#le bal des hypocrites
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observatoiredumensonge · 10 months ago
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Politique : Le bal des hypocrites
Avant et après chaque remaniement, nous assistons, comme toujours, au fameux bal des hypocrites, où tout le monde se congratule et se déteste à la fois. Par Alexandre Goldfarb Soutenez notre travail, abonnez-vous à Semaine du MENSONGE au tarif préférentiel de : 1,50 € par mois pendant un an,envoi chaque lundi par mailPaiement sécurisé en cliquant ICI Politique : Le bal des hypocrites Avant et…
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aurevoirmonty · 4 months ago
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« Aujourd’hui, en 2024, c’est la même trahison des modérés. C’est Edouard Philippe qui appelle à voter pour un communiste ; Xavier Bertrand qui insulte les élus ou candidats RN, leur préférant l’extrême-gauche ; Gérard Larcher ou Bruno Retailleau qui refusent de prendre parti entre un RN et un LFI, tout comme Christian Estrosi ou Renaud Muselier, faisant au final le jeu des plus révolutionnaires. C’est toute la clique LR canal historique qui a exclu de faire reporter les voix de ses électeurs du premier tour sur les candidats nationaux, faisant élire l’extrême-gauche islamiste et antisémite, sans parler des bataillons des macronistes à l’image de Yaël Braun-Pivet qui s’est faite insulter pendant deux ans par les LFI, mais qui n’a pas pris position pour le RN en cas de duel entre eux. Alain de Benoist a très justement souligné dans un entretien pour Monde et Vie, que ce bal des hypocrites était favorisé par un système politique qui préférait « la coalition des perdants » aux vainqueurs du 1er tour. »
Michel Festivi in « Nouveau Présent »
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claudehenrion · 2 years ago
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Critique littéraire…
  Je sais : le nombre de “billets” consacrés à des auteurs ou à des bouquins récents est plus dense que d'habitude. Mais est-ce ma faute, si tant d'écrits me passionnent au point que j'ai envie de les partager, chers amis-lecteurs ? Mais le livre dont il est question aujourd'hui, “Les apprentis sorciers” (Ed Albin-Michel. Prix : 16€90), sort quelque peu de l'ordinaire… ne serait-ce que parce que ceux qui lisent autre chose que les “médias dits Main Stream” –cet anglicisme, passé dans le baragouin des “urbains”, désigne les désinformateurs qui suivent (contre subventions généreuses) la ligne du Parti gaucho-gouvernemental ; ils mentent, mais officiellement ! Certains en parlent en disant “les merdias”. Pas moi--… s'attendent à ce que j'en parle.
Pour les autres, pour ceux qui n'ont pas le temps ou pas les moyens informatiques d'aller chercher la vérité là où on a l’ultime chance de la trouver (NDLR – c'est-à-dire en dehors du système-en-place, qui vise à la crétinisation progressive du peuple français et de sa jeunesse, avant leur disparition en tant que tels), tout va s'éclairer avec le nom de l'auteur de ce livre-du-jour : Alexandra Henrion-Caude, dont une partie de l'état-civil permet de deviner qu'il s’agit de ma fille. Comment pourrai-je ne pas en parler, en ce 8 mars 2023, dit “la Journée de la Femme” ?
C'est donc ès-qualités de “Papa-poule/correcteur” (spécialité non retenue dans la classification INSEE des métiers, et pas prise en compte pour le calcul des 43 annuités dans la loi-retraite en préparation –qui met la France à l'arrêt complet, au nom du “travailler plus”) que j'ai lu ce livre à 6 reprises. Et je dois dire, en toute objectivité –vous vous en doutiez !– que je l'ai, à chaque fois, trouvé passionnant… Grâce à un effort de recherche de clarté, j'ai compris, enfin, pourquoi je n'avais rien compris… et tous les autres avec moi, surtout les catégories des “Experts du 20 heures” et des soi-disant “Fact-checkers”, deux races inutiles et néfastes s'il en fut, caractéristiques d'une triste époque que Roselyne Bachelot, pourtant membre du sérail des prébendiers et habituée à s'empiffrer à tous les buffets de la République, a jugé bon de qualifier de “techno-sanitaro-cinglée” et de “camarilla des intégristes sanitaires” dans son récent bouquin “le Bal de hypocrites”. Le portrait est parfait.
Ces deux catégories (dernières en tout, sur tout et pour tout. Si elles ne faisaient pas autant de mal, elles seraient pitoyables !) vont devoir trouver des “trésors” (?) de mauvaise foi pour se remettre de cette parution : leurs fausses informations, leurs mensonges, leurs affirmations foireuses, sont toutes battues en brèche, factuellement, par une vraie “scientifique” qui est dépourvue du moindre désir de vengeance, d'auto-justification, de “marquer des buts” ou de “régler ses comptes”. J'atteste que ce genre d'état d'esprit est totalement inconnu d'Alexandra : il lui suffit de constater –comme le font de plus en plus de gens, avec elle– qu'elle a eu raison à peu près en tout et sur tout, depuis le début de cette crise… et de mesurer que chaque jour qui passe confirme le bien-fondé de ses prises de positions initiales. Et pourtant, que n'a-t-elle “encaissé”, et que ne lui ont-ils fait (“ils” = les plus méchants parmi les nuls qui tranchent sans rien savoir, répètent sans réfléchir, ressassent pour paraître dans le coup, condamnent sans raison et tuent sans savoir pourquoi)
La liste des inventions de ceux qui, n'ayant rien à dire, n'en ont pas profité pour se taire, eux, est interminable (d'ailleurs plus minable qu'inter) : ces jocrisses l'ont traitée de “complotiste”, sans se rendre compte du bel hommage qu'ils lui rendaient : traiter quelqu'un de “complotiste” ou de “populiste”, en macronie, comme le dire de droite, c'est avouer que l'on n’a vraiment pas trouvé un seul reproche valable à faire, et pas la moindre critique sérieuse à formuler ! Non contents de l'interdire sur certains réseaux qui ont démontré à quel point ils pouvaient être a-sociaux, ils l'ont “habillée-pour-l'hiver” de tous les mots qu'ils croyaient devoir la tuer définitivement… mais qui n'ont fait qu'augmenter l'écho de chacune de ses prises de parole, auprès de foules de plus en plus grandes, chacune de ses interventions sur des chaînes “pas grand public” (Courtoisie, Télé-Liberté ou Sud-Radio) étant suivie par 6, 7 ou 800 000, voire 1 million de français… sur un sujet scientifique.
