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#mademoiselle sauve qui peut
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"Quoi?! Les pays ont bras?"
- quelqu'un qui n'a pas fait attention durant les leçons de civiques.
Plus tôt aujourd'hui, ministre canadien de la défense, mademoiselle Anand a dit des journalistes dehors le parlement que le pay est s'engager dans mesures de réduction des coûts. y compris fournir des nouveaux batîments dans parlement avec les décorations de Dollarama.
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la version au pauvre type de une épicerie, l'hôpital, la pharamacie, et le centre du Parantalité planifée.
"Additionelle, nous avons l'intention de économiser l'argent en assurer que tout de les maisons nouvelles dans Canada ont construit de telle manière que s'il y a une invasion, chaque maison peut servir comme une abris très cher par changer tout l'excédent peids carrés dedans les zones de chiffonner, un peu comme une voiture."
- a-t-elle ajouté
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Les manifestants devant l'un des propriétes plus cher dans Hamilton, Ontario une site de injection sauve, aussi connu sous le nom "Le Bijou Du 403."
Lorsqu'on lui a demandé si cela aurait tout effet sur le marché du logement et des prix pour maisons, elle a dit,
"Non, mais nous s'attendre que prix continuera de tomber parce que nous avons déjà a donné tous nos parachutes pour l'effet offensif de NATO dans Bakhmut et Winnipeg. 🪂 En tant que tel, c'est une emergence tout de suite."
En ce moment, les representants de le délégation Europénne ont exprimé confusion à quelque aux aides reçu.
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L'chef de L'OTAN, vu ici découvrir que catgirls sont réelle mais que elles sont tous aussi communistes 😢
"Nous avons demandé pour l'aide mais, c'est juste crosses de hockey et 'chars' a étiquetée "toboggan."
Jan Stoltenberg, Chef De L'OTAN
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ielrose · 7 years
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Non, mais, dis donc le loup, tu crois que je ne sais pas faire la différence entre un loup et une mamie ? Allez, ouste, hors d'ici ! Allez, zou ! Dehors ! Et plus vite que ça ! Il veut que je m'énerve en vrai, le loup ? Il me croit aussi bête que le Petit Chaperon rouge ou quoi ?
Mademoiselle Sauve-qui-peut, Philippe Corentin, 1996
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bunnyjoyce-blog · 3 years
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LE MARIAGE DE PIERROT by Eudoxie Dupuis, published in St. Nicolas in Feb 1883. I made a transcription of the French to make it easier to translate.
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LE MARIAGE DE PIERROT
PERSONNAGES
PIERROT, PIERRETTE, CASSANDRE
Une chambre dans la maison de Pierrot.
SCÈNE PREMIÈRE
Pierrot, seul, s’avançant sur le bord du théâtre.
Messieurs et mesdames (se reprenant), c’est-à-dire, mesdames et messieurs… et mesdemoiselles, c’est plus poli comme ça, monsieur Pierrot Blancminois, c’est votre serviteur, a l’honneur de vous faire part de son mariage avec mademoiselle Clorinda, fille du seigneur Cassandre, et vous prie d’assister à la bénédiction nuptials, ‘qui leur sera donnée… Au fait, où leur sera-t-elle donnée, la bénédiction nuptiale?… C’est ce que je ne sais pas encore… car il n’est pas très avancé mon mariage. On peut même dire qu’il n’est pas avancé du tout. Il n’est guère fait que d’un côté… du mien… Moi… je consens. Il s’agit maintenant de savoir si M. Cassandre consent aussi. Quant à mademoiselle Clorinda, elle serait bien difficile si un joli garçon comme moi ne lui plaisait pas; car je suis très joli garçon… et, pour difficile, elle n’a pas le droit de l'être, la pauvre fille! oh non! Mais c’est M. Cassandre!… comment va-t-il accueillir ma demande? Cela nu lui suffira pas que je montre un physique séduisant; il voudra que j’aie un état. C’est père sont tous les mêmes; ils veulent qu’on ait un état!… Eh bien! est-ce que je n’en ai pas un? Est-ce que je ne suis pas étudiant en médecine?… Bah! il est dans le cas de me chicaner là-dessus et de trouver que depuis le temps que je suis étudiant… C’est vrai! Combien y a-t-il d’années de cela? Ma foi, je ne sais plus! Au diable la chronologie! je n’ai jamais pu retenir une date.
SCÈNE II
PIERROT, PIERRETTE
PIERRETTE, entrant. — Bonjour, Pierrot.
PIERROT. — Ah! c’est toi, Pierrette! Comme tu es matinale!
PIERRETTE. — C’est que c’était l’habitude chez mademoiselle Grinchette, notre maîtresse, et depuis hier au soir que je nuis arrivés, je n’ai pas encore eu le temps de la perdre. D’abord je ne dormais pas; la joie de penser que je vais rester à la maison maintenant! que je ne rentrerai plus à la pension!… Je voulais aussi causer avec toi; et, pour commencer, pourquoi n'es-tu pas encore marié? J’espérais, en arrivant ici, que tu allais me présenter une gentille petite belle-sœur.
PIERROT. — Comment ça se trouve! Justement j’y pensais.
PIERRETTE. — Voyez-vous ça!
PIERROT. — Oui;il y a une jeune personne… (à part) jeune! hum! (haut) dont j’ai résolu de faire madame Pierrot.
PIERRETTE. — A la bonne heure! Qui est-ce?
PIERROT. — C’est la belle Clorinda, la fille du seigneur Cassandre.
PIERRETTE. — Qu’est-ce que le seigneur Cassandre?
PIERROT. — C’est le propriétaire de la superbe maison qu’on aperçoit d’ici (il désigne la fenêtre) et qui a su remplir de grands et nombreux sacs d’écus dans le commerce.
PIERRETTE. — Quel commerce?
PIERROT. — Il vendait de la poudre insecticide.
PIERRETTE. — De la poudre…?
PIERROT.  — In-sec-ti-cide.
PIERRETTE. — Qu’est-ce que c’est que ça?
PIERROT. — C’est une poudre merveilleuse pour la destruction de certains insectes qui… (Il fait mine de de gratter.)
PIERRETTE. — Ah! j’y suis.
PIERROT, avec emphase. — Et a ce titre le seigneur Cassandre peut être regardé comme un des bienfaiteurs de l’humanité. A l’exemple des héros des temps antiques, il extermine les monstres qui troublent le repos des pauvres humains; et même, au lieu d’aller à leur rencontre armé de toutes pièces, comme le faisaient Hercule, Thésée, et autres…..
PIERRETTE, interrompent. — Il se contente d’un modeste soufflet. Je sais. Mais ce n’est pas de cela qu’il s’agit; comment est-elle, Mademoiselle Clorinda?
PIERROT. — Elle a cent mille écus de dot.
PIERRETTE. — Ce n’est pas cela que je te demande. Est-elle jolie, aimable, instruite?
PIERROT. — Son père est le plus riche propriétaire du quartier.
PIERRETTE. — Voyons, réponds-moi, donc sérieusement. Te plait-elle?
PIERROT, avec feu. — Oh! beaucoup, beaucoup. (A part.) Si elle me plait! Je le crois bien! ses écus surtout!
PIERRETTE. — Eh bien, alors, marie-toi; marie-toi bien vite, mon cher Pierrot.
PIERROT. — Je ne demanderais pas mieux; mais il y a une petite difficulté: c’est que je n’ai pas encore fait ma demande à son père.
PIERRETTE. — Dépêche-toi de la faire.
PIERROT. — Sans doute… seulement je crains qu’il ne me refuse.
PIERRETTE. — Pourquoi donc?
PIERROT. — J'ai peur qu’il ne veuille que je sois reçu docteur avant de m’accepter pour gendre.
PIERRETTE. — Je comprends cela. Eh bien! fails-toi recevoir.
PIERROT. — Fais-toi recevoir! fais-toi recevoir! c’est bientôt dit, mais ces diables d’examens! Si j’allais ne pas réussir!
PIERRETTE. — Par exemple! depuis je ne sais combien d’années que tu étudies, tu ne serais pas en état de subir un interrogatoire!
PIERROT. — Dame! écoute donc, ce n’est pas facile! Ils sont là une demi-douzaine de savants, de médecins, de professeurs, qui semblent n'avoir d’autre idée que celle de vous fourrer dedans… Mais j’entends du bruit. (Se penchant à la fenêtre.) C’est précisément le sieur Cassandre. Il se dirige du côté de la maison… le voilà qui entre… Que vient-il faire chez moi? N’importe! je vais te présenter à lui. 
PIERRETTE. — Non, non; je ne suis pas en toilette, ce sera pour une autre fois; je me sauve 
PIERROT. — Comme tu voudras.
(Pierrette sort.)
SCÈNE III
PIERROT, CASSANDRE (Il bolte).
PIERROT, allant au-devant de Cassandre avec de grandes révérences. — Bonjour, seigneur Cassandre: donnez vous donc la peine d’entrer, et de me dire ce qui me vaut l’honneur de vous recevoir dans mon humble logis… Mais que vois-je? Vous boiter, il me semble. (Il lui avance un siège.)
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CASSANDRE. — Eh! oui, mon cher voisin. Oh! je souffre! je souffre cruellement, je vous assure.
PIERROT. — Qu’avez-vous donc? Vous serait-il arrivé quelque accident?
