#mélancolie euphorique
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Christian Löffler live @ Fontaine de Vaucluse for Cercle
"Let's say the tide is right to change your mind and to go out there. Save that good advice. Then take your time and fade in there. Be a body. Be like water. Be a wave. Be like water. Be aware."
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Mes mélancolies discrètes...
La mélancolie m’envahit ces jours-ci. Plusieurs choses se sont produites depuis quelques semaines. Ma chère amie, Iseult, se fait donner comme prix au Roi Marc, et moi, aussi fidèle que je suis, je décide de la suivre. Sa mère, Iseult la Reine, est une femme digne d’un trophée. Elle m’avait donné un philtre d’amour pour que je le donne à Iseult. Je me demande si c’était ce moment qui m’a rendu aussi conflit et misérable que je le suis en ce moment. Mais, c’était partiellement de ma faute. J’ai commis la bêtise de donner le philtre à Iseult et Tristan, le neveu du Roi Marc. Depuis ce moment, j’ai constamment eu le sentiment de nostalgie envers l’Irlande. Iseult, la seule amie que j’ai depuis mon plus jeune âge, m’avait dit de… passer la nuit de noces avec le Roi Marc à sa place. Je ferai tout pour elle, mais pendant ce moment, pendant que je subis les caresses du Roi, pendant que les larmes coulent de mes yeux avec regret et frustration, j’ai haï Iseult. Seulement pour une fraction de seconde, je l'ai haïe et cela me tuait à l'intérieur. Je ne pouvais rien faire à ce moment, car je sais que si je faisais quoi que ce soit, c’était la mort que j’allais subir. Je sais que je suis une servante, que je n’ai pas de valeur, mais je me demande si Iseult le savait. Je me demande si elle le savait, qu’elle pouvait m’utiliser comme elle le voulait. Comme un pion d’échec à sa disposition. Mais au plus profond de moi, je savais que cette situation était de ma faute et qu’elle ne voulait pas me faire du mal. Je savais qu’elle voulait seulement se protéger. Mais même à ce point, j’avais quand même de la haine pour elle. Depuis cette nuit, je passe tous mes sommeils à rejouer cette scène dans ma tête. C’est une habitude constante que je ne peux contrôler. Je commençais à la pardonner, mais chaque fois que je voyais le Roi Marc, je sentais que ma peau était plus petite que mon corps. Je ne pouvais rien dire, je suis qu’une servante et je n’ai pas d'opinion à donner, ni une raison pour parler. Plus les jours passent, plus je dois me contrôler pour ne pas relâcher mes pensées. En plus de toutes ces pensées, chaque soir, je dois toujours prendre le risque de me faire brûler vive juste pour que les deux se réunissent. Je trouve que ma vie est injuste, mais qu’est-ce que je peux en faire? Je suis condamnée à servir les gens pour le restant de mes jours. Des fois, je fais le chemin pour les réunir et je me demande si c’était mieux de juste… mourir. Je sais que je ne retournerais jamais en Irlande avec mon amie, et je sais que je ne vais jamais avoir une meilleure vie. Je sais que si je crie, si je pleure, si je cours, personne ne viendra me secourir. Je sais que même si Iseult est à mes côtés tout le long, elle ne prendra pas le temps de venir me chercher. Comme la fois où elle m’a confié aux cerfs de la forêt. Elle leur demandait de me tuer et j’ai senti le monde se refermer sur moi. J’ai senti l’air s'aplatir, j’ai senti le regard des deux serfs qui voulaient me tuer. Après que j’avais donné mon corps, ma pureté, mon âme, mon temps, ma chemise, mon amitié, mon amour, elle voulait me tuer? Elle voulait que je meure à ses mains après tout ce que je lui ai donné. Elle se réconcilia avec moi après, mais j’ai vu son regard. Son regard infecté d’amour, de manipulation, j’ai tout vu. Je blâme Tristan pour tout ce qui m’est arrivé. S' il ne serait pas venu à la recherche d’Iseult, je n’aurais jamais vécu tout cela. Toutes ces expériences désagréables, tous ces regrets. Mais avec toutes ces frustrations, je pris encore jour et nuit pour que le Seigneur vienne à mes côtés, au lieu de cette mélancolie misérable, euphorique et aussi discrète qu’elle est.
