#le premier c'est Anatole
Explore tagged Tumblr posts
onaperduamedee · 6 months ago
Text
Thinking again about how the gender essentialism in WoT is aggravating not because there is gender essentialism in magic because that's the entire premise of the books but because RJ set to explore that particular premise without fully understanding how gender essentialism and patriarchy affects women differently that it does men. That's how you get Berelain's writing, the internal monologues of Nynaeve in tel'aran'rhiod, groups of women in power often written as petty squabbling fools, practically all the powerful female leaders at the start of the series will be depowered and humiliated by the end, the Aiel warriors being women presented as something foreign...
In RJ world, men are naturally stronger than women in the OP: this rule isn't subverted and permeates every aspect of his worldbuilding. There's a reason only the boys are ta'veren, that Mat ends up taking control of the armies over Elayne, that Perrin is naturally better at tel'aran'rhiod than Egwene, that Nynaeve the strongest channeler we've seen in a thousand years becomes a glorified battery for Rand in the end.
In a way, it's a fascinating psychological phenomenon that the entire premise of his fictional world is based on gender essentialism yet he doubled down on several core elements of gender essentialism instead of subverting them.
When I discuss gender essentialism in his work I do it so because he made it "gender essentialism: the fantasy edition", so while his women challenge gender essentialism in some ways, it's entirely legitimate to question why he didn't expand the subversion in other aspects of his world.
111 notes · View notes
claudehenrion · 6 months ago
Text
Anatole France, ou ''De la bêtise des hommes''...
En cette année 2024, on aurait dû fêter le centenaire de la disparition d'Anatole France, de son vrai nom Jacques Anatole François Thibault. Mais ce centenaire ne sera pas célébré par la République si injuste envers les meilleurs de ses enfants, et envers le talent (et l’œuvre) de cet immense écrivain, adulé en son temps, puis ''dézingué'' par la Gauche –dont se recommandait cet ami de Zola-- au point d'être qualifié de ''l'écrivain le plus insulté de France'' par Marianne (référence relative !)..
Nous, insensibles aux modes, au ''politiquement correct'' (qui l'est surtout scatologiquement !) et rebelles à toute pensée qui n'en est pas une, nous allons, à notre habitude, nous pencher sur les vraies valeurs et les vraies beautés. Mais comme je pense que vous avez très peu fréquenté ce grand homme (comme moi jusqu'à très récemment, quand j'ai eu la chance de ''tomber sur'' l'Ile aux Pingouins), je vous propose un moment avec cet immense talent honteusement conspué –il fut tout de même un des rares Prix Nobel de littérature français, rejoignant Bergson, Romain Rolland, Gide et Mauriac-- pour parler de lui. Puis nous plongerons dans la fange de la littérature de Gauche qui, fidèle à ses mauvaises habitudes, ne lâche jamais un ''ennemi de classe'', même longtemps après sa mort – voyez leur haine toujours renouvelée pour Napoléon ou SS Pie XII !
Pour cet homme qui se situait plutôt à Gauche –mais à cette époque, ce positionnement ne signifiait pas, beaucoup s'en faut, les remugles qu'une vision soit rouge soit rose de notre temps en décadence avancée-- publier une "Histoire contemporaine" où il décrit de manière très fine les problèmes de son temps tels qu'il les perçoit en animant le Salon de Mme de Caillavet, son égérie (dont nous reparlerons plus loin), puis "L'île des pingouins" (1908), qui est une vive critique des professionnels de la politique, est une prise de risque qui, en 2024, interdirait les médias officiels à celui qui oserait écrire : ''Tous les partis qui se trouvent exclus du gouvernement réclament la liberté parce qu'elle fortifie l'opposition et affaiblit le pouvoir. Pour cette même raison, le parti qui gouverne diminue la liberté autant qu'il peut et fait, au nom du peuple souverain, les lois les plus tyranniques. Car il n'y a point de charte ni de loi qui garantisse la liberté contre les entreprises de la souveraineté qui se dit nationale (NDLR : au point de refuser tout référendum !). Le despotisme démocratique n'a point de bornes, en théorie'' .
Son œuvre littéraire est classique et beaucoup moins progressiste que ses engagements politiques et humanistes. C'est peut-être ce qui a gêné les cuistres et les aigris des années 1920. Mais son sens de la formule est tellement aigu que c'est son scepticisme et son ironie qui rendent ses livres si intéressants pour nous... et si insupportables pour qui ne tolère aucune remise en cause de sa suprématie intellectuelle (surtout si elle ne correspond à rien de vrai !). Parmi les tout premiers, il ose décrire un monde que le fanatisme rend cruel. Par exemple : "On croit mourir pour la Patrie et on meurt pour des industriels". Ou ''Il est dans la nature humaine de penser sagement et d'agir de façon absurde''. En 2024, on a oublié le premier terme !
Il est élu à l'Académie Française en 1896 et reçoit le Prix Nobel de littérature en 1921, mais c'est en 1908 qu'il écrit ''L'île aux Pigouins'', roman historico-satyrique. Le ''script'' est étrange : par une succession de hasard trop longs à raconter, toute une.population de pingouins se retrouve transformée en hommes, d'où notre présence sur Terre : Adam et Eve étaient des pingouins, à l'origine ! Et Anatole France peut alors librement ré-écrire une histoire : la nôtre, qui serait la leur... Tout y passe : les origines, les temps anciens, le Moyen Âge, la Renaissance, les temps modernes et même l'histoire future. Reflet de l’histoire de la France, l’histoire des Pingouins n’est qu’une suite de misères, de crimes et de folies et ''ce qui est vrai pour eux l'est pour toutes les nations''... 
L’Histoire future décrit le monde contemporain et sa fuite en avant, comme un monde ''où le goût du beau s’est perdu '', où règne ''une laideur immense et régulière'' et où ''la condition humaine hésite entre constructions démesurées, destructions et régressions''.  Anatole France écrit en 1908 : ''On ne trouvait jamais les maisons assez hautes... Quinze millions d’hommes travaillaient dans la ville géante''... Et il décrit un cycle infernal qui rend improbable l’idée d’une société future meilleure, ce qui est insupportable à toute la peuplade des faux intellectuels qui ne vivent et ne s'engraissent que grâce à leur adoration pour le dieu Progrès...
Écrivain libre mais citoyen se disant engagé à gauche, Anatole France ne se prive pas d'étriller, dans l'air du temps, les partis cléricaux de l'époque, et de déconstruire les légendes dorées de la dévotion catholique traditionnelle, à un moment où la séparation de l'Eglise et de l'Etat voulue par l'anticlérical-issime Emile Combes va déchirer pour longtemps la Nation française en deux camps jusqu'ici irréconciliables (cf. les mesures vexatoires ou liberticides que pond la Gauche, chaque jour, pour nuire à toute authentique Liberté, notamment en matière d'enseignement !).
Attaqué à sa mort par les plus grandes plumes du pays, le prix Nobel de littérature 1921 cristallisera autour de son œuvre toutes les rancœurs des soi-disant modernes (Rappel : ''l'écrivain le plus insulté de France''). Ce n'est pas par hasard que nos lycéens ne savent rien de ou sur lui : cette lacune ne s'explique pas seulement par leur ignorance abyssale, mais parce qu'ils sont l'ultime maillon d'une longue chaîne d'oubli, le dernier relais de la haine. Aucun écrivain français des temps modernes n'a été l'objet d'une exécration aussi profonde et aussi unanime qu'Anatole France qui, lui-même, ''détestait haïr''. Mais c'est justement cette douceur, cette indulgence, cette tendresse même qui devinrent l'emblème d'une tiédeur dont le progressisme n'a pas voulu. Pour vomir les tièdes, la Gauche a toujours eu besoin de boucs émissaires.
J'émets l'idée que le progressisme a vu ou deviné en lui son antithèse. Or, pour se faire résolument moderne, tout ce qui est ancien doit être rejeté et haï. Cette haine est née le jour-même de sa mort. Jusque là adulé partout et par tous (Zola, Maurras, Blum et Jaurès l'ont aimé et encensé), il fit ensuite l'unanimité contre lui. Indignité ultime pour ses détracteurs, le jour même de sa mort, la soi-disant ''intelligentzia'' du jour, ''les surréamlistes'', des Breton, Aragon, Eluard, Drieu, Delteil.... ont diffusé un tract contre celui qu'ils abhorraient. Son titre ? "Un cadavre". Son parti pris ? Le scandale et l'excès : "C'est un peu de la servilité humaine qui s'en va", "Avez-vous déjà giflé un mort ?", "Refus d'inhumer"... ''le limité, le peureux,le spéculateur à la manque, le niais''... Seules de telles outrances dans l'outrage pouvaient renverser une telle idole, qui ne s'en est pas relevé.
Plus honteux encore : son successeur à l'Académie, Paul Valéry, refusa de prononcer son nom lors de son éloge funèbre, dans son discours de réception, contournant toute louange pour en faire un blâme implicite. D'ailleurs... "quand on songe au cynisme d'Anatole France, qui vit publiquement aux crochets d'une juive, (sa maîtresse en titre, Simone de Caillavet, était juive par sa mère) et dans le milieu imaginable des dames littéraires israélites, les Stern, les X et Y, etc. !" écrit-il à Gide, en janvier 1898. C'est-y pas de l'anti sémitisme, ça, Madame ?
Céline, toujours modéré en diable (!), ira encore plus loin : "Anatole, plus vicieux et salope que les autres, était pertinemment enjuivé". Et Gide l'abomine : ''France est illisible : il représente le passé, et son style "demi-coupole", sans le moindre "tremblement", me révulse''. Romain Rolland méprise ses complaisances de vieillard pendant la Grande Guerre. Anatole France devient le symbole d'une littérature faisandée, où la compréhension devient compromis. Le rejeter violemment devient un passage obligé,et le rituel propitiatoire qui placera tout ''suiviste'' du bon côté de la modernité. Mais ça, on connaît : c'est notre quotidien !
En effet, comment ne pas établir un parallèle avec la praxis en cours, qui ostracise et ''met à l'index'' n'importe qui qui professe –en ayant en général raison contre la masse hurlante des cons-- une idée qui n'est pas autorisée par, justement, les mêmes ? C'est à cause de cet alignement sur le pire des pratiques de la Gauche que je voulais vous parler de ce centenaire oublié...
H-Cl.
5 notes · View notes
derotterdieb · 1 year ago
Text
[TW : souris, rongeur]
La Souris de Balcon
Tumblr media
La Souris de Balcon est un animal bien particulier. Et son histoire est certes courte, mais pleine de rebondissement !
Voici une petite histoire, si le cœur vous en dit.
