#le coran des historiens
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claudehenrion · 1 year ago
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Dissertation sur un drame sans fin

 En rassemblant plein de souvenirs pour raconter ou rappeler, la semaine derniĂšre, les trois erreurs impardonnables que l'Occident s'entĂȘte Ă  commettre et Ă  rĂ©pĂ©ter en permanence sans, bien sĂ»r, le moindre espoir de “bĂ©nĂ©fice” pour qui que ce soit, une erreur de plus est venue Ă  la surface, au moins “aussi pire” que les autres : se tromper Ă  rĂ©pĂ©tition n'a jamais contribuĂ© Ă  faire Ă©clater la vĂ©rité  L’autre titre que j'envisageais pour cet Ă©ditorial Ă©tait “Dissertation sur les causes rĂ©elles de l'un des grands drames qui menacent le futur de l'humanitĂ©â€. Trop “clivant’‘ ; j'ai raccourci

Ces ’'causes rĂ©elles”, qui sont si complexes et si difficiles Ă  expliquer tiennent Ă  la tendance qu'ont les occidentaux de mettre les rĂ©cits des “livres Saints” sur un pied d'Ă©galitĂ©, en ce qui concerne leur vĂ©racitĂ© (sans doute sont-elles dues Ă  la passion des français pour l'Ă©galitarisme, par systĂšme !, mĂȘme si l'expĂ©rience montre bien que, indĂ©pendamment de tout contenu dogmatique ou rituel, une telle Ă©quation “ne tient pas la route’' : Ă  en croire les historiens. Or force est de constater que, autant ce que rapporte la Bible est, en gros, exact (ce qui est de plus en plus vĂ©rifiĂ© par toutes les dĂ©couvertes rĂ©centes (cf. n/ Ă©dito n°1330 – ’'La Bible et la science”, datĂ© du 2/12/2020), autant les rĂ©cits que l'on trouve dans le Coran sont assez souvent approximatifs, au point de rendre impossible toute approche historique, et il est certain que l’islam a donnĂ© une autre issue que nous Ă  la querelle  science / foi
.
Retour sur images : on peut tenter un parallĂšle osĂ© entre les maniĂšres dont l'Occident traite deux sujets d'inquiĂ©tude rĂ©cents de leurs mandants/Ă©lecteurs –qui devraient ĂȘtre en droit d'attendre exactement le contraire de toutes ces non-solutions ramassĂ©es dans des catalogues de rĂ©ponses mauvaises– : l'attaque de notre civilisation par un islam en rupture avec l'humanitĂ©, d'une part, et “ce qu'ils ont fait du covid”, de l'autre
 “Des mauvaises solutions Ă  Islam et au covid” serait un autre titre valable pour cet Ă©ditorial

Dit comme ça, ça a l'air idiot
 mais je pense que, argumentĂ©, on peut en tirer des leçons et faire jaillir une petite lumiĂšre.
Sortant de l'effroyable pĂ©riode du covid, il n'est pas indĂ©cent de se demander si la crĂ©ativitĂ© et les libertĂ©s prises avec la vĂ©ritĂ© historique dĂ©montrĂ©e ne remettrait pas en cause (pour partie, au moins), le rĂ©cit officiel relatif au covid. Nous avons payĂ© cher pour avoir Ă©coutĂ© ces politicards qui nous ont tant menti, tant contraints, tant  dĂ©sinformĂ©s
 et se sont se sont bien foutu de notre gueule, pour rester poli ! Or, mutatis mutandis bien Ă©videmment, le rĂ©cit ‘’arabe’’ traditionnel peut donner l'impression d'ĂȘtre difficilement comprĂ©hensible et si approximatif qu'il est autorise, en quelque sorte, Ă  mettre trĂšs sagement en doute tout narratif issu de ces sources.
L'ensemble du rĂ©cit traditionnel des origines n’est bien sĂ»r pas Ă  rejeter a priori, par principe, ce serait faire comme “eux’' : attaquer les messagers sur des non-sujets connexes,  pour ne pas avoir Ă  se confronter aux messages, et parler de ’'bien/mal” subjectifs au lieu de “vrai/faux” objectifs ! Cependant, il n’est pas dĂ©placĂ© de dire que le rĂ©cit islamique est considĂ©rĂ© par pratiquement toutes les sources non-exclusivement internes comme un scĂ©nario, comme une hypothĂšse parmi toutes celles que formulent les chercheurs pour expliquer diffĂ©rents Ă©lĂ©ments relatifs aux origines de l’islam –sources scripturaires, traditions, vestiges, artefacts divers, etc.. selon les bonnes vieilles rĂšgles de la mĂ©thode scientifique : on formule des hypothĂšses et des scĂ©narios possibles Ă  confronter aux donnĂ©es disponibles.
Un exemple, citĂ© par l'historien Stephen J Shoemaker, spĂ©cialiste de l’histoire et l’historiographie des dĂ©buts de l’islam : Mahomet lui-mĂȘme, rĂ©putĂ© mort en 632, aurait participĂ© aux premiĂšres batailles de la ConquĂȘte, comme le suggïżœïżœrent de nombreuses sources contemporaines de ces Ă©vĂ©nements, datĂ©es de 691 Ă  741 (liste disponible, en cas de doute !) De trĂšs nombreux textes affirment, chacun Ă  sa façon, que “le ProphĂšte Muhammad Ă©tait encore vivant en 634, et qu’il dirigea les premiĂšres incursions arabes hors d’Arabie (’le ProphĂšte est apparu avec les SaracĂšnes” ou “Muhammad dirigea lui-mĂȘme les incursions contre les Perses”.  Il ajoute que la “Sira’' (= la biographie de Mahomet) ne donne qu'une image du ProphĂšte idĂ©alisĂ©e par les musulmans de ce temps-lĂ , ce que confirme Hocine Kerzazi, Docteur en sociologie des religions, dans Islamo-diversion (L'Harmattan, 2021) et dans Origines de l’islam : le dĂ©ni musulman. Cet historien musulman explique que (je cite) : ’'La confrontation du rĂ©cit traditionnel Ă  ces donnĂ©es invalide globalement ce qu'on dĂ©signe par  ’'l’hypothĂšse musulmane”, qui se rĂ©vĂšle incapable de rendre compte de l’ensemble du dossier historique, Ă  ce moment.’’.
Et la recherche historique fait sans cesse des dĂ©couvertes nouvelles
 qui invalident chaque jour davantage le substrat de la tradition musulmane
 dont les grandes lignes prĂ©valaient, il y a peu de temps encore, dans certains milieux scientifiques. Cette Ă©volution remet en mĂ©moire les reproches que formulait dĂ©jĂ  le grand Ibn Khaldoun, dans l’introduction de ses ProlĂ©gomĂšnes (1377), contre les “historiens” musulmans. Cela pourrait n'ĂȘtre qu'un “dĂ©tail de l'Histoire”, une religion ayant peu de raisons ni vocation de jouer les historiens. Mais hĂ©las, il n'en est rien, car l'islam, contrairement au judaĂŻsme (un peu) et aux christianismes (totalement) n'est pas une “religion”, nous l'avons montrĂ© rĂ©cemment, mais un mode de vie dont il est interdit de mettre en doute l’emplacement d une virgule (les “croyants” de stricte obĂ©dience disent que le Coran ne pouvant ĂȘtre traduit (Ă©crit en arabe –pour eux “la langue que parle Allah”), Il ne peut ĂȘtre lu que dans le langage arabe).
Ce double dĂ©ni permet, d'un cĂŽtĂ© que soient contestĂ© l'enseignement de toute vĂ©ritĂ© historique chronologiquement dĂ©montrĂ©e
 ce qui dĂ©bouche, logiquement, sur l'atroce assassinat de Samuel Pati –qui ne sera vraisemblablement pas le dernier, hĂ©las : entre ce qu'affirme le Coran et ce que dĂ©montre la “science des hommes”, le croyant ne doit pas hĂ©siter : c'est le Livre Saint qui a raison. D'oĂč une des difficultĂ©s majeures que rencontrent nos enseignants : ils Ă©noncent des faits vĂ©rifiĂ©s, expliquĂ©s et contrĂŽlĂ©s
 et un Ă©lĂšve de 10 ans se lĂšve et affirme, en Ă©tant sĂ»r d'avoir raison, que c'est faux. Le Livre dit que Mahomet est mort en 632
 et plein de preuves dĂ©montrent que ce n'est  sans doute pas exact ? Une seule rĂ©ponse : Il est mort en 632, point final
 ce qui devient grave si on se souvient que pour plus de 57 % des jeunes musulmans vivant en France (nĂ©s ou immigrants, français ou pas) la Charia'a a raison contre les Lois de la RĂ©publique (sondages multiples faits par IFop pour le Point)
 Il y a vraiment de quoi se faire du souci.
Un autre rĂ©sultat, encore plus grave, puisqu'il fait vivre le Monde en Ă©tat de guerre permanente depuis 1946, nous renvoie Ă  la phrase “JĂ©rusalem, troisiĂšme lieu Saint de l'Islam”, sujet, raison d'ĂȘtre et version moderne d'une “guerre de 100 ans” en cours entre IsraĂ«l et le monde arabe, et de l’“exportation” de ce conflit en termes politiques, humains et terroristes dans le monde entier. Nous en parlons souvent, car c'est sans doute une des sources majeures de l'instabilitĂ© actuelle du monde.
La tradition musulmane dit que “Al Qods” (= la Sainte, nom arabe de JĂ©rusalem) est “la troisiĂšme ville Sainte de l'islam”, aprĂšs La Mecque et MĂ©dine, puisque la sourate 17, ’'al-Isra’' (= le Voyage Nocturne), dit : “Gloire Ă  celui qui a fait voyager de nuit son serviteur de la MosquĂ©e sacrĂ©e (la Mecque) Ă  la MosquĂ©e trĂšs Ă©loignĂ©e”, sans que le Coran ne cite le nom de JĂ©rusalem. MĂȘme si les traditions associent ce lieu Ă  ce texte coranique et si les exĂ©gĂštes musulmans reconnaissent Ă  l'unanimitĂ© le Mont du Temple dans l’expression “la mosquĂ©e la plus Ă©loignĂ©e”
.. bien des lectures proposent d'autres “MosquĂ©es lointaines” possibles. JĂ©rusalem comme Ă©tant le lieu du voyage nocturne, apparaĂźt Ă  la fin du Ier siĂšcle de l'HĂ©gire, sans doute inspirĂ©e par l'existence de ce temple immense dont le souvenir avait frappĂ© des peuples bĂ©douins, habituĂ©s aux habitats “lĂ©gers” des peuples nomades.
Tenu compte de ce que nous savons sur les approximations et les Ă -peu-prĂšs qui caractĂ©risent l'histoire musulmane, il n'est pas indĂ©cent de se demander si le terme du voyage nocturne de Mahomet a bien Ă©tĂ© JĂ©rusalem
  Cette seule hypothĂšse –sur laquelle je ne me prononce Ă©videmment pas, ne “cochant aucune des cases” nĂ©cessaires pour le faire : je ne fait que mentionner une idĂ©e qui circule et “est dans l'air du temps”– donne le vertige : tant de larmes, de haine, de violence, pour une incertitude ? Mais la rigueur scientifique a du bon, Ă  condition qu'elle soit partagĂ©e !
H-Cl.
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christophe76460 · 20 days ago
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🟱 FIABILITÉ des manuscrits bibliques
Aujourd'hui, nous disposons de plus de 5 800 manuscrits grecs du Nouveau Testament, de plus de 10 000 manuscrits en latin et de plus de 9 300 manuscrits dans diverses langues.
Si l’on empilait tous ces manuscrits, leur hauteur dĂ©passerait un kilomĂštre, battant tous les autres records historiques du monde antique.
🎈 Par exemple, personne ne doute de l'existence historique d’Homùre, bien que nous ayons environ 1 800 manuscrits relatifs à sa vie.
đŸ”„ Cependant, nous avons plus de 25 000 manuscrits relatifs Ă  la vie de JĂ©sus, sans compter les sources sĂ©culaires. Les premiĂšres copies du Nouveau Testament ont Ă©tĂ© Ă©crites environ 25 ans aprĂšs la mort de JĂ©sus, alors que les premiĂšres copies des Ɠuvres d'HomĂšre datent de 400 ans aprĂšs sa mort.
🌳 JĂ©sus est ainsi une rĂ©fĂ©rence incontournable pour les historiens. Si nous mettons en doute l'existence de JĂ©sus, nous pourrions tout aussi bien douter de toute l'histoire antique.
En comparant ces manuscrits, on constate que les enseignements, rĂ©cits et doctrines bibliques sont Ă©tonnamment constants. Lire une Bible en anglais ou en russe, par exemple, revient Ă  lire le mĂȘme message biblique, mĂȘme si la formulation varie lĂ©gĂšrement.
Certes, aucun manuscrit n'est parfait. Au fil des siĂšcles, des diffĂ©rences mineures sont apparues entre les diffĂ©rentes copies des Écritures. La grande majoritĂ© de ces diffĂ©rences se limitent Ă  des variations d'orthographe, Ă  des mots inversĂ©s (un manuscrit dit « Christ JĂ©sus » tandis qu’un autre dit « JĂ©sus Christ ») ou Ă  des variations mineures dans l'orthographe des noms. En somme, plus de 99 % du texte biblique ne suscite aucune controverse.
🌳 Quant Ă  moins de 1 % du texte qui reste sujet Ă  discussion, aucune doctrine ou commandement n'est remis en cause. En d'autres termes, les copies actuelles de la Bible sont fiables et n'ont pas Ă©tĂ© corrompues, altĂ©rĂ©es ou modifiĂ©es.
Les premiers livres de la Bible étaient si largement copiés et diffusés que si un groupe en Afrique avait voulu en changer une partie, les croyants en Israël, à Rome ou à Alexandrie auraient rapidement identifié et rectifié cette modification dans le texte largement répandu.
Cela est également attesté par les manuscrits de la mer Morte (contenant de larges portions de l'Ancien Testament) découverts en 1947 et datant de 200 av. J.-C. Ces écrits étaient donc disponibles du temps de Jésus, et leur contenu correspond aux textes actuels.
Dans n'importe quelle Bible et pour n'importe quel chapitre, une comparaison avec le texte hĂ©breu montre qu'ils se lisent de la mĂȘme façon. Il est vrai que des variations de lecture ou de traduction existent.
🌳 Avant l'invention de l’imprimerie, chaque livre avait des variantes. C'est le cas aussi du Coran. Mais ces variations n’altĂšrent pas le texte, la thĂ©ologie ou le sens.
Prenons un exemple simplifié pour illustrer le travail de critique textuelle et de comparaison des manuscrits, qui permet de reconstituer fidÚlement le texte original.
Supposons que nous ayons quatre manuscrits comportant des erreurs diffĂ©rentes dans un mĂȘme verset, comme Philippiens 4:13 :
1. « Je puis tout par Chr#st »
2. « Je puis tout par Chri#t »
3. « Je puis tout par Chr#ist »
4. « Je puis tout par Chris# »
Y a-t-il un mystĂšre quant Ă  ce que disait l'original ? Aucun. En comparant et croisant les manuscrits, on peut reconstruire le texte original avec une grande prĂ©cision. Et la reconstruction du Nouveau Testament est mĂȘme plus simple, car les erreurs dans les manuscrits sont moins nombreuses que dans cet exemple, et la quantitĂ© de matĂ©riel disponible est immense.
đŸ©” Tout expert en manuscrits, mĂȘme objectif, admettra que la Bible a Ă©tĂ© remarquablement bien prĂ©servĂ©e Ă  travers les siĂšcles. De nombreux sceptiques et critiques de la Bible reconnaissent mĂȘme qu'elle a Ă©tĂ© transmise avec bien plus de prĂ©cision que n’importe quel autre document ancien.
Il n'existe aucune preuve d'une rĂ©vision, d'une Ă©dition ou d'une altĂ©ration systĂ©matique de la Bible. Aucun groupe n’a jamais contrĂŽlĂ© l'ensemble du texte biblique.
La grande quantité de manuscrits permet de détecter toute tentative de déformation du message divin. Aucune doctrine majeure de la Bible n'est remise en question par les différences mineures entre les manuscrits.
🌳 Les anciens scribes copiaient souvent les textes lettre par lettre, et non phrase par phrase. Ce processus Ă©tait long mais garantissait une grande prĂ©cision. Ils comptaient les lettres dans les copies et les comparaient avec l'original. Si l’original comptait 500 lettres et la copie 497, celle-ci Ă©tait dĂ©truite et recommencĂ©e.
đŸ©· Merci mon Dieu pour ta Parole qui est JĂ©sus-Christ et pour tes commandements.
Serge le prĂ©dicateur t'encourage ❀
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detournementsmineurs · 3 years ago
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"CarrĂ© Noir sur Fond Blanc" de Kazimir Malevitch (1914-15) (et sa prĂ©sentation comme une icone orthodoxe lors de "La DerniĂšre Exposition Futuriste de Peintures 0,10" Ă  Saint-PĂ©tersbourg), "Icon V (Coran's Broadway Flesh)" de Dan Flavin (1962), Reconstition de la salle Ă  manger des Gauguin dite "La Grande Iconostase" de la Collection Chtchoukine et "Composition Murale" tempera de Serge Poliakoff (1965-67) prĂ©sentĂ©s Ă  la confĂ©rence “L'Art Contemporain est-il IrrĂ©ligieux ?“ par Paul Bernard-Nouraud - Historien d'Art - pour le cycle “Etre de son Temps : L'Art Contemporain Face Ă  l'Epoque” de l'association Des Mots et Des Arts, fĂ©vrier 2022.
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reseau-actu · 5 years ago
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EXCLUSIF - Pour la premiÚre fois au monde, 30 historiens des religions ont analysé le texte sacré en le restituant dans son contexte historique. Le Figaro Magazine révÚle de larges extraits de ce Coran des historiens.
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PubliĂ© aux Éditions du Cerf, Le Coran des historiens est d’abord le fruit d’un travail scientifique rigoureux et exemplaire, mais aussi une arme pacifique contre ceux qui font du livre fondateur de l’islam une lecture littĂ©raliste, un texte inspirĂ© de la seule parole d’Allah, une pure rĂ©vĂ©lation divine qui ne saurait ĂȘtre analysĂ©e, Ă©tudiĂ©e, critiquĂ©e. Nous en publions des extraits en exclusivitĂ©.
1. Mahomet, cet inconnu
Le Coran est malheureusement d’une pertinence trĂšs limitĂ©e pour reconstruire la vie de Mahomet et les divers Ă©vĂ©nements relatifs Ă  sa carriĂšre prophĂ©tique. En effet, le Coran est un texte profondĂ©ment anhistorique. À la diffĂ©rence des Évangiles du Nouveau Testament chrĂ©tien, par exemple, il n’y est pas question des Ă©vĂ©nements de la vie de Mahomet ou de l’histoire ancienne de la communautĂ© religieuse qu’il a fondĂ©e. Le Coran sert plutĂŽt avant tout Ă  rĂ©unir des fragments de traditions bibliques et arabes plus anciennes par l’intermĂ©diaire de la figure du ProphĂšte, en excluant de son champ les alĂ©as du temps et de l’espace. En ne se fondant que sur le Coran, on pourrait probablement dĂ©duire que le protagoniste du Coran est Mahomet, qu’il a vĂ©cu en Arabie occidentale et qu’il en voulait amĂšrement Ă  ses contemporains qui rĂ©cusaient ses prĂ©tentions Ă  la prophĂ©tie. Mais on ne pourrait pas dire que le sanctuaire se trouvait Ă  La Mecque, ni que Mahomet lui-mĂȘme venait de lĂ , et on ne pourrait que supposer qu’il s’était Ă©tabli Ă  MĂ©dine.