Signé, Brangien.
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Saccades
Le contre temps empoigne le débit. En apnée pendant le crachat des couplets, ça cogne, ça désherbe les rengaines atrophiées à flanc de cortex. Discrètement on enfonce la pointe de pied de son côté dominant dans le déséquilibre des transports en commun. Les orteils de nos bois dormants succombent à la tentation de réveiller la fragilité du tibia. A l’ombre des corps monotones des heures de pointes, le Godzilla d’Eminem essore les pensées et il enclenche la circularité des rotules. La membrane de la courtoisie rend immobile les coups de sang que libèrent nos endorphines adolescentes. Le correct du vivre ensemble couvre la transe de ce pur morceau de rap. Nos verticalités impersonnelles ont élevé nos chairs de leurs probabilités si prévisibles. On se couvre du reste du monde. On abruti nos tympans, on s’étouffe de liberté dans l’immersion euphorique de ce son. On se vit, on domine la grisaille et la mélancolie réfutée des voyageurs. La ville saccade le trajet, elle incise nos vulnérabilités par l’imminence du diaporama de nos vies qui alimente l’oral de nos récits. On sourit, on se range, on cède sa place mais on aime contrarier ses retenues. Etre le « bad boy, accueillir le marasme qui fait lever nos luttes. Serrer la tension des uppercuts qui s’échouent en mer de raison. Les revanches coulent dans nos veines. Il est bon de les faire accoster dans les ports intègres qui gardent nos biographies au mouillage. Le temps d’un « sample », on racle les non-dits, on décante nos identités, on frustre son contrôle à l’abri des convenances. De Louise à Vleurgat mon « repeat » saccade mon vivant. NB : mon niveau boiteux d’anglais ne dote en rien ma faible compréhension de cautionner les paroles de la chanson. Laetitia Gendebien. https://youtu.be/9XvXF1LrWgA
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Si tu savais à quel point j'aime la nuit. Je vais, hum, parler à autre voix, toute façon personne ne peux m'entendre à cette heure. ... 1h56. Un peu tard, en effet. Quoique ce n'est que le début de la nuit, le début de la valse endiablée des étoiles, le début du véritable silence. Ma voix raisonne dans ce silence et je ne saurais expliquer réellement pourquoi mais j'en ai besoin. J'ai besoin d'entendre à haute voix ces pensées qui tourbillonnent dans ma tête, qui empoisonnent mon esprit, mon cœur aussi. J'ai besoin de sentir qu'elles existent autre part que dans mon être, besoin de croire qu'elles s'échappent avec le vent. J'ai besoin de croire en ce mensonge même si je sais pertinemment que rien de tout cela est vrai. Donc, voilà. J'ai toujours peur de m'engager, peur de donner mon cœur, ma confiance aussi. Je pense que c'est la même chose chez chaque être humain, plus chez certains moins chez d'autres. Mais cela reste une peur humaine. C'est indéniable. Mais voilà, je suis terrifiée. J'ai cette peur atroce de me tromper, encore. Un cœur abimé est un cœur qui a aimé dit-on. Oui, c'est vrai. Mais est-ce que l'on pense un instant à la douleur que la perte engendre ? C'est comme un feu d'artifice qui s'éteint d'un coup et que tout redevient noir. Et puis vient le néant, cet état de flottement entre la vie et la mort. Cet état de doute et de peur, on n'y voit que de la peine et des douleurs. C'est de là que sont issus les âmes brisées. C'est ma théorie. Des âmes qui ont connu un bonheur immense qui s'est détruit en un instant les plongeant dans un malheur à la hauteur de leur premier bonheur. Ce fameux néant. Parfois on arrive à s'en sortir mais le néant ne disparait jamais complétement. Il reste une petite partie de lui, blottie contre ton âme. C’est surement cela qui m'a fait aimer autant la nuit. J'étais surement habituée à avoir cette part d'ombre en moi, ce morceau de vide. Alors la nuit ne pouvait pas m'effrayer. J'aime la nuit, c'est une évidence. J'aime m'y perdre, observer la douce Lune et les étoiles. J'aime être éveillée quand tout le monde dors. Je me sens libre, euphorique. Je n'ai plus besoin de me cacher. De cacher mes pensées. Je peux éclater de rire, crier ma douleur, insulter les étoiles, pleurer la cruauté de l'amour. Je peux tout faire sans n'avoir aucun compte à rendre, à personne. Dieu, comme j'aime la nuit. Sa douceur, sa mélancolie, son mystère, son ennui. Je m'y sens vivante. Si tu savais à quel point j'aime la nuit.
