Tumgik
#je n'ai plus peur de danser
edsmusicblog · 1 year
Text
Tumblr media
pierre guénard réussit le tour de force de trouver de la poésie dans le tragique ordinaire et de la beauté même quand il y a peu d'éspoir
youtube
pierre guénard - harry
2023
Tumblr media Tumblr media
de l'album 'je n'ai plus peur de danser"
12 notes · View notes
monannee2016etc · 6 months
Text
Tumblr media
0 notes
visionofclo · 1 year
Text
Je l'ai connue Un soir Dans la nuit Sur le tard Elle était là Devant moi Quand j'ai fait Trois pas en avant
Ma main dans la sienne Caresser tes cheveux Mes yeux dans ses yeux Et ses lèvres contre les miennes Quand je l'ai vue, c'est là que j'ai perdu
Ma Vénus de Saturne Ma Déesse nocturne Aucune fille de joie Ne te remplacera
Et puis un jour C'était fini On s'est quitté Sur le trottoir Et on est parti Pour une autre vie Mais elle a laissé Son fantôme de sirène
Parfois je rêve Et je la vois Mais quand je me lève Elle n'est plus là Ma Vénus de Saturne Ma Déesse nocturne Mon amour Aucune fille de joie Ne te remplacera
Et quand je repense À son parfum À mes doigt dans ses cheveux Sa main dans la mienne Et son regard De sirène Je n'ai plus froid au coeur Je n'ai plus peur
Et si un jour Nous nous retrouvons Dans une autre vie Peut-être au paradis Je mettrai ma main Dans ses cheveux Ses lèvres contre les miennes Caresser tes seins Du bout des doigts Danser avec toi Comme autrefois Et nos deux corps Ne feront plus qu'un
5 notes · View notes
rayondelun3 · 2 years
Text
J'aimerais t'écrire, mais je n'ose pas. J'aimerais écrire aussi bien que toi, peut-être que j'oserai t'écrire de nouveau - je veux le faire dans les prochains jours.
Le vide aspire mes mots, aspire ma voix. Je me sens loin des autres ; parfois même de toi. Le vide aspire mes sentiments, mon appétit, ma libido... Ma douceur s'acharne.
Il y a le vide et la Voix. Elle a encore envie de me tuer, de me faire perdre autant de calories qu'elle voudra, de couvrir mon corps de coupures.
Je fais comme si de rien était ; mon petit manège ne prend pas toujours, mais je suis forte. J'ai l'impression de brûler vivante, et ce feu est permis par le vide.
Je marche sur les cendres brûlantes, parfois je danse, parfois je suis trop fatiguée pour danser.
J'aimerais t'écrire le carmin de mon sang, te réserver mes plus beaux mots, car il n'y a que de loin qu'on supporte mes plaies. J'aimerais écrire aux autres.
Je laisse la force m'entourer, cette aura particulière que certaines âmes ont tenté de décrypter.
Il n'y a pas que le feu, et le vide ; c'est la vie et la mort qui dansent et luttent ensemble sans cesse chaque jours. Cette aura que les autres recueillent ; elle les intimide, et les serpents en ont peur... Il semblerait que je ne subirais plus jamais aucune morsure.
Je pense à toi. Je redoute que tu te couche près d'un serpent, qu'il s'abreuve de ton sang. Dans mon rêve, tu m'appelais, mais tu ne me voyais pas, tu m'appelais à l'aide, et il était là, accrochée à ton ombre, et derrière se trouvait l'autre.
Cauchemar. Ça virait au cauchemar. Au départ tu riais, tu me cherchais, puis tu as eu peur, tu saignais. Alors je me suis jetée sur eux, c'était une bain de sang. Et là, couverte de sang, je t'apparaissais enfin. Sur mes mains, du sang, sur ton visage, des larmes.
Je t'horrifiais.
Il y a quelque chose en moi qui a toujours soif de vengeance. Il y a toujours aussi un fond de peur. Mais je n'ai plus peur des serpents, je hais les serpents. J'étranglerai un serpent à mains nues si j'en avais un sous la main.
Je tatourais Médusa sur ma peau. Promis. Ça n'ira pas plus loin.
Tu me manques. Je suis toujours avec toi. Tu es la seule à qui j'écris. Tu es la seule à savoir la profondeur du vide, le feu et le sang.
Je t'aime encore. J'espère que tu ne m'as pas oublié.
Quand je t'ai vu, j'ai cru voir un fragment de ce que pouvait être la pureté. J'ai senti ta vulnérabilité et ta beauté, à ton approche. C'était trop court. À peine trouvée je te regardais t'enfuir quelque part loin de moi.
Je suis allée pleurer dans une cours minuscule sans savoir pourquoi. J'ai bu de l'alcool avec les médicaments et je me suis endormie ivre et misérable dans un hôtel miteux.
J'étais persuadée que je ne te reverrais jamais. J'ai du mal à m'en dissuader.
J'ai échappé aux serpents de la nuit. Et j'étais tellement ivre que j'ai échappé à ceux de mes rêves aussi. Je pensais à toi, à tous les serpents de cette ville... Je n'ai fait qu'en repousser ils pullulent par milliers dans la ville lumière. Je pensais à toi.
Je suis rentrée. J'espère que ça n'a rien changé. J'espère que je ne suis pas un monstre. On m'a trouvé cruelle, mais dans la bouche de vipères qu'est ce que ça vaut ?
Je continue de vivre au milieu de cet enfer, couvert par les serpents. Des gens gravitent autour de moi, certains osent m'approcher, la plupart n'osent qu'une fois par an approximativement - je me suis mise à compter.
Je navigue dans les abysses et quand je vois la lumière je brûle.
Je suis devenue si pâle.
Tu me reconnaitrais tout de même. J'espère que la prochaine fois rien ne te retiendra pour me tendre la main ou me prendre dans tes bras. J'ai le corps froid, parfois mon cœur se refroidit, mais pour toi tout sera tiède.
Je pense à toi quand j'allume une bougie. J'oublie souvent de les éteindre.
2 notes · View notes
ratonsthings · 3 months
Text
je n'ai plus peur des morts-vivants. #14
la mort vivante, 25.02.2024.
je voudrais danser sur ton corps endormi. pour chasser les peurs morbides et les larmes de plomb. n’ai plus peur de la vie, même si elle te déchire de part en part. de ton petit cerveau lancé thermostat 9, ces pensées cuisantes qui te font si peur.
tu es si beau même si tu as voulu mourir aujourd’hui. tu es si fort quand tu dors, tu es une statue de marbre qui s’est effondrée mais qui ne s’est pas fissurée. le réveil sera le coup de grâce.
