#je blague mais c'est vraiment mon rêve depuis que je suis petite j'avais que ce mot à la bouche 'je veux être bibliothécaiiiiire'
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I'm finally going to be a librarian 😭
#i made it je vais devenir fonctionnaire#je blague mais c'est vraiment mon rêve depuis que je suis petite j'avais que ce mot à la bouche 'je veux être bibliothécaiiiiire'#et ça m'a pris du temps mais j'y suis arrivée :')#c'est bien d'avoir des rêves simples 😂
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Vendredi 14 mai 2021
L'anniversaire
J'ai l'impression que tous mes récits commencent de la même façon, du genre « cela faisait un moment que je n'avais rien posté, alors me voilà aujourd'hui... ».
Je n'ai pas trop l'envie d'écrire ces temps ci, mais je vais le faire quand même pour l'amour de la littérature (haha la bonne blague) !
Depuis la dernière fois, que s'est il passé ? J'ai « fêté » mon 36ème anniversaire la semaine dernière. J'ai vu Canel plusieurs fois et j'ai claqué beaucoup trop d'argent dans des bandes dessinées. C'est un bon résumé, je crois.
Pour mon anniversaire j'avais tenu à inviter mon frère et sa petite famille, sans savoir si ils viendraient vraiment, mais ils sont venus, finalement. Nous avons mangé un excellent gâteau au chocolat et mon frère m'a offert une bd (oui parce que j'en ai jamais assez).
Avec Canel, nous nous sommes vus deux samedis de suite. Celui de la semaine dernière, nous sommes allés au lac d'Aydat, joli endroit, et il faisait beau temps en plus. Nous avons pic-niqués et nous nous sommes détendus pendant quelques heures, observant les gens nombreux autour de nous. C'était agréable. Et puis aujourd'hui même, nous nous sommes vus au jardin Lecoq où nous avons dessinés sur nos carnets de croquis. J'étais vraiment rouillé et j'ai pensé que je n'arriverais à rien avec un crayon mais finalement, j'ai réussi à sortir deux ou trois croquis qui ressemblaient à quelque chose, divers couples que j'ai pris pour modèles. Nous avons passés là deux bonnes heures, c'était cool. Nous avons fait pas mal de projets : aller au cinéma dès la réouverture des salles, se faire des terrasses... car il sera possible de faire tout ça enfin, dès le milieu de la semaine prochaine. Mais ce qui me hype le plus, c'est le projet que nous avons de partir quelques jours en vacances quelque par dans le sud, à la mer. J'espère vraiment que ça se concrétisera, ça me rendrait très heureux, je ne suis pas parti en vacance depuis 14 ans maintenant. Et l'idée de partir entre potes, quoi de mieux ? Ca pourrait être très chouette !
Il faut aussi que je vois Justine pour que nous procédions à notre traditionnel échange de cadeaux. Et pour en revenir à mon anniversaire, il faut que vous sachiez que ce jour là j'ai reçu beaucoup de gentils mots. Une bonne vingtaine ! Ma cousine Flora m'a même enregistrée une petite vidéo ! Quelle chance j'ai ! Il y a plein de gens qui pensent à moi ! Bénies soient ces gens là.
Je suis en ce moment toujours victime de fièvre acheteuse. Je vais devoir prendre sur moi et me calmer, et tacher de ne plus acheter de bds avant le mois prochain. Dernièrement je m'intéresse beaucoup aux mangas, notamment ceux de Osamu Tezuka et Taiyo Matsumoto qui a un style incroyable, je n'ai pu m'empêcher d'acheter plusieurs de ses bouquins qui sont un régal pour les yeux. Ce qui m'embête avec la bande dessinée c'est que ça me frustre, depuis toujours je rêve de dessiner ma propre bande dessinée mais je n'arrive jamais à rien dans ce domaine là. En tout cas, ce sont les dessins qui ces jours ci me procurent le plus d'émotions. Si vous voulez avoir une idée de ce qui me fait vibrer en ce moment, taper « Taiyo Matsumoto » dans google images, vous me remercierez après ! Son trait est divin, il n'y a vraiment que le dessin et la musique pour me procurer ce type d'émotions. Je me sens vivant quand je plonge dans un beau dessin. C'est mon héroïne à moi. Beaucoup moins dangereux et moins coûteux que la véritable drogue, dieu merci.
J'ai à nouveau acheté, après avoir reporté deux fois mon séjour, des billets de train pour Paris, cette fois ci, si tout va bien, je suis censé y être du 11 au 15 juin. C'est court. Pendant ces quelques jours, il faut que je vois Flora, naturellement, elle m'héberge alors je lui paierais de bons restaurants, et puis la Parisienne bien entendu, et enfin, Canel va peut être venir elle aussi en même temps que moi, alors il faut que je me débrouille pour organiser quelque chose, une expo, avec elle.
Voilà un peu le programme pour les jours à venir.
Je vais maintenant me relire, essayer de corriger toutes mes fautes d'inattention et puis je pourrais poster ce récit, l'esprit tranquille.
Merci de me lire, mes ami(e)s !
Bande son : Playlist the Kinks
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Lettre à Igor,
Lorsque je t'ai rencontré par trois fois, tu as joué avec moi le rôle hypocrite du bon Samaritain. Bien plus machiavélique que je ne l'imaginais. Toi, tu étais déjà tellement assuré d'élaborer toutes tes sournoiseries que tu allais me mitonner mois après mois. C'est toi le premier qui a posé le mot "arnaques" sur ce qu'il m'arrivait. Exaspéré, empathe même, en lisant tous mes documents. Tu faisais semblant de vouloir me sortir de cette prison pour juste me jeter dehors. Toi qui m'informa également que l'improbable vice-présidente de l'OPHLM, et adjointe au maire, échangeait du cash contre des appartements bien à l'abri au Maroc. Même la cour des comptes avait agité un foulard rouge s'inquiétant de tous ces dysfonctionnements. Je n'avais entendu que des rumeurs sur ces prétendues corruptions actives et toi, fonctionnaire de l'Etat, capitaine du vaisseau amiral de ces impostures DALO, que tu gères avec un fin sadisme, dis, tu m'as confié un secret de polichinelle pour que je ne vois pas tes esbroufes fouareuses. Tes infos semblaient vraies et tu jouais ton rôle de protecteur à la perfection, m'assurant me tirer des griffes de ces méchants voleurs.
Mais alors pourquoi as-tu mis ma vie en vrac? C'est quoi cette domination masculine punitive qui persiste en dehors de la loi dont tu étais pourtant le garant il y a longtemps.
Et moi pendant ce temps, naïve et confiante, je t'envoyais des photos de l'immeuble en construction. Tu m'as assuré devant une Mom transportée de joie, que rien ne s'opposait à avoir chacune un T3 dans cet ensemble neuf. A peine 153 € de loyer résiduel pour me rebooster. C’était le truc parfait, maman à côté et reprise du taff.
Mais non, de réunions en réunions inutiles et poussives les mois ont passé et tous mes DALO refusés, souvent pourchassée d’un affreux huissier. J’ai donné 11 000 € gratis. Alors stop !!
Tout ce petit monde l'avait promis toi, Mme V. de bailleur 66 et même avant le dircab adjoint qui lui aussi s'est bien moqué de moi. Confiante, j'y çroyais. Je voulais juste être près de ma maman malade qui a accepté cet appartement pour cette fausse promesse, que je sois près d’elle.
Jamais tu n'as répondu à mes nombreux courriers, j'étais étonnée mais je te trouvais des excuses. Puis j'ai compris que le fonctionnaire faux débonnaire dans ses vilains t-shirt d'adulescent se trouvait être la pire des ordures crasseuse malfaisante œuvrant dans mon dos par tes basses œuvres illicites sous le vernis réglementaire. Et payé, avec nos impôts svp pour placer des immondes tyrans harceleurs et menteurs. Même l'OPHLM recule mais on dirait que je suis punie d'avoir déposé plainte. Cet idiot egotique se met seul dans la mouise et entraîne toutom même toi. Jusqu'à me faire expulser? Alors si un policier choisit de ne pas respecter la loi dont il a la charge et ne respecte pas son code de déontologie, pourquoi soutenir l'infamie de toutes ses entourloupes? Tout ça par calcul pour me priver d'un droit inaliénable à vivre en sécurité sous un toit? Très actif dans sa cruauté malsaine, ton copain le policier s'était bien repu de mes pleurs et de ma frayeur quand il hurlait sur moi, quand il crachait toute sa rage haineuse des femmes sans que je puisse fuir loin de cette violence. Le monde s'était inversé pour la seconde fois. Sidération soutenue par le choc de l’esprit de leur pacte, me terroriser à vie. Tremblante de peur, j'étais enfermée avec ces deux psychotiques dont l’un me hurlait dessus. Je sentais combien il était mauvais et orgueilleux de me malmener devant le violeur. Il s'amusait de mon malheur avec une délectation non dissimulée. Hereux de ses violences psychologiques. Il m’a marqué à tout jamais au fer rouge.
Et ce type continue de recevoir des victimes oklm? Combien en a-t-il détruites? Combien d'années de sévices? D'humiliations?Combien de vies brisées? Combien d'autres passeront la porte de son bureau de tortionnaire? Alors, je veux continuer de dénoncer ces monstres. Et mettre en garde ceux.celles qui devront se retrouver face à ce tyran despotique. Le jour de la confrontation fut le pire moment de ma vie après celui du viol. Un second piège sans aucune aide extérieure pour me sortir de cet enfer. Près de 3 heures d'une maltraitance poussée à son paroxysme. Mon cœur cognait si fort. J'étais à leur merci compilant insinuations, accusations, incohérences, moquerie, dédain, dans une agressivité surjouée, déguelasse et gratuite. Et moi les yeux les plus souvent baissés avec le violeur placé en face de moi mal à l'aise se tortillant vissé sur sa chaise face à la caméra flambant neuve. J’avais si peur. Plus tard le défenseur des droits m'appris que cette vidéo était inexploitable. Surprenant non?
Les accueils ne changent guère d'après mon médecin. Il peut continuer tranquille de détruire des femmes tous les jours derrière sa pseudo expérience au service des personnes fragiles.
Mais je m'éloigne du sujet Igor. Un jour d'octobre, tu m'as reçu pour me signifier qu'une pu*ain de caméra de vidéosurveillance m'avait disqualifiée. C'est totalement illégal non? De quel droit les caméras de ma ville peuvent me filmer et utiliser ces images pour me priver d'un appartement? Ruser avec cette raison stupide pour m’inventer une vie amoureuse, c'est indéfendable devant un tribunal ! Avoir un grand fils prête à confusion certes, mais pour les tordus dans ton genre ce raccourci facile et illicite m'a valu un REFUS de DALO. N'as-tu pas fait là un parallèle avec l'affaire criminelle?????
Mais ce n'était qu'un début pour m'atomiser avec un 3eme NON, celui-ci du fait de ma saisine près du Juge de l'exécution pour obtenir des délais ! Qui m'explique? Moi, pas comprendre. Un écheveau de casses-têtes et surtout de la mauvaise foi édifiante. Le monde à l'envers, la nausée, la rage de tous ces mensonges. Tout ça pour me faire recommencer tout du début pour m’expulser.
Une fois que Mom à emménagé sans moi en mars, tu as du bien savourer cette énième abjection, toi le complice du pire. Comme la taciturne Mme V. du 66 qui a osé proposer à ma douce maman, la (vraie) maison d'Halloween à Cabestany en novembre dernier? Timing en plus. Mom voulait Perpignan et moi dans le même immeuble. Sont-ils-elles bêtes et méchant.e.s tout le temps? C'était une villa (plutôt un taudis) en ruine et malodorante avec vue obligatoire et plongeante sur un cimetière flippant de jour. Effrayée et déçue Mom a enguirlandé dame V. qui lui a enfin reproposé la résidence de départ, sans omettre de lui balancer une pique, ajoutant que Mom avait beaucoup de chance car l'appartement avait été refusé par un autre... N’oublie pas Igor, Mom est veuve d’un militaire gradé qui a défendu son drapeau. Encore une humiliation pour elle, mais pourquoi? Misérables que vous êtes. Hermeline Malherbe elle-meme s’y était engagé et voilà le boulot !
Mme V. a aussi nié m'avoir promis celui du second après m'avoir longuement expliqué les financements sociaux sur certains loyers expressément pensés pour mes ressources. Il y a 5 étages et m’a coupé pour me rétorquer qu’il n’y en avait que 3. Passons. Nicole vit au 5ème et à une vue magnifique.
Et depuis, on a continué cette folle entreprise sauf que le DALO réactivé était pour un RDC imposé par toi Igor, nul consentement possible, c'est toi qui n'a pas voulu tenir compte de mon refus en obligeant 3F à m'attribuer de force ce logement en dehors de Perpignan en violant tous mes droits. Et là, tu as encore foulé la loi au pied. Es-tu au-dessus du Droit? Qui es-tu pour bafouer les miens. Un moyen d’anéantir mon option logement social sinon le privé me demande 3 à 4 fois le prix du loyer en salaire et comme j’ai un handicap invisible, tu fais comme s’il n’existait pas. 0 priorité. Tu me veux au 115?
