#marche contre le racisme
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sous-france · 27 days ago
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Depuis l'enfance jusqu'Ă  aujourd'hui, j'ai Ă©tĂ© confrontĂ© au racisme, Ă  la xĂ©nophobie, et aux discriminations. Partager ces expĂ©riences n’est pas une victimisation, c'est simplement mettre en lumiĂšre des rĂ©alitĂ©s que l'on prĂ©fĂšre souvent ignorer.
MĂȘme des personnalitĂ©s publiques comme GĂ©rald Darmanin le reconnaissent : « Si je m'Ă©tais appelĂ© Moussa Darmanin, je n'aurais pas Ă©tĂ© ministre. » Cela tĂ©moigne de la rĂ©alitĂ© d’un monde oĂč un prĂ©nom peut influencer un destin.
Dans mon parcours, j'ai choisi de transformer ces dĂ©fis en une force d’engagement. DĂšs mon plus jeune Ăąge, je me suis indignĂ© face aux injustices, inspirĂ© par des figures comme StĂ©phane Hessel. PrĂ©sident de l’association SolidaritĂ© Sous-France, j'ai menĂ© des actions locales et internationales, toujours animĂ© par un profond dĂ©sir de justice sociale.
Pendant prĂšs de 20 ans, j’ai ƓuvrĂ© pour la citoyennetĂ©, la laĂŻcitĂ© et la lutte contre toutes les formes de discriminations. Que ce soit lors de marches contre l’antisĂ©mitisme, de mobilisations contre l'extrĂȘme droite ou encore en accompagnant des jeunes au Bataclan pour un hommage vibrant, j’ai toujours cherchĂ© Ă  sensibiliser Ă  travers l’action et l’éducation.
📾 La vĂ©ritĂ© derriĂšre 'Sous-France'
Mon travail photographique ne cherche pas Ă  diviser. Au contraire, il donne la parole Ă  ceux que l’on prĂ©fĂšre ne pas entendre, il met en lumiĂšre les quartiers populaires, les invisibles, ceux qui ont Ă©tĂ© oubliĂ©s. Sous-France, c'est un miroir tendu Ă  notre sociĂ©tĂ©, pas une critique, mais une invitation Ă  regarder ce que l’on choisit d’ignorer.
Malgré les incompréhensions et les interprétations erronées de mon travail, la plupart d'entre vous, qui me suivent depuis des années, savent exactement qui je suis et ce que je défends.
Vous savez que mes photos, loin de semer la discorde, cĂ©lĂšbrent la diversitĂ©, l’unitĂ© et le respect pour tous.
Face à certaines incompréhensions, j'ai tendu la main, cherchant le dialogue pour apaiser les divergences, mais le dernier appel est resté sans réponse : c'est fort dommage car vous avez loupé l'occasion d'une discussion humaine et sincÚre.
Et si mes photographies pouvaient parler, elles diraient simplement : "Je ne suis qu’un reflet de ce que vous refusez de voir."
đŸ“· đ‘€đŸ | ©
☛ đ‘ș𝒐𝒖𝒔-𝑭𝒓𝒂𝒏𝒄𝒆
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antifainternational · 10 months ago
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March 16, France - Marche internationale contre les violences d'Ă©tat et le racisme systemique et les frontieres
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vicnormansstuff · 2 years ago
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Les gauchistes n'ont rien compris à la protestation à laquelle ils prétendent participer et par laquelle ils prétendent faire tomber un systÚme qui en réalité les encourage et les favorise dans leurs délires communautaires et modernistes.
Par exemple : nous voyons des immigrés se plaindre que la réforme serait raciste, des féministes prétendre qu'elle serait misogyne. Ces segments de la contre-société des revendications particuliÚres cherchent à tirer vers eux l'énergie d'une protestation dont les enjeux n'ont rien à voir avec ces pleurnicheries bobocratiques et ces lubies de twittos.
Ce systÚme, ce gouvernement (et les autres) inséré dans ce systÚme, écrasent surtout les petites gens et particuliÚrement ceux qui n'ont aucune désignation particuliÚre à faire valoir : en somme les ouvriers qui, n'étant pas femmes ne peuvent revendiquer aucune démarche féministe, n'étant pas immigrés ne peuvent se dire victimes d'aucun racisme, n'étant pas homosexuels sont privés de la possibilité de se poser en cibles de l'homophobie.
Lorsqu'il est un homme, blanc, hĂ©tĂ©rosexuel, pĂšre de famille, en somme lorsqu'il a le profil commun, cet ouvrier n'est rien dans cette sociĂ©tĂ© qu'un ouvrier, c'est-Ă -dire une personne sans pouvoir, sans levier de puissance ou de nuisance, sans aucune chance d'ĂȘtre considĂ©rĂ© pour ce qu'il est. Sa peine est invisible, ses difficultĂ©s ignorĂ©es et sa colĂšre, si Ă©ventuellement il l'exprime, aussitĂŽt rĂ©primĂ©e par un CRS.
Lorsque la gauche déporte la question sur les thÚmes sociétaux cités plus haut, elle contribue à effacer, à supprimer la figure de l'ouvrier d'un récit social qui normalement devrait se concentrer sur lui uniquement (sur l'ouvrier homme ou femme). C'est une trahison qui vient confirmer que la gauche d'aujourd'hui non seulement ne défend plus les petites gens mais en plus donne de la valeur à des contre-feux qui effacent ces petites gens du tableau.
L'antiracisme, le féminisme, et toutes les revendications nées de ces deux idéologies ne sont ni droite ni de gauche : elles sont du systÚme ! En ceci qu'elles permettent à ce systÚme de se maintenir chaque fois qu'il est contesté. Ce dont le systÚme a peur, ce qu'il sait devoir craindre véritablement, c'est une uniformité, une union de la colÚre, d'une foule qui marche ensemble. Les revendications communautaires interdisent cette union en divisant la protestation, en la découpant en segments dont les excitations s'annulent en se multipliant.
Chaque fois qu'un antiraciste met de l'antiracisme dans la protestation et qu'une féministe y met du féminisme, ils servent la perpétuation du systÚme. Ces deux idiots devraient d'ailleurs s'en rendre compte lorsqu'ils voient que les médias, véritables complices du systÚme, leur donnent exagérément la parole.
Lorsqu'un porte-parole du régime vous tend un micro, ce n'est pas pour vous aider à combattre le régime, c'est pour aider le régime à se défendre contre vous.
Jonathan sturel
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a-room-of-my-own · 2 years ago
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« Le PS a phagocytĂ© le mouvement antiraciste dans les annĂ©es 1990 pour se constituer une rĂ©serve de voix et n’a eu aucun scrupule Ă  dĂ©gager tous ses fondateurs une fois l’OPA rĂ©alisĂ©e, je propose qu’on recommence »
Mais triple buse.
