#les vacances du petit nicolas
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Les délices de Capoue...
Il y a quelques jours à peine, je concluais mon ''éditorial'' par cette remarque un peu acide que ''ce qui va --et doit, si rien n'est tenté-- nous tomber dessus, c'est la victoire du Laid sur le Beau, du Mauvais sur le Bon, du Mal sur le Bien et du Faux sur le Vrai. Et à ce jour, hélas... nous sommes bien mal partis ! '' Mais j'ai dû me fourrer un doigt dans l’œil, ''quelque part'' : en cet été de tous les dangers où, comme le dit un titre de Nicolas Baverez, '' Nous dansons sur un volcan'', je ne croise que des gens heureux ou -à tout le moins- contents. La mode, en 2024, est au vacancier heu-reux
Oubliées, les ''rabias'' contre Macron et les gros mensonges post-élections européennes... Envolées les craintes pourtant toutes justifiées sur l'immigration et la sécurité... Balayés, les bobards énormes et les contes de sorcières qui ont été déversés sur nous lors du second tour des pseudo-législatives... Nettoyées, les peurs de la décennie précédente sur la terre et le climat ou la fonte de tas de choses un peu partout, sur le tri dans dans la poubelle, la peur de la Gauche pour les sages, la peur de la Droite pour les myopes et la peur du centre pour les décentrés et les con-centrés... En six mots comme en mille : ''Dormez, braves gens, tout va bien''...
Il a suffi que les jeux olympiques se déroulent normalement, comme il était prévisible qu'ils se déroulent : sans les drames planétaires annoncés à grand renfort de fake-news et de budgets de ''Comm''. L'énorme préparation psychologique destinée à nous faire croire que tout ce que la terre porte de djihadistes-candidats-au-suicide était dans les starting blocks (de manière à faire passer le prévisible ''il ne se passe rien'' comme une immense victoire du macronisme et du darmananisme, unis, comme toujours, dans l'endormissement des cerveaux, la manipulation des foules et le viol des intelligences), a porté ses fruits : la Nation s'est endormie dans la douceur de l'été. Tout peuple, depuis toujours et à jamais, aspire à la quiétude, au bien-être, à la douceur de vivre...
Le pouvoir peut être content : au moment où il a temporairement arrêté de nous faire paniquer en ne parlant presque plus de Poutine dans ses termes ''con-venus'', où il admet que Kamala Harris serait un choix infiniment plus dévastateur que le très-détesté-en-France ''homme à l'oreille coupée'', et où le silence des medias ''Main stream'', toujoursaux ordres, nous assourdit... les braves gens peuvent croire que, à force de ne plus parler des vrais problèmes, ils auraient disparu comme par enchantement : nombre de français commence à croire que ni l'immigration, ni la violence urbaine, ni la drogue (etc...) ne peuvent avoir de corrélation entre elles et d'influence sur eux... et que, finalement, les vacances, c'est bien agréable (ce sur quoi je suis d'accord avec eux !)
Il n'empêche... Au fur et à mesure que l'Europe –qui commence enfin à comprendre qu'elle n'a rien à faire dans cet ''indémerdable merdier'' (Pardon. Si vous avez un meilleur mot, je suis preneur !)-- fait la danse du ventre pour se dégager du conflit russo-ukrainien, en douce, pour ne pas qu'il soit connu que les livraisons des armes promises sont asymptotes à zéro et que Zélensky se prépare à se jeter dans une guerilla où le petit taon va piquer le gros ours ici et là... au fur et à mesure que l'Iran, devant l'entêtement d'Israël à ne pas écouter les sirènes onusiennes et les conseils de modération donnés par ceux qui veulent sa fin, va finir par ouvrir un front Hezbollah au nord… nous nous rapprochons à pas feutrés de vraies guerres... pendant que, la date fatidique approchant, une intervention muscl��e chinoise devient de plus en plus prévisible dans le détroit de Formose. ''Tout va bien...'', qu'ils nous répètent !
Mais n'ayez aucune crainte, amis lecteurs : pendant que le monde hésite entre effondrement, écroulement et dégringolade, Macron et son extraordinaire aptitude à procrastiner veillent sur vous. Nous ne sommes pas près d'avoir un gouvernement (et, à en juger par l'expérience de nos amis belges, ce serait plutôt la seule vraie bonne nouvelle du moment !), la France est divisée comme rarement (j'ai vécu, contrairement à ceux qui en parlent trop souvent, la rivalité Pétain-De Gaulle), et le monde a, littéralement perdu la tête. Les anciennes ''racines''(qui permettaient de s'accrocher en attendant la fin de l'ouragan) ont disparu, sont ridiculisées et plus que mollement défendues, même par ceux qui se souviennent encore de leur ''avoir existé'', et qui savent encore que là seulement se cache, honteusement, la seule et ultime possibilité d'éviter l'effilochage en cours.
Comme les lecteurs habituels de ce Blog s'en souviennent peut-être, j'ai pas mal ''crapahuté'' cet été, d'est en ouest et du nord au sud de la France, et j'ai pu vérifier la volonté (couronnée de succès) de nos concitoyens pour le bonheur... Les côtes semblent s'enfoncer sous le poids des foules de touristes, les montagnes sont usées par les chaussures de hordes de vacanciers, les résidences secondaires ont fait le plein –dans la crainte, sans doute que la connerie militante des mélenchoniens ne les réquisitionnent comme le recommande leur stupide et surtout mortifère ''programme''... C'est à peine, disent certains commerçants, s'ils dépensent peut-être un peu moins. Mais regardez ces vacanciers : sincèrement, combien en avez-vous entendu qui arrêtaient de léchouiller leur cornet ''king size'' pour évoquer la politique, sous quelque forme que ce soit, intérieure, extérieure, mondiale ? Je vais vous économiser la fatigue –même légère-- de rechercher : la réponse est : zéro, sauf exception !
''Les peuples heureux n'ont pas d'histoire'', dit le proverbe... Alors que je n'ai jamais été d'accord avec cette affirmation, je commence à me rallier à ce qu'elle sous-entend : à force de ne plus avoir d'histoire au présent et de réécrire sans cesse des mensonges progressistes sur son passé, le peuple français est bel et bien en train de sortir de l'Histoire. Et le plus fort, c'est qu'il semble en être heureux... Le réveil –s'il peut encore avoir lieu-- sera terrible, je le crains... Mais en attendant, nous voici revenus en l'an 215 avant JC, au temps des guerres puniques : l'été 2024 aura ressemblé à s'y méprendre aux délices de Capoue, qui ont sonné la fin de la civilisation carthaginoise...
H-Cl.
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Avril MMXXIII
Films
Le Troisième Homme (The Third Man) (1949) de Carol Reed avec Joseph Cotten, Alida Valli, Orson Welles, Trevor Howard, Bernard Lee, Paul Hörbiger et Ernst Deutsch
Fantasia chez les ploucs (1971) de Gérard Pirès avec Lino Ventura, Jean Yanne, Mireille Darc, Georges Demestre, Nanni Loy, Jacques Dufilho, Georges Beller et Rufus
Super Mario Bros. le film (The Super Mario Bros. Movie) (2023) de Aaron Horvath et Michael Jelenic avec Pierre Tessier, Audrey Sourdive, Benoît Du Pac, Jérémie Covillault, Emmanuel Garijo, Xavier Fagnon, Nicolas Marié et Thierry Desroses
La Folie des grandeurs (1971) de Gérard Oury avec Louis de Funès, Yves Montand, Alice Sapritch, Karin Schubert, Alberto de Mendoza et Gabriele Tinti
Les Trois Mousquetaires : D'Artagnan (2023) de Martin Bourboulon avec François Civil, Vincent Cassel, Romain Duris, Pio Marmaï, Eva Green, Vicky Krieps, Louis Garrel : Louis XIII et Lyna Khoudri
Vacances romaines (Roman Holiday) (1953) de William Wyler avec Gregory Peck, Audrey Hepburn, Eddie Albert, Hartley Power, Harcourt Williams et Margaret Rawlings
Le Signe de Zorro (The Mark of Zorro) (1940) de Rouben Mamoulian avec Tyrone Power, Linda Darnell, Basil Rathbone, Gale Sondergaard, Eugene Pallette, J. Edward Bromberg et Montagu Love
Flair de famille (2023) de Didier Bivel avec Sylvie Testud, Samuel Labarthe, Fatim-Zarha Alami Marrouni, Oscar Copp et Anne Girouard
Un pont trop loin (A Bridge Too Far) (1977) de Richard Attenborough avec Dirk Bogarde, James Caan, Michael Caine, Sean Connery, Edward Fox, Elliott Gould, Gene Hackman, Anthony Hopkins et Robert Redford
Sirocco (1951) de Curtis Bernhardt avec Humphrey Bogart, Märta Torén, Lee J. Cobb, Everett Sloane, Gerald Mohr, Zero Mostel et Nick Dennis
West Side Story (1961) de Jerome Robbins et Robert Wise avec Natalie Wood, Marni Nixon, Richard Beymer, Jimmy Bryant, Russ Tamblyn, Rita Moreno, Betty Wand, George Chakiris, Simon Oakland et Ned Glass
Inspecteur Lavardin (1986) de Claude Chabrol avec Jean Poiret, Jean-Claude Brialy, Bernadette Lafont, Jean-Luc Bideau, Jacques Dacqmine et Hermine Clair
La Bête humaine (1938) de Jean Renoir avec Jean Gabin, Simone Simon, Fernand Ledoux, Julien Carette, Blanchette Brunoy et Gérard Landry
L'Homme qui tua Liberty Valance (The Man Who Shot Liberty Valance) (1962) de John Ford avec John Wayne, James Stewart, Vera Miles, Lee Marvin et Edmond O'Brien
Le Goût des autres (2000) d'Agnès Jaoui avec Anne Alvaro, Jean-Pierre Bacri, Alain Chabat, Agnès Jaoui, Gérard Lanvin, Christiane Millet et Wladimir Yordanoff
Remorques (1941) de Jean Grémillon avec Michèle Morgan, Jean Gabin, Madeleine Renaud, Fernand Ledoux, Charles Blavette, Jean Marchat, Nane Germon et Anne Laurens
Le Dindon (2019) de Jalil Lespert avec Dany Boon, Guillaume Gallienne, Alice Pol, Ahmed Sylla, Laure Calamy et Camille Lellouche
Adieu les cons (2020) d'Albert Dupontel avec Virginie Efira, Albert Dupontel, Nicolas Marié, Jackie Berroyer, Philippe Uchan, Bastien Ughetto et Marilou Aussilloux
Indiana Jones et la Dernière Croisade (Indiana Jones and the Last Crusade) (1989) de Steven Spielberg avec Harrison Ford, Sean Connery, Denholm Elliott, Alison Doody, John Rhys-Davies, Julian Glover et River Phoenix
Tigre et Dragon (臥虎藏龍, Wò Hǔ Cáng Lóng) (2000) d'Ang Lee avec Chow Yun-fat, Michelle Yeoh, Zhang Ziyi, Chang Chen, Cheng Pei-pei et Sihung Lung
Séries
Friends Saison 6, 7
Celui qui faisait sa demande : 1re partie - Celui qui faisait sa demande : 2e partie - Celui qui croyait faire jeune - Celui qui réglait le mariage - Celui qui s'était mal assis - Celui qui retrouvait son rôle - Celui qui avait toujours l'air bizarre - Celui qui aimait les petites siestes - Celui qui avait un livre à la bibliothèque - Celui qui n'aimait pas les chiens - Celui qui offrait un vélo - Celui qui se déguisait - Celui qui aimait les cheesecakes - Celui qui a passé la nuit debout - Celui qui a vu mourir Rosita - Ceux qui avaient trente ans - Celui qui avait un cerveau neuf - Celui qui savait la vérité sur Londres - Celui qui voyait la robe de mariée - Celui qui récupérait le prix - Celui qui avait une jolie cousine - Celui qui fantasmait sur le baiser - Celui qui écrivait ses vœux - Celui qui rencontrait l'auteur de ses jours - Celui qui a épousé Monica : 1re partie - Celui qui a épousé Monica : 2e partie
Coffre à Catch
#109 : Le Dirt Sheet débarque à la ECW ! - #110 : Aurélien Portehaut débarque à la ECW ! - #111 : Mark Henry vs Matt Hardy - C'est un Perfect 10 ! - #112 : Le Championship Scramble: le titre de Mark Henry en danger!