Pour finir, Mme V. m'a à nouveau vendu un appartement de rêve, les yeux perdus dans le vague me conseillant de vendre tous mes meubles car cet appartement était doté de rangements fonctionnels dans toutes les pièces, mais avec un bail imposé (et le consentement?) avec mon fils colocataire dans un secteur sensible. J'ai refusé, mon fils veut vivre sa vie et avoir son bail un jour.
J'ai longtemps attendu avant d'avoir le droit de voir ce petit bijou fort cher au cachet extraordinaire aux dires de mes deux interlocutrices trop souriantes pour être sincères (sans les yeux)... et très mythomanes. Quand je l’ai vu, ce fut l'apothéose de cet enfer. Mais ils avaient vite changé ce lino triste et projeter le crépis avec les pieds (je me suis crue dans une grotte). Il semblait vide depuis longtemps, resté dans son jus désuet depuis le décès de son historique occupante. Tout y était petit, sinistre, dégoûtant, et cerise sur le gâteau, une énorme antenne de mobile 5G en face du balcon sans soleil et vraiment trop cher pour son état. Surtout dans un lieu où les bastons entre voisins sont légions. Donc, mes seuls choix c'était la lande en RDC ou l'immonde appartement insalubre dans un lieu toxique qui ont sabré la fin (il)légale de mon faux DALO mensonger. Plus de droit parce je refuse de vivre dans des lieux inhabitables. Mais j'avais déjà contesté ce DALO qui sous ton écriture me dépeignait comme seule fautive de l'expusion et précisait surtout que mon loyer devait être conforme à mes maigres ressources longtemps captées par la CAF et mon bailleur (dont 9 ans de garage facturé dans le vide). Je me rappelle que j'avais déplu en 2018, harassée de colère par ce violeur repartit libre pour remettre ça (en juin il était sur plusieurs sites) et le traitement inhumain du policier. Les deux sont ultra violents et ils sont dans la nature. Comme le répétait le substitut qui a tout classé en 2018, (ce magistrat a été viré par son précédent tribunal (...), il était chargé de présider les réunions violences avec le CCIF (la blague), disant de moi en roulant les rrrrr : " elle ne lâchera pas cette emmerdeuse". Il avait bien raison ce macho putride du cortex et dédaigneux dont le travail est de décider du sort de centaines de personnes tous les jours. Je les plains de tout mon cœur. C'est lui également qui n'a trouvé rien à redire sur un procès verbal fallacieux dont la date des faits était (on respire lentement) "quelques temps après les faits "le CPP exige que le PV doit être dressé immédiatement". Un fusible en somme. C’était une enquête de flagrance vite refermée. Combien sommes-nous?
C'est donc ça la justice à Perpignan Mr Castaner, Mme Bellloubet ou Mr de Normandie? Le 8 juin 2018, j'écris pour raconter cette inimaginable confrontation qui m'a bloquée des mois entiers et le 12 juin un procès-verbal apparaît comme par magie à un mois près où je l'aurais appelé (par télépathie mais quand?) et décrite comme "arrogante et détachée des faits de viol". Il s’est cru fort parce que j'ai découvert cette pièce après le CSS et par accident en octobre.
Les dés sont jetés Igor. Tu as commis des fautes lourdes et impardonnables. Ton travail n'est pas de pousser les familles au suicide. De ce côté-là, tu excelles. Le préfet est sur le départ, tu le sais. J'espère que ton règne de lâche décérébré salissant ta mission de service public républicain et normalement honorable sera révolue et que ton.ta remplaçant.e n'utilisera plus jamais ces pratiques mafieuses. Ton idéologie, ta complicité et surtout ta veulerie pour aider à commettre le pire me révulsent.
Tu es chargé d’aider, pas de nous enfoncer la tête pour nous noyer. Toutes les commissions ont statué sur le montant du loyer et celui-ci dépasse les préconisations strictes. Ces boulettes me permettent légalement d'argumenter ces deux refus. J'espère que le Préfet me permettra de sortir de ce cauchemar qui dure depuis 1 an, non 2 ans avec le viol.
Je n'oublie pas que Mom est heureuse dans son nouveaux logis mais elle l'a accepté car Mme V. lui a assuré mordicus que j'y serai avec elle. Créer des problèmes où il n’y en a pas. Technique stupide, destructrice basée sur l'orgueil. Dommages et dégâts physiques permanents.
Les choses ne sont pas finies Igor. Un jour tu comprendras que chaque acte que tu as décidé pour bloquer mon accès à un relogement à renforcé ma détermination même si je craque souvent. Pense à toutes les larmes que tu nous fais verser.
Noies-toi dedans.
Tout aurait pu être différent. Plus personne n'entendrait parler de ma VDM. Je boirai des godets au soleil avec mes amis et je serai libre. Je t'aurais vite oublié pour me consacrer à mes projets et j'en ai. Mon travail me manque, mon fils est beaucoup affecté et mes chats sont tristes à cause du foutoir que toi et tes sbires, vous avez causé, je perds mes forces.
J'espère encore !
T'es vraiment moche Igor.
Alors change et fais ton boulot !!!!
H.
Ps : Toujours en recherche d'appartement 3 pièces à Perpignan.
Merci ❤️💕🦋
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Amoureuse.
Je ne sais pas si je me mens, si je me suis menti, mais je crois que je ne me suis pas rendue compte au début que j'étais amoureuse. J'en avais l'impression mais je revenais à la raison facilement.
C'était une passade, j'aimais le fait qu'il n'y aura jamais rien de sérieux. On se voit, on boit des bières on se tourne autour puis on passe une folle nuit ensemble. Le lendemain tu me fais la bise et je n'ai pas spécialement de nouvelles.
Mais cette année je me suis rendue compte que je t'aimais. Je crois même que c'est la première fois que j'aime vraiment, correctement. Le vrai amour, je l'appelle ainsi car aucuns de mes mauvais démons ne se mêlent à mon amour pour toi. Pas d'appartenance, de jalousies, d'attentes, de doutes.
J'appelle le vrai amour le simple fait que depuis trois ans je t'écoute parler d'autres femmes, celles que tu aimes vraiment, en étant presque heureuse. Heureuse que tu le sois. Amoureuse car je te connais par cœur. Je m'en suis rendue compte une nuit ou nous étions de sortie. Tu m'en voulais car au bout de trois ans j'ai commencé à prendre de la place. Vous imaginez bien qu'on est passé de boire des bières à se raconter nos vies, parfois en larmes, et parfois c'est toi qui pleure, jusqu'au petit matin. Tu me fais quand même toujours la bise le lendemain, et s'en suit un silence de quelques semaines. Tu m'en voulais car tes amis commençaient à devenir les miens, et les règles étaient de ne pas rentrer dans ton monde. Nous avions le notre entre minuit et six heures, mais à force de sortir avec toi et tes amis je n'étais plus juste une fille d'une nuit et je crois que c'est surtout pour cela que tu m'en voulais.
Tu étais différent. Ton regard envers moi était mauvais, tu me fuyais. Tu as pris ma main pour danser et j'ai senti que nous étions entre l'amour et la haine. Une vraie relation sans le positif, en gros. Quelques disputes, des jalousies, des nuits d'amour. Cette nuit tu m'as manqué. Je perdais ma relation particulière avec toi. Et mon monde s'est écroulé. J'ai compris que je t'aimais, que mes soirées sans ta bienveillance avaient un gout amer. Que ma soirée sans tes blagues dont je suis la seule à rire, était ennuyeuse.
Ca m'a brisé le cœur. Tu me l'avais déjà brisé, tu ne t'es pas toujours comporter comme un prince. Je ne suis pas ta copine et tu me le rappelles bien, mais je crois que tu fais cela pour te le rappeler à toi et t'interdire de créer autre chose avec moi.
"Merde, je suis totalement amoureuse ".
Comme un film je revoyais tous les moments passés avec toi mais avec ma vision de femme amoureuse et tout devenait clair. Tout. Le nombre de fois ou je faisais en sorte de te voir, innocemment mais tout était calculé. D'oublier quelque chose chez toi pour le récupérer. Le nombre de photos que j'ai de toi, de nous. J'ai même commencé à avoir une passion pour la musique car tu chantes, je connais les tendances je m'y intéresse. J'aime bien écrire aussi alors comme tu composes on en parle. Je crois que j'ai tout fait pour me rapprocher de toi. Je t'ai dans la peau et je ne m'en suis même pas rendu compte. J'ai envie que tu me regardes, que tu t'intéresses à moi et d'être spécial.
Je crois que je le suis. Tu es égoïste en général et si cela fait trois ans que l'on parle et que tu t'ouvres à moi c'est que je t'intéresse.
Pas assez pour m'aimer.
Une nuit on s'est expliqué sur la plage.
Je t'ai dit que je t'aimais. Nous avions pris des substances aussi, qui font que l'on peut faire semblant de ne pas se souvenir. Mais je sais que tu t'en rappelles.
Tu m'as répondu "j'ai peur de t'aimer alors, je fuis après chaque moment passé avec toi. Je me comporte comme un con mais t'es toujours la".
J'avais ma réponse.
Un amour que tu ne veux pas me donner, et moi me contentant de t'aimer.
Je t'aime depuis trois ans, c'est comme un couple quelque part. J'ai vu tes évolutions et toi les miennes. Je te vois devenir sombre, des fois je m'inquiète pour toi. Mais j'arrive à faire ma vie, on s'est habitué à cela. Je te vois qu'une fois dans le mois, parfois plus, mais tu fuis ma présence dans ta vie. Tu sais très bien que sinon m'installer peut-être facile. Hier j'ai dormi avec toi, après un gin-tonic, 7 ou 8 bières, beaucoup de joints, de la musique dans la rue, ton groupe d'amis, une fille qui te plait, et moi.
Je me surprenais à te regarder, je t'évite du regard pour ne pas te regarde en permanence. J'attends que tu ne me vois pas. J'aime tout de toi et c'est comme ça que je sais que je suis amoureuse et donc foutue. Quand tu marches, quand tu souris, j'aime tes cicatrices, rien ne me dérange chez toi.
C'est presque de l'admiration mais pas tant que cela.
Puis hier j'ai été triste. Parce que je t'aime toi et que trois ans c'est long. Je cherche à rencontrer quelqu'un j'ai besoin d'un amour passionnel de lycéens. Ou tu présentes ton amour à tout le monde, ou tu écœures les autres avec tes photos, ou tu penses à la personne en permanence et ou tu crèves si tu penses la perdre. Mais si je t'aime toi, je n'ai pas de place pour d'autres. C'est mathématique.
Je ne peux pas non plus rompre, car rompre quoi?
Alors j'ai 25 ans et je suis amoureuse depuis trois ans d'une personne avec qui j'ai une relation. Sûrement pas la plus belle, peut-être pas la plus saine.
Mais en attendant j'aime, et un jour je serais aimée en retour.
Mais pas aujourd'hui, car aujourd'hui tu me fais la bise et tu dis à tout tes amis sauf à moi que tu les vois ce soir. Car deux soirs de suite ce serait trop.
Alors je t'embrasse sur la joue, deux fois et je pense à notre nuit. Mais des parties sont oubliées et c'est comme un rêve. Rien n’est réel, on s’autorise de s’aimer dans un brouillard. Trop trouillards pour s’aimer pleinement, on s’offre un monde de fuite ou l’on se retrouve.
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MPC, it’s easy as 1-2-3
C'EST COOL, C'EST QUOI ?
La MPC (pour "Music Production Center"), a été créée par un gars nommé Roger Linn et une boîte nommée Akai à la toute fin des années 80. Pour faire simple, c'est une machine pour faire de la musique. On peut la jouer avec les pads et les banques de sons intégrés, l'organiser et l'enregistrer avec le séquenceur et créer d'autres sons (les ayants-droits disent “voler”) en utilisant l'échantilloneur ("sampler" dans la langue des amériques, “sampleur” dans la langue des amériques de la France).
Une vidéo valant 1000 mots, en voici une très bien de Vox qui présente la machine via un de ses plus fameux hérauts, JayDee aka J-Dilla, musicien de génie décédé en 2006 qui a fait du beatmaking un art à part entière (revenez après, faites pas les batards) :
youtube
En tant qu'amateur de hip-hop depuis quelques années, la MPC est un engin qu'on croise forcément à un moment ou à un autre quand on s'intéresse à la production musicale.
Comme beaucoup à l'époque j'étais plutôt intéressé par les emcees et les DJ qui composaient la partie visible du hip-hop, le beatmaker étant pour moi -à ce moment, je précise- plus proche de l'électricien que du musicien. D'ailleurs, le rap étant un peu un accident, les personnes à la prod étaient souvent des musiciens rompus à d'autres styles qui se retrouvaient en stud' à bricoler avec des gens plus jeunes et découvraient un nouveau monde et une énergie folle. C'était pas des "gars du mouvement" comme on disait à l'époque, donc on les calculait pas des masses. Ouais, je sais, on (je) était con. L'arrivée de la MPC a simplifié et rationalisé la prod en regroupant boite à rythme, séquenceur et sampleur dans le même boitier et a fini par devenir un élément symbolique du rap au même titre qu'une guitare Fender ou un ampli Marshall pour le rock. Et le bouche à oreille étant la force de ces néo-griots, elle s’est logiquement retrouvée dans des textes ici et là :
“All I see is blinking lights, track boads and fat mics, 950s, SP12s, MP60s”
Disait AG du groupe new-yorkais Showbiz & AG sur “Next Level”
"J'vis d'haine et d'eau fraiche, d'illicite et d'péché,mon seul taf, j'rappe sur SP-12, MPC"
Chantait Booba au début du siècle dans "Pas l'Temps Pour Les Regrets".
