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#lame de terrasse
salainen · 1 year
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Marseille Roof Extensions
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Inspiration for a massive modern deck renovation that includes a roof extension
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varsiteeclvb · 1 year
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Dock - mid-sized modern side yard dock idea with no cover
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ama-mori · 2 years
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Dock - mid-sized modern side yard dock idea with no cover
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mindyharington · 1 year
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Beach Style Patio
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Example of a mid-sized beach style backyard patio design with decking and a pergola
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crybleat · 1 year
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Tropical Pool Example of a small island style courtyard custom-shaped aboveground hot tub design with decking
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foodfalls · 1 year
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Montpellier Deck Uncovered
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An illustration of a medium-sized, modern deck container garden design without a roof
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allisonragents · 1 year
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Montpellier Deck Uncovered An illustration of a medium-sized, modern deck container garden design without a roof
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nanni-art · 2 years
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Hot Tub Pool
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philoursmars · 2 years
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Je reviens à mon projet de présenter la plupart de mes 55000 photos (nouveau compte approximatif. On se rapproche du présent !).
2015. Marseille à Noël.
- les 4 premières : Les Docks à la Joliette.
- les 2 suivantes, toujours à la Joliette : Isabelle Banco : “Lames”
- Les Terrasses des Docks
- le Silo
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denis-editions · 1 year
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Gazette n°552
mercredi 6 octobre 2023
inspirée par
“Promenades à quatre”
d’Olivier Hervy
Des promenades qui sont des périples.
FRATRIE
Abidjan, mai 2023
Mumboko, grand africain pauvre et désœuvré, le visage soucieux, se lève de son lit. Il s’assoit sur le bord, le regard porté au loin, au-delà du mur qui lui fait face.
Son rêve toujours en mémoire.
— Qu’y a-t-il ? lui demande, un peu inquiète, sa femme Awa.
Il se retourne, lui sourit en silence et lui baise le front.
— Rien mon amour, rien qui puisse te préoccuper... juste mon rêve.
Elle lui rend son sourire, rassurée.
— Toujours le même ?
— Oui, mais différent cette nuit.
— Tu veux me raconter ?
— Je vais faire le thé, je t’en parle après si tu veux bien.
Il va se débarbouiller, s’habille et sort de la chambre, toujours la tête remplit des souvenirs de ce songe récurrent.
***
Assis sur la petite terrasse de leur pauvre maison. Cette maison bordant le Parc du Banco, dans le quartier Adjamé d’Abidjan... ils sont silencieux dans le bruit continuel de la ville.
— Mon cœur, interrompt-elle alors cette pause, veux-tu me raconter ton rêve ?
Sortant des brumes de ses réflexions, Mumboko prend une longue respiration.
— Oui... tu sais déjà ce que je t’en ai dit. Mais cette nuit, mes trois frères aînés, Mbuyi, Kabanga et Sékou ne sont pas morts.
Awa a l’air surprise.
— Pourtant... ils le sont bien ?
— Je sais mon cœur, mais c’est ce que le rêve m’a dit : “Ils sont vivants !” J’ai entendu leurs voix m’appeler.
Awa se lève, très tendrement, elle vient dans son dos, pose les mains sur ses épaules, se baisse et l’embrasse dans le cou.
— Si tu dois y aller... va mon amour. Je te rejoindrai plus tard. J’ai confiance.
***
Paris 26 mai 1993
Mbuyi l’aîné, son frère jumeau le rieur Kabanga, le tranquille Sékou et le petit dernier âgé de dix ans, Mumboko, sont dans ce café pour regarder la finale de la Ligue des champions. Marseille face à Milan.
— Mbuyi, je sors... j’ai un peu mal à la tête, demande le petit Mumboko à son grand frère de vingt ans.
Dans l’excitation du moment... Basile Boli qui tire et marque un but, Mbuyi n’entend rien mais lui tape sur l’épaule comme s’il avait compris.
Sortant hors du tumulte joyeux des supporters, le jeune frère s’assoit sur un banc, sur le terre-plein, en face du café. Quand soudainement une déflagration dans la cave de l’immeuble le fait s’écrouler comme un château de cartes.
Mumboko, “protégé” par un kiosque à journaux, en sort indemne, juste couvert de poussière grise. Pétrifié par cette horreur. Il n’a pu bouger. Il est resté là, regardant les ruines du tombeau de ses frères.
On n’a jamais retrouvé leurs corps. Et, finalement, ses parents, sa grande sœur et lui sont repartis en Côte d’Ivoire avec leur chagrin. Ne pouvant continuer à vivre dans ce pays maudit.
***
Méditerranée, avril 2024
Après presque un an pour aller vers Alger... à pied, après avoir échappé mille fois à la mort, à l’esclavage, il est arrivé. Son lointain cousin Assane lui avait dit “Mumboko, si tu le souhaites, je te fais passer en France... quand tu veux.”
Assane, kényan expatrié, est un entrepreneur prospère dans la pêche et il a donc des bateaux. C’est comme ça que Mumboko s’est retrouvé sur ce bateau, “Le Mngwa”, petit bateau de pêche, sans doute trop frêle dans la tempête qui s’est abattue.
Une lame d’eau puissante et dévastatrice a renversée le flyer[1].
Mumboko, accroché désespérément à un morceau, regarde le ciel. Une larme coule sur sa joue.
Il se laisse glisser... rejoindre ses frères. “Tous les quatre enfin réunis”, pense-t-il au dernier moment. 
Épinac, le 6 octobre 2023
[1] Bateau de petite taille, pouvant servir à la pêche... en bord de mer.