La Souris de Balcon n'est pas une souris comme les autres. Il faut bien comprendre une chose : chaque balcon a sa souris, une seule et unique, et sans elles nos balcons seraient sans doute tous détruits à l'heure qu'il est.
La Souris de Balcon est une sorte de protectrice, presque d'animal totem, de nos balcons. Elle lutte corps et âme contre tout ce qui pourrait arriver de mal à un balcon. Aujourd'hui je vais vous parler de la souris de mon balcon. Et si son histoire vous paraît extraordinaire, attendez un peu d'entendre celles des autres !
Tout commence alors qu'un rude hiver touche à sa fin. La Souris de Balcon, que nous surnommerons Anatole pour cette histoire veille sur un balcon abandonné depuis quelques temps, froid, austère …
Anatole fait de son mieux pour l'entretenir, comblant les petites fissures avec ce qu'elle trouve, nettoyant la poussière et les détritus qui tombent chaque jour. Elle est épuisée, car personne ne l'aide à entretenir le balcon, certainement pas les moineaux qui lui amènent toutes les saletés du monde …
Inlassablement elle continue son travail, certaine qu'un jour quelqu'un viendra de nouveau habiter la maison attenante au balcon. C'est son honneur de Souris de Balcon qui l'anime et l'aide à supporter le froid et la faim. Car oui, sans habitant·e pour laisser quelques restes, graines ou autre festin, la nourriture est plus difficile à trouver, et Anatole n'ose jamais trop s'éloigner du balcon : imaginez qu'une autre Souris de Balcon tente de se l'approprier !
Et encore, le ménage n'est pas la partie la plus pénible et dangereuse du travail qui lui incombe. La nuit venue Anatole doit également repousser les hordes sauvages de Sirous de Balcon. Qu'est-ce ? Eh bien tout l'inverse des Souris de Balcon ! Ce sont de petites créatures fort vilaines qui viennent en bande tenter de vous convaincre qu'il y a des Souris de Balcon qui sont moins bien que d'autres à cause de la couleur de leurs poils ! Ces Sirous tentent également de s'en prendre à certaines Souris de Balcon, celles dont les poils n'ont pas la bonne couleur. Et pas de chance pour Anatole : elle est plutôt brune-grise, ce qui ne convient pas aux Sirous qui n'acceptent que le blanc immaculé. Alors chaque nuit elle les repousse, inlassablement, mais chaque nuit cela devient de plus en plus difficile.
Revenons donc à notre hiver qui touchait à sa fin : c'est là que les choses commencèrent à s'arranger pour Anatole. En effet, deux personnes emménagèrent dans la maison, et commencèrent à aider Anatole sans le savoir. Entretient, nettoyage, nourriture providentielle : la vie semblait devenir rose pour notre Souris de Balcon. Mais qui dit abondance de nourriture et un peu plus d'oisiveté qu'à l'ordinaire, dit problèmes hélas. Car les Sirous ne voyaient pas d'un bon œil ce qui se passait, déjà qu'ils détestaient Anatole juste pour la couleur de ses poils, alors imaginez leur jalousie maintenant qu'elle vivait confortablement.
Un soir, alors qu'Anatole avait fait un festin de graines pour oiseaux tombées des mangeoires, et se reposait tranquillement, les Sirous débarquèrent en force. Ils avaient ralliés plusieurs Souris de Balcon, des bien blanches, qui s'étaient équipées de petits casques façonnés dans des coques de noix, et de bâtons. Un petit régiment entier se dirigeait vers le balcon d'Anatole, avec une seule idée en tête : faire la peau de notre brave Souris de Balcon.
Lorsque les premiers commandos arrivèrent dans le jardin sous le balcon, Anatole les entendit approcher. C'était la panique, tant d'ennemis en même temps, Anatole n'avait pas la moindre idée de ce qui allait se passer … C'est alors qu'une odeur féline parvint à son museau. Le chat des personnes de la maison ! Lui aussi avait senti les Sirous et les Souris qui approchaient, et par chance la magie qui liait les Souris de Balcon aux habitant·es de la maison faisait que le chat était de son côté ! Car oui, le chat fait bien parti des habitant·es, et il allait sans doute lui sauver la mise …
Dans un premier temps, Anatole laissa le chat faire un carnage dans l'avant-garde adverse. Après tout, à quoi bon se fatiguer outre mesure ? Mais lorsque le gros des troupes arriva, elle décida de passer elle aussi à l'offensive. Bondissant sur le dos du chat, s'y perchant comme un cavalier sur son destrier, elle lui indiqua rapidement un plan de bataille.
Coup de patte, coup de croc, roulé-boulé ... le chat enchaînait parfaitement les ordres d'Anatole, et le duo vint à bout de tous les adversaires, laissant le jardin jonché de cadavres de Souris et de Sirous. Il restait du ménage à faire avant que les personnes vivant là ne s'en rendent compte, mais ce n'était pas ça qui effrayait Anatole, qui accompagnée du chat nettoya le jardin en un tour de main.
Le chat et Anatole restèrent de très bons amies, et veillent encore régulièrement à deux sur la propriété, repoussant les Sirous sans la moindre hésitation.
0 notes
flo-n-flon · 4 years ago
Text
Tumblr media
Artfol seems quite promising as an app dedicated to art, so naturally I made an account!
You can still find me here, as well as on Twitter and Instagram @ radiolaires
3 notes · View notes
ohwhenthesaints21 · 3 years ago
Text
Vendredi 24 Septembre
Sainte Thècle
Petit rififi sur notre calendrier aujourd'hui. Les puristes de la religion catholique vous diront qu aujourd'hui nous fêtons Anatole, premier évêque de Milan mais votre calendrier vous parle de Thècle, prénom un peu spécial je vous l'accorde. Eh bien figurez vous qu'il s'agit d'une petite dame et qu'elle s'est faite apparemment virer du calendrier en 1969! Mais moi j'ai quand même décidé de vous raconter sa vie parce qu'il y en a un peu marre que les meufs se fassent tej du calendrier comme ça gratos (#girlpower), et en plus mon calendrier n'a pas l'air au courant donc c'est quand même un peu sa fête.
Figurez vous en plus qu'en son temps et encore quelques siècles après elle était bien célèbre sainte Thècle, jolie jeune dame du 1er siècle qui n'était autre que la BFF de l'apôtre Paul ! Eh ouais ! Elle venait d'Iconium, une ville aujourd'hui en Turquie, et elle est tombée sur la route de Paul et elle a trouvé bien sympatoche son discours sur Dieu et la virginité du coup elle est restée vierge et elle l'a suivi (pour ça que je parle de BFF , ils sont ��videmment resté en friendzone, ils étaient saints je vous rappelle).
Sauf que, petit détail, Thècle a un fiancé et une mère très attachée à son futur mariage, et Paul n'est pas encore hyper populaire dans le monde du 1er siècle. Paul réussit à se barrer mais Thècle est condamnée au bûcher (coucou Jeanne d'arc). Mais Dieu veille maintenant sur elle et il balance une grosse pluie diluvienne comme lui seul en a le secret et forcément, bah le bûcher il brûle moins bien.
Elle se taille, rejoint Paul et ils vont rouler leur bosse sur les routes du monde pour évangéliser en masse. On ne sait pourquoi elle se fait encore choper et jeter aux lions. Mais Dieu veille encore et toujours et convertit les lions qui choppent par le col les païens condamnés à mort et les amènent à Paul pour qu'il les baptise ! On critique mais c'est vachement serviable un lion en vrai.
12 500 péripéties plus tard, Thècle, 90 balais, un peu crevée finit par mourir dans une grotte/ermitage de Turquie où serait toujours une grande partie de ses reliques.
Et en 444 un admirateur raconte les actes de Paul et Thècle et ça a un succès fou surtout au Moyen Orient. Là bas ils la considèrent comme la première femme martyr et du coup elle est aussi hype que les apôtres, normal.
Y a aussi une petite légende qui dit que dans son périple elle aurait fini dans les Cévennes pour échapper aux persécutions et serait morte dans le gevaudan où il y aurait une partie de ses reliques. Parce qu'elle est aussi vachement aimée là bas avec plein d'églises à son nom.
Et comme elle aurait vaincu la peste on l'invoque pour des trucs graves de motricité genre les paralysés ou les enfants qui marchent très tard.
Et pourquoi l'Eglise d'Occident l'a tej en 1969 ? Parce que figurez vous que dans les aventures de paul et Thècle écrites au V eme siècle on raconte que Thècle se considère baptisée après avoir été jetée et ressortie indemne d'un bassin rempli de bêtes marines. Mais le baptême c'est pas une épreuve dont on doit survivre, ni un cirque et gnagnagna et ils leur a fallu 16 siècles pour chercher embrouille. Le temps qu'ils fassent le tour des saints qui ont des histoires un peu chelou on est encore là dans 16 siècles !
0 notes
toto-a-lu · 4 years ago
Text
Tumblr media
[page 30]
Un des lointains Premiers ministres de la Ve République (Jean-Marc Ayrault - période Anatole-France ) avait commandé en son temps un rapport sur l'aménagement des campagnes françaises. Le texte avait été publié sous le mandat d'un autre ministre ( Manuel Valls - période Offenbach) et sous le titre «Hyper-ruralité ». Une batterie d'experts, c'est-à-dire de spécialistes de l'invérifiable, y jugeait qu'une trentaine de départements français appartenait à « l'hyper ruralité ». Pour eux, la ruralité n'était pas une grâce mais une malédiction : le rapport déplorait l'arriération de ces territoires qui échappaient au numérique, qui n'étaient pas assez desservis par le réseau routier, pas assez urbanisés ou qui se trouvaient privés de grands commerces et d'accès aux administrations. Ce que nous autres, pauvres cloches romantiques, tenions pour une clef du paradis sur Terre - l'ensauvagement, la préservation, l'isolement - était considéré dans ces pages comme des catégories du sous-développement.
[page 37]
Certains hommes espéraient entrer dans l’Histoire. Nous étions quelques uns à préférer disparaître dans la géographie.
[page 51]
Le monde devint mauve. Un plateau de lavande, Valensole ? Non, une place d'armes ! Les rangs étaient alignés, militaires. Les plantations intensives d'hévéas en pleine Malaisie procuraient le même sentiment de mise en ordre. Ici, le pinceau paysan avait produit une toile parfaitement lissée, brossée de longs à-plats acryliques où naissait la perspective de la rentabilit��. La terre était cimentée, lavée de produits chimiques, domestiquée par les besoins de la parfumerie et de la production de miel. La lutte contre les insectes avait été remportée. On y avait gagné un silence de parking. Il n'y avait pas un vrombissement dans l'air. Et moi je divaguais dans ces rainures bleutées avec des pensées de Parisien stupide, admiratif des insectes. Elles auraient fait ricaner les producteurs qui craignaient, malgré des décennies de napalm, les attaques des cicadelles sur les plants.