"Arrête ton style, c'est démodé j'suis l'rappeur de l'an 2000, J'ai 2 systèmes PC sur une MPC 2000 taille XL"
rappait Langue de Chat sur "Les Plus Class".
A noter que contrairement à la config de Booba plutôt orientée efficacité et redondance, la marque des grands sysadmins (la SP-12 est aussi une boite à rythme/sampleur), j'ai toujours pas compris comment LDC a pu caler 2 PC sur une MPC 2000, XL ou pas. Un mystère de notre temps.
La MPC a beau être un symbole connu et identifiable du hip-hop, peu de gens ont eu l'occasion d'en approcher une s'ils ne traînaient pas en studio. Ça ne s'achetait pas en grande surface comme une guitare, c’était impossible de deviner comment on s’en sert juste en posant les mains dessus et surtout, surtout, ça coûtait une couille. Perso j'ai vu ma première MPC de près vers 2004 quand le pote avec qui je faisais du son s'est acheté une MPC 1000. Comme il faisait les beats dans son coin et que c'était un mec à la limite de l'obsessionnel avec son matos, j'ai assez peu vu la machine en fonctionnement, toujours camouflée sous un chiffon pour éviter que la poussière ne se dépose sur les pads, nos sessions étant consacrées à la pose de voix et aux arrangements plutôt qu'au beatmaking.
Pour ne rien arranger, les DAW, terme qui désigne à l’origine des stations de travail dédiées au son et qui au fil du temps a changé pour désigner les logiciels utilisés comme Cubase, Logic et autres Pro Tools, avaient le vent en poupe. Les ordis remplaçaient petit à petit les machines dédiées, limitées par leurs banques de sons réduites et leurs lecteurs de disquettes du passé.
Alors j'ai bien essayé de tripoter la MPC 1000 entre 2 sessions, mais allumer la bécane et se caler devant son écran sans avoir potassé la notice ne débouchait logiquement sur rien de glorieux. Je regardais cet écran LCD et je captais RIEN :
J'avais l'impression de voir la smartwatch fixée sur le bras du Predator, là, avec ses symboles incompréhensibles qui font des bruits aigus et menaçants. Parce que comme on le verra plus bas, l'esprit MPC c'était aussi une façon d'appréhender la création musicale avec son jargon et son workflow bien spécifiques ainsi que le fonctionnement même d’un écran.
4K ? Pff pourquoi faire frer ? Avec 2 lignes de 20 caractères en monochrome je te refais 36 Chambers mec !
Impossible de capter le truc en se posant vite fait devant, et à 1000, 1500 ou 2000 EUR le ticket d’entrée, ça faisait cher l’essai. Du coup en 2007 je suis rentré dans la team proloyolo et je me suis acheté une MPD 24 de chez Akai.
C’est presque pareil sauf qu’en fait ça n’a rien à voir. C’est une surface de contrôle donc un appareil qu’on branche en USB à un PC/Mac et qui permet de Controller un DAW en utilisant les pads et les potards plutôt que la souris :
Y'a 16 pads au "touché MPC", ça gère la vélocité et y a quelques boutons et... ça s’arrête là. Pour s’en servir, faut obligatoirement un ordinateur avec tous les softs qui vont bien, les bons plugins, les banques de sons installées etc etc Et surtout, ça ne permet pas de repenser la façon de faire du son, c'est "juste" un clavier USB glorifié comme on dit.
J'ai ressenti la lourdeur de ces machins un an plus tard, quand j'ai remplacé mon MacBook de 2006 par la version alu de 2008 et que j’ai dû réinstaller tous les softs. En y repensant, je crois que je n'ai jamais réussi à totalement retrouver le même feeling que ce que j'avais sur la machine précédente, je sais pas, il devait y avoir un plugin Logic Pro particulier ou des paramètres différents éparpillés un peu partout mais je ne me suis jamais réacclimaté. Pendant ce temps, le marché des MPC (ou assimilées) autonomes n'était pas en super forme, Akai se contentant mollement d'ajouter des lecteurs CD-ROM ou de carte Compact Flash sans changer la philosophie de ses machines ni le prix de vente, à l'image de cette MPC 2500 de 2006 :
Je sais pas combien elle coûtait, mais la blague en vogue c’était de dire que la référence du modèle indiquait le prix.
Dans le même temps, d'autres acteurs comme Native Instruments ont débarqué sur le marché des surfaces de contrôle avec un oeil neuf, des écrans couleur et surtout DES PADS AUX COULEURS CHAMARREES, c’était la MASCHINE :
Du coup entre 2008 et 2013 chez Akai, c'est le désert. Aucune machine ne sort. Les DAW sont à la fête avec Reason ou Ableton Live qui déboulent, Fruity Loops devient FL Studio, tout le monde fait des beats avec la démo de Hip-Hop e-Jay sur des PC de chez Carrefour et la MPC tombe un peu en désuétude. De mon côté, j'ai bazardé mon dernier Mac en 2012 et j'ai une flemme INTENSE d'installer tout mon bordel sur le PC que je me suis monté pour jouer. Alors je me suis rabattu sur iOS, terre de tous les possibles. Je jette mon dévolu sur l’excellent Beatmaker de chez Intua (dont la version 3 est sortie il y a quelques mois) et, surprise, même Akai se positionne sur le marché avec à la fois du soft et du hard.
Côté soft,l'app iMPC sort sur iPhone et iPad :
Skeuomorphisme / 20, je sais plus si Scott Forstall était encore chez Apple à ce moment là mais il aurait applaudi des deux mains devant cette réplique à l’échelle 1 de la réalité. Akai s'est contenté de coller une MPC à l'écran, on perd pas mal de place et de lisibilité mais j'imagine que les habitués s'y retrouvent.
Côté hardware, Akai a sorti LE TRUC qui m'a intrigué longuement tout en étant assez dur à trouver : la MPC Fly. Il s'agit d'un boitier dans lequel on insère un iPad et qui comprend 16 pads physiques, les boutons de transport, le Note Repeat et tout :
Je me dis ça y est, Akai a compris ! Mais Akai reste Akai et a oublié un truc concernant le marché des tablettes : IL N'EST PAS FIGÉ. C'est un marché grand public, pas professionnel, les machines changent de form-factor d'une année sur l'autre. Du coup la MPC Fly est uniquement compatible avec l'iPad 2 de 2011 et Akai n'a jamais mis à jour le produit, que ce soit pour prendre en compte l'iPad mini ou les iPad suivants voire la tétrachiée de tablettes sous Android qui ont déboulé entre-temps. Bon en ayant maté quelques reviews, il est aussi possible qu'Akai n'ait pas poussé plus loin parce que le produit n'a pas été super bien reçu, les principales critiques concernant la relative fragilité de l'ensemble. Un iPad c'est assez lourd et les MPC sont faites pour qu'on bourrine les pads donc le truc n'est pas vraiment super stable.
J'avais donc perdu tout espoir et bricolais des trucs avec Beatmaker et ses suites en me disant que le monde avait changé et que, comme le disait Darwin (et Mobb Deep), il fallait s'adapter pour survivre. Ou passer à autre chose.
Et puis la MPC Touch est sortie en 2016 pour 500 EUR :
J'étais en joie... Mais à nouveau c'était -juste- une surface de contrôle USB, totalement inutile sans PC.
Donc j'étais dég. Et puis la MPC Live est sortie en 2017 :
(Pour 1200 EUR T_T)
C'est comme la MPC Touch mais en standalone : vous l'allumez, vous faites de la musique, vous l'éteignez. Elle ne nécessite donc pas d'ordinateur mais conserve l'identité des MPC "à l'ancienne" avec les 16 pads, le Note Repeat, le Time Correct et la façon de traiter le signal propre aux machines d'Akai. Et, luxe ultime, si on veut s'en servir pour piloter un DAW, bah on peut aussi, il suffit de la brancher sur un PC, comme la MPC Touch.
ENFIN. La machine de mes rêves. L'héritage de la MPC, les sucreries modernes en plus comme un écran multitouch lisible et des pads RGB qui proposent une farandole de couleurs chatoyantes qui flattent la rétine du travailleur sonore. Le tout fonctionnant aussi sur batterie pour pouvoir faire du son dans son canap', la machine sur les genoux.
Je l'ai observée, j'ai lu des reviews, regardé des vidéos dont celle-ci où le producteur 20syl (Hocus Pocus, C2C, Allta) refait un son de A à Z avec la bécane :
youtube
Evidemment, une vie à attendre donne des réflexes de survie élémentaires :
Mais pourquoi j’achèterais ça ? Est-ce qu'elle sera amortie un jour ? Je ne compte pas faire carrière, n'est-ce pas un poil overkill ? Et si je ne sais pas m'en servir ?
Toutes ces questions plutôt légitimes ont été évacuées une fois un filtre spécial de ma composition appliqué sur cette réflexion. Ce filtre s'appelle le BATS LES COUILLES, ON NE VIT QU'UNE FOIS.
(DEUX SI T'ES JAMES BOND)
(NEUF SI T'ES UN CHAT)
Je regarde ces machines avec envie depuis 1994, 24 ans d'attente avant de passer à l'achat c'est plutôt safe comme temps de réflexion et ça ne sera surpassé que par Star Citizen donc banco. J'ai donc claqué ma Webedia money sans regret, je serais présent sur la jvtv jusqu’en 2028.
OK MAIS... C’EST COOL ALORS OU QUOI ?
J’y viens.
Mon avis après 2 semaines d'utilisation régulière c'est que c'est EXACTEMENT ce que je recherchais. Je sais pas trop comment décrire la sensation mais je vais essayer de verbaliser le truc :
En bon geekster de la musique j'ai tendance à intellectualiser un max la créa : "Pourquoi cette caisse claire à ce moment précis ?", "Whoa le sample de violon qui monte pile sur le kick", "Génial ce break avec la respiration avant de changer de direction", “Mais qu’est-ce que c’est que cette merde de zumba coupée à la chiasse ?”. Et ce quel que soit le morceau, quel que soit le rappeur. C'est pour cette raison que je peux parler pendant 8 heures des instrus de PNL alors que même eux n'ont pas passé autant de temps à les gratter sur Youtube sans déclarer. Et c'est aussi pour ça que je peux réécouter 30 fois l’outro de “Tony Hawk” d’Isha ou celle de “Jen Selter” de Joke alors que le texte en lui-même est une purge.
Avec la MPC (Live mais j'imagine que c'est le même feeling pour toutes les machines), la créa est viscérale: on travaille au feeling, sans se prendre la tête sur l'enveloppe d'un son, tout en sachant que la machine se charge de corriger les imperfections si on le souhaite. Résultat, en très peu de temps on peut sortir un truc qui se tient. Quand j'utilisais un DAW, je passais parfois plus de temps à créer le projet qu'à créer le contenu. Il m'arrivait de dégager la session sans avoir rien enregistré ou en ne gardant rien. Avec la MPC, au moment d'éteindre la machine, que vous validiez ou pas la sauvegarde vous avez déjà devant vous un truc qui tourne proprement sur au moins 4 mesures. C'est peut-être tout pourri, mais ça tourne. Et pour moi ça change tout.
C'est pas juste une question de fonctionnalités, tous les DAW intègrent les features des MPC depuis longtemps, c'est une question de temps nécessaire pour avoir un truc écoutable qui se réduit à quasiment rien. Le workflow d'Akai est simplissime une fois qu'on l'a intégré : on travaille sur des tranches ("séquences") de taille variable (généralement 4 mesures).
Chaque séquence intègre un nombre n de pistes.
Chaque piste comprend un programme.
Chaque programme est un instrument ou un sample
Une fois une séquence complète, on passe à la suivante. A la fin on se retrouve avec plusieurs séquences qu'on ordonne comme on veut pour faire une chanson. En gros on fonctionne bloc par bloc puis à la fin on les combine comme on veut pendant la durée qu'on veut. Enfantin.
Sur un DAW, on est souvent tenté d'aller trifouiller les effets avant même d'avoir une ossature de morceau avec la possibilité de se paumer en route et de perdre de vue ce pourquoi on a lancé le soft en premier lieu. Alors attention, si des zicos me lisent et sont horrifiés par la direction que prend ce papier, je ne dis pas que les DAW sont pourris, loin de là. Ça dépend des affinités et de la façon de bosser de chacun. C’est comme aller à la fac, certains adorent. Moi je me suis fait chier grave. Mais j’ai appris le diabolo. Là c’est pareil, pour mon utilisation je préfère 1000x une machine autonome avec un choix un peu restreint (niveau contenu y’a quand même masse de trucs intégrés à la MPC Live) qu’un DAW qui contient tout l’univers mais où je vais installer compulsivement plugin piraté sur plugin piraté (oui parce que bien souvent, la licence on la paye pas, on va pas se mentir, hein)
Pour simplifier, j'ai éprouvé le même sentiment de facilité devant la MPC que quand j'ai utilisé Garageband sur macOS pour la première fois. Sauf qu'avec Garageband, les limitations arrivent au bout de 10 secondes ("RAAH LE SOFT NE ME LAISSE PAS FAIRE CE QUE JE VEUX") tandis qu'avec la MPC c'est l'inverse, plus on avance, plus les limites s'éloignent, c'est assez grisant.