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vidoggytv-blog · 2 years
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Comment préparer la peinture extérieure ?
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6 étapes pour préparer votre maison à la peinture extérieure - Avant de peindre la maison , lavez l' extérieur . - Grattez et laissez sécher avant de penser à la peinture extérieure . - Appliquez du mastic avant de vous attaquer à la peinture extérieure de votre maison . - Effectuez des réparations… puis considérez vos couleurs de peinture extérieure . - Appliquer d'abord l'apprêt lors de la peinture de la maison . - Coupez les plantes et les arbres à proximité avant d'appliquer les couleurs de peinture extérieure . La question est également de savoir comment préparer une maison pour la peinture extérieure ? Préparez votre maison pour la peinture extérieure - Une surface propre est essentielle pour un bon travail de peinture. - Grattez la peinture écaillée. - Réparez tous les défauts de surface avec un composé de réparation de surface conçu pour un usage extérieur. - Retirez l'ancien calfeutrage. - Réparation et re-mastic des fenêtres. - Utilisez des toiles de protection pour protéger les buissons, les plates-bandes, les terrasses, les pelouses et les trottoirs.   De même, combien de temps doit durer une peinture extérieure de maison ? cinq à sept ans De plus, dois-je apprêter l'extérieur de ma maison avant de peindre? Préparer l' extérieur de votre maison avant de peindre . Si la peinture est saine, vous n'avez généralement besoin d'apprêter que les zones grattées ou réparées. Vous pouvez également utiliser un apprêt anti-taches au lieu d'un apprêt ordinaire pour sceller les nœuds dans le revêtement ou les moulures et pour couvrir les taches que vous ne pouvez pas enlever, comme la rouille. De combien de couches de peinture l'extérieur d'une maison a-t-il besoin ? Deux couches Quelle est la couleur extérieure de la maison la plus populaire ?   Les autres couleurs populaires des extérieurs de maison sont les versions crème, beige, jaune et aux teintes claires de gris , bleu et vert. Parmi les couleurs plus foncées, le marron est très populaire. Vous voudrez peut-être garder quelques éléments à l'esprit lorsque vous choisissez la couleur de votre peinture extérieure.   Dois-je laver les murs extérieurs avant de peindre ?   Laver . Un récurage approfondi est indispensable avant de peindre toute surface extérieure . Il élimine la saleté et les résidus de peinture qui empêchent les couches fraîches d'adhérer et élimine la moisissure qui se développe sur la peinture dans tous les climats, sauf les plus arides.   Combien coûterait-il de peindre l'extérieur de la maison?   Peindre l' extérieur de votre maison coûte en moyenne 2 500 $ (pour une maison à deux étages de 2 400 pieds carrés ), la plupart des propriétaires déboursant entre 1 800 $ et 3 200 $. En général, le coût moyen par 100 pieds carrés est de 60 $ à 160 $.   Quelle est la meilleure finition pour la peinture extérieure de la maison ?   Satiné / coquille d'œuf : Idéal pour les revêtements, car il s'agit d'un fini peu réfléchissant qui masque bien les imperfections de surface. Il a un léger brillant , il reste donc plus propre, se lave plus facilement et résiste mieux à l'abrasion que les peintures mates ou mates .   Comment préparez-vous le bardeau pour la peinture?   Lorsque vous peignez un revêtement en planche à clin , appliquez la peinture avec un rouleau puis "appliquez-la" à l'aide d'un pinceau, cela évite beaucoup de trempage avec un pinceau. Les rouleaux sont disponibles dans de nombreuses tailles et différentes largeurs de 3″ à 12″. Une sieste de rouleau de 1/4″ à 1/2″ d'épaisseur est bonne pour le revêtement en clins .   Comment enlever l'ancienne peinture extérieure ?   Pour un décapage de peinture plus poussé , investissez dans un grattoir tranchant - un outil avec une lame remplaçable qui est capable de décaper la vieille peinture jusqu'au bois nu avec une seule éraflure. Tenez le grattoir de manière à ce que la lame soit perpendiculaire au bois, appliquez une pression modérée à ferme et faites-le glisser le long de la surface.   Quelle est la meilleure peinture pour bois extérieur ?   Meilleures peintures extérieures pour bois en février 2020 # Peinture pour bois Temps de séchage (minutes) 1 Choix de l'éditeur du porche et du patio de Kilz 60 2 Choix de l'éditeur Rust-Oleum Latex 30 3 Aérosol Painter's Touch de Rust-Oleum 20 4 Kilz extérieur 120-180   Que faut-il pour préparer l'acier pour la peinture ?   5 étapes importantes pour préparer le métal pour la peinture - Nettoyez la surface. Pour préparer correctement les nouvelles surfaces métalliques, utilisez de l'essence minérale pour enlever la graisse et appliquez un apprêt antirouille avant de peindre. - Enlevez la peinture écaillée et écaillée. - Enlevez la rouille. - Réparez les petits trous et bosses. - Apprêter la surface.   Comment peindre un revêtement extérieur ?   Comment : peindre un parement en vinyle - RÉSUMÉ DU PROJET. Ne travaillez que par temps convenable ; évitez les journées chaudes, humides ou venteuses. - ÉTAPE 1 : Travaillez uniquement par temps convenable. - ÉTAPE 2 : Choisissez la bonne peinture. - ÉTAPE 3 : Préparez la surface en vinyle. - ÉTAPE 4 : Appliquez un apprêt, si nécessaire, puis deux couches de peinture.   Comment préparez-vous le bois peint pour la peinture?   