#j'avais froid toute seule moi...
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Harrow et Viren : analyse
Viren, depuis sa résurrection en saison 4, est mis en parallèle avec Harrow.
"Beaucoup de temps a passé. Le royaume est prospère. Mes garçons grandissent sereinement. Nous vivons en paix. Il vaut mieux peut-être se concentrer sur le bonheur que nous avons" (Harrow).
"Toute ma vie, j'ai couru après ce que je n'avais pas. Maintenant que je suis ici et qu'il ne me reste que trente jours à vivre, ai-je vraiment envie de passer ce temps à poursuivre cette quête ? Peut-être est-il temps pour moi de profiter de ce que j'ai, un mois entier avec ma fille. D'accepter que je suis simplement qui je suis. Et quand le moment sera venu, je serai en paix, et il sera temps de me laisser partir." (Viren)
Tous deux réévaluent leurs vies, remettent en question les crimes qu'ils ont laissé dans leur sillage. Ils ont le sentiment d'avoir échappé à la justice. Leurs proches les encouragent à continuer de vivre, bien sûr, mais ils en sont venus à la conclusion que si leur vie a laissé une telle traînée de sang, la prolonger ne ferait qu'en répandre encore davantage.
Qu'à ce stade, la seule chose juste qu'ils pouvaient faire pour le monde, c'était de le quitter.
Pour leur proches, qui se sont décarcassés pour eux, ce revirement est incompréhensible et même... franchement ingrat. "Vous -vous faites preuve d'obstination et... d'ingratitude !"/"Non. Non, papa, tu -tu n'as pas le droit. C'est moi qui t'ai sauvé ! Tu me dois la vie ! Il faut que tu restes !"
Pour citer Guenièvre, "vous vous êtes ouvert les veines dans un bain que j'avais moi-même fait couler."
Surtout qu'Harrow et Viren sont tous deux incapables de formuler leur point de vue plus clairement que "Non, évidemment, vous ne comprenez pas. Veuillez me laisser" et "je dois trouver le chemin de la vérité et de la liberté."
Regardez-moi ça. Deux rois pris dans des vendettas de lignage, poussés par leurs âmes damnées à prolonger une existence dont ils ne veulent plus, même au prix de deux être créés pour être des sacrifices : un soldat, payé pour ça (contrairement au Haut Mage, hein Harrow), et... cet homonculus.
D'ailleurs, tous deux renoncent ainsi à la magie noire en, comme le dit Harrow, "appelant un chat un chat" pour la première fois; et non plus "une solution créative pour régler ça" comme dit Viren.
Et tout comme Harrow avait écrit une lettre à son fils Callum pour le libérer des torts de la génération précédente, Viren tente de faire la même chose.
A Callum, Harrow a tenté d'expliquer que le passé, que l'on doit cependant chercher à comprendre, ne devrait pas définir l'avenir; que sa mort doit clôturer le cycle de vengeance qu'il a initié par l'assassinat du Titan et pour lequel il assume toute la responsabilité; et que ses fils doivent assurer une nouvelle ère de paix.
Il ne s'est cependant pas avisé de nommer officiellement un régent (Viren, Amaya ou Opélie), ce qui oblige le pauvre Ezran à assumer un rôle pour lequel, à huit ans, il n'est évidemment absolument pas préparé, et met du même coup son royaume dans le caca.
A Soren, Viren fait moins de belles phrases. Il est très litéral. Il veut que Soren le juge, mais qu'il ait pour cela tous les éléments nécessaires; que Soren comprenne pourquoi il a commis toutes ces erreurs. Viren dit à Soren que toute la souffrance qu'il a ressentie n'a jamais été de sa faute, mais de la sienne à lui (c'est là qu'on regrette que le français n'ait pas de système de cas/déclinaisons).
C'est Viren et Viren seul qui a choisi de devenir un monstre en violentant Kppar puis Lissa, provoquant ainsi son départ, puis en le faisant payer à Soren tout au long de son enfance. La lettre avait pour but de libérer Soren de toute culpabilité. Parce que, quand tu te fais battre froid par ton père pendant toute ton enfance, tu te dis confusément que c'est de ta faute. Et de toutes façons, c'est bien connu, tous les enfants d'un divorce pensent que c'est de leur faute.