En cherchant Ă  lire le Coran Ă  contre-courant des rĂ©cits traditionnels sur les origines de l’islam, il est possible de dĂ©terrer une strate plus ancienne dans le dĂ©veloppement de la foi musulmane
Le Coran des historiens
2. Un Coran Ă  contre-courant
Le Coran est notre unique porte d’entrĂ©e dans le premier siĂšcle de l’islam. Bien qu’il ne rĂ©vĂšle que trĂšs peu de choses sur les Ă©vĂ©nements de la vie de Mahomet et de l’histoire ancienne de la communautĂ© religieuse qu’il a fondĂ©e, il est toutefois censĂ© conserver des traces de son enseignement. En tant que document littĂ©raire musulman le plus ancien, et mĂȘme seul document littĂ©raire du premier siĂšcle de l’islam, le Coran constitue un tĂ©moin prĂ©cieux pour comprendre les croyances religieuses de Mahomet, telles qu’elles furent interprĂ©tĂ©es par ses disciples les plus anciens. Ainsi, le Coran nous offre la meilleure chance de soulever le voile sur le mythe des origines islamiques.
En cherchant Ă  lire le Coran Ă  contre-courant des rĂ©cits traditionnels sur les origines de l’islam (et non en conformitĂ© avec ces rĂ©cits), il est possible de dĂ©terrer une strate plus ancienne dans le dĂ©veloppement de la foi musulmane. Cela n’implique bien Ă©videmment pas d’interprĂ©ter systĂ©matiquement le Coran en allant contre la tradition Ă©tablie. Il s’agit plutĂŽt, en suivant les mĂ©thodes des Ă©tudes bibliques, de repĂ©rer les endroits oĂč le texte coranique semble en tension avec les rĂ©cits traditionnels sur les dĂ©buts de l’islam, tout en cherchant des anomalies parallĂšles dans la tradition ancienne qui, de la mĂȘme maniĂšre, ne s’accordent pas avec l’image gĂ©nĂ©ralement vĂ©hiculĂ©e par les rĂ©cits postĂ©rieurs. En mettant Ă  jour de tels Ă©carts hermĂ©neutiques entre le texte sacrĂ© et la tradition, on dĂ©couvre un espace qui nous invite potentiellement Ă  dĂ©couvrir une autre sorte d’islam dans ses tout dĂ©buts - un mouvement religieux qui n’était peut-ĂȘtre pas complĂštement diffĂ©rent de ce qu’il deviendra, mais qui possĂ©dait tout de mĂȘme des caractĂ©ristiques bien distinctes.
3. L’influence du christianisme oriental
A) Les invocations
En Orient, domine la confusion entre les diffĂ©rentes chrĂ©tientĂ©s que Byzance a jugĂ©es hĂ©rĂ©tiques, principalement les monophysites et les nestoriens. Elle a profondĂ©ment marquĂ© le milieu dans lequel est nĂ© l’islam. Ainsi, pour ne donner que deux exemples de la profonde influence nestorienne, la fameuse formule qui introduit chaque sourate du Coran («Au nom de Dieu: celui qui fait misĂ©ricorde, le MisĂ©ricordieux») semble traduire le dĂ©but de la troisiĂšme priĂšre eucharistique de Nestorius: «Ô Seigneur Dieu, le ClĂ©ment qui fait misĂ©ricorde, le Compatissant». De mĂȘme, il ressort que l’origine de la confession de foi de l’islam («J’atteste qu’il n’y a pas de divinitĂ© en dehors de Dieu») doit ĂȘtre Ă©galement cherchĂ©e dans un milieu nestorien.
Dis aux croyantes de baisser leurs regards, d’ĂȘtre chastes, de ne montrer de leurs atours que ce qui en paraĂźt. Qu’elles rabattent leurs voiles sur leurs gorges !
Le Coran
B) Le voile
La Didascalie des apĂŽtres (une exhortation chrĂ©tienne du IIIe siĂšcle en Syrie) Ă©tait en circulation en Arabie avant l’émergence de l’islam et constituait un document de pertinence plausible pour l’auditoire originel du Coran. À propos du voile de la femme, la Didascalie syriaque dit en effet ceci: «Si tu veux devenir une femme croyante, sois belle pour ton mari seulement. Et lorsque tu marches dans la rue, couvre ta tĂȘte avec ton habit, afin que grĂące Ă  ton voile, ta grande beautĂ© puisse ĂȘtre couverte. Et ne peins pas les contours de tes yeux, mais baisse ton regard. Et marche voilĂ©e.» L’objectif de ces instructions est de contenir l’attraction sexuelle Ă  l’intĂ©rieur de la sphĂšre autorisĂ©e du mariage.
Or, dans le Coran (24: 30-31), Dieu ordonne Ă  son prophĂšte de dire aux croyants - Ă  la fois hommes et femmes - ce qui suit: «Dis aux croyants qu’ils baissent leurs regards et soient pudiques. Ce sera plus dĂ©cent pour eux. Dieu est bien informĂ© de ce qu’ils font. Dis aux croyantes de baisser leurs regards, d’ĂȘtre chastes, de ne montrer de leurs atours que ce qui en paraĂźt. Qu’elles rabattent leurs voiles sur leurs gorges! Qu’elles montrent seulement leurs atours Ă  leurs Ă©poux, ou Ă  leurs pĂšres, ou aux pĂšres de leurs Ă©poux, ou Ă  leurs fils, ou aux fils de leurs Ă©poux, ou Ă  leurs frĂšres, ou aux fils de leurs frĂšres, ou aux fils de leurs sƓurs, ou Ă  leurs femmes, ou Ă  leurs esclaves, ou Ă  leurs serviteurs mĂąles que n’habite pas le dĂ©sir [charnel], ou aux garçons qui ne sont pas [encore] au fait de la conformation des femmes. Que [les croyantes] ne frappent point [le sol] de leurs pieds pour montrer les atours qu’elles cachent! Revenez tous Ă  Dieu, ĂŽ croyants! Peut-ĂȘtre serez-vous bienheureux.»
Tandis que la Didascalie ne s’adresse qu’aux femmes, le Coran s’adresse Ă  la fois aux hommes et aux femmes. Tandis que dans la Didascalie, la beautĂ© d’une femme croyante est rĂ©servĂ©e exclusivement Ă  son mari, le Coran Ă©nonce des exceptions pour cinq groupes. Mais tout comme la Didascalie, le Coran cherche Ă  canaliser l’attraction sexuelle et Ă  la restreindre Ă  la sphĂšre du mariage. En plus des parallĂšles thĂ©matiques clairs entre les deux textes, il se trouve aussi de nets parallĂšles linguistiques. Ces parallĂšles thĂ©matiques et linguistiques prouvent l’existence d’un environnement lĂ©gal commun qui suggĂšre que l’auditoire du Coran connaissait la Didascalie syriaque. À l’instar de ce qu’il a fait avec la Bible hĂ©braĂŻque et le Talmud, le Coran en modifie certaines rĂšgles afin de les adapter au contexte arabe.
Paris, octobre 2019. Karim Daher
C) Les interdictions alimentaires
Durant le Ier siĂšcle de l’ùre commune, comme le rapportent les Actes des apĂŽtres, certains des membres du mouvement initiĂ© par JĂ©sus ont insistĂ© sur le fait que les croyants paĂŻens devaient observer la loi de MoĂŻse, tandis que d’autres, tels Pierre et Paul, soutenaient que cette charge ne devait pas ĂȘtre placĂ©e sur les «nuques» des paĂŻens. Les deux groupes opposĂ©s trouvĂšrent un compromis. Les apĂŽtres et les anciens envoyĂšrent deux reprĂ©sentants Ă  Antioche munis d’une lettre informant les paĂŻens croyants au Christ qu’ils Ă©taient tenus de s’abstenir de seulement quatre pratiques mosaĂŻques: «L’Ésprit saint et nous-mĂȘmes, nous avons en effet dĂ©cidĂ© de ne vous imposer aucune autre charge que ces exigences inĂ©vitables: vous abstenir des viandes de sacrifices paĂŻens, du sang, des animaux Ă©touffĂ©s et de l’immoralitĂ©. Si vous Ă©vitez tout cela avec soin, vous aurez bien agi.»
En 683-684, ce passage est citĂ© presque mot pour mot par Athanase de Balad, le patriarche jacobite d’Antioche, dans une lettre encyclique Ă©crite en syriaque. Il se rĂ©fĂšre entre autres aux mots des ApĂŽtres qui avaient ordonnĂ© aux croyants paĂŻens de «se tenir Ă  distance de la fornication». Il ajoute que les croyants paĂŻens doivent aussi se tenir Ă  distance «de ce qui est Ă©touffĂ© et du sang, ainsi que de la nourriture issue de l’abattage paĂŻen, sans quoi ils s’associeraient aux dĂ©mons et Ă  leur table impropre».
Pour sa part, le Coran (5: 3-5) indique: «Illicites ont Ă©tĂ© dĂ©clarĂ©s pour vous [la chair de] la bĂȘte morte, le sang, la chair du porc et de ce qui a Ă©tĂ© consacrĂ© Ă  un autre [dieu] que Dieu, [la chair de] la bĂȘte Ă©touffĂ©e, de la bĂȘte tombĂ©e sous des coups, de la bĂȘte morte d’une chute [ou] d’un coup de corne, [la chair de] ce que les fauves ont dĂ©vorĂ© - sauf si vous l’avez purifiĂ©e -, [la chair de] ce qui est abattu devant les pierres dressĂ©es, ainsi que de consulter le sort par division par les flĂšches - tout cela est perversitĂ©.»
Bien que l’ordre de prĂ©sentation diffĂšre de celui des deux autres textes, les Actes des apĂŽtres et la Lettre Athanase, le Coran prescrit les mĂȘmes interdits aux croyants. LĂ  encore, les parallĂšles thĂ©matiques et linguistiques indiquent l’existence d’un environnement juridique commun.
4. Le modÚle manichéen
Des matĂ©riaux archĂ©ologiques rĂ©cemment dĂ©couverts en Haute-Égypte et en Asie centrale mettent en Ă©vidence combien le manichĂ©isme se caractĂ©risait comme «religion du livre», autrement dit endossait l’idĂ©e d’une essence immuable de la thĂ©ologie. Sur cette base, la religion qu’embrassaient les manichĂ©ens apparaissait comme la fondation d’une communautĂ© nouvelle formĂ©e de toutes les nations, la religion de l’histoire accomplie. La signification de la formule impliquait aussi dans ces milieux une prolifĂ©ration matĂ©rielle de livres pour y sustenter l’activitĂ© prosĂ©lyte. DĂšs l’émergence de ce courant, la prĂ©Ă©minence de l’écrit alla de pair avec le foisonnement de textes les plus divers dans l’entourage immĂ©diat du fondateur. La plupart de ces Ă©crits Ă©taient Ă  usage interne, mais plusieurs d’entre eux Ă©taient destinĂ©s Ă  la sociĂ©tĂ© politique. Le but recherchĂ© Ă©tait bien sĂ»r missionnaire et apologĂ©tique. Mais ceux qui pensaient et Ă©crivaient restaient proches de la cour et de l’administration de l’État.
Le Coran des historiens, s
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lemaupertus · 5 years ago
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https://e3o.org/e3o/livres-kallawaya-guerisseurs-itinerants-des-andes/
Livres : Kallawaya, guérisseurs itinérants des Andes
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Kallawaya, guĂ©risseurs itinĂ©rants des Andes IRD Éditions. 2018 Les guĂ©risseurs itinĂ©rants kallawaya sont originaires des vallĂ©es de Charazani dans les Andes orientales, Ă  mi-chemin du lac Titicaca et de l’Amazonie, sur le territoire d’une ancienne chefferie prĂ© inca. Durant l’époque coloniale et jusqu’à nos jours, ils diffusĂšrent dans les Andes 
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Livres : Kallawaya, guĂ©risseurs itinĂ©rants des Andes Kallawaya, guĂ©risseurs itinĂ©rants des Andes IRD Éditions. 2018 Les guĂ©risseurs itinĂ©rants kallawaya sont originaires des vallĂ©es de Charazani dans les Andes orientales, Ă  mi-chemin du lac Titicaca et de l'Amazonie, sur le territoire d'une ancienne chefferie prĂ© inca. Durant l'Ă©poque coloniale et jusqu'Ă  nos jours, ils diffusĂšrent dans les Andes d'abord, de Quito au Chili, dans tout le continent ensuite, de Panama Ă  Buenos Aires, leur savoir mĂ©dical nĂ© de la rencontre de plusieurs traditions (Pukina, Arawak, Aymara, Quechua) et transmis par initiation. GrĂące Ă  une patiente et obstinĂ©e enquĂȘte menĂ©e durant quinze annĂ©es dans l'amitiĂ© de ses informateurs, Louis Girault a pu rĂ©unir une collection de plantes mĂ©dicinales, d'Ă©lĂ©ments organiques et minĂ©raux, ainsi que des amullettes, utilisĂ©s dans les pratiques thĂ©rapeutiques et magiques des Kallawaya. Cet inventaire quasi exhaustif de mille Ă©lĂ©ments, rapportĂ©s au vu des classifications locales et confrontĂ©s aux anciennes chroniques d'histoire naturelle, permet d'Ă©tudier tant les taxonomies indigĂšnes et la pharmacopĂ©e traditionnelle que les diffĂ©rents codes, sĂ©mantiques et symboliques, employĂ©s par ces guĂ©risseurs. Cet ouvrage constitue un instrument de travail irremplaçable pour les hommes de science et de terrain. Botanistes, mĂ©decins, ethnologues, archĂ©ologues, historiens, ont besoin de tels inventaires systĂ©matiques afin d'avancer dans le dĂ©chiffrement des cultures amĂ©ricaines, notamment celles qui se trouvent au carrefour des Andes et de l'Amazonie. Anges gardiens anges guĂ©risseurs Presses du ChĂątelet. 2012 Ils sont prĂ©sents depuis qu'existent les religions. Qu'ils soient archanges, chĂ©rubins, ou sĂ©raphins, les anges, entitĂ©s cĂ©lestes, sont les intermĂ©diaires entre Dieu et les hommes. Il y a des anges dans la Bible, dans le Coran, dans les lointaines croyances des ChaldĂ©ens, des Égyptiens... Chacun a son ange gardien, un protecteur attentif et discret ; chacun peut avoir son ou ses anges guĂ©risseurs pour l'aider Ă  surmonter les maux, physiques et moraux, dont il souffre. Si vous apprenez Ă  les Ă©couter, les anges vous guideront par l'intuition, le rĂȘve prĂ©monitoire, le geste spontanĂ©... Comment identifier ses anges (gardiens et guĂ©risseurs), comment - en toute simplicitĂ©, et en toute intimitĂ© - les invoquer pour obtenir leur appui et leur protection, comment augmenter leur pouvoir talismanique par l'utilisation des pierres prĂ©cieuses et des plantes mĂ©dicinales. Avec ses anges, on peut retrouver confiance, Ă©nergie et sĂ©rĂ©nitĂ© pour vivre autrement et mener Ă  bien sa destinĂ©e. GuĂ©risseurs Favre Sa. 2020 Enfin le premier guide complet consacrĂ© aux guĂ©risseurs de France: qui sont-ils ? OĂč les trouver ? Que soignent-ils ? Qu'en dit la mĂ©decine officielle ou la religion ? Combien coĂ»tent leurs prestations ? Comment distinguer thĂ©rapeutes sĂ©rieux et charlatans ? EnquĂȘte, portraits, tĂ©moignages et adresses. Etiopathes, Ă©nergĂ©ticiens, magnĂ©tiseurs, mĂ©diums, radiesthĂ©sistes, maĂźtres Reiki et autres naturopathes ont aujourd'hui pignon sur rue. Ils suscitent la controverse, leur pouvoir fascine; des gens de tous Ăąges et de tous milieux sociaux se tournent de plus en plus vers ces pratiques encore mystĂ©rieuses. Ils travaillent avec l'Ă©nergie vitale, et quel que soit le nom qu'on lui donne, fluide, onde ou magnĂ©tisme, ils soignent, soulagent et souvent guĂ©rissent. Toujours hĂ©ritiers d'une tradition ancestrale, de JĂ©sus aux rois de France, de fameux guĂ©risseurs ont jalonnĂ© l'histoire et ont construit notre rapport au soin. En notre XXIe siĂšcle, ces thĂ©rapies parallĂšles s'Ă©tendent, se dĂ©veloppent et s'intĂšgrent au paysage de la santĂ©. Pourtant, en France, le statut juridique de ces mĂ©decines alternatives reste flou. Certes, les guĂ©risseurs se voient mieux tolĂ©rĂ©s que par le passĂ©, mais ils ne sont toujours pas reconnus officiellement. Entre don, secret et apprentissage, le guĂ©risseur en ses multiples spĂ©cialitĂ©s n'est pas toujours Ă©vident Ă  dĂ©finir. Ce livre apporte des Ă©clairages indispensables sur les diverses pratiques d'une mĂ©decine diffĂ©rente, il nous offre des tĂ©moignages et des portraits d'hommes et de femmes aux trajets fascinants. Un rĂ©pertoire de plus de 1000 guĂ©risseurs, Ă  travers toute la France, triĂ©s par dĂ©partement et par spĂ©cialitĂ©, vous permettra de trouver Ă  coup sĂ»r le praticien dont vous avez besoin. Les 22 anges guĂ©risseurs Fernand Lanore. 2005 L'originalitĂ© de ce livre est d'avoir privilĂ©giĂ© une spĂ©cificitĂ© Angelique. Son but sera de vous faire connaĂźtre les pouvoirs, les essences, les vertus de chaque Ange GuĂ©risseur afin de vous adresser Ă  un " spĂ©cialiste " pour guĂ©rir ou prĂ©venir une maladie. Une partie est d'ailleurs consacrĂ©e au pouvoir des plantes mĂ©dicinales. Les auteurs sont Ă©galement thĂ©rapeutes depuis plusieurs annĂ©es. Les GuĂ©risseurs Russes Gruppo Editoriale Macro. 2014 Le guide pratique des mĂ©thodes thĂ©rapeutiques russes Arcady Petrov, Grigori GrabovoĂŻ, Sergej Kolzov, Igor Arepjev, Pjotr Elkunoviz « Que la guĂ©rison s’obtienne par les forces naturelles et non par les effets de moyens chimiques semble avoir toujours Ă©tĂ© une Ă©vidence en Russie. (...) » C’est dans ce contexte que se sont rĂ©cemment dĂ©veloppĂ©es des techniques thĂ©rapeutiques modernes alliant les connaissances de la mĂ©decine traditionnelle russe aux derniĂšres avancĂ©es de la physique quantique. Laissez-vous guider et profitez du savoir mĂ©dicinal dĂ©livrĂ© par les guĂ©risseurs russes. Éveillez et renforcez votre potentiel d’autoguĂ©rison, relancez les processus de rĂ©gĂ©nĂ©ration de votre organisme, pour un bien ĂȘtre inĂ©dit et une grande vitalitĂ© sur tous les plans de l’ĂȘtre. ‱ Un aperçu de la mĂ©decine informative et de son mode d’action ‱ Le portrait des guĂ©risseurs russes les plus influents ‱ Des exercices de visualisation Ă  l’aide de formes gĂ©omĂ©triques, la concentration sur des combinaisons chiffrĂ©es, le ressenti par les couleurs et de nombreux autres secrets encore... Comment Ă©veiller votre potentiel d’autoguĂ©rison et renforcer les processus de rĂ©gĂ©nĂ©ration Le premier ouvrage recensant les mĂ©thodes thĂ©rapeutiques russes La mĂ©decine traditionnelle russe a joui de tout temps d’un grand prestige, les remĂšdes populaires sont transmis depuis des siĂšcles de gĂ©nĂ©ration en gĂ©nĂ©ration. Depuis peu, des technologies spirituelles se sont dĂ©veloppĂ©es sur la base de ce patrimoine mĂ©dical alliant ainsi les connaissances du passĂ© Ă  celles de la physique quantique actuelle. Petra Neumayer, journaliste mĂ©dical connue pour son concept de « guĂ©rison par les chiffres » et Tom Peter Rietdorf, introduisent le lecteur au coeur du travail de guĂ©rison. Tous deux nous prĂ©sentent les personnalitĂ©s dominantes de la mĂ©decine holistique russe et proposent un recueil Ă©tayĂ© des moyens de mise en pratique en vue d’une utilisation simple et personnelle : des exercices visuels Ă  l’aide de formes gĂ©omĂ©triques, la concentration sur les combinaisons chiffrĂ©es, l’application de pierres guĂ©risseuses et de nombreux autres secrets encore. GuĂ©risseurs d’hier et d’aujourd’hui Fleurus. 