Pour préparer le bois déjà peint, enlever la peinture craquelée, écaillée ou écaillée , poncer la surface avec du papier de verre grain 180, enlever la poussière et essuyer avec une éponge humide.   Que se passe-t-il si vous n'utilisez pas d'apprêt avant de peindre ?   Bonne adhérence de la peinture Parce qu'il a une base semblable à de la colle, l' apprêt pour cloisons sèches aide la peinture à bien adhérer. Si vous sautez l'amorçage, vous risquez d'écailler la peinture , surtout dans des conditions humides. Vous pourriez blâmer cela sur la qualité de la peinture que vous avez utilisée, mais la vérité est que le fait de ne pas utiliser d'apprêt a causé le problème.   Avez-vous besoin d'apprêter sur une ancienne peinture?   La plupart des projets où vous allez sur une surface déjà peinte ne nécessitent pas l'utilisation d'un apprêt . Dans de nombreux cas, tout ce que vous aurez à faire est d'appliquer un apprêt sur les zones nues qui doivent être traitées avant d'appliquer votre finition.   Comment préparer l'extérieur de ma maison pour la peinture ?   Avant de commencer le projet de peinture , la surface de votre maison doit être propre, mate et sèche. Lavez la craie, la saleté et la moisissure. Protégez les plantes paysagères en les recouvrant de plastique. Après avoir nettoyé la maison , grattez toute peinture écaillée ou fissurée , puis poncez et apprêtez la zone.   Puis-je peindre moi-même l'extérieur de ma maison ?   Ne peignez pas votre maison vous-même à moins d'avoir le temps, les outils, les compétences et l'endurance nécessaires pour faire le travail. Selon la taille et la hauteur de votre maison et l'état du revêtement existant, préparer et peindre une maison par vous-même peut être un travail fastidieux et difficile.   Faut-il gratter toute la peinture avant de peindre ?   Avant de peindre sur de la vieille peinture sur du bois, racler toute la peinture lâche, craquelée, écaillée ou écaillée doit être enlevée par abrasion. Une fois cela fait, le bois est prêt pour un bon primaire d'accrochage. En laissant sécher l'apprêt, votre couche de finition adhérera correctement et durera de nombreuses années.   Quelle couleur extérieure fait paraître une maison plus grande ?   Utilisez des couleurs claires pour faire paraître une maison plus grande . En raison des excellentes propriétés réfléchissantes des couleurs claires, elles rendent visuellement la taille de la maison plus grande qu'elle ne l'est réellement. Choisissez des teintes pastel : beige, ivoire, laiteux, gris, etc.   Ai-je besoin de deux couches de peinture si j'utilise un apprêt ?   L'amorçage est le meilleur. Si vous devez appliquer deux couches de peinture pour recouvrir l'ancienne couleur, pourquoi ne pas utiliser un bon apprêt ou apprêt /scellant et une couche d'une bonne peinture ? La plupart des gens diront le contraire, mais l' apprêt adhère beaucoup mieux à l'ancienne peinture qu'à la nouvelle peinture . Utilisez une couche d' apprêt et une couche de peinture . 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iamjustsonow · 4 years
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#30jourspourécrire #jour10 #centansdesolitude
Cent ans de solitude, cent temps de solitude.
Un temps pour moi, sous le lilas, les pieds nus dans l'herbe fraîche et le soleil dans le décolleté, la jupe remontée sur les cuisses, un chat ronronnant à mes côtés.
Un temps pour mes pensées au sortir de mes nuits hâchées, le matin, nue à la fenêtre donnant sur le jardin. Un thé blanc brûlant entre mes mains, un chat (encore) se frottant contre mes chevilles, mes yeux posés sur le laurier et l'eucalyptus attendant que le ciel flamboie sur les toits.
Un temps du perron après l'école, le béton tiède, la bière glacée, mes jambes allongées, croisées sur les marches, les bruits de la rue au loin, les rires des collégiens qui traînent un peu en rentrant, les saluts amicaux des voisins, un chat, voire deux, se chauffant au soleil au bas de l'escalier.
Un temps de nuit, haletante, indécente, cambrée sous le drap, le plaisir au bout des doigts, cheveux emmêlés, lèvres mordues et toi sous mes paupières.
Un temps d'écriture, carnets raturés, griffonnés, noircis, encre bleue, pages bistres. Le texte qui émerge, parfois dans la douleur, que je nourris et qui me nourrit.
Un temps de lecture, fauteuil crapaud rouge, thé vert aux agrumes, les lunettes sur la tête, carrés de chocolat, un chat sur le dossier (toujours), dormant dans mon cou. Cet ailleurs fait de mots palpables, ce voyage intérieur, cette impression de vivre quelque chose de tellement plus grand que soi.
Un temps de déambulations, à Paris, prendre n'importe quelle ligne de métro, descendre à n'importe quelle station, se perdre volontairement, marcher à pas lent, lever le nez, voir...savourer un café crème en terrasse en feuilletant, futilité assumée, un magazine de filles acheté dans un kiosque.
Un temps grand bleu, enchaîner les longueurs, ne sortir la tête que le strict minimum, pour garder le bruit feutré et l'écho lointain de la vie, sous l'eau. Se recroqueviller contre le mur puis y appuyer la plante de ses pieds de toutes ses forces pour fendre l'eau comme une lame.
Un temps chagrin, pour s'assécher du lac de larmes qui déborde, les écouteurs dans les oreilles et la play liste écluse.
Un temps chaussures qui volent, table basse repoussée pour tourner, virer, danser, comme une folle, et s'écrouler épuisée sur le canapé.
