#les larmes du soleil
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eurydicenomadsoul · 9 months ago
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playvodma-films · 1 year ago
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Film de guerre : ne manquez pas Les Larmes du soleil en streaming
Cela vous dirait de vous dĂ©tendre en regardant un film de guerre amĂ©ricain ? En vous rendant sur le site PlayVOD Maroc, vous trouverez plusieurs titres intĂ©ressants que vous pourrez visionner en vidĂ©o Ă  la demande ou en streaming. Parmi ceux-ci figure aussi « Les Larmes du soleil », rĂ©alisĂ© par Antoine Fuqua en 2003. Voici un rĂ©sumĂ© de ce qui vous attend : le lieutenant Waters et son Ă©quipe de

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9-alex-9 · 4 months ago
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L'envie de te dĂ©shabiller me tourmente, mais pas de tes vĂȘtements.
Je voudrais te déshabiller de tes douleurs, de tes peurs, de tes doutes, de tes inquiétudes.
Laisse moi devenir ton Ă©ponge magique, laisse moi ĂȘtre ta gomme fĂ©erique, pour effacer toutes tes dĂ©convenues, laisse moi t'offrir des litotes pour dĂ©crire le monde que je mets Ă  tes pieds...
Laisse toi guider, ferme les yeux, lĂąche prise.
Je voudrais transformer tes moments mĂ©lancoliques en moments d'euphories, visser le soleil pour qu’il te flatte Ă  jamais,.dĂ©poussiĂ©rer ton CƓur meurtri Ă  coup de pĂ©tales de rose, dĂ©boulonner l’Univers pour te cueillir un bouquet d’étoiles parsemĂ© de poussiĂšres CĂ©lestes.
J'arrĂȘterai de t'admirer, uniquement lorsqu'un sculpteur aveugle rĂ©ussira Ă  sculpter le bruit d'une larme passionnĂ©e tomber sur un plancher de cristal d'un palais royal imaginaire ...
Ivre d'un tel essor, oubliant la Raison, je t'apprendrai Ă  apprivoiser tes rĂȘves les plus fous, Ă  te dĂ©tacher de tes chimĂšres, Ă  combattre les mĂ©andres du Temps.
Nous partagerons nos parcelles d'Ăąmes dans un concert passionnĂ© laissant virevolter des dĂ©bris Spirituels au sein mĂȘme nos Amours Ă©perdus.
Et alors, aprÚs seulement, tu pourras enlever tes parures superflues, rentrer en fusion exhaustive .. pour enfin, moi le privilégié, contempler l'effeuillage gracieux de ta Splendeur et savourer l'émerveillement de ta transformation.
...
...
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orageusealizarine · 2 months ago
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Évidemment, nous n'apprenons jamais rien. Le ciel se ferme et les yeux. La pluie coule - mais les caniveaux de mon cƓur...
Au milieu de Celetnå - et les passants - je ne heurte pas - mais je m'abßme - les larmes sous mes talons et les pavés trébuchant - dans ma bouche inaudible... Nul sanglot n'aura chassé les nues.
La rosée n'émeut plus ce bleu qui délave. Attendre... à n'en pouvoir plus - rougie jusqu'au bout des cils. Et les tuiles se détachant une à une. A vive allure, je marche - vers quel azur. Vers quelle échappatoire.
Passage bouchĂ© - de mon Ăąme - envolĂ©e d'oiseaux. Je perds ma voix - quand mon cƓur, de mes lĂšvres, coule. NausĂ©e, Ă  fendre l'Ăąme des rues.
Ils passent. Sans savoir quel précipice - aimer. Quel danger. Les mains humides - à force de sécher mes joues. Glacées par le vent et le froid qui rÎdent - de place en place. J'ai marché.
J'ai lutté. En vain - paroles d'amour - et mes pleurs - à défoncer l'asphalte de leurs cris - j'aurais voulu pouvoir pousser entre les pavés, sur ma poitrine, que les germes percent ma peau - que de leurs yeux, les feuilles te regardent -
J'aurais voulu pouvoir éclore mille tendresses. Que le béton de mon ventre - meurt. Tout ce qui sourd de mon corps - émotions confuses - les églises ont perdu leurs vitraux. Et les tessons, dans mes mains.
J'ai beau hurler. J'ai beau jouir. J'ai beau Ă©crire. Je disparais. Au milieu des foules - mes bras levĂ©s - pour chercher l'espace - oĂč te retrouver. AvalĂ©e par les vagues.
Mes yeux mouillés - ne connaissent plus la pitié ni la joie. Et j'avale, avec difficulté. Des pierres. Et j'avale, avec difficulté, tes mots. Et je trouverai - effrontée - la percée de ciel
- je trouverai le soleil ascendant - qui fait pour moi raison, dĂ©finitive, de te rester. Et de demeurer lĂ , Ă©tendue, Ă  l'ombre de tes yeux, sous un astre inflexible qui, tous les deux, nous Ă©treint d'une mĂȘme lumiĂšre - sans jamais savoir ce qui nous dĂ©parie - sans trouver fermetĂ© Ă  nous dĂ©partir - l'un de l'autre
- non. Je ne trouve pas sens, ni conscience Ă  aller seule - lointaine. Ni impĂ©ratif, ni voluptĂ© - ni estrangement - ne sauraient avoir raison de moi. De mes entĂȘtements. À nous colluder. À renaĂźtre la joie - dans ton cƓur et le mien - Ă  n'avoir d'autre croyance que d'aimer et de jouir
- et de savoir le bonheur réalisé, ici-bas et maintenant. Si sous ta main, tu perçois le sang qui bat - avec fureur - dans mes veines. Pour crier d'aimer, vivre - et aimer vivre - encore, ne serait-ce qu'un instant - plutÎt que cette mort qui nous fait solitude
- je mordrai encore (sans pitié) à ta peau pour qu'à mes dents le sang gicle - et que je te sache, là. Plein d'envie - et de vie. Les yeux humectés - de peur - de ne plus te connaßtre - je te rassemble. Sur ma poitrine.
Et du pied, je chasse les feuilles. Les bĂątiments ni la nuit n'encombreront la clartĂ© de mon ciel. Je piĂ©tinerai tout ce qui m'empĂȘche et ferai de grands signes - dissiper les ombres.
Que mes larmes encore tressautent. Pour Ă©cumer l'horreur. Furieuses. AcharnĂ©es. Mes forces. À te renaĂźtre encore - et braver...
L'incendie qui m'Ă©claire et me nuit.
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coolvieilledentelle · 1 year ago
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J’ai l’ñge de voir les choses avec tranquillitĂ©, mais dans l’intĂ©rĂȘt de continuer Ă  Ă©voluer.
J’ai l’ñge de caresser mes rĂȘves du bout des doigts et de voir mes illusions se transformer en espoir.
J’ai l’ñge oĂč l’amour est parfois une flamme qui a besoin de se consumer dans le feu d’une passion dĂ©sirĂ©e, parfois un havre de paix, tel un coucher de soleil sur la plage. J’ai quel Ăąge ?
Je n’ai pas besoin de nombre, car mes dĂ©sirs rĂ©alisĂ©s, mes larmes que j’ai versĂ©es en voyant mes illusions se briser
.. valent beaucoup plus que ça.
Quelle importance d’avoir vingt, quarante, soixante et plus!
Ce qui importe c’est l’ñge qui me correspond. J’ai l’ñge qu’il faut pour vivre libre et sans peur
.. pour suivre mon chemin sans crainte, car je porte avec moi l’expĂ©rience que j’ai acquise et la force de mes dĂ©sirs.
J’ai l’ñge suffisant pour ne plus avoir peur et faire ce que je veux et ce que je ressens.
José Saramago
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jacquesdor-poesie · 9 months ago
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Ecrire avec l’ombre des mots
la solitude invisible
des cƓurs aimants
Sentiment endormi
La pluie aussi
Et à l'intérieur de chaque larme
Le petit incendie d'un chagrin
Qui aimerait sécher au soleil
"Je vous aime"
Mots si douloureusement Ă©pique
Quand ils restent lettres mortes
Ou deviennent champ de tournesols calcinés
Écrire avec de la cendre
Un amour impossible-mais-vrai
Son comique vague Ă  l'Ăąme
Ses rivages de paradis sans issue
Seuls les rĂȘves
Soie de sa peau
dans le miel de ses gestes
Seuls les rĂȘves
Dire alors "je vous rĂȘve"
Pour ne déranger aucune pénombre
N'émerveiller ni ne décevoir
La moindre attente
Le moindre cauchemar
Du silence garder le trésor
Sa cachette est sous l'escalier
Votre beau visage Ă  la fenĂȘtre
Que fixe l'Ă©toile polaire
Belle transparence de ses paupiĂšres
Qu'on imagine
Que dire de ses lĂšvres
Quand elle observe le ciel
On dirait le murmuré des pensées
Un mystérieux insecte serti dans un sourire
Sans ailes la neige
Partition blanche et nue
Vole aussi bien que la lumiĂšre
Bras grands ouverts
J'aimerais ĂȘtre le fil
Du funambule et vous y voir arpenter
Le durable périmÚtre de ma mélancolie
Celle que j'ai aujourd'hui
Car demain elle aura fondue en totalité
Avec les glaciers
Les déserts
Les vies rĂȘvĂ©es et le sentiment profond
D'une absence abyssale
Imaginaire peut-ĂȘtre
Mais avec laquelle je suis né
jacques dor
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tournevole · 8 months ago
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Il restera de toi
 Il restera de toi ce que tu as donnĂ©. Au lieu de le garder dans des coffres rouillĂ©s: Il restera de toi, de ton jardin secret, Une fleur oubliĂ©e qui ne s'est pas fanĂ©e. Ce que tu as donnĂ© En d'autres fleurira. Celui qui perd sa vie Un jour la trouvera. Il restera de toi ce que tu as offert Entre les bras ouverts un matin au soleil. Il restera de toi ce que tu as perdu, Que tu as attendu plus loin que les rĂ©veils. Ce que tu as souffert En d'autres revivra. Celui qui perd sa vie Un jour la trouvera. Il restera de toi une larme tombĂ©e, Un sourire germĂ© sur les yeux de ton cƓur. Il restera de toi ce que tu as semĂ© Que tu as partagĂ© aux mendiants du bonheur. Ce que tu as semĂ© En d'autres germera. Celui qui perd sa vie Un jour la trouvera. Simone Veil
