacité énergétique vont atteindre un niveau record en 2023, mais ils devront encore tripler annuellement si le monde veut tenir sa trajectoire de neutralité ...
Les investissements mondiaux dans l'efficacité énergétique vont atteindre un niveau record en 2023, mais ils devront encore tripler annuellement si le monde veut tenir sa trajectoire de neutralité carbone face aux déréglements climatiques, prévient l'Agence internationale de l'énergie (AIE) dans un rapport publié mercredi. Le sujet de l'"efficacité" est tellement important mais aussi tellement sous-estimé que l'Agence, émanation de l'OCDE, réunit cette semaine à Versailles 700 décideurs, dont des PDG et plus de 30 ministres, de Chine, de l'UE ou encore d'Indonésie, pour lui donner un coup d'accélérateur.
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COP26 : La dernière chance – Last call
La conférence internationale organisée par les Nations Unies et qui se déroulera en Ecosse du 1er au 12 novembre sera cruciale face à la crise climatique. Les chefs d'Etats et de gouvernements devront certainement engager davantage d'efforts pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et trouver l'argent promis pour aider les pays émergeants à y contribuer.
Le rendez-vous ultra important et médiatisé devra rebâtir la confiance, poursuivre et terminer l'application de l'accord de Paris. Le risque d'un « flop » n'est malheureusement pas exclu. Perçue comme un moment clé dans le processus des négociations climatiques cette « petite réunion entre amis » se déroulera sans la Chine, responsable d'un quart des émissions de gaz à effet de serre alors qu'elle s'est engagée à atteindre son pic d'émission avant 2030 et sa neutralité carbone avant 2060.
Le contexte géopolitique et la crise sanitaire permettront-ils aux 197 parties de trouver un accord et d'avancer sur l'agenda tandis qu'un échec pourrait susciter un sursaut de l'humanité ? Après l'échec de la COP25, si l'on ajoute aux sommes déjà promises les 11 milliards de l'Américain Joe Biden, on atteindrait 100 milliards à l'horizon 2023. C'était la promesse faite en 2009 par les pays riches afin d'aider les plus démunis à financer leur transition énergétique et écologique. Les sept dernières années s'annoncent les plus chaudes jamais enregistrées. L'élévation du niveau de la mer atteint des valeurs records et pourrait mettre directement en danger plus de 800 millions de personnes dans les villes côtières d’ici à 2050.
Dans un monde secoué par une pandémie et alors que la fenêtre d'opportunités pour éviter une catastrophe climatique se referme rapidement la COP26 qui démarre ce dimanche dans la ville écossaise de Glasgow ne peut pas présenter d'enjeux plus élevés.
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NOUVEAU : Suivez l'actu du blog sur Telegram ! La Chine a un grand objectif de neutralité carbone… Mais où est le plan ? Les nouveaux objectifs à long terme de la Chine, qui consistent à atteindre le pic des émissions avant 2030 et à parvenir à la neutralité carbone d’ici 2060, ne sont pas…
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Total se place dans la transition énergétique chinoise
Total se place dans la transition énergétique chinoise
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La Chine vient d’annoncer qu’elle visait la neutralité carbone en 2060 et qu’elle baisserait ses émissions de gaz à effet de serre dès 2030. Malgré ses positions de leader dans le solaire et les batteries, elle aura besoin d’aide. Quelque 60 % de son électricité sont produits par le charbon, contre 15 % par les […] Lire l’article [ad_2] Source link
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La Chine pourrait atteindre son pic d'émissions de gaz à effet de serre plus tôt que prévu
La Chine s’est engagée à atteindre son pic d’émissions d’ici 2030, mais avec ses nouvelles capacités de production d’énergie renouvelable, cela pourrait arrivé plus rapidement, selon de nombreux experts. La Chine s’est engagée à atteindre son pic d’émissions d’ici 2030. Mais certains experts estiment que les émissions de gaz à effet de serre de la Chine vont connaître leur pic. Cette information…
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Marie Toussaint : "L’échec de la COP25 doit servir de sonnette d'alarme"
Quatre ans après la signature de l’accord de Paris, la COP de Madrid s'est achevé dimanche sans réelles avancées. L’eurodéputé Marie Toussaint revient pour We Demain sur cette édition ratée, qui n’augure rien de bon pour le prochain rendez-vous de Glasgow en novembre 2020.