CASSANDRE. — La faute en est à ce maudit Crépin, qui m’a fait une paire de souliers trop étroits, de sone que mon cor — j’ai un cor — me fait horriblement souffrir. Si bien que je me suis dit tantôt en déjeunant…. (S'interrompant.) Ce que ça a de bon, un cor au pied, c’est que ça ne vous empêche pas de déjeuner. — Je me suis donc dit: je vais aller trouver mon voisin, le sieur Pierrot Blancminois; lui qui étudie la médecine depuis nombre d’années, il pourra me donner une consultation. — Aie!  aie! maudit cor! va! Coquin de Crépin!
PIERROT, d’un ton important. — Un cor! un cor au pied! c’est grave. (Il lui prend la main et tátle pouls.) Vous dormez bien?
CASSANDRE. — Parfaitement.
PIERROT, de même. — Hum! hum! cela m'étonne! Vous mangez bien?
CASSANDRE. — Je viens de vous le dire.
PIERROT. — Hum! hum! cela m’étonne! Montez-moi votre langue. (Cassandre tire la langue.)
PIERROT, après l’avoir examine. — Cette langue-là ne me dit rien de bon.
CASSANDRE, inquiet. — Vraiment!
PIERROT. — Dans votre famille était-on sujet à avoir des cor aux pieds?
CASSANDRE. — Je ne sais trop. Il me semble pourtant avoir entendu autrefois mon père et mon grand-père s’en plaindre de temps en temps.
PIERROT, de plus en plus important. — Je suis fâché, très fâche!… Cela devient sérieux, très sérieux!… Vous n’avez jamais entendu dire que personne des vôtres en soit mort?
CASSANDRE, de plus en plus inquiet. — Est-ce qu’on meurt d’un cor au pied?
PIERROT, de même. — Ah! si ce n’est pas pris à temps ou si on n’a pas faire à un médecin savant et qui ne recule pas devant les moyens énergiques…
CASSANDRE, de même. — Mon Dieu! mon Dieu! qui se serait jamais douté!… J’espère qu’il n’est pas trop tard pour enrayer le mai…?
EUDOXIE DUPUIS
(A suivre.)
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(Suite.)
PIERROT. — Grâce au ciel, vous n'êtes pas encore mort! mais combien il est heureux que vous ayez eu la pensée de venir me consulter, mon cher voisin! Je vais vous donner une ordonnance qui vous débarrassera de votre mal immédiatement. (Il regarde autour de lui.) Bon! voilà du papier, une plume et de l’encre. (Il se met à écrire.) Mais, surtout, exécute-la ponctuellement.
CASSANDRE. — Soyez tranquille.
PIERROT, griffonnant quelques mots qu’il remet à Cassandre. — Là! je suis sûr que vous vous en trouverez bien.
CASSANDRE, lisant. — « Commander une nouvelle paire de bottes au sier Crépin et, en attendant qu’elles soient faites, ne mettre que des pantoufles. » — (Continuant et avec admiration .) Commander une nouvelle paire de bottes!… Je n’aurais jamais trouvé ça à moi tout seul. C’est un trait de génie!… Et quand je pense qu’il n’est encore qu'étudiant!… Que sera-ce quand il aura été reçu docteur!… Merci, merci, mon cher voisin; je cours faire exécuter votre ordonnance. (En s’en allant .) Commander une nouvelle paire de bottes!… (Il sort.)
PIERROT, courant après lui. — Seigneur Cassandre! seigneur Cassandre!... (Révevant.) Bon! le voilà parti! Il me semble qu’il était bien disposé; c’était le moment de lui présenter ma requête, et il se sauve. Je ne retrouverai jamais une occasion pareille. La reconnaissance lui faisait une loi de ne me rien refuser. C’est ça qui peut s’appeler une malchance. Il faut que j’aille chez lui sans plus tarder. Je me présenterai sous prétexte de venir voir si le traitement a opéré d’une manière satisfaisante. C’est égal; c’est vraiment vexant d’avoir laissé échapper…
CASSANDRE, rentrant en pantoufles. — Pardon, pardon, mon cher voisin, de m'être éclipsé si vite; mais j'avais hâte d’essayer l’effet de vos prescriptions. Je viens de faire une commande au sieur Crépin et, en attendant, de chausser mes pantoufles. Tout de suite j’ai senti du soulagement. Que je vous suis reconnaissant d’avoir ainsi déployé toute votre science en ma faveur! Permettez que je… (Il fouille dans sa poche.) On ne saurait jamais payer assez cher un conseil tel que le vôtre; cependant… (Il tire de l’argent de sa poche et veut le donner à Pierrot.)
PIERROT, repoussant la main de Cassandre. — De l’argent entre nous, voisin! Allons donc! ce que j’en ai fait, c’est par pure amitié.
CASSANDRE, avec admiration. — Refuser ses honoraires! Quel désintéressement! Quelle grandeur d’âme!
PIERROT. — Je ne fais que suivre l’exemple des anciens, seigneur Cassandre. Artaxerce n’a-t-il pas repoussé les présents d’Hippocrate?
CASSANDRE. — Pardon! je croyais que c'était Hippocrate… mais, après tout, vous devez le savoir mieux que moi. Cependant, voisin, je ne veux pas être en reste de générosité avec vous. Vous m’avez guéri; que dis-je, vous m’avez sauvé la vie peut-être; je me regarderai toujours comme votre obligé. Demandez-moi ce que vous voudrez.
PIERROT. — Ces bonnes paroles, seigneur Cassandre, m’encouragent à vous ouvrir mon cœur. Si mes faibles services ont mérité de votre part quelque reconnaissance…
CASSANDRE. — Eh bien?
PIERROT. — Accordez-moi la faveur de devenir votre gendre.
CASSANDRE, avec étonnement. — Mon gendre?
PIERROT. — Oui, j’aspire au bonheur d'épouser la ravissante Clorinda.
CASSANDRE, à part. — Ravissante!…
PIERROT. — Ses charmes ont fait la plas profonde impression sur mon cœur et je serai malheureux tant qu’elle ne sera pas madame Pierrot.
CASSANDRE. — Vous vez vu ma fille?
PIERROT. — J’ai eu ce plaisir.
CASSANDRE. — Avez-vous vu sa… (Il montre son épaule pour indiquer une bosse.)
PIERROT. — Oh! c’est si peu de chore?
CASSANDRE. — Vous connaissez son humeur!
PIERROT. — Oui, beau-père.
CASSANDRE. — Beau-père, beau-père, pas en core! Vous pensez bien que la fille du seigneur Cassandre ne peut pas épouser le premier venu.
PIERROT, offense. — Le premier venu…
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CASSANDRE. — Je ne veux pas vous offenser, voisin; mais enfin,… vous n'êtes pas riche.
PIERROT, avec emphase. — La science ne vaut elle pas mieux que l’argent?
CASSANDRE. — C’est tout à fait mon avis, et cette science, voisin, vous la possédez au suprême degré : j’en sais quelque chose; car, voyez, je ne souffre plus. Je vais, je viens; au besoin, je danserais! (Il saute.)
PIERROT. — Vous danserez à la noce de votre fille.
CASSANDRE. — J’y compte bien; mais pour qu’elle ait lieu, cette noce, ou du moins pour que ma fille se marie avec vous, il faut…
PIERROT. — Il faut?
CASSANDRE. — Oh! presque rien, ou du moins rien qui doive vous causer la moindre inquiétude. Il faut seulement que vous vous fassiez recevoir docteur. Je pense bien que si vous ne l’avez pas fait encore, c’est que vous ne l’avez pas voulu; mais, comme je vous le disais tout à l’heure, je ne peux pas donner ma fille à n’importe qui. Je connais votre mérite, c’est vrai; seulement je veux qu’il saute aux yeux de tous. Je veux pouvoir annoncer à mes amis et connaissances que je donne ma fille au savant docteur Pierrot Blancminois. Madame la doctoresse Pierrot Blancminois!… cela sonne beaucoup mieux que…. Madame Pierrot tout court. Donc, mon cher gendre, — je me plais à croire que je pourrai bientôt vous donner ce nom, — prenez vos grades, et ma fille est à vous.
PIERROT (avec embarras). — Certes, seigneur Cassandre… (On entend un violent coup de sonnette.) Qu’est-ce que ce peut-être? (Nouveau coup de sonnette. À Cassandre:) Vous permettez?
CASSANDRE. — Faites, faites, mon ami. (Seul.) Il n’est pas difficile de vouloir de Clorinde, et ma foi, l’occasion est trop belle pour la laisser échapper! Se faire recevoir docteur ne sera qu’un jeu pour lui. C’est que ma fille, avec sa bosse et les autre agréments dont la nature l’a pourvue, avec son aimable caractère, par-dessus la marché, qui la fait ressembler à une harpie, n’est pas facile à marier, et puisque monsieur Pierrot Blancminois…
SCÈNE IV
CASSANDRE, PIERRETTE et PIERROT
Pierrette est costumée en médecin du temps de Molière, robe noire, rabat blanc, énorme chapeau pointu.
PIERROT, introduisant et balbutient. — Entrez, entrez, Doctoribus, et veuillez prendre la peine de vous asseoir. (Il lui présente un fauteuil. (À part.) Quel est ce docteur, et que peut-il me vouloir?
PIERRETTE. (Elle s’assied d’un air d’importance, en poussant quelques heim! heim! Regardent Cassandre.) — Quel est ce monsieur?
