#le bal des hypocrites
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observatoiredumensonge · 1 year ago
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Politique : Le bal des hypocrites
Avant et après chaque remaniement, nous assistons, comme toujours, au fameux bal des hypocrites, où tout le monde se congratule et se déteste à la fois. Par Alexandre Goldfarb Soutenez notre travail, abonnez-vous à Semaine du MENSONGE au tarif préférentiel de : 1,50 € par mois pendant un an,envoi chaque lundi par mailPaiement sécurisé en cliquant ICI Politique : Le bal des hypocrites Avant et…
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aurevoirmonty · 6 months ago
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« Aujourd’hui, en 2024, c’est la même trahison des modérés. C’est Edouard Philippe qui appelle à voter pour un communiste ; Xavier Bertrand qui insulte les élus ou candidats RN, leur préférant l’extrême-gauche ; Gérard Larcher ou Bruno Retailleau qui refusent de prendre parti entre un RN et un LFI, tout comme Christian Estrosi ou Renaud Muselier, faisant au final le jeu des plus révolutionnaires. C’est toute la clique LR canal historique qui a exclu de faire reporter les voix de ses électeurs du premier tour sur les candidats nationaux, faisant élire l’extrême-gauche islamiste et antisémite, sans parler des bataillons des macronistes à l’image de Yaël Braun-Pivet qui s’est faite insulter pendant deux ans par les LFI, mais qui n’a pas pris position pour le RN en cas de duel entre eux. Alain de Benoist a très justement souligné dans un entretien pour Monde et Vie, que ce bal des hypocrites était favorisé par un système politique qui préférait « la coalition des perdants » aux vainqueurs du 1er tour. »
Michel Festivi in « Nouveau Présent »
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claudehenrion · 2 years ago
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Critique littéraire…
  Je sais : le nombre de “billets” consacrés à des auteurs ou à des bouquins récents est plus dense que d'habitude. Mais est-ce ma faute, si tant d'écrits me passionnent au point que j'ai envie de les partager, chers amis-lecteurs ? Mais le livre dont il est question aujourd'hui, “Les apprentis sorciers” (Ed Albin-Michel. Prix : 16€90), sort quelque peu de l'ordinaire… ne serait-ce que parce que ceux qui lisent autre chose que les “médias dits Main Stream” –cet anglicisme, passé dans le baragouin des “urbains”, désigne les désinformateurs qui suivent (contre subventions généreuses) la ligne du Parti gaucho-gouvernemental ; ils mentent, mais officiellement ! Certains en parlent en disant “les merdias”. Pas moi--… s'attendent à ce que j'en parle.
Pour les autres, pour ceux qui n'ont pas le temps ou pas les moyens informatiques d'aller chercher la vérité là où on a l’ultime chance de la trouver (NDLR – c'est-à-dire en dehors du système-en-place, qui vise à la crétinisation progressive du peuple français et de sa jeunesse, avant leur disparition en tant que tels), tout va s'éclairer avec le nom de l'auteur de ce livre-du-jour : Alexandra Henrion-Caude, dont une partie de l'état-civil permet de deviner qu'il s’agit de ma fille. Comment pourrai-je ne pas en parler, en ce 8 mars 2023, dit “la Journée de la Femme” ?
C'est donc ès-qualités de “Papa-poule/correcteur” (spécialité non retenue dans la classification INSEE des métiers, et pas prise en compte pour le calcul des 43 annuités dans la loi-retraite en préparation –qui met la France à l'arrêt complet, au nom du “travailler plus”) que j'ai lu ce livre à 6 reprises. Et je dois dire, en toute objectivité –vous vous en doutiez !– que je l'ai, à chaque fois, trouvé passionnant… Grâce à un effort de recherche de clarté, j'ai compris, enfin, pourquoi je n'avais rien compris… et tous les autres avec moi, surtout les catégories des “Experts du 20 heures” et des soi-disant “Fact-checkers”, deux races inutiles et néfastes s'il en fut, caractéristiques d'une triste époque que Roselyne Bachelot, pourtant membre du sérail des prébendiers et habituée à s'empiffrer à tous les buffets de la République, a jugé bon de qualifier de “techno-sanitaro-cinglée” et de “camarilla des intégristes sanitaires” dans son récent bouquin “le Bal de hypocrites”. Le portrait est parfait.
Ces deux catégories (dernières en tout, sur tout et pour tout. Si elles ne faisaient pas autant de mal, elles seraient pitoyables !) vont devoir trouver des “trésors” (?) de mauvaise foi pour se remettre de cette parution : leurs fausses informations, leurs mensonges, leurs affirmations foireuses, sont toutes battues en brèche, factuellement, par une vraie “scientifique” qui est dépourvue du moindre désir de vengeance, d'auto-justification, de “marquer des buts” ou de “régler ses comptes”. J'atteste que ce genre d'état d'esprit est totalement inconnu d'Alexandra : il lui suffit de constater –comme le font de plus en plus de gens, avec elle– qu'elle a eu raison à peu près en tout et sur tout, depuis le début de cette crise… et de mesurer que chaque jour qui passe confirme le bien-fondé de ses prises de positions initiales. Et pourtant, que n'a-t-elle “encaissé”, et que ne lui ont-ils fait (“ils” = les plus méchants parmi les nuls qui tranchent sans rien savoir, répètent sans réfléchir, ressassent pour paraître dans le coup, condamnent sans raison et tuent sans savoir pourquoi)
La liste des inventions de ceux qui, n'ayant rien à dire, n'en ont pas profité pour se taire, eux, est interminable (d'ailleurs plus minable qu'inter) : ces jocrisses l'ont traitée de “complotiste”, sans se rendre compte du bel hommage qu'ils lui rendaient : traiter quelqu'un de “complotiste” ou de “populiste”, en macronie, comme le dire de droite, c'est avouer que l'on n’a vraiment pas trouvé un seul reproche valable à faire, et pas la moindre critique sérieuse à formuler ! Non contents de l'interdire sur certains réseaux qui ont démontré à quel point ils pouvaient être a-sociaux, ils l'ont “habillée-pour-l'hiver” de tous les mots qu'ils croyaient devoir la tuer définitivement… mais qui n'ont fait qu'augmenter l'écho de chacune de ses prises de parole, auprès de foules de plus en plus grandes, chacune de ses interventions sur des chaînes “pas grand public” (Courtoisie, Télé-Liberté ou Sud-Radio) étant suivie par 6, 7 ou 800 000, voire 1 million de français… sur un sujet scientifique.
Rarement aura-t-on autant mesuré l'immensité du gouffre qui sépare et qui s'accroît entre les gens normaux et la petite caste de ces faux “sachants” qui sont aveugles au point d'être incapables de se rendre compte combien ils se trompent... ce qui est regrettable, pour nous ! Le covid, en fin de compte, aura permis de faire d'énormes pas en avant dans la connaissance de l'âme humaine, dans la découverte de ce qu'un Etat est capable d'oser (ex. : les intubations et les confinements, aussi mortifères qu'inutiles), et dans l’étendue de la bêtise de nos soi-disant élites, prétentieuses et indignes des responsabilités qui sont les leurs.
Alexandra Henrion-Caude est une grande scientifique mondialement reconnue, Professeur et conférencière recherchée dans les plus prestigieuses enceintes –sauf en France : elle parle ‘’trop vrai”. Cette passionnée de recherche est une belle âme qui refuse d'avoir à se justifier devant des attaques imméritées donc sans intérêt : les chiens sont là pour aboyer, c'est la seule raison pour laquelle on les nourrit ! Son livre est vraiment passionnant (je rappelle que je l'ai “épluché” à 6 reprises… déjà !), et il permet de comprendre enfin… ce que personne n'avait compris… et ce qui n'a pas empêché des tas de gens de pontifier derrière de vagues opinions ne reposant sur rien (un “pas-d’accord” a osé me dire, un jour : “Moi qui ai fait SPCN en 1955…” –càd. avant qu'un seul des mots de base de cette science n'ait été forgé ! Mais le ridicule ne tue plus. Je connais des gens qui le regrettent !).
Cette mère de cinq enfants dont les ‘’carnets de santé’’ ont toujours été tenus scrupuleusement à jour s'est même vue accuser d'être “anti-vaccins”, ce qui est un sommet, puisque même en ce qui concerne le soi-disant “vaccin” anti-covid, qui lui fait peur avec juste raison, elle se réjouit que des millions de gens aient reçu leurs ’‘n’’ ou ‘’m’’ doses sans en éprouver le moindre inconvénient (si ce n'est… attraper le covid, ou le transmettre, une ou plusieurs fois, ce qui est un gag, s'agissant d'un “vaccin”) –et c'est tant mieux : tout ce qui va dans un bon sens est bon à prendre… Mais parfois, ils en sont morts, hélas, ce qui est affreux et pourtant, ne devrait pas empêcher de garder les yeux ouverts pour protéger, et soigner COMME IL FAUT (c’est-à-dire en osant le diagnostic, même s'il va contre la fausse “vérité officielle”!) tous ceux –nombreux– qui n'ont pas eu la chance de passer à travers les gouttes…
Un exemple : hier soir, 6 mars 2023, un “médecin-expert (sic !)-télé”, le Dr Bruno Mégarbane, parlait de la véritable épidémie d'endométriose qui s'étend chaque jour et risque de priver les pays les plus vaccinés de pas mal d'enfants-à-ne-pas-venir. Elle est, de notoriété publique, une des conséquences de la vaccination ARNm. Eh ! Bien, il a réussi à en parler 6 minutes sans même mentionner que –je ne sais pas : “Certains pensent qu'il y aurait un lien avec etc…”– Mais non : son seul message était : “Circulez, bande d'ignares. On vous dira quand vous pourrez avoir une opinion, et laquelle”. La lecture de “Les Apprentis Sorciers est un ’‘must” …
Ne serait-ce que pour un grand coup de projecteur (qui pourrait être salvateur) sur une réalité que nos autorités, aussi incompétentes qu'entêtées, et nos ‘’Experts’’, prisonniers de 2 ans de discours terrifiants, refusent de voir puisqu'elle ne va pas dans “leur” bon sens –qui est intrinsèquement mauvais– ce petit bouquin devrait apporter un enrichissement à ceux qui décideront de le lire… mais pas à l'auteur qui a fait don de 100 % de ses droits aux malheureux soignants exclus de notre communauté nationale par bêtise, privés de tout par un caprice puéril du prince-enfant, et maintenus dans le désespoir par un esprit de vengeance unique au monde… Le pouvoir les appelle “les suspendus”. D'autres disent “les Essentiels”. Je préfère parler de “Nouveaux Aristocrates”, qui démontrent que les capacités de résistance et de courage de l'humanité vont au delà des pressions exercées par les cons…  Ils  sont autant de rayons de soleil dans notre grisaille, autrement sans espoir. En cette excellente compagnie, je vous souhaite une bonne lecture !
H-Cl.