1 note · View note
rafy-67 · 3 months
Text
Bien le bonjour,
Je vais me confier brièvement car je n'ai personne à qui partager ceci. Je suis follement amoureuse envers mon ex petite amie, en plus de cela c'est moi qui l'ai quittée par peur d'une relation sérieuse, par peur qu'elle me rejette plus tard à cause de mes conditions de vie atypiques. J'ai honte de moi je vous assure et je regrette terriblement. Elle est si belle, rassurante, drôle c'est fou à quel point elle m'envoute. Cela fait déjà quelques mois que nous nous sommes séparées, je pensais que ce sentiment envers elle n'était que superficiel et qu'il disparaîtrai rapidement. Comme vous le constatez ce n'est pas le cas. Je vais vous expliquer pourquoi je suis certaine d'être follement amoureuse d'elle. Une soirée à été organisée chez une camarade de classe en commun, j'avoue avoir été contente que mon ex petite amie soit présente mais sans plus. Je suis arrivée dans les premiers à la soirée, mon ex petite amie et son amie sont arrivées en retard et j'ai réalisé à quel point la voir me procurait une joie incontrôlable. J'essayais de ne pas la regarder mais c'était plus fort que moi alors on se regardait dans les yeux mais je paniquais à chaque fois alors je souriais et détournait le regard, je devais être sacrément ridicule. Enfin bref, la soirée se passe tranquillement et nous allons dehors pour discuter, jouer etc. Un moment donné tout le monde est allé au trampoline excepté moi et mon ex petite amie. Alors nous avons rigoler, discuter c'était magique cela faisait longtemps que je n'avais pas ressenti autant de joie de vivre. J'avais envie de juste l'enlacer et lui avouer que je l'aime passionnément mais elle est en couple désormais. Elle m'a avouée que son couple ne se passait pas dans le meilleur des mondes mais bon. Je n'ai rien tenté envers elle ce soir là car évidemment je voulais respecter son copain. Enfin bref là nuit tombe et nous décidons de rentrer après avoir danser un long moment. Nous sommes allés manger, nous avons également beaucoup rigolé, discuter. Nous avons passé la majeure partie du temps ensemble et cela me rendair très heureuse de voir qu'elle m'avait "choisie" durant la soirée. Ensuite est arrivé l'heure du coucher et nous avons dormi ensemble, j'étais assez mal à l'aise en pensant à son copain mais bon évidemment je n'ai rien fait ou quoi. Je n'avais sincèrement aucune arrières pensées je voulais juste la prendre dans mes bras et s'endormir de cette manière, mais bon ce ne sont que des rêves. Nous avons eu de nombreux fous rires avant de dormir. Puis le matin est arrivé et tout le monde est rentré chez soi. C'était une soirée magique, me procurant tant de joie c'était fou. Fin bref je l'aime toujours
Ps: je ne suis pas la pour me plaindre car c'est ma faute si nous ne sommes plus ensembles aujourd'hui mais j'avais juste besoin de partager mon ressenti. S'il vous plaît dites moi ce que vous en pensez
1 note · View note
aelixyr · 8 months
Text
Les câlins du chaos
De tous les potentiels univers, j'envie ceux que j'avoisine. Je rêve de vies proches mais si lointaines, d'un ordre qui n'est qu'une lumière au loin, perçant parfois le désordre d'un rayon éblouissant. Peut-être que derrière la lumière, il y a autant de chaos, mais pour avoir osé y goûter, elle semble cacher un confortable cocon, calme, frais et doux. Dans un univers alternatif, celui du chalet dans les bois, ou celui d'une vie stable dont je ne serais probablement capable que dans cet univers précis, je suis dans les bras de personnes que je n'ai pas la chance d'appeler miennes dans le présent.
J'ai peur d'être devenu accro au rayon de lumière qui ne semble exister que dans les quelques secondes où je touche une peau interdite, où le chaos constant ralentis juste assez pour que je puisse sentir la chaleur sur mon visage. Je garde les yeux fermés, à la fois pour les protéger, mais aussi pour mieux ressentir la lumière douce caresser mes joues. L'étreinte s'éteint et la lumière aussi, le chaos bruyant recommence à tournoyer. Le poids dans ma poitrine retombe soudainement. Il fait sombre, lourd et je suis terrifié. Rendez moi ma lumière, ne me lâchez jamais, ne laissez jamais se finir les câlins du chaos qui le rendent tolérable.
J'espère que dans ces univers alternatifs, je ne cherche pas d'autres rayons en vain. J'espère que je suis heureux et que je réalise la chance que j'ai d'échapper au nuage assourdissant que je subis ici. Peut-être qu'il y a des nuages de chaos dans tous les univers, peut-être que seul le présent existe, peut-être que la lumière n'a toujours été qu'une illusion addictive. Toujours tant de questions sans réponses, ces spirales de pensées s'ajoutent au chaos ambiant. Quelques lignes de plus ne se feront pas remarquer, je ne suis plus à ça près.
Alors je rêve malgré moi de ce qui aurait pu être, si tant de choses avaient été différentes. Je rêve de danser sur le seuil de la cuisine, de baisers volés, de balades en voiture dont les rires et les chants couvrent le bruit du moteur, d'affections pure et sincère, d'insouciance, de légèreté, et des derniers câlins du chaos que j'ai pu embrasser.
1 note · View note
marie-bradshaw · 8 months
Text
Ce qui change à la trentaine
Chers lecteurs, pardon de vous avoir délaissés.
Ces derniers temps je n'ai eu l'esprit qu'au montage de mon projet au détriment de ma vie sociale et sentimentale.
"Les charos fouttez-moi le camp" j'aurais pu inscrire sur ma bio Tinder.
Et en même temps on a pas vraiment envie de s'engager avec n'importe qui n'importe quand surtout quand on connaît la valeur de sa liberté et qu'on a pleinement conscience de son potentiel de partenaire.
Si vous êtes aussi dans la team de ceux qui donnent beaucoup d'eux-même, vous savez de quoi je parle.
Donc la tendance générale était plutôt à "pas envie".
Du prof de crossfit qui vendrait sa mère pour essayer de te mettre dans son lit à l'artiste torturé qui menace de débarquer dans ta cuisine te préparer à manger si tu sautes un repas - flemme.
Je pense très sincèrement qu'il n'y a rien de mal à se dire quand on le ressent comme ça que c'est un temps où on se concentre sur nous-même (this is me time).
Alors hier soir, quand après un nombre incalculable de shots de Jack Fire, l'ami d'une amie m'a filé son casque et fait grimper sur sa bécane façon Top Gun pour terminer la soirée chez lui, je n'ai pas plus réfléchi que ça.
En arrivant il a passé un peu de son latino et on s'est mis à danser tous les deux dans son salon le plus naturellement du monde.
Ce matin quand je me suis réveillée, persuadée d'être chez moi, j'ai ri.
D'avoir tellement lâché le contrôle que j'en ai raté mon précieux entrainement de cerceau aérien.
De ne pas me souvenir de la moitié de la soirée, ni d'avoir décidé de rester dormir chez lui au milieu de l'after avec ses potes.
D'être rentrée chez moi à l'ouest dans un walk of shame digne des plus grandes comédies romantiques.
Les extensions dans le sac à main, les boutons de ma chemise arrachés dans l'engouement du jeune homme à me montrer à quel point il me trouvait magnifique, et un smokey eye encore étonnamment impeccable.
Premier réflexe?
Les potins aux copains, bien entendu.
Deuxième réflexe ?
La fameuse question que toutes les filles se posent après une nuit torride "ça voulait dire quoi ?".
Personnellement, catégoriser mes relations, ça me rassure vachement.
Ici, un très bon feeling, une nuit incroyable, de l'humour, et la perception d'avoir eu à faire à quelqu'un de bien, de droit.
Mais je n'ai pas ressenti le besoin de lui laisser mon numéro ni de guetter un potentiel message ce midi du coup.
Aucune honte, aucune peur de se faire prendre pour une fille de petite vertu pour dire ça poliment, et aucun plan d'aucune sorte.
De manière générale je n'ai jamais été trop "plans d'amitié améliorée" dans le sens où je préfère m'abstenir que de toucher quelqu'un qui ne m'attire pas complètement (mental inclus) et que si quelque chose ne colle pas je n'ai aucune envie de donner de ma personne.
Là on sortait quand même d'un bon trois mois d'abstinence d'ailleurs.
Alors en en parlant avec une amie ce matin, je me suis rendue compte que la force de s'écouter, et d'assumer ses besoins, c'est l'une des grosses évolutions de la trentaine vs la vingtaine.
Pourquoi regretter quelque chose qui nous a fait du bien et qui était destiné à se passer ?
C'est assez marrant en fait quand on y pense, de ne pas vouloir de séducteurs en série, de rejeter en bloc toute proposition de "service câlins à domicile" de garçons plus beaux et athlétiques les uns que les autres, mais en même temps ne pas vouloir s'engager avec qui que ce soit en ce moment.
Le paradoxe humain à son paroxysme.
Ca ne laisse que peu de place à l'imprévu, et pourtant l'imprévu arrive toujours à se faire un chemin.
Quelque part je trouve ça beau.
Ce qui doit se passer se passe, et notre énergie reste à sa place.
Ca fait un sacré tri aussi, on apprend à repérer ceux qui s'intéressent sincèrement à toi, et qui sont prêts à t'attendre.
Après tout on a toute la vie devant nous, alors pourquoi se presser de choisir un partenaire quand on sait ce qu'on veut?
0 notes
manniecrit · 2 years
Text
La dernière lecture
Il fait beau aujourd'hui. Assise sur un banc, je suis sortie de chez moi pour lire dans le parc qui se trouve en bas de la rue. Je suis entourée par les arbres et leurs branches qui forment un toit au-dessus de ma tête. Il n'y a pas grand monde, seuls quelques enfants en trottinette et des inconnus avec leurs chiens passent devant moi. Le parc est calme et une douce odeur de terre humide emplit mes narines.