Pour un rendez-vous diplomatique dont le sous-titre était "Time for action” ("Il est temps d’agir”), le résultat final est bien décevant. La 25e conférence des parties sur les changements climatiques s’est achevée ce dimanche à Madrid avec plus de 48 heures de retard, au terme de deux semaines de négociations qui n’ont abouti à aucune avancée significative. Cette COP25 était pourtant la dernière étape avant la conférence de Glasgow de 2020, pendant laquelle les États signataires de l’accord de Paris devront présenter une version révisée de leurs engagements. Seulement 16 pays ont pour l’instant adopté des mesures permettant de respecter la limitation du réchauffement à +2°C… dont aucun membre de l'Union européenne. Pour We Demain, la députée européenne Marie Toussaint, cofondatrice de l'association Notre affaire à tous et instigatrice de la campagne l'Affaire du siècle, réagit à la clôture de la COP25 et appelle la communauté internationale à un sursaut collectif.
We Demain : À peine achevée, la COP25 se voit déjà qualifiée de "déception” ou d’"échec”. Le bilan de ces deux semaines de négociations est-il si négatif ? Marie Toussaint : Malheureusement oui, on peut même parler de fiasco total. Quatre-vingt pays, dont la France, se sont certes engagés à rehausser leurs ambitions d’ici 2020. Mais cela reste très loin des recommandations du GIEC - comme l’a rappelé le président des Nations Unies António Guterres - qui préconise de changer complètement de modèle d’ici 2030 pour respecter l’accord de Paris, On se cache derrière des questions techniques et bureaucratiques pour retarder les engagements concrets. La COP25 devait servir, entre autres, à aborder la question du marché des crédits carbone et la comptabilisation des pertes et dommages. Aucun des deux sujets n’a abouti à un accord. Pourquoi un tel échec ? Les pays pollueurs, comme le Brésil et la Chine, n’ont eu de cesse de bloquer les négociations. Par ailleurs, l’Europe se prive de toute force d’entraînement en n'étant pas exemplaire. Cette COP me semble aussi marquée par le triomphe des lobbies et le recul des mouvements citoyens. Au moins 200 militants ont été exclus des discussions. C'est du jamais-vu. Plus de 200 associations ont demandé à ce que les lobbys soient tenus à l’écart des négociations pour ne pas peser sur les décideurs, et pourtant ils étaient quand même présents. La conférence s’est déroulée dans un climat très tendu, et cela pourrait être bien pire l’année prochaine à Glasgow. L’échec de cette COP devrait servir de sonnette d’alarme et conduire à un sursaut de la part des États.
Parmi ces mauvaises nouvelles, il faut néanmoins souligner l’annonce de l’Union Européenne qui s’engage à atteindre la neutralité carbone en 2050… On peut se réjouir que la Commission européenne ait affiché l’écologie comme une priorité de son mandat. Mais si on veut respecter les recommandations du GIEC, il faut plutôt viser la neutralité carbone à horizon 2040. La Commission parle seulement d’une réduction des émissions de 50 % à l’horizon 2030, là où il faudrait les diminuer de 65 % si on voulait respecter l’accord de Paris.
À lire aussi : Pacte Vert européen : "Tout reste à faire, notamment trouver 400 milliards par an"
Les COP sont-elles encore nécessaires pour faire avancer la cause climatique ? Ces discussions restent utiles. Elles fixent des objectifs symboliques qui construisent un cadre incitatif. Mais il semblerait qu’on soit à nouveau rentré dans une phase de blocage. La géopolitique de l’effondrement est en train de s’imposer, avec des dirigeants très puissants pour lesquels le climat est au mieux une variable d’ajustement et au pire un frein à l’économie, comme Trump ou Bolsonaro. Si aucun État n’est assez fort pour leur faire entendre raison, il faut faire émerger des tiers puissances citoyennes capables de peser. Ainsi, à l’occasion de la COP25, 117 entreprises se sont engagées à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Des États, villes et entreprises américaines, qui représentent 68 % du PIB et 51 % des émissions carbone américaines, ont aussi mis sur la table le "Accelerating America’s Pledge” dans lequel ils s’engagent à réduire de 37 % des émissions en 2030 par rapport à 2005. La présidente de la Chambre des représentants Nancy Pelosi a annoncé qu’une loi climat était en cours de rédaction par les deux partis politiques et devrait être publiée en mars 2020. Enfin Madrid a accueilli vendredi dernier la plus grande manifestation jamais organisée lors d'une COP : tandis que les gouvernements échouaient à se mettre d’accord, 500 000 personnes [chiffre avancé par Greta Thunberg, ndlr] ont défilé dans les rues. Nous vivons un moment paradoxal d’effervescence citoyenne et d’attentisme des politiques.