PS : pour ceux qui achèteraient ce livre, je signale des séances de dédicace et d'échanges le 9 mars chez Eyrolles, 57 bd St Germain à 18.30 (on s'y retrouve ?)…ou  le 17 mars, à la librairie Albin-Michel, 229 boulevard Saint Germain Paris 7è, à 19heures. (même chose ?)… ou le 11 mars, Place Bellecourt à Lyon, et d'autres, partout : la liste des demandes de signatures a déjà atteint un niveau ingérable !
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memitodu29 · 2 months ago
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Le Bal des hypocrites dans l'Hémicirque
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latribune · 8 months ago
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frederic-fournel · 1 year ago
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infotox-le-mag · 2 years ago
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"Majority of Germans do not want this war", Petr Bystron Speech on Ukrai...
Ce député sera, plus facilement caricaturé, fustigé encore que les rares voix qui osent encore réfléchir aux conséquences de ce suivisme béat, bisounoursien..., des dirigeants du "Machin UE" au nom de "valeurs" définies par les seuls intérêts géopolitiques des USA et de son bras armé en Europe: l'Otan... car ce député appartient à l'AFD, ce "méchant" mouvement d'extrême droite auquel on se doit, en bons "démocrates politiquement corrects" respectueux de la liberté d'expression des "autres" pour autant que que la liberté d'opinions soit contrôlée, bridée par ces seuls "démocrates" d'ajouter les qualificatifs de: fasciste, raciste, homophobe... afin de clore tout débat. Lorsque ce conflit, s'il ne s'étend pas à toute l'Europe!, se terminera par des accords proches de ceux de Minsk (2014), les citoyens européens risquent bien d'être, une nouvelle fois, déçus du bilan final que leurs irresponsables et jamais coupables "élites" UE déposeront... au nom du bien pour le "peuple"... appauvri voire ruiné pour un certain nombre par ces dirigeants politiques qui, décidément sur tout dossier, ont pris la fâcheuse habitude de non pas gérer l'argent public des budgets de l'Etat mais de le dépenser, sans consultation citoyenne, comme s'il s'agissait de leurs portefeuilles personnels!. 😡 Ukraine-Russie: le bal des hypocrites "occidentaux" (3/2022): https://linfotox.wordpress.com/2022/03/07/ukraine-russie-le-bal-des-hypocrites-occidentaux/
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defenderoftheearth · 2 years ago
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L'épouse [présumée] de Macron voulait "un phallus et des boules d'or" pour Notre-Dame - Déclare une ex-ministre
La première [présumée] dame française, Brigitte Macron, a suggéré de redessiner la flèche emblématique de la cathédrale Notre-Dame de Paris après un incendie en 2019 pour qu’elle ressemble à des organes génitaux masculins dorés, a déclaré l’ancienne ministre de la Culture Roselyne Bachelot dans ses mémoires “682 jours – Le bal des hypocrites”, publié jeudi.     Quelques jours seulement après…
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lilithdusk · 3 years ago
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Avant que tout implose - Partie 1
Je conseille d’écouter “Almost is never enough” d’Ariana Grande durant la lecture ! Laissez-moi savoir si vous souhaitez la suite !
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Le cliquetis des verres mêlé au brouhaha des conversations donnaient à Marinette un début de migraine. L'horloge avait sonné les vingt trois heures il y a dix minutes de cela et, contre toute attente, la soirée s'était bien passée. Le bal ayant commencé à dix neuf heures, elle n'avait pas vu le temps passé malgré la situation actuelle. Alya avait dû la traîner de force, avec l'aide de Rose, Mylène et Juleka pour qu'elle accepte de s'y rendre -Adrien avait peut-être joué dans sa décision finale après l'avoir convaincue en fin de journée, lorsqu'ils s'étaient trouvés à deux pour ranger le matériel de chimie. Enfin, maintenant Marinette avait dû échapper à ses amies en se glissant parmi les nombreux collégiens pour regagner la table des buffets et s'écrouler sur une chaise, les pieds en feu. Si elle devait faire un choix, elle préférait sans aucun doute courir sur les toits de Paris une journée entière plutôt que de danser à nouveau en talon. Elle souffla et d'un coup habile, retira ses chaussures en toute discrétion. Cela lui apprendra à vouloir répliquer la mode chic de grands galas dans un bal organisé par son collège pour fêter le départ des troisièmes au lycée.
Maintenant seule, le chagrin et l'anxiété revenaient au galop. Chat Noir et elle s'étaient violemment disputés. Et ils ne se disputaient jamais. C'était une règle d'or entre eux. Évidemment, parfois, ils se prenaient le bec ou se taquinaient mais à la fin du combat, ils étaient toujours sur la même longueur d'onde. Dorénavant, Marinette avait l'impression que le lien qui les partageait avait été rompu... Par elle si elle en croyait les mots de son partenaire. Elle ne s'était même pas rendue compte dans la situation où elle avait mis Chat Noir, à quel point il en avait été touché et déçu jusqu'à leur dispute. Depuis l'incident, Marinette avait en tête chacune de ses répliques qui tournaient en boucle dans son esprit : la froideur de son ton, la déception derrière ses paroles et son attitude. Il ne l'avait pas regardée un seul moment, il en avait été incapable, se pensant illégitime d'avouer ses peurs et Ladybug, involontairement, en avait la cause. Son comportement en avait été la cause. Le cœur de Marinette se pinça à nouveau et, ravalant un sanglot, elle se leva et s'éclipsa jusqu'à la terrasse de l'hôtel. Quand le vent fouetta doucement ses cheveux, elle en profita pour prendre une grande inspiration et poser ses mains sur la rambarde en pierre polie. À l'intérieur, elle entendait le rire de ses amies, la musique entraînante et c'est à cet instant que Marinette réalisa qu'elle ne s'était jamais sentie aussi hypocrite. Quel genre d'amie était-elle ? Elle était la déléguée de classe, se battait en ce qu'elle croyait juste, prenait soin de ses amis, jusqu'à braver l'interdiction que représentait les adultes : elle se souvient avoir couru jusqu'au manoir Agreste et réclamer un entretien avec le père d'Adrien pour qu'il accepte que son fils se rende au bal de fin d'année. Elle se battait pour ses amis, c'était elle, au plus profond d'elle-même, se battre contre l'injustice. Mais pouvait-elle continuer à prôner cet idéal après ce qu'elle avait fait à Chat Noir ? Son partenaire, son meilleur ami, le garçon à qui elle avait promis qu'il serait à jamais irremplaçable ? Ses mots n'avaient jamais sonné aussi faux que maintenant. Elle l'avait blessé, si profondément qu'elle en venait à se demander si un jour il lui pardonnerait. Si, un jour, leur relation pourrait renaître, ensevelie sous les mensonges, les regrets et la trahison. Une larme dévala sa joue, suivie de plusieurs autres. Derrière elle, un blond, celui qui, pour une fois, n'occupait pas ses pensées, s'approcha. - Je me demandais où était passé ma sauveuse. Marinette se figea un instant, renifla et sécha d'une main ses joues mouillées. Elle se retourna et découvrit Adrien, en costume, un sourire timide aux lèvres. Le garçon s'était aperçu de l'absence de cette dernière et, même s'il n'en connaissait pas la raison, il voulait s'assurer qu'elle allait bien. Le coin des lèvres de Marinette se courba une seconde en un rictus qui laissa plus entre-apercevoir son chagrin plutôt que son amusement. Aussitôt, le visage d'Adrien se changea en une expression plus douce, les sourcils légèrement haussés. - Est-ce que ça va ? Face à lui, Marinette fut incapable de mentir, incapable de chasser sa tristesse et faire comme si tout allait bien. Rien n'allait bien. Le Papillombre sévissait davantage ces dernières semaines, avec des akumas beaucoup plus puissants; Alya avait avoué à Nino qu'elle était toujours Rena Rouge et qu'elle connaissait l'identité de Ladybug, mettant sa vie, celle du DJ et celle de Marinette en jeu; et la perte de Chat Noir n'avait pas tardé à enfoncer la jeune fille plus bas que terre. - Non. J'ai... J'ai blessé quelqu'un de très cher, finit-elle par avouer. Adrien ne put cacher sa surprise à l'aveu de Marinette. Blesser quelqu'un ? Marinette ? Son cerveau n'arrivait pas à enregistrer ces deux informations dans la même phrase. Comment Marinette pouvait-elle blesser quelqu'un alors qu'elle était si gentille et d'un soutient inconditionnel pour le blond ? Alors qu'elle était toujours la première personne à le défendre face à son père ? La première personne vers qui il se tournait quand le monde lui tournait le dos. - Et le pire, c'est que je ne m'en suis même pas rendue compte avant qu'il ne le dise, continua-t-elle, la voix cassée. Marinette détourna le regard, effrayée qu'Adrien ne la regarde autrement, découvrant une autre facette de la jeune fille. Elle ne supporterait pas la déception dans ses yeux, pas après celle de Chat Noir qui la hantait jour et nuit. Pourtant, ce n'est ni le rejet, ni la désillusion qu'elle reçut, non, ce fut la chaleur de sa main sur la sienne. Marinette plongea son regard dans celui du blond et ne vit que la douceur, de la confiance, de la compassion. Il n'avait pris que sa main dans la sienne et pourtant, Marinette avait l'impression qu'il l'étreignait, de doux rayons de soleil l'enveloppant; la rassurant comme un foyer accueillerait ses occupants après une journée d'hiver. Si Marinette se questionnait encore sur les intentions d'Adrien, ce dernier acheva le moindre doute en lui adressant un sourire qui aurait pu illuminer Paris entier. - Marinette, je suis sûr qu'il te pardonnera. Tout le monde rêverait d'avoir une amie comme toi. Les larmes menacèrent à nouveau mais cette fois-ci pour une toute autre raison. Elle se sentait si aimée, si appréciée avec lui... De la même manière qu'elle se sentait valorisée, en confiance auprès de Chat Noir. Comment avait-elle pu privilégier autant d'amitiés et en négliger d'autres, aussi chères à son cœur ? Marinette se sentait si reconnaissante face au blond devant elle. Des notes de piano parvinrent jusqu'à leurs oreilles et, sans jamais quitter la brune des yeux, Adrien pressa délicatement sa main. - Une danse ? La gorge serrée, Marinette acquiesça simplement en silence et entrelaça ses doigts à ceux d'Adrien tandis qu'il reculait de quelques pas, les éloignant du rebord. La main libre de la brune trouva l'épaule du garçon et cela suffit pour qu'il pose sa main sur sa taille. La mélodie mélancolique du piano guida leurs pas, aucun d'eux quittant l'autre du regard. Ce moment de partage, d'intimité était le plus beau des cadeaux qu'ils auraient pu offrir l'un à l'autre. Marinette sentait son cœur se gonfler de reconnaissance envers ce garçon dont elle était tombée éperdument amoureuse. Ses poils se dressaient à chaque fois qu'il pressait un peu plus ses doigts aux siens; à chaque fois qu'il plongeait à nouveau ses yeux dans les siens après l'avoir fait tourner. Adrien, quant à lui, ne sentait pas son cœur battre la chamade, ne sentait pas ses joues rougir parce qu'il savait, tout au fond de lui, qu'il ne souhaitait voir que la brune sourire, d'autant plus si c'était lui qui l'avait fait naître. Telle une évidence, il se promit qu'il serait toujours là pour elle. Ce qu'il chérissait le plus avec Marinette, c'était leur silence -probablement parce que Marinette avait l'habitude de bégayer ou de tomber lorsqu'il était près d'elle- ils avaient alors appris à apprécier ce silence; même lors de ces dernières semaines alors que Marinette ne semblait plus perdre ses mots quand il lui parlait. Ils échangeaient par leurs regards, leurs sourires, leurs gestes. C'est pourquoi, quand le croissant de lune se refléta dans les yeux verts du blond, Marinette lâcha son épaule pour se pencher et déposer un baiser plus doux qu'une plume sur sa joue. Ce n'était pas la première fois que Marinette embrassait sa joue, pourtant, Adrien était toujours aussi surpris quand elle était la première à initier ce genre de rapprochement. Sa surprise se dissipa rapidement lorsque la brune lui adressa un sourire, plus sincère et plus étincelante que la lune dans son dos. - Tu as raison, déclara-t-elle. Je dois y aller. Merci. Marinette resta une longue seconde, remerciant silencieusement Adrien, pressa leurs doigts entrelacés avant de les lâcher et rentrer dans la salle de bal avec hâte. La brune se sentait légère, si légère qu'elle pensait surmonter n'importe quoi. Elle ne remarqua pas Alya l'appeler lorsqu'elle atteignit la porte et s'engouffra dans le couloir.