PIERROT. — C’est le seigneur Cassandre; mon voisin, mon bon voisin.
PIERRETTE, tirant un énorme pince-nez et lorgnant Cassandre. — Ah! c’est là le seigneur Cassandre! Je suis charmé de faire sa connaissance.
PIERROT, à part, la reconnaissant. — Eh! mais, je ne me trompe pas; c’est Pierrette. Pourquoi a-t-elle pris ce déguisement?
PIERRETTE, lorgnant toujours. — Vraiment, c’est le seigneur Cassandre! Le riche, l’illustre seigneur Cassandre, connu dans l’univers et dans mille autres lieux pour sa célèbre poudre de perlimpinpin!
CASSANDRE, s’avançant avec satisfaction. - Lui-même, seigneur Doctoribus, pour vous servir, et si jamais vous aviez besoin…
PIERRETTE, continuant. — Qui ne connaît le seigneur Cassandre; l’heureux père de la charmante Clorinda! Je le répète, je suis ravi du hasard providentiel qui me procure la joie de la rencontrer!
CASSANDRE. — De mon côté, seigneur Doctoribus, je me félicite d’avoir eu un cor au pied,… c’est-à-dire de ce que j’ai eu besoin d’avoir recours aux lumières de mon savant voisin et ami, le sieur Pierrot, puisque cela me donne la satisfaction de connaître l’illustrissime docteur… docteur…?
PIERRETTE. — Purgibus, présidente de l’Académie de médecine du Lutecia, membre de toutes les sociétés savantes d’Europe, d’Asie, d’Afrique, d’Amérique et d’Océanie. (Cassandre s’incline.)
PIERRETTE, reprenant. — Ainsi, il est réellement savant, ledit sieur Pierrot?
CASSANDRE, avec feu. — Vous allez en juger, docteur Purgibus. Il y a une heure, je ne pouvais plus mettre un pied devant l’autre; je me traînais à peine. En une seconde, il m’a fait recouvrer l’usage de mes jambes et rendu guilleret comme me voilà! (Il saute et danse quelques pas.)
PIERRETTE, avec importance. — Le bruit de son savoir était déjà arrivé jusqu’à nous; aussi, mes confrères et moi, nous nous demandions comment il se faisait qu’un si éminent personnage n’eût pas demandé à se faire admettre dans notre illustre corps. — Une de ces bizarreries auxquelles les hommes de génie sont quelquefois sujets! — C’est pourquoi mes éminents collègues m’ont donné la mission de venir le conjurer de nous accorder cet honneur et m’ont chargé de lui faire passer ses examens, afin de lui conférer le titre de docteur. Ordinairement, nous faisons comparaître les candidats devant nous; mais quand il s'agit d’un personnage aussi distingué, on ne saurait procéder par les voies ordinaires. Bénissez votre heureuse étoile, seigneur Cassandre, qui va vous rendre témoin du triomphe dudit sieur Pierrot, et qui vous permettra d’assister à sa prise de bonnet de docteur.
PIERROT, à part. — Je crois deviner où elle veut en venir.
PIERRETTE, à Pierrot. —  Veuillezavancer, jeune savant, et daignez répondre aux questions que je vais vous poser. Ce ne sera pas long; c’est une pure affaire de forme. Je sais à quoi m’en tenir sur l’étendue de vos lumières. — Qu’est-ce que la flèvre?
PIERROT. — C’est une maladie.
PIERRETTE. — C’est une maladie; on ne saurait mieux dire. Le fait est qu’une personne qui a la fièvre ne se porte pas bien.
CASSANDRE, avec satisfaction. — On ne saurait mieux dire, en effet.
PIERRETTE. — Et d'où vient cette maladie?
PIERROT. — De ce que le maladie est agité et qu’il a le délire.
PIERRETTE, avec satisfaction. — Fort bien.
CASSANDRE. — J’avais cru jusqu’ici que c’était la fièvre qui causait l’agitation et le délire; il paraît que c’est le délire qui donne la fièvre. Oh! l’ignorance.
PIERRETTE. — Qu’ordonneriez-vous à une personne enrhumée?
PIERROT. — Je lui dirais: Toussez!
CASSANDRE. — Oh! la science! la science!
EUDOXIE DEPUIS
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(A suivre.)
(Suite el fin.)
Pierrette. — Et que direz-vous à celle qui éternue?
Pierrot. — Dieu vous bénisse!
(Pierrette hoche la lèle à plusieurs reprises d’un air approbatif)
CASSANDRE. — Ah! l’habile homme!
PIERRETTE. — Si quelqu’un souffrait d’une dent, que lui ordonneriez-vous?
PIERROT. — Je conseillerais à ce quelqu'un de se la faire arracher.
PIERRETTE. — Fort bien! je vois que vous êtes pour les grands moyens; c’est comme moi. Si vous avez mal à un bras, coupez-le; à une jambe, coupez-la; à la tête…
CASSANDRE. (à part) — Ah mais! il va bon train, le docteur Purgibus! (À Pierrette.) Est-ce que vous seriez d’avis, docteur, que quand on a mal à la tête on doive se la faire couper?
PIERRETTE. — Demandez au candidat. (À Pierrot.) Vous avez entendu, messire Pierrot, la question du seigneur Cassandre. Quand on a mal à la tête, faut-il se la faire couper?
PIERROT, balbutiant. — C’est selon.
PIERRETTE. — A la bonne heure! voilà une réponse dictée par la plus haute sagesse. Tout dépend, en effet, du temps et des circonstances. Il n’y a pas de plus sûr moyen de guérison que celui-là. Une fois qu’on vous a coupé la lèle, n’avez plus à craindre la migraine. Je n’ai pas besoin d'être renseigné, davantage sur les capacités du candidat; je vais aller chercher le bonnet que la docte Académie lui a voté et que j’aurai l’honneur de déposer sur son chef, en remerciant mes confrères de la marque de haute estime qu’ils m’ont donnée lorsqu'ils me chargèrent de cette tâche. (Elle se lève et se dirige vers la porte.)
CASSANDRE. — Un instant, un instant, docteur Purgibus! Permettez-moi d’aller chercher ma fille. Je voudrais que cette pauvre Clorinda assistàt au triomphe du docteur Pierrot Blancminois car..
PIERRETTE. — J’attendrai, cher monsieur Cassandre; j’attendrai. Amenez-nous votre charmante fille.
CASSANDRE. — Merci, illustration docteur.
(Il sort.)
SCÈNE V
PIERRETTE, PIERROT
PIERRETTE, enlevant son chapeau et sa perruque. — Ouf! j’ai besoin de respirer un peu! Eh bien, Pierrot, que dis-tu de mon idée?
PIERROT. — Qu’elle est excellente et que tu es tout à la fois la plus gentille petite sœur et le plus grave docteur qui soit au monde.
PIERRETTE. — J’ai vu que tu désirais tant épouser mademoiselle Cassandre? S’il t'avait fallu passer par les conditions que le faisait notre voisin, tu aurais eu peut-être un peu longtemps à attendre. — Maintenant, parle-moi de rua future belle-sœur. Elle est donc bien jolie?
PIERROT, avec embarras. — Oh! jolie… On ne peut pas dire positivement qu’elle soit jolie… ses yeux laissent un peu à désirer. Ils… (Il croise ses deux index devant ses yeux pour indiquer une personne qui louche.)
PIERRETTE. — Ah! j’y suis… Il paraît qu’il y a ses personnes qui aiment cela; tous les goûts sont dans la nature.
PIERROT. — Et puis… (Il marche en boitillant.)
PIERRETTE. — Comment?
PIERROT. — Oui, elle est un peu… (Même jeu.)
PIERRETTE. — Bancale?
PIERROT, avec un signe affirmatif. — Un peu.
PIERRETTE. — Bah! (Se reprenant.) Au fait! Mademoiselle de La Vallière boitait bien!
PIERROT. — Et puis, elle est encore… (Il soulève son épaule.)
PIERRETTE. — Que veux-tu dire?
PIERROT. — Un peu… (Même jeu.)
PIERRETTE. — Bossue?
(Pierrot fait signe que oui.)
PIERRETTE. — Ah! bah! Alors elle doit avoir beaucoup d’esprit; on dit que les bossus en ont plus que les autres; c’est ce qui t’aura charmé en elle.
PIERROT, avec embarras. — Pas absolument; je ne l'ai jamais entendue dire qu’une phrase.
PIERRETTE. — Laquelle?
PIERROT. — Je frappais à la porte de son père; c’est elle qui est venue m’ouvrir, et elle m’a dit: «Mon père n'est pas-i-à la maison. Allez-vous-en, imbécile!»
PIERRETTE, stupéfaite. — Pas possible!
PIERROT. — Je l’ai encore entendue au travers de la porte se mettre en colère après sa servante de ce qu’elle n’était pas descendue assez vite, et je crois bien qu’elle la battait, car l’autre criait comme un beau diable.
PIERRETTE. — Ah çà! je ne peux pas en croire mes oreilles! Est-il possible que ce soit là la personne que tu veux épouser?
PIERROT. — Pourquoi pas?
PIERRETTE. — Une femme louche, bossue, bancale…
PIERROT, sentencieusement. — La beauté passe; la laideur reste.
PIERRETTE. — Une femme ignorante: «Pas-I-à la maison! »
PIERROT. — Je me soucie bien qu’elle sache ou non la grammaire!
