#je peux pas fuir par là mais c'est la seule sortie et je vais pas y arriver et il faut que je parte il faut que je m'en sorte
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I'm going to Give The Fuck Up
#okay i'm writing the rest in french 1) for spyld purposes because it's 1am but still#and 2) so i can pull that post out next time i'm seeing a therapist and maybe they'll take me seriously#donc je suis censée avoir fait un essai et une présentation pour demain (enfin. dans genre 8h)#et j'ai un autre exposé pour vendredi#j'ai rien commencé j'y arrive pas je peux pas#je suis au bout du bout j'arrive pas à me forcer à le faire je peux pas#c'est comme si ça faisait 4 ans que je courrais et qu'on me demandait de faire un sprint final#genre j'ai encore de l'énergie. mais bien sûr. je suis encore debout et c'est un miracle mais oui grave je vais sprinter#je vais aller en cours demain je vais dire au prof que je peux pas et que j'ai pleuré dessus plusieurs fois (ce qui est vrai)#et lui demander ce que je peux faire parce que là c'est pas possible#et on va voir!#je suis au bout de ma vie je n'en peux plus#plus le temps passe plus je me dis que ça vaudrait le coup d'abandonner et de rater mon année juste pour que ça s'arrête#ça fait des ANNÉES qu'à chaque période d'exam j'ai l'impression d'être un tout petit animal#qui s'est replié dans un coin de la pièce parce qu'un prédateur se rapproche#je suis dos au mur y a nulle part où aller et la menace se rapproche encore et encore et je peux rien faire#et je suis hors de moi tellement j'ai peur et je suis stressée#des mois et des mois que j'ai cette image de moi en toute petite souris qui gratte frénétiquement le mur derrière elle#parce que je peux pas aller devant moi. c'est là qu'y a le prédateur et je peux pas! je peux pas!!!#je peux pas fuir par là mais c'est la seule sortie et je vais pas y arriver et il faut que je parte il faut que je m'en sorte#si je reste là je vais mourir mais y a nulle part où aller et je suis pas en état de prendre une seule décision logique#je suis juste en train de paniquer et je peux rien y faire et il faut que je sois ailleurs où que ce soit mais pas ici pas ici pas ici#et toutes les fois où j'ai réussi à me mettre aux devoirs j'ai réussi à esquiver les conséquences mais pour combien de temps?#j'ai une semaine de répit. deux peut-être. et des fois ils faut que je le refasse immédiatement après et j'ai plus ce qu'il faut#si j'arrivais pas à me détacher de ça je serais paralysée toute la journée et je pleurerais au moins deux fois par jour#je mangerais pas je boirais pas je me doucherais certainement pas je parlerais à personne et je ferais absolument rien#rien qui me fait plaisir rien qu'y faut que je fasse rien rien rien. je serais figée tellement je suis stressée#du coup j'ignore et on dirait plus ou moins que ça va de l'extérieur mais je fais des crises de nerfs toutes les semaines#wow i have a ramble tag now
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47 - Schisme
Le verre que je tenais a heurté le mur et volé en éclats. En réponse, Leïla s'est immédiatement protégé le visage et son geste a augmenté ma rage : pensait-elle vraiment que j'allais la frapper ? Je ne l'avais fait qu'une fois et la voilà qui me traitait comme un monstre.
- Ça va pas ??!
- Tu m'as provoquée.
Elle m'a adressé un regard assassin.
- En te disant d'arrêter ? Pourtant tu sais que j'ai raison.
- Je peux pas arrêter, t'as compris ?? On a cette putain de discussion toutes les semaines, Leïla, tu sais qu'ils me buteraient si je les trahissais !
- Alors quitte la ville !
D'un bond, elle m'a rejoint et m'a serré les mains un peu trop fort.
- On pourrait partir, toutes les deux, et aller n'importe où ! Quitter la ville, le pays, je m'en fous !! On a qu'à économiser, t'as de la tune, non ? Et après...
Son contact, d'un coup, m'a paru insupportable. Retirant mes mains des siennes, j'ai secoué la tête.
- ... t'es complètement déconnectée, ça sert à rien. Je pourrais jamais les abandonner, j'ai trop vécu avec eux... et que tu me demandes ça, encore et encore, ça prouve que tu l'as pas compris.
La réalisation m'a frappée avec la force d'une douche glacée. Me reculant, je l'ai regardée.
- ... tu me connais pas, Leïla.
Avec horreur, j'ai articulé - moins fermement que je ne l'aurais voulu :
- Mieux vaut que tu sois pas avec moi si c'est pour me demander des trucs que tu sais que je peux pas faire.
Je l'ai vue ouvrir la bouche, et c'est ce qui m'a fait fuir : je n'aurais pas supporté de l'entendre supplier. Alors j'ai récupéré mon blouson et mes clés et l'ai laissée là, au milieu de l'appartement.
Notre dispute avait duré des heures et - en sortant - j'étais mal comme après un bad trip : mon coeur battait dans mes oreilles, j'avais beaucoup trop chaud et je marchais trop vite, consciente que j'allais faire une connerie.
Je ne suis pas arrivée au QG par la porte de devant, mais par l'entrée que prenaient les clients quand nos filles les servaient directement. Je tremblais tellement qu'il m'a fallu plusieurs essais pour mettre la clé dans la serrure - assez pour alerter Jezebel, qui est apparue derrière la porte.
En voyant ma tête, elle a laissé ��chapper un "wow", puis :
- Est-ce que tout va bien ?
J'ai inspiré, oubliant de me refaire un masque. Foutu pour foutu, j'ai fini par secouer la tête et admettre :
- ... non. Hope travaille ? Je peux l'attendre.
Jezebel s'est écartée pour me laisser rentrer.
- Elle est avec un client, mais c'est son dernier. On a du thé, si tu veux.
- ... je veux bien.
J'allais faire une connerie, j'allais faire une connerie, j'allais faire une connerie. Assise seule avec une tasse de thé tiède entre mes mains, j'ai tenté de calmer ma respiration. Les arguments de Leïla ne cessaient de me revenir en tête, projet fou et insupportable d'enthousiasme. Etait-elle vraiment prête à tout lâcher pour me suivre ? C'était dangereux, de m'aimer autant.
Et surtout, c'était incroyablement stupide.
Quelques minutes sont passées, puis l'attente m'a semblé insoutenable : laissant la tasse sur le fauteuil, je suis allée récupérer une bouteille de vodka à la cuisine. Plusieurs des mecs présents m'ont proposé des shots, mais mon regard - associé à l'intervention de Gold, qui, en me voyant, a demandé à ce qu'on me foute la paix - a servi de réponse. Je suis revenue dans la chambre, où j'ai avalée une rasade, puis une autre. Il fallait que j'anesthésie ma colère et ces pensées qui hurlaient.
C'est à ce moment-là que Hope est apparue.
Accompagnée par Hakeem, elle a avisé mon état et lui a demandé de nous laisser seules - ce qu'il a fait à contrecoeur. Elle s'est ensuite penchée vers moi.
- Rain ? Tout va bien ?
Accrochée à ma bouteille, j'ai tenté d'avoir l'air plus en forme que ce que j'étais.
- ... tu peux aller prendre ta douche, on parlera après.
- T'es sûre ?
- Oui, oui, va. Je peux attendre.
Plus j'attendais, et moins je risquais de faire la connerie que je savais que je ferai.