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The Horrors - V (Wolf Tone Limited, 2017)
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Je me lance. Ce disque a l'air très musclé, bon gros son de musique mainstream avec des synthés, un mec qui chante comme si c'était un curé : c'est la messe du dimanche à la fête foraine. Dans son sermon il se demande si on ne serait pas des hologrammes (?). Culte non identifié, mais si il avait lu les Védas il saurait que nous ne sommes que l'ombre portée du Brahman infini et immuable. Visiblement, la question de notre réalité ne l’angoisse pas plus que ça étant donné qu'il enrobe son questionnement dans une musique de fête foraine, avec des piou piou laser, des grosses batteries stéroïdées, c'est un peu trop pour moi, d'autant qu’au final on suit juste une autoroute bien pépère, juste deux notes, un début une fin, rien d'extraordinaire.
Un peu de piano ensuite, en guise d'introduction, ambiance mystère, mais vraiment très brièvement, puisque tout ça est balayé par un son de fête foraine, encore, et retour de la batterie surgonflée, dans un style un peu différent cette fois. On se situe dans un registre easy listening cool vintage chiant, le genre de truc qu'on peut entendre à longueur de journée sur Radio Nova (quoique, je dois avouer que je n'ai pas écouté cette station depuis plusieurs années. J'imagine que ce n'est pas allé en s’arrangeant, peut-être qu'ils passent la même daube que sur Virgin Radio aujourd’hui ? Je sais pas). Objectivement, c'est pas nul : c'est juste que ça arrive trop tard. Tu aurais mis ce disque il y a 15 ans, je t'aurais fait un bisou. Tous ces petits bruits marrants, cette batterie monster truck, cette ambiance psychédélique de fête foraine indie cool, c'est de là que je viens non ? Sauf que de nos jours, on entend ça partout, peut-être pas aussi chiadé, mais les pubs, les retransmissions sportives, les défilés de mode, les playlists de supermarché, radio nova... C'est quoi l'intérêt ?
Le morceau suivant c'est pareil, il est plaisant, mais tellement vain, il me rappelle un peu U2. U2 contre Fatboy Slim. Toujours ce chant de curé, individualité totalement effacée pour faire place à la musique, juste un instrument parmi d'autres. Ce troisième morceau est quand même plus entrainant que les autres, un peu plus. Il est euphorique et champignonesque, il me rappelle vraiment ce sentiment de dissolution de l’ego que je ressens en festival, lorsque je suis un peu saoul et coincé au milieu d’une foule immense. Autrement dit : c'est de la musique de festival. Une grosse machine de festival, voire de stade, comme U2. Quand c'est bien fait, je n'ai rien contre, parce qu'en tant qu'homo sapiens, j’ai besoin de ce genre de communion et de célébration d'un truc plus grand que moi. On a besoin de se sentir tout petit face au cosmos, c'est à ça que servent les festivals et autres grands raouts estivaux (dans leurs meilleurs moments).