L'autre atout des MPC, c'est le sampler qui permet d'enregistrer un son et de le découper comme on veut pour s'en servir dans un projet. Cette partie profite de l’écran tactile bien plus lisible que les versions antérieures. On peut charger un sample depuis une clé USB, brancher une platine vinyle ou brancher la MPC à un PC et enregistrer comme un sale depuis Youtube. Une fois le morceau dans la machine, on l'ouvre avec l'éditeur de sample et on le découpe comme on veut en tapant les pads à la volée (<3). La machine assignera automatiquement la tranche audio au pad (avec évidemment possibilité d'affiner la sélection par la suite), une fois les pads assignés, on sauvegarde l'ensemble en tant que programme, on le cale dans notre séquence et c'est parti.
Là encore, le temps entre la découverte du sample et son utilisation est réduit au minimum du coup on ne se perd plus en détails techniques et on produit direct. Je ne me suis pas fixé d’objectif de productivité ou quoi, mais au final pour chaque session d’environ 1 heure sur la bécane, je sors en moyenne avec 2 projets de beats qui tournent correctement. Je ne dis pas que tout est finalisé, y a pas d’effets, pas de mix ou autres, mais ça tourne et ça reste audible.
Exemple avec ce beat fait samedi dernier :
Vous l'avez compris, j'ai l'appareil depuis moins de 3 semaines et je regrette de ne pas avoir franchi le pas plus tôt. Alors c'est sûr, pas loin de 1200 EUR pour faire de la musique dans son canapé, c'est ULTRA cher. Mais cette fois le prix s'accompagne d'une tranquillité d'esprit totale qui permet de se concentrer sur l'essentiel. Si le nomadisme ne vous branche pas plus que ça, il reste possible de s'orienter sur la MPC Touch qui proposera les mêmes fonctionnalités pour moins de la moitié du prix, moyennant une connexion permanente à un PC/Mac.
En tout cas pour l’instant je suis conquis, et comme mon pote Run avant moi, je me suis surpris à placer moi aussi un chiffon pour protéger les pads de la poussière <3
#MPC#MPC Live#akaipro#DAW#native instruments#Maschine#Ableton#Logic#Apple#Microsoft#Beatmaking#Rap#Hip-Hop
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Je voudrais balbutier quelques mots, à mon rythme :
Âme défigurée, prise en pitié par mon esprit… tristesse éternelle.
Rentrer chez soi seul… les autres vont à la fête.
Feindre la normalité auprès de tous, semer des graines d'originalité quand l'occasion se présente, mélancolie de ne rien voir germer.
Rentrer chez soi, seul encore…
Sensation d'être aveugle dans cette ville que je connais par cœur… tout ce que je vois et que je connais déjà, c'est comme si je ne le voyais plus. Ma chambre, ma rue, la rue qui mène à mon travail, le parc que j'emprunte pour me rallonger quand je pars trop tôt au travail, les bords de mer que je sillonne quand je suis en congé, et tous les autres lieux où je vais et que je connais déjà, me reflètent le vide que je porte en moi, et cette impression de cécité.
Voir, c'est imaginer ; je ne rêve plus beaucoup.
Penser, au travail, à écrire plein de choses de ce que j'observe. Rentrer chez soi, ne plus rien avoir à dire…
Attendre l'inspiration… ou la chercher, je ne sais.
La chercher en l'attendant.
L'attendre en la cherchant.
Les deux.
Je vais dire ici et comme ça me vient ce que, au travail, j'avais en tête d'écrire une fois rentré chez moi.
Je voulais décrire, en quelques mots, brefs, comme des balbutiement de mots, des comportements, des sortes de gens, des attitudes, oui, des attitudes, que je trouvais intéressantes.
Mais là je ne vois plus trop.
Il y avait ce type…
D'abord, il faudrait vous dire : je travaille dans une épicerie. Cette fois j'étais à la caisse.
Ce type, dans la file, qui attendait derrière la jeune femme qui passait à ma caisse, une jeune femme qui vient régulièrement faire ses courses — maigre, énergique, anxieuse et triste, cernée, pas bien, mais qui joue de sa tristesse, qui veut se montrer triste —, une fois partie, le type derrière passe à ma caisse — lui aussi je le vois souvent, un peu alcoolique, mais encore « frais », il aime faire des blagues, il a les cheveux longs attachés, avec un cuir, style motard, et drôle, il prend toujours une bouteille de vodka, un litre —, on se dit je ne sais plus quoi, il me fait la remarque que la fille qui vient de passer était vraiment pas grosse, puis il me dit tout de même que ça lui ferait un beau cadeau de noël, une « mère-noël, pourquoi pas ? », je ricane, il continue en me disant quelque chose comme : « hélas ma prière ne sera pas exaucée », je rétorque « comme tant d'autres ! », lui : « eh oui ! », il part.
Sur le coup, et même maintenant, je suis très fier de ma réponse, je la trouve très profonde, métaphysique même.
Un autre.
Un espèce de clochard vient à ma caisse, fringues dégueulasses, portant un beau caban pourtant, mais tout sali, il paye, je lui demande s'il veut les tickets — question bête — il me répond que non, qu'il ne croit plus au père noël. Je ne comprends pas sur le coup pourquoi il me répond ça, il a peut-être compris autre chose, tant pis, je rétorque : « depuis bien longtemps ! », il me répond, en ricanant, quelque chose comme « ça c'est sûr ! ». Tant de mélancolie derrière sa réponse.
Un autre.
Mathieu.
Un clochard un peu fou, hébété, alcoolique, d'une grande gentillesse, communication difficile cependant, il répète toujours la même chose, rapidement : « ça va ça va ? Je reviens pas avant d'main matin hein ? J’passe samedi pour la sangria et puis voilà avec ma copine ça se passe bien on boit un p'tit coup et ça va mieux. » Il revient toujours dans la journée chercher une autre bouteille. Je le connais depuis très longtemps, depuis que je suis petit je le vois dans le quartier — malgré l'alcool je ne trouve pas qu'il ait changé. Il a les cheveux un peu frisé, des yeux d'un bleu rare, clair, des yeux éclatants comme ceux des bébés, et toujours le sourire en coin. En ce moment c'est pas la forme. La période des fêtes, peut-être, qui lui donne le cafard. D'habitude il prend toujours une « pelure d'oignon », du rosé, de la piquette, à 1 euro 55. Il prend toujours le ticket. Mais en ce moment ça va pas. Il a l'air morose, il ne prend plus que du whisky, « une bouteille de whisky s'teuplait, le moins cher ». On l'aime beaucoup dans l'équipe, c'est le clochard préféré, je crois, et on a un peu de peine à le voir comme ça en ce moment.
Et d'autres.
Tant d'autres.
Je décrirai les autres plus tard.
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Alors, c'est quoi, tout ça ?
Je connais ce site depuis longtemps, j'en ai parlé à beaucoup de gens autour de moi. Je le trouve “merveilleux”, indispensable. J'ai aussi longtemps hésité à poser ici ce qui va suivre parce que je ne sais pas ce qu'il y a derrière cette histoire et que toutes les réponses me feront peur. La fatigue post-31 décembre aidant … Alors, quelqu'un pour m'aider ? Une paire d'yeux et deux mains pour comprendre, savoir ce truc qui me travaille tant et tant ?
Au lycée, je t'ai dit, on avait un ami brésilien Lucas. Je ne l'ai connu vraiment qu'à la fin de la terminale. On allait chez lui avec d'autres gens de mon école. Toujours la même petite bande qui se retrouvait quelques samedis soirs au lieu de bosser le bac.
Je ne sais plus si c'est avant les résultats du bac ou juste après mais un soir, on a fait une soirée chez un de cette bande : Paul. C'était en banlieue parisienne, ce qui obligeait à dormir nécessairement là bas. Lucas est venu avec son cousin du Brésil que l'on avait déjà croisé une fois. Paul a dans la cuisine un accès à un jardin et c'est là qu'on fumait. Je me rappelle que je discutais avec ce cousin, en anglais, et qu'il disait que je me débrouillais mieux que je ne le disais. Le reste de la soirée, je m'en souviens pas, ce que j'ai dis aux gens, etc. C'est loin maintenant, huit ans, vous avez le temps de perdre la mémoire.
Je me souviens en revanche que j'ai dit que j'allais me coucher un peu avant tout le monde. On dormait sur des matelas une place dans le salon. Et le cousin a dit qu'il dormait avec moi. Je n'ai jamais su pourquoi personne n'avait réagi, pourquoi on l'a laissé dormir à mes côtés quand il a dit qu'il se mettait là - ça ne choquait personne donc qu'un mec de dix ans plus que moi, que je ne connaissais pas vienne dormir à côté de moi et pas ma meilleure amie, sur un matelas une place de surcroit ?.
Je sais qu'en revanche je dormais sur le côté et que je n'ai pas beaucoup dormi. Il s'est collé à moi et a commencé à me faire un câlin puis a me caresser l'entrejambe. J'entendais Pierre et Salomé à côté et je n'osais rien dire parce que c'est un sentiment de honte profond qui me prenait et qui me paralysait tous les membres : ne surtout pas faire de bruit. Je ne bougeais pas, je me souviens qu'il m'a caressé la poitrine, collé son sexe contre mes fesses et moi je n'osais rien dire, rien faire d'autre que semblant de dormir en espérant qu'il ne fasse pas trop de bruit pour pas que les autres entendent. On aurait pensé que j'étais consentante et on m'aurait dit de prendre une chambre, bref les blagues idiotes de cet âge là.
Je cherchais à comprendre à quel moment je lui avait laissé croire qu'il m'intéressait et en même temps je ne le repoussais pas. Je ne sais plus ça remonte, et parfois je me dis que c'est ma mémoire qui a fait le tri pour que l'histoire tombe comme ça m'arrange. A un moment, il a glissé sa main dans ma culotte et je vous fait pas un dessin. Je l'ai arrêté quand il a commencé à enlever ma culotte, il a réessayé et a finalement arrêté.
Je me demande aujourd'hui si je ne l'ai pas encouragé, ou, si je lui avait dit non plus tôt et bien il ne serait pas passé ça. Je me demande si en disant rien, je n'étais pas consentante, pas consciente de mon propre désir ? Je me demande si l'on peut appeler ça un viol, une agression sexuelle ou si comme je n'ai pas dit non immédiatement si finalement ce n'était pas un acte consenti, juste une mauvaise expérience, ou si je ne lui ai pas accordé le droit de faire ce qu'il veut vu que je me fous de moi, de ce corps qui traine.
Je me souviens aussi du malaise du lendemain, de le voir se lever, de devoir prendre le bus avec lui, de devoir lui faire la bise et de prier, encore aujourd'hui, pour que personne ne soit au courant. Salomé a sa photo mais elle ne sait pas, elle dit juste qu'il était bizarre. Lucas est rentré au Brésil et je n'ai jamais réussi à retrouver de trace de ce type. Un ex m'avait proposé de trouver quelqu'un pour le tuer par les relations de son père, vaste blague mais j'avais 20 ans, je n'aurais pas dit non. Signe ou pas qu'il y a eu un malaise ?
Longtemps, j'ai mis ça de côté, il y a même quelques années où j'ai oublié cette histoire. C'est revenu quand je suis tombée ici, il y a deux ans, quand j'ai du coucher avec un nouveau mec que j'appréciais plus qu'un coup d'un soir. J'ai aussi réalisé que toujours mon corps se bloquait lorsque je couchais avec quelqu'un de nouveau, que l'acte souvent n'était pas possible, ou avec douleur.
Ca remonte mais parfois je rêve encore de lui, et il n'y a pas un jour où je ne pense pas aux événements, à ce qui s'est passé. Il y a des jours où j'appelle ça un viol ou une agression sexuelle parce qu'au sens de la loi, je crois que ça l'est, des jours où je me dis que c'est moi qui exagère et j'ai du mal à trancher parce que pour les gens ça ne ressemble pas à un viol, c'est ce que j'appelle un viol doux par moment. Ou juste une mauvaise expérience ? Je ne sais pas et je ne sais pas quoi dire aux gens, à moi.
(les prénoms ont été changés)
Bonjour,
Merci pour ce témoignage.
Un acte sexuel doit être désiré. Quand on désire son partenaire, quel qu’il soit, on n’est pas paralysée par son contact. Un acte sexuel ne paralyse pas, ne donne pas un sentiment de honte ni toutes les autres émotions extrêmement négatives que vous décrivez !
Vous ne lui avez jamais dit “oui”, verbalement ou par vos gestes ou attitudes. Clairement, c’était non. Vous n’aviez pas envie de lui, il le savait mais il a méprisé votre absence de désir.
Le sentiment d’étrangeté face à cette situation confirme qu’il s’agit d’une agression sexuelle ou d’un viol (s’il y a eu pénétration), mais même sans cette confirmation de l’extérieur, vous savez que vous ne vouliez pas.