Les minutes se sont étirées comme du chewing-gum. Porte ouverte, j'ai vu passer du monde - principalement des filles qui me saluaient à la hâte avant de retourner au travail. Au bout d'un moment, j'en ai eu assez et fermé la porte, me laissant dans l'obscurité.
On pourrait partir, toutes les deux, et aller n'importe où.
Pleine d'amertume, j'ai avalé une nouvelle gorgée.
On a qu'à économiser.
Et fuir...
Comme si c'était aussi facile.
Le bruit de la porte qui s'ouvrait, suivi d'un rai de lumière, m'a fait sursauter. Dans l'encadrement, Hope m'a fixée avec un regard que je ne lui connaissais pas. Je me suis levée, ai trébuché.
- Hey...
Ses bras m'ont rattrapée, me soutenant alors qu'elle allumait la lumière et fermait la porte d'un coup de hanche. Brumeuse, je me suis détachée et me suis assise sur le bord du lit, manquant de ma casser la gueule au passage. Hope a avisé la bouteille que j'avais laissée près de l'entrée et m'a lancé :
- ... t'as bu ?
J'ai grogné :
- T'es pas ma mère.
Elle s'est assise à mes côtés, avec ses cheveux encore mouillés et son mascara que l'eau avait fait un peu couler. Ses bras se sont refermés sur moi, m'enveloppant dans une odeur de gel douche pour homme. Je suis restée immobile, incapable de pleurer, même si je me suis sentie trembler. Le plat de sa main a tracé des cercles dans son dos, contact brûlant et réconfortant. Quand elle s'est détachée, elle a gardé ses mains sur mes épaules et m'a jeté un regard empli de sollicitude.
- Qu'est-ce qui t'arrive ? Je t'ai jamais vue comme ça...
Il m'a fallu plusieurs secondes pour rassembler le courage de parler.
- ... c'est ma copine.
Un sanglot a éclaté dans ma gorge, me heurtant comme une fleur faite d'éclats de verre.
- Je crois... qu'on va se séparer.
Ce n'est qu'à ce moment que j'ai commencé à pleurer, à grosses larmes pathétiques pendant qu'elle me serrait contre moi à nouveau.
- Ça fait longtemps que t'es avec elle ?
- Bientôt 2 ans.
Elle a sifflé.
- C'est à cause de la Meute ?
- Ouais. Je me suis accrochée plus fort à elle.
- Peut-être qu'on se comprend plus, je sais pas. Mais ce soir...
J'allais faire une connerie.
- ... j'ai pas envie de penser à elle.
Un éclat d'incompréhension est passé dans ses yeux, remplacé par une réalisation doucereuse alors qu'elle comprenait ce que je sous-entendais. Elle a eu un mouvement de recul, se détachant de moi.
- Rain...
Je me suis rapprochée.
- J'ai pas oublié, quand on est sorties et que tu m'as proposé de t'embrasser.
Elle a froncé les sourcils, souri d'un air gêné avant de secouer la tête.
- T'es sûre que c'est ce que tu veux ?
J'ai réduit l'espace qui nous séparait, profitant de l'excès de confiance que l'alcool me procurait.
- J'ai toujours été attirée par toi.
Un sourire pathétique s'est dessiné sur ses lèvres. Sentant sa réticence, je me suis redressée.
- C'est un problème de fric ? Parce que je peux te payer.
- C'est pas ça...
Elle s'est relevée, s'éloignant légèrement avant de commencer à faire les cent pas dans la chambre.
- Je ne connais pas ta relation avec elle, mais je sais une chose, c'est que là, maintenant, t'as bu et tu réfléchis pas. Et c'est pas que tu m'attires pas, non, mais... si on couche ensemble, ça va peut-être casser définitivement un truc, avec elle. Et je veux pas être responsable de ça.
Un soupir a franchi mes lèvres : elle était trop raisonnable, elle ne voulait pas me laisser faire la connerie.
Je me suis relevée, me suis avancée vers elle.
- Mon job, c'est de toucher les nouvelles, les habituer au contact, à ce que les autres vont leur faire. Tu le sais, tu m'as vue. Alors va pas prétendre que ça change quelque chose dans ma relation avec ma copine.
Elle s'est tue, visiblement touchée par l'argument.
- Est-ce qu'elle le sait ?
J'ai fait non de la tête.
- Elle s'en doute, mais je ne l'ai jamais confirmé. Elle a toujours fait avec, elle sait que je fais des trucs comme ça et elle...
Les larmes sont montées à nouveau, alors que je poursuivais d'un ton cassé :
- ... elle m'aime quand même.
Un petit "oh" attendri s'est échappé de Hope, puis elle m'a prise dans les bras. Et alors que je chialais contre elle, je l'ai entendue dire :
- Je vais m'occuper de toi, t'inquiète pas. Ça va aller, Rain, je te laisserai pas foutre votre couple en l'air.
J'ai reniflé, comme une gamine qui aurait égratigné son genou contre l'asphalte. Je m'étais déjà sentie misérable plein de fois depuis mon arrivée au sein de la Meute, mais c'était rare que je pleure en présence de l’un de ses membres. C'était peut-être même une première.
Hope a donc pris soin de moi au lieu d'être la briseuse de couple que j'aurais voulu qu'elle soit.
***
Quand je suis rentrée - au milieu de la nuit - Leïla attendait dans le salon, avec l'air d'avoir pleuré toutes les larmes de son corps.
- Raïra, je...
- Chut.
Epuisée, je lui ai mis un doigt sur la bouche, tout en sortant de ma poche la petite liasse de billets que j'avais récupérée. Je les lui ai glissé dans les mains, et son regard a d'abord semblé perdu, avant qu'une lueur de compréhension ne l'illumine doucement.
- ... t'es sérieuse ?
J'ai hoché la tête, gravement.
- Ouais. Je vais faire comme tu as dit, on va économiser et se casser d'ici. Elle a voulu dire quelque chose, mais je l'en ai empêchée, reprenant :
- Ça va prendre des mois, peut-être même des années, mais on va le faire. Et en attendant, je vais faire attention à ne pas crever et toi... tu vas rester hors des affaires de la Meute. Promis ?
Elle a mis quelques instants à réagir, comme si elle n'y croyait qu'à moitié. Et pourtant, elle a fini par me sauter au cou :
- Promis !
C'est ainsi que le contraste entre ma vie diurne et nocturne s'est changé en double-jeu, me rapprochant de plus en plus du moment fatidique où les deux mondes allaient se heurter, provoquant une explosion qui allait tout emporter sur son passage.f
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Les Chroniques de Livaï #268 ~ CE QU'ON LAISSE DERRIERE SOI (octobre 844) Livaï
L'histoire de Livaï comme vous ne l'avez jamais lue. Le personnage le plus populaire de L'Attaque des Titans, le soldat le plus fort de l'humanité… Qui est-il vraiment ? Qu'a-t-il dans le coeur ? Qu'est-ce qui a fait de lui ce qu'il est ? Je me suis mise en devoir de répondre à ces questions en vous livrant ma propre vision de sa vie, de ses pensées, des épreuves qu'il a traversées, ainsi que celles des personnes qui l'ont côtoyé, aimé, admiré, craint, détesté. Si j'essaie le plus possible de respecter le canon, quelques libertés seront prises sur les aspects de sa vie les plus flous. Quelques personnages seront également de mon invention. Livaï, un homme que l'on croit invincible et inatteignable… Est-ce bien sûr ? Jugez-en par vous-mêmes.