[pages 164-165]
Je retardais mes compagnons à trop contempler les murets. L'art de la marqueterie bocagère avait atteint ici un haut degré d'accomplissement. La pierre accueillait la mousse. La mousse arrondissait les angles et protégeait des sociétés de bêtes. Oh ! comme il eût été salvateur d'opposer une « théorie politique du bocage » aux convulsions du monde. On se serait inspiré du génie de la haie. Elle séparait sans emmurer, délimitait sans opacifier, protégeait sans repousser. L'air y passait, l'oiseau y nichait, le fruit y poussait. On pouvait la franchir mais elle arrêtait le glissement de terrain. À son ombre fleurissait la vie, dans ses entrelacs prospéraient des mondes, derrière sa dentelle se déployaient les parcelles. La méduse du récent globalisme absorbait les bocages. Ce remembrement du théâtre mondial annonçait des temps nouveaux. Ils seraient peut être heureux mais n'en donnaient pas l'impression. Qui savait si les nouvelles savanes planétaires allaient produire d'heureux forums ou des champs de bataille ?
0 notes
justforbooks · 7 years ago
Photo
Tumblr media
Danielle Darrieux, née le 1er mai 1917 à Bordeaux et morte le 17 octobre 2017, est une actrice française. En 80 ans de carrière, Danielle Darrieux a traversé l'histoire du cinéma parlant et a une carrière parmi les plus longues du cinéma avec plus de 100 films. Au théâtre, elle fut couronnée d'un Molière d'honneur en 1997. Elle était au moment de sa mort l'une des dernières actrices mythiques du cinéma mondial et était entrée dans le cercle des actrices centenaires le 1er mai 2017. Elle s'est montrée à son aise dans tous les genres, avec un égal bonheur, depuis les jeunes filles ingénues dans des comédies musicales « à la française », aux jeunes filles romantiques de drames historiques, la Marie Vetsera de « Mayerling » (1936) d'Anatole Litvak et la Catherine Yourevska de « Katia » (1938) de Maurice Tourneur, en passant par les mélodrames et les comédies pétillantes d'Henri Decoin dont « Abus de confiance » (1938), « Retour à l'aube » (1938), « Battement de coeur » (1939), « Premier rendez-vous » (1941), jusqu'aux sommets de sa carrière que représentent notamment « Occupe-toi d'Amélie » (1949) de Claude Autant-Lara, « La Vérité sur Bébé Donge » (1952) de Decoin et surtout les films de Max Ophüls. Après la bourgeoise de « La Ronde », Ophüls lui fera jouer une prostituée dans « Le Plaisir » et enfin lui offrira son plus beau rôle dans « Madame de... ».
La comédienne, bien des années avant Brigitte Bardot, va imposer les initiales de son prénom et de son nom : DD.
Danielle Darrieux voit le jour en 1917 à Bordeaux au sein d'une famille de mélomanes, mais passe son enfance à Paris.
La mort prématurée de son père contraint sa mère à donner des leçons de chant pour subsister.
Danielle en retire très tôt un goût prononcé pour la musique. Elle est dotée d'une voix menue, mais juste et claire. Elle prend également des cours de violoncelle et de piano, entrant même au Conservatoire de musique (études de violoncelle).
C'est par l'intermédiaire du mari d'une élève de sa mère, Marie Serta, qu'elle apprend que deux producteurs, Delac et Vandal, recherchent une héroïne d'environ treize ou quatorze ans pour leur prochain film. Elle se présente et passe des essais aux studios d'Épinay qui se révèlent concluants. Elle débute à 14 ans pour un premier rôle dans Le Bal (1931) de Wilhelm Thiele et, tout de suite, séduisant les producteurs par son allant et sa spontanéité, elle décroche un contrat de cinq ans.
Elle ne pensait pas initialement exercer le métier d'actrice, et n'a jamais pris de cours d'art dramatique.
« Jeune première idéale » du cinéma français dans les années 1930, elle a connu un succès qui ne s'est jamais démenti. Elle a beaucoup tourné, évoluant discrètement avec les années. »
Sa carrière commence avec des rôles de gamine facétieuse et fantasque aux côtés des plus grands acteurs populaires du cinéma français d'avant-guerre : Jean-Pierre Aumont, Henri Garat, Pierre Mingand et surtout Albert Préjean avec qui elle forme, en six films, le couple de charme des comédies musicales françaises des années 1930 (La crise est finie, Dédé, Quelle drôle de gosse...).
Dès son premier film, elle chante et interprète, dans bon nombre de ses films (bien souvent dans des compositions de Georges Van Parys), des chansons populaires qui font la joie du public : La crise est finie, Un mauvais garçon, Une charade et Premier rendez-vous, que la France entière fredonnera pendant des mois durant l'Occupation.
Durant cette période, elle a aussi tourné dans le film Mauvaise graine (1933), réalisé par un scénariste autrichien exilé, fuyant l'Allemagne nazie, Billy Wilder. Un film tourné dans les rues de Paris en décors naturels. « C'était une sorte de film d'avant-garde » dira Wilder.
Elle devient, en 1935, l'épouse du réalisateur Henri Decoin, rencontré un an plus tôt lors du tournage de L'Or dans la rue. Il lui fait tourner des comédies charmantes qui, aujourd'hui encore, font la joie des cinéphiles : J'aime toutes les femmes, Le Domino vert, Mademoiselle ma mère, ...
On la surnomme alors « la fiancée de Paris » et elle triomphe déjà au box-office. « Le succès, c'est un mystère, j'ai réussi peut-être parce que mon personnage n'était pas courant sur les écrans : je veux dire par là que je n'étais simplement qu'une jeune fille, alors que les autres gamines de quatorze ans jouaient déjà à la vamp. »
Oujours en 1935, Anatole Litvak lui offre un rôle plus dramatique : dans Mayerling, elle interprète une fragile et touchante comtesse Marie Vetsera aux côtés de Charles Boyer, déjà star en Amérique du Nord. C'est une révélation : Danielle Darrieux se montre émouvante tout en restant spontanée et naturelle. Le film connaît un succès mondial qui lui ouvre les portes d'Hollywood. C'est la consécration internationale pour Danielle Darrieux qui signe un contrat de 7 ans avec les studios Universal. Accompagnée de son mari, elle s'embarque pour Hollywood et tourne son premier film américain en 1938, La Coqueluche de Paris avec Douglas Fairbanks Jr.. Nino Frank, journaliste, déclara : « Danielle Darrieux débute à Hollywood et elle le fait avec une grâce extrêmement nuancée, un charme dépourvu de timidité, un talent qui enchante parce qu'elle est à l'aise et ne le brandit pas comme un drapeau. »
Mais très vite Danielle Darrieux s'ennuie à Hollywood et préfère casser son contrat pour rentrer en France.
Entre-temps, Danielle Darrieux a déjà tourné un film de Maurice Tourneur, Katia qui exploite le succès et la magie de Mayerling. Henri Decoin confirmera également le talent dramatique de Danielle Darrieux avec Abus de confiance et Retour à l'aube, et surtout, profitant de son expérience acquise aux États-Unis, il tourne un chef-d'oeuvre digne des meilleures comédies américaines Battement de coeur, un autre triomphe.
Danielle Darrieux déclare à propos de Henri Decoin : « ...J'ai toujours eu une absolue confiance en lui et je lui ai obéi en tout. Sans ses conseils, son flair et son appui, je serais sans aucun doute restée une jolie fille chantant et bêtifiant dans des productions mineures et j'aurais probablement quitté le métier assez rapidement. Il a su me mettre en valeur et me persuader que je pouvais jouer de grands rôles dramatiques. Il a même écrit pour moi, m'imposait ainsi dans un emploi où personne ne m'imaginait et ne me voulait. Il m'encourageait quand je perdais confiance ou quand je voulais abandonner. C'est à lui et à lui seul, que je dois d'être ce que je suis devenue. »
Les trois derniers films de Decoin sont des succès et Darrieux est l'une des vedettes les plus populaires du moment.
« ...Le public plébiscite, ovationne Danielle Darrieux. Les femmes portent à son instar des cravates, des jupes souples, les cheveux ondulés et libres sur les épaules... N'est-elle pas (sondage de la Cinématographie française) la plus populaire des vedettes ? N'est-elle pas copiée par toutes les jeunes femmes et jeunes filles qui voudraient posséder son aisance, sa joyeuseté, son élégance jamais tapageuse, toujours dans le vent ? »
Darrieux tourne un nouveau film avec Decoin, Coup de foudre, mais la guerre est déclarée et le film interrompu restera inachevé.
Divorcée d'Henri Decoin en 1941, avec qui elle conservera toujours des relations amicales, Danielle accepte, la même année, de tourner dans Premier rendez-vous pour la Continental. « Comme j'avais – à l'instar de beaucoup de mes camarades – tourné en Allemagne avant la guerre, je n'avais pas une idée bien précise de ce que représentait cette compagnie. » Le film et la chanson-titre connaissent un succès énorme en cette époque des années sombres de la guerre où le public a besoin de divertissement.
Elle se remarie en 1942 avec Porfirio Rubirosa, rencontré dans le Midi de la France, ambassadeur de Saint-Domingue, il sera soupçonné d'espionnage contre l'Allemagne au point d'être interné en Allemagne. Alfred Greven, directeur de la Continental, fait subir des pressions à Danielle Darrieux au point d'exiger d'elle, si elle ne veut pas que « la personne qui lui était chère eût de gros ennuis », de tourner deux autres films Caprices et La Fausse maîtresse pour la compagnie.
Elle fit également partie du voyage à Berlin en 1942 en compagnie d'autres acteurs français sous contrat avec la Continental dont Albert Préjean, René Dary, Suzy Delair, Junie Astor et Viviane Romance. Dans un documentaire diffusé sur ARTE au début des années 1990, elle déclarait qu'elle n'était partie en Allemagne, qu'après un accord avec les Allemands, en ayant l'assurance de rencontrer son mari Porfirio Rubirosa qui y était incarcéré. Une fois son mari libéré, Danielle rompt son contrat avec la Continental et passe la fin de la guerre en résidence surveillée à Megève puis, sous un faux nom, dans la région parisienne. Elle ne fut que peu inquiétée à la Libération.