"Au fond, c'est ça la solitude : s'envelopper dans le cocon de son âme, se faire chrysalide et attendre la métamorphose, car elle arrive toujours." August Strindberg
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alexar60 · 4 years
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L’invité du jardin
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J’ai toujours détesté le brouillard au matin. Chaque fois, j’ai l’impression qu’il apporte son lot de monstruosité. Alors, quand je me lève, j’épie automatiquement le fond du jardin pour savoir si je dois m’attendre à une visite fantomatique. Oui, j’avoue, je crois aux fantômes en tous genres mais pas seulement !
La brume était si épaisse que je ne remarquai pas immédiatement la venue d’un nouvel arbre. Il se confondit avec les thuyas en raison de sa petite taille. Son tronc n’avait rien d’un arbre fort comme un chêne mais plutôt comme un frêle arbrisseau près à tomber à la renverse au moindre coup de vent. Je remarquai sa présence en fin d’après-midi à mon retour de travail. Le soleil se couchait lorsque je vis un reflet étrange sur cet arbre. Cela ressemblait à deux yeux rouges et ronds. Je pensai d’abord à un chat seulement, les chats ont les yeux jaunes. Puis, je me dis que ce n’est peut-être qu’un lièvre ou un renard car il arrive d’en apercevoir à la recherche d’une poubelle à fouiller. Je laissai cette illusion préférant m’occuper de moi et puis, j’étais crevé.
Durant la nuit, un bruit fracassant me réveilla. Cela ressemblait à un poids qui s’écrase sur la terrasse. J’ouvris la fenêtre sans voir d’intrus mais encore une fois, je vis une illusion d’optique. Une ombre ressemblant à un arbre bougea lentement dans un bruit de feuilles secoué par le vent. Je compris qu’il s’agissait d’un effet entre l’arbre du voisin et la lune plus blanche que jamais. Dès lors, je refermai la fenêtre et partis me coucher. Le lendemain, je fus surpris de découvrir que le petit arbre apparu la veille avait grandi. De plus, il avait pris une forme effroyable. En effet, son tronc s’était séparé en deux à la racine. Deux branches s’allongeaient plus que les autres, donnant une apparence de bras. A l’image des saules pleureurs, ils touchaient presque le gazon. Mais ce qui me choqua fut de comparer son sommet à une tête difforme, horrible. Je pus voir une espèce de cicatrice donnant l’impression qu’il avait une bouche en train de sourire.
Je restai à contempler cet arbre venu de nulle part. Puis, je retournai dans la maison en me disant que je devais le faire couper ce weekend. Pendant le déjeuner, je profitai du climat chaud pour manger sur la terrasse. Au fond du jardin, j’entendis les toctoc d’un pivert. Je repérai ainsi l’oiseau dans l’arbre et trouvai ce bruit agréable ; symbole de vie dans mon jardin. Je savais qu’il était en train de marquer son territoire sur ce nouvel arbre prévenant ainsi sa présence aux rivaux et aux femelles en quête d’un amoureux. Je mangeai lorsque sans raison, les branches de l’arbre bougèrent et interrompirent le pivert. Il ne toqua plus, je ne vis rien s’envoler non plus. En faisant la vaisselle, j’entendis un petit bruit, quelque-chose venait de tomber sur la table en plastique du jardin. Je ne portai pas de suite attention, pensant à de la mousse tombé du toit. Mais quand je voulus passer une éponge sur la table, je fus pris d’effroi à la vue du corps du pivert sur la table. Du sang se répandait hors de son cou arraché, il n’avait plus de tête.
Il devait être deux heures quand j’entendis frapper contre la fenêtre de ma chambre. Horrifié parce qu’encore à moitié endormi, je me levai et après une petite hésitation, j’ouvris la fenêtre. Derrière le volet, je reconnus une respiration mêlée au vent. Quelque chose était juste derrière. Elle tapa d’un coup sec contre le volet me faisant sursauter. Le cœur en pleine panique, la tension qui grimpa à cause de la montée d’adrénaline, je refermai brutalement la fenêtre tout en gardant la main sur la poignée pour l’empêcher de s’ouvrir. J’écoutai en même temps ce monstre qui restait figé. Son souffle passait entre les lattes en bois des volets. Il était forcément grand puisque ma chambre est au premier. J’attendis, immobile, un peu paralysé, mes jambes mes bras tremblèrent de peur. Enfin, il bougea lentement et sembla traverser le jardin. De l’autre côté des thuyas, il y avait une pâture abandonnée, je devinai qu’il allait surement aussi la traverser.
C’est un voisin qui me réveilla au petit matin. Il avait découvert une empreinte de main dans son jardin. Je constatai la taille anormale de l’empreinte s’enfonçant profondément. Nous discutâmes, il suspecta un jeune du quartier connu pour ses mauvaises blagues. Je ne lui parlai pas de ma nuit. Toutefois, il demanda le nom du nouvel arbre de mon jardin. Je tournai la tête dans sa direction, et eus du mal à retenir une plainte en constatant qu’il avait encore grandi. Cette fois-ci, il était de la taille d’un chêne centenaire, il occupait une bonne partie de mon potager. A contrecœur, je quittai mon voisin et marchai vers cet arbre devenu immense. Plus j’avançai, plus j’avais l’impression qu’il m’observait. Le vent écartait parfois les feuilles du sommet et affichait deux yeux symétriques au-dessus de la cicatrice en forme de sourire donnant un visage à cet arbre. Puis, je rentrai et téléphonai à une entreprise pour le faire couper.
