#musée d’Art et d’Archéologie de Guéret

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REGARDS CROISÉS

Anna Maisonneuve / Photo : F. Avril - Patrick Tosani, Portrait n°5, 1985, Collection du FRAC Limousin © Adagp, Paris. De gauche à droite, oeuvres de la collection du Musée d'art et d'archéologie de Guéret : Auguste Rodin, Ève, bronze, fonte Alexis Rudier, 1881. Auguste Leloir, Portrait d'Héloïse Leloir, huile sur toile, 1847. Henri Fantin-Latour, La Tentation de Saint-Antoine, XIXe siècle. Jean-Baptiste Poncet, Autoportrait, huile sur toile, 1857.

Une sélection d’œuvres issues du FRAC-Artothèque du Limousin s’invite au musée d’Art et d’Archéologie de Guéret.

 Créé en 1832 par la Société des Sciences de la Creuse, le musée de Guéret occupe un ancien hôtel particulier de la fin du XVIIe siècle. À l’intérieur : un cabinet d’histoire naturelle, des collections d’archéologie celtique et gallo-romaine, un fonds dédié aux arts asiatiques (XVe et XIXe siècles) et une section consacrée aux peintures hollandaises, flamandes et françaises avec notamment cette école dite de Crozant. Elle réunit une pléiade de peintres paysagistes de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle qui ont trouvé dans la vallée de la Creuse une source inépuisable d’inspiration. Parmi eux : Eustache Lesueur, Henri Fantin-Latour, Moïse Kisling ou Armand Guillaumin.

C’est dans ce décor pluridisciplinaire que viennent s’inscrire des oeuvres contemporaines prêtées par le FRAC et l’Artothèque du Limousin dont les fonds respectifs rassemblent à eux deux plus de 6 000 œuvres. « Une oeuvre des collections est décrochée et remplacée par une oeuvre contemporaine. Chaque confrontation fait l’objet d’une grande attention de manière à faire un écho particulier au contexte. Le musée n’est pas complètement transfiguré, l’atmosphère reste très particulière, mais à chaque fois cela résonne comme un signal fort », éclaire Yannick Miloux.

En compagnie de la directrice du musée Charlotte Guinois, le directeur artistique du FRAC-Artothèque du Limousin a choisi d’infiltrer cet univers d’une kyrielle de créations. Aussi, au gré du parcours muséal, on croise une impression numérique signée Cécile Hartmann, un paysage d’acrylique d’inspiration rétro-futuriste de David Renaud, L’Éblouissement d’Évariste Richer, comme aussi des pièces de Patrick Tosani, du Péruvien Sergio Verastegui, de Thierry Fontaine et d’Ariane Michel. Campée au sous-sol du bâtiment, dans la salle réservée aux curiosités archéologiques, cette artiste a des allures de cinéaste animalière dans la relation empathique qu’elle tisse avec le monde animal comme le reflète sa vidéo réalisée lors d’une expédition scientifique en Antarctique. Excursion durant laquelle elle accompagne physiciens, géologues et fait la rencontre d’éléphants de mer…

En complément à cet ensemble, un dépôt de la collection du FRAC Limousin propose de mettre en lumière le travail monographique d’un artiste. Après Gilles Mahé et Martine Abbaléa, c’est au tour d’André Raffray d’être à l’honneur avec une dizaine de ses réalisations. Décédé en 2010, ce disciple du Surréalisme a côtoyé Yannick Miloux pendant les dernières années de sa vie. Ce dernier nous raconte : « C’est un personnage un peu atypique dans son parcours professionnel. Il a commencé avant-guerre par apprendre la retouche photographique dans un atelier de photo tenu par les parents de son meilleur ami Jean-Olivier Hucleux. Par la suite, il entre à la Gaumont, où il a été pendant une quarantaine d’années le directeur de la section film d’animation. Il réalisait des images qui devaient être filmées pour le cinéma ou la télévision. Ce pour quoi André Raffray est le plus connu c’est avec ses gouaches pour le feuilleton Les Brigades du Tigre. À l’origine, c’est plutôt un illustrateur mais par la qualité de son travail et la précision de son trait, il a également été sollicité par le Centre Pompidou juste avant son ouverture pour faire une série d’illustrations sur la vie de Marcel Duchamp. »