Sur la notion de “viol doux”. Une pénétration non désirée est extrêmement violente, qu’elle ait lieu sur un trottoir ou sur une couette. C’est dans votre corps que la brutalité se manifeste, c’est votre intimité qui est atteinte, peu importe le décor ou les autres actes de violences qui accompagnent ou non ce crime.
Quoi dire aux autres ? Ce que vous voulez, vous n’êtes pas obligée de révéler ce qui s’est passé. En revanche je vous conseille vivement d’en parler à des personnes de confiance, et de fuir toutes celles qui remettraient votre parole ou votre ressenti en doute. C’est votre corps, c’est vous, vous savez.
Merci encore, prenez bien soin de vous,
Pauline
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30 octobre 2018
Et puis tu sais, ça m'est revenu d'un coup. En pleine gueule, comme le vent glacé qui fouette ton visage en plein janvier, qui fait pleurer tes yeux et brûle tes poumons.
C'est remonté sans prévenir, je m'y attendais pas, vraiment pas tu sais, j'étais là sans vraiment l'être, en réalité j'étais loin, tellement loin, à des années lumière du parquet froid de la chambre, j'avais arrêté de penser depuis plusieurs minutes. Enfait non, je sais absolument pas depuis combien de temps j'étais dans cet état végétatif mais ça fait bien, dans les récits, de mettre des indicateurs temporels, c'est ce qu'on nous a appris à faire à l'école alors tu vois j'essaie. Bref je sais pas trop ce que je suis en train de raconter, ça a aucun sens tout ce que j'écris depuis tout à l'heure.
Mais ouais, j'étais assise la, tu sais, la où je me mettais toujours quand on s'appelait en cam. J'étais assise la a fixer le plafond en serrant ce coussin, je suis sûre que tu vois duquel je parle haha. Et tout est remonté. Je me suis souvenue de ces heures entières à te contempler et à t'écouter parler, j'aurais pu continuer des années sans jamais m'arrêter ni me lasser tu sais. Toutes ces nuits au téléphone, à parfois me réveiller en plein milieu de la nuit et à entendre ta respiration. Tu sais, je te l'ai jamais dit mais, aussi stupide que ça puisse paraître, quelques fois, en t'entendant comme ça, j'osais pas ouvrir les yeux. Parce que j'avais peur d'être encore en train de rêver. Je t'entendais respirer doucement et chaque fois je tendais le bras instinctivement, en espérant te trouver tout en sachant que je ne trouverai que du vide mais je sais pas. Je pouvais pas m'en empêcher. Des fois aussi, je me réveillais et je m'empêchais de me rendormir. Parce que.. Parce qu'aussi bizarre que ce soit, j'aimais te savoir endormie. Chaque fois je priais les étoiles pour que tu fasses de jolis rêves et que tu sois apaisée. J'aimais tellement ça si tu savais. Et c'est fou tout cet amour qui déborde encore de mon cœur après tout ce temps.
J'étais la tu vois, j'étais là et j'ai eu envie de t'écrire. Envie ou besoin je sais pas trop peut être un peu des deux, mais je crois que c'est pas ça qui compte. Parce que tu sais, après ce qu'il s'est passé j'ai tout tenté, j'avais peur, je voulais que les autres m'aident à oublier, parce que oui je m'étais dit que c'était peut être ça la seule solution, et après j'ai compris, j'ai compris que je m'étais trompée, que la seule chose que je voulais vraiment, dont j'avais réellement besoin, c'était qu'on me rappelle tous ces beaux souvenirs qui m'aident à tenir bon, qu'on me rappelle pourquoi j'avais choisi la folie à la sagesse. Je voulais qu'on me rappelle pourquoi j'étais heureuse, pourquoi j'étais en vie.
Et putain de merde. Plus les jours passent, et plus je me rends compte qu'une vie sans toi, ça existe pas. C'est chaque détail de toi qui manque à ma vie. Les petits plis vers ta bouche quand tu souris, tes bracelets par centaines, ton je m'enfoutisme complet qui nous a toujours fait tellement rire, ta curiosité, ta cicatrice sur la hanche et toutes les autres, tes tatouages, ta côte "poignée de porte", tes blagues aussi nulles que les miennes, c'est tous ces petits détails la et tous ceux que j'oublie qui me manque, c'est toi, ton être tout entier, ton corps, ton âme. C'est tout. C'est toi. Tu es mon tout. T'es mon petit monde.
Et ça je pourrais faire n'importe quoi, je crois bien que ça changera jamais. Et d'un coup je me suis souvenue de tout, de tout ce temps depuis lequel on se connaît. Un an et demi, un an et demi c'est long et tellement court à la fois quand on y pense. Quand t'es arrivée dans ma vie, t'as tout chamboulé, tout transformé sur ton passage, t'as pris ma vie pour en faire quelque chose de mieux et je te remercierai jamais assez pour tout ça, tous ces souvenirs que tu m'as offert, pour ce nous que tu m'as offert, pour tout tout tout. Y'a les images qui flottent à nouveau devant mes yeux, tu sais, ces moments d'infini qu'on a vécus ensemble, ces moments qu'on a vécu en main dans la main, en regards qui s'accrochent et en mots à peine prononcés dans la pénombre de la nuit. Le tout premier regard que tu m'as adressé. Tes tout premiers mots. Le premier câlin, quand les écrans ont été transformés en bras pour la toute première fois. Et puis tout ce qui a suivi. Les larmes dans l'abri-bus auquel on descendrait 11 mois plus tard main dans la main. L'observatoire (enfin plutôt sa porte haha) qui nous a toujours accueillies sans jamais vouloir s'ouvrir. La cabane de la forêt. La lanterne parmi les étoiles. Le feu de forêt. L'avion-étoile et l'arbre-singe. La demande un peu bancale avec la bague trop petite. Les gobelets alignés en haut du bunker avec mon "t'inquiète je vais bien doser" puis tous les "je suis juste bien". La fenêtre par laquelle je suis passée chaque fois, cette même fenêtre où tu étais à mes côtés. Le lit quand je t'ai poussée. Les toilettes de la gare quand on Se brossait les dents. Le parc. Le quai de bus introuvable et le gars bizarre qui avait taxé une clope. Le fauteuil de la boulangerie. Le fdp qui avait refusé de nous vendre sa putain de bouteille d'eau. Les bords de Seine. La fille en robe. Les jets d'eau du cœur.
C'est tout ça, tout ça et tout le reste qui est remonté, qui a fait comme un electro choc dans mon cœur. Je veux que tu saches, que peu importe ce qu'il se passe, peu importe quand, même si c'est dans 30 ans. Je serai toujours là pour toi. Toujours. Je veux que tu sois heureuse putain, que le matin quand tu te lèves, et le soir quand tu te couches, quand tu bois quand tu ris quand tu rêves quand tu baises, peu importe quand, peu importe le moment, je veux que tu puisses sourire sincèrement et te dire "Je suis heureuse d'être en vie" en le pensant du plus profond de ton cœur. Tu sais, pour toi je ferai absolument n'importe quoi. Je mourrais. Je vivrais. Et je veux plus jamais que t'ai peur. Je suis la. Tu seras plus jamais seule, je veille sur toi. Tu mérites tellement tellement plus merde. Tu mérites toutes les couleurs de l'arc en ciel et du feu d'artifice, toutes les couleurs qui existent, tu
mérites les hautes lumières, tu mérites le ciel et toutes les étoiles, tu mérites qu'on t'aime, vraiment, honnêtement, sincèrement, qu'on t'aime toi, toi, tes sourires et tes larmes, tu mérites qu'on t'aime comme personne ne l'a jamais fait, et qu'on ne t'abandonne jamais, parce que tu vaux tellement mieux que ça, je te jure tu mérites infiniment plus, tu mérites tout ce qui pourrait te faire sourire rien qu'une seconde. Bébé je te jure, toi tu vaux tellement plus que ce qu'ils tentent de te faire croire, t'es magnifique, physiquement comme intérieurement, t'es une personne extraordinaire et j'aime pas que tu doutes de ça parce que bordel, c'est toi. C'est toi et c'est tellement beau. Tellement vrai. Vois toi comme je te vois.
Je t'aime tellement si tu savais. Je t'aime. Je t'aime comme il est pas permis d'aimer. Et je suis désolée si c'est trop, sincèrement désolée, dis le moi hésite pas. Mais ouais putain. Je t'aime comme pas possible. Bien au delà des étoiles et de l'univers tout entier
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Jeune fille anonyme, 14 ans.
Alors voila, depuis ma plus petite enfance, la question de ma sexualité ne s'est jamais posé. J'avais des relations très fortes avec mes amies, si bien que je n'en avais qu'une seule, une principale, le reste n'était que des copines.
L'année dernière, mes amies actuelles m'ont demandé sur un ton léger et humoristique si je n'étais pas bi. J'avoue avoir été un peu surprise par leurs questions, je ne voyais pas du tout pourquoi elles demandaient ça. En les questionnant, elles m'on fait remarquer mon caractère hyper tactile avec elles, et mes petites blagues mal tournées. J'ai ris, ne m'y attendant pas vraiment.
Lorsque j'étais petite ( disons neuf ans ) j'avais une meilleure amie ( qu'on va appeler X ) dont j'étais très proche et il nous était arrivé de nous toucher un peu. Rien de très intime, mais on avait surtout pour habitude de se masturber côte à côte en se racontant des histoires “dégueus” ( quand j'y repense c'est un peu chelou quand même.. mdr) .
Il est vrai qu’après la question de mes amies, je me suis remise en question, mais j'ai vite abandonné, me disant que ce n'était que passager. Que je cherchais juste à mettre un peu d'action dans ma vie.
C'est cette année que ça a repris le dessus. Je suis tombé amoureuse de ma très bonne amie (Que l'on va appeler Y)
Y et moi on passait tout notre temps ensemble, et on le passe toujours d'ailleurs. Mais quelque chose changeait doucement. J'en avais la certitude.
Je devenais follement jalouse dés que une personne l'approchait, je la trouvais absolument parfaite, absolument magnifique et brillante et lorsque je pensais à elle, mon coeur s'emballait.
Vous devez sans doute déjà savoir que l'adolescence est une période de flou total, ou le monde réel vous semble plus irréel que vos rêves. Ou du moins, c'est comme ça que je la vis. Ce sentiment a renforcé ma petite voix de “arrête de dire n'importe quoi, tu ne l'aime pas. Tu es juste une hétérogénéité qui cherche à se divertir car elle s'ennuie de la vie.”
Mais voilà, on se rend compte que ça ne passe pas. Et un jour, il faut bien l'assumer. Comme beaucoup de jeunes dans ma situation, on commence à faire des tests débile sur internet genre “est tu bi, gay, ou lesbienne ?” ( test totalement foireux d'ailleurs. )
Evidemment c'est stupide, je suis la première à le savoir. Mais je ne peux me tourner vers personnes de mon entourage. Pas qu'ils soient homophobes, non, juste qu'ils ne me prennent pas aux sérieux.
Je vis avec ma mère et ma soeur (mes parents sont divorcés). Elles savent toutes les deux que je suis fan inconditionnelle de Yaois et grande défenderesse de la cause LGBT. (Et cela depuis longtemps)
Un jour ma mère, suite à une brève allusion au LGBT de ma part, m’a sorti un:
-Pourquoi tu t'intéresse tant aux LGBT ? Tu vas devenir homosexuelle ? Me demanda t-elle avec un petit rire moqueur.
Comme si ce n'était qu'un effet de mode, la “mode des bi” ou je ne sais quoi. Histoire de pimenter ma vie… Ça m’a fait mal, n'ayant moi même pas confiance en mes ressentis. Je ne voulais pas qu'elle décrédibilise mes sentiments comme ça…
Pareil pour ma soeur. Un jour j'avais marqué sur ma main “LGBT” avec un coeur, comme une petite revanche personnelle, et elle l'a vu. Elle l'a pris à la légère et ça m'a convenu. C'est un mois plus tard que pour se foutre de moi, ses clichés de l'ado dans le crâne ( elle a 17 ans) ma soeur m'a sorti : “ Ah ouais ça c'est comme ton signe je sais plus quoi sur la main la…” Avec un haussement de sourcils.
Alors voilà, j'en ai marre, je sais que ma vie est bien facile par rapport à certaines de vos histoires et que ce n'est pas bien de me plaindre mais je prends cette petite liberté égoïste en m'exprimant ici. Ça fait du bien, tout simplement.
Merci d'avoir pris le temps de me lire.
