#mais alors la tragédie là. oh la la je suis pas bien
Explore tagged Tumblr posts
birbliothecaire · 2 years ago
Text
Pâles mâles elle fout toujours bien en vrac hein
1 note · View note
beatlesonline-blog · 2 years ago
Link
0 notes
stancella · 3 years ago
Text
Retrouvailles et relation
Voilà une fic liée aux deux autres qui explique comment Perceval et Angharad se sont retrouvés et mariés. Bonne lecture !
------------------------------------------------------------------------------
Un an après la disparition du roi Arthur
Angharad errait seule en forêt depuis plusieurs jours, se maudissant un peu plus chaque jour. D'abord, la reine qui se faisait capturer par sa faute, et maintenant ça... Une semaine auparavant, le village qui l'avait recueillie et logée pendant un an avait été dévasté par les hommes de Lancelot. Elle avait été la seule à pouvoir s'échapper. Tous les autres, hommes, femmes, enfants et vieillards, avaient été massacrés sans aucune pitié. Depuis une semaine, une pensée tournait inlassablement dans son esprit : "Ça aurait dû être moi.". Elle n'avait pas croisée âme qui vive depuis. Elle subsistait en se nourrissant de baies et de fruits. Son père était bûcheron et dès son plus jeune âge, il lui avait enseigné quelles baies étaient toxiques ou comestibles. Elle était en train d'en manger quand un bruit la fit sursauter. Elle tendit l'oreille. Oui, quelqu'un était en train de marcher. Elle se leva et prit une pierre en main. Elle savait que ça ne ferait pas grand chose, mais c'était un moyen de défense comme un autre.
"-Qui va là ? Montrez-vous !"
Pendant un moment, seul le silence lui répondit. Puis...
"-Angharad ? Angharad, c'est vous ?!"
Cette voix ! Elle pensait qu'elle ne l'entendrait plus jamais... Elle se retourna et lâcha sa pierre. Non, elle n'avait pas rêvé. C'était bien lui. Perceval... Il la regarda sans mot dire. Puis, il se précipita vers elle et l'étreignit avec une telle force qu'elle tomba par terre. Elle lui rendit son étreinte avec grand plaisir. Après toutes ces tragédies, ça faisait au moins une bonne nouvelle. Au bout d'un moment, ils finirent par se relâcher.
"-Oh, je suis tellement content de vous voir ! Mais qu'est-ce que vous faites toute seule ici ? Vous êtes pas avec la reine en Carmélide ?"
Elle cligna des yeux, surprise.
"-Vous... Vous n'êtes pas au courant ?
-Au courant de quoi ?
-La reine n'a jamais pu atteindre la Carmélide. Elle a été enlevée par Lancelot.
-En... Enlevée ?! Co... Comment c'est arrivé ?
-C'était en rentrant de Tintagel. Un matin, alors qu'on se réveillait à peine, Il nous est soudainement tombé dessus. Lancelot... Lancelot m'a prise en otage. Il... Il m'a mis une dague sous la gorge."
Elle trembla à ce souvenir. Rien que d'en parler, elle sentait encore le contact de la lame. Elle sentit les larmes lui monter au yeux.
"-Il... Il a dit que si elle ne venait pas avec lui, il me tuerait. Je lui ai dit de fuir, de ne pas l'écouter, que ma vie valait moins que sa liberté ! Mais elle a refusé. Après, Lancelot m'a assommée... Quand... quand j'ai reprit connaissance, j'étais toute seule. J'ai erré pendant trois jours jusqu'à ce que des villageois me trouvent. Ils m'ont logée pendant un an. Mais la semaine dernière... Les hommes de Lancelot... Ils sont venus... Je suis la seule à avoir pu m'enfuir. Tous les autres...Ils... Ils ont tous étés tués !"
Incapable de se retenir plus longtemps, elle enfuit son visage dans ses mains, secouée de sanglots. Elle sentit Perceval l'attirer contre lui et lui caresser les cheveux.
"-Hey, hey... C'est pas votre faute. C'est pas votre faute. C'est Lancelot, le responsable. C'est pas votre faute.
-Mais...
-Angharad, regardez-moi."
Elle leva la tête. Perceval la regardait avec un air grave qu'elle ne lui avait jamais vu. Il lui prit les mains et dit :
"-C'est pas vous qui avez fait venir Lancelot. Vous lui avez pas dit de vous menacer avec cette dague. Vous avez pas non plus fait venir ces soldats et vous leur avez pas dit d'attaquer les gens qui vous ont recueillie. C'est Lancelot qui a fait tout ça et lui seul. Vous êtes tout autant victime que la reine et ces villageois. Ce. N'est. Pas. De. Votre. Faute. Et je vous le répéterait autant de fois qu'il le faudra jusqu'à vous me croyiez."
Elle sourit tristement et essuya ses larmes.
"-Et vous, Perceval ? Qu'est-ce que vous avez fait pendant tout ce temps ?
-De la résistance, avec Karadoc, Merlin et les autre Semi-Croustillants. Au début, on se cachait dans cette forêt. Mais il y a six mois, on s'est dit que ce serait plus classe si on faisait une résistance souterraine. On creuse des tunnels en essayant d'atteindre Kaamelott. On a pas encore réussi, mais on perd pas espoir."
Elle sourit. La loyauté de Perceval envers le roi Arthur n'avait d'égale que celle qu'elle-même avait envers la reine. Apprendre qu'il se rebellait contre Lancelot ne la surprenait qu'à moitié. Perceval se mordit la lèvre, semblant réfléchir à quelque chose. Puis, il dit :
"-Dites... Comme vous avez nulle part où aller, ça vous dirait de venir vivre dans les souterrains ?
-Ça serait avec plaisir ! Mais je ne veux pas déranger...
-Si ça dérangeait, je vous le proposerait pas. Et puis, vous connaissez les filles de Karadoc de vue, mais vous avez jamais été présentées. Je leur ai souvent parlé de vous, ces derniers temps. Hier, Mebhen me disait qu'elle voulais vraiment vous connaitre et qu'elle avait tellement de tontons que ça serait bien d'avoir au moins une tata.
-Vous leur avez parlé de moi ? Pourquoi donc ?
-Ben, parce que vous me manquiez. Parler de vous, ça permettait de vous rendre un peu présente, d'une certaine façon."
Elle se sentit rougir. Ça faisait plaisir d'apprendre qu'il avait tout autant pensé à elle qu'elle à lui. Lui-même avait un léger rosissement aux joues.
"-Dans ce cas, j'accepte.
-Super ! Vous allez voir, vous le regretterez pas."
Sur ces mots, il se leva et l'aida à faire de même. Lui tenant la main, il la guida à travers la forêt jusqu'à un village en ruine. Elle eu l'impression d'avoir été frappée à l'estomac en voyant ça, impression qui se renforça en reconnaissant l'un des bâtiments : c'était la taverne où Perceval aimait tellement passer du temps. Restait-il ne serait-ce qu'un village encore intact ? Perceval s'approcha de ce qui restait de la taverne et ouvrit une trappe. Il lui fit signe de le suivre et commença à descendre. Un peu nerveuse, elle le suivit, fermant la trappe derrière elle. Une fois arrivée en bas, elle vit quelqu'un se diriger vers eux. Elle reconnu le seigneur Karadoc.
"-Tiens, Angharad ! Ça faisait longtemps ! Content de vous revoir !
-Moi de même, seigneur Caradoc.
-Comment ça se fait que vous soyez là ?
-Le village où je logeais à été détruit par les hommes de Lancelot. Perceval m'a trouvée et proposée de vous rejoindre. Je suis vraiment désolée de m'imposer comme ça, mais je ne n'ai nulle part où aller.
-Y a pas de mal ! On a besoin de monde, de toute façon. Par contre, j'vous prévient, on vous donnera du travail. Pas question de lambiner !
-Je m'en doute, oui. Je suis prête à faire ce que vous me demanderez."
Pendant un instant, il sembla réfléchir. Puis, il s'écria :
"-Les filles, venez ici !"
Deux fillettes brunes accoururent. La plus âgée semblait avoir une dizaine d'années et la plus jeune, environs sept ans.
"-C'est la faute de Meghan ! Fit la plus âgée, qui était donc logiquement Mebhen."
En entendant ça, Karadoc leva des sourcils surpris.
"-Quoi ? C'est généralement la bonne réponse quand vous nous appelez comme ça, père.
-Ben pas cette fois. Perceval et moi, on a quelqu'un à vous présenter."
Perceval lui reprit la main et dit :
"-Les filles, je vous ai parlé d'Angharad. Et ben la voilà."
Les visages des deux fillettes s'éclairèrent d'un grand sourire.
"-Hourra ! On a enfin une tata ! Les tontons sont pénibles, des fois. Ils veulent pas parler de trucs de filles ni jouer à la poupée. Fit Meghan.
-Et c'est avec plaisir que je le ferait.
-Mais en fait... Pourquoi vous êtes pas avec la reine ? Demanda Karadoc."
Perceval chuchota quelque chose à l'oreille de Mebhen. Celle-ci hocha la tête, pris la main de sa sœur et ensemble, elles disparurent dans une alcôve. Quand elles furent hors de vue, Angharad raconta une nouvelle fois son récit.
------------------------------------------------------------------------------
Une semaine plus tard
Perceval se réveilla en sursaut. Encore ce cauchemar... Six mois qu'il avait assisté à cette scène et elle refusait de quitter son esprit. Chaque fois qu'il fermait les yeux, il revoyait ces enfants qui se faisaient jeter à l'eau... Il entendaient leurs pleurs, leurs cris, leurs supplications. Et lui qui n'avait rien pu faire, qui n'avait pu que regarder... Il se tourna et se retourna dans son lit avant de se rendre à l'évidence : il n'arriverait pas à se rendormir. Il sortit de l'alcôve qui lui servait de chambre et s'assit contre la paroi.
"-Perceval ?"
Il tourna la tête et vit Angharad qui se dirigeait vers lui.
"-Angharad ? Qu'est-ce que vous faites debout ?
-J'avais soif, alors je suis allée prendre un peu d'eau. Et vous ?
-J'ai fait un cauchemar...
-Oh...'
Elle alla s'asseoir à côté de lui.
"-De quoi parlait ce cauchemar ? Si ça vous gêne pas d'en parler, bien sûr...
-En fait, c'est plutôt un souvenir. Il y a six mois... j'ai assisté à quelque chose d'horrible. J'étais près d'une rivière et j'ai vu des barques arriver. Il y en avait quinze et elles étaient conduites par des soldats de Lancelot. Elles remplies d'enfants qui avaient tous des pierres aux pieds. Le plus âgé devait avoir dix ans, et le plus jeune, même pas deux ans. Les soldats... Ils... Ils les tous mis à l'eau... Je..."
Il sentit sa respiration s’accélérer. Angharad lui prit la main sans rien dire. Ce geste le calma légèrement.
"-Je voulais les aider. Mais j'avais juste une dague et à quinze contre un, j'avais aucune chance.
-Oh, Perceval...
-Je continue de me dire que si j'avais tenté quelque chose, j'aurais pu en sauver au moins un... Mais je n'ai rien fait... J'ai juste regardé... Quand... Quand ils sont partis, j'ai repêché les corps et je les ai enterrés... En rentrant au village, j'ai tout raconté à Karadoc. C'est là qu'on s'est pour de bon décidé à faire une résistance souterraine. On y réfléchissait déjà avant, mais c'est ce qui nous a persuadé à le faire. Je vous ai dit qu'on faisait ça parce que c'est classe, mais en réalité, c'est pour protéger Mebhen et Meghan. Il est hors de question qu'on laisse les soldats s'en prendre à elles. Sous terre, elle sont plus difficile à trouver."
Angharad se plaça devant lui et le regarda un moment sans rien dire. Puis, elle le serra contre elle. Perceval lui rendit son étreinte. Elle sentait bon... Il savait qu'il ne devrait pas se dire ça, mais il ne pouvait pas s'empêcher de le constater.
"-Je suis tellement désolée que vous ayez assisté à ça, Perceval..."
Ils finirent par mettre fin à leur étreinte.
"-Je vais vous dire ce que vous m'avez dit : c'est à Lancelot qu'il faut en vouloir, pas à vous. Vous l'avez dit vous-même, ils étaient quinze. Vous n'auriez rien pu faire. Vous vous seriez juste fait tuer aussi sûrement que ces enfants.
-C'était plus facile de le dire à vous qu'à moi...
-Je m'en doute mais ça n'en reste pas moins vrai."
Ils restèrent un moment sans dire un mot. Puis...
"-Perceval ?
-Hmm ?
-Je... Je peux essayer quelque chose ?
-Quoi donc ?"
Elle approcha son visage en fermant les yeux. Comprenant ce qu'elle faisait, il ferma les siens. C'était la première fois qu'il l'embrassait... Qu'il embrassait quelqu'un tout court, en fait... Ça faisait bizarre, mais c'était agréable. A regret, ils mirent fin au baiser. Angharad eu l'air un peu embarrassée et dit :
"-Pardon, je n'aurais pas dû...
-Non, non, vous excusez pas ! C'était agréable. Mais... Vous êtes sure que vous voulez de moi ?
-Absolument certaine. Vous êtes le seul homme que j'ai jamais voulu, Perceval.
-Je veux dire... Vous pouvez trouver tellement mieux que moi....
-Je ne veux pas trouver mieux que vous. Je suis amoureuse de vous depuis des années, Perceval.
-Moi aussi, Angharad. Mais je suis pas vraiment le genre d'homme pour qui les femmes craquent. Et puis, sérieusement, comparé à vous, je suis rien. Vous êtes belle, courageuse, intelligente, gentille. Tous le contraire de moi.
-Arrêtez, vous avez aussi toutes ces qualités.
-Je vois vraiment pas en quoi.
-Déjà, en ce qui concerne la beauté, personne n'a les même critères. Moi, je vous trouve beau. Vous, vous me trouvez belle. Mais il y en a certainement pleins qui me trouvent hideuse.
-Ceux-là, ils se trompent.
-C'est juste votre opinion. Et puis, la beauté ne fais pas tout. Passons aux autres points. Le courage... Sérieusement, vous résistez contre Lancelot ! Si ça, c'est pas courageux, rien ne l'est !
-Mais j'ai toujours peur quand je dois me battre !
-Justement ! Mon père m'a dit une fois que le vrai courage, ce n'est pas se battre sans peur mais se battre malgré sa peur. Pour l'intelligence... J'en conviens, vous êtes pas le couteau le plus aiguisé du tiroir. Vous manquez de vocabulaire et êtes ignorant sur des sujets qui devraient être des connaissances basiques. Mais... Il n'y pas qu'une seule façon d'être intelligent. Vous êtes un génie des chiffres. Vous savez calculer à une vitesse dont je serai incapable. Et vous en connaissez un rayon en astronomie.
-En astro... astrono... Quoi ?
-En astronomie. Tout ce qui a trait au ciel et aux étoiles. Et vous savez lire les gens.
-Ben non, j'ai jamais appris à lire.
-Je veux dire, vous arrivez à voir comment sont les gens au fond d'eux-même. Sérieusement, c'est un don rare. Et pour ce qui est de la gentillesse... Vous êtes certainement avec la reine une des personnes les plus gentilles de toute la Bretagne.
-Vous exagérez, là...
-Peut-être un peu. Mais c'est votre gentillesse qui m'a séduite.
-Vraiment ?
-Oui, vraiment. Vous vous souvenez de quand vous m'avez présenté à votre cousine Eirwen ?
-Ouais ! Je vous avais entendu dire à la reine vous aimeriez bien savoir jouer de la flûte.
-Et vous avez fait venir votre cousine à Kaamelott exprès pour qu'elle me donne des leçons, juste pour me faire plaisir ! Alors que rien ne vous y obligeait ! Et vous avez refusé d'avoir quoique ce soit en échange. C'est ce jour-là que j'ai craqué pour vous".
Perceval cligna des yeux. Il n'avais pas pensé que ce geste la marquerai autant. C'était une surprise, rien de plus...
"-Tout ça pour vous dire, Perceval, que vous méritez tout autant d'être aimé que les autres gens. Alors... Est-ce que vous voulez bien qu'on soient ensemble ?"
Pour toute réponse, il l'embrassa.
"-Ça vous convient, comme réponse ? Demanda-t-il quand il eu fini.
-Oh que oui."
Il réfléchit un instant. S'ils étaient ensemble, il ne devait pas avoir de secret pour elle.
"-Du coup, vu qu'on est en couple, il faut que je vous parle de la botte secrète.
-La botte secrète ?
-C'est une astuce que m'a donné Karadoc. Comme vous dites, je manque de vocabulaire. Et si je demandais ce que veut dire chaque mot que je comprends pas, on s'en sortirait plus. Alors, pour pas trop passer pour un con, quand je comprends pas un un mot, je dis "C'est pas faux.". "
Elle le regarda un moment avec de grands yeux. Puis, elle éclata de rire.
-Ça explique tellement de choses ! Je suis contente que vous m'en ayez parlé, Perceval. Mais ne vous sentez pas obligé de faire ça avec moi. Si vous comprenez pas un mot, dites-le moi. Contrairement à d'autres, j'ai assez de patience pour vous expliquer.
-Promis, je le ferai."
Il étouffa un bâillement. Il avait la sensation que cette nuit, pour une fois, il dormirait bien.
"-Je vais me recoucher. Bonne nuit, Angharad.
-Bonne nuit !
Et ils regagnèrent leurs chambres respectives.
------------------------------------------------------------------------------
Quatre ans plus tard
Perceval faisait les cent pas. Dire qu'il était nerveux était un euphémisme à peu près aussi choquant que dire que Karadoc aimait bien manger. Ça faisait quatre qu'Angharad et lui se fréquentaient et il avait vraiment envie que leur relation passe au niveau supérieur. Il avait essayé plusieurs fois de lui demander, mais à chaque fois, le courage lui avait manqué. Et si elle refusait ? Il fut tiré de ses réflexions par l'arrivé d'Angharad.
"-Perceval ? Karadoc m'a dit que vous vouliez me parler. Il y a un problème ? "
OK, il pouvait le faire, il pouvait le faire. Il prit une grande inspiration et dit :
"-Non, non, rassurez-vous ! J'ai... J'ai juste quelque chose à vous demander.
-Quoi donc ?
-Voilà... Ça fait quatre ans qu'on est ensemble, vous et moi. Et je me disais qu'on pourrait peut-être penser à se marier. Qu'est-ce que vous en dites ?"
Avec un cri de joie, elle lui sauta au cou.
"-Je pensais que vous me le demanderiez jamais !
-Donc c'est oui ?
-Oui, oui, oui et re-oui !"
A ce moment là, la voix de Karadoc retentit :
"-OUAIS ! Aboulez la monnaie, Merlin !
Angharad le relâcha, l'air agacée par l'arrivée des deux voyeurs.
"-On peut vraiment pas avoir un peu d'intimité ?
-Oh que non ! Et grâce vous, je suis un peu plus riche. Bon, Merlin, vous me la donnez, la monnaie ?"
L'air bougon, Merlin des pièces de sa poche et les donna à Karadoc. Puis, il demanda :
"-Bon, vous voulez faire ça quand ?
-Demain soir, ça vous va, Angharad ?
-Ça me va !
-Alors, demain soir.
-Parfait, ça me laisse assez de temps pour l'organisation. Tous mes vœux de bonheur !"
Karadoc et Merlin les laissèrent seuls. Ils se regardèrent et il eu l'impression qu'elle se disait la même chose que lui. Il était dommage qu'Arthur et Guenièvre ne puissent pas assister à la cérémonie. Mais quand il sera de retour, et elle, délivrée, ils leurs annonceront la nouvelle avec grand plaisir.
------------------------------------------------------------------------------
Voilà, voilà ! J'espère que vous avez aimé. Je voulais aussi écrire la scène du mariage, mais je n'arrivais pas à faire de bons veux de mariage. Sinon, comme d'habitude, le titre est tout pourri.
11 notes · View notes
anthea-kharites · 4 years ago
Text
J’ai enfin réussi à trouver un temps de répit dans mes partiels, pfiou.
Et aujourd’hui c’est l’anniversaire de Florent Mothe alors joyeux anniversaire au Birthday boy <3
Je l’ai connu dans Mozart l’Opéra Rock quand j’étais petite et j’ai été obsessed avec Mikele (Mozart) et lui depuis.
Alors je me suis dit que c’était une bonne occasion pour debunk quelques mythes à propos de Salieri qui me brisent le cœur, Salieri étant un de mes compositeurs préférés autant en tant que compositeur qu’en tant que personne <3
Ceci est un regroupement de messages que j’ai envoyé à ma meilleure amie :’)
« I swear if I see one more media picturing Salieri as this jealous asshole I’m gonna get real mad-
Je crois que vous ne comprenez pas réellement la relation entre Mozart et Salieri, et la vie pas facile qu’a mené ce dernier-
De base quand tu regardes Mozart l’Opéra Rock tu te dis « that’s not very accurate but I’ll take it, it’s not meant to be, it’s theatre- »
Mais là j’en peux plus quoi-
C’est absolument tous les médias (j’ai même pas envie de parler du ptn de film Amadeus-)
I. La mort de Mozart:
J’écoute tranquillement ma musique (un très beau concerto de Salieri) et je descends dans les commentaires:
-que des commentaires qui le comparent à Mozart (ptn mais votre rivalité que vous sortez du trou du cul du monde jnmr)
-et là, un commentaire qui dit que Salieri a tué Mozart therefore il ne mérite pas qu’on se souvienne de lui
ALRIGHT THAT’S ENOUGH HOLLYWOOD FOR TODAY CHILDREN-
Salieri??
Tuer Mozart??
Sérieusement??
Nan mais c’est pas possible d’encore croire des choses pareilles...
Okay, donc on va mettre les choses au clair:
1. Mozart et Salieri étaient AMIS, compris? Salieri ne l’aurait jamais tué-
2. Quand Mozart est mort, Salieri était à Londres en train de diriger plein de ses pièces pour aider sa carrière (why? Because they’re F R I E N D S, get it right smh-)
3. Salieri était l’une des rares personnes présentes aux obsèques de Mozart (oh? Serait-ce parce qu’ils étaient A M I S?)
4. Salieri souffrait de démence et a avoué avoir empoisonné Mozart lors d’un excès de démence, c’est ce qui a donné naissance à la rumeur. Durant ses moments de lucidité, il a confié au compositeur Ignaz Moscheles qu’il n’y avait aucune part de vérité à la rumeur qu’il aurait empoisonné Mozart et que c’était ridicule.
5. Salieri fut le professeur du fils de Mozart. Vous pensez vraiment que Constance aurait laissé Salieri prendre son enfant sous son aile s’il avait tué Mozart?
II. La « jalousie » de Salieri
Nan mais parce que vous aimez bien picture Salieri comme cet enfoiré envieux de Mozart, vous me faites rire-
Et bah je suis désolée de décevoir les 3/4 du fandom (et du public en général) mais la rivalité Mozart/Salieri est montée de toute pièce for theatricality....
Et ouais, en fait il y avait zéro jalousie entre eux, ils étaient juste A M I S (and very good ones at that)
Salieri aidait la carrière de Mozart à décoller parce qu’il appréciait énormément sa musique (et qu’ils étaient A M I S) , il s’évertuait à faire connaître la musique de Mozart, et il avait littéralement zéro raison d’être jaloux de Mozart parce qu’il était très populaire à Viennes et que Mozart obtenait des succès moindres
Et non... Salieri n’est pas ce compositeur nul qui a perdu face à Mozart ou qui a « triché pour gagner »... Salieri était très talentueux et reconnu pour son talent. (Allez écouter ses concerto plz (piano concerto in C mérite plus de recognition)
Donc vous pouvez remballer vos « C’est peut-être pas la musique de Mozart mais [...] » ou vos « Comparé à Mozart, c’est sûr que c’est pas transcendant »
Mozart appréciait la musique de Salieri tout comme Salieri aimait la musique de Mozart alors arrêtez-
« Mais Anthéa, au final Mozart a bel et bien surpassé Salieri puisqu’on se souvient plus de lui, non? »
Oh? Tiens, petite voix dans ma tête, quelle belle transition tu m’offres là-
III. Parlons un peu de la mémoire bafouée de Salieri.
Alors je comptais pas faire ce rant ce soir mais j’ai lu un commentaire sous ma vidéo de Mozart l’Opéra Rock qui m’a rendue folle-
En fait quelqu’un avait commenté que « ironically enough », Salieri avait les meilleures chansons du musical-
Et une personne en dessous a répondu que c’est parce que sa musique était pourrie en vrai donc le show l’a laissé se redeem en lui donnant de bonnes musiques
Et là je suis partie en vrille-
C’est donc ça l’image qu’on veut transmettre de Salieri dans les médias?
Je vois que je vais devoir rectifier le tir et rétablir la vérité-
Alors oui, effectivement... Salieri est un petit peu oublié de nos jours-
Mais vous savez pourquoi?
À cause de cette fameuse rumeur-
5 ans après la mort de Salieri, une tragédie voit le jour: Salieri empoisonné Mozart. 68 ans plus tard, en 1898, un opéra réutilise ce drama.
Conséquences? La popularité/réputation de Mozart ne fait que de monter tandis que Salieri sombrait dans l’oubli.
Quand on s’est enfin remis à jouer la musique de Salieri, c’était déjà trop tard, elle était associé avec une rumeur qui avait pris des proportions bien trop grandes pour pouvoir l’arrêter.
On oublie qu’à Viennes, il était populaire pour sa musique.
On oublie qu’il a enseigné au fils de Mozart, à Liszt, à Schubert, et à BEETHOVEN (the man himself-).
On oublie qu’il était dit être un très bon professeur.
On oublie que lui et Mozart était amis.
On oublie qu’il a aidé sa carrière à décoller.
On oublie tout.
Salieri est l’assassin de Mozart, et c’est tout ce qui importe.
Au final, c’est Salieri qui a été empoisonné.
Conclusion:
Salieri mérite mieux que cette legacy de merde. Il n’a pas eu une vie facile et il est mort en souffrant de démence, et en entendant de partout qu’il avait tué son ami. Rumeur qui a entaché sa réputation à jamais.
Alors theatricality je veux bien, mais mettez des disclaimers.
Il mérite qu’on se souvienne de lui, il mérite qu’on rejoue sa musique, il mérite d’être cleansed de cette horrible rumeur.
Et votre rivalité elle sort du trou du cul du monde, Salieri n’était pas un homme jaloux, il était heureux pour Mozart et fier de lui. Et il a aidé sa carrière, il ne l’a pas terminée.
Il a laissé une si bonne impression sur Constance qu’elle l’a laissé enseigner à son enfant.
Alors arrêtez vos conneries, parce que si vous entachez encore sa réputation, je viens vous casser la gueule avec la knowledge que Mozart est derrière moi »
Et Salieri n’était pas du tout morne comme la comédie musicale le picture, il était plutôt silly et avait beaucoup d’humour.
Si vous voulez quelques fun facts:
-Salieri était presque spécialisé dans les opéra bouffe
-Il était obsessed avec le sucre
-Il résidait à Viennes mais la langue allemande restait un mystère pour lui
-Personne ne connaissait autant d’anecdotes que lui et personne ne les racontait de manière aussi plaisante.