Fort de ce succès, André Raffray est engagé par Claude-Jean Philippe, figure emblématique des cinéphiles avec Ciné-Club sur Antenne 2, pour une série de portraits pour l’émission L’Encyclopédie audiovisuelle du cinéma français. Parallèlement à son travail à la Gaumont, Raffray s’est adonné depuis les années 1970 à une autre passion. Chaque week-end, ce « fétichiste faussaire » partait en quête des endroits précis où Monet, Picasso, Renoir, Matisse et d’autres avaient posé leur chevalet pour réaliser des chefs-d’oeuvre de l’histoire de l’art. « J’ai pu le solliciter pour retrouver le point de vue exact où Picabia avait peint en 1909 un paysage fauve. C’était dans la vallée de la Sédelle, qui est un affluent de la Creuse. Raffray l’a retrouvé et en a livré deux versions : l’une photographique, l’autre est un dessin au crayon de couleur à l’échelle originale du tableau », révèle Yannick Miloux.

Dépôt des œuvres d’André Raffray, jusqu’au dimanche 9 avril, musée d’Art et d’Archéologie, Guéret (23000). www.ville-gueret.fr

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Je visite Guéret

Une nouvelle Vidéo de Tourisme et Découverte France Guéret – Creuse – Limousin – Nouvelle Aquitaine Bienvenue à … Guéret, préfecture de la Creuse. A voir absolument, ses agréables rues piétonnes, la place Bonnyaud, le parc de la Sénatorerie, le musée d’art et d’archéologie, et l’église Saint Pierre et Saint Paul du 19 ème siècle. Enjoy ! VOIR D’AUTRES VIDEOS DE NOUVELLE AQUITAINE Abonnez-vous…

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Muséomix Lim !

Participation à l’événement les 6,7 et 8 novembre 2015 au musée d’art et d’archéologie de Guéret. Le but est, au cours de ces trois jours, différentes équipes de muséomixeurs (issus de divers domaines) travaillent ensemble et proposent des prototypes, afin d’améliorer la relation entre l’oeuvre et le public. Ces prototypes seront testés par le public le dernier jour dans le but de pouvoir les développer par la suite. Plus d’infos ici.

J’ai fait partie de l’équipe ressource (ceux qui apportent leur aide aux équipes en cas de besoin) durant l’événement. J’ai aidé Fabienne Francisco, illustratrice de presse, à animer les réseaux sociaux par des croquis.

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RAPIDO

Jusqu’au 24 mars, Le Bel Ordinaire présente une exposition monographique de la plasticienne marseillaise Catherine Melin intitulée « Bruissements du dehors ». www.belordinaire.agglo-pau.fr • 

La sculpture monumentale Nuage rouge de Laurent Saksik est installée dans la cour de la MJC La Souterraine – La croisée des chemins. Cette oeuvre a été réalisée grâce à la commande publique du ministère de la Culture, avec le soutien de la Fondation de France. Jusqu’au 31 décembre. www.lasouterraine.fr • 

L’exposition « L’Artothèque et le Frac au musée » propose au musée d’Art et d’Archéologie de Guéret une mise en regard d’oeuvres présentes et passées, suscitant échanges, interrogations, échos et rivalités. Avec notamment Henri Cueco, Richard Hamilton, Thomas Köner, Tetsumi Kudo, Lilly Lulay, Gérard Paris-Clavel, Antoine Perrot, Chloé Piot, Taroop & Glabel, Patrick Van Caeckenbergh. Jusqu’au 22 avril. www.fraclimousin.fr