La marche pour l’égalitĂ© et contre le racisme Ă©tait une vĂ©ritable marche militante qui venait du peuple, et non de partis politiques. C’était aussi une marche pacifique, Ă  la rencontre de tous les français et c’est ce qui a fait sa popularitĂ©.
Toutes les ƓillĂšres du monde ne feront pas de cette orgie de destruction et de vols un acte militant « pour la justice » que vous pouvez rĂ©cupĂ©rer.
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helshades · 1 year ago
Note
Je pensais aller Ă  une marche contre l’antisemitisme,ce ne fut qu’un dĂ©filĂ© de fascistes !!
Ça me déçoit surtout que la gauche n’ait pas Ă©tĂ© leaders de cette marche, plutĂŽt que la droite dure
D'aprĂšs divers Ă©chos que j'ai eus d'une ou deux marches en province, c'Ă©tait trĂšs variable, faut-il croire. Je sors d'ailleurs d'un live Twitch chez l'IrrĂ©ductible AthĂ©e qui partageait les discours tenus tantĂŽt par des Ă©diles du Cantal, affligeants de vacuitĂ©, d'oĂč il ressort surtout que personne d'officiel ne semble tenir Ă  se mouiller dans cette histoire.
Je ne sais Ă  quelle marche tu assistais, donc, mais je n'ai pas eu l'impression qu'elles aient tant servi que ça au « blanchiment de l'extrĂȘme-droite » comme le tweetait inĂ©lĂ©gamment MĂ©lenchon, seulement la Gauche insoumisocompatible a lourdement insistĂ© sur le fait qu'elle donnerait des gages aux plus antisĂ©mites parmi les Français musulmans — ceux que MĂ©lenchon espĂšre convertir en vivier de votes LFI d'ici la prochaine prĂ©sidentielle — et ouvert, comme d'habitude d'ailleurs, un boulevard aux dĂ©magogues de droite.
Cela dit, je ne serais pas contre ta définition du fascisme, parce que je me méfie de l'usage trop courant de ce mot pourtant trÚs particulier.
Enfin... Je n'oublie surtout pas que l'expression islamo-gauchisme est issue d'un essayiste de gauche, Pierre-André Taguieff :
J’ai forgĂ© l’expression « islamo-gauchisme » au dĂ©but des annĂ©es 2000 pour dĂ©signer une alliance militante de fait entre des milieux islamistes et des milieux d’extrĂȘme gauche (que je qualifie de « gauchistes »), au nom de la cause palestinienne, Ă©rigĂ©e en nouvelle grande cause rĂ©volutionnaire Ă  vocation universelle. C’est en observant, Ă  partir de l’automne 2000 alors que dĂ©butait la seconde Intifada, un certain nombre de manifestations dites propalestiniennes oĂč des activistes du Hamas, du Jihad islamique et du Hezbollah cĂŽtoyaient des militants gauchistes, notamment les trotskistes de la Ligue communiste rĂ©volutionnaire (LCR, devenue en 2009 le NPA) ou des anarchistes, que j’ai commencĂ© Ă  employer l’expression « islamo-gauchisme ». Au cours de ces mobilisations, les « Allahou akbar » qui fusaient ne gĂȘnaient nullement les militants gauchistes prĂ©sents, pas plus que les appels Ă  la destruction d’IsraĂ«l sur l’air de « sionistes = nazis » ou « sionisme = racisme ». Le 7 octobre 2000, au cours d’une manifestation propalestinienne organisĂ©e Ă  Paris, le cri « Mort aux Juifs » fut lancĂ©, tandis qu’une femme voilĂ©e arborait une pancarte oĂč on lisait, autour d’un dessin reprĂ©sentant une Ă©toile de David et une croix gammĂ©e liĂ©es par un signe d’égalitĂ© : « Stop au terrorisme juif hitlĂ©rien ! 1 Palestinien mort = 1 000 inhumains (Juifs) morts ».
La dimension antijuive de ces manifestations Ă©tait frappante, ainsi que l’importance prise par la nazification des « sionistes » et plus largement des Juifs, destinĂ©e Ă  faire entendre ce message rĂ©sumant l’inversion victimaire en cours : les Juifs-sionistes sont les nouveaux nazis, tandis que les Palestiniens sont les nouveaux Juifs. L’instrumentalisation et le dĂ©voiement de l’antiracisme consistaient alors Ă  lui donner le visage de l’antisionisme, fondĂ© sur l’image du Palestinien victime d’un « sionisme » fantasmĂ©, celle d’un Palestinien non pas acteur mais victime absolument innocente d’un conflit dĂ» Ă  l’existence mĂȘme de l’État d’IsraĂ«l (« colonialiste », « impĂ©rialiste », « raciste »). Ces thĂšmes de la propagande palestinienne Ă©taient intĂ©riorisĂ©s par toute l’extrĂȘme gauche et une partie de la gauche.
C’est donc l’analyse des particularitĂ©s de la vague antijuive commencĂ©e en octobre 2000 qui m’a conduit Ă  caractĂ©riser le premier moment de l’islamo-gauchisme contemporain : les convergences idĂ©ologiques et les alliances militantes entre islamistes et gauchistes dĂ©rivaient d’un commun antisionisme radical, c’est-Ă -dire de la forme contemporaine de la judĂ©ophobie. L’extrĂȘme gauche n’était pas encore convertie Ă  l’islamophilie inconditionnelle et la « lutte contre l’islamophobie » – slogan du frĂ©ro-salafisme – n’était pas encore le grand thĂšme mobilisateur. Par ailleurs, j’ai rapidement compris que ces convergences n’avaient pas surgi soudainement en 2000 et que la seconde Intifada n’avait fait que leur donner une visibilitĂ© plus grande. Le second moment de l’islamo-gauchisme, centrĂ© sur l’image du musulman victime du racisme, s’illustre prĂ©cisĂ©ment par les appels Ă  « lutter contre l’islamophobie », qui se multiplient Ă  partir du milieu des annĂ©es 2000.
(Extrait d'un entretien chez Marianne)
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lemondeabicyclette · 2 years ago
Photo
Keith Haring tout au long de sa carriĂšre tient un engagement humanitaire contre les prĂ©occupations de son Ă©poque : le racisme, l'apartheid, l'homophobie (lui-mĂȘme homosexuel), la discrimination, le nuclĂ©aire... Il signe alors des Ɠuvres qui dĂ©noncent par leur contenu les prĂ©jugĂ©s sociaux.
Conscient de l'Ă©pidĂ©mie de drogue qui atteint la ville de New York, en 1986 il rĂ©alise la fresque Crack is Wack en protestation. Sans autorisation, il peint les murs d'un terrain de handball sur la 2nd Avenue, pour mettre en garde contre les effets nĂ©fastes du crack. La fresque est ensuite protĂ©gĂ©e et mĂȘme restaurĂ©e en 2007.
