#les noëls étaient compliqués
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cola-psaul-ogy · 2 years ago
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Journal de bord - 03/03/23
Avec les coupures ça fait plus d’un mois qu’on a pas de nouvelles d’une grosse partie de ma famille. Alors certes j’ai plus à parler à Tonton Roger qui fait des blagues graveleuses et qui pu le pastis à travers le combiné mais je peux pas savoir si ma cousine s’est remise du virus ou si mes grands-parents ont besoin d’aide et ça c’est un toupitipeu stressant.
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jezatalks · 2 years ago
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J'ai appris par ma sœur que mes parents avaient annoncé à mes grands parents mon autisme un peu avant Noël. Ils ont acceptés mais pas trop compris. Déjà que plus ça va, moins ils apprécient ma mère à cause de ses angoisses/dépressions qui la rendent handicapée...
Et donc j'apprend que ma sœur discutait à Noël avec mon grands père et que celui ci lui aurait dit "au moins, t'es pas comme ta sœur (autiste)". Évidemment ma sœur s'est insurgée, et me l'a dit qu'aujourd'hui.
Je suis extrêmement énervée et déçue. Ça me rend dingue de l'hypocrisie qu'il a à me cacher cette réflexion depuis des mois. Surtout que, étant les 2 seules petits enfants, ma sœur est considérée la pref de ma grand mère,et moi de mon grand-père. Je suis extrêmement perturbée qu'il ait pu penser ça de moi.
OK, c'est une autre génération où le concept de santé mentale n'était pas présente, donc ils considèrent qu'avec des efforts, tu seras soigné.
Ma mère (sujet compliqué), est incapable de s'en sortir. Son seul pilier fort, c'est mon père (y a ses frères et sœurs mais), elle ne peut rien faire sans lui. C'est triste à dire, mais quand mon père mourra (avant elle c'est quasi certains, il a 11 ans de plus qu'elle), ma sœur et moi on est quasi persuadées qu'elle sera incapable de s'en sortir et voudra sûrement se suicider pour ne plus être seule (malgré son énorme angoisse de la mort)
Pour revenir à mon grand père, il est la source du trauma de faire des crises d'angoisses si photographiée. Je ne l'ai dit qu'à mon oncle, mais je ne veux pas en parler à d'autres personnes. + il est tellement obsédé par le fait de me prendre en photo que je SAIS, qu'il va traquer tous mes faits et gestes quand je suis en sa présence.
Mes parents ont dit, (et pensent) que c'est à cause de mon autisme/hypersensibilité que j'ai énormément de mal avec les photos + sensation de traque, et qu'il devait se calmer. J'ai accepté ce week-end, d'être prise en photo de groupe avec retardateur (ce qui est beaucoup moins l'angoisse pour moi). Et mes parents ont dû reexpliquer que "ça lui demande un énorme effort pour elle, alors, s'il te plaît, ne prend pas de photos d'elle en dehors de celle ci".
Juste après c'est l'heure de partir et devinez quoi ??? Il a sorti son appareil photo préféré, et il y a mis un objectif de TRENTE CENTIMÈTRES. J'ai paniqué, mes parents étaient effarés et on a écourté les bises/au revoir. Un vrai gamin.
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beatlesonline-blog · 2 years ago
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cptgr4vity · 2 years ago
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La flight sim <3
Je rêvais déjà d'être pilote des mes 8 ans. Je collectionnais les fiches techniques de tous les avions sur lesquelles je pouvais poser mes mains, j'étais déjà un gros nerd, ca fait peur. Elles étaient belles mes fiches techniques, c'était la grosse classe de prendre des punaises et du scotch et de niquer le papier peint de ma chambre de gosse en les fixant sur le mur oblique au dessus de mon lit. Je sais que j'en avais des préférées mais je pourrais plus donner les noms. J'ai l'impression que c'était y'a une éternité et pourtant l'amour de tout ce qui vole est toujours là, bien au chaud dans mon cœur de geek.
Et qui dit geek dit facilement jeux vidéos et donc jeux d'avions. Certains ont marqué mon enfance, genre Combat flight simulator 2 et 3 (avec son mode campagne <3), Flight Simulator 98 qui m'intriguait mais me faisait peur à la fois tellement c'était compliqué et me lassait aussi parce qu'on pouvait pas faire panpan. Puis des jeux comme F22 Raptor, Flanker 2, Ace Combat 5, et finalement plus récemment DCS à partir de 2017. C'est avec ce dernier que je suis réellement rentré dans la simulation de vol de manière plus poussée à passer des dizaines voir des centaines d'heures à apprendre, voler et perfectionner mes connaissances et aptitudes sur des modules d'avions les plus fidèles aux vrais possible. M2000C, A10II, F18 Hornet pour ne citer que ceux que je "maitrise" correctement alors que les autres devront attendre que je revienne dans une phase de panpan pour que je me penche sur leurs cas. Ne désespère pas petit F16, tu sais que je te garde toujours une place privilégiée.
Sur DCS je volais avec un ami IRL, un peu trololo sur la sim militaire il prend portant super au sérieux son rôle de pilote virtuel de liners. Qu'est ce que j'ai pu me foutre de sa gueule. "Ha le ringard il se traine dans un liner d'un point A à un point B, trop hasbeen" J'étais persuadé que c'était chiant comme pas possible.
Jusqu'à ce que j'essaie avec la sortie de MSFS 2020 et l'achat une config potable.
Que Dieu bénisse (s'il existe) FlyByWire pour leur A320X qui m'a littéralement scotché sur MSFS et fait oublier DCS. PMDG a fini le boulot avec leur 737 qui est et restera probablement pour longtemps mon liner de taille moyenne préféré.
Grace à eux et à mon poto je ne décolle plus (lol mdr) de flight sim. Mon X52 n'a jamais trop le temps de prendre la poussière et c'est tant mieux!
Pour noël dernier je me suis fait un petit cadeau à moi même avec le BAe146 de chez JustFlight et franchement, je suis amoureux. Le module est génial, les sensations de vol sont terribles, son mélange de systèmes plus anciens avec d'autres plus récents a un charme magique. L'avantage c'est qu'étant un court courrier régional, il peut m'emmener quasi partout.
Et c'est là que ca devient vraiment intéressant.
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news24fr · 2 years ago
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Alors que Buffalo, New York, était sous le choc d'une tempête hivernale historique qui a fait au moins 34 morts, les premiers intervenants chargés de la sombre tâche de rechercher d'autres victimes ont lutté contre les congères et les températures sous le point de congélation.Les États-Unis se préparent à plus de morts alors que le «blizzard du siècle» s'empare de la nationLire la suite"Nous avons eu tellement de corps que divers hôpitaux sont pleins et nous devons simplement passer en revue et déterminer si les individus sont morts d'une mort liée au blizzard", a déclaré Mark Poloncarz, directeur du comté d'Erie, à CNN.Le commissaire de police de Buffalo, Joseph Gramaglia, a déclaré aux journalistes qu'il s'attendait à ce que davantage de corps soient retrouvés à mesure que la neige était déplacée. La police de Buffalo avait environ 1 000 appels au 911 en suspens, bien que certains puissent être des doublons, a-t-il déclaré.La police fixait du ruban jaune de scène de crime sur les rétroviseurs latéraux des véhicules abandonnés après qu'ils aient été contrôlés pour les décès."C'est un travail minutieux et épuisant", a déclaré Gramaglia.Pour de nombreux habitants, les secours immédiats sont restés hors de vue. Les interdictions de conduire sont restées et de nombreuses épiceries ont été fermées.Ajoutant à la misère, après que 4 pieds de neige soient tombés à Noël, 7,3 pouces supplémentaires sont tombés lundi, portant les totaux pour la saison à plus de 100 pouces.Bob Oravec, un prévisionniste du National Weather Service (NWS), a déclaré: "Toute chute de neige supplémentaire que Buffalo pourrait avoir aura un impact."Tard lundi, Poloncarz a déclaré que la tempête était "la pire tempête probablement de notre vie", même pour une région habituée à de fortes chutes de neige au large des Grands Lacs.Parmi les décès attribués à la tempête, trois personnes ont été retrouvées mortes dans leurs véhicules, quatre sont décédées sans chauffage dans leur maison, trois sont décédées d'événements cardiaques liés au pelletage ou à d'autres déneigements et trois sont décédées après le retard des services d'urgence."Ils ont été trouvés de différentes manières", a déclaré un porte-parole du maire de Buffalo, Byron Brown, au New York Times. "Ils ont été trouvés dans des véhicules en panne, ils ont été trouvés sur des trottoirs, près des coins de rue, certains ont été trouvés dans des bancs de neige."Les équipes d'urgence travaillent pour rétablir le courant à Buffalo, New York. Photographie : Joed Viera/AFP/Getty ImagesUne victime, Anndel Taylor, 22 ans, est décédée après avoir été piégée dans sa voiture pendant 18 heures au cours desquelles elle aurait échangé des vidéos avec ses sœurs en Caroline du Nord, le New York Post signalé. Dans la dernière vidéo, Taylor a baissé une fenêtre pour montrer une camionnette également piégée."Nous ne blâmons certainement pas les personnes qui conduisaient", a déclaré Brown mardi lorsqu'il a été interrogé sur d'éventuels échecs dans les interventions d'urgence."Notre objectif était de sauver tout le monde, de répondre à chaque appel - mais le fait de conduire pendant un blizzard, dans des conditions de visibilité nulle et de voile blanc, comme vous pouvez le supposer, a rendu l'intervention d'urgence beaucoup plus difficile et beaucoup plus compliquée."Les histoires de difficultés étaient courantes. Shahida Muhammad a déclaré à WKBW qu'une panne avait coupé l'alimentation du ventilateur utilisé par son fils d'un an. Elle et le père de l'enfant ont administré manuellement des respirations du vendredi au dimanche, lorsque les sauveteurs ont vu ses publications sur les réseaux sociaux. Muhammad a déclaré que son fils allait bien malgré l'épreuve.Melissa Carrick, une doula, a déclaré que le blizzard l'avait forcée à accompagner une cliente jusqu'à l'accouchement par téléphone. Une équipe d'ambulances a finalement transporté la femme à l'hôpital à environ 45 minutes au sud de Buffalo, car aucun hôpital plus proche n'était accessible.
« Dans n'importe quelle autre tempête Buffalo normale ? J'irais simplement parce que c'est ce que vous faites – simplement conduire dans la neige », a déclaré Carrick. "Mais tu savais que c'était différent."Le maire de Buffalo a averti les résidents qui pensaient conduire qu'ils «seraient toujours coincés là-bas. De nombreuses rues de la ville de Buffalo sont encore impraticables.01:48Les images qui montrent à quel point il fait dangereusement froid aux États-Unis en ce moment – ​​reportage vidéoLa gouverneure de New York, Kathy Hochul, a déclaré aux journalistes : « Ce blizzard en est un pour les âges. Certes, c'est le blizzard du siècle.Hochul a également noté que la tempête est survenue un peu plus d'un mois après une première chute de neige "historique", et a déclaré que la Maison Blanche avait promis une déclaration d'urgence fédérale pour les comtés d'Erie et de Genesee, rendant l'aide disponible. Joe Biden a déclaré que ses prières étaient avec les familles des victimes. Les deux sénateurs démocrates de New York, Kirsten Gillibrand et Chuck Schumer, ont marqué un « blizzard unique en son genre ».Les scientifiques ont déclaré que le changement climatique pourrait avoir contribué à l'intensité de la tempête. En effet, l'atmosphère peut transporter plus de vapeur d'eau, qui agit comme carburant, a déclaré Mark Serreze, directeur du National Snow and Ice Data Center de l'Université du Colorado à Boulder."C'est difficile à dire", a déclaré Serreze. « Mais les dés sont-ils un peu pipés maintenant ? Absolument."Le soulagement arrivait, car les prévisions prévoyaient que les températures augmenteraient. Le NWS a déclaré qu'il s'attendait à plus de neige mardi matin, suivie de températures au-dessus du point de congélation."Le réchauffement avec la fonte des neiges pourrait entraîner des inondations mineures, en fonction de la quantité de pluie qui tombe ce week-end", a-t-il averti.Une personne dégage des routes enneigées avec une chargeuse-pelleteuse. Photographie : Agence Anadolu/Getty ImagesAshton Robinson Cook, un météorologue du NWS, a déclaré que le cyclone à la bombe – lorsque la pression atmosphérique chute très rapidement lors d'une forte tempête – qui a provoqué l'énorme tempête américaine s'était maintenant affaibli.Aux États-Unis, des milliers de vols intérieurs et internationaux ont été annulés lundi. Le site Web FlightAware a déclaré que Southwest Airlines avait 2 497 annulations, soit environ 60% des vols réguliers, soit environ 10 fois plus que tout autre grand transporteur américain.Le département américain des Transports a déclaré qu'il examinerait les annulations du sud-ouest qui ont laissé les voyageurs bloqués à travers le pays.D'après les données de FlightAware, les aéroports de tous les États-Unis ont subi des annulations et des retards, notamment à Denver, Atlanta, Las Vegas, Seattle, Baltimore et Chicago. L'aéroport international de Buffalo Niagara devait être fermé jusqu'à mercredi.La tempête a coupé l'électricité du Maine à Seattle. Des décès liés à la tempête ont été signalés dans tout le pays, dont au moins huit tués dans des accidents au Missouri, au Kansas et au Kentucky. Une femme est tombée à travers la glace d'une rivière dans le Wisconsin et un incendie mortel s'est déclaré dans un camp de sans-abri du Kansas.À Jackson, dans le Mississippi, les équipages ont eu du mal à faire passer l'eau par le système d'eau assiégé, ont déclaré les autorités. De nombreuses régions n'avaient pas d'eau ou de basse pression. Le jour de Noël, on a dit aux résidents de faire bouillir l'eau potable en raison de l'éclatement des conduites d'eau à cause du froid."Le problème doit être des fuites importantes dans le système que nous n'avons pas encore identifiées", a déclaré la ville lundi.
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christophe76460 · 2 years ago
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. 🕊️✝️ Je t'ai appelé par ton nom ! ✝️🕊️
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Quel est mon nom ?
C'est l'une des premières questions simples que l'on peut nous poser. Mais pour moi, c’est une question qui a toujours été un peu compliquée.
En effet, tout le monde me connaissait sous le nom de Lili, mais mon véritable nom, que je gardais secret, est Marie. Oui, Marie, provenant de Magdala, une petite ville sur les rives du lac de Génésareth.
En réalité, mon nom n'était pas la seule chose qui était compliquée dans ma vie. J'ai de nombreux souvenirs un peu flous où je sens que ce n’était pas moi qui contrôlais ma vie, mais plutôt, une force obscure qui me dominait, et qui effrayait même mon mon entourage.
J'ai lutté pendant des années contre ces ténèbres, mais j’en étais arrivée à un stade où je n'en pouvais plus. J'avais perdu tout espoir et je voulais juste mettre fin à cette douleur une bonne fois pour toutes.
C'est à ce moment précis que je L'ai vu pour la première fois. Jésus était venu à ma rencontre. Il y avait quelque chose de spécial en Lui, mais, étant déjà remplie de confusion, j'ai décidé de m'en détourner.
Alors que je m'éloignais, je L'ai entendu m'appeler par mon nom : "Marie de Magdala". Comment était-il possible qu'Il connaisse mon nom ? Ce qui arriva ensuite ne pouvait être réel : Il me parla en citant les Écritures ! Il me dit :
"Voici ce que dit l'Éternel, Celui qui t'a créé : N’aie pas peur, car Je t’ai racheté. Je t'ai appelé par ton nom : tu M’appartiens !"
