#les iles les plus sures des caraibes
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Calendrier de l'avant Voyage
Calendrier de l'avent ou de l'avant voyage. UN JOUR: UNE IDEE de Voyage
Notre Break Team vous offre un petit cadeau à l’approche des fêtes de noël pour vous accompagner vers une nouvelle année sous le soleil! Beaucoup d’entres vous ont pour passion le voyage n’est ce pas? Connaissez vous des destinations ensoleillées en hiver? Au mois de décembre, nous vous donnons un avant goût de voyage avec notre rubrique UN JOUR: UNE IDEE de Voyage.. Nos Travel Planners UN…
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#5 Tourment d’Amour
Soyez vous-même, les autres sont déjà pris.
Amélie regarda sa montre, puis agita nerveusement la tête pour chasser une mèche rebelle qui lui barrait les yeux. Encore 15 minutes avant d’embarquer ; Elle revérifia une ultime fois qu’elle possédait bien les papiers d’embarquement, sa carte d’identité, son téléphone chargé et ses écouteurs. Encore une panoplie de touriste. Elle jeta un regard sur le quai ; peu de touristes comme elle, justement. Beaucoup de locaux baragouinant à propos des dernières nouvelles intercôtières, parlant fort et agitant les mains avec énergie. Du créole se glissant d’une bouche et d’une oreille à l’autre, des sourires larges et bananiers devant de belles dents alignées. Elle soupira. Etait-ce une bonne idée de partir vers la Dominique ? elle ne parlait pas Anglais, ne savait pas conduire à gauche. C’était Sara, son amie infirmière qui lui avait parlé autour d’une bière de cette île un peu inconnue et sauvage dans l’arc des antilles. Amélie terminait son remplacement de kiné sur la Guadeloupe, avec un avis mitigé et un peu nostalgique de la métropole. quelques coups de soleil et un parfum d’iode et de fleurs faisaient maintenant office de maquillage pour la petite provinciale qu’elle était avant de venir. Les îles, elle n’y avait jamais trop pensé avant, elle en avait entendu parler à la télévision, elle les avait rêvées dans ses nuits froides d’hiver, il avait fallu que Franck la plante à peine diplômée prête à s’installer pour qu’elle reconsidère ses plans de carrière. Plus vraiment de maison ni de bébé, plus de belle voiture et de cercle d’amis large et animé. Elle avait pris le billet pour Pointe à pitre sur un coup  de tête, ne connaissant personne là bas. Après quelques semaines elle était tombée sous le charme de l’île, de ses plages roses et blanches, avec la mer caressante et les arbres luxuriants. Beaucoup moins sous celui des habitants, qu’elle ressentit comme méfiants et peu curieux de ses origines Tarnaises. Après tout, il est vrai qu’il y avait des touristes régulièrement, ils se fondaient dans le décor comme les palmiers.
Le bateau arrivait ; Un instant, elle fut tentée de faire demi tour mais se rasséréna. Tout va bien, respire, tu as pris tes cachets, tu as fait de la relaxation, il ne peut rien t’arriver. Tandis qu’elle se plaçait dans la file d’attente au milieu des passagers chargés de paquets, de valises, de colis en partance pour leurs voisins îliens, elle essaya de se calmer en branchant son Ipod. Elle esquissa un large sourire factice face au contrôleur du bateau puis se trouva une banquette à l’ombre sur le pont supérieur, se cala contre son sac, bien décidée à ne pas se faire remarquer et surtout, à s’endormir rapidement. Le bateau démarra doucement, un flottement mou sur la rade de pointe à pitre tandis que l’embarcation glissait sur l’eau polie sans vent. C’en était presque faux, cette eau tranquille et soumise, qu’elle entrouvrit un oeil. Au loin, la côte jaune et rouge bordée de vert mordant ressemblait à des bras qui cherchaient à la retenir. Mais elle referma vite les yeux et se laissa bercer par ses propres images ; Ce sms de Franck qui lui offrait enfin ces mots qu’elle attendait depuis deux ans, cet autre SMS après l’annonce de l’obtention de son diplôme où il lui annonçait qu’il la quittait pour une baroudeuse russe rencontrée dans un bar. L’exotisme a toujours son charme qui fait chavirer n’importe quel coeur. Mais le sien, à elle, avait tout bien construit autour de lui, et avait oublié de laisser de l’espace vacant pour quelqu’un d’encore plus important : elle-même. Elle s’était oubliée dans ces 5 ans de relation, avait cru qu’elle ne pourrait vivre sans lui, qu’elle aurait son train de vie dont elle rêvait , enfin du moins elle s’était convaincue que c’était ce dont elle rêvait. Elle n’était plus sure de rien désormais.