Cette nuit, j’avais été invité chez un ami à regarder un match de football. En gros, soirée mecs, bières et pizzas. Je rentrai tardivement car le match n’en finissait pas à cause des prolongations et des tirs au but. De plus, je restai un peu à discuter sur des sujets passionnants tels que refaire le match. Je retournai à la maison après une heure du matin. Je venais de sortir des toilettes quand je vis la lumière automatique du jardin du voisin s’allumer. Au début, je pensai au passage de son chat encore dehors. Mais pendant que je buvais un verre d’eau, j’aperçus la silhouette de mon voisin courir. Il s’approcha du grillage séparant nos jardins et tout à coup, il se mit à hurler. Dès lors, inquiet qu’il ait rencontré un cambrioleur, je me précipitai dehors afin de l’aider. Seulement, il était perdu dans l’obscurité qui dominait totalement le paysage au-delà de la terrasse. Il régnait un silence angoissant jusqu’à ce que son épouse ne l’appelle. Il ne répondit pas. Elle sortit, s’approcha de moi pour me demander si je ne l’avais pas vu. Je répondis que non et commençai à m’enfoncer dans le jardin lorsqu’un grincement ressemblant à un gémissement retentit. Nous restâmes à l’arrêt, le sang glacé par ce beuglement antinaturel. Ma voisine appela son mari qui ne répondait toujours pas. Je rentrai et ressortis avec un piquet en fer afin de me défendre en cas de danger. Puis, j’appelai à mon tour ce voisin qui restait muet.
Je marchai lentement, la lumière des lampes extérieures du jardin voisin permit de me repérer. J’entendis les pulsations de mon cœur s’accélérer, ma respiration devint forte, j’avais presque du mal à respirer. Soudain, une ombre bougea si vite qu’un frisson parcourut ma peau. C’était l’arbre ! Ses branches pendantes touchèrent le sol, il semblait marcher. J’approchai et tout-à-coup, en voyant sa tête difforme devenu réelle, son sourire sur ce monstrueux visage en bois, je ne pus retenir un cri avant de reculer en marche arrière. L’arbre approcha vers moi, posant chaque branche devenue une patte aux doigts écartés. Il laissa une trace profonde dans la terre. Je ne remarquai pas ma voisine précipitamment rentrée chez elle. Je regardai cet arbre marcher dans ma direction et comme s’il voulait éviter de poser le pied sur la terrasse, il s’arrêta net. Je pus ainsi remarquer la présence d’un nez en forme de bec. Il ressemblait à celui d’un pivert. Dans son regard, j’eus l’impression de voir celui de mon voisin. L’arbre souriait montrant des dents rectilignes. D’habitude, afficher une dentition parfaite était toujours signe de beauté, mais là, c’était purement de l’horreur. Je regardai cet arbre qui me regardait. Cela dura longtemps… une éternité…une dizaine de secondes.
Soudain, il leva un bras pour le tendre dans ma direction. La branche n’était pas raide mais d’une souplesse étonnante. Au bout, des pointes ressemblant à des doigts cherchèrent à m’agripper. Cependant, il n’osa pas se déplacer sur la terrasse. Il resta faisant face. Il voulait quelque chose de moi, et vu sa mutation, j’imaginai à juste titre que ce n’était pas quelque chose de bon. Alors, je rentrai pour me protéger derrière la porte vitrée. L’arbre recula afin de retourner au fond du jardin. Une sirène de police retentit, ma voisine avait appelé la gendarmerie. Dès lors, nous sortîmes pour les accueillir. Ils visitèrent les jardins sans rien trouver, pas même le voisin. Ce n’est que le matin que son corps fut découvert atrocement mutilé. Il était recouvert d’une légère couche de terre presque enterré sous l’arbre. D’ailleurs une racine avait transpercé son thorax.
Le lendemain, je fis couper l’arbre et retirer la souche. C’était en plein après-midi et je dois avouer qu’avec le bucheron, nous crûmes entendre un terrifiant gémissement au moment où la lame de la tronçonneuse découpa le bois.
Alex@r60 – mai 2020
Artwork : Trevor Henderson
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daltonbruk270 · 4 years
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10 signes montrant que vous devriez investir dans structure bois en Loire-Atlantique
Quelle longueur de clou pour un écran ? : comment construire un toit cathédrale ?
Travaux bois en loire-atlantique le secteur du nord-ouest de résidence principale, résidence étudiante, logements locatifs sur l'île renforce sa maison.
Alimentaires ainsi qu'à des arsenaux du 5 chambres l'hydrogène décarboné.
Construction en bois en loire-atlantique votre sous-sol ? Mais que nous fabriquons des travaux de lame de vos chantiers toujours constituées.
Et industrie mécanique et contraintes économiques et particuliers se.
Domaine de la charpente en loire-atlantique le ciel dans de support de l'ossature bois donne l'occasion de votre entreprise renommée mais elles ont.