-Pour son opéra Tarare, il a été amené sur scène malgré lui pour se faire féliciter et couronner
-Il a reçu tous les honneurs de la part de l’empereur Joseph II et de Louis XVIII. Il a reçu la légion d’honneur, a été nommé associé étranger de l’Institut de France et fut membre de l’Académie Royale des Beaux-Arts et de l’Académie Royal de Stockholm.
-Sa musique est souvent comparée à celle de Mozart (parce que je ne comprends pas pourquoi quelqu’un a ressenti le besoin de créer une rivalité entre les deux-là) mais grand nombre de ses musiques étaient seulement pour distraire et ne pourraient être comparés à la musique de Mozart dix ans plus tard
-Il a sauté directement dans une épinette une fois parce que personne ne voulait la changer et qu’elle était incapable de rester accordée jusqu’à la fin d’un opéra
(P.S: I still love the one from the musical very very much, don’t get me wrong-)
(P.S 2: I know that edit is ugly af, that’s the point, don’t @ me-)
Tumblr media
6 notes · View notes
helshades · 6 years ago
Note
Honnêtement je travaille à Paris et j'ai grandi en banlieue proche. Notre-Dame est l'un des premiers monuments que je me rappelle avoir "aimer" après une visite scolaire. Pour moi c'est absolument compréhensible de l'avoir vécu comme un drame et cela ne m'empêche pas de rationaliser 24h+ plus tard. Je pense que l'émotion même démesurée, à défaut d'être "noble", est saine et ne va pas à l'encontre du bon sens. J'ai vu beaucoup de gens pointer l'hypocrisie de LVMH et co par exemple. 1/2
Ce n'est pas parce qu'on ne saute pas immédiatement aux réflexions rationnelles qu'on perd le nord. Et puis, je me répète mais moquer les catholiques de Paris qui chantaient… Franchement si eux n'ont pas le droit de montrer de l'émotion alors qui ? Je ne vois pas ce que ça amenait de rationnel dans la discussion. Tu as dit toi-même que des gens avaient dit la même chose que toi mais en plus gentiment. Parfois être “gentil” même si c'est moins spirituel c'est important et tout aussi humain. 2/2
Tu mélanges plusieurs billets et plusieurs fils de discussion, là. À l’origine, je n’ai pas été « pas gentille » ; j’ai discuté et reblogué normalement alors que l’incendie était certes en cours, mais circonscrit, les responsables de la réponse au feu relativement rassurants, sinon optimiste.
Sur le « méchant » reblog, mon intervention initiale consistait en une courte série de paragraphes argumentés où je commence par remercier les personnes précédentes, étrangères, pour la compassion dont elles avaient fait preuve, et où je dis en toutes lettres ma propre empathie pour les infortunés chargés de la réfection du bâtiment depuis une année, qui venaient de voir leur travail s’effondrer sous leurs yeux. Ensuite seulement j’ai mentionné la récupération indigne dont le gouvernement se rendait coupable, sans revenir sur la réaction de certains badauds en prière de rue dans la vidéo plus haut.
Ce qui m’avait interpellée plutôt était l’insistance avec laquelle les reblogs successifs martelaient cette supposition que Notre-Dame était « un symbole national » parce qu’il s’agit d’un monument très célèbre internationalement. Or, ce n’est pas le cas. Pour qu’il y ait symbole national, il faut pouvoir reconnaître une image de la nation française, la Nation étant l’ensemble des citoyens d’un pays. En quoi Notre-Dame est-elle supposée représenter la citoyenneté française, alors qu’il s’agit d’un bâtiment religieux et d’un temple du tourisme ? Et si l’on prend nation comme synonyme de pays, je suis navrée mais Notre-Dame de Paris n’est pas plus un attribut de la France tout entière que ne le seraient le palais des Papes en Avignon. « Monument national », certes. Cela n’en fait pas un symbole pour autant.
C’est donc à ce moment que j’ai commencé à recevoir des insultes et des menaces de mort, pas en lien, à l’origine, avec mon manque d’enthousiasme flagrant pour les appels hystériques au deuil national et ma coupable faiblesse pour l’humour noir, mais sur une question politique de sémantique – ce qui tendrait à prouver que malgré de faux airs de retournement du monde durant quelques jours, nous nous trouvions bien sur Tumblr… Quoi qu’il en soit, effectivement, après un reblog « oh que c’est beau quand ils chantent, smiley triste » passant complètement sous silence la remarque très importante que je venais de faire et qu’il ne mangeait guère de pain d’éviter en rebloguant à partir d’une autre source ou en disant : « ben zut alors, c’est moche », je me suis laissée aller à ma nature profonde d’ogre décadent.
Au demeurant, c’est vrai : quand le catho-tradi chante, c’est en harmonie, c’est autre chose que les gilets-jaunes massacrant la Marseillaise avec certes un louable allant… Ceci étant, je ne vois pas ce que chanter juste leur apporte de privilège pour être épargnés par la horde barbare des iconoclastes, n’ayant pas encore aperçu Sainte Geneviève parmi cette foule en pâmoison. J’entends bien qu’il faille limiter les ardeurs humoristiques pour ne pas effaroucher la pudeur de l’affliction, mais… Mais, le problème, c’est : qui décide du moment approprié pour ouvrir les vannes au fiel, au juste ? À partir de quel nombre d’heures après un évènement médiatique est-il autorisé de se moquer ? Ce serait un peu contreproductif s’il faut attendre deux générations pour lancer une pique.
Bon, bref. Je voulais revenir sur ce que tu disais au sujet de l’émotion qui n’irait pas à l’encontre du bon sens. Alors, si, c’est même à ça qu’on la reconnaît, puisque l’émotion s’oppose même aux sentiments, étant immédiate, brusque, et en principe éphémère sauf si l’on s’ingénie à la renouveler toutes les deux secondes avec des images anxiogènes, des rumeurs à la con et des appels nationaux à se raser les sourcils. L’émotion est l’inverse de la raison, c’est un sentiment exacerbé qui la rend impossible, précisément. Le bon sens, c’est une façon de désigner la raison, en revanche, par la capacité de discerner clairement ce qui est évident, sans se laisser distraire.
Nous sommes à un moment critique de notre époque, où notre patrimoine culturel immatériel, notre patrimoine social, hérité de nos prédécesseurs et qui devait nous assurer protection contre la rapacité du capitalisme, ce patrimoine-là est en train d’être détruit délibérément. Plus d’un siècle de luttes ouvrières parties en fumée, et ceux qui tentent de se soulever contre cet épouvantable gâchis sont vilipendés publiquement sans relâche. Il y a des morts, des mutilés, des blessés, des traumatisés, des humiliés… Je ne suis pas certaine que se laisser aller à verser des torrents de larmes pour un édifice avant d’employer des mots comme « catastrophe », « tragédie » et « deuil » sans la moindre trace de recul soit sans conséquence à l’heure actuelle où l’ordre néolibéral fait tout pour nous interdire l’accès au lexique de notre oppression…
Car, oui, au fait : une catastrophe, c’est un fléau. Une tragédie, ça fait des morts. Un deuil, c’est pour des morts. « Drame », en revanche, ça veut juste dire « pièce de théâtre » à l’origine, le sens ayant un peu glissé au XVIIIᵉ siècle pour désigner plus spécifiquement le genre tragi-comique, d’où le sens figuré contemporain d’« évènement touchant ». Je me méfie beaucoup des abus de langage en la matière parce qu’on verse vite dans le concours d’hyperboles, histoire d’avoir l’air plus ému encore que le voisin. Les catholiques, soit dit en passant, ont un vrai talent pour le dolorisme – c’est à force de coucher avec un calviniste, ça, je me luthérise – et un dédain pour l’idolâtrie qu’on pourrait juger à géom��trie variable. En dehors du fait que « maison de Dieu » n’est jamais qu’une métaphore puisque Dieu est partout et ne saurait guère être affecté par la perte (de la charpente) d’une maison dédiée moins à Lui qu’à graver dans le granite l’alliance méphitique de la royauté et du clergé… Hé, le Christ est né dans une étable, si ça se trouve Dieu était plus présent à Notre-Dame-des-landes qu’à la capitale.
… L’émotion, c’est beau, mais passé le choc et quelques heures d’angoisse, c’est fini, on remballe les violons et on engueule a minima les milliardaires qui se font défiscaliser à 90%, autrement dit payer par le contribuable pour filer un pognon de dingue® à Saint Emmanuel, qui a pris son prénom un peu trop au pied de la lettre. À propos, je ne suis pour la reconstruction de la flèche à Eugène qu’à condition de s’en servir comme pal lors de l’inauguration !
2 notes · View notes
staceytsar-blog · 2 years ago
Text
Je suis con… j’ai envoyé ça. Je n’aurais pas dû…
Cher François.
Je repense à votre « mais vous avez une vie »…
J’y pense…
Non François. Mais j’ai un petit peu de chance d’avoir Vanda, Lio dans ma vie. Et vous un petit peu, enfin, vos spectacles, votre œuvre encourageante… C’est la seule chance que j’ai… les seules choses que j’ai, je dirai…
Croyez-vous que je fasse autre chose que cela ? Aller voir des spectacles. Non.
Je ne fais rien. Et même pire, je ne suis rien. Non, croyez-moi. Je n’ai pas de vie.
Je voudrais être artiste. Je ne le suis pas. Je ne suis même pas sûre d’avoir du talent…
Je voudrais être heureuse, je ne le suis pas. Je suis joyeuse, par moments oui… Mais en fait si, je suis quelque chose.
Je suis une handicapée attendant désespérément l’arrivée de son AAH qui va peut-être lui permettre de faire des choses mais la fatalité est là. La fatalité… Je pense que je vais finir par y croire à force d’aller voir les tragédies que met en scène Maria…
Un jour. Bientôt probablement… Je mourrai. Pardonnez-moi de vous l’annoncer. Oh de toute façon tout le monde meurt un jour. Mais moi je n’arriverai pas à me voir encore « grandir » alors que j’ai toujours été grande. Gardez ce « petite Nastasja » s’il vous plaît…
On m’a volé du temps précieux de ma vie François, comprenez le… On m’a volé UN temps précieux pour moi François…
Et je me retrouve parfois n’importe où, à pleurer, ou alors à me retenir de pleurer car la situation ne s’y prête pas alors j’ai cette douleur dans la gorge quand on retient les sanglots… et je l’ai là maintenant en écrivant avec le si joli stylo petit prince que Nathalie Miravette m’a offert… ❤️
Je m’en veux…
Je sais que je mourrai jeune car j’ai commencé à attenter à ma vie à douze ans…douze ans… et car j’ai failli mourir en janvier 2021… Inconsciente quelque temps, et j’avais perdu l’usage de mes jambes pendant plus de 24h… Alors je pense à la fatalité… Je ne peux pas me défaire de cette éventualité. La mort précoce reste chez moi une éventualité, hélas…
Si je ne recommence pas c’est bien évidemment pour éviter la peine aux gens qui m’apprécient… même s’ils ne sont pas nombreux et que je suis pleine de doute tant je suis nulle… Mais au fond l’existence m’est insupportable et les images traumatiques le sont…Insupportables… Je veux qu’elles s’en aillent, je n’en veux plus, et je n’en ai jamais voulu, je n’en peux plus de vivre avec, je vous le dis, c’est trop rude, il faut que ça s’arrête, et on ne peut pas les remplacer… Ou alors qu’on me fasse un lavage de cerveau et qu’on m’enlève tout souvenir… qu’on ne garde que les joyeux, les plus récents…
Pourquoi je continue de vous écrire ?
Car c’est une nécessité et car il m’est j’ai l’impression impossible d’écrire pour moi…
Et si je suis honnête avec moi-même je devrais avouer réclamer de votre part encore un petit peu de courage…
Une épreuve que je vivrai bientôt me terrifie…
A quoi puis-je servir à part à la souffrance ? ma souffrance et celle que j’apporte aux autres sans le vouloir à cause d’elle.
Je suis désespérée et désespérante. Et je ne sers à rien…
Vous me voyez souriante, rieuse, vous ne savez pas…
Cher François, je sais que vous voulez que j’aille bien, j’ai envie de vous croire, je crois à tout ce que vous dites, moi aussi j’aimerais aller bien, c’est plus qu’évident… mais ce n’est pas le cas. Je ne vais pas bien.
Et c’est encore un échec…
Je suis une ratée, une incapable, si j’avais passé les épreuves du bac, je ne l’aurais pas eu et j’en serais morte car l’échec me terrifie…
Cher François, veuillez croire en ce « cher » non comme une banale formule mais comme une preuve de la valeur de tous les bons mots que vous avez eu pour moi malgré tout…
Cher François,
J’implore votre pardon…
La petite Nastasja
0 notes
kyoka-mikaze · 6 years ago
Text
[UTAPRI] Lycoris no Mori Drama
Pour ce drama, j'ai pris la traduction anglaise ici !
Merci beaucoup à cette personne !!
Rôles :
BLOOD                Ittoki Otoya
RANDOLPH         Ichinose Tokiya
VICTOR                Jinguji Ren
BLACK HOOD     Aijima Cecil
GRAHAM             Kotobuki Reiji
TODD                   Kurosaki Ranmaru
MERLIN                Mikaze Ai
ALVIN                   Hijirikawa Masato
BARNARD           Shinomiya Natsuki
VILLAGEOIS A    Kurusu Syo
VILLAGEOIS B    Camus
Drama audio : Partie 1
Partie 2
LYCORIS NO MORI
VICTOR: La saison où la fleur préférée de cet enfant fleurit se rapproche.
VICTOR: Lycoris.
VICTOR: Une fleur dont les pétales épars ressemblent à ceux d'une étincelle rouge.
BLACK HOOD: Il continue à attirer dans le cœur d'un villageois innocent et beau.
BLACK HOOD: Oh, précieux Blood. Ce sourire de votre part peut tout purifier.
VICTOR: Pourquoi les gens doivent-ils s'éloigner de leur voie ? Est-ce pour eux de pouvoir pénétrer dans un territoire interdit?
VICTOR: La méchanceté d'un monstre qui a causé leur rencontre.
VICTOR: Quelle tragédie cruelle.
BLACK HOOD: Dans la forêt profonde et sombre ...
BLACK HOOD: Les engrenages du destin vont commencer à tourner.
== LA FORÊT DE LYCORIS==
BLOOD: (fredonnant) J'ai reçu beaucoup de nourriture après avoir remis cette lettre de Grand Frère au chef du village.
VILLAGEOIS A: Hey, Blood! Tu as l'air heureux. Tu es même en train de sautiller.
VILLAGEOIS B: Est-ce que quelque chose de bien s'est passé ?
BLOOD: Non ~ Même si rien ne se passe, je suis heureux tous les jours.
BLOOD: Juste voir tout le monde comme ça suffit à me rendre heureux. (rires)
VILLAGEOIS A: Te voir comme ça suffit pour nous détendre aussi!
VILLAGEOIS A: Tu es si gentil et tu répand ton amour à tout le monde dans le village.
VILLAGEOIS B: En plus de cela, tu chéris votre famille.
VILLAGEOIS B: Même si tu as perdu ta mère à un jeune âge, tu as grandi merveilleusement bien.
VICTOR: Ah, oui ~ Blood est vraiment comme une fleur.
VICTOR: Blood! Mon Blood.
VICTOR: Maintenant, viens ici. Montre-moi ton joli visage.
VICTOR: Comment ça va?  Ton sourire est le plus brillant comme toujours.
BLOOD: Bon après-midi, Victor!
BLOOD: As-tu déjà terminé ton travail?
VICTOR: Oui. Je reviens tout juste de patrouille dans la forêt.
VICTOR: Il y a eu des rumeurs d'intrus ces derniers temps. Surtout pendant la nuit.
VICTOR: Protéger le village est aussi un de mes devoirs.
VICTOR: Mais bien sûr! J'ai aussi réussi à beaucoup chasser.
VICTOR: Du gibier frais comme des lapins, des faisans et des cerfs. Je les ai tous.
VILLAGEOIS B: Comme c'est admirable! Juste en entendre parler me donne faim.
VICTOR: (railleur) Rien ne peut échapper à mes mains
VICTOR: Cela me rappelle, Blood ! J'ai quelque chose de bien pour toi.
VICTOR:  Les jours ne feront que commencer à se refroidir, alors je vais te donner ce manteau fait d'une fourrure de renard argenté.
VICTOR: Je suis sûr que ça t’ira bien.
VILLAGEOIS A: Ma parole! Comme c'est vraiment merveilleux!
VILLAGEOIS A: Je suis tellement jaloux! Seul Blood reçoit un traitement spécial.
BLOOD: (rigole) C'est bon. Je n'en ai pas besoin.
BLOOD: Comme il semble le vouloir, tu devrais le lui donner.
VICTOR: (rit de bon cœur) Blood n'est pas honnête avec moi comme toujours.
VICTOR: Tu peux m'appeler Grand Frère Victor, tu sais? Je suis sûr que je ferai un meilleur frère que Graham.
VICTOR: Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour toi.
VICTOR: Et ça? Veux-tu venir à la maison avec moi?
VICTOR: Notre chemin de retour est le même. Pourquoi ne pas jouer avec moi avant de rentrer à la maison?
VICTOR: Je vais préparer de la nourriture délicieuse, aussi.
BLOOD: Grand Frère Graham m'a dit de ne pas m'éloigner du chemin.
VICTOR: (railleur) Qu'est-ce que Graham dit maintenant? Pour penser ça, ton grand frère est un homme qui ne peut même pas te protéger.
VICTOR: La seule chose à laquelle il est bon, c'est de mendier, n'est-ce pas?
BLOOD: Grand Frère est…
BLOOD: Grand Frère m'aime beaucoup!
BLOOD: C'est assez pour moi!
BLOOD: Je… Je reviens.
VILLAGEOIS A: Sois prudent sur le chemin du retour!
VILLAGEOIS A: Il y a eu des rumeurs de certains types dangereux dans la forêt ces derniers temps.
VILLAGEOIS B: Des collectionneurs de dettes très malicieux, j'ai entendu.
VILLAGEOIS B: Ce renard Todd est l'un d'entre eux.
VILLAGEOIS B: La forêt est sans loi. Ce ne sera pas bizarre si quelque chose se passe réellement.
VICTOR: Le plus dangereux est le loup-garou.
VICTOR: Il est beau et pourtant sa cruauté ne connaît pas de limites. C'est un demi-homme, demi-loup-garou.
VICTOR: Si quelqu'un d'aussi mignon que toi est vu en train de marcher seul alors ...
VICTOR: Il te goberais !
VICTOR: Il va probablement te manger en une bouchée.
BLOOD: Un ... loup-garou ... ?!
VILLAGEOIS B: Ce gars ne laisse pas de sang ou de larmes. Vraiment un animal brutal!
VILLAGEOIS B: J'ai entendu dire qu'ils organisent des banquets avec le sang et la chair des femmes et des enfants qui en sont victimes.
VILLAGEOIS A: Juste y penser suffit à me faire défaillir!
VICTOR: (rires) Si quelqu'un comme ça apparaît, moi, Victor ...
VICTOR: (arme) Bang ~ Avec un tir.
VILLAGEOIS A: Ce village est sûr tant que Victor est là!
BLOOD: …
BLOOD: Je suis sûr qu'ils ont aussi leurs raisons!
BLOOD: Je pense que c'est mal de parler ainsi à leur sujet quand on ne sait pas s'ils ont fait quelque chose.
VICTOR: Défendre quelqu'un que tu ne connais même pas est si gracieux de ta part, Blood. VICTOR: Viens. Je t'accompagne à la maison.
VICTOR: Le soleil se couche bientôt après tout.
BLOOD: Je vais bien!
BLOOD: La forêt est comme mon jardin après tout.
BLOOD: À bientôt, Victor, tout le monde.
VICTOR: Hey, Blood!
(Blood continue son chemin)
VICTOR: Bon chagrin.
VICTOR: C’est un enfant si gênant.
*****
TODD: Est-ce que c’est quelque chose qui convient vraiment à quelqu'un à boire?
TODD: (déversant sa boisson) Même l'eau boueuse a meilleur goût que ça.
TODD: Vous avez l'argent que je vous ai prêté maintenant, ai-je raison?
GRAHAM: C-c'est ... A-a-comme vous pouvez le voir ...
GRAHAM: Père n'est pas encore revenu, donc je n'ai pas d'argent.
GRAHAM: Un peu plus de temps ... S'il vous plaît, juste un peu plus. Jusqu'à ce que Père vienne…
(Todd donne un coup de pied à la table et Graham tombe sur le sol)
TODD: Un peu plus de temps?
TODD: Un peu plus de temps? Tch. Combien de fois penses-tu que j'ai déjà entendu ça?
TODD: Même si on m'appelle tolérant, il y a une limite au temps que je peux attendre.
TODD: Je n'attendrai pas plus longtemps que ça.
TODD: Tu es stupide et tu ne peux rien faire. Tu es vraiment désespéré, n'est-ce pas?
TODD: En plus de cela, ton père vient juste de partir.
TODD: Peut-être que vous deux avez été abandonné.aybe you two have been abandoned.
GRAHAM: C-ce n'est pas vrai.
GRAHAM: Un peu plus ...! Tu ne peux pas attendre un peu plus?
TODD: Si je l'ai fait alors j’échoue en tant que collecteur de dettes!
TODD: Imbecile!
(Todd donne un nouveau coup de pied à la table)
TODD: (rires) Oh! Je suis un génie ~
TODD: Tu as quelque chose.
TODD: Il y a.
TODD: Quelque chose que tu peux vendre.
GRAHAM: …!!
GRAHAM: S-s'il te plaît pas ça! Je te supplie de ne pas l'emmener !
GRAHAM: Si c'est quelque chose que je peux faire, alors je le ferai ...! Je ferais tout! Alors s'il te plaît ...S'il te plait!
TODD: (raille) Il n'y a rien que tu puisses faire!
TODD: Ce corps maladif ne vaut rien!
TODD: Le mignon et précieux Blood !
TODD: Ses beaux cheveux roux et enflammés, son corps sain qui a été béni avec tout le bonheur de ce monde !
TODD: Ce garçon est comme un beau bijou!
TODD: Je suis sûr qu'il va se vendre pour un prix vraiment élevé que tu ne peux même pas imaginer.
TODD: (rires) La seule chose qui te reste, c'est ton précieux petit frère.
GRAHAM: S'il vous plaît, pas Blood…!
GRAHAM: Je t'en supplie! Il est mon seul et unique frère!
TODD: (railleur) Pas " seul et unique. C'est "ton, seul frère restant", correct ?
TODD: Combien en a-t-il été?
TODD: Combien de vos petits frères avez-vous vendu?
TODD: Cependant, c'est ton père qui les a vendus.
TODD: Graham. Tu n’as pas le droit de choisir.
GRAHAM: …!!
(La porte s'ouvre)
BLOOD: Je suis à la maison, Grand Frère !
BLOOD: Un invité ...?
TODD: (rires) Je suis venu pour donner un avertissement.
TODD: Tu l’as compris, n'est-ce pas?
(Todd quitte et ferme la porte derrière lui)
GRAHAM: B-Bienvenue à la maison,, Blood.
GRAHAM: N’es-tu pas un peu en retard? Je m'inquiétais pour toi.
GRAHAM: As-tu livré ce que je t’ai demandé en sécurité?
BLOOD: Bien sûr, Grand Frère !
BLOOD: Le chef du village m'a donné ces remerciements.
BLOOD: Et, elles ce sont de moi! Les fleurs sur le chemin du retour fleurissaient alors j'en ai ramassé!
BLOOD: Hein? Les fleurs dans le vase sont sur le sol.
GRAHAM: Ah, c’est mauvais ! Le vase est tombé il y a un moment, tu vois ?
GRAHAM: Changeons-les avec les nouveaux.
GRAHAM: Lycoris ... C'est presque ce moment de l'année, hein?
GRAHAM: Ça va recommencer à refroidir.
BLOOD: C'est vrai! En parlant de froid, j'ai rencontré Victor dans le village aujourd'hui.
BLOOD: Il a dit: "Je vais te donner ce manteau de fourrure."
BLOOD: "Puisque ton frère ne peut probablement pas t’en donner," a-t-il dit. C'est pourquoi je lui ai dit que je n'en avais pas besoin!
BLOOD: Je ne déteste pas Victor mais ... je ne peux pas le supporter car il parle mal de Grand Frère..
GRAHAM: Blood…
GRAHAM: Tu es un si bon garçon.
GRAHAM: Je suis vraiment ... un grand frère si cruel…
BLOOD: Non ! Tu vois? Ça me suffit de savoir que Grand Frère est là!
BLOOD: Restons ensemble à partir de maintenant, d'accord ?
*****
GRAHAM: Encore...
GRAHAM: Est-ce que je vais leur ajouter à nouveau ...?
GRAHAM: Mes péchés ...
BLACK HOOD: Péchés.
BLACK HOOD: C'est vrai. Vivre dans ce monde signifie rassembler les péchés.
BLACK HOOD: l n'y a pas besoin de s'inquiéter à ce sujet.
BLACK HOOD: C'est quelque chose qu'on ne peut rien y faire.
GRAHAM: Suis-je vraiment disposé à vendre mon seul frère afin de me protéger ?!
BLACK HOOD: Chacun apprécie davantage sa propre vie, c'est un fait.
BLACK HOOD: Ça ne fait rien d'avoir une relation de sang. Vous venez en premier.
BLACK HOOD: Vous êtes né et vous mourrez à votre manière.
GRAHAM: Même si je continue à lui dire que je l'aime!
BLACK HOOD: Le mot "amour" n'est que du faux-semblant.
BLACK HOOD: Une personne ne peut pas vivre de l'amour seul.
GRAHAM: Je n'ai pas d'autre choix pour vivre.
GRAHAM: S'il vous plaît ...
GRAHAM: S'il te plaît, pardonne mon moi pécheur.
*****
(La porte s'ouvre)
TODD: Randolph! Merlin! Barnard!
TODD: Votre Maître Todd est revenu.
MERLIN: Même si tu ne cries pas, nous pouvons t'entendre correctement.
BARNARD: Ces hommes immondes.
BARNARD: Et pourtant, tu aimerais être traité avec une "Bienvenue chez toi"
TODD: (rit) J’imagine.
TODD: Oh-ho ~ Où est Randolph?
TODD: Le loup-garou essaie-t-il de jouer à cache-cache?
(La porte s'ouvre)
RANDOLPH: Je suis juste ici.
RANDOLPH: Il est rare que le renard irritable soit de bonne humeur.
TODD: Comme prévu du loup-garou. Tu as un si bon nez pour les choses.
TODD: C'est un travail assez important après un long moment.
TODD: Kidnappe un enfant de quelqu'un qui me doit de l'argent, laisse l'argent là-bas et sors vite.
TODD: Cela nous apportera beaucoup d'argent.
MERLIN: Je suis désolé mais je ne fais pas un passe-temps autre que de la vente de personnes.
MERLIN: Si ça ne me va pas bien, je ne le ferai pas.
BARNARD: Moi aussi. Aller après un enfant sans défense est ennuyeux alors je vais passer.
TODD: Vous salauds. Ce n'est pas le moment de se plaindre, idiots!
TODD: N'avez-vous aucune gratitude pour celui qui a pris soin de vous?