Top Gear Saison 11
L'art de la chasse - La traversée du Japon - Alfas bon marché - Apprentis policiers - Spéciale Inde - Ski vs Audi - Angleterre vs Allemagne - Spécial Pôle Nord
Meurtres au paradis Saison 12
Désignée coupable - Un foyer aimant - La lettre anonyme : première partie - La lettre anonyme : deuxième partie
Affaires sensibles
La crise des missiles de Cuba - Poutine/Macron : le face-à-face des présidents - L'affaire Iacono : le mensonge - L’Erika ou la monstrueuse année noire - Cinq colonnes à la Une : la révolution télévisuelle - La sombre histoire du roi du polar, José Giovanni - « Humilier les morts pour terroriser les vivants » : la profanation de Carpentras - Georges Marchais, les mémoires effacées. - Le renard de Kerlouan
L'agence tous risques Saison 3, 4
Jeu de piste - Chasseurs de primes - Effacez-les ! - Les Chevaliers de la route - Boisson gazeuse - Le jugement dernier : 1re partie - Le jugement dernier : 2e partie - Mystère à Beverly Hills - Le docteur est sorti - Aux frais de la princesse - Un quartier anglais - Le monstre du lac - La route de l'espoir - Gran prix - Rien que du muscle - Un quartier tranquille - Prudence les enfants - Opération Abraxis - Le trésor sous la mer - Rock N' Roll - Une vraie mine d'or
Inspecteur Barnaby Saison 7
L'Homme du bois - La Réunion des anciennes - La Malédiction du tumulus - Le Prix du scandale - La Légende du lac
Spectacles
Fallait pas le dire ! (2023) de Salomé Lelouch avec Pierre Arditi, Evelyne Bouix et Pascal Arnaud
Dido : Live at Brixton Academy (2004)
Livres
Nanar Wars : Le Pire Contre-Attaque ! d'Emmanuel Prelle et Emmanuel Vincenot
Détective Conan : Tome 6 de Gôshô Aoyama
Détective Conan : Tome 7 de Gôshô Aoyama
Une enquête du commissaire Dupin : Un été à Pont-Aven de Jean-Luc Bannalec
Détective Conan : Tome 8 de Gôshô Aoyama
On ne vit qu'une fois, souvenirs d'hier et d'aujourd'hui de Roger Moore
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"Les vacances du petit Nicolas" à revoir sur W9 dimanche 27 octobre 2024 (vidéo)
http://dlvr.it/TFk3WQ
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Pierrot mon poto, tu me tiens chaud
Pour se sentir bien, il est très important de prendre conscience de la chance qu’on a. Même quand beaucoup de choses ne vont pas et même si bien sûr le niveau de chance n’est pas le même pour tous. L’injustice existe, mais il y a toujours une manière de voir le monde, de voir son monde, comme un filtre coloré qui teinte et donne un air aux choses. Enfilez une paire de lunettes aux verres jaunes et votre rythme cardiaque ralentit. Mettez plein de contraste et un effet vignette sur une photo et vous vous croyez trente ans en arrière. Activez le filtre « jeunesse » sur Snapchat et comme par magie … bref.
Voir et dire qu’on a de la chance peut vraiment faire du bien. Les yogis appellent ça la gratitude.
Sur certains aspects et en particulier lorsque j’ai bien dormi, j’ai l’impression d’en avoir beaucoup. J’ai notamment le loisir, depuis que je suis enfant, d’aller passer mes vacances sur un petit caillou dans l’Atlantique d’où ma grand-mère était originaire. Dans cet endroit merveilleux dont je cacherai le nom parce qu’il est déjà beaucoup trop fréquenté, le prénom « Pierre » est partout. Beaucoup d’Antoine et de Nicolas bien sûr et peu de prénoms moins gaulois, on va pas se mentir. Des Pierre il y en a tellement qu’il n’y aurait pas assez de Jeanette à qui pouvoir chanter « ne pleure pas, tu auras ton Pierre ».
Mais d’ailleurs, qu’est-ce que ça signifie « avoir son Pierre » ? Eh bien moi, j’ai la chance de le savoir, parce que j’ai mon Pierre, j’ai même mon Pierrot. Avec Pierrot, c’est une histoire qui date. Je l’ai connu quand j’avais 12 ou 13 ans et j’ai été amoureuse de lui tout un été. A l’époque, je le suivais partout. Nous étions trop jeunes pour que puisse être évoqué ici le concept de « tension sexuelle » mais je me souviens que j’avais envie d’être avec lui le plus possible et que pour pouvoir l’approcher l’air de rien, je lui proposais sans cesse de le coiffer. « Pierre tu veux que je te coiffe ? ».
Il avait 18 mois de moins que moi – il prétend aujourd’hui que c’est ce qui a causé l’échec de notre idylle – et par docilité, ou par amour réciproque qui sait, il répondait oui. Notons que c’est la seule fois de ma vie que j’ai eu un tant soit peu d’autorité sur un homme pour qui mon cœur battait.
Cet amour est resté chaste et, par la magie de l’adolescence et des réinventions perpétuelles, s’est dissipé les étés suivants. Nous sommes devenus des amis d’enfance, qui se retrouvent chaque année, se voient grandir et passer les étapes clefs de la vie, de qui on se sent proche même si on se voit peu, parce qu’on s’est connus jeunes, un peu comme des cousins.
J’en ai d’autres des amis d’enfance, mais avec Pierrot s’est toutefois installé un rituel un peu étrange vers 18-19 ans. En toute fin de soirée, quand nos verres étaient vidés et nos esprits brouillés, on se mettait à s’embrasser pendant un long moment, pas toujours avec classe, puis chacun rentrait chez soi. Ce rituel, ou l’ambiguïté qu’il a créée, est resté au fil des années, uniquement quand lui et moi sommes célibataires, cela va sans dire.
Pierrot a une manière bien à lui de me manifester son amitié, qui varie selon son niveau d'alcoolémie. Trois verres de vin et sans demander il pose ses mains sur mes seins. Deux gorgées de bière et il me prend la main pour me dire "Quand je t'épouserai, je te ferai une bague" (je ne l'invente pas, c'est son métier). Certains de mes amis qui ont surtout vu la première version le prennent pour un perv’ et s’en méfient. Pour ma part je ne me pose pas trop de questions et je profite de cette sécurité affective et sensuelle vers laquelle je peux me tourner à l'envi, un peu comme un lieu de vacances qu'on retrouve chaque année, justement.
Le concept de « case pote » (ou friendzone), bien que très décrié aujourd’hui pour les représentations sexistes qu’il renvoie, a un vrai sens pour moi. C’est là que je range mes amitiés masculines asexuées, avec un gros cadenas et en balançant la clef par-dessus bord. Quand on y est, on y est pour toujours.
Le concept de Pierrot est plus flou, mais dans mon esprit, rien ne serait jamais consommé, on s’arrêterait toujours au bécotage habillé pas très élégant.
Mais v'la t'y pas qu'un été ça a pris une autre tournure ! Je ne sais qui de nous deux a mis un coup de canif dans le contrat, mais tout à coup ça n'était plus un p'tit bisou par-ci qui repassera par là mais des chopes bien franches au moins deux soirs de suite, avec un crescendo.
Et comme nous ne sommes plus des enfants, la potentialité d'aller plus loin s'est concrétisée dans mon esprit. La panique : coucher avec Pierre ? Le sortir de la case pote ? Le voir tout nu ? Malheur ! Un gouffre s'est ouvert devant moi. D’un coup j'étais tétanisée, à nouveau adolescente, curieuse mais coincée. Tout cela était-ce bien sérieux ? Que se passerait-t-il ensuite ? Serions-nous gênés ? La foire aux questions était lancée.
Le troisième soir et après mon troisième tipunch je décide de lui en parler. La litanie démarre : "Non mais tu comprends, est-ce que tu penses que c'est vraiment une bonne idée d'aller plus loin, parce que tu comprends (oui deux fois comprendre), on se connaît depuis longtemps, je ne veux pas que ça change quelque chose entre nous et puis moi je cherche le père de mes enfants et je ne crois pas qu'on veuille la même chose dans la vie toi et moi, bien sûr c'est rigolo mais y a pas que le rire dans la vie il faut bien considérer les choses et je crois que je me cherche encore un peu même si de plus en plus je sais ce que je veux et un jour peut-être tu en seras là." J'ai dû parler pendant au moins trois minutes sans interruption.
Pierrot ne s’attendait sans doute pas à cette attaque et son regard perdu me fait l’effet d’un miroir : qui est cette cinglée qui pose mille questions et parle de chercher le père de ses enfants entre deux verres et deux pelles ? Poli, il cherche tout de même une réponse à apporter à ce chaos : « Moi quand j’avais 10 ans j’étais amoureux de toi ». Ah bah voilà pourquoi il se laissait coiffer le bougre !
Cet échange ne donne pas lieu à grand-chose et deux jours plus tard Pierrot quitte l’île, me laissant avec mes interrogations. Au gré des baignades et de l’été qui passe, je m’apaise. Et Pierrot revient sur l’île finir son mois d’août ! Nous nous retrouvons comme si de rien n’était mais après trois verres de beaujolais, les allusions reprennent. On rit de nous, c’est léger, alors j’en profite pour lui partager mes états d’âme, lui dire que je ne sais pas si je me sentirais capable d’aller plus loin que nos fricottages, que je sais en rire mais que je ne suis pas si légère. Je lui demande ce qu’il en est de son côté et riant nerveusement il me répond « Je pense que je serais terrorisé ».
L’alignement des planètes le voilà ! Le vrai moment de complicité, la connexion intense qu’on recherche toute une vie, ce sentiment partagé qui nous lie Pierre et moi dans cet instant suspendu : LA TROUILLE.
C’est peut-être ça, avoir son Pierre : avoir quelqu’un qu’on n’arrive pas trop à ranger dans une case, sans que ce soit grave, avec qui un lien étrange persiste, qui reste au fil du temps mais qui au final nous fait plus de bien que de mal. Comme un gros rocher lisse chauffé par le soleil sur lequel on peut s’allonger sans s’écorcher et qui nous tient chaud.
Dans Chanson pour Pierrot, Renaud parle à son fils imaginaire, avec qui il se voit jouer au football et aller au bistrot. Mon Pierrot à moi est bien réel, avec sa veste en jean et ses Santiago. Entre nous c’est toujours un peu bizarre, mais je sais que j’ai de la chance de l’avoir.
Et vous, avez-vous votre Pierrot ?
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Pas l'temps je lis (mars-avril 2023)
Pas l’temps je lis est la chronique que je tiens dans le supplément culture qui paraît chaque samedi dans le quotidien Le Temps. Ci-dessous vous trouverez la liste des livres présentés dans les chroniques. Elle permettra aux abonné.es du Temps de les retouver facilement, offrira des pistes aux lecteur.ices du blog et sera utile aux éditeurs.trices qui verront ainsi quels livres ont été retenus et auront une idée du ton de la chronique.