Je sors de ma dernière consultation médicale. Gratia - que je commence à bien connaître maintenant - m'a assuré que la plaie cicatrisait bien et que j'aurais peut-être qu'une petite trace à peine visible. Elle trouve ça assez miraculeux vu la gravité initiale de ma blessure ; ma bonne santé générale l'étonne aussi, car selon elle j'aurais dû avoir un traumatisme crânien. Je la crois sur parole, mais à vrai dire je réalise pas vraiment la chance que j'ai.
La peau de mon crâne me tire un peu encore, mais mes cheveux ont déjà commencé à repousser autour, si bien qu'on voit pas grand chose ; même dans un miroir, je distingue qu'une mince estafilade qui part du dessus de mon oreille. Quand je la suis de mon doigt, elle semble s'arrêter quelque part près de ma nuque, mais je me rends pas trop compte. Je devrais pouvoir enlever définitivement le bandage d'ici deux à trois jours.
Le nombre de victimes de la dernière expédition était conséquent. Les voir toutes alignées dans leur dernier sommeil, prêtes à partir en fumée, ça m'a secoué, oui. Ca m'a rappelé tellement de choses... Les bûchers auxquels j'avais déjà assisté avant me sont revenus en mémoire... Je crois que j'ai gardé une certaine crainte du feu, pour des tas de raisons. Je me souviens d'avoir failli mourir cramé, mais j'ai plus tous les détails ; ça me paraît si loin...
En sortant de l'infirmerie, je me demande ce que fait Erwin. Il doit être à Stohess pour faire ses condoléances aux familles des soldats tombés. Je sais pas, j'ai du mal à l'imaginer faire ça, il est pas du genre à exprimer de la compassion... A moins de se forcer beaucoup. Au fond, c'est un brave type qui a du mal à le montrer ; tout à fait le genre de truc qu'on pourrait dire sur moi. Je sais pas si je suis un brave type en fait, mais je suppose que ça me permet de mieux comprendre comment Erwin fonctionne. Dans sa position c'est normal, il peut pas se laisser aller. Personne ne suivrait au combat quelqu'un capable de s'effondrer au moindre pépin. Je suppose que c'est pour ça que je me suis décidé à lui obéir, c'est une qualité que j'apprécie chez lui. Les chouineurs, c'est pas mon truc.
Je me fous bien de ce qu'on dit à ce propos. Ceux qui sont là depuis un moment n'arrêtent pas de parler du "voyou devenu toutou", comme s'ils y comprenaient quelque chose. A vrai dire, j'y comprends pas grand chose non plus. Pourquoi je suis ce mec ? Je me suis jamais vraiment posé la question. Je crois que pour moi, ça tombe sous le sens. Il a quelque chose que je n'ai pas, que j'ai peut-être cherché depuis toujours ; un but noble, pour lequel il met en oeuvre tout ce qu'il a. Et comme il m'a donné ma chance, celle de refaire ma vie et de servir enfin à quelque chose, il me semble que je me dois de lui faire confiance.
Je sais bien que je passe mon temps à lui trouver des excuses, que ses actes peuvent être jugés de manières différentes, c'est pour ça que même si j'entends des trucs sur lui qui me plaisent pas - et qui me paraissent même faux -, je tiens pas à m'en mêler. Erwin est assez grand pour se faire respecter sans mon aide.
Mais je dois bien dire que ça me fait chier quand même. Je supporte de moins en moins qu'on lui crache dessus, c'est vrai. Car ça revient à faire de même à mon sujet. Finalement, je suis plutôt égoïste. Mais si Erwin peut supporter ces saloperies sur son compte, je peux faire pareil.
Je vais faire un brin de ménage dans son bureau pendant son absence. Quand il rentrera, il sera content de voir que tout est propre. Je passe par la buanderie de la forteresse pour m'équiper. J'y retrouve Greta, qui semble ne pas être là pour le plaisir. Elle a pris une réprimande des supérieurs suite à la rixe de l'autre jour - même Mike a approuvé -, ça doit être une sacrée punition pour elle. Greta a toujours détesté décevoir les autres. Je sais, je connais ça, même si c'est un peu l'histoire de ma vie.
C'est la première fois qu'on se retrouve seuls tous les deux depuis notre retour. Elle s'est appliquée à me fuir systématiquement jusque là. Mais aujourd'hui, elle reste sur place et ne semble pas prête à me laisser partir. Elle veut parler ? Il est encore temps. Vas-y, lâche-toi, dis-moi ce que tu as sur le coeur, pose-moi des questions. Parce que te voir comme ça ne me fait aucun bien.
Tout en serrant le manche à balai dans ses mains tremblantes, elle me demande comment je vais, si ma blessure guérit. Bien sûr, elle n'a pas à s'inquiéter, je suis solide. Même Shadis a pas réussi à me faire mal avec son coup de boule. Oui, j'aurais pu mourir, c'est vrai, mais je suis bien là, non ?
Enfin, elle m'interroge sur ce qui s'est passé. Est-ce de sa faute ? Est-ce sa lame qui m'a blessé ? Je me rends compte que jusqu'à présent, elle n'en a jamais été sûre. Je hausse les épaules et lui répond qu'elle n'a pas besoin que je le confirme, au fond, elle s'en doute bien. Je passe devant elle pour prendre un seau vide et du détergent. Elle se pousse un tout petit peu mais reste à sa place. Je me redresse et la regarde fixement. Que veux-tu que je te dise, ma grande ? Ce sont les risques du métier. Si t'avais pas tracé ta route en faisant pas attention à moi, le chariot aurait été perdu. J'ai pas eu la présence d'esprit de comprendre ce que tu faisais, je me suis trop rapproché, je crois. C'est pas de ta faute. Et ça n'arrivera plus.
Elle se met à pleurer en silence, les larmes coulant sur ses joues en ruisselets brillants. Ca faisait un moment que ça couvait, je pense. Ca sert à rien de pleurer, Greta. Le passé est le passé. Je suis là, tu es là, et on est revenu, c'est ce qui compte. Tu voulais l'entendre, être sûre ? Tu l'es maintenant. Et puis, je t'ai déjà dit que je détestais les chouineurs ? Alors arrête tout de suite, c'est pas digne de toi.
Elle me demande entre deux sanglots retenus pourquoi je ne me défends pas face à Ansgar. Ce gamin prétentieux ? Bah, laissons-le dire. Il a besoin de passer sa trouille sur quelque chose, ça peut bien être moi. Il comptait que je le sauve, et c'est toi qui est venue. Il est déçu. C'est pas mon problème. Et puis tu ne le sais peut-être pas, mais Erwin est mis à l'épreuve en ce qui me concerne. L'autre là - Dork, des brigades spéciales - lui a bien fait comprendre que je devais me tenir à carreaux et ne pas causer de problèmes. Je veux pas mettre Erwin dans l'embarras, il en a pas besoin. C'est pas parce que je peux envoyer ce type à l'hôpital que je dois le faire. Ouais, je sais, j'ai changé. Mais y a que les abrutis qui changent pas. Lors de la prochaine expédition, je montrerai de nouveau à tout le monde qui gère sur le terrain, et ce sera oublié. Je suis prêt à supporter ses moqueries encore un peu, j'ai vécu pire en bas, crois-moi. Et puis, il va disparaître de ma vue pour l'hiver, donc ça ira.
