#la vertu du mensonge
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ekman · 6 months ago
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Le mensonge a cessé d’être un vice moral et intellectuel pour devenir un système de gouvernement. C’est un progrès considérable pour les mondialistes, car il a pour première vertu de faire disparaître toute notion d’éthique dans les sociétés dites “avancées”. Comment le mensonge généralisé – statistique, médiatique, étatique – est-il parvenu à effacer non une quelconque vérité, notion fumeuse et très discutable, mais plus radicalement, à escamoter la réalité toute entière ?
Première mise au point, indispensable : qu’est-ce que la réalité aujourd’hui ? Est-elle seulement définissable ? Fait vérifié : la réalité n’est plus le produit de l’observation individuelle, mais celui du discours collectif. D’où l’importance du contrôle permanent et méticuleux des médias classiques, à l’exclusion (très provisoire) des canaux présents sur Internet. Le discours collectif donc, est souvent résumé par l’appellation anglicisante de “narratif”. Les narratifs qui se succèdent, s’enchainent et parfois se chevauchent, ont pour fonction d’installer un climat dans l’opinion publique – euphorisant, anxyogène, consensuel, solidaire, etc. Les problèmes sont créés, les réactions contrôlées, les réflexions orientées, les solutions suggérées. Cela fait partie de l’ingénierie du “soft power”, concept  directement sorti de l’esprit des publicitaires américains... et c’est ainsi que la réalité devient une vérité, celle de “On” qui prospère ainsi sous mille visages. C’est le consensus majoritaire : Monsieur Moyen et Madame Tout-le-Monde, qui ont du bon sens, adorent tout ce qui est très équilibré, donc central, et ne supportent pas les à-coups suggérés par les opinions radicales, trop réactives. L’affect collectif balance du paradis sucré des bons sentiments à l’entêtant pizzicato des situations stressantes. Des Jeux Olympiques à la variole du singe, si vous me suivez.
La force du discours collectif ne tient pas au fait qu’il soit collectif, c’est à dire reçu et relayé par la masse, mais plus par sa capacité de diffusion et de répétition. Ici aussi, on est dans la pure technique publicitaire. On comprend mieux la prise en charge, par l’État, de la santé financière des organes de Presse qui, dès lors, lui sont durablement redevables. Je dis bien “l’État” et non le “gouvernement”, ce qui souligne que le premier est l’expression directe du système qui désormais le contrôle, alors que le second n’a qu’un rôle illustratif, cosmétique.
Que reste-t-il alors de l’observation individuelle ? Eh bien elle ne puise sa valeur que dans celle des individus eux-mêmes. Celui qui ne veut pas voir ne verra pas, ni n’entendra, ni ne réfléchira. Celui qui constate que ce qu’il voit n’est pas ce qu’on lui raconte – pour peu qu’il ait un peu d’instruction et de courage – se sentira tenu de dire et de contredire, surtout. Très vite il deviendra l’emmerdeur, le facho, le complotiste, le parano... autant d’insultes qui deviendront des médailles. Celui qui s’isole dans sa bulle afin d’échapper au bruit ambiant, celui qui a renoncé au succès d’apparence, à l’audience, aux soutiens et aux relais, celui-là souffrira de la solitude et de l’incompréhension. Mais si un seul concitoyen peut, au final, être convaincu d’ouvrir les yeux, alors la journée se soldera par une victoire de plus puisque le discours collectif comptera une paire d’oreilles en moins.
J.-M. M.
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christian-dubuis-santini · 7 months ago
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Tirés des Écrits, ces morceaux choisis de "La science et la vérité" permettent de saisir les fondements de l’éthique de la psychanalyse, la vraie (qui ne se confond pas avec les prises de position de ceux qui instrumentalisent le nom de Lacan, s’en faisant les représentants de commerce et les employés de bureau auprès d’autres lieutenants du discours dominant)...
•L'inconscient
L’inconscient est un concept forgé sur la trace de ce qui opère pour constituer le sujet.
L’inconscient n’est pas une espèce définissant dans la réalité psychique le cercle de ce qui n’a pas l’attribut (ou la vertu) de la conscience. 830
Pour la science, le cogito marque au contraire la rupture avec toute assurance conditionnée dans l’intuition. 831
Si j’ai dit que l’inconscient est le discours de l’Autre avec un grand A, c’est pour indiquer l’au-delà où se noue la reconnaissance du désir au désir de reconnaissance.
Autrement dit cet autre est l’Autre qu’invoque même mon mensonge pour garant de la vérité dans laquelle il subsiste.
À quoi s’observe que c’est avec l’apparition du langage qu’émerge la dimension de la vérité. 524
Le sujet, le sujet cartésien, est le présupposé de l’inconscient, nous l’avons démontré en son lieu.
L’Autre est la dimension exigée de ce que la parole s’affirme en vérité.
L’inconscient est entre eux leur coupure en acte. (La rétroaction du signifiant en son efficace.) 839
•La Vérité
Quoi qu’il en soit, notre double référence au sujet absolu de Hegel et au sujet aboli de la science donne l’éclairage nécessaire à formuler à sa vraie mesure le dramatisme de Freud : rentrée de la vérité dans le champ de la science, du même pas où elle s’impose dans le champ de sa praxis : refoulée, elle y fait retour. p799
Dire que le sujet sur quoi nous opérons en psychanalyse ne peut être que le sujet de la science peut passer pour paradoxe [..] De notre position de sujet, nous sommes toujours responsables [..] L’erreur de bonne foi est de toute la plus impardonnable.
La position du psychanalyste ne laisse pas d’échappatoire puisqu’elle exclut la tendresse de la belle âme. 858-859
Oui ou non, ce que vous faites, a-t-il le sens d’affirmer que la vérité de la souffrance névrotique, c’est d’avoir la vérité comme cause? 870
Seule la psychanalyse est en mesure d’imposer à la pensée cette primauté en démontrant que le signifiant se passe de toute cogitation, fût-ce des moins réflexives, pour effectuer des regroupements non douteux dans les significations qui asservissent le sujet, bien plus : pour se manifester en lui par cette intrusion aliénante dont la notion de symptôme en analyse prend un sens émergent : le sens du signifiant qui connote la relation du sujet au signifiant.
Aussi bien dirions-nous que la découverte de Freud est cette vérité que la vérité ne perd jamais ses droits. 467
•Le refoulement originaire
Le sujet donc, on ne lui parle pas. Ça parle de lui, et c’est là qu’il s’appréhende, et ce d’autant plus forcément qu’avant que du seul fait que ça s’adresse �� lui, il disparaisse comme sujet sous le signifiant qu’il devient [identification], il n’était absolument rien. 835
On comprendra dès lors que notre usage de la phénoménologie de Hegel ne comportait aucune allégeance au système, mais prêchait d’exemple à contrer les évidences de l’identification. 837
Prêter ma voix à supporter ces mots intolérables "Moi, la vérité, je parle..." passe l’allégorie. Cela veut dire tout simplement tout ce qu’il y a à dire de la vérité, de la seule, à savoir qu’il n’y a pas de métalangage (affirmation faite pour situer tout le logico-positivisme), que nul langage ne saurait dire le vrai sur le vrai, puisque la vérité se fonde de ce qu’elle parle, et qu’elle n’a pas d’autre moyen pour ce faire.
C’est même pourquoi l’inconscient qui le dit, le vrai sur le vrai, est structuré comme un langage, et pourquoi, moi, quand j’enseigne cela, je dis le vrai sur Freud qui a su laisser, sous le nom d’inconscient, la vérité parler.
Ce manque du vrai sur le vrai, qui nécessite toutes les chutes que constitue le métalangage en ce qu’il a de faux-semblant, et de logique, c’est là proprement la place de l’Uverdrängung, du refoulement originaire attirant à lui tous les autres. 867-868
Le manque dont il s’agit est bien ce que nous avons déjà formulé : qu’il n’y ait pas d’Autre de l’Autre. 818
Ce signifiant sera donc le signifiant pour quoi tous les autres signifiants représentent le sujet. 819
Le désir est ce qui se manifeste dans l’intervalle que creuse la demande en deçà d’elle-même, pour autant que le sujet en articulant la chaîne signifiante, amène au jour le manque à être avec l’appel d’en recevoir le complément de l’Autre, si l’Autre, lieu de la parole, est aussi le lieu de ce manque.
Ce qui est ainsi donné à l’Autre de combler et qui est proprement ce qu’il n’a pas, puisque à lui aussi l’être manque, est ce qui s’appelle l’amour, mais c’est aussi la haine et l’ignorance. 627
Si le désir est la métonymie du manque à être, le Moi est la métonymie du désir. 640
C’est cette image qui se fixe, moi idéal, du point où le sujet s’arrête comme idéal du moi. Le moi est dès lors fonction de maîtrise, jeu de prestance, rivalité constituée. 809
Dans la folie, quelle qu’en soit la nature, il nous faut reconnaître, d’une part, la liberté négative d’une parole qui a renoncé à se faire reconnaître, soit ce que nous appelons obstacle au transfert, et, d’autre part, la formation singulière d’un délire qui, - fabulatoire, fantastique ou cosmologique -, interprétatif, revendicateur ou idéaliste -, objective le sujet dans un discours sans dialectique. 280
•La religion
Dans la religion, la mise en jeu précédente, celle de la vérité comme cause, par le sujet, le sujet religieux s’entend, est prise dans une opération complètement différente.