4 mars 2023 - John Lennon et Franz Kafka
John, Emmanuel Bourdier, Flammarion - Roman 10-12 ans
Kafka et la poupée, Larissa Theule, Rebecca Green, Les Editions des Eléphants - Album dès 5 ans
11 mars 2023 - L'amitié
L'Arbre généreux, Shel Silverstein, L'Ecole des loisirs - Album dès 5-6 ans
Un meilleur meilleur ami, Olivier Tallec, Pastel / L'Ecole des loisirs - Album dès 5-6 ans
Hipou, Oili Tanninen, La Partie - Album 0-3 ans
18 mars 2023 - Le Cycle de la vie
Il est où Diouke, Emilie Boré, Vincent Di Silvestro, La Joie de lire - Album dès 5 ans
La Fougère et le bambou, Marie Tibi, Jérémy Pailler, Kaléidoscope - Conte dès 5-6 ans
Insectorama, Lisa Voisard, Helvetiq - Documentaire dès 8 ans
25 mars 2023 - Salon du livre de Genève
Elles : tomes 1 et 2, Aveline Stokart, Kid Toussaint, Le Lombard - Bande dessinée dès 11 ans
Magda, cuisinière intergalactique, Nicolas Wouters, Mathilde Van Gheluwe, Sarbacane - Bande dessinée dès 10 ans
Le Livre bleu, Germano Zullo, Albertine, La Joie de lire - Album dès 5 ans
Dix petites souris, Colin Thibert, Haydé, La Joie de lire - Album dès 3 ans
1er avril 2023 - Dès livres animés pour les petits
Bleu pop. Blanc pop, Aurore Petit, La Martinière - Livres animés dès 9 mois
Jazzy dans la jungle, Lucy Cousins, Hélium - Livre à caches dès 2 ans
La Souris qui portait sa maison sur son dos, Jonathan Stutzman, Isabelle Arsenault, Les éditions des Eléphants - Album dès 3-4 ans
08 avril 2023 - Des romans pour les vacances
Moumoute et la boîte aux trésors, Inbar Heller Algazi, L'Ecole des loisirs - Roman dès 6 ans
Suzanne Griotte et le parc aux limaces, Thibault Bérard, Clément Devaux, Gallimard Jeunesse - Roman dès 8 ans
Les treize sorcières, Jodi Lynn Anderson, Nathan - Roman dès 9-10 ans
15 avril 2023 - L'engagement à hauteur d'enfant
La Chambre de Warren, Jérémie Moreau, Albin Michel Jeunesse - Album dès 4 ans
Eddie et Noé: plus chauds que le climat, Max de Radiguès, Hugo Piette, Sarbacane - Bande dessinée dès 11 ans
Le Cercle des Dryades : opération Eurydice, Richard Couaillet, Actes Sud Jeunesse - Roman dès 8-9 ans
22 avril 2023 - Le pouvoir de l'imagination
L'Ami du grenier, Mamiko Shiotani, La Partie - Album dès 4 ans
On ferait comme si, André Marois, Gérard DuBois, Grasset Jeunesse - Album dès 5 ans
L'Idée du placard, Jean-Luc Englebert, Pastel / L'Ecole des loisirs - Album dès 6 ans
29 avril 2023 - En vacances
Ah! les voyages, Marie Caudry, Editions Thierry Magnier - Album dès 5 ans
Emile dort chez des gens, Vincent Cuvellier, Ronan Badel, Gallimard Giboulées - Album de 3 à 6 ans
Presque perdu, Hervé Giraud, Aurélie Castex, Seuil Jeunesse - Roman dès 8-9 ans
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Guide des livres à emporter avec vous cet été
Les livres sont une vraie richesse pour le monde. Source inépuisable de savoir et de connaissances, les livres vous permettent de vous évader, d'apprendre et de faire fonctionner votre imagination... Certains sont "à la mode ", d'autres plus anciens, mais contiennent tous une richesse extraordinaire : la connaissance ! Que vous soyez une grande lectrice/un grand lecteur ou non, voici un petit tour d'horizon des livres à avoir absolument avec soi cet été ! Les livres de développement personnel Très en vogue actuellement, ils sont très intéressants et font appel à votre "Vous" intérieur, un questionnement sur soi-même, pour mieux se comprendre et améliorer ses relations sociales au quotidien , voici quelques titres passionnants : "Les 4 accords Toltèques" par Don Miguel Ruiz Notre avis : un choc de lecture ! passionnant ! le guide des nouveaux accords à faire avec soi-même pour un état d'esprit harmonieux. A lire absolument. " Le pouvoir du moment présent " par Eckhart Tolle Notre avis : un peu difficile à lire au début, un guide à lire et relire pour bien comprendre et mettre en pratique " Ta deuxième vie commence lorsque tu comprends que tu n'en a qu'une " par Raphaëlle Giordano Notre avis : pour débuter sa connaissance du développement personnel, raconté sous forme d'histoire ! sympa ! Les guides de voyages Les valises sont prêtes ? passeport à la main ? vous êtes en route pour une destination exotique ? Il vous manque le fameux guide de voyage ? Privilégiez surtout un guide plutôt léger et qui regroupe surtout les informations qui vous intéressent : nul besoin d'acheter un guide sur les Etats-Unis si vous prévoyiez de faire uniquement New-York par exemple. Vous pouvez en choisir un avec des cartes et des photos, qui soit agréable à lire plutôt qu'un livre type dictionnaire sans goût ni couleur car c'est par là que débute vos vacances. Quelques exemples de guides : Les "Lonely Planet " : valeur sûre du marché, ils sont agréable à lire Les guides michelin : existent depuis longtemps, bien détaillés Les guides du Routard : valeur sûre également Les petits Futé : des efforts ont été fait ces dernières années, sur les couleurs et le contenu, agréable à lire. A noter tout de même, que si tout le monde lit ces guides il y aura forcément un peu de monde dans les endroits qu'ils citent car ils auront lu le même guide que vous ! Rien ne vaut bien sûr la spontanéité mais ils donnent une bonne base sécurisante tout de même ! Les livres sur les récits de vie Il s'agit là de livres relatant des histoires vraies de gens à travers le monde, cela peut être des aventuriers, des hommes politiques, Mr et Mme Tout-Le-Monde.... Une petite préférence avec un été ensoleillé pour les récits de Mike Horn et Nicolas Vanier : ces grands aventuriers nous font rêver avec leurs aventures à travers le monde : "Vouloir toucher les étoiles " de Mike Horn Notre avis : pliez bagages tout de suite on pars avec lui ! Touchant, il raconte son histoire personnel et comment il est arrivé jusque là ! "L'école buissonnière " de Nicolas Vanier Notre avis : poétique, magique, de beaux décors plantés et une histoire touchante. Pour conclure : soleil et légèreté, aventure ou engagé, que de choix dans toute ces richesse de livres et de savoir ! C'est à vous ! nous vous souhaitons un bel été et de belles lectures ! Kristen Read the full article
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Les Vacances du Petit Nicolas [Nicholas on Holiday] (Laurent Tirard -2014)
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Let’s talk books and blogging titeplait : (j'ai envie de tous te les demander mais je vais être gentille) 1, 2,3,4,5,6... OKAY, TOUT TITEPLAIT XD
Heureusement que je commence le taf uniquement la semaine prochaine : j’ai du temps devant moi ! Quoique, pour causer littérature, on a toujours le temps XD. Book asks, c’est partiiiiiii :
( J’ai passé ces deux-là puisque tu n’as pas ajouté de question :
Free space (Ask any question you want)
Name a book that you own starting with (Pick a letter). Have you read it?? Did you like it?? If you haven’t read it, are you looking forwards to it.)
Merciii, c’était long mais plutôt fun d’y répondre !
What book did you last read??
Le premier tome de la BD Lou Sonata ! J’étais si heureuse de retrouver le style graphique de Julien Neel, et son héroïne !
What book are you currently reading??
Les Flots sombres de Thibaud Latil-Nicolas. De la bonne vieille fantasy à la française comme je les aime. Et une BD : Une année sans Cthulhu.
Do you read books just because you saw them on tumblr??
Parfois, mais il faut vraiment que le résumé me semble intéressant.
Is there a book that you think needs a bigger fandom??
LA CITADELLE DES OMBRES en toute objectivité. Il faut d’ailleurs que je me procure les tomes qui clôturent Le Fou et l’Assassin mais j’ai un blocage : j’ai un peu peur de chialer toutes les larmes de mon corps en refermant le dernier volume de cette série qui m’accompagne depuis… longtemps ! Je n’ai aucune envie de dire au revoir à Fitz, au Fou, aux Six Duchés… Je suis peut-être un chouia trop investie là-dedans…
Ha, et les bouquins de Pierre Bottero !
Do you have a snack while reading or do you close the book first??
Je grignote beaucoup moins qu’avant mais un livre, un thé, des gâteaux ou des carrés de chocolats (ou des muffins tartinés de caramel si je lis en prenant mon petit dej’ mais c’est un tantinet plus périlleux parce que ça coule !) : que demander de plus ?
Can you ever stop in the middle of a page or do you have to finish the page or chapter first??
Ma discipline en la matière est en dessous du zéro absolu. J’essaie parfois de me dire : << bon, là, je m’arrête ! >> mais cela se transforme vite en << non mais sérieusement, juste une page/un chapitre/une partie et j’arrête ! >> et là ben, c’est fichu. Sans parler des livres avec un découpage à base de parties interminables ou de chapitres très longs XD. C’est ainsi que j’oublie régulièrement de descendre du métro ou du bus à l’arrêt où je dois me rendre ou bien que je vois parfois le soleil se lever après avoir tapé une nuit blanche sans m’en rendre compte puisqu’une fois que je suis embarquée dans un récit, le reste du monde n’existe plus !
Do you borrow books from people??
Cela peut m’arriver mais c’est rare. Étant donné que je suis assez peu prêteuse avec mes propres ouvrages (c.f. n°8), j’évite d’emprunter trop souvent des livres aux gens, ce serait un peu gonflé de ma part !
Do you lend your books out to friends??
Oui mais très, très rarement. Uniquement aux amis en qui j’ai confiance. Parce que bon, prêter un bouquin à un pote et le retrouver plusieurs mois après avec des pages déchirées, le dos cassé, la tranche enfoncée, et autres joyeusetés, le tout sans un seul mot d’excuse : une fois mais pas deux ! Ce n’est pas particulièrement une question de valeur pécuniaire pour moi, mais plutôt une question de principes. Je n’ai rien contre l’usure naturelle : cela fait partie de l’histoire du livre. Mais il y a tout de même des limites à ne pas dépasser !
How do you find the Booklr community??
Je ne la fréquente pas assez pour émettre un avis. Il y a un ou deux tumblrs que je suis pour me tenir au courant de ce qui est édité dans le domaine anglo-saxon, voir ce qui marche et a des chances d’être traduit chez nous et aussi pour piocher quelques idées de lectures quand je me motive à lire en anglais. Vous avez dit << déformation professionnelle >> ?! XD
What would you like to change/see more of in the community??
Même constat. Les tumblrs que je suis répondent à mes attentes (c’est bien pour cela que j’y suis abonnée) je ne vois donc pas quoi ajouter !
Do you post reviews??
Il y a le blog que je tenais avec une amie de mon master sur lequel on postait des chroniques de nos lectures et de nos coups de cœurs du moment mais cela fait bien longtemps qu’il prend la poussière ! J’aimerais bien m’y remettre un de ces jours…
How many books have you read this month??
Beaucoup moins que ce que j’espérais du fait de mes problèmes de vue. Je dirais 5 ou 6 ! (sans compter les lectures pour le boulot)
How many books have you read this year??
Je n’ai pas compté ! J’avais jadis un profil Goodreads où je notais toutes mes lectures au fur et à mesure ce qui me permettait de me faire une idée du nombre de mes lectures annuelles. Mais je ne l’ai pas mis à jour depuis un moment.
Do you set yourself a reading challenge every year??
Non. Je n’en vois pas trop l’intérêt. Cela pourrait être marrant à tenter si j’en vois passer un qui m’intéresse.
Do you set yourself a TBR list at the start of the month??
Non plus. Je n’ai pas envie de me contraindre à quoi que ce soit, j’ai suffisamment de lectures << imposées >> au travail. Je me laisse porter par mes envies, le type de récits que je veux lire sur le moment etc.
What book has been on you TBR pile the longest??
Euh… Je rappelle à toutes fins utiles que j’avais une bibliothèque remplie de livres à lire dans mon ancien appart. Ce serait un peu long de citer les titres de tous les infortunés qui y ont atterri et qui y sont restés échoués parce que j’ai décidé de plutôt replonger pour la xième fois dans
La Citadelle des Ombres ou dans Le Pacte des Marchombres; ou que je suis passée malencontreusement devant les étagères contenant mes mangas et que, oups, j’ai décidé que j’avais absolument besoin de me mettre à écumer à nouveau les 40 et quelques tomes de Berserk, là, maintenant, tout de suite XD.