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La « griffe Haring », c'est la répétition infinie de formes synthétiques soulignées de noir avec des couleurs vives, éclairantes, sur différents supports.
C'est un rĂ©cit permanent oĂč l'on retrouve des bĂ©bĂ©s Ă  quatre pattes, des dauphins, des postes de tĂ©lĂ©vision, des chiens qui jappent, des serpents, des anges, des danseurs, des silhouettes androgynes, des soucoupes volantes, des pyramides ou des rĂ©veils en marche, mais aussi la sexualitĂ© et la pulsion de mort.
En février 1990, à 31 ans, il meurt de complications dues au VIH. [wiki]
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Keith Haring painting his Life is Fresh, Crack is Wack mural at P.S. 97 in New York City, 1986.
Photos by Tseng Kwong Chi
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ehbahpu · 1 year ago
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thierrylidolff · 1 year ago
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LE CARBURANT DU RACISME ET DE L'ANTISÉMITISME
ISRAËL / HAMAS : LA DIPLOMATIE « PERDUE » ET L’ « AMBIVALENTE » ACTION CONTRE L’ANTISÉMITISME – 13° POSTURE ET 6° EN ^M TEMPS A TITRÉ METAHODOS “Marche contre l’antisĂ©mitisme : Emmanuel Macron, une absence trop visible” TITRE L’EXPRESS Eric Mandonnet 13/11/2023 QUI POURSUIT: L’attitude et les mots du prĂ©sident ont troublĂ© au cours des derniĂšres heures. C’est une petite phrase lĂąchĂ©e en marge

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borderthinking · 1 year ago
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Lesbiennes radicales tant qu’il faudra : rencontre avec le groupe LOCs (Lesbiennes of color)
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Propos recueillis par Malek CHEIKH
Pouvons-nous revenir sur le contexte de création des LOCs ? 
Sabreen : En avril 2009, j’ai co-fondĂ© le groupe LOCs avec Moruni militante lesbienne politique indienne nĂ©e Ă  Kolkata et exilĂ©e en France. DĂšs le dĂ©but du lancement, plusieurs sistas lesbiennes racisĂ©es militantes lesbiennes politiques et fĂ©ministes radicales nous ont rejointes pour rĂ©diger le premier texte. Certaines camarades blanches lesbiennes politiques conscientisĂ©es sur le racisme et l’invisibilisation des lesbiennes racisĂ©es nous ont soutenues. LOCs a organisĂ© des Ă©vĂ©nements et des actions inĂ©dites pour la visibilitĂ© des luttes fĂ©ministes et lesbiennes oĂč les lesbiennes racisĂ©es Ă©taient les initiatrices et actrices Ă  part entiĂšres : Ă  partir de 2010 le RAL, marche alternative fĂ©ministe lesbienne anti-capitaliste contre les Pride officielle ; la campagne contre l’affiche officielle de la pride 2011 arborant un coq aux relents raciste et sexiste ;  les LOCs Party pour des soirĂ©es politiques, festives et crĂ©atives, des rencontres de dĂ©bats fĂ©ministes dĂ©coloniaux ; membres de la MAFED (la Marche des Femmes racisĂ©es pour la DignitĂ© contre le racisme), le nĂ©olibĂ©ralisme, les violences policiĂšres ; des cortĂšges non-mixtes fĂ©ministes et racisĂ©es lors des manifestations nationales
Au fil des annĂ©es, le groupe LOCs s’est renforcĂ© avec des sistas issues des migrations post coloniales et d’autres rĂ©fugiĂ©es. Elles allaient, Ă  tour de rĂŽle et durant plus 10 ans, l’animer avec crĂ©ativitĂ©, force, rĂ©silience et analyses.
Est-ce que vous pouvez briĂšvement nous raconter comment respectivement vous vous ĂȘtes retrouvĂ©es à militer au sein du groupe LOCs.
Vanessa : J’ai pris connaissance du groupe LOCs en 2012 par le bouche à oreilleà l’occasion du Rassemblement d’Actions Lesbiennes (RAL), un Ă©vĂ©nement dĂ©diĂ© aux lesbiennes sudafricaines luttant contre le viol correctif parce que lesbiennes. Je recherchais un groupe oĂč je ne serais pas exotisĂ©e, invisibilisĂ©e, et oĂč je ne subirais pas de racisme.
S. : Deux choses m’ont amenĂ©e Ă  militer : d’abord, au sein mĂȘme de « notre » communautĂ© LGBT, nous subissions un racisme sournois, une invisibilisation de notre vĂ©cu en tant que racisĂ©es, un exotisme mais aussi une dĂ©politisation de nos revendications et analyses jusqu’à nous accuser de « faire du racisme Ă  l’envers » ou de « crĂ©er encore des sĂ©parations ». La communautĂ© LGBT n’était pas exempte de reproduire des rapports de pouvoir fort de son bouclier androcentrĂ©, blanc, patriarcal, paternaliste ou maternaliste selon l’organisation des Ă©vĂ©nements. Femmes, lesbiennes et of color donc sexisme, racisme, lesbophobie sans oublier notre situation de prĂ©caritĂ© financiĂšre. Ensuite, l’envie de disposer d’un espace non-mixte pour nous soutenir, nous renforcer, crĂ©er, militer, Ă©crire, analyser, produire, rendre visibles les lesbiennes racisĂ©es pour mener une lutte en cohĂ©rence avec notre rĂ©el vĂ©cu, pas le fantasmĂ©. Un espace oĂč la sororitĂ© au sens de solidaritĂ© politique que bell hooks a pensĂ© possible dans la « solidaritĂ© politique entre les femmes» comme un « engagement partagĂ© dans la lutte », « La sororitĂ© donne du pouvoir aux femmes, en nous respectant, en nous protĂ©geant, en nous encourageant et en nous aimant. »
Amina : J’ai rencontrĂ© Sabreen pour la premiĂšre fois en 2017 et elle m’a prĂ©sentĂ© le groupe LOCs, et j’ai Ă©tĂ© impressionnĂ©e par l’énergie des membres du groupe. Je me suis dit « Enfin, j’ai trouvĂ© un groupe oĂč je peux me sentir bien, visible mais sans racisme, et oĂč je me sens en sĂ©curitĂ© pour parler de ma pensĂ©e politique. » J’avais l’honneur de dĂ©couvrir cette richesse incarnĂ©e par les LOCs grĂące Ă  nos diffĂ©rents parcours et cultures... il nous a permis d’avancer... et d’acquĂ©rir un savoir-faire aussi.
Dans nos Ă©changes pour prĂ©parer cet entretien, vous avez insistĂ© sur le fait que les LOCs ne constituent pas un collectif ex-nihilo, Ă  un niveau collectif et individuel, pourquoi c’était important de dĂ©couvrir que d’autres ont luttĂ© avant vous ?