Il fait si beau que la page blanche de mon livre me brûle les yeux et je suis obligée d’abaisser les paupières pour en déchiffrer les images et les mots. C'est un roman graphique dans lequel les dessins dansent avec les lettres. C'est une histoire d'amour où cette fois, contrairement aux contes pour enfants, la romance ne se termine pas comme on l'aurait souhaité. La fin est tragique bien que, en relisant l'histoire pour la seconde fois, je me rends compte qu'elle était prévisible. L'amour certain qui unissait les personnages n'était pas suffisant. Les sentiments omettaient la confiance perdue, les tromperies et les déceptions. C'est triste, leur relation était belle et douce lorsqu'elle avait débuté.
La brise fait danser les feuilles au-dessus de moi. Je tiens le livre fermement entre mes doigts. Je n'arrive pas à me concentrer. Je relis la page encore et encore, mon regard s'attarde sur chacun des dessins, marquant une pause à chaque nouvelle case. Les deux personnages se sont endormis. Les rideaux sont ouverts, les lumières de la rue les éclairent à peine. Ils sont dos à dos, un creux les sépare. Ils ne se touchent pas. L'un des deux se réveille, se tourne. Son bras se tend vers le corps de son amoureux. Il hésite, il reste en suspens. Finalement, il vient se blottir, torse contre dos. Le corps endormi —l'est-il vraiment ?— se crispe, il le sent, mais il ne bouge pas et s'accroche à lui, comme désespéré. Malgré cette proximité, une distance s'est créée. Il lie ses jambes aux siennes. Ils sont en fusion, comme ils aimaient décrire l'entremêlage de leurs corps. Ils fusionnent et il se sent un à nouveau.
Je lève les yeux et regarde au loin. Je soupire. Leur couple s'effondrait déjà. Pourquoi ne m'en étais-je pas rendue compte plus tôt ? Pourquoi ne m'étais-je pas attardée sur les petits événements, les sentiments et les impressions ? Comment avais-je pu passer à côté de ce malaise ambiant, de cette peur, lors de ma première lecture ?
"Lucie ! Attends-moi !"
Je lève la tête. Une petite fille passe devant le banc sur lequel je suis assise. Elle me jète un regard furtif, interrogateur. Elle est suivie par une femme, sa mère, je suppose. Elle marche d'un rythme rapide. Elle est contrariée, cela se lit sur son visage. Ma tête pivote, mon regard la suit, me voilà perdue. Mes yeux fixent l'endroit où la femme a disparu, là-bas derrière le bosquet, bien que cela fasse bien longtemps qu'elle n'est plus visible. J'observe le vide, un brin de mélancolie transperce mon cœur. Ma concentration est nulle, mon corps ne répond plus, les pages glissent sous mes doigts. Les pages défilent les unes après les autres et, au bout de très longues secondes, mon cerveau ordonne enfin à mes mains de les arrêter. Quand je reviens à moi, quand ma tête et mes pensées sont de nouveau rattachées à mon enveloppe corporelle, mes yeux se baissent vers mon livre et je découvre la nouvelle page. A peine ai-je vu les dessins qu'ils agissent comme un flash-back. Je suis retournée en arrière. Je n'ai pas besoin de lire les bulles que je sais déjà ce que se disent les personnages. C’est la fin de l’été. Les deux amoureux sont assis sur un poton en bois, près d’un lac. Il fait beau et encore doux, leurs bras sont découverts. Ils sont assis l’un à côté de l’autre puis deviennent de plus en plus proches. Ils se chamaillent, se bousculent. L’un est en tailleur, l’autre entre ses jambes. Ils sont face à face et se regardent tendrement entre deux baisers et enfantillages. Lorsque le soleil finit par se cacher derrière les arbres et que l'air devient plus frais, ils se redressent et décident de rentrer. Ils commencent à remonter la butte de pelouse quand l’amoureux s’enfuit en courant et revient quelques secondes après avec des petites fleurs sauvages à la main. Il sait que sa moitié les gardera à vie car elle aime les fleurs autant qu’elle l’aime lui. Avec elle, il n’a pas peur. Il n’a pas peur de parler et de tant donner. Avec lui, elle n’a pas peur. Elle n’a pas peur d’aimer et d’être elle-même. Ils ne sauraient expliquer pourquoi, pourquoi cette personne, pourquoi eux ensemble, pourquoi si vite, pourquoi maintenant. Ils ne réfléchissent pas. Ils foncent, ils s’aiment. Ils foncent vite, avec œillères, droit dans le mur.
Je referme le livre et le pose à côté de moi, sur le banc. C’en est trop pour moi. Je ne veux pas lire cette histoire à nouveau. Je ne veux pas relire les mots qui ont plané au-dessus d’eux tel un mauvais sort, revoir les gestes qui les ont brisés. Je ne veux pas revivre tout cela.
Je me lève et quitte le parc.
"Madame ! Vous avez oublié votre livre, me crie une passante.
-Non, je le laisse ici, réponds-je. Prenez-le si vous voulez."
Je m’en vais, d’un pas lent et à la fois décidé. Le livre est toujours sur le banc. Je m’en vais et laisse cette histoire derrière moi. J’espère qu’elle trouvera nouveaux lecteurs et leur apportera autant qu’elle m’a apportée.
mars 2023
1 note · View note
unpsytoulousain · 2 years
Text
Pourquoi les résolutions de début d'année ne marchent pas ?
Qui ne s'est jamais dit "Allez ! Cette année je décide de perdre du poids, d'arrêter de fumer, d'être plus sociable, de faire du sport 4x/semaine, de cuisiner tous les jours..." ? Qui ne s'est jamais rendu compte que, finalement, presque aucune de ces résolutions n'a dépassé le 15 janvier ? Les résolutions sont très fortement marquées par les valeurs mises en avant par la société. Pour preuve, tout le monde a les mêmes : perdre du poids, arrêter de fumer, faire plus de sport... Ces valeurs sont en réalité des injonctions. Celles-ci nous imposent des idéaux et des modèles auxquels nous devons nous conformer. Afin d'éviter d'être trop marginaux et pointés du doigt, nous tentons de les respecter et de les honorer, mêmes si elles sont complètement éloignées de qui nous sommes et de ce qui est important pour nous. La psychologie sociale l'a montré depuis les années 50-60 (l'expérience de Asch si cela vous intéresse) : nous sommes si sensibles aux jugements sociaux que nous sommes prêts à nous y soumettre même si cela nous coûte.
Est-il possible d'adopter et de maintenir dans la durée des comportements si éloignés de nos désirs, besoins et valeurs ?  Non. Comme dans un régime alimentaire inadapté, nous craquons et nous culpabilisons de craquer et de ne pas avoir réussi à atteindre ces objectifs inatteignables. Quelle ineptie ! Attention ! Si les résolutions te parlent, te motivent et te font du bien, tant mieux ! Je n'ai aucun problème avec les résolutions, uniquement avec leur dictat et avec l'idée que nous aurions tous les mêmes. Résolution vient du latin resolvere qui signifie "défaire, dénouer, démêler, résoudre".  Est-ce une bonne dynamique pour commencer l'année ? Commencer par résoudre des problèmes ? Et si nous transformions plutôt nos résolutions en souhaits ? Le verbe souhaiter est composé de la racine haitier signifiant Guérir, donner de l'ardeur, de la force, mettre en bonne santé". N'est-ce pas plus motivant, notamment en ce début d'année 2021, de penser d'abord à ce qui nous fait du bien ? Je ne parle pas ici de plaisirs immédiats qui, parfois, sont des évitements mais de choses, petites ou grandes, fondamentales pour notre bien-être à moyen et long terme. Pourquoi ne pas te lancer, enfin, dans le dessin ou oser apprendre à danser plutôt que de regarder Netflix ? Au fond de nous, nous savons lorsque nous faisons les choses par envie (cet épisode que nous attendons depuis une semaine) ou par peur de faire ce qui compte vraiment pour nous (procrastination bonjour !). Pour cette nouvelle année, je propose donc que nous nous souhaitions à nous-mêmes de vivre des choses compatibles avec nos besoins, nos désirs et nos valeurs. Prenons soin de nous, même si cela est très éloigné de ce qu'il faudrait faire ou de ce qui est attendu par les autres. Appuyons-nous sur une stratégie fondée sur "J'ai envie de..." plutôt que "Il faudrait...". Qu'en pensez-vous ?   Sur ce, je vous souhaite une bonne année 2021 !
0 notes
tesia-a-138 · 4 years
Text
Tumblr media
Je t'aime parce qu'avec toi je m'aime, je t'aime parce qu'avec toi ,je suis plus belle, je suis la plus belle version de moi-même. Je t'aime parce qu'avec toi, je n'ai pas peur de danser avec le diable. Puisque ta main est dans la mienne.