Rarement aura-t-on autant mesuré l'immensité du gouffre qui sépare et qui s'accroît entre les gens normaux et la petite caste de ces faux “sachants” qui sont aveugles au point d'être incapables de se rendre compte combien ils se trompent... ce qui est regrettable, pour nous ! Le covid, en fin de compte, aura permis de faire d'énormes pas en avant dans la connaissance de l'âme humaine, dans la découverte de ce qu'un Etat est capable d'oser (ex. : les intubations et les confinements, aussi mortifères qu'inutiles), et dans l’étendue de la bêtise de nos soi-disant élites, prétentieuses et indignes des responsabilités qui sont les leurs.
Alexandra Henrion-Caude est une grande scientifique mondialement reconnue, Professeur et conférencière recherchée dans les plus prestigieuses enceintes –sauf en France : elle parle ‘’trop vrai”. Cette passionnée de recherche est une belle âme qui refuse d'avoir à se justifier devant des attaques imméritées donc sans intérêt : les chiens sont là pour aboyer, c'est la seule raison pour laquelle on les nourrit ! Son livre est vraiment passionnant (je rappelle que je l'ai “épluché” à 6 reprises… déjà !), et il permet de comprendre enfin… ce que personne n'avait compris… et ce qui n'a pas empêché des tas de gens de pontifier derrière de vagues opinions ne reposant sur rien (un “pas-d’accord” a osé me dire, un jour : “Moi qui ai fait SPCN en 1955…” –càd. avant qu'un seul des mots de base de cette science n'ait été forgé ! Mais le ridicule ne tue plus. Je connais des gens qui le regrettent !).
Cette mère de cinq enfants dont les ‘’carnets de santé’’ ont toujours été tenus scrupuleusement à jour s'est même vue accuser d'être “anti-vaccins”, ce qui est un sommet, puisque même en ce qui concerne le soi-disant “vaccin” anti-covid, qui lui fait peur avec juste raison, elle se réjouit que des millions de gens aient reçu leurs ’��n’’ ou ‘’m’’ doses sans en éprouver le moindre inconvénient (si ce n'est… attraper le covid, ou le transmettre, une ou plusieurs fois, ce qui est un gag, s'agissant d'un “vaccin”) –et c'est tant mieux : tout ce qui va dans un bon sens est bon à prendre… Mais parfois, ils en sont morts, hélas, ce qui est affreux et pourtant, ne devrait pas empêcher de garder les yeux ouverts pour protéger, et soigner COMME IL FAUT (c’est-à-dire en osant le diagnostic, même s'il va contre la fausse “vérité officielle”!) tous ceux –nombreux– qui n'ont pas eu la chance de passer à travers les gouttes…
Un exemple : hier soir, 6 mars 2023, un “médecin-expert (sic !)-télé”, le Dr Bruno Mégarbane, parlait de la véritable épidémie d'endométriose qui s'étend chaque jour et risque de priver les pays les plus vaccinés de pas mal d'enfants-à-ne-pas-venir. Elle est, de notoriété publique, une des conséquences de la vaccination ARNm. Eh ! Bien, il a réussi à en parler 6 minutes sans même mentionner que –je ne sais pas : “Certains pensent qu'il y aurait un lien avec etc…”– Mais non : son seul message était : “Circulez, bande d'ignares. On vous dira quand vous pourrez avoir une opinion, et laquelle”. La lecture de “Les Apprentis Sorciers est un ’‘must” …
Ne serait-ce que pour un grand coup de projecteur (qui pourrait être salvateur) sur une réalité que nos autorités, aussi incompétentes qu'entêtées, et nos ‘’Experts’’, prisonniers de 2 ans de discours terrifiants, refusent de voir puisqu'elle ne va pas dans “leur” bon sens –qui est intrinsèquement mauvais– ce petit bouquin devrait apporter un enrichissement à ceux qui décideront de le lire… mais pas à l'auteur qui a fait don de 100 % de ses droits aux malheureux soignants exclus de notre communauté nationale par bêtise, privés de tout par un caprice puéril du prince-enfant, et maintenus dans le désespoir par un esprit de vengeance unique au monde… Le pouvoir les appelle “les suspendus”. D'autres disent “les Essentiels”. Je préfère parler de “Nouveaux Aristocrates”, qui démontrent que les capacités de résistance et de courage de l'humanité vont au delà des pressions exercées par les cons…  Ils  sont autant de rayons de soleil dans notre grisaille, autrement sans espoir. En cette excellente compagnie, je vous souhaite une bonne lecture !
H-Cl.
PS : pour ceux qui achèteraient ce livre, je signale des séances de dédicace et d'échanges le 9 mars chez Eyrolles, 57 bd St Germain à 18.30 (on s'y retrouve ?)…ou  le 17 mars, à la librairie Albin-Michel, 229 boulevard Saint Germain Paris 7è, à 19heures. (même chose ?)… ou le 11 mars, Place Bellecourt à Lyon, et d'autres, partout : la liste des demandes de signatures a déjà atteint un niveau ingérable !
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memitodu29 · 14 days ago
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Le Bal des hypocrites dans l'Hémicirque
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latribune · 6 months ago
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frederic-fournel · 10 months ago
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infotox-le-mag · 2 years ago
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"Majority of Germans do not want this war", Petr Bystron Speech on Ukrai...