Le problème, c'est que lire la vérité pourrait tout aussi bien faire sentir Soren encore plus mal. Parce que cette lettre confirme que c'est bien pour le sauver lui que Viren a détruit la famille, même si c'était un choix que Viren a fait. Si on se fie à Puzzle House, Soren se souvient qu'il était malade, que son grand-père a disparu, que son père l'a sauvé et que sa mère est partie, mais il n'a jamais pu faire le rapprochement entre tous ces événements.
Cette lettre veut dire que le simple fait que Soren soit vivant a bel et bien été la première fissure qui a fini par faire s'écrouler toute la maison.
Viren a donc choisi de brûler la lettre, espérant épargner à son fils un tel fardeau.
Les morts de Viren et d'Harrow ont toutes les deux quelque chose du suicide, et pas seulement par les lettres qu'ils laissent derrière eux.
Vous vous souvenez de mon post comparant leurs actes à la citation de Kaamelott ? "Qu'est-ce que c'est quelqu'un qui souffre et qui fait couler son sang par terre pour que tout le monde soit coupable ? Tous les suicidés sont le Christ. Toutes les baignoires sont le Graal."
En résumé, j'essayais d'expliquer que leur masochisme faisait aussi souffrir les autres.
Harrow prétend se considérer comme un serviteur, et il est certainement sincère. Il est humble et a un grand sens de l'honneur, n'hésitant pas à défier certaines traditions -en partageant son portrait officiel avec Viren, et à mettre en jeu sa propre vie. Mais quand, par exemple, il ne trouve rien de mieux à faire que de priver son peuple de nourriture simplement pour honorer une promesse, ça fait doucement rigoler. Lui-même, assez hors-sol pour ne pas connaître l'état de son royaume, n'aura certainement pas à voir sa propre famille mourir de faim. Mais il semble considérer qu'en sacrifiant le royaume, c'est lui-même qu'il sacrifie. Et lors de sa mort héroïque, qu'en se sacrifiant, il sauvera le royaume au lieu de le plonger dans le chaos.
Viren, très probablement en partie à cause de ses origines sociales qu'on ne cesse de lui rappeler (et d'une enfance pas très marrante, vu que le mec s'insulte devant le miroir jusqu'à craquer en pleurs et dévalorise sans cesse son fils) est hanté par le sentiment d'être inférieur aux autres. D'être inutile. Il a un besoin maladif de gratitude. Dans l'espoir de compter, de compter à leurs yeux, il a passé des années à s'auto-détruire par la magie noire, à se mettre constamment en danger, à se ruiner la santé, à payer les pots cassés du roi, puis à laisser Aaravos exploiter son corps de façon de plus en plus abjecte, bref, à ne se voir que comme un moyen en vue d'une fin.
Ce sentiment n'est d'ailleurs pas sans fondement : non seulement le roi est effectivement assez incompétent pour n'avoir pas la moindre idée de l'état des ressources de son royaume, mais en plus, là où n'importe quel épéiste arborerait avec fierté les cicatrices de son art, Viren est forcé de dissimuler son visage tuméfié -c'est même en partie la raison pour laquelle sa femme l'a quitté.
Le problème, c'est qu'il a cru que ça lui donnait le droit d'instrumentaliser les autres : sa femme, Sarai, Harrow, les princes, Soren, et quelques milliers d'autres, j'en oublie sûrement. Que puisque sacrifier les autres lui était difficile, cela faisait de lui le héros.
Viren souffre (comme Lancelot dans Kaamelott, ainsi parla Sy Play qui a inspiré genre 99% de la présente analyse) d'un énorme syndrome du sauveur : ne pouvant exister que par la gratitude des autres, il se met à prendre en charge tous leurs problèmes, même si on ne lui a rien demandé, et quitte à en crééer d'autres au passage. Comme il est compétent, vif, pragmatique, réaliste et ingénieux, et littéralement magique, il finit par se rendre absolument indispensable. Personne d'autre que lui ne pouvait sauver deux royaumes d'une famine. D'autant plus Sarai, l'épouse d'Harrow, s'est sacrifiée pour le sauver parce qu'il était un mage. Cette culpabilité du survivant peut avoir aggravé ce problème.