Is there a book on your TBR pile that you don’t think you will read
Non. J’ai beau récupérer et acheter des bouquins en masse, je le fais de façon assez ciblée. De ce fait il y en a peu dans le lot que je n’ai pas envie de lire. Chacun son tour ! (après une énième relecture de La Citadelle des Ombres, donc…)
Do you know anyone else that likes books??
Ben : toi déjà ma Tasha ! De manière générale j’ai tendance à sympathiser plus facilement avec d’autres dévoreurs de livres donc oui ! Et vu mes études et mon métier actuel, oui, je croise beaucoup de personnes qui aiment les livres XD.
Why did you start your book blog??
Avec une amie de mon master, nous nous sommes dit que cela pourrait être intéressant et amusant d’écrire des chroniques.
Is it how you thought it would be??
Il est plus que délaissé maintenant et il y aurait encore tant de choses à faire pour l’améliorer… Mais oui, on a plutôt bien réussi à retranscrire notre vision initiale : un espace à notre image avec des vrais morceaux de mauvaises blagues dedans !
Do you write??
Un peu, oui.
Tell us a little about your writing.
En un mot : erratique. Il faut que je trouve le temps de m’y remettre sérieusement, ou plutôt que je le prenne.
How did you get into reading??
Alors, je ne sais plus exactement vers quel âge j’ai atterri dans le chaudron de potion magique mais j’étais très jeune. Mes parents m’ont toujours lu des histoires, et j’adorais cela. J’ai fini par être complètement obsédée par les récits et les histoires, par l’idée de pouvoir lire moi-même et d’apprendre à lire. Et puisque à mon goût on abordait pas assez vite le sujet à l’école j’ai apparemment tanné ma mère pour qu’elle m’apprenne comment faire XD. La pente fatale !
Have you read a book that was really hyped up but you didn’t enjoy??
Plus maintenant. Pour mes lectures perso je suis devenue une sale élitiste qui s’agace facilement quand tout le monde parle en même temps du même livre de façon aussi élogieuse… un genre de Grinch des rentrées littéraires, prix littéraires et autre joyeusetés du même acabit XD. Je sais bien que c’est irrationnel et qu’au-delà du marketing, il y a généralement une raison valable à ces succès. J’attends que la vague d’enthousiasme soit passée avant de mettre le nez dans le livre concerné afin d’éviter l’effet du soufflé qui retombe.
Do you prefer physical books, Ebooks or audio books?? (/there is not wrong answer)
Les livre numériques ont un aspect pratique indéniable (une tablette ou une liseuse, cela se glisse facilement dans un coin de sac de voyage lorsqu’on a déjà embarqué une demi-douzaine de livres, repéré les librairies sur le trajet et autour de la destination prévue mais que l’on a un peu peur de tomber en rade pendant les vacances !)
Mais le support papier reste indétrônable pour moi !
First book that comes to mind, tell us about it. Rant.
Pas contre un livre en particulier mais Pygmalion, il faut arrêter les découpages de séries à la mord moi le nœud. Vraiment.
Have you ever bought a book because the cover was so nice??
Souvent, mais uniquement quand il s’agit de des beaux-livres, de livres d’illustrations, d’art ou d’artistes. Si c’est un récit ou un roman je lis toujours le résumé pour voir si l’histoire va m’intéresser. Il y a pléthore de belles éditions d’ouvrages qui m’intéressent ou de livres que j’aime que je souhaite me procurer, j’évite d’acheter au pif juste parce que le couverture est jolie. La bibliothèque de livres à lire n’est pas extensible !
Can you leave a series unfinished or do you have to own all the books and try them all??
Étant donné que mes deux styles de prédilection (fantasy et S.F.) comportent de nombreuses séries, il y en a beaucoup que je n’ai pas encore complétées ! Par contre je les complète en prenant la même édition.
How do you think you would be described if you was in a book??
La dame bizarre avec autant de compétences qu’une cuiller à thé en termes de relations sociales, qui parle avec son chat et qu’on soupçonne à tort ou à raison de s’adonner à la magie noire.
“They edged towards the shaking box that had just been delivered.” Should they open it?? You decide what happens next.
Oui, sinon il n’y a pas d’histoire ! (Ou bien c’est l’histoire d’une étrange boîte oubliée en haut d’une armoire qui remue tout seule dans son coin.)
How do you organise your shelves??
Organi- quoi ? C’est mon système de classement personnel qui prévaut. Le chaos donc. C’était vaguement organisé par genres/éditeurs/auteurs/séries et il y avait un semblant d’organisation dans mon ancien appart. Maintenant c’est au petit bonheur de la chance, là où il y a encore de la place. Les deux bibliothèques à côté de mon lit sont presque remplies…
What do you do to mark your pages??
Avec un marque-page, ou avec le signet s’il y en a un intégré au livre.
Do you have a lot of bookmarks?? or just a few??
J’en ai une palanquée. Entre ceux que j’achète, ceux qui sont donnés en librairie ou dans les salons et ceux qu’on m’offre…
Favourite bookmark??
Un top 3 :
- Un vieux marque-page avec une photo d’ours polaire
- Celui avec la photo d’un manchot empereur et de son petit (j’aime la faune polaire !), un cadeau de mon père je crois.
- Le dessin avec la chauve-souris que tu m’as offert il y a quelques temps de cela ! Mais je n’ose pas trop l’utiliser de la sorte car je crains de l’abimer.
Is there a book that you think everyone should read??
Le Rêve du Démiurge, un cycle de Francis Berthelot qui a connu une histoire éditoriale assez malheureuse mais qui a récemment été sauvé de l’oubli et réuni en une série unifiée par Le Bélial et Dystopia Workshop. Beaucoup de styles différents s’entrecroisent dans ce monument assez dément mais unique en son genre. Le fantastique, la magie et la fantasmagorie y sont présents sans que l’on puisse déterminer un seul style auquel rattachez le Rêve Les romans peuvent d’ailleurs se lire indépendamment. Certains personnages sont récurrents et reviennent d’un livre à l’autre. Les relations entre eux sont toujours complexes, ambivalentes, jamais manichéennes.
Favourite genre??
Le fantastique, la fantasy, la SF et leurs dérivés.
What book that has made you cry??
Je suis hyper émotive avec option cœur d’artichaut surtout en ce qui concerne l’art alors je dirais : un certain nombre, voire un bon paquet XD. Un exemple parmi d’autres avec la BD Le Bleu est une couleur chaude. J’étais inconsolable pendant toute la soirée qui a suivi ma lecture.. En romans: Apostasie de Vincent Tassy m’a fait pas mal chouiner et continue de me bouleverser lorsque je le relis.
How do you feel when you find a typo/spelling error in a book??
Si c’est dans un manuscrit sur lequel je travaille c’est << Ha ! Tu pensais m’échapper ?! >>. Si c’est sur mon temps de loisir, qu’il y en a trop ou que ce sont des erreurs récurrentes, cela m’agace. Mais je suis bien placée pour savoir que l’erreur est humaine et que ce genre d’incidents peut toujours se produire.
Do you put a book under your pillow at night??
Pas directement sous mon oreiller, mais mes lectures en cours sont posées du côté du lit où je ne dors pas !
How do people read in the bath?? Please tell me, I’m scared of getting my book wet….
Le goût du risque, le frisson de l’interdit, la jouissance de la transgression. Il y a des personnes qui aiment vivre dangereusement ! Sinon, même en étant extrêmement maladroite et distraite, je m’en suis toujours sortie sans trop de problèmes en faisant bien attention.
Free rant, go ahead, we all know you want to.
On est ici entre honnêtes gens alors uniquement quelque chose d’immensément poétique, constructif, élégant et raffiné, hein ? : Nique ta race bien profond Amazon et mange tes morts fourrés dans une galette. Cordialement.
Favourite book quote, go.
Une seule ?!
<< La fille n’était plus une fille. C’était un oiseau. Prêt à l’envol. >>
Do you take your own book photos??
J’en avais fait une ou deux dans le cadre d’un projet de cours en master. J’aimerais bien m’y mettre maintenant que j’ai mon appareil photo mais la luminosité est complètement pourrie dans mon appart’.
Do you have a bookish tattoo?? Do you want one??
Alors, j’ai bien un grimoire intégré au motif sur mon cuissot droit mais sinon je n’ai pas encore de tatouage en rapport avec un livre existant ou une saga. J’ai un projet Seigneur des Anneaux , et un autre concernant La Croisée des Mondes et d’autres plus définis dont un lettrage avec la devise du mercenaire Tannhauser dans la série Mattias Tannhauser de Tim Willocks ! Que serait une ex-étudiante en histoire ancienne sans une bonne petite locution latine des familles encrée quelque part ? XD
How many books do you take when you go out??
Si c’est pour une promenade ou dans les transports : un. En festival : au moins un si j’ai besoin de me ressourcer entre deux concerts. En voyage ou en vacances : autant que je peux en caser dans mes bagages (...et si je ne voyage pas seule, parfois dans ceux des gens qui m’accompagnent si je parviens à les faire craquer avec un regard de Chat Potté !)
Do you write, highlight, underline etc in your books
Dans certains, oui ! C’est très étrange car il y en a dans lesquels je ne peux pas me résoudre à écrire ou que je ne peux pas annoter sans éprouver un sentiment de culpabilité si ce n’est pas écrit avec un porte-mine tout fin que je peux effacer facilement XD. Et il y en a d’autres, à l’inverse, où c’est la foire : mon exemplaire d’Âmes Perdues de Poppy Z Brite est souligné de partout, rempli d’annotations (certaines remontent à ma première lecture, quand j’étais ado, c’est toujours amusant de retomber dessus !)
Worse book you’ve ever read??
Je ne me souviens plus du titre (et par délicatesse, je ne le citerais pas même si je m’en rappelais). Mais c’était le manuscrit d’un roman que je devais relire et corriger lors d’un stage. C’était d’un ennui… Mal écrit, avec des clichés en veux tu, en voilà, des personnages mal exploités, le tout sur fond de misogynie bien assumée. Une purge.
Do you read classics?? If so, what’s your favourite??
Oui ! Un petit florilège parmi mes favoris avec une définition assez large du sens << classique >> : La Vénus d’Ille de Prosper Mérimée, Le Horla de Maupassant, Au Bonheur des Dames de Zola, Les Histoires Extraordinaires d’Edgar Allan Poe. En théâtre : Molière en général, Le Cid de Corneille, Phèdre de Racine, Macbeth de Shakespeare.
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Les débuts de Jean-Jacques Sempé!
La première série d’images de Sempé pour les laboratoires Le Brun date de 1957. Il collabore déjà au journal belge Le Moustique, un titre familial des Editions Dupuis où il s’essaiera à une première version en bande dessinée du Petit Nicolas, genre qui ne lui conviendra jamais vraiment. C’est au journal Sud-Ouest Dimanche, grâce à Henri Amouroux qu’ il publie la première histoire illustrée du Petit Nicolas avec son ami René Goscinny Mes vacances de Noël le 2 avril 1959 juste avant la création du journal Pilote dans lequel le personnage connaitra son véritable envol. Sa carrière parisienne démarre dès 1956 à Paris Match, et à cette même époque, les laboratoires pharmaceutiques rivalisent d’inventivité pour séduire la clientèle de médecins,en faisant appel au talent de dessinateurs d’humour. Les « signatures » de la fin des années 50 sont plus portées sur un humour gaulois, et les plus connues se nomment Bellus, Dubout, Aldebert, Faizant, Effel et surnagent parmi un bataillon d’aimables tacherons de la gaudriole illustrée.