PIERRETTE. — Une femme méchante! qui t'injuriera, qui te battra!
PIERROT. — Qui me battra! qui me battra! Elle ne me battra pas longtemps; je saurai bien le lui rendre.
PIERRETTE. — Ça fera un gentil petit ménage! Mais enfin qu’est-ce qui te plait en elle et pourquoi la demandes-tu à son père?
PIERROT. — Ce qui me plait! je te l’ai déjà dit, c’est sa fortune, donc! Sais-tu bien que mademoiselle Clorinda a deux cent mille écus de dot.
PIERRETTE. — Comment! c’est là la raison! Tu n’es pas honteux!
PIERROT. — Deux cent mille écus! ce n’est pas à dédaigner. Sais-tu qu’il faut en faire pas mal de visites à quarante sous pour arriver à deux cent mille écus! Mais j’entends le seigneur Cassandre; remets bien vite ton bonnet et ta perruque et sauve-toi.
PIERRETTE, à part. — Ah! c’est ainsi!
(Pierrette sort en emportant son bonnet et sa perruque.)
SCÈNE VI
CASSANDRE, entrant. — Ma fille va venir; elle m’a seulement demandé un petit quart d’heure pour faire sa toilette. La pauvre enfant! un petit quart d’heure pour elle, c’est bien peu, car elle a fort à faire pour se rendre présentable; n’importe! elle va se dépêcher. (A Pierrot.) Je lui ai dit ce dont il s’agit et elle est on ne peut mieux disposée pour vous. Ainsi, soyez tranquille; tout marchera à merveille. Qu’elle joie pour moi de pouvoir appeler mon gendre le savant Pierrot Blancminois! la lumière de la science! Le…
(On entend une marche solennelle. La porte s'ouvre; paraît Pierrette portant sur un coussin de velours un énorme bonnet d’due. Pierrot, qui s'était avancé empressement, recule de deux pas.)
PIERROT, avec colère. — Un bonnet d’âne!
CASSANDRE, en même temps et avec stupéfaction. — Un bonnet d’âne!
PIERRETTE. — C’est celui que la docte Académie, dont j’ai l’honneur d'être membre, m’a chargé de présenter au sieur Pierrot Blancminois. C’est le bonnet qui convient aux savants de son espèce!
CASSANDRE. — Mais je croyais, seigneur Purgibus, que vous aviez reconnu vous-même…
PIERRETTE. — Que ledit sieur Pierrot est le plus grand ignorant de la terre.
PIERROT, a port. — Elle se moque de moi; elle me le payera.
CASSANDRE. — Vraiment! que m’apprenez-vous là? Moi qui comptais lui donner ma fille en mariage!…
PIERRETTE. — Vous réserverez la main de la belle Clorinda pour un époux plus digne d’elle.
CASSANDRE, a Pierrot. — Ce n’est pas ma faute, voisin; mais la Faculté s’est prononcée; je retire ma parole. (À port.) Encore un mariage de manqué! Je vais prévenir cette pauvre Clorinda qu’elle n’a pas besoin de se presser. (Il sort.)
SCÈNE DERNIÈRE
PIERROT, à Pierrette, avec colère. — M’expliqueras-tu, au moins?…
[PIERRETTE]. — Pourquoi j’ai fait manquer ton mariage? Parce que je ne me souciais pas d’avoir une belle-soeur housse, bancale, sotte, ignorante, et, par-dessus tout, méchante… (Le caressant.) une femme qui aurait rendu mon frére; mon cher petit Pierrot, malheureux toute sa vie. Va, crois-moi, étudie sérieusement; passe tes examens pour de bon, et alors je te trouverai une petite femme, qui n’aura peut-ètre pas auiant d’écus que madamoiselle Clorinda, mais qui ne sera ni bossue, ni louche, ni bancale, qui ne fera pas de pataquès, et avec laquelle tu ne seras pas exposé à échanger des souffiets. 
EUDOXIE DUPUIS
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emmarm07 · 3 years
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J’était arrivée en Australie depuis 4 jours je devais être à des réunions plus ennuyant les une comme les autres sauve cette après midi je m’était sentis observée au milieux de touts c’est gens quand mon regarde avais croisée le bleu azure de cette jeune femme j’étais étonnée et très perplexe personnes n’avais l’audace de faire se genre de choses mais je me souvenu ou j’avais vu c’est bouille d’ange au boucle blonde . L’hôtesse de l’air bien sûr . Je ne détachais pas mon regard je suis C. B . I. Azzaro c’est elle qui va flancher avant . Moi j’avais l’impression d’avoir des montages russe dans mon corps tellement elle me touchée comment fessait t’elle ça il y a dix minute j’etait a deux doigts de brisée le verre de mon client et la j’étais apaisée ça n’était jamais arrivée j’avais l’impression d’être si calme et là un serveur venais nous couper . Du coup je revenais à la conversation tout en réfléchissant à ce qui venais d’arrivée quand je regardais ma montre je devais abrégée cette réunion j’avais une promesse à tenir alors je décidais de couper cours à tout et je pris la direction des vestiaires et là en attendant mes effet personnel j’entendis leurs mini conversation pas discrète pour un sous . Alors elle me trouvais belle et mystérieuse sans me ventée c’est l’effet L’éducation Azzaro, oh oui si elle savais sont ami Samy je m’en souvient le pauvre il sais pris un mur et un bien comme il faut , faut juste qu’il revois ça technique de drague . Puis je suis lesbienne il avais aucune chance il n’a pas compris du coup je l’ai remis à ça place et bien sûr ce que je redoutais les mots sortais de leurs bouche ( Elle est froid . Seule et c’est l’héritière Azzaro laisse tombée ) j’en avais assez entendu je quittais le restaurant sans écouter le reste je n’aimais pas se genre de mot à mon égard ils ne me connaissent pas c’est ami(e)s certes ils voyageais sur mes vol depuis 3 ans mais ça ne voulais pas dire qu’il savais qui j’étais réellement
« Mon chauffeur me déposer devant la plage privée de notre villa »
• Nous somme arrivée Mademoiselle Azzaro
• Merci Carlos tu peut prendre ta journée bonne fin journée.
• Bonne fin journée mademoiselle a demain .
Je marchais vers la plage quand j’aperçusse deux petite tête qui m’était très familier je souris comme une gosse a qui on donnais un cadeau à Noël ce qui était très rare de voir sur mon visage , je fu percuté de pleins fouet pars une mini koala a mes jambes , j’abaissais mes yeux pour rencontrer c’est magnifique émeraude vert qui me regardais comme si j’étais là 5 eme merveille du monde .
• Mamaaaaaaan
Je la serre fort contre moi , respirée sont odeurs de vanille mélangé à la fleur d’orangé mais comme une drogue et qu’est-ce qu’elle m’avais manquée mon petite bébé pas plus haute que trois pomme me fit un bisous sur la joue puis je me tournais tout en la gardant dans mes bras vers Ma soeur .
• Oh comme je suis contente de vous retrouvée
• c’est sur t’aller soulagée , ta réunion sais bien passée ?
• Bien sans compter que j’étais à deux doigts de casser un verre sur la tête d’un de mes clients. Puis il a eu cette jeune femme ….
• Quel jeune femme Cha ? Dit-elle mi inquiète mi curieuse.
• Celle de la premier classe . Dit je en marchant vers la villa
• Oh et qu’est-ce qu’elle a fait , elle t’a énervé ? Manquée de respect ? Si c’est ça je vais aller m’en occuper Dit-elle sans arête
• Même pas dit-je en riant tout en m’installant sur le sofa avec mon bébé dans les bras lui caressent les cheveux .
• Bon arête de tournée au tours du pot explique toi ? Dit-elle impatiente
• Bien j’étais en pleins discussion avec Tom ( il me soûlais déjà tu vois le genre ) puis j’ai sentis que on m’observe alors tu me connais j’allait regardée cette personnes avec mon magnifique regarde noir qui dit arrêter ça toute suite ou , mais rien je n’ai pas pu la lâcher du regarde elle a des yeux magnifique il sont bleu comme l’océan ta l’impression de t’y perdre j’ai ressentir quelque choses d’apaisants jusqu’à qu’un serveur nous coupe visuellement. Mais le après m’a déçus et énervée alors j’ai coupée ma réunion et me voilà .
• Qu’est-ce que tu a attendu pour que tu réagisse ainsi ?
• C’est ami(e)s lui ont en quelque sorte dit qui j’étais et que j’étais froide comme une glace . Que je n’adressais la parole à personnes et que j’étais toujours seule à aussi que j’étais belle et mystérieuse.
• Maman la plus belle
• Oh bébé c’est toi la plus magnifique .
• En même temps je peut comprendre leurs réactions ils ne te connaissent pas comme nous on te connais et en plus ils n’assiste pas à nos moments en famille ou quand tu est avec elle . Dit-elle en regardant Luvia avec douceur.