Après trois années d'interruption, Danielle Darrieux revient à l'écran décidée à tourner la page aux rôles de jeunes filles écervelées de ses débuts. Après quelques années un peu grises, elle se remarie une troisième et dernière fois avec Georges Mitsinkidès en 1948, et commence pour elle une seconde carrière encore plus brillante que la première.
Après quelques films mineurs, Jean Cocteau, pour laquelle il envisagea quelques années plus tôt d'adapter La Princesse de Clèves, fait appel à elle pour interpréter la reine d'Espagne dans Ruy Blas (1948) de Pierre Billon avec Jean Marais. Mais c'est Claude Autant-Lara qui, l'employant différemment, lui donne l'occasion de renouer avec le succès avec trois films, un truculent vaudeville Occupe-toi d'Amélie (1949), où elle joue une femme entretenue de la Belle Époque, dans Le Bon Dieu sans confession (1953) où rouée et ambiguë elle interprète la garce assumée et Le Rouge et le Noir.
À nouveau, Henri Decoin la sollicite et l'impose dans un rôle très noir La Vérité sur Bébé Donge (1952) avec Jean Gabin. Elle est sublime dans ce rôle, un de ses meilleurs, d'une épouse aimante et bafouée qui devient une meurtrière statufiée. Elle fera deux autres films avec Decoin, un polar Bonnes à tuer et un film historique, L'Affaire des poisons où elle incarne Madame de Montespan.
Dans les années 1950, elle retrouve Hollywood pour quelques films. Elle chante et danse dans une comédie musicale aux côtés de Jane Powell dans Riche, jeune et jolie. Elle est choisie par Joseph Mankiewicz pour incarner la comtesse Anna Slaviska dans L'Affaire Cicéron avec James Mason, elle joue également la mère de Richard Burton (pourtant son cadet de 7 ans seulement) dans Alexandre le Grand (1956) de Robert Rossen.
Danielle Darrieux est au sommet de sa beauté et de son talent, elle triomphe aussi bien à l'écran qu'à la scène. Un grand directeur d'actrices va exploiter son admirable talent de tragédienne et revenu de son exil américain, Max Ophüls fait de Darrieux, au début des années 1950, son égérie. Danielle Darrieux n'a jamais été aussi belle que dans les films de ce « magicien » comme elle le nommera. Elle tourne dans trois chefs-d'oeuvre : La Ronde (1951) où elle incarne une épouse infidèle que ni son mari ni son amant ne parviennent à satisfaire ; Le Plaisir (1952) la transfigure, sous le soleil de Normandie, en putain respectueuse touchée par la grâce ; et surtout Madame de... Chef-d'oeuvre absolu qui commence comme une comédie légère et sombre dans le drame. Danielle Darrieux y fait une création digne de Dietrich et Garbo. Madame de... : « ... une femme prise au piège des passions, oiseau qui se croyait volage et se trouve tout à coup captif, masque mondain qui recèle une âme inquiète, corps d'apparat où le coeur va exercer ses terribles ravages. »
Karl Guérin écrira sur cette collaboration :
« ...de La Ronde au Plaisir, du Plaisir à Madame de..., les personnages interprétés par Danielle Darrieux découvrent la réalité du masque social dont ils finissent par être les victimes. Errant au milieu de tous les bonheurs possibles et jamais réalisés, celle qui fut la plus célèbre ingénue du cinéma français semble de film en film découvrir avec naïveté et étonnement l'univers des sensations et des passions. Parvenir à animer d'un frémissement ce visage et ce corps si ordinairement élégants, parvenir à attirer à la lumière du jour un peu de la femme dissimulée derrière l'image frivole et rassurante chère à l'actrice : voilà l'indice d'un certain plaisir ophulsien dont Danielle Darrieux fut plus que tout autre la victime consentante. »
Elle tourne aussi avec les plus grands acteurs de l'époque Jean Gabin, Jean Marais, Jeanne Moreau, Bourvil, Fernandel, Louis de Funès, Alain Delon, Jean-Claude Brialy, Michèle Morgan, Michel Piccoli... Elle donne également la réplique à Gérard Philipe dans deux adaptations de classiques de la littérature, en amoureuse éplorée dans Le Rouge et le Noir (1954) de Claude Autant-Lara d'après Stendhal et en femme d'affaires mêlant autorité et séduction dans Pot-Bouille (1957) de Julien Duvivier d'après Zola, deux énormes succès.
Duvivier, dont elle est devenue l'actrice préférée, la retrouve et l'entoure d'une pléiade d'acteurs comme Paul Meurisse, Lino Ventura, Serge Reggiani, Bernard Blier... dans un huis clos dramatique, Marie-Octobre (1959). Elle tournera encore avec Marcel L'Herbier, Sacha Guitry, Christian-Jaque, Marc Allégret, Henri Verneuil...
Un hommage lui a été rendu à la Cinémathèque française à Paris du 7 janvier au 2 mars 2009, avec une programmation spéciale de plus de 90 films de sa filmographie.
Un autre hommage lui a été rendu par Michel Drucker dans l'émission Vivement dimanche enregistrée le 24 février 2010, au cours de laquelle elle était entourée d'amis tels que Paulette Dubost et Charles Aznavour.
Danielle Darrieux est morte le mardi 17 octobre 2017 à l'âge de 100 ans à son domicile de Bois-le-Roi (Eure, France).
Daily inspiration. Discover more photos at http://justforbooks.tumblr.com
3 notes · View notes
distributhor-of-happiness · 6 years ago
Text
Virginie Grimaldi = coup de coeur. C’est un peu facile de dire ça mais les mots de certains auteurs peuvent aller droit au coeur. Ceux notés dans les livres de Virginie Grimaldi en font partie. Et une fois de plus, je n’ai pas été déçue par cette très belle leçon de vie et d’amour. 
╰☆ Résumé ☆╮
“Lorsque nous avons emménagé impasse des Colibris, nous avions vingt ans, ça sentait la peinture fraîche et les projets, nous nous prêtions main-forte entre voisins en traversant les jardins non clôturés. Soixante-trois ans plus tard, les haies ont poussé, nos souvenirs sont accrochés aux murs et nous ne nous adressons la parole qu’en cas de nécessité absolue. Nous ne sommes plus que six: Anatole, Joséphine, Marius, Rosalie, Gustave et moi, Marceline. Quand le maire annonce qu’il va raser l’impasse – nos maisons, nos souvenirs, nos vies -, nous oublions le passé pour nous allier et nous battre . Tous les coups sont permis: nous n’avons plus rien à perdre, et c’est plus excitant qu’une sieste devant Motus.” À travers le récit de leur combat et une plongée dans ses souvenirs, Marceline livre une magnifique histoire d’amour, les secrets de toute une famille et la force des liens qui tissent une amitié.
✿ Mon avis ✿
Depuis que j’ai découvert cette plume, il est impossible pour moi de passer à côté d’un de ses romans. Virginie Grimaldi a un don certain pour écrire avec des mots qui touchent, des mots qui viennent du fond du coeur. Ils font résonner en moi tout ce qui est beau et honnête dans la vie. On sent, à travers ses mots, une maman qui veille sur nous, une femme qui a peur de perdre les gens qu’elle aime, une grande enfant qui ne cesse de vouloir s’émerveiller des petits rien du quotidien. C’est là la preuve d’une grande auteure. Et surtout d’une belle personne. Quelqu’un qui n’a pas peur de laisser sur le papier, des quantités de sentiments, de pensées et d’envies… Oui, j’aime ses livres. Je les chéri. Je les recommande dès que je le peux car ils sont synonymes de lumière, de soleil, et de grands sourires, quel que soit l’endroit où l’on est occupé à les lire.
Une fois encore, Virginie Grimaldi nous a préparé là une magnifique histoire avec des personnages plus vrais que natures. Probablement car elle s’est un peu inspiré de sa vie pour leur donner forme sur le papier. Ses grand-parents, sa grand-mère surtout (cfr. Chère Mamie) sont des personnes qui lui sont très chères. Et même si Anatole et Marceline ne sont pas eux (en vrai), on sent à travers ces personnages des émotions qui viennent du coeur et de l’âme. Des choses vrais que l’on ne peut imaginer.
Quand nos souvenirs viendront danser parle d’un vieux couple. D’une vielle dame surtout, Marceline. Une dame âgée qui vit dans une impasse. Celle des Colibris. Depuis des décennies, ce coin de rue est son chez-elle. Elle y a débuté sa vie avec son mari, Anatole. Elle y est devenu femme. Aujourd’hui, ces murs qui rassemblent tant de souvenirs vont être détruits. Rasés par le maire pour construire une école. Une école… c’est peut-être une bonne excuse mais pour oser mettre dehors plusieurs personnes âgées qui ont vécu presque toute leur existence dans ces quelques mètres carrés, il faut y aller !
D’ailleurs, ces “vieux” ne vont pas se laisse faire ! Oh que non. Et avec humour, messieurs, dames. Préparez-vous à une horde de mémés, à un rap qui vous restera en tête et à des numéros dignes des plus grands reportages télévisés. Non vous ne rêvez pas, c’est le retour des (pas encore) mort-vivants. Sourire (dentier) Freedent et tout le tralala ! Les scènes sont loufoques. Les personnages secondaires tous plus entêtés les uns que les autres mais tellement attachants. Et ils ne sont pas prêts de renoncer !
Quelle histoire… vous vous demandez où ce pitch peut bien vous mener? N’ayez crainte. La pire chose qui puisse vous arriver en lisant cette histoire, c’est de sourire à un étranger dans le métro car une scène est trop drôle… ou de verser une petite larme dans votre canapé car, soyons honnêtes, Virginie joue aussi avec notre petit coeur. Via les “flash-backs” dans le passé, Marceline nous retrace la vie des habitants de l’impasse des Colibris avec brio. Des lettres qui nous aident à comprendre ce qu’a été cette vie. Une vie simple et si riche. Une vie de famille, de déchirure, de douleurs et de trésors. Une vie de tous petits rien et de tout ce qui fait tout.
Sans aucune hésitation un livre à mettre dans votre sac de plage cet été. Que vous restiez chez vous ou que vous partiez en vacances, Virginie Grimaldi saura vous faire voyager à travers le temps grâce à son histoire mais aussi vous procurer un moment de détente sans pareille où vous ne penserez même plus à ce que vous auriez pu oublier dans vos valises. Tant que vous avez un peu de lecture (surtout celle-là), vous ne manquerez de rien ! A lire.. ainsi que tous les précédents !!!