Ce député sera, plus facilement caricaturé, fustigé encore que les rares voix qui osent encore réfléchir aux conséquences de ce suivisme béat, bisounoursien..., des dirigeants du "Machin UE" au nom de "valeurs" définies par les seuls intérêts géopolitiques des USA et de son bras armé en Europe: l'Otan... car ce député appartient à l'AFD, ce "méchant" mouvement d'extrême droite auquel on se doit, en bons "démocrates politiquement corrects" respectueux de la liberté d'expression des "autres" pour autant que que la liberté d'opinions soit contrôlée, bridée par ces seuls "démocrates" d'ajouter les qualificatifs de: fasciste, raciste, homophobe... afin de clore tout débat. Lorsque ce conflit, s'il ne s'étend pas à toute l'Europe!, se terminera par des accords proches de ceux de Minsk (2014), les citoyens européens risquent bien d'être, une nouvelle fois, déçus du bilan final que leurs irresponsables et jamais coupables "élites" UE déposeront... au nom du bien pour le "peuple"... appauvri voire ruiné pour un certain nombre par ces dirigeants politiques qui, décidément sur tout dossier, ont pris la fâcheuse habitude de non pas gérer l'argent public des budgets de l'Etat mais de le dépenser, sans consultation citoyenne, comme s'il s'agissait de leurs portefeuilles personnels!. 😡 Ukraine-Russie: le bal des hypocrites "occidentaux" (3/2022): https://linfotox.wordpress.com/2022/03/07/ukraine-russie-le-bal-des-hypocrites-occidentaux/
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defenderoftheearth · 2 years ago
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L'épouse [présumée] de Macron voulait "un phallus et des boules d'or" pour Notre-Dame - Déclare une ex-ministre
La première [présumée] dame française, Brigitte Macron, a suggéré de redessiner la flèche emblématique de la cathédrale Notre-Dame de Paris après un incendie en 2019 pour qu’elle ressemble à des organes génitaux masculins dorés, a déclaré l’ancienne ministre de la Culture Roselyne Bachelot dans ses mémoires “682 jours – Le bal des hypocrites”, publié jeudi.     Quelques jours seulement après…
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deadlinecom · 2 years ago
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cryptonews256 · 2 years ago
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Ex-French Culture Minister Lays Into Cinema World In Pandemic Memoir – Deadline
Ex-French Culture Minister Lays Into Cinema World In Pandemic Memoir – Deadline
Veteran French politician Roselyne Bachelot has taken an extraordinary potshot at the French film industry and the state funding system that keeps it afloat in a candid memoir recounting her difficult term as France’s culture minister during the Covid-19 pandemic. Entitled 682 Jours – Le Bal Des Hypocrites (682 Days – The Hypocrites’ Ball) the book is stirring controversy in France following its…
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beatlesonline-blog · 2 years ago
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lilithdusk · 3 years ago
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Avant que tout implose - Partie 1
Je conseille d’écouter “Almost is never enough” d’Ariana Grande durant la lecture ! Laissez-moi savoir si vous souhaitez la suite !
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Le cliquetis des verres mêlé au brouhaha des conversations donnaient à Marinette un début de migraine. L'horloge avait sonné les vingt trois heures il y a dix minutes de cela et, contre toute attente, la soirée s'était bien passée. Le bal ayant commencé à dix neuf heures, elle n'avait pas vu le temps passé malgré la situation actuelle. Alya avait dû la traîner de force, avec l'aide de Rose, Mylène et Juleka pour qu'elle accepte de s'y rendre -Adrien avait peut-être joué dans sa décision finale après l'avoir convaincue en fin de journée, lorsqu'ils s'étaient trouvés à deux pour ranger le matériel de chimie. Enfin, maintenant Marinette avait dû échapper à ses amies en se glissant parmi les nombreux collégiens pour regagner la table des buffets et s'écrouler sur une chaise, les pieds en feu. Si elle devait faire un choix, elle préférait sans aucun doute courir sur les toits de Paris une journée entière plutôt que de danser à nouveau en talon. Elle souffla et d'un coup habile, retira ses chaussures en toute discrétion. Cela lui apprendra à vouloir répliquer la mode chic de grands galas dans un bal organisé par son collège pour fêter le départ des troisièmes au lycée.
Maintenant seule, le chagrin et l'anxiété revenaient au galop. Chat Noir et elle s'étaient violemment disputés. Et ils ne se disputaient jamais. C'était une règle d'or entre eux. Évidemment, parfois, ils se prenaient le bec ou se taquinaient mais à la fin du combat, ils étaient toujours sur la même longueur d'onde. Dorénavant, Marinette avait l'impression que le lien qui les partageait avait été rompu... Par elle si elle en croyait les mots de son partenaire. Elle ne s'était même pas rendue compte dans la situation où elle avait mis Chat Noir, à quel point il en avait été touché et déçu jusqu'à leur dispute. Depuis l'incident, Marinette avait en tête chacune de ses répliques qui tournaient en boucle dans son esprit : la froideur de son ton, la déception derrière ses paroles et son attitude. Il ne l'avait pas regardée un seul moment, il en avait été incapable, se pensant illégitime d'avouer ses peurs et Ladybug, involontairement, en avait la cause. Son comportement en avait été la cause. Le cœur de Marinette se pinça à nouveau et, ravalant un sanglot, elle se leva et s'éclipsa jusqu'à la terrasse de l'hôtel. Quand le vent fouetta doucement ses cheveux, elle en profita pour prendre une grande inspiration et poser ses mains sur la rambarde en pierre polie. À l'intérieur, elle entendait le rire de ses amies, la musique entraînante et c'est à cet instant que Marinette réalisa qu'elle ne s'était jamais sentie aussi hypocrite. Quel genre d'amie était-elle ? Elle était la déléguée de classe, se battait en ce qu'elle croyait juste, prenait soin de ses amis, jusqu'à braver l'interdiction que représentait les adultes : elle se souvient avoir couru jusqu'au manoir Agreste et réclamer un entretien avec le père d'Adrien pour qu'il accepte que son fils se rende au bal de fin d'année. Elle se battait pour ses amis, c'était elle, au plus profond d'elle-même, se battre contre l'injustice. Mais pouvait-elle continuer à prôner cet idéal après ce qu'elle avait fait à Chat Noir ? Son partenaire, son meilleur ami, le garçon à qui elle avait promis qu'il serait à jamais irremplaçable ? Ses mots n'avaient jamais sonné aussi faux que maintenant. Elle l'avait blessé, si profondément qu'elle en venait à se demander si un jour il lui pardonnerait. Si, un jour, leur relation pourrait renaître, ensevelie sous les mensonges, les regrets et la trahison. Une larme dévala sa joue, suivie de plusieurs autres. Derrière elle, un blond, celui qui, pour une fois, n'occupait pas ses pensées, s'approcha. - Je me demandais où était passé ma sauveuse. Marinette se figea un instant, renifla et sécha d'une main ses joues mouillées. Elle se retourna et découvrit Adrien, en costume, un sourire timide aux lèvres. Le garçon s'était aperçu de l'absence de cette dernière et, même