Sa mentalité, qu'il a résumée en un "ressaisis-toi, bon sang," à un Terry traumatisé, a aussi probablement joué un rôle dans la dégradation de sa relation avec Harrow. Après la mort de Sarai, Viren a probablement pensé qu'il devait être le pillier inamovible et inébranlable sur lequel Harrow devait pouvoir se reposer. Que s'il montrait le moindre doute, la moindre faiblesse, Harrow, et avec lui, le royaume, s'effondrerait. Alors que si Viren avait été moins constipé, Harrow se serait sans doute senti moins seul, et aurait été moins susceptible de mettre fin à ses jours comme il l'a fait.
Viren est le cerveau du coeur. Il fournit un garde-fou à Harrow, dont le sens de la justice l'aveugle. Harrow a, après tout, bel et bien choisi le Bandeau dans son rêve, bandeau qui devrait le pousser à imaginer un système visant à protéger tout le monde de la même façon. Un idéal, irréaliste et inconsidéré. Viren est plutôt la Balance, à mon avis : il compare les coûts de ses actions aux conséquences positives qui en découleront.
Là, il est temps que je parle du Triangle dramatique, théorisé par le psychiatre Stephen Karpman dans son article Fairy Tales and script drama analysis. Il applique d'abord ce schéma aux contes de fées : Le Joueur de Flûte de Hamelin sauve les villageois, victimes des rats qui les persécutent; mais au lieu de le remercier, les villageois lui jettent des pierres et le bannissent sans payer leur dû; ce qui pousse le joueur de flûte à se venger, devenant persécuteur, en faisant disparaître tous les enfants du village.
Mais ce Triangle, comme Karpman l'explique, est aussi un jeu psychologique inconscient, un schéma relationnel typique entre victime, persécuteur et sauveur qui ne peut être appliqué à une situation d'urgence. Il n'est pas nécessaire que les trois instances du triangle soient présentes, mais il suffit souvent à une personne de jouer le jeu pour que les autres embrayent. Stephen Karpman ajoute que plus les rôles s'inversent au cours d'une seule scène, plus elle est intense en émotions et en conflit.
La victime est isolée, passive et est incapable de prendre des décisions pour résoudre ses problèmes. Le persécuteur la rabaisse, minimise ses souffrances et se moque d'elle en espérant la faire réagir. Le sauveur prend sa défense, se sent obligé de résoudre les problèmes de la victime à sa place même si elle ne lui a rien demandé, ce qui est très valorisant pour lui mais maintient la victime dans un état de dépendance.
Le problème, vous le sentez venir, c'est qu'au fil des années, Harrow est devenu complètement dépendant de Viren pour mettre ses trop grandes idées en pratique, et donc des crimes "nécessaires" que Viren alignait comme des perles sur un collier. Non seulement c'est sale, mais c'est en plus infantilisant. Viren agit constemment en sauveur, ce qui place Harrow dans un rôle de victime, peu habitué à remettre en cause les décisions de Viren même quand il se trompe.
Harrow n'en pouvait plus.
Il a eu tellement assez de sa dépendance à l'égard de Viren qu'il en a conclu que la seule façon de s'en débarrasser, c'était de mourir.
Harrow aurait pu se cacher avec les princes, ou virer toute sa garde et assumer seul les conséquences de ses actes, mais il juste a saisi l'occasion de vendre chèrement sa peau et de mourir en héros. J'irais même jusqu'à dire que pour Harrow, sa propre mort servait trois objectifs :
Retrouver Sarai sans qui sa vie n'a plus de sens
Recevoir enfin son juste châtiment et mettre fin à son propre sentiment de culpabilité ainsi qu'au cycle de vengeance
Faire en sorte que Viren se sente enfin coupable de quelque chose, fut-ce son suicide.
Bref, d'enfin reprendre le contrôle en plaçant Viren dans un rôle de victime, tout en devenant le persécuteur.
Viren, tout au long de la saison 1 et 2, payant les pots cassés d'Harrow et voyant inconsciemment une occasion de prouver sa valeur, a tenté de se placer en sauveur des royaumes humains faisant alors face à une situation de crise : il s'est retrouvé rejeté, complètement isolé, condamné à mort pour trahison et en totale incapacité de résoudre ses problèmes. Bref, une victime. Et qui c'est qui le "sauve" ?