2015 Les guĂ©risseurs intriguent, interpellent, suscitent des interrogations, et parfois dĂ©rangent... mais au bout du compte ils soignent, ils soulagent et, dans bien des cas, ils guĂ©rissent. Quels que soient leur origine, la filiation ou le don qu’ils affichent, leur pratique et les rituels qui l’accompagnent, les guĂ©risseurs accomplissent une oeuvre salvatrice qu’en toute objectivitĂ© on ne peut que reconnaĂźtre. Qu’ils imposent les mains, soufflent le chaud ou le froid, manipulent les corps, soignent par les plantes ou la priĂšre, qu’ils aient recours Ă  quelque technique secrĂšte pour apaiser les Ăąmes en souffrance, les remĂšdes des guĂ©risseurs, sans que l’on sache toujours comment, agissent positivement et avec une efficacitĂ© souvent surprenante. GrĂące Ă  cet ouvrage, vous dĂ©couvrirez le monde mystĂ©rieux des guĂ©risseurs dont les pratiques et les rituels remontent Ă  la nuit des temps. Les Douze GuĂ©risseurs Macro Editions. 2017 RemĂšdes naturels accessible Ă  tous, y compris les enfants et les personnes ĂągĂ©es. Petit format et petit prix pour une grande sagesse. À la lecture de Les Douze GuĂ©risseurs, vous pourrez dĂ©couvrir les mĂ©thodes de prĂ©parationet les dosages mis au point par Bach et connaĂźtre le secret du bien-ĂȘtre. Un prĂ©cis de thĂ©rapeutique rĂ©alisĂ© par Edward Bach au fur et Ă  mesure qu’il dĂ©couvrait les fleurs adaptĂ©es aux traitements des Ă©tats Ă©motionnels qui sont Ă  l’origine de diffĂ©rentes pathologies. Edward Bach souhaitait aider tous ceux qui voulaient affronter la maladie d’un point de vue psycho-spirituel et pas seulement physiologique. Les Douze GuĂ©risseurs, oeuvre fondamentale qui a marquĂ© la naissance de la florothĂ©rapie, se caractĂ©rise par l’originalitĂ© de cette approche, dans laquelle c’est prĂ©cisĂ©ment l’état psychique du malade qui conduit le thĂ©rapeute Ă  trouver les remĂšdes nĂ©cessaires Ă  sa guĂ©rison. À la lecture de Les Douze GuĂ©risseurs, vous pourrez dĂ©couvrir les mĂ©thodes de prĂ©paration et les dosages mis au point par Bach et connaĂźtre le secret du bien-ĂȘtre. Le problĂšme des guĂ©risseurs
#Guérisseurs
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whileiamdying · 5 years ago
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« Le Coran des historiens » : le livre saint de l’islam comme document historique de premiĂšre importance
Le travail critique sur le Coran, ses sources et sa construction, est en pleine Ă©volution. C’est ce dont rend compte l’impressionnant et prĂ©cieux « Coran des historiens ». from Livres : Toute l’actualitĂ© sur Le Monde.fr. https://www.lemonde.fr/livres/article/2019/12/19/le-coran-des-historiens-le-livre-saint-de-l-islam-comme-document-historique-de-premiere-importance_6023418_3260.html via IFTTT
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evangelii · 5 years ago
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Dimanche 15 décembre 2019
En ce temps-lĂ , Jean le Baptiste entendit parler, dans sa prison, des Ɠuvres rĂ©alisĂ©es par le Christ. Il lui envoya ses disciples et, par eux,  lui demanda : « Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? »
Jésus leur répondit : « Allez annoncer à Jean ce que vous entendez et voyez : Les aveugles retrouvent la vue, et les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, et les sourds entendent, les morts ressuscitent, et les pauvres reçoivent la Bonne Nouvelle. Heureux celui pour qui je ne suis pas une occasion de chute ! »
Tandis que les envoyĂ©s de Jean s’en allaient, JĂ©sus se mit Ă  dire aux foules Ă  propos de Jean : « Qu’ĂȘtes-vous allĂ©s regarder au dĂ©sert ? un roseau agitĂ© par le vent ? Alors, qu’ĂȘtes-vous donc allĂ©s voir ? un homme habillĂ© de façon raffinĂ©e ? Mais ceux qui portent de tels vĂȘtements vivent dans les palais des rois. Alors, qu’ĂȘtes-vous allĂ©s voir ? un prophĂšte ? Oui, je vous le dis, et bien plus qu’un prophĂšte. C’est de lui qu’il est Ă©crit : Voici que j’envoie mon messager en avant de toi, pour prĂ©parer le chemin devant toi. Amen, je vous le dis. Parmi ceux qui sont nĂ©s d’une femme, personne ne s’est levĂ© de plus grand que Jean le Baptiste ; et cependant le plus petit dans le royaume des Cieux est plus grand que lui. »
 Saint Mathieu 11, 2-11
  Maria Valtorta : https://valtorta.fr/deuxieme-annee-vie-publique-de-jesus/reponse-a-jean-baptiste-et-jugements.html
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  CONTEXTE
Jean Baptiste qui prĂȘchait sur les bords du Jourdain, a Ă©tĂ© mis en prison par HĂ©rode. Les historiens de l’époque situent cet emprisonnement autour de l’annĂ©e 28. Selon Saint Matthieu, c’est Ă  partir de ce moment-lĂ  que JĂ©sus a commencĂ© vraiment sa prĂ©dication en quittant la rĂ©gion du Jourdain pour la GalilĂ©e, au nord. Matthieu nous rapporte toute une sĂ©rie de discours, y compris le fameux discours sur la montagne, les BĂ©atitudes, puis des quantitĂ©s de miracles.
La dĂ©tention dans les prisons antiques n’était pas inhumaine et les prisonniers pouvaient avoir des relations avec l’extĂ©rieur. Jean Baptiste Ă©tait ainsi tenu au courant des faits et gestes de JĂ©sus.
  Jean Baptiste est le fils d’Elisabeth, cousine de Marie, et de Zacharie, prĂȘtre. Il est nĂ© alors que ce vieux couple stĂ©rile n’attendait plus d’enfant. Jean tressaille d’allĂ©gresse dans le ventre de sa mĂšre lorsque celle-ci rencontre Marie enceinte de JĂ©sus. Plus tard, dans la rĂ©gion du Jourdain, vĂȘtu de poils de chameau et se nourrissant de miel et de sauterelles, Jean mĂšne une vie d’ascĂšte, il enseigne la priĂšre et prĂȘche la confession des fautes et le baptĂȘme. Il annonce la venue d’un plus puissant que lui qui ne baptisera pas dans l’eau mais dans l’Esprit Saint. Il baptise JĂ©sus dans le Jourdain et reconnaĂźt en lui le Messie. Son langage rude et ses prĂ©ceptes exigeants conduisent Jean Baptiste Ă  condamner publiquement l’union d’HĂ©rode Antipas avec HĂ©rodiade, son ambitieuse belle-sƓur et niĂšce. ExaspĂ©rĂ©e, HĂ©rodiade obtient de son mari l’emprisonnement de Jean dans la forteresse de MachĂ©ronte (monts de Moab, 1100 mĂštres au-dessus de la mer Morte) puis son exĂ©cution. A l’occasion d’une fĂȘte, sĂ©duit par la danse de SalomĂ©, la fille d’HĂ©rodiade, HĂ©rode s’engage en effet Ă  exaucer un vƓu de SalomĂ©. Herodiade incite alors sa fille Ă  rĂ©clamer la tĂȘte de Jean Baptiste. Jean Baptiste est considĂ©rĂ© comme le dernier prophĂšte de l’ancien testament et le prĂ©curseur de JĂ©sus, celui qui annonce sa venue.
La mosquée des Omeyyades (Damas) dit posséder la tombe de Jean Baptiste qui est vénéré comme un trÚs grand prophÚte par le Coran.
    Dimanche dernier, l'Ă©vangile nous a prĂ©sentĂ© Jean-Baptiste baptisant dans le Jourdain tous ceux qui venaient Ă  lui. Il disait : « Quelqu'un vient aprĂšs moi ». Et il semble bien que lorsque JĂ©sus lui a demandĂ© le baptĂȘme, Jean-Baptiste a reconnu en lui le Messie que tout le monde attendait. Et puis les mois ont passĂ©.
Jean-Baptiste a Ă©tĂ© mis en prison par HĂ©rode. Les historiens de l'Ă©poque situent cet emprisonnement autour de l'annĂ©e 28 et Saint Matthieu dans son Ă©vangile dit que c'est Ă  partir de ce moment-lĂ  que JĂ©sus a commencĂ© vĂ©ritablement sa prĂ©dication. Il a quittĂ© la rĂ©gion du Jourdain et est parti vers le Nord en GalilĂ©e. C'est lĂ  qu'il a commencĂ© sa vie publique. Matthieu nous rapporte toute une sĂ©rie de discours, y compris le fameux discours sur la montagne, les BĂ©atitudes, et puis des actes : des quantitĂ©s de guĂ©risons d'abord, mais aussi des maniĂšres d'ĂȘtre un peu Ă©tranges ; par exemple, JĂ©sus s'est entourĂ© de disciples, pas tous trĂšs recommandables (il y avait un publicain) et plutĂŽt disparates. Sur le plan religieux (comme sur le plan politique) ils n'Ă©taient pas tous du mĂȘme bord, c'est le moins qu'on puisse dire...
Et puis pour un prophĂšte, il n'Ă©tait pas trĂšs ascĂšte ! Jean-Baptiste en Ă©tait un, tout le monde admirait cela au moins. JĂ©sus, lui, mangeait et buvait comme tout le monde mais plus grave encore, il s'affichait avec n'importe qui. Le plus dĂ©cevant dans tout cela, c'est que JĂ©sus lui-mĂȘme ne revendiquait pas le titre de messie : il ne cherchait pas le pouvoir, d'aucune maniĂšre.
Dans sa prison, Jean-Baptiste entendait parler de tout ce qui se passait : il faut savoir que la détention dans les prisons antiques n'était pas nécessairement inhumaine. On a de nombreux exemples de relations des prisonniers avec l'extérieur et dans la prison. On peut donc trÚs bien imaginer que les disciples le tenaient au courant des faits et gestes du Nazaréen. Si bien que Jean-Baptiste se posait des questions.
Et il a fini par se demander : est-ce que je me serais trompé de Messie ? Donc il envoie des disciples à Jésus avec une question : le Messie, c'est toi, oui ou non ? La question de Jean-Baptiste est réellement cruciale, pour Jean-Baptiste bien sûr puisqu'il la pose, mais aussi pour Jésus. Lui aussi a été obligé de se la poser trÚs certainement et plusieurs fois dans sa vie, il a eu des choix à faire ; (l'épisode des Tentations, par exemple, le dit clairement).
Cette question au fond c'est : le Messie, on est tous sĂ»rs qu'il va venir. On sait qu'il apportera Ă  tous le salut : mais comment sera-t-il ? Il y avait deux sortes de textes dans l'Ecriture pour annoncer le Messie : les textes qui parlaient de ses Ɠuvres, les textes qui parlaient de ses titres. Pour les titres, certains le prĂ©sentaient comme un roi, d'autres comme un prophĂšte, d'autres comme un prĂȘtre. JĂ©sus ne cite aucun des textes sur les titres du messie, il n'en revendique aucun, une fois encore.
En revanche, il cite bout Ă  bout plusieurs textes qui parlaient des Ɠuvres du Messie : « Les aveugles voient, les boiteux marchent, les lĂ©preux sont purifiĂ©s, les sourds entendent, les morts ressuscitent, et la Bonne Nouvelle est annoncĂ©e aux pauvres. »
JĂ©sus ne rĂ©pond donc pas par oui ou par non Ă  la question de Jean-Baptiste. Il cite les prophĂ©ties que Jean-Baptiste connaissait comme tout le monde et il lui dit : vĂ©rifie par toi-mĂȘme si c'est bien cela que je suis en train de faire. Sous-entendu : oui, je suis bien le Messie, le vrai Fils de Dieu, tu ne t'es pas trompĂ©. Seulement si tu es surpris, choquĂ© par mes maniĂšres de faire, c'est qu'il te reste Ă  dĂ©couvrir le Vrai visage de Dieu... un Dieu avec les hommes au service de l'homme. Ce n'Ă©tait pas comme cela qu'on l'imaginait.
Enfin, JĂ©sus termine sa phrase par un mot d'admiration et d'encouragement pour le prisonnier « Heureux celui qui ne tombera pas Ă  cause de moi ! » Car Jean-Baptiste nous donne un exemple en quelque sorte : Au lieu d'entretenir son doute en ruminant les bribes d'informations qu'il a reçues, au lieu de se faire sa propre opinion sur JĂ©sus, Jean-Baptiste a pris le chemin direct en envoyant Ă  JĂ©sus lui-mĂȘme quelques-uns de ses disciples... Par cette dĂ©marche, Jean-Baptiste manifeste qu'il n'a pas perdu confiance. La foi, il l'a toujours, et il demande Ă  JĂ©sus lui-mĂȘme de l'Ă©clairer. Bienheureux homme qui reste debout mĂȘme dans le doute !
Alors JĂ©sus demande Ă  ses auditeurs : en fait, pourquoi ĂȘtes-vous allĂ©s lĂ -bas, pour faire du tourisme, pour rĂȘver ? Non, dit-il, sans le savoir peut-ĂȘtre, vous ĂȘtes allĂ©s vers le plus grand des prophĂštes, celui qui dit la parole finale de l'Ancien Testament : celui que Dieu envoie comme messager pour ouvrir la voie au Messie 2. C'est lui que la Bible avait plusieurs fois annoncĂ© et qu'on appelle le prĂ©curseur, celui qui court devant pour ouvrir la route. Il est le plus grand des prophĂštes parce qu'il apporte le message dĂ©cisif : ça y est, la promesse de Dieu se rĂ©alise. Mais JĂ©sus ajoute : « cependant le plus petit dans le royaume des cieux est plus grand que Jean-Baptiste ! »
Parole étrange, mais qui dit bien qu'avec la venue de Jésus, l'histoire humaine vient de basculer : Jean-Baptiste n'est que le porteur d'un message et le contenu de ce message le dépasse infiniment. Ce qu'il ne sait pas et que le plus petit des disciples de Jésus va découvrir, c'est le contenu du message : « Le Verbe s'est fait chair et il a habité parmi nous ».
Notes JĂ©sus fait rĂ©fĂ©rence Ă  plusieurs paroles d'IsaĂŻe : en particulier Is 35, 5-6 qui fait partie de notre premiĂšre lecture et Is 61, 1 : « L'Esprit du Seigneur Dieu est sur moi, le SEIGNEUR, en effet, a fait de moi un messie, il m'a envoyĂ© porter joyeux message aux humiliĂ©s, panser ceux qui ont le cƓur brisĂ©. » Le prophĂšte Malachie annonçait de la part de Dieu : « Voici, j'envoie mon messager. Il aplanira le chemin devant moi. » (Ml 3, 1).
  Marie-Noelle THABUT
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claudehenrion · 2 years ago
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''Fiat Lux''... comme disait quelqu'un de connu...
  De doute en doutes... jaillit parfois la lumiĂšre ! Un des aspects les moins publicitĂ©s du ''mĂ©tier'' (?) de blogueur, c'est qu'on se demande en permanence si on fait bien d'exposer ses propres pensĂ©es... mĂȘme si on retourne sept fois sa langue dans sa bouche et ses doigts sur son clavier avant de les raconter. La balance, en effet, n'est pas Ă©gale : vous savez, amis lecteurs, Ă  peu prĂšs tout ce que je pense, crois, espĂšre, voudrais ou rĂȘve... et la rĂ©ciproque n'en est pas une. Je sais : c'est un choix, et j'aurais mauvaise grĂące Ă  m'en plaindre. Mais c'est parfois lourd Ă  porter.
C'est pour cette raison qu'on est si heureux, chaque fois que, au dĂ©tour d'une lecture, on tombe sur un texte que l'on trouve gĂ©nial et qui reprend –en gĂ©nĂ©ral en mieux dit, en plus clair, en mieux structurĂ©, mais reprend, donc, vos idĂ©es, vos hypothĂšses, vos analyses et vos conclusions. Et cette fois, cerise sur le gĂąteau, c'est l'immense RenĂ© Brague qui se met dans le rĂŽle du ''fact checker'' –à ceci prĂšs que au lieu de se gargariser de contre-vĂ©ritĂ©s et de psittaciser des mots dont il ignore le sens, comme le font les nuls qui usurpent ce titre dans nos ''JT'' rendus mensongers-au-carrĂ© par leur intervention... ce grand penseur, lui, parle d'or. Alors, Chrysostome (= bouche d’or) Brague, ''Santo, Subito'' ? Je vous en laisse juges...
RenĂ© Brague est un immense universitaire aux titres innombrables et Ă  l’Ɠuvre quasi-pharaonique. Il vient de publier chez Gallimard un ouvrage remarquable : ''Sur l'Islam''... titre qui prĂ©cise, limite et rĂ©vĂšle le sujet ! Petit dĂ©tail important, pour moi : il est trĂšs rare, depuis la disparition du regrettĂ© Malek Chebel –et mis Ă  part Bouallem Sansal-- qu'un penseur, historien ou philosophe parle de l'islam... et que j'approuve chaque mot avec, mĂȘme, une trĂšs forte envie d'applaudir. Ce n'est pas que de la prĂ©tention de ma part : en mĂȘlant arabophilie, arabophonie et intĂ©rĂȘt pour les religions en gĂ©nĂ©ral, je ne suis pas facile Ă  faire bouger, sur ce sujet... (NDLR : catho-catho, j'ai lu le Coran Ă  14 ans pour la premiĂšre fois –sur ordre paternel, rassurez-vous ! Mon PĂšre nous rĂ©pĂ©tait : ''Nous sommes chez eux. ils savent notre langue, nous devons connaĂźtre la leur. Ils savent nos ''us'' : nous devons connaĂźtre leur code civil, qui est le Coran''. Et, quelque 50 ans plus tard, j'ai suivi le cycle des Lundis du Grand Rabbin Sitruk sur ''la Foi d'Isra-Ă«l''. Je trimbale un lourd passĂ© !).