s'il n'en connaissait pas la raison, il voulait s'assurer qu'elle allait bien. Le coin des lèvres de Marinette se courba une seconde en un rictus qui laissa plus entre-apercevoir son chagrin plutôt que son amusement. Aussitôt, le visage d'Adrien se changea en une expression plus douce, les sourcils légèrement haussés. - Est-ce que ça va ? Face à lui, Marinette fut incapable de mentir, incapable de chasser sa tristesse et faire comme si tout allait bien. Rien n'allait bien. Le Papillombre sévissait davantage ces dernières semaines, avec des akumas beaucoup plus puissants; Alya avait avoué à Nino qu'elle était toujours Rena Rouge et qu'elle connaissait l'identité de Ladybug, mettant sa vie, celle du DJ et celle de Marinette en jeu; et la perte de Chat Noir n'avait pas tardé à enfoncer la jeune fille plus bas que terre. - Non. J'ai... J'ai blessé quelqu'un de très cher, finit-elle par avouer. Adrien ne put cacher sa surprise à l'aveu de Marinette. Blesser quelqu'un ? Marinette ? Son cerveau n'arrivait pas à enregistrer ces deux informations dans la même phrase. Comment Marinette pouvait-elle blesser quelqu'un alors qu'elle était si gentille et d'un soutient inconditionnel pour le blond ? Alors qu'elle était toujours la première personne à le défendre face à son père ? La première personne vers qui il se tournait quand le monde lui tournait le dos. - Et le pire, c'est que je ne m'en suis même pas rendue compte avant qu'il ne le dise, continua-t-elle, la voix cassée. Marinette détourna le regard, effrayée qu'Adrien ne la regarde autrement, découvrant une autre facette de la jeune fille. Elle ne supporterait pas la déception dans ses yeux, pas après celle de Chat Noir qui la hantait jour et nuit. Pourtant, ce n'est ni le rejet, ni la désillusion qu'elle reçut, non, ce fut la chaleur de sa main sur la sienne. Marinette plongea son regard dans celui du blond et ne vit que la douceur, de la confiance, de la compassion. Il n'avait pris que sa main dans la sienne et pourtant, Marinette avait l'impression qu'il l'étreignait, de doux rayons de soleil l'enveloppant; la rassurant comme un foyer accueillerait ses occupants après une journée d'hiver. Si Marinette se questionnait encore sur les intentions d'Adrien, ce dernier acheva le moindre doute en lui adressant un sourire qui aurait pu illuminer Paris entier. - Marinette, je suis sûr qu'il te pardonnera. Tout le monde rêverait d'avoir une amie comme toi. Les larmes menacèrent à nouveau mais cette fois-ci pour une toute autre raison. Elle se sentait si aimée, si appréciée avec lui... De la même manière qu'elle se sentait valorisée, en confiance auprès de Chat Noir. Comment avait-elle pu privilégier autant d'amitiés et en négliger d'autres, aussi chères à son cœur ? Marinette se sentait si reconnaissante face au blond devant elle. Des notes de piano parvinrent jusqu'à leurs oreilles et, sans jamais quitter la brune des yeux, Adrien pressa délicatement sa main. - Une danse ? La gorge serrée, Marinette acquiesça simplement en silence et entrelaça ses doigts à ceux d'Adrien tandis qu'il reculait de quelques pas, les éloignant du rebord. La main libre de la brune trouva l'épaule du garçon et cela suffit pour qu'il pose sa main sur sa taille. La mélodie mélancolique du piano guida leurs pas, aucun d'eux quittant l'autre du regard. Ce moment de partage, d'intimité était le plus beau des cadeaux qu'ils auraient pu offrir l'un à l'autre. Marinette sentait son cœur se gonfler de reconnaissance envers ce garçon dont elle était tombée éperdument amoureuse. Ses poils se dressaient à chaque fois qu'il pressait un peu plus ses doigts aux siens; à chaque fois qu'il plongeait à nouveau ses yeux dans les siens après l'avoir fait tourner. Adrien, quant à lui, ne sentait pas son cœur battre la chamade, ne sentait pas ses joues rougir parce qu'il savait, tout au fond de lui, qu'il ne souhaitait voir que la brune sourire, d'autant plus si c'était lui qui l'avait fait naître. Telle une évidence, il se promit qu'il serait toujours là pour elle. Ce qu'il chérissait le plus avec Marinette, c'était leur silence -probablement parce que Marinette avait l'habitude de bégayer ou de tomber lorsqu'il était près d'elle- ils avaient alors appris à apprécier ce silence; même lors de ces dernières semaines alors que Marinette ne semblait plus perdre ses mots quand il lui parlait. Ils échangeaient par leurs regards, leurs sourires, leurs gestes. C'est pourquoi, quand le croissant de lune se refléta dans les yeux verts du blond, Marinette lâcha son épaule pour se pencher et déposer un baiser plus doux qu'une plume sur sa joue. Ce n'était pas la première fois que Marinette embrassait sa joue, pourtant, Adrien était toujours aussi surpris quand elle était la première à initier ce genre de rapprochement. Sa surprise se dissipa rapidement lorsque la brune lui adressa un sourire, plus sincère et plus étincelante que la lune dans son dos. - Tu as raison, déclara-t-elle. Je dois y aller. Merci. Marinette resta une longue seconde, remerciant silencieusement Adrien, pressa leurs doigts entrelacés avant de les lâcher et rentrer dans la salle de bal avec hâte. La brune se sentait légère, si légère qu'elle pensait surmonter n'importe quoi. Elle ne remarqua pas Alya l'appeler lorsqu'elle atteignit la porte et s'engouffra dans le couloir.
Chat Noir. Elle s'excuserait en bonne et dû forme, elle ferait n'importe quoi pour le compter à nouveau parmi ses amis. Elle le lui prouverait; prouverait qu'il lui est indispensable, que sans lui, elle ne peut être Ladybug, qu'il est tout pour elle. Son partenaire, l'épaule sur qui elle peut toujours compter, son meilleur ami. Les rôles s'inverseraient, elle serait tout autant pour lui. Plus de mensonge, plus de barrière, plus de règles qui les éloignaient un peu plus chaque jour. Les portes automatiques de l'entrée s'ouvrirent et elle courut, sortant dans la rue, pieds nus, le jupon de sa robe dans ses mains. Elle ne perdit pas de temps à s'engouffrer dans une rue, dépassant les piétons qui la dévisageaient. Peut-être était-ce sa tenue, trop chic pour une simple ballade dans la capitale, ou le fait qu'elle appelait à tue-tête le héro de Paris. À cet instant précis, Marinette ne s'était jamais sentie aussi vivante. Ses nombreuses victoires face au papillon n'était rien comparé au sentiment d'euphorie qui l'habitait. Elle allait s'excuser, rebâtir sa relation avec Chat Noir en se présentant comme elle-même, Marinette Dupain-Cheng. Ses oreilles bourdonnaient, le sang affluant, elle arrivait presque à entendre son cœur battre. Elle n'avait qu'un prénom en tête. Chat Noir. Chat Noir. Chat Noir. Elle était submergée par l'adoration, l'admiration, l'excitation, l'amour. Chat Noir. Plus rien ne serait comme avant et ce, pour le meilleur. Elle était prête à tout lui donner si cela signifiait pouvoir décrocher un sourire de sa part. Le bourdonnement dans ses oreilles se transforma bientôt en sifflement. Tout fut au ralenti, Marinette ne comprit pas tout de suite que son corps ne répondait plus mais était poussé par une force inconnue. Ce n'est que lorsqu'elle atterrit lourdement sur le sol, qu'elle vit l'explosion plus loin dans la rue. L'odeur de brûlé parvint jusqu'à son nez, le feu contrastant avec la nuit noire.