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au-jardin-de-mon-coeur · 5 months ago
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"Partons de ce bleu, si vous voulez bien.
Partons de ce bleu dans le matin fraüchi d’avril.
Il avait la douceur du velours et l’éclat d’une larme.
J’aimerais vous Ă©crire une lettre oĂč il n’y aurait que ce bleu.
Elle serait semblable Ă  ce papier pliĂ© en quatre qui enveloppe les diamants dans le quartier des joailliers Ă  Anvers, ou Rotterdam, un papier blanc comme une chemise de mariage, avec Ă  l’intĂ©rieur des graines de sel angĂ©liques, une fortune de Petit Poucet, des diamants comme des larmes de nouveau-nĂ©.
Carnet bleu envoyé à "La plus que vive" :
"L'ùme. Un linge frais de soleil, amoureusement plié."
"L'homme Joie" - Christian Bobin.
Illustration: "Bleuets des champs."
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lisaalmeida · 6 months ago
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Je te promets le sel au baiser de ma bouche
Je te promets le miel Ă  ma main qui te touche
Je te promets le ciel au dessus de ta couche
Des fleurs et des dentelles pour que tes nuits soient douces
Je te promets la clé des secrets de mon ùme
Je te promets la vie de mes rires Ă  mes larmes
Je te promets le feu Ă  la place des armes
Plus jamais des adieux rien que des au-revoirs
J'y crois comme Ă  la terre, j'y crois comme au soleil
J'y crois comme un enfant, comme on peut croire au ciel
J'y crois comme Ă  ta peau, Ă  tes bras qui me serrent
J'te promets une histoire différente des autres
J'ai tant besoin d'y croire encore
Je te promets des jours tout bleus comme tes veines
Je te promets des nuits rouges comme tes rĂȘves
Des heures incandescentes et des minutes blanches
Des secondes insouciantes au rythme de tes hanches
Je te promets mes bras pour porter tes angoisses
Je te promets mes mains pour que tu les embrasses
Je te promets mes yeux si tu ne peux plus voir
J'te promets d'ĂȘtre heureux si tu n'as plus d'espoir
J'y crois comme Ă  la terre, j'y crois comme au soleil
J'y crois comme un enfant, comme on peut croire au ciel
J'y crois comme Ă  ta peau, Ă  tes bras qui me serrent
J'te promets une histoire différente des autres
Si tu m'aides Ă  y croire encore
Et mĂȘme si c'est pas vrai, si on te l'a trop fait
Si les mots sont usés, comme écrits à la craie
On fait bien des grands feux en frottant des cailloux
Peut-ĂȘtre avec le temps Ă  la force d'y croire
On peut juste essayer pour voir
Et mĂȘme si c'est pas vrai, mĂȘme si je mens
Si les mots sont usés, légers comme du vent
Et mĂȘme si notre histoire se termine au matin
J'te promets un moment de fiĂšvre et de douceur
Pas toute la vie mais quelques heures
Je te promets le sel au baiser de ma bouche
Je te promets le miel Ă  ma main qui te touche
Je te promets le ciel au dessus de ta couche
Des fleurs et des dentelles pour que tes nuits soient douces...
Johnny Hallyday
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ekman · 5 months ago
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La France est en soins palliatifs. Sous piquouze de choc. De l’olympisme en intraveineuse. Du shoot de winner mĂ©daillĂ© or. Plus de gouvernement, certes, mais le petit peuple, toujours coiffĂ© par ses Ă©lites, se dĂ©lecte. BientĂŽt on tentera de payer sa baguette en drachme estampillĂ© BCE, mais qui s’en fout ? La tant redoutĂ©e “troĂŻka bruxelloise” viendra dĂ©fĂ©quer dans les bottes de la garde rĂ©publicaine, nakamuratĂ©e Ă  mort et bien incapable de dĂ©fendre la porte du chĂąteau. On devra faire ceci et ne plus faire cela. On dira adieu Ă  l’épargne, aux retraites, Ă  la santĂ©. On se responsabilisera enfin sous le regard sĂ©vĂšre (mais juste) de Blackrock, de Pfizer, d’Ourzoula et de tous les copains habillĂ© en bleu atlantique. Chiche que l’on nous demandera d’apprendre l’ukrainien.
Et Branlotin, dans tout cela ? Eh bien le petit connard narcissique est parti tĂąter du muscle au soleil, photographiĂ© sur le yacht d’un Ă©niĂšme oligarque (?), tout sourire, dĂ©jĂ  bronzĂ©, sans Jean-Bri. Ça va nous faire un combo cocaĂŻne-vaseline au coucher du soleil, Ă  n’en pas douter. Les feux de l’amour, avec le tandem Jolly-Boucheron en guests stars descendues en Falcon de la RĂ©publique.
La France coule, le sourire bĂ©at, les poumons pleins d’air pur, dans le bonheur d’une capitale sans bagnoles, sans racaille ouane-tou-sri, sans SDF, sans OQTF, sans subsahariens vendeurs de tour Eiffel, sans plus trop de violeurs pakis, mais avec plein de camĂ©ras rĂ©putĂ©es intelligentes, gavĂ©e de QR codes inquisiteurs en diable, avec du bleu poulaga Ă  chaque carrefour, du piou-piou en gare, des bĂ©nĂ©voles qui essaient encore de sourire aux couillons sportophiles venus de partout se faire plumer dans les restos Ă  micro-ondes des quartiers encore Ă©pargnĂ©s par les grillages et les blocs de bĂ©ton.
La France se noie parce qu’elle a bu la tasse dans une Seine plombĂ©e par les Ă©trons, les rats crevĂ©s et les larmes des Gabin, des Audiard, des Blier, des Ventura et de tous les cadors d’un passĂ© couillu et bien rĂ©volu. Un milliard et quatre cents millions pour permettre Ă  Salvadorina Allende et Ă  une ministre clitoridienne de jouir d’un bain pourri, infect, dĂ©gueulatoire. Tristes connes, pauvres athlĂštes.
Que se passera-t-il aprĂšs tout cela ? Nul ne peut le dire. Les cartes de Madame Irma sont illisibles, tombĂ©es de la table, parties sous le tapis ou dĂ©jĂ  bouffĂ©es par les rongeurs darwinisĂ©s par la rĂšgle du profit et du silence. MĂȘme les conjectureux de plateau nous parlent de concours de javelot ou de 400 mĂštres haies tant l’horizon est bouchĂ© – illisible, imprĂ©visible, invisible.
La France, la France, la France... chienne aĂźnĂ©e d’une Église wokisĂ©e, pute consentante de satrapes ricaneurs et lĂąches, cumshotĂ©e dans tous ses orifices, veinifiĂ©e Ă  la pfizzerine, noyĂ©e dans la CĂšne, raccourcie Ă  la Conciergerie... pauvre fille, qui fut si belle. Se remettra-t-elle de tous ces coups bas, ces avilissements, ces misĂšres proprement mĂ©diĂ©vales ? 2025, annĂ©e des funĂ©railles, ou premier chapitre d’un nouveau rĂ©cit ? Les deux, qui sait, mon GĂ©nĂ©ral ?
J.-M. M.
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icariebzh · 10 months ago
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Cette blessure OĂč meurt la mer comme un chagrin de chair OĂč va la vie germer dans le dĂ©sert Qui fait de sang la blancheur des berceaux Qui se referme au marbre du tombeau Cette blessure d'oĂč je viens
Cette blessure OĂč va ma lĂšvre Ă  l'aube de l'amour OĂč bat ta fiĂšvre un peu comme un tambour D'oĂč part ta vigne en y pressant des doigts D'oĂč vient le cri, le mĂȘme chaque fois Cette blessure d'oĂč tu viens
"Cette blessure Qui se referme à l'orée de l'ennui Comme une cicatrice de la nuit Et qui n'en finit pas de se rouvrir Sous des larmes qu'affile le désir
Cette blessure Comme un soleil sur la mĂ©lancolie Comme un jardin qu'on n'ouvre que la nuit Comme un parfum qui traĂźne Ă  la marĂ©e Comme un sourire sur ma destinĂ©e Cette blessure d'oĂč je viens
Cette blessure DrapĂ©e de soie sous son triangle noir OĂč vont des gĂ©omĂštres de hasard BĂątir de rien des chagrins assistĂ©s En y creusant parfois pour le pĂ©chĂ© Cette blessure d'oĂč tu viens
Cette blessure Qu'on voudrait coudre au milieu du désir Comme une couture sur le plaisir Qu'on voudrait voir se fermer à jamais Comme une porte ouverte sur la mort Cette blessure dont je meurs"
Léo Ferré
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jamie-007 · 7 months ago
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J’ai l’ñge de voir les choses avec tranquillitĂ©, mais dans l’intĂ©rĂȘt de continuer Ă  Ă©voluer.
J’ai l’ñge de caresser mes rĂȘves du bout des doigts et de voir mes illusions se transformer en espoir.
J’ai l’ñge oĂč l’amour est parfois une flamme qui a besoin de se consumer dans le feu d’une passion dĂ©sirĂ©e, parfois un havre de paix, tel un coucher de soleil sur la plage.
J’ai quel Ăąge ? Je n’ai pas besoin de nombre, car mes dĂ©sirs rĂ©alisĂ©s, les larmes que j’ai versĂ©es en voyant mes illusions se briser
 valent beaucoup plus que ça.
Quelle importance d’avoir vingt, quarante, soixante ans ! Ce qui importe, c’est l’ñge qui me correspond.
J’ai l’ñge qu’il me faut pour vivre libre et sans peur. Pour suivre mon chemin sans crainte, car je porte avec moi l’expĂ©rience que j’ai acquise et la force de mes dĂ©sirs.
J’ai l’ñge suffisant pour ne plus avoir peur et faire ce que je veux et ce que je ressens.
José Saramago, prix Nobel de littérature (1998)
Douce nuit 🌟🌟🌟
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satinea · 5 months ago
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Il restera de toi