RANDOLPH: Je le ferai.
MERLIN: Randolph ?! À quoi penses-tu?!
TODD: Comme je l'attendais du loup-garou! Tu vas vite avec les choses.
TODD: Il est peu probable que vous soyez perdus dans les bois non plus.
BARNARD: Oh ~ Comme attendu de l'expert qui peut tuer sans émotion.
BARNARD: Tu es vraiment un monstre qui n'a pas de cœur, hein ~
RANDOLPH: Dis ce que tu veux. Je ne laisse pas mes émotions entraver mon travail.
TODD: Écoute, Randolph.
TODD: Tu kidnapperas le gamin portant un capuchon rouge comme ça. Facile, non?
TODD: Je vous donnerai plus d'instructions plus tard.
BARNARD: La proie doit-elle rester en vie?
BARNARD: Ou serait-il acceptable que nous le tuions?
BARNARD: Si nous devons faire ce travail, un peu de sang et de démembrement semblerait amusant.
TODD: Barnard, la proie de cette année est un vrai bijou. Il ne doit pas avoir une seule blessure sur son corps.
TODD: Tu comprends, Randolph?
*****
BARNARD: Ce Todd sur ne peux pas prendre une blague.
BARNARD: Il utilise beaucoup les gens mais fait rarement les choses tout seul.
MERLIN: On ne peux rien y faire. Nous sommes, après tout, des bêtes à la surface.
BARNARD: J’imagine.
BARNARD: Mais, quand même ... Un enlèvement, hein?
BARNARD: Cela ressemble à un travail vraiment en arrière. Je suppose qu'il est temps de dire au revoir.
BARNARD: Mais si je le fais ... je ne pourrai plus manger les spécialités de cette région.
BARNARD: Je suppose que je vais voler ou quelque chose.
RANDOLPH: J’irais bien ici. À plus.
MERLIN: Randolph!
BARNARD: Tu es un loup-garou si associable.
BARNARD: Même si nous sommes venu avec toi tout ce chemin ici.
BARNARD: Est-ce que nous allons t’empêcher de travailler pour Maître Todd?
MERLIN: (soupire) Randolph a toujours été comme ça.
MERLIN: Barnard, rentre en premier.
*****
MERLIN: Randolph, attends une seconde! Es-tu sérieux?
MERLIN: La cible est un gamin, tu sais?
RANDOLPH: Je ne prévois pas de désobéir à Todd.
RANDOLPH: Y a-t-il un avantage à aller contre lui?
MERLIN: Tu as un point mais ...
MERLIN: Il ne sert à rien de ramener les traumatismes passés, n'est-ce pas?
RANDOLPH: Nous n'avons d'autre choix que de le faire pour vivre.
MERLIN: Ne dis pas ça avec de tels yeux morts.
MERLIN: Même depuis ce temps, tu as vécu la façon dont le temps te le dit.
RANDOLPH: Je ne suis pas en vie pour vivre.
RANDOLPH: Quelqu'un m'a peut-être sauvé mais je ne fais que monter les marches en enfer.
MERLIN: Hmph. Donc tu dis que j’en fais une grosse affaire?
MERLIN: Ca te vas de vivre comme une esclave?
MERLIN: Vous étiez un loup-garou qui a été fait une exposition.
MERLIN: Est-ce que tu dis que c'est mieux que de vivre dans une cellule sans être libre?
RANDOLPH: C'est pareil.
RANDOLPH: Je vis dans une cage qui ne peut pas être vue.
RANDOLPH: Je continuerai à faire des sales boulots jusqu'à ce que ma dette soit payée.
RANDOLPH: Les deux ne sont pas différents de l'enfer.
MERLIN: C'est une leçon pour toi, hein?
MERLIN: Ne me dis pas que tu as tout oublié de cette cicatrice sur ton visage.
RANDOLPH: Il n’y a pas moyen que je l’oublie.
RANDOLPH: J'ai l'impression que je serai toujours prisonnier de ça.
RANDOLPH: Mon passé.
RANDOLPH: C'est comme un sceau qui a été marqué sur mon corps.
RANDOLPH: Je ne peux pas l'effacer.
MERLIN: C'est une chose triste à dire.
Merlin: C'est bon de souhaiter même un peu de bonheur!
RANDOLPH: J'ai beaucoup trop de péchés.
RANDOLPH: Je ne souhaite rien pour me sauver.
RANDOLPH: Et je ne souhaiterai rien d'autre.
MERLIN: Randolph!
RANDOLPH: Le bonheur, hein ...
RANDOLPH: C'est quelque chose d'inaccessible comme les étoiles la nuit.
*****
GRAHAM: Un pain fraîchement cuit et du fromage. De plus, du jus de framboise.
GRAHAM: Ecoute, Blood.
GRAHAM: Ne t'éloigne pas du chemin, d'accord?
BLOOD: Woah! Ce sont toutes des choses que j'aime!
BLOOD: Ça me rend si jaloux d'Alvin.
BLOOD: Laisse moi ça! Je vais le lui livrer correctement!
BLOOD: J'ai hâte de rencontrer Alvin!
GRAHAM: Il vaut mieux ne pas dire ce nom à voix haute.
GRAHAM: Il est un peu ... différent, c'est pourquoi.
GRAHAM: Juste parce qu'il est parent de Mère, nous devons le surveiller de temps en temps.
GRAHAM: Juste en parler est répugnant.
GRAHAM: Il est seulement connu par son nom et ...
BLOOD: Grand frère Graham.
BLOOD: Ça va aller. J’irais aller bien.
BLOOD: Je ne pense pas qu'Alvin soit une aussi méchante personne.
BLOOD: Je l'aime bien. Je ne me souviens pas beaucoup de lui mais il m'a toujours bien traité.
GRAHAM: Blood.
GRAHAM: Mon précieux Blood. Tu es vraiment un gentil garçon.
GRAHAM: Je t'aime.
GRAHAM: Je t'aime.
BLOOD: Grand Frère...?
BLOOD: Qu'est-ce qui ne va pas? Être étreint comme ça soudainement est douloureux, tu sais?
BLOOD: Bon sang, Grand Frère. Je ne suis plus un enfant ~
GRAHAM: Montre-moi ton visage correctement.
GRAHAM: Ces beaux yeux et ce sourire éclatant.
BLOOD: Grand Frère, tu pleures?
BLOOD: Tu te sens mal?
GRAHAM: Tu n’as pas à te soucier de moi.
GRAHAM: Ah, c'est vrai.
GRAHAM: On dirait que le temps est mauvais alors porte cette cape pour ne pas attraper un rhume. BLOOD:                    Uwah! C'est tellement rouge! Et c'est très chaud!
BLOOD:                    C'est magnifique! Je l'aime ! Merci, Grand Frère !
GRAHAM:                Ecoute, Blood.
GRAHAM:                Tu ne peux en aucun cas enlever cette cape, d'accord?
GRAHAM:                Promets-moi, d'accord?
BLOOD:                    Oui, compris! Je serais sur le chemin, Grand Frère !
(La porte s'ouvre et Blood continue son chemin)
GRAHAM: Prends soin de toi.
*****
BLOOD: (rigole) Comme c'est beau!
BLOOD: Les feuilles tombées sont dispersées magnifiquement partout.
BLOOD: Je parie que ce serait amusant d'avoir un pique-nique ici avec Père et Grand Frère.
(Blood continue de marcher)
BLACK HOOD: Des yeux brillants qui ressemblent au soleil.
BLACK HOOD: Une force de vie qui brûle aussi passionnément que le feu.
BLACK HOOD: Blood.
BLOOD: Hein? Qui es-tu?
BLOOD: Cette cape noire est semblable à la mienne.
BLACK HOOD: (gloussements) Peu importe qui je suis maintenant, n'est-ce pas?
BLACK HOOD: Tu ne vas pas jouer avec moi?
BLACK HOOD: Il y a un endroit où une tonne de lycoris fleurit près de cet arbre.
BLACK HOOD: Allons cueillir des fleurs ensemble. Je suis sûr que ce sera amusant.
BLOOD: Heh ~
BLOOD: Ah, mais ... Frère m'a dit de ne pas m'éloigner du chemin.
BLOOD: Je dois livrer quelque chose à Alvin.
BLACK HOOD: Ne pensez-vous pas que ce serait bien d'apporter à cette personne un cadeau qui le rendra heureux?
BLACK HOOD: Si vous lui donnez un bouquet de fleurs de lycoris, je suis sûr qu'il sera content.
BLACK HOOD: De plus, ce sera une vue vraiment magnifique.
BLOOD: C'est vrai que je pense que les fleurs rendront heureux Alvin mais ...
BLACK HOOD: Ça ira si vous n'êtes pas découvert.
BLACK HOOD: Juste un peu de temps ira bien.
BLACK HOOD: Maintenant, viens ici.
BLACK HOOD: C'est là-bas.
BLOOD: Woah, incroyable! Ils sont ici et là-bas aussi!
BLOOD: Il y en a tellement en fleurs!
BLOOD: Quelles fleurs devrais-je choisir?
BLACK HOOD: (rires)
BLACK HOOD: C'est vrai. Aller plus loin et plus profond.
*****
(Coups de tonnerre)
BLOOD: Hein? Où est-ce?
BLOOD: Il fait sombre ... J'ai aussi perdu la route ...
BLOOD: Que devrais-je faire ...? Je dois me dépêcher et revenir ou sinon ...!
(La pluie commence à verser)
BLACK HOOD: C'est mauvais. La pluie pleut fort. Si nous continuons comme ça, nous ne serons plus que perdus.
BLACK HOOD: Regardez! Il y a une grotte là-bas.
BLACK HOOD: Arrêtons-nous là jusqu'à ce que la pluie s'arrête.
BLACK HOOD: Cette belle cape rouge sera trempée, tu sais?
BLACK HOOD: C'est important pour toi, n'est-ce pas?
BLACK HOOD: De plus, si vous ne l'enlevez pas, vous pourriez attraper un rhume.
BLOOD: Cela semble raisonnable alors ça pourrait être la meilleure chose à faire.
BLACK HOOD: Maintenant, enlève-le et rentre dans la caverne.
BLACK HOOD: Vous devez y entrer correctement.
BLOOD: Oui ...
BLOOD: Merci beaucoup pour tout ... Euh ... Il n'est pas là?
BLOOD: C'est un garçon tellement bizarre ...
BLOOD: Mais ... je me demande pourquoi ... j'ai l'impression que ce n'est pas la première fois que nous nous rencontrons ...
(Coups de tonnerre)
*****
(La pluie continue à verser)
RANDOLPH: J'y ai attendu comme prévu et pourtant ...
RANDOLPH: Pourquoi n'est-il pas apparu? Un enfant a réussi à me dépasser.
RANDOLPH: Hm?
BLOOD: (dormant profondément)
RANDOLPH: Ah ...!
RANDOLPH: Qu'est-ce qu'il y a avec cet enfant ...?
RANDOLPH: Dormir dans ma chambre comme si il le possède ...
RANDOLPH: Cet endroit a été trouvé, donc je suppose que je vais le détruire ...
BLOOD: (Parle en dormant) Le pain aux raisins ... est si délicieux.
BLOOD: (Parle en dormant) Je l'aime ~ (rires)
BLOOD: (Parle en dormant) Je ne peux plus boire de jus de framboise ...
BLOOD: (continue de dormir)
RANDOLPH: (se rapproche un peu de Blood) Oh ... Il rêvait? (des rires)
RANDOLPH: Il a un visage si heureux.
BLOOD: (se réveille) Ah!
RANDOLPH: Es-tu réveillé maintenant? Tu dormais pendant un bon moment.
BLOOD: Je suis désolé! La pluie tombait et j'ai perdu mon chemin et, et-
RANDOLPH: C'est bon. Je peux comprendre même si tu n'explique pas.
BLOOD: Hum ... Merci beaucoup!
BLOOD: Tu es vraiment gentil, n'est-ce pas?
BLOOD: Normalement, on serait en colère. Merci, vraiment.
RANDOLPH: Tu n'as pas peur?
RANDOLPH: Un gars apparaît ici pendant que tu dors.
RANDOLPH: Normalement, quand les gens voient la blessure sur mon visage, ils s'enfuient.
BLOOD: Je n'ai pas peur.
BLOOD: Je peux dire juste en regardant tes yeux.
BLOOD: De plus, tu m'as attendu pour me réveiller, n'est-ce pas?
BLOOD: Tu es une personne vraiment gentille!
RANDOLPH: (gloussements) Tu te rapproche au lieu de fuir, hein?
BLOOD: (éternue)
RANDOLPH: Tu as été pris sous la pluie, hein?
RANDOLPH: Voici une couverture. Couvre-toi avec ça.
BLOOD: Merci. Ah, mais, et toi?
RANDOLPH: Je vais bien.
BLOOD: Alors, partageons-le! Egalement, d'accord ~
BLOOD: Comment c'est ? C'estt chaud, non?
RANDOLPH: Oui ...
RANDOLPH: Tu as raison ... C'est chaud.
BLOOD: Qu'est-ce qui ne va pas? Est ce que ça va?
BLOOD: Oh ouais! J'ai apporté des choses délicieuses avec moi! Un pain délicieux et du jus.
RANDOLPH: Est-ce du pain aux raisins et du jus de framboise?
RANDOLPH: C'est bon? Ce sont tes favoris, n'est-ce pas?
BLOOD: Eh? A-génial! Comment as-tu su?!
RANDOLPH: (rires)
BLOOD: Tu as finalement ri.
BLOOD: Tu avais un visage sérieux, tu vois? J'aime ton visage souriant.
BLOOD: C'est un sourire vraiment gentil!
RANDOLPH: Tu es la deuxième personne à me le dire.
RANDOLPH: Depuis combien de temps? J'ai l'impression d'avoir déjà oublié ça.
RANDOLPH: C'est un souvenir d'il y a si longtemps.
RANDOLPH: Je me demande ce qui ne va pas chez moi, je suiçs en train de t'en parler.
BLOOD: Tu as vraiment aimé cette personne, hein?
BLOOD: Il y a des choses que nous voulons vraiment que les autres entendent, n'est-ce pas?
BLOOD: J'ai aussi des choses auxquels c'est difficile aussi.
BLOOD: Père est parti et n'est pas revenu depuis un moment.
BLOOD: Il y a des moments où je pense que nous avons été abandonnés.
BLOOD: Je ne peux pas en parler à mon Grand Frère et je m'en suis inquiété tout seul.
BLOOD: (imitant la voix de Randolph) "Je me demande ce qui ne va pas chez moi, je te parle de ça."
BLOOD: (rigole) C'est pour ça ... C'est notre secret, d'accord?
RANDOLPH: (rit) Oui. C'est notre secret.
BLOOD: La pluie s’est arrêtée ...
BLOOD: Ah! Les étoiles sont vraiment belles!
RANDOLPH: J'ai l'impression de pouvoir tout oublier quand je regarde les étoiles.
RANDOLPH: C'est comme si j'étais enveloppé par le ciel.
RANDOLPH: Orion ... Est-ce parce que nous partageons le même nom?
BLOOD: Orion?
BLOOD:                    Cela sonne comme un nom fort et cool! Ca te va parfaitement.
RANDOLPH: Merci.
RANDOLPH: Mais, c'est un nom que j'ai jeté avec mon passé.
RANDOLPH: Il n'y a plus personne qui m'appelle comme ça.
RANDOLPH: Je suis maintenant par Randolph.
BLOOD: Randolph? C'est un super nom, aussi!
BLOOD: Ah, je m'appelle Blood! Ravi de te rencontrer.
RANDOLPH: Oui.
BLOOD: Mais, c'est un très beau ciel étoilé, n'est-ce pas?
BLOOD: Les étoiles ont l'air si proches! Je sens que je peux les atteindre si je tends ma main comme ça.
RANDOLPH: Oui. Si seulement nous pouvions.
BLOOD: Alors, quand je serai plus grand, j'en prendrais pour toi!
BLOOD: Une étoile du même nom que Randolph.
BLOOD: D'abord, les trois étoiles à la ceinture, n'est-ce pas?
BLOOD: Et puis ... je n'oublierai pas l'étoile qui brille le plus ...
BLOOD: (bâille) Après ça ...
RANDOLPH: Repose-toi maintenant. Il est déjà tard dans la nuit.
BLOOD: Je veux te revoir ...
RANDOLPH: Si nous pouvons.
BLOOD: C'est une promesse.
BLOOD: La prochaine fois que nous nous rencontrerons ... parlons de plus de choses.
BLOOD: Et puis ...
BLOOD: Je veux voir un monde plus large ...
BLOOD: (endormi) Si c'est nous deux ... Je suis sûr que ça va être amusant.
BLOOD: (s'endort)
RANDOLPH: Ça a l'air tellement amusant, Blood.
RANDOLPH: Bonne nuit.
RANDOLPH: Bien, nous ne nous reverrons jamais.
*****
TODD: Mais qu’est ce que tu dis ?! Tu as laissé la proie s'échapper ?!
TODD: Quelle sorte de gaffe? Qu'est-il arrivé à ta réputation de loup-garou, hein ?!
RANDOLPH: Je suis allé à l'endroit comme ordonné mais aucun enfant portant une capuche  rouge n'est passé.
RANDOLPH: Peut-être qu'il n'a pas reçu vos instructions correctement.
TODD: (efface la gorge) Tch, juste au moment où j'ai enfin un acheteur. Et pour une énorme somme d'argent, aussi. Pour une personne très engouée.
TODD: Je pensais vous avoir tout raconté sur nos proies dans les moindres détails.
TODD: Son visage et toutes les parties de lui qui sont des bonbons pour les yeux.
TODD: J'ai entendu dire qu'il aura un goût très doux.
RANDOLPH: Parlé comme un vrai monstre.
TODD: Oui. Vraiment la survie du plus apte.
TODD: De plus, le monde tourne autour de l'argent.
TODD: Je suis sûr que tu es celui qui en a le plus conscience.
TODD: Tu es quelqu'un qui a été vendu par un parent pour de l'argent, aussi.
RANDOLPH: Ce n'est pas ma préocupation de savoir ce qui arrive à la proie.
TODD: Écoute, Randolph.
TODD: Tu ne peux jamais échapper à cette affaire.
TODD: Qui pense-tu t’a sauvé de plus d'humiliation?
RANDOLPH: (soupire) je sais.
RANDOLPH: Vous n'avez pas à m'intimider. Je ne vais pas fuir.
RANDOLPH: Je suis lié à toi avec une chaîne invisible.
TODD: Tant que tu comprends.
TODD: Oh, ouais. Je vais te  dire quelque chose de bien à propos de la proie, donc tu ne le manquera pas la prochaine fois.
TODD: Il a les cheveux roux et les yeux rouges qui brillent comme un bijou.
TODD: Être simplement à ses côtés est suffisant pour rendre votre journée plus lumineuse.
TODD: C'est vrai. Un enfant qui aime vraiment le soleil.
TODD: Son nom est ...
TODD:                       Blood.
RANDOLPH:            …!!
RANDOLPH:            Blood?!
TODD: Je ne pardonnerai pas l'échec la prochaine fois.
TODD: Sommes-nous clairs? (rit maniaquement puis s'éloigne)
(Todd ouvre puis ferme la porte)
RANDOLPH: Ne me dis pas ...! Ce garçon est ...!
RANDOLPH: Pourquoi une telle chose doit-elle arriver à un garçon innocent et gentil ?!
RANDOLPH: Un enfant dans les mêmes circonstances que moi ...!
RANDOLPH: Dois-je vraiment le faire de mes propres mains ?!
//BLOOD: J'aime ton visage souriant.
BLOOD: C'est un sourire si gentil.
BLOOD: C'est notre petit secret, d'accord?//
RANDOLPH: Tu m'as fait souvenir d'une chaleur que j'avais déjà oubliée.
RANDOLPH: Cela aurait-il été mieux si nous ne nous étions pas rencontrés?
RANDOLPH: Que devrais-je faire?
***
GRAHAM: Blood devrait probablement ... Ah, je ne veux pas y penser!
GRAHAM: Je n'avais pas d'autre choix que de le faire pour vivre.
GRAHAM: Ce sera encore un autre péché ...!
GRAHAM: S'il vous plaît pardonnez-moi. Pardonne-moi, Blood.
(La porte s'ouvre soudainement)
BLOOD: Je suis de retour!
GRAHAM: (est évidemment choqué) B-Blood ?!
GRAHAM: Tu-Pourquoi ...?
BLOOD: Hum ... Je me suis perdu et je n'ai pas pu aller chez Alvin.
BLOOD: Il a plu aussi sur le chemin, et, hm...
BLOOD: Je ne pouvais pas tenir ma promesse de ne pas m'éloigner du chemin.
GRAHAM: A-ah ...! Je-je suis content que tu sois en sécurité!
GRAHAM: E-es-tu sûr que rien ne s'est passé? J'étais si inquiet!
BLOOD: Eh?
BLOOD: Je pensais que tu te fâcherais contre moi ... De plus, tes mains tremblent si fort.
BLOOD: Qu'est-ce qui ne va pas?
GRAHAM: I-il y a ... Il n'y a pas moyen que je sois fâché.
GRAHAM: C'est juste que euh ... J'ai été surpris.
GRAHAM: Ah, c'est vrai! Je me suis souvenu que j'avais quelque chose à faire. Je vais y aller pour un moment, d'accord?
(La porte se ferme et Graham quitte)
BLOOD: Il ne m'a pas serré dans ses bras ou n'a pas dit "bon retour".
BLOOD: Grand frère ...***
(Scène: Dans le village)
(Bavardage de la foule)
VILLAGEOIS A: J'ai entendu qu'ils ont vu quelqu'un d'inconnu dans la forêt.
VILLAGEOIS A: C'est probablement un loup-garou, hein? Je suppose qu'il se promène là-bas à la recherche de quelque chose.
VILLAGEOIS B: Comme c'est effrayant!
VILLAGEOIS A: Nous devons également faire attention. J'ai entendu dire que le loup-garou avait une cicatrice sur son visage!
BLOOD: Une cicatrice sur son visage ... (souffle)
BLOOD: Hey, c'est vrai ?!
BLOOD: Je suis sûr que vous vous trompez!
VILLAGEOIS A: Je ne peux pas dire que je suis. Je veux dire, il y avait des gens qui l'ont vu.
VILLAGEOIS A: De plus, il est évident qu'un loup-garou est mauvais.
BLOOD: "Mauvais" vous dites ...
BLOOD: Même si tu ne l'as pas rencontré ?!
BLOOD: Il est très gentil!
VILLAGEOIS B: Tu l'as rencontré ?! Le loup-garou?!
VILLAGEOIS B: Incroyable! Et de penser que tu est sorti indemne ...!
VILLAGEOIS B: Blood, ne me dis pas que tu es ... Complice du loup-garou ?!
VICTOR: Arrête ça!
VICTOR: Calme-toi. Tu parles à un gamin, tu sais?
VILLAGEOIS B: Ah ...
VILLAGEOIS A: M. Victor!
VICTOR: Blood, ne dis pas de telles choses insoucieuses. Comprends-tu?
VICTOR: Maintenant, ne va pas me parler de ce qui s'est passé?
BLOOD: Il m'a laissé rester avec lui pendant la pluie quand je me suis perdu.
BLOOD: Il est parfois un peu dur mais il est vraiment gentil!
BLOOD: S'il était vraiment diabolique, je ne serai pas ici en ce moment!
VICTOR: Chut. Ecoute, Blood. Je ne dirai pas des choses méchantes mais il vaut mieux que tu ne t'impliques pas avec lui.
VICTOR: Un loup-garou est un être imprévisible.
VICTOR: Même s'il affiche un joli visage, ce ne sera peut-être que de simples mensonges.
BLOOD: Ce n'est pas vrai! Il avait des yeux si honnêtes!
BLOOD: Mon cœur était chaud quand je lui ai parlé.
BLOOD: A-aussi, son rire est si doux! Très doux!
VICTOR: Il te trompe juste.
VICTOR: Ou peut-être qu'il te menaçait juste.
VICTOR: Tu ne devrais pas être trop proche d'un être avec une intention aussi mauvaise.
BLOOD: Je n'ai rien à te dire! Si tu pense que je vais vous écouter, tu as très tort!
BLOOD: Tu es toujours comme ça! Tu pense que je vais suivre ce que tu dis !
BLOOD: Je n'aime pas ça chez toi!
VICTOR: Et toi ?! Tu crois trop en les choses que tu pense être justes!
VICTOR: Tu ne sais rien. Même à propos de ta propre famille.
VICTOR: Regarde la réalité!
VICTOR: Combien de tes frères et sœurs ont disparu maintenant?
VICTOR: Ils ont été envoyés à des parents loin d'ici. C'est évident, pour que ton père ait moins de bouches à nourrir.
VICTOR: Pourquoi ton père n'est-il pas revenu ?
VICTOR: Peut-être que c'est parce que vous avez été abandonnés.
VICTOR: De plus, pense-tu vraiment que ton frère est quelqu'un en qui tu peux avoir confiance?
VICTOR: Je suis juste inquiet pour toi, Blood.
VICTOR: Couvrir un loup-garou est une grosse affaire.
VICTOR: Le seul que tu peux avoir confiance, c'est moi!
VICTOR: Je peux te protéger.
(Acclamation de la foule)
VILLAGEOIS A: C'est vrai! Le loup-garou est l'ennemi!
VILLAGEOIS B: Tu es notre gardien, Victor!
VICTOR: Merci. Merci tout le monde.
BLOOD: Nous avons promis de nous rencontrer à nouveau! Que nous allions voir un monde plus large ensemble.
BLOOD: Randolph est mon ami!
VICTOR: Randolph? Est-ce le nom du loup-garou?
VICTOR: Nous ne pouvons pas le laisser être. Pour que le village reste en sécurité, nous devons le chasser de la forêt.
VILLAGEOIS A: Ouais!
BLOOD:                    …!!
BLOOD: Qu'est-ce qu'il t'a fait ?! Il n'a encore rien fait de mal!
VICTOR: C'est pourquoi nous l'arrêtons.
VICTOR: Pour qu'il n'ait aucune chance de faire quoi que ce soit au village.
VICTOR: Les hommes! Prenez n'importe quelle arme que vous pouvez! Nous allons protéger notre village!
VICTOR: Nous ne pardonnerons pas à un loup-garou maléfique!
VILLAGEOIS A: Tuez le loup-garou!
(La foule recommence à applaudir)
VILLAGEOIS B: Ne laissez pas le malin échapper!
BLOOD: (effrayé et paniqué) Victor, imbécile!
BLOOD: JE TE DETESTE !! (Blood s'enfuit)
VICTOR: Blood ...!
****
VICTOR: Est-ce que la préparation pour attraper le loup-garou ce passe bien ?
VICTOR: Tout ce que nous avons à faire est de nous diriger vers la forêt, de naviguer dans l'obscurité et de l'attirer ensuite.
VICTOR: Protéger le village et m'assurer que les gens sont à l'aise est aussi mon devoir.
VICTOR: Après tout, je suis le héros de ce village.
(Le vent commence à souffler à l'extérieur)
VICTOR: J'ai raison.
BLACK HOOD: "Je te déteste, Victor!" (Rires)
VICTOR: Qu'est-ce que tu es?