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Mel'
Mon nom est Melissa. Mes amis m'appellent souvent Mel'. Enfin des amis...je ne sais pas si je peux encore les appeller ainsi, mais peu importe. J'ai 16 ans et je vis à Lyon, en France, mais je suis d'origine Anglaise. D'ailleurs ça s'entend quand je parle. Les gens me disent souvent que j'ai un accent "so British". Je n'y peux rien, que voulez-vous, je suis arrivée en France à mes 8 ans et j'ai toujours parlé anglais avec mes parents. Il est normal que mon accent reste présent. Je me suis entraînée dur pour amméliorer mon Français. Heureusement, j'ai pu commencer tôt et j'ai toujours été du genre travailleuse. J'ai rapidement fait de gros progrets. Aujourd'hui, je maîtrise parfaitement le Français, même si j'ai quelques aspects anglais qui demeurent. Daddy lui, a eut beaucoup plus de mal avec le Français. Il a fait du mieux qu'il a pu pour apprendre mais il a du mal avec les langues étrangères. Mais bon, au bout de huit ans en France, il a finit par s'y faire, à la langue de Molière. Mummy, quand à elle, est professeure de Français. Il faut avouer que ça m'a beaucoup aidé à apprendre. D'ailleurs c'est elle qui nous a fait venir dans ce Pays. Grace à elle ou à cause d'elle, je ne saurais le dire. J'aime beaucoup la France et je la considère comme mon propre Pays, mais mes souvenirs d'enfant me rendent parfois nostalgique. Je repense parfois à ces ruelles de Winchester que je ne reverrai plus jamais, je songe tristement que jamais plus je ne pourrais me promener dans les nombreux parcs qu'il y avait là-bas... Anyway, c'est du passé. Je suis bien en France, c'est tout ce qui importe. En revanche ma grande sœur, Jane, a eut beaucoup de mal à s'intégrer. Il faut dire qu'elle est arrivée en France à l'âge de 13 ans. Il est bien plus dur de changer de vie à cet âge là. Elle en a beaucoup voulu à Mummy pour ça. Elle lui a souvent reproché d'avoir voulu partir d'Angleterre sur un coup de tête pour partir vivre son rêve Français. Elle s'est toujours offusquée auprès de Daddy, ne comprenant pas pourquoi il ne s'y était jamais opposé. Mais moi je sais pourquoi il ne l'a pas fait. Il est fou de Mummy. Il ferait n'importe quoi pour elle. Alors lorsqu'elle a enfin trouvé un boulot en France et qu'elle a réalisé son rêve en venant vivre en France, Daddy ne l'a jamais retenue. Je suppose que c'est parce qu'il était trop heureux de la voir aussi épanouie. Jane ne le voit pas de cet oeil. Elle a perdu beaucoup en venant vivre ici. Tous ses amis, bien sûr, mais bien plus. Elle a perdu sa passion : le cricket. Elle adorait jouer au cricket. Sauf qu'en France, il est bien compliqué de trouvé un club pour ce genre de sport. Mais je crois que ce qui a toujours été dur à vivre pour Jane, c'est le collège. Les élèves n'étaient pas très gentlemen avec elle. Lorsqu'elle est arrivée en France, elle parlait à peine la langue du pays. Et je peux vous dire que ses camarades en profitaient. Elle est vite devenue la risée de la classe. Puis de l'école. Ils l'appellaient "Rosbif". Elle l'a assez mal vécu. D'ailleurs elle ne mange plus de Rosbif. Anymore. Mais bon, elle va mieux maintenant. Elle a 21 ans maintenant et elle mène une vie d'adulte. Elle fait des études de droit. "Pour rendre un peu de justice dans ce monde de dongue" disait-elle. Why not. Moi, en revanche, mon collège c'est bien passé. J'étais même devenue un peu populaire pour une raison : les leçons en Anglais. Notre prof d'anglais du collège, Mme Moreau, était très exigeante et nous donnait des tonnes de devoirs. Et autant dire que la plupart de mes camarades n'étaient pas vraiment passionnés par cette matière, et par conséquent, pas très fort. Aussi, je les aidais en leurs donnant les réponses des exercices à la récré du matin, avant les cours d'Anglais. On abusait souvent de ma gentillesse, par ailleurs. Les fois où je faisais carrément leurs devoirs à leur place n'était pas si rare. Et pas qu' en Anglais, d'ailleurs. L'Histoire et les Maths s'ajoutaient souvent à la liste. J'étais bonne élève, alors les autres me demandais. Je n'osais pas dire non. Et puis je me disais qu'ils me le rendrait bien. J'oublie souvent ma naïveté. Ils ne me l'ont jamais rendu, ils ont profité de moi. Mais, candide, je n'avais rien vu. Au lycée, les élèves avaient probablement plus d'estime en ma personne car ils ne m'ont jamais exploité de la sorte. Je m'y suis faite de vrais amis. J'en avais quatre : Damien, un garçon drôle et sympa avec qui je passais mon temps à rire. Léo, le meilleur ami de Damien, un garçon sportif, très doué au football. Il y avait aussi Emilie, une fille qui aimait beaucoup dessiner. Elle parraissait un peu associable comme ça mais en réalité elle était sympa. Et puis il y avait ma meilleure amie : Margot. Elle adorait lire tout comme moi, et on se voyait tout les week-ends. On s'échangait nos bouquin, On allait au ciné, au parc, on se téléphonait souvent... bref, c'était une amie très proche. Les autres aussi je les aimais beaucoup. Et comme avec toute les personnes que l'on aime, je leur faisais confiance. J'aurais peut-être pas du. Peut-être qu'à Antoine, je pouvais lui faire confiance. Je l'espère de tout mon coeur. Antoine était mon boyfriend. Enfin mon "petit ami" comme on dit en France. C'était mon premier amour. Et je l'aimais beaucoup. D'ailleurs je l'aime toujours. Il avait ce don pour réforter les gens. Pour être doux et tendre. On était ensemble depuis deux ans. On se croyait invincible. Mais c'est arrivé. Ce jour-là tout semblait normal. Je n'avais aucune idée de ce qui allait m'arriver. Avec la bande, on allait à la piscine. C'était une idée de Léo. J'ai toujours aimé nager, j'ai accepté avec plaisir. Damien et Margot aussi. On a du se démener pour forcer Emilie a venir, mais après de longues argumentation et beaucoup de chantage à base de crèmes glacées, on a réussi à la convaincre. Tout s'annonçait bien. Antoine avait pu venir lui aussi. J'étais heureuse. Pendant qu'on barbotait et que Léo faisait des longueurs, Antoine c'est éclipsé pour aller aux toilettes. C'est ce moment qu'à choisit Damien pour lancer : -Hey les gars, ça vous dit on essaye le sauna ? Ils se sont regardés d'un air complice et on tous accepté. -On a pas le droit, j'ai rétorqué. C'est interdit aux moins de 18 ans. -On s'en fout ! à lancé Emilie en me poussant vers le sauna. J'ai tenté de protester mais ils ne m'écoutaient pas. J'ai finis par céder. À peine sommes-nous arrivés devant le sauna qu'ils me possent dedans. Mais contrairement à ce que je pensais, ils ne sont pas venus avec moi. Non, ils ont bloqué la porte. -Qu'est ce que vous faites ?! ai-je hurlé Ils n'ont pas répondu. Je les entendais s'exclaffer derrière la porte. C'est à ce moment-là que j'ai compris que c'était une blague. Aucun d'eux ne comptait entrer dans le sauna. Ils voulaient juste me faire une bonne blague en m'enfermant dedans. Pour me faire peur. Et shit, ils ont réussi. J'ai tambouriné à la porte. -Ouvrez-moi putain, c'est pas drôle ! Mais ils ne m'écoutaient pas, ils se marraient en tenant la porte. J'ai hurlé pendant plusieurs minutes. Ça les faisait beaucoup rire. Moi pas. Pas du tout. Je flippais. -Ouvreeeez !!! Les gars, ouvrez !!! Je tambourinai à la porte comme une forcenée. J'ai chaud. Beaucoup trop chaud. Ça faisait déjà dix bonnes minutes que je hurlais à amis de le laisser sortir. Je suais beaucoup. J'étais trempée de sueur. J'avais du mal à respirer. -Laisser-moi sortir ! Répétais-je d'une voix faible. C'est plus drôle ! Pitié ! Mais non, ils n'ouvrir pas. J'ai commencé à peter un plomb : -OPEN THIS FUCKING DOOR NOW !!! J'entendis Damien me lancer : -Hey la British, il fait plus chaud que chez toi, hein ? Les autres ont éclatés de rire. Moi j'ai pleuré. Je savais que c'était pour rire. On faisait souvent des blagues sur nos origines tous ensemble. J'avais toujours aimé ça mais pas là. Pas dans ce sauna surchauffé et verrouillé où je n'avais pas le droit d'être pour raison de sécurité. Ça me faisait flipper. Ça me faisait putain de flipper. -Laissez-moi sortir, pleurais-je. Les gars ! Margot ! Mais ils ne m'entendaient pas. J'entendis vaguement Emilie faire une blague sur mon manque de force pour ouvrir la porte, mais je ne l'écoutais plus. J'avais chaud. Beaucoup trop chaud. Ma tête me tournait. Je bredouilla le nom d'Antoine. Pitié, faites qu'il revienne. Faites qu'il me fasse sortir d'ici. J'ai peur. Mes jambes fléchirent. J'avais trop chaud. Antoine...aide-moi. Antoine... Ça faisait au moins quinze minutes que j'étais là-dedans. Il était forcément revenu des toilettes. Qu'est-ce qu'il foutait ?! C'est alors que ça m'est revenu : les crèmes glacées. Il avait prétexté d'aller aux toilettes pour aller les acheter et faire la surprise aux autres. J'ai frappé le mur et je me suis éccroulée à genoux. Le trajet piscine-glacier prenait au moins trente minutes aller-retour. Il ne reviendrait pas à temps. Je serre dans ma main le collier qu'il m'a offert il y a un an, pour mon anniversaire. C'était un coeur aux couleurs de l'Union Jack. "Pour l'anglaise que j'aime de tout mon coeur" m'avait-il dit en m'embrassant. Je le porte toujours, ce collier. Je le serre plus fort. Je chiale. Je n'arrive plus à respirer. Un voile noir voile mes yeux. Je sombre dans l'inconscience. Ma dernière pensée fut pour mes amis. Pourquoi est-ce que je leur avais fait confiance ? Damn it. I'm so silly.
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Interview - Michel Cloup Duo
Entamons directement les hostilités : Ici et là-bas, le dernier album du Michel Cloup Duo sorti au Printemps dernier, est l'un meilleurs albums de 2016. Dense, puissant, intime, c'est un disque rare, de ceux qui nous secouent les tripes. Après l'album, le duo, désormais composé de Cloup et de Julien Rufié (transfuge de Eryn Non Dae), s'est engagé dans une tournée qui aura finalement duré jusqu'à la fin de l'année.
J'ai rencontré le Michel Cloup Duo à Lille, le 9 Novembre dernier. C'est ma première interview : Forcément, c'est imparfait, mais passé quelques minutes laborieuses, tout se passe bien. Bref, il y est question de musique politique, du dernier album, de World Music et de Sonic Youth.
GVAC : Ce qui frappe sur ce nouvel album, c'est l'aspect peut être pas engagé parce que c'est un gros mot mais...
Michel Cloup : C'est devenu un gros mot. C'est pour ça qu'on a beaucoup de problèmes en ce moment. Ça a été détourné, et du coup aujourd'hui on s'est complètement désintéressés de ça. D'ailleurs il n'y a plus de politique dans la musique depuis pas mal d'années, dans la musique de masse en tout cas. Voilà, c'était le petit aparté engagé, oui!
C'est comme ça que l'album a été pensé, ou c'est ce qu'il est devenu au fil du temps?
Michel : Non, il y avait une envie justement, après les deux premiers disques en duo, de revenir à quelque chose d'un peu plus politique, et justement, d'arriver à un mix entre un truc intime, une histoire assez personnelle qui part sur quelque chose de plus politique et de plus tourné vers les autres quoi...
Ça a été écrit dans un contexte particulier?
Michel : Non, pas vraiment. Disons que le point de départ ça a été... Putain c'est trop fort. [la première partie fait ses balances à côté]. Bon on s'installe sur les chaises là-bas, on sera mieux.
On sera plus posés.
Michel : Non, le point de départ du disque c'était pendant l'écriture du second disque, Minuit Dans Tes Bras, avec une résidence en Italie, à la villa Médicis. Je me suis retrouvé dans ce pays que j'avais déjà au moins visité plus jeune, mais si tu veux il y a un un espèce de retour aux sources, enfin, du moins un retour à des origines un peu enfouies et qui m'ont un peu sautées à la gueule à ce moment-là. De là est parti une envie d'écrire sur quelque chose qui était et qui est encore aujourd'hui d'actualité, les origines, l'émigration, tout ça. C'est des sujets assez brûlants. J'avais envie d'en parler d'une manière personnelle mais aussi d'une manière plus universelle. Mais ça ne parle pas que de ça, c'est un point de départ pour parler de beaucoup d'autres choses.
Utiliser votre expérience personnelle pour créer quelque chose d'universel, en fait.
Michel : Voilà c'est ça. A ce moment là je lisais un livre, ça s'appelait Retour à Reims, un essai sociologique qui est en même temps une sorte d'autobiographie, c'est un peu un crossover entre roman et sociologie. Je me suis retrouvé dans plein de points, ça a été un déclic pour partir dans cette direction-là d'une manière plus affirmée.
Le thème de l'étranger, notamment, revient dans tout l'album.
Michel : Entre autres. C'est les origines, personnelles, quelles qu'elles soient, dans notre monde.
Ce sont des chansons politiques, très ancrées à gauche... Il y a parfois une sorte de résignation.
Michel : Oui, quand même. Disons que j'essaie d'être lucide et de pas vendre du rêve de gauche. On est un peu en panne en ce moment, c'est aussi essayer de livrer une vision personnelle. J'essaie d'être lucide, et c'est sûr que le tableau est pas forcément réjouissant.