Il restera de toi ce que tu as donné.
Au lieu de le garder dans des coffres rouillés.
Il restera de toi de ton jardin secret,
Une fleur oubliĂ©e qui ne s’est pas fanĂ©e.
Ce que tu as donnĂ©, en d’autres fleurira.
Celui qui perd sa vie, un jour la trouvera.
Il restera de toi ce que tu as offert
Entre les bras ouverts un matin au soleil.
Il restera de toi ce que tu as perdu
Que tu as attendu plus loin que les réveils,
Ce que tu as souffert, en d’autres revivra.
Celui qui perd sa vie, un jour la trouvera.
Il restera de toi une larme tombée,
Un sourire germé sur les yeux de ton coeur.
Il restera de toi ce que tu as semé
Que tu as partagé aux mendiants du bonheur.
Ce que tu as semĂ©, en d’autres germera.
Celui qui perd sa vie, un jour la trouvera.
Simone Veil
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orageusealizarine · 4 months ago
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ĂŽ bonheur surhumain qui m'Ă©treint - mes larmes trempĂ©es de soleil ruisselant sur ta beautĂ© nue - comme je t'aime ! Ă  m'Ă©treindre - au plus profond de la nuit et du sentiment - tu es l'aurore retrouvĂ©e, tu es la joie rĂ©vĂ©lĂ©e - Ă  l'appel de mes MystĂšres et de mes VƓux - mes mains dressĂ©es en un plus bref hommage - et que tes lĂšvres effleurent (imperceptibles tressaillements ! renoncement aux banalitĂ©s douloureuses ! ma tĂȘte renversĂ©e en signe d'acquiescement !) - je vois le ciel oĂč je t'embrasse plus purs ensemble mĂȘme agenouillĂ©s dans la fange qui ne nous concerne plus - ĂŽ bonheur surhumain qui m'Ă©treint - dĂ©lice de tes lĂšvres, de tes caresses, de tes initiations - je reste Ă©merveillĂ©e - immobile - fulgurĂ©e - au duvet de tes gestes, fleurs surnageant sur les eaux - mes flancs dĂ©voilĂ©s de tendresse - lac de mes passions... oĂč je te noie, ĂŽ voluptĂ©, au seuil de mes calices - inĂ©narrable fĂ©licitĂ© ! - je tremble de la joie oĂč tu me vois sombrer, oĂč je veux t'attirer - comme un soleil inarrĂȘtable - que tu cĂšdes avec moi - digues aux lys enlacĂ©s, tels nos deux corps printaniers, germant de tous cĂŽtĂ©s - bourgeons foisonnants et germes enivrants - toutes mes fleurs de supplice, mes plantes tentatrices - mes parfums corrupteurs - de l'humus tout humide - Ă  nos chairs accolĂ© - ĂŽ bonheur surhumain qui m'Ă©treint - ĂŽ beautĂ© surrĂ©elle et sans fin - de tes mains, de tes reins - ĂŽ bonheur souverain...
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th3lost4uthor · 8 months ago
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Les nouvelles expĂ©riences d’une vie sans fin (9.2/15)
La grande salle Ă©tait baignĂ©e par le soleil de midi, l’aura dorĂ©e contrastant Ă  merveille avec le vert des plantes alentours, les spores de coton voletant dans l’air ne faisant qu’ajouter Ă  la fĂ©Ă©rie de la scĂšne... Un dĂ©cor aux antipodes de l’humeur de ses occupants.
          MaĂźtre Joris avait fait convoquer une assemblĂ©e extraordinaire dĂšs que le Tofu messager s’était posĂ© Ă  la voliĂšre. La missive Ă©tait relativement longue, fourmillant de dĂ©tails que seuls des administratifs pouvaient trouver attrayants, mais l’on pouvait aisĂ©ment la rĂ©sumer en quelques mots. Des mots terribles

« Bien, je vous remercie d’ĂȘtre venu aussi vite. Comme vous le savez trĂšs certainement, des nouvelles de Bonta nous sont parvenues il y a moins d’une heure  » Commença l’émissaire, l’air indĂ©chiffrable tant sa capuche voilait son regard. « Et
 Je suis au regret de vous... de vous annoncer que-
- Non ! »
          AdamaĂŻ s’était relevĂ© de sa chaise pour frapper la table. Au coin des Ă©cailles bleutĂ©es, des larmes avaient commencĂ© Ă  se former.
« Ce n’est pas possible ! I-il doit y avoir une erreur, jamais il- !
- Ad’  » Son frĂšre avait posĂ© sa main sur la sienne. « S’il te plait  »
          Les yeux encore emplis d’une rage aveugle, le dragonnet se laissa choir Ă  nouveau, laissant Yugo masser ses phalanges dans l’espoir d’en desserrer la terrible Ă©treinte. Les autres membres de la ConfrĂ©rie et de la famille Royale compatirent, chacun Ă  leur maniĂšre, Ă  la souffrance des deux plus jeunes qui venaient Ă  nouveau de perdre quelqu’un de cher. De l’autre cĂŽtĂ© de la salle, lĂ  oĂč Ruel l’avait fait s’asseoir aprĂšs une marche Ă©prouvante depuis le laboratoire, Qilby observait les jumeaux. D’aprĂšs leur rĂ©action, leur Wakfu ne semblait pas les avoir alertĂ© de « la rupture »  Ou du moins, pas de maniĂšre aussi brutale qu’il avait pu en faire l’expĂ©rience. Tant mieux. Non pas qu’apprendre le dĂ©cĂšs d’un proche par la bouche d’un autre ne soit plus aisĂ©, bien sĂ»r que non, mais si cela avait au moins pu leur Ă©viter la
 la douleur
 alors ce n’était pas plus mal. Soudain, son cadet croisa son regard, le forçant Ă  se recentrer sur MaĂźtre Joris. Celui-ci reprit :
« Je
 Je suis dĂ©solĂ© pour votre perte. Je sais bien que cela ne reprĂ©sente que peu de chose en une pĂ©riode si
 difficile, mais sachez que Bonta vous sera toujours reconnaissante. » Relevant la tĂȘte. « Et que je vous le serai Ă©galement.
- Humpf ! A-au moins
 ! » Tenta le dragonnet, dĂ©sormais seul reprĂ©sentant de son espĂšce sur ce plan d’existence. « A-au moins d-dites nous qu’il est parvenu à
 ! 
- O-oui ! » RenchĂ©rit Tristepin, qui s’était rapprochĂ© de son camarade d’entraĂźnement, tout aussi Ă©mu. « Il l’a e-eu, ce NĂ©pharien, pas vrai ? Il a dĂ» livrer la plus b-belle des batailles ! 
- Pinpin  » Murmura ÉvangĂ©line. « Je ne sais pas si c’est le bon moment pour