Le premier jour du reste de ma vie
Tu comprendras quand tu seras plus grande
Le parfum du bonheur est plus fort sous la pluie
Il est grand temps de rallumer les étoiles
Chère Mamie
#gallery-0-5 { margin: auto; } #gallery-0-5 .gallery-item { float: left; margin-top: 10px; text-align: center; width: 20%; } #gallery-0-5 img { border: 2px solid #cfcfcf; } #gallery-0-5 .gallery-caption { margin-left: 0; } /* see gallery_shortcode() in wp-includes/media.php */
CHRONIQUE #497 – Mai 2019 
Titre: Quand nos souvenirs viendront danser
Auteur : Virginie Grimaldi Editeur : Fayard Parution : mai 2019 Nombre de pages : 360 pages Genre : Contemporain / Feel-Good romance
Quand nos souvenirs viendront danser • Virginie Grimaldi Virginie Grimaldi = coup de coeur. C'est un peu facile de dire ça mais les mots de certains auteurs peuvent aller droit au coeur.
0 notes
darkpalmor · 7 years ago
Text
15 NOVEMBRE 2017
Programme autoritaire : Œufs de grenouilles en marche !
Tumblr media
6 mots pour s’échauffer (6 minutes) : une histoire en 6 lignes. « Elle avait un caractère de chameau. » Cette phrase ne sera pas nécessairement la première, mais devra figurer dans l’histoire. Mot imposé : « marche ».
Premier essai. Toutes bosses dehors, déblatérant sans cesse, il fallait se la farcir, la vieille Marie… Jamais contente d’un sourire, détestant rendre le bonjour, elle bougonnait, marchait sans se retourner pour ne pas avoir à répondre aux saluts, donnant toujours l’impression d’être trop occupée pour discuter avec le commun des mortels. Mais prête à casser des kilos de sucre sur l’échine de celui qu’elle venait de croiser, pour peu qu’elle rencontrât l’autre peste du village : à deux, elle constituaient la source de toutes les calomnies, et chacun comprenait pourquoi leurs défunts maris s’étaient pendus… Elles avaient un caractère de chameau.
Second essai. Pourquoi ne s’était-il jamais séparé d’elle ? Il aurait eu les meilleures raisons, pourtant : elle avait une marche souple, un compte en banque bien garni, mais ils provenaient de classes sociales si différentes ! Ils n’avaient pas les mêmes lectures, ni les mêmes préjugés, et ne dormaient pas en harmonie : un lève-tôt, une couche-tard. Elle ne ronflait pas, heureusement. Mais d’autres sujets les divisaient, comme leurs goûts alimentaires. Alors, pourquoi la gardait-il ? Parce qu’elle avait un caractère de chameau, et qu’il aimait ça.
Improvisation (10 minutes) : L’énigme du placard, en une dizaine de lignes, avec un mot imposé, Anatole. « Anatole, chez moi, c'est le petit nom donné à un placard... Un jour, peut-être je vous raconterai pourquoi... » Pour iladpo  qui a laissé s’échapper cette confidence... Format imposé : narration avec chute tragique.
Premier essai. Anatole, c’est mon vieil oncle. On l’appelle Natole, il a une maison impossible à visiter en un jour, on s’y reprend de dimanche en dimanche, car on y découvre toujours une surprise. On peut jouer partout, même à cache-cache, on peut fouiller dans toutes les pièces, mais une porte reste obstinément close à nos curiosités enfantines : le placard au fond de sa chambre. On a beau marcher sur la pointe des pieds, si l’on s’en approche, il survient d’on ne sait où, et nous gronde… Voilà le souvenir qui m’est revenu quand il a fallu vider sa baraque. Qu’allait-on y découvrir, dans ce placard ? Pas de clef sur la serrure, il a fallu forcer la porte. Celle-ci ouverte, c’est le cousin disparu avant la guerre, celui dont toute la famille croyait qu’il s’était fait américain, ou australien, ou moine, qui en est tombé. Mais dans quel état… Et le grand couteau rouillé au sol expliquait tout : on savait le tonton jaloux, mais à ce point-là, non.
Deuxième essai. Anatole, c’était mon polichinelle. Avec du rouge partout, une belle frimousse, et il s’appelait comme ça à cause d’une vieille blague fraternelle, « ça colle Anatole ». Il était devenu tout collant à force d’être sucé, sali, traîné partout, d’avoir marché avec moi dans toutes sortes de liquides, et quand je suis devenu grand il a fallu le mettre de côté… Mes parents m’ont dit qu’on allait le mettre en vacances dans un placard de l’étage, au fond du couloir, avec les vieilles chaussures, et que quand je serais très grand je pourrais expliquer son histoire à mes futurs enfants. C’est souvent ainsi qu’on saccage les enfances : on m’a donné d’autres jouets, qui se sont aussi empilés, peu à peu, dans le placard d’Anatole. Et finalement on ne disait plus « placard », on allait ranger quelque chose chez Anatole, comme s’il était devenu une personne, quelqu’un de la maison, finalement. Et le jour où un de mes frères a eu son premier enfant, j’ai voulu lui faire un cadeau absolu, lui transmettre mon polichinelle. Tout ce qu’on a retrouvé, c’est un chiffon aplati, rongé par la souris qui s’était installée là, puant la pisse, décoloré, et j’ai dû me rabattre sur une poupée Barbie. C’est tout de même très faible, comme enterrement de souvenir…
Troisième essai. Anatole, c’était le nom de l’amant de mon arrière-grand-tante. À chaque occasion, faufilé dans la maison par la porte du cellier qui donnait dans la cour, il visitait sa dulcinée, pendant que le tonton était à la pêche, ou aux champignons. La tante le planquait dans un placard, où parfois il passait la nuit, dans les oreillers et les piles de draps. La tante appelait affectueusement ce placard Anatole, du moins quand elle discutait avec ses sœurs et cousines. C’était une affaire qui marche, comme elle disait. Mais le placard garda définitivement son nom le jour où tonton devint vraiment malade, et garda la chambre… Trois semaines de suite. Heureusement, il avait perdu l’odorat… Après l’enterrement du tonton, on sortit Anatole, tout sec, et le placard fut condamné jusqu’au déménagement complet des meubles et de tout le bazar. Comme tout puait dans ce placard, un arrière-neveu y mit le feu au milieu de la cour.
Démarreur poétique (10-15 minutes) : Embrayage par citation. Sans forcément envisager un poème régulier en alexandrins, on devra écrire environ une dizaine de vers sur le thème de la marche, et insérer où l’on veut une seule de ces images :
« Le temps marche d’un pas normal », Charles Cros. « Le courant d’or en marche », Arthur Rimbaud. « Elle marche en déesse », Charles Baudelaire. « Même quand elle marche on croirait qu’elle danse », Charles Baudelaire. « Son lard tremble à sa marche et la terre à son souffle », Alfred Jarry. « Marche à travers les champs une fleur à la main », Alfred de Vigny.
Le gros Anatole. Il fait peur aux marmots qu’il poursuit de son pas Pesant et menaçant, il ne les aime pas, Ce bonhomme est féroce. Il parcourt le village, Il guette dans les cours un enfant en bas âge, pour le mettre à la broche, ou le manger tout cru. Les femmes en ont peur, l’appellent Lustucru. On l’entend de très loin, on verrouille sa porte, Les gosses sont cachés, sinon il les emporte ! Il avance tout doux, chaussé de sa pantoufle, Son lard tremble à sa marche et la terre à son souffle…
Complainte objective (5-10 minutes) : la boîte à œufs vide. On laissera s’exprimer la douleur de cet objet subitement privé de ses œufs par une omelette… « Désormais délesté de mes œufs plus léger sur le pont franchirai l’Achéron » On s’appuiera sur la belle photo de @etienne_cdl qui trouve dans les débris de notre vie quotidienne les paroles disparues d’objets autrefois vivants.
Tumblr media
Déchetterie en vue. Que vais-je devenir ? En quoi serai-je réincarnée ? Quand on m’a remplie, étiquetée, je me voyais un destin magnifique, un rôle à jouer dans cet univers. Je ne fus qu’une mère porteuse, et pour si peu de temps ! Avec mes voisines, nous préparions l’avenir de ces enfants, de ces futurs coqs de combat, de ces poulardes à venir. Comme des lits douillets, nous nous étions faites enveloppantes, protectrices, cocons prêts à tenir au chaud cette portée de six, cette famille nombreuse. Mais nous avons bien déchanté : dès la chambre froide, nous avons compris que ces œufs stériles finiraient mal. Nous les avons tout de même protégés, jusqu’au bout, et pour ma part, dans le caddy puis dans le frigo, et jusqu’à cette maudite table de cuisson où j’ai dû écouter grésiller cette omelette aux truffes… Poreuse autant que sensuelle, j’en ai gardé le parfum, mais à quel prix ! J’en ai perdu le goût de vivre. Ma vie est un enfer assuré. J’ai appris qu’on me recyclera, c’est la dame qui l’a dit à son enfant : « Ne te trompe pas de poubelle, c’est du carton ! » Sur la dernière marche, avant de plonger dans le broyeur fatal, je suis songeuse. J’entends déjà le bruit de la machine, et je réfléchis sur mon sort. À quoi m’a servi d’exister ? À qui fus-je utile, au fond ? Reste un espoir : devenir emballage cadeau, c’est bientôt Noël. Mais les statistiques sont contre moi. Je finirai papier toilette. Et dire qu’il ne me reste même plus mes œufs pour pleurer !
Exercices de style (15-20 minutes) : La grenouille à toutes les sauces ! Après tirage au sort d’un ou deux styles, chacun récrira cette célèbre fable en se conformant à l’indication reçue… On travaillera aussi sur le titre ! Mot imposé, dans la mesure du possible : « marche », ou « marcher », ou « marché ».
Voici le contenu de la boîte à chapeaux : Abécédaire, Antithèses, Biblique, Boursier, Carte postale, Confus, Conte de fée, Culinaire, Décalogue, Définitionnel, Dépressif, Enfantin, Épitaphe, Érotique, Homophonique, Horoscope, Lipogramme [e], Liste de courses, Mal informé, Militaire, Négativités, Obsédé, Onomatopées, Opéra-minute, Petite annonce, Policier, Publicitaire, Sportif, Tract syndical.
Fable III. La Grenouille qui se veut faire aussi grosse que le Bœuf Une Grenouille vit un bœuf Qui lui sembla de belle taille. Elle qui n’était pas grosse en tout comme un œuf, Envieuse s’étend, et s’enfle, et se travaille Pour égaler l’animal en grosseur, Disant : Regardez bien, ma sœur ; Est-ce assez ? Dites-moi ; n’y suis-je point encore ? – Nenni. – M’y voici donc ? – Point du tout. – M’y voilà ? – Vous n’en approchez point. La chétive pécore S’enfla si bien qu’elle creva. Le monde est plein de gens qui ne sont pas plus sages Tout Bourgeois veut bâtir comme les grands Seigneurs, Tout petit Prince a des Ambassadeurs, Tout Marquis veut avoir des Pages.