Une légère secousse la fit remonter à la surface de ses pérégrinations. Le bateau avait désormais quitté la rade, les vagues jusque là dociles commençaient à s’agiter, à faire de petits roulis sur l’avant du navire, le laissant se dandiner d’avant en arrière de plus en plus violemment. Elle monta sur le pont extérieur pour admirer la vue en se rappelant les conseils de sa mère ; regarder le paysage. Comme elle lui manquait ! Elle se crispa, tout en elle se contracta devant la panique, ses cheveux se dressèrent en un frisson, elle eut froid tout d’un coup malgré la chaleur étouffante de l’après midi réverbérée par la mer. Et la nausée commença à pointer le bout de son nez. « calme toi, tu vas aller tranquillement vers les toilettes, marche doucement comme si de rien n’était ». Elle esquissa un pas. Trop tard. La vague stomacale la saisit de plein fouet, elle eut juste le temps de se retourner pour vider proprement le contenu de son estomac entre deux vagues. Une fois, puis deux. Tremblante, elle se rassit sur un banc en essayant de reprendre son souffle entre deux aspirations fétides. En fixant l’horizon qui dansait elle sentit l’eau de ses yeux monter en même temps que les vagues. Comme elle se sentait seule, perdue, malade au milieu de cet océan inconnu et farouche !  Les larmes cheminèrent en silence jusqu’à son menton, échouèrent entre ses pieds. « Je ne suis qu’une merde. Amélie, tu n’as jamais su bouger de ta campagne pendant qu’il te connaissait, c’est pour ça qu’il t’a quittée. Tu ne sais rien faire seule sans te mettre à dégobiller. Que ce soit des mots ou du vomi, tu ne sais rien garder, tu n’as même pas su garder ton mec ! » Les sanglots se firent plus prononcés, elle mordait sa lanière de sac pour ne pas être vue ni qu’on s’intéresse à elle. C’était vraiment la dernière chose qu’elle voulait, elle voulait se téléporter chez elle, disparaître, ne plus jamais entendre parler de Franck ni même de qui que ce soit. Elle serrait les dents, son nez commença à couler. «  Je trouve qu’on dirait des dauphins d’écume ces rouleaux ! »
Amélie releva la tête, sonnée. Elle secoua à nouveau le crâne pour chasser les mèches rebelles maintenant perlées de sueur de cet épisode malade. Une voix lui était tombée dessus sans qu’elle y prête vraiment attention mais elle lui semblait pourtant adressée. Elle regarda autour d’elle ; Les gens autour ne semblaient pas avoir remarqué la jeune femme qui se tenait près d’elle, appuyée au bastingage. Une taille haute, les cheveux courts teints en bleu, vêtue d’un sac à dos de routarde, short en jean et grosses chaussures, elle avait glissé des perles dans ses cheveux et des lunettes de soleil à monture jaune sur le nez. Devant l’absence de réaction d’Amélie, elle se retourna vers elle avec un sourire en coin. « Tu ne trouves pas ? » Hébétée, Amélie la regarda comme si elle était un fantôme. « Euh, ben, Je ne sais pas » « C’est ta première fois ici non ? » « Oui, je pars en Dominique pour deux semaines » « On dirait que la mer des caraibes ne te réussit pas, en tout cas pas si tu lui grimpes dessus ! Tiens… » Elle lui tendit un thermos. Amélie ne savait trop quoi dire, la jeune femme devait avoir environ son âge, peut être un peu plus âgée. Elle se versa une tasse. « C’est quoi ? » « Du moringa et du citron. Bon pour reprendre des forces. Avec ce qui t’est arrivé tu dois avoir le bide cassé en deux, sans compter l’acidité. je donne pas cher de ton énergie jusqu’à l’arrivée, il reste encore deux heures. » « Je fais ce que je peux. » La jeune femme élargit son sourire. « Olivia » « Comme ma mère » « C’est original comme prénom ça dis donc ! » Elles rirent. « Amélie »