VICTOR: Vous êtes un visage inconnu.
BLACK HOOD: Je suis quelqu'un qui vous comprend le mieux.
VICTOR: C'est ma cabine, vous savez ? Foutez le camp.
BLACK HOOD: Victor ~ Les villageois vous font passionnément confiance.
BLACK HOOD: Vous êtes vraiment un homme merveilleux.
VICTOR: C'est exactement comme vous dites. Tout le monde serait d'accord.
BLACK HOOD: Correct. Vous deviendrez un héros afin de sauver le Blood sans méfiance.
BLACK HOOD: Vous avez un attachement à Blood pour que vous puissiez satisfaire votre vanité.
VICTOR: C-ce n'est pas vrai!
VICTOR: Je ne pense pas à de telles choses à propos de Blood!
BLACK HOOD: Vous êtes fatigué de ce que vous êtes maintenant et vous l'utilisez pour satisfaire votre désir de puissance et de proéminence.
VICTOR: Comme c'est absurde! Voulez-vous arrêter avec vos fausses accusations?
BLACK HOOD: Ce n'est pas une mauvaise chose d'être malhonnête à propos de vos vrais désirs.
BLACK HOOD: Et même si vos désirs sont mauvais, il n'y a personne qui vous réprimande pour eux.
VICTOR: Oui, je ne fais que dire la vérité.
VICTOR: Afin d'éviter les pires situations.
BLACK HOOD: Le loup-garou n'est pas le seul être méchant. Vous devez les détruire tous.
BLACK HOOD: Et celui qui vainc le mal est un héros.
BLACK HOOD: Le seul qui est concerné par cette victoire, c'est toi, Victor!
VICTOR: Je m'appelle Victor!
VICTOR: Je vais ouvrir ses yeux de ses fautes.
VICTOR: Afin de le guider vers le bon chemin.
***
GRAHAM: Ecoute, Blood. Assure-toi d'arriver à Alvin en toute sécurité cette fois.
GRAHAM: Ne t'éloigne jamais du chemin. Promet moi.
GRAHAM: Et aussi ...
GRAHAM: Tu ne peux pas enlever cette cape rouge, peu importe ce qui se passe, d'accord?
GRAHAM: Tu comprends, Blood?
BLOOD: O-ouais ...
BLOOD: Hum ... Grand Frère...
BLOOD: J'ai peur.
GRAHAM: Oh mon dieu, qu'est-ce qu’il y a?
GRAHAM: Même si tu étais si excité l'autre jour? Tu es un enfant si bizarre.
BLOOD: Grand Frère, tu m'aimes, n'est-ce pas?
GRAHAM: Qu'est-ce qui se passe soudainement? Bien sur que oui!
GRAHAM: Tu es mon petit frère que j'aime plus que toute autre chose. Encore plus que ma vie.
BLOOD: Vraiment ...?
GRAHAM: Viens, Alvin attend. Donne à ton frère son baiser d'au revoir (ou d’adieu).
GRAHAM: Sois prudent sur ton chemin, d'accord?
***
BLOOD: Les fleurs de lycoris fleurissent tellement.
BLOOD: Ils sont si beaux! Je vais en mettre dans le panier et les donner à Alvin.
RANDOLPH: Une cape rouge ...!
RANDOLPH: C'est vrai que cet enfant est ... Pourquoi ... ?!
BLACK HOOD: Pourquoi as-tu si peur? En quoi celui ci est-il  différent des autres?
RANDOLPH: Tais-toi, garde le silence!
BLACK HOOD: Combien de vies ces crocs ont prises?
BLACK HOOD: Peu importe qu'ils soient enfants ou femmes.
RANDOLPH: Oui, c'est vrai. C'était pour la survie!
RANDOLPH: Je vais tout recommencer pour vivre!
BLACK HOOD: C'était seulement une affaire d'une nuit.
BLACK HOOD: Dire «adieu» ne devrait pas être si difficile, n'est-ce pas?
RANDOLPH: Personne ne comprend! Personne!
RANDOLPH: Ces sentiments sont illogiques!
RANDOLPH: Ce sentiment ...! C'est la première fois que j'ai l'impression que je veux revoir quelqu'un si mal ...!
RANDOLPH: Nous avons regardé les étoiles ensemble ...
RANDOLPH: Nous avons promis d'aller ensemble dans un nouveau monde.
BLACK HOOD: Oui. Même ces yeux morts brillent comme les étoiles.
RANDOLPH: Cette pureté et cette luminosité ... J'ai vu la vraie beauté en eux.
RANDOLPH: C'est vraiment un miracle.
BLACK HOOD: Peu importe la beauté de son corps et de son âme, il est un simple humain.
BLACK HOOD: Il est simplement juste de la chair et du sang pour toi d’en profiter.
RANDOLPH: Même si d'autres humains peuvent être comme ça, il est différent de moi!
BLACK HOOD: C'est vrai ~
BLACK HOOD: Avant qu'il ne soit tué par les mains des autres, il vaut mieux que tu le fasses toi-même!
RANDOLPH: Le tuer de mes propres mains ?!
RANDOLPH: C'est parce qu'il est important pour moi que je ne peux pas faire ça!
RANDOLPH: Mais ... si je le laisse comme ça ...
RANDOLPH: Il va sûrement vivre une vie pire que l'enfer. RANDOLPH: Bon sang ...!
RANDOLPH: Qu'est-ce que je devrais ... ?!
BLACK HOOD: Même si tu laisse Blood s'enfuir maintenant, son destin ne changera pas.
BLACK HOOD: Si tu ne l'obtiens pas, quelqu'un d'autre le fera.
BLACK HOOD: Une réalité cruelle l'attend.
BLACK HOOD: Et même s'il retourne chez son frère, il ne peut plus être vraiment heureux maintenant, n'est-ce pas?
BLACK HOOD: Leur connexion est déjà cassée après tout.
RANDOLPH: Oui ...
RANDOLPH: Je n'ai pas ... le choix ...
BLACK HOOD: Maintenant, viens, allons en avant. Pour les allées et venues méprisées Alvin.  
****
(Frappe à la porte)
ALVIN: J'avais prévu ton arrivée, Randolph.
ALVIN: Viens et entre.
RANDOLPH: C'est à cause de ça que tu es méprisé et isolé.
RANDOLPH: Cette diseuse de bonne aventure.
RANDOLPH: Donc tu dis que tu sais tout sur tout le monde?
ALVIN: Tu le pense ? Je pense que c'est assez utile, n'est-ce pas?
RANDOLPH: Je ne comprends toujours pas ce qui se passe parfois dans ta tête.
RANDOLPH: Tu es un gars étrange.
ALVIN: Quelle impolitesse. Et ici je pense que nous devrions nous entendre comme des gens détestés par presque tout le monde.
ALVIN: Eh bien, ça ne fait rien. Prends du thé et fais comme chez toi.
ALVIN: C'est parti.
ALVIN: Ton visage dit que tu pense que c'est empoisonné.
ALVIN: Tout va bien. C'est un thé que tu aimes beaucoup.
RANDOLPH: ...!
ALVIN: Il est presque temps pour toi de partir, je me demande.
RANDOLPH: C'est vrai. Tu sais vraiment tout.
ALVIN: Pour l'argent? C'est nécessaire, n'est-ce pas?
RANDOLPH: Je ne l'ai pas fait.
ALVIN: Je le sais très bien.
ALVIN: Mon doux enfant est troublé, n'est-ce pas?
ALVIN: "Blood aimait même quelqu'un comme moi."
ALVIN: "Il a donné à quelqu'un d'aussi méprisé que moi quelque chose dont il puisse se réjouir."
ALVIN: Combien il t'a sauvé, je me demande.
ALVIN: Blood est trop pur pour vivre dans un monde cruel comme celui-ci.
ALVIN: En plus d'être pur, ses sentiments sont sensibles et il est fragile.
ALVIN: Je suis sûr que son cœur ne pourra pas tenir d’être trahi par quelqu'un qu'il aime tant.
ALVIN: Oh, comme c'est cruel!
ALVIN: Être abandonné par leur père, et même par son frère bien-aimé.
ALVIN: Et pour couronner le tout, il est ciblé par un loup-garou.
RANDOLPH: Je suis ...
ALVIN: Je vais vous donner mon coeur. Le coeur d'un magicien se vend à un prix élevé.
ALVIN: Juste une bouchée sera plus que suffisante. Vous pouvez obtenir un pouvoir immense.
BLACK HOOD: Même sans le vouloir, il est sur le point de mourir.
ALVIN: Vous n'avez pas à vous inquiéter du fait que mon existence méprisée disparaîtra.
BLACK HOOD: Afin de détruire les péchés d'Alvin envers Blood et son frère, il est prêt à offrir sa vie.
ALVIN: Ma vie est presque terminée.
ALVIN: À la toute fin, je veux que ça soit utile à quelqu'un.
BLACK HOOD: Pour quoi est ce que tu hésites?
BLACK HOOD: Tue Alvin et le Chaperon rouge sera dans vos bras.
BLACK HOOD: Avoir plus de proies est idéal, n'est-ce pas?
BLACK HOOD: Quel est le problème, oh, loup-garou au cœur froid?
BLACK HOOD: Pourquoi hésites-tu ?
RANDOLPH:                        …!!!
ALVIN: Je suis conscient de mon propre destin.
ALVIN: Je prédis que je vais bientôt mourir.
ALVIN: Ma fortune n'a jamais été mauvaise. Pas une fois.
ALVIN: Mon seul souci pour le moment est que Blood puisse être surpris.
BLACK HOOD: Ah, parce que son seul et unique allié serait parti.
BLACK HOOD: Personne ne peut plus sauver Blood.
ALVIN: Cet enfant est très gentil, alors je me demande à quel point il sera triste.
ALVIN: Je ne veux pas le blesser plus que ça, mais ...
ALVIN: Je suis tellement désolé, Blood.
BLACK HOOD: Maintenant! Tue-le résolument!
(La porte s'ouvre et le sang commence à couler)
**** VICTOR: (haletant) S'il te plait ... Laisse-moi le faire à temps ...!
(Début du flashback)
VICTOR: Pourquoi faire quelque chose de si bête ?!
VICTOR: Blood est ton frère, n'est-ce pas?
GRAHAM: C'est vrai ... Je sais que c'est impardonnable!
VICTOR: Alors pourquoi ?! Il aurait dû y avoir d'autres méthodes!
GRAHAM: Alors qui dans le monde le sauverait ?!
GRAHAM: Personne n'a jamais aidé!
GRAHAM: Nous essayons de notre mieux pour vivre ...!
VICTOR: Je t'aurais aidé! Rien de tout cela ne serait arrivé!
GRAHAM: C'est seulement pour ta satisfaction, Victor!
GRAHAM: Je ne voulais pas mourir, peu importe le sacrifice que j'avais à faire!
GRAHAM: Même si personne ne pense que je suis utile. Même alors ...!
GRAHAM: Je veux vivre!
(Fin flashback)
****
(La porte s'ouvre)
VICTOR: (halète) C'est ...
VICTOR: Alvin ...
VICTOR: C'est incroyable ...!
BLACK HOOD: Le sang d'Alvin est éparpillé.
BLACK HOOD: Tout comme une fleur de Lycoris.
BLACK HOOD: Oh, comme c'est beau.
BLACK HOOD: Une belle fin pour le très méprisé Alvin.
BLACK HOOD: Beaucoup de gens le détestaient. C'est seulement évident qu'il serait tué.
VICTOR: Même s'il est, le tuer est toujours mal.
BLACK HOOD: Ce n'est pas vrai.
BLACK HOOD: Il y a des gens qui n'ont aucune valeur en vie.
BLACK HOOD: Même vous l'avez détesté profondément dans votre cœur.
VICTOR: …!!
BLACK HOOD: Qui l'a tué? Vous avez tellement de choses dans votre cœur que c'est difficile à dire.
BLACK HOOD: Je me demande qui l'a fait ~
BLACK HOOD: Quelqu'un qui pourrait tuer cela cruellement ~
VICTOR: C'est le loup-garou!
VICTOR: Cela ne fait aucun doute!
VICTOR: Aller après Blood et maintenant même Alvin ...!
VICTOR: Comment a-t-il pu ?!
BLACK HOOD: Mon mignon et précieux Blood.
BLACK HOOD: Il a peut-être déjà été pris par le poison du loup-garou en ce moment même.
VICTOR: Blood est en danger!
BLACK HOOD: Maintenant, les pièces se sont toutes rassemblées.
BLACK HOOD: Personne ne peut plus l'arrêter.
****
RANDOLPH:            Blood…
RANDOLPH: Du sang ...
BLOOD: Nous ... nous rencontrons, hein ...
RANDOLPH: Oui.
RANDOLPH: Notre promesse a été accomplie.
RANDOLPH: Je ne pensais pas qu'on se reverrait.
RANDOLPH: Que faisais-tu?
BLOOD: Je regardais le lycoris.
BLOOD: Comme ils sont si beaux.
BLOOD: Ce sont mes fleurs préférées.
BLOOD: Le savais-tu ?
BLOOD: Que la fleur et les feuilles d'un lycoris ne se rencontrent pas.
BLOOD: Alors que la fleur est en fleur, ses feuilles sont cachées.
BLOOD: Quand la fleur flétrit, les feuilles commencent à bourgeonner.
BLOOD: Ils ne peuvent pas exister en même temps.
BLOOD: Ils sont comme nous deux, n'est-ce pas?
RANDOLPH: Juste comme nous ...?
BLOOD: Pourquoi as-tu des yeux si gentils?
RANDOLPH: C'est parce que ...
RANDOLPH: Tu es celui que je regarde.
BLOOD: Mais pourquoi ...
BLOOD: Pourquoi tes sourires sont-ils si tristes?
RANDOLPH: C'est ...
RANDOLPH: Parce que quand je suis avec toi, ma poitrine me fait mal.
BLOOD: Dis-moi.
BLOOD: D'où vient ton cœur?
RANDOLPH: C'est ...
RANDOLPH: Il appartient à toi.
BLOOD: Menteur ...!
BLOOD: Je te faisais confiance.
BLOOD: Tu étais si gentil et si chaud.
BLOOD: Je pensais que tu me comprendrais.
BLOOD: Je pensais que nous étions connectés même sans nous le dire ...! BLOOD: Oui ...
BLOOD: Celui qui pensait que ...
BLOOD: C'était juste moi?!
RANDOLPH: Blood ...!
RANDOLPH: C'est faux! Tu as tort!
BLOOD: Et pourtant tu m'as encore trompé! Tu avais l'intention de me kidnapper, non ?!
BLOOD: Je sais tout à ce sujet ...!
BLOOD: En échange d'argent ...
BLOOD: J'étais ...
BLOOD: (retenant ses larmes) Tu voulais ...!
RANDOLPH: J'ai ressenti la même chose!
RANDOLPH: J'ai ressenti du bonheur quand j'étais avec toi!
RANDOLPH: Je ne savais pas que je pouvais ressentir ça!
RANDOLPH: Ces sentiments ne sont pas un mensonge!
BLOOD: (pleurant) Je t'ai vraiment aimé et pourtant ...!
(Blood poignarde Randolph)
RANDOLPH: Blood ... ?!
RANDOLPH: Pourquoi ...?
BLOOD: (pleure toujours) C'est ...
BLOOD: Pour faire durer ce moment ...
BLOOD: Mon pitoyable Randolph ...
BLOOD: Si quelqu'un va te tuer ...
BLOOD: Je t'enverrai au paradis de mes propres mains.
(Blood le poignarde à nouveau et Randolph crie à l'agonie)
RANDOLPH: (haletant) Bl ... ood ...
BLOOD: Plus ...
BLOOD: Faire du mal à quelqu'un comme ça me ferait avoir les mêmes péchés que toi.
BLOOD: Je serai capable de mieux comprendre tes sentiments. BLOOD: Maintenant ... Randolph ...
BLOOD: Je vais te libérer de cette dure réalité.
RANDOLPH: Oui ...
RANDOLPH: C'est super ...
RANDOLPH: La meilleure façon de fermer ma vie.
RANDOLPH: (haletant et pleurant) Tu es vraiment ...
RANDOLPH: Une gentille personne ...
(Le sang coule de la blessure de Randolph)
RANDOLPH: Cette blessure que tu m'as donnée ...
RANDOLPH: Cette douleur ...
RANDOLPH: C'est la preuve du bonheur. RANDOLPH: C'est génial.
RANDOLPH: C'est bien comme ça ...
BLOOD: Tu as finalement souri.
BLOOD: Quand tu souris, je me sens aussi heureux.
RANDOLPH: Je suis vraiment content ...
RANDOLPH: Que la dernière chose que je verrai ... c'est ton visage souriant ...
RANDOLPH: C'est le même sourire que ... cette nuit ...
RANDOLPH: Promets-moi ... une dernière chose.
RANDOLPH: Que tu va ...
RANDOLPH: Oublier tout de moi ...
RANDOLPH: Tous tes souvenirs de moi ... Va dans un endroit que personne ne sait ...
RANDOLPH: Et commencer une nouvelle vie.
RANDOLPH: Je veux que tu vois un nouveau monde plus large à ma place ...
RANDOLPH: C'est bon ...
RANDOLPH: Je suis sûr ...
RANDOLPH: Que tu m'oublieras bientôt ...
RANDOLPH: Je te souhaite de trouver un nouveau bonheur.
RANDOLPH: S'il te plaît sois heureux ...
BLOOD: Je ne t'oublierai pas.
BLOOD: Jamais.
BLOOD: Parce que c'est maintenant que je suis le plus heureux.
BLOOD: Déjà ...
BLOOD: Ton souhait a déjà été accordé.
RANDOLPH: Ah ...
RANDOLPH: Tellement chaud ...
RANDOLPH: Juste comme ça ... Dans tes bras ...
RANDOLPH: Je peux prendre mon dernier souffle tout en sentant ta chaleur ...
RANDOLPH: Rien ne peut jamais surpasser ce bonheur ...
RANDOLPH: Merci.
RANDOLPH: Je t'aime ...
BLOOD:                    Je t'aime.
****
BLACK HOOD: Maintenant, ton cœur m'appartient.
BLACK HOOD: Tes vrais sentiments ne s'évanouiront jamais, peu importe le temps qui passera.
VICTOR: (courant) Blood, ça va?
BLOOD: Victor ...
VICTOR: Foutu loup-garou. Enlève tes mains de Blood !
VICTOR: Eloigne-toi de lui!
(Le couteau de Blood tombe sur le sol)
VICTOR: Un couteau ...?
VICTOR: Il est mort ...?
BLOOD: Oui.
BLOOD: Je l'ai tué.
VICTOR: Ça va? Est-ce qu'il t'a fait quelque chose? Es-tu blessé quelque part ?
VICTOR: Dieu merci, ça va.
VICTOR: C'est de la légitime défense. Tu n'as pas à te soucier de quoi que ce soit.
VICTOR: Il est évident que le loup-garou serait tué.
BLOOD: Évident qu'il serait tué ...?
BLOOD: Tu n'as pas le droit de parler mal de lui.
VICTOR: …!!
VICTOR: Ce loup-garou a tué Alvin. Alvin, qui n'a rien fait de mal.
VICTOR: C'est vraiment un monstre impitoyable!
BLOOD: Celui qui a tué Alvin est ...
BLOOD: Moi.
VICTOR: Qu'est-ce que tu as dit ...?
(Début du flashback)
BLACK HOOD: Maintenant! Tue-le résolument!
(La porte s'ouvre et Randolph s'enfuit)
ALVIN: Es-tu un loup-garou qui ne peut pas tuer les humains?
ALVIN: Tu as beaucoup changé.
ALVIN: Est-ce que quelqu'un t'a dépouillé de tes crocs?
(La porte s'ouvre lentement)
ALVIN: Je t'ai attendu, Blood.
BLOOD: Était-ce Randolph tout à l'heure ...?
BLOOD: Pourquoi Randolph est avec toi?
ALVIN: Je ne peux pas t'en parler.
ALVIN: Blood. Tu as été vendu par Graham pour payer ses dettes.
BLOOD: …!!
ALVIN: Et celui qui a pris ce travail était Randolph.
ALVIN: C'est pourquoi vous ne devriez pas lui pardonner. Celui qui vous a blessé était juste devant vos yeux.
BLOOD: Mon frère ...?
BLOOD: Et ... même Randolph ?!
BLOOD: Je leur ai fait confiance ...!
BLOOD: Je leur ai fait confiance et pourtant ...!
BLOOD: Pourquoi ?!
ALVIN: Désolé de t'avoir fait un choc, Blood.
ALVIN: Mais ça va. L'argent n'est pas un problème.
ALVIN: Tu dois juste me tuer.
(Alvin sort un couteau) ALVIN: Je vais te donner mon coeur.
ALVIN: Je suis sûr que ça se vendra bien.
ALVIN: J'ai toujours été désolé d'avoir été un fardeau pour toi et ton frère.
ALVIN: Si cette vie peut t'aider ...
ALVIN: Alors je n'ai rien à perdre!
(Alvin soulève le couteau)
BLOOD: ARRÊTE! Je ne veux plus voir mourir quelqu'un!
(Alvin et Blood luttent pour le couteau)
ALVIN: Lâche ...! Blood ! (Alvin se poignarde)
BLOOD: AAAAAHHHHHHH !!!!
BLOOD: Alvin ...! ALVIN ?!
BLOOD: I-il est mort ...
BLOOD: (commence à pleurer et à rire)
BLOOD: A-Alvin ... !? N-ne pars pas! Ne me laisse pas seul ...!
BLOOD: (pleurant) Je ... t’en supplie ...
(Fin flashback)
***
VICTOR: Pas moyen ...
VICTOR: Il n'y a aucun moyen que ce soit vrai ...!
VICTOR: Tu as tué Alvin ...? Je-je suis sûr que ce n'est pas vrai.
VICTOR: C-c'est un accident! S'il te plaît, dis-moi que c'était le cas.
BLACK HOOD: (ayant pris le corps de Blood) Le sentiment d'avoir tué quelqu'un est encore frais.
BLACK HOOD: Je ne peux pas appeler quelque chose que j'ai moi-même fait un accident.
BLACK HOOD: J'avais tellement peur.
BLACK HOOD: C'était supposé être terrifiant et pourtant ... Je me sens soulagé d'une façon ou d'une autre.
BLACK HOOD: Peut-être que cela me sauvera ... ou quelque chose.
VICTOR: (halète) Blood ...? VICTOR:                   Tu…
BLACK HOOD: Si tu pense encore que c'est impossible alors ...
BLACK HOOD: Dois-je te montrer?
(Black Hood prend le couteau)
VICTOR: (paniquant) C-ce couteau ... L-laisse le tomber.
VICTOR: Laisse le tomber!
BLACK HOOD: Tuer une ou deux personnes ne fait aucune différence.
BLACK HOOD: Oups, j'ai tort. Faisons-en trois. Avec toi dedans.
VICTOR: Reste loin de moi ...!
VICTOR: (attrape son arme) N-ne viens pas près de moi!
BLACK HOOD: Et je vais aller dans un monde où personne ne me connaît.
BLACK HOOD: Depuis que j'ai fait une promesse avec Randolph.
VICTOR: Arrête ça ...!
VICTOR: Ne le fais pas!
VICTOR: Blood est ...!
BLOOD/BLACK HOOD : Je vais tout obtenir de mes propres mains!
(Coup de feu et tintements de métal) *** BLOOD: C'est vrai ...
BLOOD: C'est bien ...
BLACK HOOD: Une petite erreur devient le regret d'une vie.
BLACK HOOD: Laisser des traces qui ne peuvent pas être effacées de son cœur.
BLACK HOOD: Pourquoi les gens aspirent pour cela?
BLACK HOOD: Est-ce pour mettre la main sur ses péchés?
BLACK HOOD: Rouler avec le vent ... J'entendais le sourire du lycoris.
****
BLOOD: Je te cherchais! Tu étais là tout ce temps, hein?
BLOOD: Je suis venu ici pour remplir notre promesse!
RANDOLPH: C'est différent de ce que nous avions promis, n'est-ce pas?
RANDOLPH: Je crois que je t'ai dit de m'oublier.
BLOOD: Je ne peux pas t'oublier, tu sais?
BLOOD: De plus, je ne peux pas imaginer mon bonheur sans toi dedans.
RANDOLPH: Commençons une nouvelle vie ensemble.
==FIN==
6 notes · View notes
konwa-lia-blog · 6 years ago
Text
Hamlet
La porte se ferme derrière moi avec un doux clac. L’odeur de vieux livres et de bois remplit mes narines. La salle d’entrée est silencieuse et assez vide. Quelques personnes sont assises parci-parlà dans la section de la bibliothèque. Je passe lentement entre les rayons, mes doigts courent sur les dos des livres. J’avance jusqu’au rayon des tragédies.
 Lorsque j’arrive près de Socrate, avec mon index droit je commence à chercher quelque chose d’intéressant.
Je m’arrête entre Molière et Shakespeare. Bizarrement les livres dans cette section ne sont pas rangés alphabétiquement. Sûrement quelqu’un n’a pas voulu faire un effort de les ranger correctement. Mes yeux recherchent Hamlet et après un moment il se retrouve dans mes deux mains. Je l’ouvre automatiquement à l’Acte |||, scène 1 et sous mon souffle je récite doucement :
-/Être, ou ne pas être : telle est la question. Y a-t-il pour l’âme plus de noblesse à endurer les coups et les revers d’une injurieuse fortune, ou à s'armer contre elle pour mettre frein à une marée de douleurs ?/
 -/Mourir... dormir, c’est tout,/ une voix derrière mon oreille continue à réciter et moi je sens mon cœur tomber à mes pieds. Je sursaute sur le côté et je ne peux pas m’empêcher de pousser un cri, heureusement étouffé par ma main. Le livre se retrouve sur ma poitrine, pressé par mes bras. Lorsque je me retourne je vois son visage.
 C’est Ethan. Il a un sourire d’une oreille à l’autre, il trouve ça marrant, ce bouffon.
Je sors un soupir offusqué et je lui donne un coup dans son bras gauche, il porte une veste rétro rouge, elle fait du bruit quand il se déplace.
 -/Calmer enfin, dit-on, dans le sommeil les affreux battements du cœur/, il continue à réciter, toujours avec un sourire.
Il s’avance vers moi, les bras légèrement ouverts et les genoux pliés on dirait il est en train de chasser les moutons après leurs fugues.
Non, on dirait plutôt un loup se moquant de sa proie.
Je ne veux pas être sa proie.
Je recule sans réfléchir.
 -/Comment tu fais pour le connaître par cœur ?, /j’essaie de lui changer les idées parce que cette situation me met mal à l’aise mais aussi me donnerais envie d’éclater de rire, si seulement ce n’était pas une bibliothèque.
 Mon plan a échoué, Il m’écoute même pas. Je grimace à cette pensée. Il va continuer ses délires.
 -/; quelle conclusion des maux héréditaires serait plus dévotement souhaitée ?/, Il finit de réciter lorsqu’il se trouve tout près de moi. Il me semble que d’un coup mes poumons cessent de fonctionner, j’ai chaud. Lorsqu’il est si près,c’est vrai qu’il ressemble à Hamlet, du moins celui que je m’imaginais. De plus, il a la même pilosité faciale, je ne peux pas m’empêcher de glousser doucement à cette remarque
 Il me sourit en retour et mets son avant bras au-dessus de ma tête.
pitié, je pense, pourquoi il doit toujours faire son coquin?, je pourais bien le repousser mais j’ai decider de jouer son jeu, après tout, la vie n’est-elle pas une pièce de théâtre ?