- Maßtre Joris ? »
          Tous se retournĂšrent Ă  la question de la Princesse Amalia. L’intĂ©ressĂ© ne rĂ©pondit pas. Le scientifique commençait Ă  goĂ»ter le fer : ses dents avaient entamĂ© la chair tendre de ses lĂšvres.
L’antidote que vous Ă©tiez en train de concevoir

Je suis un scientifique !
MĂȘme pas certain qu’il soit efficace

Il y a toujours des chances que- !
« J-je ne peux rien affirmer avec certitude. Aucun
 Aucun cadavre n’a Ă©tĂ© retrouvĂ© aux cĂŽtĂ©s de  » Soupir. «   de Sir PhaĂ©ris. »
          Devant le silence, l’émissaire dĂ©plia le parchemin qu’il tenait, serti d’un sceau de cire frappĂ© de l’emblĂšme du chĂȘne.
« À l’aube, la patrouille Bronze, en charge d’inspecter les prairies de Montay, a dĂ©couvert le
 Sir PhaĂ©ris, sĂ©vĂšrement blessĂ© et
 inconscient. Une fiole ouverte mais Ă©galement brisĂ©e se trouvait Ă  ses cĂŽtĂ©s. Des traces d’une lutte bestiale ont pu ĂȘtre relevĂ©e. De son acheminement par les Ă©quipes de secours Ă  sa prise en charge par les Éniripsas disponibles, Sir PhaĂ©ris n’a pas regagnĂ© conscience. Les blessures physiques Ă©taient larges, multiples et profondes, notamment une au niveau du torse et deux sur le flanc gauche
 Des signes et symptĂŽmes d’une forte fiĂšvre ont commencĂ© Ă  faire leur apparition une heure aprĂšs son arrivĂ©e au poste frontiĂšre. MalgrĂ© toutes les tentatives du personnel prĂ©sent ce jour, la
 la « disparition » du sujet en un flux de Wakfu a Ă©tĂ© constatĂ© peu de temps aprĂšs  »
          Le vieil Éliatrope ferma les yeux, la simple luminositĂ© ambiante, pourtant filtrĂ©e par les lianes tombantes servant de rideaux, lui donnait la nausĂ©e. Toutefois, quelque chose en son for intĂ©rieur le dĂ©rangeait : un dĂ©tail du discours qui
 ne collait pas. Un sentiment horrible qui lui irritait la peau. Un souvenir. Il lui fallait juste un peu de temps pour

« Tout ça c’est de ta faute !! »
          AdamaĂŻ en avait dĂ©cidĂ© autrement. Sans avoir la chance de voir l’attaque arriver, le scientifique se retrouva projetĂ© au sol. Il parvint Ă  rĂ©primer de justesse le juron provoquĂ© par son propre cĂŽtĂ© endommagĂ©, qui n’avait que peu apprĂ©ciĂ© le contact brutal avec le plancher, mais Ă©tait dĂ©sormais bien en peine de retenir la furie du dragonnet dans son Ă©tat. Son unique bras valide tentait en vain de protĂ©ger son visage des assauts rĂ©pĂ©tĂ©s de griffes.
« C’est toi qui a planifiĂ© tout ça, hein ?! L’antidote n’a pas fonctionné : tu l’as fait exprĂšs !!
- A-Adamaï ! J-je te jure que- !
- Tais-toi ! Tu mens !! Tu n’as jamais cessĂ© de mentir !
- Ad’ ! » Essaya Ă  nouveau son frĂšre qui le maintenait Ă  prĂ©sent. « ArrĂȘte ! Ç-ça n’arrangera rien !
- Il a raison, bonhomme. » C’était le mineur, qui aidait le savant Ă  se redresser. « O-on va en discuter, d’accord ?
- Tout le monde ici sait que tu dĂ©testais PhaĂ©ris ! » Continuait-il d’assĂ©ner. « Ça serait vraiment si Ă©tonnant que tu aies voulu en profiter pour
 ! Pour l’éliminer ?! »
          Ce furent les mots de trop.
« Suffit ! » Hurla soudain le scientifique, provoquant la stupeur gĂ©nĂ©rale. « Tu ne sais absolument rien de ce dont tu parles ! Comment oses-tu m’accuser de
 ?! AprĂšs tout ce que j’ai fait pour vous !?
- Ce n’est pas comme si cela serait la premiĂšre rĂ©cidive. » Contra le Prince Armand.
« Et qu’est-ce que j’aurai Ă  y gagner, hein ?! PhaĂ©ris et moi portons pas mal de diffĂ©rents, mais ce n’est pas comme si cela ne faisait pas dĂ©jĂ  des millĂ©naires que je les supportais ! Tout ça pour quoi, je vous prie
 ? Risquer de retourner dans cet
 cet enfer ?! »
PlutÎt crever !
« Ouais, enfin
 ça n’explique pas pourquoi la potion n’a pas fait effet. Ni pourquoi vous avez envoĂ»tĂ© ÉvangĂ©line en la forçant Ă  venir vous voir tous les soirs  »
          L’attention se reporta sur le guerrier roux, alors restĂ© en retrait du tumulte.
- Pa
 Pardon ? » Interrogea le Prince, une once de violence dans la voix.
« Pinpin ! Je t’ai dĂ©jĂ  dit que- !
- Oui, oui, je sais. » Balaya l’autre. « Mais rien ne prouve que tu n’es pas sous l’emprise d’un malĂ©fice ou je ne sais quoi, et que tout ça ne sont que des excuses. Tu ne peux pas dire que tout ça n’est pas louche ! Pourquoi tu voudrais parler Ă  ce
 Ă  ce
 !
- Ce traßtre ! » Conclut Adamaï.
          La douce chaleur de la matinĂ©e avait Ă©tĂ© remplacĂ©e par un froid glacial. Dans son dos, Qilby sentait l’Énutrof osciller d’une jambe sur l’autre, visiblement indĂ©cis de ses prochaines actions. Un regard jetĂ© vers l’archĂšre lui confirma qu’il ne pourrait pas non plus compter sur le soutien de sa confidente : celle-ci Ă©tait trop occupĂ©e Ă  vouloir rassurer son futur Ă©poux de sa bonne foi
 Chose qui semblait peine perdue d’aprĂšs sa moue dĂ©terminĂ©e. Ne restait plus alors que

« Yugo
 ? »
          L’intĂ©ressĂ© leva la tĂȘte. Qilby n’était pas, ou plus assez optimiste pour croire que son frĂšre lui avait dĂ©jĂ  pardonnĂ© tous ses mĂ©faits : il avait beau ĂȘtre jeune, il n’en demeurait pas moins dotĂ© d’une certaine intelligence
 ainsi que d’une rancune tenace.
          Cependant
 Le script avait changĂ©, non ? Combien de fois n’avaient-ils pas jouĂ© une scĂšne diffĂ©rente de celles que sa mĂ©moire lui avait fournies ? Combien de fois avait-il devinĂ© le remord, la gĂȘne, la compassion mĂȘme, derriĂšre ces grands iris noisette ? VoilĂ  bien longtemps qu’ils n’avaient pas Ă©tĂ© aussi proches ; cela devait bien remonter Ă  l’OdyssĂ©e ! SĂ»rement il-
« Eh bien
 Je ne suis pas sĂ»r  »
          Il fallait s’y attendre. Mais tout de mĂȘme