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terrecorse · 4 years ago
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CAB: FACE A L’AGRESSION INSUPPORTABLE, LA RIPOSTE POPULAIRE S'IMPOSE !
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La majorité des élus de la CAB (nationaliste, socialiste, écologiste, droite et macroniste) a décidé, lors du dernier Conseil communautaire, d'augmenter la fiscalité sur les ménages de 4,5 millions d'euros, soit une augmentation annuelle moyenne de 170 euros par ménage.
C'était le bal des hypocrites. Tous ont versé des larmes de crocodiles et ont évoqué le passé pour masquer leur politique anti sociale. Une élue de Furiani, adjointe au maire, a parlé "d'un moment grave".
Mais aucun n’a eu de remord au moment de porter ce mauvais coup au pouvoir d'achat des familles, notamment des plus modestes, jeunes et retraités.
Le vice-président aux finances, Maire de Santa Maria di Lota, conseiller territorial "Femu a Corsica", président du Service Incendie de la Haute-Corse, a mis en cause "les errances du passé". Vice président de la CAB depuis 2008, délégué aux finances et aux ordures ménagères depuis 2014, il a la mémoire courte.
Le Maire de droite de Ville di Pietrabugno a rejeté la responsabilité sur les communes de Bastia et de Furiani (hier à gauche) accusées d'avoir traité la CAB comme "un super marché" où elles se seraient servies au détriment des autres communes. Néanmoins, il trouve normal que sa commune puisse bénéficier de l’allocation compensatrice en étant par ailleurs celle où se trouvent les plus hauts revenus de la CAB.
Quel esprit de solidarité envers Bastia qui concentre les plus grands besoins sociaux et 24% de taux de pauvreté !
Le Président de la CAB, 1er adjoint de Furiani, conseiller territorial "Femu a Corsica", a reproché à Bastia d'avoir fait de la CAB sa "variable d'ajustement". Rappelons que Furiani perçoit une allocation annuelle de 1,7 million d'euros de la CAB pour 5000 habitants alors que Bastia perçoit 2,4 millions d'euros pour 45 000 habitants. Des années durant, la municipalité de Furiani a également fait payer par la CAB ses amendes pour non respect du quota de logements sociaux.
Quant au Maire de Bastia (qui avait la procuration du Président de l'Exécutif), il a encaissé sans un mot alors que les Bastiais(e)s pour la plupart subiront lourdement cette augmentation brutale des impôts. Lui et le Président de l'Exécutif ont laissé faire le sale boulot à leurs lieutenants. Mais ils portent la même responsabilité devant ces milliers de familles bastiaises durement ponctionnées pour éponger la dette de la politique régionale des déchets.
Ce vote, il n'est pas exagéré de l'affirmer, est une agression sociale. Il retire le pain de la bouche à des milliers de familles populaires. Pour elles 170 euros de moins c'est autant de nourriture en moins.
L’objectif de ce choix libéral a été dévoilé aussitôt, par le président de la CAB, devant le MEDEF, la Chambre de Commerce et la Chambre des Métiers, un parterre de patrons auxquels il a promis 100 millions d'euros d’investissements, assurant que la CAB "avait les moyens de ses ambitions". En fait, ces moyens ce sont les 4,5 millions d'euros de la facture fiscale présentée à la population et aux milliers d'estomacs souvent vides en raison des salaires de misère que le patronat impose aux salariés en Corse.
La population ne doit pas être "la variable d'ajustement" de la mauvaise politique régionale des déchets et de ces "ambitions", disproportionnées en temps de crise, aggravant la fracture sociale.
Les communistes appellent la population de Bastia et des communes de la CAB à riposter à cette agression sociale sans précédent sur notre territoire.
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                                                    PETITION
Ensemble : Exigeons la baisse de la fiscalité de la CAB et la transparence sur ses comptes.
 NOM
PRENOM
SIGNATURE
Retourner à PCF 11 rue C��sar Campinchi 20200 Bastia
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zorbascreations · 5 years ago
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HUIS CLOS AVEC UN VAMPIRE
INCIPIT
Un jour, mon visage gelé, peut-être fendu de rides, d'expressions trop marquées, sera marqué d'un rictus triomphant. Celui, de l'avoir à mes pieds. Pas lui, son corps glacé et endormi à jamais. Je ne pleurerais pas, je fumerais une cigarette, son visage sous mon talon, heureuse, certaine, de son inaction éternelle. Comme un Vipère au poing contemporain, je l'écraserais de tout mon poids parce qu'il a eu le pouvoir trop longtemps. Il sera trop pathétique pour que je lui pardonne. Alors peut-être qu'il me possédera encore un tout petit peu dans mes rêves. Mais il m'appartiendra à jamais, cette fois. Comme je lui ai appartenu, comme il m'a dépossédé de tout ce qu'il restait de bon, de pur et d'égal en moi. Je lui rendrais ma folie sur son linceul. Je ferais littéralement ce que mon psy m'a dit de faire, de le tuer, mon père.
J'errerais parmi les serveurs et le faux endeuillés de ce brave homme dont ils ne savent rien. Je sillonnais les couloirs du lieu des funérailles embaumés d’un sillage de santel. L'homme providentiel mangera les pissenlits par la racine et moi je serai vivante, bien vivante pendant que les hommes debout lèveront son tombeau dans un enterrement auquel je n'assisterais pas puisque “les femmes qui pleurent, c'est un péché”. Je n'aspire pas à ce luxe. Alors à moi, le repos, le bon, le meilleur qu'il a volé aux habitants de la maison de demain. Personne ne le respectera plus, puisque c'est moi et mes sœurs qui l'auront remplacé dans l'ici-bas. Je me servirais une coupelle d'eau et ne mangerais rien des victuailles préparées pour son ultime évènement, sa mort.