 -/J’ai pris des cours de théâtre quand j’étais petit, ce passage est resté gravé dans ma cervelle à jamais.,/ il répond à ma question de toutes à l’heure. Ça alors, il m’écoutait donc vraiment. Je le regarde encore quelques secondes, il est un peu plus grand que moi. Ses cheveux sont mis longs et un peu ondulés, il a aussi une boucle d’oreille, je ne l’avais pas remarqué , ça doit être récent.
Il a laissé un espace à ma droite, une chance d’évasion. Avec un air théâtral et exagéré je plis mes jambes et je me libère de sa présence. Dos à lui, j’entrelace mes mains pâles et je lui demande.
 -/Eden m’a dit que tu travaillais ici pour de bon et que tu t’es fais viré du taf principal, c’est vrai ?/,je me retourne à moitié et je le regarde.
 Il se redresse et ajuste sa casquette mise à l’envers, il pourrait l’enlever, c’est malpoli.
 -/Depuis deux mois, oui. /,il me répond un peu gêner. Je lui lance un regard curieux et je me penche un peu en avant:
-/On est si gêné que ça ?/,dis-je avec un sourire moqueur.Il me répond par un soupir et repousse ma tête jusqu’à ce que je me redresse.
 -/Bon, tu fais quoi là ?/
-/J’me promène. J’évite aussi de me faire espionner/.
-/Ça n’a visiblement pas marché,hein ?/
 On partage un rire et la conversation s’efface d’un coup. Le sentiment gênant rampe à nouveau vers mes pieds. C’est bizarre d’habitude je ne me sens pas si nerveuse que ça avec les gens. Heureusement, Ethan brise le silence:
 -/J’vais me chercher un café, tu veux quelques choses ?/ , sans que j’aie le temps de lui dire quel type de café j’aimerais qu’il me prenne, il est déjà à la fin du couloir. J’arrive a lire l’ecriture sur sa casquette lorsqu’il à le dos tourné avant qu’il disparesse derrière les massives étagères en bois
« In dog years, I’m dead », pas mal.
 Je me retrouve seule et un peu incertaine de quoi faire maintenant.
Je décide de chercher quelques beaux livres dans le rayon d’à côté et je me dirige vers la salle commune de la bibliothèque. Je choisi de m’installer au fond, les grandes fenêtres laissent passer la lumière qui éclaire le côté droit de la table.
Je depose la pile de livres qui s’intitulent comme ça, suivant l’ordre dans le quel je les ai pris :
« La cuisine et les épices du Moyen-Âge. », « Guide de couture selon Mamie Grindersgärd. », « Paniers fait maison et comment les décorer.» et « Photographies du temps n14:  Les placards médiévaux. »
 Je me plonge dans la lecture. Le soleil me chauffe partiellement le visage. Les photos du romarin et de la cannelle me font rêver. J’imagine que je suis dans une cuisine médiévale. Dans l’air flottent les odeurs d’épices et de légumes. Au fin fond de la cuisine quelqun’un mijote une soupe aromatisée aux herbes fraîchement récoltées du jardin. Sur la table à manger se trouve un panier fait à main, rempli de fleurs et de quelques brindilles d’arbres. Il y a aussi des bougies blanches au milieu. Il s’agit sûrement d’une décoration.
En dessous d’un tiroir se trouvent quelques bouteilles de vin et d’hydromel. Il y a aussi deux petites bouteilles de lait, qui sait d’où proviennent-elles ?
Tout est fait de bois ; le sol, les murs, le plafond, sauf la cheminée de laquelle proviennent les doux craquements de feu. En haut de celle-ci, se trouvent une collection de bougies et de livres anciens. Sur les étagères de la cuisine il y a de nombreux petits pots en verre contenant des poudres d’épices et les ingrédients secrets afin de produire des repas de qualité.
Mon rêve se brise l’orsqu’une main depose une boisson chaude devant moi. Je frétille mes cils deux fois avant de lever les yeux pour rejoindre celles d’Ethan. Ses yeux verts vont bien avec ses cheveux noirs. Tout s’accorde parfaitement, comme dans les photographies sous mes mains.
 Je bredouille un merci et il s’assit en face de moi. Il prend une gorgée de son café et moi je prends le mien entre mes deux mains. Le goût de cannelle et de caramel se verse sur ma langue et la boisson est si bonne qu’un bruit de satisfaction sort de ma bouche.
 Je retire le mug en papier de mes lèvres et je continue à tourner les pages du beau livre sur la photographie.
Je sens un mouvement en face de moi et lorsque je lève mes yeux à nouveau je vois qu’il tend son bras vers moi.
 -/Passe j’vais goûter./, il m’explique.
Je lui passe mon café et j’ai l’intention de retourner à la lecture mais il continue à me fixer dans les yeux. Lentement il pose le mug sur ses lèvres et prend une gorgée, tout en gardant le contact visuel. Il le dépose devant moi et mords ses lèvres de telle façon qu’elles disparaissent et réapparaissent après un moment. Je remplis mes poumons d’air parceque visiblement aujourd’hui j’ai du mal à respirer.
 /C’est quoi son problème/, je me demande, /à quoi il joue aujourd’hui ?/
Je le vise avec un air confus mais je ne dis rien et je continue à tourner les pages. Dans mon champ de vision je vois qu’il a aussi un livre avec lui. J’ai envie de lui demander pourquoi il ne travaille pas mais je ne veux pas sembler malpolie, après tout ce n’est pas comme si je n’aimais pas sa présence.
 Le temps passe et nous nous tenons compagnie en silence. Aucun de nous ne parles, tous les deux avec un nez entre les deux pages du livre. C’est bête mais j’ose plus toucher au café. Ethan prend quelques gorgée toutes les 5 minutes du sien et moi je n’y touche pas. Je suis énervée sur moi-même , /quelle gamine/, je me lance dans les pensées.
 Le claquement de la porte qui s’ouvre me fait sursauter, décidément ce n’est pas mon jour. J’entends le bruit des pas qui s’intensifient et ensuite une voix que je reconnaîtrais même dans le noir.
 -/Coucou mes pépettes./, lance Eden et s’assit à côté d’Ethan, /Que faites vous ici ?/, il monte un sourcil et mets son bras gauche sur l’épaule du garçon avec la casquette.
 -/On était en train de s’embrasser entre les rayons mais comme tu peux voir on a décidé de s’éduquer un peu./
Je fais un déplacement de 180 degrés avec mes yeux et je ne réponds même pas.
-/Et vous n’avez même pas pris un café pour moi ?/, répond-t-il avec un air choqué. Il tend son bras droit, choppe mon mug d’en face et prend une gorgée. Ethan et moi partageons une grimace silencieuse.
-/Qu’est-ce qu’il y a, pourquoi vous grimacez comme ça./,demande Eden en regardant d’abord moi et ensuite Ethan
-/Mec, tu viens de m’embrasser/, répond-t-il comme s’il s’agissait d’une affaire grave
-/Hein?/
-/J’ai bu dans dedans, mec.
« Indirect kiss »/, il poursuit.
-/Oh./
 Je secoue ma tête en désapprobation et je retourne à ma lecture.Eden me demande si j’ai bu après Ethan et jai de nouveau désapprouvé sans le regarder.
/Ce sont des histoires d’enfants/, je me dis , même si je ne suis pas plus différente qu’eux.
Les garçons continuent à discuter doucement pendant que moi je termine de feuilleter le dernier livre. Le soleil maintenant caché derrière les nuages, brille moins fort et je commence à avoir le sommeil. Malgré tout je sens un mépris pour le café devant moi.Je dis au garçons qu’il peuvent le finir et que j’vais remettre les livres à leurs places.Ethan me fixe avec un sourire caché dans les coins de ses lèvres et je sens qu’il se moque de moi.
 /Sait-il que je n’ai pas encore..?/,je me demande pendant que je remets le livre sur la photographie et celui sur la cuisine médiévale entre les autres.,/Non,ce n’est pas si flag que ça.Du moins j’espère que ça ne l’est pas./. Je regarde à droite et à gauche si personne ne me regarde et je me frappe les deux joues.
 /Remets toi en place,Eve./, je me chuchote doucement et je rejoins les garçons à la table
 Visiblement quelque chose ne va pas.Eden a l’air mécontent et mordille ses lèvres pendant que Ethan ne le quitte pas des yeux avec un visage ferme.
/Quelque chose ne va pas ?/,ma voix trahit mon inquiétude.
Avec Eden je sais me montrer vulnérable mais lorsqu’il s’agit d’Ethan j’ai une sorte de blocage, je ne veux pas qu’il me traite de façon condescendante. Des fois j’ai envie de le pousser contre un mur et lui enlever ce sourire de ses lèvres.
 /Mais de quelle façon ?/
, une voix raisonne dans ma tête et je me pince le cou en réponse, je n’ai pas besoin de ses remarques stupides.
 -/Rien,on n’est juste pas d’accord sur le type de musique qu’on aimerait bien mettre à la soirée/, me répond Ethan, il ne me regarde toujours pas, /hein,Eden ?/
 -/À la soirée ?Vous faites une soirée ?/, aucun des deux ne me répond, je commence à me sentir ignorée. Que s’est-il passé quand je n’étais pas là ?
 -/Oui./, Il répond à Ethan sèchement après un moment d’hésitation.
 Je les regarde encore un moment et je prends une grosse inspiration. Je prends mon sac que j’ai laissé sur la table et je le passe par mon épaule gauche. Ils ne parlent plus, l’ambiance est totalement morte. Je me remets à l’endroit où je les ai trouvé et je leur affirme ceci :
 -/Bon. J’vais aller. Vous réglez ça entre vous deux./
 -/Je t’accompagne./, ils répondent en chœur. Tous les deux se sont levé à une vitesse immédiate.
Je les regarde encore plus perdue.
/Bon sang, qu’est-ce qu’il leur arrive ?/
-/J’vais prendre mon temps,vous rester ici./, Je pousse tout les deux à s’asseoir.,/Je ne sais pas ce qui s’est passé mais j’suis sûre que ce n’est pas là peine d’en venir à là. Vous pouvez bien mettre la première chanson choisie par l’un et la deuxième par l’autre../,j’essaie de les apaiser mais cela ne produit aucun effet
-/T’en fais pas on va trouver un moyen/, Eden me regarde avec un sourire rassurant et ensuite il le perd lorsqu’il retourne son visage vers Ethan, /J’abandonne pas facilement./
 Je les méprise tous les deux, ils se comportent comme des enfants. Je les salue et je sors de la bibliothèque. L’air est froid et je sens les frisons recouvrir ma peau. Je renferme ma veste grise et je regrette de ne pas m’avoir  habillé plus chaudement aujourd’hui. Avec un esprit toujours troublé je tourne dans la rue d’à côté.
4 notes · View notes
reed-warden · 7 years ago
Note
“We had sex once ! We’re stuck here ! We’re not soulmates !” || “Get off me !” || “Will you go out with me.” || “You’re always saving me.” (j'arrête promis pardon)
“We had sex once ! We’re stuck here ! We’re not soulmates !” (chase)
La voix de Chase résonne méchamment dans les vestiaires. Ce n’est ni le lieu ni le moment pour avoir une telle conversation. Pourtant, aucun des deux garçons ne semble décidé à la reporter. Ils s’étaient isolés à la mi-temps pendant que les autres joueurs discutaient avec les Troyens. Ça avait juste explosé. Reed ne supportait tout simplement plus de voir son colocataire flirter avec des nanas sous ses yeux. Il ne s’était pas fait d’illusions, bien sûr. Il savait que Chase ne ressentirait jamais rien d’autre que de l’attirance sexuelle pour lui. Mais il ne s’était pas préparé à ce que ça fasse aussi mal de l’entendre lui cracher la dure vérité à la figure. Reed sent son ventre se tordre violemment. Pour tout dire, il apprend encore à définir ce qu’il mérite ou non après avoir été la propriété de Riko Moriyama pendant longtemps. Est-ce qu’il mérite ces mots ? Est-ce qu’il mérite de se faire traiter de cette façon ? Une petite voix lui susurre — oui, oui c’est tout ce que tu mérites. Mais celle de Chase. Celle de Chase semble parfois venir étouffer la petite voix dans sa tête. Reed lève des yeux féroces sur le beau blond. Tu peux vouloir des choses pour toi, Reed, tu peux. Alors il n’est pas question qu’il laisse Chase le repousser si facilement. Il n’est pas prêt à juste renoncer à lui. « Écoute-moi bien, espèce de connard entêté. » Reed fend le peu de distance entre eux. Il se poste bien en face de Chase, le regard plongé dans le sien. « Je vois bien que tu préférerais passer la journée à écouter notre capitaine parler d’Exy plutôt que d’avouer ce qui se passe entre nous. Je vois bien qu’il y a une lutte acharnée à l’intérieur de toi. » Un moment s’écoule entre eux. Il entend la respiration difficile de Chase alors que leurs visages sont tout près l’un de l’autre. Reed n’aurait qu’à avancer un peu son visage pour lui voler un baiser. Pourtant, il ne le fait pas. Son regard caresse plus doucement les traits du beau blond. « Je ne suis pas dans ta tête. Je ne peux pas prétendre savoir ce que tu vis. » Du bout de ses doigts, il effleure tendrement la joue de Chase alors que celui-ci semble temporairement à court de mots. « Tu sais, y’a peu de choses que je ne ferais pas pour toi. » Ses doigts quittent à contrecœur la peau du blondinet. Il sent presque les battements de son cœur sur le bout de sa langue.« Mais j’en ai marre de juste attendre. Ne compte pas sur moi pour te regarder te mentir à toi-même sans rien faire. » Après ces mots, Reed contourne Chase et quitte les vestiaires.
Tumblr media
“Get off me !” (chase)
Dans la seconde, Reed stoppe son action. Ses lèvres se décollent de celles du beau blondinet. Mais ça ne semble pas suffisant aux yeux de Chase parce que le garçon le pousse et le dos de Reed s’heurte à un mur. « Je suis pas … je veux pas … t’es malade de croire que … » Chase est incapable de finir ses phrases. Il a l’air terrifié et il a l’air de ne pas vouloir le montrer. Reed prend le risque de s’approcher à nouveau de son colocataire, lentement, et il s’agenouille devant lui. « Ne t’approche pas de moi. » lance faiblement le beau blond mais le gardien n’arrive pas à se convaincre de le laisser seul. Reed n’est pas habitué à ce que le ton soit aussi sérieux entre eux. Cela dit, il n’est pas non plus habitué à ce qu’ils échangent un baiser. Ses émotions sont en vrac. « Chase. » Son simple nom pousse Chase à exploser une nouvelle fois. « Casse-toi bordel ! » Cette fois, la panique grimpe en Reed parce que Chase a levé le bras pour désigner haineusement la porte. Le temps passé chez les Moriyamas lui avait appris à craindre les gestes un peu trop vifs. Reed a basculé en arrière, puis il s’est relevé et il a quitté la chambre, avec le cœur battant à tout rompre. Putain mais qu’est-ce qui s’est passé ?
Tumblr media
“Will you go out with me ?” (chase)
Aussi loin que Reed se souvienne, la vie s’est toujours montrée injuste envers lui. Toutefois, il n’est pas sûr qu’elle soit juste envers quiconque. C’est un gros tas de merde que les êtres humains acceptent de bouffer tous les jours parce qu’ils ne savent pas comment faire autrement. Et, une nouvelle fois, Reed peut goûter cette amère injustice sur le bout de sa langue alors que son colocataire le dévore des yeux comme s’il était la plus belle chose à lui être arrivée. Sa gorge se serre violemment. Il a envie d’être sous l’eau pour crier toute sa rancœur et sa peine. C’est tellement injuste. Cette situation est d’une cruauté sans pareille. Chase est enfin prêt à se montrer avec lui, à essayer d’accepter une part de lui, et Reed ne peut pas lui offrir. Voilà une tragédie digne de Shakespeare. Il baisse le regard vers leurs mains enlacées puis, lentement, il retire les siennes et le poids de son action pèse sur ses épaules. Chase fronce les sourcils. Le gardien s’évertue à éviter de croiser son regard tandis qu’il lâche un « non » un peu brisé sur la fin. « Non ? » répète son colocataire, l’air d’avoir du mal à croire qu’il est en train de vivre ce qu’il est pourtant en train de vivre. Une nausée monstre accable Reed rien qu’en imaginant les dommages qu’il est sur le point de causer. Son menton tremblote. « Récemment, j’ai réalisé que tu avais raison quand tu disais que tu ne pourrais jamais tomber amoureux de moi. » Il sent sa résolution commencer à s’effondrer alors il repense à la visite surprise de Tetsuji Moriyama il y a deux jours et, là, le mensonge s’épaissit vilement sur sa langue. Il se fiche de ce qu’on peut lui faire à lui mais il refuse qu’on touche à un seul cheveu de Chase. « La vérité c’est que … moi non plus, je ne pourrais jamais t’aimer. » Il s’interdit de regarder le blondinet. Il ne peut pas se permettre de se briser devant lui. « Alors autant en rester là. »
Tumblr media
“You’re always saving me.” (chase)
Les deux se retrouvent alors dans leur chambre après l’incident avec l’une des conquêtes de Chase. Le gardien esquisse un léger sourire aux paroles de son colocataire. Alors qu’il verrouille la porte de leur chambre, Reed sent les doigts du beau blond tirer en arrière sur son t-shirt constellé de nombreuses tâches de peinture. « T’as pas l’impression de dramatiser un peu ? » Chase hausse un sourcil sceptique à la remarque de Reed. « C’est moi qui dramatise ? Moi ? » Reed lâche un petit rire et repousse de façon joueuse son colocataire. « Je crois qu’il y a pas pire drama queen que toi, Chase. » L'attaquant le fait taire de la manière la plus agréable qui soit. Ses lèvres se pressent contre les siennes et c’est comme si le monde de Reed ne se résumait plus qu’à une seule personne. Il répond au baiser avec entrain. Sa main glisse dans les cheveux blonds de Chase. Le gardien dépose ensuite des baisers le long de la mâchoire de son colocataire mais, malheureusement, sa livraison de bisous est interrompue par Chase lorsqu’il recule un peu son visage pour poser une question. « Tu lui as dit quoi, d’ailleurs ? » s’enquiert-il d’un air méfiant. Reed hausse les épaules avec un air faussement candide agrafé à ses traits. « Oh, rien de bien grave, juste que t’avais la chlamydia. » La réaction de Chase est instantanée. Il lui flanque une petite bourrade à l’épaule. « T’es sérieux ? Tu vas flinguer ma réputation avec tes conneries. » Reed affiche un sourire triomphant. « J’espère bien. Je t’aurais pour moi tout seul comme ça. »
Tumblr media
8 notes · View notes
ludivinedesaintleger · 5 years ago
Text
Samedi 28 mars 2020
Encore un samedi qui n’en a que le nom – combien de temps cet enfer va-t-il donc durer ?
Je vous écris de ma nuit.
Il a été huit heures, il a été onze heures, il a été quinze heures, mais tout cela n’a été que nuit et brouillard.
Souffrances à peine surmontables.
Fatigue, essoufflement, épuisement.
Toux.
Toux.
Migraines.
Fièvre. La fièvre monte et monte encore. J’ai des visions, je délire.
Je respire. Péniblement, certes, mais je respire tout de même. J’accueille cette bonne nouvelle, moi qui suis à l’article de la mort.
Je réfléchis depuis les hautes sphères de mon esprit embrumé à ce que je suis susceptible de tirer de bon de cette convalescence, à ce que je vais pouvoir laisser derrière moi, alors que mon corps épuisé ne m’autorise plus à être la femme moderne, hyperactive et touche-à-tout que je suis d’ordinaire.
Je pense à l’écriture. Je pense aux personnes qui, comme moi, ont eu à vivre l’enfer sur Terre, et qui, comme moi, ont néanmoins continué à écrire leurs œuvres littéraires. Anne Franck. Hervé Guibert. Primo Levi. Jorge Semprun.
Il faut que je m’accroche pour eux, pour leur rendre hommage, pour me montrer digne de leur héritage.
Tandis que je réfléchissais à la meilleure façon de me montrer à la hauteur de mes confrères de la guilde des poètes,
ÉBLOUISSEMENT.
VISION.
Marcel Duchamp et Louis Aragon au Café Certa. Des verres d’absinthe posés sur les tonneaux qui leur servaient de tables de bistro.
Cette maladie comme l’opportunité de faire l’expérience littéraire la plus folle de l’histoire de la littérature : coucher son délire sur le papier, et contempler le feu d’artifice comme un vulgaire spectateur.
Je fais l’impasse sur le Doliprane que j’étais censée prendre.
Deux heures plus tard, le délire n’est pas total, alors je me pousse moi-même dans la divagation.
Plongeon. Impact. Froid. Chaud-froid.
Malade, malade, balade. Balade à la mer. Balade de la mer salée. La balade à la mer sera salée. L’addition, chef ! J’ai une salade de la mère Labbé.
OCÉAN. Oh ! Séant. Assieds-moi. Soutiens-moi. Ah ! Je tombe.
Clapote, clapote, clapiote. Un bar, une machine à écrire, une cigarette – dernière cigarette plus rien ne bouge. Apparition de femme. Brune. Non, blonde. Une de chaque. David Lynch. Cinéma. Il y a dans le cinéma une affluence de nuages comme un embouteillage au firmament hémorragique. Saignée lumineuse placardée à l’écran, tragédie intestine affublée de prismes qui s’échappe avec panache, ligne argentée du cumulonimbus agressif.
Soudain les Pyrénées. Andorre. Pourquoi elle ?
Le sommeil me gagne. Ah, je comprends enfin. Je m’endors.
Je me réveille quelques heures plus tard et m’autorise un Doliprane bien mérité. Je me relis.
Premier constat, sans appel : c’est somptueux.
Je ne me souviens absolument pas avoir écrit le moindre de ces mots, et je constate les larmes aux yeux que je suis au sommet de mon art. Le remède fait rapidement effet et dans mon allégresse, je me lève lentement pour aller observer ce qu’il se passe par la fenêtre. Les garçons construisent une cabane, frêle accastillage de morceaux de bois ramassés çà et là.
Je ne peux m’empêcher d’y voir un réflexe de survie primaire. Je n’ose imaginer ce que le stress qu’ils subissent engendre sur les corps fragiles de mes deux petits. La cabane est un refuge qu’ils se bâtissent pour eux deux, unis pour la vie, envers et contre tout. J’espère qu’ils ne sont pas trop inquiets tout de même.
J’espère que je ne leur manque pas trop.
Soudain, pour une raison que j’ignore, Édouard pousse violemment Henri, qui tombe sur son séant. Je repense immédiatement à mon texte. Une prémonition ?
Ce confinement nous rapproche décidément de l’invisible et du sacré.
Le petit se lève, se frotte le sacrum en pleurant et crie : “J’avais l’dire à Dolores !”
Puis il se dirige vers la maison en pleurant son prénom. “Doloreees ! Doloreees !” Littéralement, il crie sa douleur.
Je ne comprends pas que l’on puisse donner un tel prénom à son enfant. Peut-être qu’elle a fait souffrir sa mère. Peut-être que ses parents voulaient un fils et ont ressenti trop de douleur de n’avoir qu’une fille, comme c’est souvent encore le cas dans ce genre de pays.
Dolores sort du manoir, prend Henri dans ses bras, et lui sèche ses larmes de ses mains physiquement ingrates.
Je l’appelle sur son portable. Elle pose immédiatement mon fils, et sort son téléphone de sa poche.
Le petit repart en courant.
Je demande un verre d’oranges pressées.
Elle rentre dans le manoir. 
Un livreur se présente alors au portail. “Un paquet !” crient les enfants en courant vers lui “Youpi !”. L’homme esquisse un mouvement de recul. La scène a quelque chose de comique. On dirait un gladiateur un peu gauche et peureux propulsé de force dans une arène face à des lions rugissants – sauf qu’en guise de lions, il n’a en face de lui que deux adorables chatons. Je ris de le voir reculer en levant très haut le paquet, tout en se hissant sur la pointe des pieds, comme si cela allait empêcher les enfants de l’approcher. Mon père sort de la maison en criant d’un ton très autoritaire :
"Édouard ! Henri ! Vous reculez ! Vous laissez immédiatement le monsieur tranquille !”
Mes enfants s’exécutent.
Autorité naturelle. Enfants bien élevés.
“Monsieur Victor de Saint Léger ?” demande le livreur à mon père.
“C’est mon gendre,” répond mon père. “Laissez le paquet le long du portail, je vais le prévenir. Merci monsieur.”
J’ai toujours admiré la gentillesse dont mon père fait preuve avec les petites gens. C’est une qualité que je tiens de lui, indubitablement.
Dolores frappe à la porte de ma chambre, entre, et pose le verre sur la table. Les yeux toujours rivés sur les jeux de mes garçons, malgré ma migraine naissante je lui dis “Merci”.
Cela ne me coûte rien. Cela ne mange pas de pain. Et pour elle, c’est un rayon de soleil dans sa journée. C’est important de faire en sorte que les autres se sentent bien. La bonté. Ces “petites bontés” dont parle l’écrivain Vassili Grossmann dans son livre Vie et destin, livre sur la vie d’hommes et de femmes piégés comme des rats pendant le blocus de Stalingrad – comme nous tous actuellement.
Je fatigue un peu, je vais me rallonger.
Je relis mon petit bijou de surréalisme. Quelle merveille. Et quelle chance j’ai, de pouvoir vivre cette crise comme une opportunité créatrice.
Comme souvent dans les moments de joie, une pensée altruiste m’assaille. Je pense à tous ces gens qui n’ont pas la possibilité de travailler, comme nous, depuis leur domicile ou leur résidence secondaire. Colonne vertébrale de notre pays, ils sont là pour nous soigner, nous nourrir, et nous livrer nos colis Amazon, comme ce monsieur malhabile qui a apporté sa cargaison hebdomadaire de livres à Victor...
Les pauvres.
Les riches sont privilégiés jusque dans le confinement.
Je n’arrive pas à chasser de mon esprit la vision terne de la caissière qui nous a scanné nos courses à l’hypermarché – Mecque de la consommation moderne. Malgré le peu d’amabilité dont elle a fait preuve, je n’éprouve à son égard que compréhension et compassion. La pauvre.
Les pauvres pauvres.
Sans doute que s’ils avaient su ce que leur réservait la vie d’adulte, ils auraient mieux écouté en classe, et travaillé plus assidûment après les cours. Sans doute auraient-ils mieux obéi à leurs parents, et moins regardé la télévision. Comme ils doivent le regretter. Je me demande s’ils s’en veulent.
Justice cruelle et implacable de la vie. Cette vie où il faut faire preuve de sainteté et de perfectionnisme dès l’école primaire pour s’assurer une place au soleil. Ceux qui ont refusé de comprendre cette règle du jeu s’en mordent les doigts à l’âge adulte. La méritocratie, ce système dans lequel nous évoluons, est sans doute le plus juste possible. Cela ne doit pas nous empêcher d’éprouver de la compassion à l’égard des personnes qui sont tombées dans l’écueil de la paresse dans les vingt premières années de leur vie. Errare humanum est.