Ce ''Ă©niĂšme'' livre de RenĂ© Brague est aussi brillant et aussi profond que tous les autres, et c'est de lui qu'est tirĂ©e cette phrase qui mĂ©riterait d'ĂȘtre ''panthĂ©onisĂ©e'' si nous Ă©tions dirigĂ©s par des sages : ''L'islamisme n'est peut-ĂȘtre pas l'islam... mais c'est un islam''... qui rĂ©sume tout, rĂ©sout tout, explique tout... et repose sur des bases entiĂšrement nouvelles toute la problĂ©matique qui sĂ©pare nos pseudo-Ă©lites (trĂšs ? trop ?) convaincues face Ă  un islam entiĂšrement rĂ©inventĂ© selon ce qu'elles croient qu'il pourrait ou devrait ĂȘtre, c'est-Ă -dire relu et revu ''Ă  la sauce chrĂ©tienne'' –ce qu'il n'est Ă©videmment pas... de populations (= de nous tous !) qui, jugeant ''sur les faits'' (disent-elles), s'en tiennent Ă  des faits soigneusement choisis pour ne pas voir ce qui peut gĂȘner, comme l'arbre qui, mine de rien, cache la forĂȘt.
Car les occidentaux, remarque justement RenĂ© Brague, encore trĂšs marquĂ©s par le christianisme, voient donc le monde –donc l'islam, ce qui est absurde !--  à travers des catĂ©gories chrĂ©tiennes, au lieu de le voir comme il est, et tel qu'il se voit lui-mĂȘme. C'est une erreur fondamentale, et dĂ©finitive dĂšs le premier mot : ''Religion''. L'Occident met dans ce mot des actes (comportements, priĂšres, fĂȘtes, pĂšlerinages, jeunes  ou sacrements, et ''aller Ă  la messe'') clairement sĂ©parĂ©s de ceux de la vie courante et a donc un mal fou Ă  accepter que, pour un musulman pieux (pour ''un croyant'' disent-ils comme si tous les autres humains ne croyaient en rien... ce qui est exactement ce qu'ils pensent), des interdictions alimentaires (la viande de porc –Cor #4), des recommandations relatives Ă  l'habillement (Ô fils d’Adam, munissez-vous de votre parure en tout lieu de priĂšre -7:al-A`rĂąf:31) ou la pilosité (le Hadith sur la barbe) sont des parties intĂ©grantes de la religion qui, en fait, est trĂšs souvent plus proche de notre ''code civil'' que de notre ''pratique religieuse''... d'oĂč une dĂ©sillusion dramatique pour nos politiciens qui s'imaginent qu'il serait possible d'aligner la pratique des musulmans sur leur laĂŻcitĂ©... Pour ça, Mustapha KĂ©mal a tout essayĂ©, par la contrainte... RĂ©sultat : Erdoğan ! Ils sont vraiment trĂšs bĂȘtes. 
En rĂšgle gĂ©nĂ©rale, l'homme de la rue ne connaĂźt que trĂšs ‘’à peu prĂšs’’ sa religion, le musulman Ă©tant aussi ignare sur sa foi que les chrĂ©tiens... ce qui n'est pas peu dire.  Mais cette ignorance n'est pas symĂ©trique : les occidentaux, mĂȘme les plus enragĂ©s des bouffeurs de curĂ©s, sont culturellement encore trop ''chrĂ©tiens'' pour se dĂ©tacher de cette vision du monde, tandis que les musulmans tĂ©moignent tous d'un manque d'intĂ©rĂȘt total pour les dogmes et pratiques de la chrĂ©tientĂ© qu'ils croient connaĂźtre une fois pour toutes Ă  travers ce qu'en raconte le Coran
 qui, pour nous, ne correspondent Ă  rien de vrai : le musulman croit, dur comme fer, qu'il ''sait'' mieux que nous ce qu'est le christianisme : son Livre SacrĂ©, divin et incrĂ©Ă©, le lui a dit...  en lui prĂ©cisant mĂȘme que les deux autres monothĂ©ismes bibliques ont Ă©tĂ© falsifiĂ©s par ou avec le temps, et ne correspondent plus Ă  ce que disait Abraham et que ‘’MoĂŻse avait transmis’’ Ă  celui que le Coran nomme ''Issa'' (= notre JĂ©sus)...
Deux autres facteurs crĂ©ent une impossibilitĂ© ontologique et dĂ©finitive de vĂ©ritable dialogue : le premier, et ce n'est pas rien, c'est la dĂ©finition de ''l'Homme'' qui pour un chrĂ©tien, est ''tout humanoĂŻde vivant'', notion Ă  laquelle le musulman ajoute, sans discussion possible : ''et croyant ou converti''. Lorsqu'il parle de l'Ă©galitĂ© entre les hommes, le musulman ne peut concevoir qu'une Ă©galitĂ© entre les seuls croyants... dans une conception ‘’fermĂ©e’’ face Ă  notre ouverture, confusion qui explique tous les dĂ©boires de l'Occident : que de milliers d'heures ont Ă©tĂ© perdues par le seul refus de cette Ă©vidence que l'Occident refuse absolument d'accepter tant cette limitation lui paraĂźt impossible alors qu’elle est ‘’de dĂ©finition’’.
Le second, c'est le refus par l'islam de la possibilitĂ© d'existence non seulement de quelque ''loi naturelle'' que ce soit, mais de toute ''loi humaine'' : le seul lĂ©gislateur ''lĂ©gitime'', c'est Dieu –non pas celui qui nous parle, Ă  nous chrĂ©tiens, par la voix de la conscience... mais le seul Allah, qui a dictĂ© le Coran oĂč sont toutes ses volontĂ©s (il n'en existe aucune autre) Ă  travers ''le bel exemple'' du ProphĂšte (Cor. XXXIII-21) contre lequel aucun pouvoir humain ne peut prĂ©valoir, fut-il prĂ©tendu ''reprĂ©sentatif''. Il est d'ailleurs bien prĂ©cisĂ© (Charia'a) que la raison est impuissante devant le sens de la vie profane, devant le choix entre ce qui est bien et ce qui est mal... la RĂ©vĂ©lation ne dit rien sur la Nature d'Allah mais indique Sa volontĂ©. On comprend pourquoi nos ''libres penseurs'', nos ''laĂŻcards'' et mĂȘme tous les laĂŻcs ''buggent grave'' : impossible pour eux de comprendre un seul mot et d'accepter la mort Ă  leur rĂȘve d'un '’islam-de-France’’ qui est impossible Ă  jamais.
Quant Ă  ce que l'Occident et lui seul dĂ©signe par ''l'islamisme'' (le seul mot, en arabe –qui est, ne l'oublions pas, ''la langue de Dieu, celle que parle Allah''-- est : ''islam'', la soumission)... nous pinaillons pour inventer des degrĂ©s et des nuances qui ne peuvent exister en aucun cas, jamais ! Le pauvre Occident se dĂ©chire, chicane, chipote, coupe les cheveux en quatre et le sexe des anges en 8, 16 ou 24, il byzantinise ou il talmudise –comme vous voudrez-- dans la confusion et le ridicule, sur la phrase imbĂ©cile qui encombre les PrĂ©toires de nos tribunaux, nos radios, nos tĂ©lĂ©s et nos dĂ©bats, tous idiots : ''Tous les musulmans ne sont pas des islamistes''. Mais si, justement, ils le sont et c'est mĂȘme eux qui le disent... et ils y tiennent : c'est la base de leur ''ĂȘtre croyants'' ! Mais comme il est pitoyable de voir nos magistrats pontifier, en robe herminĂ©e mais toujours dans le sens le plus... insensĂ©, sur un sujet pour lequel ils n'ont pas la plus Ă©lĂ©mentaire connaissance.
Une conclusion (mĂȘme si je sais que Flaubert disait ''Seuls les imbĂ©ciles veulent conclure'') ? Elle sera triple : tout d'abord, lire et relire RenĂ© Brague est toujours un bonheur enrichissant dont on ne se lasse jamais. Ensuite, apprĂ©cions la chance que notre ex-belle et ex-douce France produise encore de telles intelligences : que c'est beau, une tĂȘte bien faite qui tourne dans le bon sens ! Et enfin, ''c'est pas demain la veille'' que nous allons sortir de notre pĂ©trin actuel, car autant il faut s'extasier sur une grande intelligence, autant il faut pleurer sur la bĂȘtise crasse de ceux qui, devant l'Ă©vidence, refusent encore et toujours de voir le soleil en plein midi. Sauf un rĂ©veil que rien ne permet d'espĂ©rer, ''on n'est pas sorti de l'auberge'' !
H-Cl.
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christophe76460 · 5 years ago
Text
JĂ©sus et l’Islam
Voici six questions que des croyants musulmans, et d’autres, posent souvent Ă  propos de JĂ©sus...
www.questions2vie.com
Cet article est une présentation trÚs respectueuse pour quiconque veut en savoir plus sur Jésus. Pas un défi. Il n'y aura aucune critique de quelque religion que ce soit, d'aucune maniÚre.
La Bible est-elle la Parole de Dieu ? Ou a-t-elle été changée, corrompue, à travers le temps ?
Dieu a-t-il dit qu'une religion en remplacerait une autre ?
N'est-ce pas un blasphÚme de suggérer que Dieu aurait un Fils ?
JĂ©sus est-il vraiment mort sur la croix ou pas ?
Si Jésus est mort sur la croix, et a été enterré pendant 3 jours, cela signifie-t-il que Dieu est mort pendant 3 jours ?
Pourquoi ne pas voir JĂ©sus comme un prophĂšte ?
1. Jésus et l'Islam : La Bible est-elle la Parole de Dieu ? Ou a-t-elle été changée, corrompue, à travers le temps ?
En introduction, voici quelques citations trouvĂ©es dans la Bible : « Tant que le ciel et la terre resteront en place, ni la plus petite lettre de la Loi, ni mĂȘme un point sur un i n'en sera supprimĂ© jusqu'Ă  ce que tout se rĂ©alise. »1
La Parole de Dieu ne disparaßtra pas. Tout ce qui y est écrit s'accomplira entiÚrement jusqu'à la fin. Il est aussi écrit : « Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront jamais. »2
Aussi : « Toute Ecriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice. »3 Toute l'Ecriture est inspirée de Dieu.
Et : « L'herbe se dessÚche et la fleur se flétrit, mais la Parole de notre Dieu subsistera toujours. »4
Nous devons nous poser la question : Dieu est-il capable de protéger sa Parole ? Dieu peut-il accomplir ces déclarations, que sa Parole ne disparaßtra jamais, s'accomplira toujours ?
Dieu en est-il capable ? Oui, bien sĂ»r. Ce sont les Paroles de Dieu pour tout le monde. Accuserions-nous Dieu lui-mĂȘme en disant qu'il n'est pas capable de la protĂ©ger d'ĂȘtre changĂ©e ?
Rien n'a été changé. C'est seulement une rumeur.
Le Coran ne dit pas que la Bible ait été changée. Au contraire. Il fait honneur à la Torah et à la Bible. Il mentionne la Torah, ainsi que le "Zabur" (l'Ancien Testament et les Psaumes) et le "Injil" (le Nouveau Testament) plusieurs fois.
Quand l'Islam est apparu au 6Ú siÚcle, 600 ans aprÚs Jésus-Christ, la Bible était acceptée comme vraie.
Vous pourriez donc demander : la Bible a-t-elle été changée depuis le 6Ú siÚcle ? Non. Tout ce que vous avez à faire est de comparer la Bible d'aujourd'hui avec une Bible écrite il y a longtemps.
Nous pouvons trouver des Bibles entiĂšres, remontant jusqu'Ă  300 aprĂšs J.-C., des centaines d'annĂ©es avant le Coran. Vous pouvez en trouver une au MusĂ©um de Londres, au Vatican, et dans beaucoup d'autres endroits. Si vous comparez la Bible d'aujourd'hui avec les Bibles de 300 aprĂšs J.-C., la Bible que nous avons aujourd'hui est la mĂȘme qu'Ă  l'Ă©poque.
Saviez-vous qu'il existe aujourd'hui prÚs de 25 000 copies manuscrites de parties du Nouveau Testament ? Les historiens qui ont comparé ces manuscrits ont conclu que le Nouveau Testament que nous possédons aujourd'hui et au moins 99,5% exact à l'original. Aucun changement. (Le 0,5% de différence est dû à l'orthographe, mais pas à des changements de sens.)
Aussi, vous avez peut-ĂȘtre entendu parler de la rĂ©cente dĂ©couverte archĂ©ologique des manuscrits de la Mer Morte. Ils ont Ă©tĂ© trouvĂ©s dans des grottes Ă  Qumran, Ă  l'angle nord-ouest de la Mer Morte.
Des chercheurs ont comparé la Bible que nous avons aujourd'hui avec les manuscrits qu'ils ont trouvés, et ils ont montré qu'ils sont quasiment similaires, presque à 100% identiques.
Ne laissez personne vous dire que le Nouveau Testament ou la Bible ont été changés par rapport au texte original. Ce n'est pas vrai historiquement.
La Bible n'a pas été changée.
D'accord, mais pourquoi avoir quatre évangiles ? Ne sont-ils pas des Ecritures différentes, différents les uns des autres?
Oui, il y a bien quatre évangiles : Matthieu, Marc, Luc et Jean dans le Nouveau Testament. Ils aident en fait à montrer que la Bible n'a pas été falsifiée. Il y a quatre témoins, quatre récits de la vie de Jésus, ce qu'il a dit, ce qu'il a fait.
Imaginez qu'une ou deux, ou disons quatre personnes, soient tĂ©moins d'un accident de voiture au coin d'une rue. On demande Ă  chacun d'Ă©crire sa dĂ©claration, son tĂ©moignage de l'accident pour le tribunal. Pensez-vous que chacun ferait la mĂȘme description, exactement le mĂȘme tĂ©moignage, mot pour mot ? Bien sĂ»r que non. Chacun Ă©crirait selon son propre point de vue ce qu'il ou elle a vu. Et c'est ce qui est arrivĂ© quand chacun de ces tĂ©moins a Ă©crit son rĂ©cit en tant que tĂ©moin oculaire de JĂ©sus.
Pendant des siÚcles, les systÚmes judiciaires ont utilisé des témoins. Et pour certains sujets trÚs importants, il ne suffit pas d'avoir la parole d'une personne contre une autre. Souvent, il faut plus d'un témoin. Voici une citation du Nouveau Testament, reprenant l'Ancien Testament : « Toute affaire sera réglée sur la déposition de deux ou trois témoins. »5
Il n'y a pas seulement quatre témoins de Jésus qui ont écrit les évangiles, il y a beaucoup plus de témoins. Jacques, Paul, Jude, Pierre et d'autres ont écrit les autres livres du Nouveau Testament.
Jean a dit : « [Nous vous annonçons] ce que nous avons vu de nos propres yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché. »6 Ils étaient des témoins oculaires de Jésus. Ils ont donc écrit ce qu'ils ont vu.
Qu'en est-il de la langue dans laquelle la Bible a été écrite, de toutes les traductions ?
La Bible a été écrite en hébreu et en grec. N'importe quelle Bible, peu importe son année d'impression, est toujours une traduction de l'hébreu et du grec originaux. (Une Bible n'est jamais traduite du français au français par exemple. Elles se basent toujours sur le texte original.)
Il y a certaines Bible qui sont des paraphrases, pas des traductions. Et elles sont identifiĂ©es comme des paraphrases. Mais les traductions sont exactement cela – des traductions de ce que disent les textes originaux hĂ©breux et grecs.
Les écrits en hébreu et en grec de la Bible ont été traduits dans des milliers de langues. Pourquoi ? Parce que Dieu veut que chaque personne dans le monde connaßsse la Bonne Nouvelle du salut.
Et la Bible n'est pas difficile Ă  traduire. Il y a des portions de la Bible qui sont poĂ©tiques (les Proverbes, le Cantique des cantiques, les Psaumes). Mais le cƓur de la Bible est Ă©crit dans un langage trĂšs simple qui s'applique Ă  nos vies de tous les jours. Ce n'est pas difficile Ă  traduire. Le fait que la Bible soit un rĂ©cit aussi direct et simple est une autre raison de croire la Bible.
Voici une histoire vraie :
Mon fils m'a appelĂ© un jour. Il Ă©tait dans un autre pays, au milieu d'une grande autoroute, il avait eu un accident de voiture. Sa voiture avait Ă©tĂ© heurtĂ©e par une autre, et avait fait un tĂȘte-Ă -queue, arrivant au milieu de l'autoroute, Ă  contre-sens. Il m'a dit : "Papa, je vais bien. Mais qu'est-ce que je fais maintenant ?" Il avait un problĂšme. Il avait besoin d'aide. Pensez-vous que c'Ă©tait le moment de lui envoyer un message poĂ©tique ? Un poĂšme que j'aurais mĂ©morisĂ© ? Non.
C'Ă©tait le moment de lui dire simplement : "Jean, voici ce que tu dois faire. Tu as un gros problĂšme et voici comment t'en sortir." Et c'est cela le cƓur de la Bible. L'HumanitĂ© a des problĂšmes, elle se dirige vers l'enfer. « Car tous ont pĂ©chĂ© et sont privĂ©s de la glorieuse prĂ©sence de Dieu. » Et nous avons besoin d'un message de salut simple. La Bible nous dit comment nous pouvons ĂȘtre pardonnĂ©s, comment nous pouvons ĂȘtre amenĂ©s Ă  vivre une relation proche avec Dieu qui commence maintenant et qui dure pour l'Ă©ternitĂ©. C'est un message qui peut changer nos vies.
2. JĂ©sus et l'Islam : Dieu a-t-il dit qu'une religion en remplacerait une autre ?
Dieu avait-il prévu que nous commencerions avec le Judaïsme pour ensuite changer au Christianisme, puis à l'Islam ?
Non. Dieu a été cohérent. Il n'a jamais cherché à construire une religion.
En commençant avec Abraham, Dieu s'est clairement révélé à nous pour que nous ayons une relation avec lui. Une relation, pas une religion, était le but ultime de Dieu quand il nous a créés.
Regardons au début, avec Adam et Eve. Ils avaient une communication directe avec Dieu, et tous leurs besoins étaient satisfaits.
Puis Satan est apparu à Adam et Eve sous la forme d'un serpent, et les a tentés. Malheureusement, ils choisirent de croire Satan et désobéirent à ce que Dieu leur avait dit. En conséquence, Adam et Eve perdirent leur relation avec Dieu.
Mais savez-vous ce que Dieu dit immĂ©diatement Ă  Satan ? Dieu a dit que le descendant de la femme serait l'ennemi de Satan. Dieu a dit que Satan aurait une victoire partielle, en mordant le talon de son descendant. Mais son descendant porterait le coup final, Ă©crasant la tĂȘte de Satan.
Nous le lisons ici : « Alors l'Eternel Dieu dit au serpent : "Puisque tu as fait cela, te voilĂ  maudit parmi tout le bĂ©tail et les animaux sauvages, tu te traĂźneras sur le ventre et tu mangeras de la poussiĂšre tout au long de ta vie. Je susciterai l'hostilitĂ© entre toi-mĂȘme et la femme, entre ta descendance et sa descendance. Celle-ci t'Ă©crasera la tĂȘte, et toi, tu lui mordras le talon. »7
Satan aura une victoire de courte durée, mordant le talon du descendant de la femme.