Je sais ce qu'elle va encore me demander. Elle a envie de vider son sac. L'ai-je dit à Erwin ? Est-il au courant mais a-t-il fait semblant de ne rien savoir ? Ca te travaille vraiment, hein ? Dis, Greta, tu connais Erwin depuis plus longtemps que moi, non ? Et tu as peur de lui ? Je te concède qu'il peut être flippant de temps en temps ; et parfois on croirait qu'il a pas chié depuis une semaine. C'est un sacré personnage. Oui, il est froid et plutôt rigide. Mais s'il y a une chose dont je suis sûr, c'est qu'il n'est jamais injuste. S'il décide de te punir pour ça, ce sera en justes proportions, j'en suis sûr. Je lui fais confiance, moi, ne peux-tu faire pareil ?
Non, je lui ai rien dit. C'est pas à moi de le faire. Je peux supporter les insultes le temps qu'il faudra, je m'en fous. Mais si tu te sens si mal à propos de tout ça, alors va le voir et règle le problème. Si tu décides de le révéler, ça me va. Si tu le gardes pour toi, on l'emportera dans notre tombe, car je resterais muet. C'est à toi de choisir ce que tu veux laisser derrière toi, un mensonge plus ou moins confortable ou une froide vérité.
Je la plante sur place en lui rappelant qu'Erwin rentrera sûrement dans deux jours et que ça lui laisse le temps de cogiter. Moi, j'attends de voir. C'est peut-être pas très gentil, mais mon rôle n'est pas de la materner.
Avant de sortir avec tout mon matériel, je l'informe que je suis content qu'elle s'en soit sortie car je me suis beaucoup inquiété pour elle. Elle ne me répond rien mais ses larmes cessent tout à coup.
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Ma grossesse
Par avance ce texte est long, mais ça y est j'ai enfin la force de l'écrire. Car tous ces témoignages m'ont donné le courage. Merci à ceux qui le lieront, car c'est long et laborieux comme récit!
A 24 ans, parce que j'étais amoureuse, que je savais qu'il était le bon. Nous avons eu la folie de décider de faire un enfant. J'étais encore étudiante, il était enseignant.
Je tombe donc enceinte, je suis excitée, j'ai peur… Et si je me trompais… Non non non, je ne me trompe pas. Cet enfant on va l'aimer, on va le chérir il sera la preuve de notre engagement…
C'est donc parti, il faut pour la première fois que je trouve un médecin généraliste. Je commence, petite, j'ai jamais été fan de la médecine, depuis qu'à 10 ans un pédiatre ait baissé ma culotte sans me demander mon reste… (Première maltraitance gravée en moi). Cet évènement est le point de départ, je suis dans la confrontation avec les médecins, je ne les aime pas (j'essaie d'apprendre depuis quelques mois), ils ne me comprennent pas, ils ne m'écoutent pas, je ne me sens jamais à l'aise avec eux. Je retourne donc à mes moutons. Un médecin qui me prescrit une échographie à faire avant le 3e mois. Je ne comprends pas tout (désolée, je suis novice en grossesse…et on ne m'explique pas). Je fais donc mon échographie. Je choisis un peu au hasard, mais le critère une femme… Évidemment le jour du RDV la femme n'est pas là, c'est un homme. Je ne dis rien, j'accepte, je me sens prise au piège… Le premier. Il me dit me dit qu'il faut que j'enlève le bas pour faire une Échographie endovaginale. Bref, je ne savais pas… gênée… Quelques minutes passe, il décide que cela sera plus simple avec une échographie sur le ventre. Tout le temps de cette consultation je suis nue… Je n’apprécie pas cette première rencontre…
Je vis sur Paris, mais je ne suis pas d'ici. Je ne sais pas qu'ici l'inscription en maternité est à faire dès les premiers mois. Un peu en panique, je me laisse guider. Mon dossier est acceptée. (Mais de ça j'en reparlerai après). Je dois aussi faire une prise de sang pour la trisomie 21, je n'avais pas bien compris le principe d'une limite de date. Au laboratoire je me ramène avec mon ordonnance et elle me dit que j'aurais pu venir plus tôt… “Mais bon c'est quand même possible”. Elle n'est pas agréable… quand elle me pique, je lui dis gentiment qu'elle me fait mal… “Mais non allez arrêter de faire votre chochotte”… Je sors de là, des radiations dans tout le membre… Le lendemain stupeur, mon bras est bleu sur 25 cm de long. Durant 1 mois, la nuit mon bras me réveille… (Je ne suis jamais retournée au laboratoire me plaindre). La pharmacienne a été sidérée par ce bleu. Je suis enceinte de presque 3 mois et je décide de ne plus faire de suivi mensuel… Fin, c'est ce que j'avais décidé… Car trop en colère…
Quand au 5ème mois alors en stage, loin de Paris, je perds un peu de sang (en vrai c'est quelque chose qui arrive de temps à autre et ça ne veut strictement rien dire), je panique. La sage-femme me dira qu'il faudrait que je calme le jeu, car je cite “Dans la vie on ne peut pas tout faire…”. Je ne savais pas que la grossesse était une maladie… D'autant que moi je me sens pleine d'énergie, détendue, en osmose avec ce choix. J'attends les résultats aux urgences, jamais on ne me dira que je peux partir. Je suis restée à attendre des résultats que l'on m'enverra par la post (une petite déconvenue de plus)...
Je rentre dans ma famille passer des vacances et j'en profite pour voir mon médecin généraliste de famille. Il me fait un peu la morale, me prescrit une prise de sang qui sera faite en douceur…
A mon retour de vacances, je prends donc contact avec un gynéco de la maternité, et je commence les cours de préparation à l'accouchement. Au de-là du décalage avec ces femmes toutes plus âgés que moi, je m'étais renseignée, avais écrit un projet de naissance. Et lors du troisième cours, j'évoque mon envie d'accoucher sur le coté… Que n'ai-je pas dis… “Mais mademoiselle ça n'est pas vous qui décidez”… Ah excusez-moi je ne savais pas que ça n'était pas MON accouchement. Bref je décide de ne plus aller au cours…
La gynécologue est cordiale, rien ne se crée avec elle. Mais y a presque rien à redire… Sauf peut-être cette manie d’ausculter à chaque rendez-vous. J'ai le malheur de dire que mon arrière-grand-mère a déclaré du diabète… Me voilà donc bonne pour ce TEST HGPO… De la torture… ça n'a pas fonctionné, j'ai tout renvoyé. Une simple prise de sang sera faite et visiblement ça a suffi. Ma grossesse suit son cours, je continue mes cours, je vais bien, je suis sereine. Puis le jour du RDV avant la naissance je fissure ma poche des eaux. Ils décident de me garder… J'accepte, je me retrouve dans une chambre double (car il n'y a plus de chambre seule). Mais bon, une fissure ça n'est pas grand chose, donc j'attends, rien ne se passe. On me donne met un tampon, que je perdrais 5h après… “ça n'est pas grave, c'est pour dans la nuit”. Non, ça n'est pas pour dans la nuit… le lendemain on me descend en salle d'accouchement pour provoquer l'accouchement… On me fait la péridurale… Je m'en voudrais toujours de ne pas avoir su dire non ! Je suis donc immobilisée, c'est un jour férié. Je ne m'ouvre pas assez vite… En 7h seulement 3cm. Le gynéco de garde décidera que ça n'est pas assez rapide. Qu'il faut faire une césarienne.
