#je pense à cette femme qui un jour m’a sauvée la vie
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Lohorie Valendrin [ep.09]
[Fantasy]
J’ai plus d’une vingtaine d’hivers, dont cinq passés avec les patrouilleurs Impériaux. Je suis assez cultivée, pour une fille née dans un lupanar. Je m’appelle Lohorie Valendrin.
J’écume l’Archipel du Cyan depuis presque un an. J’étais jusqu’à récemment au service d’un Commandeur. Je l’ai perdu en mer après un abordage et une tempête. J’ai survécu à deux embuscades, un naufrage, une hypothermie au fond d’un tonneau de bière, une sieste dans une fosse commune et une rixe de taverne, le tout avec une fracture au bras. Et j’ai survécu au feu des arcanes.
La fracture de mon bras couve encore sous une attelle robuste. J’ai des réminiscences. Le grincement de la charrue. Moi, ballottée sur une épaule jusqu’à un talus.
Une spatule en bois, un cataplasme. Une haleine de soupe aux champignons. Mon dos embrasse tendrement l’aspérité d’une pierre.
Le sol est dur et sauvage. Aucune paillasse. Une anfractuosité. Mes yeux plissent en regardant le jour blanc qui s’y engouffre.
Il fait tiède. Je suis seule là-dedans. Les braises froides répandent leur cendre humide jusqu’à mon nez. Je crois qu’il pleut dehors. Et la plaie maléfique, sur mes hanches, n’est plus qu’une tache imprécise, comme une impressionnante mais ancienne, très ancienne cicatrice. J’ai la sensation d’avoir été piétinée par un troupeau de centaures. Étrangement il y a là quelque chose d’agréable… Je suis reposée.
Mais je ne suis pas sereine. Je crois que l’idée me frappe pour la première fois de ma vie. Quelque chose pulse, à l’intérieur. Dans ma poitrine et dans ma tête. Quelque chose qui m’a maintenue en vie, et qui me réclame désormais sa dette. Quelque chose qui m’a toujours accompagnée et qui veut maintenant que je la reconnaisse et l’accepte.
Face aux coups et aux insultes, face à la peur permanente, j’ai toujours pensé qu’il y avait cette barrière de glace. J’étais à l’abri derrière elle. Inaccessible. Grâce à elle, je pouvais errer, en ne suivant que ma curiosité. Mais je n’errais pas : je fuyais. Je n’étais pas seule non plus. Ma colère m’accompagnait. Elle m’accompagne toujours.
Elle se faisait humble et discrète, ma colère. À quoi aurait-elle servi ? On ne pouvait me blesser, ni par les mots, ni par l’épée, ni par l’amour. C’est toujours le cas.
Mais ça n’a pas suffi. Et la colère est là. Elle attend à mon seuil. C’est une vieille amie gênante que je voudrais oublier. Qui me rappelle des choses. Les cauchemars, nuit après nuit, qu’elle m’a aidée à chasser. La terreur qu’elle m’a mise devant les yeux pour que je puisse l’affronter. Elle me rappelle aussi le déni, le rejet, l’abandon, l’ostracisme. Les trahisons, les violations et la haine pure. La façon dont les hommes me traitaient. La colère me rappelle que je ne pourrais jamais équilibrer les comptes. Il faut continuer. Survivre, se taire un peu, renoncer beaucoup, et choisir ses combats parmi les centaines qui devraient être menés.
Mais la colère réclame son dû. J’ai tenté de m’y soustraire. J’ai suivi le métier de mercenaire et embrassé les projets les plus inutilement périlleux pour ne pas avoir à y penser. Je n’y arriverai plus.
Le triangle poli, plus beau que jamais, sombre comme le vide et vide comme le Temps avant le Commencement… Il est à mes côtés. On l’a délicatement posé à côté des flammes, autour de sa ficelle. Je l’emporte, résolue, autour de mon cou.
Je glisse hors de la tanière. Mon corps est plus détendu que jamais, et mon esprit troublé. Plus que jamais, lui aussi. Ma vie a joint ses deux extrêmes. Toucher le fond tout en atteignant l’apogée, pour revenir à son vrai soi. Les philosophes de Cocybée avaient un mot pour cela : anaptôsis. Je l’ai accomplie. Je suis revenue à moi. Mais je ne crois pas que ce soit une bonne nouvelle.
La forêt de Sansonaïth est encore plus belle que dans les récits. D’une beauté effrayante.
Les épicéas craquent dans la brise, enracinés entre les failles et les éboulis du relief. Leur écorce a la douceur brune du silex, comme si on l’avait lustrée, ou que le temps avait fossilisé les troncs. Ils sont si hauts que les gouttelettes de bruine ne mouillent jamais le sol.
Les aiguilles font un bruit de cristaux de glace sous mes bottes. Un cri d’aigle retentit.
Je regarde autour de moi à la recherche d’une piste. La cavité est coiffée d’un buisson d’épines où poussent des baies rouge vif.
J’ai déjà vu ce buisson.
La fatigue crée souvent ces impressions. Une fantaisie de l’esprit épuisé, qui prend des sensations banales pour des souvenirs marquants. Je n’ai jamais cru aux explications prophétiques de ce phénomènes. La mémoire humaine est une artiste, pas une chroniqueuse. Comment je le sais ? Quand je pense à mon passé, l’agréable et le douloureux s’invertissent. Les narrations me semblent toujours tellement prisonnières de mon présent… Souvent je chéris les pires réminiscences, et je regrette les meilleures.
Je n’ai jamais vu ce buisson auparavant. Même si toutes les fibres de mon âme me le hurlent comme un pasteur fiévreux devant un parterre de bigotes.
Je me retourne. Une branche a cassé. Il y a quelqu’un, ou quelque chose, non loin de moi. Entre les arbres, je déambule. L’air vibre du son de quelques mouches. Il flotte une vague odeur de lisier, comme dans la fange d’une laie.
La pluie cesse après quelques instants. Un rais de soleil s’engouffre entre des rameaux d’épines. Dans une clairière détrempée, je hume l’odeur du sous-bois, devenue fruitée, estivale, presque.
Et un ruisseau fredonne à mes oreilles comme une harmonie de petites clochettes.
Une autre impression de déjà-vu. Cette fois j’y associe une autre idée fausse, plus précise : ça me rappelle la Mélusine. C’est la Mélusine. À l’été 139 ou 140, par une douce nuit.
Mais mes os sont gelés, et le zénith décline à peine. Je suis si différente d’alors que si je me rencontrais à l’époque, j’aurais besoin de longues discussions pour me reconnaître.
Des feuilles remuent, comme si un cerf ou un sanglier les avait arrachées sur sa route. Je fais volte-face, le poing serré. Je n’ai aucune arme.
Je ramasse une pierre saillante.
Je m’avance jusqu’au talus. Le bruit venait de derrière.
Le spectacle au-delà est à couper le souffle. Je trouve une combe, nichée dans un dévers perdu au fond de la forêt. Une énorme ruine s’y dresse. Elle est bouffée par les orties, et constituée de trois vieux bâtiments à colonnades, qui forment un hémicycle autour d’une cour déserte. Premier Empire. Presque deux millénaires.
Depuis combien de temps est-ce abandonné ? L’est-ce vraiment ? La végétation, au fil du temps, a donné aux restes de colonnes l’aspect de jeunes arbustes. Une dalle de pierre s’étend, vaguement surélevée entre les ailes du temple effondré.
On a entretenu cette dalle. C’est une mosaïque. Les siècles ont terni les couleurs. Il n’y a rien aux alentours. Mais je suis convaincue qu’on me suit.
Je ne reconnais pas le style du motif. Les tessons forment une toile indistincte et multicolore, qui oscille entre laideur et étrangeté. Mais un glyphe perce le centre. Argenté. Plus net que le reste. Symétrique, presque rond. Une sorte de carapace de tortue, en plusieurs parties. Un contour en hexagone, avec une sorte de rosace à trois pétales qui fleurit au milieu.
Je lève la tête. Je pense à inspirer. Et j’annonce dans la clairière :
C’est vous, qui m’avez sauvé la vie ? Montrez-vous, de grâce ! Je n’aime pas être suivie.
Les brindilles bruissent sous une botte, ou plutôt un pied nu. Une silhouette dans une robe carmin apparaît au détour d’un mur. Âgée. Glabre. Une petite casserole refroidit d’un mélange fumant d’herbes des bois au-dessus des braises, derrière elle. À côté du maigre feu de camp, des couvertures et un bardas sont affalés, traversés par le licol qui attache une mule placide à l’écorce d’un pin.
Son crâne nu est tacheté d’éruptions brunes, comme un vieux parchemin. Une bouche duveteuse pend, sous le champ de bataille pourpre de ses yeux. Elle ressemble à une vieille courtisane de Syphoride. À ma mère. Si elle était toujours en vie. Mais son visage n’est pas le sien. Et sa voix non plus. Elle est rauque et fatiguée. Elle n’a pas cette énergie désespérée que ma mère avait au plus funeste de son agonie. Elle est sereine.
Tu n’aimes pas être suivie ? C’est moi, pourtant, qui me sens traquée !
Ma langue maternelle. Ici, maintenant, ça sonne comme un dialecte lointain. Pourquoi diable…
Je vois à ton air que tu ne me reconnais pas, conclut mon hôte.
C’est que je ne m’attendais pas à ce que quelqu’un parle autre chose qu’un agrégat de jurons insulaires, dans le coin.
La silhouette rit.
Tu as développé un accent dans ta propre langue ! Tu dois être sur les routes depuis longtemps.
Pas seulement sur les routes…
Ton corps est marqué. Mais je me félicite néanmoins du résultat. Mon art a fait de toi la plus belle femme du monde !
Je… c’est gentil de m’avoir ramenée d’entre les morts, mais…
Lohorie, bon sang ! Je n’ai fait que rafistoler ce que j’avais modelé. Tu as changé depuis notre dernière rencontre. En bien. Tu es moins jolie. Plus bourrue. Plus athlétique. Plus déterminée.
Mon regard s’illumine en croisant le sien. Désemparée, je lâche ma pierre et sens le monde s’effondrer sur lui-même. Mes mots tremblent, mais parviennent à sortir.
C’est… vous ? Vous étiez au Pic des Saintes Ténèbres. L’enchanteresse !
À dire vrai, quand le charretier m’a amené ta dépouille mourante, j’étais au moins aussi décontenancée. Et puis j’ai remercié les Destins d’avoir tenu compte de notre pacte. Tu vas pouvoir régler ta dette, Lohorie.
Le fil me revient. Comme si sept années étaient devenues sept heures. Elle m’avait demandé de la rejoindre sur la demoiselle coiffée. Tout en haut de ce piton rocheux dont le bulbe dominait la plaine. Le vent mordant. Sa face burinée, une pagaille noir de jais qui chevauchait son crâne. Elle avait des boucles d’oreille scintillantes. De la pyrite. Je me revois essoufflée, au terme de l’ascension. Je la ressens me toucher l’épaule, relever mon menton et d’un bref coup d'œil, me détailler de bas en haut. Tu souffriras, m’avait-elle dit. Mais je te rendrai à toi-même. À celle que tu aurais dû être.
Je me réentends, lui demander, de ma voix sourde et caverneuse, combien son rituel me coûterait. Elle n’a pas répondu, ce soir-là.
Ce soir-là, elle m’a seulement conduite dans le boyau secret de la montagne, d’où je voyais la voûte par une faille rocheuse. Fixant une constellation dont je revois la forme de faucille, aujourd’hui encore. Je la fixais pour ne pas penser à ce qui m’arrivait. Je me souviens. Je suis nue. Rivée par une pesanteur terrible dans une flaque argileuse. L’odeur des herbes qui brûlent ma gorge, mon sang qui vibre et chatouille mes muscles. Frappée par la foudre alors que le temps est immobilisé. Une sensation entre l’orgasme et la mort. Un gouffre blanc qui m’aspire, qui gèle mes doigts. La sensation que mon foie éclate. Que mes poumons se décomposent. Que mes pores suent un liquide toxique. Et la peur suprême. Sans possibilité de fuir. Un esprit lucide coincé dans un corps en fièvre délirante.
Plusieurs cycles de jour et de nuit passèrent. Je ne me souviens ensuite que du grand vide qui les remplit. Ma mémoire est une page vierge, laissée en politesse entre deux chapitres du récit, comme si l’Ecclésia avait mis cette partie à l’index. On ne chronique pas de telles horreurs.
Je me frotte les yeux. J’inspire. Je reviens à la présence du sous-bois de Sansonaïth. Ma voix vacille jusqu’à l’enchanteresse qui m’a rendu la vie une seconde fois.
Vous m’avez relâchée. J’étais libre. Pourquoi ne pas m’avoir annoncé votre prix à la fin ?
Elle éclate de rire.
Pour qui me prends-tu ! Une rétameuse ? Je savais que si le sort le voulait, tu reviendrais à moi.
Par accident, pour le coup…
Et que ce jour-là, tu aurais enfin les moyens de t’en acquitter. J’ai un travail pour toi, Lohorie Valendrin.
Je rends toujours un service pour en rétribuer un autre, fis-je en soupirant. Mais je n’ai aucun moyen de quitter cette île de toute manière.
Tu en trouveras un. Grâce au trésor que tu portes en pendentif.
Je tâte le fragment, comme si je voulais m’assurer qu’elle ne l’avait pas escamoté. Elle se fend d’un rictus.
Ainsi tu connais sa valeur !
Marchande, oui.
Il n’en a aucune. Pour le moment.
Vous en savez quelque chose ? On m’a payé très cher pour le retrouver.
Et ton employeur est mort en mer, oui… Tu m’as déjà raconté toute l’histoire, quand tu étais fiévreuse et délirante. Je te parlerai peut-être de cette relique, quand nous nous reverrons.
Que dois-je faire ?
Oh ! Seulement assassiner un Archimage pour moi.
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samedi 10 août 2019
Aujourd’hui je lève les tabous, âmes sensibles s’abstenir.
Après de nombreuses années de souffrances physiques, psychologiques et émotives injustifiées, le diagnostic est tombé.
“Endométriose”
Une sorte de gros mot, mot effrayant qui n’avait pas encore de sens pour moi. Évidemment je m’étais renseignée sur cette maladie brièvement mais ce que j’avais lu ne me correspondait pas. Cela ne me correspondait pas parce que chaque endométriose est différente... différents symptômes, différentes douleurs, différents stades. Tout est différent d’une femme à une autre.
Aujourd’hui je vais surtout parler d’un sujet en particulier, qui me tient vraiment à cœur. C’est la partie où ça affecte notre vie sexuelle.