A : Pour avancer, il faut connaĂźtre le passĂ© donc effectivement l’important c’est connaĂźtre ce qui a Ă©tĂ© fait par les fĂ©ministes et lesbiennes, leurs efforts, sacrifices, rĂ©sistances, et la continuitĂ© malgrĂ© la violence et le racisme vĂ©cus par ces femmes libres... que nous vivons encore aujourd’hui. Je trouve que c'est une fiertĂ© d’avoir cet hĂ©ritage.
S : Les oppressions sexistes, racistes, lesbophobes, nĂ©olibarales, patriarcales ont existĂ© avant nous ; des camarades guerriĂšres ont menĂ© ces combats; des dizaines de gĂ©nĂ©rations ont participĂ© Ă  l’amĂ©lioration des droits des femmes et des lesbiennes partout dans le monde ; d’autres dizaines de gĂ©nĂ©rations ont profitĂ© ou profitent de cette rĂ©volution fĂ©ministe contestant l’ordre patriarcal ; il serait alors impensable de ne pas leurs rendre hommage. C’est le bĂ©aba de l’activisme chez les LOCS : pas d’affiliation Ă  tel ou tel mouvement, ni Ă  tel ou tel parti mais hĂ©ritiĂšres et inspirĂ©es de cette Histoire des luttes par nos prĂ©dĂ©cesseuses comme la Coordinations des Femmes Noires (77-78), les BlĂ©dardes (les annĂ©es 80), les Madivine (groupe de lesbiennes des Antilles dans les annĂ©es 80), puis les NdĂ©esses (rĂ©seau de lesbiennes entre la France et l’Afrique du Nord), le Groupe du 6 Novembre (lesbiennes racisĂ©es au dĂ©but des annĂ©es 2000) ; sans oublier la rĂ©alisatrice algĂ©rienne, lesbienne Dalila Kadri qui fut la premiĂšre Ă  questionner le racisme Ă  travers des visages de lesbiennes racisĂ©es dans un documentaire intitulĂ© « Les Lucioles ». LOCs n’est pas un groupe ex nihilo mĂȘme s’il se distingue dans son approche, sa vision, ses outils, ses Ă©vĂ©nements, sa radicalitĂ©, son organisation, ses analyses, ses actions.
V : S’agissant des groupes of color qui ont prĂ©cĂ©dĂ© comme La Coordination des Femmes Noires dans les annĂ©es 70, ou le Groupe du 6 novembre fin des annĂ©es 90
 Pour les LOCs je parlerai moins d’affiliation, mais de continuitĂ©, d’alliance, voire d’hĂ©ritage. Cet hĂ©ritage nous apporte les premiĂšres expertises, analyses et outils propres et nĂ©cessaires au militantisme « of color ». Ne dit-on pas que pour aller de l’avant il faut connaĂźtre son histoire ? Quand alliance il y a, nous luttons au cĂŽtĂ© et avec des groupes forts d'expĂ©riences. Individuellement, dĂ©couvrir que d’autres ont luttĂ© est important pour les mĂȘmes raisons Ă©voquĂ©es. Les actions et militantes prĂ©cĂ©dentes nous donnent une force d’esprit indescriptible.
La notion « of color » vous situe également dans des généalogies politiques qui ne sont pas que « locales »?
S : Si tu veux le souci, c’est que au tout dĂ©but, quand on disait of color, en mĂȘme temps qu’on parlait de notre inspiration par des groupes en France, on optait pour le of color car c’est une terminologie politique qui nous parlait, Ă  l’image du groupe Combahee River, des fĂ©ministes noires, lesbiennes chicana etc. Sauf que maintenant tout le monde ne parle que des rĂ©fĂ©rences provenant des États-Unis... On pourrait penser que of color est une sorte d’anglicisme, mais pour nous ça annonce plutĂŽt une couleur politique et de visibilitĂ©. La traduction « de couleur » est trĂšs connotĂ©e coloniale, alors que of color a une dimension politique avant tout pour nous.
Nous avons Ă©tĂ© amenĂ©.e.s Ă  parler de l’occultation des lesbiennes, en particulier of color, et l’enjeu de visibilitĂ© est un enjeu important chez vous, mais pas n’importe quelle visibilitĂ©, une visibilitĂ© politique. Il y a une volontĂ© chez vous de visibiliser une lutte politique, avec son propre langage, sa propre grammaire. Pourquoi c’est important ?
V : Mes sƓurs LOCs rĂ©pondront peut-ĂȘtre par la mĂȘme citation : « (For) the master's  tools will never dismantle the master's house » (les outils du maĂźtre ne dĂ©truiront jamais la maison du maĂźtre). Audre Lorde (1934-1992)
S : Il important voire vital de se positionner visiblement quand on mĂšne un combat de vie, pas un activisme de salon. La visibilitĂ© se trouve dĂ©jĂ  dans notre nom, on ne se cache pas : nous sommes LESBIENNES RACISÉES et il nous revient de tracer notre propre voie avec les outils que nous construisons pour en ĂȘtre les « masters » Ă©vitant qu’on continue Ă  nous rĂ©duire au silence ou Ă  minorer notre pensĂ©e politique comme nos actions de luttes. Nous sommes activistes fĂ©ministes radicales, lesbiennes politiques, femmes racisĂ©es et avoir notre propre langage nous permet d’exister en tant qu’actrices Ă  part entiĂšre de notre destin ainsi nous pourrons concrĂ©tiser des alliances stratĂ©giques ponctuelles avec d’autres groupes ou structures LGBTQI blancs qu’avec les groupes fĂ©ministes racisĂ©s Ă  condition que soient garanties notre autonomie politique, organisationnelle, thĂ©orique pour empĂȘcher toute tentatives d’amalgame ou d’instrumentalisation de nos luttes.
Ces derniĂšres annĂ©es les collectifs rĂ©unis autour du terme « queer » se sont multipliĂ©s en France, leurs contours sont multiples. On avait notamment Ă©voquĂ© ensemble que cette prolifĂ©ration conduisait parfois Ă  effacer l’hĂ©ritage des luttes des lesbiennes non-blanches, qui se sont organisĂ©es en non-mixitĂ© et Ă  travers la revendication d’une autonomie politique en France... les lesbiennes of color sont-elles queers ?
A : Avant il y avait des groupes et des collectifs lesbiennes blanches, maintenant il y a des groupes queers blancs et blanches donc le rĂ©sumĂ© les blancs dominent toujours le terrain. MĂȘme si le milieu queer est aussi avec des personnes et groupes racisĂ©Es.