Et là, le calvaire commence… Comme s'il y avait danger de mort. Alors que tout roule pour mon fils et pour moi. Avec mon fils on n'est pas pressé… j'aurais aimé qu'on nous laisse plus de temps. Mais dans ces moments-là, il en faut de la force pour oser dire non, oser se confronter à la puissance du médecin… donc va pour la césarienne, on me dit que mon compagnon ne pourra pas être là. Est-ce notre jeunesse qui interdira l'entrée de mon compagnon dans le bloc… Car j'ai eu le temps d'observer, je sais que d'autres papa ont joui de ce droit… (une autre injustice). Je sens que je vais perdre pied. Je me retrouve seule dans cette salle où 7 personnes s’affairent autour de moi. Je suis nue, je suis toute petite face à ces gens. On m'attache les bras, on me désinfecte le corps… Et là je craque, je hurle de tout mon cœur meurtri. “Arrêtez de me toucher”… “Mais mademoiselle vous connaissez les infections nosocomiales”… L'anesthésiste essaiera de me calmer, sans y parvenir, je dis que je voudrais seulement que mon compagnon soit là. Les médecins testent que je suis insensible… Je ne sais plus ce que je ressens, mais je cris, je hurle, je pleure, je suis assujettie et personne ne m'écoute ! On m'endort totalement…
Je me réveille en pleurant, je ne comprends plus bien ce qu'il m'arrive. On me dit “madame arrêtez de pleurer, votre bébé on va vous l'emmener”… Tout ce moment est flou, la rencontre avec mon fils est floue… On m'a volé ce moment. Le médecin ne sera jamais venu me voir, c'est à mon compagnon qu'il se sera adressé.
Retour dans cette chambre double, je suis éprouvée, je n’apprécie rien ici, je veux seulement rentrer chez moi, retrouver mon cocon. Dans les jours qui viennent, je dirai à plusieurs reprises que je n'arrive pas à allaiter mon fils. On me met la pression du poids de mon fils si je veux sortir, on m'engueule parce que je ne mets pas de bas de contention… (Évidemment si on me le dit pas). Je finis par accepter le lait pour pouvoir fuir… La pédiatre viendra me voir me disant que je n'ai toujours pas donner le bain à mon fils… “mais je sais donner le bain à un nouveau né”… “Oui mais pas à votre fils”…Ils notent tous nos gestes. Je me sens en prison… comme une maman en probation. On ne m'apprendra le jour de ma sortie que le jour même ! Super pour l'organisation, d'un papa super présent à la maternité!
J'accepte qu'une sage femme vienne à la maison. Elle est pleine d’énergie, elle parle haut et dit les choses… Elle conviendra que mon fils n'a pas pris le pli pour l'allaitement, que si je veux que ça fonctionne, il faudra des bouts de seins… J'accepte à regret. Mais on ne me volera pas non plus l'allaitement de mon fils…
Les 10 premiers jours, je tiens le coup, je dis que je vais bien. Puis je craque, je suis en colère… C'est injuste on m'a volé les premiers instants de mon bébé avec moi. On n'a pas proposé de peau à peau à mon compagnon. J'apprendrais plus tard que mon fils a eu besoin d'un peu d'aide pour respirer… Personne ne me l'a dit, et ça n'est pas écris sur le carnet de santé.
Je rends hommage à mon compagnon, car il a été un merveilleux papa, ultra présent. Un soutien sans faille quand je vascillais. Deux mois pour apprivoiser mon fils… Deux mois de colère pure… Deux moi avant de profiter pleinement de mon bébé.
Mon fils a bientôt 3 ans. Il n'y a pas un jour où je ne pense pas à cet instant volé. En écrivant enfin se récit j'ai des larmes qui coulent sur mes joues. Je voudrais faire la paix mais c'est un long processus… Car je sais aussi que les soignants sont débordés…
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Dieu m'aime... Il t'aime aussi.(Eglise évangélique)
Dieu m'aime... Il t'aime aussi Jésus évoque pour moi, la naissance de ce bébé qui éveille déjà en moi, fillette de 4 ans, une réelle attirance. Je vais grandir avec ce regard curieux sur la vie de Jésus, vouloir lui parler sans savoir pourquoi. Je lui donne ma vie J'ai fréquenté l'Eglise catholique jusqu'à ma grande communion. J'aimais ces moments solennels, je cherchais à toucher le ciel à travers les vitraux. Vient l'adolescence, ses questions et ses pourquoi, ses peurs... Mais Dieu est là, je le sens bien ! Je lui parle sans cesse, Il sait tout de moi mais ne ressent pas encore son regard sur ma vie. Pourtant, à l'âge de 18 ans, lors d'une grande détresse, je vais m'effondrer, l'appeler au secours et finir par lui donner ma vie. Je le vis dans le secret de mon cœur car je ne peux partager cette nouvelle avec ma famille, réticente face à ma vie spirituelle. Un mari, 5 enfants, 1 repris Très vite, Dieu me fait rencontrer mon époux. Il est protestant évangélique. J'ai donc « timidement » intégré une nouvelle famille en christ, tout en restant un peu « éloignée ». J'ai souvent eu du mal avec les gens autour de moi. Très timide, je vivais dans « ma bulle » avec MON Dieu, celui qui seul pouvait m'écouter, me comprendre. Il est aujourd'hui, Celui qui m'a fait la grâce de vivre sur cette terre afin que je puisse croire en Lui et accéder à l'éternité à ses côtés. Nous avons eu 5 enfants dont 1 qu'Il nous a repris... Une voix de coeur pour Jésus Je crois aux miracles de Dieu. J'étais maladivement timide et devais cacher cet état par une façon d'être qui m'a souvent mise dans des situations ridicules. En fait, j'avais peur de tout le monde. Je devais tout le temps fuir la réalité et me réfugier dans « ma bulle ». Il y a environ 4 ans, nous avons monté un groupe de Gospel dans notre église. Je me suis lancée... Pendant la fête de la musique, après avoir chanté quelques chants avec l'équipe, je me suis retrouvée seule sur l'estrade. Un homme est passé en vélo, je me suis surprise à chanter un chant que je ne connaissais pas, pour cet homme-là, et de ressentir tellement de compassion pour lui, l'envie immense qu'il crie à Dieu dans sa vie... Je ne tremblais plus devant le micro et j'ai chanté fort, comme je n'avais jamais fait et n'aurais jamais pensé le faire. Je me suis découverte une voix jusqu'alors enfouie dans mon cœur, car c'est une voix de cœur qui est sortie. C'est alors que ce nouveau sentiment pour les gens, que je les connaisse ou pas, m'a envahi. Le fait de chanter l'Amour de Dieu pour eux, m'a sorti de ma timidité. Transmettre le besoin de rencontrer Dieu Peu après, un chant est sorti de moi de façon spontanée lors d'une prière. J'en ai plus de 40 aujourd'hui à semer. J'ai tant d'encouragements à donner que je peux m'exprimer sans crainte ! J'ai aujourd'hui une âme de guerrière ! C'est à cause de ce sentiment nouveau, la compassion et l'amour pour autrui, l'envie que tous aient le besoin de rencontrer Dieu, et donc la nécessité qu'ils croient afin d'être sauvés, que j'ai sorti un premier album destiné donc d'abord à ces personnes. Aujourd'hui, mon métier sur terre serait de chanter pour le ciel... Yes !!! « Croyez et vous verrez... » Dieu transforme les vies. Il nous aime de façon personnelle. Si tu savais, toi, passant qui passe, ce que Dieu a en réserve comme trésor de vie pour toi !!!! Valérie via: https://mystory.me/story/valerie-roue/fr/