Sempé regarde, parmi ses ainés du côté de Chaval, l’autre bordelais et de Bosc l’avignonnais, qui font les beaux jours de Paris Match. Il fait ainsi figure de benjamin de la bande, et résiste avec André François, Siné et Tetsu à la médiocrité ambiante d’un humour populaire dont se régalent les lecteurs de France Dimanche et Ici Paris, pour ne citer que les plus connus. Le dessin se doit d’être « rigolo » avant d’être intelligent et la révolution d’Hara Kiri avec Cavanna, Topor, Fred, Reiser, Cabu en fer de lance, se prépare. C’est donc une place à part que va occuper Sempé pendant les 50 ans à venir, en héritier unique (ou presque) d’un dessin d’humour à l’anglo-saxonne (Punch et le New-Yorker en tête) dans la lignée des Peter Arno, Ludwig Bemelmans, Chas Adams ou encore James Thurber. Ces douze planches n’ont pas encore la finesse de ses maîtres, mais restent quand bien même au dessus de la mêlée, et c’est donc avec un grand plaisir, que nous les exhumons de nos archives. D’autres sont à venir pour la nouvelle année…
Daily inspiration. Discover more photos at http://justforbooks.tumblr.com
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Don a emmené en vacances à Twikki ses petits-enfants Nicolas et Clélie, afin de passer davantage de temps avec eux. Mais aussi Nittie, sa petite chienne, qui adore regarder les vagues. Ils ont mangé des mangues et de la tarte aux fruits, nagé, pris des coups de soleil, fait des photos... (où l’on voit que les deux ados sont restés de grands enfants). Et Don maîtrise enfin la danse du feu (sans feu... zut alors), dont il avait commencé l’apprentissage au précédent séjour.
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Valence est une ville à deux étages.
Valence est une ville à deux étages. En bas, le centre historique, en haut les quartiers prioritaires. Rues piétonnes contre blocs de béton. « Ma fille dit qu’elle préfère le pain de Fontbarlettes à celui de Valence. Mais enfin, c’est la même ville ! », plaisante Hakima, une habitante du quartier. Le rire peine à masquer l’exaspération.
Le 14 décembre 2020, le maire LR Nicolas Daragon a déclenché une polémique nationale en faisant voter la suppression des aides municipales aux « familles de délinquants », afin de les « responsabiliser ». En jeu : les chèques sport et culture, les aides pour la cantine, les études ou le transport, voire l’accès à des logements sociaux. Alors que la municipalité est fière de sa sixième place au classement des villes les plus sûres de France, Nicolas Daragon prétend réagir ainsi à des violences – « des tirs de mortiers sur la police, les pompiers et des bus » – survenues pendant des vacances scolaires.
« Cette situation est devenue intolérable », s’indigne le maire dans sa délibération. La mesure l’autorise à supprimer les aides municipales si l’un des membres d’une famille fait l’objet d’un « rappel à l’ordre », d’une condamnation pour « trouble à l’ordre public » ou si « l’accompagnement parental » proposé par le maire est refusé. (Voir la délibération sous l'onglet Prolonger)
Ce lundi 25 janvier, le groupe d’opposition Valence en Commun (LFI et EELV notamment) a déposé un recours gracieux, et s’apprête à saisir le tribunal administratif. Une autre procédure a été lancée afin que le préfet contrôle la légalité de la délibération. « Il s’agit d’un excès de pouvoir, selon Jimmy Levacher, élu LFI. C’est un jeu électoral dans le but d’obtenir les voix de l'extrême droite. »
Ce qu'il reste de Valence Plage, le complexe dont le maire a décidé la suppression peu de temps après son élection. © Octavie Maurel
L’avocat Jean-Yves Dupriez, conseil de l’opposition, s’inquiète d’une rupture d’égalité devant la loi :
« Prenez deux étudiants en droit qui perçoivent l’aide municipale pour les études. L’un a un frère qui a fait l’objet d’une condamnation pour avoir lancé un caillou, l’autre pas. Les deux sont irréprochables, mais le premier doit abandonner ses études à cause des agissements de son petit-frère. »
Pour lui, la décision est dénuée de base légale. Le rappel à l’ordre est une injonction verbale du maire à l’égard d’un individu afin de prévenir et non de punir des faits de délinquance.
La mesure froisse jusque dans les rangs des magistrats. « Il n’y a pas de convention entre le parquet et la mairie de Valence, précise Elsa Weil, vice-présidente du tribunal de Valence et membre de l’Union syndicale des magistrats. Je ne sais pas comment le maire pourrait être informé de ces condamnations. »
Cette décision est contre-productive selon Sophie Legrand, secrétaire générale du syndicat de la magistrature et juge des enfants : « C’est une méconnaissance totale de la problématique. Bien souvent, les parents font face à des problèmes multiples et ont peu de temps ou de disponibilité psychique pour s’occuper de leurs enfants. Ajouter des difficultés financières ne ferait qu’aggraver la situation. »
Volonté punitive réelle ou simple effet d’annonce ? Sollicité par Mediapart, le maire LR, en poste depuis 2014, a refusé de détailler les contours exacts de sa mesure. Mais à Fontbarlettes, les habitants ne sont pas surpris. « Depuis que Nicolas Daragon est là, j’ai jamais été aussi malheureux de vivre à Valence », chuchote Hannibal*, 28 ans, gringalet, clope au bec. « C’est triste sur triste », murmure Fatima Benassela, ancienne salariée de la MJC. Au fil des ans, le quartier semble avoir été laissé à l’abandon, privé de toute considération municipale.
Une immense friche de sable et de béton sépare les quartiers de Fontbarlettes et du Plan. Ici gît ce qui fut Valence Plage, base nautique artificielle au pied des tours. « Tout le monde venait à pied passer la journée pour un euro. » À écouter Lyna Zelfa en jean-baskets parler des bassins, des frites et des cornets de glace, on entendrait presque les rires du passé. « C’était un lieu de rencontre. » « Même Éric Cantona est venu, embraye Kader Touati, ancien éducateur sportif. Il avait assisté à l’Euro de Beach Soccer en 2013. »
En 2014, trois semaines après son élection, Nicolas Daragon amorce le démantèlement de Valence Plage. À la surprise générale, l’étape française de l’Euro de Beach Soccer qui doit s’y tenir est annulée. Deux mois plus tard, la destruction de Valence Plage est annoncée. 100 000 euros d’entretien par an, c’est trop cher pour la nouvelle mairie. Elle lui préfère la construction d’un centre aqualudique, plus proche du centre-ville. L’installation coûte 1,3 million d’euros par an à l’agglomération.
« Anomalies », « cohérence territoriale inaboutie », « manque de transparence sur le coût total »... : quelques années plus tard, en septembre 2019, la Chambre régionale des comptes étrille le nouveau centre. Le tarif d’entrée, 17 euros par famille l’hiver et 30 euros l’été, finit de dissuader les habitants de Fontbarlettes où le revenu médian annuel est de 8 000 €. Plus loin de leur quartier, plus loin aussi de leur portefeuille. « C’est devenu l’unique sortie de l’été », ajoute Lyna Zelfa.
Située quelques mètres plus loin, la piscine Tournesol ferme un an après Valence Plage. Au pied de la tour de l’Europe, on se souvient, en partageant un thé à la menthe à emporter. « Ils ont commencé par laisser la piscine ouverte seulement pour les associations et les pompiers. Maintenant, plus personne n’y a accès », regrette un client. Un autre confie avoir fracturé les fenêtres pour aller se baigner. « On a pris le risque de se faire courser par la police juste pour se mouiller, c'est dingue d’en arriver là ! » D’une disparition à une autre, il ne reste aujourd’hui plus aucune installation nautique à Fontbarlettes.
Désinvestissement éducatif et absence de mixité sociale
« L’été, c’est le cagnard. Nos enfants veulent sortir mais il n’y a rien à part du béton. »Sombre tableau dépeint par Hakima. Elle se remémore un temps « magnifique » où ses bambins profitaient des sorties à la semaine proposées par la maison pour tous et la MJC. « Aujourd’hui ils ne font rien d’autre que découper des papiers toute la journée. Passé 10 ans, ça ne suffit pas à les retenir de traîner dehors ! » Où est passée la vigueur associative d'antan ? Sophie, membre du collectif Mamans indignées, s’interroge : « Les activités extra-scolaires permettent aux jeunes de se valoriser et d’envisager un métier. Si on supprime tout ça… que vont faire les jeunes ? » Les associations valentinoises, à l’exception des caritatives, ont perdu en moyenne 8 % de leurs subventions le 14 décembre dernier. La mesure, votée en même temps que la suppression des aides municipales, est passée plus inaperçue.
Lyna Zelfa, habitante du quartier de Fontbarlettes, devant la piscine Tournesol fermée définitivement au public. © Octavie Maurel
« Quand on était dehors, les éducateurs venaient nous voir et nous disaient : “Mais qu��est-ce que vous faites là ?” », lance ce trentenaire avec le recul d’un jeune papa. Aujourd’hui, « on ne les voit plus » est devenu une antienne. Ce n’est pas qu’une impression. Depuis que Nicolas Daragon est à la tête de la mairie, les effectifs des éducateurs de rue ont baissé de plus de 40 %.
« Les gens de Fontbarlettes vont au parc du centre-ville, mais ceux du centre-ville ne viennent jamais dans notre parc », constate Sophie, dont le collectif a interpellé le maire au sujet de sa mesure polémique. Pour beaucoup, le feu d’artifice du 14-Juillet est le symbole de ces populations valentinoises qui ne se croisent plus. La tradition voulait que les festivités aient lieu dans le parc à côté de Fontbarlettes. « Ça amenait des gens de tout Valence et des villages alentour, indique un bénévole du club de football. On était tous là, autour du lac. » En 2016, le maire délocalise l’événement au centre-ville pour générer des retombées vers les commerçants.
« C’est un quartier poubelle ! »
Rejoindre le cœur de Valence devient compliqué la nuit tombée. « Avant, on avait une petite navette le soir qui nous emmenait partout, raconte Fatima Benassela, en levant les yeux au ciel. Là, les bus s’arrêtent à 20 h. On ne peut pas aller au restaurant, il faut qu’on soit rentrés chez nous. » Kader Touati ironise : « C’était le couvre-feu avant l’heure ! » La relation entre la société de transport et le quartier est tumultueuse. Ces derniers mois, des caillassages ont été observés sur les bus, entraînant d’importantes grèves de conducteurs. En réaction aux violences, la direction de Citéa décide régulièrement de ne plus desservir Fontbarlettes. « C’est un quartier poubelle. Depuis que la droite est arrivée au pouvoir, il pourrit », assène Kader Touati.
À l’entrée de Fontbarlettes, le rideau de fer de la Poste est baissé depuis juin 2019. En octobre 2020, une pétition est distribuée dans les commerces du quartier. Président d’une association de défense des locataires, Alain Bonnet en est à l’initiative. « J’ai écrit à tout le monde : à la députée, au préfet, au maire... » Assis sur le muret du bâtiment à l’abandon, son prédécesseur Noël Bertho soupire : « La mairie nous a répondu qu’ils étaient conscients du problème. »
Vingt minutes de marche séparent les habitants du bureau de Poste le plus proche, ouvert trois heures par jour en semaine. L’autre possibilité est de se rendre au centre-ville, à 30 minutes de bus. Contactée par Mediapart, la Poste justifie cette fermeture par la présence de « nuisibles ». Pas convaincus, les locaux pointent l’immobilisme de la mairie. « Si la Poste du centre-ville était fermée, ils bougeraient davantage », imagine Kader Touati. Les banques ont aussi déserté le quartier avec le départ de la Caisse d’Épargne fin 2020. Les services essentiels se disloquent.
Ici, le chauffage urbain est plus cher qu’ailleurs : 30 % au-dessus de la moyenne nationale. Comment l’accepter, dans un quartier où le taux de pauvreté est de 46 % ? Luc Fontaine ne s’y résout pas. Les années de luttes infructueuses n’ont pas eu raison de la détermination du retraité. « Le contrat passé en 2016 entre la mairie et les chauffagistes est totalement déséquilibré », fulmine le président d’une association de copropriétaires. Il raconte les promesses non tenues, la gorge nouée à la réception des factures. Le 2 janvier dernier, Nicolas Daragon l’affirme dans Le Dauphiné Libéré : « Le dossier est clos. » Lassé, Luc Fontaine a saisi le tribunal administratif sur la régularité du contrat. Selon lui, l’abandon de ce quartier prioritaire se résume à un calcul politique froid : « Fontbarlettes ne vote pas, il n’a aucun intérêt pour le maire. »
*pseudonyme
https://www.mediapart.fr/journal/france/260121/le-maire-lr-de-valence-prefere-conjuguer-le-social-au-passe
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Depuis un siècle et demi, la République héberge le chef de l’État au palais de l’Élysée, mais elle lui offre aussi châteaux et manoirs, dans lesquels, le temps d’un week-end, de vacances ou d’une saison, il peut, en toute discrétion, se reposer en famille et recevoir ses homologues. Promenade dans les couloirs du pouvoir, à l’abri des regards.