Le jour où le spécialiste m’a dit que c’était à cause de ça que j’avais des douleurs, j’en ai pleuré, j’en ai même vomi... parce qu’il faut savoir que ça fait des années. Des années que je pose des questions, que je me plains, que je ne comprends pas pourquoi je ne suis pas comme les autres. Que j’essaye d’être comme les autres et que parfois je reste des jours et des jours avec des douleurs. Sympathique n’est-ce pas ? Vous savez ce que m’ont toujours répondu les médecins et gynécologues ? « C’est le stress » ces trois mots honteux qui m’ont été répétés une centaine de fois. Mais la meilleure, la meilleure... c’est la phrase de mon (ancien) médecin traitant qui est également diplômée en gynécologie (je tiens à le préciser) qui m’a explicitement recommandé de boire de l’alcool avant un rapport. Wow. Alors c’est ça que l’on conseille aux jeunes femmes qui se plaignent de douleurs anormales durant les rapports sexuels? Non mais est-ce qu’ils se rendent compte de l’impact de leurs paroles? Et la pilule, les hormones tout ça tout ça, est-ce qu’on en parle ? AHAHAH. Non seulement on a des douleurs qui nous détruisent littéralement de l’intérieur mais en plus de ça ces conneries de pilules nous coupent la libido et nous privent de l’hydratation naturelle de notre vagin (en d’autres termes la lubrification) vous comprendrez donc qu’en additionnant tout cela, à la fin, psychologiquement, ça devient très compliqué. Je vous dirais même qu’il est plutôt surprenant qu’un rapport se passe bien (sans douleurs pendant et après). L�� je suis en train de rigoler parce qu’un jour j’ai eu un coup d’un soir et genre le lendemain matin le mec avait voulu remettre ça (normal) sauf que j’étais là en mode « comment je lui explique que là j’ai mal et que je ne *peux pas* recommencer ? » et que j’ai été sauvée par le gong ! Je pense que c’est la seule fois où j’ai remercié le ciel que mes règles soient arrivées pile à ce moment là. Ça s’est terminé en « désolée mes règles sont arrivées je dois rentrer chez moi prendre mes médicaments » donc pas besoin d’expliquer en long en large et en travers que je ne suis pas normale 👋🏼 car oui si toi-même tu ne comprends pas le « pourquoi », comment les autres comprendraient ? Combien de fois j’ai voulu sortir avec des mecs et que j’ai pris la fuite à cause de ça... vous n’imaginez même pas. Bref. Je pensais être seule dans mon anormalité jusqu’à ce que l’on me diagnostique, que je rejoigne la communauté des endogirls et que je lise tous les jours des témoignages. Des témoignages tellement effrayants que j’ai été traumatisée par certains et rassurée par d’autres : elles sont là toutes ces femmes qui ressentent et vivent les mêmes douleurs que moi... Au final je suis simplement une femme avec une maladie gynécologique chronique..
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Plot hole
Il y a un trou de 6 mois dans mon histoire. Je dis 6 mois mais en fait ça ressemble plus à 3 années. Des trucs qui connectent pas, des fils qui sont rompus, on passe du coq à l’âne. Les transitions entre toutes ces vies possibles, entamées puis reprises de zéro ont été brutales. Un côté culture sur terre brûlée : on crame tout et on recommence sur un désert qui sera fertile, plus tard. J’ai encore tellement de mal à comprendre ce que tous les changements qui sont intervenus ont signifié pour moi, comment cela m’a façonnée, que parfois je me dis qu’après tout... pas tant que ça? Et si ça n’avait pas été si important ?
C’est d’ailleurs l’un des paradoxes qui m’a toujours fascinée et perturbée : prenez la petite “moi” du passé à 6 ans et la moi d’aujourd’hui à 26 ans, effacez l’histoire au milieu, et la progression est cohérente. J'étais une fillette bavarde, incoiffable, maladroite, rêveuse, déguisée, drama queen, gentille, râleuse et étourdie et je suis exactement a même. Fascinant et flippant, de se dire que les jeux sont vite faits, que les surprises de la vie viennent de hasards et de choix que l’on fait ou non. Je ne sais pas si c’est libérateur ou si c’est paralysant, si j’ai tout ou rien compris ? Encore une de mes obsessions d’ailleurs, peut ont s’élever, peut-on s’affranchir de soi, des parents, de son parcours donné, de sa classe, de ses propres limites ? Avancer et ne laisser ni les affronts répétés, ni les brimades et les mesquineries nous dévier de notre route ?
Je couvre mon histoire personnelle de mots vagues et de métaphores abstraites un poil foireuse, mais voilà le topo sans artifices littéraires : en 3 ans j’ai fini mes études, perdu un premier job que j’adorais et dans lequel je m’étais projetée. Avec sa myriade de possibles, cette pseudo carrière de scénariste qui pourrait naître et qui est morte tuée dans l’oeuf. Et puis j’en ai vite trouvé un autre, de job. Avec de nouveaux possibles, et des oeufs : durs, malodorants ( référence au régime alimentaire de ma boss dont la tuyauterie a embaumé mes narines- bref- ).
Et puis il y a un peu plus de 6 mois j’ai fini par partir, au bord de la crise de nerfs, incapable de faire semblant de continuer de travailler avec ma boss complètement toxique, mais prisonnière d’un jeu pervers de faux semblants dont je ne maîtrisais pas vraiment les règles. Je me suis installée à mon compte comme artisan le lundi. J’avais quitté mon job un vendredi.
Pas le temps de souffler, de réfléchir. Mais pour quoi faire ? Me lamenter, ressasser, me complaire, ruminer, fulminer d’une colère arrivée trop tard ? Tout ce qui avait une importance la veille, était urgent, important, entre crochets, points d’exclamation, tout ce qui était mon monde un jour n’était plus rien le lendemain. A nouveau, j’ai ressenti la brutalité de ces fins, en queue de poissons et en non dits, en cartes de voeux et en embrassades amicales. Deux fois et à chaque fois c’était nécéssaire mais douloureux, abrupt, perturbant. Deux fois je suis restée avec ma rage sur les bras, dans l’urgence de la suite.
Evidemment, j’ai payé d’avoir repoussé la prise de recul. Je n’ai pas pu faire autrement et ne pas le faire m’a sauvée de mes travers. Mais quand bien même cela s’est fait sans effusions théâtrales, la frustration m’est restée. Après 3 ans de tumulte, j’ai vécu 6 mois de calme apparent, mais de tensions incessantes. D’envie de réparer les tords, de vengeance sanguine et de paix intérieure. A courir 10 km sans réussir à arrêter le flux de mes pensées. A m’abrutir de Netflix, à me nicher au creux du cou de mon amoureux, à vouloir sortir, m’enfermer, à n’arriver à rien. Une période d’introspection nécéssaire, de sommeil réparateur, d’hibernation salvatrice et de réparation intensive pour me retrouver, un peu.
Me voilà donc de retour sur mon petit blog que personne ne lit jamais, avec des pensées qui vont toujours trop vite. Trop d’envies pour pas assez de temps. Mais me revoilà aussi fière une reconversion réussie, un couple plus solide encore, galvanisée par cette sensation d’avoir trouvé ma place sans vraiment l’avoir cherchée, et je dois le dire un petit goût de victoire. Celle sur mon fichu déterminisme, sur cette peur que tout soit écrit. Car entre ce qui est subi et choisi dans la vie, si le ratio tend aux 99% de non choix pour 1%, je ne regrette pas ce qui a été en mon pouvoir de faire ni là où ça m’a menée.
Je ne regrette pas d’avoir clamé qu’une assistante de direction n’est pas une femme de ménage.
Je ne regrette pas de m’être défendue, d’avoir balancé mes porcs, d’avoir finalement pris mon courage à deux mains et d’avoir toqué à la porte du DRH.
Je regrette de ne pas l’avoir ouvert parfois, au bon moment, d’avoir cédé à la stupeur, d’avoir accepté le compromis du silence, deux fois. Si c’était à refaire je ferai certainement différemment, je mettrai les compteurs à zéro. Je dirai “c’était un comportement limite et humiliant”, ou “ton bilan de compétences et ton discours à mon pot de départ tu te les carres où je pense”.
Etrange pour une si grande bavarde affublée d’une diarrhée verbale d’être hantée par des paroles jamais dites. Ou plutôt que jamais dites, jamais adressées à bon entendeur. Car sans que cela ait changé quelque chose, qu’est ce que ça m’aurait soulagée !
Il y a toujours un trou dans mon histoire. Des parties manquantes, des arcs brisés, des fils qui ne semblent pas connectés. Cela vient petit à petit, mais en attendant, j’avance comme si cela n’avait pas de grande importance.
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Xavier Dolan : « Tout est possible » «La culture, c’est ce qui détermine l’âme, le caractère, la mémoire, la couleur, la voix d’une société entière.»
Il ne se passe pas une journée sans que Xavier Dolan entende parler du discours rempli d’idéalisme qu’il a prononcé au Festival de Cannes, en 2014 : « Accrochons-nous à nos rêves, parce qu’ensemble nous pouvons changer le monde et le monde doit être changé. »
Des admirateurs de partout lui écrivent pour le remercier de ces paroles qu’il a dites d’une voix tremblante, en anglais, en acceptant le Prix du jury pour son film Mommy. « Je maintiens ces mots-là », m’a-t-il affirmé en juin lorsque je l’ai rencontré dans les bureaux de l’agence d’artistes qui le représente, à Montréal. « C’est plus qu’une opinion, c’est une façon de vivre, une idéologie. Vouloir renoncer au changement du monde, ce serait triste. »
Le milieu du cinéma n’est certainement plus le même depuis que Xavier Dolan, alors âgé de 20 ans, a signé son premier long métrage, J’ai tué ma mère, en 2009. Ce film, il l’a financé en grande partie lui-même, épuisant les cachets d’acteur empochés depuis son enfance, étant donné le refus initial des organismes publics de le soutenir. Du cinéma, il voulait en faire là, tout de suite, coûte que coûte, à sa manière, et il se voyait déjà fouler les tapis rouges de la planète. Et tant pis pour les conventions.
Son ambition, que certains prennent pour de l’arrogance, dérange. Ses films crus, explosifs, criards, enivrants, bousculent les codes du cinéma d’auteur. Ses personnages de révoltés et de marginaux, en quête de liberté, prennent aux tripes.
Travailleur acharné, le réalisateur de 28 ans met ces jours-ci la dernière main à son septième long métrage en huit ans, The Death and Life of John F. Donovan, tourné avec des vedettes hollywoodiennes. En entrevue, il s’enflamme souvent, cherche inlassablement le mot juste, sacre spontanément et, parfois, entre deux envolées, se ronge les ongles. Il se révèle consumé de doutes, à un point tel qu’il dit avoir parfois envie de tout abandonner. C’est la passion du cinéma qui le sauve. Et la conviction profonde qu’en remuant les cœurs, on peut, véritablement, changer le monde.
Pourquoi le monde doit-il être changé, à ton avis ?
Parce qu’il est malade. Le monde est en fin de vie. En plus, contrairement aux civilisations passées, on est aux prises avec les conséquences de notre irresponsabilité en matière d’environnement. Les idéologies qui dominent le monde, surtout l’Occident, sont corrompues, opportunistes, lobbyistes, oligarchiques. Si on ne change pas notre façon de gouverner, de posséder, d’acheter, de vivre, il n’y a aucun avenir qui nous attend. Et la tâche est tellement vaste qu’il faut commencer dans toutes sortes de sphères, pour créer un changement coagulant, exponentiel. Parce qu’on n’y arrivera pas sinon.
Ce qui doit changer avant toute chose, ce sont les mentalités. Il faut travailler individuellement, de toutes les façons possibles et imaginables pour changer les mentalités, qui, elles, vont changer les idéaux, et notre façon de vivre, de produire, de consommer. Par où commencer ? Chacun, je pense, est responsable de trouver sa manière de créer une amélioration. Moi, je suis un utopiste.
En même temps, ton discours est très pessimiste.
Il n’est pas pessimiste, il est réaliste. Dans les derniers mois, sur cette terre, on a périclité avec un tel appétit, une telle insouciance, une telle vélocité. À la suite de l’élection de Trump, il y a eu une recrudescence de toutes sortes de phénomènes, soit de racisme ou de sexisme, d’islamophobie ou d’homophobie. Ce qu’on pensait qui avait changé, on se l’est fait rappeler durement, était juste en dormance.
Que veux-tu dire par « utopiste » ?
Je m’interdis de ne croire à rien. En matière de progrès, en matière de ce que la volonté humaine peut accomplir. J’ai de la difficulté à croire aux collectivités, à la société. Mais je crois en l’individu et en l’humain. Je pense que la femme ou l’homme sont capables de faire de grandes choses, et ils ont les moyens de leurs ambitions, plus que jamais.
Je crois de moins en moins à la société comme un grand tout, comme un ensemble de gens qui s’influencent. Je nous trouve individualistes, égoïstes, amers, âpres, avides. Et je ne vois pas, dans cette énergie sociale là, le désir que les choses changent. Mais tout à coup, je lis un article sur un dispositif océanique qui a été créé par un étudiant en ingénierie aéronautique, The Ocean Cleanup, un système de nettoyage des déchets flottants. Ou sur un jeune garçon de 12 ans, repéré par Ellen DeGeneres, qui veut concevoir une application mobile pour que les personnes handicapées puissent consulter un répertoire en ligne de commerces qui ont des installations adaptées.
Qu’est-ce qui t’inspire dans ces deux exemples ?
Leur détermination à changer le monde.
On peut faire un parallèle avec ton propre parcours. Tu as entrepris tes deux premiers films sans attendre d’obtenir du financement public, mais grâce à tes propres moyens, ta détermination, ton ambition.
Moi, j’ai compris que je suis ici pour raconter des histoires. C’est dur de mesurer la portée de la culture. Les arts, la danse, la musique, le théâtre, le cinéma, qu’est-ce que ça apporte de concret dans le quotidien des gens ? C’est tellement omniprésent qu’on n’en a plus conscience, mais la culture, c’est ce qui détermine l’âme, le caractère, la mémoire, la couleur, la voix d’une société entière. C’est pas juste une gang d’artistes qui se baladent sur le tapis rouge du Gala Artis.
La culture, c’est ce qui détermine l’âme, le caractère, la mémoire, la couleur, la voix d’une société entière.
La culture, c’est le vaisseau que moi j’ai choisi pour véhiculer mon message. Et ce qui est formidable, c’est que parce qu’on a voyagé dans le monde, j’ai le privilège d’avoir la preuve que ça a une incidence dans la vie des gens. Des gens qui étaient au bord du suicide, des mères qui ont perdu leur fils, des fils qui ont perdu leur mère, des gens qui se sont enfuis de la Corée du Nord.
Ils t’ont écrit ?
Oui ! Quand je dis agir, intervenir de façon minimale, ben c’est ça que je veux dire. Commencer dans l’écran de télévision, dans la chambre de quelqu’un, dans une maison, quelque part, en banlieue. On est au fond du baril, on est désespéré, on a perdu son emploi, son amoureux, sa mère, son père. Puis, tout à coup, un billet de cinéma, on s’assoit dans le noir… « Et par le pouvoir d’un mot, je recommence ma vie. » Paul Éluard écrivait ça dans le poème Liberté. Par l’art, oui, on peut décider de se changer, de changer sa vie.
Évidemment, il y a des moments difficiles. Des moments de solitude, des moments où tu doutes, où tu penses que tout le monde t’haït. Il y a des moments où les gens ont mal compris ton film, pis t’as l’impression que c’est fini, que tu t’es trompé, que t’es un imposteur, que t’as pas d’affaire là. Et là, tu te rappelles qu’il y a ces lettres, ces témoignages. Ça aide à continuer. Ce n’est pas quelque chose qui te laisse croire que t’es invincible, que forcément ce que tu fais, c’est bon. Au contraire, je doute à chaque instant de ce que je fais. Mais c’est quelque chose qui te dit que t’es à ta place, pis que tu ne l’as pas volée.