A travers toute l'histoire, qui est le seul homme né d'une femme, et non d'un homme et d'une femme ? Jésus, le Fils de Marie.
Satan porta un coup à Jésus sur la croix, quand les pieds et les mains de Jésus furent cloués. Mais Jésus asséna le coup final à Satan. Sur la croix, Jésus vainquit Satan. Jésus a payé pour les péchés de toute l'humanité, offrant le pardon à tous et une maniÚre de retrouver une relation avec Dieu.
Le prophÚte Esaïe a écrit à propos de ce descendant : « Il n'avait ni prestance ni beauté pour retenir notre attention ni rien dans son aspect qui pût nous attirer. Il était méprisé, abandonné des hommes, un homme de douleur habitué à la souffrance.
Oui, il était semblable à ceux devant lesquels on détourne les yeux. Il était méprisé et nous n'avons fait aucun cas de sa valeur.
Pourtant, en vérité, c'est de nos maladies qu'il s'est chargé, et ce sont nos souffrances qu'il a prises sur lui, alors que nous pensions que Dieu l'avait puni, frappé et humilié.
Mais c'est pour nos péchés qu'il a été percé, c'est pour nos fautes qu'il a été brisé. Le chùtiment qui nous donne la paix est retombé sur lui et c'est par ses blessures que nous sommes guéris.
Nous étions tous errants, pareils à des brebis, chacun de nous allait par son propre chemin : l'Eternel a fait retomber sur lui les fautes de nous tous. »8
De qui le prophÚte Esaïe parle-t-il ? C'est trÚs clair : il parle de Jésus. Et quand ce texte a-t-il été écrit ? Plus de 600 avant Jésus-Christ.
DÚs le début, à travers des milliers d'années, Dieu avait toujours dit que Jésus viendrait et qu'il mourrait, comme nous le lisons en Esaïe. Que penseriez-vous de Dieu si, au dernier moment, il changeait d'avis ? Si, aprÚs des milliers d'années promettant Jésus, Dieu changeait d'avis et n'envoyait pas Jésus mourir pour nous ? Dieu n'a pas changé d'avis.
3. Jésus et l'Islam : N'est-ce pas un blasphÚme de suggérer que Dieu aurait un Fils ?
Dieu est esprit. Et JĂ©sus est le Fils unique de Dieu dans un sens spirituel, pas dans un sens physique.
Si quelqu'un disait "Vous ĂȘtes le Fils des CĂšdres" cela signifierait que cette personne est du Liban. Ou, s'il est d'Egypte : "Vous ĂȘtes le Fils du Nil". Dire que JĂ©sus est le Fils de Dieu signifie que JĂ©sus est de Dieu. C'est comme un titre. Quand l'ange est apparu Ă  Marie, il lui a dit : « le Saint qui naĂźtra sera appelé le Fils de Dieu. » Un titre. Les chrĂ©tiens ne croient pas que Dieu ait eu une relation sexuelle avec une femme.
Esaïe a dit : « Car pour nous un enfant est né, un fils nous est donné. Et il exercera l'autorité royale, il sera appelé Merveilleux Conseiller, Dieu fort, PÚre à jamais et Prince de la Paix. »9
Il est Dieu, qui est devenu un homme, Ă  travers Marie. Il est Dieu et Fils en mĂȘme temps, nĂ© de la vierge Marie.
Pourquoi pensez-vous que Dieu a permis Ă  JĂ©sus de naĂźtre d'une vierge ?
Etre né d'une femme, et non d'un homme et d'une femme, signifie qu'il n'héritait pas de la nature pécheresse d'Adam et Eve. Quand Adam et Eve sont tombés dans le péché, ils ont transmis la nature pécheresse d'une génération à l'autre, à travers leurs propres enfants, jusqu'à nous.
Nous sommes tous nés pécheurs. Nous sommes tous nés avec une tendance à faire les choses à notre propre maniÚre, au lieu de la maniÚre de Dieu. Nous péchons tous. C'est pourquoi le prophÚte David s'est écrié : "Ma mÚre m'a conçu dans le péché". Nous sommes tous nés avec le péché. Nous vivons comme des pécheurs et nous avons besoin d'un rédempteur.
Mais pour que JĂ©sus nous rachĂšte, il devait avoir une nature diffĂ©rente. Il devait venir de l'Esprit de Dieu, le Saint-Esprit, sans aucun pĂ©chĂ©. EsaĂŻe a dit : "Aucune malhonnĂȘtetĂ© n'Ă©tait en lui. " Aucun pĂ©chĂ© en lui.
Dans les Ecritures, Dieu a pris la forme d'un buisson ardent quand il s'est révélé à Moïse. Il a pris la voix du ciel quand il parlait à Abraham. Qui pourra dire que Dieu ne peut pas prendre forme humaine afin de se révéler à nous ?
4. JĂ©sus et l'Islam : JĂ©sus est-il vraiment mort sur la croix ou pas ?
Comment Dieu a-t-il testĂ© Abraham ? Il a demandĂ© Ă  Abraham de mettre son fils sur l'autel. Alors qu'ils grimpaient la montagne, le fils a demandĂ© : "OĂč est l'offrande ?" Abraham rĂ©pondit : "Dieu s'en occupera. Il pourvoira pour l'offrande." Et Dieu pourvut en envoyant un agneau, qu'Abraham a sacrifiĂ© pour Dieu.
Considérez la cohérence du message que Dieu nous donne.
Dieu a épargné, il a sauvé la vie du fils d'Abraham grùce à un agneau.
Puis en Exode, nous voyons l'importance de l'agneau encore une fois. En Exode, Dieu prévient son peuple en Egypte qu'il va frapper les Egyptiens. Si ceux qui croient en Dieu étalent le sang d'un agneau sur le montant de leurs portes, Dieu fera en sorte que l'ange de la mort les évite, les sauvant de la mort. Une nation de croyants fut sauvée grùce à un agneau.
Nous voyons encore un agneau en LĂ©vitique. Chaque annĂ©e, le prĂȘtre devait amener un agneau hors de la ville et le sacrifier pour les pĂ©chĂ©s de ceux qui croyaient en Dieu. Chaque annĂ©e, tout le peuple Ă©tait encore sauvĂ© grĂące Ă  un agneau.
Puis nous entendons Jean Baptiste s'adresser à une foule, en disant à propos de Jésus : « Voici l'Agneau de Dieu, celui qui enlÚve le péché du monde. »10 Un agneau qui sauvera le monde entier, tous ceux qui croiront en lui.
Que se serait-il passé si Abraham n'avait pas écouté la voix de Dieu, ou s'il n'avait pas cru que Dieu lui parlait ? Son fils aurait été tué !
Et si le peuple n'avait pas cru Dieu et n'avait pas étalé le sang d'un agneau sur les montants de leurs portes ?
Alors voilà la question. Il y a environ 2000 ans, Jésus, l'Agneau de Dieu, cloué sur une croix, a donné sa vie pour vous. Il nous est clairement dit : « Voici comment Dieu nous montre l'amour qu'il a pour nous : alors que nous étions encore des pécheurs, le Christ est mort pour nous. »11
Et si vous disiez : "Non, ils ne l'ont pas crucifié. Il n'a pas été tué." ? Cet Agneau de Dieu a été sacrifié afin de payer pour vos péchés, et pour les péchés de tout le monde. Et si vous disiez qu'il na pas été tué, que cet Agneau de Dieu n'est pas mort pour vos péchés, pour votre pardon ?
5. Si Jésus est mort sur la croix, et a été enterré pendant 3 jours, cela signifie-t-il que Dieu est mort pendant 3 jours ?
C'est une bonne question. Une illustration aidera à y répondre.
Imaginons un vase. Il n'y a pas de fleurs, pas d'eau Ă  l'intĂ©rieur. Il est seulement plein d'air. Quelle est la seule diffĂ©rence entre l'air en dehors du vase et l'air Ă  l'intĂ©rieur du vase ? L'air Ă  l'intĂ©rieur du vase a la forme du vase non ? C'est le mĂȘme air au niveau de la composition, mais l'air Ă  l'intĂ©rieur du vase a une forme.
Si nous prenons le vase et le faisons Ă©clater en le projetant contre un mur, qu'adviendra-t-il de l'air Ă  l'intĂ©rieur ? Est-ce qu'il meurt ? Non, car l'air ne peut pas mourir. Le vase peut ĂȘtre rĂ©duit en mille morceaux, mais rien n'arrive Ă  l'air, Ă  part qu'il perd sa forme.
Quand Jésus est mort sur la croix, son corps est mort, mais l'Esprit de Jésus, l'Esprit de Dieu ne meurt jamais. Dieu a pris la forme d'un homme, en Jésus. Il a pris la forme d'un homme, mais Jésus n'a jamais été seulement humain.
Sur la croix, Jésus a payé pour nos péchés et a enlevé la barriÚre qui était entre nous et lui. Grùce à sa mort, nous pouvons avoir la paix avec Dieu. Alors que nous étions coupables, la justice de Dieu a été accomplie par Jésus, l'Agneau de Dieu qui a souffert pour nous. Et l'amour de Dieu a été démontré complÚtement quand Jésus a volontairement donné sa vie pour nous.
Vous pouvez dire "Ce n'est pas juste". Et vous auriez raison. Nous ne méritons pas la mort de Jésus pour nous. Est-ce à nous de dire à Dieu comment il devrait faire les choses ?
JĂ©sus a payĂ© notre peine de mort, afin que nous n'ayons pas Ă  mourir pour nos pĂ©chĂ©s. Il veut que nous venions Ă  lui pour ĂȘtre en relation avec lui, connaĂźtre son amour, et avoir la vie Ă©ternelle.
Encore une histoire. Une histoire vraie, pour vous aider Ă  comprendre ce que JĂ©sus a fait pour nous.
Il y avait un juge vertueux qui n'acceptait pas les pots-de-vin. Il Ă©tait juste. HonnĂȘte. Une femme a Ă©tĂ© attrapĂ©e et amenĂ©e devant lui. La peine qu'elle encourait Ă©tait une condamnation Ă  vie ou une forte somme qu'elle n'avait pas.
Le juge lui demanda : "Etes-vous coupable ou pas ?" Elle s'écria : "Votre honneur, je ne peux pas payer le prix. S'il vous plaßt, ayez pitié de moi."
Le juge répondit : « Je vous pose la question : "Etes vous coupable ou pas ? Reconnaissez-vous vos torts ?" » Finalement la jeune femme répondit : « Oui votre honneur, oui, je suis coupable. »
Il lui dit : « Alors vous payerez le prix. La condamnation à vie ou l'importante somme d'argent. » Et il conclut l'affaire.
Elle commença Ă  crier et Ă  pleurer, alors qu'ils la traĂźnaient hors du tribunal, pour l'emmener en prison. Le juge ĂŽta son habit, et sortit du tribunal. Il alla alors Ă  la trĂ©sorerie. Et lĂ , Ă  la trĂ©sorerie, il donna tout l'argent qu'il avait afin de payer la somme pour la femme. Pourquoi ? Parce qu'il aimait Ă©normĂ©ment la femme. C'Ă©tait sa fille. Et il a acquittĂ© lui-mĂȘme la dette de sa fille, avec tout ce qu'il avait.
Quand le juge Îta son habit, il devint comme n'importe quel homme. Et c'est exactement ce que Jésus a fait. Il a quitté le ciel, a enlevé ses habits de gloire, et est devenu comme n'importe quel homme. Et il est mort pour nous, afin que nos péchés ne nous condamnent plus et ne nous gardent plus séparés éternellement de Dieu.
Tous les prophÚtes ont dit que Jésus viendrait et mourrait pour les péchés du monde. Jésus est le seul espoir de l'humanité pour avoir la vie éternelle.
Au dĂ©but, avec Adam et Eve, Dieu a dit Ă  Satan qu'un descendant de la femme Ă©craserait la tĂȘte de Satan, et que l'humanitĂ© serait sauvĂ©e. La mort de JĂ©sus et sa rĂ©surrection ont surpassĂ© le pouvoir de Satan. JĂ©sus a surmontĂ© le pĂ©chĂ©, la mort, et notre sĂ©paration d'avec Dieu... en portant un coup fatal Ă  Satan.
6. JĂ©sus et l'Islam : Pourquoi ne pas voir JĂ©sus comme un prophĂšte ?
Il y a seulement un Dieu. Voici ce que nous savons ĂȘtre vrai sur Dieu :
Dieu est éternel : il a toujours existé, existe aujourd'hui, et existera toujours.
Dieu est saint : il est sans défaut, parfait.
Dieu est vrai : sa parole demeure toujours, inchangée, fiable et vraie.
Dieu est omniprésent : partout, à tout instant.
Dieu est puissant : il n'y a pas de limite Ă  son pouvoir.
Dieu est omniscient : il a une pleine connaissance de tout, toujours.
Dieu est le créateur : rien n'existe qui n'ait été créé par lui.
Il y a seulement un Dieu. Et toutes ces choses sont vraies sur lui. Nous le savons parce que l'Ecriture nous révÚle ces vérités sur Dieu. Il a choisi de se faire connaßtre par l'humanité, de nous révéler ces choses sur lui.
L'Ecriture rĂ©vĂšle aussi que JĂ©sus possĂšde exactement ces mĂȘmes caractĂ©ristiques, comme Dieu. De mĂȘme pour l'Esprit de Dieu. Par exemple, prenons l'Ă©ternitĂ©.
L'Ecriture dit à propos de Jésus : « Au commencement, il était avec Dieu. Tout a été créé par lui ; rien de ce qui a été créé n'a été créé sans lui. »12
Aussi : « Il est l'image du Dieu que nul ne voit, il est le Premier-né de toute création. Car c'est en lui que les choses visibles, comme les invisibles, dans le ciel et sur la terre, ont toutes été créées : trÎnes et seigneuries, autorités, puissances. Oui, par lui et pour lui tout a été créé. »13
Mais, s'il y a seulement un Dieu, comment JĂ©sus peut-il aussi ĂȘtre Dieu ?
Sur terre, nous vivons dans un monde tridimensionnel. Chaque personne a une hauteur, une largeur et une profondeur. Deux personnes peuvent se ressembler. Elles peuvent avoir les mĂȘmes intĂ©rĂȘts, des occupations similaires. Mais une personne ne peut pas ĂȘtre exactement la mĂȘme qu'une autre. Elles sont des personnes diffĂ©rentes.
Dieu, au contraire, vit sans les limites d'un monde tridimensionnel. C'est un esprit. Et il est infiniment plus complexe que nous. C'est pour cela que JĂ©sus le Fils peut ĂȘtre diffĂ©rent du PĂšre. Et pourtant, ils sont les mĂȘmes.
La Bible parle clairement de Dieu le PĂšre, Dieu le Fils, et Dieu le Saint Esprit. Mais elle nous dit aussi clairement qu'il y a UN seul Dieu. Si nous utilisions les maths, ce ne serait pas 1+1+1=3. Ce serait 1x1x1=1. Dieu est un.
EsaĂŻe a dit : « C'est pourquoi le Seigneur vous donnera lui-mĂȘme un signe : voici, la jeune fille sera enceinte et elle enfantera un fils, elle lui donnera pour nom : Emmanuel. »14 Emmanuel signifie : "Dieu parmi nous".
JĂ©sus a dit que le connaĂźtre Ă©tait connaĂźtre Dieu. Que le voir Ă©tait voir Dieu. Que de croire en Lui Ă©tait croire en Dieu.
Afin d'en savoir plus sur la vie de Jésus et comment il a prouvé ces déclarations, lisez l'article Plus qu'une foi aveugle.
Mais il y a quelque chose d'autre sur Dieu que vous devriez savoir. Il vous aime et se préoccupe de vous.
JĂ©sus nous dit : « Comme le PĂšre m'a toujours aimĂ©, moi aussi je vous ai aimĂ©s ; maintenez-vous donc dans mon amour. Si vous observez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, tout comme moi-mĂȘme j'ai observĂ© les commandements de mon PĂšre et je demeure dans son amour. Tout cela je vous l'ai dit pour que la joie qui est la mienne vous remplisse vous aussi, et qu'ainsi votre joie soit complĂšte. »15
JĂ©sus nous invite : « Venez Ă  moi, vous tous qui ĂȘtes accablĂ©s sous le poids d'un lourd fardeau, et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous, et vous trouverez le repos pour vous-mĂȘme, et mettez-vous Ă  mon Ă©cole, car je suis doux et humble de cƓur. Oui, mon joug est facile Ă  porter et la charge que je vous impose est lĂ©gĂšre. »16
Tous nos efforts pour essayer de plaire à Dieu... Jésus nous offre une nouvelle liberté. Nous expérimentons son amour, et nous avons une nouvelle motivation pour plaire à Dieu. Ce n'est pas par peur, mais par joie de le connaßtre.
Un des disciples de JĂ©sus, Paul, vivait cela et a dit :
« Oui, j'en ai l'absolue certitude : ni la mort ni la vie, ni les anges ni les dominations, ni le présent ni l'avenir, ni les puissances, ni ce qui est en haut ni ce qui est en bas, ni aucune autre créature, rien ne pourra nous arracher à l'amour que Dieu nous a témoigné en Jésus-Christ notre Seigneur. »17
Si vous voulez comprendre ce que Jésus vous offre, lisez cet article : Plus qu'une foi aveugle.
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detournementsmineurs · 3 years ago
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"Lamanetation" lettres dĂ©coupĂ©es d'un coran par Meg Hitchcock (2013) prĂ©sentĂ©es Ă  la confĂ©rence “L'Art Contemporain est-il IrrĂ©ligieux ?“ par Paul Bernard-Nouraud - Historien d'Art - pour le cycle “Etre de son Temps : L'Art Contemporain Face Ă  l'Epoque” de l'association Des Mots et Des Arts, fĂ©vrier 2022.
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reseau-actu · 5 years ago
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Pour la premiĂšre fois dans le monde, trente spĂ©cialistes ont dĂ©cryptĂ© le livre saint de l’Islam. Ils livrent une analyse circonstanciĂ©e du texte, accessible au grand public, dans le "Coran des historiens" (Ă©ditions du Cerf). Rencontre avec l’un de ses codirecteurs, Mohammad Ali Amir-Moezzi.
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Pour la premiĂšre fois dans le monde, trente spĂ©cialistes ont dĂ©cryptĂ© le livre saint de l’Islam. Ils livrent une analyse circonstanciĂ©e du texte, accessible au grand public, dans Le Coran des historiens. Rencontre avec l’un de ses codirecteurs, Mohammad Ali Amir-Moezzi.
Marianne : Depuis quand ĂȘtes-vous travaillĂ© par cette idĂ©e d’une contextualisation du texte saint pour les non savants ?
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Mohammad Ali Amir-Moezzi : Le travail de contextualisation du Coran est ancien, il remonte au XIXe siÚcle avec le début des études scientifiques sur le Coran notamment par les biblistes allemands et de grands savants juifs. Ce qui intriguait ces derniers, c'était justement la présence massive du judaïsme dans le texte saint.
Depuis la fin du XXe siĂšcle, on a assistĂ© Ă  une accĂ©lĂ©ration des Ă©tudes sur le Coran. Pour y voir plus clair, j’ai commencĂ© moi-mĂȘme avec la publication du Dictionnaire du Coran en 2007 (Robert Laffont). Il s’agissait de prĂ©senter la pluralitĂ© des perceptions musulmanes du livre fondateur de l’Islam, souvent perçu Ă  tort comme un bloc monolithique.