 La brune vengeresse, moi, scandera des : “Retourne là d'où tu viens, chien !” et des femmes affolées me supplieront de me taire. Moi, je rirais et rirais plus fort de leur pudibonderie, parce que je suis certaine qu'elles n'en pensent pas moins. Tous ces êtres vulnérables, victimes d'un certain attachement à leur bourreau ne peuvent pas en souffrir elles sont juste venues voir, de leurs propres yeux, si ça pouvait mourir ces choses-là.
Son cœur l'avait lâché . Il avait des problèmes depuis une dizaine d'années déjà. Comme si l'anatomique avait des prévisions sur le métaphorique. Je me délecterais de ces trois jours pas vraiment funèbres pour moi. Ils sonneront le glas d'un début. Ils marqueront la fin de soixante années de despotisme, de cupidité et de destruction.
 La folie douce s'emparera de moi et je serai la demeurée de cette villa où on servira des psaumes désespérés et teintés d'une certaine lassitude. Je me tiendrais assise . Lasse de mes éclats et des larmes de crocodile et portant la grande légitimité d'être l'aînée de la décombre. Libidinalement endeuillée, je ne porterais même pas l'habit du deuil mais une jellaba bleu roi magistrale pour me démarquer de tous ces hypocrites. Ces tripes je les avais en moi et les connaissais mieux que personne.
“Taisez-vous, bande de fous. Je vous dis qu'il ne vaut pas une larme. Vous en avez tous rêvé. Plus de laideur, plus d'obscénité, plus de fiel ! Réjouissez de voir ce corps retourner en terre, et encore, je ne suis même pas sûre que ce soit son fruit. C'est plutôt un laquais du diable qui aura servi trop longtemps sur terre ! Arrêtez donc vos gémissements !” Ce sera inédit dans un enterrement. Les vautours me feront la cour à nouveau, car lassés de la carne, ils chercheront à attendrir la fraîche et se mettront doucement à rire au bout du 3ème jour, fatigués de leur deuil feint et de leurs attitudes surfaites. Je m'en irais, laissant traîner mes voiles de nouvelle orpheline, la tête droite immaculée du rictus que j'attendais tant. Je laisserais couler derrière moi, ses veuves, ses presques amantes, son personnel fidèle qui comme moi, attendait ce soulagement.
C'est le temps qui l'avait transformé. Cette pâte plutôt intègre, aimante, s'était putréfiée à cause de l'argent et ce qui en découle. Son nouvel éclat de nouveau riche l'avait aveuglé mais c'était aussi son père qui lui avait donné le mauvais exemple. Caricature scabreuse de l'homme qui s'était exilé avec sa secrétaire plus maligne que sa femme. Mort d'un cancer lui aussi. Je me souviens, qu'encore toute jeune, il me donnait des leçons de mathématiques.
“Mais puisque je te dis qu'un plus quatre font 5. Qu'est-ce qui est difficile à comprendre ?Mon silence, au lieu de l'arrêter dans son élan le faisait redoubler de colère.
-Mais elle est conne celle-là, dis-le, c'est parce que je suis bête. » Il me forçait à le dire et je répétais jusqu’aux pleurs que j’étais stupide, de ne pas comprendre un simple problème de soustraction. Mes larmes perlaient sur un triste cahier.
Quand je voulais voir ma mère, c'était une porte fermée. A mes quatre ans, elle était trop fatiguée pour me faire sortir. A ses vingt-quatre ans, elle était dans le noir, entre deux coussins, balbutiant : “Je suis fatiguée ma fille”. A lui de siffler entre ses dents : “ Ne tords pas ta mère encore.” Le décor était déjà planté, j'allais devoir assumer ce rôle, celui de la première fille d'un homme avec une voix de stentor et d'une mère précocement lasse de tout.
 Meurtrie, l’adolescente était recroquevillée sur elle-même. Le front contre les genoux, elle entendait battre les coups sur la porte comme une sentence imminente. « Leila, Leila, ouvre la porte ! » entendait-elle de la bouche de son bourreau.  Ses poings tambourinaient sur l’entrée de la chambre en bois et s’il entrait il était prêt à sévir, avec ses mots. Tranchants, cinglants, acerbes, ses saillies faisaient pâlir son front mais elle ne vivait cela que dans les alcôves. « Mais mon Dieu, ce qu’elle est conne ! » « Tu comprends vite mais il faut t’expliquer longtemps ! » « Tu es bouchée ou quoi ? » Ces paroles étaient des mots doux de la part du vampire. Quand la nuit tombait, il déposait le masque civil et pouvait attaquer dans le dur. « De toute façon, tu n’es qu’une minable. N’essaie pas d’écrire, tes papiers à la con ne serviront jamais à rien. Tu ne sers qu’à raconter des conneries » assénait-t-il entre deux cris de rage. Leila passait en mode autiste en attendant que la fureur passe. C’était son quotidien quand son haleine fétide sentait le whisky Jack Label et les Marlboro rouge. L’homme en costume noir éructait, vacillait et cherchait sa fille, somnolant dans un matelas à même le sol. Il voulait la réveiller car ses convives étaient partis et que sa solitude inerte lui pesait. Leila appréhendait ce moment alors et le maudissait parce que son père n’avait pas la décence de la violer, de la blesser ou mieux encore, de la tuer. Au lieu de cela, il disséminait un venin bien plus subtil : ses paroles. Les unes après les autres, elles escaladaient l’indicible à mesure que l’alcool envahissait le sang de son persécuteur. Ce dernier, elle ne l’avait pas choisi. Elle allait devoir le subir car sa mère avait déjà été détruite par cet homme au chapeau haut de forme. Hôpital psychiatrique, coups, insultes sont autant de sévices que cette femme mariée à la fleur de l’âge a dû subir avant de pouvoir prendre la porte de sortie. Seulement, il restait une laissée pour compte qui a décidé malgré elle de rejoindre l’équipe paternelle. Cela allait lui coûter son âme. A 12 ans seulement, la jeune Leila allait entendre ce qui ne s’écoute pas à l’âge de la puberté. Elle sera témoin des frasques d’un homme divorcé qui, pour noyer son amertume, allait ouvrir le bal des catins. 16 ans, 17 ans, 20 ans pour les plus âgées, ces libertines s’enivraient et s’esclaffaient légèrement sous les regards austères des macs. Ces parties fines faisaient écho jusque dans les murs de la chambre de Leila. Râles, orgasmes, gémissements, fous rires, cris, altercations étaient les sons d’ambiance de tous les soirs après qu’elle ait fait ses devoirs. Parfois, elle se surprenaient à être comme ses amazones qui avaient fait de leur corps leur marchandise. On le lui avait appris, ces belles fardées arrivaient à tirer leur épingle du jeu avec son vampire. Lui, il leur souriait tout le temps et ne leur refusait rien. Il s’amusait en leur présence et souriait après qu’elles aient poussé la porte. Il redevenait lui-même alors, stoïque, son verre de whisky à la main. Il lui fallait une distraction, moi.