Abécédaire
De A à Z. Attention, Bœuf Comack ! Dure Explosion, Fantasme Grenouilleur… Hélas, Idiote Jalouse, Kamikaze Lourdingue, Marche ! N’Oublions Pas Que Rainette Soufflait Telle Une Vioque. Weltanschauung Xénophobe : Yack, Zébu.
Biblique
Genèse de l’Envie qui se la pète. Et il y eut un pré, et il y eut une mare. Et Dieu mit une Grenouille dans la mare, et un Bœuf dans le pré, et Dieu vit que cela était bon. Et Dieu dit à la Grenouille de nager et au Bœuf de marcher dans l’herbe, et la Grenouille plongea et le Bœuf brouta, et Dieu vit que cela était bon. Et Dieu fit la Grenouille petite et fit le Bœuf gros, car tel était son projet. Et Dieu fit une petite sieste. Mais la Grenouille fut tentée par le Serpent et devint envieuse et elle voulut se faire aussi grosse que le Bœuf. Et le Serpent se glissa dans l’Esprit du Bœuf et le fit parler langage Grenouille, et lorsque la Grenouille demanda au Bœuf si elle était assez grosse, le Serpent, par son mufle, lui dit que non et la Grenouille se gonfla tant et tant qu’elle creva. Et Dieu se réveilla au bruit de l’explosion, et il comprit que ce n’était pas bon, mais alors pas bon du tout. Et il ôta de l’esprit des Grenouilles le péché d’envie, car il dormait juste à côté de la mare et ne voulait pas gâcher ses futures siestes, mais le Serpent, qui devinait ses desseins, transporta ce péché dans la tête des Bourgeois, des Princes, des Marquis, et des gens en général et en particulier. Et Dieu s’en foutit complètement, car il était retourné finir sa sieste interrompue, et ce péché d’envie est silencieux. Et beaucoup plus tard, mais trop tard tout de même, Dieu fit La Fontaine.
Boursier
Arrêt des cotations. À la suite d’une inflation subite et excessive du prix au kilo des grenouilles congelées en provenance d’Asie, prix passé de 12,28 $ à 59,46 $ en deux heures, on assiste à un plongeon des actions agro-alimentaires, le marché explose, et les surenchères des acheteurs n’ont pas manqué de faire chuter le cours du bœuf. La sagesse recommandait donc aux traders de ralentir les échanges, tous les carnets d’ordres ont été fermés. Notre agence de notation vous recommande de suivre attentivement les indicateurs financiers, car il risque d’y avoir une forte correction dès la prochaine séance. En attendant la reprise, voici quels sont les marchés dérivés qui n’offrent pas trop de risques : Bourgeois, Prince, Ambassadeurs, Marquis. À éviter : tous les domaines du bâtiment. J. de L.F.
 Carte postale
Coucou des Mille Étangs. On va à la pêche aux grenouilles et on mange des entrecôtes ! On s’éclate à marcher dans l’herbe ! Si on ne crève pas en route, on sera bientôt de retour au château ! Bises. Jeannot.
Culinaire
Soufflé surprise de batracien. 1 kilo de langue de bœuf, 1 Cuisse de grenouille, 1 douzaine d’œufs frais du marché, 3 dl de lait, 200 g de farine. Hacher la langue, la mélanger aux œufs battus, ajouter la farine et le lait, incorporer la cuisse de grenouille (elle sera en quelque sorte comme la fève dans la galette).
Travailler l’appareil jusqu’à ce qu’il augmente de trois fois son volume. Mettre dans un grand plat à soufflé beurré, laisser détendre une heure. Enfourner à 150 °C pendant une demi-heure. Quand l’ensemble monte jusqu’à toucher le gril, laisser exploser et servir aussitôt. Celui qui trouve la grenouille a gagné et sera le roi du festin.
 Décalogue
Les bonnes tables. Dans la prairie tu marcheras. Le bœuf tu admireras. L’ambition de l’œuf tu cultiveras. L’air tu aspireras. Ta sœur tu imploreras. Persévérance tu pratiqueras. L’explosion tu rencontreras. Pécore tu resteras. La fable tu liras. La morale tu comprendras, trop tard.
 Dépressif 1
Le désespoir est dans la mare. Je n’y arriverai jamais. Ces médicaments me gonflent, et le docteur Duboeuf ne m’aide guère. « Faites encore un petit effort ! », voilà ce qu’il répète à chaque séance. Moi, j’airais envie d’être forte comme lui, d’être imposante, sûre de moi, majestueuse, avec une grande robe blanche. J’aurais envie de marcher dans l’herbe, d’être la reine des pâturages, de bouffer du steak ! Mais je grenouille dans ma déprime, je soupire quand je me vois dans la glace, et je me retrouve à inhaler ma pincée d’herbe, et j’ai des gaz, et je suis toute ballonnée. Il paraît que c’est fréquent, que ça s’appelle l’ambition, c’est ce qui est dit dans Psycho-Magazine, à la salle d’attente. Et il paraît aussi que c’est un défaut. Tout ça, c’est trop pour moi. Je vais me mettre aux anabolisants, faire de la gonflette. Et tant pis si j’explose.
 Dépressif 2
Suicide annoncé. Ça ne marche pas. Ça ne marchera jamais. Mon complexe d’infériorité me tuera. Chaque fois que je croise cette peau de vache, je trouve qu’elle a encore grossi, et que je rapetisse. J’ai beau mettre des talonnettes, bomber le torse, je n’y arrive pas. Et cette salope me demande comment je vais, me trouve mauvaise mine, et je lui dis que je fais des efforts, mais ça finit toujours en soupirs résignés : elle s’en va en me disant de continuer, et je me retrouve comme avant, chétif, avec cette grande sœur qui me toise. Je lui fais les cornes, bien entendu, en cachette, mais elle fait mine de ne pas le voir. Et je ne suis pas la seule ! Il paraît que c’est courant.Comme si ça consolait ! Je crois que je vais me shooter à l’hélium : on verra bien ce qui arrivera. De toute manière, ça ne peut pas être pire. Et il faut bien finir d’une manière ou d’une autre. Même si c’est nul, ça ferait une belle morale posthume, non ? Tourner la page !
 Enfantin :
Le Coâ et le Meuh-Meuh. C’est une petite Coâ dans l’herbe et elle voit un gros Meuh-Meuh qui marche et pis elle se trouve trop petite alors elle se gonfle et elle retient son souffle et ses joues elles deviennent grosses. Alors elle demande au Meuh-Meuh si elle est déjà aussi grosse que lui mais le Meuh-Meuh il l’entend pas elle est trop petite et pis il la voit pas parce qu’elle est toute verte dans l’herbe mais il marche pas dessus tout de même parce que l’histoire elle commence juste. Alors elle picore encore plus et elle mange elle mange et pis elle grandit un peu et pis elle redemande au Meuh-Meuh si elle est assez grosse mais le Meuh-Meuh il l’entend pas il fait Meuh et elle croit que ça veut dire non alors elle respire encore un grand coup et elle pète. Et c’est fini. Le Meuh-Meuh il a rien compris, mais la Coâ elle est crevée, comme un ballon. Alors tu vois il faut pas faire comme la Coâ, c’est pareil pour les chiens qui voient un lion, ou les vaches qui voient un nénéphant, elles essaient pas de grossir autant. Et c’est pareil pour les petits enfants il faut pas manger autant que les parents parce que sinon on va péter et c’est pareil pour les petits frères alors puisque c’est moi le plus grand c’est moi qui vais manger ta tartine parce que autrement tu vas péter comme une Coâ.
 Épitaphe :
Périr de ses grands airs. Ci-gît une baudruche à la grande ambition, Qui voulut se gonfler en fumant la bonne herbe. Le bœuf tranquillement ruminait sans superbe, La grenouille creva. Ce fut sa punition. Têtard, contente-toi de nager dans ta mare, Dans la cour des petits, et marche sans fanfare.
 Lipogramme [e]
Un Crapaud qui voulait valoir un bouvillon. Un crapaud rabougri qui passait au pâquis, Y vit marchant un charolais massif. Lui, minus qui faisait tout au plus un poids coq, Voulut s’arrondir tant qu’il put, S’arrondissant, bombant, dilatant tout son corps. Son charolais disait : Mais non, gonflons toujours ! À la fin mon crapaud, boursouflant toujours plus, Tout rompu, succomba. Tout un chacun voudrait grandir son capital, Sa maison, son pouvoir. Chacun choira ainsi, copiant l’animal.
 Mal informé :
Les Métamorphoses. Un taureau broutait dans son pâturage, qui lui semblait bien verdoyant et savoureux. Il entendit une sauterelle qui marchait dans les herbes, et lui qui meuglait comme un débutant prit l’envie de devenir ténor, ou diva, et se mit à faire des vocalises. Les grillons et les sauterelles se pâmaient d’admiration, applaudissaient à tout rompre, et lui firent une haie d’honneur en belles branches de noisetier. Le taureau, rassuré sur son avenir, se rendit à la boucherie, commanda une escalope milanaise, et la joua comme s’il était à la Scala. Tous les Bourgeois l’applaudirent, Chateaubriand lui tourna le dos, méprisant, et le Saigneur l’emmena en son logis. Le taureau tourna la page et changea de carrière, courut à la fontaine magique où il se plongea et fut illico changé en carpe chinoise.
 Négativités
Rien n’est assez grand. Le bœuf ne lui échappa pas : la grenouille n’est pas bigleuse ! Elle ne le trouva pas minable, et ne renonça pas à l’idée du concours, puisqu’elle n’était guère plus grosse qu’un œuf. Sans se contracter, sans faiblir, pas fainéante, elle n’arrêta pas d’aspirer tout l’air possible. Et ça ne marchait pas. Elle ne put se retenir cette question : « Ne suis-je pas bientôt aussi grosse que vous ? » – Nenni ! – N’y suis-je point encore ? – Point du tout. – Ne m’y voilà-t-il pas ? – Vous n’en approchez point ! Elle n’échappa pas à l’explosion. Personne n’est plus sage qu’elle en ce monde : Nul Bourgeois ne recule devant l’idée du château Seigneurial, Nul Prince ne renonce à avoir des Ambassadeurs, Nul Marquis ne se passerait de Pages.