L’analyse à partir du sujet de la science conduit nécessairement à y faire apparaître les mécanismes que nous connaissons de la névrose obsessionnelle. Freud les a aperçus dans une fulgurance qui leur donne une portée dépassant toute critique traditionnelle. Prétendre y calibrer la religion, ne saurait être inadéquat.
Si l’on peut partir de remarques comme celle-ci : que la fonction qu’y joue la révélation se traduit comme une dénégation de la vérité comme cause, à savoir qu’elle dénie ce qui fonde le sujet à s’y tenir pour partie prenante, - alors il y a peu de chance de donner à ce qu’on appelle l’histoire des religions des limites quelconques, c’est-à-dire quelque rigueur.
Disons que le religieux laisse à Dieu la charge de la cause, mais qu’il coupe là son propre accès à la vérité. Aussi est-il amené à remettre à Dieu la cause de son désir, ce qui est proprement l’objet du sacrifice. Sa demande est soumise au désir supposé d’un Dieu qu’il faut dès lors séduire. Le jeu de l’amour entre par là.
Le religieux installe ainsi la vérité en un statut de culpabilité. Il en résulte une méfiance à l’endroit du savoir, d’autant plus sensible dans les Pères de l’Eglise, qu’ils se démontrent plus dominants en matière de raison.
La vérité y est renvoyée à des fins qu’on appelle eschatologiques, c’est-à-dire qu’elle n’apparaît que comme cause finale, au sens où elle est reportée à un jugement de fin du monde.
D’où le relent d’obscurantisme qui s’en reporte sur tout usage scientifique de la finalité.
J’ai marqué au passage combien nous avons à apprendre sur la structure de la relation du sujet à la vérité comme cause dans la littérature des Pères, voire dans les premières décisions conciliaires. Le rationalisme qui organise la pensée théologique n’est nullement, comme la platitude se l’imagine, affaire de fantaisie.
S’il y a fantasme, c’est au sens le plus rigoureux d’institution d’un réel qui couvre la vérité. 872-873
•La science
Pour ce qui est de la science [..] je l’aborderai par la remarque étrange que la fécondité prodigieuse de notre science est à interroger dans sa relation à cet aspect dont la science se soutiendrait : que la vérité comme cause, elle n’en voudrait-rien-savoir.
On reconnaît là la formule que je donne de la Verwerfung ou forclusion, - laquelle viendrait ici s’adjoindre en une série fermée à la Verdrängung, refoulement, à la Verneinung, dénégation, dont vous avez reconnu au passage la fonction dans la magie et la religion. 874
Certes me faudra-t-il indiquer que l’incidence de la vérité comme cause dans la science est à reconnaître sous l’aspect de la cause formelle. 875
Ai-je besoin de dire que dans la science, à l’opposé de la magie et de la religion, le savoir se communique?
Mais il faut insister que ce n’est pas seulement parce que c’est l’usage, mais que la forme logique donnée à ce savoir inclut le mode de communication comme suturant le sujet qu’il implique. 876
•Les sciences de l'homme
Une physique est concevable qui rende compte de tout au monde, y compris de sa part animée. Un sujet ne s’y impose que de ce qu’il y ait dans ce monde des signifiants qui ne veulent rien dire et qui sont à déchiffrer. 840
Il n’y a pas de science de l’homme, ce qu’il nous faut entendre au même ton qu’il n’y a pas de petites économies. Il n’y a pas de science de l’homme, parce que l’homme de la science n’existe pas, mais seulement son sujet.
On sait ma répugnance de toujours pour l’appellation de sciences humaines, qui me semble être l’appel même de la servitude. 859
La dénégation inhérente à la psychologie en cet endroit serait, à suivre Hegel, plutôt à porter au compte de la Loi du coeur et du délire de présomption [..]
La psychologie est véhicule d’idéaux : la psyché n’y représente plus que le parrainage qui la fait qualifier d’académique. L’idéal est serf de la société.
Un certain progrès de la nôtre illustre la chose, quand la psychologie ne fournit pas seulement aux voies, mais défère aux voeux de l’étude de marché. 832
La psychanalyse alors y subvient à fournir une astrologie plus décente que celle à quoi notre société continue de sacrifier en sourdine. 833
•La pulsion
La pulsion, telle qu’elle est construite par Freud, à partir de l’expérience de l’inconscient, interdit à la pensée psychologisante ce recours à l’instinct où elle masque son ignorance par la supposition d’une morale dans la nature.
La pulsion, on ne le rappellera jamais assez à l’obstination du psychologue qui, dans son ensemble et per se, est au service de l’exploitation technocratique, la pulsion freudienne n’a rien à faire avec l’instinct (aucune des expressions de Freud ne permet la confusion).
La Libido n’est pas l’instinct sexuel. Sa réduction, à la limite, au désir mâle, indiquée par Freud, suffirait à nous en avertir. 851
Qu’on nous laisse rire si l’on impute à ces propos de détourner le sens de l’oeuvre de Freud des assises biologiques qu’il lui eût souhaitées vers les références culturelles dont elle est parcourue. 321
Mais Freud nous révèle que c’est grâce au Nom-du-Père que l’homme ne reste pas attaché au service sexuel de la mère, que l’agression contre le Père est au principe de la Loi et que la Loi est au service du désir qu’elle institue par l’interdiction de l’inceste.
Car l’inconscient montre que le désir est accroché à l’interdit, que la crise de l’Oedipe est déterminante pour la maturation sexuelle elle-même.
Le psychologue a aussitôt détourné cette découverte à contre-sens pour en tirer une morale de la gratification maternelle, une psychothérapie qui infantilise l’adulte, sans que l’enfant en soit mieux reconnu. 852
•L'analyste
On ne saurait ici que remarquer qu’à ce libertin près qu’était le grand comique du siècle du génie, on n’y a pas, non plus qu’au siècle des lumières, attenté au privilège du médecin, non moins religieux pourtant que d’autres.
L’analyste peut-il s’abriter de cette antique investiture, quand laïcisée, elle va à la socialisation qui ne pourra éviter ni l’eugénisme, ni la ségrégation politique de l’anomalie? 854
Car, nous l’avons dit sans entrer dans le ressort du transfert, c’est le désir de l’analyste qui au dernier terme opère dans la psychanalyse. 854
Les psychanalystes font partie du concept de l’inconscient, puisqu’ils en constituent l’adresse. 834
Qu’y renonce donc plutôt celui qui ne peut rejoindre à son horizon la subjectivité de son époque. Car comment pourrait-il faire de son être l’axe de tant de vies, celui qui ne saurait rien de la dialectique qui l’engage avec ces vies dans un mouvement symbolique.321
Méthode de vérité et de démystification des camouflages subjectifs, la psychanalyse manifesterait-elle une ambition démesurée à appliquer ses principes à sa propre corporation. 241
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claudehenrion · 9 months ago
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L'Histoire telle qu'en elle-même
S'il existe un mot qui a été maltraité, ''baladé'', insulté et dénaturé à travers les âges, c'est bien celui de ''Histoire'', et ce n'est pas un citoyen français vivant sous Macron qui va vous dire le contraire. Dans les ''éditoriaux'' que je prépare à votre intention avant de vous en infliger un jour ou l'autre la lecture, le thème revient souvent, dans toute sa dramatique aridité : l'Histoire est devenue ''un grand n'importe quoi'' que chacun réinvente au gré de la mauvaise idée qu'il cherche à imposer... et notre Président est ''top'' à ce petit jeu pourtant reconnu mortifère...
Comme on a parfois l'impression qu'il n'y a pas que dans notre pauvre France, macronisée à n'en plus être elle-même, que cela se passe, je me suis récemment demandé s'il n'existerait pas un réseau de forces mauvaises (j'aurais écrit ''de virus'', si les mensonges sur le covid --et leur persistance contre toutes les preuves qui s'accumulent-- n'avaient rendu l'usage de ce mot trop marqué, politiquement), qui agissent ''en douce'' dans les structures humaines et les empêchent de voir ce qui devrait crever les yeux. A ma plus grande honte, je dois avouer qu'il a fallu que je tangente le grand âge de 90 printemps pour me rendre compte que ce n'était pas uniquement ''parce que''... mais qu'il existe bel et bien une volonté occulte derrière tous ces dérapages.
J'étais comme tétanisé par l'histoire romaine qui, telle qu'elle nous a été transmise par nos bons maîtres, semblait vierge de toute intention et libre de toute influence extérieure. Or, la chute de Rome éveillant des rapprochements indéniables avec ce que nous vivons aujourd'hui (c'est-à-dire  depuis une soixantaine d'années, selon que l'on prend 1962 ou 1968 comme ''année zéro'' du début de notre chute), je me disais ''c'est comme ça, la chute d'une civilisation''. Ce blog qui n'avait aucune autre prétention que de dialoguer avec quelques milliers de gens plutôt ''plus'' que ''moins'', m'a donné des idées d'approfondissement et a orienté mes lectures vers des sources et des points de vue que je n'avais jamais eus auparavant.
Par exemple, la célèbre année 1789, qui est indéniablement une date-clé de notre ''roman national-- tome II'', a entraîné une réécriture, majeure et restée pérenne, de notre ''roman national –tome I'', la République parée de toutes les vertus triomphant de l'immonde ''Ancien régime'', qui n'était que la somme de tout ce qui peut être négatif sur terre : l'influence énorme des encyclopédistes et des ''Lumières'' (tu parles !), reposant sur une trame qui pouvait alors, compte tenu de l'état des connaissances du temps, sembler rationnelle, économique, sociale et, on pourrait dire, ''logique''... a coïncide avec un accident historique exceptionnel : après tant de dizaines de ''jacqueries'', de révoltes, de dissidences, pourquoi celle-là a-t-elle eu un tel succès, jamais connu avant et jamais réédité depuis ?