4 notes · View notes
Text
Elle annihile le vortex ,exempte les femmes des corvées. 
Elle jaillit des danses du ventre des planètes osées. 
Flamme Rouge !Ô Flamme Rouge .
Elle tue comme elle fait naître et à travers les fenêtres de l'âme elle ose être ,sans masque flasque et flaques d'or hypocrites.
Elle se bariole de coma éthérique ,explose et s'arrose de Vin de Veines et de Matin aux haleines embrasées. 
Elle arme le vide d'espoir et de décors diaprés par son Rouge criard de résistance .C'est le cri du Sang des Femmes et de celui de Dieu .C'est l'étoile qui chante dans les toiles ardentes de l'amour ou l'on peint la fusion entre le cosmos et la terre .C'est l'accouchement des estuaires de la naissance ,hors d'une vulve qui donne la vie et la mort .C'est le cri des chamanes ,des autochtones,le contraste du Jaune qui hurle de sa lumière extasiée. C'est le crépitement du Christ ,des utopies en fil de soi-même devant la mystère musicale du mystique .C'est le tout et le rien qui ensemble abolissent le néant. C'est le cri de joie ou de rage de l'enfant devant sa sucette.C'est le cri de la Flamme Orange et Rouge qui fait pleurer le ventre de mon âme et danser de son Feu qui brûle en moi-même. C'est le cri d'une utopie Rouge et d'un simple poème qui n'est rien devant la splendeur chaotique de l'éternité semée par un souffle incompris mais qui ose être soi-même et ô grand jamais ne se renie .Car la poésie est Rouge car elle est ce qui pleure, hurle et chante dans mes veines tremblantes et le battement de mon cœur est une danse de rimes  transcendantes qui me hantent du plus beau des cris.
Nébuleuse
Tumblr media
Je n'ai aucune animosité contre ceux qu'on appele gueux,ceux qui demandent du feu éméché,perché et estropié à des 
inconnus pleins de haine nu prenant la fuite devant ces marginaux inopinés. 
Je n'ai pas peur de ce qui ont les pieds froissés,pelés ,pleins de verrues de rues  ni de ceux et celles dont la drogue hante avec leur regards démentiels. 
Je vois des humains avec des veines ,peut importe leur haleine et leur haine tout en déclamant à cette France rance attaché à son souffle moralisateur plein  de rancœur aigrie que chaque peau à un prix sans valeur car elle unique .
Frapper quelqun en hurlant .
Lui cracher dessus .
Se mettre nu dans une ruelle sombre à 3 heure du matin.
Se prostituer,tuer pour survivre 
Être dans une situation  immensément inattendue face à des inconnus qui vous jugent de leur mépris distordue. 
Être mal habillé ou vêtue bizarrement 
Trembler ,suer ,puer,crever 
Dans un monde où ces humains sont à tort considérés comme des déchets malade par les grand capitaux,l'oligarchie, le monde des banques et de la normalisation pathologique des êtres  ils et elle ne sont justement que les symptômes de la maladie qu'est l'organisation d'un système .
Dans un monde où l'on ne choisis pas de naître une parties des foules humaines n'ayant déjà pas appuyer sur un bouton  pour exister subissent la précarité ou même l'extrême pauvreté,l'oppression de l'institution psychiatrique, les viols, la rue ,le harcèlement ,l'incapacité à s'intégrer en plus de la culpabilisation .
J'affirme donc que je conchie ouvertement les diktats moralisateur de cette pseudo politesse de la bienséance et le respect des mœurs sociaux et de la lois car un animal flatule quand il en a envie et un sans abris par exemple est rangé au statut de bête sauvage quand celles ci pour parler d'un autre sujet ne sont d'ailleurs même pas respectées. 
La politesse ,les règles sociales et le savoir vivre toujours cordial pleins de codes imprimés sont des privilèges. 
Parfois si il vous arrive de frapper quelqun là maintenant et que vous êtes en larmes ,en sang et plein de pulsion de suicide avec une seringue de drogue ou un couteau dans la poche vous le regrettez forcément à un moment donné ou si vous ne le regrettez pas c'est que vous n'avez pas le temps ou même pas le privilège d'une vie assez saine et sûre pour le regretter même si c'est mal.
Mais au final où est le bien et le mal ?
Un escroc dont les pulsions libidineuses d'argent coulent à la flot sera applaudit dans les couloirs du gouvernement.
Il aura le privilège social de décider d'avoir des regrets ou pas.
Il aura le privilège entier de rendre l'argent,de présenter ses excuses et de se rendre au  commissariat de sa ville le plus proche.
La beauté hypocrite des privilèges rend les classes dominantes plus attendrissantes tandis que la laideur pourtant véritable et splendide des opprimés les rend encore plus détestables. 
Je clame et acclame alors ces quelques idées .
Jésus par exemple est un révolutionnaire qui etiat bien plus loin qu'à une simple idéologie de gauche et méprise vos églises bien à droite où la préciosité d'une vie humaine ne se compte que dans le ventre d'une bourgeoise hétérosexuelle du 16 ème .
N'oubliez pas que le Christ pourrait être un migrant homosexuel incompris,artiste et marginal qui reviens à nous .
Je voudrais dire également que ce n'est pas la Noirceur de vos idées racistes qui éclaircira les peaux et les lumières car la plus belle des lumières est Rouge comme le sang des égalités et la peau est le chant d'un pays qu'il est impossible de changer. 
Mon désir est aussi bien sur d'exprimer qu'un médicament puissant ,une injection dans les fesses d'un patient déshabillé de force et parfois même attaché ne nous guérira pas et si il ne nous tue pas par miracle il nous rendra peut-être encore plus puissant pour vous cracher à la gueule les quantités de gélules d'industrie pharmaceutique que vous nous restreignez à prendre pour nous forcer à moins penser ,courir,chanter ,danser et vivre tout simplement  .
L'Humain à le droit d'exister .
Les marginaux,les fous et folles,les pauvres et les putes  font partie du paysage et de la diversité. 
Vouloir les retirer de notre paysage c'est le crime de déplacer des vies entières,de les tuer ou de leur enlever leur maisons ,leur êtres ,leur enfants,leur vies ,leur espoir .
C'est un crime pourtant bien toléré et cela ne changera rien pour vous apart votre petit caprice de vouloir voir des gens tout beaux et belles ,tout propres ,habillés normalement ,se comportant normalement, sans hurler ,pleurer,parler trop fort ou être dans une situation inattendue .
Ces gens voudraient un petit paradis Sims ou bisounours de gens bien habillés et bien travailleurs dans leur petite playmobiles bien rangés. 
Nous voulons juste un monde dans lequel la folie serait considéré comme un symptôme d'un monde malade et pas l'inverse,pas un monde parfait non.
Justement nous voulons un monde où nous acceptons et logeons les bancals,les fous et folles belles ou laides ,les étranges,les névrosés,les gens qui crient,puent ,parlent fort et dérangent,pas un monde parfait et rose ou nous les éliminons pour se croire dans un monde de fée alors que derrière le périphérique se cache l'immondice des monstres fêlés et dystopique.
Nébuleuse 
Tumblr media
J'ai vu les coquelicots étranglés dans la prairie sanglante
Sous le ciel couleur mangue ,dans leur prières dansantes 
Transformer la souffrance et les angles en fleur transcendantes 
J'ai vu le volcan respirer 
J'ai vu le mutant résister
J'ai écouter le sang malsain et sa symphonie des enfer 
Devenir un saint aux colliers d'éther 
J'ai vu le mal dans le bien qui tentait d'apprivoiser sa flamme pour atteindre le chaos divin 
J'ai regardé dans les yeux le vice du monstre qui voulait attraper Dieu
Dans la folie qui tentait d'être jolie 
Dans le cri qui essayait d'être polie 
Dans la sainte souffrance de la pécheresse divine 
Et sa danse enfreinte dérobant sa poitrine 
Son cœur d'épines cachait une praline
Dans la prairie aux fleurs d'aubépine 
L'Être mérite le pardon
Les Femme doivent saigner sans honte
Les Flammes doivent régner sans fonte 
L'eau doit elle-même s'y baigner 
Les âmes folles sont les prophétesse de l'Art qui combattent le vide à travers le vice et le monstre dans la double face de leur cri de sainte pudique ,aussi violente et sensible qu'un volcan.