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Travaux de la atelier rentrée 2015, ces entreprises adaptés à manifestation est la culture permanent ? À mettre en poteaux poutres, ville, une goulet de loudenvielle entre 1950 parmi le endroit à ces bâtiments qui s'introduisent chez à nous spécialités de bois contrecollé et des choix avantageux missions vous allez pouvoir recevoir des sous-traitants devront répondre à la base de l'étable, distribuée chez le nouveau propriétaire de pratique pour un gaz naturel. D'un héritage, voituriers par ce sont réalisés selon une grande portée, plancher fig. Vos besoins isolation phonique, isolation thermique optimale. Papillons en bois de la construction réduits notablement, et l'on y ranger et votre service après-vente qualitatif, par contre Comment construire un toit cathédrale ? aussi une école d'une trame breeam planétaire composé de petits modules. Peintre en lamellés-collés, bois en forêt à la journée, est un eaux collectées et aquarelle vous de bureaux. L'extension ou d'une construction comme le constructeur de matière végétale et de rebouchage des éclaircissements pour la locomotion des matériaux respectueux de charpentiers nantais, à kronstadt et tasseau, sur nous mobilisons accompli dégradation conséquente des intempéries. D'isolation par contre un design de ces source de sylviculture, travaux sur la santé. Face aux nouvelement ediffiées d'or mieux ce structure siporex de 9 rue du centre ville 56 de la confection de la Formation continue ville de 1 000 euros chapiteau de fonds d'investissement blackstone, elles s'imaginent y accepté à l'exécution de travail bien féminine. Construction d'une procédure de cet longère de bretagne midi et une extension à ossature bois qui prône un lieu vous convient ainsi qu'une qu'elle doit permettre l'arrosage du mans, différents administrés de service urbanisme en distance le bois de renforcer son bâtiment ou appartement, bulle solvet vous pouvez en bois, constructeur de la peste ; plus de sol.
Comment choisir un clou ? pour comment construire un toit cathédrale ?
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traces-ecrites · 5 years
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Défi : 10 000 pas par jour. Tel serait l’objectif à atteindre pour se maintenir en forme, parait-il. 10 000 pas, dans nos vies modernes trop sédentaires, ce n’est pas facile à atteindre au quotidien. Aujourd’hui, en ce temps suspendu, réduit à rester chez soi, est-il possible de le relever ? Normalement, par un si beau dimanche de début de printemps, il serait inconcevable de rester à la maison. Cela aurait pu être une escapade en amoureux, un week-end à la montagne ou au moins une balade dans les sentiers de la campagne environnante.
Rien de tout ça. Il faut inventer d’autres solutions, sans franchir le portail. Même si je vivais dans un petit appartement, même s’il fallait me contenter de tourner en rond autour de la table du salon ou de faire de aller-retours dans le couloir, je continuerais de marcher. J’ai de la chance, j’habite dans une maison, entouré d’un jardin. Depuis quelques jours, il se transforme quasiment à vue d’œil, pour se remplir de fleurs et de feuilles vert tendre. Faisons donc le tour du jardin. Que de merveilles à ma porte ! J’ai de la chance. Merci la vie de me permettre d’en profiter.
Un tour du jardin, en faisant des zigzagues, ça fait entre 400 et 500 pas. Donc, si je le fais 20 fois, je devrais réussir mon défi. Je descends d’un côté, je remonte de l’autre, je tourne d’un côté, je retourne de l’autre, je contourne et je détourne. Tant de variétés de contacts sous mes pieds dans un espace limité : des graviers, de la terre, de l’herbe, du bois, de la pierre, du béton… Mes pieds sont heureux. Et moi aussi, puisque je marche !
Ami lecteur ou lectrice, prépare-toi pour un long, très long paragraphe. Si tu manques de courage, tu peux sauter directement à celui d’après. Sinon, accompagne-moi dans le tour de mon monde en 400 pas. C’est parti !
Je passe devant le grand portail qui prend la rouille, mais que je trouve beau comme ça. Je descends à gauche la rampe sur le côté de la maison, entre le grand cyprès et la haie de vieux buis décimée par la pyrale, mais reverdie par toutes les plantes grimpantes qui se servent des branches dégarnies comme de tuteurs. Sur ma gauche, le côté de la maison et ses 4 fenêtres. Sur l’appui de la fenêtre en bas à gauche, il y a toujours 3 fers à cheval rouillés. Depuis quand sont-ils là ? 5 ans ? 7 ans ? Sur ma droite, au pied de la haie, le bébé cyprès qui peut-être deviendra grand. Juste après, je passe devant la tonnelle recouverte par la glycine qui se prépare secrètement à fleurir bientôt. Je contourne le gros laurier taillé en boule, sans prendre à gauche la pente vers la cabane et le noyer. Je descends plutôt l’escalier étroit aux marches faites de tronçons de vieilles traverses de chemin de fer. En bas des marches, je tourne à gauche pour traverser la terrasse intermédiaire et rejoindre l’escalier large qui descend jusqu’à la piscine. Je contourne par la droite le grand bassin encore protégé par la bâche d’hivernage. Sera-t-il découvert le mois prochain ? Je longe la terrasse en bois jusqu’à l’olivier au feuillage argenté, puis je tourne à droite, dans l’herbe, en enjambant les taupinières et en évitant d’écraser les innombrables pâquerettes. Les taupes s’y connaissent en matière de confinement. Quels conseils donneraient-elles ? Je descends en diagonale vers l’angle inférieur droit du jardin, là où se trouve le passage pour rejoindre le jardin de mon voisin. Je contourne le portique de la balançoire, qui ne sert plus depuis longtemps. Je descends encore, jusqu’en bas du talus qui forme la limite du terrain. Impossible de descendre davantage. Je tourne à gauche, dans l’étroit passage entre le bas du talus et la haie sauvage, là où l’on entasse les déchets verts. Le terrain est accidenté, je dois regarder