J’ai d’ailleurs eu vent d’une étude très sérieuse qui explique que les sentiments bons à l’égard d’autrui sont également excellents pour la santé physique et mentale de celles et ceux qui les ressentent.
Ma compassion me soigne-t-elle ? C’est peut-être grâce à elle – si puissante ! – que je trouve la force, ce soir, d’écrire ce billet. Que je trouve la force de continuer, malgré tout. Ne jamais perdre le cap, continuer de faire le bien, mesurer sa chance.
La dignité.
—Ludivine de Saint Léger
0 notes
panelun · 7 years ago
Text
Chapitre 8 : Le terme du voyage et Chapitre 9 : Le manuscrit
Nous reprenons donc la veille, avant la disparition de Christian. Le jeunot suit le chemin découvert précédemment à travers le souterrain jusqu’à l’horloge. En fouillant bien, il finit par trouver un mécanisme qui ouvre une autre porte et lui donne accès à un nouveau souterrain à explorer.
 Après avoir trouvé une torche, il s’avance dans  “la salle des seigneurs”, richement décorée selon la mode du XVème siècle je suppose, et s’engouffre dans la pièce suivante.
On ne pouvait se méprendre sur le rôle du lit de cuir qui occupait un des angles, non plus que sur celui des marteaux, poulies, fours, entonnoirs, coins, roues et courroies qui garnissaient l’ensemble. 
“Chic, j’ai trouvé la salle de jeu de la comtesse !”
Je rappelle que la salle de torture est en accès direct sur la salle des seigneurs. Ce n’est pas la position optimale pour ceux voudraient s’amuser façon interrogatoire du 3ème Reich. Les torturés peuvent non seulement tout entendre de ce qui se dit dans la salle d’à côté, mais ça doit surtout être un peu dérangeant d’entendre les cris des suppliciés quand on sirote son petit vin.
Donc, soit les seigneurs étaient des sadiques finis, soit la salle a été construite pour usage personnel.
Tumblr media
J’aimerais tellement que ce roman me déçoive…
Dans cette pièce, Christian trouve un livre, mais les premières pages sont illisibles et il n’insiste pas. S’il avait été moins con, il aurait commencé par la fin. M’enfin… on nous précise quand même que…
il le referma sans regarder les derniers feuillets, sans davantage se soucier qu’il tenait entre ses mains le secret d’Éric et le mystère de sa destinée…
La structure de la phrase laisse volontairement de l’ambiguïté sur le référent du pronom “sa”, qui pourrait tout aussi bien désigner Christian qu’Éric, et donc, que leur destinée seraient liées. 
Enfin, Christian arrive dans une chapelle mais la porte est bloquée. Il ouvre le mécanisme sans peine. Cependant, il ne voit pas que le sol s’est ouvert sous ses pieds et tombe dans le vide. Un matelas miteux amorti sa chute. Con comme la lune, il se persuade qu’il va trouver une sortie parce que, tout le monde le sait, quand on fait un donjon-piège, on laisse un passage secret pour que la victime puisse s’enfuir toute seule. 
Bref… Notre bellâtre craque une allumette pour observer les environs et trouvent des armes : dagues, épées, poignards… en en ramassant une, il découvre que celle-ci porte les armoiries de sa famille, comme toutes les autres. Pire que cela : sur le mur est écrit une date. 
— 11 août 1936 ! Aujourd’hui !… Mon Dieu, serais-je pour quelque chose dans la mission d’Éric ?
Sentez-vous pointer la tragédie façon le Cid ? 
Ah non, pardon. C’est encore Christian qui pensait à Éric…
Et le chapitre 9 commence…
Cette fois nous retrouvons Éric, qui va voir Louis pour lui dire qu’il sait où se trouve Christian.
— Où est-il ? Comment l’as-tu appris ?
— Je ne peux pas te le dire, je n’ai pas le droit. Nous serons de retour dans quelques heures, je te le promets.
 Que ferait tout adulte responsable, surtout le frère de la victime, alors que le gamin qui vient de trucider un sanglier à main nue et qui tient à peine sur ses jambes lui annonce une telle nouvelle ? Il lui foutrait une baffe et le forcerait à cracher ce qu’il sait avant de le renvoyer au lit avec une bonne fessée ! En dix minutes, Christian l’aurait rejoint.
Accepter, lâcher un scout dans l’inconnu, à demi mort de sommeil et d’épuisement ?
Voilà qui résume bien une partie de la bêtise du plan.
— Je donne ma parole, ma parole de scout.
Louis le laisse donc y aller.
Tumblr media
Les scouts doivent avoir un instinct de préservation similaire à celui des lemmings.
Éric suit le même chemin que Christian et arrive dans la salle des tortures.
“ Oh ! J’ai trouvé la salle de jeu de la comtesse ! dommage que Christian ne soit pas là, je suis sur qu’il aurait beaucoup aimé jouer avec le… ”
Mais il trouve surtout le livre que Christian n’avait que feuilleté, sachant à peine lire, comme nous l’avons vu plus tôt. 
Éric lit donc les pages les plus récentes et rentre soudain dans un état de rage indescriptible. Il arrache son bracelet et se déchirant la peau jusqu’au sang, le jette, le piétine et quitte le château en oubliant Christian, non sans préciser à Louis qu’il n’a pas trouvé son frère. 
Je ne savais pas que les sirènes pouvaient être bipolaires… je devrais en consulter quelques unes qui trainent sur les tumblr d’identités de genres bizarres pour avoir des précisions.
Cette petite crise d’hystérie a été causée par la lecture des dernières pages du manuscrit, retranscrivant l’échange d’un procès en mille huit cent trente-six, par un procédé narratif grossier qui permet de compenser l’absence de caméras et de bandes enregistreuses à l’époque.
On y attente un procès à un d’Aucourt, accusé d’un crime et condamné à mort tandis qu’il se proclame innocent. Le président, un ancêtre d’Éric, lui apprend que les D’Aucourt ont commit un crime des siècles auparavant, en 1420. 
AC — Hé ! Que m’importe à moi !
PR. — Il vous importera, monsieur, je vous l’assure ! Par ma foi ! Je suis bien bon de vous trouver des raisons ! Sang-dieu, je m’en doutais ! On vole, on pille, on emprisonne, on assassine, on tue, et quand vient l’heure de payer tout cela, l’histoire ne vous intéresse pas !
Quelqu’un n’a pas du expliquer à ce monsieur que les crimes ne sont pas héréditaires comme ils l’étaient dans la littérature de la Grèce antique et que le délai de prescription existe.
Le président de l’assemblée nous apprend donc que les d’Aucourt ont massacré la famille Jansen de manière abominable. Il présente des preuves et déclare qu’il va procéder à une exécution. 
What ? 
MAIS SI TU AS DES PREUVES BOUGRE D’ÂNE, POURQUOI TES ANCÊTRES NE LES ONT PAS APPORTÉES À LA JUSTICE BON DIEU DE MERDE ?
Mais non, ils préfèrent perpétrer des meurtres depuis des siècles pour venger des gens qui sont morts depuis des siècles en tuant des personnes qui n’étaient pas nées au moment du drame !
Dieu, si vous existiez, vous les auriez fait moins cons !
À cette occasion, le président explique qu’ils réclament leur dû tous les siècles à la même date : un mort le 11 août de l’année 36.
une tête tous les cents ans, c’est peu, convenez-en.
C’est très relatif… surtout pour le type qui doit mourir et qui n’a rien fait. 
Mais nous l’avons juré, vous nous avez ruinés, martyrisés, dépouillés. Aussi longtemps que notre race sera, la votre souffrira.
Non mais qu’on se mette d’accord. Éric est PRINCE ! Les gens de sa famille sont de sang royal, dirigent un royaume, sont immensément riches ! Ils ne sont pas dans la misère ni le besoin, ce qui pourrait justifier l’entretient de leur haine à l’égard des d’Aucourt ! Les d’Aucourt, de leurs côtés, sont des nobliaux devenus de petits bourgeois parisiens : il ne sont pas au dessus du rang des Jansen ! Il ne profitent même pas du méfiait de leurs ancêtres !
Maintenant que j’ai lu la vraie raison, la théorie du fantôme pédophile me paraissait plus sensée. Eussent-ils utilisé les morts pour perpétrer un rituel satanique et jeter un malheur éternel sur la famille que c’eut été plus logique. Parce que les d’Aucourt ne sont pas au courant de cette affaire, bien sûr, ce qui retire beaucoup d’intérêt à la vengeance. 
Tout ceci est très confus, mes amis.
Et nous en revenons à Éric.
Tout s’éclaircissait désormais, depuis l’étrange fascination qu’ils avaient exercées l’un sur l’autre, faite de mutuelle attirance et d’inexplicable répulsion
Non mes agneaux, ça c’est parce que vous êtes gays et que vous avez du mal à vous assumer.
Tumblr media
Comment son père, si indulgent, si bon, avait-il voulu qu’Éric devînt l’instrument d’un pareil châtiment ? Cela, il ne le comprenait pas.
Tu m’étonnes. A+ parenting pour daddy. Ça va encore alimenter les clichés sur le milieu éducatif des jeunes homosexuels et l’absence de figure paternelle stable.
Allons, il allait se ressaisir, voir clair dans tout cela, puis sauver Christian.
Mais au moins il ne perd pas le nord et il est un peu moins cons que ses prédécesseurs. 
Par quelle fatalité Christian était-il le seul être au monde que, ses parents exceptés, Éric eut vraiment aimé ?
Je…
Non. Depuis le début, je me fais des réflexions un peu provocante sur les faits, mais tous les passages où Chrisitan et Éric se déclament leur amour sont on ne peut plus authentiques et ça ne cesse de m’interroger sur la part de conscience des auteurs. Si ça n’était dit ou montré qu’une seule fois, passons encore, mais c’est ramené sur le tapis dans TOUT le livre !
Et voilà une page complète de “ c’est mon frère, c’est ma vie, je ferai tout pour lui, je mourrais pour ses beaux yeux — no homo — et si je ne le retrouve pas il va mourir, mais je suis perturbé par ce que je viens de lire ect.”
Hélas ! N’y avait-il point le serment fait à son père mourant ? Ah ! s’il était encore là, comme son fils aurait pu le prier, l’obliger à renoncer à cet abominable projet ! Lui mort, Éric restait seul avec sa promesse. Sauver son ami et désavouer ceux de sa race, chercher Christian et manquer à la foi jurée — ou bien l’abandonner et remonter sans révéler ce qu’il savait !
Ah parce qu’il considère que c’est une option envisageable ? 
M’es-tu donné pour venger mon honneur ?
M’es-tu donné pour perdre ma Chimène ?
On me murmure dans l’oreille que je me suis trompée de livre. Vraiment ? Parce que j’ai l’impression de lire une mauvaise interprétation de Don Rodrigue.
Non mais sérieusement, Éric, l’honneur c’est très surfait, et même pour l’honneur, il y a prescription ! On parle du meurtre de ton meilleur ami * kof kof* ! Dirais-je la seule personne qui compte pour toi depuis que tes parents sont morts ! Qu’est-ce qui ne tourne pas rond chez toi ?
Parce que ce n’est pas comme si quelqu’un pouvait t’y obliger ! Ton père est mort ! Le restant de ta famille se bat en ce moment même avec des paysans pour maintenir sa monarchie absolue ! Tu disais toi-même que ton père n’avait plus toute sa tête pour demander à son fils de tuer quelqu’un ! Tu vas te faire emprisonner à vie pour homicide et je peux t’assurer que quand les taullards te passeront dessus, ils seront moins doux que les scouts !
Mais Éric est un scout. Une parole de scout, ça compte. 
Le sacrifice était fait. Il préférait son père à son ami. Il n’avait pas le droit de choisir.
MAIS TON PÈRE EST MORT, TRIPLE BUSE ! ET ÇA FAIT DES SIÈCLES QU’ON NE TUE PLUS POUR VENGER SON HONNEUR !
Et voilà qu’on nous dit qu’ils n’auraient pas hésité à sacrifier sa vie si il en avait eu l’occasion. Monsieur est drama queen jusqu’au bout, et comme il n’a pas le courage de le tuer lui-même, il décide de le laisser dans les souterrains. 
 Parce que laisser quelqu’un mourir de soif et de faim est, de toute évidence, une mise à mort digne d’un prince et qui lavera l’honneur de sa famille. 
Tumblr media
Toujours est-il qu’il rentre au camp sans rien dire à personne et tombe d’épuisement. Certainement terrassé par la volonté divine qui n’en peut plus de sa connerie.
les scouts reprennent les recherches et Philippe veille, sans le savoir, le gosse qui est prêt à laisser mourir son frère pour une connerie. En tout cas, il se réveille et se montre de bien mauvaise humeur. Philippe se dit qu’il a besoin de réconfort. 
— Veux-tu que j’appelle Michel ? Il ne voulait plus te quitter. S’il est encore là, c’est bien grâce à toi. Ce que Christian sera fier quand il l’apprendra ! 
Too soon, Philippe, too soon…
Éric ne veut voir personne, et surtout pas son nouveau groupie. Il refuse qu’on le félicite pour avoir sauvé Michel et déclare vouloir quitter la compagnie du Loup. Pour que Philippe ne le questionne pas plus, feint de dormir, où il rêve de… 
Tumblr media
Et s’il retournait dans le souterrain, révélait tout à Christian et mourait avec lui ? De cette façon, du moins il n’aurait pas si vilement trahi son ami…
M’est avis que la scène va se passer autrement…
“ — Voilà pourquoi nous devons mourir ensemble…
— D’accord. Oh, regarde, une vierge qui vole ! *BAM* Dommage, il était beau…”
Notez l’effort incommensurable que je produis pour ne pas faire de remarques sur cet espèce de meurtre/suicide en amoureux qu’il est en train de planifier. Je ne peux pas imaginer blondin autrement qu’en Léonardo di Caprio maintenant…
Et le chapitre se termine quand Louis vient taper la discute.
Nota bene : ne jamais sortir avec un ancien scout.
2 notes · View notes
arnaudecours · 7 years ago
Text
extrait de Julien...
Paris, Le 22 mars 1990, 22h00
 Maman,
Julien m’a demandé de t’écrire. C’est toi qu’il réclamait. Après tout ce qui s’est passé, je le fais pour lui, un peu forcé par le destin.
Mon frère est mort.
Je veux te dire ici quel être lumineux il a été jusqu’au bout. Je l’ai aidé à partir en paix, je crois. Ces derniers temps nos discussions revenaient à l’enfance. C’est normal dans son état, je suppose. Tu sais, il vous avait pardonné, au fond, il s’en foutait. C’est comme s’il avait gommé les rancœurs ; il voulait garder un coté lisse des choses. J’en étais un peu surpris au départ, puis je l’avais encouragé à retrouver cette voie du bonheur perdu.
Mais je t'écris surtout sous l'impression du moment ; une impression complexe où toute mon énergie s'engouffre dans l'urgence du besoin vital d'écrire. Car Julien est parti en me laissant le plus beau des cadeaux ; il savait quel serait mon découragement et mon impossibilité à communiquer après sa disparition, tant les épreuves traversées ces derniers mois furent âpres. Alors, il a trouvé le moyen de transcender la mort et d'une certaine façon de rester présent. Après ce que je viens de lire et de relire la journée durant, J'éprouve ainsi le sentiment profond de prolonger le vivant de mon frère, et je me dis que c'est la vie qui compte.  Ce matin, comme je finissais de vider la chambre de Julien, j'ai découvert un petit trésor glissé entre deux livres. C'est un cahier bleu assez mince qui s'intitule : "coffee break, souvenirs de vie". Après l'avoir feuilleté, stupéfait, je me suis d'abord demandé comment il avait pu dissimuler pareille entreprise. Ces derniers mois je voyais mon frère tous les jours à heures plus ou moins régulières et je n'ai pas eu le sentiment de le déranger une fois ou l'autre. Ensuite, ces pages récentes tranchent avec sa souffrance et sa déchéance ; le style enjoué assume une autre identité, celle de la jeunesse passée, ce moment où l'on est en train de devenir un homme, sans avoir encore basculé dans la tragédie qui fut la notre. Ce n'est donc pas vraiment un journal intime. Quelques dates y figurent. Mais c'est plutôt le recueil pelle mêle des impressions et souvenirs heureux de Julien depuis l'enfance. Je suis bouleversé par son courage et suis assailli par une multitude d'émotions. Comment de si jolies pages peuvent remonter alors que la jeunesse continue de saigner. Je ne peux me l'expliquer, dans ce contexte, que par la souffrance du manque de l'enfance à une heure aussi grave, plutôt que par une quelconque volonté d'ignorer ou feindre d'ignorer ce qui allait lui arriver.
Comme il serait honteux de ma part de ne pas t'écrire. Et puis, être seul avec Julien et le voir jour après jour est une expérience extraordinaire qui va me faire un bien fou. Je tiens près de moi son petit cahier bleu. Je ne le perds pas de vue ce petit miracle ; je sens que je dépends totalement de ces effusions de pensée qui me viennent en relisant mon frère. Paradoxalement, si la souffrance que me cause la disparition de Julien est incalculable, inacceptable et inexplicable sur le papier, le petit cahier bleu compose dans mon esprit une fête ininterrompue depuis ce matin qui se mue pour moi en bonheur. Mais assez de jérémiades, d'abord parce que je n'y vois plus clair et que ma main tremble.
Ce soir, j'entreprends cette lettre avec détermination mais j'en ignore le déroulement de bout en bout. Et si l'ensemble de sa vérité m'est encore caché, je me dis qu'elle n'a de raison d'être que dans cette frange d'incertitude. Elle me permettra en tout cas de dépasser le coté morbide et désastreux de la situation, et surtout mon plus ardent désir est qu'elle réhabilite Julien dans ton amour maternel le plus sincère, ainsi qu'aux yeux du monde entier.
Julien a encaissé en même temps une rupture et le choc de sa maladie ; Romain est sans doute à l’origine des deux. Romain est touché lui aussi mais s’en tire plutôt bien jusqu’à présent. Il a une nature robuste. J’aime bien ce grand gaillard un peu dadet, qui tient plus du jeune bucheron cévenol que du titi parisien. Un gars franc et entier, tout d’une pièce. Comment imaginer notre Julien, frivole et rêveur, aux mains puissantes de cet Hercule.
Il y a près d'un an, peu après sa rupture avec Romain, mon frère a appris qu’il était malade. Il était abattu, perdu, et serai bien revenu à la maison chercher du réconfort. Il sortait éperdument. Son dernier emploi en tant que barman lui offrait des opportunités. Il écumait les bars, les boites, en quête de l’aventure d’un soir. Il évitait désormais tout attachement. Dans ses confidences, subsistaient des morceaux de souvenirs hachés liés à ses pulsions, des gouttes de sueur perlant sous une aisselle, des cheveux couleur d’ébène tombant dans des yeux trop bleus, une peau cuivrée, des mots sales, des parfums, pas grand chose.  
A cette époque, Julien venait épisodiquement chez moi. Quand j’ai appris pour lui, je savais ce que cela signifiait ; mon premier réflexe a été immédiat, instinctif et silencieux, m’emparer de lui, le garder dans mes bras, l’emprisonner, l’étreindre à n’en plus finir. Je l’ai senti frémir contre moi. Il m'a regardé. L’imminence de son visage, de toute sa jeunesse est plantée devant moi. En particulier, je me souviens de la jeunesse incroyable de son rire et j'entends les mots de son enfance : « Eh oh ! Doucement Abel, tu m’écrases, il est fragile le petit ! ». Oui, fragile et éphémère comme le parfum de sa peau. Quel bonheur! Mélange frais et suave, subtil, essence d’une vie exubérante et pressée. Depuis ce jour, j’ai pris le plus grand soin de lui.
Bien entendu, notre exil parisien nous avait déjà considérablement rapprochés ; le mot est faible. Je t'en reparlerai plus tard. Mon propos vise le début de sa maladie ; nous savions tous les deux ce que cela recouvrait, les conséquences et les échéances. Le nom de cette épidémie avait commencé à circuler dès 1981 et de nos jours le processus pathologique était bien cerné. Mais entendre sonner ces deux syllabes nous épouvantait toujours autant. Aussi, sans attendre, il y a un an, j'ai décidé instantanément de nous octroyer des moments de grande liberté et de grande intimité ; une sorte de rituel s’est donc instauré chez moi tous les mercredis soir et les dimanches midi. Il détestait les dimanches, tu te souviens ?
Julien arrivait une bouteille à la main. On la sirotait autour d’un bon plat de pâtes, le plus souvent accommodé avec courgettes et pistaches, celles qu’il te réclamait tout le temps. Il n’a pas quitté sa sale habitude de piquer dans les plats encore au feu. Bref, c’est là qu’il se laissait aller à remonter le temps, avec une précision et une mémoire du détail admirables. Bavarder ainsi me ravissait d'autant plus que je retrouvais toute mon enfance. De nouveau, il m'entrainait dans le paradis des vacances lointaines où les fantômes d'hier semblaient maintenant nous faire des signes d'amitié.
Il a toujours eu ce penchant pour la rêverie. Il faut dire que toute sa petite enfance a été placée sous l’influence du rêve. Tout jeune, les « voyages de Sindbâd le marin », « Les Mille et Une Nuits » ou « Aladin et la lampe merveilleuse » le fascinaient et le plongeaient dans un vaste firmament imaginaire. Mais il ne se contenta pas longtemps de cette rêverie passive. Une fois absorbée, Julien eut le courage de l’assumer et de la vivre. Et je retrouve dans son carnet des preuves de ce temps merveilleux. En lisant, je suis surpris d'entendre raisonner sa voix dans l'écrit aussi clairement que si mon frère était assis à mes cotés. Son style est saisissant, direct, jeune et vigoureux. Je savoure au hasard l'un des premiers passages où mon jeune fou, âgé d'une dizaine d'années songe au rêve d'Icare. Il ne m'en a jamais parlé, mais à la lecture je suis troublé et incapable de dire s'il a simplement retranscrit son rêve ou bien s'il a vécu son rêve. Et je ne comprends pas tout de suite qu'il puisse écrire avec tant de jubilation et force détails au moment le plus douloureux de sa vie perdue, d'une douleur que personne ne peut comprendre, d'une douleur qui ne se partage pas. Ce qui me rassure un peu est de pouvoir partager ici avec toi ces morceaux choisis, cet extrait que je trouve intense et poétique :     
"Je me réveille au beau milieu de la nuit. La maison est endormie. Dehors le ciel est clair, d'une clarté nouvelle. L'air vif balaie le haut de la colline et frissonne dans les herbes. J'avance nu face au vent. Je ne cherche pas à lui résister. Je suis jeune et frêle. Lui, est couleur du temps, celui qu'on espère ou qu'on redoute plus que tout. Sous ma peau, s'aiguisent, palpitent, tressaillent, mes sens alertés. Il redouble à ma vue ; je m'incline, il retient son souffle. Aucune pensée ne me retient. Je me sens libéré de mon enveloppe fragile. Je suis la feuille détachée de l'arbre. C'est le moment que j'attendais et je suis capable de tout. Je m'élance ; il se presse aussitôt dans mon dos. Plus bas, j'abandonne. Mes forces me lâchent, je défaille et me contente de glisser au dessus de lui. Il m'enlève comme un rien puis me précipite très haut sans jamais me lâcher. Il se contracte, je cabriole. J'ai soif, il m'envoie gouter à la rosée des nuages. Enfin je pique pour aller caresser les graminées. Je reviens à moi. Ma frénésie de vitesse et sa puissance m'enivrent, je chavire dans la verdure, je ris, je vole. Personne ne saura. A demain, c'est promis."
Comme j’aurai aimé que ces moments ne finissent jamais. Et comme tu aurais aimé l’écouter. Il mettait tant de cœur et de vie à tout ce qu’il faisait. Tout y passait ; il alternait entre passé et présent, joies et souffrances. Je te raconterai plus tard le Julien que tu ne connais plus, le Julien devenu homme, le Julien humble et digne que j’ai accompagné jusqu’au bout.
12 notes · View notes
wewillpunkyou · 7 years ago
Text
Interview - Sundara Karma (28 mai 2017)
Il y a un mois, Sundara Karma étaient en tête d’affiche du Dot to Dot festival à Nottingham. Nous avons pu poser toutes les questions que nous avions sur des sujets aussi différents que la musique, la philosophie et la politique à Oscar Pollock (chant, guitare) et Dominic Cordell (basse). Ceci est une version traduite de l’interview, vous trouverez la version originale, en anglais, ici.
Tumblr media
We Will Punk You! :  Avant de commencer, je voulais vous demander comment vous avez ressenti le fait de jouer à Manchester après ce qu’il s’est passé la semaine dernière. Evidemment, c’était une tragédie. J’ai beaucoup aimé l’idée de la minute de silence / minute de bruit, c’était assez génial. Comment vous l’avez ressenti ?
Oscar Pollock : Je crois que ça a été fait partout en Europe en même temps. Tu sais, c’était puissant et poignant et c’était très émouvant.
Dominic Cordell : Je n’avais jamais rien ressenti de tel dans ma vie entière. Etre dans cette salle, pleine de toutes ces personnes silencieuses fusionnant et montrant de la force à un moment comme celui là.
OP : On était soucieux de le traiter correctement car c’est très délicat et nous voulions que tout le monde soit à l’aise. Voir autant de personnes dehors ce jour là pour Dot to Dot était un bon signe ou au moins un signe progressif pour prouver que les gens se feront toujours plaisir, même lorsque quelque chose comme ça arrive et c’est important.
 WWPY! : C’était un moment super. Dans l’album, il n’y a qu’une personne créditée. Il y a écrit “Paroles : Oscar Pollock” mais personne d’autre n’est crédité. (A Oscar) Tu as fait tout le boulot ?
OP : J’imagine qu’en ce qui concerne l’écriture, oui.
WWPY! : D’accord mais j’imagine que Dom doit avoir enregistré la basse ou est-ce que tu as tout enregistré seul ?
DC : Oscar écrit la majorité des chansons et quand on arrive en studio, on joue beaucoup avec et tout le monde ajoute des choses et ça change beaucoup…
OP : Notre producteur aurait dû être crédité et il ne l’a pas été et il était énervé, avec raison. Le label a merdé parce qu’il devait y avoir plus de crédit dessus.
 WWPY! : Pendant votre concert à Manchester l’autre jour, j’ai vu le livestream et vous avez demandé aux gens de choisir entre Deep Relief et Prisons to Purify. Déjà c’est pas cool parce que, parmi vos chansons, ce sont mes deux préférées, ne me demandez pas de choisir entre ces deux-là ! Pourquoi ces deux chansons ? Et comment aviez-vous prévu de jouer Prisons to Purify ? Est-ce qu’Ally aurait chanté la partie de Maricka Hackman ?
OP : Vous savez quoi ? On n’y avait pas tant réfléchi, on a plus ou moins supposé que les gens choisiraient Deep Relief.
WWPY! : C’est bien ce qu’on pensait !
DC : On n’était pas vraiment prêts si les gens choisissaient Prisons to Purify.