Le morceau suivant est censé être plus calme, mais c'est tellement compressé de partout que ça fait presque autant de bruit. Il y a un orgue, une boite à rythme un peu cheap, mais Faris chante de la même manière, c'est à dire sans trop de nuance, comme un routier du rock de stade. Le morceau finit par exploser en un million de petits confettis brillants, ambiance euphorie triste, éléphant avec des lunettes de soleil, poids lourd rempli de bonbons, direction la côte, le soleil, l'espace.
Point of no reply : démarre avec une guitare à l'envers, puis batterie Schwarzenegger, basse claquante, on dirait Empire Of The Sun, le chant un peu en retrait, la star ici c'est le gars qui fait les bruitages de fête foraine. C'est du beau boulot de studio, dommage qu'ils aient été un peu trop gourmands en volume sonore : on a l'impression d'écouter la radio tellement c'est compressé, désespérément aplati, comme si ils avaient peur qu'on ne les écoute pas. C'est aussi mon défaut quand je fais de la musique, mais moi je sais que mes craintes sont justifiées : on ne m'écoute vraiment pas ! Eux, se sont les fucking Horrors, c'est à dire les nouveaux U2, ils n'ont pas besoin d'en faire des tonnes pour que les filles leur balancent leur culotte. C'est dommage mais après, c'est une véritable esthétique, le festival. Le jeune en manque de Primavera sera heureux de retrouver le son typique des grandes scènes de plein air sur ce disque.
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On est à la moitié du disque. Le morceau s'appelle Weighed Down. Les paroles sont du genre divagations de drogué. Elles me font un peu rigoler au départ, quand il dit : “A silent melody, how could I know? / A silent lullaby, to your soul / Caught in a slow decline / And it gonna fall / When you don't know the way at all. Ça me fait rire parce que la musique c'est loin d'être silencieuse, elle est légèrement plus calme, mais ça bastonne bien quand même. Sinon, c'est toujours cette idée de dissolution qui domine. Je deviens plus léger parce que mon corps petit à petit s'efface, mon corps associé à mon individualité, mon âme se détache lentement pour rejoindre l'éternité immuable. Tant mieux.
Puis vient Gathering, un morceau avec de la guitare sèche, bien plus pop, on entend vaguement les Beatles ou Oasis. Mais aussi Duran Duran et un peu William Sheller. C'est presque raffiné. Comme si les gros bras du ciné d'action des années 80 prenaient le thé ensemble chez Elton John : Arnold, Sylvester, Jean-Claude, Bruce, tous assis les jambes croisées, en train de déguster un délicieux Earl Grey dans des tasses en porcelaine. Ça vous fait rire ? Ben ouai, ce disque me fait un peu rire. Ceci dit, j'aime beaucoup les acteurs sus-cités. Ils sont tous adorables et j'aimerais être leur ami.
Le morceau suivant s'appelle World Below et plus que jamais c'est U2 Vs Fatboy Slim. Je crois que je préfère la voix de Bono. Un peu plus expressive. Non sérieusement Faris tu m'ennuie un peu. Sinon les paroles, c'est toujours ce truc de drogué qui vient de voir Dieu. Bref.
Plus que deux et c'est fini. Donc, voici It's A Good Life. Déjà le titre il m'énerve. Le contenu : pas de batterie, synthé qui trémollote, du piano, mélancolie à la Trent Reznor, paroles incompréhensibles mais "cool". Puis arrive une sorte de batterie disco, et c'est le climax de la chanson, dont les paroles sont "It's a good life, a good life, until it's gone". Ce piano et tout, ça me rappelle le style The Fragile de Nine Inch Nails. Oui vraiment, c'est une grosse machine les Horreurs.