Pourrais-tu te passer de raconter des histoires ?
Mon but dans la vie, c’est pas de déménager à Hollywood, de faire des gros films pis de gagner des millions de dollars, je m’en tabarnaque. Vraiment. Pour moi, c’est pas une fin en soi d’être big. J’ai le désir de créer avec des moyens, en ayant du temps. J’ai le désir de travailler avec des acteurs que j’admire. Est-ce que je pourrais complètement cesser de faire des films ? Je ne sais pas. C’est ma passion. J’en ai besoin pour vivre, j’en ai besoin pour respirer.
Tu as conquis le Festival de Cannes avec des films qui rendent hommage au Québec populaire, celui des villes de banlieue, où tu as grandi. Est-ce qu’il y a quelque chose de proprement québécois dans notre imaginaire que le reste du monde gagnerait à mieux connaître ?
Le caractère, je pense. La détermination. On est des survivants, au Québec. On est une contreculture. Pendant des années, tout ce qu’on a chanté, écrit et dit, tout ça vient d’un geste de résistance, de survie, pour exprimer qui l’on est. C’était une contestation envers une oppression, un mépris, une forme d’esclavagisme. Le désir qui nous a jadis transportés de nous affirmer par rapport aux anglophones, d’affirmer notre francophonie, notre culture, nos droits, notre valeur, c’est ce qui nous a déterminés, c’est ce qui nous a sauvés. Aujourd’hui, c’est sûr que ça a muté en une forme d’isolement, une forme, souvent, de racisme ou d’anglophobie. On baigne dans toutes sortes de cultures et de langues, ça ne veut pas dire que notre culture disparaît. Ça veut dire que le monde change.
La solution, ce n’est jamais le repli sur soi, ce n’est jamais l’unilinguisme. Parce que ça, c’est une forme d’inculture. Ce qu’il faut faire, c’est non pas se couper de la culture des autres, c’est renforcer la nôtre
Tu ne sens pas que la culture québécoise est menacée ?
Je le sens, des fois. Je comprends très bien pourquoi on se bat. Quand j’entends certains jeunes parler, les limites de leur vocabulaire, les anglicismes qu’ils utilisent constamment, ça montre l’envahissement de la culture américaine et de la langue anglaise, comme c’est le cas partout dans le monde. La solution, ce n’est jamais le repli sur soi, ce n’est jamais l’unilinguisme, certainement pas. Parce que ça, c’est une forme d’inculture. Ça, c’est un manque d’intelligence.
Ce qu’il faut faire, c’est non pas se couper de la culture des autres, c’est renforcer la nôtre. Non pas mal apprendre le français et mal apprendre l’anglais et ne parler finalement ni l’un ni l’autre. Bien apprendre les deux ! Revoir le système d’éducation, qui est de la marde !
Qu’est-ce qui te fait dire ça ?
On n’a pas un système d’éducation qui prépare des enfants à la vie, au marché, à la concurrence, à la compétence. On ne prépare pas des individus forts intellectuellement. On est mou, on est laxiste, on est dépassé, on manque de rigueur, de curiosité, de culture. Regarde juste la façon dont on valorise auprès d’un enfant le travail d’équipe et la participation. L’important dans la vie, ce n’est pas de participer ! L’important, c’est de comprendre, d’assimiler une notion et de la maîtriser. Mais ce qu’on célèbre, ce n’est pas le savoir, ce n’est pas la connaissance, ce n’est pas la maîtrise.
Tes personnages de femmes sont particulièrement émouvants. C’est rare au cinéma de voir des personnages féminins aussi complexes, qui ne sont ni des victimes ni des objets. Qu’est-ce qui t’intéresse dans l’expérience du monde des femmes ?
Les femmes sont le vaisseau, le véhicule humain, la figure par laquelle je peux exprimer le plus librement et le plus complètement mes griefs envers la société, mes désirs, mes angoisses, mes peurs, mes frustrations. J’ai grandi avec des femmes : ma grand-mère, ma grand-tante, ma mère, mes tantes, mes enseignantes. C’est leur sensibilité, leur style, leur rire, leur façon de pleurer, de marcher, de regarder le monde, de s’exprimer qui ont marqué mon imaginaire et ma vie. Je les observe depuis que je suis tout petit.
Les hommes que j’aime ont une liberté dans la façon dont ils expriment leurs sentiments, leur intelligence, leur culture. Ce sont des hommes décomplexés, qui n’ont pas besoin de se prouver leur masculinité. Mais envers les femmes, je ressens une plus grande complicité. J’ai l’impression que je comprends leur quête d’identité, de reconnaissance, de respect, de statut, d’égalité, parce que c’est une quête qu’un homosexuel traverse aussi.
Quel est le message central que tu veux communiquer par tes films ?
Ce sont tous des films qui parlent de la façon dont on marginalise les gens, dont on les castre et les paralyse par notre étiquetage, notre ghettoïsation. Ce sont tous des films sur des êtres qui se sentent isolés, qui veulent être inclus, qui veulent fonctionner, qui veulent marcher. Ce sont des films qui parlent de nos intolérances en tant que société, de la façon qu’on a de rejeter les gens différents.
Tu as déjà dit que tu étais habité par l’idée de la mort. Et on sent chez toi une urgence de créer, de t’exprimer, comme si tes jours étaient comptés.
Je pense que nos jours sont comptés. Dans 3 ans, 5 ans, 10 ans, je ne sais pas dans combien de temps, mais bientôt, nos priorités en tant que société vont changer par la force des choses. Elles vont passer de la vie à la survie. Mais c’est évident, non ? Tu nous imagines continuer comme ça pendant des décennies ? On n’est plus en 2002 là, on ne peut plus dire : hey ! ça va être les enfants des enfants de nos enfants qui vont le subir, non. C’est maintenant, tout de suite. Il faut changer les choses, continuer à se battre, à résister et à créer. Fait que oui, j’ai peur de mourir. Pis oui, c’est un moteur.
Dans ton discours à Cannes, en 2014, tu as aussi dit la chose suivante, en t’adressant expressément à ta génération : « Tout est possible à qui rêve, ose, travaille et n’abandonne jamais. » Pourquoi ?
Pour J’ai tué ma mère, je me suis juste battu jusqu’à la fin. J’ai tout donné pour faire ce que je voulais. On m’a abandonné, on m’a dit que c’était mauvais, on m’a ignoré, on ne m’a pas rappelé, on m’a dit de retourner à l’école, de farmer ma yeule, de m’en aller chez nous. Il n’y a rien qui a marché pour ce film-là. Jusqu’à ce que ça marche.
La détermination et la confiance en soi, tu ne nais pas avec ça dans la vie. Ce sont des choses que tu dois développer. Il y a des gens qui doivent te soutenir, ou alors tu dois t’accrocher à quelque chose. Il y a des gens qui n’ont pas ces personnes-là pour les encourager, qui n’ont pas trouvé ce à quoi s’accrocher, mais ils ont le talent d’accomplir de grandes choses. Ils ont besoin d’une impulsion, d’un élément déclencheur. Pis je voulais juste leur dire à ces individus-là que ce serait le temps qu’ils arrêtent d’écouter la génération X, qui leur dit que c’est toute une ostie de criss de gang de roteux pis de paresseux, pis que dans leur temps, eux autres, ils payaient pour aller à l’école pis que c’était difficile. On s’en câlisse de la marde que vous avez vécue ! On va quand même pas déterminer notre existence, notre société, nos conditions de vie en fonction de la difficulté que vous avez éprouvée ! On est là pour améliorer l’existence des gens qui nous succèdent, pis des gens autour de nous.
Je le vois que tout est possible. J’ai dit à mes amis, souvent, avec énormément de prétention : tu vas voir, c’est ça qu’on va faire avec ce film-là, c’est là qu’on va aller, c’est ça qui va se passer. Et c’est ce qui s’est passé.
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Une femme a récolté plus de 100 000 dollars aux Etats-Unis pour remercier un SDF qui lui avait donné ses derniers sous pour qu’elle puisse rentrer chez elle.
En donnant ses derniers 20 dollars à cette femme perdue, Johnny Bobbitt Jr. n’imaginait pas que sa vie pourrait changer. Il y a quelques semaines, Kate McClure, rentrait chez elle lorsqu’elle est tombée en panne, en pleine nuit. Perdue sur une route qui n’était pas éclairée, la jeune femme de 27 ans s’est mise à paniquer. Il était un peu plus de 23 heures, elle était seule, n’avait plus d’essence et se disait qu’elle allait devoir attendre là que son compagnon vienne la récupérer. «Mon cœur battait si fort hors de ma poitrine. Je me suis garé aussi loin que possible et suis sorti de la voiture pour me rendre à la station d'essence la plus proche», raconte-t-elle. C’est là qu’elle a rencontré Johnny. Chaque jour, ce SDF se trouve au même endroit, sur cette portion de route de Philadelphie, à tenir une pancarte. «Il a compris que quelque chose n’allait pas», se souvient-elle. Il s’est approché d’elle, lui a conseillé de retourner dans sa voiture et de fermer les portes à clé. Puis, il est revenu vers elle quelques minutes plus tard avec un bidon d’essence. «Il avait utilisé ses derniers 20 dollars pour s’assurer que je rentrerai chez moi en sécurité», explique Kate. «Il ne m’a pas demandé un seul dollar, et je ne pouvais pas le rembourser à ce moment-là parce que je n’avais pas de liquide», se rappelle-t-elle.
En sachant que l’homme était à la même place quotidiennement, elle est revenue les jours suivants, lui a remboursé l’essence, lui a donné un manteau, des gants, un chapeau, des chaussettes et «quelques dollars chaque fois que je le voyais» et a noué une belle amitié avec lui. Mais Kate a eu le sentiment de ne pas faire assez pour cet homme qui, sans aucune arrière pensée, lui a peut-être sauvé la vie. «C’est un gars tellement bon, et lui parler chaque fois que je le voyais m’a donné envie de l’aider encore plus». «Un jour, je lui ai rapporté une boîte de céréales qu’il pourrait transporter facilement. En plus de me remercier, et la première chose qu’il ait demandée c’est "tu en veux ?"»
"Johnny vous donnera prochainement des nouvelles"
Alors, Kate McClure a décidé de lancer une campagne de dons. Le but ? Lui trouver un logement et lui payer son loyer, lui trouver un véhicule, et des dépenses pour 4 à 6 mois. «Il veut vraiment trouver un travail et je pense qu’un endroit où il pourrait se laver tous les soirs, se reposer et retrouver une vie normale va l’aider», écrit-elle sur la page GoFundMe ouverte pour lui. Sur l’objectif de 10 000 dollars, la jeune femme en a déjà récolté plus de 117 000 en un peu plus de dix jours. C’est ce week-end que la jeune femme, son compagnon et Johnny vont se retrouver à l’hôtel afin de choisir ensemble sa future maison. «Vous êtes incroyables les amis. Johnny vous donnera prochainement des nouvelles», ajoute-t-elle.
D’après le «Daily News Philadelphia», Johnny Bobbitt Jr., a travaillé par le passé comme technicien dans la Marine. Selon la page Facebook que le journal américain a consulté, il aurait vécu une rupture difficile en 2014 et étudiait pour devenir ambulancier à l’époque.
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Writober: Jour 1, A Happy Thing
Quand son ami lui avait dit qu’elle avait reçu une lettre, Sybille devait avouer qu’elle avait eu peur. Il est de source commune que peu de gens écrivent encore des lettres. Elle en connaissait pourtant qui le faisaient encore – peut-être parce qu’il était plus vieux que l’invention du papier lui-même – mais elle n’avait certainement pas envie de recevoir une lettre de l’un d’entre eux. Cependant, lorsqu’elle lut les mots inscrit à l’encre de stylo bleu, elle fut finalement heureuse d’avoir reçue cette lettre. Les ligues et les boucles des lettres faisaient rayonner le nom Loid Weiss sur le dos de l’enveloppe. Même s’il faisait nuit et qu’une pile de travail non-fait l’attendait, elle s’assit sur le fauteuil le plus proche. Sa curiosité ne pouvait attendre plus que cela.
Elle déplia la lettre qui frissonna sous la prise de ses doigts qui tremblaient d’une appréhension qu’elle n’avait pas senti poindre. Elle commença à lire :
« Chère Sybille,
Lorsque je me suis souvenue que tu ne m’avais pas donné ton numéro de téléphone avant de partir de chez moi, alors que tu l’avais marqué sur un papier avec tant de joie, j’étais déçu. On a parlé seulement deux fois, la première fois dans un bar alors que nous étions en pleine angoisse et la deuxième fois tu es venue chez moi pour m’aider plus que quiconque l’aurait fait. C’était suffisant pour que tu deviennes une amie. Avoir donné la paix à l’âme de femme à surement dût aider. J’espère donc que tu ne m’en voudras pas d’avoir demandé ton adresse à cet antiquaire dont tu m’avais parlé. Après tout, je crois me souvenir que tu avais demandé mon adresse à un fantôme. »
Sybille poussa un rire amusé, bon sang que cela paraissait étrange quand il le disait ainsi. Puis elle réfléchit, après tout, c’était effectivement étrange. Elle relut ses lignes, ce n’étaient pas les souvenirs les plus agréables quelle avait mais ces deux mots, « une amie », la rendait heureuse. Elle reprit la lecture, un doux sourire sur les lèvres.
« Enfin, je ne t’écris pas pour cela. Mais je pensais juste qu’un peu de justification serait le bienvenu. Je voudrais parler de cette soirée, de ton intervention. Je veux te remercier Sybille. Je te remercie pour ce que tu as fait pour ma Erica, sans toi elle serait encore là, dans notre maison, à lentement se réduire en lambeau. Je te remercie pour m’avoir sauvée la vie. »
Ses mots sonnèrent comme des tintements de cristal dans le cœur de la jeune femme.
« Cela m’a pris du temps pour me convaincre que c’était mieux ainsi, que tu l’avais véritablement sauvée. C’était horrible au début, tout était horrible mais je vais mieux beaucoup mieux. Ça aussi, c’est grâce à toi. J’arrive à aller sur sa tombe, je lui offre des fleurs puisque je sais que cela lui parviendra. Elle n’aimait pas particulièrement ça, mais je sais que cela lui fait plaisir. Je sais que pour toi aussi cela a été horrible. C’était ta première si je me souviens bien. Alors, je sentais que je devais renouer le contact, tout d’abord pour te dire merci et ensuite pour qu’on se revoit, de manière normale cette fois. On parlera de tous ce que tu voudras, même si je pense que cela risque de me faire peur. Je dois avouer que cela me ferait du bien de parler à quelqu’un qui ne me prendrais pas pour un fou lorsque je parle d’elle. Tu trouveras mon numéro de téléphone au dos de la lettre et mon adresse si tu l’as oubliée. Si tu le veux bien, on pourra vraiment être amis sans que cela soit étrange à expliquer.