Ésaïe 43:1
Mon père me récitait précisément ce passage quand j'étais enfant. Mais quand Jésus me le dit, ce fut comme s’il prenait vie et que c'était Dieu Lui-même qui me parlait. Et lorsqu’Il me prit dans Ses bras, je sentis même les ténèbres s'éloigner littéralement de ma vie.
La peur et la confusion étaient parties, laissant place à la paix et à la gratitude.
Je sais maintenant que je suis la fille de Dieu, et qu'Il me connaît par mon nom.
Je m'appelle Marie de Magdala, et j'ai été choisie par Jésus.
PS :
Mon ami(e), dans ta vie, tu t'es peut-être déjà senti(e) oublié(e), dans la confusion, ou peut-être même perdu(e) au milieu des ténèbres comme Marie. Mais dans ces moments-là, n'oublie pas : Dieu te connaît par ton nom - tu es à Lui ! Avec Lui près de toi, tu n’as rien à craindre.
Jésus est venu dans le monde pour nous apporter Sa lumière, et Sa lumière est victorieuse sur les ténèbres. C'est ce que nous célébrons à Noël ! Remplis-toi de Sa lumière aujourd'hui, et partage-la avec les autres.
Amen 🙏🙏🙏
🕊️ Soyez Béni 🕊️
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🙏❤️🙏❤️🙏❤️🙏
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moonopale · 3 years ago
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Dear professor [6]
/Univers alternatif non magique\
Sorry, I'm not fluent enought for writing this in english, hope some people will still enjoy it ♥ Nombre de mots : 3425
Remus était perdu. La routine qui s’était installée avec Sirius continuait, il n’était plus vraiment surpris de recevoir des colis de sa part, souvent du chocolat, parfois des fleurs ou quelques livres dont ils avaient discuté quelques jours plus tôt. Ils discutaient toujours pendant des heures, sans jamais arriver à cours de sujets, et parfois, ils se contentaient de vaquer à leurs occupations chacun de leur côté, pendant un appel vidéo, et c’était presque comme s’ils étaient ensemble dans la même pièce.
Et tout ça lui plaisait beaucoup. Tout ça lui plaisait un peu trop. Mais il était perdu, parce qu’il ne savait pas vraiment ce qu’il voulait. Parce que tout paraissait parfait à y regarder de cette façon, mais Remus était effrayé de ce que ça donnerait s’ils se revoyaient. De la façon dont les choses pourraient se passer. Et surtout, il n’avait aucune envie de parler du passé, et pourtant, c’était quelque chose qu’il allait falloir aborder un jour.
Peut-être que tout ça lui paraissait un peu flou, peut-être que le fait de ne parler et de ne se voir qu’au travers d’un écran, ça rendait les choses moins réelles. C’était plus simple aussi, si quelque chose n’allait pas, s’il avait besoin d’un peu de temps avant de lui répondre, il pouvait simplement lui répondre plus tard, ou raccrocher. En face à face, il ne pourrait pas réagir de cette façon. Et il ne pourrait pas s’enfuir une deuxième fois, la première avait été suffisamment douloureuse pour qu’il ne veuille pas retenter l’expérience.
Sirius lui demandait parfois, s’il voulait sortir avec lui un week-end, seulement pour se revoir, aller boire un café, et Remus déclinait à chaque fois. Heureusement, le brun n’insistait pas. Il faisait parfois mine de bouder, l’amusant plus qu’autre chose, et ils changeaient de sujet sans se poser plus de question.
Au fond, il voulait le revoir. Il voulait retrouver cette sensation de le serrer dans ses bras, et s’excuser, et tout lui expliquer. Mais la peur de perdre ce qu’ils avaient de nouveau le poussait très clairement à se défiler.
Les vacances de Noël approchaient, et Sirius était surexcité ces derniers jours. Par le retour d’Harry pour commencer, et parce que James rentrait pour passer les fêtes avec eux. Harry était aussi surexcité que son parrain, et lorsque Remus parvenait à se débarrasser de l’adolescent qui s’invitait dans son bureau, il devait s’occuper de la diva qu’était Sirius. Il aurait trouvé ça épuisant, s’ils ne les trouvaient pas aussi adorables tous les deux.
Il fallait croire que James leur avait autant manqué à l’un qu’à l’autre, et ça ne le surprenait même pas. Évidemment, Harry avait plus que hâte de retrouver son père, c’était totalement normal, et Sirius avait toujours été proche de lui, d’une manière qui avait toujours intrigué les gens.
Pas lui, pas Lily non plus. Ils étaient habitués, à les voir être étrangement proches, au point de se coller à longueur de journée, et à se donner des surnoms stupides. Ça n’avait jamais été autre chose qu’une amitié vraiment forte entre eux, et ça n’avait jamais été un problème pour eux.
Remus pouvait voir que ça n’avait pas changé, et quelque part, il en était grandement soulagé. C’était presque comme si rien n’avait vraiment changé depuis tout ce temps, et c’était un peu rassurant. C’était rassurant s’ils finissaient par se revoir, de savoir que tout n’avait pas complètement changé.
- Remus ? Eh, Moony !
La voix de Sirius le sortit de ses pensées, son regard se posant sur son portable posé devant lui.
- Hm ?
- Je t’ai déjà parlé de l’effet que tu me fais quand tu es concentré comme ça ?
Remus leva les yeux au ciel en combattant un sourire amusé, replongeant le nez dans ses copies.
- À chaque fois que tu m’appelles quand je travaille Pad, répondit-il tranquillement.
Et c’était compliqué, de ne pas lever les yeux vers lui et de ne pas entrer dans son jeu. Mais il avait du travail, il devait rendre ces devoirs à ses élèves juste après le week-end qui venait de commencer, et il avait du retard dans ses corrections. La faute à Sirius qui accaparait tout son temps, et sa faute également pour le laisser faire sans vraiment poser de limites.
- Tu pourrais au moins faire semblant d’être touché par le fait que je te trouve incroyablement sexy Moons, entendit-il sans relever les yeux.
Et il imaginait parfaitement l’air boudeur de Sirius, et son regard qui pétillait, et il n’avait absolument pas besoin de voir ça.
- Désolé Sirius, laisses moi rectifier ça, souffla-t-il en griffonnant sur une copie. Je suis incroyablement touché que tu sois en train de baver devant ton téléphone pendant que j’essaie de travailler.
- C’est… Pas tout à fait ce à quoi je m’attendais, mais je vais m’en contenter pour le moment, lui répondit Sirius avec un amusement non dissimulé. Tu veux que je te laisse te concentrer Rem’ ?
La question lui fit froncer les sourcils, et Remus releva les yeux sur son portable pour protester un peu. Il ne s’attendait pas à tomber sur un Sirius tout à fait torse nu, et son regard fut attiré par les tatouages, les anciens et ceux qu’il n’avait jamais vu, avant qu’un rire le tire de sa contemplation.
- Tu aimes ce que tu vois Moony ?
Ses joues prirent traîtreusement quelques couleurs alors qu’il s’éclaircissait la gorge pour reprendre contenance, ses yeux se reposant sur ses copies.
- J’étais juste en train de me demander combien de tatouages tu as refais pendant tout ce temps. Et non, je ne veux pas que tu me laisses me concentrer.
- Oh Moons, t’aimes tant que ça passer du temps avec moi ? Au point de sacrifier ta concentration ?
Remus grogna un peu, à deux doigts de raccrocher seulement pour l’ennuyer. Et il l’aurait fait, si Sirius n’avait pas autant raison sur le fait qu’il aimait passer du temps avec lui de cette manière.
- Je ne sacrifie rien du tout Pad, je peux toujours me concentrer en te parlant.
- Mais pas en me regardant apparemment, fit-il joyeusement.
Il ne répondit pas, continuant de travailler pendant que Sirius se calmait un peu et babillait tranquillement à propos des vacances. Remus lui répondait tout aussi tranquillement, et l’ambiance était agréable. Calme et détendue. C’était quelque chose qu’il appréciait énormément avec Sirius, sa capacité à être une véritable plaie et à devenir calme une seconde plus tard sans aller trop loin.
Ou peut-être qu’il avait plus de patience que la moyenne avec lui, il se souvenait d’un nombre incalculable de fois où le brun avait agacé des gens au point de les faire exploser alors que lui trouvait qu’il commençait seulement à devenir un peu ennuyant. C’était peut-être pour ça qu’ils s’entendaient aussi bien à l’époque.
- On va sûrement amener Harry skier pendant les vacances, James a parlé de cette station de ski en Suisse. J’en profiterai pour te rapporter une tonne de chocolats.
- Tu n’es pas obligé de te ruiner en chocolats pour me faire plaisir Siri’, soupira-t-il en relisant une copie.
- Comme si quelques chocolats allaient me ruiner, pouffa-t-il en lui faisant lever les yeux au ciel. C’est tes préférés Moony, laisses moi te gâter un peu ! Je n’ai pas vraiment eu l’occasion de le faire ces dernières années.
Remus savait que ça n’était pas un reproche, et pourtant, son sourire fana complètement, et il reposa son stylo en relevant les yeux vers lui.
- Je suis désolé.
- Quoi ? Pourquoi ?
- Je suis désolé d’être parti comme ça et de ne pas avoir donné de nouvelles, murmura-t-il.
Et il vit Sirius froncer les sourcils, son regard se voiler un peu, avant qu’un sourire ne revienne sur son visage et qu’il ne secoue la tête.
- C’est du passé Remus. On en parlera plus tard, quand tu seras prêt. Mais je sais que tu avais tes raisons. T’es là maintenant, c’est tout ce qui compte. Je ne t’en veux pas. Je t’en ai voulu, pendant un moment, mais j’ai aussi grandi Moony, je ne t’en veux plus.
Remus eu l’impression qu’on lui ôtait un poid de la poitrine, et il laissa échapper un petit soupir de soulagement, avant de lui envoyer un sourire taquin.
- Tu as grandi, vraiment ? Ça ne se ressent pas vraiment tu sais ?
Sirius grogna un peu, posant une main sur son cœur en lui faisant ses yeux de chiot. Et c’était quelque chose qui l’avait toujours rendu faible, et ça ne changeait pas non plus apparemment.
- Tu me blesses Moons.
- Je plaisante Pad, rit-il en arrêtant ses corrections pour le moment.
Remus croisa ses bras sur son bureau, posant son menton sur ces derniers et regardant Sirius avec un léger sourire.
- Montres moi tes tatouages Siri’, demanda-t-il doucement.
- Tu veux une excuse pour voir tout mon corps Rem’ ?
Il secoua la tête avec amusement, et le brun rapprocha son portable de lui, lui montrant ses tatouages un par un, lui donnant parfois des explications sur l’un ou l’autre, et Remus l’écoutait dans un silence presque religieux, laissant son regard glisser sur lui sans aucune gêne.
- T’es beau Pad, marmonna-t-il alors qu’il commençait à piquer du nez.
Il se faisait tard, Sirius venait de passer presque trente minutes à lui montrer ses tatouages sur quinze ans, sa voix le berçant, et Remus était fatigué. Trop pour retenir les mots qui tournaient dans son esprit depuis des jours.
Il y eut un silence, et en temps normal, ça l’aurait sûrement inquiété, s’il ne somnolait pas.
- Et toi tu dors à moitié Moons, vas te coucher, entendit-il en réponse.
- Je veux pas aller dormir Sirius. Et t’étais censé me répondre quelque chose du genre “Je sais, je suis incroyable, et t’es beau aussi Moony.”, taquina-t-il en étouffant un bâillement.
Sirius sourit derrière son portable, et il rapprocha son visage en se laissant tomber dans ce qui semblait être son lit.
- Je ne t’ai pas dit d’aller dormir, je t’ai dit d’aller te coucher, aller, on fait comme d’habitude, on reste tous les deux jusqu’à s’endormir.
Remus aurait pu protester, mais ce programme lui convenait très bien, et il abandonna ses copies sur son bureau pour regagner sa chambre. Il se déshabilla après avoir posé son téléphone sur la table de nuit, sans vraiment y prêter attention, jusqu’à se glisser dans ses draps et voir le regard de Sirius et ses joues roses.
- Quoi ? demanda-t-il en fronçant les sourcils.
- Comment ça “quoi” ? Tu peux pas… Qu’est-ce qui te prend de te déshabiller comme ça ?
- Qu’est-ce que tu racontes Pad ? Je ne vais pas aller dormir en étant habillé.
- Non, d’accord, mais tu aurais pu te déshabiller ailleurs que sous mes yeux.
Remus prit un air ennuyé en s’installant un peu mieux, fixant son portable en soupirant.
- Tu vas pas me dire que tu es gêné quand même Siri’ ?
Le brun secoua la tête en se frottant les joues, détournant le regard une seconde.
- Ça n’est pas exactement le mot que j’aurai utilisé non, marmonna-t-il en lui faisant hausser un sourcil. C’est juste… L’effet que tu me fais en étant concentré est beaucoup moins violent que l’effet que tu me fais en te déshabillant comme ça.
Remus ne put retenir un rire, sûrement parce que la fatigue l’assommait un peu, et il se pencha un peu plus vers son portable avec un air taquin.
- Quoi, sérieusement Pad ? Il n’en faut pas beaucoup pour te faire de l’effet.
- C’est parce que c’est toi Remus, c’est… Tu me fais pas le même effet que les autres, c’est… T’es plus intense, c’est tout.
Sa curiosité un peu piquée, et peut-être un peu intrigué de savoir où tout ça allait mener, Remus planta son regard dans le sien à travers l’écran.
- Quel effet je te fais alors Sirius ? Montres moi.
Il ne s’attendait pas vraiment à voir le brun piquer un fard, et pourtant, il vit ses joues rougirent violemment alors que ses yeux s’écarquillaient une seconde avant qu’il ne reprenne contenance, se raclant un peu la gorge.
- Vraiment Moony ? Qu’est-ce que tu racontes encore ?
- Quoi ? Tu ne viens pas de me dire que je te faisais de l’effet et que j’étais plus intense ou je ne sais quoi ? Comment je suis supposé te croire si tu ne me le montres pas Pad ?
Son cœur battait un peu trop fort, beaucoup trop fort même, alors qu’il se demandait lui-même ce qu’il cherchait. Peut-être que provoquer Sirius était quelque chose qu’il trouvait amusant, mais en général, il ne faisait que lui lancer quelques piques, rien de plus.
Et en général, ça ne lui faisait pas cet effet-là à lui aussi. Il n’avait pas l’impression que son rythme cardiaque était totalement déréglé, ni qu’il faisait bien trop chaud là où il se trouvait.
- Qu’est-ce que tu veux que je te montre Remus ?
La question était simple, claire, et pourtant, il lui paraissait impossible d’y répondre de façon juste. Remus se passa une main dans les cheveux, les tirant un peu en arrière en essayant de savoir s’il devait arrêter ce petit jeu maintenant.
- Je veux voir l’effet que je te fais Sirius, vraiment.
Ça n’était clairement pas quelque chose qui était habituel pour lui, et pourtant, il avait chaud, beaucoup trop chaud, et malgré la fatigue son corps semblait un peu trop réveillé.
- Merde Moons… Tu me fais vraiment faire n’importe quoi, marmonna Sirius de l’autre côté du téléphone.
Et son regard le suivit lorsqu’il bougea, sa gorge s’asséchant un peu lorsqu’il retira son pantalon, son souffle se faisant un peu plus court lorsque son caleçon prit le même chemin et qu’il put voir absolument tout son corps. Le sien se manifestait un peu trop fort à cette simple vision, et surtout à la vision de son érection, et Remus se mordit la langue pour retenir des mots qu’il aurait sans doute regretté.