La justice peut-elle pallier l'action insuffisante des États ? L’accord de Paris ne mentionne le mot "justice” qu’une seule fois alors qu’il est la clé absolue. On ne pourra pas vaincre le réchauffement climatique sans justice, que ce soit la justice sociale au sein des pays, ou la justice entre pays du Nord et du Sud. Certains pays comme les Maldives sont en train de disparaître sous les eaux. Voilà la réalité du changement climatique, qui entraîne une violence environnementale démesurée à l’égard des plus pauvres. Le premier jour de la COP25, la Commission philippine des droits humains a publié une enquête dans laquelle elle annonce que les Philippins pourraient demander réparation à 47 entreprises impliquées dans les énergies fossiles pour les dommages causés par le changement climatique. Le droit doit être une arme au service de la sauvegarde du climat. Nous sommes d’ailleurs de plus en plus nombreuses et nombreux à demander que le crime d’écocide soit reconnu par la Cour Pénale Internationale. Rendre les auteurs des crimes contre la planète responsables devant la loi serait une avancée décisive.
from We Demain, une revue pour changer d'époque https://ift.tt/36KqY5G via IFTTT
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Le numérique suscite des peurs. Sont-elles justifiées ?
Qu'on l'aime ou pas, le numérique est une réalité. Le monde a changé et il n'y aura pas de retour en arrière. C'est avant tout l'arrivée du smartphone qui a changé la donne de façon irréversible. En dix ans, un bouleversement s'est opéré dans les loisirs, l'accès à l'information, la consommation… Nous n'avions anticipé ni l'étendue ni la vitesse de ce changement. Bien sûr, il est générateur de risques. Mais je suis optimiste de nature. Et la philosophie d'Orange, c'est de porter avant tout un regard positif sur les choses. Ce que je vois avec le Web, c'est que les possibilités sont énormes. L'accès à la connaissance et à l'éducation est extraordinaire, inédit dans l'histoire. N'importe quelle question a une réponse à portée de smartphone. Les gens peuvent se mobiliser, comme l'a montré l'incendie de Notre-Dame. S'il avait eu lieu il y a trente ans, cet élan mondial immédiat n'aurait pas existé.
Tim Berners-Lee, le principal inventeur du Web, dit pourtant que son invention a échoué à servir l'humanité comme elle aurait dû le faire…
Tim Berners-Lee est une personnalité admirable , un des créateurs de tout le système. Mais il a peut-être le sentiment que sa créature lui échappe. Moi, je suis convaincu que le numérique permet de résoudre des problèmes très importants de l'humanité : les flux migratoires, l'avenir de la démocratie, le défi climatique… Le digital n'est pas la solution à lui tout seul, mais il fait partie de la solution.
Vous êtes donc satisfait de la façon dont le numérique modifie le jeu démocratique ?
Je constate que le numérique menace plus les dictatures que les démocraties. Les printemps arabes l'ont montré. D'ailleurs, dès qu'il y a un problème, le premier réflexe de ces dirigeants est de couper le réseau ! Bien sûr, dans nos vieilles démocraties, nous avons le problème des fake news, de l'écho que rencontrent les extrémismes… Mais le problème est-il le numérique ? Ces mouvements ne sont pas nés avec le numérique. Ils y trouvent juste une capacité d'expression plus grande. Prenez le Brexit . Evidemment, c'est très triste que des millions d'Anglais aient cru les balivernes qu'on leur a proférées pendant des mois pour les convaincre de sortir de l'Union européenne. Mais le rôle d'Internet est marginal. Il faut surtout éduquer les utilisateurs et les alerter contre les manipulations. C'est une nouvelle réalité à laquelle il faut s'adapter.