          Le Roi Sadida s’avança, Ă©cartant les querelleurs sur son passage, le regard soucieux. La « Grand Salade » n’était pas d’humeur Ă  plaisanter dans les situations oĂč son peuple Ă©tait Ă  risque.
« N’y aurait-il pas moyen de dĂ©mĂȘler cette histoire alors ? Bien que cette solution ne me plaise guĂšre nous pouvons, si besoin est, perquisitionner la chambre de notre invité  »
          De la sueur froide commença Ă  se former le long de l’échine du scientifique.
Tesla !
          Finalement, mĂȘme s’il ne s’agissait pas de l’objet de leurs accusations, les autres n’avaient pas totalement tors non plus : il avait bien des choses Ă  se reprocher ! Pourquoi avait-il fallu qu’il cherche à
 ? Voulait-il toujours
 ? Quoiqu’il en soit, si l’on dĂ©couvrait quoique ce soit de compromettant, ne serait-ce qu’un misĂ©rable boulon au fond d’un placard, le moindre papier calcinĂ© au fond de sa corbeille, alors
 !
« Si Sa MajestĂ© me le permet  » Intervint subitement MaĂźtre Joris. « Il se peut que j’aie une meilleure solution Ă  vous proposer. »
          D’une sacoche relativement imposante, l’émissaire sortit alors un bien curieux objet, comme nul autre en ce monde
 Un prototype.
« Il se trouve que
 Sir PhaĂ©ris et moi-mĂȘme avons fait la connaissance d’un certain marchand lors de notre derniĂšre expĂ©dition Ă  la Foire de la Science. Ce-dernier nous a assurĂ© que sa crĂ©ation permettait de « lire les souvenirs », d’oĂč le nom de « Lectanima » qui lui a Ă©tĂ© donnĂ©. Nous n’avons jamais eu l’opportunitĂ© de le tester, et je pensais d’ailleurs l’envoyer bientĂŽt chez un antiquaire de ma connaissance, mais
 Le Seigneur PhaĂ©ris semblait persuadĂ© que nous en aurons l’utilitĂ© un jour. » Le regard qu’il lança au scientifique Ă©tait dĂ©nuĂ© de toute Ă©motion. « Peut-ĂȘtre ce jour est-il arrivé 
- Et comment fonctionne-t-il ? » S’enquit le Roi, perplexe devant l’engin qui, Ă  son goĂ»t, ressemblait un peu trop Ă  un outil de torture.
« De ce que j’en ai compris
 Comme un projecteur de souvenirs. Les lunettes Ă  l’avant sont empreintes de magie XĂ©lor :  elles permettraient de rĂ©cupĂ©rer les images enfouies dans la mĂ©moire des sujets.
- M-mais c’est sans danger ? » S’enquit la Princesse, Ă©galement perturbĂ©e par l’appareil de cuir et de mĂ©tal.
« Ça ne devrait pas l’ĂȘtre  » RĂ©pondit l’émissaire. « Pas d’aprĂšs ce que nous en a dit son concepteur en tous cas  »
          La coiffe crĂšme se retrouva centre de tous les regards. On attendait visiblement son aval, ou, a minima, sa pensĂ©e sur la chose. À partir du moment oĂč le sujet acceptait de se soumettre Ă  l’expĂ©rience, alors la responsabilitĂ© de cette derniĂšre n’était plus du ressort du scientifique, n’est-ce pas ? Ou de celle du tortionnaire dans ce cas
 Mais avait-il encore le choix ? Refuser serait perçu comme un signe de faiblesse
 Une preuve supplĂ©mentaire. Un aveu. Et qui sait, peut-ĂȘtre pourrait-il garder un minimum de contrĂŽle sur ce qui serait diffusé : l’objet pouvait peut-ĂȘtre lire dans les souvenirs, mais il en demeurait l’écrivain et donc le maĂźtre. C’était tricher, oui, mais toujours mieux que de laisser le doute planer.
Tout ça doit avoir un sens.
Je...
Je ne repartirai pas lĂ -bas.
« Soit
 Finissons-en. »
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               Les Lectanima Ă©taient bien plus impressionnantes Ă  observer qu’horribles Ă  porter. Certes, le cerclage mĂ©tallique aurait mĂ©ritĂ© quelques ajustements pour ne pas vous Ă©craser les tempes et la sangle de cuir ne conviendrait pas aux plus larges tĂȘtes, mais la morphologie du scientifique lui permettait de s’y accommoder sans trop de mal. On aurait presque pu dire qu’elles avaient Ă©tĂ© conçues sur mesure
 La pensĂ©e lui provoqua un soubresaut involontaire, arrachant par mĂ©garde une mĂšche de cheveux prise entre deux boucles d’acier.
« Ne bougez pas autant je vous prie : le manuel stipule clairement que l’appareil doit ĂȘtre correctement fixer pour Ă©viter toute-
- Comme si cela Ă©tait de ma faute si son inventeur n’a pas Ă©tĂ© capable de prĂ©voir que la plupart de sa clientĂšle n’était pas chauve ! » PrĂ©fĂ©ra rĂ©torquer l’Éliatrope.
          Cette remarque fit nĂ©anmoins s’arrĂȘter MaĂźtre Joris un instant, celui-ci contemplant un peu trop longuement la tignasse brune qui venait une fois de plus de s’emmĂȘler. À ses cĂŽtĂ©s, se trouvait toujours une paire de ciseaux Ă  peine dĂ©grossie ayant servi Ă  dĂ©barrasser les diffĂ©rentes piĂšces de leur emballage. Qilby dĂ©glutit.
« V-vous n’oseriez pas... »
          Heureusement pour lui, l’archĂšre CrĂą, restĂ©e jusqu’alors en retrait avec le reste de la troupe pour installer la petite salle dans laquelle ils avaient dĂ©cidĂ© de s’installer, prit les devant. D’une de ses nombreuses poches, elle sortit un fin bandeau noir, un de ceux qu’elle utilisait elle-mĂȘme pour attacher ses propres mĂšches blondes par le passĂ©. L’émissaire la remercia sobrement avant d’aller superviser le reste des opĂ©rations.
          DĂšs son dĂ©part, ÉvangĂ©line s’affaira Ă  cette nouvelle tĂąche, prenant, pour les plus attentifs, grand soin de ne pas arracher davantage le scalp du scientifique. Profitant de l’agitation ambiante comme de leur mise Ă  l’écart temporaire, elle se pencha Ă  son oreille pour lui murmurer quelques mots. Sa voix trahissait une certaine inquiĂ©tude :
« Comment
 Comment vous sentez-vous
 ?
- À votre avis ? » Soupira-t-il.
« Écoutez, je ne sais pas ce que cette
 machine du diable peut rĂ©ellement faire, mais j’ai appris Ă  me mĂ©fier des inventions XĂ©lor comme de la peste. »
          Qilby Ă©mit un discret grognement affirmatif Ă  cela. Il savait ce que son frĂšre, AdamaĂŻ et leurs amis avaient dĂ» affronter lors de leur rencontre avec Nox, le « XĂ©lor Fou ». Plus qu’une bande de joyeux lurons, cette quĂȘte et ces batailles avaient demandĂ© de vĂ©ritables aventuriers

« Pensez-vous qu’il
 que Yugo pourra voir
 ?
- Je ne l’espĂšre pas. » RĂ©pondit-il, sombre. « Mais vous comprendrez que je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour qu’il-
- Hey ! Éva ! » Interpella soudain son petit-ami Iop. « T’as bientĂŽt fini ?
- Je comprends. » Chuchota l’archĂšre en finissant d’attacher les cheveux du savant en une queue de cheval lĂąche. « SincĂšrement. Je
 Bon courage
 Major. »
          Elle se leva, visiblement en manque de temps
 ou de paroles rassurantes. Lui dut se retenir de pouffer de rire Ă  l’usage de ce titre ridicule : dĂ©cidĂ©ment, relater leurs campagnes d’extension sur leur planĂšte d’origine avait eu des retombĂ©es dĂ©plorables. Enfin, au moins Ă©tait-elle parvenue Ă  le faire sourire avant le dĂ©but de cette
 « expĂ©rience » en somme. Toutefois, avant qu’il ne balaye Ă  nouveau la piĂšce du regard, il eut le temps d’apercevoir celui du Roi Sadida, lui aussi observateur de la scĂšne.
Merde

          Les avait-il vu Ă©changer ? Lui qui voulait Ă©viter d’attirer les soupçons
 Qilby n’eut nĂ©anmoins pas le loisir de rĂ©flĂ©chir davantage que MaĂźtre Joris appelait au rassemblement de ceux encore libres de leur mouvement. La chambre privĂ©e Ă©tait enfin prĂȘte, avec ses grands rideaux de lianes tirĂ©s, ses couvertures de soie blanche suspendues en lieu et place d’une tapisserie, ainsi que de plusieurs coussins et tapis Ă©talĂ©s Ă  mĂȘme le sol pour ceux et celles qui seraient pris de fatigue durant « l’interrogatoire ». Étrangement, l’accusĂ© serait tournĂ© dans le mĂȘme sens que les prĂ©supposĂ©es victimes
 La seule diffĂ©rence rĂ©sidant dans la rude chaise en bois, les lianes maintenant son poignet droit immobile contre son dossier, ce pour empĂȘcher toute tentative de retirer les imposantes lunettes de mĂ©tal durant la « projection ». Elles ressemblaient presque Ă  celles qu’employaient les forgerons pour se protĂ©ger des Ă©tincelles et autres Ă©clats aveuglants, mais possĂ©daient cette aura malsaine que seuls les bourreaux et tortionnaires savaient vous instiller.
« Bien ! Nous allons commencer l’interrogatoire. » Enonça MaĂźtre Joris, protocolaire Ă  son habitude. « Messire Qilby, avez-vous- ?
- Oui, j’ai bien compris mes droits et obligations, petit gardien de l’ordre. »
          Le dĂ©nommĂ© leva un sourcil interrogateur sous sa capuche : il n’était pas dans les habitudes du scientifique d’en venir aux sobriquets et autres formules dĂ©gradantes, ce autant pour leur cible que pour leur crĂ©ateur. L’Éliatrope Ă©tait acculé ; le voilĂ  Ă  s’en remettre Ă  de maigres attaques verbales. Intriguant. Dangereux