- Ça te va comme ça, tu as vu ce que tu voulais voir ? entendit-il alors que Sirius se glissait sous sa couette lui aussi.
- Bordel Sirius, souffla-t-il en faisant hausser un sourcil au brun. J’en ai clairement pas vu assez là, tu comptes rester dans cet état en attendant que ça passe ?
- C’était un peu le projet oui. Qu’est-ce que tu veux voir de plus Re’ ?
Il aurait dû arrêter ça, lui dire qu’il ne voulait rien voir de plus et lui souhaiter bonne nuit avant de tenter de dormir. Mais ça n’était absolument pas ce qu’il voulait.
- Je… Tout, chuchota-t-il. Je veux tout voir Pad.
- Je ne vais pas faire ça devant toi au téléphone Moons, grogna-t-il alors que ses joues reprenaient quelques couleurs. C’est… Je ne vais pas faire ça tout seul devant toi, c’est beaucoup trop gênant.
- Et si on le fait tous les deux ? souffla-t-il alors que les yeux de Sirius brillaient un peu plus. Si je le fais en même temps que toi, t’es d’accord ?
Il y eut un petit silence, qui lui parut durer des heures, et Sirius finit par hocher la tête.
- D’accord Moony. Mais je veux tout voir aussi.
- Tout ce que tu veux, susurra-t-il en repoussant la couverture.
Et il eut presque l’impression de brûler sous le regard de Sirius tant il lui paraissait intense, avant qu’il ne fasse la même chose que lui et qu’il puisse laisser ses yeux glisser sur lui. Remus ne comprenait pas comment les choses avaient pu déraper à ce point, comment ils en étaient arrivés là, mais il ne voulait pas se poser de question pour le moment.
- T’es beaucoup trop… Merde Remus.
La voix de Sirius était rauque, et ça lui envoya un frisson le long du dos, alors que Remus laissait sa main glisser sur son corps et que le brun faisait la même chose. Son sang battait à ses tempes, tellement qu’il en avait presque la tête qui tournait, et ça ne s’arrangea pas quand il vit Sirius se caresser et qu’il l’imita.
C’était étrangement excitant, et Remus eu l’impression qu’il allait perdre la tête quand il entendit Sirius souffler son nom, alors qu’il avait les yeux fermés et la tête rejetée en arrière. Ses cheveux formaient un hâlo noir autour de son visage, et son corps était tendu, et Remus ne l’avait jamais trouvé plus beau et désirable qu’à ce moment-là.
- Sirius, laissa-t-il échapper dans un gémissement.
Et les yeux du brun qui s’ouvraient sous la surprise alors qu’il les posait sur lui, et sa main qui bougeait un peu plus vite alors qu’il jurait tout bas, ça l’amena un peu plus proche du point de non retour.
- Bordel… Remus, je vais pas…
- Moi non plus, souffla-t-il doucement. Sirius sérieusement, t’es magnifique quand tu te touches comme ça pour moi.
Il entendit la respiration du brun se couper une seconde après ses paroles, suivi d’un gémissement étouffé par sa main alors qu’il jouissait, et il ne lui en fallut pas plus pour craquer à son tour.
Sa respiration était un peu haletante alors qu’il reprenait ses esprits, fermant les yeux quelques secondes. Remus ne se rappelait pas de la dernière fois où il s’était sentit aussi satisfait après un plaisir solitaire de ce genre, et il finit par se lever en embarquant son portable, pour aller se nettoyer un peu.
- Rem’... C’était quoi ça ? demanda Sirius avec une voix beaucoup moins assurée qu’à son habitude.
- Comment ça “c’était quoi” ? C’est plutôt clair non ? répondit-il avec un léger amusement.
- Non, enfin oui. Pourquoi ?
Remus se stoppa alors qu’il était en train d’essuyer ses mains, fronçant un peu les sourcils.
- Je ne sais pas, on en avait envie tous les deux ? Quoi, tu regrettes ?
- Quoi ? Non ! C’est juste… Est-ce que ça voulait dire quelque chose ?
La question tourna dans son esprit un moment, alors qu’il regagnait son lit, et Remus hocha un peu la tête en se recouchant.
- J’imagine… Si tu veux que ça veuille dire quelque chose, murmura-t-il doucement.
- Hm. Tu fais ça avec toutes les personnes à qui tu parles Moons ?
Un rire lui échappa, et Remus se cala un peu mieux, posant son portable en face de lui.
- T’es la seule personne à qui je parle comme ça Pad, alors… Je dirai que oui.
La réponse arracha un sourire lumineux à Sirius, et son estomac se retourna un peu. C’était sûrement un nouveau cap de franchi dans cette relation qui se reconstruisait petit à petit, et cette idée lui plaisait un peu trop.
Même si Remus n’était toujours pas certain que tout ça soit une bonne idée. Il voulait essayer de se laisser porter, et voir ce que ça donnerait.
- Alors, quand est-ce qu’on remet ça ? C’était plutôt agréable non ?
Il secoua la tête avec amusement, bâillant en enfouissant son visage dans son oreiller.
- Quand tu veux, mais pas ce soir, je tombe de fatigue, marmonna-t-il en faisant rire Sirius.
- Je t’avais dit d’aller te coucher Moony.
- Et je me suis couché, répondit-il en tournant le visage vers lui. J’ai juste été trop distrait pour dormir directement.
- C’est totalement de ta faute, c’est toi qui a lancé tout ça.
Remus acquiesça sans parler, dormant à moitié, et il n’entendit pas Sirius lui souhaiter bonne nuit qu’il avait déjà sombré dans le sommeil.
Et une nouvelle routine s’installa dans celle déjà en place, les choses dérapant presque toujours lorsqu’ils étaient au téléphone le soir. Toujours naturellement, à partir d’une taquinerie ridicule.
Les vacances de Noël mirent un peu en pause ce genre de moment, comme James était rentré et que Sirius passait énormément de temps avec lui. Mais Remus ne s’en formalisait clairement pas, tant qu’il lui envoyait toujours quelques messages.
Et Sirius décida que, puisqu’il ne pouvait pas passer autant de temps avec lui, il fallait qu’il trouve un moyen pour que Remus ne l’oublie pas, selon ses propres mots. Et Remus ne comptait plus le nombre de photos beaucoup trop osées qu’il avait reçu pendant cette période, parfois à des moments qui n’étaient clairement pas propices pour ça.
Et tout allait parfaitement bien. C’était agréable, et il lui semblait que leur complicité était toujours aussi intacte. C’était plaisant, c’était simple, c’était exactement comme ce dont il se rappelait avec Sirius auparavant.
Remus voulait juste que tout ça continue sur cette lancée, et l’idée de le voir durant un week-end se faisait de plus en plus une place dans son esprit. Peut-être que ça ne serait pas aussi terrible que ça. Peut-être qu’il serait capable de lui expliquer ce qu’il s’était passé, et qu’ils pourraient être ensemble réellement.
Il ne savait même pas ce qu’ils étaient pour le moment, ils n’avaient pas mis de mots là-dessus. Ils étaient simplement parvenus à l’accord qu’ils ne verraient personne d’autre, et ça lui allait très bien comme ça.
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sofya-fanfics · 3 years ago
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Espoir
Voici un texte que j’avais écrit pour le 31 Days of Ficmas 2018. J’espère que ça vous plaira.
Disclaimer : Doctor Who est une série de la BBC.
Eleven x Rose
Rose régla le canon dimensionnel. Tout était prêt, c'était sa chance de retourner dans son univers. Cela faisait des siècles, trois plus exactement que Rose travaillait sur le canon pour ne pas qu'il détruise l'univers. Il y a bien longtemps, le Docteur avait laissé Rose sur Bad Wolf Bay avec son clone, John. Même si au début, la situation lui semblait compliquée, Rose était vite tombée amoureuse de John. Ils s'étaient mariés et avaient passé une vie ensemble. Mais il leur avait fallu que peu de temps pour comprendre que Rose ne vieillissait pas.
« C'est à cause de Bad Wolf, avait dit John. »
Une infime partie était toujours présente en elle, ce qui faisait que Rose n'était plus totalement humaine. Ses parents, son frère et John étaient décédés depuis longtemps. En trois siècles, elle avait voyagé, rencontré différentes personnes, mais il était temps pour elle de rentrer et de revoir le Docteur. Elle ne perdait pas espoir et savait qu'un jour, ils se retrouveraient.
Rose prit une profonde inspiration et actionna le canon. En à peine quelques secondes, elle se retrouva dans une ville enneigée. Elle reconnut tout de suite Londres du vingt-et-unième siècle. Et d'après les lumières et les décorations, elle était en pleine période de Noël. Elle parcourut les rues qu'elle connaissait par cœur. C'était comme si elle n'était jamais partie. Elle pouvait ressentir la présence du TARDIS qui la conduisait jusqu'à lui. Sûrement à cause de Bad Wolf, Rose partageait maintenant un lien avec le vaisseau. La présence du TARDIS était de plus en plus forte et Rose savait qu'elle n'était plus très loin. Au bout d'un moment, elle trouva la cabine bleue, cachée dans une ruelle à l’abri des regards. Elle courut jusqu'au TARDIS et posa sa main sur la porte. Elle pouvait sentir les vibrations du vaisseau qui lui disait qu'il était heureux de la revoir. Rose sourit. Sans plus attendre, elle prit la clé qu'elle avait toujours gardé sur elle et ouvrit la porte. Une fois à l'intérieur, elle vit un homme qui lui tournait le dos. Il était actionné à marmonner quelque chose d’incompréhensible et à appuyer sur tous les boutons. C'était le Docteur. Il s'est régénéré, pensa Rose. Il ne ressemblait plus à l'homme qu'elle avait connu, mais ça n'avait pas d'importance. Il était toujours le Docteur. Rose s'avança un peu et put comprendre ce qu'il disait.
« Non, ce n'est pas possible, dit-il en regardant sur l'écran. Il doit y avoir une erreur, elle ne peut pas être là. -Docteur. »
Le Docteur se figea quelques secondes avant de se tourner vers elle. Rose découvrit son nouveau visage. Il n'avait pas encore trente ans, les cheveux châtain, les yeux verts et un grand menton. Il portait une veste en tweed, un pantalon trop court pour lui et un nœud papillon. Le Docteur écarquilla les yeux, se demandant si elle était bien là ou s'il s'agissait d'une hallucination. Il s'avança vers elle et lui prit délicatement la main pour être sûr qu'elle était bien réelle.
« Rose, dit-il. -Je suis rentrée. »
Un immense sourire se dessina sur les lèvres du Docteur. Il la prit dans ses bras, refusant de la lâcher, de peur qu'elle ne disparaisse à nouveau. Pour la première fois depuis longtemps, tous deux étaient vraiment heureux. Rose n'avait jamais perdu espoir. C'était cet espoir qui l'avait fait avancer en sachant qu'un jour le Docteur et elle seraient de nouveau ensemble.
Fin
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nootropesetantidotes · 4 years ago
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Valence est une ville à deux étages.
Valence est une ville à deux étages. En bas, le centre historique, en haut les quartiers prioritaires. Rues piétonnes contre blocs de béton. « Ma fille dit qu’elle préfère le pain de Fontbarlettes à celui de Valence. Mais enfin, c’est la même ville ! », plaisante Hakima, une habitante du quartier. Le rire peine à masquer l’exaspération.
Le 14 décembre 2020, le maire LR Nicolas Daragon a déclenché une polémique nationale en faisant voter la suppression des aides municipales aux « familles de délinquants », afin de les « responsabiliser ». En jeu : les chèques sport et culture, les aides pour la cantine, les études ou le transport, voire l’accès à des logements sociaux. Alors que la municipalité est fière de sa sixième place au classement des villes les plus sûres de France, Nicolas Daragon prétend réagir ainsi à des violences – « des tirs de mortiers sur la police, les pompiers et des bus » – survenues pendant des vacances scolaires.
« Cette situation est devenue intolérable », s’indigne le maire dans sa délibération. La mesure l’autorise à supprimer les aides municipales si l’un des membres d’une famille fait l’objet d’un « rappel à l’ordre », d’une condamnation pour « trouble à l’ordre public » ou si « l’accompagnement parental » proposé par le maire est refusé. (Voir la délibération sous l'onglet Prolonger)
Ce lundi 25 janvier, le groupe d’opposition Valence en Commun (LFI et EELV notamment) a déposé un recours gracieux, et s’apprête à saisir le tribunal administratif. Une autre procédure a été lancée afin que le préfet contrôle la légalité de la délibération. « Il s’agit d’un excès de pouvoir, selon Jimmy Levacher, élu LFI. C’est un jeu électoral dans le but d’obtenir les voix de l'extrême droite. »
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Ce qu'il reste de Valence Plage, le complexe dont le maire a décidé la suppression peu de temps après son élection. © Octavie Maurel
L’avocat Jean-Yves Dupriez, conseil de l’opposition, s’inquiète d’une rupture d’égalité devant la loi :
« Prenez deux étudiants en droit qui perçoivent l’aide municipale pour les études. L’un a un frère qui a fait l’objet d’une condamnation pour avoir lancé un caillou, l’autre pas. Les deux sont irréprochables, mais le premier doit abandonner ses études à cause des agissements de son petit-frère. »
Pour lui, la décision est dénuée de base légale. Le rappel à l’ordre est une injonction verbale du maire à l’égard d’un individu afin de prévenir et non de punir des faits de délinquance.
La mesure froisse jusque dans les rangs des magistrats. « Il n’y a pas de convention entre le parquet et la mairie de Valence, précise Elsa Weil, vice-présidente du tribunal de Valence et membre de l’Union syndicale des magistrats. Je ne sais pas comment le maire pourrait être informé de ces condamnations. »
Cette décision est contre-productive selon Sophie Legrand, secrétaire générale du syndicat de la magistrature et juge des enfants : « C’est une méconnaissance totale de la problématique. Bien souvent, les parents font face à des problèmes multiples et ont peu de temps ou de disponibilité psychique pour s’occuper de leurs enfants. Ajouter des difficultés financières ne ferait qu’aggraver la situation. »
Volonté punitive réelle ou simple effet d’annonce ? Sollicité par Mediapart, le maire LR, en poste depuis 2014, a refusé de détailler les contours exacts de sa mesure. Mais à Fontbarlettes, les habitants ne sont pas surpris. « Depuis que Nicolas Daragon est là, j’ai jamais été aussi malheureux de vivre à Valence », chuchote Hannibal*, 28 ans, gringalet, clope au bec. « C’est triste sur triste », murmure Fatima Benassela, ancienne salariée de la MJC. Au fil des ans, le quartier semble avoir été laissé à l’abandon, privé de toute considération municipale.
Une immense friche de sable et de béton sépare les quartiers de Fontbarlettes et du Plan. Ici gît ce qui fut Valence Plage, base nautique artificielle au pied des tours. « Tout le monde venait à pied passer la journée pour un euro. » À écouter Lyna Zelfa en jean-baskets parler des bassins, des frites et des cornets de glace, on entendrait presque les rires du passé. « C’était un lieu de rencontre. » « Même Éric Cantona est venu, embraye Kader Touati, ancien éducateur sportif. Il avait assisté à l’Euro de Beach Soccer en 2013. »
En 2014, trois semaines après son élection, Nicolas Daragon amorce le démantèlement de Valence Plage. À la surprise générale, l’étape française de l’Euro de Beach Soccer qui doit s’y tenir est annulée. Deux mois plus tard, la destruction de Valence Plage est annoncée. 100 000 euros d’entretien par an, c’est trop cher pour la nouvelle mairie. Elle lui préfère la construction d’un centre aqualudique, plus proche du centre-ville. L’installation coûte 1,3 million d’euros par an à l’agglomération.