Comment l'écriture se passe? Vous écrivez ensemble?
Julien Rufié : Pour la musique, oui, ça a été fait à deux. Pas les textes...
Michel : C'est ma partie, c'est mon boulot perso! Après l'écriture des morceaux il y a pas vraiment de règles parfois j'ai quelques accords de guitare et ça me donne une idée et j'écris un texte à partir de ça, j'arrive en répétition et on travaille à deux, parfois c'est arrivé qu'on joue tous les deux et je rentre avec quelques trucs à la guitare sur lesquels j'écris des trucs, parfois le texte arrive indépendamment et est réadapté... C'est un gros bordel jamais très lisible quoi!
C'est un album concept?
Michel : Oui, c'est un album concept, dans la lignée des deux précédents. Ils sont pensés dans leur globalité.
J'aimerais m'attarder sur "Une Adresse En Italie", je trouve ce morceau magnifique. C'est très long, j'ai vu pas mal de gens le comparer au "1983 Barbara" de Mendelson.
Michel : C'est pas faux, c'est assez proche. C'est un morceau que j'adore, "Barbara", c'est possible que ça m'ai un peu influencé, bien sûr.
"Je reste car ce n'est pas le moment de s'enfuir"... A ce point-là?
Michel : Je peux pas expliquer ça, déjà bien sûr c'est très personnel. C'est des choses qu'on jette. Parfois tu te réveilles à 3H du matin et dans ta tête ça trotte, t'en arrives à penser des choses que tu oublies le lendemain ou que tu renies tout de suite. C'est un texte quoi. Après ce que je trouvais intéressant c'était de terminer comme ça, parce qu'à ce moment-là j’entendais des gens dire qu'ils allaient quitter la France à cause de la menace du Front National, ce genre de conneries, on va s'enfuir quoi. J'aimais bien l'idée, en conclusion d'album, de dire, "bah non non, en fait je reste"! [Rires]
Concernant la composition, Julien, est-ce que ça change de passer de Eryn Non Dae à Michel Cloup?
Julien : Oh ça n'a rien à voir!
Michel : La voix surtout! [Rires]
Julien : Ouais c'est sûr! Mais au-delà de l'esthétique, la façon de travailler n'est pas du tout la même, en fait. C'est deux genres de rock très différents, avec des processus de composition différents, parce que c'est un duo, parce qu'on a pas les mêmes personnalités, parce que j'ai l'impression que c'est plus compliqué à cinq cerveaux qu'à deux... Ce que j'ai retrouvé et ce que j'avais perdu dans le metal, c'est le côté très immédiat, très organique, avec une volonté de créer quelque chose de travaillé mais qui reste brut, primaire. J'ai retrouvé des dynamiques à la batterie qui ne font pas partie de l'univers du metal, du moins dans ce que je fais avec Eryn Non Dae.
Il y a justement un côté plus arrangé dans cet album.
Michel : C'était l'idée aussi, j'avais envie de m'éloigner d'une certaine forme de minimalisme par rapport aux disques précédents, très minimaux. De même, si tu veux ce disque c'est un peu une carte de visite, ça commence par "qui je suis", machin, bidule, Il y avait une envie de partir dans des directions musicales qui font partie de moi, avec un album long, beaucoup plus explosé en terme de registres musicaux, en terme de manières de chanter. Des choses assez riches et moins monolithiques. C'était une manière d'évoluer.
La composition a changé avec le départ de Patrice et l'arrivée de Julien?
Michel : Bien sûr, parce que c'est pas les mêmes personnes. Avec Julien on avait jamais travaillé ensemble, donc voilà... C'était l'impression de recommencer un projet nouveau.
Le concept du duo vous plaît, vous n'avez jamais pensé à un Michel Cloup Trio?
Michel : Je me suis posé la question quand Patrice a annoncé son départ, de changer de formule pour partir sur quelque chose de nouveau. Puis j'ai commencé à travailler avec Julien et je me suis rendu compte que c'était une expérience un peu différente, un peu enrichie, et franchement le format duo... J'adore ça en fait. Je sors de plein de groupes et maintenant j'ai plus envie de simplicité dans la manière de travailler, le rapport à l'autre. Même artistiquement j'ai l'impression que c'est plus valorisant, chaque musicien a sa place, est plus libre. En plus c'est un format intéressant, on est pas dans un format guitare / batterie garage, ni dans des trucs à la Lightning Bolt ou ce genre de choses... C'est pas un duo classique, et au final ça me va. Mais ça peut bouger bien sûr, rien n'est figé.
Comme pour l'album précédent, la pochette est faite par Ed Askew. Comment ça s'est passé?
Michel : Il a pas du tout dessiné pour le disque en fait, c'est des peintures qu'il fait, j'en ai acheté une et j'étais pas du tout parti sur l'idée de réutiliser une de ses peintures. Et puis je suis tombé sur cette peinture là, qui collait super bien à l'album. J'imaginais même pas à quel point elle collait, ces couleurs, cette maison, ce drapeau italien... Et pareil, je trouve ça intéressant de travailler avec le même mec, sur quelque chose de différent, elle a rien à voir. J'aime beaucoup ce genre de patchwork, ce truc entre noir et bleu ciel... Ça collait bien avec ce disque assez dense.
Quelque chose que je retrouve depuis toujours, depuis Diabologum, dans votre musique, c'est le côté primal.
Michel : C'est un peu l'idée justement, d'aller vers ces valeurs rocks qui sont un peu perdues... Je parle globalement hein, il y a quelques exceptions...
Comme quoi?
Michel : Houlà, à chaque fois qu'on me demande de citer des noms...
Julien : Si, tu as vu récemment la colonie de vacances... Ça blague pas quoi! C'est rock'n'roll. Et les groupes qui en font partie aussi. Pour citer un exemple récent.
Michel : C'est vrai. Mais globalement je pense que c'est un peu perdu, j'aime bien cette idée... De musique quoi. Quelque chose de vivant. Une musique sans artifices, il y a beaucoup d'artifices dans la musique d'aujourd'hui.
Je remarque depuis toujours, aussi et surtout, la grosse influence de Sonic Youth.
Michel : Ça a été une grosse influence. Les albums qui m'ont marqués ça a été Daydream Nation, Goo... C'est ce qui m'a construit, j'avais 20 ans, ça a été un groupe qui m'a amené vers d'autres formes musicales, qui m'a fait m’intéresser à l'art, qui m'a ouvert des portes sur le jazz, la musique électronique, la musique expérimentale, c'est un groupe qui m'a fait entrer dans un monde inconnu.
Julien : Un groupe passerelle. Même moi, même si c'est une influence moins grosse, j'ai beaucoup écouté Sonic Youth, et par rapport à toutes les ramifications que ça ouvre...
Michel : C'était un groupe généreux quoi. On est Sonic Youth, on porte une histoire de la musique. Quand tu penses à Sonic Youth tu as plein de petites flèches qui partent vers plein de trucs différents. Ça m'a influencé, d'autant plus que quand j'étais vraiment jeune, à l'époque de mon premier groupe, ils nous ont invités pour une première partie. Je vivais encore chez ma mère, le tourneur nous a appelé pour nous prévenir, on est allés jouer là-bas, on a été super bien accueillis... J'ai pris une claque. Je les avaient déjà vus avant mais dans des conditions moins bonnes. Je me suis dit "ouais, c'est ça ce que je veux faire, jouer dans un vrai groupe"! En plus, après, je me suis rendu compte que ce qui passait dans leur musique, c'était quelque chose de vrai chez eux. La petite anecdote, c'est qu'à l'époque de Dirty, en France, ils exigeaient que leur loge soit décorée par des artistes locaux. Des peintres, des sculpteurs. Donc il y avait des œuvres dans leur loges, et il fallait que les artistes aillent rencontrer le groupe et parler de leur travail.
Sans excentricité...
Michel : Voilà. Tout est dit.
Tu as beaucoup d'atomes crochus avec Michel, Julien?
Julien : Pas forcément, c'est ça qui est intéressant. Moi j'écoute du metal depuis que j'ai 11 ans, au début j'écoutais pas grand chose d'autres, mais après j'ai grandi avec ce qu'on a pu appeler le grunge, avec le noise.
Michel : Moi après la période de 45 tours pourris de supermarché à 7-8 ans, c'est le hard rock de la fin des années 70-80.
Julien : il y a plein de groupes qui, a un moment donné, m'ont influencés, et ont pu influencer mon jeu. Je peux citer quelques groupes, mais ce serait complètement arbitraires, j'ai pas d'espèce de highlight.
Mon frère m'a aussi fait remarquer l'influence de Slint.
Michel : Oui, forcément, ça a beaucoup marqué, les débuts du post-rock, tout ça. Après tu sais, l'autre fois dans le camion on a mis le premier album de Sonic Youth, de 81, y'a un titre, c'était déjà Slint. Et y'a certains morceaux de Can qui datent des années 70... Enfin tu vois, je crois pas vraiment que des gens inventent des choses. La musique c'est un truc avec plein de flèches, avec des flèches qui vont entre les artistes, les décennies, les genres... Tu vois, Sonic Youth, c'est les élèves de Glenn Branca, de Rhys Chattam. Personne s'invente tout seul quoi. Le génie moi j'y crois pas. C'est une connerie de journaliste! [rires]
Julien : Si, tu peux avoir un talent... Le génie part du fait que tu arrives à te détacher plus ou moins vite de tes influences. Tu peux pas partir de zéro.
Qu'est-ce que vous écoutez, actuellement, sinon?
Michel : Les derniers trucs que j'ai écouté c'est plus des trucs ouverts World Music. Y'a quelques trucs rocks que j'ai écouté mais bon, depuis deux trois ans ça ronronne un peu. Dans ce que j'ai aimé y'a les Meridian Brothers, sur Soundway, un groupe colombien qui reprend les codes de la Cumbia, de la Salsa, et qui fait un truc très proche des Residents ou de DEVO.
Julien : Putain c'est complètement fou! Il m'a fait écouter ça, qu'est-ce que j'ai ris, mais dans le bon sens du terme! C'est complètement ouf, c'est déjanté...
Michel : De la musique africaine, de la musique touareg aussi, des trucs vachement biens, très guitares, très psyché, très sale, très garage. C'est les deux trucs que je cites tout le temps parce que ça m'a énormément marqué. Le reste ça me blase! Non, sérieux, il y a des périodes plus fastes que d'autres, et quand t'as écouté beaucoup de musique tu deviens plus difficile. Moi il y a des jeunes groupes, que j'entend, je trouve ça pas mal, et des gens qui ont 15, 20 ans de moins que moi crient au génie. Moi quand j'entend ça, je trouve ça sympathique mais ça me rappelle déjà tellement de choses que j'ai du mal à trouver ça ultra excitant.
J'ai ce sentiment avec Parquet Courts.
Michel : Moi j'aime bien Parquet Courts, je les ai vu en live, tout ça, mais le rock new yorkais façon Velvet, Sonic Youth, Television, je connais déjà tellement... Y'a pas le truc qui me fait bondir du genre, "ça part de là mais c'est autre chose, quelque chose de neuf". C'est quand même dans le moule, c'est pas super excitant.
Julien : Mes écoutes du moment ça sera pas très original parce que c'est hype, mais j'ai découvert Suuns et je trouve qu'ils ont quelque chose d'original à proposer.
Michel : Ouais, ça a l'air pas mal.
Julien : Sinon, parmi les derniers disques que j'ai acheté et qui m'ont remplis de joie, il y a le dernier Meshuggah. Je suis absolument fan de ce groupe, je sais pas, j'arrêterai de les aimer quand j'aurais trop vieilli! Et sinon j'aime bien les groupes de la scène sludge, les mecs qui vont dans des trucs plus lents et organiques. Le dernier SUMAC notamment.
Quand à toi Michel, tu parles souvent des trucs qu'écoute ta fille, il y a des connexions entre vous?
Michel : Haha, elle a eu une période ou elle écoutait plein de trucs, puis elle s'est mise à partager des trucs avec ses amis. Donc là elle reste sur des trucs mainstreams sans être trop... C'est du mainstream underground quoi. Frank Ocean, Troye Sivan, des trucs très commerciaux mais pas mauvais. Mais on essaie de se faire écouter des choses, ça me permet de me mettre au courant du reste de l'actualité! En même temps je regarde plus la télé, je lis pas la presse musicale, je lis quelques sites, je fouille vaguement dans mon coin, mais y'a plein de choses que je connais pas. C'est très agréable aujourd'hui de se dire que sans la radio, la télé, tu évites tout un tas de merde qui te pollues la tête. De temps en temps, quand je vais chez quelqu'un, je me met au courant des nouvelles du monde, c'est tout!
Julien : Moi j'ai pas du tout le réflexe d'aller sur internet pour chercher de la nouvelle musique. Je fais ça à l'ancienne.
Ca pose la question de la hype...