Peut-être qu’elle a raison je n’ai jamais été comme les autres toujours un peut insociable solitaire , même avec ma propre ma famille , je suis ainsi sauve avec bien sûr mon petit cœur qui est actuellement dans mes bras que Morphée va bientôt prendre , Clark ma grand-sœur qui est autres que ma meilleurs amie qui me suis partout depuis que j’ai repris les Rennes familiales elle est mon Fidel acolyte et elle a raison je ne me comporte vraiment moi même que en leurs présence et avec certaines personnes de ma famille
{ j’avais besoin de parler d’elle . Parce que malgré les années l’histoire n’a jamais autant été si belle et si vécu qu’au premier jours pour moi . Le passage d’une histoire que je n’oublierais jamais . Elle est moi ça été mon plus beau nirvâna . Parce que l’inaccessible le mystère mon toujours attirée chez elle . Je vais juste mettre des bout de nous un peut pars ici . Et si la question vous brûle de savoir si on est toujours ensemble ou si on se parle encore ect ? Poses la ? Ou peut-être que je le dirais où elle le dira 😉
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brevesdenatlyn · 8 years
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INSEPARABLES
Tome : 1.
Nombre de chapitres: 18 / 21.
Pairings: Nick Jonas & Katlyn Itachi.
Synopsis: "Elle essayait d'atteindre la porte, de sortir de la pièce mais ses forces la lâchaient. Sa vue était de plus en plus trouble et, bientôt, elle ne vit plus rien. Les larmes striaient ses joues provoquées par la chaleur qui brûlait ses yeux. Elle se sentait défaillir. Elle se sentait mourir."
CHAPITRE 18 : ESPOIR
Le monde était sourd à ses appels au secours. Il était aveugle à la souffrance qui se peignait sur son visage. Il était ignorant de la brûlure qui ravageait sa poitrine. Elle essayait d'atteindre la porte, de sortir de la pièce mais ses forces la lâchaient. Sa vue était de plus en plus trouble et, bientôt, elle ne vit plus rien. Les larmes striaient ses joues provoquées par la chaleur qui brûlait ses yeux. Elle se sentait défaillir. Elle se sentait mourir. C'était presque agréable en comparaison de ce qu'elle avait vécu ces derniers mois. Il lui suffisait de se laisser aller. Elle cesserait de souffrir. Oui, ce serait tellement facile de lâcher prise. Ses doigts se crispèrent une dernière fois sur le sol. Elle n'avait plus de forces. Elle sentait le noir lui tomber dessus peu à peu. Elle avait encore des sensations. Un aboiement retentit au loin au milieu du vacarme. Le petit chiot de Katlyn avait réussi à s'enfuir quand il avait senti sa maitresse en danger. Il l'avait cherchée dans l'hôtel, la truffe au sol, ignorant la fumée qui l'intoxiquait. Il trouva sa maitresse. Ses mâchoires se refermèrent sur la manche de son pull et il tira. La manche se déchira mais le chiot ne lâcha pas prise, continuant de tirer sa maitresse hors de la pièce enfumée. Quand la manche se déchira pour de bon, il attrapa le poignet de Katlyn, ignorant les dégâts que faisaient ses crocs. Il la traina jusque dans le couloir où, enfin, quelqu'un s'aperçut qu'elle était là. Un pompier. Il remercia le chien et souleva Katlyn qui était au bord de l'asphyxie. Il la transporta jusqu'au premier camion de secours qu'il trouva. Katlyn sentit qu'on l'allongeait sur quelque chose de moelleux mais glacial. L'air avait presque déserté ses poumons. Une douleur étrange qu'elle n'avait pas avant lui vrillait le poignet. Elle sentait un liquide chaud couler le long de son bras pendu dans le vide mais ce qui l'intriguait le plus était l'étrange lumière éclatante qui brillait sous ses paupières closes.
  — Mademoiselle ? Vous m’entendez ?
— ...
— Ses pupilles réagissent, déclara quelqu'un en braquant une lampe torche dans les yeux de la jeune femme.
— ...
— Est-ce que vous m’entendez ? Serrez ma main.
— ...
— On est en train de la perdre !
  Katlyn était épuisée. Elle voulait dormir. Elle voulait se laisser aller au sommeil. Elle avait froid mais personne ne semblait s'en soucier. Tout à coup, elle ne sentit plus rien. La douleur, le froid et la peur avaient disparu pour faire place à la chaleur et au réconfort. La lumière se fit plus intense, plus brûlante. Katlyn se sentait partir. Des visages lui souriaient. Ceux de ses parents. Ils lui tendaient les bras, l'accueillaient dans cet univers chaud et joyeux. Elle n'avait qu'à tendre la main, qu'à attraper celle de sa mère. Rien ne la retenait. Elle sourit, heureuse. La douleur, la mort et la peur étaient derrière elle. Elle tendit la main, ravie de retrouver ses parents. Elle était si proche. Une pression brutale sur sa poitrine l'arracha à cette chaleur, à cette lumière. La douleur et le froid refirent surface. Elle paniqua et ouvrit les yeux. Un visage qu'elle ne connaissait pas était penché sur elle et des mains se baladaient sur son corps. Elle se débattit, ne sachant pas ce qu'on lui faisait. Une aiguille traversa sa peau et un liquide se répandit dans ses veines, obligeant son corps à se calmer. Sa respiration était laborieuse. Sa gorge la brûlait. Ce ne fut que lorsqu'on lui appliqua un masque à oxygène qu'elle comprit. Quelqu'un l'avait trouvée. Quelqu'un l'avait sauvée. Elle se détendit. On l'aidait. On ne lui faisait pas de mal.
  — Elle était toute seule ?
— Avec le chien. Il la trainait dehors.
— Elle a une carte de presse autour du cou. Elle était forcément avec quelqu'un.
  Quelqu'un se tourna vers elle et lui parla. Ses oreilles bourdonnaient. Elle était étourdie. Le tranquillisant avait endormi ses muscles et ses nerfs, supprimant la douleur. C'était soulageant si ce n'était que ses oreilles avaient décidé d'être épargnées par le tranquillisant et qu'elles lui menaient la vie dure. Son oreille interne avait été touchée. La jeune femme aurait été bien incapable de se lever. Si seulement les lumières pouvaient cesser de s'agiter dans tous les sens !
  — Je crois que mon anglais est très mauvais.
— Non, il y a autre chose.
— Autre chose ?
— Ses réactions. Elles ne sont pas comme les nôtres.
— C'est-à-dire ?
— Je crois qu'elle est sourde.
— Il va nous falloir un interprète.
— Je connais l'alphabet de la langue des signes. C'est universel. Si elle pouvait nous épeler un nom...
— On n’a rien à perdre.
— K-A-T-L-Y-N, épela le pompier, hésitant.
  Katlyn comprit qu'il avait lu son nom sur sa carte de presse et que son langage des signes laissait à désirer. Elle se contenta donc de lui épeler le surnom de Nicholas, cela par lequel elle l'appelait toujours. Si quelqu'un le cherchait avec ce nom-là, Nicholas saurait qu'il viendrait de la part de son amie.
  — J-E-R-R-Y.
— Jerry !
— Comme la souris ?
— Pas de temps à perdre avec tes conneries. Je vais le chercher. Gardez-la en vie.
  Le pompier ayant dialogué avec Katlyn se lança à la recherche de Nicholas. Ce dernier errait dans la nuit autour de l'hôtel seulement éclairé par les gyrophares des véhicules de pompiers et de police et les vagues lumières restées allumées dans l'établissement. Il avait perdu Katlyn dans la cohue. Il ne l'avait pas vue sortir. Il était mort d'inquiétude. Où pouvait-elle bien être ? Il avait essayé d'entrer dans l'hôtel mais on l'avait recalé. Depuis, il courait comme un fou au milieu des forces de police, des pompiers et des clients de l'hôtel. Il percuta brutalement quelqu'un et recula. Il n'avait pas encore réalisé ce qui s'était passé que quelqu'un attrapa son pass.
  — Hé !
— Dites-moi que Nicholas n'est qu'un nom d'emprunt pour votre boulot.
  Nicholas observa son interlocuteur. C'était un pompier. Un pompier qui attendait quelque chose de lui. Pourquoi lui posait-il une question aussi bizarre ?
  — Non, c'est mon véritable nom.
— Vous ne travailleriez pas avec un Jerry ?
— Jerry ?
— Nous avons une jeune femme avec ce même pass qui demande après un certain Jerry. Que je ne trouve pas.
— Vous avez retrouvé Katlyn ?! demanda Nicholas avec une pointe d'espoir dans la voix.
— C'est son nom, oui, mais...
— Jerry, c'est mon deuxième prénom. Elle est la seule à m'appeler comme ça.
— Comment je peux savoir que vous êtes bien ce Jerry-là?
  Nicholas sortit son portefeuille et fouilla dedans. Il en sortit sa carte d'identité française et une photo de Katlyn et lui datant de quelques années. Ses preuves suffirent à convaincre le pompier que le jeune homme disait vrai. Nicholas rangea ses papiers.
  — Où est-elle ?
— Suivez-moi.
  Nicholas ne se le fit pas dire deux fois et emboita le pas au pompier. Il le mena tout droit au camion où était Katlyn. Deux autres pompiers se tenaient là. Le premier discutait via un talkie-walkie pour se tenir au courant de l'évolution des choses et le deuxième attendait qu'on lui donne des ordres. Nicholas monta directement dans le camion et s'assit auprès de Katlyn. Elle parut soulagée de le voir là.
  — Comment te sens-tu ?
— Beaucoup mieux.
— Je suis désolé. On m'a littéralement mis à la porte dans la panique. Je n'ai pas pu te prévenir.
— Je l'ai senti. Avant que tout le monde sorte. J'ai senti la fumée. Je ne le supportais pas.
— Tes autres sens se développent de plus en plus.