Samedi 6 novembre 1982. Le vent souffle fort sur la France en ce week-end d’automne. Sous les feuilles qui tombent, dans un village au milieu d’un domaine forestier à une soixantaine de kilomètres au sud de Paris, une Citroën CX de la présidence de la République escortée par des motards franchit un lourd portail, qui se referme aussitôt. François Mitterrand en sort, suivi d’une jeune femme et d’une petite fille de 8 ans. Le président, élu un an et demi plus tôt, a enfin trouvé son refuge pour abriter sa vie de famille, en toute discrétion. Fini les photos de paparazzis qui l’avaient surpris, peu après son élection, au bras d’Anne Pingeot, lors d’une promenade dans la propriété de François de Grossouvre. À Souzy-la-Briche, protégée par de hauts murs, la seconde famille du Président va pouvoir passer au calme ses week-ends, pendant treize ans, jusqu’au départ de l’Élysée.
Gilles Ménage et André Rousselet, les collaborateurs du chef de l’État, n’ont pas ménagé leur peine pour trouver ce havre secret dans le catalogue des résidences de la République.
Rambouillet et Marly, lieux des chasses présidentielles
Le président Vincent Auriol, un habitué des chasses de Rambouillet. AFP
Le château de Rambouillet, rattaché à la présidence de la République depuis 1883, aurait été parfait, mais il est trop connu et trop utilisé pour des raisons officielles. C’est, depuis un siècle, le lieu des chasses présidentielles. Tous les présidents de la IIIe et de la IVe République y ont passé la saison estivale, à la manière des rois de France qui allaient de château en château au gré des saisons - en République, les habitudes monarchiques ne sont jamais bien loin. D’un simple rendez-vous de chasse, Rambouillet est devenu la résidence de campagne des présidents, pour l’été ou pour le week-end ; à l’époque de Vincent Auriol, on y a aménagé des dizaines de chambres pour pouvoir accueillir des délégations entières. Le confort moderne y est installé, un appartement d’apparat y est décoré par Jean Pascaud dans la tour François Ier - confort qui ne suffit pas à Khrouchtchev, qui, en prenant son bain lors de son séjour en 1960, se retrouve sans eau chaude.
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Pompidou aimait y convier ses proches, dès le vendredi soir, avant une journée entière consacrée à la chasse, y compris le pique-nique dans une clairière au milieu de la forêt, préparé par la cuisine de l’Élysée. Giscard d’Estaing apprécie également Rambouillet, pour la chasse, qu’il pratique avec ses invités le samedi et seul ou en famille le dimanche, mais aussi pour recevoir. Reprenant une tradition d’avant-guerre, il y reçoit le Conseil des ministres à plusieurs reprises, et lorsqu’il a l’idée d’organiser, pour la première fois, un sommet des dirigeants des pays les plus puissants du bloc de l’Ouest, Rambouillet s’impose comme le lieu idéal des débats, avec le président américain Gerald Ford en invité d’honneur. Pendant quelques jours, la petite ville des Yvelines devient le centre du monde occidental et inaugure les sommets du G7.
Visite d’État à Rambouillet le 22 juillet 1959 pour l’empereur d’Éthiopie, Haïlé Sélassié. © Roger-Viollet
Marly était une autre possibilité. Au cœur d’un ancien domaine royal, le petit pavillon est lui aussi dévolu à la chasse. Plus rustique que Rambouillet, il a le charme de l’intimité ; c’est là que de Gaulle s’est réfugié, en 1946, pour échapper au «retour des partis» qui menaçaient la reconstruction de la France. En attendant que La Boisserie, dévastée par les Allemands, ne soit restaurée, il s’installe pendant quatre mois à Marly avec Yvonne et leur fille Anne. Au fond du jardin, un petit pavillon est transformé en bureau, où le Général reçoit ses compagnons et jette sur le papier les premiers mots de ses Mémoires de guerre. Une fois revenu au pouvoir, de Gaulle réserve Marly à la discrétion ; quelques chasses, peu de réceptions. Seul Adenauer est convié, en toute simplicité - les lieux ne permettent pas vraiment d’y déployer le faste de la République -, au point que de Gaulle s’assied pour le dîner à côté du chancelier allemand, en d��pit du protocole, comme une marque de confiance et d’amitié. Le président du Dahomey et celui du Pakistan sont les seuls à venir chasser, privilège d’autant plus grand que de Gaulle n’y assiste pas, pour leur épargner sa présence.
Chez le Roi-Soleil
Mais Marly est étriqué, au milieu d’un domaine ouvert aux promeneurs. Trop risqué pour abriter une vie de famille secrète. Mitterrand ne s’y installe pas, mais il y tient, dans les premières semaines de 1988, de discrets conciliabules pour préparer sa réélection. Chaque lundi, après sa partie de golf hebdomadaire à Saint-Cloud ou à Villacoublay, le Président réunit les caciques du Parti socialiste ; autour d’un copieux buffet, Pierre Bérégovoy, Roland Dumas, Édith Cresson, Laurent Fabius, Pierre Joxe, Louis Mermaz, Jean-Louis Bianco se rassemblent pour faire réélire Mitterrand. Le 22 mars, lorsque la candidature est enfin officielle, Marly referme ses portes. Deux décennies plus tard, le domaine est rattaché à celui du château de Versailles.
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Versailles, justement! Ni Mitterrand ni un autre président n’ont probablement eu l’idée de s’y installer durablement. Trop exposé, trop fastueux, trop lourd de symboles. L’ancienne demeure des rois de France n’a pourtant jamais été abandonnée par la République. Bien au contraire, elle y est née, avec les lois constitutionnelles de 1875 votées dans l’opéra de Louis XV. À la fin du XIXe siècle, Félix Faure y a reçu le tsar de Russie, à la manière d’un souverain d’Ancien Régime, et ses successeurs ont repris cette habitude de recevoir à Versailles leurs homologues étrangers, avec plus ou moins de faste. Mais de Gaulle va plus loin, en faisant du palais de Louis XIV une demeure officielle de la République. Il n’ignore pas la charge symbolique du lieu ni son prestige à l’étranger. Les réceptions se multiplient sous sa présidence: Khrouchtchev en 1960, Kennedy l’année suivante, le roi des Belges, le shah d’Iran, le roi du Danemark…
André Malraux, ministre de la Culture, fait visiter les jardins du château de Versailles à Nikita Khrouchtchev, le 2 avril 1960. REPORTERS ASSOCIES/Gamma-Rapho
Au milieu de l’été 1961, le Général débarque à l’improviste au château, en fin d’après-midi: il est à la recherche d’un lieu destiné à recevoir les chefs d’État étrangers. Et il ajoute devant le conservateur du musée: «Il faut admettre que le chef de l’État est mal logé à l’Élysée, qui est trop petit et est placé au milieu des automobiles. Il n’est pas impossible d’envisager que le chef de l’État vienne un jour habiter à Trianon.» Trianon, l’annexe du château, au fond du parc, est aménagé en un temps record en résidence officielle, destinée à accueillir les homologues étrangers en visite officielle. On fait fi des difficultés techniques et financières ; la loi-programme sur les monuments historiques votée en 1962, qui devait permettre la restauration de sept fleurons emblématiques de la grandeur de la France (Versailles, le Louvre, les Invalides, Vincennes, Fontainebleau, Chambord et la cathédrale de Reims), sert abondamment au chantier de Trianon.
Le président Pompidou fait à la reine d’Angleterre les faveurs du Grand Trianon en mai 1972. Michel LE TAC/PARISMATCH/SCOOP
Pour 45 millions de francs - la loi-programme prévoyait en tout 180 millions -, la République dispose d’une résidence de luxe dans le parc de Versailles. L’aile sud est dévolue aux hôtes étrangers, la partie centrale accueille les pièces de réception et l’aile de Trianon-sous-Bois, au nord, est réservée au président de la République: une quinzaine de pièces en enfilade, sur deux niveaux, meublées par le Mobilier national de manière sobre et subtile, sans ostentation, presque bourgeoise, pour que le chef de l’État soit chez lui à Trianon. De Gaulle n’y couchera pas, pas plus que Pompidou. Seul Valéry Giscard d’Estaing en profite sans sourciller. Un midi de février 1976, c’est dans la galerie des Cotelle et le salon des Jardins attenant que le président célèbre avec ses proches son cinquantième anniversaire ; le parc n’a pas été fermé au public et les quelques promeneurs peuvent apercevoir, par les fenêtres, les éclats d’une fête familiale dans le petit palais du Roi-Soleil.
Vladimir Poutine et Emmanuel Macron dans la galerie des Batailles de Versailles. STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
Piscine et tennis à la lanterne
Trianon-sous-Bois est finalement rendu au château de Versailles en 2008. À cette date, le locataire de l’Élysée a trouvé mieux que les ors de Louis XIV, à l’autre bout du grand canal: en lisière du parc de Versailles, derrière de hauts murs de pierre, Nicolas Sarkozy s’est installé au pavillon de la Lanterne.
Ironie du sort, c’est en s’attribuant la demeure habituellement dévolue au premier ministre que Nicolas Sarkozy a dévoilé son existence au grand public. Connue de quelques initiés, la Lanterne était jusque-là la résidence la plus secrète et la plus cossue de la République. Sans la grandiloquence de Rambouillet et de Trianon, loin de la rusticité de Marly, plus élégante que Souzy-la-Briche, elle est à taille humaine: un élégant corps de bâtiment du XVIIIe siècle encadré de deux ailes de communs, aménagés en bureau et en chambres pour les gardes du corps, elle a le profil d’une maison de famille, à 15 kilomètres de Paris. Les premiers ministres ne s’y sont pas trompés: tous, depuis 1959 et la mise à disposition du pavillon à l’occupant de Matignon, en ont profité avec délice. À l’abri des regards indiscrets, au cœur d’un parc privé de plusieurs hectares, on vit à la Lanterne sans que rien ne filtre à l’extérieur. Même la construction, demandée par Michel Rocard, d’une piscine et d’un terrain de tennis n’a pas eu grand écho, hormis quelques lignes dans Le Canard enchaîné. Les fonctionnaires du ministère de la Culture ont pourtant rechigné à accorder l’autorisation de travaux, au cœur du domaine protégé de Versailles, à quelques centaines de mètres du château. C’est le ministre lui-même qui a dû signer l’autorisation, pour «la réalisation d’un bassin de natation et d’un local technique».
À Versailles, Michel Rocard rénove l’ancien pavillon de chasse et y construit une piscine et un court de tennis. Daniel SIMON / Gamma-Rapho
Dans l’intimité familiale
À l’instar des précédents occupants, Nicolas Sarkozy investit les lieux en famille, avec ses amis. Il y célèbre son mariage avec Carla Bruni et profite des premiers sourires de sa fille. Il y travaille aussi ; en 2007, c’est là qu’il constitue son premier gouvernement. Il y tient fréquemment des réunions de travail avec ses collaborateurs. Une fois seulement, les portes de la Lanterne s’ouvrent aux journalistes. Le Président y reçoit, en 2008, le premier ministre britannique, Gordon Brown, pour une réunion de travail. Mais l’expérience ne sera pas renouvelée: la Lanterne est une maison de famille et n’est pas adaptée aux réunions officielles. Ses successeurs François Hollande et Emmanuel Macron conservent la Lanterne, mais pour leur usage propre.
La Lanterne, à Versailles, fut longtemps la résidence des premiers ministres. Laurent GRANDGUILLOT/REA
Une autre résidence permet de mélanger l’intimité et la diplomatie. Perché au-dessus de la mer Méditerranée, le fort de Brégançon a des airs de paradis. Pour y accéder, on doit emprunter un chemin qui traverse la propriété du voisin, le grand-duc du Luxembourg. Malgré l’opposition des services de l’Élysée, le fort est devenu résidence officielle des présidents sous le général de Gaulle, qui n’y passe pourtant qu’une nuit, dévoré par les moustiques, à l’occasion des 20 ans du débarquement de Provence. Ses successeurs profitent du fort, surtout Georges Pompidou, un amoureux de la Côte d’Azur, qui y dispute d’épiques parties de pétanque avec ses gardes du corps. Sa femme Claude remplace le lourd mobilier installé par de Gaulle par une décoration estivale et élégante.