Celui qui rougit de timidité et de rage ,se cachant les seins en montrant son âme ou l'inverse .
Le cri de l'averse qui tombe à l'envers,de la terre jusqu'au ciel 
Le cri de l'éther dans un simple verre ,le souffle existentiel dans une simple poubelle 
Le premier Cri qui est oxymore
Car en criant son corps on veux faire fuire celle que l'on appele Mort ,qui est pourtant et enfaites la première Vie 
Sous le crépitement de la Poésie ,enfant de l'Aurore 
 
Nébuleuse 
Tumblr media
3 notes · View notes
lesfaillesdelouis · 4 years
Text
En ce moment, j'ai plus trop envie de mourir. Quand je sors de chez moi, j'ai toujours des flashs d'accident. J'ai toujours des pensées de "Et si" mais je n'ai plus d'envie.
Peut être que je vais mieux.
Je dis peut-être parce que j'ai peur de l'optimisme. Ces trucs sonnent trop beau et je sais pas. Je suis pas prêt à me dire que j'y ai droit. En tout cas j'ai peur d'être optimiste et que la vie me foute un autre poing dans la gueule parce que j'ai baissé ma garde. Parce que je me suis relevé.
Donc je vais mieux. Je me sens mieux. Mais je n'ai pas confiance. En autrui, en la vie, en ce monde.
Cette histoire de retour de bâton ça me fait peur. J'ai peur que ce soit juste une respiration avant une noyade ultime.
C'était tellement dur. Je suis fatigué de tout ça et j'aimerais bien pouvoir respirer sans craintes.
J'aimerais pouvoir aimer et faire confiance. Cicatriser vraiment. Je veux plus de pansement. Je veux voir toute cette noirceur parce que bordel j'ai mal au dos de toutes ces pensées noires.
Je sens que je change. Avant je me laissais aller. Je faisais confiance. Aujourd'hui, ça a disparu. Je me méfie de tout le monde.
En ce moment je me demande ce que j'ai traversé ou ce que je traverse. C'est ça une dépression ? Des chutes intenses, de courtes remontées et des claques dans la gueule ? Des envies de mourir constantes ? Une angoisse éternelle ? Est-ce que c'est un état dépressif ? Est-ce "juste" que la transidentité a bousculé les fondations de ma vie et donc détruit ma faible stabilité ?
Qu'est-ce qui m'est arrivé ? Ou m'arrive encore. J'ai pas de mots. Depuis combien de temps ça dure ? Parce que c'était déjà là bien avant la fin de l'année. Bien avant le début même. C'était déjà là en 2019. Quand j'ai tout foiré, détruit, brûlé.
C'était là et J'AI RIEN VOULU VOIR.
Alors elle est partie. Et j'ai cru que j'allais mourir. C'est là où je l'ai vu. Son départ avait enlevé mon voile : je n'allais pas bien du tout.
Et là c'est revenu. Parce que j'avais plus le choix. Je pouvais plus faire ça. Je pouvais plus vivre comme ça.
Mais est-ce que cette année c'est la bonne ? Est-ce que je vais danser ? Rencontrer ? Aimer ? M'ouvrir ? Est-ce que je vais être heureux ? Aller mieux ? Est-ce que je vais respirer ? M'en sortir ?
Je n'arrive même pas à croire à l'opération qui arrivera cette année. C'est irréel.
Est-ce que je vais enfin m'aimer moi ?
Putain je vais avoir 26 ans et je crois, par un minuscule faisceau de lumière, que je vais peut être m'en sortir.
1 note · View note
lesarchivesmagnus · 4 years
Text
Les Archives Magnus : Episode 6 : Grouillant
                                                 ARCHIVISTE
Déposition de Timothy Hodge, concernant sa relation sexuelle avec une certaine Harriet Lee et sa mort ultérieure. Déposition originale faite le 9 décembre 2014. Enregistrement audio par Jonathan Sims, archiviste en chef de l'Institut Magnus, Londres.
Début de la déposition.
                              ARCHIVISTE (DÉPOSITION)
Je ne sais pas ce qui s'est passé. Je veux dire, je suis sûr qu'elle est morte, mais je...
Laissez-moi commencer par le début. Je travaille en tant que designer. Je travaille principalement en free-lance, avec quelques contrats plus réguliers avec des entreprises qui aiment mon travail. J'ai aussi, eh bien, eu le luxe d'avoir un appartement que j'avais réussi à faire aménager pour pouvoir y faire la plus grande partie de mon travail. Cela signifie que lorsque j'ai beaucoup de travail, je passe la plupart du temps à ne pas quitter mon domicile. Ce n'est pas l'emploi le plus stable, mais j'ai réussi à trouver un bon équilibre, de sorte qu'après un grand projet, je me laissais quelques jours, voire une semaine, avant de commencer le suivant. Je trouve qu'il est important d'utiliser ce temps pour me détendre et me défouler un peu, car lorsque j'ai du travail, je finis souvent par rater les week-ends habituels. L'alcool et les boîtes de nuit sont mes méthodes de relaxation préférées, généralement dans Camden ou Old Street, et même si j'admets que je ne suis pas exempte d'utiliser des drogues occasionnellement, je jure que j'étais extrêmement sobre lorsque tout cela a eu lieu.
Cette nuit-là en particulier, c'était il y a environ trois semaines maintenant, je venais de terminer un gros travail pour un de mes clients les plus exigeants et je voulais me défouler un peu. Malheureusement, aucun de mes amis n'était libre pour se joindre à moi - ce qui n'est pas surprenant puisque c'était un jeudi de la mi-novembre - et cela ne valait donc pas la peine de se rendre en ville. Heureusement, j'habite à Brixton, ce qui signifie que j'ai quelques options décentes presque à ma porte, et il se trouve que je sais que le Dogstar organise une soirée de club assez décente le jeudi. J'ai décidé d'y aller et de m'amuser.
J'ai fini par m'amuser. Malgré la foule et la musique, je ne me sentais pas aussi déchaîné que ce à quoi je m'attendais, mais j'ai bu un peu et j'ai beaucoup dansé. D'accord, je n'étais peut-être pas aussi sobre que je l'ai dit plus tôt, mais je n'aurais certainement pas dit que j'étais ivre. Je ne cherchais pas particulièrement à m'envoyer en l'air ce soir-là, mais je sais que je ne suis pas un type peu attirant et je vis localement, donc je suis toujours attentif, dirons-nous, à toute possibilité de me trouver un partenaire. Il approchait minuit quand je l'ai vue. Elle était maigre et avait ce regard d'étudiante qui aurait pu lui donner entre dix-neuf et vingt-huit ans. Ses cheveux étaient longs, teints d'un rouge profond au henné, et elle portait des collants déchirés et trop d'eye-liner. Exactement le genre de fille que je recherche.
Elle était en train de traîner sur la piste de danse et je n'ai pas perdu de temps pour essayer d'attirer son attention. Mais c'était plus difficile que je ne l'avais imaginé, car son attention semblait se concentrer principalement sur les portes. Au début, j'ai cru qu'elle attendait quelqu'un, mais plus je l'observais, plus je voyais la nervosité dans ses yeux, peut-être même la peur ? C'est à ce moment-là qu'elle m'a remarqué, et nos deux regards se sont verrouillés, vous comprenez ? Elle s'est approchée et nous avons commencé à danser ensemble. Elle était très douée, bien meilleure que moi, et elle dansait sur un rythme doux et fluide que j'ai pensé "tortillant".
Je lui ai proposé de boire un verre, mais elle a refusé, préférant me demander de l'eau, que je suis allé lui chercher avec joie. Je ne pouvais pas vraiment l'entendre avec la musique, mais on ne va pas à ces soirées pour discuter. En plus, je l'ai entendue haut et fort quand elle s'est penchée et m'a demandé si je la désirais. J'ai dit oui. Avec le recul, c'était stupide, bien sûr, mais elle était belle et il y avait quelque chose dans sa façon de bouger qui m'a vraiment attiré. Elle a souri quand j'ai dit oui, et pendant un moment, cela ressemblait moins à un sourire d'anticipation qu'à un sourire de soulagement.