Car il faut rappeler que la simple ''prise de la Bastille'' (qui n'était rien en soi, ni un arsenal, ni une réserve d'or, ni un symbole sérieux (ce qu'elle est devenue par la suite, mais très longtemps après, grâce à la propagande des républicains et à l'imagination débridée des romantiques) fit couler des torrents de sang à travers toute l'Europe, durant près d'un quart de siècle, au nom d'une soi-disant ''libération des peuples opprimés'' (Question : préféraient-ils vraiment la mort à une liberté relative ? Le débat n'est pas tranché... s'il l'est un jour !). En fait, ces deux ''révolutions'' ont eu peu ou rien à voir l'une avec l'autre, ce qui explique la suite des événements : la folie robespierriste, les massacres, la ''veuve noire'' du Docteur Guillotin pour les uns... et l'enthousiasme napoléonien avec la grandeur retrouvée, pour les autres... Moralité : il ne faut jamais oublier les grandes vérités éternelles. Metternich disait : ''Un gouvernement quasi-légitime peut disparaître en quelques jours, presque sans résistance''. N'est-ce pas, cher Louis XVI ? Ne tremblez-vous pas, M Macron ?
Parmi les animateurs secrets des forces qui traînent l'attelage du temps qui passe, il y a certainement le fait qu'un pouvoir naît en général de besoins des citoyens (peur, nourriture, insécurité, envahissement –nous vivons tout ça, en permanence !), et qu'un pouvoir fort naît de la taille exagérée qu'ont pris ces problèmes. Les mauvais généraux de Nicolas II ont exaspéré le peuple, dégoûté de voir mourir ses fils... . La ''crise'' née de l'accumulation des horreurs communistes a entraîné la terreur stalinienne... La sévérité du traité de Versailles a amené Hitler au pouvoir... La corruption des ''Seigneurs de la guerre'' a fait triompher Mao de Tchang-Kaï-Check... la liste est interminable : chaque forme de pouvoir contient à la fois une justification de ce qu'il est, mais aussi sa propre fin, en lui, car il finit toujours (je n'en connais pas la raison) par générer ce contre quoi il a été mandaté. Et cela aussi, nous le vivons en permanence, hélas !
Les progrès finissant par devenir autant d'échecs et le monde étant, lui, devenu... ce que nous voyons, hélas encore, il fait de moins en moins de doute que de toutes les révoltes en cours (et Dieu sait s'il y en a, ces temps derniers !), la plus fréquente et la plus violente est le gouffre qui a été creusé sciemment entre les gouvernés et les gouvernants, par ces derniers. Pour parler des problèmes-du-jour, si le cas de la France est caricatural, l'Algérie, les USA, l'Iran, Israël, l'anti-duo russo-ukrainien, etc... sont à peine moins ridicules que nous et notre soi-disant ''Union européenne'', dont certains se gargarisent encore, alors qu'elle a égaré ou détruit tout ce qui pouvait ressembler à un avantage pour les européens, au profit d'idéologies qui ne nous laissent aucune chance : en vingt ans, c'est l'équivalent d'un ''membre'' (= un pays entier, et de bonne taille, en plus) qu'ils ont laissé entrer, sans la moindre surveillance, sans la moindre justification, sans la moindre intelligence, sans le moindre espoir de participation à notre ex-''œuvre commune'' ! Mais tout le monde se tait, et eux, ils persistent !
Ce monstre bruxellois, déformé par un pouvoir aristo-copino-technocratique largement usurpé et hors de toute ''raison sensée'', symbolisé par la dangereuse Ursule von der Leyen, n'est que la juxtaposition d'intérêts opposés, défendus becs et ongles par des gens qui, au mieux, ne s'aiment pas et, au pire, ne voient leur propre salut que dans la chute de l'autre (c'est le cas du pseudo ''couple franco-allemand'', qui a divorcé avant même d'avoir dit ''oui''... ce qu'est incapable de réaliser notre Président actuel qui persiste à confondre la réalité avec ses idées, toutes largement périmées et démontrées fausses par le temps qui passe !). Hegel, après Hérodote, voyait un sens à l'Histoire... Moi (qui ne suis rien, mais tant pis : j'ose le dire !), j'y vois un non-sens, invisible mais pervers... qui est en train de devenir mortel. Très rapidement.
H-Cl.
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alexlacquemanne · 10 months ago
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Avril MMXXIV
Films
La Course à l'échalote (1975) de Claude Zidi avec Pierre Richard, Jane Birkin, Michel Aumont, Marc Doelsnitz, Amadeus August, Henri Déus, Luis Rego et Catherine Allégret
La Septième Cible (1984) de Claude Pinoteau avec Lino Ventura, Lea Massari, Jean Poiret, Elizabeth Bourgine, Béatrice Agenin, Robert Hoffmann, Jean-Pierre Bacri, Roger Planchon et Francis Lemaire
Pierrot le Fou (1965) de Jean-Luc Godard avec Jean-Paul Belmondo, Anna Karina, Graziella Galvani, Dirk Sanders, Jimmy Karoubi, Roger Dutoit, Hans Meyer, Samuel Fuller et Raymond Devos
Downton Abbey II : Une nouvelle ère (Downton Abbey: A New Era) (2022) de Simon Curtis avec Hugh Bonneville, Maggie Smith, Elizabeth McGovern, Michelle Dockery, Nathalie Baye, Allen Leech et Tuppence Middleton
Orgueil et Préjugés (Pride & Prejudice) (2005) de Joe Wright avec Keira Knightley, Matthew Macfadyen, Simon Woods, Kelly Reilly, Rosamund Pike, Carey Mulligan, Talulah Riley, Donald Sutherland et Brenda Blethyn
Les Pleins Pouvoirs (Absolute Power) (1997) de et avec Clint Eastwood et Gene Hackman, Ed Harris, Laura Linney, Scott Glenn, Dennis Haysbert, Judy Davis et Penny Johnson Jerald
Prêt-à-porter (1994) de Robert Altman avec Marcello Mastroianni, Sophia Loren, Jean-Pierre Cassel, Kim Basinger, Chiara Mastroianni, Stephen Rea, Anouk Aimée, Forest Whitaker, Julia Roberts et Tim Robbins
Un jour (One Day) (2011) de Lone Scherfig avec Anne Hathaway, Jim Sturgess, Tom Mison, Rafe Spall, Jodie Whittaker, Romola Garai, Joséphine de La Baume et Patricia Clarkson
Adaline (The Age of Adaline) (2015) de Lee Toland Krieger avec Blake Lively, Michiel Huisman, Kathy Baker, Harrison Ford, Anthony Ingruber, Ellen Burstyn, Amanda Crew et Richard Harmon
Séries
Coffre à Catch
#161 : La DX à la ECW ?? - #162 : Summerslam 2009 en approche! - #163 : William Regal nous régale ! - #164 : Les chevaliers des 1000 likes ! - #165 : Qui se cache derrière le masque du Hurricane ??
Castle Saison 5
Pour le meilleur et pour le pire - Une soirée qui tue - Le Vice et la Vertu - Un choix cornélien - Faux-Semblants - La Cible - La Chasse - Morts de peur - Un passé insoupçonné - La Vie des autres - À la recherche de l'homme-singe - Protection rapprochée - Toute une histoire
Maguy Saison 3
Mal de maire - Chambre accouchée - Jument comme tu respires - Téléphone qui croyait prendre - Impair et deux belle-mères - L'éminence grippe - Sauve qui pneu ! - Voir un petit coup - Message californien - Le coffre effort - Kilt ou double - Rumeur au cerveau - Décibel et tais-toi - Le magicien d'hypnose - Cosmétiques en toc - Des plaies et des noces - Pub, pub, pub… hourrah ! - Un chiffon, fon, fon… - La layette, nous voilà - Gare au gourou ! - Noces à ronger - Talisman comme un arracheur de dents - La rosière arrosée - La strip-teaseuse de bonne aventure - La clé des mensonges - Surprise patrie - Le sponsor en est jeté - Ovni soit qui mal y pense - Adam et chèvre - Jerôme sweet Jerôme - Isabelle et la bête - Tel Pierre, tel fils - Apocalypse mômes - Les dons de la mère - La ruée vers l'art - La SICAV se rebiffe - Mort aux rafles - Bretteville au trésor - De briques et de brocs - Olé concentré - Dégâts des os - L'émoi d’août
La croisière s'amuse Saison 4, 5
Chapeau bas - La Voisine - Le Professeur - Jalousie - Bon Voyage - Une belle amitié - Qui perd gagne - Les Sirènes - Personnalité, vous avez dit personnalité ? - Les Jardins - L'habit ne fait pas la fille - Ne jouez pas avec les inconnus - Quelle classe - Nous étions deux - Incroyable Isaac - La Fille à papa - La Toque - Vicky s'amuse - Les trois font la paire : première partie - Isaac radioactif - Zeke et Zelda
Meurtres au paradis Saison 13
Carton plein - Un plat qui se mange froid - Court-circuit - Question d'avenir - La liste de souhaits
L'autre côté du ring Saison 3
Le procès des stéroïdes - Brutal : le FMW d'Onita - Extrême et obscène : l'XPW de Rob Black
Inspecteur Barnaby Saison 23
Qui sème le vent - Effet domino
Biographies WWE Saison 2
Wrestlemania I
Alfred Hitchcock présente Saison 6,7
Le voleur plein de bonnes intentions - Instinct de survie
Kaamelott Livre V
Le Dernier Jour - Le Royaume Sans Tête - Jizô
Commissaire Moulin Saison 1
Ricochets - La surprise du chef - La Peur des autres
Top Gear France Saison 9
Ceux qui font du rallye - Ceux qui sauvent la planète - Ceux qui deviennent gangsters - Ceux qui ont fait n'importe quoi
Les Brigades du Tigre Saison 3
Bonnot et Compagnie - L'Homme à la casquette - Don de Scotland Yard - Le Cas Valentin - Le Crime du Sultan - L'Ère de la calomnie
Messieurs les jurés
L'Affaire Varney
Spectacles
Mademoiselle (1982) de Jacques Deval avec Jean Meyer, Rosy Varte, Jacqueline Jehanneuf, Anne Rondeleux, Bruno Constantin, Maurice Risch, Nicole Chollet, Dominique Blanche, Florence Fors, Jacques Maury et Bertrand Gohaud
The Morricone Duel (2020) du Danish National Symphony Orchestra
Live by Request: Earth Wind & Fire (1999)
Une femme trop honnête (1978) de Georges Vitaly avec Judith Magre, Bernard Lavalette, Francis Lax, Danièle Deray, Madeleine Barbulée, Jacques Verlier, Maurice Teynac et Christiane Muller
Daho Pleyel Paris (2008)
Livres
La commode aux tiroirs de couleurs d'Olivia Ruiz
Détective Conan, tome 21 de Gôshô Aoyama
Le privé d'Hollywood de François Rivière, José-Louis Bocquet et Philippe Berthet
Kaamelott, tome 4 : Perceval Et le Dragon d'Airain d'Alexandre Astier, Steven Dupré et Benoît Bekaert
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aurevoirmonty · 1 year ago
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L’empire occidental du mensonge.