V. : En France le mouvement queer amĂšne Ă  l’effacement des revendications politiques. Il tend Ă  effacer l’hĂ©ritage, les luttes, les revendications lesbiennes non-blanches, lorsqu’il se rĂ©duit Ă  l’abolition des normes de genre. La « vague » queer en France, elle obĂ©it principalement au codes de la culture « blanche ». De ce fait, la femme queer « racisĂ©e » noie sa couleur dans un arc-en-ciel aux couleurs de plus en plus claires et acidulĂ©es. Elle ne s’identifie pas comme Lesbienne, n’utilise pas les mĂȘmes outils que celles des militantes of color, donc ne transmettra pas, et mĂȘme ne recevra pas l’hĂ©ritage des lesbiennes non-blanches.
S : Les Lesbiennes of color ne se dĂ©finissent pas queers ; pourquoi un autre terme aussi large et peu clair ou trop clair alors que nous sommes positionnĂ©es selon les oppressions spĂ©cifiques que nous vivons ; autant nommer les choses. Nous concernant, la lesbophobie (terme dont on doit l’introduction dans le dictionnaire en 2015 aux luttes lesbiennes pour la reconnaissance d’une oppression sexospĂ©cifique touchant les lesbiennes dans le monde entier). La lesbophobie tue les femmes assimilĂ©es ou identifiĂ©es lesbiennes, trĂšs souvent elles sont victimes de viol dit correctif, de mariages forcĂ©s ou arrangĂ©s, de grossesses forcĂ©es. Ce sont ces craintes et ce danger au pĂ©ril de leur vie et de leur sĂ©curitĂ© qui obligent des lesbiennes Ă  fuir leurs pays pour essayer de trouver asile dans d’autres pays. Quel serait l’objectif de se dire « queer » ? Je suis lesbiennes politique, fĂ©ministe radicale opposante au rĂ©gime hĂ©tĂ©ropatriarcal et hĂ©tĂ©rosocial sans surenchĂšre de concepts. On revendique une radicalitĂ©, mais notre solidaritĂ© n’est pas une solidaritĂ© de salon. Quand on accueille les lesbiennes demandeuses d’asile, notre rĂŽle c’est de critiquer les politiques migratoires, mais en mĂȘme temps on essaye de faire en sorte qu’elles accĂšdent Ă  la procĂ©dure. On est un groupe radical mais pragmatique, la prioritĂ© c’est d’assurer un accueil et un accompagnement quand bien mĂȘme nos moyens seraient limitĂ©s au service des demandeuses d’asile.
Ce qui n’est de toute façon pas en opposition avec la critique des politiques migratoires, et y compris de comment on pense le droit d’asile LGBT dans la raison d’État ou du droit international...
S. : Administrativement on a tenu Ă  ĂȘtre une association de loi de 1901 dans un objectif non pas d’institutionnalisation, mais en ayant cette inscription officielle on peut inviter nos sistas et camarades Ă  des rencontres pour Ă©changer sur les pratiques, savoirs, connaissances, expĂ©riences et stratĂ©gies. On peut aussi rĂ©diger des attestations Ă  l’OFPRA qui soutiennent les rĂ©cits des demandeuses d’asile lesbiennes.
Vous travaillez sur la question de l’asile, et vos investissements sont pluriels en cette matiĂšre. Il faut noter aussi que ce sont des expĂ©riences qui ne sont pas tout Ă  fait Ă©trangĂšres aux expĂ©riences vĂ©cues parmi certaines LOCs. La singularitĂ© de votre approche est double : vous organisez un accueil avec une approche de genre et de sexualitĂ© aux lesbiennes, qui accĂšdent on le sait plus difficilement Ă  la reconnaissance du droit d’asile. Cet accueil a aussi une dimension affective, et il constitue j’imagine un espace de transmission et de rĂ©sistance, aux oppressions sexistes, lesbophobes et racistes.
V. : Tu dĂ©cris assez bien l’espace LOCs: safe, Ă©coute, aide, partage et bienveillance. Le fait d’avoir plus ou moins vĂ©cu ces expĂ©riences, ou le simple fait d’ĂȘtre descendantes d'immigrant·es ou encore sous colonisation française aux Antilles, nous permet d’avoir une meilleure comprĂ©hension des parcours, souffrances physiques et psychologiques des demandeuses d'asile. De ce fait, les aides et accompagnements se font naturellement avec l’espace LOCs. La transmission se fait Ă©galement au travers des formations des membres de LOCs et des demandeuses d’asiles ; des rĂ©unions d’informations, des Ă©vĂšnements (espaces public ou privĂ©), et manifestations.
S. : À l’intĂ©rieur du groupe nous avions une expertise en droit d’asile et nous nous sommes formĂ©es pour que tout le monde puisse mieux apprĂ©hender la question et participer d’un meilleur accueil. On se forme entre nous, les unes les autres, c’est ainsi qu’on se renforce et on peut comme ça se cultiver, s’informer entre nous. Certaines demandeuses d’asile ont rejoint le groupe. On travaille Ă  dĂ©velopper un savoir, une pratique et une vision de l’accompagnement contre la politique du dĂ©saccueil.
Il y a une dynamique collective...
S. : Oui, Il y a une circulation  des savoirs entre nous. Nos moyens sont limitĂ©s mais on pense des stratĂ©gies pour trouver des solutions. Le travail avec nos sƓurs rĂ©fugiĂ©es reprĂ©sente un axe fondamental dans la crĂ©ation du groupe LOCs dĂ©jĂ  parce que certaines d’entre nous sommes exilĂ©es et que l’expĂ©rience de l’exil s’avĂšre traumatisante ; aussi parce que la France en tant que pays dit d’accueil se renforce dans sa logique de contrĂŽle avant de protĂ©ger. Les politiques migratoires se durcissent. L’accueil et l’accompagnement des lesbiennes demandeuses d’asile ne se limitent pas Ă  la seule expertise juridique et procĂ©duriĂšre. Il s’agit d’une approche globale qui manque cruellement dans la politique d’asile en France. Il s’agit d’agir et d’interagir sur plusieurs volets Ă  la foiS. : psychologique, financier, mĂ©dical, logement, l’isolement, la langue, les 
codes ; sans cela, les personnes exilĂ©es sombrent dans une extrĂȘme vulnĂ©rabilitĂ©. L’accueil, l’accompagnement et l’installation des personnes particuliĂšrement vulnĂ©rables ne sont pas garanties ; les lesbiennes de par leur double sexospĂ©cificitĂ© (femme et lesbienne) ayant subi des viols ou agressions sexuelles et ou des grossesses forcĂ©es, des menaces par leurs familles ou des autoritĂ©s LGBTIphobes. L’approche « Genre » nous permet d’amĂ©liorer la prise en compte et la prise en charge qui semble quasi inexistante dans le parcours des femmes et lesbiennes demandeuses d’asile. Nous avons donc Ă©ditĂ© un schĂ©ma de la procĂ©dure d’asile avec des entrĂ©es « genre » pour former, informer et sensibiliser les demandeuses d’asile. La chance que nous avons Ă  LOCs se trouve dans notre multilinguisme, multiculturalisme facilitant l’interculturalitĂ© et les Ă©changes.