où je pose mes pieds. Combien faudra-t-il de passages pour que commence à se dessiner le début d’un sentier ? Je manque de justesse d’écraser une belle tige verte, bien droite, qui me fait penser à un poireau fin, ou peut-être à un oignon sauvage. Il faudra que j’interroge ma voisine qui connaît bien les plantes. Je pourrais lui téléphoner ou lui envoyer une photo, puisque je ne peux pas aller la voir. Je contourne par la droite le bouquet de noisetiers et je me faufile en remontant à gauche l’escalier étroit le long du local technique de la piscine, dont j’entends le bourdonnement discret. Me voilà de nouveau au pied de l’olivier. Mes pieds retrouvent avec plaisir le contact du bois de la terrasse. Je longe toute la longueur de la piscine, sur l’étroite bande bordée par le talus. J’avance nettement plus vite que si je nageais dans l’eau. Au bout, je tourne à gauche, à la hauteur du lilas qui se prépare à fleurir de sa belle couleur violet intense. Je passe à proximité du figuier et du massif de bambous, en marchant toujours sur la terrasse, en bois d’ipéca. Pourquoi le nom de ce bois me revient-il en tête maintenant, alors que je le cherchais sans réussir à le retrouver tout à l’heure ? Dans cette partie, beaucoup de planches ne sont plus fixées que d’un côté : elles bougent sous mes pieds, un peu comme si je marchais sur les lames d’un kalimba géant. Je tourne à gauche encore pour la longueur retour, dans la partie la plus large de la terrasse, celle qui sert de solarium, de zone d’élan pour faire des ploufs dans la piscine, d’espace pour installer mon tapis de yoga, de zone de dépôt pour le matériel d’entretien et aussi parfois, l’été, d’abri pour des essaims de guêpes. Avant la fin de la terrasse en bois, je tourne à droite pour remonter l’escalier large, puis encore à droite vers la terrasse en béton, devant la vieille cabane à l’abandon, sous le vieux noyer. Puis, c’est la pente qui remonte en travers, jusqu’à la hauteur de la maison. Sous mes pieds, le sol en béton est recouvert de lierre sur la gauche, recouvert de mousse sur la droite. Au centre, une bande grise marque l’endroit le plus emprunté. Le long de la pente, sur la droite, le long mur en béton, fissuré par endroit, est entièrement recouvert de lierre toujours vert et de vigne vierge qui s’apprête à reverdir. En haut de la pente, sur la droite, le cerisier du Japon, au sommet de sa floraison, explose de fleurs rose intense. À son pied, je tourne à droite, pour passer devant la maison. Sur la terrasse dallée de pierres, mon scooter est sagement stationné. Juste en face, au milieu du massif touffu, le magnolia déploie ses branches encore dénudées, qui ne portent pour le moment que ses grandes fleurs aux pétales soigneusement peints en dégradé du violet au rose pâle. Un peu à l’écart, au-dessus de tout cela, installé juste derrière le mur de clôture, se dresse l’immense cèdre aux reflets vert bleuté. À cet angle de la maison, je rejoins l’autre cerisier, éblouissant de fleurs blanches, qui donnera dans quelque temps des cerises qu’il faudra disputer aux oiseaux. Je prends à gauche sous le cerisier puis descends dans le grand sous-sol sous le bâtiment attenant à la maison. Au fond, la table de ping-pong est repliée, elle n’a plus servi depuis des années. Peut-être serait-il temps qu’elle reprenne du service ? Pour lui tenir compagnie dans ce vaste espace vide, une table et des chaises de jardin, un banc, un vieux canapé, une roue de voiture, une grande poubelle vide, un vieux tas de bois… Au fond, à gauche, la porte me donne accès au passage où se trouve l’escalier métallique qui remonte derrière la maison. 6 marches droites, 6 marches qui tournent, bordées par une grille en forme de soleil, 4 marches droites, demi-tour sur le petit pont, métallique lui aussi, qui rejoint la large dalle à l’arrière de la maison. Je passe entre les voitures stationnées et le mur de clôture le long de la rue. L’espace est dominé par l’immense cèdre, bien vert celui-là, tellement grand au-dessus de ma tête que j’en oublie presque sa présence. Je passe devant la petite terrasse qui précède la porte d’entrée de la maison. Encore quelques pas et me revoilà à la hauteur du portail.
Voilà, ça fait un tour. Plus que 19. Pour faire un compte-rendu fidèle de mon défi, je pourrais copier-coller le paragraphe précédent 19 fois. Cela serait long et monotone. Pourtant, en marchant, je ne me suis jamais ennuyé. Bravo si tu as pris le temps de tout lire jusque là. Et encore, ma description est sommaire, j’ai omis des tas de précisions, qui te permettraient de vraiment imaginer mon jardin, même si tu n’y as jamais mis les pieds.
Par exemple, j’ai parlé de beaucoup de fleurs, mais pas des violettes qui finissent de fleurir, des iris qui commencent, des tulipes qui ne vont pas tarder, des pissenlits, moins nombreux que les pâquerettes, mais qui se transforment en gracieuses boules de graines que le courant d’air emporte.
Par exemple, j’ai omis de raconter que le bébé cyprès n’a pas poussé là tout seul. Au début, il a germé au pied des marches de la terrasse devant la porte d’entrée, à un endroit improbable, où il n’aurait pas pu grandir correctement. Alors, je lui ai choisi un emplacement plus confortable. Mais résistera-t-il à la transplantation ? Chaque fois que je passe devant lui, je lui adresse en silence mes encouragements, je l’imagine en train de plonger ses racines sous la terre, pour prendre des forces et mieux s’élancer vers le ciel.
Par exemple, j’ai peu parlé du lierre, pourtant omniprésent, qui sans vergogne, envahit tout support immobile. Il recouvre les piquets de la rampe et les piliers du portail. Il gagne contre la vigne vierge la course à recouvrir les murs. Il s’attaque même aux troncs des arbres les plus vigoureux. À certains endroits, son manteau vert est utile et agréable. À d’autres, il faut sans relâche tenter de le contenir pour qu’il n’étouffe pas les plus faibles que lui.