Michel : Ouais, aujourd'hui, si tu n'as pas découvert ou écouté un truc, tu es très vite has been, si t'écoutes pas l'album de untel sorti il y a six mois on s'en fout, tu passes à coté des 75000 autres qui sont sortis en six mois... Cette course vers la nouveauté ça fait peur, parce que y'a beaucoup de merdes qui sortent aujourd'hui quand même. Par contre, je trouve que la scène française, aujourd'hui, elle a plutôt belle gueule. J'ai connu la fin des années 80, les années 90, les années 2000, et je trouve que ça va en se bonifiant. La scène française, sur un panel musical très large, n'a rien à envier aux anglos-saxons. Y'a même plein de trucs plus intéressants, parce que la scène anglo-saxonne repose sur une esthétique qu'on connaît déjà. Aujourd'hui les meilleurs, c'est pas Parquet Courts, c'est les français qui créent leur propre musique, c'est les Meridian Brothers qui font de la Cumbia sous influence DEVO et Residents!
Justement, aujourd'hui, il y a une scène française très soudée, parmi les plus anciens notamment.
Michel : Ouais, bah ils sont plus vieux, ils sont moins cons. On était déjà assez proches au début des années 2000, mais quand t'es jeune, il y a les histoires d’ego, tout ça, il suffit de prendre dix ou vingt ans dans la gueule et il y a plein de choses qui changent... Tu vois plus les choses de la même manière. Mais parfois c'est bien de discuter avec les jeunes, il y a plein de qualités dans la jeunesse qu'il y a pas chez nous.
Il y a eu la soirée Génération X en début d'année, qui montre une sorte d'unité, une scène indépendante.
Michel : Bah j'y pense, tu vois, une fois, je suis venu faire chier les mecs de La Colonie de Vacances parce que je trouve ça vraiment très bon, et grosso modo je sentais une forme de respect. Bravo les gars quoi, déjà à notre époque on avait voulu se fédérer et ça n'a jamais vraiment marché. C'était très cool, ça m'a fait du bien de voir des groupes pointus faire un truc ensemble, que ça ramène du monde, c'est vraiment un truc qui existe et qui est bien quoi. A l'époque, Lithium, ça partait n'importe comment...
C'est un peu comme Mendelson, c'est une galaxie énorme, je pense par exemple à Jean-Michel Pirès qui joue dans plein de groupes. Il y a plein d'inter connexions en fait.
Michel : C'est une bonne chose, on a encore beaucoup de choses à apprendre sur le sujet, par rapport aux États-Unis notamment.
Désolé d'avance, c'est une question reloue, parce qu'elle revient tout le temps je pense mais... Diabologum c'est fini?
Michel : Ah oui, bien sûr. On a refait un concert et demi il y a cinq ans, un concert et une apparition sur une expo. On s'est demandés si on allait pas faire d'autres concerts et tout ça, ça se passait bien. Et après ça s'est moins bien passé. C'est redevenu compliqué, et dès que c'est redevenu compliqué, on a dit non, c'est pas la peine. Ça nous a permis de réaliser pourquoi on s'étaient séparés, et pourquoi on a bien fait de se séparer. Plein de gens aimeraient nous retrouver, mais on a refusé toutes les offres. Il y aurait eu quelques millions à la clé, peut-être qu'on aurait pu y repenser!
Vous ne comptez plus non plus travailler avec Arnaud Michniak?
Michel : Oh, non. Il y a des chemins qui se croisent, et après, se séparent.
Le concert du Michel Cloup Duo, ce soir-là, est fantastique.
Ici et là-bas est disponible chez Ici D'ailleurs. Une compilation, "Chansons Rares", et un coffret, Saison 1, sont également sortis récemment.
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Rose-Anna
Ce texte date d’il y a quatre semaines, je n’ai pas pu le publier plus tôt!
Trois semaines.
Ça fait trois semaines que notre inespérée petite pinotte nous a surpris en naissant à terme, mais trois semaines plus tôt que prévu.
C'est comme si elle avait voulu s'excuser de n'être pas arrivée avant, de nous avoir fait attendre. «Scusez, scusez! Voilà! Me voilà! J'ai fait mon temps et, sans plus tarder, me voilà!»
Rose-Anna, notre toute belle.
Appelez ça le destin, le stress ou ce que vous voudrez, mais elle est née pile au moment où j'avais mis tous mes papiers en ordre à l'école. Je savais que je ne revenais pas après la relâche (qui commence en ce moment), alors j'avais pris le maximum d'avance dans mes premières évaluations de session. Je m'étais donné le temps de corriger et de comptabiliser un premier texte de mes élèves.
J'aurai juste pas eu le temps de le leur remettre!
Alors, ce soir-là, j'ai quitté le collège en lançant à la blague à mes collègues que je pouvais accoucher le lendemain, tout était en ordre, ne me restait que des semaines de retours d'évaluations et d'exercices préparatoires pour la suite du cursus.
Ben, ma fille m'a entendue et a crevé ses eaux après que son père et moi n'ayons eu que trois heures de sommeil dans le corps!
Ça, ça voulait dire que peu importe le déroulement des prochaines heures, on aurait notre fille dans les bras au plus tard dans 24 heures. Les risques d'infection utérines, et donc du foetus, sont plus élevés quand les eaux sont rompues, alors les équipes médicales procèdent à des césariennes si on fait mine de ne pas accoucher naturellement dans les 24 heures.
Louif a été un super partenaire. Sans ses mains fortes sur mes points de pression, je n'y serais pas arrivée. J'avais peur qu'il ait mal aux mains ou aux bras tellement il a forcé sur mon cas! Y'a des moments où il s'est senti seul (et peu utile: ajout de Louif!), car la fatigue et la douleur me confinaient dans une bulle étrange, mais j'ai pu lui confirmer que je pensais à lui tout ce tempslà, que juste sa présence me faisait du bien.
Bref, on a travaillé pour que les contractions évoluent et ça a fini par payer! Avec seulement trois heures de sommeil dans le corps, j'ai marché, sautillé, fait des fentes, et piétiné pendant douze heures avant de pousser notre petit trésor dans la vie.
Je m'étais dit, en sportive que je suis, que ce serait le match de ma vie. Je ne m'étais pas trompée. Nos corps sont forts, mesdames, la vie est forte.
Mais sérieux, prenez la péridurale! C'est tellement pas grave!
À cause d'un concours de circonstances, je ne l'ai pas prise. Le bain a eu raison de mes derniers centimètres. Juste avant le bain, j'avais signé les papiers de péridurale, mais ça a été trop vite par la suite.
Ça se fait, OK, je ne vous dirai pas le contraire puisque j'ai accouché sans aucune médication. Pas même de synthroid pour la glande thyroïde! Oublié à la maison!
La mode est à l'accouchement naturel, comme si la médication était le Mal absolu. Ça n'a pas rapport, OK? Si t'as trop mal, prends la péridurale, point final. (Haha, ça rime en plus!)
Bref, j'vous épargne les détails, mais ça a bien été. Et je n'ai pas pleuré.
Je venais de passer plusieurs heures perdue dans ma tête, ne me demandez pas qu'est-ce qui s'est passé à quelle heure, je n'en ai aucune idée! Faut demander à Louif, c'était lui, le maitre du temps! Quand la petite est née, j'ai récupéré le contrôle de mon corps, j'avais enfin l'occasion de respirer, de relaxer... avec cette petite chose gris-mauve, gluante et crayeuse sur ma poitrine.
On a aussi pu sortir moins de 36 heures après la naissance. Tout allait bien, alors on a eu notre congé.
Ensuite, ça a été la danse des visites. En deux semaines, on avait vu - et parfois revu - tout notre monde pour lui présenter notre belle Rose-Anna.
Au travers de tout ça, on apprenait à vivre en mode lendemain de veille en permanence! En même temps, on ne peut pas vraiment se plaindre, Rosie nous fait de belles nuits aux trois heures depuis le début, ce n'est pas trop mal. Toutefois, du sommeil par intermittence, même par grosses siestes, ce n'est jamais comme une nuit continue.
T'sais, le jeudi, c'est commun de sortir et de se coucher tard, parce qu'on se dit: «Bah, c'est un soir de semaine, mais au pire, c'est vendredi demain, puis j'ai la fin de semaine pour me refaire!» Souvent, on a alors le vendredi un peu poqué.
Bon ben, c'est tous les jours ce genre de vendredi pour nous! On est fonctionnels, mais la sieste est toujours possible et tentante.
Ce qui nous a stressé durant les premiers jours, c'est que, comme Rosie nous a surpris, eh bien notre paperasse n'était pas prête du tout!
Quand nous n'avions pas de visite, on se ruait sur nos ordis et tablettes pour déclarer la naissance de la petite, patenter notre RQAP, courir après tel ou tel formulaire auprès de l'employeur, et ce, durant les heures d'ouverture de préférence. Avec une choupette qui demande à manger, une maison à nettoyer (pas eu le temps avant) et, accessoirement, nos propres corps à nourrir et à laver, ben c'était un beau défi de se mettre à jour dans toute cette bureaucratie!
En plus, n'oublions pas que, moi, j'étais, et suis toujours, en convalescence! La rétrogestation, c'est du sérieux! C'est vraiment pas le temps de jouer la superwoman, surtout si je souhaite recommencer le sport et ne pas me ramasser avec l'estomac dans les talons, littéralement!
J'exagère, mais plein de choses doivent reprendre leur place après l'évacuation de bébé hors de la bédaine, plein de choses qui peuvent se placer n'importe comment si on s'excite trop vite.
Ça fait près de quatre semaines que je ne fais rien du tout! J'en faisais plus enceinte, c'est tout dire! Mais bon, faut c'qu'i'faut!
Bref, tout va bien. Je n'irai pas dire que c'est le nirvana, que la maternité a transcendé ma vie, que j'ai enfin accompli mon rêve et que je suis maintenant une vraie femme et blablabla, vous me connaissez mieux que ça.
C'est génial, être parent, c'est vrai. On a cette petite bête entre les mains et, pour ma part, tout un univers de patience devant l'expression de ses besoins. Y'a pas un pleur qui m'exaspère. On est en amour avec notre fille, surtout qu'on n'y croyait plus, quelque quarante semaines plus tôt, de la rencontrer un jour.
Néanmoins, on est terre-à-terre. Tout n'est pas rose, parlez-en à mes seins... l'allaitement, c'est naturel, pratique et économique, mais c'est pas facile pour autant. Rosie grossit, mes balles aussi, mais Louif ne peut pas s'en (ré)jouir, parce qu'il n'a même pas le droit de songer à y toucher! Y'a bobo!
Des boire aux heures, lors desquelles je me suis sentie prisonnière de ma chaise berçante, il y en a eu aussi. Ma première soirée seule avec Rosie m'a foutu la chienne et m'a aussi fait apprécier la présence d'un homme à mes côtés. Je plains les parents monoparentaux, sérieux. Je serais déshydratée, sale et mal nourrie si ce n'était de la présence de Louif.
Sans parler de la petite, dont il change presque toutes les couches! Ça chlinguerait chez elle aussi!
On a beaucoup à gérer et, honnêtement, on l'a quand même facile. Rosie est tranquille, boit bien, dort dans le bruit et se laisse prendre par n'importe qui sans chigner ni rechigner. Bien sûr, c'est le plus beau bébé du monde, c'est le nôtre!
Et je vais prendre le temps comme il faut de la connaître. Je n'ai pas beaucoup écrit dernièrement et c'est vraiment faute de temps. Je vais tout simplement arrêter.
Voilà, c'est dit. D'ici à ce qu'on pense à bébé 2, je ne compte pas réécrire, pas de façon régulière en tout cas. J'aurai peut-être un petit coucou à vous faire ici et là, mais sans plus. Le besoin d'écrire est devenu un devoir et l'envie manque un peu à présent. C'est sûr qu'on pense déjà à ce possible retour en clinique externe de fertilité au CHUL qui nous pend au nez. On se croise les doigts pour que cette grossesse ait «ouvert le chemin» pour les prochaines. Ben oui, LES prochaines...!
Je prends congé, un congé de maternité, ou parental, whatever!
Entretemps, je vous souhaite tellement que vos histoires se terminent bien comme la nôtre. Les seules larmes, ou presque, versées à l'hôpital l'ont été à notre sortie, quand nous sommes passés près d'un corridor emprunté mille fois pour nous rendre en fertilité.
Cette fois, nous ne l'avons pas parcouru. On l'a frôlé, on lui a dit au revoir, merci et «Va chez le diable!» au passage.
Je vous souhaite un nouveau corridor.
À la revoyure! Et merci pour tout, votre support a fait une grosse différence dans tout ça.
Odile, Louif et Rose-Anna
Mise à jour: je publie ceci alors que Rosie a sept semaines. L'allaitement pourrait constituer un nouveau blogue à lui tout seul. C'est presque un processus aussi intense que l'accouchement! Sérieux, on ne dit pas tout quand on en fait la promotion...
Pitoune grossit bien, elle a de belles joues rondes, nous voit, nous reconnait et nous jase de plus en plus! C'est génial de ne plus avoir l'impression de se parler à soi-même quand on s'adresse à elle!
J'ai recommencé à «courir» depuis une semaine, ça va vraiment bien! Je m'écoute, car j'ai maintenant conscience de nouvelles parties de mon corps!
Rosie aussi... on se débat avec des coliques presque chaque soir depuis quelques temps... c'est vraiment désarmant de la voir souffrir à ce point sans pouvoir y remédier. On espère que ça se règlera avec ses trois mois.
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