Le droit d’asile au motif de l’orientation sexuelle et de l’identitĂ© de genre a conduit Ă  poser des questions sur le langage qu’on utilise pour parler et penser les sexualitĂ©s. Est-ce que ça a Ă©tĂ© une question pour les LOCs ?
S. : Quand on travaille avec des lesbiennes demandeuses d’asile, on se doit d’ĂȘtre rĂ©alistes et pragmatiques car l’objectif de la demandeuse qui a fui des persĂ©cutions sera d’accĂ©der Ă  la procĂ©dure sereinement et d’accĂ©der ensuite Ă  la protection internationale par le statut de rĂ©fugiĂ©e. Dans ce cas la prioritĂ© sera de l’accompagner dans ses dĂ©marches : ensemble nous Ă©crirons le rĂ©cit dĂ©taillĂ© avec des informations personnelles et contextuelles c’est Ă  ce moment-lĂ  que se posera la question des mots ou des expressions pour se dĂ©finir lesbienne ou femme amoureuse de femmes ou femmes aimant d’autres femmes Ă  partir des mots dans sa propre langue ; toutefois pour aboutir Ă  un rĂ©cit circonstancier, clair et concis, nous transcrirons ses dĂ©finitions en français et les traduiront puisque l’OFPRA exige la rĂ©daction du rĂ©cit seulement en français.
A. : Nous avons différentes origines et différentes langues, et c'était jamais un problÚme au LOCs de s'exprimer avec notre langue, culturelle au contraire c'est une sorte de philosophie et une stratégie pour donner plus de tranquillité et de liberté à la personne pour s'exprimer... comme ça la personne ne se sent pas isolée, sa voix et ses paroles sont entendues.
Les LOCs incarnent une vision politique singuliĂšre, qui va plus ou moins s’articuler avec d’autres secteurs de lutte, l’autonomie Ă©tant un enjeu fondamental au sein du collectif. Cette autonomie de la lutte, constitue une forme de rĂ©sistance contre l’occultation, car on a tendance Ă  noyer les points de vue minoritaires. Mais, comme le souligne Gerty Dambury dans le prĂ©sent numĂ©ro concernant la Coordination des Femmes Noires, l’autonomie politique des mouvements fĂ©ministes Noirs et non-blancs constitue une menace pour le pouvoir... et c’est prĂ©cisĂ©ment parce qu’elles constituent une menace qu’elles sont occultĂ©es. Il y a donc une forme de paradoxe. Cela pose la question des responsabilitĂ©s face Ă  ce paradoxe de l’occultation. Quelle est la responsabilitĂ© politique de notre gĂ©nĂ©ration pour ne pas les reproduire ?
V. : Pour changer les choses et bannir l'occultation : occuper tant que possible les espaces, y compris dans la sphÚre politique, pour ceux qui veulent y appartenir.
A. : Nous sommes lesbiennes racisĂ©es. On refuse de nous dĂ©finir comme queer. Nous rejetons Ă©galement la politique d'exclusion de celles qui se revendiquent lesbiennes ainsi dans l’arĂšne politique. Du point de vue politique, il est trĂšs important d'utiliser le mot pour notre combat, notre engagement, notre visibilitĂ©. DeuxiĂšmement, en honneur et respect pour tous les efforts et sacrifices des lesbiennes politiques et des fĂ©ministes qui nous prĂ©cĂšdent. Nous sommes dĂ©jĂ  confrontĂ©es Ă  un rĂ©el danger Ă  cause peut-ĂȘtre du manque de transmission d'une gĂ©nĂ©ration Ă  l'autre. Ce vide a Ă©tĂ© utilisĂ© par des tendances qui ne concernent pas du tout la rĂ©alitĂ© politique que nous vivons aujourd'hui en France, ou dans le monde en gĂ©nĂ©ral. Je pense que c'est le temps pour les lesbiennes politiques de mettre en place des stratĂ©gies cohĂ©rentes : regrouper, mettre en place les archives lesbiennes, travailler plus sur la question de transmission, trouver des outils qui nous donnent plus de force.
S : Par occultation, j’entends aussi le risque de l’invisibilisation consciente ou inconsciente Ă  l’intĂ©rieur de nos propres communautĂ©s (racisĂ©es et LGBTQI) ; le risque aussi de hiĂ©rarchiser certaines Histoires. Sans vouloir donner de leçons, et sans aucune prĂ©tention, mais forte de mon expĂ©rience d’activiste, il faudrait partager la responsabilitĂ© de la transmission entre les gĂ©nĂ©rations prĂ©cĂ©dentes et les nouvelles gĂ©nĂ©rations pour construire et se donner les moyens de rĂ©aliser cette transmission. Cela soulĂšve plusieurs questionS. : quid de la solidaritĂ© entre groupes LGBTQI of color, quid de la surenchĂšre des concepts ? La place des archives ? Comment se cultiver et oĂč chercher les productions et l’Histoire des mouvements de nos prĂ©decesseuses ? Comment crĂ©er des passerelles ? Pourquoi penser que nous refaisons le monde ou nous l’inventons car d’autres avant nous y avaient pensé ? Ne devrait-on pas considĂ©rer la transmission comme un rĂ©el enjeu politique ? La transmission devrait-elle se limiter Ă  acquĂ©rir des savoirs ? Comment mettre en place des outils et des mĂ©thodes permettant de sauvegarder ces connaissances et ces bonnes pratiques pour mieux les partager ou les diffuser ? La transmission reprĂ©sente un enjeu crucial Ă  mon sens.
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memoire2cite · 1 year ago
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[69] RhĂŽne VĂ©nissieux L’étĂ© des Minguettes 1981-83 «la marche des beurs contre le racisme » les Ă©meutes www.radiofrance.fr/franceinter/... avec en musique Shams Dinn "Hedi Bled Noum" les debuts du hip hop https://www.youtube.com/watch?v=HOCMVx4NW8w Douce France de Rachi Taha https://www.youtube.com/watch?v=Z8wrvbs9l8Q le documentaire La Longue marche des banlieues avec France 3 RhĂŽne-Alpes revient sur une dĂ©cennie centrale dans l’histoire des banlieues françaises et son Ă©volution depuis. france.tv c’est aussi d’ici que partira, deux ans plus tard, la « Marche pour l’égalitĂ© et contre le racisme », surnommĂ©e la Marche des Beurs. la longue marche des banlieues de juillet Ă  octobre 81, dans des banlieues de l’Est lyonnais, de VĂ©nissieux Ă  Vaulx-en-Velin, les citĂ©s dortoirs s’enflamment : des centaines de voitures sont incendiĂ©s aux pieds des ZUP et de violents affrontements opposent les jeunes aux forces de l’ordre. Ces Ă©vĂšnements, surmĂ©diatisĂ©s, attirent brusquement l’attention du pays sur ce qu’on appellera, avec une certaine pudeur, le « malaise des grands ensembles ». C’est un coup de tonnerre pour la gauche au pouvoir : François Mitterrand, Ă©lu avec enthousiasme quelques mois auparavant, le 10 mai 81, doit dire adieu Ă  son « Ă©tat de grĂące ». Pendant des annĂ©es, on Ă©tait certain d’ĂȘtre passĂ© Ă  cĂŽtĂ© des situations de ghettos et de rĂ©voltes ethniques que connait alors l’Angleterre. Les Minguettes, thĂ©Ăątre d’une Ă©meute urbaine sans prĂ©cĂ©dent, sonnent le tocsin. Pour la gauche, l’épreuve est initiatique et l’État prend rapidement la mesure de l’avertissement. Ces Ă©meutes urbaines poussent le gouvernement Ă  chercher des solutions innovantes. Une nouvelle politique de la ville, celle que nous connaissons aujourd’hui, est nĂ©e cet Ă©tĂ© 81 dans les banlieues de l’Est lyonnais.