Il revenait alors dans ma chambre pour tambouriner sur la porte. « Leila, t’es là ? » éructait-il. Je faisais alors semblant de dormir mais il insistait. J’ouvrais mes yeux ensommeillés et lui répondais. « Qu’est-ce que tu fais ? Viens, je dois te parler » ordonnait l’homme au chapeau. J’opinais du chef et j’écoutais sa litanie. « Tu sais, ta beauté ne durera pas toujours. Tu penses que ton joli minois va te sauver mais il n’y a que des hommes qui passe. Essuie ce maquillage à la con. Tu es minable » Ces mots, il les répétait tous les soirs parce qu’il s’ennuyait. Pour tromper son spleen, il me conduisait à la salle de bain pour essuyer mon vernis et mon mascara avec ses doigts boudinés sentant le tabac. Je pleurais, le visage défait et le noir coulait sur mes joues. J’étais sans artifices, mentalement à nu. Je voulais simplement dormir, mais j’étais prise en otage par mon père ivre, sans savoir quand cela allait se terminer. Il souriait et posait son poing sur mon nez en disant : « Sens la mort… » Enfin, il m’embrassait le front et s’en allait, fier de ce geste incompréhensible qu’il estimait paternel. Soulagée et épuisée, je pouvais enfin revenir à mon lit de fortune, une éponge dans laquelle je dormais avec ma femme de ménage.
 Je n’avais pas le droit de protester. Un verset du Coran exhorte à ne pas soupirer devant ses parents ou à les ignorer. Puisque je ne pouvais pas parler, je m’affairais sur mon ordinateur, une machine d’un autre temps équipée d’une webcam. Je chattais. Je pianotais sur mon clavier parce que ma vie en dépendait. Connectée au monde entier, je discutais, je m’exprimais, je pleurais, j’enrageais. Des gens me répondaient, me consolaient, me faisaient rire. Je ressentais des émotions nouvelles, autres que la tristesse et la colère réprimée. Puisque je ne pouvais pas parler, j’écrivais. Jusqu’à en tordre mes doigts en oubliant de manger. Sur cette chaise, le monde n’existait pas. Seule ma tante, surprise de mon absence, me descendait un plateau que je mangeais à la hâte. A 13 ans, je ne me lavais pas, je passais des nuits blanches à découvrir de nouveaux horizons. C’est seulement au moment où la sonnette retentissait que je me faufilais dans les draps sous le regard amusé de Kbira, la « bonne ». Cette femme aux traits grossiers et à la dégaine maladroite, c’était ma mère de substitution, la remplaçante de l’absente, malade. « Tu sais, ta maman ne peut pas s’occuper de toi, tu vas devoir être une femme toute seule maintenant. Ce n’est pas de sa faute, ne lui en veux pas » m’expliquait ma mère provisoire en me caressant les cheveux. J’étais allongée sur son genou. Adolescente, je m’en fichais complétement. Mes seules préoccupations étaient les garçons, la mode, la musique et la rébellion. Et cela se voyait dans mon style. Baggy, caleçon masculin apparent, T-shirt Eminem large étaient autant d’accoutrements avec lesquels j’exprimais mon envie d’être tout sauf une jeune fille.
  Soit, je ne pouvais pas être un homme. Mais, je pouvais parer à toute interaction en me travestissant. Mes goûts pour les arts « de mec » dans les années 2000, le rap, la boxe, aidaient. Je n'étais pas encore pubère que j'avais grossi mes cordes vocales par exercice. Ma voix était devenue rauque, dissuasive, irascible. Mes cheveux étaient coiffés en arrière, mon pantalon tombait sur mon caleçon car oui je portais des boxers. Cela me permettait une liberté de discours, une vulgarité et à la paix à laquelle je revendiquais. J'étais en mesure d'inséminer le milieu masculin à ma guise, ayant joué à l'élastique et à la corde à sauter tout mon soul. Je voulais du corps à corps viril, de l'observation passive et des commentaires. Je me surprenais à commenter le corps des jeunes filles avec les autres. Parler de drogue, de transgression, de rigoler de blagues grasses qui ne faisaient rire que nous.
Je n'avais pas encore de seins. Ainsi je me fondais dans la masse pas encore tout à fait testostéronée mais qui avait le mérite d'en parler. Les voix fluettes se complaisaient encore dans l'enfance et moi je voulais grandir vite. Mais malgré ma démarche désarticulée et ma voix éraillée, mes parents s'apercevaient de la supercherie : je ne pouvais pas jouer dehors, je devais rester dans le dedans, enlever mon déguisement quand bien même il transpirait mon intériorité. Sans contrefaçon, j'étais un garçon. Cette démarche sociologique allait rester à l'école. Cette rébellion, j'allais devoir la mener de front. Au grand dam des professeurs qui voyaient d'un très mauvais oeil que je change de déterminismes, que je troque le rose contre le bleu, Lorie contre Eminem, et ma voix aigüe contre un lyrisme rauque et rieur. J'étais ce qu'ils voulaient, pourtant, l'aîné garçon, l'héritier, celui qu'on allait laisser courir. Mais, contre toute attente, je n’étais qu’une fille, emprisonnée, de l’école à la maison. Mon geôlier, mon père.
  A ma naissance, la sentence était tombée. C'était sans appel. Comme un baptême de feu pour le nourrisson que j'étais, on m'a chuchoté la Fatiha dans mes débuts d'audition. Bismi Lah Arrahman Arrahim. “ On naît musulman et on meurt musulman” éructait mon grand-père paternel dans sa solennité. La chambre de la clinique où ma mère venait de mettre bas était une garden-party de la bourgeoisie de l'islam. Dans cette suite d'une trentaine de mètres carrés s'amoncelaient des fleurs, des chocolats dans un sillage d'oud et de serghina. Le cristal Saint-Louis et l'eau de fleur d'oranger étaient les liqueurs de ces demi-dieux marocains à l'arrière des berlines.