« Et acceptez-vous toujours de vous soumettre aux questions que nous vous poserons ? » S’enquit le Prince Armand. « Jurez-vous de nous montrer la vĂ©ritĂ©, et seulement la vĂ©rité ?
- La vérité est un concept bien trop complexe pour des ùmes aussi juvéniles que- !
- Doc’  » Grommela Ruel, une plainte silencieuse dans le regard.
          Tous s’étaient rĂ©unis au centre de la piĂšce. MaugrĂ©ant, il finit par concĂ©der :
« Disons que je ferai de mon mieux. Les souvenirs ne sont pas forcĂ©ment quelque chose
 d’aisĂ© Ă  plier Ă  notre volontĂ©. » Soupir. « Et les miens, aussi prĂ©cis et justes soient-ils
 n’y font pas exception.
- Ne vous inquiĂ©tez pas, mon cher. » Le Roi Sadida avait posĂ© une main sur son Ă©paule, prenant soin qu’il s’agisse de la bonne. « Je veillerai personnellement Ă  ce que leurs limites soient respectĂ©es. »
          Cette derniĂšre phrase, si elle fut appuyĂ©e d’une moue sĂ©vĂšre Ă  l’encontre du Prince, ne sembla pas apaiser le scientifique pour autant. AprĂšs tout, La Source ne connaissait pas de limites. Un puit d’encre infini dont les murs laissaient chaque jour s’envoler davantage de notes, parchemins et gravures vers Les Cimes, qui trieraient, numĂ©roteraient
 archiveraient. Ce pour les siĂšcles et millĂ©naires Ă  venir.
« Qilby
 ? »
          C’était Yugo, qui s’était enfin approchĂ© de lui depuis le dĂ©but de ce procĂšs infernal. Cela lui rappelait d’ailleurs
 Non ! Il ne fallait pas y penser. Enfouir. Enfouir loin ! Il ne pouvait pas prendre le risque que celui-lĂ  resurgisse.
« Je
 J’aurai prĂ©fĂ©rĂ© que l’on fasse autrement, mais
 Mais j’ai peur que les autres ne parviennent pas Ă  croire  » Ses yeux cherchaient ses mots. «   juste des paroles. Tu comprends, n’est-ce pas ? »
          Yugo, petit Yugo, naĂŻf Yugo
 Comme s’il n’y avait pas eu d’alternatives Ă  cette farce. Aussi jeune soit-il, son frĂšre n’en demeurait pas moins un membre estimĂ© de la ConfrĂ©rie du Tofu, un dĂ©fenseur Ă©mĂ©rite du Monde des Douze. Eut-il ordonnĂ© que l’on offre le bĂ©nĂ©fice du doute Ă  son fou de frĂšre, ne serait-ce qu’une enquĂȘte soit menĂ©e en premier lieu, les autres auraient bien Ă©tĂ© en mal de lui rĂ©sister. Mais c’était lĂ  la diffĂ©rence majeure qui se tenait entre les deux Éliatropes :
Tu te croies toujours au service des autres,
lĂ  oĂč, moi, fatiguĂ© de donner

« Parce que toi, tu y croirais  » Demanda-t-il, un lĂ©ger rire dans la voix. «   Mon Roi ? »
J’ai fini par exiger que l’on me rende la pareille.
« Bien sûr. »
          Son visage enfantin Ă©tait ouvert. DĂ©terminĂ©. Ce n’était pas la promesse d’une foi aveugle, comme il avait pu l’avoir lors de leur premiĂšre rencontre dans cette vie, c’était
 Du temps laissĂ© pour s’expliquer. Écouter puis juger. S’excuser, pardonner ou demander rĂ©paration si nĂ©cessaire. C’était
 de la conf- ?
« Prenez place je vous prie ! Nous allons revenir sur les Ă©vĂšnements des deux derniĂšres semaines. Pour rappel, une fois la machine lancĂ©e, il n’existe pas de moyens de revenir ou d’arrĂȘter le processus de lecture : soyez donc attentifs Ă  chaque dĂ©tail. Messire Qilby ? » L’intĂ©ressĂ© releva la tĂȘte, dĂ©sormais enserrĂ©e par le cuir, le mĂ©tal et le verre. « Je vous sais assez intelligent, mais aussi animĂ© par la curiositĂ©, pour tenter de tester les limites de cette
 crĂ©ation. Mais je dois vous informer que le XĂ©lor nous a mis en garde : tenter d’aller Ă  l’encontre du « flot mĂ©moriel », comme dĂ©crit par son inventeur, pourrait mener à
 disons, des souffrances inutiles.
-  Pardon ? » Les regards inquiets de plusieurs membres de la ConfrĂ©rie vinrent seconder l’exclamation du Roi Sheran Sharm. « Il me semblait que vous aviez dit que la procĂ©dure ne comportait aucun ri- ?
- Elle n’en prĂ©sentera aucun, Votre Majesté  Si la personne concernĂ©e se plie Ă  son mode d’emploi. »
          « Si vous ne faĂźtes pas de vagues » fut l’implicite. La tentative de rĂ©assurance ne sembla pas convaincre le pĂšre des Sadidas, qui, s’il s’écarta raisonnablement pour laisser place Ă  la « projection », demeura nĂ©anmoins Ă  une liane de distance de leur hĂŽte. Aucune torture inutile n’aurait lieu sous son toit
 Du moins espĂ©rait-il qu’elle ne le deviendrait pas.
« Tout le monde est-il prĂȘt ? » Demanda une derniĂšre fois l’émissaire pour bonne mesure. « Bien, dans ce cas  »
          Dans sa nuque, Qilby put sentir un loquet se fermer, tandis que l’on tirait le cadre d’une chenille un peu plus haut. Contre le verre noir qui lui bloquait alors la vue, une lumiĂšre se mit Ă  danser, crĂ©ant un tunnel qui ne cessait de croĂźtre Ă  mesure que le chaĂźne contre sa tempe dĂ©roulait ses maillons. Une vingtaine : un pour chaque jour que ses utilisateurs souhaitaient visionner. L’effet avait de quoi vous rendre nausĂ©eux. Le cliquetis s’interrompit
 Avant de reprendre de plus belle, mais cette fois-ci, dans le sens inverse. La lumiĂšre se rapprocha. Le tunnel rĂ©trĂ©cissait. Encore. Encore
 Encore.
Oh DĂ©esse,
Faites donc au moins que cela soit cou- !
          Soudain
 La lumiùre le frappa en plein cƓur. En plein dans ses souvenirs

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Hey ! Le Traßtre !
« Ah ! Ça commence !
- Apparemment, il s’agit d’une altercation entre les deux intĂ©ressĂ©s peu aprĂšs notre retour de la Foire  »
Tss
 Bonjour à toi aussi, Pha-

Silence ! Phaeris n’a pas de temps à perdre avec tes paroles mielleuses, Qilby !
« Mais
 ! Pourquoi
 ?
- Chut ! On n’entend rien avec vos commentaires ! »
Le poison contre la crĂ©ature : quand l’auras-tu terminé ?
Écoute, je ne sais vraiment pas ce qu’il te prend, mais saches que je ne pourrai pas t’en dire plus qu’à l’autre encapuchonné : le mĂ©lange n’est pas encore prĂȘt, point final.
« Hum, outre la dĂ©nomination, voilĂ  qui est intĂ©ressant. Alors il semblerait que Sir PhaĂ©ris ait reçu les mĂȘmes informations que nous. »
Et pourquoi donc ?! Toi qui te vantes sans cesse de ton gĂ©ni, comment se peut-il que cela ne soit pas dĂ©jĂ  prĂȘt ? Et ce pour une recette que tu connais dĂ©jà ?!
Ce n’est pas la formule qui fait dĂ©faut, imbĂ©cile, mais les ingrĂ©dients ! ! C’est comme si tout reprenait de zĂ©ro !
Essayerais-tu maintenant de rejeter tes fautes en plus de ton incompétence sur Phaeris, Traßtre ?
Ce n’est pas la peine de vouloir rĂ©endosser ton ancien rĂŽle, Phaeris « le &X$*/+ », tu sais tout comme moi que je ne fais que dire la vĂ©ri-Aaaartch ! »
« Que
 ? Non

- Hey, qu’est-ce qu’il a dit ? PhaĂ©ris le 
 ?
- Messire Qilby : n’essayez pas de rĂ©sister au Lectanima.
- Cette
 c-conversation est

- Tout aussi importante que les autres. Merci de ne pas chercher à en supprimer des éléments qui pourraient se révéler clefs dans leur compréhension. »
Dans une d-dizaine de jours. Je devrai avoir fini dans une dizaine de jours

Tu en es certain ? Tu n’as pas intĂ©rĂȘt Ă  vouloir nous berner !
Tu as intĂ©rĂȘt Ă  tenir ce dĂ©lai. Nous ne pourrons probablement pas nous permettre d’attendre plus longtemps.
Que
 ? Quelque chose est-il
 ?
Contente-toi de remplir la tĂąche que l’on t’a confiĂ©e.
« Sire PhaĂ©ris savait. La rencontre avec le faux Ă©missaire avait donc dĂ©jĂ  eu lieu : les Ă©lĂ©ments concordent pour l’instant, n’ĂȘtes-vous pas d’accord MaĂźtre Joris ? »
Et pour le poison ? Pardonnez-moi de revenir toujours à notre problùme initial, mais

Je vous promets qu’il sera mis au point à temps.
« Ha ! Quand on parle du Mulou

- Ruel ! »
J-j’y arrive pas !
Encore un effort : ouvre tes Ă©paules davantage, ralentis ton souffle et-