Aaravos, en se présentant comme le "serviteur" de Viren, flatte son ego et lui désigne des persécuteurs à blâmer. Cependant, Viren n'est pas un imbécile : il est conscient d'être manipulé. Il sait qu'Aaravos lui dissimule délibérément de nombreuses informations. Mais il s'y jette de son plein gré. Il est au pied du mur : pour ce qu'il en sait, il n'a fait que prendre une série de décisions inévitables, qui lui ont fermé portes après portes, le plongeant de plus en plus dans les ténèbres. Jusqu'à ce que le couteau devienne la frontière entre deux mondes, le sépare de l'unique source de lumière, blafarde, venant de "pire que la mort" : Aaravos.
Oui, c'est fait pour avoir toutes les allures du suicide.
Viren (croyant bien faire) a tiré le pire d'Harrow, tout comme Aaravos (voulant foutre la merde) a tiré le pire de Viren.
Autrement dit, comme pour Harrow, la seule façon pour Viren de se débarasser de son âme damnée, c'était de mourir.
Et quant à la troisième mort de Viren dans la sixième saison, héroïque s'il en est (sur le balcon même où il a regardé son poignet dans la saison 2), ce n'est pas non plus un hasard s'il répète les derniers mots que lui a addressés Harrow afin de l'humilier : "Je suis un serviteur."
Ce terme porte une ambivalence : la noblesse de l'abnégation et l'humiliation de la soumission.
Harrow avait beau se considérer lui-même comme un serviteur du royaume et promouvoir l'égalité dans ses réformes et ses symboles, il en a fini par en avoir marre. Il sacrifie certes sa propre vie pour mettre fin au cycle de la vengeance, mais comme il ne se donne absolument pas la peine de préparer sa succession, ne serait-ce qu'en s'assurant que les princes sont en sécurité, le résultat une catastrophe. Il consacre également les dernières minutes de son existence à se montrer d'une cruauté parfaitement injustifiée envers Viren. Cependant, lors de sa seule interaction avec son héritier de la série qui ne soit pas une analepse, Harrow ne dit rien d'alarmant à Ezran. Harrow se prépare à enfin affronter la justice, il se prépare à mourir et fait tout pour qu'Ezran ait, pour dernier souvenir de son père, une conversation anodine. Afin d'éviter qu'Ezran croie qu'il l'a abandonné. Il est trop tard pour lui, mais il veut que ses enfants écrivent une nouvelle histoire, où les conflits millénaires laissent enfin place à la paix.
Viren, blessé qu'Harrow le rabaisse plus bas que terre, prenne son abnégation pour de l'arrogance et le laisse encore une fois payer les pots cassés de ses décisions, a fait de ce terme la justification pour ses crimes... confondant, dans ses bonnes intentions, "servir le peuple" et "se servir du peuple". Viren était tout à fait prêt à se sacrifier pour sauver Harrow dans la saison 1, mais Harrow, décidé à reprendre le contrôle, ne l'a même pas écouté; et Viren s'est immédiatement rétracté quand Harrow a refusé de le reconnaître en égal. Bien qu'on ne peut plus sincère, le sacrifice de sa vie a alors été rejeté par le scénario car fait sans humilité.
(ou alors, Harrow a immédiatement compris ce que Viren comptait faire et l'a pourri pour l'en dissuader)
Aujourd'hui, Viren, hanté par la vision du sang d'Harrow par terre, choisit donc de se sacrifier, sauvant ainsi la population de Katolis face au feu des dragons, de se sacrifier lui seul et personne d'autre; mais honni, haï et incompris. Le portrait officiel de lui et d'Harrow, symbolisant ses nobles actions et le bien qu'ils ont pu faire, a brûlé dans l'incendie du château. Aux yeux de l'histoire, Viren restera le traître. Le Méchant Conseiller, le Jafar, le Richard III, le Iago, le Scar.
Personne ne verra son sang qu'il fait couler sur le sol de la chambre d'Harrow.
"En tant que roi", dit Harrow, "j'ai essayé d'être altruiste. Mais en tant que père, j'ai un souhait très égoïste." Et il est mort de façon égoïste.
Viren a passé sa vie à être égoiste sans même le savoir. Pour la première fois, il est altruiste. Il meurt non en habits de cour mais en haillons, non en héros porté aux nues mais en traître. Soren ne saura jamais ce qu'il a fait pour lui enfant, il ne veut pas que sa mort le hante.