L'illectronisme reste cependant important et préoccupe le gouvernement. Que peut-on faire ?
13 millions de Français ne seraient pas capables d'ouvrir ou d'envoyer un e-mail. C'est énorme. Il y a une question de génération, mais aussi d'éducation. L'illectronisme est une traduction contemporaine de maux anciens. Une partie de la population n'a pas reçu un niveau d'éducation minimum satisfaisant. Ou s'en est éloigné. Il faut agir pour l'inclusion. Orange soutient les projets gouvernementaux et y participe le plus possible, notamment à travers la Fondation Orange. Nous organisons plusieurs milliers d'ateliers de formation au numérique dans les Ehpad, les banlieues… Je m'interroge en revanche sur le rôle de l'Education nationale . Quelle doit être la place réservée au numérique ? Au début du cours, faut-il éteindre son téléphone ou l'allumer ? Ce n'est pas clair actuellement.
Il y a un autre sujet, plus simple : l'équipement. Il faut des smartphones plus accessibles. Orange a un partenariat avec une entreprise franco-chinoise, KaiOS, qui a créé un système d'exploitation plus simple que ceux d'Apple et de Google. Nous le mettons dans des smartphones à 20 dollars ! En Afrique, cela change la donne.
En France, vous êtes confiant sur la réduction de la fracture numérique ?
On est bien parti pour ! La fibre couvre déjà plus de 13 millions de logements sur le territoire , y compris dans des zones très rurales, et nous sommes engagés dans un effort de déploiement sans précédent.
Sur le réseau mobile, nous sommes pleinement mobilisés dans la mise en oeuvre de l'accord « New Deal », qui permettra de couvrir les zones les plus reculées. Le problème, c'est que l'impatience et le besoin de connectivité ne cessent d'augmenter. Et il faut admettre que s'il n'y a pas encore de couverture dans certains endroits inhabités et inaccessibles, ce n'est pas nécessairement un problème. Est-ce raisonnable de penser avoir un monde absolument couvert ? Je ne crois pas. Il y a une limite à l'exercice. Mais ce que je peux assurer, c'est que l'on va très fortement améliorer la connectivité des Français dans les années qui viennent.
Le numérique est-il en train de creuser ou de réduire les inégalités ?
Intrinsèquement, c'est un facteur de réduction des inégalités. Depuis l'arrivée du smartphone, l'intelligence est mieux distribuée. La limite est qu'il faut des réseaux déployés partout dans le monde. C'est le problème de la fracture numérique territoriale, que j'aborde dans mon ouvrage, « Human Web ». Aujourd'hui, un individu sur deux à la surface de la planète n'a pas accès au réseau mondial. Ceux-là sont tenus à l'écart de tous les progrès amenés par le numérique. C'est un grand défi. Nous devons englober une plus large part de l'humanité dans le réseau mondial.
Financièrement, c'est possible ?
C'est le travail des opérateurs, seulement leur modèle économique ne permet pas de couvrir de grandes parties du globe de manière rentable. Certaines sont difficiles à couvrir techniquement ou pas assez peuplées pour justifier économiquement la construction d'un réseau. Ailleurs, le pouvoir d'achat des populations ne permet pas de justifier les investissements. C'est donc un défi économique , qui requiert de nouveaux modèles. Il faut mobiliser des acteurs de l'Internet comme les Gafa, mais aussi des institutions internationales. Si l'on considère que le numérique apporte des solutions à tout un tas de problèmes importants de l'humanité - l'accès au soin, à l'éducation, à la démocratie, à l'égalité hommes-femmes -, cela peut justifier que les grandes organisations internationales s'en préoccupent. Il y a quatorze programmes des Nations unies - alimentation, environnement… - mais rien sur le numérique !
Les Gafa ont déjà pris des initiatives pour connecter la planète…
Ils s'en préoccupent, évidemment. Depuis dix ans, ils ont lancé quelques projets. Mais aujourd'hui, il n'y a rien de concret. Les ballons de Google sont restés à l'état d'expérimentation . Les drones de Facebook ont disparu de la circulation . Aujourd'hui, on reparle des constellations satellitaires. C'est un vieux sujet. La première, Iridium, remonte aux années 1990. Cela a été un échec économique et, aujourd'hui, cela reste un problème compliqué du point de vue de la rentabilité. En réalité, les technologies maîtrisées par les opérateurs, c'est-à-dire les câbles sous-marins, qui acheminent tout de même plus de 90 % du trafic mondial, ou encore les réseaux terrestres et radio, resteront les plus efficaces, et de loin, pour très longtemps.