Le Coran des historiens s'inscrit dans une autre dĂ©marche. L'idĂ©e est de mettre Ă  disposition d'un large public une synthĂšse des Ă©tudes scientifiques sur ce texte depuis le XIXe siĂšcle jusqu'Ă  aujourd'hui augmentĂ©e de rĂ©flexions actuelles. Avec Guillaume Dye, nous avons mis sur pied une Ă©quipe de chercheurs internationaux composĂ©e d'historiens et de spĂ©cialistes du Coran. Pour la premiĂšre fois au monde, nous avons donc contextualisĂ© ce texte saint et l’avons commentĂ© en amont de ce qu’en disent les sources islamiques.
Comment avez-vous procédé, tant pour le choix des 30 spécialistes que pour la méthodologie ?
Nous avons dĂ©cidĂ© d'Ă©tudier le texte du Coran "Ă  l’état brut", en amont de ce qu’en disent les sources musulmanes. Celles-ci ont Ă©tĂ© dĂ©terminĂ©es par l'histoire politique et doctrinale trĂšs mouvementĂ©e au dĂ©but de l’islam. Les commentateurs voient dans le texte ce qu'ils ont envie d'y voir selon leur appartenance thĂ©ologico-politique. Pour cela, nous nous sommes appuyĂ©s sur les apports des scientifiques depuis deux siĂšcles ainsi que sur les recherches des plus grands spĂ©cialistes actuels.
Une trĂšs grande introduction (Vol. 1) s’avĂ©rait nĂ©cessaire afin de revenir sur le contexte du Proche et Moyen-Orient Ă  l'Ă©poque de l'avĂšnement de Mahomet et de la genĂšse du Coran. On trouve aussi des Ă©tudes sur les manuscrits, les donnĂ©es archĂ©ologiques, le droit... Nous avons fait appel aux meilleurs chercheurs reconnus chacun dans leur discipline respective, et aussi Ă  de jeunes spĂ©cialistes particuliĂšrement brillants que nous voulions faire connaitre.
Le deuxiÚme volume est un commentaire continu du livre saint, du début à la fin. Pour ce travail, nous avons collaborés avec des historiens du Coran, c'est-à-dire ceux qui travaillent selon la méthode historico-critique sur le Coran en tant que texte historique, religieux, et littéraire du VIe et VIIe siÚcle.
Il faut savoir que pour trĂšs peu de croyants musulmans le Coran est une source directe
Le Coran est considĂ©rĂ© par bon nombre de croyants comme une source directe de la foi, sans interprĂ©tation possible. La contextualisation n’est-elle pas perçue comme une menace Ă  l’égard de la foi par les fidĂšles ?
Tout d'abord, il faut savoir que pour trĂšs peu de croyants musulmans, le Coran est une source directe. En effet, le texte est Ă©crit dans un arabe archaĂŻque, gĂ©nĂ©ralement diffĂ©rent de l'arabe littĂ©raire dit "classique". Seuls 15% des musulmans dans le monde sont arabes ou arabophones. Les plus grands pays musulmans sont le Nigeria et l'IndonĂ©sie, qui n'ont rien Ă  voir avec la culture ou la langue arabe. La moitiĂ© de la population musulmane mondiale se trouve dans le continent indien (Pakistan, Inde, Bangladesh). Vous ajoutez Ă  cela l'islam turc, africain, balkanique... Tous ces gens lĂ  ne connaissent pas l'arabe. Et mĂȘme dans les pays arabophones, le nombre de personnes analphabĂštes et/ou peu lettrĂ©es est consĂ©quent. Seul un pourcentage infime de musulmans comprend directement le Coran dans la langue. Ce qu'apprennent les croyants passe par le filtre de commentateurs, de la littĂ©rature secondaire. Les interprĂ©tations sont donc extrïżœïżœmement variĂ©es (mystique, juridique, philosophique, politique...), issues de diverses traditions. Le Coran est donc loin d'ĂȘtre une source directe !
Pour revenir Ă  votre question, il est certain que certains perçoivent cette mise en contexte comme une menace, mais Ă  mon avis sans raison. La foi porte sur des sujets essentiels, intimes de l'existence du fidĂšle. Parfois, pour avoir une bonne connaissance de ce qui est essentiel, il faut aussi connaĂźtre ce qui est accessoire. Une Ă©tude philologique du Coran avant les ajouts exĂ©gĂ©tiques peut mĂȘme consolider la foi. En effet, il s’agit de se pencher sur ce que dit vĂ©ritablement ce texte avant l’exĂ©gĂšse des traditions - dĂ©pendant souvent d’un contexte diffĂ©rent de celui qui a vu naĂźtre le Coran.
Il est vrai qu'une vision distanciĂ©e, sereine des choses la foi est le fruit d'une histoire occidentale (avec l’exĂ©gĂšse biblique mĂ©diĂ©vale, l'Humanisme, les LumiĂšres...). Cette approche critique fait partie des fondements de la pensĂ©e moderne dont la tolĂ©rance est une des composantes majeures. Cela a pris du temps et provoquĂ© nombre de conflits, mais finalement la mentalitĂ© occidentale, aussi bien chez les juifs que les chrĂ©tiens, a intĂ©grĂ© une vision contextualisĂ©e, du fait religieux. A l'inverse la grande majoritĂ© des musulmans n'a pas encore intĂ©grĂ© cette histoire. La vision critique des choses de la foi n'est pas encore assimilĂ©e. Cependant, je crois que les choses sont en train de changer.
Une distinction peut donc ĂȘtre faite entre les croyances et la foi
Dans quelle mesure cette somme peut-elle alors trouver un Ă©cho dans la sphĂšre religieuse ?
Il y a dans le monde musulman ce que je nomme "l'apprentissage par la souffrance"
 Il peut paraĂźtre banal de prĂ©ciser que les premiĂšres victimes de l'islamisme violent sont les musulmans mais rappeler les Ă©vidences s’avĂšre souvent utile. On observe de plus en plus de frĂ©missements chez des penseurs musulmans qui ne peuvent plus se satisfaire de dire "tout ce qui arrive aux musulmans c'est la faute du sionisme, de l'impĂ©rialisme, du colonialisme !" Certes, les Ă©lĂ©ments gĂ©opolitiques ne peuvent ĂȘtre niĂ©s, mais les intellectuels musulmans estiment, de plus en plus, que quelque chose dans nos propres traditions pose problĂšme. Dans l'Orient musulman, par exemple en Iran, de plus en plus de savants religieux affirment qu'il faut regarder nos traditions avec de nouvelles lunettes (sans doute par rĂ©action aux consĂ©quences violentes de la rĂ©volution islamique.) Et ces nouvelles lunettes sont souvent d’ordre scientifique !
Cela peut faire Ă©cho Ă  ce qu’expliquaient certains penseurs de l'islam mĂ©diĂ©val comme GhazĂąmĂź ou Ibn ArabĂź : parfois, la perte d'un certain nombre de croyances consolide la foi. Une distinction peut donc ĂȘtre faite entre les croyances et la foi, et il y a des croyances qui polluent la puretĂ© de la foi. L’étude non-idĂ©ologique aide Ă  clarifier cette distinction. Il est alors essentiel d’historiciser, de contextualiser, et d’introduire l'histoire et la gĂ©ographie dans les choses de la foi afin d’y neutraliser la perception absolutiste qui favorise le fanatisme
Ce Coran des historiens remet-il en question des croyances communĂ©ment admises chez les croyants aujourd’hui ?
Contrairement Ă  ce que dit la tradition islamique issue des conquĂȘtes et de la naissance de l'empire pour qui l'Islam serait en rupture avec les monothĂ©isme antĂ©rieurs et qui prĂ©sente le Coran comme un livre supĂ©rieur Ă  toute les Écritures, le Coran ne constitue pas une rupture avec les Écritures saintes du judaĂŻsme ou du christianisme. Il y a un continuum. Le Coran lui-mĂȘme en est la preuve ! Il appartient Ă  la tradition textuelle monothĂ©iste de l'AntiquitĂ© tardive, Ă  chaque page on voit les traces d’une connaissance particuliĂšre de ce qu’on pourrait appeler la spiritualitĂ© biblique.
Le Coran a-t-il Ă©tĂ© "dĂ©naturĂ©" par l'histoire politique ? Ce texte saint semble devenir un texte politico-religieux aprĂšs les califats et les conquĂȘtes arabes

Dans la religion, le temporel et le spirituel sont immanquablement liĂ©s. Par exemple, dans l'Ancien testament, la venue des HĂ©breux de l’Égypte vers la Terre promise est un Ă©vĂšnement Ă  la fois religieux et politique. Attention au piĂšge de l’anachronisme, il ne s’agit pas de juger ces textes avec nos lunettes actuelles. Ils appartiennent au temps et au lieu qui sont les leurs. . Ainsi, si Mahomet Ă©tait nĂ© au Mexique, ou s'il avait vĂ©cu au IVe siĂšcle avant J.C, le discours n’aurait pas Ă©tĂ© le mĂȘme. La question est : comment aborde-t-on ces textes saints ? Des parties violentes existent dans le Coran comme dans l’Ancien Testament. Or, l’immense majoritĂ© des juifs a acceptĂ© que les aspects temporels de leurs Écritures relĂšvent de textes historiques que l’on ne peut plus appliquer Ă  la lettre, contrairement aux aspects spirituels qui concernent la vie intĂ©rieure des fidĂšles. Ce travail de contextualisation est Ă©galement nĂ©cessaire pour l’islam.
Le texte coranique appartient Ă  son temps
L’historien n’a pas pour mission de rĂ©gler les questions thĂ©ologiques. NĂ©anmoins que nous dit le Coran sur la place des femmes, les minoritĂ©s juives et chrĂ©tiennes ?
D'abord, une prĂ©cision. Les Juifs et surtout les chrĂ©tiens deviennent minoritaires plusieurs siĂšcles aprĂšs les conquĂȘtes. Contrairement Ă  ce qu'affirment les sources apologĂ©tiques, la mise en place d'une religion est trĂšs lente, tout comme les conversions.
Le texte coranique appartient Ă  son temps. En effet, selon l'anthropologie coranique le musulman est supĂ©rieur au non-musulman, l'homme libre est supĂ©rieur Ă  l'esclave, l'homme est supĂ©rieur Ă  la femme. Mais la femme dispose quand mĂȘme un certain nombre de droits. Il faut savoir Ă©galement que l'Ă©volution du droit musulman est souvent non-coranique, voire anti-coranique. Par exemple, selon le Coran, la fille hĂ©rite de ses parents la moitiĂ© de ce dont hĂ©rite le fils. Pourtant, dans beaucoup de pays sunnites aujourd’hui, la femme n'hĂ©rite de rien tant qu’il reste des hommes hĂ©ritiers.
Lire aussiQue dit vraiment le Coran sur les juifs ?
Par ailleurs, le Coran est un corpus qui contient des contradictions. C'est pour cela que les musulmans ont mis sur pied une science - assez curieuse - qui est la science de l'abrogation, afin de justifier ces contradictions. Ils ont donc Ă©tabli une chronologie arbitraire, au sujet de laquelle les savants divergent, selon laquelle les versets anciens en contradictions avec les plus rĂ©cents sont abrogĂ©s. Par exemple, sur le vin, le Coran propose trois positions : le vin est un breuvage paradisiaque, il peut ĂȘtre bu en dehors du temps de la priĂšre, enfin il est diabolique donc absolument interdit. La chronologie exacte ne pouvant pas ĂȘtre dĂ©terminĂ©e, on se demande pourquoi l’orthodoxie a toujours optĂ© pour la position la plus dure. Cette ambivalence concerne juifs et chrĂ©tiens. On trouve des versets extrĂȘmement Ă©logieux oĂč les descendant d’IsraĂ«l sont appelĂ©s "le peuple Ă©lu". Les chrĂ©tiens pieux sont considĂ©rĂ©s dans certains versets comme les hommes particuliĂšrement aimĂ©s de Dieu. Et puis, on trouve aussi les versets guerriers, avec l'appel au combat contre les mĂȘmes. Encore une fois, l'Islam a optĂ© pour l’abrogation des versets "plus doux", conservant les versets "plus durs".
Comment expliquer ces versets si opposés ?
Plusieurs hypothĂšses ont Ă©tĂ© avancĂ©es par les savants. Il est possible que tout le Coran ne date pas de l'Ă©poque de Mahomet. Des parties ont pu ĂȘtre rĂ©digĂ©es aprĂšs les conquĂȘtes, les versets les plus guerriers serviraient Ă  justifier la domination des peuples conquis par le pouvoir califal. Une autre explication peut se trouver dans l'entourage de Mahomet, composĂ© de diffĂ©rentes catĂ©gories de croyants. Il y avait des apocalyptiques pour qui la fin du monde Ă©tait trĂšs proche, pacifistes vis-Ă -vis des autres religions, et qui croyaient Ă  l’avĂšnement imminent du jugement dernier. A cĂŽtĂ© de ces gens lĂ , et parfois contre eux, se trouvaient des fidĂšles belliqueux, bien plus conquĂ©rants, en quĂȘte de pouvoir et butins. Le Coran serait un texte de compromis entre les idĂ©es de ces deux groupes. Ce sont des pistes de recherche et l’historien n’a pas encore de rĂ©ponses dĂ©finitives Ă  ces questions.
Il est impossible de faire une biographie historique du prophĂšte
Que sait-on de Mahomet ?
TrĂšs peu de chose si l’on se fonde sur le Coran ! Celui-ci parle infiniment plus d'Abraham, MoĂŻse ou NoĂ© que de Mahomet qui n'est citĂ© que cinq fois dans l’ensemble du texte, contre 136 fois pour MoĂŻse (le plus citĂ©) ou 69 fois pour Abraham. Si nous lisons le texte sans les filtres exĂ©gĂ©tiques qui ont vu Mahomet partout, nous n'apprenons rien sur la vie du ProphĂšte. Chez les spĂ©cialistes de l'Islam, on aime Ă  dire que "le Coran est un texte sans contexte". Dans l'introduction de notre ouvrage il y a un long chapitre sur les vies de Mahomet particuliĂšrement intĂ©ressant me semble-t-il car il explique les raisons pour lesquelles il est impossible de faire une biographie historique du prophĂšte.
Ce qui est possible c’est une histoire des reprĂ©sentations de Mahomet crĂ©Ă©es par la tradition islamique (images politique, ascĂ©tique, eschatologique, mystique...). Il y a de multiples figures du prophĂšte, souvent contradictoires avant le travail tardif d’uniformisation des textes, mais sa rĂ©alitĂ© historique demeure impossible Ă  saisir. Et pourtant son existence est certaine : mĂȘme des sources non-islamiques contemporaines parlent de lui. Il est fascinant de voir qu'il est prĂ©sentĂ© comme appartenant Ă  la tradition biblique. Des textes de traditions juives dĂ©crivent un prophĂšte arabe, envoyĂ© par Dieu pour libĂ©rer JĂ©rusalem du joug byzantin. Dans des textes chrĂ©tiens on Ă©voque un prophĂšte arabe qui annonce la fin des temps et la venue du messie, et ce messie "est le nĂŽtre", prĂ©cisent-ils.
Lire aussiCe que l'islam a de juif et ce que les Arabes ont de chrétien
La rareté de Mahomet est étrange dans un texte qui devrait le concerner avant tout...
Il est vrai que cet aspect est problĂ©matique. A propos de Mahomet, le Coran dit mĂȘme que c'est un homme comme les autres. Il a l'image d'un homme ordinaire, mais investi d'une mission divine, qui est d'avertir de la fin imminente du monde et demander aux gens de revenir vers Dieu. En effet, le Coran, dans ses couches les plus anciennes, est un texte apocalyptique.
Ce travail représente-il un risque pour les auteurs du Coran des historiens ?
Non, je ne pense pas. Ce que nous Ă©crivons dans cet ouvrage n'a rien d'outrancier Ă  l'Ă©gard de l'Islam et son livre saint. J’ajoute que les rĂ©actions violentes n'ont pas attendu ce livre pour exister. Nous avons essayĂ©, en tant qu'historiens, d'ĂȘtre objectif, et sommes toujours respectueux de notre objet de recherche comme c’est le cas dans toute investigation scientifique.
Est-ce qu'il va ĂȘtre distribuĂ© Ă  l'Ă©tranger ?
Certainement. Il aura sĂ»rement moins de lecteur dans les pays musulmans car il n'y en a pas beaucoup qui lisent le français. Mais parmi les francophones, des intellectuels, des lettrĂ©s, voire des religieux seront intĂ©ressĂ©s par ce que l’on dit. Ils ne seront peut-ĂȘtre pas d'accord avec tout ce que nous affirmons
 Mais mĂȘme entre historiens, y compris les auteurs de ce livre, nous ne sommes pas toujours du mĂȘme avis !
>> Le Coran des historiens, sous la direction de Mohammad Ali Amir-Moezzi et Guillaume Dye, coffret de 3 volumes, Ă©ditions du Cerf, 2019
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marocatlantis · 7 years ago
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Intervention, vendredi (07/07/17) Ă  Ifrane, du directeur gĂ©nĂ©ral de l’Agence Nationale de Promotion de l’Emploi et des CompĂ©tences (ANAPEC), Anas Doukali, lors des assises rĂ©gionales de l’emploi. M. Doukali annonce l’ouverture prochaine de plusieurs agences de l’ANAPEC au niveau de la rĂ©gion FĂšs-MeknĂšs.
  Qui sont ces Berghwata  qui ont rĂ©gnĂ© de 742 Ă  1148, sans laisser la moindre trace dans l’histoire officielle? Leur nom ne figure nulle part dans les manuels scolaires d’histoire. Il est vraisemblable que toutes les archives qui les concerne ont Ă©tĂ© dĂ©libĂ©rĂ©ment dĂ©truites pour faire passer sous silence l’existence d’un peuple qui dĂ©rangeait les idĂ©ologies arabo-islamiques qui avaient dĂ©jĂ  atteint une grande ampleur en Atlantide (HespĂ©rie). TrĂšs peu savent que les Berghwata furent la derniĂšre dynastie dont les Rois Ă©taient des marocains de souche, des fils du pays du premier jusqu’au dernier. Ils ont rĂ©gnĂ© sur la rĂ©gion de Tamesna de SalĂ© Ă  Safi (ce que les Barbares nomment aujourd’hui le Maroc utile), surtout ils avaient leur propre prophĂšte, leur coran et leurs rites. Ils Ă©taient connus Ă©galement sous le nom de BĂ©ni Tarif, d’aprĂšs le nom du fondateur de la principautĂ©, qui avait rejoint le dissident kharijite Mayssara et portant le glaive contre les conquĂ©rants musulmans. La plupart des historiens dĂ©cĂšlent que les Berghwata, proviennent de la dynastie libyenne des Bacchus, et que Tarif est un libyen. Les Libyens de Masmouda et ZĂ©nata ont dĂ©signĂ© Tarif comme chef. Il fut considĂ©rĂ© comme le fondateur de la principautĂ© des Berghwata, mais son fils Salih qui passe pour ĂȘtre le fondateur spirituel et le crĂ©ateur de la religion des Berghwata. Les Berghwata voulaient recrĂ©er une copie conforme de l’islam dans l’Atlantide sous le troisiĂšme prince de la lignĂ©e, YounĂšs pour que la prophĂ©tie des BĂ©ni Tarif soit rĂ©vĂ©lĂ©e. Il imposa une religion d’une autre maniĂšre avec un coran comprenant quatre vingt sourates qui portaient presque toutes le nom d’un prophĂšte adamique, on y comptait celui d’Adam, Ayoub, Pharaon, Haroun
 Ni Salih qui avait peur pour sa vie, ni mĂȘme son fils Ă  qui son pĂšre a confiĂ© sa religion, sa science, ses principes et son « fiqh », ne se sont proclamĂ©s prophĂštes, ils restĂšrent tous deux partisans des Ibadites de la fraction des Kharijites (musulmans plaidant pour la dĂ©mocratie et l’égalitarisme). Exactement comme l’avait fait, avant lui, le prophĂšte Mahomet en Orient. YounĂšs eut mĂȘme recours Ă  un autre verset du coran pour faire prĂ©valoir le statut mĂ©ritĂ© de son grand pĂšre en tant que prophĂšte : « Et nous n’avons envoyĂ© de messager que dans la langue de son peuple » (sourate Ibrahim, verset, 4). Son argument est simple : Mahomet Ă©tant arabe, Salih a d’autant plus le droit de transmettre le message du Dieu EL dans sa langue libyque auprĂšs des siens au Maroc. YounĂšs a mĂȘme prĂ©dit que son grand-pĂšre allait rĂ©apparaĂźtre sous le rĂšgne du 7eme Roi des BĂ©ni Tarif en tant que « Al Mehdi Al Mountadar » (inspiration chiite).