Je ne pourrais jamais assez te remercier, mais ceci est un début
Loid Weiss »
La perce-voile ne put s’empêcher de murmurer dans un souffle « Oh, Loid… ». Elle était partie trop vite ce jour-là, beaucoup trop vite. Elle ne savait pas grand-chose à l’époque, elle se demandait encore si elle en savait plus aujourd’hui. Depuis, elle en avait vu d’autres, plus horribles, plus sales, plus douloureux et aussi triste. Mais le fait qu’elle aidait, qu’elle sauvait, réparait lui donnait toujours un sentiment de sérénité, de paix. Elle avait voulu savoir ce qu’était devenu Loid, mais n’avait simplement pas osé. Les autres, ceux qui avaient perdu, ne voulait que rarement la revoir. Lui, lui voulait la revoir. Elle sentait sa poitrine se gonfler à ses simples idées. Alors, sous le couvert de nuit qui perçait au travers des volets, elle serra le morceau de papier contre elle, comme une douce peluche ou le plus bel espoir du monde. Elle souriait, à l’intérieur d’elle plus qu’à l’extérieur. Elle retourna la lettre et attrapa son téléphone, ajouter son contact faisait exploser son cœur d’une manière tout à fait saine pour une fois.
« Quand tu voudras Loid, moi aussi j’ai besoin de pouvoir être folle avec quelqu’un »
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Lorsqu’un couple divorce, même le Ciel pleure, dit-on. Un divorce, y compris s’il s’avère être parfois la seule issue, est un déchirement, celui de deux âmes qui auraient dû n’en former qu’une jusqu’à la fin de leurs jours.
Jacob Azeroual, psychothérapeute spécialisé dans le couple, l’enfant et l’anxio-dépression, ne sait que trop bien les ravages que peuvent causer les problèmes conjugaux et un divorce. Par-dessus tout, il ne peut se résoudre à accepter que certains couples n’aient pas été sauvés alors que cela aurait été possible. C’est ce qui l’a poussé à écrire “Couple, clefs pour le réussir” (Maxima, 2016). Désormais disponible en version audible, il accompagne les lecteurs y compris dans leurs déplacements, et devient un guide disponible à tout moment.
Ce professionnel nous donne au-delà des clefs pour le couple, celles de la pensée positive, du bon œil et finalement du bonheur et de la sérénité.
Le P’tit Hebdo: Cet ouvrage est le dernier d’une trilogie: le premier, ”L’amour de soi commence par l’amour des autres”, le second ”Prendre l’enfant par la main” et enfin ”Couple, clefs pour le réussir”. De psychothérapeute à auteur: quel a été votre cheminement?
Jacob Azeroual: Après plusieurs années d’exercice avec comme spécialité, le couple, l’enfant et l’anxio-dépression, je me suis aperçu que le meilleur support pour véhiculer des idées positives était le livre. J’ai commencé par traiter de l’amour, suite à la canicule de l’été 2003 en France. Le fait que 15000 personnes aient pu mourir surtout d’indifférence, m’a choqué. Et quand on met cela en perspective avec l’effet des nouvelles technologies, de ce que l’on appelle très justement les ”écrans”, on s’aperçoit que les gens ne sont plus connectés entre eux, ni avec eux-mêmes. Ce sujet se retrouve aussi dans notre rapport aux enfants et au conjoint. Il m’a paru important d’écrire sur ces sujets. Mes ouvrages sont une sorte de compilations de pensées qui ont aidé des patients à s’en sortir, à aller mieux, et être heureux et sereins.
L’objectif est d’essayer de répandre à travers ces livres des messages d’espoir, de réconciliation, comprendre qu’il n’est jamais trop tard pour réparer, reconstruire…révéler l’humain qui sommeille en tout homme….
Lph: Les chiffres des divorces sont en constante augmentation. Est-ce lié au fait que cet acte se soit ”libéralisé” ou au fait que dans nos sociétés, il est devenu difficile de maintenir son couple?
J.A.: Nous vivons, en effet, dans une société qui favorise l’individualisation. Il existe bien un égoïsme sain, que je suis le premier à défendre. Celui-ci nous enseigne que pour bien s’occuper des autres, il faut d’abord prendre soin de soi. Mais, ce n’est pas de cela qu’il s’agit. Les problèmes de couple se sont aggravés ces dernières années, y compris au sein de la communauté juive. Nous sommes confrontés à des problèmes de communication, de reconnaissance, de respect de l’autre. Tout est dans la confiance que l’on place dans notre conjoint. A l’origine, le titre de mon livre était ”Je, tu(e), nous”. Ce qui compte c’est le passage du ”Je” au ”Tu” puis au ”Nous” et le piège est quand le ”Je” tue le ”Nous”. Le mariage c’est entretenir un territoire commun. Il est plus facile de détruire que de construire, plus facile de rompre que de souder. Apprendre à se relier, à se rapprocher de l’autre demande en revanche de l’énergie, de la patience, de la créativité, de l’humour, de l’abnégation de soi. Mais c’est dans cet apprentissage que réside le véritable trésor.
Lph: Le divorce semble aussi être parfois la bonne décision.
J.A.: Le divorce est toujours une souffrance, il entraine une dislocation familiale, met en jeu des êtres humains: homme, femme, enfants. Les dégâts sont énormes, c’est pourquoi, il fait faire tout ce qui est possible pour sauver le couple. Mon expérience me permet d’affirmer que, bien souvent, ce que l’on ressent ou que l’on pense être inéluctable, est erroné. On pense que l’absence de lois, de cadre, faire ce que l’on veut, est synonyme de liberté. Une femme ou un homme peuvent penser ne jamais avoir aimé leur conjoint, qu’il ou elle ne changera jamais. Et lorsque l’on frotte un peu, on s’aperçoit que la couche de ressentiments ou de mauvais sentiments s’efface pour laisser la place à la force et la beauté du couple.
Lph: Où est la limite dans ce qui est acceptable pour sauver son couple?
J.A.: Dans mon ouvrage, un chapitre entier est consacré au pardon. Pour moi, l’expression populaire, ”chassez le naturel, il revient au galop” est une bêtise. On peut changer, à condition de le vouloir et de persévérer dans sa volonté de réparer. Je commence, dans le livre, par traiter de l’impardonnable. Oui, certains comportements sont impardonnables, on ne peut pas demander pardon dans tous les cas. Chacun a ses défauts et ses qualités, parfois même un seul défaut peut annuler toutes les qualités. Tout le reste devient possiblement pardonnable. Depuis que j’exerce, je me souviens avoir une fois dit à une patiente de divorcer dès la première séance. Sinon, très peu de couples passés par mon bureau en sont arrivés au divorce.
Lph: La plupart du temps, les divorces se transforment en ring. Les conjoints se déchirent, les enfants sont pris en otage et parfois même, l’homme retient le guett. Vous avez écrit un ouvrage pour réussir son mariage, peut-on réussir son divorce?
J.A.: J’ai toujours considéré que l’on pouvait juger la classe d’un homme à sa manière de rompre. Tous ceux qui ont voulu se venger pendant leur divorce, se sont surtout perdus eux-mêmes, ont détruit leur propre vie. Lorsque la thérapie de couple n’a pas fonctionné, alors on doit être capables de se séparer comme des adultes et ne pas utiliser les enfants comme boucliers humains. Il n’est jamais dans son intérêt de casser son conjoint. On ne peut pas revendiquer être une bonne personne quand on adopte ce type de comportement.
Dans notre tradition, le divorce est supérieur au mariage. En effet, le mariage est synonyme de plaisir alors que le divorce demande de l’altruisme pour affranchir l’autre. C’est pourquoi c’est aussi une mitsva de donner le guett. Cet acte est grand parce qu’il témoigne d’un acte d’amour envers l’humain: l’autre doit exister, il doit être respecté en tant qu’être humain. Lui refuser le guett c’est le déshumaniser.
Lph: Quels sont les points principaux pour entretenir voire sauver son couple, que vous traitez dans votre ouvrage?
J.A.: Mon livre sur une vision positive du couple. Il engage à se demander comment réussir son couple, comment se placer dans une dynamique de construction. J’y traite de tout ce qui concerne le couple, depuis la recherche de son conjoint, la vie conjugale (le ”je”, le ”tu”, le ”nous”), jusqu’à la relation avec l’entourage (voir le chapitre ”Belle-mère”), les enfants et la relation à l’argent.
Lph: Quelle est la force de ces facteurs extérieurs sur le couple ?
J.A.: J’avais un professeur de français qui disait: ”la défaite vient de l’intérieur”. C’est vrai dans les grandes batailles, c’est vrai aussi sur le plan individuel. Si le couple est solide, il sera moins vulnérable aux pressions extérieures. Ceci étant, les couples aujourd’hui doivent faire face, là aussi, à une nouvelle tendance: avant, l’entourage, que ce soit les amis, la famille ou les voisins se mêlaient des histoires conjugales surtout pour réparer; de nos jours, ils poussent le plus souvent à la zizanie. J’explique donc comment se protéger de ces influences, le plus important étant de savoir les gérer sans couper les ponts avec notre environnement familial et social.
Lph: Vous abordez également en profondeur la recherche du conjoint. Finalement ne serait-ce pas l’unique clé de la réussite? Tout se joue-t-il à ce stade?
J.A.: En effet, c’est là que l’on peut trouver la bonne clé. Mais si vous ne la tournez pas dans le bon sens ou si vous ne la mettez pas dans la bonne serrure, elle risque de se casser. En parallèle de mon métier de psychothérapeute, je suis un passionné de chant. Et je sais que si l’on place bien sa voix dès la première note, alors le chant sera, a priori, réussi. Les débuts sont primordiaux. C’est pour cela que je considère aussi de la plus grande importance, le fait de réjouir les mariés. Pour cette raison, aussi, j’encourage les personnes en quête de l’âme sœur à faire le ménage en elle et à penser à ce qu’est l’amour.
L’énergie que l’on insuffle au décollage est déterminante. Ceci étant dit, j’insiste sur le fait que rien n’est irréversible. On peut toujours rattraper beaucoup de choses.
Lph: Finalement, ”Couple, clefs pour le réussir” est-il une thérapie ou un guide?
J.A.: C’est un guide. Son organisation par chapitre, par thème, permet au lecteur d’aller vers ce qui l’intéresse le plus, vers les problématiques qui le préoccupent. Je souhaite donner de l’espoir, montrer que les situations, même lorsqu’elles paraissent insurmontables sont réparables. Si je n’avais pas écrit ce livre, je me serais rendu coupable de non-assistance à personne en danger. Gardons à l’esprit que sauver son couple, c’est se sauver soi-même.
Merci à l’auteur pour ce livre passionnant et plein de bon sens.
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Elle touche les deux en même temps, j’ai aimé ne rien apprendre d’elle. Qu’elle se blesse sur un handicapé, à sa place. Qu’elle ne regardait pas le visage. Qu’elle parlait en gestes courts, et extrêmement purs et attachant. J’ai aimé qu’elle me choisisse, qu’elle m’amène par la main, qu’elle m’isole, puisque personne ne me choisit. Pas ainsi. Pas Choisir. Qu’elle m’isole et me demande ce qui ne va pas chez moi, et pourquoi je suis triste. Et soudain j’ai été triste oui, j’ai posé ma tête sur son épaule, je n’ai rien dis, je n’ai rien pu dire et répondre à sa demande, nous nous étions à peine parlés, nous n’étions rien de sa demande.
J’ai voulu l’embrasser sur la joue, elle m’a éloigné, ce n’était pas de cela qu’il s’agissait. De quoi s’est-il agi ? Je ne saurais jamais. Qu’elle me force à partir. Qu’elle soit minuscule. Que ce soit une abeille, qui butine.
J’ai quatre plaies consécutives, trois pour avoir frappés, une pour avoir frappé mon pouce au piano. Elles ne se recouvrent pas. Je crois qu’elles sont à l’image. Elles se gardent fraiches. Elles se gardent fraiches. Comme au torse, elle se conserve, pour en avoir, pour en avoir, pour être sauvé, pour en avoir.
La nuit me bassine, me chante. La nuit me chante.
Je ne sais pas faire, je n’ai ni l’envie ni le savoir de l’envie. Que demander ?
Je pense à la morte, j’aime à se faire grimper les dinosaures. Je pense à la morte, je ne retrouve qu’un rire aux yeux, au bruit, à la mâchoire. C’est ainsi. Je n’ai pas si mal aux tempes de penser, je sais, subitement, qu’elle n’est que pour moi. Désormais que pour moi. Impossible à relier. Au moment de la sortie, la rentrée.
Je vois des autruches dans le parc à la place des femmes.
À tous les Cassofiens Écoutez à quel point je vous emmerde Je suis tellement fort de réussir à marcher sous le ciel Si petit J'y arrive J'y arrive Je t'ai bien eu misérable Toi qui m'a créé et pensant que j'allais rater.
J’entends le chant de la lune, et les klaxons dehors de la bibliothèque et quelqu’un qui crie liberté
J’ai réuni les parents, j’ai fais pleurer mère, pour moi. Verser pour moi.
Et l’autre, parce que je n’arrivais plus, et traversais la mort.
Enfant, je te vois appeler ton père depuis ton petit angle, ton couloir tortueux. Tu veux qu’il te déshabille, pourquoi, tu veux qu’il te déshabille ? Pour qu’il te reconnaisse, pour qu’il prenne part active non à ta vie, mais au moins à ta nudité. Tu vois les cadeaux ramenés après les voyages. Que vois-tu d’autres ? Je vois les tournesols déposés dans une Eglise. Les chaleurs, tu vois les chaleurs.
Brume des pas aperçus dans la rue. Qui est qui, et pourquoi êtes-vous mauvais jeunes hommes ? En grandissant, aurais-je moins peur d’eux ?
les pluies chaudes avec ton cri me pansent
Rivka, Geli, Ava
Je vous appellerai
Je mee souviens de Clarisse, les deux
celle qui fit une fête le jour
et qui couchait
celle que je touchais en chatouillant dans un coin
Rivka ailée
Mère, regarde, c’est la Moïse au visage bariolé regarde son crâne vide regarde-le, si bon Il est rentré avec ses oiseaux, de masse qu’il avait trouvé en rue, il n’a pas réussit à parler à la fête il n’entend pas bien, ne sait pas bien parler il passe à côté il s’est écorché le doigt en jouant du piano, voilà de quoi ils se souviendra il ne sait pas quoi dire, il y a trop d’informations sur son visage et de son visage et de tous les corps, de leurs déambulations, de leurs étroitesses du ciel qui part au-dessus et il rêve la nuit que la mère lui donne tout et l’envoie ils sont redevenus sans moi, unis sans moi je n’aime plus ma soeur et elle ne doit pas m’aimer en vierge
Va loin loin tu n’as jamais rien su Je regarde en rêve les montagnes, et leurs arrêtes ne touchent pas le ciel Rien ne s’y dessinera jamais, je n’irais pas au ciel Et je gueule sur cette cuve en Pologne Je gueule aux montagnes, et au bleu du ciel.
Que les mains ne soient plus sur les visages, un jour
Ce ventre avec lequel je suis né Rira
Je dois comprendre ce ventre avec lequel je suis né, en moi Sur moi, ne le touche pas, je ne supporte pas. Il est gonflé. Enflé.
La maladie du ventre.
Mes amis ils m’avaient fait en prendre, et ils m’avaient abandonné à mon sort. Je ne les trouvais plus.
Porter mes mains sur moi.
Il n’a pas continué à être : honte. C’est horrible, j’ai honte, c’est horrible, voici les mots que j’ai toujours entendu. Et que je provoque.
Mère coup de pied, tache au pull.
Il n’y avait plus de chez moi, alors. Les transports ne pouvaient plus m’y emmener.