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La Nintendo Switch est un vrai succès dans le monde. De plus en plus d’éditeurs se lancent dans l’aventure que se soit des grands studio au plus petits, et ça, c’est vraiment génial. Cela augure que du bon pour l’avenir de la console de Nintendo et surtout à tous les possesseurs de la console qui peuvent être rassurés. Imaginez-vous un jeu qui est déjà sortie sur PS4/Xbox One ou PC; Doom par exemple. Il débarque sur la console de Nintendo, malheureusement, vous n’avez que la Switch comme console et que le jeu vous plaît énormément, lors de l’annonce de la date de sortie du jeu, vous allez avoir le sourire jusqu’aux oreilles !! Avec la Nintendo Switch, Nintendo vise également un plus grand public et il y en aura pour tous les goûts (petits et grands). On retrouve des jeux bien plus adulte (18+) qu’avant, même si la Wii U avait essayé dans ce domaine; le succès de cette dernière lui a été fatal et les éditeurs se sont vite éloignés. Si je vous parle de cela maintenant, c’est que je vais vous parler d’un jeu qui est dans la catégorie horreur, et bien entendu pegi 18+, déjà sorti sur PS4/Xbox One et PC en 2014 (je ne suis pas sûr), et débarque par surprise sur l’eShop en cette année 2018, il se nomme Outlast, et plus précisément Outlast: Bundle of Terror, disponible au prix de 24,99 euros. Sachez que le contenu additionnel Outlast : Whistleblower est inclue. Pour le moment aucune nouvelle pour une commercialisation d’une version boite. Au moment de sa sortie à l’époque, je ne possédais pas de PS4/Xbox One et je n’avais pas franchi le pas sur la version PC, mais aujourd’hui ayant une Nintendo Switch et adorant cette console, j’ai dit OUI tout de suite. Outlast: Bundle of Terror est un survival-horror pur et dur et je peux vous dire que ça fait un sacré bon moment que je n’ai pas autant flippé devant un jeu vidéo. Je vais être direct : OUI Outlast sur Nintendo Switch est une VRAIE réussite, malgré quelque petit point négatif.
Petit récapitulatif de l’histoire Outlast : Au cœur des montagnes reculées du Colorado, des horreurs hantent les couloirs de Mount Massive Asylum. Longtemps abandonné, cet établissement psychiatrique a récemment été rouvert par la division « Recherche et action caritative » d’une multinationale, la Murkoff Corporation. Ce qui se passe en ses murs est entouré du plus grand secret… ou du moins, l’était. Averti par une source anonyme, le journaliste freelance Miles Upshur pénètre clandestinement dans l’asile. Ce qu’il y découvre, terrifié, mêle science, religion, nature et… tout autre chose. Une fois à l’intérieur, son seul espoir de quitter les lieux repose sur la terrible vérité qu’abrite Mount Massive.
Résumé du DLC Outlast : Whistleblower : Ici on incarne Waylon Park, ingénieur logiciel travaillant pour Murkoff et auteur des courriers envoyés aux journalistes du monde entier, dont Miles, au début d’Outlast. Lors de son séjour de plusieurs semaines à Mount Massive, durant lequel il lui a été interdit de communiquer avec sa femme et son fils en raison des mesures de sécurité drastiques, Waylon a développé une profonde méfiance envers les scientifiques et les médecins, motivés exclusivement par l’argent et n’hésitant pas à mener des expériences irresponsables sur leurs patients. L’empathie de Waylon envers ces malheureux a alimenté sa colère et l’a conduit à dévoiler les manquements à l’éthique commis à Mount Massive.
Attention toutefois, l’épisode Whistleblower dépasse aussi le cadre temporel du premier opus et dévoile le chapitre final de l’histoire. Je vous conseille de commencer par le jeu de base puis de faire le DLC. Je trouve ça génial de pouvoir voir 2 points de vues différents, mais qu’elles sont liées entre elle. Dès l’introduction, le jeu balance le ton, on peux regarder de droite à gauche tout en conduisant notre voiture jusqu’à l’arrivée à Mount Massive Asylum, on rentre tout de suite dans cet univers sombre et maléfique, les bruits ne sont pas là pour nous rassurer, on sent déjà le stresse de notre reporter et je n’aimerais pas être à sa place. Que dire de cette version Switch côté technique ? Le jeu est beau, les effets de lumière, d’ombres… Tout est là pour nous mettre la TROUILLEEEEEEEE, alors oui, il ne tourne pas à du 60 fps, ici il faudra se contenter à du 30 fps que se soit en mode portable que dock, mais celui-ci reste constant. Je n’ai rencontré aucune baisse de framerate lors de mes longues sessions de jeu. Dans Outlast, oubliez-le “dézingage” à tout va, ici aucun moyen de défense, la seule chose à faire ici, face aux dangers : c’est de FUIR !!! On découvre tous ces malheurs en vue subjectif, le champs d’action de notre cher Miles Upshur est plutôt limité. Les seuls actions que l’on puisse faire sont : de sauter, se hisser, s’accroupir et de courir, ce qui est la base du jeu. Vous pouvez même pas imaginer le stresse que l’on peut ressentir, savoir que l’on n’a aucun moyen de se défendre. Faire “très” attention, lorsque l’on ouvre une porte, jeter des coups d’œil derrière nous, être toujours à l’écoute du moindre bruit, l’observation est PRIMORDIALE ici. Si on a le malheur de se faire repérer, cherchez vite un endroit où se cacher : sous un lit, dans un cassier… Cela ne suffira pas sur certains ennemis bien plus évolués, qui regarderont, comme par hasard sous un lit ou bien dans un cassier (là où vous serez cacher en faite), il sera alors question de fuir et surtout de bloquer l’avancée de nos poursuivants en poussant de lourds objets contre des portes. Miles Upshur n’a qu’avec lui sa caméra et cette dernière est VRAIMENT utile ici.
La quasi totalité du jeu se passe dans le noir, notre bonne caméra dispose d’un mode nocturne, mais attention il ne faudra pas en abuser, cela consommera des piles. Il faudra regarder attentivement autour de nous pour trouver ces petites piles dissimulées un peu partout, alors gardez l’œil bien ouvert !! Que dire de la bande-son ?? Elle est juste géniale !! Entendre des hurlements, des craquements un peu partout, des bruits bizarres, tout est là pour nous plonger dans cette ambiance glauque. Cela faisait bien longtemps que je n’avais pas eu cette sensation de peur/frisson en jouant. En comptant l’extension Whistleblower, le jeu a une durée de vie qui reste correcte. Elle nous tient en haleine pendant 5-6 heures. Un conseil : tentez l’expérience la nuit, Vous n’allez pas rigoler !!!!
Conclusion
Outlast: Bundle of Terror est une réussite sur Nintendo Switch. Le jeu est magnifique et reste fluide malgré ses 30 fps (dock/tablette). La bande-son n’est pas en reste. La durée de vie reste plus que raisonnable en comptant le DLC. Quel plaisir de jouer a un survival-horror en mode portable surtout quand celui-ci est une réussite.