Nos oligarques censurent toute parole dissidente parce qu’ils savent bien au fond d’eux-mêmes que la raison n’est plus leur apanage : qu’au sens propre ils ont perdu la raison à force de mensonges et d’idéologie. Alors il ne leur reste que la répression, la censure et l’invective pour tenter de s’imposer. C’est pourquoi l’Occident devient de plus en plus, aux yeux du monde entier, l’empire du mensonge. L’empire du deux poids deux mesures permanent et des pseudo-valeurs, ajustables en fonction des intérêts nord-américains. Aristote définissait l’oligarchie comme une aristocratie qui avait perdu le sens de la vertu et du bien commun : une belle définition de la macronie ? Malheureusement pour l’oligarchie, la vérité finit toujours par triompher.
Michel Geoffroy
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lutrinae9 · 1 year ago
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Mercredi des cendres
“ Tu es poussière, et tu retourneras à la poussière.”
Genèse 3:19
Nous mes frères, à qui le combattant invaincu a dédié l’auguste pratique du Carême, repoussons nos désirs charnels et matons notre corps par les jeûnes, pour nourrir de vertus nos âmes. Que jeûne en nous le funeste amour des plaisirs , que jeûne toute injustice , que jeûne l’odieux esprit de rivalité , renonçons aux festins, mais renonçons plus encore à nos vices. Soyons tempérants, abstenons-nous de vin, pour éviter de céder à l’ivresse des plaisirs. Que sert en effet d’observer le jeûne quarante jours durant, et de ne pas respecter la loi du jeûne ? Que nous sert de déserter les banquets , et de passer tout le jour à des procès ? Que sert-il de ne pas manger le pain qui vous appartient , si vous dérobez la nourriture des pauvres ? Le jeûne du chrétien qui s’impose des privations doit être une nourriture spirituelle. Le jeûne du chrétien doit alimenter la paix et non pas les querelles. A quoi bon ne pas manger de viande , si de ta bouche sortent des injures pires que tous les aliments? A quoi bon sanctifier ton estomac par le jeûne si les mensonges souillent ta bouche ?
Tu n’auras vraiment le droit de fréquenter l’Eglise,ô mon frère, que si l’usure rapace n’a pas égaré et emmêlé tes pas dans ses mortels filets, tu n’auras le droit de prier ton Seigneur que si tes prières ne rencontrent pas l’envie dans ton coeur , tu n’auras le droit de te frapper la poitrine que si tu en as chassé toutes les volontés mauvaises.
Tu ne donneras un denier au pauvre en toute justice que s’il ne vient pas d’un autre pauvre.
C’est là, mes très chers frères, la faim vraiment religieuse, c’est là la nourriture des âmes fidèles Dieu, de celles où la chasteté sanctifie le jeûne , où la charité le rend joyeux , où la patience l’embellit , où la bonté le réchauffe, où l’humilité lui donne tout son prix . Autant que nous le pouvons, imitons le Carême du Christ par la pratique de ces vertus, afin d’attirer toujours sur nous, par ces deux jeûnes jumeaux du corps et de l’esprit, la grâce divine.
Amen
Saint Maxime de TURIN
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thetulipchildren · 2 months ago
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Quant à
La solitude est une force..Qui est vendu pour de la fatigue..Pour endetter la faculté..
...
Ce que tu ne sais pas de ta parole c' la vertu
Ce que tu ne connais pas de ton écoute c' la sagesse
Donc indigent et innocent
.
.
Aleph la symétrie sacré de ses Ru-mi-na-tion
Sagesse d'aleph honnorer ses défaites
Beth la demeure de sa parole
Sagesse de beth honnorer ce que l'on ne possède
guimel c'est le combat des vertus
Sagesse de guimel l'impulsion de ses sommets
Daleth la pauvreté de mes émotions
Sagesse de daleth je restaure la sincérité de mes sensation
Hé incarne la sagesse. Par les degré et mesure des vertus,de l'Ouest et l'Est.le questionnement
vav la séparation des temps. Le discernement.
Zayin, l'étude qui forment les degrés et les mesures
De la source donc un équilibre
H'ète qui signifie le vivant
Tète l'arrêt de la pensée en son exclamation
Yod l'ouest et l'est les vertus
Kaf la droite de ses empathie
Lamed la germe de ses études
Mêm l'impulsion de sa source,donc la vie
À restaurer et sauvegarder
Noun la dissimulation
Samekh le secret de l'arrondi du monde
Ayin incarne la sagesse d'ouvrir la voie le raisonnement
Pé la transmission de ma joie intérieure
Tsadé incarne l'honorable de ces volonté
Kof les souhaits d'établir son empreinte saine
Rèch l'arbre de sagesse la shekinah
Le sens caché
Shine les gardiens. Face son mensonge. Sortie de la langue
Tav la structure du monde. Son immatérialité
Donc la source
.
Source et Selon à toute chose
.
Shad&Le lion
.
dans le sens énergie d'âme children tulip Secret
Aleph bénir c defaite
Beth bénir sa demeure
Guimel bénir c préservation
Daleth bénir c pauvreté
Hé bénir c questionnement
Vav bénir c répartition
Zayin bénir c perception
H'ète bénir le vivant,ton âme
Tète bénir c exclamation
Yod10 bénir c vertus
Kaf bénir c empathie
Lamed bénir sa germe
Mêm bénir c impulsion
Noun bénir sa dissimulation
Samekh bénir les arrondis du monde
Ayin bénir le raisonnement
Pé bénir c réflexion
Tsadé bénir c justesse
Kof bénir ses métaphores
Rèch20 bénir son sens caché
Shine bénir c degré
Tav bénir c mesure sa source...
.
Talisman de protection
Ceux qui ne me tue pas
Mais à essayer
Ce retrouve limé de ça germe
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yes-bernie-stuff · 5 months ago
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L'excellence
◀ 17 SEPTEMBRE ▶ La Bonne Semence
Tout ce qui est vrai, ... honorable, ... juste, ... pur, ... aimable, de bonne réputation, - s’il y a quelque vertu digne d’éloge - que cela occupe vos pensées... faites-le, et le Dieu de paix sera avec vous. Philippiens 4 : 8, 9
L’homme noble se propose des choses nobles, et il se maintiendra par des choses nobles. Esaïe 32 : 8
Le goût de l’excellence
En 1985, 1986, les artisans et les artistes qui ont réparé la statue de la Liberté à New York ont été impressionnés par sa qualité. Le célèbre sculpteur français Bartholdi qui l’avait construite n’avait rien laissé au hasard. Par exemple, il avait apporté beaucoup de soins aux détails de la couronne, à ses dentelures pointues et à la tête, alors que personne n’aperçoit le sommet de cette tête située à quelque 48 mètres de hauteur. Amis chrétiens, il y a un domaine où nous devons rechercher l’excellence. C’est le domaine moral, et cela, que l’on nous observe ou non. En effet, Dieu nous voit toujours et c’est pour lui que nous vivons. Nous sommes ses témoins, nous devons refléter sa perfection morale, celle de Jésus Christ ! Mais parfois, nous risquons d’être découragés dans ce combat moral pour le bien. Nous pensons peut-être : A quoi bon vivre différemment alors que les pressions sont de plus en plus fortes pour se conformer au grand nombre ? Pourquoi lutter pour se garder pur du mal et du mensonge alors que tant s’y laissent aller ? Pourquoi prendre une position courageuse si cela conduit à l’incompréhension... ? Alors, pensons à d’autres chrétiens qui ont une vie combien plus difficile, confrontés à l’injustice ou à la persécution. Regardez surtout à Jésus « qui a enduré une telle contradiction de la part des pécheurs contre lui-même, afin que vous ne soyez pas abattus ni découragés dans vos âmes » (Hébreux 12 : 3). Il est notre seul modèle, celui qui nous guide et nous fortifie dans le chemin de la foi. - Lire plus ici :
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claudrakoto · 8 months ago
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Vérité, transparence, franchise : des valeurs absolues ?