Servants of the realm indeed.
Pour conclure, une citation de Kaamelott :
"Je pars pas sans bandages ! Si on croise un gamin, j'veux pas qu'il tombe dessus. Je suis le Roi Arthur. Jamais je perds courage. Je suis un exemple pour les enfants."
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[What does the endless traveler seek?]
VIII - Euphémie
Je regardais longtemps cette carte qui est apparue après que j’ai cliqué sur le carré mystérieux. C'était un dessin très détaillé. Il y avait plusieurs villes, rivières et montagnes. La carte était placée faiblement en arrière-plan du site et c'était difficile de distinguer les détails. Les villes étaient proches l'une de l'autre et à côté de ce qui semblait être la première ville, je pouvais à peine distinguer quelques symboles. Avec la cartographie Voynich, je l'ai traduit. Le nom de cette ville était Euphémie.
J'ai recherché cet endroit en ligne et trouvé beaucoup et, en même temps, rien de concret. Euphémie, la sainte. Euphémie, l'astéroïde. Pour l'affiner, j'avais besoin des noms des autres villes, mais le reste de la carte sombre était impossible à lire.
Heureusement, j’ai découvert les outils de développement dans le navigateur et j’ai téléchargé la carte. Sur le site web, l'image était affichée avec une faible opacité mais toute seule elle était grande et claire. Je pouvais voir quatorze villes reliées par une route, chacune d'elles étrange d'une certaine manière. En passant d'une ville à l'autre, le paysage changeait, et la route créait une spirale vers le milieu de la carte où se trouvait un grand labyrinthe.
J'étais fasciné par cette carte du monde, mais mes yeux n'étaient pas coopératifs. J'avais besoin de dormir. Mes rêves étaient vivants et bizarres: J'ai parcouru les rues sinueuses de Euphémie, où les habitants se sont transformés en ombres à la seconde où j'ai essayé de leur parler et se sont fondus dans la nuit.
Je me suis réveillé à 10h du matin et j'ai soudainement réalisé que je n'étais pas sorti de chez moi depuis probablement cinq jours. Je me suis douché, préparé et j'ai fait une promenade dans mon quartier. Dans mes propres pensées, j’ai marché et marché, dans ces rues que je connaissais si bien. Tout à coup, j’ai entendu un grand bruit, suivi d'une femme attrapant mon bras et me tirant vers elle. Elle m’a dit avec colère “Qu'est-ce que vous faites? Vous avez failli vous faire écraser par ce camion !”
Tout ce que je pouvais dire était “désolé”, avant de traverser la rue et de courir dans les toilettes du Café d'Auteur pour reprendre mon souffle et me laver le visage à l'eau froide. Au moment où ma respiration revenait à la normale, j'ai reçu un appel. En regardant mon téléphone pour voir de qui il s'agissait, j'ai remarqué qu'il était 18h. Cela faisait presque 8 heures que j'avais quitté l'appartement.
Moi: Bonjour ?
Christina: Je n'ai rien trouvé.
Moi: Hein ?
Christina: Ça va ? Ton voix est étrange.
Moi: Oui oui, pas de problème. Quoi de beau ?
Christina: Quoi de beau ? Eh bien, je n'ai trouvé aucun lien entre Leonora Carrington et Italo Calvino.
Moi: Que veux-tu dire ?
Christina: Je veux dire, ils étaient vivants en même temps, mais pour autant que je sache, leurs chemins ne se sont jamais croisés.
Moi: Mais pourquoi tu me dis ça ?
Christina: Tu m'as demandé d'enquêter sur Carrington et Calvino. Tu ne te souviens pas ? C'était il y a quelques heures à peine.
Moi: Vraiment ?
Christina: Tu te sens bien ? Où es-tu ?
Moi: En fait, je ne me souviens de rien des dernières heures. Je suis maintenant dans les toilettes du Café d'Auteur, en train de me rafraîchir.
Christina: Café d'Auteur ? Mais cet endroit a fermé il y a des années. Que se passe-t-il ?