Si vous possédez une Nintendo Switch et que vous adorez les survival-horror, foncez les yeux fermés et encore plus si vous n’avez jamais joué à cette série.
[Test] Outlast Bundle of Terror (Nintendo Switch) La Nintendo Switch est un vrai succès dans le monde. De plus en plus d'éditeurs se lancent dans l'aventure que se soit des grands studio au plus petits, et ça, c'est vraiment génial.
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1. Je n'avais pas la moindre idée de ce qu'il fallait faire. Mon frère patientait, sagement, comme jamais. J'avais toujours cherché à lui épargner les mises à l'épreuve. Mais apparemment, la vie en avait décide autrement. La vie est une chienne, et ensuite on meure. Voilà où nous en étions. En fait, sans Eli, nous serions tout les deux tombés. Ce genre de douleur ne peut se supporter seuls. Alors il y avait Eli. Et il y aura Eli, tel qu'il est est, jusqu'à ce que nous n'en ayons plus besoin. Oui, il est comme ça, Eli. Il nous aime. Je crois que moi aussi. Mon frère également l'aime. Il le fait rire, et c'est important. Alors Eli nous a accompagné à l’hôpital. Après le coup de fil. Il est venu. Il tenait ma main, Eli. Fort. Il la tenait pour pas que je tombe. Pour que je me sente rattachée à la terre. Et puis il s'est arrêté, arrêté devant la porte, hésitant à rentrer. Il sent bon. Alors je me suis blottie dans ses bras. Il sent le déodorant, celui dont on ne fait pas la pub à la télé mais qui sent le meilleur. Et puis moi, moi toute seule, j'ai ouvert la porte. Et puis lui, lui tout seul, il est resté là, et il a renfermé la porte derrière moi. Du blanc. Blanc. Je n'ai rien vu d'abord. J'ai senti. L'odeur qui suinte, l’âcreté de l'air, la puanteur. Ça puait, je voulais sortir, fuir avec Eli, en voiture, quelque part en Italie, loin, seuls, l'odeur des champs d'olivier, les pizzas cuitent au four, le son des gondoles à Venise, fuir. Mais je sais qu'il n'aurait pas voulu. Je pense à mon frère. Il va attendre là, à la sortie de l'école, que quelqu'un viennent mais il n'y aura personne. Ai-je appelé la directrice ? Je ne sais plus. J'ai envie de vomir. J'ai regardé devant, le rideau vert terriblement moche, de ce vert qui n'existe que dans les hôpitaux, je l'ai tiré et je l'ai vu. Mon papa. Je me suis approchée, j'ai suivi des yeux le trajet que faisaient les tuyaux, les fils, les branchements, écouté le bruit des machines qui de loin faisait battre son cœur. Le cœur de mon père. Cet organe inapprochable, irréprochable, ce battement que j'écoutais, petite, lorsqu'il s'endormait au soleil des vacances. J'avais envie de vomir. Je suis sortie. Eli était là, il est toujours là, Eli. Assis sur les sièges d'une couleur que l'on ne trouve que dans les hôpitaux. Et j'ai vomi. Eli a sorti un mouchoir. Il a toujours des mouchoirs. Il m'a essuyé le coin de la bouche. Je me sentais mal, là, maintenant, tout de suite, je devais sortir, là, maintenant, tout de suite. Je l'ai dit à Eli. Il m'a dit qu'on allait sortir. On est sortis. Il faisait chaud, mais moi j'avais froid. Eli et moi on s'est assis dans l'herbe du parc. Elle était bien verte, d'une couleur verte qu'on ne trouve que dans les hôpitaux. Il a rien dit, Eli. Je ne l'en ai jamais remercié. Il s'est allongé, il n'a rien dit. Je ne voyais pas clair dans ma tête. Un homme arrive, en blouse blanche. C'est la même blouse que ma mère m'avait donné pour mes cours de peinture lorsque j'étais enfant, une vieille blouse d'aide-soignante. Je pleure en silence. Il parle avec Eli, ils causent, ils ont l'air d'avoir des choses à dire et je ne sais pas quoi, je n'entend rien. J'attrape la manche d'Eli et je lui dis que je veux partir. Alors on va à la voiture, il m'ouvre la portière puis s'assoit derrière le volant. Je regarde par la fenêtre. Il regarde par le pare-brise. Je lui dit de démarrer. Il me dit d'attacher ma ceinture. - Va te faire mettre. Alors il démarre pas. Moi je regarde dehors et lui il me regarde dans le reflet du pare-brise. J'ai encore envie de vomir et je repense au bruit du cœur de papa. On attend encore, longtemps, parce qu'Eli ne démarre pas tant que je ne me suis pas attachée, alors à un moment j'en ai marre et je boucle ma ceinture. - Allez, démarre. Alors il a démarré. On a roulé doucement pour sortir du parking, et puis plus vite sur la grande route. Je n'aime pas la vitesse, alors Eli, il fait attention. - Ça va ? Qu'il demande. - Ouais. Que je répond en regardant dehors. Il me regarde encore du coin de l'oeil et je pense à Théo et je lui dis. Il répond que mon frère va bien, et que Camille était allée le chercher à l'école, et qu'il était à la maison, et qu'il m'emmenait le voir et que tout irait bien. Il pense à tout, Eli. Il pense même que dans l'univers il y a d'autre planètes avec des choses vivantes dessus. Je sais pas où il va chercher tout ça, peut-être qu'il l'a lu dans un livre et qu'il l'a cru. C'est possible. On se gare devant son immeuble, son immeuble glauque. Je lui dit que c'est glauque. Il rigole, parce que je lui dit à chaque fois. On prend l’ascenseur, j'aime pas vraiment ça, j'ai toujours peur qu'il s'arrête entre deux étages. On rentre dans son appartement et j'attends qu'il pose ses clefs avant de fermer la porte. J’aime le bruit de ses clefs lorsqu'elles se posent sur le meuble. Camille est là, elle a couché Théo parce qu'il est tard. C'est bien. Camille, c'est la sœur d'Eli. Elle est pas aussi chic que son frère, mais je l'aime bien. Elle me dit qu'elle est désolée, qu'il faut pas que je me laisse abattre, que la vie continue. Je lui dit d'accord, elle sourit et elle s'en va. Eli, il pense à tout. C'est pour ça qu'il arrive dans le salon avec deux verre et une bouteille de whisky, il s'assoit sur le canapé, en tailleur et ouvre la bouteille. Je le regarde verser dans les verres le liquide ambré et puis je vais m’asseoir à ses cotés, adossée à l'accoudoir, les jambes repliées sur ma poitrine. J'aime bien poser mon menton sur mes genoux, mais là j'aime pas, alors j'enlève. Il me regarde, il ne parle pas mais moi je sais que ces yeux disent «parle, hurle, fais quelque chose, ne reste pas comme ça, parle moi » et alors moi je me met à pleurer. Dès fois c'est comme ça, tu peux pas faire autrement, c'est physique. Quand tu commences, t'es foutue, tu t'arrêtes plus. Alors il me tend le verre, je lui dit qu'il m'incite à boire et que c'est mal et il rit. J'aime quad il rit, Eli. Il plisse du nez et ça lui creuse des fossettes dans les joues. Il me dit qu'il y a de quoi manger dans le frigo. J'ai pas faim. Il hoche la tête. C'est comme ça la vie, dès fois t'en peux plus, et il t'arrive un truc qui fait que t'en peux plus de chez plus et quand même, on ouvre encore les yeux. Et bien Eli se met à parler. De tout, de rien, surtout de rien et beaucoup de tout. Du n'importe quoi. De Barbara, de Théo, de son chat qui boude et qui pisse dans ses chaussures, de sa mère, du temps, de nuages, du dernier cours de mathématiques qu'il a donné à un jeune (oui parce qu'Eli, il ne dit jamais maths, mais toujours mathématiques, je ne sais pas pourquoi), il parlait du nouveau locataire d'à côté et d'une nouvelle série dont il avait entendu parler. Ça a duré longtemps, je ne sais pas si je pourrais m'en souvenir. Je ne le cherche même pas : sincèrement, je m'en fous. - Ça va ? Et je bois mon whisky parce que je ne veux pas parler. Et puis je dis quand même non, et il comprend. Je lui répond que c'est faux, qu'il ne peut pas comprendre et qu'il devrait pas se foutre de ma gueule comme ça. Il répond « d'accord ». Et on parle plus. Je lui demande s'il m'en veut, il répond non. Je lui dit que j'ai mal, il répond que c'est normal. Je lui dis que j'aimerais parler avec lui, il me répond qu'il faut que je me laisse du temps. Alors je me suis laissée du temps. Long. L'horloge indique 3:17, et je demande à Eli s'il est 3h17 ou 15h17. Il répond qu'il n'en sait rien mais qu'il est l'heure de dormir.