La ronde des paparazzis
François Mitterrand au fort de Brégançon avec le chancelier Helmut Kohl, le 24 août 1985. PIERRE CIOT/AFP
À partir de Valéry Giscard d’Estaing, Brégançon passe sous les projecteurs: le lieu est exposé, la plage est visible de tous, les paparazzis rôdent ; on y invite des responsables politiques, sans discrétion possible - le week-end de Pentecôte 1976 avec son premier ministre Jacques Chirac achève de ruiner leur relation. À peine une semaine plus tard, le récit des deux jours catastrophiques sort dans la presse, affirmé par les uns, démenti par les autres: Giscard assis sur un fauteuil pendant que les autres convives ont droit à des chaises, le dîner de travail qui se transforme en conversation mondaine avec les enfants et le professeur de ski du président…
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Les réceptions diplomatiques sont mises en scène et témoignent de l’importance donnée à une relation officielle, mais conviviale: Mitterrand y convie ainsi son partenaire allemand Helmut Kohl, Chirac l’Algérien Bouteflika, Sarkozy l’Américaine Condoleezza Rice, en pleine crise ukrainienne. Depuis trois ans, Emmanuel Macron tente de retrouver de l’intimité à Brégançon ; des vacances discrètes, loin des regards, grâce à la piscine hors sol construite dans le jardin. Mais la politique n’est jamais loin: Angela Merkel est l’invitée du Président à l’été 2020, sous les flashs des journalistes.
Nicolas Sarkozy reçoit à Brégançon la secrétaire d’État américaine Condoleezza Rice, le 14 août 2008. PHILIPPE LAURENSON/AFP
En 1968, lorsque de Gaulle fait de Brégançon une résidence officielle, il a à sa disposition six lieux de villégiature: les châteaux de Rambouillet, Champs-sur-Marne (réservé aux chefs d’État africains) et Vizille (où le Général ne dort qu’une seule nuit), le pavillon de Marly-le-Roi, le fort de Brégançon et Trianon-sous-Bois, auxquels s’ajoutent la Lanterne pour le premier ministre et Chambord pour les chasses. Cinquante ans plus tard, l’État a fait des économies et abandonné la plupart d’entre eux. Le président passe ses week-ends à la Lanterne et ses vacances à Brégançon. Mais, derrière les murs du parc de Versailles et au-dessus de la Méditerranée, le silence est d’or et les secrets de la République restent bien gardés.
Le fort de Brégançon, dans le Var, lieu officiel de villégiature pour les présidents de la République. ALAIN ROBERT/SIPA
Fabien Oppermann est l’auteur de Dans les châteaux de la République. Le pouvoir à l’abri des regards, paru chez Tallandier en 2019.
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Jour 3: Lundi 10 août - 143km
(bande son: “I left my heart in San Fransisco” - Bobby Womack)
Je quitte mon boulodrome et m’apprête à grimper puis pousser dans la côte empierrée juste après Donchery. Dès le début de la montée je vois un phare qui me rattrape, sans aucun doute un divider. “Salut” oh ben tiens c’est Sofiane. On fait la montée ensemble, il me dit avoir pris bien cher lui aussi pour son premier jour, c’est-à-dire hier, sans compter qu’il n’est pas encore remis de ses courses de l’été. “On m’avait dit que c’était roulant au début, mais c’est vraiment le tout début qu’est roulant !”. Oui c’est peu dire. Je vais l’accompagner une petite demi-heure avant d'être obligé de m’arrêter dans la descente, ma lampe avant se desserrant de son support (le système d’attache est pourri). J’aurai eu l’occasion d’observer le guerrier - impressionnant - ce qui prime chez lui c’est d’avancer, le reste est subsidiaire. Besoin de m’arrêter ? je trouve pas de coin ? il se met à faire jour ? Ok alors je continue, pas grave je m’arrêterai sans doute demain ...
Je prends mon rythme et au petit matin j’aborde les routes de la Meuse. Elles sont splendides, douces et rassurantes. Certes il y a quelques beaux raidards, mais c’est plutôt un profil qui me va bien. Je sais grimper, de là où je viens il vaut mieux, et mon Gravel est plutôt dans son registre. Pour la première fois de la French, je mets les écouteurs et je débranche le cerveau. Plus loin je rencontre une famille sanglier. C’est surprenant, elle se promène à champ découvert, pas loin de la route et quand je m’arrête et que les bêtes me voient : panique à bord, tout le monde détale. Je ferai une autre rencontre avec nos amis sangliers, invisibles cette fois, le lendemain ou surlendemain, dans une for��t en pleine nuit avant le lever du soleil. Je m’arrêterai sur le chemin et j’entendrai une horde sur ma gauche se déplacer en grognant. Je dis une horde car elle a bien mis 30 secondes à passer à côté de moi. Étonnement, jamais je n’ai eu peur, alors que de précédentes rencontres avec cette espèce ne m’avaient pas forcément mises à l’aise. Ce sentiment de sécurité va grandir pendant cette French. Les bivouacs ne deviendront plus un problème et mis à part les guêpes et les frelons, les bêtes ne me gêneront jamais. Un sentiment de sérénité s’installera peu à peu vis-à-vis de l’environnement qui m’entoure.
Vers midi je m’installe pour une sieste sur les hauteurs de Dun-sur-Meuse. Je suis réveillé par un chien qui doit être intrigué par mon odeur. Je vois passer quelques dividers puis je reprends le vélo pour chercher un ravito plus bas dans la ville. Je rencontre un p’tit vieux qui me tient la jambe pour parler vélo, il est marrant et bien sympa comme la plupart des gens qu’on rencontre sur cette French. Le vélo attire la sympathie (à part celle des automobilistes bien sûr) et notre accoutrement suscite les interrogations. Du coup la palabre est facile.
Plus loin je retrouve Nick qui se ravitaille à son tour. Il souffre aussi beaucoup de la chaleur. Pour ma part, depuis le premier jour je souffre de ballonnement, du coup c’est compliqué de manger et j’ai peur que ça se transforme en gastro comme ça a pu m’arriver sur deux virées que j’ai faite sous la chaleur les années précédentes. Pendant ces trois premiers jours je n’ai pas été serein vis à vis d’un éventuel abandon. Pas sûr que mon corps tienne, mais il le fallait, je ne voulais pas écourter la “colonie de vacances” comme titrait un des post du site de la French Divide.
La chaleur toujours la chaleur, alors des siestes, toujours des siestes. Juste avant un bled, je repère un arbre avec un banc en dessous. Une belle ombre et la possibilité de me recharger en eau dans le village une fois la sieste passée. C’est idéal parce que tu peux te permettre de ne pas compter ce que tu bois pour le coup. Je me fous à poil, je m’asperge d’eau, je refais les pansements, je m’asperge d’eau, je bouffe, je m’asperge d’eau, je dors, je m’asperge etc. Mon pote Stef ne me lâche pas, il me suit à la trace et post mon spot dans la minute :
Stef sur cette French, ce sera mon ange gardien, mon coach, ma pom-pom girl, mon doudou, ma diseuse de bonne aventure. Alors ok des fois il me dira : “tu verras la portion qui vient c’est roulant” et je le maudirai trois fois avant le chant du coq en me rendant compte qu’on n’avait pas la même notion du “roulant”, mais putain - excuse my French - ce que ça faisait du bien d’être sans arrêt en contact avec quelqu’un qui a vécu deux fois la French et qui l’aime comme tu peux pas l’imaginer. Le mec a eu la patience de me suivre du début à la fin, plus d’une fois par heure, de me soutenir et de répondre à mes doutes. Un mec en or.
Peu à peu j’ai aussi compris que toute ma famille et d’autres potes s’étaient pris au jeu de suivre l’aventure. Je leur avais filé le lien de tracking avant de partir en me disant que s’ils ne suivaient pas ça ne me choquerait pas. Le vélo c’est mon truc, dans ma famille et chez beaucoup de mes potes ce n’est pas le cas. Mais ça a pris. Je ne l’ai appris que plus tard et au fur et à mesure par ma chérie car ils ne voulaient pas me déranger en envoyant des messages. Sur le groupe WhatsApp de la famille, c’était apparemment l’ébullition, le gros soutien - le dot watching à fond. Je n’en savais rien parce que d’habitude j’ai pas de smartphone et donc pas WhatsApp. J’en ai pris un pour la French et j’ai seulement un Facebook pour le vélo. Bref quand j’ai commencé à m’en rendre compte, j’ai eu l’impression qu’il y avait tout un tas de personne au-dessus de moi, en train de me zieuter et de m’envoyer des good vibes. Ça m’a donné une sacrée dose de motiv pendant la suite de l’aventure.
Le reste de la journée, c’est les raidards du mémorial. On les enchaîne, on n’avance pas beaucoup. Stef m’avait dit que c’était très dur, mais je n’ai pas tant souffert que ça, parce que beaucoup de montées étaient sur de l’asphalte et que j’ai l’habitude de gérer ça dans mes montagnes. En revanche quand je vois le nombre de kilomètres parcouru, je me rends compte en effet que j’ai pas tant avancé ce jour-là. Arrivé à Douaumont, je prends une grosse pause au bar juste avant le mémorial - j’ai trop chaud pourtant le soir approche déjà. Je liquide une bouteille d’eau gazeuse et un soda avant de repartir. Je descends sur Verdun et je retrouve Nick avec lequel on se ravitaille au centre-ville. On décide d’aller ensemble au camping en faisant d’abord la trace dans les remparts de la ville.
Je me rends bien compte que j’ai pas énormément fait de kils, or on m’a dit qu’après Verdun ça glissait. Je décide donc de me coucher tôt et de partir le plus tôt possible dans la nuit le lendemain. Nick est crevé, malade à cause de la chaleur et il compte faire une nuit plus complète. Je rencontre pour la première fois Nicolas qui a cassé une partie de son frein hydraulique et qui doit attendre l’ouverture d’un magasin de cycle le lendemain. Je me dis que pour l’instant je ne suis pas si mal.
Au camping la nuit sera pourrie, parce que justement je me suis couché trop tôt, qu’il fait chaud, que les gamins hurlent encore et les motos dans la ville font du rodéo. C’est aussi la seule fois où j’aurai envie de rouer de coup un divider qui arrivera tard et à qui il prendra l’idée de marteler comme un malade à plusieurs reprises ses cales de chaussures contre le sol ou je ne sais quoi. Je ne sais pas s‘il avait un truc bloqué dedans ou s’il fixait juste les putains de sardines de sa tente, mais je sais que s’il est tombé et qu’il s’est fait mal le jours d’après, c’est sans doute de ma faute car je l’ai maudit de toutes mes forces.
Gros Camping de grosses villes : mauvaise idée - à ne plus refaire.