Enfin, il y a Something to remember me by. Paroles de drogué qui voit Dieu, gros synthé EDM, tempo enlevé, ambiance cool triste, cotonneuse, encore une fois l'impression d'écouter Empire Of The Sun, c'est doux et confortable comme un PQ triple épaisseur parfumé à la lavande. La fin, c'est pas compliqué, c’est Colplay, oui vous savez, le Coldplay nouvelle formule, le Coldplay EDM. En mieux évidemment, faut pas exagérer. Mais je dois dire que je préfère aussi la voix de Chris Martin. Faris n'est pas un très bon chanteur, il a le timbre plat, il n'est pas assez expressif, il ferait mieux de reprendre quelques champis.
Bon voilà c'est tout.
Ah si : j'adore la pochette.
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Comment les Parcels ont retourné le Cabaret Vert
La générosité contagieuse de SWMRS
Pour le premier vrai concert du Cabaret Vert version 2018, le quatuor californien fait fort d’entrée de jeu, emmené par un Max Becker euphorique et intenable. Le sourire aux lèvres, le chanteur séduit la foule clairsemée, qui s’est densifiée au fur et à mesure du show, par ses poussées de voix rageuses et sa gestuelle virevoltante, avec en prime quelques phrases en français. Si le public reste assez passif malgré l’énergie débauchée par le groupe, seuls les privilégiés au plus proche de la scène se meuvent au rythme du crew américain, Max continue de monter en pression et rentre presque en transe sur les fulminants Harry Dean, Brb, Drive North, ou le véloce Palm Trees. En fond, un grand écran subdivisé en plusieurs carrés entremêle des images d’un concours de chiens et des extraits de “MadMax”. Puis, SWMRS, anciennement Emily’s Army et Swimmers, rend deux hommages inattendus mais bienvenus : le premier à A Tribe Called Quest, avec une reprise de Can I Kick It, et le second à David Bowie, avec l’interprétation de Let’s Dance. Cette fois, la foule réagit et soutient Max Becker, Cole, Joey Armstrong, fils de Billie Joe Armstrong de Green Day, jusqu’à la fin de leur set enjoué et vigoureux. Comme le clame Max, qui dévoile tout son amour pour la France en entamant des “On est les champions”, le “rock est loin d’être mort”.
La rage métallique de METZ
Venu de Toronto, le trio canadien a tout de suite imposé son noise rock agressif, irascible et inarrêtable, presque assourdissant lorsque les montées instrumentales deviennent cacophoniques. Devant une petite foule et sous les riffs enragés couplés aux rythmiques écrasantes, Alex Edkins hurle à pleins poumons ses textes véhéments et cycliques. Piochant dans leur belle discographie, les torontois jouent leur partition à la perfection et donnent vie avec rage au terrible Strange Peace. Mess of Wires, Drained Lake, Cellophane, Caterpillar, Sink, Raw Materials… Autant de morceaux qui alimentent une pression musicale incandescente, distordue, et métallique quand les trois complices laissent leurs instruments s’embraser. Éclairés par des lumières rouges, oranges et blanches qui clignotent et balaient la scène avec discordance, Alex, Chris Slorach et Hayden Menzies resplendissent lorsqu’ils mènent cette danse épique faite de solos de guitares électriques explosifs et de voltiges rugueuses de batteries.
Nothing But Thieves, jeunes héros
Alors que la nuit commence à tomber, Nothing But Thieves se montre au complet sur la plus grande scène du Cabaret Vert et fait face à ses fidèles de l’hexagone. Tout de suite, la formule qui fait leur succès retentit et détonne : la voix aiguë, adulescente de Conor Mason survole le déchaînement instrumental de ses acolytes. À un rythme endiablé, les titres issus du dernier album Broken Machine, sorti en septembre 2017, mais aussi du disque éponyme se succèdent et les cinq britanniques ne faiblissent pas, que ce soit I Was Just a Kid, Amsterdam, Reset Me, Number 13 ou encore Live Like Animals, Ban All the Music et Trip Switch. Le quintette délivre un rock agressif aux accords acides et tapageurs durant une cinquantaine de minutes intense et étincelante. Et même si des morceaux tels que Sorry, I’m not made by design et Hell Yeah calment par intermittence cette vigueur venue de l’autre côté de la manche, la majorité des mélodies teintées de mélancolie existentielle sont toujours accompagnées des mélopées incisives des guitares électriques.