— Ils ne compensent pas celui que j'ai perdu.
— Que t'est-il arrivé ? demanda le jeune homme en découvrant le bandage sanglant autour du poignet de son amie.
— Aucune idée, répondit-elle en le découvrant.
— Qui l'a retrouvée ?
  Surpris que Nicholas se remette à parler à haute voix, les trois pompiers se retournèrent pour lui faire face. Inconsciemment peut-être, Nicholas glissa sa main dans celle de Katlyn, éveillant les soupçons des trois hommes qui leur faisaient face. Il y avait anguille sous roche.
  — Pardon ?
— Qui l'a sortie de l’hôtel ?
— Moi, répondit le pompier qui l'avait accompagné jusque-là.
— Comment est-ce arrivé ? répliqua Nicholas en montrant le poignet de Katlyn.
  Le pompier désigna le chiot, tranquillement couché sur le flanc le long du corps de Katlyn. Il n'avait pas daigné bouger. Tant que sa maitresse serait là, il resterait là. Personne n'avait essayé de le déloger de là. Il ne l'aurait pas accepté.
  — Ce chiot la tirait par le poignet. S'il n'avait pas été là, je n'aurais jamais su qu'elle se trouvait encore dans l'hôtel.
— Je crois que c'est la deuxième fois qu'il lui sauve la vie en deux jours.
— Vous avez un chien bien dressé.
— L'hôtel a été entièrement évacué, grésilla un talkie-walkie. On a maitrisé le feu. Aucun blessé de notre côté.
— Bien reçu. De notre côté, on a une jeune femme retrouvée inconsciente. RAS en apparence mais on va l'emmener aux urgences. On se rejoint à la base.
  Cette phrase parut être l'ordre qu'ils attendaient puisque l'un d'entre eux monta à l'avant du camion. Un autre commença à remballer.
  — Vous l’accompagnez ?
— Oui.
— Bien.
  Le pompier qui remballait monta à l'arrière avec son matos et les deux amis. Le dernier ferma les portes et monta à l'avant. Le camion se mit en route. Nicholas pensa tout d'abord qu'on l'emmenait à l'hôpital de Cléon avant de songer qu'ils avaient plus de chance aux urgences de Charles Nicolle à Rouen. Ce fut ce qui se passa. On les lâcha dans un box et on les abandonna là. Les deux amis attendirent plusieurs minutes, plusieurs heures même mais personne ne venait. Les allées et venues étaient pourtant fréquentes et provoquaient des courants d'air froids. Katlyn était frigorifiée. Nicholas s'en aperçut et lui fit enfiler sa veste pour la réchauffer. Elle se recroquevilla dedans, profitant de la chaleur pour cesser de claquer des dents et de trembler.
  — Qu'est-ce qu'ils fichent ? Ils sont plus rapides habituellement.
  Katlyn se leva du lit au pied duquel elle était assise et farfouilla autour d'elle. Elle déposa son butin sur le lit et reprit sa place. Nicholas l'observa faire sans un mot, se demandant ce qu'elle manigançait avec tout ça.
  — Ne me regarde pas comme ça.
— Que fais-tu ?
— Puisque personne ne vient, je me débrouille.
— Quelqu'un va forcément venir.
— Ouais. Quand ils auront fini avec les autres. J'ai le temps de mourir.
— Ne dis pas ça.
— Aide-moi.
— Je préfère voir un médecin.
— Je n'ai pas fini mon internat mais j'ai tous les diplômes. Je suis qualifiée.
  Nicholas finit par se résigner à obéir et suivit les indications de son amie. Elle déclara n'avoir rien de grave mais se rangea à l'avis de Nicholas sur le fait de voir un professionnel. Ils attendirent donc. Encore et encore. Lorsque quelqu'un se montra enfin, Katlyn somnolait sur l'épaule de Nicholas. Ce dernier jeta un œil sur l'arrivant et grommela son mécontentement. Il s'agissait de William. En se redressant, Nicholas remarqua que le nouveau venu avait l'air particulièrement perturbé. Que lui arrivait-il ? Ce visage défait et inquiet était loin, bien loin de l'expression arrogante et dédaigneuse que William arborait toujours.
  — Que se passe-t-il ?
— J'ai compris, dit-il simplement en tendant une feuille pliée en quatre à Katlyn d'une main tremblante.
— Compris quoi ?
— Ce que vous avez ressenti. En pire.
  Katlyn prit la feuille et la déplia. Nicholas surveillait William. Son visage était blême et ses propos confus. Que voulait-il dire ? Voyant que l'homme ne bougeait pas, le journaliste entreprit de lire la fine écriture noire qui recouvrait une partie du papier. Les mots qu'il découvrit inscrits sur cette feuille le laissèrent bouche bée.
  « Je dois commencer par te présenter des excuses. J'ai douté de tes propos à l'égard d'Anthony. Comprends-moi, j'avais mes raisons. Anthony était mon seul enfant et j'ai toujours pensé l'avoir élevé correctement, dans le respect et la bonne conduite. Je pensais le connaitre mais j'ai réalisé à quel point je me trompais. De nature méfiante, mon fils avait truffé votre maison de caméras de surveillance qui filmait en permanence toutes les pièces. Toutes les vidéos de cette surveillance étaient enregistrées dans son ordinateur que je n'ai pas pris le temps de consulter quand on me l'a donné après l'enquête. Si je l'avais fait, j'aurais eu mes réponses dans l'immédiat et je n'aurais pas eu recours à cette méthode brutale qui t'a terrorisée. Je suis désolé. Vraiment. J'ai regardé certaines de ses vidéos et j'ai vu la réalité telle que tu me la décrivais. Ce n'est pas mon fils que j'ai vu sur ses vidéos mais un monstre empli de haine et assoiffé de violence. J'ai vu ce que tu as vécu, comment tu te pliais à ses exigences, comment tu le pardonnais à chaque fois. Tu t'es battue contre lui avec une détermination que beaucoup n'aurait pas eue. Que tu en sois sortie vivante est un miracle. Beaucoup aurait abandonné mais pas toi. Je pense que Nicholas y est pour beaucoup dans cette histoire. Le lien qui vous unit est impressionnant. Si tu veux un conseil, ne le laisse jamais filer. Il était prêt à sacrifier sa vie pour sauver la tienne. Pourtant, comme tout le monde le sait, c'est toi qui as failli y rester pour le sauver. Ne devrais-tu pas te demander quelle est la véritable nature de tes sentiments pour ce jeune homme ? Quoiqu'il en soit, je me sens redevable envers toi à cause de ce que mon fils t'a fait subir. Je me dois de faire quelque chose pour faire pardonner ce comportement inadmissible. Je sais que l'argent n'y changera rien mais je m'engage à te verser une sorte de pension pour l'enfant. J'ai remboursé ton prêt étudiant et tous tes frais d'hospitalisation. Un coup de fil de ma part te ferait rentrer dans n'importe quel programme de médecine de n'importe quelle ville. Demande-moi juste et je le ferais. Un avenir brillant t'attend. Tout ça ne changera rien au fait que tu es blessée et que tu le resteras probablement toute ta vie mais je voulais au moins faire ce geste. Anthony a agi comme un monstre. Je n'essaie pas d'obtenir ton pardon mais seulement de t'aider à retrouver une vie normale. J'espère que tu comprendras mon geste et mes mots, des mots que j'aurais été bien incapable de te dire en face si tu avais pu les entendre... »
  Les deux amis restèrent bouche après avoir lu cette sorte de lettre. Katlyn tremblait et ses yeux étaient encore plus rouges. Nicholas passa son bras autour de ses épaules et la serra contre lui. Les yeux de la jeune femme ne cessaient de faire des allers-retours entre William et cette lettre. Elle ignorait ce qu'elle devait répondre. Un simple merci serait bien peu de choses pour tout ce qu'il avait fait et promettait de faire mais, dans le même temps, elle ne pouvait pas accepter tout ça. C'était beaucoup trop. Après tout, elle avait tué Anthony ! Elle avait tué l'unique fils de William et il lui offrait tout ça ? Non, elle ne pouvait vraiment pas l'accepter.
  — Elle ne peut pas l'accepter.
— Comment le savez-vous ?
— Katlyn se sent coupable de la mort d'Anthony. C'était votre unique enfant. Elle ne comprend pas pourquoi vous pardonnez aussi facilement, pourquoi vous lui faites ces cadeaux.
— Une partie de moi la rendra toujours coupable. Cependant, Anthony ne l'avait-il pas cherché ?
  Nicholas fut choqué par ces propos. Son père aurait-il tenu le même discours s'il avait été le méchant de l’histoire ? Certes, Anthony l'avait cherché et mérité mais William était son père. Comment pouvait-il parler de lui ainsi ? Nicholas sortit de son état de transe quand son téléphone sonna. Il prit rapidement l'appel sans prêter attention à l'appelant. L'appel ne dura que très peu de temps et, bientôt, il se leva.
  — Je dois y aller, déclara-t-il aussi bien à voix haute qu'en signant.
— Où ? demanda Katlyn.
— L'hôtel où on était vient de m'appeler. Il y a eu un incident en cuisine. Ils font évacuer l'hôtel par précaution. On logera dans un autre hôtel jusqu'à la fin de notre séjour. On me demande de bouger nos bagages. Je n'en ai pas pour longtemps.
— D'accord.