D’aprĂšs l’historien Mouloud Achaq et selon Mohamed Talbi qui avance que la religion des BĂ©ni Tarif ne s’est pas totalement Ă©cartĂ©e de l’islam. Elle s’est contentĂ©e de l’adapter dans une version libyque, locale et indĂ©pendante de l’Orient, en se dotant d’un coran local et d’un prophĂšte local. Ils voulaient probablement montrer qu’ils n’avaient pas de leçon Ă  recevoir des despotes de l’Orient et qu’ils pouvaient produire leurs propres rĂšgles religieuses. Dans les faits, douze tribus seulement ont acceptĂ© la prophĂ©tie des BĂ©ni Tarif. Les autres tribus sous leur domination, et dont le nombre s’élevait Ă  17, ont gardĂ© leur ancienne confession, l’islam moutazilite. Or, les Berghwata se sont comportĂ©s avec ces tribus comme des alliĂ©s et ne les ont pas persĂ©cutĂ©es au nom de la nouvelle religion. Au niveau de la population, les rites des Berghwata s’apparentaient de maniĂšre Ă©tonnante aux croyances libyques ancestrales et aux pratiques de rituels prĂ©-islamique, dont la sacralisation du Coq. Ils disent toujours, au lever du jour, « la tay wadane afollos » (le coq appelle Ă  la priĂšre). Selon l’orientaliste Nahoum Slouch, l’interdiction de manger la chair de coq proviendrait des Juifs du Machreq au TĂ©nĂ©rĂ© (Sahara). Ce qui a incitĂ© Slouch Ă  affirmer que « la religion des Berghwata est musulmane dans sa forme, libyque dans ses rites et juive dans son fond et ses tendances ». Cependant la rĂ©alitĂ© est tous autre, leur religion Ă©tait bien libyque, avec des rites que l’ont retrouve un peu partout en Libye et cette volontĂ© de judaĂŻsĂ© leur foi, est une façon d’effacer historiquement leur identitĂ© d’origine et faire croire Ă  des influences orientales. Ce mĂȘme procĂ©dĂ© de destruction identitaire se retrouve chez les historiens arabes et humaniste (franc maçons) qui veulent Ă  tous prix imposer l’idĂ©e d’une origine juive Ă  tous les peuples de Libye.
A une diffĂ©rence prĂšs : Les prĂ©ceptes rĂ©gissant le dogme, Ă©taient nombreux et hĂ©tĂ©rodoxes, un jeĂ»ne hebdomadaire du jeudi Ă©tait obligatoire, la priĂšre Ă©tait faite cinq fois le jour et cinq fois la nuit, la priĂšre publique se faisait Ă  l’aurore (fjer) non le vendredi Ă  midi (dhor), aucun appel (adĂšne) Ă  la priĂšre ni rappel (ikamat). Une partie de leur priĂšre se faisait sans prosternement (rekĂąt) et une autre Ă  la façon Orthodoxe, ils rĂ©citaient la moitiĂ© de leur coran pendant qu’ils Ă©taient debout et l’autre moitiĂ© pendant les inclinations. Le salut Ă©tait en langue libyque berghwati “Dieu est au dessus de nous, rien de la terre ni des cieux ne lui est inconnu “. Tout Berghwati pouvait Ă©pouser jusqu’à huit femmes mais il ne pouvait contracter d’union ni avec une musulmane orthodoxe ni avec une cousine jusqu’au troisiĂšme degrĂ©. Il peut rĂ©pudier et reprendre ses femmes. Le menteur Ă©tait flĂ©tri du titre de el morhaier (qui s’éloigne de la vĂ©ritĂ©) et gĂ©nĂ©ralement expulsĂ© du pays. Comme alimentation Ă©taient illicites la tĂȘte et la panse des animaux.
C’est dans la rĂ©gion de Tamesna, traversĂ©e de forĂȘts et de ruisseaux, qu’est nĂ©e l’idĂ©e d’une nature hantĂ©e Ă  moins que la croyance soit plus ancienne que les Berghwata. Quant Ă  la rĂ©ticence Ă  manger la tĂȘte de certains animaux, dont le poisson, et l’interdiction de manger les oeufs, elles sont toujours de rigueur chez certaines tribus des Masmouda qui se sont rĂ©fugiĂ©es dans le Souss, aprĂšs la dissolution de la principautĂ© des Berghwata dont la mise en Ă©chec n’a pas Ă©tĂ© chose facile, loin s’en faut.
Qu’est-ce qui a donnĂ© aux Berghwata une telle force de rĂ©sistance?
AprĂšs le carnage de Oued Beht et celui du village de Timaghine, qui leur ont permis d’élargir leur domination au dĂ©but du 10eme siĂšcle, Abdellah Abou Al Ansar, un Roi berghwati pacifiste et cultivĂ© est arrivĂ© au pouvoir. A l’inverse de ses prĂ©dĂ©cesseurs, a rĂ©ussi Ă  fĂ©dĂ©rer nombre d’alliĂ©s sans avoir Ă  rĂ©pandre le sang. Al Bakri raconte qu’il rassemblait ses hommes, prĂ©parait son armĂ©e et s’apprĂȘtait Ă  lancer des attaques contre les tribus avoisinantes. Lorsque ces derniers lui offraient des prĂ©sents dans une tentative d’attirer sa sympathie et qu’il acceptait leurs prĂ©sents, il dispersait ses hommes en signe de renoncement Ă  l’attaque envisagĂ©e. Cette description montre Ă  quel point les tribus entourant le royaume des Berghwata craignaient ces derniers et tenaient Ă  maintenir une trĂȘve avec eux, liĂ©es par un lien national propre aux Daukkali.
1- Lien des BĂ©ni Tarif, dĂ©tenteurs du pouvoir et les leaders de l’alliance idĂ©ologique et spirituelle du Royaume. 2- Suivi des Masmouda, qui jouissaient d’un rang social privilĂ©giĂ©. 3- Des ZĂ©nata et des Eznagn (Sanhaja), dont le rang social, s’étaient amĂ©liorĂ©s grĂące Ă  leur activitĂ© commerciale. 4- Toutes les tribus du dĂ©sert TĂ©nĂ©rĂ©, grĂące Ă  leur bonne maĂźtrise du flux des caravanes provenant du Sahara.
A ce phĂ©nomĂšne, Ahmed Siraj pense, quant Ă  lui, que chez les Berghwata « les tribus faisaient les frontiĂšres », elles faisaient quelque 400 fortifications dans leurs villes stratĂ©giques, telles Chellah, FĂ©dala ou Anfa. Mais leur puissance rĂ©elle rĂ©sidait dans leur force Ă©conomique. Ils pouvaient selon Ibn Haouqal, avoir des Ă©changes commerciaux mĂȘme avec des gens d’Aghmet, du Sauss et du Sijilmassa. Au point de vue agriculture, il suffit de citer LĂ©on l’Africain « de blĂ© Ă©gale du temps de ces hĂ©rĂ©tiques, l’abondance du blĂ© Ă©tait telle que les gens Ă©changeaient une quantitĂ© Ă  ce que pouvait porter un chameau, contre une paire de babouches ».
C’est seulement en 1994 que les premiĂšres tentatives d’exploration de la mĂ©moire des Berghwata qu’a commencĂ© les travaux, dont le but initial Ă©tait de constituer la carte archĂ©ologique de la rĂ©gion de Mohammedia, elles ont permis dans un premier temps de dĂ©couvrir le site de « Makaul » que le gĂ©ographe Al idrissi et l’historien Ibn Khatib signalaient sur la route reliant SalĂ© Ă  Marrakech. AprĂšs, ils ont dĂ©couvert d’autres tombeaux empreints de motifs ornementaux Ă  proximitĂ© de la route reliant Anfa (Casablanca) Ă  Rabat, non loin de Oued El Maleh sur le site de Sidi Bauamar. Chose surprenante, des tombeaux similaires qui existaient Ă©galement sous le pouvoir des Berghwata dans les rĂ©gions de Chawia, Daukkala et Abda. MĂȘme opĂ©ration de recherche, on dĂ©couvrit un site, Ă©voquĂ© d’ailleurs par l’historien Michaux Bellaire, que l’on nommait « cimetiĂšre des Mages (Al Majous) ». Ce lieu serait un des rares tĂ©moignages attestant de la mĂ©moire collective des Berghwata et l’image que les musulmans avaient d’eux Ă  l’époque.
Leur puissance militaire allait se manifester clairement lorsque le fondateur de la dynastie Almoravide, Abdellah Ibn Yassine, a essayĂ© de les anĂ©antir en 1059. Sur cet Ă©vĂ©nement, Mouloud Achaq nous raconte : Ibn Yassine s’est aventurĂ© dans cette pĂ©ripĂ©tie sans prĂ©paration. Il croyait pouvoir vaincre les Berghwata alors qu’il venait du dĂ©sert et que ceux qu’il venait combattre connaissaient mieux leur rĂ©gion, difficile Ă  pĂ©nĂ©trer. Il sera tuĂ© dans cette bataille et inhumĂ© dans un village perdu du nom de KĂ©rifla.
Le Royaume des Berghwata a rĂ©sistĂ© plus de quatre siĂšcles, en effet jusqu’au milieu de XIIe siĂšcle, ils ont su sauvegarder leur souverainetĂ© et leur indĂ©pendance. Ils ont subi les attaques successives des Idrissides, des Fatimides, des Zirides, des ZĂ©nata et mĂȘme des Almoravides. Toutes ces puissances ne seront parvenues Ă  les anĂ©antir. Ce sont les Almohades qui viendront Ă  bout Ă  ce Royaume libyque original, qui Ă©tait un peuple d’une vaillance et d’une robustesse incomparable, hommes et femmes se distinguaient par leur beautĂ© et par leur extraordinaire force musculaire, mais on oublie de mentionner leur immense capacitĂ© intellectuelle et leur foi sans limite pour la religion de leurs ancĂȘtres et en Akauch (HadĂšs). C’est par Abdelmounen ben Ali El Goumi de la dynastie des Almohades qui a probablement conduit Ă  l’anĂ©antissement du Maroc libyque et petit Ă  petit effacĂ© leurs traces, en important des tribus arabes de Tunisie pour remplacer les tribus affiliĂ©es aux Berghwata et en changeant l’appellation de la rĂ©gion (Tamesna) par Chaouia. Ainsi, le directeur de l’Institut royal des Ă©tudes d’histoire, Mohamed Kabli, nous assure que le manuel de l’histoire du Maroc en cours de prĂ©paration recĂšlera pour la premiĂšre fois le peu qu’on sait sur la dynastie des Berghwata.
  Une autre version de l’histoire des Berghwata
  C’est au l0Ăšme siĂšcle que fut fondĂ© par les Berghwata, confĂ©dĂ©ration de tribus masmoudiennes, installĂ©es dans l’ouest du Maroc, le premier Royaume islamo-libyque. C’est la politique d’exploitation et d’humiliation menĂ©e Ă  l’égard des Libyens par les gouverneurs arabes qui les poussa Ă  s’allier d’abord avec les KharĂ©jites, hĂ©rĂ©tiques venus d’Orient, qui prĂȘchaient, contre la prĂ©tention des Arabes Ă  gouverner seuls, l’égalitĂ© des Musulmans, en dehors de tous critĂšre social ou racial. Par la suite, les Libyens, pour mieux affirmer leur indĂ©pendance et leur aspiration Ă  fonder une nation, voulurent se donner une religion propre. Ils n’abandonnaient pas entiĂšrement l’Islam, mais ils le transformaient profondĂ©ment de maniĂšre Ă  l’adapter Ă  leurs croyances et Ă  leurs traditions libyques.
Profitant de la rĂ©volte kharĂ©djite, les Berghwata prirent les armes contre les Arabes, sous la direction de Maysara, un porteur d’eau de Tanger. Leur Roi, Ă  l’époque, s’appelait TarĂźf AbĂ» Salih’ : c’est son fils, Salih’ qui aurait fondĂ© la nouvelle religion, mais celle-ci fut gardĂ©e secrĂšte pendant deux gĂ©nĂ©rations. C’est son petit-fils Yunus qui la rĂ©vĂ©la, en proclamant son grand pĂšre le Salih’ al Mu’minĂźn, “le vertueux d’entre les croyants”, dont parle le Coran (sourate 66, verset 4). Il prĂ©tendait avoir reçu la rĂ©vĂ©lation, en libyque, d’un livre qui contenait quatre-vingt sourates, portant, comme le Coran, des noms de prophĂštes (Job, Jonas, SaĂŒl) ou d’animaux (le coq, la perdrix, la sauterelle). En plus de ce livre que l’on devait rĂ©citer Ă  toutes les priĂšres, Salih’ avait donnĂ© Ă  son peuple un code de lois religieuses spĂ©cifiques : le nombre des priĂšres canoniques Ă©tait de dix et non de cinq comme chez les autres musulmans, le mois de jeĂ»ne n’était ramadhan mais radjab, la priĂšre publique avait le jeudi et non le vendredi, la magie et la divination Ă©taient autorisĂ©es etc. Les interdictions alimentaires Ă©taient plus sĂ©vĂšres que celles de l’lslam : Salih’ interdisait les oeufs, les tĂȘtes d’animaux comme le mouton, et la chair du coq, tenu pour un animal sacrĂ©. Des historiens pensent c’est Yunus lui-mĂȘme qui a Ă©laborĂ© ces doctrines. D’ailleurs, il s’en est fait l’ardent propagandiste convertissant ceux qui voulaient se rebĂ©ller contre le pouvoir caliphal arabe. Les Musulmans orthodoxes, Arabes et Libyens, appelĂšrent Ă  la guerre sainte contre les hĂ©rĂ©tiques Berghwata, mais ceux-ci, retranchĂ©s dans leur territoire, ont pu se dĂ©fendre et protĂ©ger longtemps leur religion. H’a MĂźm est un autre “prophĂšte” qui prĂ©tendait dĂ©tenir une rĂ©vĂ©lation en libyen et fonda une religion propre. Selon les sources arabes, il avait pour surnom Muh’ammad (il aurait donc eu un fils nommĂ© ainsi) son pĂšre s’appelait AbĂ» Khalaf Mann Allah. Quant au curieux nom de H’a MĂźm, il est tirĂ© du Coran, plus exactement des deux mots mystĂ©rieux, H. M., qui figurent Ă  la tĂȘte de certaines sourates.
Il appartenait Ă  la grande tribu libyenne des Ghomara et c’est dans cette tribu, plus exactement dans les environs de TĂ©touan, au Maroc, commença Ă  prĂȘcher vers 925. On ne connaĂźt pas grand chose de la vie de H’a MĂźm ni de sa religion. Les quelques renseignements dont nous disposons proviennent essentiellement de l’historien arabe AI Bekri, un auteur sunnite qui ne cache pas son hostilitĂ© Ă  l’hĂ©rĂ©sie et qui, par consĂ©quent, n’est pas objectif.
H’a MĂźm se prĂ©tendait prophĂšte et se disait envoyĂ© par Dieu pour rĂ©former la religion musulmane que les Arabes avaient altĂ©rĂ©e. Il composa, en libyen, un Coran oĂč figure notamment, d’aprĂšs Al-BekrĂź, la profession de foi suivante : “Il n’y a de Dieu que Dieu
Je crois en H’a MĂźm, en AbĂ» Khalaf et en Tingit” AbĂ» KhalĂąf (ou AbĂ» YaklĂ»t) Ă©tait le pĂšre de H’a MĂźm et Tingit (ou Tinqit) sa tante qui Ă©tait, toujours selon AI BakrĂź, une prĂȘtresse magicienne. La soeur de H’a MĂźm, Dadjdju ou DĂąbbu, Ă©tait Ă©galement une prĂȘtresse magicienne et les fidĂšles sollicitaient son secours. H’a MĂźm avait conservĂ© les principales obligations religieuses de l’Islam comme la priĂšre et le jeĂ»ne mais il transforma la plupart d’entre elles pour les conformer aux traditions des Libyens ou alors pour se distinguer des orthodoxes. Ainsi, il imposait le jĂȘune annuel mais seulement les trois derniers jours du ramadhan et non le mois entier, la fĂȘte de la rupture du jeune n’avait pas lieu le jour de la rupture mais le lendemain. A l’inverse, H’a MĂźm avait instaurĂ© un jeune hebdomadaire d’une demi journĂ©e le mercredi et d’une journĂ©e entiĂšre le jeudi. Le nombre de priĂšres quotidiennes Ă©tait rĂ©duit Ă  deux: la priĂšre du lever du soleil et celle du coucher. La zakat ou impĂŽt lĂ©gal sur la fortune Ă©tait fixé au dixiĂšme de chaque chose possĂ©dĂ©e. Le pĂšlerinage Ă  la Mecque (symbole de la domination arabe sur les peuples) Ă©tait supprimĂ©. La consommation de viande de sanglier Ă©tait autorisĂ©e, quant au poisson, il ne pouvait ĂȘtre consommĂ© que si on l’égorgeait rituellement. Enfin, la chair des oiseaux, y compris celle des gallinacĂ©s, ainsi que les oeufs, jugĂ©s impurs, Ă©taient prohibĂ©s.
Une telle “hĂ©rĂ©sie” souleva l’hostilitĂ© des musulmans orthodoxes, arabes et libyens, qui la combattirent. H’a MĂźm mourut d’ailleurs au cours d’un combat, en 928 ou 931. Sa religion lui survĂ©cut jusqu’au 11Ăšme siĂšcle, date Ă  laquelle ses adeptes furent convertis de force Ă  l’orthodoxie par les Almohades.