Le poids des Gafa n'est-il pas un danger ?
Ce sont des acteurs très puissants , de fait. Mais ce ne sont pas les seuls. La force des BATX montre que la Chine est la deuxième superpuissance du numérique. La question est celle de la place de l'Europe, qui apparaît parfois aujourd'hui comme une colonie numérique des Etats-Unis ! Nous devons mieux gérer le rapport de force avec les géants américains, et demain avec les chinois. L'action de la commissaire européenne Margrethe Vestager ou le projet français de taxation des Gafa montrent que quelque chose se passe en Europe. Au-delà, la puissance de ces grandes plates-formes n'est pas réplicable, pour plein de raisons. Le Google européen, je n'y crois pas. En revanche, il reste de nombreux domaines où les Européens peuvent se mobiliser : la santé, l'éducation, l'automobile… Dans ces verticales, la messe n'est pas dite. Google a lancé une voiture connectée, mais ce n'est pas Google qui va lancer des flottes de véhicules dans les vingt ans qui viennent…
A quoi va servir la 5G dans cet environnement ? En a-t-on vraiment besoin ?
Oui, très clairement. Et pour une raison simple : nos réseaux 4G vont saturer à moyen terme. Le volume de données sur les réseaux mobiles augmente fortement, de 30 à 50 % chaque année. Nous avons besoin d'une nouvelle technologie . Et c'est aussi une promesse environnementale. La 5G est beaucoup plus économe que les générations de réseaux précédentes. Elle permettra par exemple d'avoir dans les villes intelligentes des milliers de capteurs fonctionnant sur batterie pendant une dizaine d'années. Enfin, certains usages émergent qu'on ne sait pas mettre en oeuvre avec la 4G. La voiture autonome, par exemple, va nécessiter la puissance, la sécurité et l'instantanéité de la 5G. Idem pour la télémédecine.
Avec la 5G, la fibre… La facture énergétique de la tech explose. Est-ce compatible avec le défi climatique ?
Progressivement, vous allez voir des data centers avec zéro empreinte carbone, des terminaux recyclés, des technologies de réseaux économes… Aujourd'hui en Afrique, Orange a un grand nombre de sites mobiles alimentés par de l'énergie solaire. Cela doit devenir la norme sur le continent. Il faut que tous les acteurs de la chaîne, à commencer par les opérateurs, se fixent des ambitions très élevées. La neutralité carbone doit être atteinte, a minima en 2050 pour s'aligner sur les objectifs de la COP21. Mais on peut être plus ambitieux. Ce sera un des points majeurs du plan 2025 d'Orange que nous présenterons en fin d'année.
Le numérique, ce sont aussi les start-up. Comment Orange a-t-il appris à travailler avec elles ?
Orange a fait de vrais progrès, mais cela reste compliqué. La collaboration est longue, complexe et lourde administrativement. Nos procédures d'achat sont compliquées à gérer pour une start-up. C'est aussi lié au carcan réglementaire. Les règles, notamment de transparence, imposées aux grandes entreprises n'ont cessé de s'alourdir et peuvent pénaliser les start-up. On poursuit des objectifs parfois contradictoires. Malgré cela, nous travaillons avec de plus en plus de start-up, dans tous les domaines. Et notre activité d'investissement progresse, puisque nous accompagnons une cinquantaine d'entreprises. Nous avons même nos premières licornes : la plate-forme fintech Monzo et le cybermarchand Jumia !
Orange s'est lancé dans la banque digitale face à des fintech. Cela semble compliqué, quelles leçons en tirez-vous ?