La vérité, la transparence et la franchise sont souvent érigées en vertus cardinales. Et pour cause : elles sont essentielles pour bâtir la confiance, prendre des décisions éclairées et vivre des relations saines. Que ce soit en amitié, en politique ou en affaires, l'honnêteté et l'intégrité sont des boussoles précieuses.
Pourtant, je me demande : faut-il être transparent et sincère en TOUTES circonstances ? Ne peut-il pas y avoir des situations où ces principes entrent en conflit avec d'autres considérations éthiques ?
Parfois, révéler certaines vérités sans filtre peut causer plus de torts que de bienfaits. Trahir un secret, critiquer sans tact, divulguer des infos privées... Autant de cas où la franchise aveugle peut blesser inutilement. Quitte à mentir pour protéger des innocents d'un danger, comme ces héros qui cachaient des Juifs pendant la guerre.
Évidemment, je ne prône pas le mensonge à tout-va ! Mais plutôt un usage raisonné du discernement et de la bienveillance. Savoir exprimer une vérité délicate avec tact et respect. Choisir le bon moment, avoir de l'empathie, se concentrer sur les faits... Tout un art de la franchise diplomate !
Être transparent ne signifie pas non plus étaler sa vie privée sur la place publique. On a le droit de préserver son jardin secret, du moment qu'il n'y a pas de grand écart avec l'image qu'on donne de soi.
En bref, cultivons la vérité et l'authenticité comme horizons inspirants, mais sans absolutisme contre-productif. La sagesse est de sentir quand une transparence totale est judicieuse ou non. Un idéal exigeant mais ô combien gratifiant, quand il est mis en œuvre avec humanité !
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coeuurnoir · 1 year ago
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Il y a une loi de déshumanisation progressive en vertu de quoi désormais, à l’ordre du jour de la bourgeoisie, il n’y a, il ne peut y avoir maintenant que la violence, la corruption et la barbarie.
J’allais oublier la haine, le mensonge, la suffisance.
Aimé Césaire, Discours sur le colonialisme (1955)
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ekman · 9 months ago
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Je parlais il n’y a pas longtemps, ici même, de ce mensonge qui nous coûte tant. Imaginons que l’Occident soit né à Athènes et qu’il se termine maintenant à Washington. À quel moment de notre longue histoire la vertu fut-elle suffisamment enseignée et pratiquée pour que le mensonge reculât ? Dans quels replis du temps l’homme occidental se réalisa-t-il, exempt de culpabilité ou émancipé d’une morale absurde pour ne regarder que la réalité de sa condition et accepter toutes ses vérités ? Nous faut-il imaginer que l’homme fut libre tant qu’il se considérait comme l’auteur, l’acteur et le spectateur de sa pensée ? Que dès qu’il accepta l’idée qu’une entité morale supérieure, évanescente, omnipotente et insaisissable pût lui être supérieure et juger ses actes, il cessa simplement d’être libre, autant que maître de son destin ? C’est la collision entre l’état hélléno-romain de l’identité profonde – fondé sur les principes de survie et d’élévation – et l’état judéo-messianique, bâti sur la croyance et l’espérance.
Je crois que nous trainons chaque jour les nombreux boulets apparus dans cet antagonisme qui a façonné l’homme européen moderne et sa victime sacrificielle, le post-moderne. La meilleure preuve de ce tragique conflit est son produit, à savoir le chrétien, riche des fruits d’un heureux syncrétisme entre deux mondes, incapable au demeurant d’en assumer l’intelligence et la finesse autant que la force et le potentiel conquérant. Comprenez que l’homme occidental, à qui les Dieux donnèrent tous les atouts pour conduire les conquêtes – et qui les réalisa, n’en assuma plus aucune dès lors qu’il ne reconnut qu’un seul Dieu, moral, autoritaire, définitif... égalitaire.
Il y eut partout des exceptions à cette analyse, qui furent autant de tentatives flamboyantes et vaines. Une image me traverse l’esprit, dont je fais un exemple : “Aguirre, ou la colère de Dieu”. Film remarquable, tourné en 1972 par Werner Herzog. Tout y est : l’absurde violence d’un ordre moral sans queue ni tête dès lors qu’il est confronté à la violence fondamentale de la nature, de l’anthropologie et de la biologie. La valse pathétique des ambitions humaines, la grossièreté des appétits sexuels, la prévalence du sadisme sur la plus élémentaire vertu... L’homme, au fur et à mesure qu’il perd le contact avec la sphère morale formelle des sentiments appris, retrouve sans délai tous les appétits du mammifère confronté aux exigences incontournables de sa survie. 
Aguirre remonte sa rivière au fur et à mesure qu’il descend le fleuve. 
Sommes-nous très différents de lui, qui tentons de revenir aux racines de notre être pour en exciper d’hypothétiques vertus ? Tant parmi nous portent sur leurs pauvres épaules le poids de pêchés qu’ils reconnaissent tant bien que mal, évidentes contradictions de leurs intentions premières. (...)
J.-M. M.
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christian-dubuis-santini · 2 years ago
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Tirés des Écrits, ces morceaux choisis de "La science et la vérité" permettent de saisir les fondements de l’éthique de la psychanalyse, la vraie (qui ne se confond pas avec les prises de position de ceux qui instrumentalisent le nom de Lacan, s’en faisant les représentants de commerce et les employés de bureau auprès d’autres lieutenants du discours dominant)...
•L'inconscient
L’inconscient est un concept forgé sur la trace de ce qui opère pour constituer le sujet.
L’inconscient n’est pas une espèce définissant dans la réalité psychique le cercle de ce qui n’a pas l’attribut (ou la vertu) de la conscience. 830
Pour la science, le cogito marque au contraire la rupture avec toute assurance conditionnée dans l’intuition. 831
Si j’ai dit que l’inconscient est le discours de l’Autre avec un grand A, c’est pour indiquer l’au-delà où se noue la reconnaissance du désir au désir de reconnaissance.
Autrement dit cet autre est l’Autre qu’invoque même mon mensonge pour garant de la vérité dans laquelle il subsiste.
À quoi s’observe que c’est avec l’apparition du langage qu’émerge la dimension de la vérité. 524
Le sujet, le sujet cartésien, est le présupposé de l’inconscient, nous l’avons démontré en son lieu.
L’Autre est la dimension exigée de ce que la parole s’affirme en vérité.
L’inconscient est entre eux leur coupure en acte. (La rétroaction du signifiant en son efficace.) 839
•La Vérité
Quoi qu’il en soit, notre double référence au sujet absolu de Hegel et au sujet aboli de la science donne l’éclairage nécessaire à formuler à sa vraie mesure le dramatisme de Freud : rentrée de la vérité dans le champ de la science, du même pas où elle s’impose dans le champ de sa praxis : refoulée, elle y fait retour. p799
Dire que le sujet sur quoi nous opérons en psychanalyse ne peut être que le sujet de la science peut passer pour paradoxe [..] De notre position de sujet, nous sommes toujours responsables [..] L’erreur de bonne foi est de toute la plus impardonnable.
La position du psychanalyste ne laisse pas d’échappatoire puisqu’elle exclut la tendresse de la belle âme. 858-859
Oui ou non, ce que vous faites, a-t-il le sens d’affirmer que la vérité de la souffrance névrotique, c’est d’avoir la vérité comme cause? 870
Seule la psychanalyse est en mesure d’imposer à la pensée cette primauté en démontrant que le signifiant se passe de toute cogitation, fût-ce des moins réflexives, pour effectuer des regroupements non douteux dans les significations qui asservissent le sujet, bien plus : pour se manifester en lui par cette intrusion aliénante dont la notion de symptôme en analyse prend un sens émergent : le sens du signifiant qui connote la relation du sujet au signifiant.
Aussi bien dirions-nous que la découverte de Freud est cette vérité que la vérité ne perd jamais ses droits. 467
•Le refoulement originaire
Le sujet donc, on ne lui parle pas. Ça parle de lui, et c’est là qu’il s’appréhende, et ce d’autant plus forcément qu’avant que du seul fait que ça s’adresse à lui, il disparaisse comme sujet sous le signifiant qu’il devient [identification], il n’était absolument rien. 835
On comprendra dès lors que notre usage de la phénoménologie de Hegel ne comportait aucune allégeance au système, mais prêchait d’exemple à contrer les évidences de l’identification. 837
Prêter ma voix à supporter ces mots intolérables "Moi, la vérité, je parle..." passe l’allégorie. Cela veut dire tout simplement tout ce qu’il y a à dire de la vérité, de la seule, à savoir qu’il n’y a pas de métalangage (affirmation faite pour situer tout le logico-positivisme), que nul langage ne saurait dire le vrai sur le vrai, puisque la vérité se fonde de ce qu’elle parle, et qu’elle n’a pas d’autre moyen pour ce faire.
C’est même pourquoi l’inconscient qui le dit, le vrai sur le vrai, est structuré comme un langage, et pourquoi, moi, quand j’enseigne cela, je dis le vrai sur Freud qui a su laisser, sous le nom d’inconscient, la vérité parler.