J'ai raccroché, quitté le café (qui n'était pas vraiment fermé) et couru chez moi, essayant de ne plus me faire renverser par d'autres voitures. Dès le début, j'avais pris soin de ne pas trop impliquer mes amis dans cette étrange quête. Mais aujourd'hui j'avais demandé à Christina de m'aider pour quelque chose que je pourrais facilement faire moi-même ? Pourquoi n'ai-je aucun souvenir des 8 dernières heures ? Calvino ? C'était trop bizarre. Pour la première fois, j'avais vraiment peur.
#s25e10 turkey-giving#guy fieri#guyfieri#diners drive-ins and dives#i tego arcana dei#terra incognita
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RPG sur www.hellmouth.forumactif.com
FAITH LEHANE :
Cette maison me rappelle tellement de souvenirs. Mon tout premier Noël en famille, avec Joyce. La seule et unique femme à m'avoir fait aveuglement confiance. J'ai bien failli la tuer, je n'en reviens pas encore que j'ai menacé de mort la mère de Buffy, alors qu'elle était ma seule et véritable amie. Mon stress grandit à chaque pas que je fais vers la porte. Tant de choses se sont passées depuis la dernière fois que j'ai vu Buffy. J'ai changé, grandi, évolué, mais les souvenirs de notre passé me hantent toujours. J'espère qu'elle me pardonnera pour tout ce qui s'est passé. Mon poing se lève lentement, et je cogne à la porte. Le bruit résonne dans le silence de la nuit, et j'entends mon propre souffle s'accélérer. Les secondes semblent durer une éternité, et j'attends anxieusement que Buffy apparaisse devant moi. Soudain, la porte s'ouvre, et c'est elle. Buffy, debout là, les yeux écarquillés de surprise.
Hey, B Essayant de cacher mon propre émoi derrière un sourire timide. Ça fait un moment. J'ai entendu dire que tu avais besoin d'aide.
BUFFY SUMMERS : Ça ne faisait pas longtemps que j'étais rentrée à la maison. La semaine avait été longue, mais c'était enfin vendredi soir. Les week-ends, comment pourrais-je vivre sans ? C'est les seuls deux jours de la semaine où je peux être libre de mes fonctions de policière. L'autre nuit, j'avais envoyé ma fille, au Bronze, mettre Faith au courant de ce qui était entrain de ce passer à Sunnydale. Je me demandais ce qu'elle en pensait. Malgré notre passif assez agressif, elle est la seule alliée dans cette guerre qui est capable de livrer bataille avec la même force et la même expérience que moi. Je n'ai pas le choix de piler sur mon orgueil et de la faire participer à cette guerre, malgré tout ce qu'elle m'a fait.
Ça cogne... J'ouvre, et devant moi se tient Faith. Mon cœur bat fort, mais je n'arrive pas à masquer ma méfiance. La voir ici, devant ma porte me fait ressentir encore plus cette plaie sur mon front entrain de cicatriser. J'avais eu de la difficulté à vaincre un Turok-Han, un peu plus tôt. Je n'avais jamais rencontré de vampires aussi forts qu'eux. Ils sont presque invincibles et le pire dans tout ça, c'est qu'ils ne sont pas la plus grande menace, en ce moment. Nous avons la reine des enfers qui veut notre peau et celle de nos enfants sans oublier la grande annonce de @Willow Rosenberg, concernant des tueuses venues tout droit des enfers.
Je ne suis pas contente de la revoir après tout ce temps. Vingt-deux années dans une tombe ont fait remonter beaucoup d'émotions, y compris la rancune envers Faith pour tout ce qu'elle a fait par le passé. Elle s'est invitée dans ma famille, elle a essayé de me voler mes amis, ma vie, de tuer Willow et Alex sans oublier Angel. Cette fille, je la déteste, mais je dois admettre que je suis contente qu'elle soit là.
Faith... dis-je d'une voix froide, gardant mes émotions sous contrôle. Oui, vingt-deux ans pour être exacte. Lui lançais-je sur un ton sèche en hochant la tête sur la gauche. Aurais-tu pu choisir un moment pire pour revenir?
Je m'écarte de la porte légèrement pour la laisser entrer et la suivre dans la cuisine. Faith n'avait pas changé. Sa façon de bouger, de parler... Elle faisait comme si elle était déjà comme chez elle. Mes yeux tournèrent vers le plafond. Je prend place derrière le comptoir de la cuisine en sortant une bouteille de sauvignon blanc et deux coupes de cristal. Si j'ai à affronter une conversation avec Faith Lehane, je vais avoir besoin d'un verre et sans doute que elle aussi.