Chat Noir. Elle s'excuserait en bonne et dû forme, elle ferait n'importe quoi pour le compter à nouveau parmi ses amis. Elle le lui prouverait; prouverait qu'il lui est indispensable, que sans lui, elle ne peut être Ladybug, qu'il est tout pour elle. Son partenaire, l'épaule sur qui elle peut toujours compter, son meilleur ami. Les rôles s'inverseraient, elle serait tout autant pour lui. Plus de mensonge, plus de barrière, plus de règles qui les éloignaient un peu plus chaque jour. Les portes automatiques de l'entrée s'ouvrirent et elle courut, sortant dans la rue, pieds nus, le jupon de sa robe dans ses mains. Elle ne perdit pas de temps à s'engouffrer dans une rue, dépassant les piétons qui la dévisageaient. Peut-être était-ce sa tenue, trop chic pour une simple ballade dans la capitale, ou le fait qu'elle appelait à tue-tête le héro de Paris. À cet instant précis, Marinette ne s'était jamais sentie aussi vivante. Ses nombreuses victoires face au papillon n'était rien comparé au sentiment d'euphorie qui l'habitait. Elle allait s'excuser, rebâtir sa relation avec Chat Noir en se présentant comme elle-même, Marinette Dupain-Cheng. Ses oreilles bourdonnaient, le sang affluant, elle arrivait presque à entendre son cœur battre. Elle n'avait qu'un prénom en tête. Chat Noir. Chat Noir. Chat Noir. Elle était submergée par l'adoration, l'admiration, l'excitation, l'amour. Chat Noir. Plus rien ne serait comme avant et ce, pour le meilleur. Elle était prête à tout lui donner si cela signifiait pouvoir décrocher un sourire de sa part. Le bourdonnement dans ses oreilles se transforma bientôt en sifflement. Tout fut au ralenti, Marinette ne comprit pas tout de suite que son corps ne répondait plus mais était poussé par une force inconnue. Ce n'est que lorsqu'elle atterrit lourdement sur le sol, qu'elle vit l'explosion plus loin dans la rue. L'odeur de brûlé parvint jusqu'à son nez, le feu contrastant avec la nuit noire.
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terrecorse · 4 years ago
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CAB: FACE A L’AGRESSION INSUPPORTABLE, LA RIPOSTE POPULAIRE S'IMPOSE !
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La majorité des élus de la CAB (nationaliste, socialiste, écologiste, droite et macroniste) a décidé, lors du dernier Conseil communautaire, d'augmenter la fiscalité sur les ménages de 4,5 millions d'euros, soit une augmentation annuelle moyenne de 170 euros par ménage.
C'était le bal des hypocrites. Tous ont versé des larmes de crocodiles et ont évoqué le passé pour masquer leur politique anti sociale. Une élue de Furiani, adjointe au maire, a parlé "d'un moment grave".
Mais aucun n’a eu de remord au moment de porter ce mauvais coup au pouvoir d'achat des familles, notamment des plus modestes, jeunes et retraités.
Le vice-président aux finances, Maire de Santa Maria di Lota, conseiller territorial "Femu a Corsica", président du Service Incendie de la Haute-Corse, a mis en cause "les errances du passé". Vice président de la CAB depuis 2008, délégué aux finances et aux ordures ménagères depuis 2014, il a la mémoire courte.
Le Maire de droite de Ville di Pietrabugno a rejeté la responsabilité sur les communes de Bastia et de Furiani (hier à gauche) accusées d'avoir traité la CAB comme "un super marché" où elles se seraient servies au détriment des autres communes. Néanmoins, il trouve normal que sa commune puisse bénéficier de l’allocation compensatrice en étant par ailleurs celle où se trouvent les plus hauts revenus de la CAB.
Quel esprit de solidarité envers Bastia qui concentre les plus grands besoins sociaux et 24% de taux de pauvreté !
Le Président de la CAB, 1er adjoint de Furiani, conseiller territorial "Femu a Corsica", a reproché à Bastia d'avoir fait de la CAB sa "variable d'ajustement". Rappelons que Furiani perçoit une allocation annuelle de 1,7 million d'euros de la CAB pour 5000 habitants alors que Bastia perçoit 2,4 millions d'euros pour 45 000 habitants. Des années durant, la municipalité de Furiani a également fait payer par la CAB ses amendes pour non respect du quota de logements sociaux.
Quant au Maire de Bastia (qui avait la procuration du Président de l'Exécutif), il a encaissé sans un mot alors que les Bastiais(e)s pour la plupart subiront lourdement cette augmentation brutale des impôts. Lui et le Président de l'Exécutif ont laissé faire le sale boulot à leurs lieutenants. Mais ils portent la même responsabilité devant ces milliers de familles bastiaises durement ponctionnées pour éponger la dette de la politique régionale des déchets.
Ce vote, il n'est pas exagéré de l'affirmer, est une agression sociale. Il retire le pain de la bouche à des milliers de familles populaires. Pour elles 170 euros de moins c'est autant de nourriture en moins.
L’objectif de ce choix libéral a été dévoilé aussitôt, par le président de la CAB, devant le MEDEF, la Chambre de Commerce et la Chambre des Métiers, un parterre de patrons auxquels il a promis 100 millions d'euros d’investissements, assurant que la CAB "avait les moyens de ses ambitions". En fait, ces moyens ce sont les 4,5 millions d'euros de la facture fiscale présentée à la population et aux milliers d'estomacs souvent vides en raison des salaires de misère que le patronat impose aux salariés en Corse.
La population ne doit pas être "la variable d'ajustement" de la mauvaise politique régionale des déchets et de ces "ambitions", disproportionnées en temps de crise, aggravant la fracture sociale.
Les communistes appellent la population de Bastia et des communes de la CAB à riposter à cette agression sociale sans précédent sur notre territoire.
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                                                    PETITION
Ensemble : Exigeons la baisse de la fiscalité de la CAB et la transparence sur ses comptes.
 NOM
PRENOM
SIGNATURE
Retourner à PCF 11 rue César Campinchi 20200 Bastia
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zorbascreations · 5 years ago
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extrait
HUIS CLOS AVEC UN VAMPIRE
INCIPIT
Un jour, mon visage gelé, peut-être fendu de rides, d'expressions trop marquées, sera marqué d'un rictus triomphant. Celui, de l'avoir à mes pieds. Pas lui, son corps glacé et endormi à jamais. Je ne pleurerais pas, je fumerais une cigarette, son visage sous mon talon, heureuse, certaine, de son inaction éternelle. Comme un Vipère au poing contemporain, je l'écraserais de tout mon poids parce qu'il a eu le pouvoir trop longtemps. Il sera trop pathétique pour que je lui pardonne. Alors peut-être qu'il me possédera encore un tout petit peu dans mes rêves. Mais il m'appartiendra à jamais, cette fois. Comme je lui ai appartenu, comme il m'a dépossédé de tout ce qu'il restait de bon, de pur et d'égal en moi. Je lui rendrais ma folie sur son linceul. Je ferais littéralement ce que mon psy m'a dit de faire, de le tuer, mon père.
J'errerais parmi les serveurs et le faux endeuillés de ce brave homme dont ils ne savent rien. Je sillonnais les couloirs du lieu des funérailles embaumés d’un sillage de santel. L'homme providentiel mangera les pissenlits par la racine et moi je serai vivante, bien vivante pendant que les hommes debout lèveront son tombeau dans un enterrement auquel je n'assisterais pas puisque “les femmes qui pleurent, c'est un péché”. Je n'aspire pas à ce luxe. Alors à moi, le repos, le bon, le meilleur qu'il a volé aux habitants de la maison de demain. Personne ne le respectera plus, puisque c'est moi et mes sœurs qui l'auront remplacé dans l'ici-bas. Je me servirais une coupelle d'eau et ne mangerais rien des victuailles préparées pour son ultime évènement, sa mort.
 La brune vengeresse, moi, scandera des : “Retourne là d'où tu viens, chien !” et des femmes affolées me supplieront de me taire. Moi, je rirais et rirais plus fort de leur pudibonderie, parce que je suis certaine qu'elles n'en pensent pas moins. Tous ces êtres vulnérables, victimes d'un certain attachement à leur bourreau ne peuvent pas en souffrir elles sont juste venues voir, de leurs propres yeux, si ça pouvait mourir ces choses-là.
Son cœur l'avait lâché . Il avait des problèmes depuis une dizaine d'années déjà. Comme si l'anatomique avait des prévisions sur le métaphorique. Je me délecterais de ces trois jours pas vraiment funèbres pour moi. Ils sonneront le glas d'un début. Ils marqueront la fin de soixante années de despotisme, de cupidité et de destruction.
 La folie douce s'emparera de moi et je serai la demeurée de cette villa où on servira des psaumes désespérés et teintés d'une certaine lassitude. Je me tiendrais assise . Lasse de mes éclats et des larmes de crocodile et portant la grande légitimité d'être l'aînée de la décombre. Libidinalement endeuillée, je ne porterais même pas l'habit du deuil mais une jellaba bleu roi magistrale pour me démarquer de tous ces hypocrites. Ces tripes je les avais en moi et les connaissais mieux que personne.