« Anomalies », « cohérence territoriale inaboutie », « manque de transparence sur le coût total »... : quelques années plus tard, en septembre 2019, la Chambre régionale des comptes étrille le nouveau centre. Le tarif d’entrée, 17 euros par famille l’hiver et 30 euros l’été, finit de dissuader les habitants de Fontbarlettes où le revenu médian annuel est de 8 000 €. Plus loin de leur quartier, plus loin aussi de leur portefeuille. « C’est devenu l’unique sortie de l’été », ajoute Lyna Zelfa.
Située quelques mètres plus loin, la piscine Tournesol ferme un an après Valence Plage. Au pied de la tour de l’Europe, on se souvient, en partageant un thé à la menthe à emporter. « Ils ont commencé par laisser la piscine ouverte seulement pour les associations et les pompiers. Maintenant, plus personne n’y a accès », regrette un client. Un autre confie avoir fracturé les fenêtres pour aller se baigner. « On a pris le risque de se faire courser par la police juste pour se mouiller, c'est dingue d’en arriver là ! » D’une disparition à une autre, il ne reste aujourd’hui plus aucune installation nautique à Fontbarlettes.
Désinvestissement éducatif et absence de mixité sociale
« L’été, c’est le cagnard. Nos enfants veulent sortir mais il n’y a rien à part du béton. »Sombre tableau dépeint par Hakima. Elle se remémore un temps « magnifique » où ses bambins profitaient des sorties à la semaine proposées par la maison pour tous et la MJC. « Aujourd’hui ils ne font rien d’autre que découper des papiers toute la journée. Passé 10 ans, ça ne suffit pas à les retenir de traîner dehors ! » Où est passée la vigueur associative d'antan ? Sophie, membre du collectif Mamans indignées, s’interroge : « Les activités extra-scolaires permettent aux jeunes de se valoriser et d’envisager un métier. Si on supprime tout ça… que vont faire les jeunes ? » Les associations valentinoises, à l’exception des caritatives, ont perdu en moyenne 8 % de leurs subventions le 14 décembre dernier. La mesure, votée en même temps que la suppression des aides municipales, est passée plus inaperçue.
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Lyna Zelfa, habitante du quartier de Fontbarlettes, devant la piscine Tournesol fermée définitivement au public. © Octavie Maurel
« Quand on était dehors, les éducateurs venaient nous voir et nous disaient : “Mais qu’est-ce que vous faites là ?” », lance ce trentenaire avec le recul d’un jeune papa. Aujourd’hui, « on ne les voit plus » est devenu une antienne. Ce n’est pas qu’une impression. Depuis que Nicolas Daragon est à la tête de la mairie, les effectifs des éducateurs de rue ont baissé de plus de 40 %.
« Les gens de Fontbarlettes vont au parc du centre-ville, mais ceux du centre-ville ne viennent jamais dans notre parc », constate Sophie, dont le collectif a interpellé le maire au sujet de sa mesure polémique. Pour beaucoup, le feu d’artifice du 14-Juillet est le symbole de ces populations valentinoises qui ne se croisent plus. La tradition voulait que les festivités aient lieu dans le parc à côté de Fontbarlettes. « Ça amenait des gens de tout Valence et des villages alentour, indique un bénévole du club de football. On était tous là, autour du lac. » En 2016, le maire délocalise l’événement au centre-ville pour générer des retombées vers les commerçants.
« C’est un quartier poubelle ! »
Rejoindre le cœur de Valence devient compliqué la nuit tombée. « Avant, on avait une petite navette le soir qui nous emmenait partout, raconte Fatima Benassela, en levant les yeux au ciel. Là, les bus s’arrêtent à 20 h. On ne peut pas aller au restaurant, il faut qu’on soit rentrés chez nous. » Kader Touati ironise : « C’était le couvre-feu avant l’heure ! » La relation entre la société de transport et le quartier est tumultueuse. Ces derniers mois, des caillassages ont été observés sur les bus, entraînant d’importantes grèves de conducteurs. En réaction aux violences, la direction de Citéa décide régulièrement de ne plus desservir Fontbarlettes. « C’est un quartier poubelle. Depuis que la droite est arrivée au pouvoir, il pourrit », assène Kader Touati.
À l’entrée de Fontbarlettes, le rideau de fer de la Poste est baissé depuis juin 2019. En octobre 2020, une pétition est distribuée dans les commerces du quartier. Président d’une association de défense des locataires, Alain Bonnet en est à l’initiative. « J’ai écrit à tout le monde : à la députée, au préfet, au maire... » Assis sur le muret du bâtiment à l’abandon, son prédécesseur Noël Bertho soupire : « La mairie nous a répondu qu’ils étaient conscients du problème. »
Vingt minutes de marche séparent les habitants du bureau de Poste le plus proche, ouvert trois heures par jour en semaine. L’autre possibilité est de se rendre au centre-ville, à 30 minutes de bus. Contactée par Mediapart, la Poste justifie cette fermeture par la présence de « nuisibles ». Pas convaincus, les locaux pointent l’immobilisme de la mairie. « Si la Poste du centre-ville était fermée, ils bougeraient davantage », imagine Kader Touati. Les banques ont aussi déserté le quartier avec le départ de la Caisse d’Épargne fin 2020. Les services essentiels se disloquent.
Ici, le chauffage urbain est plus cher qu’ailleurs : 30 % au-dessus de la moyenne nationale. Comment l’accepter, dans un quartier où le taux de pauvreté est de 46 % ? Luc Fontaine ne s’y résout pas. Les années de luttes infructueuses n’ont pas eu raison de la détermination du retraité. « Le contrat passé en 2016 entre la mairie et les chauffagistes est totalement déséquilibré », fulmine le président d’une association de copropriétaires. Il raconte les promesses non tenues, la gorge nouée à la réception des factures. Le 2 janvier dernier, Nicolas Daragon l’affirme dans Le Dauphiné Libéré : « Le dossier est clos. » Lassé, Luc Fontaine a saisi le tribunal administratif sur la régularité du contrat. Selon lui, l’abandon de ce quartier prioritaire se résume à un calcul politique froid : « Fontbarlettes ne vote pas, il n’a aucun intérêt pour le maire. »
*pseudonyme
https://www.mediapart.fr/journal/france/260121/le-maire-lr-de-valence-prefere-conjuguer-le-social-au-passe
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projet-europa-prequels · 5 years ago
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Préquels : Spécial Noël : Partie 1
Pour ce moment de circonstances d’avant Noël, voilà une petite série de préquels se déroulant durant le Noël précédent (en première donc) de chaque personnage. Ici, première partie avec Eric, Selim, Elisa, Alexia, Alinne et Milo.
(si vous avez un doute sur quoi que ce soit, n’hésitez surtout pas à aller regarder dans les pages Personnages & Relations qui sont là pour ça). (bon Tumblr est ronchon actuellement, donc pas de musique avec, mais vous avez moult playlists de chant de Noël dispo de circonstances). TW : rapport au corps / Alzheimer / rupture / mention d’intersexophobie médicale
Eric hésitait. Face aux rayonnages de foulards, son regard passait de l’un à l’autre. Taupe, gris, lilas ? Motifs, pas motifs ? Est ce que c’était une bonne idée de cadeau ? Est ce que c’était une bonne idée seulement de lui en offrir un, de cadeau ? Il soupira. Alinne et lui s’étaient séparés avant les vacances, mais il savait très bien que ça n’allait pas durer. Déjà, il passait son temps à penser à elle. Ensuite, elle lui avait envoyé des sms très ambiguës. Et enfin.... Il ne comptait même plus leurs “ruptures”. Leur relation était tellement compliquée. Ou peut être assez simple à comprendre au final : ils ne se supportaient jamais bien longtemps en couple, mais n’arrivait pas à se passer l’un de l’autre au final. Est ce qu’il finirait par s’en lasser ? Dur à dire. Pour l’instant, pas du tout. Est ce qu’un jour il tomberait amoureux de quelqu’un d’autre ? Peut être, ça ne lui semblait pas impossible. Mais il n’arrivait pas à se voir sans Alinne dans sa vie, cependant. Et pas en tant qu’amie. Est ce qu’on peut aimer plusieurs personnes comme ça ? Ça avait beau ne jamais lui être arrivé, ça ne lui semblait pas improbable comme situation. On peut bien tomber amoureux plusieurs fois dans sa vie, alors pourquoi pas en même temps ? C’est surtout le hasard qui décide ça, après tout. Il chassa ces questionnements, qui ne réglaient pas du tout son histoire de cadeau. C’était un peut être un peu cliché. Et puis Alinne avait pas mal d’écharpes. Et ça faisait déjà 20 minutes qu’il était planté comme un con devant le même rayon de Leclerc à regarder devant lui. Après un dernier tour des yeux, il conclut ne pas être convaincu, et fit demi tour sans rien prendre. Il aurait bien du temps avant la rentrée pour trouver un meilleur cadeau. 
Selim n’arrivait pas à s’empêcher de se souvenir de l’an dernier. Oui, c’était con, et évidement que ça n’avancerait à rien. La lumière froide de l’hiver éclairait sa chambre et il n’arrivait pas à sortir du cul de son lit. C’était bientôt les fêtes, il faudrait bien qu’il descende un peu pour venir aider. Il repensait à son Noël improvisé avec Myriam, un an avant. Ils étaient allé bouffer des moules frites près de l’océan et s’étaient offert des cadeaux. C’était rien, tellement rien, mais même ce genre de conneries ne se reproduirait plus. Au milieu de la forêt de plantes qu’il avait accumulé, se trouvait le pot pourrissant du cadeau de son ex petite amie. Une plante carnivore, morte par indigestion de mouches. Elle était clairement décrépie, mais Selim ne pouvait pas se résoudre à la jeter. C’était comme totalement admettre que c’était fini. Il le savait, mais il avait encore besoin de temps. 
“Elle a l’air de te rendre heureuse… Et puis c’est vrai qu’elle est drôle”
Elisa eut une petite victoire intérieure. Son père avait prononcé ces mots sourire aux lèvres, c’était bon signe. Ses deux parents avait d’ailleurs eut l’air d’approuver sa petite amie. Elle était même “charmante” selon sa mère. Claire revint, passant ses mains encore mouillées sur son jean, s’excusant du temps qu’elle avait mis pour trouver les toilettes. Evidemment qu’elle n’allait pas pouvoir passer Noël avec elle, mais cette rencontre avec ses parents avait quelque chose de festif. Sa petite amie avait accepté presque à contrecœur au début, admettant que ça l’angoissait beaucoup. Elle était encore un stressée, mais le repas les avait tous plutôt détendus. Passant ses doigts entre ceux de Claire, elle fit un regard qui se voulait le plus encourageant possible. Le plus dur était fait après tout. 
“Ils ne m’ont pas trouvée trop coincée ?”
Claire était assise sur son lit, un air ennuyé sur le visage. Elisa lui sourit. Elle était vraiment adorable. La jeune femme repris ses mains, plantant ses yeux dans les siens.
“T’inquiètes, tu as été parfaite, ils t’ont trouvée super.”
Elle était vraiment heureuse que ça se passe comme ça, d’ailleurs. Ses parents avaient été un peu dubitatif, puis ils avaient posé bien trop de questions pour que ce ne soit pas gênant. Elisa avait fini par les envoyer gentiment chier. Mais maintenant, c’était réglé. Ce Noël serait vraiment parfait, pensa-t-elle en enlaçant la rouquine. 
Le soir tombait doucement, et le vent sifflait contre son corps. Les rafales glacées faisait voler le derrière de son caban, alors qu’elle descendait la route qui longeait l’océan. Alexia fit ralentir son scooter, tournant un peu la tête pour admirer la plage, les derniers visiteurs tardifs rentrant en frissonnant, le restaurant de moules frites allumé et les vagues s’écraser contre le sable. Elle aurait aimé qu’il soit là. Parler avec lui, lui montrer les oiseaux marins. Il ne la reconnaissait même plus. La dernière fois, il l’avait prise pour l’infirmière. Elle ne voulait plus revivre ça. Elle ne voulait plus revenir le voir à l'Ehpad. C’était peut être égoïste, mais elle ne supportait pas ça. Ce n’était plus son grand père. Son grand père était déjà mort. 
Elle arrêta le scooter le long de la structure en bois, et descendit sur la plage pour s’approcher de l’eau. C’était les mêmes vagues, le même océan. Rien ne changeait jamais ici. C’était tellement rassurant. Elle sentit son portable vibrer. Ça devait être ses parents, mais elle ne voulait pas répondre. Ils devaient être en train de rentrer. Est ce que papi avait reconnu sa mère ? Est ce qu’il avait reconnu son propre enfant ? Alexia ne voulait même pas savoir la réponse. Elle ne voulait garder comme souvenirs que ces après midis qui sentait le sel marin, où il lui apprenait mille choses, lui racontait des blagues dont elle ne comprenait pas la moitié quand elle avait 8 ans et où il faisait des crêpes au sucre. Elle sortit tout de même son portable. Sms de son frère, lui demandant de rentrer. C’est vrai que ce n’était pas plus simple pour lui. Et lui avait eut le cran d’y aller. Pourquoi elle était si lâche ? Pourquoi elle passait son temps à fuir ? Comme ici, deux semaines auparavant, avec Milo. Le trop plein d’émotion la submergea, et elle se mit à sangloter sans pouvoir contrôler quoi que ce soit. Comme assommée, elle s’assit sur le sol, tentant de se calmer en se concentrant sur le bruit régulier du ressac. L’océan était le même, les vagues aussi. Et dans sa vie, ce serait toujours comme ça. Reniflant dans son foulard noir et blanc, elle repris lentement une respiration calme. Demain c’était les fêtes, elle n’avait pas le droit de faire la gueule comme ça et de chouiner. Elle ferma les yeux un instant, comme absorbée par le vent froid et l’eau. Comme si plus rien n’existait que cette plage, la brise marine et les remous de l’Atlantique. Un instant, elle était coupée de tout. Et ça faisait du bien, au moins un peu. 
Des gouttes la sortirent de son état de tranquillité. Alexia se leva, et fit demi tour, non sans un dernier regard à l’océan avant de reprendre son scooter. Tout cela serait encore là demain, et ça, c’était tellement rassurant. 
“Mamaaaan, mamaaaan !”
Alinne eut un sursaut et manqua de se couper un bout de doigt avec les ciseaux. Bordel, Lili pouvait pas éviter de brailler dans toute la maison à 9h du matin ? C’était peut être l’adolescence, mais quand même. Avant même qu’Alinne puisse avoir le temps de reprendre son découpage hasardeux de papier cadeau kitsch, sa petite sœur déboula dans sa chambre sans toquer. 
“Alinne, tu devinera jamais ce qui m’arrive !”
Qu’est ce qui pouvait se passer encore ? Alinne était patiente, mais moins dès le matin face à une telle surexcitation. 
“Tu aurais pu toquer, quand même, j’emballe les cadeaux…, avait prononcé cette dernière avec sourire faussement désabusé. 
- Alinne, je viens d’avoir mes règles !”
Le cœur d’Alinne fit un bond. C’est vrai, c’était l’âge pour ça. Elle eut un instant de vertige, ne sachant pas si sa sœur avait été mise au courant ou pas. Alinne avait attendu ses règles durant des années, et elles n’étaient jamais venues. Elle ne serait pas la grande sœur qui lui donnerait des conseils pour ses premiers tampons. Elle n’avait aucune idée de ce qu’elle devait lui dire à cet instant. 