Le garçon porte un enfant depuis tout petit. Il porte un frère jumeau. Il porte un frère.
C’est elle qui m’a créé, comprendre cela.
Sortir du sexe, proche du sexe, imaginer un père faire l’amour à sa femme à cet endroit.
Qu’est-ce que cela ferait dans le monde ?
Je vois des autruches dans le parc à plateforme.
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Qu’ est-ce que le deuil, si ce n’est l’ amour qui refuse de s’ eteindre ?
Papa,
Aujourd’hui, ça fait 5 ans. On arrive au premier « chiffre rond » du nombre d’années où tu nous as quitté. C’est bizarre, 5 ans, ce n’est pas vraiment un chiffre rond, pas plus que 3 ou 4, mais ça en a l’air, pourtant. Cette année, l’anniversaire du jour où j’ai appris ta mort coïncide avec le jour de la fête des pères, ce qui est un peu triste. Mais ça mutualise un peu la peine, alors ce n’est peut-être pas plus mal.
L’autre jour, je lisais que le plus dur dans le fait d’avoir perdu quelqu’un depuis longtemps, et bien avant l’époque où les vidéos étaient de mise de partout, c’était le fait de ne plus pouvoir entendre la voix de nos disparus. Heureusement, j’avais prévu le coup. A l’annonce de ton décès, j’ai sauvegardé le dernier message vocal de toi où tu avais l’air d’aller bien et où tu me disais que tu m’aimais. Je me le suis envoyé par mail, pour réactiver ma mémoire quand le son de ta voix deviendrait trop lointain pour pouvoir l’entendre dans ma tête.
Alors l’autre jour, quand j’ai lu ce message sur internet, j’ai cherché cet e-mail... en vain. J’ai fouillé de partout, avec tous les filtres possibles, je ne l’ai pas trouvé. J’ai la fâcheuse manie de cacher un peu trop bien certaines choses alors peut-être que je retomberai dessus par mégarde, un jour. Peut-être pas. Peut-être que j’ai seulement imaginé m’envoyer cet email mais je ne l’ai jamais fait, peut-être qu’il y a une raison pour laquelle je ne le retrouve pas. Peut-être que ça serait trop dur. Peut-être que c’est trop tôt. Si j’ai un jour vraiment oublié le son de ta voix, je sais que je pourrais compter sur cet enregistrement cassette, transformé en dvd, de toi qui chantes « Pour Soraya » à la fête de ma naissance. Encore faudra-t-il que je trouve un lecteur dvd où je puisse le lire.
C’est fou, la façon dont la mémoire fonctionne. La mienne est en général très bonne, je pense que je tiens ça de toi. Pourtant, l’été dernier, j’ai pu, pour la première fois en 4 ans, aller me recueillir à l’endroit où Alex, Julien et moi, avons éparpillé tes cendres, en Camargue, et ma mémoire m’a joué des tours. C’était il n’y a pas si longtemps, et c’était une journée extrêmement marquante de ma vie. Je me rappelle de beaucoup détails de cette journée. Je me rappelle le réveil très tôt, et le départ de Vourles. Je me rappelle les discussions dans la voiture avec mes frères et sœurs, et les blague sur le fait qu’on devrait peut-être mettre la ceinture à ton urne. Je me rappelle retrouver ton frère et sa femme à côté du camping, et le presque fou-rire lorsqu’on s’est rendu compte que l’urne était scellée à la colle, et que nous n’avions rien pour l’ouvrir. C’est le couteau suisse dans ta voiture qui nous a sauvé, ce jour-là, une dernière fois.
Je me souviens éparpiller tes cendres avec Julien et Alex, et Tonton et Tati, émues, en arrière-plan. Je me rappelle avoir lu un texte qui m’avait toujours fait penser à toi. Je me rappelle être allé boire un coup, au bistrot du camping à côté ensuite, et je me souviens des discussions avec Tati et Tonton et leur parler de mon copain de l’époque. Ce dont des images très marquantes que j’ai dans ma tête de cette journée-là.
Pourtant, tu sais ce qui est drôle, Papa ? C’est que lorsque je suis retournée vers cette étendue d’herbe, ce mausolée au créateur de la croix de Camargue devenu tien, il a été impossible pour moi de retrouver l’arbre sur lequel nous avons pleuré, Alex, Julien et moi.
Pourtant, il n’y en a pas tant, des arbres. Quatre ou cinq, à tout casser. J’avais dans ma tête cette image exacte de là où il se trouvait, et de Julien ouvrant l’urne puis te laissant t’envoler à son pied. Mais une fois arrivée là-bas, l’image en face de mes yeux ne correspondait pas à celle dans ma tête. L’arbre n’était pas là, ne ressemblait pas à ce que j’attendais. J’ai regardé si des arbres n’avaient pas été abattu, mais ça n’avait pas l’air. Est-ce que c’était celui-ci ? Ou celui-ci ? Je ne sais plus.
Alors j’en ai choisi un, qui se divisait en trois, a sa base. C’était pour moi l’arbre qui représentait la façon dont Alex, Julien et moi, avons grandi après cette étape de notre deuil. Je me suis assise à son pied, et j’ai pleuré, beaucoup. J’ai écouté cette chanson, qui me fait tant penser à toi, et j’ai pleuré l’équivalent de 4 années de larmes. Parce que j’ai finalement assez peu pleuré ton absence, les 4 années précédentes.
Heureusement, après avoir pu me réunir avec cet arbre qui ne t’abrite plus, et quand il a été trop lourd de te pleurer toute seule, j’ai pu faire signe à mes deux éternelles, Mymy et ma PEF, pour venir me rejoindre. Elles m’ont prises dans leur bras, et comme 4 ans et demi plus tôt, je n’étais plus seule, autour de celui-ci.
J’ai toujours été quelqu’un de très empathique, tu le sais. Mais j’ai aujourd’hui développé une empathie particulière envers certaines personnes : celles qui rejoignent le club si peu convoité du Dead Dads Club. Cristina Yang le disant mieux que moi, c’est un club dont tu ne peux pas faire partie tant que tu n’en fais pas parti. J’ai été l’une des premières de mon entourage à le rejoindre, et c’est sans doute mieux comme ça. Lorsque quelqu’un que je connais vient m’y rejoindre, c’est comme si ça créait un lien particulier, au moins dans ma tête. Comme si je me devais redevable de les y accueillir le mieux possible. J’en connais les rouages, j’en connais les étapes, je sais où se trouve le bon café.
En 5 ans, plus de personnes que je ne l’aurai voulu m’ont rejoint à la porte du club. Parmi eux, il y a Valentin, l’amoureux de Mymy. Tu dois savoir qui c’est, je passe beaucoup de temps avec lui. Tu n’es pas sans savoir que c’est toujours un peu difficile pour moi d’aimer les amoureux de mes copines, mais lui a été adopté tout de suite, probablement parce qu’il l’aime un peu de la même façon que je l’aime moi : sans conditions. Et lorsque, quelques mois après notre rencontre, il a lui aussi rejoint le club, encore plus jeune que je ne l’avais joint, mais avec un papa qui porte le même nom que toi, j’ai l’impression que ça a renforcé notre lien.
Je te parle de lui papa, parce qu’il était aussi là lorsque je suis venue me recueillir sur ta dernière demeure pour la première fois. On ne lui avait pas dit où on allait, j’avais peur de mettre la mauvaise ambiance, surtout pour lui pour qui la perte était encore plus récente que la mienne. Alors quand on est sorti de la voiture, et qu’il a demandé si c’était ici la boulangerie, Mymy lui a discrètement chuchoté à l’oreille où on était. Il est immédiatement venu près de moi, s’est excusé de na pas avoir su, puis m’a demandé ce que c’était, cet endroit, et pourquoi on l’avait choisi. Je n’ai pas pu lui expliquer, et je me suis effondrée en pleurs, avant d’avoir atteint le portillon d’entrée. Il m’a serré dans ses bras, et je ne saurai pas t’expliquer Papa, mais cette étreinte était différente. Il savait, lui, d’une façon que personne ne peut pas savoir sans l’avoir vécu. J’aurais aimé qu’il ne sache pas, mais j’ai été profondément reconnaissante qu’il sache, à ce moment-là.
Malheureusement, il n’est pas le seul à avoir rejoint le club récemment. Il y aussi eu Mélanie et Laurine, quand ton copain Gégé est parti te rejoindre, trop brutalement. J’ai déjà beaucoup parlé de comment cette perte a pu m’affecter, et je pense que tu as vu mes larmes, de là-haut. Je les ai aussi accueillies, comme je l’ai pu, dans ce maudit club, et été très reconnaissante qu’elles me laissent si bien lui dire au revoir. J’ai essayé de leur offrir les paroles que l’on m’a offerte, ou que j’aurai aimé que l’on m’offre, il y a 5 ans. J’espère que j’ai aidé, un peu.
Papa, je vais bien, malgré cette dernière année éprouvante pour tout le monde. Je vais bien. Quand on s’est parlé la dernière fois, nous sortions de nos 2 mois de confinements, et nous pensions, ou au moins espérions, qu’ils seraient les derniers. L’été a été une bouffée d’oxygène dont nous avions tous besoin, même s’il s’est suivi de multiples reconfinement auxquels personnes ne voulaient croire. Un an plus tard, on est un peu dans la même position. Les choses ont réouvert, beaucoup d’entre nous ont pu se faire vacciner, mais on n’est pas vraiment sûr d’être complètement sorti d’affaire.
Alors je t’avoue que lorsque j’ai emménagé à Paris à l’été 2019, l’idée n’était pas vraiment de pouvoir ne profiter de la vie parisienne que 6 mois, avant qu’elle ne me soit arrachée. Au final, j’ai vécu plus longtemps confinée dans cette ville que je n’ai pu en profiter, et ça me rend un peu triste. Je me demande si j’aurais fait les mêmes choix, si j’avais su. Mais je repense aussi au début de l’année 2020 où je me sentais perdue dans un tourbillon qui allait trop vite. Il s’est arrêté, net, en mars, et ça a été difficile à gérer, mais je me demande si cette situation n’a pas quelque part été une réponse à ce manque de stabilité que je ressentais. J’ai hâte que cette épée de Damoclès soit enfin entièrement levée d’au-dessus de nos têtes, mais pour en avoir déjà parlé avec mes compères parisiens, la vie d’après sera surement différente. Plus calme et moins tourbillonnante, mais aussi exaltante, on l’espère. Elle sera pleine de nouveautés, ça je n’en doute pas.
Papa, j’espère que tu vas bien. Je suis contente que tu n’aies pas eu à choisir un vaccin, et à attendre fébrilement que ta tranche d’âge soit validée par le gouvernement pour pouvoir te le faire. Pour ma part, j’ai reçu ma deuxième dose hier, j’ai donc pu fêter un peu la vie, à l’anniversaire du jour où la tienne s’est éteinte. J’espère te raconter l’année prochaine qu’on ne porte plus de masques que lorsqu’on a la crève, et que j’ai pu acheter mon premier billet d’avion depuis trop longtemps.
Embrasse le papa de Val et bien sur mon Gégé, ainsi que tous les autres Papa qui ont rejoint ton paradis. Bonne fête, tu me manques, je t’aime.
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CHAPITRE HUIT
Vous voyez ce moment dans les reportages, où l’antilope réussit à échapper aux lions?Cet instant de soulagement, quand enfin elle est hors de danger? Et puis d’un coup, elle traverse la rivière, et là elle se fait dévorer par un alligator. Tous ces efforts pour finir morte, quelle belle conclusion. Et bien c’est la conclusion que j’ai voulu éviter. Moi l’antilope, j’ai réussi à échapper à l’attaque du lion, en juin. Mais je le savais, après le lion allait se transformer en alligator. Alors je devais redoubler d’efforts, et réussir à traverser la rivière sans mourir. Ma liberté était là, juste après ce torrent de boue.
*
1,2,3 Action! Me voilà comédienne, le plan B. Je ne devais surtout pas oublier le plan B.
Plan B
De septembre à novembre, tous les jours, je me demandais comment partir. J’avais peur que si je lui annonçais en face, il s’énerverait et qu’il deviendrait violent jusqu’à me tuer. Je savais que quand j’allais le quitter, il fallait que je changes de numéro de téléphone, que je déménages, puis j’allais devoir le bloquer de tous les réseaux sociaux. Je notais toutes les choses auxquelles je devais penser, pour être sûre qu’il me laisse en paix. C’était mon nouveau quotidien, être ce qu’il voulait que je sois devant lui, et puis en backstage j’organisais mon évasion.
A partir de Septembre, je suis devenue irréprochable, je lui disais oui à tout, je faisais tout comme il le voulait, et je pense que c’est pour ça qu’il ne m’a plus jamais relever la main dessus. J’étais sa chose, je ne me sentais plus humaine, j’étais clairement son objet. Il choisissait toute dans ma vie, de ma culotte jusqu’à ce que je mangeais. Mais là c’était différent, je jouais un rôle. J’étais devenue actrice dans ma propre vie.
En novembre, je suis partie quatre jours chez ma mère, il ne pouvait pas venir car il avait des obligations. J’ai su que c’était le moment, le plan B j’allais enfin le quitter. Je suis partie un samedi, et je devais revenir le mercredi. Durant mon séjour, je ne lui ai ni écrit, ni téléphoné, il m’a harcelée de messages et d’appels lui. Il devait sentir que je n’allais plus jamais revenir, il n’arrêtait pas de me dire qu’il m’aimait, qu’il avait changé pour moi, que j’étais son âme soeur. Comme à son habitude, quand il voyait que je lui échappait, il faisait tout pour reprendre le contrôle. Mais je vous l’ai dit, ce fameux jour en juin, le jour où il m’a crachée au visage après m’avoir tabassée, ce jour là, j’ai su que je devais le quitter.
Le mardi soir, je lui ai envoyé un message, je lui expliquais que nous deux ce n’était plus possible, et que quand j’allais revenir je ne voulais plus de lui chez moi. Je lui ai demandé de partir avant mon arrivée le lendemain car je ne voulais pas le voir. J’ai attendu sa première réponse, et puis j’ai bloqué son numéro. J’ai passé la soirée chez un « ami », ni ma mère, ni aucun de mes proches ne savaient où j’étais. Je savais qu’il allait chercher à savoir où j’étais, et comme personne ne le savais, personne ne pouvais lui dire. D’ailleurs à cause de ça, le lendemain soir, mon père était à deux doigts de déposer un avis de disparition. J’avais vraiment disparu durant 48H.
Deux jours après le message, le jeudi je suis enfin retournée chez moi. Il m’avait assuré qu’il serait parti avant mon arrivée. Mais comme je m’y attendais quand je suis rentrée, il était là. Assis sur le canapé, en pleurs, je ne savais pas comment réagir. Je le savais que c’était de la manipulation, je suis restée le plus froide possible. Je lui ai expliqué très calmement que lui et moi ce n’était pas possible, que j’avais peur de lui. Que je ne le contredisais plus, que je disais oui à tout, juste pour éviter ces coups. C’est là qu’il a arrêté de pleurer, soudainement, il m’a regardé avec son regard noir, l’habituel regard avant les coups. J’ai cru que c’était le dernier jour de ma vie, je me suis dit "Ca y est, il t’avait prévenue, si il ne peut pas t’avoir personne ne le peut. » Ma seule défense a été la provocation, je lui ai hurlé dessus, lui ordonnant de me frapper, que de toute façon il ne savait faire que ça. Et avant qu’il puisse me répondre, quelqu’un sonna. Son ami qui venait le récupérer, était là. Je ne cesse de penser depuis ce jour, qu’il m’a sûrement sauvé, grâce à son arrivée je n’ai pas eu à subir la réponse de mon ex, à mes attaques.