Olivia s’assit à côté d’elle pour regarder au loin. Le bateau était à présent embarqué dans une danse endiablée sur une mer bleue foncée. Les côtes de Guadeloupe avaient maintenant disparu, elles étaient noyées dans le bleu céleste et terrestre, impuissantes face au tangage et aux hauts le coeur d’Amélie. Mais pendant qu’elles discutaient, cette dernière sentit son ventre s’alléger et son coeur devenir plus apaisé. « Je suis belge, j’ai fait mes études en Guyane car mon père était prof là bas. Ma mère nous a quittés quand j’étais jeune, elle est australienne. » « Pourquoi aller en Dominique ? » « Il y a le Waitukubuli Trail, un chemin de randonnée assez connu qui traverse l’île de part en part. C’est tellement sauvage que je pense en avoir besoin. J’ai vécu à Bruxelles quelque temps, puis j’ai démissionné. Patron un peu trop entreprenant. » Elle fixa ses pieds en resserrant ses genoux. Amélie devinait ce qui avait pu lui arriver mais ne jugea pas utile d’insister. Elle remarqua une trace sur le bras d’Olivia.Cela ne lui échappa pas. « J’étais tombée amoureuse d’un collègue. Marié deux enfants, ça ne pouvait pas marcher, sauf que je continue de penser qu’il aurait dû mettre les choses au clair dès le départ, voire même ne rien commencer. J’avais 20 ans. Mon premier poste dans la boîte. J’ai voulu en finir » Amélie détourna le regard. Elles se connaissaient à peine et Olivia lui déballait ses casseroles sans débordement, sans rechercher de la compassion. Elle semblait solide, pleine d’aplomb. Elle finit par se confier à son tour. Franck, les allers retour entre Toulouse et Brest, les jalousies, les messages laissés, cet soif irrépressible d’être aimée et reconnue. Son investissement dans ses études tête baissée, ses nuits sans sommeil, ses matinées cravachées au café. Et son appartement vide qui ne sera jamais rempli quand, au moment de l’ouvrir avec la clé, elle reçut le sms qui ficha tout par terre. « Je pense que j’aimais qu’on m’aime. » En y repensant, elle sentait déjà les larmes revenir au bord de ses yeux. Olivia la prit par l’épaule. « Je pense que tu as besoin de la meilleure chose qu’il puisse exister en ce moment précis. » Elle la prit dans ses bras. Amélie, sous le choc, se laissa faire. Olivia sentait la crème solaire et le sable, c’était chaud et réconfortant. Elle laissa les larmes faire la course sur les bras de sa nouvelle amie et lâcha un par un chacun de ses muscles. Elle ne s’était jamais sentie aussi proche de quelqu’un. Olivia avait quelque chose de doux et d’installé dans ses gestes, dans sa voix. « Tu as faim ? » Amélie secoua la tête. Ce n’était pas vraiment qu’elle l’avait voulu, mais son dernier repas - elle s’en rendait compte à présent - datait de la veille au soir. Olivia  plissa les lèvres en une moue attentive. «  On peut toujours descendre chercher un petit quelque chose… » Les deux jeunes femmes se levèrent maladroitement. La mer de tous côtés faisait tanguer l’embarcation, elles durent suivre d’une main la barre qui ornait le pont pour ne pas tomber. En bas un petit Snack les attendait, une odeur de café et de vanille flottait tranquillement dans l’air entre le ronronnement des moteurs et les coups cinglants des vagues. La vendeuse, une Guadeloupéenne au visage avenant les accueillit d’un chaleureux sourire. « Mesdames ? » « On cherche un petit truc à grignoter, un remontant pour mon amie qui a du mal avec la marée… » Un sourire fleurit sur le visage de la jolie Guadeloupéenne, elle redressa son tablier et désigna des petites tartes blanchâtres au bout de la desserte. « « Je vous conseille celles-ci alors … Pour le vague à l’estomac…et à l’âme » Ajouta t-elle avec un clin d’oeil. Amélie croisa son regard. Comment avait t-elle deviné ? Elle mit cela sur le compte du contrecoup et se laissa tenter par les tartelettes. Olivia l’entraîna vers l’avant du bateau sur le pont inférieur, là où peu de personnes s’étaient risquées car les toilettes se trouvant proches, les relents de fonds d’estomac embaumaient les sièges et le contour des fenêtres. Amélie s’assit et déplia la petite pâtisserie de son papier, presque fébrilement ; On sentait une odeur de coco qui rappelait les noix fraîches coupées par les rastas sur le bord de mer, on devinait le grain de la farine sèche et absorbante, ainsi qu’une odeur moelleuse, enveloppante, comme des oeufs battus ou de la crème sucrée.
