#la classe est totalement sur l'internet

[abbyshousefire]

Jour 1

Bonjour ou bonsoir et bienvenue à mon journal quotidien pour français. J'essaye d'écrire quelque chose chaque jour ou tous les deux jours pour pratiquer mon français. Aujourd'hui c'est le premier jour, donc on va voir si je continue cette aventure.

Je me présente maintenant. Je suis abbyshousefire sur tumblr, mais vous pouvez m'appeler abby. Je suis dans l'université et je travaille en plein-temps. Parce que je suis américain, je dois travailler beaucoup pour avoir le moyen d'aller à l'université.

Un jour, j'espère d'habiter en France même pour quelques mois. Pour ça, je dois communiquer effectivement en français, alors, ce journal.

C'est tout pour jour un, à bientôt !

[naomi-gascon-blog]

Séance #04 : S’éloigner des autres en étant connecté

Rester connecté est chose facile de nos jours, notamment grâce aux nombreuses plateformes mises à la disposition de tous pour communiquer en tout temps. Que ce soit en classe, au travail ou en voyage, il est maintenant possible de prendre des nouvelles de nos proches à chaque instant de la journée. Mais ces nouvelles plateformes sont-elles réellement bénéfiques au maintien de relations saines ? Existe-il un équilibre entre les conversations numériques et les vrais échanges réalisés sans l’intervention de la technologie ? Et qu’en est-il de l’anxiété que peut créer l’envie de rester connecté en tout temps afin de ne rien manquer ?

D’après moi, les médias sociaux représentent un certain danger pour les relations interpersonnelles. Il arrive souvent que je me retrouve dans un endroit public et que la majorité des gens ont les yeux braqués sur leur appareil sans fil. Quand vient le moment de demander des directions, mon réflexe est de demander à Siri plutôt qu’à une personne physique. Le contact humain avec les autres est considéré comme étrange et dérangeant de nos jours, alors qu’il y a 20 ans il était tout à fait naturel d’aborder un étranger ! J’ai l’impression de manquer des opportunités de rencontre avec autrui à cause de la rapidité et de la facilité d’obtention d’information que me procure mon téléphone.

Bien que l'Internet nous ouvre une fenêtre sur le monde, il m’apparait évident qu’il nous éloigne de la réalité qui existe devant nos yeux. Que ce soit un coucher de soleil, un film ou un spectacle, j’ai l’impression que nous prenons plus de temps à prendre des photos et des vidéos de ces moments que nous vivons plutôt que de prendre le temps de les vivre et de les apprécier. Il est maintenant possible de visionner un spectacle via les Stories Snapchat et Instagram de nos amis parce qu’ils passent leur soirée à faire des vidéos de l’artiste. Il m’apparait évident que l’expérience n’est pas la même quand on prend plus de temps à regarder notre téléphone qu’à regarder ce qui se passe autour de nous : l’ambiance, les gens, la musique, les lumières, le décor…  

Bref, j’ai l’impression que la technologie a profondément modifié les relations humaines et que le contact entre individus n’est plus ce qu’il était. Que seront les échanges humains dans 10 ans, alors que la technologie sera totalement différente de ce qu’elle est aujourd’hui?

[lasncfmatuer]

Iche binne ayeuneu Berlinaire

Il faut croire que je suis bien vu du Dieu en charge des emplois fictifs, car je reviens tout juste de Berlin, ou invité par un grand constructeur de matériel réseau d'Amérique, je passais 5 jours dans un salon (l'équivalent du salon du péque….euh de l'agriculture pardon, mais avec des routeurs, des switchs, et des bedonnants messieurs à moustaches et lunettes, fleurant bon le bretzel et le code mal digéré, en lieu et place des vaches et autres bon fromages bien de chez nous). J'assistais à moult conférences et démonstrations de nouveaux produits qui devaient réussir a orienter la transformation digitale des entreprises et des quidams un peu perdus au milieu de ce monde de produits sans fil qui clignotent. D'après mon oncle Gérard, qui n'a toujours pas compris le principe de la pile, “c'est diablerie”. Effectivement, ils sont en avance les sagouins. Dans le métier, ça doit bien faire 20 ans qu'on colle des vlans et des routes statiques à la main, mais eux, ils sont dans le futur. L'automatisation. 3 clics pour un datacenter, 20 clics pour un écosystème applicatif fonctionnel de bout en bout. Comme le ferait remarquer Gérard “les clics vous avez que ça àla bouche vous les jeunes, mais c'est pas avec vos machines qu'on fait pousser les patates). Enfin bref, j'étais tel un hunter thompson (sans sa drogue et son stock d'alcool), errant de stand en stand, caféiné jusqu'à la moelle, collant mon badge affublé du precieux logo "Société Générale” sous le nez des exposants, et déblatérant dans un anglais aussi rapide qu'approximatif que ma position me permettrait de signer de gigantesques contrats de plusieirs dizaines de myons d'euros. “If your product is in the good, we are gonna buy thousands of it because we are a big worldwide bank full of cash”. Ceci dans l'unique but de mystifier mon interlocuteur, pour l'amener a me refiler quantité de goodies. Le goodies, dans un salon d'informaticien, c'est un peu la médaille du marathonien. Quid d'une lampe usb, quid d'une boule antistress a jeter au visage de son voisin, quid d'une pieuvre usb!

Donc le grand mot, c'est l'automatisation, mettre en place des trucs qui fonctionnent tout seul. “Qui fonctionnent déjà tout court ça ferait bien zizir” vous répondrait l'ingénieur informaticien avisé. Ça fait rire à quel point les DSI bavent devant ce mot. Réduction de coûts de délais, optimisation du delivery, et vas-y que je te colle du AAS partout. AAS, pour le non illuminé, c'est "as a service". Concept abscon et totalement ringard, et de-facto bankable chez les vieux chefs qui ne comprennent rien à notre coeur de metier. Sont encore moins doués que mon oncle Gérard, mais par le biais des truchements sociétaux dont la vieille bourgeoisie a le secret, ils trustent tous les postes importants. Mais c'est justement ce biais sociétal et le retard technologique accumulé grâce à l'omniprésence des mauvais que l'automatisation n'est qu'un doux rêve. Ça rêve cloud, ça parle transformation digitale, mais c'est pas foutu de changer l'heure sur un putain de téléphone. Et puis si vous voulez des détails, vous pouvez tapoter Cloud Français dans gougle. C'est l'occasion de bien rigoler. Encore une belle foirade bien de chez nous. Heureusement qu'OVH est là pour redresser la barre. Ah non il a des origines polack. Ça compte pas. Nous on a xavier niel. Minitel rose et abonnement internet mais sans youtube. L'internet pour tous, les débiles et les pauvres inclus. Ça me manquait un peu de mépris de classe gratuit. Enfin je m'égare. Je souhaitais également saluer la rigueur allemande. 14000 sur le salon, mais pas plus de 5 minutes d'attente, pas de bouchons, pas de démos foireuse, un grand show pour bien nous en mettre plein les yeux. Des keynotes de ouf, du rêve, du grand spectacle qui te donne envie d'aller bosser chez eux et de participer au rêve éveillé. Et je ne pouvais décemment pas revenir d'Allemagne sans parler de leurs transports. Pas surchargés, ponctuels, propres, le service aimable, le sourire avenant. Tu rentres à Paname, 1er jour c'est incidents, chutes d'arbres, retards invraisemblables, le seul pegu de la ratp enfermé sa guitoune, panique générale comme d'habitude. Je me demande s'il n'y a pas un gène du con, dont on serait tous affublés, et qui ne se declencherait qu'une fois en plein dans la vie active. A vérifier.