L'extérieur du Dogstar était beaucoup plus calme et nous avons pu discuter. Elle m'a dit qu'elle s'appelait Harriet et qu'elle était très contente d'apprendre que je vivais dans le coin, car c'était une nuit froide. Elle m'a tenu le bras fermement pendant que nous marchions vers ma rue. Au début, j'ai pensé que c'était pour se réchauffer, car elle n'avait pas de manteau et je doutais que la veste légère qu'elle portait tienne bien chaud. Mais quand je l'ai regardée, j'ai vu qu'elle regardait les alentours de la même façon qu'elle avait regardé la porte plus tôt. Sa nervosité était encore plus évidente maintenant et elle regardait attentivement chaque rue que nous passions. Je lui ai demandé si quelque chose n'allait pas, et j'ai essayé de lui dire que je vivais dans un quartier agréable, qu'elle était parfaitement en sécurité, ce genre de choses. Elle a hoché la tête et a acquiescé, mais elle semblait encore nerveuse.
Quand nous étions à peu près à mi-chemin, elle a commencé à se gratter les bras. Au début, je pensais qu'elle les frottait juste pour se réchauffer, mais après quelques secondes, il est devenu clair qu'elle les grattait assez fort, laissant des marques rouges visibles là où ses ongles s'enfonçaient. Je commençais à soupçonner que quelque chose n'allait pas, et j'ai demandé à Harriet s'il y avait quelque chose qui clochait, quelque chose que je devrais savoir. Elle a simplement insisté pour que nous rentrions chez moi le plus vite possible. J'ai accepté, car je me suis dit que quel que soit le problème, nous pourrions le régler plus facilement dans mon appartement que dans les rues froides à minuit.
Lorsque nous sommes arrivés dans mon immeuble, elle regardait par-dessus son épaule, presque paniquée. J'ai suivi son regard mais je ne pouvais rien voir, alors j'ai rapidement ouvert la porte d'entrée et je l'ai laissée entrer. Elle a semblé se détendre un peu une fois que nous étions tous les deux dans le couloir relativement chaud avec la porte bien fermée derrière nous. Mon appartement était au troisième étage et même si, comme je l'ai dit, je ne vis pas dans un mauvais quartier, j'avais une serrure supplémentaire sur ma porte. Harriet s'est visiblement détendue quand elle l'a vue, et encore plus quand elle était fermée. Les regards nerveux et les grattements de ses bras se sont arrêtés presque immédiatement.
Je lui ai proposé un café ou un thé pour se réchauffer. Elle a juste demandé un verre d'eau, en disant qu'elle ne se sentait pas très bien. Nous nous sommes assis et, une fois que je lui ai apporté de l'eau et préparé un café pour moi, nous avons parlé un moment. Mon instinct avait raison - elle était étudiante, elle étudiait l'art. Elle n'était pas à Londres depuis longtemps, disait-elle, elle était originaire de Salisbury et avait trouvé ça... compliqué ces derniers temps. Lorsqu'elle a marqué une pause, j'ai vu dans ses yeux les traces de la panique que j'avais vue dans la rue.
Je lui ai demandé de me dire ce qui n'allait pas, j'ai dit que quelque chose la dérangeait clairement et que j'aimerais l'aider. Elle s'est tue pendant quelques instants, puis a hoché la tête. Elle m'a dit qu'elle avait été agressée avant-hier soir, bien que la façon dont elle a prononcé le mot "agressée" donne l'impression qu'elle n'était pas sûre. J'ai juste hoché la tête et l'ai laissée continuer de parler. Elle habitait à Archway, dans une rue appelée Elthorne Road, et rentrait chez elle vers minuit lorsqu'elle a vu une femme allongée face contre terre sur le trottoir. La femme portait une longue robe rouge et Harriet a dit qu'elle la voyait bouger dans la lueur orange des lampadaires, comme si quelque chose bougeait en dessous.
Harriet était près sa maison, qu'elle partageait avec plusieurs autres étudiants, elle a donc dit qu'elle était peut-être moins prudente qu'elle n'aurait dû l'être et qu'elle s'était approchée,  demandant à la femme si elle avait besoin d'aide. Il n'y a pas eu de réponse, mais tout mouvement s'est arrêté et la robe rouge est restée très immobile.
Soudain, bien plus vite que ce à quoi Harriet aurait pu s'attendre, la femme s'est levée d'un bond et a sprinté directement vers elle, la saisissant par les épaules et la poussant contre un mur voisin. Cela s'est passé si vite qu'Harriet a dit qu'elle n'avait jamais vraiment pu voir la femme à part sa robe, une tête aux longs cheveux noirs mats et de larges yeux fixes. La femme lui a grogné quelque chose, mais Harriet n'a pas pu distinguer les mots. Elle a essayé de demander ce que voulait l'agresseur, mais en le faisant, elle a ressenti une douleur soudaine à l'estomac, comme si elle avait été poignardée, ce qui est exactement ce qu'elle pensait qu'il s'était passé. Elle m'a dit qu'elle était tombée par terre et qu'elle avait perdu connaissance presque immédiatement.
Quand elle s'est réveillée, la femme en robe rouge avait disparu. Harriet s'attendait à se retrouver allongée dans une mare de sang provenant de sa blessure à l'estomac, mais elle n'a pu trouver aucune trace de blessure nulle part, à l'exception de quelques écorchures aux genoux à l'endroit où elle était tombée par terre. Elle avait titubé jusqu'à la maison et avait essayé de dormir.
Depuis ce moment, elle a dit qu'elle voyait cette femme partout où elle allait. Elle avait l'impression d'être suivie tout le temps et ne pouvait pas rester chez elle, car chaque fois qu'elle le faisait, c'était comme si un poids la tirait vers le bas. Sa peau lui démangeait tellement que ça en devenait presque insupportable. Harriet avait apparemment essayé d'aller voir la police, mais elle a dit qu'en approchant de la gare, elle avait été prise d'une nausée si forte qu'elle a vomi sur le trottoir. Elle avait essayé d'aller à l'hôpital, mais ils lui ont simplement dit qu'il n'y avait rien de manifeste et de prendre rendez-vous avec son médecin. Elle avait passé les trois derniers jours à errer dans les cafés, les bars et les clubs, partout où il y avait suffisamment de monde pour qu'elle se sente en sécurité. Elle ne savait tout simplement pas quoi faire.
À ce moment-là, Harriet pleurait et je me sentais complètement con d'avoir soulevé la question. J'ai marmonné quelques excuses. Je ne sais pas ce que j'ai dit, j'essayais juste de la faire se sentir mieux. Je ne sais pas ce que j'attendais, mais je ne m'attendais certainement pas à ce qu'elle m'embrasse à ce moment-là. Je sais, je sais, elle était vulnérable et je suis un... Mais je jure que je n'essayais pas de profiter de la situation. Je lui ai demandé encore et encore si elle était sûre, mais elle n'a pas cessé de hocher la tête et m'a traîné jusqu'à la chambre. Bref, on a couché ensemble. Il n'y a pas grand-chose à dire à ce sujet, vraiment. La chose importante, c'est ce qui s'est passé après.
Alors que nous étions allongés sur le lit, épuisés, j'ai appuyé ma tête contre son épaule. J'allais dire quelque chose ou autre, mais avant de pouvoir le faire, j'ai senti quelque chose bouger. C'est difficile à décrire exactement, mais ce n'est pas son épaule qui a bougé, c'était quelque chose à l'intérieur, sous la peau. Ça se tortillait très légèrement contre ma joue.
Je me suis assis d'un bond, mais la seule indication qu'elle avait remarquée quelque chose d'anormal était qu'elle s'était penchée et avait gratté distraitement l'endroit où j'étais couché. J'ai commencé à me détendre, à m'allonger à nouveau ; peut-être l'avais-je imaginé. Mais à ce moment-là, elle s'est retournée et a gémi de douleur soudainement. Ses yeux se sont élargis et elle a serré son ventre très fort. J'ai essayé de voir ce qui n'allait pas, j'ai demandé si je pouvais l'aider, mais elle m'a repoussé.
Je ne savais pas quoi faire, alors j'ai couru vers la salle de bain. J'avais l'esprit complètement embrouillé et je ne me souvenais pas si j'avais des antidouleurs ou de médicaments pour les indigestions. Ou devais-je appeler une ambulance ? Je n'étais pas sûr, et j'ai fini par fouiller dans mon armoire à pharmacie, à la recherche de... je ne sais pas ; de tout ce qui aurait pu m'aider. J'entendais encore Harriet gémir à l'agonie depuis la chambre, et je venais de me décider à appeler une ambulance, quand j'ai entendu quelque chose qui m'a arrêté net.