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ulcgtherouville · 1 year ago
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Appel CGT aux marches unitaires du 23 septembre 2023
Avec des syndicats, associations, comités de quartiers populaires et de victimes de violences policiÚres, la CGT appelle aux marches unitaires du 23 septembre 2023, pour les libertés publiques et syndicales, contre le racisme systémique et les violences policiÚres, et pour la justice sociale. Continue reading Untitled
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sous-france · 8 months ago
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Chers amis,
Pendant longtemps, j'ai gardé pour moi cette histoire, enfouissant le traumatisme qu'elle a engendré en moi.
Les marques de cette période sombre ont profondément affecté ma vie et mon esprit.
Aujourd'hui, je choisis de partager cette expérience avec vous, non pas pour ranimer de vieilles blessures, mais pour veiller à ce que de telles injustices ne se reproduisent jamais.
Cette étiquette diffamatoire qui m'a été collée ne doit plus étouffer la vérité.
Récemment, cette diffamation a refait surface, me contraignant à révéler les faits pour que cette ombre cesse de peser sur moi.
Contexte Troublant : DĂ©couverte du Rapport
En octobre 2015, alors que j'occupais mes fonctions de délégué du personnel, j'ai été troublé par la découverte d'un rapport daté du 5 mars 2015.
Ce document, transmis à Jeunesse et Sports par un haut responsable d'une structure, Monsieur X, a semé le doute chez certains et suscité l'inquiétude en moi.
Je me souviens du choc ressenti en lisant ces accusations pour la premiĂšre fois : comment des photos et des opinions exprimĂ©es pour dĂ©fendre des valeurs de justice et d'Ă©galitĂ© pouvaient-elles ĂȘtre ainsi dĂ©tournĂ©es ?
ClartĂ© et PrĂ©cision des Arguments : Analyse des Écrits
Le contenu de ce rapport portait des jugements sur mes publications sur mon blog "Sous-France*", les qualifiant de "pro-musulman" et "anti-républicain".
Ces interprétations subjectives ont créé une tension inutile et m'ont ébranlé en raison du contexte.
Par exemple, un article dénonçant les discriminations systémiques a été présenté comme une attaque contre les valeurs républicaines. Il s'agissait là de conjectures et d'interprétations de la part de Monsieur X.
*Sous-France : Tel un écho vibrant des quartiers populaires, le terme "Sous-France" évoque les réalités complexes et parfois douloureuses de nos vies, portant en lui le poids des souffrances et des défis socio-économiques.
Dans mes photographies, il résonne comme le reflet des stigmates profonds du racisme, des cicatrices gravées en moi depuis l'enfance. Cependant, il est crucial de ne pas s'y méprendre : cette appellation ne représente en aucun cas une révolte contre notre pays et n'est en aucun cas anti-France.
Au contraire, elle tĂ©moigne d'une rĂ©alitĂ© que je porte en moi avec honnĂȘtetĂ© et sincĂ©ritĂ©. Mes Ɠuvres photographiques sont une exploration authentique de cette "Sous-France" de l'enfance, cherchant Ă  capturer et Ă  partager les expĂ©riences et les Ă©motions qui y rĂ©sident, dans l'espoir de susciter la comprĂ©hension et le dialogue.
Contexte Post-Attentat : Tensions Exacerbées
À l'Ă©poque de la dĂ©couverte du rapport, le pays Ă©tait encore sous le choc des attentats contre Charlie Hebdo.
Les dĂ©bats sur la libertĂ© d'expression Ă©taient vifs, ce qui a peut-ĂȘtre contribuĂ© Ă  une rĂ©ception exacerbĂ©e des Ă©crits de mon blog. Était-il juste d'exploiter un climat de peur pour discrĂ©diter ma libertĂ© d'expression ?
Manipulation des Craintes : Exploitation des Tensions
Il est regrettable que ces circonstances aient Ă©tĂ© exploitĂ©es pour formuler des accusations sans fondement. Les tensions post-attentat ont peut-ĂȘtre contribuĂ© Ă  une interprĂ©tation excessive et erronĂ©e de mes publications. Pourquoi Monsieur X a-t-il utilisĂ© la peur pour lĂ©gitimer une vĂ©ritable chasse aux sorciĂšres Ă  mon Ă©gard ?
RĂ©percussions Personnelles : Impact sur Ma RĂ©putation
Les conséquences de cette situation ont été profondes sur le plan personnel et professionnel.
La remise en question de mon intĂ©gritĂ© et les doutes semĂ©s quant Ă  mes intentions ont Ă©tĂ© extrĂȘmement prĂ©judiciables.
En tant que pÚre de famille et professionnel dédié à l'éducation populaire, voir mon nom traßné dans la boue sans fondement m'a complÚtement dévasté.
Motivations Cachées : Fuite des Responsabilités ?
Il est difficile de déterminer avec certitude les motivations derriÚre les actions de Monsieur X. Il est possible qu'il ait agi dans un contexte de pression nationale, de peur ou de malentendu.
Était-ce pour dĂ©tourner l'attention de ses propres erreurs professionnelles ? Les motivations resteront floues Ă  jamais car nous n'avons jamais eu l'occasion d'en discuter profondĂ©ment, et l'affaire a Ă©tĂ© classĂ©e, mais les dommages sont bien rĂ©els.
Manque de Fondement : Absence de Preuves
Il est important de souligner le manque de preuves factuelles dans le rapport de Monsieur X.
Les accusations reposaient davantage sur des interprétations subjectives que sur des faits tangibles. Comment peut-on condamner quelqu'un sur de simples suppositions sans vérifier les faits ? Je n'ai d'ailleurs jamais été inquiété, si ce n'est que mon image a été clairement ternie.