“Taisez-vous, bande de fous. Je vous dis qu'il ne vaut pas une larme. Vous en avez tous rêvé. Plus de laideur, plus d'obscénité, plus de fiel ! Réjouissez de voir ce corps retourner en terre, et encore, je ne suis même pas sûre que ce soit son fruit. C'est plutôt un laquais du diable qui aura servi trop longtemps sur terre ! Arrêtez donc vos gémissements !” Ce sera inédit dans un enterrement. Les vautours me feront la cour à nouveau, car lassés de la carne, ils chercheront à attendrir la fraîche et se mettront doucement à rire au bout du 3ème jour, fatigués de leur deuil feint et de leurs attitudes surfaites. Je m'en irais, laissant traîner mes voiles de nouvelle orpheline, la tête droite immaculée du rictus que j'attendais tant. Je laisserais couler derrière moi, ses veuves, ses presques amantes, son personnel fidèle qui comme moi, attendait ce soulagement.
C'est le temps qui l'avait transformé. Cette pâte plutôt intègre, aimante, s'était putréfiée à cause de l'argent et ce qui en découle. Son nouvel éclat de nouveau riche l'avait aveuglé mais c'était aussi son père qui lui avait donné le mauvais exemple. Caricature scabreuse de l'homme qui s'était exilé avec sa secrétaire plus maligne que sa femme. Mort d'un cancer lui aussi. Je me souviens, qu'encore toute jeune, il me donnait des leçons de mathématiques.
“Mais puisque je te dis qu'un plus quatre font 5. Qu'est-ce qui est difficile à comprendre ?Mon silence, au lieu de l'arrêter dans son élan le faisait redoubler de colère.
-Mais elle est conne celle-là, dis-le, c'est parce que je suis bête. » Il me forçait à le dire et je répétais jusqu’aux pleurs que j’étais stupide, de ne pas comprendre un simple problème de soustraction. Mes larmes perlaient sur un triste cahier.
Quand je voulais voir ma mère, c'était une porte fermée. A mes quatre ans, elle était trop fatiguée pour me faire sortir. A ses vingt-quatre ans, elle était dans le noir, entre deux coussins, balbutiant : “Je suis fatiguée ma fille”. A lui de siffler entre ses dents : “ Ne tords pas ta mère encore.” Le décor était déjà planté, j'allais devoir assumer ce rôle, celui de la première fille d'un homme avec une voix de stentor et d'une mère précocement lasse de tout.
 Meurtrie, l’adolescente était recroquevillée sur elle-même. Le front contre les genoux, elle entendait battre les coups sur la porte comme une sentence imminente. « Leila, Leila, ouvre la porte ! » entendait-elle de la bouche de son bourreau.  Ses poings tambourinaient sur l’entrée de la chambre en bois et s’il entrait il était prêt à sévir, avec ses mots. Tranchants, cinglants, acerbes, ses saillies faisaient pâlir son front mais elle ne vivait cela que dans les alcôves. « Mais mon Dieu, ce qu’elle est conne ! » « Tu comprends vite mais il faut t’expliquer longtemps ! » « Tu es bouchée ou quoi ? » Ces paroles étaient des mots doux de la part du vampire. Quand la nuit tombait, il déposait le masque civil et pouvait attaquer dans le dur. « De toute façon, tu n’es qu’une minable. N’essaie pas d’écrire, tes papiers à la con ne serviront jamais à rien. Tu ne sers qu’à raconter des conneries » assénait-t-il entre deux cris de rage. Leila passait en mode autiste en attendant que la fureur passe. C’était son quotidien quand son haleine fétide sentait le whisky Jack Label et les Marlboro rouge. L’homme en costume noir éructait, vacillait et cherchait sa fille, somnolant dans un matelas à même le sol. Il voulait la réveiller car ses convives étaient partis et que sa solitude inerte lui pesait. Leila appréhendait ce moment alors et le maudissait parce que son père n’avait pas la décence de la violer, de la blesser ou mieux encore, de la tuer. Au lieu de cela, il disséminait un venin bien plus subtil : ses paroles. Les unes après les autres, elles escaladaient l’indicible à mesure que l’alcool envahissait le sang de son persécuteur. Ce dernier, elle ne l’avait pas choisi. Elle allait devoir le subir car sa mère avait déjà été détruite par cet homme au chapeau haut de forme. Hôpital psychiatrique, coups, insultes sont autant de sévices que cette femme mariée à la fleur de l’âge a dû subir avant de pouvoir prendre la porte de sortie. Seulement, il restait une laissée pour compte qui a décidé malgré elle de rejoindre l’équipe paternelle. Cela allait lui coûter son âme. A 12 ans seulement, la jeune Leila allait entendre ce qui ne s’écoute pas à l’âge de la puberté. Elle sera témoin des frasques d’un homme divorcé qui, pour noyer son amertume, allait ouvrir le bal des catins. 16 ans, 17 ans, 20 ans pour les plus âgées, ces libertines s’enivraient et s’esclaffaient légèrement sous les regards austères des macs. Ces parties fines faisaient écho jusque dans les murs de la chambre de Leila. Râles, orgasmes, gémissements, fous rires, cris, altercations étaient les sons d’ambiance de tous les soirs après qu’elle ait fait ses devoirs. Parfois, elle se surprenaient à être comme ses amazones qui avaient fait de leur corps leur marchandise. On le lui avait appris, ces belles fardées arrivaient à tirer leur épingle du jeu avec son vampire. Lui, il leur souriait tout le temps et ne leur refusait rien. Il s’amusait en leur présence et souriait après qu’elles aient poussé la porte. Il redevenait lui-même alors, stoïque, son verre de whisky à la main. Il lui fallait une distraction, moi.
Il revenait alors dans ma chambre pour tambouriner sur la porte. « Leila, t’es là ? » éructait-il. Je faisais alors semblant de dormir mais il insistait. J’ouvrais mes yeux ensommeillés et lui répondais. « Qu’est-ce que tu fais ? Viens, je dois te parler » ordonnait l’homme au chapeau. J’opinais du chef et j’écoutais sa litanie. « Tu sais, ta beauté ne durera pas toujours. Tu penses que ton joli minois va te sauver mais il n’y a que des hommes qui passe. Essuie ce maquillage à la con. Tu es minable » Ces mots, il les répétait tous les soirs parce qu’il s’ennuyait. Pour tromper son spleen, il me conduisait à la salle de bain pour essuyer mon vernis et mon mascara avec ses doigts boudinés sentant le tabac. Je pleurais, le visage défait et le noir coulait sur mes joues. J’étais sans artifices, mentalement �� nu. Je voulais simplement dormir, mais j’étais prise en otage par mon père ivre, sans savoir quand cela allait se terminer. Il souriait et posait son poing sur mon nez en disant : « Sens la mort… » Enfin, il m’embrassait le front et s’en allait, fier de ce geste incompréhensible qu’il estimait paternel. Soulagée et épuisée, je pouvais enfin revenir à mon lit de fortune, une éponge dans laquelle je dormais avec ma femme de ménage.
 Je n’avais pas le droit de protester. Un verset du Coran exhorte à ne pas soupirer devant ses parents ou à les ignorer. Puisque je ne pouvais pas parler, je m’affairais sur mon ordinateur, une machine d’un autre temps équipée d’une webcam. Je chattais. Je pianotais sur mon clavier parce que ma vie en dépendait. Connectée au monde entier, je discutais, je m’exprimais, je pleurais, j’enrageais. Des gens me répondaient, me consolaient, me faisaient rire. Je ressentais des émotions nouvelles, autres que la tristesse et la colère réprimée. Puisque je ne pouvais pas parler, j’écrivais. Jusqu’à en tordre mes doigts en oubliant de manger. Sur cette chaise, le monde n’existait pas. Seule ma tante, surprise de mon absence, me descendait un plateau que je mangeais à la hâte. A 13 ans, je ne me lavais pas, je passais des nuits blanches à découvrir de nouveaux horizons. C’est seulement au moment où la sonnette retentissait que je me faufilais dans les draps sous le regard amusé de Kbira, la « bonne ». Cette femme aux traits grossiers et à la dégaine maladroite, c’était ma mère de substitution, la remplaçante de l’absente, malade. « Tu sais, ta maman ne peut pas s’occuper de toi, tu vas devoir être une femme toute seule maintenant. Ce n’est pas de sa faute, ne lui en veux pas » m’expliquait ma mère provisoire en me caressant les cheveux. J’étais allongée sur son genou. Adolescente, je m’en fichais complétement. Mes seules préoccupations étaient les garçons, la mode, la musique et la rébellion. Et cela se voyait dans mon style. Baggy, caleçon masculin apparent, T-shirt Eminem large étaient autant d’accoutrements avec lesquels j’exprimais mon envie d’être tout sauf une jeune fille.
  Soit, je ne pouvais pas être un homme. Mais, je pouvais parer à toute interaction en me travestissant. Mes goûts pour les arts « de mec » dans les années 2000, le rap, la boxe, aidaient. Je n'étais pas encore pubère que j'avais grossi mes cordes vocales par exercice. Ma voix était devenue rauque, dissuasive, irascible. Mes cheveux étaient coiffés en arrière, mon pantalon tombait sur mon caleçon car oui je portais des boxers. Cela me permettait une liberté de discours, une vulgarité et à la paix à laquelle je revendiquais. J'étais en mesure d'inséminer le milieu masculin à ma guise, ayant joué à l'élastique et à la corde à sauter tout mon soul. Je voulais du corps à corps viril, de l'observation passive et des commentaires. Je me surprenais à commenter le corps des jeunes filles avec les autres. Parler de drogue, de transgression, de rigoler de blagues grasses qui ne faisaient rire que nous.
Je n'avais pas encore de seins. Ainsi je me fondais dans la masse pas encore tout à fait testostéronée mais qui avait le mérite d'en parler. Les voix fluettes se complaisaient encore dans l'enfance et moi je voulais grandir vite. Mais malgré ma démarche désarticulée et ma voix éraillée, mes parents s'apercevaient de la supercherie : je ne pouvais pas jouer dehors, je devais rester dans le dedans, enlever mon déguisement quand bien même il transpirait mon intériorité. Sans contrefaçon, j'étais un garçon. Cette démarche sociologique allait rester à l'école. Cette rébellion, j'allais devoir la mener de front. Au grand dam des professeurs qui voyaient d'un très mauvais oeil que je change de déterminismes, que je troque le rose contre le bleu, Lorie contre Eminem, et ma voix aigüe contre un lyrisme rauque et rieur. J'étais ce qu'ils voulaient, pourtant, l'aîné garçon, l'héritier, celui qu'on allait laisser courir. Mais, contre toute attente, je n’étais qu’une fille, emprisonnée, de l’école à la maison. Mon geôlier, mon père.