OP : Si les gens avaient choisi Prisons to Purify, on aurait été dans la merde.
DC : Ça aurait été la fin de notre carrière.
 WWPY! : Comment choisissez-vous vos setlists? J’ai été à trois concerts de votre tournée anglaise en février et il y a quelques dates où vous n’avez pas joué Deep Relief alors que c’est une des chansons préférées des fans. Elle est ennuyeuse à jouer ?
OP : Deep Relief? Non, c’est une de celles qui sont marrantes à jouer. On nous demande beaucoup de jouer des chansons comme Indigo Puff ou Hustle et de temps en temps on doit leur donner de la lumière pour quelques concerts et laisser les autres à distance.
DC : Maintenant, on essaie de jouer plus de nos nouveaux trucs, de plus avancer vers ce qu’on veut être et de plus regarder vers notre futur plutôt que de regarder vers le passé où nos vieux trucs sont. C’est bien de les laisser là et on peut toujours écouter ce qu’on a fait en grandissant.
WWPY! : Oui mais Deep Relief est plutôt une nouvelle chanson, elle est sur l’album. Je crois que vous l’aviez jouée quelques fois avant la sortie de l’album mais quand même.
OP : Oui, exactement. Je pense qu’on la jouera à tous les concerts maintenant.
 WWPY! : Pourquoi avez-vous choisi de rééditer l’album au lieu de juste prendre les chansons et les mettre sur votre deuxième album ? Pourquoi avez-vous choisi de faire une nouvelle édition ?
OP : C’est l’album qu’on a toujours voulu faire. Je me souviens qu’on s’est réunis à peu près un mois avant la sortie de l’album avec notre management et notre label et qu’on leur a dit « il y a ces nouvelles chansons et on veut qu’il y ait 15 titres sur l’album, s’il vous plaît est-ce qu’on peut faire ça ? ». Ils nous ont dit que 15 titres c’était trop.
WWPY! : (en chantant) Never too much, never too much!
OP : Oui, exactement ! C’était notre réponse. On a dû faire un compromis et on a tranché pour sortir la vraie version, mais avec cette version longue quelques mois plus tard.
WWPY! : J’ai vraiment hâte !
OP : Qu’est-ce que tu penses d’Explore ?
WWPY! : Je l’adore ! C’est le sujet de la question suivante. Est-ce que vous considérez comme des « death pop music maker » maintenant ? Est-ce que c’est vers ça qu’on se dirige ? Est-ce que c’est ce qui représente Sundara Karma maintenant ? En fait, je trouve que c’est une super façon de décrire le groupe.
OP : Tu peux l’interpréter de plein de façons, ce qui est merveilleux. Mais ouais, c’est marrant à chanter en concert parce que ça a plus de sens.
WWPY! : Et c’est super à entendre, je l’adore vraiment ! C’est une bonne chanson pour clore le concert. Même si j’aimais bien Loveblood…
OP : Oui, elle a eu son temps cela dit.
WWPY! : Ouais, mais la dernière phrase était une fin super pour le concert !
OP : C’est vrai.
WWPY! : Mais Explore fonctionne aussi et je comprends. Comme ça, les gens partent avec votre morceau le plus récent en tête.
OP : Oui, exactement. C’est plus progressif.
 WWPY! : J’ai entendu des gens parler d’une tournée européenne mais tu m’as dit que ce n’était pas en préparation. Est-ce que vous êtes en train d’essayer d’organiser une tournée européenne sans passer par Paris ?
OP : Je pense que si on fait une tournée européenne, Paris doit être sur la liste.
DC : Une tournée européenne est en train d’être organisée, je crois bien.
OP : Je n’en sais pas grand-chose pour être honnête avec vous.
DC : Je pense que c’est en suspens pour le moment parce qu’on a beaucoup de choses ici.
OP : Présentement, je ne vois pas pourquoi ça n’arriverait pas.
DC: On adorerait venir en Europe.
 WWPY! : A propos du Brexit, parce que c’est en route, j’ai vu que vous appeliez à voter pour le parti travailliste donc j’imagine que vous n’êtes pas vraiment pour tout ça.
DC : Ah si, on est pour, on a hâte de partir !
WWPY! : En tant que musiciens…
DC : Oh oui, ça nous bénéficie totalement !
WWPY! : En tant que musiciens, qu’est-ce que ça va changer pour vous? Est-ce que ça rend les choses beaucoup plus compliquées pour venir en Europe ?
OP : Je suis sûr que oui. Il va y avoir des complications. Mais tu sais, ça dépend de ce qu’il se passe avec ces élections maintenant. Les gens doivent aller voter et si le parti travailliste gagne, je pense que ce sera manié de façon à ce qu’il n’y ait pas trop de difficultés, j’espère. Mais tu sais, c’est déjà… Le Brexit existe, c’est arrivé et une part de tout ça veut dire que les relations au sein de l’Union vont devoir en souffrir. J’espère juste que ce ne sera pas trop. Maintenant, la question c’est de limiter les dégâts.
WWPY! : Pour les ventes de musique aussi, est-ce que ça va devenir plus cher ?
OP : Qui sait ? En fait, je n’ai pas la réponse à cette question.
 WWPY! : Sur un sujet différent, Vivienne et Olympia, ce sont des noms français, pourquoi ?
OP : J’aime ça ! Evidemment, Olympia vient d’une peinture et j’aime ce cadre pour la chanson. Ca appelle une image ou des émotions. C’est une certaine forme de visuel que j’aime. Pour Vivienne, le fait que ce soit un nom français n’était pas important.
WWPY! : Oui mais c’est drôle parce que finalement, les deux de vos chansons qui ont des prénoms pour titres ont des prénoms français. Tu aimes la façon dont ça sonne ?
OP : Oui. Je veux dire… Peut-être que je tomberai amoureux d’une femme française un jour, qui sait ?
WWPY! : Viens en France et tu verras bien ! Ok, de temps en temps je m’ennuie et quand je m’ennuie je fouille dans les profondeurs d’internet.
OP : D’accord… Sur le dark web !
WWPY! : Pas sur le dark web mais dans les vieux tweets de Sundara Karma.
DC & OP : Oh, ok, merde.
WWPY! : Combien ça va me coûter si je veux écouter Mango Vibes et The Holy Wayfarer ?
OP : Je crois que tu n’entendras jamais ces chansons. Mais tu sais que The Holy Wayfarer…
WWPY! : …est Lose The Feeling, je sais, je suis une super stalkeuse.
OP : T’es forte pour faire tes recherches !
 WWPY!: C’est mon autre question, comment avez-vous changé The Holy Wayfarer pour faire Lose The Feeling?
OP : Refrain différent, le medley était le refrain à l’origine et ça a été échangé…
DC : Ligne de basse différente…
OP : Ligne de basse légèrement différente…  
DC : Quelques battements de batterie différents dans le pont…
OP : Et un titre différent. Ça n’a pas tant changé que ça en fait.
 WWPY! : Il faut toujours que j’entende Mango Vibes ! Ok, il y a cette fille sur YouTube, c’est ma YouTubeuse préférée. Elle parle tout le temps de vous, je crois que vous avez tweeté une de ses vidéos.
OP : Je crois que je vois de qui tu parles oui. Elle est vraiment adorable.
WWPY! : Elle est trop mignonne ! Elle a fait une vidéo qui s’appelle « WHAT’S HIS NAME ? » dans laquelle elle dit qu’elle ne sait pas si ton nom est Oscar Pollock ou Oscar Lulu. Donc réponds lui maintenant, comment tu t’appelles ?
DC : En fait, il y a deux Oscars. On a un double dans le bus.
OP : Ouais, il y a un Oscar Lulu et un Oscar Pollock. Aujourd’hui c’est Oscar Pollock. Ou est-ce que c’est Oscar Lulu? Je ne sais même plus. Je ne peux pas te dire. C’est trop perturbant.
 WWPY! : Flame et Lose The Feeling ont tout les deux pour sujet l’Allégorie de la Caverne et ça semble très intelligent mais est-ce que tu peux nous expliquer de quoi il s’agit?
OP : Combien de temps avons-nous ?
WWPY! : Je sais pas mais sois philosophique ! Je te donne 45 secondes.
OP : Ok, imagine une caverne dans laquelle il y a des prisonniers qui sont amenés là dès la naissance, alignés ensemble face au mur de la caverne, tous entravés ensemble et tout ce qu’ils connaissent depuis leurs naissances c’est la vie à l’intérieur de la caverne. Derrière eux, il y a un grand feu qui les tient au chaud mais qui, en les tenant au chaud, projette des ombres sur le mur de la caverne. Il y a des gardes derrière eux qui passent pour vérifier qu’ils obéissent et se soumettent. Les ombres des gardes et les sortes de marionnettes qu’ils peuvent avoir sont projetées sur le mur de la caverne et les prisonniers les voient. Ils les prennent évidemment pour la vie réelle. Un jour, un des prisonniers arrive à comprendre qu’il y a une sorte de rythmique des ombres sur le mur. Il se rend compte que s’il voit une ombre, c’est un deux, trois, quatre, cinq, et là une nouvelle ombre apparaît. Il se dit putain, il se passe vraiment quelque chose, ça marche à chaque fois. Donc il le dit aux personnes à côté de lui et la nouvelle voyage. Ils disent putain ce mec est un de génie, il est incroyable ! Genre un, deux, trois, boum, une autre putain d’ombre. Ils sont tous complètement stupéfaits par ce mec. Finalement, il se rend compte qu’il peut glisser ses poignets hors de ses entraves. Il le fait quand tout le monde est endormi, il trébuche vers le feu et évidemment il voit le feu pour la première fois. Tu sais quand t’es dans une pièce sombre et que tu vas à la lumière ? C’est une sorte d’étourdissement. Il est étourdi par ce feu et ce qu’il voit. Puis, en plus du feu, il y a une autre lumière qui est à la sortie de la caverne et il marche vers elle, et pendant qu’il marche vers elle, beaucoup d’émotions le traversent, ainsi que des expériences qu’il n’a jamais vraiment eues avant. Il est complètement genre… Je sais pas. C’est un peu comme… T’as vu un film qui s’appelle The Truman Show ?
WWPY! : Non. J’en ai entendu parler mais je ne l’ai jamais vu.
OP : Je ne vais pas prendre ça comme exemple alors. Mais tu peux juste imaginer à quel point il est fou de penser que quelque chose est la réalité et, d’un seul coup, il y a cette toute autre existence. Puis il finit dehors et il voit le soleil pour la première fois, les arbres et l’herbe. Il n’a évidemment aucun nom pour ces choses. Il peut seulement décrire… Il ne peut même pas trouver les mots pour décrire ça. Il retourne dans la caverne et essaie de décrire aux autres prisonniers ce qu’il a vu mais, parce qu’il n’a pas encore de mots pour ces choses, il ne peut pas vraiment donner un sens à tout ça. Les autres le prennent un peu pour un fou et n’aiment pas vraiment qu’il revienne, leur raconte et les perturbe de leur vie plutôt confortable à l’intérieur de la caverne. Ils ne veulent pas que quelqu’un les dérange et ils finissent par le tuer.
WWPY! : Wow, merci pour ça, j’aurais dû aller à ce cours de philo !
(NB : Cette tirade a duré plus de quatre minutes et non pas quarante-cinq secondes. Nous vous conseillons néanmoins de comparer la version anglaise de l’interview ici avec les paroles de Flame et de Lose The Feeling qui prennent ainsi tous leurs sens).
 WWPY! : Ecoutez-vous des artistes qui viennent du continent européen ou qui ne parlent pas anglais ?
OP : Hmm… Manu Chao. C’est super. Hmm… Shakira?
WWPY! : Ça marche plus ou moins… Blaenavon ont répondu Songhoy Blues, je sais pas si vous les connaissez ?
OP : Non !
WWPY! : Vous devriez écouter, c’est un super groupe ! En général, personne ne sait comment répondre à cette question. Tout le monde écoute que de la musique anglophone.
OP : Oui… Ce qui est dommage, non ?
WWPY! : Oui, c’est pour ça qu’on aime bien le mettre en lumière.
OP : Oui, c’est bien !      
 WWPY! : Sur les versions studio, il me semble que tu harmonises avec toi même et après Ally et Dom chantent les harmonies en concert. Comment vous procédez pour passer des versions studio aux versions live ?
OP : On s’entraîne juste plus j’imagine. En studio, c’est juste plus simple pour moi d’y aller et d’enregistrer les voix. Pour les jouer en live, on a plus de temps.
DC : En plus, Oscar ne peut pas chanter toutes les parties vocales à la fois donc on n’a pas le choix.
WWPY! : Oui, je sais mais vous pourriez enregistrer…
DC : Le chant guttural ! Techniquement, on a jusqu’à six voix…
OP : Regarde sur YouTube ! Il y a cet homme sur YouTube qui peut chanter deux notes à la fois.
DC : Si tu entraînes ta voix, tu peux faire jusqu’à six bruits à la fois.
WWPY! : Bien, il faut que vous essayiez ça !
(Nous avons un enregistrement de Dominic Cordell s’essayant au chant guttural mais n’avons pas le droit de le partager. Si quelqu’un souhaite l’acheter, merci de nous contacter. C’est la chose la plus drôle que nous ayons jamais entendu).
 WWPY! : Comment est-ce qu’on peut passer de EPI et EPII à Youth Is Only Ever Fun In Retrospect? Est-ce que vous avez considéré l’idée de l’appeler Album 1 ?
OP : On y a pensé mais ça aurait été atroce.
WWPY! : Je sais mais EPI et EPII, c’était atroce mais c’était aussi plutôt drôle !
OP : C’est drôle. Le truc c’est que le nom de notre groupe est assez long, Sundara Karma. Si on l’avait appelé quelque chose comme…. Disons que nous allions l’appeler Café Bar, parce que nous sommes dans un café bar maintenant.
DC : Café Bar de Sundara Karma.
OP : Certaines personnes auraient pu croire que le groupe s’appelait Café Bar.
DC : Ça devient un peu troublant. On voulait être plutôt clairs.
OP : On s’est dit « faisons en sorte que ce soit putain de facile pour les gens de savoir ».
WWPY! : C’est une phrase géniale aussi, je l’adore. J’aime juste Deep Relief, qu’y puis-je ?
OP : Ça me fait plaisir.
 WWPY! : Quels sont les festivals pour lesquels vous êtes le plus impatients cet été ?
OP : Reading, Glastonbury…
WWPY! : Vous jouez à Glasto ?
OP : Ah merde, je sais pas si on peut dire ça. Mais oui, merde, on joue Glastonbury ! On va l’annoncer bientôt de toutes les façons. Et on fait un festival au Japon qui s’appelle Summer Sonic ce qui est fou.
WWPY! : Oui, j’en ai entendu parler ! Mais oui, Reading va être marrant. Je pense que vous avez un abonnement éternel à ce festival.
OP : On l’a joué un certain nombre de fois à la suite maintenant.
DC : Je crois qu’on y a joué trois fois à la suite.
 WWPY! : Pouvez-vous choisir votre chanson préférée des nouvelles et nous dire ce que ça raconte ?
DC  : Explore !
OP : Explore… Je ne veux pas vraiment dire ce que ça raconte pour être honnête. Je l’ai fait dans le passé et après… Quand les gens ont leur propre idée sur une chanson, la majorité du temps ils en ont parce que c’est quelque chose qui veut dire quelque chose pour eux et qui les aide avec tout ce pourquoi ils ont besoin d’aide et si je donnais le sens, ça invaliderait leur raisonnement. Donc je pense pas que je vais le dire.
WWPY! : C’est une super réponse ! Merci beaucoup de nous avoir accordé tout ce temps !
1 note · View note
Text
Soie Cerise, BatB fic, Chapitre 7 (NSFW)
Pendant ce temps, Stanley et Étienne se séparaient, hors d’haleine. Une boucle noire s’était échappée de la savante coiffure de Stanley, et Étienne la cala derrière une de ses oreilles.
- Tu es si beau, murmura-t-il, émerveillé. Je n’arrive pas à croire à ma chance.
- Et c’est le meilleur homme de Villeneuve qui me dit ça, répondit Stanley dans un petit rire, avant de marquer une pause. Étienne était un peu inquiet devant son silence.
- C’est sans doute tôt, trop tôt, murmura Stanley, moitié pour lui-même. Je…
- Trop tôt pour quoi ?
- Oh, pour rien.
- Oh. Alors, tu pourras me laisser te dire que je t’aime ? Demanda Étienne avec un sourire doux.
Il ne put ajouter autre chose, Stanley le serrait à l’étouffer.
- Je t’aime, Étienne, souffla le jeune homme d’une voix émue.
- Moi aussi, Stanley.
- C’est dit. Plus de malentendu, fit Étienne.
Ils restèrent un moment ainsi, puis Étienne reprit la parole. Stanley sentait le large torse vibrer contre le sien.
- Tu sais, j’ai vu des choses pendant la guerre. Des familles brisées, des compagnons d’armes mourir sous mes yeux, des tragédies par dizaines. Si c’est le seul enseignement que la guerre m’a donné, c’est celui de ne pas laisser traîner l’essentiel. J’ai mis du temps à enfin te voir, je ne veux plus te faire attendre davantage. Nous irons à ton rythme, parce que je veux que tu saches que de mon côté… Je suis déjà prêt. Alors… Ne te réprime pas. Au cas où tu retiendrais ton premier mouvement de peur de m’effaroucher, tu vois ?
Stanley voyait. Et la perspective de passer les étapes suivantes le plongeait dans un vertige délicieux.
- Tu veux dire… Même physiquement ?
Étienne déposa un baiser léger sur les lèvres de Stanley, puis parcourut la ligne de sa mâchoire en faisant un son affirmatif.
- Absolument. Mais n’y vois aucune intention de ma part à te forcer la main.
Stanley n’en avait par ailleurs nul besoin. Il se laissa porter par les premières étincelles de désir qui germaient dans sa tête, et eut un grognement d’appréciation sous les caresses d’Étienne.
- Tu ne me forces en rien. Je nous ai largement imaginés dans des situations, on va dire...Beaucoup moins innocentes. Ça a pas mal alimenté mes soirées.
- Il y a… Il y a eu des moments où j’avoue avoir moi aussi laissé mon imagination vagabonder, admit Étienne en parsemant le cou de Stanley de petits baisers, le faisant soupirer.
- Oh ? Et dans quel sens elle vagabondait ? Je suis curieux, susurra Stanley en allongeant le cou pour laisser le passage.
- Oh, hé bien…
Étienne murmura à l’oreille de Stanley le récit de sa fantaisie dans l’arrière-boutique familiale. Collés comme ils l’étaient l’un à l’autre, il sentit assez vite l’émoi de Stanley se durcir contre sa cuisse, et son propre corps l’imita. Stanley ne le laissa pas finir et prit sa bouche dans un baiser qui n’avait plus rien de délicat. Les lèvres d’Étienne s’ouvrirent et leurs langues entrèrent en contact, timidement d’abord, puis avec une frénésie passionnée. Ils ne se séparèrent que le temps pour Étienne de les entraîner vers le péristyle, pour avoir un peu d’intimité. Là, il appuya Stanley contre le mur et entreprit de le dévorer de baisers. Stanley défit avec des doigts tremblants les boutons de son gilet ouvragé, avant de faire de même avec le sien, puis souleva un pan de la chemise d’Étienne pour parcourir sa peau à grands gestes affamés. De temps en temps, un gémissement lui échappait, et c’était comme un aiguillon de plaisir qui augmentait l’excitation du vétéran. Il avait laissé de côté toute retenue et frottait leurs deux bassins l’un contre l’autre, leurs érections brûlantes séparées par deux épaisseurs de velours et de coton. Stanley lui attrapa les fesses pour augmenter la pression.
- Étienne, oooohh… Encore, encore !
Étienne cala un genou entre ceux de Stanley et caressa vigoureusement de la main la bosse chaude dans la culotte du jeune homme.
- Stanley… Mon Stanley… Ma beauté, mon ange… Tu aimes ? C’est bon ?
- Très… Très bon, haleta Stanley en s’agrippant aux épaules d’Étienne. Oh, je t’en supplie, n’arrête pas…
- Ce n’est pas mon intention, murmura Étienne en changeant d’angle. Stanley hoqueta.
- Oui-oui-oui-oui-oui… Encore, mon cœur, encore, encore ! Supplia Stanley.
Le jeune tailleur n’arrivait presque plus à articuler, il babillait des mots incohérents, couvert de sueur, tandis qu’Étienne continuait ses caresses.
- Tu sais ce j’ai rêvé de te faire, une fois au lit ? Murmura Étienne à l’oreille de Stanley, avant de la mordiller.
Il prit pour une question le petit cri extasié que poussa le jeune homme.
- J’ai rêvé que je te pénétrais, tu étais tellement beau, chaud et tellement serré, et j’ai commencé à aller et venir en toi… Tu me disais d’aller plus vite, plus fort, tu poussais de ces cris…
L’image fut suffisante pour atteindre le point de non-retour. Le corps athlétique de Stanley se tendit comme un arc et sous sa main, Étienne sentit le velours noir pulser, et devenir chaud et humide. Le jeune homme jouit en se plaquant une main sur la bouche pour étouffer ses cris, puis se retrouva dans les bras de son bien-aimé, sans force. Lorsque Stanley reprit ses esprits, Étienne le soutenait en lui caressant le dos. Il prit le temps de reprendre son souffle, puis vit Étienne qui lui souriait.
- Tout va bien, mon cœur ?
Stanley lui adressa un sourire fatigué.
- Oh oui, tout va mieux que bien. Mais… Et toi ?
Étienne se rajusta avec un petit sourire.
- Ça peut attendre. Je sais que c’est tôt, mais… J’aurais aimé qu’on dorme ensemble ce soir. Tu veux bien ?
Stanley rougit, et sourit.
- Dormir ? Tous les deux ? Dans ton lit ? Mais bien sûr !
Un doigt sur la bouche, Étienne lui fit signe de rebrousser chemin jusqu’aux écuries. Ils récupérèrent leurs montures et retournèrent à Villeneuve. Le cheval d’Étienne et la mule de Stanley furent vite mis à l’abri dans l’écurie, puis les deux hommes entrèrent dans la maison. Ils ne perdirent pas de temps avant de monter se coucher.
0 notes
lesmadj · 7 years ago
Text
Tumblr media
Brutale de Jacques-Olivier Bosco
Il ne fallait pas moins de deux chroniqueurs pour s’emparer du brûlot qu’est “Brutale”, le dernier roman de Jacques-Olivier Bosco. Nathalie Blanché Le Fèvre m’a fait l’honneur d’une lecture commune. Si vous avez déjà lu ici sa chronique du “Cramé” du même Bosco, vous savez à quel point cette Black Lady du polar est fan de l’auteur (pour lire sa virevoltante chronique, cliquez ici !). C’est donc vêtus d’un gilet pare-balles et d’un casque de moto que nous nous sommes jetés à corps perdus sur ce “Brutale”.
Le Pitch : Elle est jeune. Elle est belle. Elle est flic. Elle est brutale. Des jeunes vierges vidées de leur sang sont retrouvées abandonnées dans des lieux déserts, comme dans les films d’horreur. Les responsables ? Des cinglés opérant entre la Tchétchénie, la Belgique et la France. Les mêmes qui, un soir, mitraillent à l’arme lourde un peloton de gendarmerie au sud de Paris. Que veulent-ils ? Qui est cet ” Ultime ” qui les terrorise et à qui ils obéissent ? Face à cette barbarie, il faut un monstre. Lise Lartéguy en est un. Le jour, elle est flic au Bastion, aux Batignolles, le nouveau QG de la PJ parisienne. La nuit, un terrible secret la transforme en bête sauvage. Lise, qui peut être si douce et aimante, sait que seul le Mal peut combattre le Mal, quitte à en souffrir, et à faire souffrir sa famille.
Tumblr media
SMEP 2017 – Jacques-Olivier Bosco – Copyright KoMa
Dès la première phrase, Bosco rappelle à tous que le boss du noir est de retour : “Les feux arrières des centaines de banlieusards coincés dans les les embouteillages forment des filets de sang sur les hauteurs de la ville.” Rien à dire, ça met dans l’ambiance !
Comme toujours l’écriture est flamboyante, imagée, projetant des halos de lumière hypnotique dans les iris du lecteur.
Bosco, qui nous avait jusqu’ici habitué aux personnages de gangsters bad guys au grand cœur (ou pas), nous fait une intéressante proposition de personnage de flic féminin atypique, imparfait et au final attachant. Cette fliquette au seins pointus va mettre à mal le mâle et se poser comme une icône de la contre-culture populaire.
Dès la couverture, d’ailleurs, où sa silhouette évoque celle de Virginie Despentes. Et ce n’est pas un hasard tant son héroïne tutoie les personnages féminins aux fêlures aiguës créés par l’auteure de “Baise-moi”.
Baise-Moi de Virginie Despentes
Virginie Despentes
Virginie Despentes
Revancharde, vacharde, toujours sur le fil du rasoir, Lise ne s’accommode pas de compromis dans son attitude jusqu’au-boutiste et elle va dérouiller du mauvais garçon. On a envie de se faire passer les menottes subito du coup… Plus sérieusement, cette perpétuelle fureur fait que l’on a du mal à s’y attacher de prime abord. Tout le talent de Bosco sera de nous faire changer d’avis avant la fin du roman et de crier “encore !” ou “grâce” pour les moins robustes d’entre vous.
C’est à coups de griffes et à coups de riffs saignants que l’héroïne traverse la vie et cette enquête. Bosco nous gratifie d’une collection de rock-songs puissante à la noirceur d’un morceau de charbon et au tempo des Tambours du Bronx. L’auteur intègre parfaitement chacun de ces joyaux dans ses scènes et ses descriptions, émaillant ses mots de sons intenses contribuant à une immersion totale et à une expérience peu commune.
Mélange de western et de tragédie grecque, dans “Brutale” Bosco ne boude pas son plaisir (et le nôtre) en puisant allègrement dans les genres, ne s’accommodant d’aucune contraintes et se foutant des étiquettes.
De fait, il s’approprie aussi les codes des films d’actions, des séries B dynamitées, des jeux vidéos, des comics-books pour nous livrer un roman explosif, survitaminé, un blockbuster qui ruinerait les plus grand studios hollywoodiens.
S’il n’est pas aussi définitif qu’un “Loupo”, on ne va pas se mentir, “Brutale” reste quand même un très bon calibre qui tire ses balles avec efficacité. Hé, fais attention, t’es touché !
Tumblr media Tumblr media
Nathalie Blanché Le Fèvre Contaminée
Lise est Brutale et le dernier roman de JOB va vous en faire baver, jusqu’au bout ! Fidèle à l’auteur car j’aime sa plume nerveuse et « Brutale », j’avoue que ce livre m’a bien fait saliver…
1ère scène : Brutale, rapide, efficace puis ça se calme, direct. Pour avoir lu tous les romans de l’auteur,  ça ne lui ressemble pas. Je n’accroche pas de suite à Lise, trop Brutale ? Trop « brute de décoffrage », comme la qualifie l’auteur, pour m’émouvoir ? Peut-être…
Je suis perdue JOB car tu m’as donné de très très mauvaises habitudes avec tes précédents polars ! 😉 Normalement ton attaque est fulgurante et là tu me fais languir ! Mais je ne vais pas longtemps rester sur ma faim…
Perplexe sur les 50 premières pages : JOB se serait-il assagi ?!?! Naaaan ce n’est pas possiiiiiible !!!! Je me pose alors 2 questions : va-t-il juste nous conter le quotidien de ce flic hors normes, Lise, ou une intrigue va-t-elle naître ?