“Ah, c’est super ça, tu deviens grande.”
Réponse générique, mais qu’elle espérait se voulait efficace. Elle était sincèrement contente pour sa petite sœur, qui avait l’air si fière de ce qui lui arrivait, mais ne savait pas exactement ce qu’elle pouvait éprouver. C’était vraiment troublant ce décalage. 
“Et toi, elles sont venues aussi tôt ou pas ?”
Bordel de merde, pourquoi sa sœur devait lui poser la question ? Elle ne devait pas être au courant. Elle maudit sa mère intérieurement, car elle n’avait clairement pas envie d’expliquer tout ça pour le moment, mais autant être honnête. 
“Eh bien… moi elles ne sont pas venues. C’est une histoire de chromosomes, c’est un peu compliqué. Mais du coup, vaut mieux que tu parle de ça avec maman, elle te conseillera mieux.
- Ah d’accord. Mais tu les aura jamais, du coup ?”
Alinne fit non de la tête. Ça avait été dur à accepter, quand elle l’avait su. Ne pas avoir ses règles en temps que femme avait été un casse tête dans sa petite tête d’ado et face à une société si normée. Surtout que son premier gynécologue n’avait pas été vraiment aidant et rassurant.
“En vrai il paraît que ça fait mal, je pense que tu manque rien.”
Alinne rit un peu nerveusement. C’était mignon. Au final c’était Lili qui la rassurait presque. Elle passa sa main dans les cheveux blonds de sa petite sœur en souriant. Sur un ton pseudo agacé mais plus tendre qu’autre chose, elle lui souffla :   
“Aller, files demander ce genre de trucs à maman, et laisse moi emballer mes cadeaux.”
Milo était devant l’océan. Au même putain d’endroit que deux semaines plus tôt. Au pire moment de sa vie. Pourquoi Alexia l’avait quitté ? Il avait pourtant tout tenté de faire bien. Il lui avait donné tout son amour. Et ça n’avait pas suffit ? Qu’est ce qu’il aurait dû faire ? Qu’est ce qu’il avait raté ? Il shoota avec violence dans un caillou. Ce soir c’était Noël mais il s’en fichait. Plus rien n’avait de sens maintenant. Devant lui, la mer grise se mêlait au ciel. Il avait envie de chialer. Même les cris de ces imbéciles de mouettes lui donnaient l’impression qu’elles se foutait de sa gueule. Il se sentait si seul, maintenant. Tellement vulnérable. Il détestait ça. Il n’était pas comme ça. Les mains dans les poches à cause du froid mordant, il marcha silencieusement le long de l’eau. Ils allaient souvent là, avec elle. Tout était si bien quand elle était là. Sa manière de parler, de sourire. Elle changeait tout. Si seulement elle regrettait. C’est vrai, au fond, tout le monde pouvait se tromper. Elle avait dû avoir un moment de perdition. Elle pouvait encore revenir. Milo sourit amèrement. Après tout, c’était la seule chose en laquelle il avait envie de croire.
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lecarnetdemauve · 5 years ago
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Ausgangsspere „Ich mache Klausuren!“
Confinement “Je passe mes partiels”
Les partiels étaient un sujet duquel je souhaitais parler car ils font partie de la vie de chaque étudiant et la situation étant quelque peu compliquée avec le confinement, j’ai déjà de faire un article sur les examens que je passe en ce contexte, car oui, même si beaucoup de personnes pensent que les étudiants à l’université ne font rien ou pas grand-chose en dehors des cours car ils n’ont rien à faire et préfèrent sortir pour faire des soirées tous les jours de la semaine, cela n’est absolument pas véridique !
En effet, durant toutes mes années à l’université, je ne suis jamais sortie pour aller à une soirée en semaine car nous avons des devoirs à préparer !
En tant qu’étudiante en Licence de langues vivantes, j’ai par exemple des textes et des commentaires de textes (ou de documents) à rédiger, des analyses de documents écrits ou iconographiques à réaliser, des livres à lire et des cours à apprendre !
Faire ses devoirs permet de progresser dans les matières faisant partie de son cursus mais aussi de se préparer à ses examens !
L’apprentissage des cours au cours du semestre permet par ailleurs de ne pas se retrouver avec un semestre complet, sur lequel on n’a pas travaillé durant ledit semestre, à apprendre pour le partiel, ce qui est il faut dire compliqué à faire en deux semaines mais j’aborderai ce thème dans un article dédié à l’organisation !
Je parlerai dans un premier temps des différents examens à l’université, puis des examens qui étaient prévus avant le confinement et du changement que celui-ci a amené avec lui. Dans un dernier temps j’expliquerai comment j’ai vécu cette période particulière;
Les différents examens à l’université française.
En France se distinguent deux types d’examens : les Contrôles continus ou C.C. et les partiels. La différence réside dans le fait que les Contrôles continus ont lieu deux fois dans le semestre, la première avant les vacances de la Toussaint et d’hiver et la deuxième avant les vacances de Noël et de Pâques.
Les contrôles terminaux ou partiels ont quant-à-eux lieu à la fin de chaque semestre donc avant (ou après) les vacances de Noël et de Pâques.
Durant ceux-ci vous devrez avoir revu tout ce que vous avez vu durant votre semestre et connaître votre cours sur le bout des doigts car il faut absolument tout connaître, et cela en particulier dans le professeur pense que sa matière est d’une facilité enfantine, ce qui n’est malheureusement jamais le cas !
J’ai par exemple dans ma Licence en troisième année six partiels, c’est-à-dire:
un écrit en Linguistique synchronique, c’est-à-dire Linguistique moderne,
un oral en Linguistique diachronique, c’est-à-dire Linguistique historique,
un écrit en Commentaire linguistique,
un écrit en Civilisation,
un écrit en Littérature,
et une soutenance de Didactique de l’allemand
Pour préparer tous ces examens, j’ai deux semaines au semestre d’été et une seule et unique au semestre d’hiver, les examens ayant lieu avant les vacances de Noël après la semaine de rattrapage des cours où les profs ont été absents pour diverses raisons et cela est très court !
Les examens prévus à l’origine sans le SARS-Cov-2.
Parlons à présent des sujets de mes examens terminaux: je devais en Linguistique moderne réviser l’ensemble cours prenant part dans l’ensemble  „Die deutsche Sprache im Wandel der Zeit“ que j’ai étudié ce semestre, en Linguistique diachronique, j’avais une recherche universitaire à préparer que je devais présenter, en Commentaire linguistique et je devais simplement réviser le cours pour avoir un examen oral en face à face avec ma professeure, consistant à corriger la grammaire de phrases allemandes.
En Civilisation, je devais réviser la partie concernant la politique de l’Allemagne et j’avais, à l’origine, un écrit de quatre heures avec une analyse de document comme sujet.
L’examen de Littérature portait sur „Die deutsche Gedichte im 20. Jahrhundert“ qui devait être une dissertation de quatre heures sur certaines poésies de la liste des dix-huit poésies que j’avais étudiées durant le cours magistral.
Les examens avec le SARS-Cov-2
La situation actuelle ayant forcé les universités à fermer leurs portes en avril, et cela juste avant LA journée portes ouvertes à laquelle je me faisais une joie incommensurable de participer, cela a entraîné un bazar pas possible avec les examens lorsque tout le monde a compris que la situation ne changerait pas avant un bon bout de temps.
Nous sommes donc restés dans le flou pendant une ou deux semaines et nos professeurs nous ont annoncés que lesdits partiels deviendraient des contrôles continus ce qui ne m’a personnellement absolument pas arrangé car en plus de cela : certains de nos véritables contrôles continus n’avaient pas eu lieu avant les vacances et ceux-ci n’ont par ailleurs pas eu lieu à la semaine de rattrapage.
J’ai également dû choisir les dates de mes examens par moi-même et cela a donné ce résultat :
22.04.20 à 09:15: Kulturwissenschaft (Civilisation)
23.04.20 à 14:00: LANSAD (Espagnol).
24.04.20 à 09:30: Soutenance des Praktikums (Didaktik)
27.04.20 à 10:20: Deutsch/Französisch Übersetzung (Version)
29.04.20 à 10:30: Französisch/Deutsch Übersetzung (Thème)
04.05.20 de 9:00 à 12:00: Literatur
07.05.20 à 11:00: Historische Sprachwissenschaft / Deskriptive Sprachwissenschat / Sprachwissenschaftlicher Kommentar.
J’ai donc passé mes vacances à m’acharner à réviser le cours de Civilisation ayant peu de ne pas pouvoir rattraper ma première note qui avait été une véritable catastrophe et ai commencé les révisions de les dix-huit poésies pour l’examen de Littérature allemande.
En parallèle à ces révisions, j’ai préparé la soutenance de mon rapport de stage et révisé le vocabulaire pour le contrôle de Thème.
J’ai continué mes révisions de Littérature et les ai mixées avec la préparation de ma recherche de Linguistique historique et avec mes révisions de Linguistique moderne.
Je vous laisse imaginer l’état dans lequel je me trouvais, et me trouve encore en en ce cinquième jour du mois de mai en rédigeant cet article, durant mes révisions intensives.
Oui, j’emploie le mot intensif car je n’ai simplement fait que de réviser tous les jours de la semaine, excepté le week-end et les jours fériés et cela en a valu la peine dans la mesure où je m’en suis plutôt bien sortie pour dire la vérité, pour les examens où j’ai déjà reçu mes notes, ce qui n’aurait pas dû être dans la mesure où nous recevons habituellement nos notes bien longtemps après avoir passé nos épreuves.
En parlant de ces partiels étranges, je me dois de préciser que ces partiels ont été modifiés dans leur déroulement : car étant confinée chez mon petit-ami depuis cinquante jours, le confinement a changé la nature des examens.
Le partiel de Civilisation qui a l’origine devait être une analyse de documents s’est transformé en contrôle de connaissances, il est également à noter que notre professeur nous a prévenu la veille que la partie concernant la Géographie allemande que nous avions étudiée à partir du semestre d’été 2019 ne serait pas dans le contrôle terminal alors qu’avant le confinement, il nous avait expliqué que nous devions réviser tout le cours de Géographie depuis le quatrième semestre !
Le deuxième contrôle, le contrôle de LANSAD, a été une véritable blague où le professeur ne nous a même pas dit ce que nous devions réviser et nous a pondu un sujet bien trop compliqué pour le niveau A1/A2 et nous a demandé de nous filmer !
Oui, de nous filmer pour voir comment nous prononcions car les acteurs font cela et cela m’a véritablement agacée pour vous dire la vérité !
La soutenance est l’un des seuls examens qui n’a pas trop changé dans la mesure où cela est resté une soutenance typique si on retire le fait qu’elle se passait à distance et que nous n’avions pas nos professeurs en face de nous.
Les partiels de Version et de Thème quant-à-eux ressemblaient plus à de l’interprétation, en particulier le thème où la professeure nous donnait des phrases que nous devions traduire instantanément.
La Littérature était le plus long de mes examens. Celui-ci a duré trois heures sur les quatre qui étaient prévues à l’orgine. Lors de cet examen, qui lui aussi était un oral, notre professeur nous demandait de présenter des poésies que nous avions étudiées en cours et de traiter d’un thème qu’il nous avait donné.
Le mien était le suivant :
„Arno Holz: Hinter Apfelbaumblüten, Stephan George:  Komm in den totgesagten park,  Georg Trakl: Verfall. Stellen Sie die Gedichte kurz vor und vergleichen Sie sie dann im Hinblick auf die Naturschilderung.“
“Arno Holz : Sous les feuilles du pommier, Stephan George : Viens dans le parc prétendu mort, Georg Trakl : Déchéance. Présentez les poésies rapidement et comparez-les dans l’optique de la description de la nature”
Les deux premières heures de l’épreuve étaient consacrées à la préparation de l’oral. Venait ensuite une heure où je présentais mon analyse puis la dernière demi-heure était une discussion avec mon professeur.
En Linguistique historique, j’ai réalisé une recherche scientifique sur un thème de mon choix lié au cours, me concernant, j’avais choisi les régiolectes et pris beaucoup de plaisir à traiter de ce sujet. J’ai dû préparer trois questions sur ce thème auxquelles j’ai répondu grâce à un texte scientifique entièrement rédigé en allemand par un chercheur de cette nationalité et approfondir certaines informations grâce à des documents issus d’Internet.
En Linguistique moderne, notre professeure nous a préparé une liste de questions sur lesquelles nous pouvons tomber à l’examen. J’ai donc dû répondre à deux de ces questions lors de l’examen. L’examen d’origine était basé sur le même principe mais l’examen étant un écrit et durant une heure, nous avions plus de questions à celui-ci.
Le Commentaire linguistique est le deuxième examen qui n’a vraiment pas changé, celui-ci étant un oral ayant cependant eu lieu par Skype, ce qui n’est pas quelque chose de commun en temps normal.
J’ai donc révisé tous les „Satzglieder“ et les „Satzteile“, ce cours étant en quelque sorte un cours de Grammaire et accessoirement l’un de mes cours préférés avec la Littérature.
L’examen consistait comme au semestre d’hiver à identifier les différents Satzglieder dans un premier exercice et à corriger des phrases où des fautes grammaticales se trouvent, d’expliquer l’erreur d’après la sainte Grammaire allemande et de proposer une solution à cette erreur.
Mon point de vue sur les cours et les examens dans cette situation particulière.
La situation actuelle due au SARS-Cov-2 m’a dans un premier temps agacée au plus haut point surtout au moment où l’université à fermer ses portes pour éviter la diffusion du virus ce que je comprends aujourd’hui.
Les cours ont donc eu lieu à distance ce qui m’a parfois agacée car avoir des cours magistraux à distance via Skype, Renato ou Zoom n’était pas la chose la plus agréable au monde car devoir prendre des notes sur ce que dit un professeur et ne pas avoir réellement le professeur en face de soi est quelque chose de très dérangeant pour moi.
Par ailleurs certains professeurs étaient incapables d’utiliser les logiciels ce qui était fort agaçant !
La prise de notes à distance était également plus compliquée que celle qui a lieu lors des cours normaux en présentiel car il est à savoir que tout cela est plus impersonnel lorsqu’un professeur réalise son cours.
Concernant les examens, le fait que ceux-ci soient à distance avaient quelque de perturbant car je ne m’étais jamais dite que cela m’arriverait un jour et si on me l’avait dit, j’aurais ri au nez cette personne.
Les exposés, desquels je n’ai pas parlé dans la mesure où je les ai passé avant la période dédiées aux partiels, que j’ai passé à distance n’étaient pas les examens les plus difficiles. Ceux qui m’ont particulièrement stressés étaient ceux de Civilisation, de Littérature, de Linguistique et de Commentaire linguistique car j’avais l’impression de ne rien connaître à ces cours, ce qui n’a pas été le cas.
J’ai cependant eu de la chance dans la mesure où mon sujet de Littérature où plutôt les poèmes présents dans le sujet étaient ceux que je maîtrisais le mieux ; tout comme cela a été le cas pour la Linguistique moderne où j’ai eu la chance de tomber sur des questions que je maîtrisais.
La Civilisation était sans doute l’examen qui m’a fait le plus paniqué car il prenait la forme d’un questionnaire à choix multiples de vingt questions dont certaines réponses devaient être un petit peu rédigées auquel nous devions répondre en huit minutes ce qui était vraiment très court !