Elle mordit dans sa première bouchée qui fondit doucement sur sa langue. Crème pâtissière, confiture de noix de coco, pâte sablée salée. Aussitôt, elle se sentit remplie d’une profonde sérénité, elle se revit soudain catapultée dans la cuisine de sa grand mère où, après un gros chagrin ou un jour de froid, elle venait se poser sur le grand banc de bois de la ferme, et observait sa grand-mère confectionner un gâteau. Cette tarte était un concentré d’amour, une bombe caressante du nez et de l’estomac qui ne faisait aucun cadeau à son derrière mais enveloppait son coeur d’une allégresse, d’une tendresse incroyable. Elle dut fermer les yeux. Le ressac violent du voyage lui semblait bien loin soudain, elle se sentit glisser dans un sommeil cotonneux avec un estomac repu de sucre et de générosité. Olivia la secoua au moment où le navire s’approchait de la côte dominicaise ; Amélie ouvrit de grands yeux : La Dominique s’étendait là , verte et majestueuse, toute en pente lisse et douce, comme une mère l’accueillant en consolance. Elle sourit doucement. Son ventre avait cessé de crier, son coeur semblait lesté par la crème et la pâte. Elle réalisa en posant le pied à terre qu’elle avait cessé de trembler, qu’elle posait calmement ses affaires dans la gare maritime, qu’elle regardait autour d’elle avec des yeux colorés, neufs, plus éclairés. Cette douceur du voyage lui avait réconforté le corps, elle se sentait précieuse et aimée. Aimée d’elle même pour elle-même. Cette force féminine lui semblait transcender les jolies collines de Roseau, avec un charme sauvage et indomptable. Elle était digne, elle le savait. En chaussant ses chaussures de randonnée, elle chercha du regard Olivia mais ne la trouva ni dans les derniers à descendre, ni dans la longue queue de présentation des passeports. En sortant, elle avisa le long de la barrière des taxis un ruban rouge, et une lettre accrochée avec son prénom écrit. «  Tourmente toi, aime-toi, lorsque tu t’accepteras ce sera le début d’une histoire merveilleuse qui durera toute la vie. Tu es ta meilleure amie, ton hôte, ta confidente, ta guide. Respecte toi et entretiens ton unique maison. N’oublie pas de t’apporter de la douceur et de la compassion. Tu mérites d’être aimée. Tu mérites de t’aimer. »
Elle sourit. Une jolie feuille estampillée d’un O flottait attachée au ruban rouge.
TOURMENT D’AMOUR
Le tourment d’amour est une pâtisserie originaire des Saintes. La légende veut que les femmes l’aient préparé pour leurs maris qui partaient en mer, parfois sur de longues périodes. Le caractère riche du gâteau fait qu’il tient au corps et réconforte le coeur des maris énamourés.
INGRÉDIENTS
• 100 g de farine de blé • 100 g de sucre de canne • 3 oeufs moyens • 1 pincée de sel • 1 cc d'arôme de vanille • pincée de cannelle • pincée de muscade • quelques gouttes d'essence d'amande amère • zeste de citron vert • confiture au choix coco, goyave, banane... Pâte brisée • 150 g de farine • 75 g de beurre mou • 1 pincée de sel • eau
INSTRUCTIONS Pâte brisée 1 Mélanger la farine avec le sel et le beurre. Ajouter un peu d'eau jusqu'à obtenir une pâte d'une bonne consistance. 
 2 Réserver au frais pour 30 minutes. 
 Génoise 1 Mélanger les œufs entiers avec le sucre et les diff��rents arômes. Le mélange doit devenir bien mousseux. 
 2 Terminer en ajoutant la farine et la pincée de sel en mélangeant délicatement. 
 Montage 1 Étaler la pâte brisée sur une surface farinée. Détailler des cercles de pâte de la taille des moules. 
 2 Disposer un cercle de pâte dans chaque moule et piquer à l'aide d'une fourchette. Ajouter une bonne cuillère de confiture. Recouvrir avec un peu de pâte à génoise. 
 3 Enfourner à 180° pour 20 à 30 minutes environ.
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