Oui, j'ai demandé à Aube de te parler des dernières nouvelles. Dis-je en gardant une distance émotionnelle. Mais ça ne signifie pas que je te fais confiance ou que je te pardonne pour tout ce que tu as fait.
Je sens le regard de Faith sur moi et ça me perturbe de la savoir ici, dans ma maison. Je sais qu'elle veut retrouver sa place dans notre équipe, mais je ne suis pas prête à lui accorder rapidement. Le ressentiment est profond, et il faudra du temps pour le surmonter, si c'est possible. Je reste sur mes gardes, ne lui accordant qu'une attention minimale. Je sais que nous avons besoin de toute l'aide possible, mais cette fille, elle me travaille les entrailles. Chaque fois que je croise ses yeux, j'ai envie de lui en mettre une.
La guerre approche, et nous devons nous concentrer sur cette menace. Je suis prête à mettre de côté mes sentiments personnels pour l'instant, mais je ne sais pas si je pourrai un jour te pardonner pour tout ce que tu m'as fait, Faith. La blessure est trop profonde. Je ne crois pas qu'un jour, toi et moi, nous serons amies.
Après avoir versé le vin dans les coupes, j'en fais glisser une devant elle en levant mon verre pour qu'elle puisse le cogner contre le mien. J'ai la quarantaine, je suis capable de faire la différence entre une amie et une alliée. J'ai besoin d'elle dans cette guerre et je veux lui faire comprendre. Je cogne mon verre contre le sien et je bois une gorgée avant de la relancer.
J'ai entendu dire que tu es la nouvelle propriétaire du Bronze. L'ancien propriétaire est disparu, la police de Sunnydale n'a toujours pas retrouvé le corps. Je le sais, parce que j'en fais partie maintenant. Lui dis-je en sortant mon badge, pour regarder sa réaction. Faith était toujours recherchée par la police de Los Angeles. Je voulais qu'elle stresse un peu.
T'en fait pas Faith. Je garderai tes petits secrets.
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pour une fois que je passe quelques jours d'affilé sans avoir l'envie plus ou moins latente de me faire rouler dessus par une voiture (même si on en a rigolé hier soir quand ça aurait pu arriver pour de vrai) je me dis qu'il faut peut-être que je l'écrive quelque part. mardi j'ai pu goûter au plaisir de ne pas me lever avant sept heures et d'avoir l'impression d'être en vacances toute la journée, même si j'avais plein de choses à faire (je ne les ai pas faites du coup). hier j'étais un peu angoissée comme tous les mercredis car j'adore le cours et ma prof mais c'est aussi le jour où je connais le moins de monde et où je me sens un peu seule. mais au final j'ai pris sur moi et c'était une bonne journée, on était peu cette fois mais comme toujours le cours était passionnant. on s'est intéressé aux rapports entre secret, vérité et mensonge, et puis surtout au fait d'imposer une vérité à quelqu'un ou pas et ça a mené à plein de discussions même à la pause du midi où on se racontait nos histoires de mensonges, dont une folle histoire de tromperie à grande échelle sur dix ans où tout un groupe d'amis est au courant mais ne peut rien dire. quand la prof est revenue dans la salle la fille qui nous avait raconté l'histoire lui a fait un schéma tellement c'était complexe et c'était très drôle, notre prof était abattue par la situation. l'après-midi on a réfléchi à nos sujets d'exposés et je vais le faire avec deux M2 sur les agressions sexuelles par des amis (bonne ambiance) on veut s'intéresser à la notion de confiance et à celle de pardon et la prof l'a intitulé "dérapages entre amis" ce qui nous fait beaucoup rire même si ce n'est absolument pas drôle comme sujet. du coup pendant qu'on brainstormait on s'est rendues compte qu'on avait quand même beaucoup de matière à développer rien qu'en partant de nos expériences persos et amicales. (encore une fois bonne ambiance) puis après une réunion bureau des plaintes pendant laquelle cette même prof d'amour nous a demandé de lui faire remonter tout ce qui n'allait pas dans le master on est allées boire un verre puis des verres, puis d'autres copains nous ont rejoint, j'ai d'ailleurs découvert un nouveau bar trop cool avec des cocktails pas chers, bien dosés et absolument délicieux. on a vraiment bien rigolé et j'ai hâte de les revoir demain. sinon comme il était tard l'ami platonique m'a proposé de venir dormir chez lui, j'ai donc récupéré mon super cadeau trop mimi puis j'ai vu toutes les beautés qu'il s'était achetées en plus de mon cadeau et comment je lui aurais trop piqué sa nouvelle veste en jeans westwood absolument divine avec des épaulettes qui donnent une allure à la gaultier... mais il commence à faire trop froid snif... on s'est endormi au petit matin au doux son de la pluie qui tombe sur le velux et la suite on la connait j'ai mangé mon bâton de saucisson avec lui avant d'avaler le remède anti bébé, tout est bien qui finit bien
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C'est mon meilleur ami qui m'a fait ça. C'est lui qui m'a fait ça et qui a fait en sorte que les autres m'utilisent aussi.