— Je te laisse avec lui. Au moindre problème, texte-moi. Le chien reste avec toi.
— Reviens vite.
— Promis.
  Il lui déposa un baiser sur le front et expliqua rapidement la situation à William. Il lui demanda également de rester avec Katlyn jusqu'à ce qu'il revienne. Le père de Tony accepta tout de suite.
  — Je lui trouverais un médecin avant que vous ne reveniez.
— Il serait temps.
— Ce sera tout ?
— Prenez-la dans vos bras pour qu'elle puisse vous remercier pour le geste que vous venez de faire.
  William s'exécuta tandis que Nicholas s'éloignait. Le jeune homme jeta un œil derrière lui et ressentit un pincement au cœur en voyant son amie dans les bras d'un autre homme que lui. Cela ne lui rappela que trop bien le jour où il avait vu Anthony embrasser Katlyn pour la première fois.
  - Flashback -
  Nicholas se tenait debout dans le gymnase du lycée transformé en piste de danse à l'occasion du bal de fin d'année. Il souriait. A son bras était pendue une superbe créature qu'il avait eu la chance de pouvoir inviter avant le bal. Cette dernière s'était montrée très flattée de cette demande et avait accepté sur le champ. Ils étaient tellement beaux, lui avec son costard impeccable, sa cravate et la fleur à sa boutonnière et elle dans sa robe de bal d'un bleu nuit profond incrustée de petits strass reflétant la lumière. Tout le monde les admirait, leur souriait, les enviait. Ils étaient les plus beaux. Ils étaient les plus populaires. Ils étaient les plus aimés. Ils auraient facilement pu être nommés roi et reine de la soirée si une nouvelle entrée ne les avait pas éclipsés. Le sourire de Nicholas s'effaça en découvrant les nouveaux venus. Anthony et Katlyn, plus resplendissants encore que d'habitude dans leurs tenues de soirée. Anthony portait le costume trois pièces de rigueur. Il ne portait pas de cravate et son col était légèrement déboutonné, ce qui rendait les filles totalement hystériques. Elles devinrent encore plus folles en découvrant Katlyn à son bras. Katlyn qui souriait. Katlyn qui était heureuse. Katlyn qui était magnifique dans sa robe de bal identique à celle de Cendrillon quand elle avait rencontré son prince charmant. Anthony l'avait faite faire sur mesure et l'avait offerte à sa petite-amie peu de temps après qu'elle ait accepté d'être sa cavalière. Désormais, personne n'avait de doutes sur les rois et reines de la soirée. Nicholas regarda le jeune couple passer devant lui sans lui accorder un regard. Ils avaient joué le jeu pour leurs parents, surtout pour Denise, et avaient posé pour les photos mais ne s'étaient pas adressés la parole depuis leur dispute.
  — Il aurait pu choisir n'importe quelle fille du lycée et il a jeté son dévolu sur la paria de l'école.
— Je le comprends.
— Ne me dis pas que tu l'envies. Cette fille est le souffre-douleur du lycée. Je n'ai jamais vu quelqu'un d'aussi stupide et faible.
  Nicholas ne répondit pas et serra les dents pour se contrôler. Il avait beau être fâché avec Katlyn, elle restait sa meilleure amie et il ne supportait pas qu'on la dénigre. Il entraina sa cavalière sur la piste de danse où ils enchainèrent danse sur danse. Vint le moment du slow. Par un hasard qui se voulut malheureux, Katlyn se retrouva dans le champ de vision de Nicholas qui ne cessa de la regarder. Quand Anthony se pencha et l'embrassa délicatement, Nicholas sentit son cœur se déchirer si violemment qu'il manqua de défaillir. Sa cavalière recula d'un pas.
  — Pardon.
— Ça ne va pas?
— Non, je... Je dois prendre l'air.
  Il s'éloigna sans un mot de plus et sortit du gymnase. La légère brise d'été qui soufflait le fit tressaillir et les larmes lui piquèrent les yeux. Il refusa cependant de les faire couler. Ce n'était pas le moment. Il marcha plusieurs minutes et rentra pour voir Katlyn accéder au statut de reine de bal aux côtés de son roi, Anthony. Il les applaudit et passa le reste de la soirée à s'amuser comme il le pouvait pour oublier la blessure de son cœur brisé. Il rentra chez lui très tard et seul. Les jours qui suivirent cette soirée passèrent lentement. C'était le début de l'été. Nicholas vivait comme un automate. Un beau jour, alors qu'il était seul chez lui, il sortit sa valise et balança ses fringues dedans. Il ne prit que le strict nécessaire. Il glissa tout son argent dans portefeuille et sa fausse carte d'identité qu'il avait un jour fait faire pour entrer dans un bar avec ses potes. Ensuite, il imprima une autorisation de sortie du territoire et imita la signature de ses parents. Quand il fut fin prêt, il quitta la maison. Un taxi le déposa à l'aéroport où il demanda à avoir un billet sur le prochain vol pour la France.
  — Je vous programme un retour ?
— Non. Je n'ai besoin que d'un aller simple.
  Sa demande fut enregistrée. Bientôt, il embarqua sans éveiller de soupçons. L'avion décolla. Nicholas s'envola, laissant toute sa vie derrière lui...
  - Fin -
  Il avait rempli toutes les formalités. Il avait déplacé tous les bagages. Il avait récupéré les clés de leur nouvelle chambre. L'hôtel se situait au Vaudreuil. C'était plus loin que prévu mais les autres hôtels affichaient complet. Nicholas avait accompli toutes ses tâches pour s'occuper l'esprit mais le souvenir de ce baiser continuait de le hanter et de le blesser. La réaction qu'il avait eue après, cette décision de partir... Tout ça avait été puéril. Pourtant, prendre du recul leur avait fait du bien en quelques sortes. Cette « rupture » les avait aidés à se retrouver puis à se réconcilier. Le lien qu'ils pensaient avoir perdu était, en fait, toujours là. Ils avaient su le retrouver. Ils s'en étaient sortis. Voilà qui était le plus important. Nicholas retourna à l'hôpital. L'aube commençait à pointer. Il n'avait pas dormi de la nuit et commençait à s'en sentir mal. Il n'allait probablement pas pouvoir conduire pour le retour. Katlyn allait devoir prendre le volant. Il retrouva son amie se reposant dans son lit. William était assis auprès d'elle.
  — La nuit est longue.
— Trop longue. Vous avez vu un médecin ?
— Oui. Il vous attendait.
— Quelque chose de grave ?
— Ça avait plutôt l'air d'une bonne nouvelle.
— Ça changerait, tiens.
— Monsieur Jonas ? fit un homme en blouse blanche qui venait d'apparaitre.
— C'est moi.
— Je peux vous parler un instant ?
  Nicholas acquiesça et suivit le médecin qui l'entrainait à l'écart. Katlyn ne pouvait pas l'entendre et, quand bien même elle le pourrait, elle dormait si bien que l'agitation autour d'elle ne la dérangeait pas. Alors, une conversation...
  — On m'a parlé d'une bonne nouvelle.
— C'est vrai.
— Je serais ravi de la connaitre.
— On m'a dit que votre amie était sourde.
— C'est le cas. Depuis quelques mois.
— Elle pourrait entendre à nouveau.
— Pardon ?
  Nicholas était sincèrement surpris. Il avait retourné le problème dans tous les sens mais n'y avait jamais trouvé de solution. Y en avait-il vraiment une ? Un espoir s'alluma en lui.
  — Ses oreilles réagissent. Pour faire simple, elle nous entend mais le son est trop faible pour que son cerveau puisse l'interpréter.
— Il y a une solution pour ça ?
— Des prothèses auditives. Ce n'est pas l'idéal mais elle pourrait entendre.
— C'est plus qu'on ne pouvait espérer à ce stade. On nous a dit que ce serait permanent.
— Vous pourrez la rassurer sur ce point.
— Pour le reste ?
— Nous avons fait un examen complet pour en être sûr. Votre amie n'a rien. Le bébé non plus.
— Dieu merci ! s'exclama Nicholas en levant la tête vers le plafond.
— Cependant, et pour ne courir aucun risque, vous allez devoir la surveiller durant les prochaines quarante-huit heures.
— Je comprends.
— Si jamais elle éprouve des difficultés respiratoires, vous devez la ramener immédiatement. Le moindre doute pourrait lui coûter la vie.
— Elle est asthmatique. Comment je pourrais faire la différence entre une crise normale et une autre ?
— Qu'elle utilise son inhalateur mais ramenez-la pour éviter tout risque.
— D'accord. Je vous remercie.
— Vous allez bien ? demanda le médecin en voyant le visage pâle du jeune homme.
— Je viens de passer une nuit blanche dans le stress. J'ai besoin d'insuline et de sucre.
— Suivez-moi. Je vais m'occuper de vous.