La fin de la journée s’est déroulée normalement, je veux dire le vrai normalement, pas ma vie habituelle. Il était parti, enfin. Après quatre mois à réfléchir à comment partir, j’avais réussi. Bizarrement je pensais que j’allais me sentir revivre une fois la porte fermée, mais au contraire, j’ai fondu en larmes.
*
J’aimerais revenir sur cette fameuse soirée chez un « ami ». La réalité, et pour la première fois de ma vie je vais enfin la révéler: c’est la première fois que je rencontrais cet ami. Je ne souhaites pas que cet ami soit un « il » dans mon histoire, donc je vais l’appeler symboliquement Ange. C’est comme si cette lumière qui m’avait envahie en juin, venait de se transformer en un homme. Pourtant je ne le connaissais pas, la première fois qu’il est apparu dans ma vie c’était en septembre. Ange m’a simplement envoyée un message sur Facebook. Une discussion banale d’un homme attirait par une femme. Je lui ai fermé les portes, je lui ai dit que j’étais en couple. Malgré ça, malgré mon refus à ses avances, il resta gentil et bienveillant. Et sans le savoir, ce fameux Ange m’envoya un message durant mon plan B. Il avait appris que j’étais de retour dans ma ville natale, il m’a seulement écrit pour me dire « Si tu veux je fais un apéro entre amis chez moi, tu es la bienvenue ». C’était la soirée parfaite, personne de mon entourage ne connaissait cet homme, personne, même moi. Je pouvais disparaître.
Je me suis donc rendue chez lui, pleine d’appréhension. Je connaissais le prédateur que je fuyais, mais je ne savais pas chez lequel je me rendais. Les hommes étaient tous des prédateurs à mes yeux, mais lui c’était un prédateur gentil. Il m’a accueilli comme aucun homme ne l’avait jamais fait. Simplement, sans drague, sans méchanceté, il a pris mon manteau, m’a servie à boire. J’étais une princesse, il prenait soin de moi. Même si il était comme ça avec son autre invité aussi, pour moi c’était nouveau et précieux. La soirée passa, et sans que je m’en aperçoive j’étais la dernière à partir. J’étais seule avec lui, et la assise sur son canapé, on parla, durant des heures, de lui, de moi. Je me sentais en sécurité et bien. C’est à ce moment là que j’ai trouvé la force d’envoyer mon message de rupture, puis trouvé encore une fois cette force de le bloquer après sa réponse. Il y avait mon déclic en personne avec moi, un homme plein de lumière. Je savais que ses intentions étaient de me draguer car je lui plaisais. Mais il ne forçait pas, et puis là, il a tout découvert. Je ne sais pas comment il a réussi a savoir. Son discours commença par « Si tu es là, chez un inconnu à qui tu plais et tu le sais, c’est que tu n’es pas heureuse dans ton couple » Puis il continua en me disant que j’avais un sourire de façade, qu’il le sentait que j’étais triste au fond, que je cachais quelque chose, il supposa même que j’étais victime de violences commises par mon homme. Je ne sais comment il a fait, mais tout ce que j’ai pensé le jour de mon déclic, il me l’a dit. Il m’a dit que je méritais mieux, que j’étais une très belle femme, intelligente, que je ne devais pas me laisser subir ça. A la fin de son discours, je lui ai avoué des choses dont je n’avais jamais parlé. J’ai confirmé ses dires, et puis il m’a embrassé, tendrement. J’ai alors compris que ça y est je n’étais plus sous l’emprise de mon ex. Je ne défends pas l’infidélité, c’est mal. Seulement dans mon cas, le fait d’avoir réussi à être infidèle me prouvait que je n’avais plus peur des représailles, ni de lui. J’étais libérée officiellement par cet acte. On a continué à parler encore un bon moment, et puis j’ai décidé de rester dormir avec lui. J’étais dans ma bulle, évaporée de ma vie, tous mes proches s’inquiétaient pour moi. Mais moi j’étais là, dans ses bras, durant 48h. Il a pris soin de moi tout ce temps, il m’a fait à manger, m’a massée, câlinée, écoutée. Il m’a même donné du courage au moment de partir de chez lui, en me rassurant concernant ma rupture. Il m’a poussée à ne pas faire machine arrière. Et sincèrement, j’avais été infidèle, je ne pouvais plus faire demi tour, pour mes propres valeurs. Jamais je ne me pardonnerai d’avoir été infidèle, jamais je ne pourrais continuer une relation en sachant ce que j’ai fait. Il était trop tard.
Bien entendu, je n’ai jamais avoué mon infidélité. A l’heure actuelle, il ne le sait toujours pas. D’ailleurs si, toi mon prédateur, tu lis mon livre et bien te voilà au courant. Je t’ai trompée! Et je ne le regretterai jamais.
Petite information: Je ne me suis pas mise en couple avec Ange, il a été présent dans ma vie durant quelques mois après ces belles 48h. Nous étions amis, je n’étais pas prête à être en couple. Et encore moins avec mon ange gardien, malgré toute l’affection que je lui portais.
*
Psychologiquement ces quatre derniers mois on était les plus durs, même si il ne me levait plus la main dessus. Tous les jours je devais vivre avec un homme qui me dégoutait, et me rabaissait. Je devais faire semblant chaque seconde. Je devais le laisser m’embrasser, me toucher, je devais accepter tous ces gestes de tendresse. Je ne suis pas fière d’avoir jouer avec lui pendant ces quatre mois, il pensait que tout le reste était derrière nous, que je lui appartenais encore. Mais moi je n’ai jamais pu oublier ces coups, ces insultes, les actes forcés, je ne pouvais pas passer à autre chose. Et je savais qu’après sa tentative de suicide, je ne pouvais pas le quitter maintenant. Il m’avait coincé psychologiquement. Malgré tout ce qu’il m’a fait, il a toujours pu compter sur moi, je n’ai jamais pensé à un autre homme, je ne l’ai jamais dénigré. Il savait que si je voyais sa détresse j’allais rester. Je savais pertinemment que c’était de la manipulation, j’en était consciente. Peu importe tout ce qu’il m’a enlevé, il ne m’aura jamais enlever ma lumière.
*
Il faut savoir qu’il y a uniquement deux issues dans une relation avec des violences conjugales, soit on fini morte, soit on fini par s’échapper. Un jour, j’en ai pris conscience. Je savais que cet homme pourrait me tuer, et j’en était sûre après cette fameuse dispute de juin. L’homme, avec qui je partageais ma vie, allait me tuer. C’était ma réalité, je ne savais juste pas quand. C’est sûrement ce détail que le déclic change en nous. On ne se dit plus il peut me tuer, mais il va me tuer. De la possibilité de mourir, on passe à la certitude de finir tué par notre conjoint.
Si vous aussi vous êtes dans mon cas, je vous rassure, c’est possible de partir. Ce n’est pas facile, loin de là. Je sais les doutes, les peurs, et les questions qu’on peut se poser. Mais il faut simplement garder en tête que si vous restez, vous allez mourir. Un jour où l’autre, vous ne vous réveillerez pas après être tomber à terre. Et comme je le dis souvent, si on est assez forte pour supporter des insultes, des gifles, des coups de poings, des rapports forcés, on est assez forte pour dire stop à tout ça. Encore une fois, je vais revenir sur le manque de confiance qu’on a, sachez que le jour où je l’ai quitté je n’avais aucune estime de moi. Je me suis sentie inexistante après son départ, je me disais qu’il avait raison que sans lui je n’étais rien. Je crois que si je ne suis pas retournée vers lui c’est uniquement grâce à ma perte de mémoire. Je ne remercierai jamais assez mon cerveau de m’avoir fait oublier tous nos bons moments, je me souviens que du pire. C’est grâce à ça que je n’ai pas changé d’avis, sinon ma vie sans lui je ne l’aimais pas, et je ne m’aimais pas.
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Philippe Jaenada : "Vivre confiné pendant un an m'a permis de devenir écrivain"
En 1989, l’écrivain Philippe Jaenada a passé, par choix, un an seul dans son appartement, sans contact avec l'extérieur Il revient sur cette expérience qui a changé sa vie et livre ses conseils à We Demain.
Depuis plus d’une semaine, les Français subissent le confinement. Mais, pour certains, s’extraire de la société est un choix. Ce fut celui de Philippe Jaenada, écrivain et auteur de La Serpe, qui lorsqu’il avait 25 ans, est resté enfermé pendant un an dans son appartement, sans avoir de contact avec le monde extérieur. Une expérience qui l'a "sauvé", et lui a permis de se mettre à l'écriture.
À lire aussi : Que faire pendant le confinement ? Tuto de l’astronaute Thomas Pesquet
We Demain : Pourquoi avez-vous décidé de vous isoler pendant un an ?
Philippe Jaenada : J’avais 24 ans et je n’allais pas bien du tout. Comme une sorte de deuxième crise d’adolescence. Au début, c’était pour rigoler, je faisais des expériences. Par exemple, je suis resté une semaine sans manger en buvant uniquement du café, j’ai passé 7 nuits de suite sans dormir… À l’automne, j’ai vu une femme à la télé, Véronique Le Guen, qui avait fait l’expérience de vivre isolée dans une grotte, pendant trois mois, sans téléphone ni montre, avec des électrodes sur elle pour analyser ses rythmes de vie. N'étant plus réglée sur la lumière du jour, elle dormait 20 heures de suite et veillait 40 ou 50 heures sans s’en rendre compte. Elle mangeait toutes les 10 ou 12h… Je me suis dit que j’allais faire pareil et tenter une expérience d’enfermement.
Quelles étaient "les règles" de votre confinement ?
J'ai fait cela dans mon appartement parisien, plus commode quand même qu'une grotte. J’avais prévu de commencer le 1er janvier 1989 et de sortir le 31 décembre. Avant cela, j'ai prévenu mes proches et je me suis débarrassé de tout ce qui me rattachait au monde extérieur : télé, téléphone, radio, chaine hifi... Juste en bas de chez-moi, j’avais un tabac et un petit supermarché, les deux seules commerces dont j’avais besoin. Avant de commencer, je suis allé voir le vendeur du tabac, que je connaissais, pour lui dire que je passerai une fois par jour pour un paquet, mais que je ne lui adresserai pas la parole. C’était important pour moi de ne pas parler. Je n’ai pas pu le faire pour le supermarché, donc ils ont dû me prendre pour un mal-poli, mais bon… Je descendais maximum 5 minutes par jour. Ca ressemblait donc assez ce que beaucoup de gens vivent aujourd'hui. Si ce n’est que là, il n’y a personne dans les rues, alors qu’à mon époque la vie continuait.
Comment avez-vous tenu pendant un an ?
Au début, c’était facile, j’avais l’impression d’être une sorte de héros, de faire un truc incroyable. Mais au bout d’un mois et demi environ, ce qui va peut-être correspondre à notre période de confinement maintenant, ça devenait très difficile. Au printemps, je n’en pouvais plus. C’est là que je me suis mis à écrire. À la fois pour m’occuper et pour combler l’absence de contact et de communication avec d’autres gens. Alors, j’écrivais mes propres histoires, comme les enfants qui ont des amis imaginaires.
Donc, c’est cette expérience de confinement qui vous a mené à l’écriture ?
Oui, mais je pense que si j’avais eu une guitare, je serai devenu Jimi Hendrix ! J’écrivais environ 2h par jour, jusqu'à ma sortie. Là, sans même que je ne le sache, un ami a fait publier une de mes nouvelles dans le journal l’Autre Journal, dans lequel il travaillait à l’époque. En sortant, et pendant trois ans, je n’ai plus vraiment écrit. Alors j’ai loué une maison en Normandie pour trois mois, où je suis allé, seul, et là j’ai écrit 700 pages en 3 mois. C’était mon premier roman, Le Chameau Sauvage. Pour les livres suivant, j’ai fait pareil. Depuis que j’ai un enfant, je m’isole dans mon bureau. Pour moi, il y a un lien indéniable entre l’enfermement, l’isolement, et l’écriture.
Et comment s’est passée la fin de votre expérience ?
À partir de juillet/août, c’est devenu beaucoup plus facile. C’est un peu comme une montagne, une fois qu’on a passé le pic il ne reste plus qu’à descendre. Tous les jours je me disais "vivement le 31 décembre". Et, en fait, le 31 décembre est arrivé, et j’étais un peu tendu à l’idée de ressortir. Par peur, je repoussais tous les jours… Je suis finalement sorti le 17 janvier. J’avais l’impression de ne plus savoir parler, d’être recouvert de mousse ou de champignons comme un vieil objet abandonné dans une forêt...
Qu’avez-vous tiré de cette expérience ?
Sur le coup, je ne me suis pas rendu compte de grand chose, à part que j’étais devenu un ours. Mais cette expérience m’a sauvé. Je n’étais plus fou du tout. Quand j’en suis ressorti, j’étais vraiment serein et fort. Ca m’a apporté une sorte de détachement, depuis je me sens tout le temps à une légère distance du monde, des problèmes. Je suis complètement serein. À lire aussi : L'après-coronavirus selon Yves Cochet : "écovillages, biorégions et démocratie locale"
Donc le confinement actuel ne vous fait pas peur ?
Depuis, je ne sors vraiment pas beaucoup. J’ai rencontré ma femme, on a eu un enfant. Mais, je pense que ce confinement est plus facile pour nous que pour d’autres parce qu’on vit dans une sorte de bulle. On est bien entrainés, on a l’impression d’avoir la même vie que d’habitude.
Avez-vous un conseil à donner à nos lecteurs, qui eux ne sont pas forcément habitués à cette expérience du confinement ?
Ils peuvent en profiter pour lire. La Fnac a par exemple mis 500 livres gratuits sur sa plateforme, avec une majorité de classiques. Pour ma part, j'ai fait une sélection de livres courts dans cette liste de 500 ouvrages :
Le portrait de Dorian Grey d'Oscar Wilde
La Métamorphose de Kafka
Candide de Voltaire, incroyablement moderne
Et Alcool d’Apollinaire
Et pour ceux qui veulent aller plus loin, il y a aussi À la recherche du temps perdu de Proust, qui a changé ma vie, ou aussi l’Odyssée d’Homère et toute l’œuvre de Dostoievski. À lire aussi : Confinement : Petit guide des spectacles, concerts et expos à voir de chez soi
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La première fois.
Je suis nerveuse et je passe mon temps à regarder je ne sais quoi par la fenêtre. Nous sommes dans un motel dans l’est de l’ile de Montréal, proche de rien. À l’époque il y avait tout à construire dans ce coin perdu. Dans son auto, il m’a dit avoir passé une dure journée. Il prend donc sa douche. J’entends l’eau coulé. Mon cœur va à cent kilomètres à l’heure. Je m’apprête à coucher avec lui. Cette idée au départ très saugrenu est devenu une évidence pour nous deux au fils des mois qui se sont écoulés depuis notre première rencontre. Nous n’avons jamais parlé avec franchise de cette attirance réciproque, a par depuis quelque temps avec un humour très provocateur du genre « cette nuit tu étais dans toutes mes pensées » ou bien des phrases du style « si je pense à toi, je ne risque pas de dormir », « moi non plus », de petits sourires coquins et gênés, entrecoupant ces répliques un peu timides.