Ce manque du vrai sur le vrai, qui nécessite toutes les chutes que constitue le métalangage en ce qu’il a de faux-semblant, et de logique, c’est là proprement la place de l’Uverdrängung, du refoulement originaire attirant à lui tous les autres. 867-868
Le manque dont il s’agit est bien ce que nous avons déjà formulé : qu’il n’y ait pas d’Autre de l’Autre. 818
Ce signifiant sera donc le signifiant pour quoi tous les autres signifiants représentent le sujet. 819
Le désir est ce qui se manifeste dans l’intervalle que creuse la demande en deçà d’elle-même, pour autant que le sujet en articulant la chaîne signifiante, amène au jour le manque à être avec l’appel d’en recevoir le complément de l’Autre, si l’Autre, lieu de la parole, est aussi le lieu de ce manque.
Ce qui est ainsi donné à l’Autre de combler et qui est proprement ce qu’il n’a pas, puisque à lui aussi l’être manque, est ce qui s’appelle l’amour, mais c’est aussi la haine et l’ignorance. 627
Si le désir est la métonymie du manque à être, le Moi est la métonymie du désir. 640
C’est cette image qui se fixe, moi idéal, du point où le sujet s’arrête comme idéal du moi. Le moi est dès lors fonction de maîtrise, jeu de prestance, rivalité constituée. 809
Dans la folie, quelle qu’en soit la nature, il nous faut reconnaître, d’une part, la liberté négative d’une parole qui a renoncé à se faire reconnaître, soit ce que nous appelons obstacle au transfert, et, d’autre part, la formation singulière d’un délire qui, - fabulatoire, fantastique ou cosmologique -, interprétatif, revendicateur ou idéaliste -, objective le sujet dans un discours sans dialectique. 280
•La religion
Dans la religion, la mise en jeu précédente, celle de la vérité comme cause, par le sujet, le sujet religieux s’entend, est prise dans une opération complètement différente.
L’analyse à partir du sujet de la science conduit nécessairement à y faire apparaître les mécanismes que nous connaissons de la névrose obsessionnelle. Freud les a aperçus dans une fulgurance qui leur donne une portée dépassant toute critique traditionnelle. Prétendre y calibrer la religion, ne saurait être inadéquat.
Si l’on peut partir de remarques comme celle-ci : que la fonction qu’y joue la révélation se traduit comme une dénégation de la vérité comme cause, à savoir qu’elle dénie ce qui fonde le sujet à s’y tenir pour partie prenante, - alors il y a peu de chance de donner à ce qu’on appelle l’histoire des religions des limites quelconques, c’est-à-dire quelque rigueur.
Disons que le religieux laisse à Dieu la charge de la cause, mais qu’il coupe là son propre accès à la vérité. Aussi est-il amené à remettre à Dieu la cause de son désir, ce qui est proprement l’objet du sacrifice. Sa demande est soumise au désir supposé d’un Dieu qu’il faut dès lors séduire. Le jeu de l’amour entre par là.
Le religieux installe ainsi la vérité en un statut de culpabilité. Il en résulte une méfiance à l’endroit du savoir, d’autant plus sensible dans les Pères de l’Eglise, qu’ils se démontrent plus dominants en matière de raison.
La vérité y est renvoyée à des fins qu’on appelle eschatologiques, c’est-à-dire qu’elle n’apparaît que comme cause finale, au sens où elle est reportée à un jugement de fin du monde.
D’où le relent d’obscurantisme qui s’en reporte sur tout usage scientifique de la finalité.
J’ai marqué au passage combien nous avons à apprendre sur la structure de la relation du sujet à la vérité comme cause dans la littérature des Pères, voire dans les premières décisions conciliaires. Le rationalisme qui organise la pensée théologique n’est nullement, comme la platitude se l’imagine, affaire de fantaisie.
S’il y a fantasme, c’est au sens le plus rigoureux d’institution d’un réel qui couvre la vérité. 872-873
•La science
Pour ce qui est de la science [..] je l’aborderai par la remarque étrange que la fécondité prodigieuse de notre science est à interroger dans sa relation à cet aspect dont la science se soutiendrait : que la vérité comme cause, elle n’en voudrait-rien-savoir.
On reconnaît là la formule que je donne de la Verwerfung ou forclusion, - laquelle viendrait ici s’adjoindre en une série fermée à la Verdrängung, refoulement, à la Verneinung, dénégation, dont vous avez reconnu au passage la fonction dans la magie et la religion. 874
Certes me faudra-t-il indiquer que l’incidence de la vérité comme cause dans la science est à reconnaître sous l’aspect de la cause formelle. 875
Ai-je besoin de dire que dans la science, à l’opposé de la magie et de la religion, le savoir se communique?
Mais il faut insister que ce n’est pas seulement parce que c’est l’usage, mais que la forme logique donnée à ce savoir inclut le mode de communication comme suturant le sujet qu’il implique. 876
•Les sciences de l'homme
Une physique est concevable qui rende compte de tout au monde, y compris de sa part animée. Un sujet ne s’y impose que de ce qu’il y ait dans ce monde des signifiants qui ne veulent rien dire et qui sont à déchiffrer. 840
Il n’y a pas de science de l’homme, ce qu’il nous faut entendre au même ton qu’il n’y a pas de petites économies. Il n’y a pas de science de l’homme, parce que l’homme de la science n’existe pas, mais seulement son sujet.
On sait ma répugnance de toujours pour l’appellation de sciences humaines, qui me semble être l’appel même de la servitude. 859
La dénégation inhérente à la psychologie en cet endroit serait, à suivre Hegel, plutôt à porter au compte de la Loi du coeur et du délire de présomption [..]
La psychologie est véhicule d’idéaux : la psyché n’y représente plus que le parrainage qui la fait qualifier d’académique. L’idéal est serf de la société.
Un certain progrès de la nôtre illustre la chose, quand la psychologie ne fournit pas seulement aux voies, mais défère aux voeux de l’étude de marché. 832
La psychanalyse alors y subvient à fournir une astrologie plus décente que celle à quoi notre société continue de sacrifier en sourdine. 833
•La pulsion
La pulsion, telle qu’elle est construite par Freud, à partir de l’expérience de l’inconscient, interdit à la pensée psychologisante ce recours à l’instinct où elle masque son ignorance par la supposition d’une morale dans la nature.
La pulsion, on ne le rappellera jamais assez à l’obstination du psychologue qui, dans son ensemble et per se, est au service de l’exploitation technocratique, la pulsion freudienne n’a rien à faire avec l’instinct (aucune des expressions de Freud ne permet la confusion).
La Libido n’est pas l’instinct sexuel. Sa réduction, à la limite, au désir mâle, indiquée par Freud, suffirait à nous en avertir. 851
Qu’on nous laisse rire si l’on impute à ces propos de détourner le sens de l’oeuvre de Freud des assises biologiques qu’il lui eût souhaitées vers les références culturelles dont elle est parcourue. 321
Mais Freud nous révèle que c’est grâce au Nom-du-Père que l’homme ne reste pas attaché au service sexuel de la mère, que l’agression contre le Père est au principe de la Loi et que la Loi est au service du désir qu’elle institue par l’interdiction de l’inceste.
Car l’inconscient montre que le désir est accroché à l’interdit, que la crise de l’Oedipe est déterminante pour la maturation sexuelle elle-même.
Le psychologue a aussitôt détourné cette découverte à contre-sens pour en tirer une morale de la gratification maternelle, une psychothérapie qui infantilise l’adulte, sans que l’enfant en soit mieux reconnu. 852
•L'analyste
On ne saurait ici que remarquer qu’à ce libertin près qu’était le grand comique du siècle du génie, on n’y a pas, non plus qu’au siècle des lumières, attenté au privilège du médecin, non moins religieux pourtant que d’autres.
L’analyste peut-il s’abriter de cette antique investiture, quand laïcisée, elle va à la socialisation qui ne pourra éviter ni l’eugénisme, ni la ségrégation politique de l’anomalie? 854
Car, nous l’avons dit sans entrer dans le ressort du transfert, c’est le désir de l’analyste qui au dernier terme opère dans la psychanalyse. 854
Les psychanalystes font partie du concept de l’inconscient, puisqu’ils en constituent l’adresse. 834
Qu’y renonce donc plutôt celui qui ne peut rejoindre à son horizon la subjectivité de son époque. Car comment pourrait-il faire de son être l’axe de tant de vies, celui qui ne saurait rien de la dialectique qui l’engage avec ces vies dans un mouvement symbolique.321
Méthode de vérité et de démystification des camouflages subjectifs, la psychanalyse manifesterait-elle une ambition démesurée à appliquer ses principes à sa propre corporation. 241
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claudehenrion · 2 years ago
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GK Chesterton, ou l'intelligence faite Homme (à l'image de Dieu ?)