Ça marche pas ! Je vais jamais- !
Yugo, calme-toi, ce n’est qu’une question de temps avant que toi aussi tu ne-

Non ! Tais-toi !!
« C-c’est
 moi ?
- Messire Q- !
- Non, attendez. C’était
 le jour de l’entraĂźnement. Ceci est donc un
 souvenir ? Peut-ĂȘtre que cette perspective, disons, « rĂ©cente », a provoquĂ© une vision plus ancienne ? »
Comme tu le sais trĂšs certainement, le Wakfu se nourrit des flux d’énergies traversant tous les ĂȘtres vivants, tels le sang, la lymphe, ou tout simplement l’eau

Hey, Tristepin ! Intéressé par un petit match amical ?!
« Nous avons visiblement avancĂ© jusqu’à l’aprĂšs-midi. »
[ Quelque chose ne va pas.
Je pourrais jurer que
 Mais non, ce n’est pos-
C’est comme lorsque

Elle a su se rattraper : la chute n’a pas Ă©tĂ© violente. ]
Pourquoi donc t’es-tu interposĂ© de la sorte ? Te rends-tu compte du danger que tu as provoquĂ© pour Dame ÉvangĂ©line ?!
J’ai dit. Regarde-la.
Il semblerait que Dame ÉvangĂ©line ne soit pas en posture de continuer le combat. Nous ferions mieux de la laisser se reposer pour aujourd’hui et reprendre notre entraĂźnement plus tard.
« Cet Ă©pisode Ă©tait
 particuliĂšrement Ă©trange.
- Il a Ă©tĂ© capable de voir que quelque chose n’allait pas donc.
- C’est pas un Doc’ pour rien : lui sait faire des observations utiles.
- Comment os- ?!
- Armand, assis-toi. »
Hey ! Je sais que vous ĂȘtes là !
Ah, vous m’en voyez vraiment dĂ©solĂ©, ma chĂšre

« Voilà ! Le moment de vérité !
- Pinpin  »
Vous ĂȘtes un scientifique, non ? J’ai pensĂ© que cela pourrait vous faire plaisir.
«  
- Maütre Joris
 ?
-Hum ? Non, rien  »
Le collier fonctionne. Je ne peux pas utiliser mes pouvoirs. Je suis simplement plus adepte Ă  sentir les flux de Wakfu.
« Comme Ă  la sĂ©ance d’entraĂźnement  »
Yugo est mon ami, j’irai mĂȘme Ă  dire que
 je le considĂšre comme un frĂšre. Vous comprendrez donc que je ne peux pas vous laisser agir Ă  votre guise.
Vous
 Vous ne partirez pas
 hum ?
« Je
 Merci, Éva. 
- De rien, Yugo. »
Je suis contente d’avoir eu cette discussion : je vous remercie pour votre honnĂȘtetĂ©.  J’aurai encore plusieurs questions Ă  vous poser.
MalgrĂ© le plaisir de votre prĂ©sence
 je ne peux pas me permettre de dĂ©layer davantage mes travaux sur l’antidote. Mais peut-ĂȘtre seriez-vous intĂ©ressĂ©e pour partager une autre tasse de thĂ©, disons
 AprĂšs-demain, vers 15 heures ?
« Donc
 Tu voulais juste le surveiller de plus prĂšs Éva ? Tu aurais pu me le dire quand mĂȘme : tu sais quel mal j’ai eu Ă  distraire les gardes durant tout ce temps !
- Pardon ?! Distraire les g- ?!
- Plus tard, Armand. Plus tard. »
Ad’ s’interroge beaucoup ces derniers temps
 Il s’est rendu compte que
 il, enfin nous – les Éliatropes et les dragons – avons des pouvoirs incroyables. Mais que cela signifie Ă©galement que nous devons apprendre Ă  les contrĂŽler pour Ă©viter des accidents
 de blesser les autres.
« Hey !
- Je devais en parler, Ad’. Il fallait bien commencer quelque part  »
Eh bien, je vous remercie pour cet aprùs-midi. J’espùre, cette fois-ci, vous voir manger davantage qu’au diner d’hier soir. Vous ferez plaisir à Yugo en avalant plus que trois feuilles de salade

Oserai-je voir du souci pour ma santĂ© dans cette requĂȘte ?
Pensez donc à faire corriger vos lunettes

J’y veillerai

« Et toi qui doutais  »
Qilby ?!
Hum
 ?  Oh, Yugo : c’est toi ! DĂ©jĂ  debout ? Je me suis simplement retrouvĂ© Ă  cours de thĂ© et cette charmante personne s’est proposĂ©e pour m’accompagner jusqu’à la rĂ©serve !
Tu es disponible cet aprÚs-midi ?
Disponible est un bien grand mot. Je serai prĂ©sent dans ma cellule jusqu’au souper si c’est que tu souhaites savoir.
Ah, Yugo ! Comment ça va aujourd’hui, gamin ? Et vous, Doc’ ? C’est rare de vous voir ici-bas dĂšs le rĂ©veil ! Vous ne vous ĂȘtes pas trop fait mal en tombant d’vot’ lit j’espĂšre ?
« C’était il y a une semaine. Le jour oĂč  »
Sir Phaéris ne nous a pas encore rejoint ?
[ Hey ! Le Traßtre !
Le poison contre la crĂ©ature : quand l’auras-tu terminé ?
Un Nephylis

Dans une d-dizaine de jours. Je devrai avoir fini dans une dizaine de jours

J’imagine certainement, Ă  l’image de certains ici prĂ©sents, que ceux-ci se sont lancĂ©s tĂȘte baissĂ©e dans la bataille, hum ?
La bĂȘte les as r-ravagĂ©es.
Or, il s’agit lĂ  exactement de ce que la crĂ©ature dĂ©sire

.
Nous ne pourrons probablement pas nous permettre d’attendre plus longtemps.
.
.
Déjà debout ?
C’est plutît moi qui devrais te faire la remarque ! ]
L’a-antidote. PhaĂ©ris est parti avec l’antidote.
« Il avait dĂ©jĂ  compris avant nous ce qu’il se tramait. Mais cela demeure logique compte-tenu de leurs interactions passĂ©es. »
Combien de temps avant qu’il n’atteigne votre Cité ?
Un jour
 Peut-ĂȘtre deux-
C’est beaucoup trop long. Et les Zaaps ? Vous n’en avez pas à disposition ?
Messire Qilby
 ? L’antidote que vous Ă©tiez en train de concevoir, n’avez-vous pas dit que sa confection en Ă©tait presque achevĂ©e ?
« Il

- Oui, on dirait bien, Ad’. »
En thĂ©orie, oui. Mais il restait encore Ă  rĂ©aliser les tests de contrĂŽle : cette formule n’est pas la mĂȘme que celle que j’avais pu dĂ©velopper Ă  l’époque ! Tout Ă©tait Ă  refaire. Il pourrait y avoir un dĂ©lai d’action Ă  prendre en compte, voire mĂȘme des effets secondaires ! Je ne suis mĂȘme pas certain que
 !
[ MĂȘme pas certain qu’il soit efficace
 ]
Messire Qilby. Vous n’ĂȘtes pas responsable pour ce qui est arrivĂ© aujourd’hui.
[ C’est moi qui Ă©tais responsable de
 ]
« Ne serait-ce pas
 Sir PhaĂ©ris ?
- Ooooh ! Il est vraiment adorable comme ça !
- Oui, mais
 C’est une vision du passĂ©, n’est-ce pas ? »
Et je suis certain que Sire Phaéris nous reviendra
 Sain et sauf.
Je vais vous laisser
 Messieurs.
Vous souhaitiez me voir
 les garçons ?
Si les Éliatropes sont faits d’énergie, et que le collier la bloque, mĂȘme de maniĂšre incomplĂšte
 N’y-a-t-il pas un risque que
 ?
Ouais, et donc
  avec Yugo, Ă©tant donnĂ© que l’on n’a pas grand-chose de prĂ©vu pour aujourd’hui, on voulait te poser quelques questions concernant la langue draconique.
« Ah oui, c’est vrai que plus tard, on Ă©tait allĂ© lui rendre visite. Pour
 tuer le temps. »
Tss
 Bon tous les deux, on peut reprendre
 ?
Les désirs de Sa Majesté sont des ordres.
Pah ! Touché !
« En tous cas, vous aviez l’air de bien vous amuser. Faudra qu’vous m’invitiez la prochaine fois ! »
Tu
 Tu leur en veux ?
Le prix Ă  payer aurait Ă©tĂ© trop Ă©levĂ©. Vous
 Vous devez comprendre de quoi je veux parler, non ?
« Hum, MaĂźtre Joris, cette conversation me semble plutĂŽt
 privĂ©e.
- Nous arrivons bientÎt à la fin, VÎtre Majesté. »
Dites doc’, vous allez finir par la poser cette fiole ?
Hum ? Pas tant que la dĂ©coction n’aura pas pris des tons orangĂ©s, non