  A ma naissance, la sentence était tombée. C'était sans appel. Comme un baptême de feu pour le nourrisson que j'étais, on m'a chuchoté la Fatiha dans mes débuts d'audition. Bismi Lah Arrahman Arrahim. “ On naît musulman et on meurt musulman” éructait mon grand-père paternel dans sa solennité. La chambre de la clinique où ma mère venait de mettre bas était une garden-party de la bourgeoisie de l'islam. Dans cette suite d'une trentaine de mètres carrés s'amoncelaient des fleurs, des chocolats dans un sillage d'oud et de serghina. Le cristal Saint-Louis et l'eau de fleur d'oranger étaient les liqueurs de ces demi-dieux marocains à l'arrière des berlines.
 Ma pauvre mère, à 19h15, avait pris littéralement 12 heures de travail dans la pure connivence de sa famille, belle-famille et consorts. Son gynéco, un membre de sa famille également était entre les jambes de ma mère avec un forceps et un scalpel. A son chevet, mon père filmait avec une caméra de fortune les premières secondes de ma vie. J'étais née et c'était déjà un évènement pour eux. Je n'étais qu'une fille mais on m'acclamait comme la précitée Leila Bennani, aînée d’une dynastie.
Bennani, une famille, une branche de près de 600 personnes. Cette brochette ruisselait sur moi. Enveloppes, Baccarat, Murano, tableaux de maître, tant d'offrandes sur l'autel de mon sacrifice. Je n’étais pas encore née que j'étais en Absurdie. Des you-yous retentissaient pour féliciter ma naissance, il faisait chaud dans la clinique. Les fleurs succédaient au chocolat et ma mère étouffait à cause des allées et venues. Le plus beau jour de sa vie allait vite se transformer en garden-party qui allait précéder mon baptême. Cette fête allait être mon sacre. Pour marquer le coup, mon grand-père a dépensé une somme folle. Traiteur, orchestre, gâteau, tout était au rendez-vous pour célébrer un bébé transporté sur un trône par sa famille. Ils me ballotaient de bras en bras, me portant sur leurs épaules et je ne savais pas de quoi il en retournait, à un an. Je soufflais la bougie de mon premier gâteau. Des liasses de billets étaient dans les poches de mes parents, offertes par leurs proches, question de tradition. Cette fête allait être inoubliable et immortalisée par un vrai cameraman, comme on en faisait pas dans la ville.
Ma mère était d’une beauté diaphane. Plantureuse, la peau laiteuse, elle rayonnait d’une majesté andalouse et enviée. A 19 ans, elle avait un port de tête gracieux et dansait avec des bras langoureux sur des mélodies orientales. Elle devait bien se faire voir et sortait d’une torpeur post-partum. Il me semble qu’elle était heureuse sur les vidéos. Mon grand-père était aux anges, il me tenait dans ses bras et me bénissait. Plus tard dans la soirée, mon oncle bijoutier allait me percer les oreilles, une coquetterie pour signifier que j’étais une fille aux cheveux très courts. Je hurlais de douleur sous les cliquetis de l’appareil photos mais tout le monde m’acclamait. Ces scènes sont immortalisées dans un album photo qui a pris la poussière. Ce recueil d’une enfance morte, ce sont les souvenirs qu’il me reste d’une époque heureuse.
Maman avait une destinée curieuse. Egalement issue de la jeunesse dorée casablancaise, elle ne s’intéressait pas à l’école, comme moi. Douée en français, elle préférait lire des magazines et danser. Une chose normale à 15 ans mais à cet âge dans les années 80, elle avait déjà des prétendants. « Ce ne sont que les moches qui on leur bac » lui a-t-on martelé. Alors elle l’a assimilé et préférait s’amuser avec ses cousines et parler au téléphone avec ses amis. Son insouciance lui a valu de se faire exclure de tous les collèges qu’elle fréquentait. Son père, plutôt sévère, l’a surprend en train de fumer. Il la réprimande et lui interdit alors d’aller à l’école.
Sa grand-mère l’accueille et lui autorise cette lubie, qu’elle juge normale puisque la cigarette était admise dans cette famille fassie où toutes ses tantes fumaient. Elle allait alors rentrer dans la cour des grands et devenir une vraie femme. Sa nouvelle maison, un véritable riad où l’on recevait jusqu’à 100 personnes. Cette demeure, véritable domaine aux hectares de jardin, accueillait constamment des invités. A l’entrée de cette villa gardée par un jeune concierge, on pouvait voir des petites tables en rotin où étaient installés quelques invités qui se faisaient discrets pour fumer.
En s’approchant du perron, nous pouvions déjà entendre le brouhaha des dizaines de femmes de ménage qui cuisinaient dans un véritable vacarme. Elles étaient chapeautées par Assia, mon arrière-grand-mère, qui était dépassée par le nombre d’invités. En quittant la cuisine, la maitresse de maison s’entretenait avec son mari, un résistant au protectorat, respecté. Il portait une toque en fourrure et une jellaba immaculée, il était seul dans le salon, dans un fauteuil roulant. Il avait des allures de roi dans son siège écarlate tout de velours près d’une cheminée en marbre. Près de lui, ses petites filles, des donzelles qui fumaient des Marlboro Light en s’esclaffant. Dans un grand salon marocain intimiste, il y’avait 40 personnes qui profitaient d’une ambiance bon enfant. Sur chaque petite table installée devant les groupes d’invités, trônait un verre de thé fumant.
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observatoiredumensonge · 26 days ago
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LE BAL DES HYPOCRITES...
LR synonyme de trahison en allant se soumettre à Macron !
Temps de lecture = 6 minutes Je l’aimais bien, moi, Laurent Wauquiez mais c’était avant qu’il vire de bord. Par Xavier Jésu Continue reading LE BAL DES HYPOCRITES…
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florianchinaski-blog · 5 years ago
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Le bal des Hypocrites
Les oiseaux chantent une funèbre musique,
C'est si tristement beau,
Une génération passe le flambeau,
Mais dans la foule il y a comme un hic
Ils sont tous de noir vêtu,
Mais n'ont pas tout la même vertue,
Pendant que certains souffrent en silence,
D'autres rempli de larmes, on l'esprit qui danse,
Car leur tristesse n'est qu'un masque,
Une pitoyable envie de se faire remarquer,
Être sous les spots sont leurs priorités,
Je me noie de dégoût dans une gorgée de flasque,
De quel droit pensez vous être les rois de cette journée,
Vous qui n'avez que jamais cracher derrière le dos,
De cette personne aujourd'hui décédée,
Et à vrai dire, je vous hais, mais je n'ai pas les mots,
Vous êtes les artisans d'un théâtre macabre,
Les 7 coups sont lancés par cette marche pieuse,
La scène se mets en place dans cette pièce silencieuse,
Et le grand final, au dépôt des cendres sur le bourgeon d'un nouvel arbre,
Au revoir, ne m'en veux pas,
Si je n'ai pas de larmes pour toi,
Mais toutes émotions s'éteint,
Quand je vois les tiens,
Florian Chinaski.
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skizzmalo · 5 years ago
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État(s) d’âme
 La salle d’attente de mon psy est similaire à beaucoup d’autres, des plantes vertes, des magazines, des oeuvres abstraites sur les murs. Philodendron, Nouvel Obs, des figures rouges se mêlent à des gris épars… J’entends une porte qui s’ouvre dans le couloir, un échange de salut, de nouveau les portes, puis le silence à nouveau. Je n’écoute pas vraiment, je suis concentré sur le désespoir d’une mouche, qui s’épuise à tenter de fuir par le velux fermé. Le docteur Simon entre bientôt par la porte séparant son bureau de la salle d’attente, c’est une lourde boiserie, me fais-je la réflexion, sans doute pour garantir le secret des échanges qui entourent son quotidien.  Il constate de mon regard lunaire, concentré sur l’insecte qui vibre sur la vitre. Il l’ouvre. Un bon point pour lui. Se tournant ensuite vers moi, il me nomme et me tend la main droite alors que je me lève lentement (ses fauteuils sont traîtres, on s’y endort quasi instantanément) puis me présente son bureau de la main gauche, me proposant d’y entrer, ou plutôt m’en donnant l’ordre… Entrez… N’est-ce pas de l’impératif ? Et puis cette mouche, n’aurait-elle pas eu le droit d’entamer un nouveau cycle de réincarnation ? Pensai-je en lui serrant la main, avant de pénétrer son office pour aller m’asseoir de nouveau sur l’un des deux fauteuils installé en face de son bureau. Sans attendre son invitation. Par automatisme. C’est ma cinquième visite à son cabinet, de mon point de vue nous n’avançons guère, mais bon, je me dois d’attendre sa “bénédiction” pour arrêter nos séances, j’ai fait une connerie il y a trois mois, je suis allé à l’HP de moi-même, parce que je n’arrivais plus à déjouer tout seul les mauvais tours de mes démons intérieurs et m’étais abandonné aux bras molasses de ma dépression chronique… Bien mal m’en a pris. J’aurais dû faire face avec les forces de ma colère et de ma haine à toutes ces avanies émotionnelles, je me serai épargné cette partie de poker menteur qui commençait à sérieusement traîner en longueur.
__ Alors comment ça va, aujourd’hui ? entama-t-il les débats.
__ À peu près bien…
 Comme hier, étais-je tenté de dire, mais cela aurait donné la même réponse de toutes façons, à savoir une autre question.
__ C’est à dire ?
__ Ben pas trop mal, soupirai-je.
__ Réponse de normand… ça reste un peu vague quand même. Votre nouveau travail vous plait ?
__ Pas des masses… Au moins je récupère du matos pour mes collages.
__ Comment ça ?
__ Ben on trie toutes les poubelles de recyclage, donc le papier aussi, et je récupère des magazines, des bouquins, ça me permettra de me faire une bonne banque d’image pour plus tard.
__ Mais le travail en tant que tel ?
__ Ben on est debout sept heures par jour, les mains dans les poubelles, on change de poste régulièrement, plastique, canette et pack, carton, gros tri… De mon point de vue c’est mieux que de bosser à la chaîne en agro… Mais bon pour un emploi aidé c’est quand même bien drastique comme organisation.
__ Comment ça ?
__ Hier j’ai aidé une petite jeune à trier les canettes et les packs alors que je  devais faire les P.E.T foncés, les bouteilles de lait, les bouteilles en plastiques colorés, quoi, et résultat des courses elle a pas été prise après sa période d’essai…
__ Pourquoi ?
__ Ma chef d’équipe a pensé que si elle y arrivait pas toute seule, et ben elle pouvait pas rester.
__ Vous lui en voulez ?
__ Non, c’est une moeuf réglo dans l’ensemble, elle aide tout le monde, elle gueule pas… C’est juste une contremaître de base. J’en ai connu qu’utilisaient leur petit pouvoir de manière vraiment dégueulasse… C’est juste que ça dégoûte d’aider quelqu’un sans arrière pensée, de manière juste altruiste, quoi, et qu’au final la personne se fasse j’ter comme ça.