  Tazota, l’hĂ©ritage architectural des Berghwata 
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  Uniquement constituĂ© de pierres, tazota rappel Ă  quel point la forĂȘt et les arbres Ă©taient sacrĂ©s pour les Berghwata, Ă  tel point qu’il fut peu utilisĂ© ou uniquement Ă  des usages vitaux de la vie de tous les jours. Cette architecture unique qui se distingue de celles des autres rĂ©gions libyennes est endĂ©mique Ă  leur rĂ©gion qui se nomme Daukkala qui signifie en libyen “Sous cette terre” en rĂ©fĂ©rence Ă  l’idĂ©e de plaine basse par rapport Ă  l’immense Atlas qui tire vers les nuages. En effet si aujourd’hui ce patrimoine est Ă©tudié c’est parce qu’il ne reprĂ©sente plus une menace identitaire, les Daukkali ne garde presque aucune mĂ©moire de leurs heures de gloire et encore moins de principautĂ© berghwati. Aujourd’hui tazota est un formidable potentiel touristique autant au niveau nation qu’international, mais la censure sur la religion prĂ©-islamique de ces lieux tronque son identitĂ© et fait perdre au lieu son charme authentique. Ce potentiel touristique et pĂ©dagogique ne peut Ă©merger tant que le Maroc n’aura pas exorcisĂ© ses dĂ©mons et ses erreurs du passĂ©, comme celui d’avoir privĂ© tout un peuple de son identitĂ© et de sa mĂ©moire. 
  Le Daukkali seraient ils arabo-libyen?
Le nom “Daukkala” est dĂ©rivĂ© du libyen Adu, qui signifie “en dessous”, et Akal, qui signifie “terre”, faisant rĂ©fĂ©rence au caractĂšre peu Ă©levĂ© des plaines par rapport aux montagnes de l’Atlas.
Historiquement, le nom Daukkala fait référence à une confédération tribale libyenne, établie sur le territoire entre (Anfa) Casablanca et Safi.
RĂ©voltĂ©s contre les Almohades au xiie siĂšcle, le calife Abd al-Mumin rĂ©ussit Ă  soumettre les Doukkalas vers 1160 et dĂ©cide d’installer et de sĂ©dentariser, au sein de leur territoire, des tribus hilaliennes qu’il avait auparavant soumises dans l’Ifriqiya, et ce dans la perspective d’en finir avec les rĂ©voltes daukkaliennes telles que celle des Berghwatas dans le siĂšcle prĂ©cĂ©dent.
D’aprĂšs Ahmed ben Mohamed el-Khayyat ed-Doukkali el-Mouchtaraie dans son ouvrage du xiiie siĂšcle Salsalat ad-Dahab al-Manqoud, ces tribus libyennes Ă©taient au nombre de six, Ă  savoir: les Regraga, les Bani-Dghoug, Les Bani-Maguer, les Mouchtaraia, les Hazmir et les Senhaja ; les cinq premiĂšres d’entre elles appartenaient aux Masmoudas et la derniĂšre aux (Eznagn) Sanhadjas.
À la suite de l’installation des Arabes hilaliens, les Libyens sont refoulĂ©s dans l’Atlas ou se mĂȘlent aux Arabes, dĂ©sormais majoritaires, en adoptant leur langue et leur culture de sorte que la dĂ©nomination de “Daukkala” rĂ©fĂšre depuis, jusqu’à nos jours, aux tribus arabes ou arabisĂ©es habitant une partie du territoire de l’ancienne population Daukkali.
La confĂ©dĂ©ration tribale des Doukkali, Ă©tablie sur le territoire des provinces d’El Jadida et de Sidi Bennour, est constituĂ©e de 7 tribus :
El Aounate
El Haouzia
Oulad Amar
Oulad Amrane
Oulad Bouaziz
Oulad Bouzerrara
Oulad Frej
À ces 7 tribus s’ajoutent deux fractions des Chiadma et Chtouka, Ă©tablies dans la rĂ©gion et Ă©troitement liĂ©es, historiquement et culturellement, aux Doukkalis.
  Daukkala une région au fort potentiel agricole
La rĂ©gion Daukkala-Abda, forte d’une superficie agricole utile (SAU) d’1 million d’ha, dont 96.000 ha irriguĂ©s en grande hydraulique et 18.000 ha irriguĂ©s par puits, contribue Ă  hauteur de 10% au PIB agricole national et 22% au PIB rĂ©gional. La rĂ©gion se distingue par le secteur de l’industrie extractive et de transformation et le secteur de l’agriculture. Elle compte Ă©galement plusieurs unitĂ©s de transformation et de valorisation de la betterave Ă  sucre, du lait, des cĂ©rĂ©ales et des cĂąpres, outre une forte prĂ©sence d’associations professionnelles agricoles qui s’acquittent de leur rĂŽle en matiĂšre d’encadrement agricole.
Elle arrive en tĂȘte du palmarĂšs des rĂ©gions qui crĂ©ent le plus de richesses au niveau national. Selon les rĂ©sultats des comptes rĂ©gionaux rĂ©alisĂ©s par le Haut- Commissariat au Plan, cette rĂ©gion contribue Ă  hauteur de 10% au PIB et arrive au septiĂšme rang national. Certes, elle reste loin du score du Grand Casablanca avec 19,2%, mais elle devance de loin MeknĂšs-Tafilalet avec 5,5% et l’Oriental avec 5,1%.
A Doukkala-Abda, le PIB par habitant a dĂ©passĂ© la moyenne nationale qui se situait Ă  24.000 dirhams en 2010. Il a atteint 25.051 dirhams contre 38.016 dirhams dans le Grand Casablanca. Les comptes rĂ©gionaux du HCP confirment Ă©galement une concentration des activitĂ©s secondaires (industrie, mines, Ă©nergie et BTP) dans la rĂ©gion de Doukkala- Abda. La betterave sucriĂšre et les cĂąpres viennent en tĂȘte des espĂšces cultivĂ©es et reprĂ©sentent chacune d’elles 38% de la production nationale, suivies par le lait (22%), le cumin (20%), les cĂ©rĂ©ales (14%), le raisin (13%) et les viandes (22%).
D’aprĂšs la direction rĂ©gionale de l’agriculture, cette rĂ©gion s’érige en pĂŽle agro-industriel, grĂące Ă  son infrastructure trĂšs importante, notamment le rĂ©seau autoroutier et ferroviaire, en plus de sa proximitĂ© de l’aĂ©roport Mohammed V de Casablanca et de trois ports. Selon la mĂȘme source, la production agricole dans la rĂ©gion se dĂ©cline en quatre filiĂšres, Ă  savoir l’export, l’agro-industrie, le marchĂ© intĂ©rieur et les produits du terroir. En ce qui concerne la filiĂšre export, le directeur rĂ©gional de l’agriculture prĂ©cise que la rĂ©gion produit 33 millions de fleurs par an, dont 27 millions sont destinĂ©s Ă  l’export, 5.300 tonnes de cĂąpres, (5.000 Ă  l’export), 22 mille tonnes de lĂ©gumes, (15 tonnes Ă  l’export) et 1.900 tonnes de pastĂšques (1.500 tonnes Ă  l’export). S’agissant des produits destinĂ©s Ă  l’agro-industrie, ils concernent la betterave Ă  sucre qui couvre une superficie de 20 mille ha encadrĂ©s par l’usine Cosumar de Sidi Bennour, suivie par les cĂ©rĂ©ales d’automne, dont la production s’élĂšve Ă  12 millions de quintaux, et le lait qui atteint 453 millions de litres par an. Pour ce qui est des produits destinĂ©s au marchĂ© national, la production des viandes rouges est de l’ordre de 47.000 tonnes par an. La rĂ©gion compte 410 mille tĂȘtes de bovins et 1,70 million de tĂȘtes d’ovins et caprins. Pour la quatriĂšme filiĂšre, la production reste cependant faible, ce qui pousse la direction rĂ©gionale de l’agriculture Ă  encourager les produits du terroir, notamment les figues, le cumin, la truffe, la menthe et le miel.
Par secteur d’activitĂ©, la rĂ©gion se distingue par le secteur de l’industrie extractive et de transformation et le secteur de l’agriculture dont les contributions en valeur se situent respectivement Ă  10,4 milliards de dirhams et 5,8 milliards de dirhams. Leurs parts respectives au niveau national se situent Ă  10,9 et 8,5%.
En ce qui concerne le taux d’activitĂ© de la rĂ©gion, il a connu une nette amĂ©lioration au cours de ces derniĂšres annĂ©es. Selon un document prĂ©sentant les rĂ©sultats de l’enquĂȘte nationale sur l’emploi, rĂ©alisĂ©e annuellement par le HCP et retraçant l’activitĂ© dans la rĂ©gion Doukkala-Abda selon le sexe et le milieu de rĂ©sidence entre 1999 et 2013, on relĂšve que les courbes suivent une tendance haussiĂšre. Ainsi, et selon le sexe, le taux d’activitĂ© chez l’homme dĂ©passe celui des femmes. En 1999, le taux a Ă©tĂ© de 85,2 chez l’homme et de 37,8 chez la femme.
En 2013, il est passĂ© Ă  78,5 chez l’homme et 38,4 chez la femme. Par rapport au milieu de rĂ©sidence, le taux d’activitĂ© est meilleur dans le milieu rural. Normal, le territoire est connu pour la richesse de son agriculture. Pour le chĂŽmage dans la rĂ©gion de Doukkala-Abda, on remarque qu’au cours de ces 14 derniĂšres annĂ©es, il a connu une Ă©volution en dents de scie. Ainsi, le taux du chĂŽmage est passĂ© de 12,4% en 1999 Ă  10,8% en 2013 aprĂšs une chute en 2007 avec un taux d’à peine 5,2%.
Les potentialités de cette région seront davantage mises en valeur avec le nouveau découpage proposé par la Commission consultative de la régionalisation. En effet, Doukkala-Abda cédera la place à deux nouvelles régions, à savoir Casablanca-Settat et Marrakech-Safi.
La Commission consultative de la rĂ©gionalisation considĂšre que la province de Berrechid, la province de Settat, la province d’El Jadida, la province de Sidi Bennour et celle de Benslimane devront faire partie de la rĂ©gion du Grand Casablanca. Et les provinces de Safi et de Youssoufia, rattachĂ©es actuellement Ă  la rĂ©gion de Doukkala-Abda, seront in fine dans la rĂ©gion de Marrakech-Safi.
Avec cette nouvelle configuration, ces deux nouvelles rĂ©gions ont la particularitĂ© d’abriter une masse de population plus forte, de couvrir des territoires plus Ă©tendus et de regrouper des circonscriptions administratives (provinces, prĂ©fectures et communes) plus nombreuses. Un nouveau dĂ©coupage qui participera certes au rayonnement de cette zone centrale du pays.
  Conclusion :
Daukkala reste un formidable Ă©cosystĂšme, tant au niveau humain que vĂ©gĂ©tal, l’un des coeurs de l’Atlantide et ne doit plus ĂȘtre considĂ©rĂ© comme une rĂ©gion arabe ou dĂ©nuĂ© d’histoire, cependant pour en arriver Ă  un niveau convenable d’épanouissement rĂ©gional, il est nĂ©cessaire d’urgence d’y faire renaĂźtre le libysme comme autrefois du temps des Berghwata et bien plus encore.
Le Royaume des Berghwata et les Daukkali Qui sont ces Berghwata qui ont régné de 742 à 1148, sans laisser la moindre trace dans l'histoire officielle?
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auxbellesillustrationsfr · 5 years ago
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Sélectionner, apprendre à se séparer
le 15 mars 2020
Qu’est-ce qu’on garde et qu’est-ce qu’on jette ? La question se pose de maniĂšre Ă  peu prĂšs identique pour un particulier confrontĂ© au rangement de sa propre bibliothĂšque saturĂ©e ou au devenir de ses papiers de famille Ă  l’heure de l’hĂ©ritage, que pour un historien chargĂ© d’effectuer le tri dans un dĂ©pĂŽt d’archives publiques ou professionnelles. Sauf que les consĂ©quences ne sont pas les mĂȘmes, le second ayant une dĂ©lĂ©gation de responsabilitĂ©. Il y a bien la solution du « dĂ©sencombrement radical » prĂŽnĂ©e par Marie Kondo, une essayiste japonaise qui a remportĂ© un succĂšs phĂ©nomĂ©nal en montrant dans son best-seller La magie du rangement (2011) que la chose relevait d’un art de vivre (assez basique, tout de mĂȘme). SĂ©lectionner, apprendre Ă  se sĂ©parer, se rĂ©soudre Ă  broyer, c’est effectivement tout un art. La technique de base de l’archiviste bien nĂ©. Face Ă  une masse impressionnante de documents Ă  traiter, le sentiment d’un embarras de richesses est souvent une illusion. Dans une rĂ©cente chronique sur le sujet, l’historien des sciences Guillaume Lachenal Ă  l’unisson avec Andrew Mendelsohn, un collĂšgue de la mĂȘme spĂ©cialitĂ©, rappelait que le progrĂšs de la connaissance mĂ©dicale depuis la Renaissance a reposĂ© moins sur l’accumulation de kilomĂštres de dossiers de patients que sur leur destruction mĂ©thodique. Un point de vue que partagent mĂȘme ceux qui se sont donnĂ©s pour mission de sauver les papiers en pĂ©ril. Ainsi les collaborateurs de The Arcadia Fund. Cette organisation philanthropique basĂ©e Ă  Londres, qui vient en aide aux hĂ©ritages culturels menacĂ©s, a lancĂ© un projet original en partenariat avec la British Library sous l’acronyme EAP pour « Endangered Archives Programme ». Le couple qui en est Ă  l’origine, l’historienne des sciences Lisbet Rausing et l’historien de l’Europe moderne Peter Baldwin, a rĂ©ussi Ă  soutenir quelque 400 projets dans 90 pays, principalement en Afrique, en Asie et en AmĂ©rique latine. Leurs Ă©quipes sont constituĂ©es d’archivistes, d’experts et de chercheurs lancĂ©s Ă  travers le monde afin de repĂ©rer dans des institutions dĂ©pourvues de tout moyen des archives locales jusqu’alors vouĂ©es Ă  la disparition par la nĂ©gligence, l’indiffĂ©rence, l’oubli, l’ignorance quand ce n’est par les guerres. Puis, une fois le projet sĂ©lectionnĂ©, elles s’activent Ă  en dresser un inventaire dĂ©taillĂ© avant de numĂ©riser in situ les manuscrits et documents les plus fragiles et Ă  prĂ©server des ravages du temps photos, lettres, collection de journaux, enregistrements formant un fonds cohĂ©rent. Tout un matĂ©riau original qu’elles s’engagent Ă  laisser sur place une fois digitalisĂ©, n’emportant que des copies numĂ©riques afin de les rendre librement consultables sur les sites de l’EAP, remarquablement conçu) et de la British Library, de mĂȘme que les inventaires et catalogues. Des fonds trĂšs divers ont d’ores et dĂ©jĂ  ainsi Ă©tĂ© prĂ©servĂ©s par ce biais : les collections complĂštes du quotidien de Managua La Noticia et El Comercio et de l’hebdomadaire El Liberal ; des manuscrits religieux chinois (XVIIIĂšme-XXĂšme) sur diffĂ©rents supports provenant de la plupart des provinces ; les registres de la paroisse de San BartolomĂ© de Huacho comprenant tous las actes de baptĂȘmes, de mariage et de dĂ©cĂšs de 1755 Ă  1937 qui Ă©taient dispersĂ©s dans une vingtaine de villes d’un diocĂšse du PĂ©rou etc. En projets, les fonds de communautĂ©s juives Ă©tablies dans plusieurs villes de la Pampa argentine depuis la fin du XIXĂšme siĂšcle ; ceux du pouvoir central de l’Etat de Oaxaca (Mexique) durant la pĂ©riode coloniale et tout au long du XIXĂšme siĂšcle ; les manuscrits islamiques de l’irremplaçable bibliothĂšque DjennĂ© (Mali) appelĂ©s Ă  ĂȘtre sauvĂ©s aprĂšs ceux de Tombouctou ; 250 manuscrits religieux (Corans, traitĂ©s etc) de Minaangkabo (Sumatra occidental) des XVIIIĂšme et XIXĂšme ; les collections complĂštes (1872-1919 et 1937-1980) de deux grands quotidiens du Bengale de l’époque coloniale et post-coloniale qu’aucune autre institution ne possĂšde en l’état ; quelque 2000 manuscrits rares (XIIĂšme-XIXĂšme siĂšcle) conservĂ©s par la bibliothĂšque de la mosquĂ©e Al-aqsa Ă  JĂ©rusalem ; 300 manuscrits bouddhistes particuliĂšrement fragiles rĂ©digĂ©s sur des feuilles de palmier en Birmanie ; les archives de Taras Hryhorovych Shevchenko (1814–1861), cĂ©lĂšbre Ă©crivain et peintre dont l’Ɠuvre est tenue comme fondatrice pour la langue et la littĂ©rature ukrainiennes etc Leur consultation en ligne donne le vertige, surtout si l’on imagine que ces trĂ©sors auraient pu ĂȘtre perdus Ă  jamais sans que nulle trace n’en subsiste. Mais quoi que l’on fasse avec ces fonds, qu’on les garde ou qu’on les jette, entre la conservation et l’épuration, la dĂ©cision est conditionnĂ©e par une mĂȘme crainte qui la gouverne : n’avoir jamais Ă  la regretter. Cela dit, si malgrĂ© des phĂ©nomĂšnes qui nous sont depuis familiers (Ă©pidĂ©mie, quarantaine, psychose de l’enfermement, crainte du rationnement, folie de la rumeur qui court etc), La Peste (1947) d’Albert Camus est moins un roman sur la peste et ses effets qu’une allĂ©gorie de la peste brune (occupation de la France par les Allemands, Ă©radication du Mal par des actes de rĂ©sistance au nazisme etc), ce billet n’a rien d’allĂ©gorique. Encore que
 en mĂȘme temps

(« Sauvetage d’une collection de documents historiques zoroastriens » ; « Sauvetage des archives de Calabar au NigĂ©ria » ; « BibliothĂšque des manuscrits de DjennĂ©, Mali »  photos D.R.)
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78682homes · 5 years ago
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HISTOIRE : Lire le Coran « avant l’islam » 78682 homes
http://www.78682homes.com/histoire%e2%80%89-lire-le-coran-%e2%80%89avant-lislam%e2%80%89
HISTOIRE : Lire le Coran « avant l’islam »
Le Coran des historiens, Sous la direction de Mohammad Ali Amir-Moezzi et Guillaume Dye, Cerf, 2386 p., 89 €Une recension d’Anne-BĂ©nĂ©dicte Hoffner, la-croix.comSous la direction de deux islamologues, Mohammad Ali Amir-Moezzi et Guillaume Dye, paraĂźt une ambitieuse synthĂšse d’une partie de la recherche historique sur le Coran.Depuis les annĂ©es 1970 et plus encore ces derniĂšres annĂ©es, le Coran et les origines de l’islam suscitent un « bouillonnement scientifique », marquĂ© par une multiplication d

homms2013
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laffranchiposts · 5 years ago
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Qu'y a-t-il vraiment dans le Coran ? Rencontre avec l'un des auteurs du "Coran des historiens"
Pour la premiĂšre fois dans le monde, trente spĂ©cialistes ont dĂ©cryptĂ© le livre saint de l’Islam. Ils livrent une analyse circonstanciĂ©e du texte, 
 Plus d'infos sur Qu'y a-t-il vraiment dans le Coran ? Rencontre avec l'un des auteurs du "Coran des historiens"
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charlesmartel732 · 5 years ago
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Le Coran des historiens : 3000 pages, 3 kg, 59 euros : l’apologie de l’islam !
Il n’est pas de mot plus juste que parade pour dĂ©signer l’énorme pavĂ© qui porte pour titre Le Coran des historiens : plus de trois mille pages, plus de trois mille grammes, 59 €, moins de 17 € le kilo, Ă  peu prĂšs le prix de la saucisse de Morteau. On parade, on fait le [
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