-oc’ ? Vous ĂȘ- là ? Doc’ ! Par les Douze, mais qu’est-ce qui vous a- ?
Pha-é-ris - il - Pha-éris est
 Phaéris est mort

« Alors c’était ça, ce qui vous arrivait ce matin, Doc’.
- L-les Éliatropes peuvent
 vivre la mort des autres ?
- Comment ça se fait que nous on n’a rien ressenti ?!
- Effrayant  »
Bien, je vous remercie d’ĂȘtre venu aussi vite. Comme vous le savez trĂšs certainement, des nouvelles de Bonta nous s-
« Et voilà qui conclue notre histoire. »
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               Il pouvait Ă  nouveau respirer. Il avait rĂ©ussi. Ses premiĂšres tentatives pour modifier l’incessant flot de souvenirs avaient Ă©tĂ© grossiĂšres, perçues directement par leurs spectateurs. Toutefois, dĂšs qu’il eut compris qu’il valait mieux les rĂ©arranger, quitte Ă  dĂ©former l’histoire originale, ce plutĂŽt que les censurer, alors la projection avait pu se dĂ©rouler sans accrocs
 Pour lui comme pour les intĂ©rĂȘts qu’il se devait de protĂ©ger. Finalement, cela ne changeait pas de ce qu’il avait dĂ©jĂ  eu Ă  faire par le passé : ne pas dire la vĂ©ritĂ©, mais ne pas mentir non plus. Il avait masquĂ© les entrevues avec l’archĂšre par des sessions d’étude, celles avec Ayssla par des heures passĂ©es dans son laboratoire. Le scientifique espĂ©rait seulement que ses efforts seraient rĂ©compensĂ©s. Étrangement, il avait du mal Ă  s’en convaincre.
« Bon, aprĂšs ce visionnage
 instructif, je pense que nous pouvons, sans trop nous tromper, rejeter les accusations initialement prononcĂ©es Ă  l’encontre de notre hĂŽte. » Le ton du Roi se voulait aussi diplomatique que ferme. « N’est-ce pas ?
- En effet. » Appuya l’émissaire de Bonta. « Je n’y vois pas d’inconvĂ©nients. Il paraĂźt dĂ©sormais trĂšs peu probable que Messire Qilby ait volontairement cherchĂ© Ă  nous nuire. »
          Il aurait aimĂ© leur rĂ©torquer que le soupçonner en premier lieu avait Ă©tĂ© une aberration, qu’il aurait eu trop Ă  perdre dans ce pari, que si la fin pouvait parfois justifier les moyens, il n’en Ă©tait pas Ă  sacrifier ses cartes par pur plaisir sadique
 Mais aprĂšs les Ă©vĂšnements qui avaient suivi son premier retour, il se voyait bien en peine de jeter la pierre aux Douziens. DĂ©esse, les rĂŽles auraient-il Ă©tĂ© inversĂ©s, nul doute aurait-il rĂ©agi de la mĂȘme maniĂšre.
Peut-ĂȘtre mĂȘme aurai-je Ă©tĂ© pire qu’eux

TrĂšs certainement.
« On
 peut peut-ĂȘtre lui retirer l’appareil, non ? Maintenant que c’est fini. »
          La voix de son cadet lui fit presque chaud au cƓur. Elle semblait si Ă©nergique en comparaison aux Ă©chos qu’il avait Ă©tĂ© forcĂ© d’écouter ces trente derniĂšres minutes ! La source conservait les faits, mais n’avait que faire des sens : rares Ă©taient les souvenirs qu’il Ă©tait encore capable de ranimer Ă  leur plein potentiel. Il manquait toujours cette odeur de printemps, cette voix aux notes cristallines, cette caresse d’un vĂȘtement fraichement repassé  Une piĂšce de thĂ©Ăątre oĂč les acteurs se voyaient progressivement changĂ©s en mannequins dĂ©nuĂ©s de toute expression. De toute vie.
« C’est vrai qu’on doit pas y voir grand-chose avec ce machin sur le nez ! » DĂ©clara une autre, Ă  n’en point douter son ami mineur Ă  son accent tranchĂ©. « Bougez pas, Doc’, j’me charge de- ! »
          TrĂšs honnĂȘtement, cette histoire aurait dĂ» s’arrĂȘter ici. On le libĂ©rait de cette machine du diable, le disculpait de cette affaire, voire, avec un peu de chance, lui prĂ©sentait des excuses
 Repas, tasse de thĂ©, nuit blanche.
« Eh bien moi, je ne suis pas d’accord !
- Pinpin ? Qu’est-ce que- ?
- Éva n’est pas allĂ©e qu’une fois le voir et pourtant, on n’a vu qu’une seule visite ! Et on ne sait toujours pas ce que PhaĂ©ris et lui ont vu chez elle : il y a quelque chose qui cloche lĂ -dedans et je vais faire la lumiĂšre sur toute cette affaire ! 
- Non, Messire Tristepin ! Il ne faut pas- ! »
          Tout ce qu’il sentit, ce fut la chaine partir, accompagnĂ©e de quelques mĂšches de cheveux sauvagement empoignĂ©es dans le mouvement
 Ă  la diffĂ©rence que les maillons ne furent pas soigneusement comptĂ©s. Le dĂ©filement mĂ©tallique rĂ©sonna comme une avalanche Ă  ses oreilles, ne s’arrĂȘtant qu’avec les cris d’alarme et les grognements des personnes Ă  ses cĂŽtĂ©s, visiblement aux prises avec le guerrier Iop qui continuait de rĂ©clamer de savoir « pourquoi ».
          Et ĂŽ comme il allait ĂȘtre servi

          Car lĂ -bas, dans les entrailles de ces mĂ©ninges retorses, il allait trouver toutes les rĂ©ponses qu’il n’aurait jamais imaginĂ© rĂ©vĂ©ler
 Et plus encore celles qu’il n’aurait jamais dĂ©sirĂ© voir.
.
.
.
Celles que tu aurais prĂ©fĂ©rĂ© garder pour toi seul, pas vrai
 ?
~ Fin du chapitre 9
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ltalaynareor · 2 months ago
Text
L'enfant de CaĂŻus
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AltheĂŻana Swan marchait d'un pas assurĂ© dans les couloirs sombres du Palazzo di Volturi, son cƓur battant la chamade. Elle Ă©tait la compagne humaine de CaĂŻus Volturi. MalgrĂ© les diffĂ©rences Ă©videntes entre eux, leur amour Ă©tait sincĂšre et profond.
Altheïana avait découvert sa grossesse il y a quelques semaines, une nouvelle qui avait bouleversé leur vie à jamais. Elle savait que porter l'enfant d'un vampire était risqué, mais elle était déterminée à donner naissance à cet enfant qu'elle et Caïus chérissaient déjà.
Caïus, de son cÎté, était terrifié à l'idée de perdre Altheïana à cause de sa grossesse. Il l'aimait plus que tout au monde et ne supportait pas l'idée de la perdre. Il était devenu surprotecteur, veillant sur elle à chaque instant, craignant le moindre signe de danger pour elle et leur enfant à naßtre.
Un soir, alors que la lune Ă©tait haute dans le ciel, AltheĂŻana se glissa dans les bras de CaĂŻus, sentant le poids de leur destin reposant sur ses Ă©paules.
"CaĂŻus, mon amour, je sais que tu as peur pour moi et notre enfant. Mais je suis prĂȘte Ă  affronter tous les obstacles pour vous deux. Ensemble, nous sommes plus forts que tout." murmura-t-elle doucement.
Les yeux rouges de CaĂŻus brillĂšrent d'Ă©motion, son cƓur se serrant d'amour pour la femme courageuse qui se tenait devant lui. Il la serra contre lui, sentant son amour pour elle dĂ©border de chaque fibre de son ĂȘtre.
"Je te promets que je serai là pour te soutenir en tout temps, Altheïana. Nous traverserons cette épreuve ensemble, main dans la main, jusqu'à ce que notre enfant voie le jour." déclara-t-il d'une voix pleine d'émotion.
Les jours passÚrent, et la grossesse d'Altheïana se déroula sans encombre, grùce à la vigilance et à l'amour de Caïus. Enfin, le jour de la naissance arriva, et Altheïana mit au monde un magnifique enfant, le fruit de leur amour indéfectible.
Dans les appartements du seigneur, Caïus prit dans ses bras sa partenaire et leur nouveau-né, des larmes brillant dans ses yeux.
"Merci, AltheĂŻana, pour tout ce que tu as sacrifiĂ© pour notre famille. Je t'aime plus que tout au monde, et je promets de veiller sur toi et notre enfant pour l'Ă©ternitĂ©." murmura-t-il, le cƓur gonflĂ© d'un amour incommensurable. Brusquement, il enfonça ses dents dans le cou de sa dame, la transformant en une vampire.
Alors que le soleil se levait sur Volterra, une nouvelle famille Ă©tait nĂ©e, unie par la force de l'amour et prĂȘte Ă  affronter tous les dĂ©fis qui se dresseraient sur leur chemin.
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