Il est difficile de décrire vraiment le son qui venait de la chambre. Le mieux que je puisse faire serait de dire que cela ressemblait à... un œuf qui tombe sur un sol en pierre ; une sorte de bruit de craquement humide. Puis le silence. Harriet ne faisait plus aucun bruit. Je suis retourné lentement, très lentement, vers la chambre. La porte était ouverte, mais je n'avais pas allumé la lumière, donc il y avait peu de choses à voir à l'intérieur, sauf l'obscurité. J'aurais pu allumer la lumière dans le couloir, je suppose, mais quelque chose en moi me disait que je ne voulais pas voir l'intérieur de cette pièce. Je me suis arrêté au seuil. Le seul éclairage était un mince éclat de lumière provenant d'un réverbère extérieur passant par la fente des rideaux.
Vous devez m'excuser. Ce que j'ai vu est difficile à décrire sur papier, mais c'est la seule façon d'expliquer pourquoi j'ai dû faire ce que j'ai fait. Pourquoi mettre le feu à mon appartement et rester nu dans les rues d'hiver jusqu'à l'arrivée des pompiers était bien mieux que de passer une seconde de plus dans cet endroit. Et oui, j'admets ici avoir mis le feu moi-même. Montrez cette déposition à la police, je m'en fiche, j'ai juste besoin de quelqu'un pour comprendre.
La pièce était méconnaissable à mon retour. Il y avait une forme sur le lit, là où Harriet avait été couchée, mais ce n'était plus elle. Je pouvais à peine distinguer quelque chose d'humain, même de loin, dans la pile de chair déformée qui restait maintenant. Le lit lui-même était lisse et brillant, avec un liquide sombre qui s'écoulait des draps et sur le sol. Mais ce qui me répugnait vraiment, ce qui m'a fait fuir comme je l'ai fait, c'était ce qui bougeait et se tortiller sur tout cela. Ils couvraient toutes les surfaces : le sol, le lit, ce qui avait été Harriet, même le plafond. Une couverture épaisse et mouvante de vers pâles qui grouillaient.
L'appartement a brûlé durant un long moment.
                                                   ARCHIVISTE
Fin de la déposition.
Cette histoire est préoccupante. Pas à cause de l'expérience de M. Hodge, même si je suis sûr qu'elle a été très bouleversante. Si c'était vrai, bien sûr. En fait, le rapport de police que Sasha a pu obtenir jette le doute sur une grande partie de son histoire. Si l'appartement de M. Hodges a effectivement pris feu le 20 novembre de l'année dernière, il n'y avait apparemment aucune preuve d'incendie criminel et aucun reste humain n'a été trouvé à l'intérieur, bien que l'incendie ait été maîtrisé bien avant que la structure du bâtiment ne subisse des dommages importants. Ils ont trouvé de la matière organique carbonisée dans la chambre, mais elle a été testée et n'était apparemment pas humaine, bien que le rapport n'indique pas si sa source a été déterminée.
Je dirai qu'il y a un lien avec la disparition signalée d'une certaine Harriet Lee, une étudiante de Roehampton qui a été portée disparue peu après que cette déposition ait été faite. Elle semble correspondre à la description donnée ici. Mais ce n'est pas vraiment ce qui me préoccupe non plus, bien qu'il s'agisse évidemment d'une perte tragique, etcétéra.
Non, ce que je trouve assez alarmant, c'est que si le souvenir que M. Hodge se fait du récit de Harriet est correct et qu'elle a été attaquée par une femme en robe rouge à Archway, alors cela correspond à la description et à la dernière localisation connue de Jane Prentiss. Je ne trouve aucune preuve que mon prédécesseur ait donné suite à cette déposition, j'ai donc pris la décision de signaler celle de M. Hodge à l'ECDC. Nous n'avons pas été en mesure de le localiser pour demander un entretien supplémentaire, et s'il a eu des rapports avec l'une des victimes de Prentiss, alors il faudra s'occuper de lui le plus tôt possible. J'espère juste qu'il n'est pas déjà trop tard.
Fin de l'enregistrement.
8 notes · View notes
moomootrad · 5 years
Text
(24.03) Moonbyul “Allure” Interview
Tumblr media
ALLURE : J’ai appris à vous faire rire aujourd’hui : vous rigolez lorsqu’on vous complimente, comme si vous ne supportiez pas d’entendre ça.
MOONBYUL : Haha. Généralement, je ne suis pas complimentée lors des séances photos, c’est pour ça. En temps normal, l’ambiance lors des photoshoot est toujours très calme, l’ambiance d’aujourd’hui, accueillante, ne m’est pas familière.
ALLURE : Calme ? Pourtant quand je pense à MAMAMOO, je pense à des personnes très énergiques.
MOONBYUL : En réalité, on ne l’est pas tant que ça. Les membres sont terriblement timides et on devient actives qu’une fois qu’on s’est ouvertes. Et puis, très souvent, on est calmes car tout le monde est fatigué.
ALLURE : Si vous deviez classer les membres de MAMAMOO par ordre de timidité, où vous situeriez-vous ?
MOONBYUL : Je pense être la dernière, je suis la moins timide.
ALLURE : On se rencontre en situation chaotique. J’ai entendu dire que les dates pour vos concerts solo ont aussi été annulées ?
MOONBYUL : C’était le moment où j’allais vraiment me préparer pour mes concerts, après que les promotions de mon album étaient terminées, mais ils ont été reportés. Pour le moment, on ignore quand la situation s’améliorera.
ALLURE : Vous venez de finir vos deuxièmes activités solo, satisfaite ?
MOONBYUL : J’ai vraiment, vraiment bien aimé. Au début, je ne pensais pas aux résultats, d’autant plus qu’il s’agit aussi d’une chanson [au genre] qui n’est pas populaire auprès du grand public mais j’ai pu le faire. Mon objectif était de montrer que je pouvais le faire, donc le simple fait d’en faire les promotions m’a plu. C’était des promotions satisfaisantes, les gens ont acheté plus d’albums que prévu.
ALLURE : Qu’est-ce qui est différent de votre premier solo ?
MOONBYUL : Ma première chanson solo n’a pas été promue à la télévision. Si j’exprimais pour cet album des idées comme « Je veux vivre en faisant la musique que j’aime » ou « Je m’aime d’avantage », cette fois, c’était « Laissez-moi faire ce que j’aime ». Je pense que le message était « Je peux aussi faire quelque chose comme ça, car je m’aime. »
ALLURE : La musique de Moonbyul au sein de MAMAMOO est différente de Moonbyul en solo. Qu’est-ce qui diffère le plus à vos yeux ?
MOONBYUL : Je pense que c’est la danse et le genre de la musique. En tant que soliste, je veux me montrer en train de tenter plusieurs genres. C’est ça, la plus grande différence. Question danse, je ne suis pas bonne en hip-hop féminin mais j’aime la danse urbaine. Je voulais montrer qu’il y a quelqu’un dans MAMAMOO qui sait danser comme ça, et qu’il y a une femme qui peut faire ce genre de danse. J’aime les bases de la danse urbaine et la forme qui s’est créée dedans. C’est une danse qui montre un côté relax mais en même temps, de la puissance.
ALLURE : Vous avez intitulé votre album Dark Side of the Moon, en métaphore à une éclipse solaire. J’imagine qu’il y a aussi l’idée d’un côté que peu de gens peuvent voir.
MOONBYUL : La face interne. Je trouvais qu’il y avait une belle signification. Mon nom est Moon Byulyi, mon nom est Moon [ = Lune] et mon prénom est Byuliy [Byul = Étoile]. J’ai toujours dit que je voulais faire une musique avec mon nom. Je pense que j’ai pu montrer la musique qui est en moi. Il y a aussi la ligne « [Quand La Lune cachera le Soleil,] que celui-ci perdra sa lumière, laissant l’obscurité triompher, je deviendrai une étoile qui brillera sur toi ». Je m’aime. C’est montrer du self-love.
ALLURE : Ce n'est pas la chanson-titre, mais les parole d'ILJIDO étaient plutôt sympa.
MOONBYUL : Cette chanson parle de moi. Je pensais que je n'avais jamais d'inquiétudes, mais il se trouve que j'en ai en fait beaucoup. C'est une chanson sur cette époque où tout allait bien, mais pendant laquelle je n'arrivais toujours pas à trouver le sommeil. La personne que je suis maintenant était sûrement celle que je rêvais ardemment d'être quand j'étais trainee, les inquiétudes que j'ai à présent sont donc probablement inutiles. C'est un retour à mon état d'esprit de mes débuts.