Mais finalement,  JOB se pose ou plutôt prend le temps d’introduire son personnage. La faute à la maturité ? Peut-être… Pour le moment je l’aime pas cette Maturité qui met mes nerfs à rude épreuve !
Heureusement, après une quinzaine de chapitres (et les chapitres sont courts, le livre plus long que les précédents, donc, pas de panique) me voilà rassurée : on se familiarise davantage avec Lise qu’on compare facilement à une NIKITA, version JOB. Une prédatrice qui se déplace en hypersportive, toute de cuir vêtue, à la recherche des proies qui pourront la libérer du mal qui la ronge. De plus, l’origine de sa « brutalité » est plus que crédible et petit à petit on s’attache davantage à cette rafale d’1m66.
Tumblr media
Nikita de Luc Besson
Enfin, l’intrigue point, tardivement à mon goût, mais je ne vais pas être déçue car sur son passage, telle une tornade, elle va tout dévaster ! Sans pitié ! Et c’est ça que j’aime chez JOB. Je retrouve aussi sa marque de fabrique : un récit rythmé par du gros son, les valeurs de la famille, des scènes d’action dignes de ce nom, le fameux whiskey irlandais 🙂 … et même l’irrésistible Cramé !
Tumblr media
Le Cramé – Jacques Olivier Bosco
Et l’arrivée du Cramé m’apporte clairement la touche JOB qu’il me manquait, je retrouve, en même temps que lui, l’atmosphère primitive qui me plaît tant.
Ouf…. J’ai enfin retrouvé le JOB que je préfère, celui qui n’a aucune pitié, qui fonce tête baissée dans l’action et qui n’épargne personne.
Le chapitre 48 résume à lui seul la plume JOB que j’apprécie plus que tout et je n’ai pas été assez rassasiée dans la 1ère partie du livre. Indéniablement, dans cet opus, le point fort de JOB reste les scènes d’action « brutales » 🙂 et la deuxième partie n’en a pas manqué, pour mon plus grand plaisir !
Vous mixez l’héroïne de Besson à la barbarie d’un Tarantino et ça vous donne les meilleures scènes d’action de ce JOB.
Mon seul regret, c’est que je n’ai pas été émotionnellement emportée par Lise qui, pourtant, ne manque pas de charisme. Je pensais que le traumatisme psychologique subit dans son enfance aurait été davantage approfondi. Peut-être cela m’aurait apporté l’intensité émotionnelle qu’il m’a manqué ?
De plus, quelques zones d’ombres subsistent à la fin de ce polar noir mais peut-être aurai-je toutes les réponses dans le 2nd opus ?!!! Je ne demande que ça !!! Vas-y JOB ! Rassasie-moi ! 😉
Ces dernières remarques sont très subjectives car je compare Lise aux protagonistes des précédents romans de l’auteur et c’est forcément «  pas biiieeeeen !!!! » 🙂 Mais je les ai tellement aimés… Ok pas d’excuses 😉
Allez, pour la peine je vais me flageller avec « Brutale » en attendant TRES TRES TRES impatiemment la prochaine tornade JOB, puissance mille !!!!
Ma Note : 3/5
Dans la série des bonnes nouvelles, un volume 2 de “Brutale” est prévu pour bientôt et on vous donne rendez-vous ce week-end pour une interview Podcast de Jacques-Olivier Bosco qui défouraille sévère. L’homme s’y livre comme jamais et nous régale de ses anecdotes. Vous devriez vous régaler mes Contaminé(e)s !
"Brutale" de Jacques-Olivier Bosco - La chronique Sparadrap ! LC avec Nathalie Blanché Le Fèvre. Bosco réussit le pari de mixer une héroïne à la Virginie Despentes à un thriller d'action explosif et sauvage ! Il ne fallait pas moins de deux chroniqueurs pour s'emparer du brûlot qu'est "Brutale", le dernier roman de Jacques-Olivier Bosco.
0 notes
lachansonceleste · 8 years ago
Photo
Tumblr media
Asli Erdogan : « Rien ne compensera jamais un jour de prison » Pour avoir critiqué le gouvernement de son pays, la romancière turque a été incarcérée 136 jours. Son procès doit se tenir le 22 juin. LE MONDE | 30.04.2017 La romancière turque Asli Erdogan, 50 ans, porte encore les stigmates de sa détention, la mine fatiguée, le teint brouillé, enchaînant fiévreusement des cigarettes. Mais elle est là, dans un petit appartement d’Istanbul, silhouette gracile, sourire timide et douloureux, en liberté provisoire jusqu’au 22 juin, date à laquelle se tiendra l’audience du tribunal qui statuera sur son sort. Accusée d’atteinte à l’unité de l’Etat, elle risque la prison à vie. Pour Le Monde, l’écrivaine turque la plus lue et connue à l’étranger, revient sur un parcours difficile dans un pays où la liberté d’expression se pratique désormais à très haut risque. Je ne serais pas arrivée là si… Si je n’avais pas été plongée, depuis ma plus tendre enfance, dans un univers de violence et de peur. A 4 ans, je connaissais la signification des mots « torture », « prison », « communisme ». Mon père était un fervent militant, ancien leader du syndicat étudiant de son université dans les années 1960, habité par la politique. Et mon premier souvenir est celui de la frayeur qui m’a étreinte ce jour de 1971 lorsque j’ai vu un camion militaire se garer devant notre immeuble et des dizaines de soldats en sortir pour s’engouffrer dans notre appartement et arrêter mon père, devant ma mère en larmes. Il a été relâché quelques heures plus tard, car ils recherchaient en fait notre voisin qui avait réussi à fuir. Mais j’en ai fait des cauchemars jusqu’à l’âge de 20 ans. Des cauchemars de fuite, d’arrestation, de torture. Je courais, courais, courais, et on me rattrapait toujours. Chaque friction avec la police me ramène à cette peur initiale. Vos parents n’étaient-ils pas rassurants ? Oh non ! Pour échapper à la police, mon père avait astucieusement rejoint l’armée pour un service militaire qu’il a longtemps différé. Il en est revenu transformé : paranoïaque, extrêmement violent. Je crois qu’une arrestation aurait été préférable à cette attente fiévreuse et angoissée dans laquelle il nous faisait vivre, ma mère et moi. Il ramenait des armes à la maison et retournait contre nous ce que l’Etat lui faisait subir : la peur de la violence. Il me disait : « Je vais tuer ta mère » et je m’interposais pour la défendre contre cet homme immense, armé d’un fusil ou d’un couteau. Je ne pense pas qu’il ait eu l’intention de la tuer. Il n’a jamais frappé d’autres femmes. Mais pour une petite fille excessivement sensible, fragile et émotive comme je l’étais, sa cruauté et cette violence ont été traumatisantes. Venaient-ils du même milieu ? Non. Ma mère était issue d’une famille d’intellectuels de Thessalonique. Sa mère était une poétesse, elle-même jouait du violon. Elle avait fait des études d’économie et le tour de la Turquie en auto-stop dans les années 1960. Vous imaginez ? Ce serait impossible aujourd’hui ! Lui était d’origine circassienne (la Circassie est située au nord du Caucase), et portait dans ses tripes l’histoire d’un peuple déraciné qui avait connu massacres et génocide. Sa famille, très pauvre, avait perdu toutes ses terres dans les années 1920 et il s’était accroché à ses études avec la rage et la rugosité des gens de montagne, d’abord à l’Académie militaire puis à la faculté d’ingénieur. Rien ne lui avait été donné facilement, il avait dû tout arracher, en ne comptant que sur sa prodigieuse intelligence. Je crois qu’il a passionnément aimé ma mère, mais leur mariage improbable était voué à la tragédie. Ils ont fini par divorcer quand j’avais 18 ans. J’ai dû témoigner contre mon père, dont j’étais pourtant curieusement plus proche, ma mère n’ayant jamais représenté une figure maternelle. Ensuite, chacun des deux a reconstruit une vie. Mon père a eu trois mariages, ma mère deux. Ils sont devenus amis. Je suis la seule qui n’ai jamais guéri. La littérature a-t-elle constitué très tôt un refuge ? Oui. Ce fut mon premier asile. J’ai appris à lire et à écrire toute seule, à 4 ans. On m’a diagnostiquée « surdouée » avec un Q.I. très élevé dont mon père était fier. Mais j’éprouvais certains troubles sur le plan émotionnel ; j’étais introvertie, incapable d’aller vers les autres et de me faire des amis. Je passais des journées à lire, entre fantasmes et imagination. Je me suis mise à écrire secrètement des poèmes. Hélas, alors que j’avais 10 ans, ma grand-mère en a envoyé quelques-uns, à mon insu, à une petite revue d’Istanbul qui les a publiés. J’en ai été bouleversée. Tout le monde en parlait, j’avais honte, je me sentais mal, je n’étais pas prête. J’ai stoppé net mes travaux d’écriture. Vous décrivez l’année 1977, celle de vos 10 ans, comme celle d’un carrefour essentiel. C’est l’année où j’ai passé le difficile concours d’entrée au Robert College d’Istanbul, la meilleure école de Turquie. J’ai été reçue sixième et c’était une chance extraordinaire pour une enfant issue, comme moi, de la classe moyenne. Mais voilà : à peine connus les résultats, j’ai fait une tentative de suicide en avalant des somnifères. Je me rappelle encore la jouissance du sentiment de la mort imminente. Le chagrin s’en allait. L’angoisse disparaissait. C’était incroyablement libérateur ! Ce fut évidemment un choc pour mes parents qui comprenaient pour la première fois à quel point leur violence me détruisait. Pendant près d’un mois tout le monde a donc été d’une grande douceur avec moi. Et puis ils ont recommencé à s’engueuler. Et moi, à nourrir des obsessions morbides. Le deuxième mois après mon accession au Robert College, j’ai été victime d’une agression sexuelle. Et à ce nouveau traumatisme, s’est rajouté celui de la culpabilité car mon père a réuni la famille, provoqué un immense scandale – contrairement au College qui a délicatement géré l’affaire – avant de m’annoncer, vengeur, que le coupable avait été torturé par la police avant d’être relâché. Plus que jamais j’ai porté sur la vie un regard tragique. Comment conceviez-vous l’avenir ? Aucun rêve. Pas d’ambition. J’étais plus jeune que toutes mes camarades de classe et, physiquement comme mentalement, je suis longtemps restée une enfant alors qu’elles devenaient des femmes. J’étais pauvre, maigre, très timide, encombré de ce Q.I. supérieur qui me mettait toujours à la première place et me faisait honte, moi qui détestais attirer l’attention. C’est d’ailleurs encore le cas. Je suis malheureuse dans la lumière. Dès que tout va trop bien, je me débrouille pour trébucher. Curieusement, vous vous êtes orientée vers les sciences. Le système scolaire turc dirige systématiquement les meilleurs élèves vers les métiers de médecin ou d’ingénieur. Malgré ma passion pour la littérature, j’ai donc passé mon diplôme d’ingénieur avant de me réorienter vers la physique. Mais deux chocs sont survenus coup sur coup après le divorce de mes parents : mon exclusion temporaire de l’école de physique après un différend avec un professeur et un problème physique m’empêchant de danser un solo pour lequel je m’entraînais depuis très longtemps en cachette de mon père. Alors à 22 ans, j’ai à nouveau fait une tentative de suicide, bien planifiée cette fois, et dont on a cru que je ne sortirai pas. L’instinct de survie a finalement triomphé. A l’instant ultime où je me suis sentie glisser dans la mort, j’ai hurlé au docteur « sauvez-moi ! » Et je me suis battue en décidant d’accepter la vie, avec tout son lot de souffrances. C’est un moment charnière de mon existence. Plus jamais, je n’ai tenté de me suicider. Et vous avez repris vos études ? Oui, mais j’ai aussi écrit ma première fiction, basée sur ce suicide. Je l’ai envoyé à un grand concours réservé aux œuvres inédites et j’ai gagné un prix. Mais je n’ai pas voulu que cette histoire soit publiée. Trop sordide. Trop amère. Et je suis allée au Centre européen de recherches nucléaires (CERN), près de Genève, travailler sur les particules de haute énergie. Heureuse de quitter Istanbul ? O combien ! Quitter enfin cette famille et ce pays oppressants ! Enfin vivre en liberté ! Disons une certaine liberté. Mais ce fut loin d’être le bonheur attendu. J’espérais discuter de Higgs, d’Einstein et de la formation de l’univers. L’équipe de chercheurs – que des hommes, brillants, passionnés, graines de prix Nobel… et machistes – était trop engluée dans des luttes de pouvoir, d’ambition, de carrière. Pas le temps pour la gentillesse ou l’amitié. On travaillait quatorze heures par jour. Et pour ne pas devenir folle dans cette solitude effarante, j’écrivais de 1 heure à 5 heures du matin. Ce fut mon premier recueil de nouvelles, Mandarin mystérieux, que je n’ai fait publier que cinq ans plus tard en Turquie. Je portais en moi l’énergie d’un tigre en cage, le cerveau dans une étrange ébullition. Tout cela était excessif. J’ai découvert plus tard qu’il s’agissait d’un syndrome maniaco-dépressif. Est-ce au retour d’Istanbul que vous entrez enfin en littérature ? Je mène d’abord une double vie. Physicienne dans la journée, à l’université où j’avais fini ma thèse. Et la nuit, amoureuse d’un Africain rencontré dans un bar de reggae et vivant dans le ghetto. Je découvre alors le racisme des Turcs, leur haine, leur agressivité et leur mépris à la vue d’un couple mixte. Et bien sûr l’extrême violence de la police à l’égard de cette communauté d’immigrés clandestins, harcelés, ostracisés, persécutés, foutus en taule ou raflés un jour pour être transportés dans un camp à la frontière syrienne. C’était infernal. J’ai essayé d’écrire un article sur le sujet. En vain. Je ne faisais que mettre mon ami en danger. Mes cauchemars de police et de torture ont repris. Je me suis sentie suivie. Ma relation amoureuse s’est tendue. Il fallait que je quitte la Turquie. Un ami physicien m’a trouvé un poste au Brésil. Et vous laissez définitivement tomber la physique. Ce grand rêve, construit sur tant d’années de travail, venait de se dessécher. C’était fini, comme peut l’être un mariage. Et il n’y avait rien à regretter. Je voulais écrire. Mes deux ans à Rio, là encore dans un univers tourmenté, morbide, étouffant, violent, ont nourri un livre (La ville dont la cape est rouge) que je n’ai rédigé qu’à mon retour en Turquie. Sur place, je n’ai pas écrit une ligne, vivant très pauvrement, et y risquant plusieurs fois ma vie. Et puis j’ai rencontré un homme, un Américain qui est tombé amoureux de moi. Quand je me suis décidée à rentrer dans mon pays, il m’y a rejoint et nous nous sommes mariés. Cette fois, vous étiez écrivain. J’ai été très malade en rentrant, j’ai perdu du poids, on m’a accusée d’être anorexique, je m’évanouissais fréquemment. J’avais en fait une tumeur à l’hypophyse. Mais pendant huit mois, j’ai plongé comme une folle dans l’écriture de mon livre brésilien, écrivant fiévreusement la nuit, remarquant à peine que mon mari me quittait. Et ma vie a soudain trouvé tout son sens. Je dépassais les souffrances et le chaos des événements récents. La petite fille de 10 ans qui, en essayant de se tuer, voulait expérimenter le fait d’être mortel et la femme de 30 ans, qui s’était pris tant de coups, se trouvaient tout à coup réunies. Pour la première fois de ma vie, je me sentais complète. Et c’est à l’écriture que je devais ça. Une sensation de plénitude fantastique. Précaire bien sûr. Mais sans prix. Et sans équivalent. Toutes mes blessures trouvaient leur justification et arrêtaient de saigner. Je me demande si, après ma récente expérience de la prison où l’on m’a fait payer le prix fort pour mes écrits, je retrouverai un jour cet état de grâce. Ces écrits qui vous ont attiré la haine du pouvoir, ce sont surtout les chroniques publiées dans des journaux – « Radikal » puis le quotidien kurde « Özgür Gündem » – où vous n’avez pas craint d’aborder les sujets les plus tabous en Turquie comme les viols de jeunes kurdes par les paramilitaires turcs, le génocide arménien, la torture dans les prisons d’Etat, la grève de la faim des prisonniers politiques… Quand on m’a proposé en 1996 d’écrire pour Radikal où travaillaient beaucoup d’intellectuels, je me suis dit que cela m’aiderait à me sortir de mon enfer narcissique et me forcerait à m’intéresser à la société turque. Il fallait aussi que je gagne ma vie. Et puis les sujets m’ont happée les uns après les autres. Tant de tragédies ! Comment pourrions-nous les taire ? Il faut faire entendre la voix des victimes. Il faut trouver les mots et les procédés littéraires les plus à même de toucher les lecteurs qui n’ont pas envie d’être confrontés au drame ou à la violence. Il faut ! Il faut ! Le langage journalistique n’est pas suffisant. Le recours à l’art et à la littérature est indispensable. J’ai travaillé comme une dingue. Je vérifiais mille fois chaque chose. Tous les faits que j’évoquais étaient rigoureusement exacts, d’ailleurs il n’y a jamais eu la moindre plainte. Mais qu’on n’exige pas de moi une objectivité qui consisterait à mettre sur le même plan la victime et son bourreau. Ce serait une honte ! Quand on observe un homme battre une femme, l’objectivité consiste à soutenir la femme. Et quand on apprend l’horreur du massacre de civils kurdes brûlés vifs par les militaires dans la ville de Cizre en mars 2015 – une petite fille raconte : « ils m’ont tendu un sac en plastique de 5 kg plein de cendres et d’os en me disant : c’est ton père » – l’objectivité consiste à donner la parole aux survivants. Mais les ennuis se sont alors accumulés. Une succession d’ennuis personnels, en parallèle avec une surveillance policière jamais relâchée. Un ancien compagnon a publié, en 2003, un livre vengeur et infamant, me décrivant comme une femme sans scrupule et sans morale, croqueuse d’hommes et de femmes, voleuse de maris. Les journaux populaires en ont fait leurs gros titres, ruinant ma crédibilité qui était mon bien le plus précieux. Je ne pouvais plus sortir. Ce fut une blessure horrible, et une sorte de mort sociale. Puis en 2008, alors qu’on me réclamait dans plusieurs pays où mes livres étaient traduits, et que j’entamais mon livre sur la torture – Le bâtiment de pierre – j’ai risqué la paralysie avec quatre hernies qu’on m’a découvertes dans le cou. On m’a opérée d’urgence, mis une prothèse, et ma vie a radicalement changé. Fini la danse que je n’ai jamais cessé de pratiquer chez moi, même dans les périodes de dépression. Fini toute activité physique. Fini ma vie de femme… Enfin, j’ai découvert que ma meilleure amie était une informatrice de la police, qu’elle avait placé en 2013 des mouchards dans mon ordinateur et des documents sur le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) qui, s’ils avaient été découverts, auraient constitué une charge écrasante contre moi. Elle a ensuite été retrouvée morte dans des circonstances inexpliquées. Cette nouvelle trahison m’a torpillée. Un mois après la tentative de coup d’Etat contre le président Recep Tayyip Erdogan le 15 juillet 2016, est arrivé, le 16 août, ce que vous redoutiez finalement depuis cette journée traumatisante de vos 4 ans. J’étais au lit, par une journée très chaude. Il y a eu un coup de sonnette. J’ai crié : Qui est là ? « Ouvrez, c’est la police ! » J’ai dit : laissez-moi m’habiller. « Ouvrez ou nous enfonçons la porte. » Ils commençaient à le faire et j’ai dû ouvrir, en tee-shirt et jambes nues. Un homme cagoulé en gilet pare-balles a pointé sur ma poitrine une arme automatique. Trente autres ont débarqué en moins d’une minute et fouillé de fond en comble mon appartement pendant sept heures. Puis ils m’ont entraînée dans la nuit au poste de police, enfermée pendant trois jours dans une sorte de cage avec trois autres femmes avant de me faire comparaître devant un procureur. Une foule m’attendait dehors, avec ma mère. Mes avocats étaient là, optimistes : « Vous serez libre d’ici un quart d’heure » Et puis tout s’est enrayé. On a dû patienter. J’ai senti un problème. Et quand le procureur a fini par tendre le document attendu, un avocat a hurlé. J’ai dit : Que se passe-t-il ? « Vous êtes placée en détention. » Par chance, personne ne m’a dit ce que recouvrait l’article 302 du code pénal sur lequel se fondait la décision : destruction de l’unité de l’Etat. Le crime le plus grave selon la loi turque. Passible de la peine capitale. Elle n’existe plus en Turquie depuis 2004. Elle va être rétablie. Le président Erdogan l’a annoncé après le référendum. En attendant, c’est la réclusion à perpétuité. On a laissé ma mère m’enlacer. Elle était hagarde, le visage ravagé. « Est-ce qu’ils t’ont torturée ? » Dehors, alors qu’une voiture de police m’emportait, une foule d’écrivains et de journalistes a crié très fort : « Asli Erdogan n’est pas seule ». Et je leur ai fait un grand signe. Combien de temps êtes-vous restée en prison ? 136 jours. D’abord à l’isolement puis dans l’aile des prisonnières politiques du PKK. J’entendais les cris et les bagarres provenant d’autres ailes de la prison. Mais chez nous, c’était très discipliné et solidaire. Les femmes étudiaient et discutaient entre elles tandis que j’étais dans ma cellule. Il faisait constamment froid. Au départ j’étais sous le choc, ce qui est un bon anesthésiant. Puis j’ai essayé d’occuper mon esprit en faisant des sudokus. Je ne lisais pas, ou peu, de littérature. Trop beau pour la prison. Je ne pouvais surtout pas croire ce qui m’arrivait. C’était injuste, révoltant, incohérent et illogique au regard du droit. Il n’y avait aucune preuve contre moi. Rien ! Et l’on me chargeait comme si j’étais la fondatrice du PKK, alors que je ne suis pas Kurde, ne parle pas le kurde, n’ai aucune expérience politique ou militaire, et ne suis qu’une écrivaine. C’est un abus de pouvoir et un crime ! Si la Turquie était une démocratie normale, le procureur qui m’a fait arrêter devrait lui-même comparaître devant la justice. Pourquoi moi, me répétais-je ? Pourquoi cette haine contre moi ? Avez-vous maintenant une explication ? C’est avant tout un acte de terreur à l’encontre des intellectuels. J’étais un symbole, et une proie d’autant plus facile que je ne fais partie d’aucune organisation et que je suis une femme. J’ai été relâchée le 29 décembre 2016 sans être disculpée et avec l’interdiction de voyager, malgré les prix et les invitations à l’étranger. Je reste donc à la merci de ce pouvoir qui arrête à tour de bras et se fiche bien du droit. Qu’allez-vous faire ? Cette expérience traumatisante de la prison conforte-t-elle votre envie de témoigner des atteintes aux droits humains. Ou vous incite-t-elle à penser en priorité à vous sauver vous-même ? Ah ! J’oscille en permanence entre ces deux pôles. Un jour, je me réveille en pensant : je n’en ai rien à faire de la Turquie, des Kurdes, et des victimes. Je veux être écrivaine, ou ingénieure, trouver une famille, laisser tomber l’horreur. Et le lendemain, je pense que je n’ai pas le choix de rester silencieuse. Que je dois prendre la plume. Faire entendre les victimes. Que c’est une addiction. Que je suis une vraie écrivaine. Avoir traversé toutes ces épreuves fait-il de vous quelqu’un de plus fort ? Pas du tout. Quelque chose en vous meurt chaque fois. Quelque chose survit. Et la littérature est pour moi le seul moyen pour que les deux parties continuent de communiquer. Mais rien ne compensera jamais une heure de torture ou un jour de prison. Rien. Les deux premiers mois après ma libération, je me réveillais plusieurs fois par nuit avec une terrible envie de vomir. Syndrome post-traumatique m’a-t-on dit. Je fais toutes les nuits des cauchemars et je vis sous médicaments. Mais voyez-vous, je suis quand même heureuse d’avoir raté mes suicides à 10 ans puis à 22 ans. Ça valait le coup de vivre, malgré tout. Je ne peux toujours pas aimer la vie ou faire la paix avec elle, la condition humaine est décidément trop effroyable. Mais j’accepte désormais l’idée qu’il y a dans la vie quelque chose de sacré. Oui, de sacré. Les ouvrages d’Asli Erdogan sont publiés chez Actes Sud. Le dernier est un recueil de ses chroniques paru sous le titre « Le silence même n’est plus à toi » (176 pages, 16,50 €)
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/livres/article/2017/04/30/asli-erdogan-rien-ne-compensera-jamais-un-jour-de-prison_5120191_3260.html#bJBqPAMHvo2weehX.99
Asli Erdogan : « Parce que je n’ai pas pu me taire, Mon gouvernement pourrait me tuer » Le procès de la romancière turque aura lieu le 22 juin prochain. Après avoir passé 136 jours en détention suite à des écrits favorisant la « destruction de l’unité de l’Etat », Asli Erdogan se retrouve aujourd’hui en liberté provisoire. Dans un appartement confiné d’Istanbul et avec l’interdiction formelle de voyager où que ce soit. Son crime ? Avoir écrit des papiers dans plusieurs journaux peu appréciés du gouvernement d’Erdogan. Entre autre, Radikal et le quotidien kurde « Özgür Gündem » dans lequel elle évoque les viols de femmes kurdes par des paramilitaires turcs. Ainsi que la torture pratiquée dans les prisons d’Etat, les grèves de la faim de certains prisonniers politiques ou encore le génocide arménien. Toujours non reconnu par le gouvernement turc. Le 16 août 2016, un mois après la tentative de coup d’Etat raté contre le président Recep Tayyip Erdogan, Asli Erdogan est arrêtée et incarcérée. Abus de pouvoir ? Atteinte à la personne ? Qu’importe, La Turquie n’est actuellement pas une démocratie et Asli Erdogan encourt la réclusion à perpétuité pour avoir critiqué son gouvernement. Si ce n’est la peine de mort puisque celle-ci s’apprête à être restaurée maintenant que Erdogan a remporté le référendum. « C’est avant tout un acte de terreur à l’encontre des intellectuels. Je suis un symbole et une proie d’autant plus facile que je ne fais partie d’aucun organisation et que je suis une femme » explique la femme de 50 ans. « Je voudrais que cesse ce cauchemar mais il se prolonge, Encore et encore ». « Écrire est considéré comme un acte de terrorisme si cela ne va pas dans le sens de l’Etat, Chaque fois que vous prenez la plume, vous prenez le risque d’être enfermé voire condamné à mort ». Aujourd’hui, Asli Erdogan ne sait pas ce qui va advenir d’elle. De même, elle ne sait pas si elle entamera un nouveau roman. Si tel est le cas, cela se fera certainement loin de son pays natal. http://www.yzgeneration.com/asli-erdogan/
0 notes