  Nicholas suivit le médecin. Il n'était pas question de jouer avec sa santé. Il devait veiller sur Katlyn. C'est exactement ce qu'il fit quand il prit la place de William dans le fauteuil auprès du lit de Katlyn. Celle-ci dormait encore, son fidèle chien à ses côtés. Le jeune homme se contenta de prendre sa main et de fermer les yeux. Il se sentait encore faible mais c'était déjà mieux. Avec du repos, il irait encore mieux. Quand Katlyn se réveilla, elle accepta de prendre le volant et de les ramener à l'hôtel. Ils passèrent d'abord chez un vétérinaire de garde pour s'assurer que le chiot ne courait aucun risque. Nicholas passa la journée à dormir, Katlyn ne le réveillant que pour l'obliger à s'hydrater et à manger. Le reste du temps, elle était allongée auprès de lui et lisait un livre qu'elle avait emporté. Le soir même, ils refirent l'interview qui, cette fois, se passa sans incident. Le lendemain, ils reprirent l'avion. Nicholas passa l'intégralité du voyage à surveiller Katlyn de peur que sa santé ne décline. A son grand soulagement, il n'en fut rien. Bien qu'épuisés, ils passèrent chez Kevin et Amber puis chez les parents Jonas. Nicholas leur apprit la nouvelle. Une nouvelle que Katlyn ignorait encore. Il ne voulait pas lui en parler tant qu'il n'aurait pas les fonds nécessaires. Lui dire maintenant ne ferait que la blesser davantage. Les prothèses étaient coûteuses et inaccessibles à l'heure actuelle mais il était certain qu'en travaillant dur, il finirait par avoir les moyens. Ce jour-là, il lui ferait la surprise de lui rendre son sens perdu. En attendant, il allait s'occuper d'elle et de l'enfant afin qu'ils se sentent le mieux possible. Pourtant, il sentait que Katlyn lui cachait quelque chose, que sa conversation avec William continuait de la perturber. Il avait peur qu'elle ne fasse une bêtise. Comme cette peur était légitime !
  → Quelques jours plus tard...
  Nicholas déverrouilla la porte d'entrée de son appartement et l'ouvrit. Le chiot l'accueillit à grand renfort d'aboiements. Il entra et referma la porte d'un léger coup de pied. Il se rendit dans la cuisine et déposa son sac de courses sur la table avant de verrouiller de nouveau la porte. Il n'irait plus nulle part aujourd'hui. Il trouva son appartement silencieux, trop silencieux. D'ordinaire, la télévision aurait été allumée avec le son à fond. Katlyn faisait ça pour lutter contre le silence dans lequel elle était enfermée. Malheureusement, cela ne fonctionnait pas. Rien ne pouvait briser ce silence. Il y a quelques semaines encore, elle entendait parfaitement bien. Anthony les avait enfermés dans la cave pendant des heures. Il se fichait totalement qu'ils meurent de faim et de soif. Il les avait laissés dans le froid et le noir. Nicholas avait appris que ce n'était pas la première fois que ça arrivait quand Katlyn lui avait désigné une boite dans un coin de la cave. A l'intérieur, il avait trouvé de la nourriture et de l'eau pour une personne ainsi qu'une couverture et une boite de premiers secours. Il s'était alors demandé depuis combien de temps Katlyn subissait la violence de son fiancé. Il avait pris soin d'elle tout le temps qu'ils étaient enfermés, lui donnant sa part de nourriture et d'eau. Il avait résisté longtemps avant de perdre connaissance, mourant de faim et de manque d'insuline dans son organisme. Il ne savait pas ce qui s'était passé après son blackout. Il s'��tait réveillé à l'hôpital avec sa mère à ses côtés. Katlyn était là elle aussi, dans le lit voisin du sien. Son ouïe s'était gravement dégradée lors de leur captivité. Elle ne l'entendait quasiment plus au moment où il avait sombré. Désormais, elle ne l'entendait plus. Il avait appris que Tony était décédé mais il n'avait aucune idée de la façon dont ça s'était passé. Il espérait que Katlyn le lui dirait un jour, quand elle retrouverait l'usage de la parole. Ses derniers mots avaient été une supplication. Elle voulait qu'il tienne le coup, qu'il ne l'abandonne pas. Il était en vie aujourd'hui et n'avait pas l'intention de l'abandonner. Il s'aventura dans son appartement à la recherche de son amie. Il n'y avait aucun bruit. Peut-être dormait-elle. Ce n'était pas le cas. Il le sentait. Un mauvais pressentiment l'envahit soudainement comme si une alerte s'était enclenchée pour lui dire que quelque chose ne tournait pas rond.
  — Katlyn ? appela-t-il, sachant pertinemment qu'elle ne l'entendait pas.
  Il entendit du bruit en passant devant la salle de bains. Il ne frappa pas et entra directement. Katlyn était là. Elle était assise sur les toilettes et pleurait, comme tous les jours. Nicholas eut immédiatement envie de la prendre contre lui et de la serrer dans ses bras pour la consoler comme chaque jour... Sauf qu'aujourd'hui, elle tenait le canon d’un neuf millimètre plaqué sous son menton. Ses mains tremblaient et ses yeux étaient ouverts. Elle semblait hésiter à appuyer sur la gâchette. Elle avait le doigt dessus mais cherchait encore le courage de l'actionner. Nicholas ignorait que l'arme était chargée et que la sécurité n'était plus enclenchée. Il s'en fichait. La panique s'empara de lui. Elle ne devait pas faire ça. Il ne le fallait pas. Il avait promis de la protéger, de ne jamais lui faire de mal, de toujours s'occuper d'elle. Elle portait son bébé. Il l'aimait. Il ne pouvait pas la laisser faire. Elle savait qu'il était là. Elle l'avait vu mais elle garda le silence, comme d'habitude.
  — ...
  Nicholas commença à signer pour lui parler et la faire renoncer à ce suicide.
  — Ne fais pas ça, je t'en prie ! Tu n'as pas le droit !
— ...
— Tu t'en es sortie vivante, n'est-ce pas suffisant ? Je sais que ce qu'il a fait est horrible mais il ne recommencera plus jamais !
— ...
— Il est décédé, Katlyn. Il ne te fera plus de mal.
— ...
— Je t'en prie, éloigne cette arme de ton visage.
  Rien de ce qu'il disait ne l'atteignait. Elle fondit en larmes une nouvelle fois, toujours en maintenant l'arme pointée sous son menton. Nicholas remarqua la feuille de papier qui trainait sur le sol. Il la ramassa et la déchiffra.
  « Jerry,
  Je dois te faire un aveu. C'est moi qui ait tué Anthony. Il voulait te tuer. Je ne pouvais pas le laisser faire. Ces images me hantent et je n'arrive plus à les oublier. Je suis désolée mais je ne supporte plus cette situation, ni ce silence. Je sais que je peux compter sur toi en permanence mais... Il est temps que tu cesses de te préoccuper de mon sort et que je te laisse mener ta vie comme tu le souhaites. Quoiqu'il se passe, laisse-moi partir. N'essaie pas de me sauver. Merci de tout ce que tu as fait pour moi jusqu'à présent. Je ne pourrais jamais te rendre la pareille. N'oublie pas que je t'aime, comme un ami.
  Pardonne-moi.
  Katlyn. »
  Des larmes avaient coulé sur le papier, faisant baver l'encre. Le message semblait avoir été rédigé dans l'urgence si l'on en croyait l'écriture brouillonne. Cela rendait la lecture difficile mais Nicholas en avait saisi le sens. Elle avait tué Anthony et elle l'avait fait pour le protéger, uniquement pour le protéger. Elle le suppliait de la laisser mourir mais il ne pouvait pas faire ça. Il se mit à pleurer à son tour. Il pleurait parce qu'il se sentait coupable. Elle allait mettre fin à ses jours parce qu'elle avait voulu le protéger en tuant l'homme qui la torturait. Il l'aimait trop pour la voir mourir sous ses yeux sans rien faire. Il l'aimait trop pour la voir malheureuse. Il fallait qu'il la dissuade de faire ça.
  — ...
— Tu t'es battue pendant plus d'un an pour sauver ta peau contre ses coups et tu voudrais abandonner maintenant ? C'était de la légitime défense. Je te suis reconnaissant de m'avoir sauvé la vie mais tu l'auras fait pour rien si tu meurs maintenant. Il t'a dit la vérité ce jour-là. Je t'aime, Katlyn. Je t'aime depuis plus de trois ans et j'en souffre énormément. Je ne veux pas te forcer à accepter mes sentiments et je souhaite rester le Jerry que tu as toujours connu. Seulement, tu portes mon enfant en ce moment même et j'aime déjà ce petit être. Je l'aime autant que je t'aime. Ne me demande pas de t'aider à mourir. Je ne le pourrais pas. Tu t'es battue jusqu'au bout et tu en es ressortie vainqueur. Tu n'as pas à te sentir coupable. Si tu avais vraiment voulu mourir, tu l'aurais laissé faire. Tu l'aurais laissé te tuer... Mais ce n'est pas le cas. Je sais que quelque part en toi, tu refuses la mort que tu veux t'infliger. J'ignore si ce que je signe a un impact quelconque sur toi mais je te supplie, du plus profond de mon être, de lâcher cette arme et d'abandonner cette idée de suicide. Pense que tu emporteras trois vies avec toi si tu appuies sur cette gâchette : La tienne, celle de notre enfant... Et la mienne. C'est vraiment ce que tu veux ?
  Il s'arrêta et la regarda à travers le rideau de ses larmes. Elle le fixait droit dans les yeux, pleurant de plus belle. Elle ne céda pas à ses belles paroles qui l'avaient émue. Il essayait de la sauver à tout prix mais elle ne voulait pas qu'on la sauve. Elle voulait mourir. Elle ne voulait plus affronter cette vie qui la faisait trop souffrir. Elle lui jeta un dernier regard désolé et appuya sur la détente, sourde au hurlement de Nicholas qui suivit son geste...
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