Parcels, l’illumination
L’obscurité a recouvert le site du festival, les gens s’amassent près de la scène Illuminations, les lumières s’éteignent : Parcels arrive. Accompagné d’un décor scintillant, la formation australienne à cinq membres fait l’unanimité dès l’introduction, lumineuse et entraînante, et lance un live qui convoque le groove de la funk, les mélodies new wave et les nappes électroniques de Daft Punk. Fidèle à son univers vaporeux et lumineux, le collectif de Byron Bay délivre une harmonie musicale qui passe en douceur d’un genre à l’autre, de l’easy-listening à l’electro, en passant par la pop, voire une légère saupoudrée de techno. Une légèreté loin d’être naïve ou niaise qui contraste avec le punk rock écrasant des quelques SWMRS, METZ, Nothing But Thieves ou Demob Happy. Le moment de grâce intervient lorsque Hideout est joué pratiquement a capella, une boucle de basse et les claquements de doigts et de mains du public épaulent les chanteurs, avant une envolée digitale qui honore les fulgurances signées Gorillaz ou Justice tout en conservant la singularité et l’intemporalité propres à Parcels. Comme un retour vers le futur.
Demob Happy, la belle surprise
Cernée par les ténèbres, la scène intimiste nommée Razorback accueille un énième groupe pour cette première journée : le trio anglais Demob Happy. La claque est immédiate. Rappelant d’autres groupes sans ressembler à aucun, les trois compagnons de route brillent grâce à un punk rock déchaîné mais mélodieux et chaloupé, qui sait contrebalancer entre frénésie et cadence, entre cris sauvages et chants élevés, entre saturations presque électroniques et rythmiques plus saillantes ou brutales. Surprenants par leur justesse et leur constance, les britanniques ont proposé l’une des plus belles performances de la soirée.Porté par les viciés Liar in Your Head, Be Your Man et Loosen It, l’album Holy Doom est une bonne illustration du talent indéniable qui règne chez Demob Happy.
Helena Hauff, la chamane de l’électro
23h00 : il est temps pour Helena Hauff de faire parler ses machines. Isolée au Green Floor, la productrice allemande peut installer son univers fait d’entrechoquements métalliques et de bruitages électroniques et l’étendre sur plus d’une heure pour apporter transitions et métissages sonores. Si ses créations partent dans tous les sens, le mot d’ordre reste psychédélisme. Personne dans le public ne s’y trompe. La scénographie aux effets d’optique incessants soutien et image une musique électronique aux contours house ou techno tout aussi hypnotique. Une odyssée onirique et fantasmagorique qui s’enfonce dans la nuit avant que Travis Scott ne retourne la scène Zanzibar. Mais ça, c'est une autre histoire…
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pièce au fond des abîmes, délabrée par le temps qui passe et la crasse de toutes sortes d’animaux de fantaisie y venant séjourner lorsque le monde dehors devient trop agressif, oppressif, absent et réticent. sombre, sans âme, sarcasme et douleur, souvenirs d’un fragment trop fragile pour en exorciser l’entière poussière d’un rêve délaissé, perdu pendu jeté. Cendres de demain, le feu nous consume, on crie, on râle, on gambade entre les flammes en recherche de la source, de l’échappatoire à cette mascarade rousse et inquiète, transpercée par un regard accusateur, tragique et orageux. fuyons! ramper marcher voler tout faire pour s’éloigner de ce vacarme incessant, se blottir dans l’alcôve obscure où autrefois bizarreries démentes venaient s’y reposer, scarabées araignées fourmis chauves souris, observateurs silencieux maussades et funestes me rappelant la sinistre tristesse des jours finis. moment de flottement d’errance et réticence, tripes tordues et maltraitées au rythme d’une angoisse constante nous plongeant au sein de l’amertume pitoyable nous défiant de résister, de perpétuer au fil du tempo infernal du cri douloureux de mon âme. alors, je me réfugie auprès de Saturne, me soufflant à l’esprit toutes sortes de mélancolies heureuses et anesthésiques, cordiales brumeuses tragiques. confortable d’ennui cafardeux, je me récite le parfum rosée d’après l’orage, le son des cloches méridional, les chants d’oiseaux imperturbables. je fouille dans ma mémoire ces étés heureux bercés par l’eau cristalline de la mer de galets, par les fêtes voisines les toits ondulés les anniversaires surprises. je me souviens, oui, je me rappelle des cicatrices, des bibelots, des papillons et des Matisses, du chat gris, du lac, des échecs et des flâneries si tendres de la chaleur euphorique qui embrassait l’entièreté de ce monde, caché parmi les cigales scorpions et écureuils curieux séjournant à l’intérieur de ce bout de rêve.