 Onomatopées
Crac, boum, marche ! Coâ ? Coâ ? Brèkekèkèkex ! Coâ ! Pschhh ! Pschhh ! Coâcoâ ? Meuuuuuhhhhh meuh ! Pschhh ! Pschhh ! Pschhh ! Pschhh ! Coâcoâ ? Meuuuuuhhhhh ! ! ! meuh ! Pschhh ! Pschhh ! Pschhh ! Pschhh ! Pschhh ! Pschhh ! Pschhh ! Pschhh ! Baoum ! Pschhhttt… Pfffff…  Pfff. Pf…. Meuh !
 Opéra-minute
La tragédie pastorale. Ouverture pastorale, chants de grillons et d’alouette. Le Bœuf avance, en marche glissante et lente : la basse répète un son presque unique, variations sur Me, Meu, Meuh, Beuh, ad libitum, avec accompagnement de quatre contrebasses. La Grenouille entre en scène, entrechats rapides, accroupissements et arrêts brusques : la soprano pousse de petits Coac, alternés avec des Kèk ou Kèx, accompagnement de trompette bouchée et syncopée. Face à face, valse lente : la Grenouille tourne autour du Bœuf, mouvements de tête rapides, Coac de plus en plus secs et répétés. Progressivement, le costume de la Grenouille se gonfle, et sa voix devient plus grave, le trombone remplace la trompette et un cor accompagne les respirations et reprises de souffle, les mouvements se ralentissent. De son côté, le Bœuf tourne calmement la tête, et on a une série de répons Coac / Meuh, Coac de plus en plus interrogatifs et implorants, et Meuh de plus en plus forts. Le Bœuf remue la tête de gauche à droite et la Grenouille se gonfle de plus en plus, saute accroupie et retombe. Coup de cymbale énorme, le costume se dégonfle, des éclats du costume sont projetés tout autour d’elle, et la Grenouille s’abat au sol dans un grand écart, tête contre le pied avant, et ne bouge plus. Le Bœuf repart lentement, musique funèbre à base de violons et orgue, et un récitant entre en scène, costume XVIIème siècle, et récite la morale de la Fable avec accompagnement discret de viole de gambe. Rideau. Les danseurs reviennent saluer.
 Publicitaire.
On éclate les prix chez Lafontaine ! Bœuf d’origine française, par 100 kilos, 120 € ! On vous fournit l’emballage, morceaux variés de belle taille, pour tous les goûts ! Œufs à la douzaine, taille mini, ça marche à 2 €. Grenouilles de Champagne, prix explosés : 24 à la douzaine, et un ballon gonflable offert à chaque enfant présent à la caisse avec l’acheteur ! Tout le monde en voudra, votre magasin Lafontaine est grand seigneur : il y en aura pour tous ! Soyez ambitieux : venez chez Lafontaine, c’est mieux, vous en aurez plus pour le même prix, et seul votre porte-monnaie n’explosera pas !
 Sportif :
Un match décevant. Les deux candidats s’affrontent sur le pré, dossard vert pour Rainette, dossard blanc pour le Charolais, et l’arbitre donne le signal ! En marche vers un nouvel épisode de ce championnat de la gonflette ! Inspiration, expiration, calme du dossard blanc, tension extrême chez le dossard vert ! Celui-ci jette de temps à autre un œil vers son adversaire, sans doute pour évaluer l’ampleur du challenge, mais ne se décourage pas. Au poids, le blanc est évidemment joué gagnant par les parieurs, mais sait-on jamais… La cote de l’outsider Rainette est énorme, 135 contre 1, ce qui justifie sa tentative. Respirations saccadées, gonflement des poumons, Rainette semble prendre un léger avantage. Ah ! Malheur ! Tant d’espoirs partis en fumée ! Grenouille vient d’exploser. Le match est terminé. Le vainqueur attendu, grand seigneur, félicite son adversaire malheureux. Tournons la page, et laissons la morale à notre fabuliste maison : on ne s’attaque pas impunément à un poids lourd quand on est une 4 CV, même verte.
 Tract syndical :
L’illusion salariale. Le salarié de base, au Smic, risque gros à vouloir réclamer une augmentation, et c’est évidemment une situation imputable aux dirigeants. Le patron dont l’entreprise marche bien cherche toujours à en tirer un avantage personnel, jamais à redistribuer la richesse aux ouvriers. L’illusion qui repose sur la promesse d’un intéressement n’est que tromperie : on fait miroiter aux salariés que leur revenu peut augmenter indéfiniment, mais lentement : on leur dit que ça vient, tout doucement, on leur fait croire qu’ils ont progresser, les grilles d’avancement en sont bien la preuve. Ils s’efforcent donc, se tuent à la tâche, mais ne récoltent jamais les fruits de leurs efforts. Le monde de l’entreprise est ainsi fait, mais sa marche est promise à la catastrophe, car le jour où les ouvriers demanderont aux patrons, et l’exigeront par la force, de leur reverser leurs dividendes, ce ne sont pas les ouvriers qui crèveront, mais les patrons, ces bœufs à l’engrais dans les étables du grand capital, qui rapetisseront. Camarades, il faut faire notre révolution culturelle, envoyer les patrons aux usines, leur donner le Smic, et voir comment ils survivront ! Camarades, la lutte est nécessaire, ne baissons pas les bras, et ne surestimons pas nos forces individuelles devant la masse écrasante du grand capital. Tout seuls, nous crèverons, mais unis, nous vaincrons !
 Citation à conclure (5 minutes) : On partira d’une citation dans un dictionnaire, et on l’intègrera où l’on voudra dans un court texte. « Il (…) lui répondit qu’elle en avait pour une demi-heure de marche… » Julien Green, Adrienne Mesurat, II, IV.
La marche nuptiale. Le cortège allait dans les rues, les invités tournaient, ils avaient déjà vu trois fois l’École publique, le petit Casino, les pieds gonflés chauffaient dans les escarpins, et le marié regrettait déjà d’avoir épousé une sportive. Elle lui avait dit, avant de passer sa robe, qu’elle avait besoin d’une petite promenade, histoire de se mettre en jambes avant la cérémonie et le banquet. Il avait accepté, sachant qu’elle avait besoin de cet exercice, qu’elle ne supportait pas les longues stations assise. Aussi lui avait-il conseillé de faire un jogging derrière leur maison, il l’attendrait, et il ferait patienter les impatients. « J’en aurai pour combien de temps ? Il lui répondit qu’elle en avait pour une demi-heure de marche… » Vu qu’elle avait un caractère de chameau, c’était judicieux de lui accorder cela. Ensuite, après le mariage, on verrait bien. Et maintenant, on avait presque une demi-journée de retard, le maire était parti, furieux, les amis avaient accepté le jeu proposé par Julien : « Surprise ! Nous allons chercher Antoinette, qui s’est cachée quelque part dans le village... C’est un jeu ! Vous verrez, ce sera très amusant ! » Personne n’osait se plaindre, mais le beau-père trouvait que la farce était bien longue...
0 notes
chaquejoursonpoeme · 7 years ago
Text
Soigne ton français, bordel
Sylvain Szewczyk, justicier de l'orthographe  11h00 , le 30 septembre 2017, modifié à 11h31 , le 30 septembre 2017 PORTRAIT - Depuis plus de trois ans, Sylvain Szewczyk dénonce les fautes de français sur les réseaux sociaux, notamment via son compte Twitter "Bescherelle ta mère". Avec un certain piquant.
Sylvain Szewczyk le 22 septembre dernier, à Paris.
Sylvain Szewczyk le 22 septembre dernier, à Paris. (Eric Dessons/JDD)
Sylvain Szewczyk le 22 septembre dernier, à Paris.
Partager sur :   
Encore plus que les autres articles du JDD, ce portrait a été lu et relu avant d'être imprimé. Revu et corrigé. Pas envie qu'une phrase malencontreuse fasse de nous la risée des dizaines de milliers de fans de Bescherelle ta mère. Parce que l'inventeur du concept, impitoyable, le lira forcément. Sylvain Szewczyk a créé en février 2014 Bescherelle ta mère : un compte Twitter (184.000 followers aujourd'hui), une page Facebook (705.000 fans) puis un site Internet. Toute la journée, il traque les fautes de français, d'orthographe, de grammaire sur les réseaux sociaux, à la télévision, dans la rue… Et il les rend publiques. Sans oublier d'invectiver les fautifs, célèbres ou non. Son objectif initial : "Faire marrer mes potes", confie-t-il. Parfois, ses apostrophes sont un peu rudes : "Comme ça le message passe mieux." "C'est une posture, il aime jouer différents rôles, dit son père, Emmanuel, "super fier" de son fils : "Sylvain est surtout un vrai gentil."
"Non pêche" que les fautes comme celle-là font saigner ses yeux. Quelques exemples de l'usage (très) approximatif du français parmi les milliers repérés sur Internet par l'œil de lynx : "Tu fais sang blanc", "Ma voisine s'est suisse idée", "Une machine a potkorne", "Les Chonzilizé", "Un œil au bord noir"… Caché derrière son ordinateur, il voulait rester anonyme ; le buzz en a décidé autrement. En quelques semaines, Sylvain Szewczyk, alors créateur de vidéos dans une agence de communication à Lyon, décroche des articles dans des journaux, une invitation au JT de France 2 ("On ne dit pas non à Laurent Delahousse", glisse-t-il) et un nouvel emploi à Paris dans une boîte de pub du grand groupe Publicis. Le voilà démasqué mais lancé.
Pas passionné de français
Et inquiété. Dès le printemps 2014, la maison d'édition Hatier voit, en effet, d'un mauvais œil que le nom Bescherelle, référence des manuels d'orthographe et de conjugaison en France, soit détourné de manière aussi sarcastique. "Je corrige vos fautes, bande de cons" est quand même le slogan officiel de Bescherelle ta mère. Echanges avec le service juridique, blocage de la page Facebook… Puis marche arrière. Rachel Duc, directrice du pôle ­parascolaire et jeunesse chez Hatier, explique : "Notre marque est presque devenue un nom commun. Nous avons fixé quelques limites à la parodie, mais très vite nous nous sommes rendu compte que nous menions le même combat : défendre la langue française… Avec des moyens différents." Les deux parties s'apprécient beaucoup désormais. Chez Sylvain Szewczyk, le célèbre petit livre rouge, dont les différentes déclinaisons se vendent à plus d'un million d'exemplaires chaque année, trône désormais en bonne place. "Alors que je n'en avais pas quand j'étais enfant", se marre-t-il.