  C'est en 1908 que Gilbert Keith Chesterton écrivit, dans “Orthodoxie”, cette analyse formidable et cruelle :  “Le monde moderne est rempli d’anciennes vertus chrétiennes devenues folles” . En dix petits mots tout simples, tout est dit, le passé proche, encore menaçant comme des cendres mal éteintes, notre présent ravageur et si anxiogène, et notre futur proche, qui s'annonce sinistre et dévoreur hélas, d'après ce que nous pouvons apercevoir de ses contours. Le futur plus éloigné, s'il doit y en avoir un –ce qui, ‘les choses étant ce qu'elles sont et le monde ce que nous voyons’’, comme Henri Tisot le faisait dire à De Gaulle, semble de plus en plus compromis– On verra, le temps venu. Mais l'affaire a l'air mal engagée 
Les courageux lecteurs habituels de ce Blog étant au courant de mon admiration pour Chesterton –je veux dire : pour l'homme qu'il fut autant que pour les idées qui furent les siennes et dont la transmission nous aide tellement à survivre à toutes les horreurs que les nains qui nous mènent (à l'abattoir)– j'avais donc prévu de rédiger à leur intention un “édito” consacré à ce géant de la pensée, pour que ceux qui ne le connaissent pas bien ou pas assez puissent tout de même se frayer un chemin dans le dédale de mes évocations… Mais au moment où je me suis installé devant mon clavier pour me “mettre au boulot”, j'ai été , au pied de la lettre, submergé par tout ce que j'avais à raconter. Une idée m'est alors venue, comme par miracle : “Qui mieux que Chesterton est à même de parler… de Chesterton ?”. Voici donc un florilège (commenté, si ou quand nécessaire, en italiques) de ses pensées les plus applicables à notre pauvre monde actuel, coincé, sans espoir apparent et en tout cas sans espérance, entre un modernisme destructeur et leur soi-disant progressisme ravageur… Je ne vois pas de manière plus efficace de comprendre pour quelles mauvaises raisons nous ‘’plongeons’’ si profondément… et si vite !
Par exemple, la phrase-référence que nous avons citée ci-dessus, se comprend mieux dans son contexte : “Le monde moderne, explique Chesterton, n’est pas méchant, Il est en fait plein de vertus, mais elles sont désordonnées et décrépites. Quand un certain ordre religieux est ébranlé (comme le fut le christianisme à la Réforme), ce ne sont pas seulement les vices que l’ont met en liberté, car, une fois lâchés, ils errent à l’aventure et ravagent le monde, maisles vertus, elles aussi, brisent leur chaînes,  et les ruines qu’elles causent sont plus terribles. Le monde moderne est plein d’anciennes vertus chrétiennes devenues folles. Folles parce que, isolées l’une de l’autre, elles se mettent à vagabonder toutes seules….”.
Il continue : “C’est ainsi que nous voyons des savants épris de vérité, mais dont la vérité est impitoyable, et des humanitaires éperdus de pitié mais dont la pitié est souvent un mensonge. Or plus que de cet antagonisme de la vérité et de la pitié, c’est celui de la déformation de l’humilité”.(NDLR : Il est proprement incroyable qu'il ait pu décrire, avec presque 120 ans d'avance, le “crise” dite du covid dont nous sortons à peine, blessés en profondeur pour –peut-être– 5 ou 10 ans…ou davantage encore, pour les plus “atteints” par l'une ou l'autre des mesures anti-humaines qui ont été imposées sans la moindre précaution, sans réflexion, et sans sagesse…). “Ce dont nous souffrons aujourd’hui, écrit ailleurs Chesterton,   c’est d’un déplacement vicieux de l’humilité. La modestie est entrée en contact intime avec la conviction, ce qui n’aurait jamais du se produire…. (notre monde et la France, bourrés de fausses certitudes, illustrent ce propos à la perfection !)
Or un homme peut douter de lui-même, mais non de la vérité, et c’est exactement le contraire qui s’est produit. Aujourd’hui, ce qu’un homme affirme, c’est exactement ce qu’il ne doit pas affirmer, c’est-à-dire lui-même ! Ce dont il doute est précisément ce dont il ne doit pas douter : la Raison Divine. (…) (NDLR : La dernière explication va surprendre bien de hommes d'aujourd'hui. C'est qu'ils se sont laissés convaincre que la vérité divine serait, malgré sa stabilité, plus douteuse que les entassements de soi-disant ’'vérités–sic” qui nous sont assénées… et ne reposent sur rien –en tout cas sur rien qui ne soit moins douteux et moins incertain que l'Autre !).
“La nouvelle humilité fait que l’homme doute de son but, ce qui l’arrête tout à fait. (…). Le péril, c’est que l’intelligence humaine est libre de se détruire elle-même. Un petit nombre de penseurs peut, jusqu’à un certain point, faire obstacle à la pensée dans l’avenir en enseignant à la génération suivante qu’il n’y a rien de valide dans aucune pensée humaine… et c'est largement le mal terrible dont la civilisation (je veux dire : toute civilisation ! La nôtre, pour commencer… que rien, derrière n'est prévu pour la remplacer…), et l'humanité tout entière, par contre-coup, est en train de mourir –sans même que Poutine ait à se sentir poussé à balancer quelques méga-tonnes ici ou là…”. (NDLR : A chacune de mes lectures, je reste impressionné par la précision concise et précise des mots… et des situations décrites : pour un peu… si on disait : “Chesterton est dans la pièce à côté et il va sortir, devant nous…” la précision de ses prévisions ne serait pas plus étonnante !)
“Il est vain de parler, dans un tel cadre, d'un éventuel antagonisme entre la raison et la foi, car si l'on va au fond des choses, la raison est elle même, et en elle-même, un sujet-en-soi : c'est un acte de foi que de prétendre que nos pensées ont une relation quelconque avec une réalité quelle qu’elle soit. Un authentique sceptique doit, tôt ou tard, se poser la question :” Pourquoi y aurait-il quelque chose d’exact, même l’observation et la déduction ? Pourquoi la bonne logique ne serait elle pas aussi trompeuse que la mauvaise ? Si je suis logique avec moi-même, je me dois de conclure que l’une et l’autre ne sont, en dernière analyse que des mouvements dans le cerveau d’un singe halluciné !  Le monde moderne, perdu-éperdu dans ses hallucinations, a largement répondu “'Oui” à la première question et “Non” à la seconde… une fois de plus à l'opposé complet de ce que sa raison (justement) lui recommanderait, bien servie et bien suivie’’. (NDLR : “plus actuel… tu meurs ! ”). Là où le vieux sceptique, dans son vrai scepticisme, disait : “Je n’ai pas le droit de penser par moi-même. Je n’ai pas le droit de penser du tout’, le jeune sceptique proclame : ’'J’ai le droit de penser par moi-même, et ce que je pense est la vérité”, ce qui annule toute pensée et toute vérité’’. (Ce génie avait “inventé” Macron, ses supporters et ses thuriféraires longtemps avant qu’ils ne sévissent ! Quel génie !)
(NDLR : C'est d'ailleurs le drame que nous vivons (et dont on se demande de plus en plus souvent si l'humanité sortira vivante de ce faux dilemme) avec toutes, absolument toutes, les effroyables idées auxquelles souscrivent de plus en plus de nos contemporains, du “mon corps m'appartient” des fausses féministes au “j'ai envie de vivre 1000 ans’’ des soi-disant ’'transhumanistes… Ce fatras, c'est refuser d'admettre qu'Il existe une Pensée (appelons là ’'supérieure” ou “éternelle” ) qui explique en quoi il est vain, sur le long terme, de s'y opposer. Les lecteurs habituels de ce Blog savent que je l'appelle, dans mon jargon pas meilleur qu'un autre, “la justice immanente”… qu'ils croisent souvent dans ces lignes. L’'anti-pensée’’  à la mode est un mal suprême qui n’apparaît qu’en fin d’époques décadentes…).
“Car nous pouvons entendre le scepticisme en train de briser le vieil anneau des autorités et voir au même moment la raison chanceler sur son trône. Si la religion s’en va, la raison s’en va en même temps, car elles sont toutes les deux des méthodes de preuves… qui ne peuvent elles-mêmes être prouvées. Et en détruisant l’idée de l’autorité divine, nous avons presque entièrement détruit l’idée de cette autorité humaine par laquelle nous pouvons résoudre un problème de mathématiques. Nous avons essayé d’enlever sa mitre (c’est-à-dire la religion) à l’homme pontife, et la tête (c’est-à-dire la raison) est partie, et la mitre’ avec elle’.
Certains vont sans doute trouver que les idées ’'datent” ou sont émises dans un format périmé. Question : la vérité serait-elle “à envergure variable’' ? Il me semble au contraire que ce qu'il faut conserver de ce genre de confrontation entre des idées (il ne s'agit pas, ici, d’une ‘’idéologie”, fluctuante par essence) et ce que nous désignons par “la réalité” –qui n'est qu'une perception instantanée et très personnelle d'un “hic et nunc”– c'est que les premières seulement surnageront… et devraient donc, seules, être prises en compte. Grand merci, Monsieur Chesterton…
H-Cl.
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youtube-shoutout · 1 year ago
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Un Voyage Spatial Féerique au Donjon de Niort
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Si vous cherchez une idée de sortie originale et magique pour les fêtes de fin d’année, ne manquez pas la projection d’un petit film de Noël au Donjon de Niort. Du 2 décembre 2023 au 7 janvier 2024, vous pourrez découvrir l’histoire incroyable de Jean-Claude, un facteur qui réalise son rêve de voyager sur la Lune.
Ce film, intitulé “Projection d’un petit film de Noël au Donjon à Niort Décembre 2023”, est une création originale de la société Spectaculaires-Allumeurs d’images, spécialisée dans les spectacles visuels et sonores. Il utilise le Donjon, monument emblématique de la ville, comme écran géant pour vous faire vivre une aventure spatiale pleine de surprises.
Le film raconte les péripéties de Jean-Claude, un facteur de 63 ans qui habite à Sansais, dans le hameau du Paradis, avec sa femme Simone. Passionné par l’espace, il décide de construire son propre vaisseau spatial dans son garage, avec l’aide de son ami Gérard, un ancien ingénieur de la NASA. Un beau jour, il se lance dans son voyage vers la Lune, en laissant sa femme au courant de ses aventures par téléphone.