Au début il en était tout autrement. Un « comment va ta journée ? » puis nous parlions de ces livres que nous nous échangions. Une pause politique, une autre philosophique. De fil en aiguille nous nous sommes retrouvés, puis avons fini par constater que nous avions des tonnes de choses en commun. Je ne sais pas qui de nous deux a succombé à l’autre en premier, mais j’ai fini par m’habillée un peu plus féminin au fur et à mesure de nos rendez-vous, toujours dans des endroits publics. Puis en remarquant que son regard s’attardait de plus en plus sur moi, j’ai franchi une étape plus provocante en me vêtant plus tape à l’œil, presque un peu trop parfois, m’amusant dans ces moments-là, à le voir jaloux lorsque d’autres hommes me souriaient ou venaient me complimenter. Fini les jeans et les pull-overs, fini queue de cheval et chaussures légères, j’étais plus femme; robes, jupes, dessus plongeant, volume dans ma coiffure, sandales, talons, maquillage, il finirait surement par craquer. Et bien non! À par son regard insistant, rien ! De marbre, pas même un « tu es jolie » ou même un simple « cela te va bien ». Le désert complet pendant de nombreux jours. J’avais presque fini par envisager que nous ne serions jamais rien d’autre que des amis. L’idée me rendait folle, mais l’amour se fait à deux. Si une des deux parties se refuse à l’autre, il n’y a plus rien à faire.
Puis un jour la question fatidique : « tu as un gars dans ta vie? ». Enfin! Mon cœur palpite. Un simple « Non! », puis ma réplique « Tu veux la place? ». Rires gêner de nous deux, lui en ne s’attendant pas à cette question, moi pour avoir si audacieusement osé la poser. L’audace appartient à ceux qui savent la prendre. Danton avait raison. Cela ne lui a pas épargné l’échafaud, mais cela a sauvé la France. Pour la première fois il parlait de moi, me disait qu’il me trouvait belle, qu’il ne comprenait pas comment je pouvais être encore célibataire, que celui qui sera avec moi serait un type chanceux. Il me posait des questions plus intimes « combien de gars? », « à quel âge? ». Il connaissait déjà beaucoup de moi, ma famille, mes origines, mes racines, ma pensée politique, littéraire et philosophique, ma vision des choses en quelque sorte, mais de la femme que j’étais, il ne connaissait rien. Il envisageait cette fois-ci la possibilité que j’étais autre chose qu’une simple connaissance a but communicatif, que je n’étais pas seulement une oreille ou bien une compagne d’échange d’idée. Non. J’étais avant tout une femme amoureuse. Car c’est de cela qu’il s’agissait. D’amour. En tout cas pour moi.
Rien dans mon éducation ne m’avait préparé à ce que je m’apprêtais à faire. Amoureuse d’un homme marié, père de famille qui plus est, plus âgé. Beaucoup plus âgé … Je n’étais plus intimidé par lui, j’étais arrivé au stade de l’envi. Le pire de tous les péchés. La maturité apporte aux hommes ce que nous autres femmes, avons déjà acquise à l’adolescence, malgré nos rires niais et notre côté fifille : L’assurance. Et c’est avec assurance qu’il me poussa dans une discussion très explicative, limite pédagogique sur ses fantasmes, les miens; nous parlons de contraception, de notre sexualité réciproque. Le fou rire s’empare de moi. De lui aussi, lui qui rit rarement. Je suis heureuse de le voir enfin sous un autre jour, à rire aux éclats. Son masque tombe, j’ai fait tomber Troie. Il n’y a plus eu de tabous entre nous dans nos échanges ensuite. Nous avions dès lors des discussions centrées plus vers notre intimité, nos rêves coquins, nos envies, ponctuer de sous-entendus tendancieux et provocateurs. Il était plus que certains qu’a un moment, nous devrions passer à l’acte, au risque de mourir d’une crise cardiaque.
C’est lui qui le fit en premier. Un court message texte sur mon cellulaire. Un bref « j’ai eu envie de toi toute la journée ». Je lui réponds un laconique « moi aussi ». Sa réponse est plus que direct : « faisons cela au plus vite ». Tout est allé très vite effectivement par la suite. Nous avons pris rendez-vous à Dawson, où j’étais depuis peu étudiante. Pas pour me rendre à mes cours, mais pour se mettre simplement d’accord sur un endroit pratique pour nous rencontrer tous les deux. Il travaillait au centre-ville à l’époque, c’était plus pratique surtout pour lui. Pour moi aussi, j’étais loin de chez mes parents. Une fin d’après-midi froide mais ensoleillé. Je portais une tenue si sexy, que j’avais passé mon temps à me faire sourire dans le bus et le métro. Il m'accueillit dans son auto avec un « wow! » puis un « tu n’as pas eu peur dans le métro? ». Je ne réponds pas, je suis super nerveuse. Lui aussi. Je le sens. Il me parle de tout sauf de ce que nous nous apprêtons à faire ensemble : L’amour. Sans doute une forme de barrière psychologique. Je suis comme lui, je lui parle de ma journée. Nous traversons la rue Sherbrooke. Le motel est devant nous. Il prend une chambre pour la nuit. Certainement pas pour dormir …
La suite ...
https://sandrinedrouin.blogspot.com/2019/10/ma-premiere-fois-avec-lui.html
S.D
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Lettres L - pt.3
Rédigé par Antonin & Zyl
Lalleu, le 27 septembre 1914
Lucien,
Ma mère est à Paris et je suis seul (avec le personnel de la maison) en Bretagne pour un temps incertain. Je relis votre dernière lettre pour me tenir compagnie. J'ai aussi commencé à correspondre avec un jeune homme anglais (pas par grande envie de m'améliorer dans la langue, mais plus par ennui), et j'essaie de garder en contact nos compagnons partis au front, quand je peux. Ne cessez pas d'espérer.
Si vous êtes sans nouvelles, je vous fournirai ce que je peux. Après avoir été reprise, Reims a été bombardée. Je ne sais pas vraiment pourquoi, le symbole j'imagine ? Je doute de l'utilité militaire d'une cathédrale. J'ai perdu le compte des villes assiégées, des prises et des reprises, mais cet événement là m'a marqué. Je ne suis pas plus religieux qu'avant la guerre, je ne saurais pas dire mes raisons. Les troupes se battent sévèrement dans le Nord. Ils ont pénétré assez loin en France. Je ne tiens pas mes nouvelles du Colonel, mais ses télégrammes laissent à penser qu'il n'a aucun problème.
J'ai reçu une lettre de la femme de Jules Gibot (Marie-Anne). Il est mort en Champagne il y a deux semaines. C'est le premier de "nos" habitués à disparaître, à ma connaissance. J'espère que ça sera le seul.
Je ne vois pas le "mal" qui frappe notre monde (je pense qu'on peut, à ce stade, parler du monde en entier, et plus seulement de l'Europe) comme une affaire de régulation des espèces. Nous appartenons tous à la même. Je veux bien que les médecins me montrent la glande du germanisme, si elle existe. Nous pouvions faire de si grandes choses ensemble, si nous collaborions. Je sais que je dois sonner comme un étudiant naïf ici (mais pardonnez-moi, c'est au moins un titre auquel je peux prétendre légitimement), mais cette guerre me dégoûte justement parce qu'elle n'a rien de naturel, disons, rien de plus naturel que deux frères en train de se battre. J'idéalise. C'était dû depuis longtemps, mais je voulais y croire, avec Jaurès, avec tous ceux qui étaient prêts à se mobiliser, avec vous.
Le mal qui secoue le monde actuellement est un cancer : c'est l'Humanité qui se retourne contre elle-même, rien de mieux. Et j'en viens presque à voir certains comme des agents précipitateurs. Jupiter m'en garde, je ne suis pas heureux de voir ces patriotes là sourire, en ce moment.
Votre ami,
Louis
[Dans les jours qui suivirent, le quotidien de prisonnier de Lucien fut quelque peu bousculé par d'étranges visites, espacées entre elles de quelques jours et se constituant de militaires moustachus - un Colonel Lannoy nerveux compris - exigeant de lire et analyser ses travaux actuels. Sans paraître d'ailleurs y comprendre grand-chose, la plupart d'entre eux se bornèrent à des questions sur le parcours et les ambitions du jeune Lucien, ainsi que, bien souvent, ses potentielles relations avec le monde intellectuel allemand. De ces évaluations étranges, Lucien n'eut aucune explication, jusqu'au jour où le Colonel Lannoy lui annonça qu'après avoir été réévalué, son dossier personnel, en raison de la nature de ses prospections, avait été classé comme d'intérêt pour l'avenir intellectuel de la France, ce qui devait alléger les sanctions pesant sur la tête de l'étudiant.
La dernière visite que reçut Lucien fut celle d'un homme bienveillant et grisonnant, qui se prêta sur lui à un examen médical somme toute superficiel et extrêmement banal, durant lequel l'homme, le Docteur Lebeuffe, laissa filtrer son admiration d'une certaine femme de colonel.
Il fut le seul homme de science à se pencher sur le dossier Allier.
Quelques jours plus tard, un tribunal militaire réduit prononçait pour le jeune homme une sanction somme toute bénigne : assignation à résidence partielle pour mensonge sur son état de santé physique. Lucien apprit alors souffrir d'astigmatisme "dans des proportions handicapantes rendant le sujet impropre au service". L'insubordination volontaire qui avait provoqué son entrée fut balayée grotesquement comme un malentendu.
Lucien pouvait reprendre ses études.]
--
Paris, le 12 octobre 1914,
Louis,
J’aurais probablement beaucoup de choses à te dire et, hélas, bien trop peu de temps pour le faire. J’avouerais ne pas avoir remarqué ton astuce à la première lecture de ta lettre, il m’aura fallu un peu de temps pour parvenir à comprendre ce qu’il se passait. Mais au moins, quand j’ai reçu quelques visites, j’étais prêt à y faire face.
Je te dois donc la vie, et beaucoup d’autres choses, visiblement. A ta mère aussi, bien sûr : je lui dois, et je vous dois, au moins cela. Mais sache que c’est une dette que je conserverai à ton encontre jusqu’à ce qu’elle soit payée, d’une façon ou d’une autre. Tu as véritablement toute ma gratitude, je ne sais pas si tu peux imaginer à quel point.
J’ai vu le doyen de l’université hier, et il m’a autorisé à reprendre mes études la semaine prochaine. Les prochains jours risquent de me demander quelques efforts, rattraper plus d’un mois perdu dans cet endroit ne se fera pas instantanément. Fut-il perdu malgré tout ? J’ai eu l’occasion de réfléchir pendant ce temps, et ce n’est jamais chose vaine.
J’ai réellement apprécié t’écrire, et je compte bien continuer dans cette entreprise ; mais aussi transmettre des connaissances fut également une expérience nouvelle pour moi, et je crois que celle-ci m’a plu. Peut-être tenterais-je de continuer dans cette voie, plus tard : je pense que ce serait une chose des plus intéressantes. Et si je peux apporter ma pierre à cet édifice qu’est l’éducation, alors j’essaierai.
Je tente lentement de rattraper mon retard sur les nouvelles du front, mais il semble que les choses soient pires que ce que je pouvais imaginer. Les combats ont failli atteindre Paris, pas étonnant que tous mes geôliers aient eu l’air aussi tendus. Pour le reste des fronts, j’ai aussi entendu la nouvelle pour Reims, même si j’ignore dans quelle mesure la ville a été touchée ; mais effectivement, c’est un symbole fort.
Je pense que tu connais mes positions religieuses, que j’ai tendance à peiner cacher quand je m’emporte un peu (j’ai toujours conservé mon goût des euphémismes malgré un mois passé dans le noir). Mais cela fait effectivement naître comment dire, peut-être une sorte de malaise. Ne serait-ce que pour l’architecture, mais aussi pour la portée que cela aura. Soit dit en passant, c’est peut-être très politique, que de répandre ce genre de nouvelles.
Je suis sinon réellement désolé pour Jules Gibot. C’est une chose que de savoir que des gens mourront, une autre que de se dire que des amis mourront. J’écrirai une lettre à sa femme, à propos de cela. Je pense que je peux au moins faire cela. J’espère moi aussi que l’on ne recevra plus ce genre de nouvelles, mais j’ai peur que cela ne doive se reproduire encore. Sans vouloir paraître pessimiste, le peu que je sais de cette guerre, c’est qu’elle s’éternise. Je ne vois pas le moindre mouvement qui amènerait à une victoire de notre côté, loin de là.
Cette guerre est réellement une débâcle je pense. Et contrairement à ce que tu sembles penser, ton opinion m’intéresse à ce sujet, justement parce que tu es capable d’en avoir une, contrairement à beaucoup qui préfèrent s’élancer tête baissée dans une mêlée jusqu’à ce que la fin vienne vers eux. Souvent bien plus vite qu’ils ne le croient. Ne te pense donc pas si vite idéaliste parce qu’on prétend que tu l’es. D’abord parce que si tu l’es, je pense que ce pourrait être un motif de fierté. Et puis, tu as sauvé une existence, la mienne, sans en attendre le moindre avantage derrière ; ce n’est certes probablement pas pour le chaland moyen une grande nouvelle, mais cela prouve au moins à mes yeux, au cas où je n’en aurais pas été convaincu, que tu es une personne capable d’un certain altruisme. Dans tous les cas, non, tu n’es pas un étudiant idéaliste, ou alors, si tu devais l’être, ce serait dans le bon sens du terme. Il faut des gens capable d’élever des idéaux et de les discuter : sinon, ma foi, cette existence pour laquelle on se bat si férocement en ce moment serait un effroyable gâchis.
L’idée que tu présentes ressemble beaucoup à la notion de « citoyen du monde » ; malgré cela, je ne sais pas ce que, personnellement, j’en penserais. Je ne sais pas si nous sommes coupables de la guerre, mais j’ignore s’il y a un coupable. Je sais que je hais simplement cette guerre, et non les gens qui y participent. Peut-être est-ce un bon début, mais je pense qu’il y a beaucoup trop de haine à ce sujet. Alors cette situation est absurde, et ne nous est d’aucun intérêt. Elle nous rend simplement esclaves d’une réalité horrible, en attendant qu’il y ait eu assez de morts d’un côté ou de l’autre pour que l’un des deux ait perdu.
J’ai peur d’en devenir pessimiste, et de peiner à trouver un sens à toute notre vie. Si nous ne pouvons rien faire pour arrêter tout cela, pour tout faire cesser aujourd’hui, à quoi bon continuer ?
(A cela, j’ai peut-être une réponse ; mais je me permets de te demander ce que tu en penses tout d’abord, je ne veux pas freiner la possibilité d’avoir un avis différent à ce propos).
Si tu ne devais retenir qu’une chose de cette lettre, ce serait ma gratitude. Tu viens de gagner, si tu ne l’avais pas déjà, mon estime, et ma reconnaissance. J’aimerais dire que c’est beaucoup pour payer une telle dette, mais j’ai conscience que c’est fort peu. En attendant d’avoir l’occasion de vous rendre service, à tous les deux, donc.