Est-ce parce que son nom de famille, d'origine polonaise, comporte deux Z que Sylvain Szewczyk s'est mué en Zorro de l'orthographe? En tout cas, il avoue avoir été marqué, jeune, par ces remarques de maîtresses décidant, par commodité, de l'appeler seulement "Sylvain" : "Ce sera plus simple." "Vous ne pouvez pas savoir combien de fois on m'a fait la blague sur le nombre de points que rapporte mon nom au Scrabble", rigole-t-il sans connaître la réponse. Cinquante-cinq, sans les bonus. D'ailleurs, le jeune homme, originaire de Saint-Didier-en-Velay (3.465 habitants en Haute-Loire), est plutôt matheux, bac S mention bien. "J'ai toujours eu des facilités en français, mais ce n'était pas ma grande passion", se souvient-il.
«Je n'ai pas la prétention d'être Bernard Pivot.»
A 25 ans, Sylvain Szewczyk se définit comme un "geek". "Je n'ai pas la patience de me concentrer sur un truc qui n'est pas allumé", regrette-t-il. Alors il lit peu de livres, "trop peu". Mais en a déjà écrit un, qui vient de paraître chez Flammarion*. Un ouvrage très malin et très illustré, où s'entremêlent des exemples (drôles ou pathétiques) et des règles de grammaire (même les plus difficiles) intelligemment rappelées "pour tirer le sujet vers le haut". "Notre langue se fait massacrer quotidiennement, écrit celui qui est devenu toqué du français. Il est temps de réagir."
Le niveau général en orthographe baisse, plusieurs études récentes le prouvent. Plus de six Français sur dix ne maîtrisent pas les règles les plus courantes, selon le baromètre Voltaire de mai 2017. Alors, sur les réseaux sociaux notamment, les justiciers de l'orthographe ont surgi. Sylvain Szewczyk a été un des premiers. On les affuble parfois de l'horrible sobriquet de "grammar nazi". Ils n'épargnent personne : les anonymes ("Je reçois des dizaines de signalements par jour"), les politiques ("En général, ils ne la ramènent pas quand ils font une erreur"), les journalistes ("Je crois qu'on a réussi à ce qu'il y ait moins de fautes dans les bandeaux sur BFM TV ou iTélé")…
Se relire et vérifier avant d'envoyer
"Je n'ai pas la prétention d'être Bernard Pivot", concède Sylvain Szewczyk, dont l'œil pétille à l'évocation du "maître" de l'orthographe. Justement celui qui est chroniqueur au JDD, bouillon de culture, commente : "Il a du boulot. Mais je sens de plus en plus une prise de conscience collective sur la nécessité de réagir face à notre niveau de français." Faut-il se moquer ouvertement de ceux qui font des fautes? "Ce n'est pas parce qu'on fait une faute d'orthographe qu'on est un con, répond le président de l'académie Goncourt. Mais si une personne est mise frontalement devant son erreur, il est certain qu'elle redoublera d'attention ensuite." Et d'évoquer le tsunami qui a emporté les réseaux sociaux les rares fois où lui, le Bernard Pivot de la dictée, a lâché un tweet avec une faute. Sylvain Szewczyk et son aîné s'accordent sur le remède, simple : "Il suffit de se relire et de vérifier avant d'envoyer." Sur Internet, dit l'un ; dans un dictionnaire, dit l'autre.
Et puis la langue change. "Elle doit évoluer", affirme le jeune zélé du français. Que pense-t-il de la réforme de l'orthographe? "Je fais confiance aux académiciens, explique-t-il, sérieux. Mais on s'est affolés pour rien l'année dernière. C'était quand même drôle quand tout le monde s'est mis à défendre le mot nénuphar (ou nénufar) comme si sa vie en dépendait." Aujourd'hui, Sylvain Szewczyk (qui fait "parfois" des fautes) est rédacteur en chef du site Golden Moustache, une plateforme de vidéos humoristiques. Sur YouTube, il joue parfois dans des sketchs ; dans son patelin, il est devenu une célébrité. Et se verrait bien chroniqueur à la télé. Il est déjà apparu sur Canal+ ou sur France 2. Il a la gueule de l'emploi et le sens de la formule. Comme dirait Franck Ribéry, qui partage l'épigraphe de son livre avec... Anatole France, la "routourne" peut encore tourner.
Je t'apprends le français, bordel!, Flammarion, 130 p., 14,95 euros. http://www.lejdd.fr/societe/sylvain-szewczyk-justicier-de-lorthographe-3445751
0 notes
onaperduamedee · 2 years ago
Text
Not maintagging because this is dangerously close to shitposting but her face as Nyn and Egwene walk in cracks me up:
Tumblr media
About to indulge in a smidge of rhetoric mastery to persuade twenty-somethings to save the world.
56 notes · View notes
onaperduamedee · 2 years ago
Text
Happy new year 2023!
I don't know half of you half as well as I should like; and I like less than half of you half as well as you deserve, but I wish you all sweet wanderings and journeys as far and wide as you wish them to be!
4 notes · View notes
onaperduamedee · 2 years ago
Note
Moiraine for the blorbo chart? 🙏
Tumblr media
Hello, I realise that some of these may be contradictory but listen, I was switching between my Doylist and Watsonian hats while making this and now I am too tired to give more cohesive answers. In short, I enjoy that the narrative is giving her such a tough time, as well as the privilege to be the maker of her own demise, but...
She's (canonically) very little and you are hurting her.
Thank you for playing!
Send me blorbos and I'll rate them.
6 notes · View notes
onaperduamedee · 3 years ago
Text
Nynaeve : Moiraine annoys me so much
Nynaeve, two seconds after: Lan annoys me even more, I don't know why
Nynaeve: Lan's grip on my arm... He is so strong
Nynaeve, two seconds after : Moiraine's grip is almost as strong as Lan's
....
Wisdom...
13 notes · View notes
onaperduamedee · 3 years ago
Text
Tumblr media
Probably, on the Wheel of Time.
16 notes · View notes
onaperduamedee · 3 years ago
Text
Thoughts on The Eye of the World to keep track:
- The Manetheren speech and how much of a nerd Moiraine is;
- Egwene just inviting herself on the quest;
- Moiraine's Sturm and Drang at Baerlon and her weather antics during the chase. It left me wide-eyed and had I been a teenager, I would have followed Moiraine to the end of the world for that only;
- Nynaeve tracking and sneaking behind Lan & Moiraine. I love what the show gave her and us the greatest cold open ever, but I had a blast getting to see Nynaeve on a journey, filled with guilt and concern for her friends;
- Moiraine and Nynaeve's face to face after the separation. I wish we got that scene in the show because it added much needed nuance to the overall depiction of Aes Sedai;
- needless to say, all of Moiraine and Nynaeve's conversations were fantastic, in no small part because it's obvious that early on Moiraine tries to position herself as a mentor for Nynaeve, as she did with Egwene, and it fails miserably. Nynaeve has nothing to learn from Moiraine (or so she believes) and now sees her own mentor role challenged, which makes for a fascinating dynamic between them.
- the ruins from the age of legends and how striking they look, especially with the knowledge they are supposed to be technologically advanced architecture;
- the relentless pursuit of Mat and Rand by Darkfriends (although I could really have done without the endless going from point a to b), but I enjoyed the tension and exhaustion building;
- Rand's little side-adventure meeting the royal family in Caemlyn was a delight;
- Loial, everything about him, his story and infodumping, his arc that's actually the most streamlined and satisfying of the first book to me. He embodies the wide-eyed hero who left his home to see the world, got swept away by a mysterious figure and overcame his fears through bullying encouragement by said figure;
- actually, I do enjoy the way that book! Moiraine's uncompromising and threatening side comes out way sooner than in the show. She tells the kids very early on to their face that she will kill them before she lets the Dark One have them. For all their talks about Moiraine being untrustworthy, they witness her being incredibly candid in her intentions.
- Moiraine and the cat - this was such a sweet moment;
- Perrin's arc was actually quite engaging too, even if I have reservations about the pacing of it and how the Elyas encounter fits into the overall flow of the story. I do hope it only got shifted to season 2;
- the Ways... Gorgeous description but I can absolutely see why the show depicted them the way it did. It just would not have looked anything but confusing on screen. Same observation with the Blight: stunning descriptions, but difficult to render visually;
- Nynaeve launching herself at the forsaken with a knife. Truly amazing peak dumbass overprotective behavior;
- the Eye of World was not nearly as confusing as fans led me to believe and I am disappointed. I was expecting Boris Vian;
- the Green Man is Treebeard;
- I am having feelings about just how much of a trouper Moiraine is and how much she is willing to use her body as a shield to help these kids.
- I also am a tiny bit confused by Lan during the EotW because from the way it was described it reads like he stood there doing nothing while Moiraine was getting obliterated by Aginor. I am aware he was doing everything he could protecting everyone from an overpowered channeler after getting knocked down, but the framing made him look like an NPC waiting for his turn to matter to the plot;
- best character growth of the book is by far Loial, first presenting himself as a rebel, then recoiling in fear when crossing the Ways and finally his delight at Fal Dara and the blight;
- the book can be divided into three parts : "it's like The Fellowship of the ring's first chapter but make it Zola", "if I hear once more about juggling and innkeeping I am throwing that book through the window", "Moiraine is a fucking trouper;"
Overall, I am ambivalent about this one.
On one hand, the parts I enjoyed were really engaging and fun, and I appreciated the slower pacing when it came to describing high fantasy concepts (Age of legends sites, the Ways, the Blight, the Ogier). Jordan has a quasi photographic approach to description which turns fantasy landscapes into hyperrealistic paintings. I loved getting to see more of certain relationships (the Nynaeve and Moiraine content almost made up for how little Moiraine and Lan content there was) and the characters inner life were often rich and complicated. The last part of the story after the group's reunion was phenomenal, with the quicker pacing truly enhancing the sense of urgency and despair.
On the other hand, there are writing quirks that made this book frankly difficult to get through: the pacing can be excruciatingly slow for scenes that should be blood-pumping and fast (everything in the Two Rivers, Rand going down the mountain with Tam, the dreams), the prose itself is at times confusing (dear light, Rand stop "fingering" the hem of your coat that's not how that works, the dreams), the dreams. Yes, I really did not enjoy the way the dreams were written.
Most of all, I have gripes with the way this work is supposed to subvert gender dynamics while a) still depicting casual in-world sexism without characters challenging them, b) coating every female character, their perception by other characters and their internal pov, in a thin layer of ironic distanciation bordering on préciosité, as if women were inherently pettier and more foolish. I don't know how to describe it else beside the usual "men from Mars, women from Venus" approach to gender, except in a high fantasy setting. It pulled me out of the story quite a few times, enough for me to seriously question whether I should carry on.
I don't think I will read the rest ahead of the show, although primarily because I do not want to spoil the story too much. I did enjoy this one quite a lot and it definitely left me wanting to know read more, even with the show.
3 notes · View notes