Sur la Lune, Jean-Claude découvre un monde fantastique, peuplé de personnages hauts en couleur, inspirés par la culture et le patrimoine du Pays niortais. Il rencontre des poètes, des musiciens, des horticulteurs, des maraîchers, des fromagers, des boulangers, des pêcheurs, des écrivains, des peintres, des sculpteurs, des danseurs, des acrobates, des magiciens, des lutins, des fées, des anges, des animaux extraordinaires… Il se fait de nombreux amis et participe à des activités ludiques et enrichissantes.
Mais son séjour sur la Lune n’est pas sans danger. Il doit faire face à des menaces, comme des météorites, des aliens, des robots, des pirates, des sorcières, des loups-garous, des vampires, des zombies, des monstres, des dragons, des ogres, des géants, des trolls, des gobelins, des orcs, des cyclopes, des minotaures, des sirènes, des méduses, des requins, des pieuvres, des crocodiles, des serpents, des araignées, des scorpions, des moustiques, des fourmis, des rats, des cafards, des chauves-souris, des corbeaux, des vautours, des épouvantails, des fantômes, des squelettes, des momies, des zombies, des démons, des diables, des sorciers, des maléfices, des pièges, des énigmes, des casse-tête, des labyrinthes, des illusions, des mirages, des cauchemars, des hallucinations, des phobies, des angoisses, des doutes, des regrets, des remords, des erreurs, des fautes, des péchés, des tentations, des vices, des défauts, des faiblesses, des complexes, des frustrations, des envies, des jalousies, des rancunes, des rancoeurs, des reproches, des disputes, des conflits, des rivalités, des trahisons, des mensonges, des manipulations, des tromperies, des infidélités, des séparations, des ruptures, des divorces, des deuils, des pertes, des abandons, des rejets, des humiliations, des moqueries, des insultes, des injures, des outrages, des offenses, des agressions, des violences, des blessures, des souffrances, des douleurs, des maladies, des handicaps, des accidents, des catastrophes, des crises, des guerres, des morts…
Heureusement, Jean-Claude peut compter sur son courage, son intelligence, son humour, son imagination, sa créativité, son inventivité, son originalité, son audace, son initiative, son ambition, son enthousiasme, son optimisme, son dynamisme, son énergie, son charisme, son charme, son élégance, son raffinement, son goût, son style, son talent, son génie, son savoir, son savoir-faire, son savoir-être, son savoir-vivre, son expérience, sa sagesse, sa maturité, sa responsabilité, sa fiabilité, sa loyauté, sa fidélité, sa sincérité, sa franchise, sa transparence, sa honnêteté, sa probité, sa vertu, sa morale, sa conscience, sa justice, sa bienveillance, sa générosité, sa solidarité, sa compassion, sa sympathie, sa gentillesse, sa douceur, sa tendresse, sa sensibilité, sa sensualité, sa séduction, sa passion, son amour, sa joie, son bonheur, sa liberté, sa paix, son harmonie, sa sérénité, sa plénitude, sa félicité, sa grâce, sa beauté, sa lumière, sa splendeur, sa gloire, sa grandeur, sa majesté, sa royauté, sa divinité…
Mais le temps passe vite, et Jean-Claude doit bientôt rentrer sur Terre. Il fait ses adieux à ses amis lunaires, qui lui offrent des cadeaux souvenirs. Il reprend son vaisseau spatial, et retrouve sa femme Simone, qui l’attend avec impatience. Ils se prennent dans les bras, et s’embrassent tendrement. Ils se racontent leurs aventures respectives, et se rendent compte qu’ils se sont beaucoup manqués. Ils décident alors de repartir ensemble sur la Lune,
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cultiverunjardin · 1 year ago
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Extraits:
Mais pour ceux qui, dans la situation présente, en ont fait un point d’abjuration, « terrorisme » a une irremplaçable vertu : donner une violence pour dépourvue de sens. Et de causes. Violence pure, venue de nulle part, qui n’appelle rigoureusement aucune autre action que l’extirpation, éventuellement dans la forme relevée de la croisade : le choc des civilisations, l’axe du Bien, à laquelle il n’y a aucune question à poser. [...]
La passion de ne pas comprendre Surtout donc : ne pas comprendre. Ce qui demande un effort d’ailleurs, car l’évidence est massive et, avoir les yeux ouverts suffit – pour comprendre. Un peuple entier est martyrisé par une occupation, ça fait bientôt 80 ans que ça dure. On les enferme, on les parque à les rendre fous, on les affame, on les tue, et il n’est plus une voix officielle pour en dire un mot. 200 morts depuis dix mois : pas un mot – entendre : qui se comparerait, même de loin, aux mots donnés aux Israéliens. Des témoignages vidéos à profusion des crimes israéliens encore frais : pas un mot. Des marches palestiniennes pacifiques à la frontière, 2018, 200 morts : pas un mot. Des snipers font des cartons sur les rotules, 42 en une après-midi, pas mal : mais pas un mot – si : « l’armée la plus morale du monde ». D’anciens militaires de l’armée la plus morale du monde expriment le dégoût, l’inhumanité de ce qu’on leur a fait faire aux Palestiniens : pas un mot. À chacune des abominations du Hamas ce week-end, on en opposerait tant et plus commises par les militaires ou les colons – à peine quelques rides à la surface de l’eau. Les tragédies israéliennes sont incarnées en témoignages poignants, les tragédies palestiniennes sont agglomérées en statistiques.
Et le bloc bourgeois français est plus israélien que les Israéliens : il refuse qu’on dise « apartheid » alors que des officiels israéliens le disent, il refuse de dire « Etat raciste » alors qu’une partie de la gauche israélienne le dit, et qu’elle dit même parfois bien davantage, il refuse de dire la responsabilité écrasante du gouvernement israélien alors qu’Haaretz le dit, il refuse de dire la politique continûment mortifère des gouvernements israéliens alors qu’une kyrielle d’officiers supérieurs israéliens le disent, il refuse de dire « crimes de guerre » pour le Hamas alors que l’ONU et le droit international le disent. Gideon Levy : « Israël ne peut pas emprisonner deux millions de Palestiniens sans en payer le prix cruel ». Daniel Levy, ancien diplomate israélien à une journaliste de la BBC qui lui dit que les Israéliens sur le point d’annihiler Gaza « se défendent » : « Vous pouvez vraiment dire une chose pareille sans ciller ? Ce genre de mensonges ? » Le bloc bourgeois : « Israël ne fait que se défendre ». Il dit « Terreur » quand les Russes coupent toute ressource à l’Ukraine, il ne dit rien quand Israël coupe toute ressource à Gaza. Le bloc bourgeois vit un flash d’identification que rien ne peut désarmer.
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bouquet2persil · 1 year ago
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10 ans 
Quand j’avais quatre ans, je voulais être sainte, ou bonne sœur, je ne sais plus. Et jusqu’à mes dix ans, c’était plutôt bien parti. J’entretenais ma pureté morale au quotidien : faire le bien autour de soi, aller à la messe tous les dimanches, aller au catéchisme, connaître la Bible et appliquer ses préceptes avec beaucoup de zèle, préparer les Saints Sacrements, faire partie de la chorale eucharistique en toge blanche, garder un air contrit, confesser ses péchés régulièrement avec humilité…
Avec le catéchisme, nous étions allés à Ars, la ville du Saint Curé, pour la préparation à la Première Communion. Et après m’être confessée, puis avoir prié, mains jointes, à genoux, dans la grande église avec tout le groupe d’enfants de 8 à 10 ans, je sautillais de joie. Bras dessus, bras dessous avec Dorothée G., une de mes meilleures amies (nous allions au caté ensemble, au conservatoire ensemble, à la messe ensemble, à la chorale ensemble), nous chantions les louanges de la confession, “ je me sens si légère !”, et nous riions, nous riions, si sûres d’être qui nous devions être. Les images parfaites des petites filles chrétiennes de bonne famille.En plus de la satisfaction de correspondre à sa propre image, cet accord parfait entre ce qui doit être (la confession annule tous mes péchés, par mon acte d’abnégation et l’immense miséricorde céleste) et le ressenti (“je me sens si légère !”) était effectivement exaltant. Mais en vérité, je n’étais pas si sûre de ma propre pureté (/vertu). Non pas que je fus un enfant diabolique, si ce n’est pour les mensonges habituels, la paresse, la gourmandise, peut-être tout de même pour le martyr infligé à mon petit frère et une certaine lubricité. Assez, pour entâcher mon désir de perfection absolue - n’oubliez pas qu’il s’agit ici de faire partie de la Grande Famille des Chrétiens et d’aller se poser sur les genoux d’un gentil grand-père sur un gros nuage blanc dans le ciel. Je me sentais toujours en faute. Je faisais plus alors, je faisais le Carême et évitait toute tentation (à cet âge là, le chocolat j’imagine), participait à l’événement du bol de riz de mon école (un déjeuner où l’on ne mangeait qu’un bol de riz et une pomme, mes deux aliments préférés). Enfant-philosophe et déjà sujette à l’overthinking, j’étais mise à mal par la tension entre la recherche d’humilité et l’orgueil que l’on en retire, alors que les autres semblaient faire cela naturellement, naturellement chrétiens, ou en tout cas sans se poser de questions. Dorothée G. se tenait beaucoup mieux que moi, elle ne disait jamais un mot de travers, ne faisait pas de caprices, ne pleurait pas pour rien, ne désobéissait pas à ses parents (d’ailleurs elle les vouvoyait). Tout ce qu’elle faisait était plus approprié, elle était toujours habillée au carré, ses cheveux étaient toujours lisses, ses pensées et ses mots aussi. 
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