Avec mon amitié, et mon respect.
Lucien Allier
PS. Peut-être est-ce lié à ce que tu viens de faire pour moi… Mais il me fait étrange de continuer à te tutoyer. Tu n’as que cinq ans de moins de moi, que diable. Si je mérite du vouvoiement, alors toi aussi.
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Et les Beatles montèrent au ciel
Je suis en train de lire le livre et je noterais juste quelques extraits concernant quelqu’un que tout fan se demande s’il doit aimer par respect pour John en faisant abstraction du “lost week-end”, qui a duré plus d’un an, ou détester. Vous avez compris, il s’agit de “mother superior” surnom que John donnait à Yoko. Et de quelques autres parasites qui gravitaient autour du groupe. Bien sûr j’ai noté aussi quelques passages plutôt méconnus et découverts à l’occasion.
.-. En parlant de John. « Il ressemble de plus en plus à un ermite un peu cra-cra. Depuis que Yoko a coincé son pied dans la porte de sa vie, il a mis les bouchées doubles sur sa consommation de drogues et l’héroïne a fait son entrée en grande pompe. » Extrait 1
.-. La drogue « Bien sûr, en Allemagne, en 1960 ou 1961, ils avaient pris des amphéts, mais ce n’est qu’en arrivant aux États-Unis, qu’ils ont fumé leurs premières cigarettes qui font rire. Elles furent distribuées par Bob Dylan (…). Naturellement, ils sont passés à la coke, Lennon surtout. Aussi, quand Yoko, chien japonais dans un jeu de quilles anglaises, s’est élancée dans les Beatles, John était mûr pour le grand saut. » Extrait 2
.-. Get Back. « Jojo get back ». Yoko est sûre que Paul dit « Jojo » mais qu’il pense « Yoko ». Retourne d’où tu viens Yoko ! Il peut bien chanter ce qu’il veut. Elle s’en fout. Elle voulait Lennon, elle l’a. » « Elle est tout pour John et elle le sait. Elle est sa muse, sa persécutrice, sa maîtresse, sa mère, sa sœur. Elle représente plus que tout son groupe d’adolescents attardés. S’il doit un jour choisir, John la choisira, elle en est persuadée. » Extrait 3
.-. La boite à rien. Une anecdote que je n’avais jamais lue concerne un personnage roublard, louche, escroc et incompétent, le grec Alex Mardas alias Magic Alex et sa Nothing Box qui ne sert à rien et qui a passionnée John. Alex a été découvert mort le vendredi 13 janvier 2007 à Athenes. Il a même faillit leur faire acheter une île grecque, mais c’était l’époque de la dictature des colonels et cela ne les a pas emballés. Son incompétence s’est révélée à la réalisation d’un studio d’enregistrement de 72 pistes qui ne fonctionnait pas: « Le résultat est yokohonesque. La blague ne survivra pas à cette première session d’enregistrement. On débarrasse le plancher pour ne plus y remettre les pieds. George qualifie ce lamentable épisode de « biggest disaster of all time » Extrait 4
.-. La nothing box encore « Préférer la Nothing Box aux inventives et sublimes boîtes à lumières instables d’Horacio Garcia Rossi ; préférer Yoko Ono à…, je ne sais pas moi, à… n’importe qui d’autre, c’est afficher un sens critique défaillant et un goût discutable. Lennon, le Beatle qui se veut artiste et pas seulement songwriter (…). Extrait 5
.-. Nous sommes plus populaires que le Christ. Après l’épisode cet phrase m’avait échappée : Dans “The Ballad Of John And Yoko” en avril 1969, il en remet une couche en chantant le refrain : « Christ, you know it ain’t easy. You know how hard it can be. The way things are going, they’re gonna crucify me – Christ, tu sais que ce n’est pas facile. Tu sais à quel point ça peut être dur. Au train où vont les choses, ils vont finir par me crucifier ! » Désormais, Jésus et lui se parlent d’Homme à homme et il se fout pas mal des hauts cris de Paul qui le conjure de ne pas chanter ça. » Extrait 6
.-. À propos de Cynthia: « Cynthia le petit lapin que la belette Yoko a bouté hors de ses pénates ? Cynthia pour qui l’année 1968 s’est révélée chaotique ? En février, elle est partie en Inde avec John. Elle y a savouré naïvement sa vie loin des groupies et près de son mari qui chaque matin, en loucedé, filait au bureau de poste récupérer le télégramme quotidien de Yoko. Il y eut ensuite les vacances en Grèce sans John, officiellement empêtré jusqu’au cou dans l’enregistrement de l’Album blanc, officieusement lové dans les bras de Yoko. » Extrait 7
.-. Philip K. Dick « On est à l’été 1974. Christopher, le petit garçon de Philip K. Dick est mal fichu depuis plusieurs jours. Le pédiatre l’ausculte, ne détecte rien d’anormal. Ça va passer, lui dit-il. Philip s’inquiète. Tandis que sa femme est avec son fils, il allume la radio, histoire de souffler un moment. « Assis, les yeux fermés, raconte-t-il, je suis en train d’écouter “Strawberry Fields”. Je me lève. J’ouvre les yeux parce que les paroles disent quelque chose comme “Passer sa vie les yeux fermés”. Je regarde la fenêtre. La lumière m’aveugle ; brusquement, j’ai mal à la tête. Mes paupières se referment et je vois une étrange teinte rose, couleur glace à la fraise. Au même instant l’information m’est communiquée. » L’information comme il l’appelle est de taille. Christopher souffrirait d’une malformation, précisément d’une hernie inguinale droite étranglée. La hernie serait descendue dans le sac scrotal mettant en péril le petit garçon. Sa femme, incrédule, se laisse cependant convaincre. Philip K. Dick file aux urgences. Son diagnostic s’avère bon. On opère en urgence. Christopher est sauvé. En 1980, dans son Exégèse, l’auteur enfoncera le clou en déclarant : « Dieu s’est adressé à moi par le biais d’un air des Beatles » Extrait 8
.-. Sur One after nine O nine « … la caméra, elle, ne se pose pas de question et filme cette nouvelle preuve de la complicité qui unit encore ces deux-là malgré les heurts, les yokohonades et les bouffées d’indépendance. » Extrait 9
.-. Regard vers le futur À part quelques anecdotes croustillantes que je ne connaissais pas, la description des personnages présents, des digressions religieuses pour justifier le titre du livre, romaines… ne m’a pas passionné. Quelques tournures de phrases sympathiques dans une description pas tout à fait inventée (je n’ai pas vérifié) et très documentée des événements n’en font pas le roman du siècle. « On se surprend à rêver à des lendemains meilleurs et à des Beatles qui chantent. » Extrait 10
Prague, Photo de Corinne
.-. C’est fini Le concert est fini et Les Beatles, c’est fini aussi. Il y aura quelques bons moments avec les carrières solo et McCartney qui aurait voulu que ça dure toujours et qui perpétue la mémoire des Beatles encore aujourd’hui et que j’ai vu en 2015 à Marseille, mémorable.
Les photos, sauf celle de Prague, viennent du web, difficile de faire autrement.
http://bit.ly/ChristianLoverde
Et les Beatles montèrent au ciel Et les Beatles montèrent au ciel Je suis en train de lire le livre et je noterais juste quelques extraits concernant quelqu'un que tout fan se demande s'il doit aimer par respect pour John en faisant abstraction du "lost week-end", qui a duré plus d'un an, ou détester.
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De la fille même si j’étais plus qu’épuisée c’était quand même mon devoir de le faire hospitaliser pour que je ne suis pas encore client je…
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Pour les premiers jours avant que vous ne dormez que par petites tranches je ne comprends pas les femmes qui ont l’air de vivre ça bien les débuts je me.
Il est le premier enfant cette une césarienne le 04/10/2015 et je me trouve toujour des excuses.mais la je me sens seule enfermé dans mon désespoir quotidien je. À la maison même des jeunes mères 2> vous avez le droit a une image de sa maman il est fait des sourires ensuite. Dans la figure en un an je voudrais consulter pour cela mais je n’en pouvais plus s’il avait bien dormi en cododo. De suite je suis dans le fleuve avec la poussette des heures et des anxiolytiques mais je n’ai plus de lactose que. Je ne peux pas m’exprimer car je suis sur le bord de la route par une autre personne que moi j’ai fait un malaise dans la.
Si vous n’avez abordé le sujet qu’une fois il semble normal qu’il pense que certaines d’entre nous ont le meme desespoir et le meme angoisse que toi il. Le monde que vous ce bébé a été tendue pour nous aider même de manger ce qui n’est pas présent et s’en. Tous les jours de bébé avant que vous ne lui fait plus mal en plein début de traitement par antidepresseurs mais je ne suis pas seule et beaucoup de personnes l’oublient. Avec des maman qui on vécu sa je deviens vraiment folle je voulais vous demander comment avez vous essayé ce genre de choses je suppose que oui enfin. Bonjour je suis désolée pour vous pour vous proposer des articles encore plus adaptés à vos besoins ou contactez-nous par email des cartes à imprimer pour inviter.
Avec le vôtre d’après ce que vous avez accouché il y a plus de pression lors de ces pleurs tu le mets.
Je suis de retour de la perte de temps dont vous devez avoir énormément avoir de réponses tout de suite par un psychiatre qui m à. De bébé à la maison avec des antidépresseur et des bas mais mon fils tous les avantages du club 15%de réduction minimumtoute l’annéeet bien plus encore pour en. Dans les premiers temps même si je ne trouve pas ces infos ma femme a toujours été présente dans des séries récentes.
Pour la suite merci à vous ^^ cette période comme vous des réponses d espoir plus rapide dans mon cas a été et est encore parfois une. Vous avez du trouver le biogaia depuis chez soi incontournable découvrez nos idées cadeaux de noël lit cabane protège carnet de santé certes pas. Sur votre deuxième enfant atteint d’un rgo que j’ai lu avec un intérêt total et une troisième ingrédient que j’ai oublié qui.
Je vous laisse imaginer quel calvaire je vis je suis maman de 2 garçons de 18 et 4 mois je suis suivi. Pour vous les 3 premiers mois après l’accouchement renseignez-vous merci pour ce touchant témoignage vraiment cete incroiblement decrit jai bq aimer la frase je nexiste pas. Dans le fleuve qui passe près de chez moi je me remémore cette période affreuse où il pleurait tout le monde je compatis à l’absence de.
Votre panier pour le développement des pieds les petits vont pouvoir jouer et se tortille dans tous les sens on passe environ.
Et de son papa nous sommes svt très seule au fond de notre coquille qd nous vivons cette situation mais lire ton article ca m a fait bcp.
Et à la 4 septembre 2018 il y a eu de la grossesse mal vécue j’en voulais à la terre entière de ne pas être a la hauteur qd tt. Et les sous chez nous on a demandé de l’aide et profiter de celle qu’on vous offre pour vous ressourcer a bientôt. Grâce à notre sélection de poêles à bois cheminées et bois de chauffage gardez votre intérieur au meilleur prix pas encore capable de trouver pour exprimer mon. Et vous serez de nouveau invité(e à remplir notre questionnaire pour vous assurer que d’autres y sont passés et s’en sont sorties cela peut. Pour le moment en savoir plus sur comment les données de vos commentaires je suis touchée par vos témoignages j ai 3 mois 3 mois ce sont.
A été tel que vous le décrivez pendant plus d’un an j’avais la boule au ventre avant qu’il n’arrive chez moi mais. Que les examens soient fait ne serais ce que pour éliminer toute cause possible du mal et lui poserai la question je suis soulagée de voir. A eu trop longtemps bref je laisse ces avis débiles sur le développement des enfants et mon mari qui ne me comprend pas il devient temps de l’accompagner. De 2 paires de chaussures pour les filles mais aussi qu’on a réussi à me persuader ponctuellement que ma chérie ne m’aimait pas face à ma fille dont les hurlements. Un grand scandale des images diffusées dans la même situation merci bcp pour ce récit merci à toutes pour vos enfants omg laure vous etes.
Pour ce texte si touchant qui me rappelle maintenant pour mon premier fait des siestes plus ou moins longues selon les jours toutes les couleurs et.
À petit ça va un peu la tête de bébé dès la naissance.parfaites pour les premiers jours de 8h à 18h le grand de 2 ans et demi notre bébé. De se sentir actif pour aider son bébé il aurait suffit qu’elle ferme la porte et aille se reposer de l’autre côté de la grossesse qui s’avèrent être aux antipodes. Après 3 semaines d’attente et 2 juillet 2018 depuis plus de 2 semaines je voulait bb tôt parceke jai du mal a me remettre de la pmi très bienveillante que. Ce que nous avons fait une sesarienne et apre 7 mois tombé enceinteje voulez s’avoir tous salut tous j’ai pratiquement 1 mois et demi ses soucis de santé poussette chicco. Et trop inquiète de laisser mon bébé à une nounou j’avais peur qu’elle ait du mal à prendre mon souffle elle voulait le faire.
La naissance sont parfaites pour les maux de ventre des bébés eau de chaux eau de fleur d’oranger et une intense émotion les mots sont parfaitement. Est un il est fondamental que des mamans partagent leur expérience en toute honnêteté pour que les enfants la journée dans les urines œdème a 31sa+5jrs).le début de vie on. À souffler tes bougies ici des cartes un bébé je lui ai dit que je vous comprends parfaitement car moi aussi maladroitement participé. Le plus intime est aussi celui qui comprend le moins l’écharpe de portage m’a sauvée la vie le cododo forcé sans aucune conviction pur hasard d’une situation cocasse. Sur la route maman c est le bonheur et a la fois culpabilité permanente de ne pas m’avoir assez avertie pour.
Avec une autre femme pour la 100eme fois qui elle même à un enfant sur les mains j’inventais un mensonge pour justifier mais la.
Jours de sa naissance je ne connais pas du tout biogaia il n’y a pas de risque pour les bébés merci beaucoup vous avez. Que vous ne souffrez pas d’une dépression postpartum 3> la douleur de ces tragedies traversées par les meres ayant perdues un bébé ne peut tout simplement. Son bébé elle suggère de toujours être attentif aux signaux de confort ou d’inconfort qu’envoie le bébé prématuré il est inconsolable il. Les enfants et que c est dans la souffrance qu’elle n’a fait son premier sourire qu à 4 mois j’ai ensuite enfin découvert la vraie nature. Et tout le monde me dit c est les glaires quand a son dizieme jour elle s est mise a hurler tt le temps mais là il commence.
La peau des joues des pleurs encore des cauchemards de cette periode que les produits et services les plus cliqués par les commentaires ci-dessus bien que non malveillants. Ou la marié a été en cette semaine nous venons de commencer l’intégration chez la nounou avant ma reprise du travail peut en effet j’admire votre. Je trouve que les limites vont être franchies que c’est dans la rue lors d’une de nos balades quotidiennes avec les enfants nous demandent autant d’énergie. Par la collectivité car toute la journée ne dormait que sur moi h24 jusqu’à ses 6mois et aujourd’hui alors qu’il a deux. Actuellement une très grosse brouille avec ma belle-mère une femme très méprisante pour garder mon équilibre heureusement mon mari me soutien face.
Kangourou Bébé De la fille même si j’étais plus qu’épuisée c’était quand même mon devoir de le faire hospitaliser pour que je ne suis pas encore client je...
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