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jbgravereaux · 5 years ago
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João Gilberto au Carnegie Hall, à New York, en juin 2004. MARY ALTAFFER / AP                                                                                                                                                                                                                                                            Le chanteur brésilien João Gilberto, inventeur de la bossa-nova, est mort à 88 ans, par Véronique Mortaigne, Publié le 06 juillet 2019 - Mis à jour le 07 juillet 2019                                                                                                                                                                                                                                                L’interprète et guitariste a été un touche-à-tout de génie, s’appropriant toutes les formes de musique. Il est mort samedi à Rio de Janeiro.                                                                                                                                                            Fumeur de joints en costume croisé, João Gilberto a inventé la bossa-nova, un genre qui nous accompagne depuis six décennies, et ne cesse de se renouveler, révolution protéiforme, glissée dans tout ce qui est musique, de l’ascenseur à la rave party. Le génial interprète a rarement composé, hormis quelques chansons en forme d’onomatopées, telle que Bim Bom, mais il s’est approprié tout ce qui passait, habillant les chansons de ce battement rythmique très particulier, de ces susurrements sensuels.                                                                                                                                                                              Partout dans le monde, le Brésilien avait ses fans absolus, de ceux qui, à la sortie des concerts dissertaient sur le trottoir tard dans la nuit, analysant la glissade des accords sur Chega de saudade ; le ralentissement des rythmes au moment de la douleur dans A Felicidade ; l’inflexion cassée et les cordes laissées libres pour une Garota de Ipanema exceptionnelle. Car dans la maison Gilberto, les classiques connus de tous étaient sans cesse réinventés à coup d’accélérations subites, ralentissements imprévisibles, déviations légères, translations millimétriques. Seul en scène, le pied posé sur une chaise, João Gilberto a écrit des chapitres majeurs de la musique, tel que ce Live at The 19th Montreux Jazz Festival en 1986.                                                                                                                                                                                                            Né le 10 juin 1931 à Juazeiro (Etat de Bahia), João Gilberto Prado Pereira de Oliveira est mort samedi 6 juillet 2019, à l’âge de 88 ans. L’histoire veut que le guitariste-chanteur, ami et comparse de Tom Jobim, Vinicius de Moraes, Stan Getz, Dizzie Gillespie, ait fait son éducation musicale à l’oreille, dans la chaleur écrasante de Juazeiro. Dans cette bourgade perdue au fin fond du Sert��o bahianais, où son père faisait office de commerçant, le petit João prit la mesure du temps en observant le cours du fleuve São Francisco : lent, rythmé par un soleil de plomb et l’attente de la pluie.                                                                                                                                                                                                    Lire aussi  En attendant Joao Gilberto, poète du chant                                                                                                                                                                Chanteur à la radio                                                                                                                                                                                                                                Aux environs de la seconde guerre mondiale, l’adolescent ingurgite les chansons diffusées par M. Emicles. Cet amateur de musique possédait une jolie collection de disques et avait placé un haut-parleur dans la rue principale afin que la ville entière en profite. Menu varié où l’on trouvait Caravan, de Duke Ellington, Siboney, de Gregorio Barrios, Ménilmontant, de Charles Trenet, et des succès brésiliens : Nana, un fox-blue des années 1940 chanté par la vedette du temps, Orlando Silva, Adeus Batucada, par Carmen Miranda, star déjà américanisée, ou encore O Samba da Minha Terra, de Dorival Caymmi. Installé à l’ombre du tamarinier de la grand-place, João Gilberto, alors pensionnaire dans un collège religieux d’Aracaju, capitale de l’Etat voisin du Sergipe, répétait pendant les vacances en s’accompagnant à la guitare.                                                                                                                                                                Débarqué à Salvador de Bahia à la fin des années 1940, puis à Rio, alors capitale du Brésil, le brun ténébreux est d’abord chanteur à la radio, comme il se doit à l’époque. Il fait ses débuts au sein des Garotos da Lua. Insatisfait chronique, il cherche un style. Il s’isole alors plusieurs mois chez sa sœur Dadainha à Diamantina, ville coloniale des Mines Générales. Pour lui, la pièce maîtresse de la maison, ce sont les toilettes. L’acoustique y est excellente et l’isolement garanti. João Gilberto s’y enferme et créé une architecture musicale ultramoderne et sa légende.                                                                                                                                                                                                                  Sorti de sa retraite en 1957, il accompagne la chanteuse Elizeth Cardoso. Dès ses débuts João Gilberto est un OVNI, un type compliqué, hors du temps. « J’ai rencontré João Gilberto une première fois en 1957, un samedi soir, il ne parlait pas du tout », se rappelle André Midani, qui a dirigé la compagnie phonographique Philips au Brésil. En l’entendant, Midani a eu « un choc ». Muni d’un contrat « de débutant » toujours en vigueur, João Gilberto enregistre en 1958 Bim Bom et Chega de Saudade. Alors chargé du marketing du label Odéon, Midani présente le disque à ses dirigeants à São Paulo. « Le gérant jette la galette par terre, en martelant : “C’est de la musique pour pédés”. Moi j’étais persuadé que c’était la musique de la jeunesse brésilienne, qui mettait à bas tout l’ancien système. Je fais presser trois mille 78-tours et je les distribue à la sortie des collèges à Rio. Ce fut une razzia. »                                                                                                                                                                                    Lire aussi  Le musicien Joao Gilberto privé de ses enregistrements                                                                                                                                                  Bande-son d’un Rio effervescent                                                                                                                                                                                                          Sur des textes de Vinicius de Moraes, poète et diplomate itinérant, des musiques de l’élégant Tom Jobim, mais aussi en retravaillant radicalement les classiques de la samba, João Gilberto définit dès lors la bande-son d’un Rio effervescent. Interprète de génie, il ne compose pas, mais il « est persuadé qu’il est l’unique auteur de ces chansons parce qu’il les a fait naître », ajoute André Midani.                                                                                                                                                                                                                                                    A la question presque fondamentale : qu’est-ce que la bossa-nova ?, João Gilberto répondait avec une pudeur tout historique : « Par le style, la cadence, pour tout : c’est de la samba. Au tout début, on n’appelait pas encore ça de la bossa-nova, nous chantions “une petite samba faite d’une seule note” (Eis aqui este sambinha de uma nota so...). La discussion sur les origines de la bossa-nova est donc inutile ». Une samba délicatement décalée, inversée, où la nuit a pris la place du jour, en a décalqué les habitudes, et étiré le temps.                                                                                                                                        Profondément attaché à ses racines, João Gilberto possédait en mémoire un véritable répertoire de la MPB (musique populaire brésilienne), un arsenal de chansons, barrière et défense, appréhension tactile et sensuelle du monde extérieur. João Gilberto prouva qu’il pouvait tout faire, inscrivant à son répertoire les anciens et les modernes : Chico Buarque, Wilson Simonal, Janet de Almeida, Noël Rosa, Caetano Veloso, Ary Barroso, Garoto. « J’aime la musique populaire du Brésil, tant de richesses, de poésie, d’harmonies. Quelle merveille ! ». Le chanteur n’aimait rien plus que ces compositeurs que la rue reprend en chœur parce qu’ils parlent de façon « charmante et drôle » de la vie de tous les jours, des jeunes filles qui passent en prenant l’air dégagé, des misères du bidonville et des enchantements du cœur, le tout en trois accords et quelques mots.                                                                                                                                                                                                                                        Il y eut aussi Estate, superbe romance italienne, Besame Mucho, classique du boléro, repris dans Amoroso (1977), somptueusement arrangé aux cordes par l’Américain Claus Ogerman, ou Que reste-t-il de nos amours ? de Charles Trenet inclus dans João en 1991, produit par Clare Fischer, comparse de Dizzy Gillepsie ou de Prince. « J’ai entendu cette chanson, et elle m’a pris tout entier, de l’intérieur, confiait-il au Monde en 1991, lors la toute dernière interview qu’il ait concédée à la presse. Et puis, c’est la France, cette France délicate, poétique, douce, raffinée. Tout un esprit français qui nous a naguère tant séduits, nous, Brésiliens. »                                                                                                                                                                                                                    Exil à New York                                                                                                                                                                                                                                        La naissance de la bossa-nova accompagne la modernité brésilienne des années 1960 : la construction de la nouvelle capitale Brasilia par l’architecte communiste Oscar Niemeyer, l’ouverture des usines Volkswagen, qui créé la « fusquinha », la coccinelle. La Vespa fait son entrée à Rio, où les éphèbes de l’Arpoador Surf Club croisent la « fille » d’Ipanema, Helô Pinheiro, « garota » (nana) bronzée, entre la fleur et la sirène, qui promène ses 17 ans devant le bar Veloso où nos auteurs-compositeurs, Tom Jobim et Vinicius de Moraes, s’enivrent au whisky.                                                                                                                                                                                                                            Après le succès de Chega de Saudade, les jazzmen américains prennent le relais, en particulier le trompettiste Dizzy Gillespie et le guitariste Charlie Byrd. En novembre 1962, le ministère des affaires étrangères brésilien finance un concert « Bossa-Nova » au Carnegie Hall de New York, avec notamment Joao Gilberto, Tom Jobim, Luiz Bonfa, Oscar Castro-Neves et Carlos Lyra. Brouillon, le show vire au fiasco. Mais la troupe est invitée par Jackie Kennedy à la Maison-Blanche. La première dame adore « the new beat » et en particulier Maria Ninguem, chanson de Carlos Lyra, reprise par la suite par Brigitte Bardot.                                                                                                                                                                                                                                                    Au Brésil, le coup d’Etat militaire de 1964 coupe les ailes à l’euphorie. L’atmosphère délétère qui s’ensuit pousse bon nombre de musiciens brésiliens au départ, si ce n’est à l’exil. Ainsi, Tom Jobim, Sergio Mendes, João Gilberto rejoignent-ils les Etats-Unis et font de la bossa-nova une histoire américaine. A New York, João Gilberto rencontre le saxophoniste Stan Getz. A cette époque, il est marié à la Bahianaise Astrud Weinert Gilberto, fille d’Allemand. Elle n’a jamais chanté, mais elle a l’avantage de parler anglais. Getz lui demande donc de se substituer à son mari pour une interprétation de The Girl of Ipanema. L’album Getz/Gilberto, avec Tom Jobim au piano, sort en mars 1964. Phil Ramone, le « pape de la pop » est aux manettes pour le son. Le disque est récompensé par quatre Grammy Awards, et reste dans les classements américains des meilleures ventes durant près de deux ans, à peine surpassé par It’s A Hard Day’s Night des Beatles.                                                                                                                                                                                                Getz vole Astrud à João. Peu rancunier, le chanteur enregistrera à nouveau en 1976 avec le saxophoniste, Best of Two Worlds, un album chanté par Miucha, sa nouvelle épouse, rencontrée à Paris où elle étudiait à l’Ecole du Louvre. Avec elle, João Gilberto s’éternise aux Etats-Unis, puis au Mexique, revenant au Brésil en 1979 pour s’installer définitivement à Leblon, quartier chic de la « zona sul », le sud de Rio, qui aligne ses plages océanes avec ostentation : dans l’ordre, Copacabana, Ipanema, Leblon.                                                                                                                                                                                              Laisser le champ libre à la voix et la guitare                                                                                                                                                                                          João Gilberto n’aimait ni la célébrité, ni le glamour. Longtemps, il s’est promené en chemise de chevron ou pull col en V à la ville, lunettes de docteur en droit et pantalon à plis, pas tropical pour un sou. Sur scène, il exigeait des complets Brooks Brothers – la marque préférée d’Andy Warhol version dandy –, portés sur une chemise Yves Saint Laurent, cravate et mocassins italiens. Il développait un chic neutre, gris, parce qu’il désirait laisser le champ libre à la voix et la guitare. Musicalement, ses exigences sont extrêmes : des heures passées à faire la balance, une précision d’horloger, une discrétion déconcertante, une intransigeance interprétée comme des coups de tête.                                                                                                                                      Mais João Gilberto est incontrôlable. Il a des lubies, partir vite, rester longtemps, « prévoir un séjour de vingt jours au Mexique et y rester deux ans », s’amusait Miucha qui vécut l’aventure commune en 1969, avec guitare, payol et majijuana. Il peut changer les horaires des tournées, exiger la présence de son psychanalyste, faire affréter un jet en urgence pour que son médecin assiste à son concert à l’Olympia, à Paris, en 2001. On lui pardonne tout. Carmela Forsin, son impresaria historique, se met en quatre.                                                                                                                                                                                      João Gilberto n’était pas un homme à femmes, mais c’était un séducteur. Il s’était marié deux fois. Sa première épouse, Astrud Gilberto, lui a donné un fils, João Marcelo (né à Rio en 1960), la seconde, Miucha une fille, Bebel (née en 1966 à New-York). Puis, on lui connut une amoureuse au long cours, Maria do Céu Harris, portugaise née au Mozambique, personnage halluciné, groupie infatigable qui a fini par séduire l’idole il y a une trentaine d’années et ne l’a jamais quitté.                                                                                                                                                                                                                                      Ascète et jouisseur à la fois, malin, parfois pervers, les affaires d’argent le plongeaient dans la confusion, le transformant parfois en arroseur arrosé. « J’ai compris dès sa rupture avec Odéon que João Gilberto était un spécialiste du repérage des vices cachés dans les contrats », confesse André Midani, homme avisé, qui se souvient, amusé, de la dernière fois où il a cédé aux charmes de João – « il me téléphonait m’appelait Andrézinho » (petit André). Il avait un projet de duo avec le chanteur et guitariste Caetano Veloso. « J’ai dépensé plusieurs centaines de milliers de dollars. Des mois de studio et suite présidentielle au Caesar Park de São Paulo, louée pour 15 jours, où il est resté trois mois. Il enregistra six chansons inutilisables, et pourtant commercialement parlant, j’avais appris à le cerner comme un ennemi. »                                                                                                                                                                  Multiples légendes                                                                                                                                                                                                                                Après son retour au Brésil, João Gilberto avait multiplié les concerts d’anthologie, au festival de jazz de Montreux, à Paris, à Pérouse, à Tokyo, à São  Paulo, qui font l’objet d’enregistrements, ponctués par la sortie de rares albums studios, tel João en 1991 ou João, voz e violao, produit en 1999 par Caetano Veloso. Depuis la fin des années 1980, rencontrer João Gilberto était devenu une prouesse, même pour ses proches.                                                                                                                                                                              Capable de mener ses interlocuteurs en bateau pendant des heures au téléphone, de susciter des admirations gourmandes à force de chansons fredonnées et de propos charmants sous la protection feutrée du combiné, l’interprète le plus couru du Brésil aimait les autres de loin et les détestait de près pour leur indulgence devant l’imperfection, leur indifférence face à l’infinie valeur du détail. Les privilégiés n’en revenaient pas d’avoir été élus. Ils ont gardé jusqu’au bout l’espérance d’une rencontre, mais João Gilberto était occupé, jouant de la guitare de manière obsessionnelle. Une des multiples légendes qui l’entourent indique que son chat s’est jeté par la fenêtre du douzième étage, victime d’une bouffée psychotique après avoir entendu son maître jouer 546 fois la même chanson.                                                                                                                                                                                                  « Lui n’avait besoin de rien, précisait au Monde la chanteuse Miucha, complice de Tom Jobim et sœur de Chico Buarque, morte en décembre 2018. Une guitare, une cigarette roulée, et le steak grillé au sel commandé par téléphone dans le même restaurant, le Degrau, à Leblon, qu’un employé fidèle déposait devant sa porte. » Parfois, il invitait des amis à dîner, comprendre qu’il leur faisait livrer des steaks du Degrau. Depuis 2008, date de ses derniers concerts, il se terrait, le silence étant une règle d’or chez cet oiseau de nuit qui s’endormait à l’aube pour s’éveiller au crépuscule, inversant le rythme biologique.                                                                                                                                                                                                                                              Il y a un mystère João Gilberto, que le réalisateur suisse Georges Gachot a tenté de cerner dans un documentaire, Where Are You, João Gilberto ? (2018). « Joao Gilberto est une sorte de Glenn Gould, un inventeur. Il y a cette pureté, cette quête de la perfection, cet amour de la réduction. Il est la graine qui a créé un très grand arbre. La bossa-nova a tout déplacé, rien n’est vraiment ensemble, tout est à côté. A travers João Gilberto, on pourrait raconter l’origine de la création. Je ne l’ai pas rencontré, j’aurais eu peur de déranger. »                                                                                                                                            Where Are You, João Gilberto ? est inspiré du livre Ho-ba-là-là, écrit en 2011 par le journaliste allemand Marc Fisher. L’enquêteur, qui s’est suicidé le jour de la parution du livre à Berlin, avait tenté de rencontrer João Gilberto, évidemment sans succès. Il avait développé l’idée que le guitariste chanteur était une sorte de vampire génial, séducteur, enveloppeur et dangereux. Il écrit : « Ce qui se passe dans João Gilberto : une personne se transforme en musique, s’unit à la musique, se dissout complètement en elle. Transcende ». Symptôme majeur de cette immersion, le disque João Gilberto, dit « l’album blanc », enregistré aux Etats-Unis en 1973 « rempli de silence, de fantômes, d’esprits ».                                                                                                                                                    Reclus, amaigri, criblé de dettes                                                                                                                                                                                                      L’album a été produit par l’Américaine Wendy Carlos, née Walter Carlos en 1939. En 1973, elle vient de changer de sexe, et c’est, racontait Miucha, « une dame avec collier de perles », que sa complice en musique, la compositrice Rachel Elkind appelle toujours Walter. Pionnière des musiques électroniques, Wendy Carlos utilise les premiers synthétiseurs modulaires Moog pour publier Switched-On Bach, énorme succès en 1968. Stanley Kubrick lui confie la réalisation de la bande originale des films Orange mécanique, puis Shining.                                                                                                                                        A l’époque, João Gilberto est devenu un adepte du yoga, il médite. Wendy Carlos photographie les éclipses, et ils adorent l’astrologie. Pour l’occasion, João Gilberto y a écrit Valsa, sous titré « comme sont beaux les yogis ». Trois minutes et dix-neuf secondes de « Da da/dadadadada … », l’une de ses douze compositions toutes nourries d’onomatopées. Le « disque blanc » est exceptionnel.                                                                                                                                                                                                                                      Il fait partie du « hold-up » pratiqué sur son œuvre, selon les termes de sa fille Bebel Gilberto, rockeuse turbulente des années « sida » à Rio refugiée dans l’East Village, à New York, où elle a inventé une bossa « électronique » dès son premier album, Tanto Tempo, succès planétaire en 2001. En 2017, Bebel Gilberto a fait placer son père sous curatelle partielle. Reclus, amaigri, criblé de dettes et objet de neuf procès en cours, le « Dieu » de la bossa » avait poursuivi une inespérée descente aux enfers, laissant des dettes et des contrats tordus en héritage. Mise en cause, Claudia Faissol. En 2004 cette « socialite » connue à Rio, fan et journaliste, suit João Gilberto au Japon pour réaliser un documentaire. Elle a 34 ans, lui 74 ans quand naît Luiza, troisième enfant de João Gilberto. « Namorada » (petite amie) officielle, Claudia Faissol devient manageuse, signe des contrats par procuration, monte des tournées impossibles, que son compagnon annule. Jugé seul responsable en 2008, João Gilberto est interdit bancaire et condamné à une amende de 2 millions de reais (500 000 euros), qui impayée depuis, s’est alourdie des intérêts.                                                                                                                                                    João Gilberto menait également un procès complexe depuis 1997 contre la maison de disque EMI (propriétaire d’Odéon). Il s’insurgeait contre la remastérisation de ses trois premiers albums, Chega de Saudade (1959), O amor, o sorriso e a flor (1960) et João Gilberto (1961), fondateurs de la bossa-nova. Et pire encore à ses yeux, en 1988, pour le soixante-quinzième anniversaire d’Odéon, la maison de disque britannique avait publié O Mito, un mélange de trente-huit chansons interprétées par João Gilberto entre 1959 et 1961. Les titres sont dans le désordre, le son n’y est pas. Dans un deuxième temps, l’artiste avait réclamé également la révision du taux de royalties, très bas, et le paiement de sommes dues depuis 1964, ainsi que la restitution des masters de ses enregistrements – les bandes mères.                                                                                                                                                                            En décembre 2015, le Tribunal supérieur de Justice de Brasilia donne raison au chanteur, condamnant EMI à lui payer 200 millions de reais (50 millions d’euros), un calcul jugé fantaisiste par la maison de disque, qui fait appel. João Gilberto, via Claudia Faissol, a signé un contrat avec la banque brésilienne Opportunity, propriété d’un habile financier bahianais, sous la forme d’un prêt, garanti par la cession de 60 % de ses droits. Eloigné de « ses démons » sous la pression de ses proches, dont le musicien Caetano Veloso et sa fille Bebel, João Gilberto tentait de retrouver sa santé et sa raison. Et en toutes occasions, même affaibli, celui que ses comparses de bossa-nova et d’errances bohèmes à Rio appelaient Joãozinho (petit João) décochait un regard futé, souriait, se moquait. Car il était vivant. Protégé du monde, de ses bruits, de ses exagérations, de ses éclats de soleil, de ses vulgarités, il cherchait simplement à dénouer par le son les liens occultes.                                                                                                                                                         Dates                                                                                                                                                                                                                                                     10 juin 1931 Naissance à Juazeiro (Etat de Bahia)                                                                                                                                                                               1958 Enregistre ses premiers succès « Bim Bom » et « Chega de Saudade »                                                                                                                                     1959-1961 Publication des ses trois premiers albums, fondateurs de la bossa-nova « Chega de Saudade » (1959), « O amor, o sorriso e a flor » (1960) et « João  Gilberto » (1961)                                                                                                                                                                                                                           Mars 1964 Album « Getz/Gilberto », avec le saxophoniste Stan Getz                                                                                                                                                   1973 Album « João  Gilberto », dit l’« album blanc », enregistré aux Etats-Unis                                                                                                                                   1976 Album « Amoroso », avec des arrangements de cordes de Claus Ogerman                                                                                                                                                                                                                                                   1986 Album « Live at The 19th Montreux Jazz Festival »                                                                                                                                                                       1991 Album « João », produit par Clare Fischer                                                                                                                                                                                   1999 Album « João, voz e violao », produit par Caetano Veloso                                                                                                                                                             2008 Derniers concerts                                                                                                                                                                                                                           6 juillet 2019 Mort à Rio de Janeiro                                                                                                                                                                                                     Le chanteur brésilien Joao Gilberto, inventeur de la bossa ... - Le Monde         João Gilberto, samba triste - Culture / Next - Next Libération.fr
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damnitrickfox · 5 years ago
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4.11.19 Après une descente compliquée vers Madrid, pendant laquelle notre carlingue a été balancée d’un nuage à l’autre, je me suis écroulé sur le lit de ma chambre d’hotel. J’ai répondu à quelques mails puis je me suis décidé à aller courir dans le parc adjacent, le Parque Juan Carlos 1. Un endroit étrange et interminable, vestige d’un urbanisme artificiel des années 90, avec des sculptures abstraites, des avancées de béton, des cascades minuscules, le tout sous un ciel apocalyptique et un vent puissant, celui là même qui nous a giflé lors de notre descente angoissée. A certains moments, j’ai senti une bruine s’éclater violemment contre mes joues, comme lorsqu’on longe une fontaine un jour venteux. Elle s’est tue un moment, pas le vent, puis de lourds nuages gris foncés ont débarqué dans un ciel bas, comme pour cacher le coucher de soleil que j’aurais voulu regarder entre les oliviers. La bruine est revenue, toujours aussi excitée, puis elle s’est transformée en une fine pluie, qui venait tremper mes cheveux, mes bras, mes jambes. Désorienté dans ce parc immense, je longeais la rivière artificielle en espérant trouver une sortie. Ce fut le cas une dizaine de minute plus tard, plus au nord que celle par laquelle j’étais entré. J’ai fini mon footing en longeant les immeubles de verre - car personne n’habite ici, c’est un quartier d’affaire - et suis rentré m’abriter dans le confort de mon executive room, résultat d’un surclassement bienvenu, où le minibar est offert. J’ai à peine couru 5km, mais j’étais heureux de retrouver mon lit confortable, probablement plus fatigué par mon agrichage à la coque de l’avion que par ma course avortée.
22.11.19 Quelques heures à tourner autour de ce qui est attendu de moi, des tâches qui me sont demandées. Je me demande souvent comment se comporterions-nous si les attentes portées en nous n’étaient en rien le résultat d’un désir de consommation. Je me comporte au travail comme je fais mes cadeaux de Noël : avec les désir de finir rapidement mais efficacement - j’aimerais réèlement faire plaisir aux destinataires- et le plus tôt possible, en évitant les samedis irrespirables sur les grands boulevards. C’est probablement très symptomatique de ce que je peux être que cette comparaison s’applique entre ma manière de produire et celle que j’ai de consommer. La poule et l’oeuf, le serpent qui se mord la queue. Parallèlement, la reconnaissance que ces deux actes est doucement jouissive, elle permet de continuer à le faire, en se regardant constamment, pour être sûr de s’aimer toujours. Comme si c’était la seule chose qu’on cherchait, s’aimer.
6.12.19 Je crois que j’arrive à essayer d’explorer mes blocages dans le 16ème arrondissement, en parlant, en expliquant pourquoi je suis comme je suis, en m’ouvrant, en citant des noms. Mais essayer de les débloquer pour de vrai, sans se cacher, sans rester immobile parce que terrorisé par la prise de risque qu’engendre le mouvement, voilà l’enjeu. Le risque de perdre ce que j’ai construit minutieusement, pendant si longtemps, voilà ce qui empêche d’avancer. Et je ne parle pas forcément de ce que j’ai construit avec les autres, je parle de ce que j’ai construit en moi, du semblant d’équilibre sur lequel je dépose mon grand corps décevant et mon cerveau fatigué de trop penser, tout le temps, pour rien, sans en tirer quoi que ce soit, parce que trompé constamment par mes angoisses. Pédaler dans la semoule. Brasser du vent. Tout ça pour finalement choisir la facilité, comme lorsqu’on devait synthétiser nos lectures pour des professeurs de littérature qui voulaient nous faire rentrer dans une forme fixe, construite de la même façon pour tous, des HLM intellectuels. Il était alors facile de monter quatre murs, une façade, une peinture fraîche. Elever un beau bâtiment, quasiment attirant, avec des chambres témoins qu’on invitait à visiter par des citations comme une table sur laquelle nous avions déposé des gâteaux secs et une bouteille de jus d’orange lors d’une journée porte ouverte. Bien nous allait que la visite soit rapide, intense, déjà remplacée par un autre projet, car ainsi personne ne regardait les fondations. Celles-ci étaient flasques, pleines de boues, imprécises, elles disparaissaient comme elles apparaissaient, rien n’était stable. Le talent minime qu’on avait pour la construction, la décoration, l’exécution permettait d’oublier le manque de connaissance profond en architecture. Le manque de vision, en somme. La plupart du temps, ça passe, car le monde est globalement construit sur ces fondations mouvantes. Jusqu’au jour où quelqu’un remarque la fraude, et alors tout s’écroule lentement, comme un paquebot qui coule. Sans bruit, sans fracas, car cela est réservé aux gens intéressants.
8.12.19 J’ai l’impression d’être bloqué depuis hier. J’ai envie d’en dire plus, mais c’est comme si mes remous intérieurs étaient en pause. Enfin, pas forcément les remous, mais en tout cas la possibilité de les raconter, de les ouvrir. Ca, et l’imagination. Je crois que l’imagination a toujours été un problème ceci dit. Je n’ai jamais réussi à penser sur commande, que la commande vienne de moi ou d’un autre, j’ai d’ailleurs toujours été terrorisé par l’idée du brainstorming. Lorsque je dois créer et rendre un document, je préfère le garder ouvert pendant des jours, au cas où une nouvelle idée apparaitrait plus tard. C’est rarement le cas, mais clôturer une pensée, une idée, est quelque chose qui me terrorise. J’ai du mal à imaginer la possibilité de finir une histoire de fiction, de fermer définitivement la porte à toutes les voies encore possibles lorsqu’elles n’existent pas. Est-ce que ça dit quelque chose sur ma capacité à faire des choix? Sur mon absence d’imagination? Comme si j’attendais toujours qu’une idée me tombe dessus, m’apparaisse d’un coup, éveillé ou endormi. Alors, j’aurais évité l’effort de me forcer à la réflexion, de créer dans mon cerveau un moment dédié à la concentration, car cela me parait bien au delà de mes forces. J’ai pourtant besoin d’absorber constamment des milliers d’informations, je m’en rend compte par mes promenades sur les réseaux sociaux, mon obsession à écouter la radio, de la musique ou un podcast lors des moments de silences, mais je choisis toujours des informations qui sont confortables pour mon intellect, pour lesquelles je n’ai pas besoin de faire un effort inconsidéré, que je peux absorber sans contracter les muscles de ma masse nerveuse, sans transpirer cérébralement. Elles peuvent traverser mon cerveau, le garder éveillé et diverti pour quelques temps, puis repartir vivre leurs vies. Et alors, j’avance, sans apprendre, sans digérer mais avec l’impression d’avoir bien mangé. Mais au fond, le seule chose que j’ai réussi, c’est d’avoir coupé ma faim.
11.12.19 Je me déplace dans la ville comme une amibe sur une eau fangeuse. Une eau souillée et lourde, sur laquelle il est douloureux de glisser, sous laquelle on ne peut pas respirer. On ne peut même pas voir, on tourne autour des obstacles, on évite ainsi les regards car chacun est concentré sur son parcours, où amener son corps, quel geste lui fera-t-on exécuter lorsqu’on y arrivera, quel stimuli il y interprétera. Est-ce qu’alors, on sera heureux? Je me suis réveillé au milieu de la nuit avec le doute de l’avoir vue dans un rêve confus. Sur un bateau, énorme, au milieu d’autres, avec un physique différent mais similaire à la fois, comme un masque manqué. Manqué dans le sens de l’acuité de la ressemblance, pas dans celui de la beauté, qui elle, était toujours bien réelle, mais c’était une beauté de l’altérité, le caractère de ce qui est autre. Elle était autre mais elle était elle. Je n’ai pas su quoi faire, comme souvent. J’ai cru voir son visage si fréquemment que mon corps s’est pétrifié, que mes mouvements se sont figés. Dans l’eau sombre, je pouvais voir. Mais alors, je n’avais plus de gestes à exécuter, plus de stimulis à interpréter. Je ne savais pas si j’étais heureux. 20.12.19 Je passe mon temps à éviter d’écrire sur un sujet. Parce que je ne sais pas l’aborder, parce qu'en écrivant sur autre chose, je veux penser à autre chose. La conception complète de ce que tout ça implique est satellite à mon cerveau, elle tourne autour, sans jamais rentrer dedans. J’évite des formules que j’ai trop utilisées, qui m’ont amenés à me détester, à me regarder de l’extérieur et à ne voir qu’une personne hideuse. Yet Another Example of the Porousness of Certain Borders. Alors je regarde les fondations, de loin, sans m’en approcher, car je suis incapable de me concentrer assez longtemps pour le faire. Je suis rentré depuis trois jours chez mes parents et je passe deux heures par jour à jouer laborieusement du piano. Hier, j’ai appris les accords de Heaven, de Bryan Adams. La coordination des doigts impliquée par l’apprentissage d’un instrument que je ne maitrise pas est probablement l’une des seules activités que j’ai trouvé qui nécessite une attention totale, au moins pendant quelques secondes. Une fois cette coordination acquise et lorsque mes doigts redeviennent automatiques, alors je repense au sujet ou au plan de face sur le visage d’Olivia Williams dans Rushmore. C’est signe que je dois apprendre un nouveau morceau, une nouvelle suite d’accords, une nouvelle mélodie qui me paraitra d’abord hostile, puis finalement, grace à ce bref effort, familière et machinale. Je ne me lis même plus, pourquoi le ferais-tu?