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Le manque
Y'a un truc à savoir sur moi, c'est que je suis familière avec le manque. De par mon passé, j'ai été amenée à l'experimenter de façon plus ou moins intense. Je te parle pas d'un manque quelconque, mais du vrai manque. Celui où ce qui te manque t'obsède, où tu ne penses plus qu'à ça, où tu ne rêves plus que de ça, ça te bouffe ta vie à petit peu.Le ciel peut être bleu et les oiseaux de sortie, le manque ne te fera voir que la grisaille. Et tu cherches des substituts, tu cherches à combler ce manque, via les clopes, via l'alcool, via le sexe, via tout ce que tu trouves, tout ce qui pour une seconde t'aide. Et ensuite le manque revient, comme une bête tapie qui n'attend que le bon moment pour bondir sur toi, s'accrocher à tes entrailles et ne plus te laisser partir.
Et, t'vois, si tu cumules le manque avec d'autres trucs que je subis, parfois c'est invivable. Bon, aujourd'hui, j'ai vaincu certains de mes démons, j'suis clean sur plein de tableaux hein. J'ai rattrapé mes erreurs. Les conséquences sont toujours présentes, j'dois toujours faire attention, mais j'ai quand même gagné quelque part.
Mais, le manque, le manque il est toujours présent, comme un vieil ami qui ne me quitte pas. Ca me réveille la nuit, ça me prend au coeur le jour, j'ai besoin de ma drogue. J'ai besoin d'un substitut. J'ai besoin de ce petit quelque chose. J'ai arrêté toutes ces merdes, j'ai arrêté depuis des années. Mais le manque lui il est toujours là. Parfois j'ai peur, j'ai peur que dans un moment de faiblesse, le manque gagne et que je replonge. Parfois, j'ai peur que le manque me bouffe.
En ce moment, le manque est fort. Mais ce qui est ironique, c'est que j'ai pas besoin d'un produit quelconque. Nope, je suis en manque d'une sensation, d'un sentiment, que je ne retrouve que dans la présence de ceux que j'aime. En fait, plus le temps passe, et plus mes racines me manquent. J'suis partie à des centaines de kilomètres pour fuir mes racines et la relation malsaine qu'elles représentent. J'ai fuis pour être libre, pour être moi. Et alors que je pensais avoir réussi, mes racines me raccrochent à mon passé. Je ne peux pas couper les ponts, parce que j'aime mes racines.
C'est tellement merdique comme situation. J'ai besoin de retourner dans ma famille, mais quand j'y vais je meurs à petit feu. Trois jours chez eux et je rentre en étant une loque, en ayant besoin d'alcool. Trois jours chez eux et j'ai juste envie de mourir. Mais deux semaines sans eux, et le manque est présent. En fait, le manque il touche mes souvenirs, mes bons souvenirs là bas. Le manque c'est celui de la chaleur du cocon familiale. Sauf que c'est une illusion ce cocon. c'est une putain d'illusion parce que je suis pas en sécurité dans ce cocon. J'y étouffe et j'y meurs. Je dois me battre contre moi même là bas. Je redeviens la gamine apeurée et mal.
C'est tellement dur. Aujourd'hui, le manque est plus fort que jamais. J'ai besoin de retourner là bas, c'est chez moi, je crois. Je perds mes repères. Je ne sais plus où est mon "home". Est ce là bas, est ce ici ? Est ce là où je suis heureuse ou là où je l'ai été ? Le manque me tue. J'ai besoin de rentrer au pays, mais quand je suis dans le train pour là bas, j'ai une boule au ventre et la gerbe. Dès que je sais que je vais là bas, je ne peux dormir seule car je fais des crises d'angoisse éreintantes.
Le manque est dur à gérer. Parce que ce qui me manque, c'est l'amour. C'est les câlins de mon père et les parties de FIFA avec mon frère. Ce qui me manque c'est l'apéro le soir devant le coucher de soleil. Ce qui me manque c'est les parties de pêche du dimanche aprem. Ce qui me manque c'est les blagues nulles en faisant un barbecue. Ce qui me manque c'est mon Sud. Celui qui réchauffe le coeur, celui où j'ai grandi. C'est les cigales qui chantent alors que je rentre chez moi. C'est les repas tous ensemble à rire. C'est l'odeur des plats du pays. C'est le bonheur que seul la famille peut apporter.
Depuis que je suis partie, je ne suis plus la fille de, la soeur de. Je suis une individualité. Je suis seule. Ma famille n'est qu'un groupe à 600 kilomètres de moi. Ce n'est qu'une idée, un concept. Quand je rentre le soir, mon père n'est pas en train de cuisiner, mon frère n'est pas en train de jouer avec les chiens. Non, quand je rentre le soir, mon appartement est sans vie. Sans âme. Sans chaleur humaine.
Je crois, que surtout, ce qui me manque, c'est d'être une enfant. C'est mon anniversaire dans deux jours. Et pour la première fois je le passerai loin de ma famille, de mes meilleurs amis, qui sont tous au pays. Je crois que ça me mine. Parce que j'ai peur. Et si cet anniversaire n'était que le premier d'une longue liste. Si je m'éloignais petit à petit. Si nous perdions le contact. Si devenir adulte ça voulait dire devenir solitaire. Si grandir, ça voulait dire apprendre à dompter la solitude.
Parce que je fais genre que j'aime être seule. Mais je crois qu'au fond, je suis comme les autres, j'ai besoin des autres pour survivre. Je crois qu'au fond je prétends m'éclater en étant seule et loin d'eux, mais la vérité c'est que j'ai besoin d'eux pour m'épanouir.
Alors voilà. Le manque, c'est pas la drogue, c'est pas l'alcool, c'est pas la clope. Non, le manque c'est celui de cette forme d'amour que seule la famille peut apporter. Le manque c'est celui de mes racines.
Mais bon, comme d'habitude, je vais passer au dessus. Je vais gérer.
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