__ Donc que se soit une femme qui vous supervise, ça ne vous pose pas de problème ?
__ Non, pas du tout, pourquoi cette question ?
__ Dans nos précédents entretiens, il est souvent arrivé que vous parliez des femmes d’une manière peu accorte.
__ Peu accorte ?
__ Pas très aimable.
__ Ha ! j’en apprends tous les jours avec vous… ça n’a rien à voir c’est dans les relations intimes que ça se passe mal, j’ai rien contre les femmes en général.  
__ Pourtant vous ne vous privez pas de généralités, pour parler d’elles…
__ Oui, parce que c’est tout le temps le même schéma qui se reproduit, quand je fais l’erreur de baisser ma garde… de me laisser aller à mes… à des sentiments, plutôt.
__ C’est à dire ?
__ Pffu… Encore ça, sérieux ? soupirai-je, je vous l’ai déjà dit, c’est qu’une contingence dans toute cette histoire, le déclic à la limite, mais c’qui remplit le fut de mes états d’âmes maladifs, c’est pas les moeufs, c’est mon peu d’intérêt pour le bonheur… et mon trop grand intérêt pour les états seconds.
__ Oui, c’est en partie ce que j’ai compris, mais ce que vous m’avez dit aussi c’est que lors de vos différentes relations avec ces jeunes femmes, vous arriviez par moments à vous sentir en paix… ou tout du moins, moins porté sur vos idées noires. Vos mots.
__ Oui ben, je vous apprends rien, le sexe ça détend, c’est bien trois quatre/ mois et puis après vient le quotidien… Moi je suis pas sécurisant, j’ai pas de plan route, j’aime pas la vie sociale…
__ Pourquoi ?
__ Parce que c’est le bal des hypocrites, tout le monde pose, se compare au portefeuille, aux relations, aux positions sociales.
__ Et avec vos nouveaux collègues ?
__ Whaouw… Sont pas méchants dans le fond, mais bon, à la pause, ça y va  ! Les migrants, les assistés, alors qu’eux mêmes ont forcément bénéficié d’aides sociales à un moment, étant donné que c’est que des contrats aidés, et des handicapés légers qui bossent là-bas… Et puis franchement je cause avec eux, dès fois la chaîne est calme aussi… Blagues de cul de merde, mécanique auto, saouleries passés et à venir, mésaventure en de boîte de nuit, sports….
__ N’est-ce pas un peu méprisant, tout ça ?
__ Non, ricanai-je sans détour, je leur serre la pince, je les écoute, je les prends pas de haut, j’ouvre même pas la bouche quand ils causent mal des immigrés alors qu’y a un kurde et un comorien dans l’équipe… Le pire c’est qu’ils s’en rendent pas compte, ils parlent d’eux comme une abstraction, ils sont pas racistes avec eux, c’est juste de la bêtise … Et puis y’a Michel, avec lui je me marre bien… C’est un vieux feignant invirable, à cause qui pourrait faire rien d’autre et qu’il doit être en CDI, comme la plupart des types encartés à la MDPH.
__ Et qu’est-ce que vous appréciez dans votre relation avec lui ?
__ Ben quand on fait le gros tri, c’est vraiment le chaos, y’a vraiment de tout, des jouets, des pots d’échappement, des sacs pleins de merde… C’est dégeu grave, y’en a qui détestent… C’est clair que tu commences là, ça va pas te donner envie de continuer longtemps… enfin. Et donc des fois y’a des trucs marrants qu’arrivent, une lunette de chiotte par exemple. Je la prends, je lui montre, et j’lui dit que ça se serait parfait au-dessus de sa cheminée ! Après arrive une tringle à chiotte il menace de me la foutre dans le cul… C’est grave vulgaire, je reconnais, mais on se fend bien la gueule… Dès fois le taf en pâti, c’est clair… L’aut’jour,  pouffai-je, y trouve un vieux flipper en bois, y commence à jouer avec sur la ligne… V’là t’y pas que la cheffe arrive, furax !! j’ai failli tomber par terre, tellement que je riais. Elle a menacé de le virer : il est parti s’allonger devant le burlingue du directeur, menacé de faire une grève de la faim… Ahaha… comment il est grave le Michel.
__ En tout cas il vous fait rire.
__ Oui c’est la preuve que je les méprise pas.
__ Ça vous blesse qu’on puisse pensez ça de vous ?
__ Me blesse, non ! Faut pas charrier, c’est juste que c’est pas vrai… On peut l’interpréter comme ça, vu le ton que j’emploie, mais le mépris c’est quelque chose qui se pratique, pas qui se dit… Je dis paquet de conneries, faut que ça sorte, c’est tout...
__ Comment ça ?
__ Ben j’suis là pour ça, partager mes états d’âme… Je veux dire, si je présentais les choses plus poliment, politiquement correctement, hahah, et ben je dirais que je partage pas leurs centres d’intérêt.
__ Voilà, n’est-ce pas mieux comme ça ?
__ Non, pas du tout, ça me correspond pas… J’ai pas envie de me la donner dans l’hypocrisie, je vous l’ai d’jà dit.
__ D’accord, mais vous ne pensez pas qu’il soit nécessaire, pour que notre société fonctionne, que les gens soient un peu… patelins, qu’ils acceptent de garder pour eux leurs opinions, tacitement.
__ Oui, sauf que bon, le phénomène ne fait qu’enfler, le savoir vivre c’est une chose, le savoir être en est une autre…
__ Éclairez-moi...
__ Ben… Le savoir vivre, c’est la politesse de base, le savoir être c’est se transformer pour se conformer à des règles de fonctionnement en communauté.
__ Pourquoi “se transformer” ?
__ Ben parce que… On est pas tous issus du même moule, parce que certains sont plus enclins à la révolte que d’autres… Ce que je veux dire, sans être méprisant comme vous dites, et j’en suis témoin tous les jours en plus, maintenant que je bosse à la chaîne de tri. Eh ben, c’est que notre société bourgeoise de surconsommation, c’est du grand n’importe quoi son mode de fonctionnement ! C’est du consumérisme pur, c’est pas viable comme système… Et donc les règles qui régissent les accords tacites du bien vivre ensemble, sont caduques de fait ! Comment bien vivre ensemble dans un système corrompu, injuste, inique ?
__Et donc si je suis votre raisonnement, vous ne voulez pas faire partie de cette société ?  
__ Pourquoi vous répondez pas à ma question ?
__ Parce que je ne suis pas là pour vous donner mon avis sur la société, je suis là pour vous aider à y trouver une place qui vous permettrait de vous épanouir un peu… De moins souffrir.
__ Ah... et de quoi souffre-je donc ?
__ De désordres émotionnels, de ne pas avoir accepter qu’il y a très peu de choses que vous pourrez changer en ce monde…
__ Ça veut dire quoi, désordre émotionnel ? Et puis quoi, se résoudre à l’impuissance, c’est ça l’idée pour être bien ? Réaliser que c’est un système de merde, démonter ses rouages,essayer de comprendre pourquoi ça nous entraîne vers un désastre écologique et politique sans précédent, c’est pas faire acte de résistance ?
__ Le désordre émotionnel, cela signifie simplement que vos émotions prennent le pas sur vos raisonnements, que vous les laisser vous emporter dans des choix inopportuns. Pour vous citer de nouveau, vous vous enflammez sur des projets sans rien calculer, vous avez vous même admis que ce mode de fonctionnement ne vous avait jamais réussi.
__ Pas sur le long terme, mais ça m’a permis de passer des moments extraordinaires, dans l’amour, dans l’art, dans ma relation avec les autres.
__ Dans le passé, nous en avons déjà parlé, mais aujourd’hui ?
__ Ben si j’ai plus la passion, je m’étiole, et les médocs ça aide pas à être créatif non plus…
__ Ça vous stabilise, c’est une béquille chimique, une parenthèse. Ce que nous essayons de faire ici, ensemble, c’est de définir par quels moyens, vous allez parvenir à trouver une place qui vous convienne dans ce monde.
__ Ce monde… Vous avez pas répondu à mes réflexions sur le fait de résister.
__ Oui, et je vous répondrais par une autre question: si vous faites acte de résistance, comme vous dites, pourquoi  cela ne vous fait tant souffrir ? Cela devrait pourtant vous apporter quelque réconfort?
__ Tu parles ça me ramène juste à mon impuissance à… oui je vois, reconnu-je en grimaçant.
__ Voilà, vous comprenez. Une grande partie de mon travail consiste simplement à vous amener à réaliser des réponses que vous avez déjà en vous.
__ Et à me faire accepter le monde tel qu’il est, et pas tel que je voudrais qu’il soit, grinçai-je.
__ C’est la même chose… J’entends bien le sarcasme derrière vos mots. Honnêtement, si vous ne vouliez pas aller mieux, pourquoi accepter de prendre des antidépresseurs ? Pourquoi ces séances hebdomadaires ?
__ Oui pourquoi ? persiflai-je sur le même ton.  
__ En partie, parce que vous avez peur du changement, en partie parce qu’il est difficile d’admettre de nos propres faiblesses, d’abandonner nos rancoeurs passées, de faire acte de résilience. Ça ne va pas de soi, c’est un travail de longue haleine.
__ Que d’accepter la condition humaine ?
__ Voilà.
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minah-delacroix · 6 years ago
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Cherries and confessions
Minah Delacroix - Paris, France 
Summer of 2015
The world of Minah Delacroix had been nothing but glamour and fancy soirées for as long as her memory allowed her to remember. For the young girl, watching men in tailored suits and women in couture dresses flock her family’s residence to swoon over her grandmother’s latest fashion event or to discuss politics with her grandfather, was a daily life occurrence.  Aged fifteen, Minah was regarded  -not without a certain degree of envy- as the perfect heiress for the Delacroix family. Among the exclusive circle of French ruling class, many wished their children had grown up to become such perfect prospects. And just as many couldn’t wait to be spectators of yet another high-society tragedy, when -and if- Minah happened to fall from grace after becoming one of those horrible teenagers who stumbled drunk at parties or liked to get experimental with forbidden potions.
That’s why la crème de la crème of French wizarding society had gathered that evening so willingly at the Delacroix Manor for ‘Le Bal Rosé’, an old-fashioned tradition the Delacroix family had kept for centuries to introduce the young women of the household to society. Minah had described the event, to her friends, as a celebration as equal parts wedding feast, prom, and cotillon where she would officially be presented to the French haut societé, just so her family could reaffirm their social superiority and prove that despite it all, the Delacroix attracted substantial public attention and its rituals continued to command near-universal respect. However, not everybody was there to show their respect to the family, some only wanted to criticize the lavishness of the event, the choice of flowers decorating the ballroom, or the dress pick of the young heiress.