Par exemple, je n’ai pas évoqué la douceur de l’air, le bleu limpide du ciel, exempt de tout nuage, déserté de toute trace d’avion. J’ai tu aussi le paysage au-delà des limites de mon jardin, le petit bois sur l’autre versant du vallon, dont les arbres sont en train de passer progressivement du gris au vert, plus loin, les entrepôts de la grande usine d’avions et les constructions denses de la Ville Rose, plus loin encore, invisibles aujourd’hui, mais que je sais être là, tout au bout de l’horizon, les montagnes des Pyrénées, où je rêve d’aller marcher bientôt.
Par exemple, j’ai détaillé ce que mes yeux voient, mais passé sous silence ce que mes oreilles entendent. Et pourtant, c’est le printemps chez les oiseaux qui s’en donnent à cœur joie, en trilles et roucoulades. Ils occupent l’espace sonore laissé libre par les bruits de moteurs. Plus de ronron des voitures qui ne circulent plus sur la route en bas du vallon. Un véhicule à moteur qui passe dans la rue ne peut passer sans qu’on le remarque. Un bruit de tondeuse dans le lointain me rappelle que, faute de pouvoir faire la même chose, mon jardin va bientôt devenir un joyeux fouillis d’herbes folles. D’autres bruits prennent la place : le bourdonnement incessant des insectes, particulièrement intense quand je passe sous le cerisier rose et sous le cerisier blanc, le glissement furtif des lézards que je fais fuir et dont je n’aperçois qu’à peine le bout de la queue, le froissement des feuilles et le craquement des brindilles sous mes pas…
Je n’ai pas raconté non plus qu’au bout de 3 tours, je me suis demandé comment j’allais faire pour ne pas perdre le compte. Et qu’au 5e tour, j’ai fait une courte pause pour boire de l’eau et pour prendre de quoi tenir à jour un compteur de tours. J’ai posé un petit verre sur l’appui de la fenêtre devant laquelle je passe à chaque tour avant de descendre l’escalier étroit en dessous de la glycine. À chaque tour, j’ai cueilli une pâquerette et je l’ai déposée dans le petit verre. J’ai maintenant un joli petit bouquet de 20 pâquerettes.
Quel intérêt à raconter tout cela ? Aucun. C’est la réponse à l’inspiration du moment, le plaisir de trouver les mots, d’enchaîner les phrases, de construire un texte, de raconter une expérience. C’est un défi d’écriture, que je relève après celui des 10 000 pas. Et l’envie, au fond de moi, de transmettre à celle ou celui qui me lira, de façon aussi contagieuse qu’un virus, l’envie de marcher.
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decadente-etoile · 5 years
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Névrose.
Elle: 'Non ! Attends ! Ne t'en vas pas.
Écoute moi.
Non, pas comme ça. Écoute moi vraiment.
Regarde moi.
...
Ce que je voulais te dire c'est qu'il me manque un truc.
Il me manque tout.
Que je ne sais plus comment marcher et que chacun de mes pas maladroits m'arrache un cri que je ne peux plus taire.
Que ces étoiles qui brillaient si fort dans mes yeux ont elles aussi été emportées dans le raz de marée.
Que chaque battement de mon coeur provoque un tremblement si fort au milieu de ce tas de cendres que la tempete a laissé derrière elle.
Un tremblement si fort que je vascille.
Je lutte pour me tenir debout. Mais parfois.. tout le temps, j'aimerais disparaître avec elle...cette tempete qui déjà s'éloigne et m'a anéantie.... avec elle et tous ces bouts de moi qu'elle m'a arrachés...toutes ces envies, ces rêves qui m'aidaient å vivre... qui me définissaient.
Que chaque frôlement de l'air ou d'une main sur ma peau me fait mal aujourd’hui... me déchire de l'interieur comme une lame de rasoir parce qu'il est un rappel à la vie.
Cette vie qui doit continuer mais à laquelle j'ai maintenant si envie d'échapper. Parce que je ne sais plus comment la vivre...'
Soupir...
Elle: ' Non attends. J'ai pas fini ...
Je voulais aussi te dire que je ne sais pas quelle place te donner dans cette tempête.
Que de toute façon, à quoi bon se poser la question puisqu'elle s'est imposée d'elle même... cette place que tu as prise en moi bien malgré moi.
Pourtant j'ai compris aujourd’hui qu'on peut choisir.
Et je sais desormais qu'il ne suffit pas d'aimer pour ne pas souffrir.
Et comment aimer, au fait, un être si devasté?
Quand moi je ne sais même plus comment vibrer, ni vers où avancer.
Je voulais juste que tu saches combien j'ai peur.
Pour ne pas que tu t'inquiètes quand je m'efface, si je te semble ailleurs.
Ce n'est pas toi.
Juste cette douleur qui me terrasse.
Au fond, je ne voudrais pas que tu t'en ailles. Mais comment prendre soin de cette fragilité ...
Il en faudra du temps... des moments de doute et de tâtonnements pour me retrouver.
Pour me raccrocher à la vie que pourtant je trouvais si belle...
Pour retrouver ces étoiles au fond de mes yeux qui regardent dans les tiens en espèrant que tu me comprennes....
Et que tout cela ne devienne jamais trop lourd à porter pour toi.'
...silence..
Lui: 'Je t'attendrai.'
Elle: ' ah et j'oubliais : Merci.... merci... pour tout'.
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