Double Standard : Fautes de Monsieur X
Il est Ă©galement important de reconnaĂźtre que Monsieur X n'Ă©tait pas exempt de reproches. Ses propres erreurs professionnelles auraient pu influencer son jugement et ses actions. En mettant les projecteurs sur moi, alors qu'il avait ses propres problĂšmes, il a agi de maniĂšre injuste et partiale.
Lutte pour l'Intégrité : Engagement pour la Justice Sociale
Malgré ces épreuves, mon engagement en faveur de l'égalité, de la liberté et de la justice sociale demeure intact. Mes actions passées et présentes témoignent de ma détermination à promouvoir ces valeurs. J'ai travaillé inlassablement dans les quartiers populaires, aidant les jeunes à trouver leur voie et à s'épanouir pleinement. Pourquoi une telle dévotion serait-elle remise en question sans fondement, à cause d'une seule personne ?
Réaction des Autorités : Réponse de l'Organisation Concernée
Face à cette situation, l'organisation concernée de la structure a réagi avec fermeté en écartant Monsieur X de ses fonctions.
Une premiÚre victoire, mais la bataille pour mon intégrité demeure.
La reconnaissance de mon innocence par l'organisation est une étape importante, mais elle ne suffit pas à effacer les stigmates laissés par cette diffamation.
Persistance de l'Injustice : Impact Persistant
Malgré les mesures prises, je reste la victime d'une injustice persistante.
L'empreinte laissée par ces accusations mensongÚres a refait surface récemment et continue de hanter mon quotidien, engendrant frustration et colÚre. Comment vivre en paix lorsque votre nom est entaché par des mensonges du passé ?
Appel Ă  la VĂ©ritĂ© : QuĂȘte de Justice
Je m'engage rĂ©solument dans une quĂȘte de vĂ©ritĂ© et de justice.
Je refuse de me laisser abattre par la calomnie et l'injustice.
Ma détermination à faire triompher la vérité reste inébranlable.
Celles et ceux qui me connaissent savent trÚs bien la personne que je suis, et je n'ai jamais caché mes opinions.
Avec une notoriété solidement établie dans les quartiers populaires grùce à plus de 20 ans d'expérience, j'ai acquis une compréhension approfondie des publics jeunes. Mon engagement dans l'éducation populaire, ma créativité et ma capacité à communiquer efficacement sont reconnus de tous. Je n'ai jamais été impliqué dans des conflits professionnels.
En tant que pĂšre responsable et citoyen engagĂ©, j'ai toujours ƓuvrĂ© pour le bien-ĂȘtre des autres, comme en tĂ©moignent ceux qui m'ont soutenu.
Reconnaissance et Accomplissements
Savez-vous que j'ai été lauréat avec d'autres participants lors de la campagne participative organisée dans le cadre du mouvement citoyen Fraternité Générale ? Le concours consistait à exprimer sa vision de la fraternité suite aux attentats de Charlie Hebdo à travers une photo, un dessin ou une création graphique.
Une de mes photographies est intĂ©grĂ©e dans un livre d'histoire-gĂ©ographie destinĂ© aux collĂ©giens aux Éditions Hachette, dans le cadre d'une campagne de sensibilisation contre le racisme.
Conclusion : La Lutte pour la Vérité
En quĂȘte de justice, mon combat pour la libertĂ© d'expression est bien plus qu'un simple plaidoyer.
C'est un cri du cƓur, une volontĂ© farouche de dĂ©fendre les valeurs dĂ©mocratiques qui nous sont chĂšres, et je reste convaincu que la vĂ©ritĂ© triomphera.
En octobre 2015, au moment des faits, j'ai lancé une pétition en ligne qui a recueilli prÚs de 500 signatures et témoignages de soutien : consultable ici : lien
J'ai également rassemblé de nombreux témoignages écrits de personnes avec qui j'ai collaboré sur divers projets sociaux, que je remercie profondément.
Je vous invite à vous joindre à moi dans cette lutte pour l'intégrité et la liberté d'expression, car ensemble, nous sommes plus forts.
En révélant cette histoire, je souhaite rappeler à chacun l'importance de rester vigilant face aux injustices et aux tentatives de manipulation.
Votre soutien, vos témoignages et votre engagement à mes cÎtés sont essentiels pour surmonter cette épreuve.
La lutte continue, et que les voix de ceux qui Ɠuvrent pour le bien soient entendues et respectĂ©es.
đŸ“· đ‘€đŸ | © ☞ đ‘ș𝒐𝒖𝒔-𝑭𝒓𝒂𝒏𝒄𝒆
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secteurcgtstrasbourg · 1 year ago
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APPEL CGT AUX MARCHES UNITAIRES DU 23 SEPTEMBRE 2023
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Avec des syndicats, associations, comités de quartiers populaires et de victimes de violences policiÚres, la CGT appelle aux marches unitaires du 23 septembre 2023, pour les libertés publiques et syndicales, contre le racisme systémique et les violences policiÚres, et pour la justice sociale.
MONTBÉLIARD : 14h00 Esplanade des droits de l'Homme (rue Cuvier) MULHOUSE : 14h30 Place Franklin STRASBOURG : 14h00 Place de la RĂ©publique
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udcgt46 · 1 year ago
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SAMEDI 23 SEPTEMBRE CAHORS 11H00 parvis Mairie
MARCHE CONTRE LES VIOLENCES POLICIÈRES MARCHE CONTRE LE RACISME MARCHE POUR LA JUSTICE SOCIALE 2023.09.19-Lot-A5-tract-Marche-violences-policieres-V3-VECTORTélécharger
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noisynewscamerastree · 2 years ago
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18.03.2023.MARCHE CONTRE LES VIOLENCES D'ETAT ET LE RACISME SYSTEMIQUE (orage) (Ă  Toulouse, France) https://www.instagram.com/p/Cp9hO1yoCYd/?igshid=NGJjMDIxMWI=
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patricia-huchot-boissier · 2 years ago
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MARCHE CONTRE LES VIOLENCES D'ETAT ET LE RACISME SYSTEMIQUE Marche contre les violences d’État et le racisme systĂ©mique. France, Toulouse le 18 mars 2023. @collectif.palestinevaincra âžĄïž #AbacaPress #Abaca #Photographie #presse âžĄïž #violencesdetat #Racisme #marche #france #PalestineVaincra #photographie #femmephotographe #photodocumentaire #press #photographie #leicawomenfotoproject #leicawomen #myleicaphoto #femmes #photojournalisme #toulouse 📾 photo @patricia.huchot_boissier / @_abaca_ SĂ©rie disponible sur #PixPalace & #Reuters https://linktr.ee/p.huchotboissier SNJ / Card number F1275 - IFJ (Ă  Toulouse) https://www.instagram.com/p/Cp8n0ooDG9s/?igshid=NGJjMDIxMWI=
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