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De l’amour “passif”
On me le dit souvent, ma plus grande force, c'est ce côté extrême dans ma personnalité. C'est ma plus grande faiblesse aussi. Je ne suis jamais triste, mais totalement démunie. Jamais heureuse, mais follement euphorique et bercée par un instant de plénitude intense. Pas en colère, non, mais furieuse, en rage incontrôlable à briser des vitres. Et je ne me suis jamais forcée à contrôler cette intensité dans mes émotions, jusqu'à ce que j'y sois obligée.
Quand je me suis séparée d'E., rien n'allait plus. Il y avait quelque chose dans l'atmosphère, dans le temps, qui avait brusquement tourné. Ça résonnait en moi, je n'avais plus aucun contrôle sur mon monde. Je subissais, sans broncher, ses provocations, ses menaces de mort, les déceptions, la peur permanente … Je suis restée calme malgré les coups de pieds dans ma porte et le harcèlement moral. Ce qui m'a sauvé, c’est d'avoir fait taire ce côté extrême et impulsif en moi. Comme si j’avais appuyé sur un bouton “off”, j’étais devenue passive face à sa colère. Pour me protéger. Si je n'avais pas eu ce moment de lucidité, cet instinct de survie, j'aurais probablement craqué en laissant ma colère exploser à tout va. Et je ne serais pas là aujourd'hui. Non, je reposerais auprès de mes grands-parents, auprès de mon oncle et de mon cousin au cimetière de Pantin. Je serais devenue un simple nom, sans visage ni histoire ; un nom paumé parmi d'autres dans une longue liste de victimes de ce qu’on appelle banalement "les crimes passionnels". Un souvenir qui vous fera vous émouvoir quelques jours, mais qui sera rapidement oublié, pour laisser place à la suivante.
Après cette rupture, dans les mois qui ont suivi, le bouton restait sur off. Je ne ressentais plus rien, je n'avais plus de créativité, d'empathie ni d'intuition. Et même dans ses bras, je n'ai rien ressenti. L. m'avait connu avec un éclat de lumière dans les yeux. Sans le savoir, il m'a retrouvé ravagée émotionnellement. Dans une autre vie, on aurait pu vivre une belle histoire, devenir un binôme bien huilé. Il avait décelé en moi une mélancolie, un mal-être que j'avais du mal à gérer au quotidien. D'une façon très différente, on portait le poids du monde sur nos épaules. Je voulais désespérément passer à autre chose, quelque chose de tendre et facile. Et, comme le dépressif qui se jette dans le vide pour se prouver qu'il est bien vivant, j'ai fait une autre erreur. Celle de me forcer à ressentir à nouveau. C'était violent. Comme sortir d'une anesthésie de deux ans. Je voulais m'abandonner à lui, le laisser m'imprégner de sa bienveillance, de sa douceur. Il avait cette pureté d'âme engageante, de celle qui donne envie de confesser tous ses péchés. Mais derrière cette douceur, il assumait totalement qu'il était manipulateur, sociopathe même. Une personnalité si compliquée que je perdais trop souvent le fil de sa pensée. Il se disait haut et fort plus malin que moi, il affirmait pouvoir m'influencer, "pour mon bien." Je sortais d'une relation où je me sentais écrasée et soumise. Le même rapport de force se mettait subtilement en place, d'une façon beaucoup plus vicieuse. Et j'avais peur, à nouveau.