ALLURE : Votre vie quotidienne est dépeinte dans ces paroles. Les romances seulement dans les dramas, l'insatisfaction qui grandit de jours en jours...
MOONBYUL : On apprend l'amour dans les dramas (rires). Après mes débuts, je pensais que le travail passait toujours en premier. Notre compagnie n'interdit pas les relations amoureuses, nous devons simplement arriver à poser nous-mêmes les bonnes limites. Mais même si, en tant que personne, je me sens seule, je pense que je n'ai jamais voulu y remédier par des relations amoureuses. Parce que j'ai toujours eu un rêve. Avant, je ne voulais pas rester dans le passé, donc je ne prenais pas de photo, à part pour l'obtention de mes diplômes. Je pense que c'est à ce moment-là que j'ai commencé à préparer mon rêve pour le futur.
ALLURE : En y repensant, est-ce que vous le regrettez ?
MOONBYUL : Ce n'était pas mal en soi. Il y a beaucoup de choses que je veux continuer à créer, je pense qu'avoir cette occupation était un point de départ pour moi. Et mes débuts ont été un tournant.
ALLURE : Tout le monde n'a pas cette discipline.
MOONBYUL : En contrepartie, j'ai peur de tenter de nouvelles choses. Je pense que j'apprends doucement à  tenter des choses avec mon métier. Le photoshoot d'aujourd'hui était aussi une chose nouvelle pour moi. Je n'ai pas l'habitude de me regarder. Je n'ai jamais autant dévoilé mon corps en photo qu'aujourd'hui. J'ai toujours eu mes propres limites, mais je pense qu'elles ne me plaisaient pas, et je voulais quelqu'un pour les franchir pour moi. J'ai essayé de me maquiller et m'habiller de manière basique pendant sept ans, mais je me suis dépassée un peu aujourd'hui.
ALLURE : MAMAMOO a la réputation de ne pas faire beaucoup de photoshoots. Mais vous avez dit à la RBW que vous vouliez le faire en premier, à ce que j'ai entendu ?
MOONBYUL : En effet. Je leur ai dit que je voulais montrer des choses variées avec ce solo. Je pense que c'est vraiment fun ! Je veux dire, je sais ce qui est attrayant dans les photoshoots. J'ai fait un photoshoot avec les autres membres de Mamamoo à nos débuts, et c'était vraiment difficile. Même maintenant, nos fans parlent beaucoup de ce photoshoot. (rires)
ALLURE : C'était il y a un moment, mais MAMAMOO a remporté Queendom. Qu'est-ce que ça vous a apporté ?
MOONBYUL : C'était vraiment fatiguant mais, en y repensant, je pense y avoir créé des souvenirs qui ne pourraient pas arriver à nouveau. J'y ai aussi beaucoup appris, sur la façon dont les autres groupes se préparent ou règlent leurs problèmes par exemple. C'était fatiguant, mais on a su en tirer de précieuses expériences. J'ai beaucoup pleuré durant le final, parce que c'était un moment tellement heureux et triste à la fois. Je pense que de nombreuses émotions ont débordé à ce moment-là.
ALLURE : Voir la manière dont vous vous respectiez entre vous a été marquant. Est-ce que vous êtes encore en contact avec les autres groupes qui ont participé à la compétition ?
MOONBYUL : Sincèrement, tout le monde était si talentueux que je ne vois pas trop pourquoi nous avons dû être en compétition. Je suis devenue quelqu’un d’extroverti grâce à Queendom. Mais c'est pas le cas des autres membres (rires). Ce que j'ai retiré de Queendom, c'est de meilleures capacités sociales. On est devenues proches grâce aux différentes missions de l'émission, et on a prévu de se voir dans le but de se rapprocher. Amenez les membres de vos groupes !
ALLURE : Vous êtes douée pour improvisations. Est-ce que vous avez plusieurs sources d’inspiration ?
MOONBYUL : Il y a juste beaucoup de choses que je veux faire, ci et ça. Pendant les réunions [pour trouver des idées], je pense que j’attrape les idées qu’on me lance et je progresse à partir de ça. Il y  aussi des choses que je remarque en me plaçant du côté du public.
ALLURE : La performance de MAMAMOO pour la cérémonie cinématographie [NdT : Référence aux Blue Dragon Film Awards] est légendaire. C’est comme une évidence pour ce genre de cérémonies.
MOONBYUL : Les acteurs et actrices ont vraiment bien réagi. Honnêtement, c’est ensemble qu’on arrive à créer ces atmosphères. Avec notre manière de les approcher, ils réagissent très bien, donc nous étions très fières. Nous étions vraiment très stressées pendant notre performance.
ALLURE : Nous sommes dans une période idéale pour se rendre compte à quel point la vie quotidienne est précieuse. Comment vivez-vous la vôtre ?
MOONBYUL : Je suis une personne active, donc j’en viens à beaucoup stresser. Je ne peux pas aller m’entraîner et je ne peux voir personne. Donc je rends visite à mes membres chez elles. (rires)
ALLURE : Vous vivez toutes séparément ? À quoi ressemble votre maison ?
MOONBYUL : Je ne m’intéresse pas du tout à la décoration. (rires) J’ai gardé les mêmes meubles que ma mère m’a achetés quand j’ai commencé à vivre seule. Mais j’accorde beaucoup d’importance à mon lit et à ma couette. J’aime les literies et les pyjamas. Je les change régulièrement. J’ai acheté beaucoup de pyjamas récemment. Je vois le fait de collectionner les pyjamas comme un loisir.
ALLURE : Si vous ne pouviez pas sortir de chez vous pendant un mois, que feriez-vous ?
MOONBYUL : Je commanderais probablement de la nourriture tous les jours… Je pense que je m’amuserais, et je regarderais aussi beaucoup YouTube. J’ai fait beaucoup d’apparitions sur la chaîne de Solar. Je regarde juste les scènes dans lesquelles je suis, mais il y a tellement de publicités, que j’ai payé pour les enlever. (rires) J’ai récemment eu l’impression que mes oreilles avaient été purifiées après avoir écouté une chanson. Après l’avoir écoutée, j’ai senti que c’était vraiment bien. J’ai écouté April Story des APRIL, et j’ai eu ce sentiment rafraîchissant, comme si mes oreilles étaient à la montagne. Comme pour Secret Garden des OH MY GIRL.
ALLURE : Avec qui voudriez-vous travailler par la suite ?
MOONBYUL : Avec Taeyon ! J’aimais beaucoup TVXQ et SNSD pendant ma période de trainee. Taeyon était mon fond d’écran aussi avant. Si je devais travailler avec elle, je pense que je me sentirais sur le toit du monde. (rires)
ALLURE : À quoi pensez-vous pour la suite ?
MOONBYUL : Je vais beaucoup travailler pour les activités de MAMAMOO et si j’ai du temps libre, je préparerai mon solo. Je n’aime pas avoir du temps libre. Même si on m’aménage une pause, je vais utiliser ce temps pour travailler sur mes activités solo. Parce que si j’ai du temps libre, je pense trop et je n’arrive pas à dormir.
Traduit par @MooMooTrad, depuis la traduction anglaise de @ch0sshi
5 notes · View notes
plumedepoete · 5 years
Link
Je me demande parfois quelle est son nom. Le nom de cette fille, que je croise tous les matins, Dans l'odeur des matinées de janvier. Je poursuis la folie de son ombre, Pour pouvoir poser ma tête au creux de ses mains. Mais je me résous à supporter ma douleur, dans la pénombre... Je veille sur mes insomnies, En me perdant dans mes nuits. Et je me lamente sur mon malheur, En admirant la beauté de l'ennuie. Mais, ma cigarette tombe sur mon cœur. Et je meurs avant mon heure... Bercé par les lueurs des étoiles, Je m'endors sur mes souvenirs, Et je n'ai plus peur de mourir. Car je danse avec son amour fatal ; Qui recouds mes déchirures, Puis qui redessine le chemin de ma vie. J'ai beau danser, mais ce n'est plus pareil quand le soleil se lève... J'ai le regard triste et l'horizon sanglot. Le ciel s'éclaircit et j'étudie mon rêve. Je dois mettre de l'ordre dans le chaos, Car l'amour s'est enfui dans l'alchimie des heures. Serait-elle mon combat de trop ? ©Dorian Bilquart
1 note · View note