 Ma pauvre mère, à 19h15, avait pris littéralement 12 heures de travail dans la pure connivence de sa famille, belle-famille et consorts. Son gynéco, un membre de sa famille également était entre les jambes de ma mère avec un forceps et un scalpel. A son chevet, mon père filmait avec une caméra de fortune les premières secondes de ma vie. J'étais née et c'était déjà un évènement pour eux. Je n'étais qu'une fille mais on m'acclamait comme la précitée Leila Bennani, aînée d’une dynastie.
Bennani, une famille, une branche de près de 600 personnes. Cette brochette ruisselait sur moi. Enveloppes, Baccarat, Murano, tableaux de maître, tant d'offrandes sur l'autel de mon sacrifice. Je n’étais pas encore née que j'étais en Absurdie. Des you-yous retentissaient pour féliciter ma naissance, il faisait chaud dans la clinique. Les fleurs succédaient au chocolat et ma mère étouffait à cause des allées et venues. Le plus beau jour de sa vie allait vite se transformer en garden-party qui allait précéder mon baptême. Cette fête allait être mon sacre. Pour marquer le coup, mon grand-père a dépensé une somme folle. Traiteur, orchestre, gâteau, tout était au rendez-vous pour célébrer un bébé transporté sur un trône par sa famille. Ils me ballotaient de bras en bras, me portant sur leurs épaules et je ne savais pas de quoi il en retournait, à un an. Je soufflais la bougie de mon premier gâteau. Des liasses de billets étaient dans les poches de mes parents, offertes par leurs proches, question de tradition. Cette fête allait être inoubliable et immortalisée par un vrai cameraman, comme on en faisait pas dans la ville.
Ma mère était d’une beauté diaphane. Plantureuse, la peau laiteuse, elle rayonnait d’une majesté andalouse et enviée. A 19 ans, elle avait un port de tête gracieux et dansait avec des bras langoureux sur des mélodies orientales. Elle devait bien se faire voir et sortait d’une torpeur post-partum. Il me semble qu’elle était heureuse sur les vidéos. Mon grand-père était aux anges, il me tenait dans ses bras et me bénissait. Plus tard dans la soirée, mon oncle bijoutier allait me percer les oreilles, une coquetterie pour signifier que j’étais une fille aux cheveux très courts. Je hurlais de douleur sous les cliquetis de l’appareil photos mais tout le monde m’acclamait. Ces scènes sont immortalisées dans un album photo qui a pris la poussière. Ce recueil d’une enfance morte, ce sont les souvenirs qu’il me reste d’une époque heureuse.
Maman avait une destinée curieuse. Egalement issue de la jeunesse dorée casablancaise, elle ne s’intéressait pas à l’école, comme moi. Douée en français, elle préférait lire des magazines et danser. Une chose normale à 15 ans mais à cet âge dans les années 80, elle avait déjà des prétendants. « Ce ne sont que les moches qui on leur bac » lui a-t-on martelé. Alors elle l’a assimilé et préférait s’amuser avec ses cousines et parler au téléphone avec ses amis. Son insouciance lui a valu de se faire exclure de tous les collèges qu’elle fréquentait. Son père, plutôt sévère, l’a surprend en train de fumer. Il la réprimande et lui interdit alors d’aller à l’école.
Sa grand-mère l’accueille et lui autorise cette lubie, qu’elle juge normale puisque la cigarette était admise dans cette famille fassie où toutes ses tantes fumaient. Elle allait alors rentrer dans la cour des grands et devenir une vraie femme. Sa nouvelle maison, un véritable riad où l’on recevait jusqu’à 100 personnes. Cette demeure, véritable domaine aux hectares de jardin, accueillait constamment des invités. A l’entrée de cette villa gardée par un jeune concierge, on pouvait voir des petites tables en rotin où étaient installés quelques invités qui se faisaient discrets pour fumer.
En s’approchant du perron, nous pouvions déjà entendre le brouhaha des dizaines de femmes de ménage qui cuisinaient dans un véritable vacarme. Elles étaient chapeautées par Assia, mon arrière-grand-mère, qui était dépassée par le nombre d’invités. En quittant la cuisine, la maitresse de maison s’entretenait avec son mari, un résistant au protectorat, respecté. Il portait une toque en fourrure et une jellaba immaculée, il était seul dans le salon, dans un fauteuil roulant. Il avait des allures de roi dans son siège écarlate tout de velours près d’une cheminée en marbre. Près de lui, ses petites filles, des donzelles qui fumaient des Marlboro Light en s’esclaffant. Dans un grand salon marocain intimiste, il y’avait 40 personnes qui profitaient d’une ambiance bon enfant. Sur chaque petite table installée devant les groupes d’invités, trônait un verre de thé fumant.
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latribune · 6 months ago
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Maroc | Le bal des hypocrites s'achève avec la fin des certificats de mariage exigés pour les couples séjournant dans un hôtel
La présentation d’un acte de mariage n’est désormais plus exigée aux couples souhaitant disposer d’une chambre d’hôtel. La règle tacite voulant qu’une femme ne peut réserver une chambre d’hôtel dans sa ville de résidence est également abolie.” Le Ministre de la Justice Adellatif Ouahbi à l’origine de la levée de cette pratique infondée lance un avertissement aux futurs et probables récalcitrants…
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florianchinaski-blog · 5 years ago
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Le bal des Hypocrites
Les oiseaux chantent une funèbre musique,
C'est si tristement beau,
Une génération passe le flambeau,
Mais dans la foule il y a comme un hic
Ils sont tous de noir vêtu,
Mais n'ont pas tout la même vertue,
Pendant que certains souffrent en silence,
D'autres rempli de larmes, on l'esprit qui danse,
Car leur tristesse n'est qu'un masque,
Une pitoyable envie de se faire remarquer,
Être sous les spots sont leurs priorités,
Je me noie de dégoût dans une gorgée de flasque,
De quel droit pensez vous être les rois de cette journée,
Vous qui n'avez que jamais cracher derrière le dos,
De cette personne aujourd'hui décédée,
Et à vrai dire, je vous hais, mais je n'ai pas les mots,
Vous êtes les artisans d'un théâtre macabre,
Les 7 coups sont lancés par cette marche pieuse,
La scène se mets en place dans cette pièce silencieuse,
Et le grand final, au dépôt des cendres sur le bourgeon d'un nouvel arbre,
Au revoir, ne m'en veux pas,
Si je n'ai pas de larmes pour toi,
Mais toutes émotions s'éteint,
Quand je vois les tiens,
Florian Chinaski.
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