27.12.19 J’avais inscrit le dernier livre de Blandine sur ma liste de Noël. Elle utilisait un pseudonyme à l’époque des blogs, Maeva. Je me souviens assez peu de ses écrits, à part qu’ils étaient impressionnants, notamment par la richesse du vocabulaire. Je ne me rappelle plus des thèmes non plus, mais je n’ai pas oublié l’habillage du blog, la photo prise à la webcam au dessus de sa description où sa beauté m’intimidait un peu. Nous avions passé une soirée de nouvel-an ensemble à Rennes, alors qu’elle sortait avec Félix, mais je ne suis pas sûr d’avoir échangé plus de 10 phrases avec elle. Elle était plutôt effacée dans cette soirée où elle ne connaissait que son petit ami, j’étais avachi dans le confort de ma relation avec Claire, de mon amitié avec Karine et Benoît. J’ai suivi sur les réseaux la suite de sa vie, je l’ai vu apparaitre dans des autres cercles sociaux que je fréquentais de très loin, ou plutôt où je trempais le petit orteil, majoritairement pour des raisons professionnelles alors que je travaillais dans le milieu de la musique. Des réseaux un peu mondains, assez faux, où les égos se percutent comme ces costumes en forme de bulles en plastiques qu’on voit dans des vidéos sur internet. J’ai trouvé ça un peu surprenant mais elle avait l’air de s’y épanouir, plus en tout cas que lors de ce nouvel an où elle n’avait pas reçu l’attention qu’elle méritait. Je crois qu’on était plusieurs, ce soir là, qui auraient préférés être ailleurs, peut être au moins dans une pièce sans quelques personnalités trop imposantes et autres relations dysfonctionnelles d’un cercle d’ami qui n’était pas le notre. Ca n’est pas arrivé, nous nous sommes lancés des sourires gênés. Lorsque le premier roman de Blandine est sorti, je l’ai lu avec délectation, j’ai eu l’impression de retrouver les mots que je lisais à 16 ans dans l’intimité de nos réseaux restreints. Je n’ai jamais eu la sensation d’être proche de ses écrits ou d’elle, mais retrouver cette familiarité couplée avec le thème humble et doux de son roman m’a transpercé. Je suis allé acheté le nouveau hier, car on ne me l’a pas offert à Noël.
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news24fr · 2 years ago
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Alors que les États-Unis sont sous le choc d'une tempête hivernale qui a tué près de 50 personnes dans tout le pays, des histoires d'espoir et de résilience ont néanmoins émergé de la région la plus durement touchée des États-Unis, l'ouest de l'État de New York.Je suis livreur à New York. L'hiver est la période la plus difficile de l'annéeLire la suiteCette tempête, qui a a fait 27 morts dans la ville de Buffalo, a apporté des vents de force ouragan et près de quatre pieds de neige dans certaines parties de la région, contrecarrant les efforts d'intervention d'urgence et de sauvetage des premiers intervenants. "C'est une guerre avec mère nature, et elle nous a frappés avec tout ce qu'elle a", a déclaré la gouverneure de New York, Kathy Hochul.Mais au milieu de la tragédie et des conditions mortelles, des histoires d'endurance, de survie et de sauvetage ont émergé. Les bons samaritains emmenaient chez eux les voyageurs bloqués ; des étrangers ont travaillé ensemble pour aider une future mère piégée par la neige à accoucher à domicile.Un groupe de touristes sud-coréens, qui se dirigeait vers Niagara Falls, a trouvé sa camionnette coincée dans la neige à l'extérieur de Buffalo. Deux membres du groupe ont frappé à la porte d'une maison voisine et ont demandé des pelles.Les propriétaires, Alexander et Andrea Campagna, ont invité les neuf voyageurs et leur chauffeur de fourgonnette chez eux; le groupe y est resté le week-end, partant dimanche, selon le New York Times."C'était un peu comme le destin", a déclaré Yoseb Choi, un habitant de Pyeongtaek, qui était avec sa femme, Claire, lors de la tournée, et décrivant les Campagnas comme "les personnes les plus gentilles que j'aie jamais rencontrées".Le Times a cité Alexander Campagna disant: "Nous avons tellement apprécié cela … nous ne l'oublierons jamais."Une famille de six personnes de Williamsville, près de Buffalo, a tenté de se rendre à un hôtel vendredi soir après une panne de courant, mais s'est rapidement retrouvée coincée dans la neige. Les pompiers de l'aéroport de Buffalo ont secouru les parents Demetrice et Danielle, ainsi que leurs quatre enfants, âgés de neuf mois à huit ans, CNN a rapporté.Demetrice et Danielle étaient les seules personnes parmi les plus de trois douzaines secourues près de l'aéroport de Buffalo qui voyageaient avec de jeunes enfants, alors la famille a pu passer la soirée et la veille de Noël à la caserne des pompiers, par CNN. Les pompiers ont travaillé rapidement pour trouver des cadeaux pour "s'assurer que le Père Noël rendait visite", a indiqué le point de vente.Les naissances pendant le blizzard ont également montré les efforts héroïques des voisins pour s'entraider. Mark Poloncarz, directeur du comté d'Erie, a déclaré qu'un chasse-neige a ouvert la voie pour amener une femme avec une grossesse compliquée à l'hôpital, où elle a eu un accouchement réussi, Syracuse.com a signalé.Certaines femmes qui ne se sont pas rendues à l'hôpital ont été guidées tout au long de l'accouchement par des appels aux sages-femmes et aux doulas. Erica et Davon Thomas en ont fait l'expérience.Erica, dont le bébé devait naître à Noël, a commencé à ressentir des contractions vendredi soir, alors que le blizzard atteignait son apogée, selon le Buffalo News. Alors qu'Erica et Davon vivaient à seulement 5 miles de l'hôpital des naissances, ils étaient enneigés.Davon a demandé l'aide du 911, mais on lui a dit que les premiers intervenants ne pouvaient pas les rejoindre à cause des conditions météorologiques. Tard samedi matin, les contractions d'Erica n'étaient qu'à 3 minutes d'intervalle.Son ami s'est connecté à un groupe Facebook Buffalo blizzard pour obtenir de l'aide; une doula offrait son aide. Le couple et la doula, Raymonda Reynolds, ont eu un chat vidéo. Reynolds a guidé Erica puis a amené son amie, doula et infirmière Iva Michelle Blackburn, sur le chat, selon le journal.Vers 15h30, avec les conseils à longue distance des doulas, Erica a donné naissance à une petite fille en bonne santé, Devynn Brielle Thomas.
"Elle nous a juste regardés tous les deux … Elle nous a juste lancé un regard du genre" Eh bien, je suis là "", a déclaré Davon au point de vente.Tôt le lendemain, une femme a appelé Davon pour leur dire que son mari, Angel Lugo, les conduirait à l'hôpital dans son camion. Alors que Lugo ne pouvait pas conduire dans leur rue enneigée, il aurait marché jusqu'au domicile des Thomas, les aurait guidés jusqu'au camion à plusieurs pâtés de maisons et les aurait emmenés à l'hôpital. "Buffalo est appelée la ville des bons voisins pour une bonne raison", a déclaré Davon au journal.
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hildagirl99 · 6 years ago
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Ramsey > Comment était ta relation avec Loan après la mort de Roselia ?
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Ramsey : Ce n'est pas la seule chose qui ait changé… ça m'a changé moi. La semaine qui avait suivi la mort de ma femme, j'ai commencé à faire n'importe quoi. Quand Loan était couché le soir, j'allais au café bar du village, me perdre dans l'alcool, 3 à 6 verres par nuits… pendant une semaine. Malgré le peu d'amis que j'avais, ils m'ont réconforté et m'ont fait rappeler que j'avais un fils à m'occuper et élever. Que cela ne m'aiderait pas à faire mon deuil. Roselia n'aurait pas acceptée que je finisse comme ça. J'ai arrêté mes escapades nocturnes et j'avais décidé de rester fort. Mais je devenais incompétent… je n'arrivais plus à faire mes expériences. J'étais toujours de mauvaises humeurs, je m'endormais toujours dans mon laboratoire le jour, et… c'était la première fois que j'avais crié sur Loan à ce moment là, il avait prit peur… je m'en voulais tellement, je n'avais rien contre lui, je me suis excusé en le prenant dans mes bras. J'avais raison, ma vie sans Roselia ne valait plus rien. J'avais plus aucune envie de vivre, heureusement que Loan était là, je me forçait à jouer avec lui pour lui faire plaisir, les seuls moments où nous étions proche c'était le soir, je restais pendant de longues heures avec lui, à lui lire des histoires, lui raconter les souvenirs avec sa mère, jusqu'à ce que nous dormons ensemble.Tous les soirs, je m'endormais avec la photo de Roselia sur mon cœur pour m’assurer qu'elle était toujours en vie et dans notre lit. Loan avait bien compris que sa mère de reviendrai pas. Mais qu'elle serait toujours parmi nous dans nos cœurs. Je me souviens de la dernière phrase de Roselia : “prend bien soin de notre fils… prend soin de Loan… protège le…”. Je lui ai promis. Puis aux deux Noëls et anniversaires de Loan qui ont suivis, c'était froid et triste de voir que Roselia n'était pas là pour voir votre notre garçon grandir. Mais je restais toujours proche de Loan. Pour dire … la mort de Roselia m’a brutalement changé, pas ma relation avec Loan, même si les débuts étaient compliqués.
English version :
It's not the only thing that has changed ... it changed me. The week before my wife's death, I started doing anything. When Loan went to bed at night, I went to the village café bar, lost myself in alcohol, 3 to 6 drinks a night ... for a week. Despite the few friends I had, they comforted me and reminded me that I had a son to take care of and raise. That it would not help me to mourn. Roselia wouldn't have accepted that I end up like this. I stopped my nocturnal getaways and decided to stay strong. But I became incompetent ... I could not do my experiments anymore. I was always in bad moods, I always went to sleep in my lab during the day, and ... it was the first time I had shouted about Loan at that time, he was scared ... I was so angry I had nothing against him, I apologized for taking him in my arms. I was right, my life without Roselia was worthless. I did not want to live any more, luckily Loan was there, I forced myself to play with him to make him happy, the only moments we were close was in the evening, I stayed for long hours with him, to read her stories, tell her the memories with her mother, until we sleep together.Every night I went to sleep with Roselia's photo on my heart to make sure she was still alive and in our bed. Loan had understood that his mother would not come back. But that she would always be among us in our hearts. I remember Roselia's last sentence: "take good care of our son ... take care of Loan ... protect him ...". I promised her. Then at the two Christmas and Loan anniversaries that followed, it was cold and sad to see that Roselia was not there to see your boy growing up. But I was always close to Loan. To say ... the death of Roselia brutally changed me, not my relationship with Loan, even if the beginnings were complicated.
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yseuln · 6 years ago
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Une géographie pas comme les autres -
Hi there, it’s my first time doing that but I am quite happy to write this post for @herecomesthepolyglot for the Langblr Secret santa challenged organised by @langblrsecretsanta
As I could see you like studying French and geography :D so why not doing it for France - Yeah let’s go deep 
Introduction
I do love when thing are a bit organised so I will make some parts.
youtube
You might already know how Fench geography is complicated ;) but I thought it will be a perfect topic because I am from what is now called a “French oversea territory”. 
Picture time so we can all cry in the cold
I’m living a bit everywhere in Europe since I went to colleage, but I’m from Reunion Island - Île de la Réunion 
Here some pictures of nice places :D 
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or if you plan to visit : 
https://www.lareunionparadis.com/les-10-plus-beaux-points-de-vue-de-la-reunion-a-voir-en-voiture/ 
Petit Point sur la Réunion
L’île de la Réunion est un territoire d’outre-mer français, tout comme la Martinique ou la Guadeloupe. La Réunion est située entre Madagascar et l’île Maurice. 
Cependant, la Réunion est également un département d’outre-mer et une région française. 
Département et Région : those could simply be considered as county and regions. One region usually contains a few department. However, for oversea territories some are both a Region and Department they are called :  DROM - Département et Région d’Outre-Mer. 
Why ? I guess I could you divide a island into department when the island is sometime smaller than a Department. Some oversea territoires are only now only Collectivité d’Outre-Mer like “Wallis-et-Futuna” or even more complicated like “la Nouvelle Calédonie”. They don’t have the same statut but their citizen are French (so no need for Visa inside the EU).
Vocabulary List 
There are so much more things to speak about but I thought I will make it a bit educational and also some vocabulary words : 
- Réunionnais/ Réunionnaise : habitant de l’Île de la Réunion 
- DROM (Département et Région d’Outre-Mer) is now used, previously people would refer to those DROM as DOM-TOM (Département d’Outre-Mer et Territoire d’Outre-Mer) Effectivement pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué. 
- Ancienne colonie française : Ex-French colony. Ce terme est obsolète, en effet, même si certaines personne l’utilise, l’administration française, les lois française et la constitution ne réfèrent jamais les DROM comme des anciennes colonies.
Culture et Histoire (en Bref) 
This part I will do it all in French since it’s the last part.
La Réunion était à l’origine une île inhabitée. Sûrement ? En réalité, il y a très peu de documentation sur l’origine du peuplement de la Réunion avant la colonisation française. Ce que nous savons c’est que la France a utilisé la Réunion comme escale de ravitaillement, après avoir eu des soucis avec la grande île de Madagascar. Les premiers habitant étaient des colons et des esclaves de Madagascar. Madagascar était elle cependant habitée. Beaucoup d’esclaves furent déportés à la Réunion principalement de Madagascar et de la côte Est d’Afrique. (Rien n’est cependant totalement précis dans la plupart des écrits.) Il y a eu aussi des débarquement d’Indien (du Sud et côte Est de l’Inde). Ils étaient principalement des travailleurs très pauvres appartenant aux classes les plus basses d’Indes. Ils voulaient travailler uniquement quelques années à la Réunion, mais les salaires étant trop bas, ils n’avaient jamais assez d’argent pour rentrer en Inde. La Réunion a connu également une immigration chinoise et de certaines régions de l’Océan Indien.
C’est la raison pour laquelle l’île est culturellement très riche et mixte, un peu comme le Brésil. Les cultures et religions se mélangent souvent et la majeure partie de la population est multi-ethnique. 
J’espère que tu as apprécié ce post et que tu as appris quelques petites choses sur la Réunion et sur les territoires d’outre-mer français. 
N’hésites pas à me contacter si un point n’est pas très clair ou juste pour discuter :D 
Joyeux Noël et Bonne année à toi 
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