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Guide des livres à emporter avec vous cet été
Les livres sont une vraie richesse pour le monde. Source inépuisable de savoir et de connaissances, les livres vous permettent de vous évader, d'apprendre et de faire fonctionner votre imagination... Certains sont "à la mode ", d'autres plus anciens, mais contiennent tous une richesse extraordinaire : la connaissance ! Que vous soyez une grande lectrice/un grand lecteur ou non, voici un petit tour d'horizon des livres à avoir absolument avec soi cet été ! Les livres de développement personnel Très en vogue actuellement, ils sont très intéressants et font appel à votre "Vous" intérieur, un questionnement sur soi-même, pour mieux se comprendre et améliorer ses relations sociales au quotidien , voici quelques titres passionnants : "Les 4 accords Toltèques" par Don Miguel Ruiz Notre avis : un choc de lecture ! passionnant ! le guide des nouveaux accords à faire avec soi-même pour un état d'esprit harmonieux. A lire absolument. " Le pouvoir du moment présent " par Eckhart Tolle Notre avis : un peu difficile à lire au début, un guide à lire et relire pour bien comprendre et mettre en pratique " Ta deuxième vie commence lorsque tu comprends que tu n'en a qu'une " par Raphaëlle Giordano Notre avis : pour débuter sa connaissance du développement personnel, raconté sous forme d'histoire ! sympa ! Les guides de voyages Les valises sont prêtes ? passeport à la main ? vous êtes en route pour une destination exotique ? Il vous manque le fameux guide de voyage ? Privilégiez surtout un guide plutôt léger et qui regroupe surtout les informations qui vous intéressent : nul besoin d'acheter un guide sur les Etats-Unis si vous prévoyiez de faire uniquement New-York par exemple. Vous pouvez en choisir un avec des cartes et des photos, qui soit agréable à lire plutôt qu'un livre type dictionnaire sans goût ni couleur car c'est par là que débute vos vacances. Quelques exemples de guides : Les "Lonely Planet " : valeur sûre du marché, ils sont agréable à lire Les guides michelin : existent depuis longtemps, bien détaillés Les guides du Routard : valeur sûre également Les petits Futé : des efforts ont été fait ces dernières années, sur les couleurs et le contenu, agréable à lire. A noter tout de même, que si tout le monde lit ces guides il y aura forcément un peu de monde dans les endroits qu'ils citent car ils auront lu le même guide que vous ! Rien ne vaut bien sûr la spontanéité mais ils donnent une bonne base sécurisante tout de même ! Les livres sur les récits de vie Il s'agit là de livres relatant des histoires vraies de gens à travers le monde, cela peut être des aventuriers, des hommes politiques, Mr et Mme Tout-Le-Monde.... Une petite préférence avec un été ensoleillé pour les récits de Mike Horn et Nicolas Vanier : ces grands aventuriers nous font rêver avec leurs aventures à travers le monde : "Vouloir toucher les étoiles " de Mike Horn Notre avis : pliez bagages tout de suite on pars avec lui ! Touchant, il raconte son histoire personnel et comment il est arrivé jusque là ! "L'école buissonnière " de Nicolas Vanier Notre avis : poétique, magique, de beaux décors plantés et une histoire touchante. Pour conclure : soleil et légèreté, aventure ou engagé, que de choix dans toute ces richesse de livres et de savoir ! C'est à vous ! nous vous souhaitons un bel été et de belles lectures ! Kristen Read the full article
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La guerre des trois roses... plus ou moins fanées...
Il y a trois mois, déjà, j'avais écrit, ici-même, qu'aller voter était, pour un Parisien, un devoir moral non-négociable : compte tenu des circonstances gravissimes, s'abstenir, c'est plus ou moins se rendre coupable d'un crime de ''non-assistance à merveille en danger... C'est encore plus vrai au moment où, l'appétit venant en mangeant, Madame le Maire de la Gauche parisienne a été chercher les pires compromissions, pour garder un pouvoir... dont elle se sert pour défigurer l'ex- ''ville lumière'' … et pour rendre la vie impossible aux parisiens, avant de faire fuir les touristes et la manne financière qui les accompagne : qui, au monde, voudrait passer ses vacances dans une ville où la vie, l'approche, l'accès, le déplacement, le stationnement, et tout mouvement autre que pédestre est rendu compliqué ?
Les ratés d'Anne Hidalgo, dite “Notre Drame de Paris”, ont défiguré la Capitale beaucoup plus que tous les attentats, bombes, incendies d'églises soi-disant dûs au hasard, et pollutions diverses… Cette ville, naguère élégante, belle, admirée du monde entier et plaisante à vivre pour ses habitants, est devenue un enfer sale, malodorant, bruyant, dés-harmonieux pour ne pas dire laid et infréquentable… Travaux inutiles mais permanents, insécurité galopante, record incontesté des cambriolages et de la violence gratuite, mendicité agressive de kosovars et de “yougo-slovaques” en hordes surveillées par des “tontons mafieux”, squares abandonnés aux trafiquants de drogue, rats qui défilent dans nos rues en bataillons serrés, la nuit tombée… En septembre 2019, le grand quotidien britannique “the Guardian” a utilisé, à propos de Paris, un qualificatif infamant : “l'homme sale de l'Europe”, copié du méprisant “l'homme malade de l'Europe” de Nicolas Ier pour parler de l'Empire Ottoman alors en pleine déconfiture… De tous côtés, j'entends dire : ''Paris est devenu une ville du tiers monde” . Comment le nier ?
Retour sur images : lorsque, en octobre 1955, je suis arrivé à Paris, encore ébloui par la lumière de mon cher Maroc natal, j'ai découvert une autre forme de beauté, d'harmonie, de charme, de joie de vivre. Et malgré les rigueurs de l'hiver 1955-56, le plus froid de tous, j'ai adoré m’adonner à la “flânerie” dans les vieux quartiers, de monument en monument et d'église en église (et -déjà- d'orgue en orgue !), le long des échoppes des bouquinistes, passant de la plate-forme accueillante d'un vieux bus qui préférait la joie de vivre de ses passagers aux normes abusives d'une pollution invérifiable… à la neige tombant sur la Place de Furstenberg déserte, aux Halles, alors une ruche bruissante… ou à une traversée à pied sec de la Seine, gelée sur plus de 15 cm d'épaisseur, de l'Assemblée nationale à la Concorde (10 ou 20 fois de suite !), le long des “Bains Deligny”… Aucun de mes petits enfants n'aurait l'idée de se livrer à de telles expériences : une trottinette les aurait vite renversés, une manif, détournés ou un CRS-Robocop, renvoyés se confiner : Delanoë et Hidalgo ont rendu la ville hostile à ses habitants. Paris ne peut vivre que dans le temps long de l'histoire, alors que nos politicards ne peuvent se projeter que dans le temps court d'une élection et l'imbécile principe de précaution
Paris, en 2020, est une ville martyrisée par le fanatisme malfaisant d'une femme grisée par son pouvoir, comme “possédée” par quelques idées à peine primaires, se croyant habitée par une mission qu'elle imagine sacrée alors qu’elle n'est que mortifère… Un livre vient d'ailleurs de paraître, qui remet les choses en place : “Les dents de la maire, ou les Souffrances d'un piéton à Paris” (par Benoît Duteurtre –Ed. Fayard), où l'auteur nous conduit des horreurs d'une pollution pire que jamais à la laideur du nouveau mobilier urbain, du bruit qui est devenu oppressant au massacre de notre patrimoine, des embouteillages scientifiquement fabriqués par système au sacrifice de la vie des parisiens au profit d'une vision perverse de la fausse écologie qui a pris le pas sur la vraie, aujourd'hui disparue... Mais c’est aussi l'horrible prise en main des pensées des parisiens, à travers des propagandes honteuses qui ont pour mission de leur dire ce à quoi ils doivent (l'écologie) ou peuvent (la PMA) penser, au nom de la plus insupportable des fausses vertus, celle de la pseudo-bien-pensance progresso-écolo-socialo-bobo-a démocratico-liberticide typique du patrimoine de nos ‘’élites-sic’‘ de Gauche.
Où qu'on aille... du Boulevard St Germain aux quais rive gauche, au Châtelet, de la place St Michel à.... n'importe où ailleurs, les voitures peinent à avancer d'un mètre dans les rues et avenues congestionnées. Dans un brouillard de fumées puantes, des piétons se risquent à éviter les scooters qui se faufilent comme ils peuvent. L'air empeste, car la réduction du nombre de véhicules, objectif claironné du maire pour diminuer les émanations, est largement annulée pas la lenteur de la circulation, propice aux gaz nocifs. La fermeture de la voie Georges Pompidou a augmenté les émissions d'azote, de carbone et de particules fines de 50 % entre le pont de la Concorde et le Pont Sully (“Facts, not words”!). Ce ne serait rien (enfin… presque rien !) s'il n'y avait pas, comme en soutien permanent, le bruit insoutenable des centaines de chantiers inutiles ou qui ne correspondent à rien, leur seule raison d'être étant de rendre la circulation impossible. (on fait un trou pour rien, on le laisse à ciel ouvert un certain temps, puis on le referme avant de refaire la même chose 20, 50 ou 100 m plus loin, toujours sans la moindre raison vraie). Paris sous Hidalgo est un remake de ’‘1984′’ en l’an 2020, plus le règne du ‘’à qui perd, perd’’ !
Et il y a le programme d'une autre mandature qu'elle ose briguer : rendre cyclables 100 % des rues parisiennes, supprimer 60 000 nouvelles places de stationnement (après les 90 000 déjà disparues. Et nous, les parisiens,... on tourne pour se garer !)… bouleverser de fond en comble ce qui reste de la voirie pour augmenter encore le nombre de chantiers et la pollution sonore… et faire du Périphérique une ‘’suite’’ de scènes bucoliques dignes de Watteau Revoilà la vieille folie, reprise en boucle par les anarcho soixante-huitards, de ’'mettre la ville à la campagne” –parce que l'air y est plus sain… expliquait Alphonse Allais vers 1860 : le progressisme à la mode n’a que dans les 160 ans de retard ! En fait, plus !
Le besoin pathologique de pistes cyclables de notre pétroleuse ‘’dés-écologique’’ voudrait faire de Paris une ville cycliste, comme Copenhague et ses 500 000 habitants. (NDLR : même en admettant, ce qui est impossible, que 1 parisien sur 20 soit prêt à se mettre au “vélo obligatoire”, on est loin de pouvoir envisager une interdiction de facto de l'automobile !). Mais notre pasionaria de la pédale rêve d'un Paris qui aurait sa place dans les “villes-monde”... qui signera la fin de tout ce que Paris avait d'unique. Dans le scrutin tel qu'il se présente, avec tout candidat autre que Rachida Dati, la seule ‘’normale’’ de nos trois roses (dont deux rouges !) en course, Paris ne sera plus Paris. Jamais. C’est une tragédie !
Les ''actifs'' ne pouvant plus y travailler, Paris se videra de ses habitants (sauf les passionnés de la pédale), le prix des logements s'effondrera... et ils pourront être achetés par des Américains, des arabes à pétrole, des chinois... ou des dealers de paradis interdits, relâchés par Belloubet...(On peut remarquer que, aux dates et au rythme près, la menace est d'ailleurs la même dans toutes les grandes villes contaminées par le virus de l'écologie perverse). Il s'agit donc de sauver l'essentiel… S'abstenir ou voter écolo ou LREM, c'est accélérer le mouvement de destruction de tout ce que nous aimons tant et que nous voudrions conserver, pour notre bonheur et celui des générations à venir : le progressisme n'est-il pas, par définition, l'ennemi de tout ce qui ‘’existe’’, le ''neuf'' devant impérativement remplacer ''le vieux'', fut-ce en pire ?
Mais attention ! Les prophètes de malheur sont en train de gagner leur pari : selon un sondage Ifop, un Français sur 4 hésiterait à aller voter le 28, encore à cause du coronavirus (même s’'il n'y a pas le moindre lien entre ces deux événements !). A cause de la panique exagérée (et injustifiée) qui règne en maîtresse, “le seul vrai risque est, en ce moment, une immense anesthésie politique et ses conséquences les plus dramatiques !”. Dont une nouvelle défaite de la Droite à Paris. Toute personne qui s’abstient ou qui met un bulletin ''Hidalgo'' ou, pire, ''Buzyn'' (mais comment est-ce possible ?) vote en réalité contre le futur de notre ville qui fut si belle, et en faveur du malheur quotidien de nos petits-enfants...
H-Cl.
PS Il existe, à Droite (pauvre Droite, si douée pour perdre, et qui a tant de mal à s'unir) une sorte de snobisme suicidaire qui consiste à dire ''je n'aime pas Rachida Dati''. Outre que c'est idiot (lisez son programme : il est excellent !), ce n'est plus le sujet, car cela assure la victoire de la pétroleuse qui nous fait tant de mal depuis 6 ans, collectivement et individuellement. Son entente avec les plus intégristes des faux-écolos (ceux pour qui la sauvegarde de la Planète passe par la destruction de tout ce qui fonctionne...) va entraîner une accélération foudroyante de tout ce qui est mauvais pour l'Homme, pour la Vie, pour la Ville... Ne laissons pas faire ça !
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