Orange Bank est un succès . Nous avons des débuts prometteurs. Vous connaissez beaucoup de banques qui ont 300.000 clients au bout d'un an et demi ? Nous avons commencé à commercialiser nos cartes premium, à 7 euros par mois. Je ne crois pas au modèle exclusivement digital, nous vendons beaucoup Orange Bank en boutique. Et cette expérience nous a appris une chose essentielle : nous pouvons le faire. Culturellement parlant, ce n'est pas mince. Nous avons agrandi notre terrain de jeu. Orange est une entreprise formidable, mais avec un carcan de pensée par rapport à son métier historique. Nous avons fait des erreurs bien sûr. Qui n'en fait pas ? Je discutais récemment avec Reed Hastings, le patron de Netflix. Il est passé trois fois au bord du dépôt de bilan. Steve Jobs est passé plusieurs fois dans sa vie au bord du précipice. Il y est même tombé. Il faut laisser les grands groupes se lancer, prendre le risque d'un échec et ne pas faire pleuvoir les critiques à la première alerte.
Source: Les Echos
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L’industrie du textile s’engage pour le climat
Après la COP24, l’industrie du textile s’engage pour le climat. Même si tout n’est pas parfait, nous sommes dans un Monde qui demande et qui doit changer et les choses bougent. Les manifestations actuellent le confirment: nous sommes à la croisée des chemins. “Au fond de chaque être humain se trouve le choix de sombrer ou d’agir” – Birgitta Jonsdottir
Les engagements pris durant la COP24 ont été jugés insuffisants par la plupart des ONG qui soulignent un manque de volonté de la part des Etats pour lutter contre le réchauffement climatique. Et pourtant, d’autres secteurs se sont mobilisés comme l’industrie textile qui s’est engagée à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 30% d’ici à 2030. On citera le géant H&M mais aussi Zara ou encore Gucci, grandes marques symboles du consumérisme qui ont décidé de se mettre en marche pour le climat.
La charte de l’industrie de la mode pour le climat, une avancée concrète ?
Au terme de la COP 24, les 197 Etats participants ont validé l’Accord de Paris de 2015. L’enjeu était de taille puisqu’il s’agissait d’énoncer les conditions d’application de cet accord d’ici 2020. Celles-ci sont désormais inscrites dans un Rulebook, un “mode d’emploi” qui va notamment définir les modalités de suivi et la transparence des actions qui doivent être menées par les Etats pour limiter la hausse de la température prévue à 2, voire 1,5°, d’ici 2100. Mais au-delà des promesses, des discordes et des règles écrites dans un mode d’emploi, d’autres acteurs que les Etats se trouvent concernés par la COP24 et s’engagent aux côtés des citoyens pour le climat. On peut véritablement parler de progression, aujourd’hui, dans une industrie qui fait partie des plus pollueuses : celle de la mode. En effet, la COP24 a vu naître la Charte de l’Industrie de la mode pour le climat, sous le parrainage de l’ONU et plus particulièrement de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changement climatiques. Une première dans le monde de l’industrie textile !
Ainsi, comme l’indique un communiqué de presse des Nations Unies, 43 grands groupes de l’industrie de la mode ont signé une Charte qui contient 16 objectifs. Le but : les engager à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre de 30% d’ici à 2030. un objectif assez vague marquant cependant un premier pas dans la définition des objectifs de la COP 24 qui concernent la mode : réduire à néant les émissions nettes d’ici 2050 et atteindre la neutralité carbone. Ce que l’on appelle neutralité carbone, c’est l’équilibre à atteindre entre le volume de carbone émis par les hommes et leur retrait de l’atmosphère.
Photo credit: ILO in Asia and the Pacific on VisualHunt.com / CC BY-NC-ND
La fast fashion en questions
La mode est le troisième secteur le plus polluant du monde, derrière l’énergie et l’alimentation, avec un impact chiffré à 10% des émissions totales de CO2. La signature d’une telle charte est donc plus que bienvenue même si elle peut paraître insuffisante face aux conséquences désastreuses de la mode sur l’environnement. Ce n’est pas pour rien que l’on parle de “l’usine du monde” asiatique : la chaîne de production de textile est extrêmement énergivore. Les cours d’eau, particulièrement ceux de la Chine, sont pollués par les produits chimiques utilisés par ce type d’usines. La fast fashion, cette industrie qui renouvelle ses collections jusqu’à deux fois par semaine et qui a pour pionniers Zara et H&M, est le symbole du gaspillage à grande échelle : avec des milliers de magasins dans le monde, le volume de vêtements que l’on ne veut plus porter finit dans une décharge ou un incinérateur.