La différence, c'est que L. ne voulait pas me soumettre. S'il était capable de me dévaster émotionnellement, rien dans son comportement ne laissait entendre que ça arriverait. Au contraire, j'ai vu au fond de ses yeux qu'il se souciait sincèrement de mon bien-être. J'ai ressenti son amour pour moi chaque fois qu'il m'embrassait, et la tendresse infinie qu'il me portait dès qu'il posait ses mains sur moi. J'ai aimé à nouveau, quand je pensais ne plus en être capable. Mais je ne suis pas tombée amoureuse de lui ; je suis tombée amoureuse de l'idée d'aimer, une nouvelle fois. Maintenant, il n'est plus là. De toute évidence, nous n'étions pas destinés à vivre une belle et longue histoire d'amour. Pourtant, je suis persuadée que nos chemins se sont croisés pour qu'il provoque un électrochoc dans ma vie. Il a ravivé cette lumière dans mes yeux : j'écris à nouveau, je rêve à nouveau. Et au-delà de ça, il a fait bien plus que de toucher mon âme : J'ai vécu vingt-quatre ans avec une hémorragie permanente dans la poitrine. Il est le seul qui ait réussi à la stopper. En m'abandonnant, il m'a forcé à ressentir des émotions, mais aussi à reprendre le contrôle de ces dernières à chaque fois qu'elles me submergent. Ça m'a fait du bien de l'aimer. Ça m'a sauvé de moi-même. Ça m'a fait grandir.
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Album of the day : Ti Amo des Phoenix, échappé musicale (et déclaration d’amour)
Il y a un parfum d’été avec la sortie du nouvel album Ti Amo des Phoenix. Les cinq Versaillais ont produit eux-mêmes leur sixième opus. Ils évoquent une Italie vintage fantasmée comme source d’inspiration. Ils considèrent également que leur nouvel album est un refuge contre une actualité sombre (crise des réfugiés, terrorisme, nationalisme…)
Meilleur groupe français
J’adore Phoenix. Ils ont réussi l’exploit de créer un univers sonore unique. C’est une bulle d’optimisme et de romantisme. Alors que les influences sont multiples (rock, funk, disco, R&B, electro…) elles s’y sont toujours fondues harmonieusement.
Cet univers s’est construit à partir de mélodies riches, d’arrangements sophistiqués et de paroles surréalistes-parfois poétiques (« poor lava in the ocean », « single in his bed til the ashes fall », « watch her (the future) move in elliptical patterns »)
Impressions sur l'album
On retrouve cet univers dans le lumineux album Ti Amo, chanté en anglais, français, espagnol et italien. Le son a évolué ; l’italo disco est à l’honneur. Les mélodies sont langoureuses, gorgées de soleil, tour à tour euphoriques (J-Boy, Tuttifrutti) ou nostalgiques (Lovelife, Telefono). Le kitsch est assumé et apporte une dose d’auto-dérision.
Alors je préfère les guitares de « It’s never been like that » ou les hymnes pop de « Wolfgang Amadeus Phoenix », mais le nouvel album des Phoenix m’emmène dans une Italie enchantée. Phoenix se distingue des autres groupes par leur fort pouvoir d’évocation et encore une fois je plonge dans cet univers hors du temps et de l’espace. Merci <3
Une chanson : Telefono, ballade triste et dansante, qui me donne envie de danser en pleurant. Elle me rappelle par moment la mélancolie du Comedown Machine des Strokes
Rappel : concert le 29 septembre à Bercy
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