It was not a shocker that the only grandchild of Duc Louis Pierre Philippe Delacroix, one of the richest men in Europe, excited as much admiration as it provoked resentment. Everything about Minah was graceful and delicate. Her every movement was elegant, her words rolled off her tongue with effortless eloquence and her beauty was unique and -as her aunts’ friends put it- ‘exotique’. Elizabeth Delacroix’s delicate fairness and Junho Kwon’s striking facial features had combined to create a peculiar beauty in Minah. She was slender, with long legs and beautiful eyes; her face was finely chiseled, her skin pale and her hair a unique shade of chestnut.  Minah was by any means, the perfect heiress for a household as honorable and prestigious as the Delacroix and so, everybody expected to see her reputation tarnished with one of those shameful scandals that made it to the headlines of heinous tabloids. People like the Oliviers, a wizarding family with delusions of grandeur and an openly recognized dislike for the Delacroix were sure it was only a matter of time before Minah’s image (along with her family’s prestige) crumbled, bringing shame and dishonor to her household.
However, in the modern world that most “mythological mummies” (like Johannes Casablancas called anyone older than thirty) didn’t understand just yet, falling victim of a real scandal took more than just a casual hook-up or a crazy party night. Kids those days were far ahead of their clumsy parents and above those ridiculous life-shattering scandals that seemed to have been pretty common in the past.
“Teen pregnancies are for dummies and uneducated Americans” Jane Durand scoffed as she put away the latest issue of “Witch Cosmo” with a disgusted face. The girl had been lying on the carpeted floor of Minah’s study room for solid twenty minutes, kicking her legs up in the air as she chewed a strawberry flavored bubble gum whose scent now lingered in the air mixed with the fragrance of the freshly cropped lilies Julien had gifted Minah and the seawater smell of his perfume. “What can’t adults understand about protection and contraceptives?” She inquired, glaring at the magazine open to an article titled ‘Why abstinence is the right choice for young witches?’
Her comment made Antoine de Lapin, her best “guy friend” blush like the inexperienced teenager he could’ve been if it wasn’t for Jane’s willingness to teach him one or two -or dozens- things about women. Sitting on the desk, he fidgeted nervously with the silver wristband Minah had gotten him for his birthday a few weeks ago and avoided looking at Jane or Julien, who was clicking his tongue at the blonde’s rambling.
“Don’t tell Minah her aunt gave us that magazine or she’ll avoid us for the rest of the summer out of pure embarrassment” Julien warned, although he didn’t really believe his friend could keep her mouth shut about Minah’s grandaunt, Adelaine, trying to give them ‘the talk’.
“You aren’t worried she might feel strongly inclined to follow that advice, right?” Jane retorted, eyeing the open magazine once again, this time with a huge smirk crossing her lips.
Before Julien managed to scold Jane for even suggesting his words held anything other than sincere preoccupation for their friend, there was a loud thud. The three friends immediately turned their heads to find Johannes Casablancas lying on the floor, eyes narrowing in pain after failing to properly climb the last step into the room, through the open window, and landing on his bum.
“Ugh. I did not need that mental image” The guy skipped any greeting and frowned, turning to give Jane a severe-looking glare. Johannes Casablancas was the eldest of the bunch and by far the most judgmental, although Jane liked to point out, whenever the opportunity arose, that he was also the most experienced and a hypocrite.
“Why? Does the image of Julien wanting to-” Jane made a popping sound with the gum in her mouth “-Minah’s cherry disgusts you?”
In unison, the three boys turned to look at Jane. A mixture of reproach and disgust replacing their usually undisturbed demeanors. Johannes scrunched up his nose and Antoine looked frankly scandalized, but Julien’s face twisted into a grimace that made him look as though he had just been forced to swallow a lemon whole.  If anything, Jane had always believed Julien’s problem was how much of a prude he was. Otherwise, he would’ve probably been dating Minah for months and her best friend wouldn’t have to make all those questions she had been asking lately about her virginity-loss experience.
“Ugh. How charming, Jane!” Johannes snorted “Where did you pick those euphemisms fr-?”
“How can you even say that, Jane? It’s our best friend you’re talking about, not some fictional character from those books you read!” Jane chuckled at that, frankly unbothered by the way Julien’s voice went up “Don’t ever repeat that again, especially not in front of Minah.”  As complacent and forgiving he usually was with the blonde’s slips of the tongue, Julien looked truly offended this time. The way his jaw locked and his eyebrows furrowed only proved Jane she had really crossed the limit of what he could bear.
An odd feeling of pride filled up Jane’s chest as she rolled eyes at the boy. Then, a brief, but uncomfortable silence settled over the room.
It was brief because a few seconds later the door flung open and Minah Delacroix materialized into the room, cheeks flushed pink and panting as though she had just crossed the finish line of a marathon.
���What happened?” She inquired, looking perturbed by the obviously charged atmosphere. Julien made an attempt to smile at her, but he was interrupted by Jane.
“Nothing, just Julien being a pru-“
“What’s that?” Thankfully for everybody, Antoine de Lapin was tactful enough to stop Jane from splurging her nonsensical comments. Instead, he pointed at the package Minah was holding with force against her chest.
“Oh, this…” There was a moment’s worth of hesitation from her part. “Uhh… This… Nothing!” Minah stuttered, hiding the package behind her back. “Just one of those gifts from my grandparent’s business partners”, she said once she managed to pull herself together.
“Wrapped in a paper from the Owl Post Office?” Johannes asked from behind her, forcing the young heiress to turn on her heel, slightly startled at his unannounced presence and even more unwanted question.
“No-“ Minah shook her head. She didn’t look very amused about Johannes almost causing her a cardiac arrest. “When did you even get here? In fact, why did you come this late, the party is almost over.“ She complained, anger progressively replacing her shock.
“I think that’s exactly why he came” Antoine enlightened, a soft laugh accompanying his words as Johannes gave a confirmation in the form of an energetic nod.
Minah turned to look at the oldest of her friends and her gaze traveled meticulously up and down as if to take in the full scale of Johannes’ appearance. Bulky leather jacket, dark jeans and scuffed leather boots, everything about his outfit seemed out of place in that room and the whole Delacroix Manor. Minah was almost relieved he hadn’t shown up earlier, otherwise, Aunt Adelaine would’ve gone through a second near-death experience in less than a day. The first one being Minah’s choice of dress. A long, but almost transparent Dior gown with a daring low cut that revealed the creamy milk of her skin nearly down to her navel and allowed her to show off her long and toned legs.
“Well, at least you didn’t ditch us for the next girl in your list” Minah let her guard down and sighed resigned, plopping onto the sofa Louis XV, a family relic.
“So while you were gone, we were planning our next night adventure-“ before Minah could react, Jane snatched the mail package resting on her lap “Aha!” She looked triumphant as she read the name written on the box. “Lee Sungjae!” She said out loud, ecstatic as if catching one of Minah’s lies merited her a Medal of Honor.
“Who’s that?” Julien wished his words had not come out as reproachful as they did, but he had already jumped to his feet and strode toward Jane to see the name with his own eyes.
“He’s just a friend,” Minah said wearily.
“I had no idea you had friends outside us four” Johannes also joined Jane and Julien on the task of inspecting Minah’s mail. “Oh… nice handwriting, it seems like he put a lot of effort-“
“Oh, come on, give it back!” Minah protested, jumping to her feet.
“How come we’ve never heard of this Sungjae?” Julien asked trying to sound as casual as ever. It made Jane chuckle, but Minah was too flustered to notice.
“He’s a friend from England. Goes to Hogwarts.” She explained, snatching the package from Johannes’ hands.
“Oh… a Brit…” Julien wrinkled his nose in disapproval.
“So why is this Sungjae owling you? Good news? Is he probably coming to visit this summer?” Jane asked question after question, earning herself a glare. “Oh, mon Dieu! Minah, is that why you’ve been asking me about how I lost-“
“Jane!” Minah gasped scandalized, raising her voice a bit too high for what it was considered appropriate and ladylike in the Delacroix Manor. Everybody flinched, half out of surprise and half out of the sheer volume at which she had screamed. It was almost a miracle Aunt Adelaine had not appeared in the room to scold Minah for her inobservance of social protocols.
“But-“
“No.” Minah cut her off “Sungjae is just a good friend, I asked him to send me a book I couldn’t find here and he was kind enough to do it. That’s it. That’s the story!” She picked the package and shoved into the first drawer of her desk. “Now, let’s get going before I regret it”
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There was an evident contrast between the old-world elegance and luxury of the Delacroix Manor, its museum-worthy objects and the impassible facade of its residents, and the rawness, avant-garde atmosphere of Piscine Molitor, its concrete walls and the group of loud teenagers breaking In at night. Minah decided that after a long day of forced smiles and rehearsed greetings, she liked the latter best. Especially when Julien was included in the whole package; especially when times like those seemed to be about to slip through her fingers.
Despite the stress, the heartbreak and the uncertainty of the past days, Minah suddenly felt submerged in a perfect state of peace and relaxation. The soft nocturnal breeze had stilled and the moon hung bright over her head as the latest track Antoine had composed for the guys’ band played in the background. Minah had slipped into a modest jumpsuit that didn’t show as nearly much skin as her ball dress and was lounging on the chairs with a plastic cup of something that tasted like ten percent spirited water and ninety percent ethanol. At her right, Julien dressed in a pair of shorts and a simple sleeveless tee smoked a cigarette as though it was a heavenly experience, his lips sexily parted in a silent gasp as he released the smoke from his mouth. At her left, Johannes —still sporting his leather jacket—, chanted the lyrics of their unreleased song, high on his drug choice of the week. Jane was off somewhere, probably corrupting the morals of the only decent teenage boy she knew and Antoine… well, everybody knew Antoine was that boy.
“Were you talking to him the other day?” Julien’s voice suddenly interrupted Minah’s silent musings. There was evident confusion in her face, so he quickly clarified “The Brit… At my house, when you were whispering on the phone… were you talking to him?”
The young girl didn’t understand whatever Julien meant by that, but once she processed his words, her heart seemed to stop violently for a second.
“No, I was talking to someone else” The memory was still fresh in Minah’s head. It was her mother, but Julien didn’t need to know that because her mother worrying about her was a rare happenstance and it only led to more questions. Questions Minah didn’t want to answer at that moment. “No, it was someone else,” she said.
“I thought you said it was a friend”
Minah took a sip of whatever Johannes had brewed in the plastic cup. “Do we really need to talk about that?” She said dismissively, “You’ve never really been interested in my social life outside you four”
“That’s because we had no idea you had a social life outside us four” Johannes chimed in, before jumping to his feet and claiming he would look for Antoine, who had confiscated whatever muggle substance he had been getting high on.
Minah rolled eyes at her friend’s blatant lie.
“A someone, no gender, just someone?” Julien wasn’t usually so insistent, so Minah let out a frustrated sigh involuntarily.
“Yes, just someone I don’t see often and was delivering some news. Nothing important”
“A friend who lives abroad? Someone from our childhood? Do I know them?”
Minah had never thought a conversation with Julien Toubeau could ever become so unnerving, so she took yet another sip of Johannes’ cheap alcohol and rolled eyes. “Merlin, you’re not going to stop, are you? Seriously Julien, you four know everything you need to know.” ‘At least for now’ a voice spoke inside Minah’s mind. “So stop stressing and let’s better plan our trip to Montenegro. I’m seriously dying to see the Venetian Forts and-“
“I feel you’re hiding something from us” Julien almost sounded angry. “And you’ve never hidden anything from me” He added solemnly. Then he stood up, stripped his shirt off, tossed it on the chair and jumped into the water as if to avoid dwelling on the same topic (which he would have done, had not been for his dignified sense of pride).