Le saviez vous ? D’après l’Agence américaine de protection de l’environnement (EPA), 84% des vêtements jetés aux Etats-Unis en 2016 ont fini dans en décharge ou incinérateur au lieu d’être recyclés ou réutilisés, par exemple pour devenir des fibres isolantes. En Europe, ce sont 5,8 millions de tonnes de textile qui finissent en décharge tous les ans.
Dans un système qui veut nous faire acheter toujours plus, les marques ont tendance à miser sur des stratégies marketing mettant en avant leur engagement pour l’environnement. Cependant, ce green washing ne suffit plus au consommateur qui demande aujourd’hui plus qu’une communication. C’est une des raison pour laquelle cette Charte, même si elle est loin de résoudre tous les problèmes liés à la mode, marque un premier grand pas vers des actions concrètes pour un réel changement.
Source : http://bit.ly/2tLX0NQ
Que contient la Charte ?
La Charte est d’abord celle d’un constat symbolique, et de la reconnaissance de la responsabilité de l’industrie textile dans la catastrophe écologique qui s’annonce. Un constat de faiblesse, qui ne fait pas pâtir les ventes du secteur mais pousse un nombre croissant de consommateurs à boycotter ces marques.
En effet, parmi les signataires, on trouve des poids lourds du prêt-à-porter, comme Kering (propriétaire de Gucci ou Yves Saint Laurent), Adidas, Inditex, maison mère de Zara, Pull&Bear et Bershka, Stella McCartney, Puma et H&M Group… associés à des organismes du secteur, des fabricants et des entreprises de transport.
La charte inclut aussi un engagement sur l’énergie : cesser, dès 2025, d’installer des sources d’énergie à charbon. “Décarboner” la phase de production, c’est-à-dire éliminer les chaudières à charbon, et les remplacer par des sources d’énergies vertes renouvelables. Un enjeu encore plus important lorsque l’on connaît la taille des usines en Asie par exemple.
Autre point important : celui du transport bas carbone. Une très grosse part des émissions de CO2 est encore émise par des véhicules routiers. Il faut donc que les géants de la mode s’emparent de cette problématique et choisissent des modes de transport non polluants, utilisant des biocarburants ou des énergies non carbonées.
Et bien sûr, le choix des matériaux est l’un des aspects les plus cruciaux de cette Charte, et l’un des enjeux majeurs de la mode aujourd’hui, raison pour laquelle de nombreux consommateurs choisissent désormais de se tourner vers des marques privilégiant les matières et la fabrication locales.
Plus que des efforts individuels, c’est à un véritable changement systémique qu’il est possible de rêver. A ce titre, de nombreux dirigeants des entreprises concernées (Puma, ou encore Burberry) ont insisté sur l’importance de la collaboration entre les acteurs du secteur pour changer les modes de production et de transport et favoriser l’économie circulaire et la réutilisation des matériaux.
Tous ces principes seront retravaillés et rediscutés au cours de l’année 2019, ce qui laisse espérer un changement assez rapide des habitudes des grands groupes. On peut aussi parier sur des sanctions pour les signataires qui ne respecteraient pas les engagements pris dans la Charte. Enfin, n’importe quelle entreprise ou organisation issue du secteur textile pourra la signer et participer aux groupes de travail qui vont suivre.
Désormais, aux autres grands pollueurs de la planète de prouver que la COP24 n’a pas été vaine !
La Cop24 : Mis à part cette avancée significative pour la mode et ses acteurs, il est toujours difficile pour les Etats de s’accorder sur les règles du jeu climatique. La COP24 n’a pas fait exception à la règle. On peut citer d’abord le fait que les États-Unis, la Russie, l’Arabie Saoudite et le Koweït aient refusé de faire état d’un “accueil favorable” de l’alarmant rapport du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) au mois d’octobre dans le Rulebook, qui sert de mode d’emploi à l’Accord de Paris. Un “accueil favorable” du rapport du GIEC aurait signifié que les Etats sont conscients de l’urgence climatique. Au lieu de cela, seul un “prennent note” a été inscrit dans le Rulebook ; or, sans consensus de toutes les parties, le rapport du GIEC ne pouvait apparaître dans le texte. Un premier échec juridique.
Sources
Novethic : A lire
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