Standing by the pool, Minah gulped down the content of the plastic cup as she concluded that Julien Toubeau wasn’t angry. He was disappointed. And somehow that was even worse.
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It was past midnight when Jane and Antoine reappeared trying a bit too hard to look casual. Minah and Johannes, who had been sitting by the edge of the pool, drinking the remaining of the unlabeled bottle he had stolen from his father’s bar, only exchanged knowing glances and quietly went back to munch from the platter of red fruits and macarons that Minah had summoned from the Delacroix Manor —leftovers from ‘Le Bal Rosé’, probably—.
“What’s with this mood?” Jane complained with a frown. The set of French muggle music playing in the background could barely be heard over the water splashing sound of Julien swimming his nth lap of the night. “And why is Julien acting as though he’s training for the Olympics?” She inquired with a darting accusatory glance at Minah’s direction.
“He’s just working out” Johannes shrugged nonchalantly. “You know Julien and his quirks”
No one bought that lame explanation, but Jane was particularly convinced that Julien didn’t really enjoy the nocturnal workout. The girl had the strong feeling that her friend was just avoiding Minah for some reason she was yet to know. And she wasn’t mistaken.
In fact, Julien Toubeau didn’t have any intention to talk to Minah for the rest of the night, so he thought it was more convenient to stay in the pool and save himself some pain and humiliation. However, the second he spotted Jane, Julien climbed out of the pool and joined his friends on the uncomfortable task of sitting in silence, which somehow resulted ironic if you considered the animated music playing from Minah’s phone. Antoine knew that Julien was just worried about Jane having another slip of the tongue, so he was closely keeping an eye on her, but he still laughed at the way Julien’s eyes widened when Jane opened her mouth to say something.  
“I’m getting bored here, let’s play truth or dare!” Jane proposed, ignoring the way Johannes’ nose crinkled in disgust.
“Hell no!” Minah jumped on her place, almost surprised her eardrum had not exploited at Johannes’ strident refusal. “Oh, no, no, no” He yelled again right into her ear. “I’m not gonna sit here for an hour while you make out with Antoine and Jules and Minah play coy. I’m out of it” The guy stood up and sat at the nearest chair. Jane pointed out the hypocrisy of his actions because he didn’t want to play, but he refused to leave and apparently he wasn’t against the idea of watching his friends make out.
“Voyeurism” Jane concluded, shaking her head reprovingly.
If she hadn’t been so high in alcohol, Minah would’ve probably recognized Jane’s proposal as the horrible idea it was, but she stayed on the same spot and picked one of the cherries from the platter of fruit, popping it into her mouth in a way that made Julien blush when he recalled his conversation with Jane earlier that day.
“I guess I’m in,” Julien said with pretended nonchalance, which seemed unnecessary since Jane had already caught him gulping nervously.
Ten minutes into the game and Antoine had already ended up confessing he sneaked out with Jane every night of full moon to stargaze, but everybody understood that was a euphemism for fucking under the stars; Julien admitted to using a little bit too much of his perfume when he wanted to make an impression which, Johannes pointed out, had definitely been the case earlier at ‘Le Bal Rosé’; and Minah was challenged to feed Antoine strawberries mouth-to-mouth. Naturally that last part had been an idea from Jane to get on Julien’s nerves and to continue working on Antoine’s confidence, but Minah had shrugged nonchalantly, lifting a strawberry from the bowl and putting it on the tip of her lips before leaning in so Antoine would bite down on it. The juice of the fruit dribbled over their mouths and before Antoine could realize the magnitude of the act, they had delved into a hungry kiss. The kiss could’ve as well lasted a minute or an hour, but when Antoine pulled away Minah noticed with fainting sensation that Julien was on his feet and before she could register he was moving, he had already turned on his heel and left fuming.
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Minah found Julien hiding in the dimly illuminated comfort of the locker rooms. He already had a half-hearted insult cresting on the tip of his tongue by the time the young heiress slid on the spot beside him. Of course, he had been expecting to see Antoine or Jane, so his mouth went dry at the sight of Minah.
“Jules” The girl called softly, pronouncing that endearment name she had given him when they were nothing but kids. “What happened out there?” Minah inquired, watching him intently as Julien apparently collected his thoughts. He had known Minah for as long as he could remember and he had never succeeded at staying mad at her for too long, especially when she pronounced THE question he knew she was about to ask. “Are you mad at me?”
Julien felt an icy chill run down his spine as Minah’s gaze fixed on his face. She was looking at him expectantly with those beautiful eyes of her, blinking at his every slight move until he mutedly said “no” and buried his face in his hands.
“Jules…” Minah softly pulled at the sleeve of his t-shirt, forcing the boy to look at her “Why did you run away? You still believe I’m lying to you?”
Julien shook his head
“Then…” If Minah had been better at picking signs, she would’ve stopped asking questions right then, but growing up with Jane Durand had not been a particularly good lesson on subtlety. Minah tilted her head and placed her hands on each side of Julien’s face.
“I am jealous, Minah. That’s it!” Julien pulled her hands away from his face and before she could muster a complaint, he blurted “It was me who you should have been kissing. Not Antoine” Minah evidently wanted to chime in, but Julien took a finger to her lips, asking her to stay quiet. “I know we grew up together as family and I know you don’t see me as a boy, but I do like you Minah and today when you received that owl from whoever this guy is, I just felt like I’ve been wasting time and I was angry-“ He immediately caught the way Minah’s eyes widened and he hurried to add “but not at you, I can never be mad at you, I was angry with myself because I never seem to gather enough courage to tell you the truth, to tell you that I like you and-“
Minah gave Julien no time to complete his confession. She fitted her lips to his and kissed him with a soft sound of satisfaction that resembled a lot to a moan. The kiss started off gently, but thoroughly and Minah didn’t dare to move until she felt her whole body tingling. Julien kissed her back, simultaneously feeling a sense of floating and falling. He had waited for it for so long that now he could barely restrain himself.
“I- I- also- I - like- you- too,” Minah said, panting for air, once they finally pulled away. “I like you too, Jules. I thought you knew. I like you too”
Out of pure instinct, Julien got his arms around Minah, pulling her closer to him. His mind had gone blank and he could barely hide a blissful smile making its way onto his face, but Minah’s next words took him out of that trance.
“I know I will sound crazy, but that’s exactly why I want you to be the first one” Minah grabbed one of his hands and looked up to him with her round eyes, and long lashes batting. “I want to have sex, Jules-“ She shook her head “I mean, I want to lose my virginity with you”.
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Minah was already overwhelmed with emotions and shivering beneath Julien’s touch when he pulled her up on top of him and kissed her forehead. He tightly clung to her naked body, wrapping his arms around her tiny waist and watching her with adoration. “Be my girlfriend?” His words came out in the form of a low whisper, causing Minah to tense up almost automatically. An older Julien would’ve never dared to ask a similar question, especially not after ‘deflowering’ the girl of his dreams in a soggy pool locker room. But the fifteen-year-old Julien was still too young and too whipped to understand why his question was so inconvenient. He was also too hopeful to anticipate what happened next.
Minah broke down in tears.
For a second, panic whirled through Julien’s mind. He felt disgusting and guilty at the mere thought of having caused Minah physical or emotional pain. He thought that he should’ve known better than to give in so easily to Minah’s suggestion. He should have told her to think through, he should’ve probably waited and planned a special night for her.
Was she probably regretting what they had just done? Was she revolted after loosening her strict moral values? Maybe it was normal for a girl to bewail the loss of her virginity…
“I can’t, Jules” She said in between sobs. It wounded his ego.
“But-“ The boy let his arms fall to the sides, disappointed and humiliated. It was becoming a recurrent feeling whenever Minah was involved.
“It’s not you…” She interrupted, looking up to him with her rounded eyes glistening.
“No, of course not. It’s probably you, non? He couldn't stop the sarcasm dripping from his words, but Minah didn’t take the offense. Instead, she forced herself to smile at him as she reached to caress his hair.
“I’m moving, Jules” She looked into his eyes, so he would know she wasn’t bluffing or making up an excuse. “To London, at the end of the summer. They are transferring me to Hogwarts”
“Your parents?” There was a turmoil inside Julien’s head. He didn’t know what to say or how to begin, but words seemed unnecessary once he noted Minah’s eyes filling up with tears. “I don’t care. I will wait for you to come back”
“Jules, please” Minah let out a derisive scoff “You’re going on a tour with the guys. Chances are you meet someone and you want to date.”
“I won’t,” Julien said firmly, he ran his hands up and down her back and planted a sloppy kiss on Minah’s neck. “Not after this,” he said, pulling her closer to him, so he could feel the way her whole body responded to him.                 
“Jules, don’t be ridiculous. You know-“ Minah’s words died in her throat when Julien captured her lips in a heated kiss that made her groan.
“Why? Do you plan to meet someone else there?
“In Hogwarts?” Minah rolled eyes in pretended offense.
“Then, there’s no reason to worry” Julien skimmed his hand along her shoulder and up to cradle her head in the crook of his neck. “Whatever spell you’ve put on me will surely keep working until next summer, at least…”  He chuckled lightly, making Minah hide her face in embarrassment.
“Jules…” Minah called his name and hesitated for few seconds before daring to ask a question that Julien had also been meaning to ask —not as openly, of course— for some minutes now. “Can we make it again?”
Julien wasn't sure how they'd ended up there, but he was feeling like the luckiest bastard on the planet.
“Is that even a question?” Minah’s body softened into his while the fingers of his right hand slid into her hair and his free hand pulled her hips toward him.
They say that first times are always painful and messy. There is awkwardness and regrets and even disappointment afterward, but Minah Delacroix was actually glad and satisfied with every step along the way. For one thing, she was glad she wore that lacy set from La Perla that aunt Aurelie had bought her as a birthday gift; she was also glad she bathed in floral essences before sneaking with her friends that night; but first and foremost, she was glad she had picked Julien to be the first man in her life, as cliched as it sounded. Although it had happened in the abandoned headquarters of what once upon a time had been the most stylish Art Deco building of Paris; although Julien improvised a bed on a sports mat. Although there were no candles or lilies or champagne for that matter.
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latribune · 8 months ago
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Maroc | Le bal des hypocrites s'achève avec la fin des certificats de mariage exigés pour les couples séjournant dans un hôtel
La présentation d’un acte de mariage n’est désormais plus exigée aux couples souhaitant disposer d’une chambre d’hôtel. La règle tacite voulant qu’une femme ne peut réserver une chambre d’hôtel dans sa ville de résidence est également abolie.” Le Ministre de la Justice Adellatif Ouahbi à l’origine de la levée de cette pratique infondée lance un avertissement aux futurs et probables récalcitrants…
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