Je me mutilais déjà, j'avais déjà un pied dans la mort, il le savait. C'est mon meilleur ami un jour de pluie qui m'a fait ça.
Depuis je n'oublie pas. J'y penses. J'y penses tout le temps.
C'était mon meilleur ami. Et puis il y a eu tous les autres. Tant d'autres. Tous des merdes.
Et avant lui qui était ce ? C'étaient des professeurs, professionnels en humiliation et harcèlement.
Je me souviens de ce qu'il y a eu encore avant ça. Je me rappelle l'origine du mal. Au fond de mon cœur que je voulais arracher chaque jour tant j'avais mal. Mal au ventre, mal à la tête, plaques d'eczéma sur les bras, piqûre de la sueur et du sang.
Je me rappelle des bleus des coupures des ongles rongés du sang et des larmes qui coulaient. Le visage n'est pas flou. Je me rappelle le sol froid. Je me rappelle que c'étaient ceux qui voulaient que je les appelle « papa » et « maman ».
J'oublie la plupart des moments de bonheur. Je suis couverte de cicatrices, celles qui se voient et celles qui ne se voient pas.
J'ai tenté d'arracher mon cœur et de vivre sans mais je ne suis pas comme ça. Oui je me suis battue, oui j'ai la haine, oui j'ai encore des larmes, oui ça fait toujours mal et parfois j'ai peur.
Dites-leur qu'ils m'ont presque tuée. Dites-leur que j'ai essayé environ 7 fois et que des autres je ne m'en souviens pas. Dites-leur que ce sont des merdes et qu'ils ont tout intérêt à se faire soigner. Dites-leur que j'ai voulu me venger, dites-leur que je veux leur mort. Dites-leur qu'ils pourrissent en moi, dites-leur qu'ils font partie de moi. Dites-leur que je me suis mise à dire les mêmes choses qu'il me disaient, à me faire ce qu'ils me faisaient, toute seule. Dites-leur que parfois ça revient et que c'est comme un ras de marrée. Dites-leur que j'ai laissé mon corps se faire emporter par la mer un nombre incalculable de fois en plein hiver en pleine tempête. Dites-leur que j'ai perdu des années de ma vie, que je n'ai quasiment pas connu l'innocence. Dites-leur qu'ils ont bousillé une partie de ma vie et de mon enfance et de mon adolescence et de ma vie de jeune femme.
Mais dites-leur que je peux me tenir sur le toit d'un gratte-ciel sans me jeter dans le vide. Dites-leur que je me bats toujours et que je fais le bien autour de moi malgré le mal qu'on me fait encore. Dites-leur que je me suis faite ma propre famille et que je peux aussi la défaire. Dites-leur que je vis ma vie à ma guise. Dites-leur que je danse en boîte de nuit, que j'aime le vin et qu'à n'importe quelle heure j'aide les gens. Dites-leur que j'aime la pluie et que je n'ai plus peur de souffrir.
Dites-leur qu'ils aillent se faire foutre. Que mes amies tueraient pour moi et qu'on est des tarées. Dites-leur que c'est moi la plus dingue parmi mes sœurs. Dites-leur que c'est moi qui ai sauvé une vingtaine de vies du suicide en 5 ans. Dites-leur que je sors des mecs du métro et que je les tabasse. Dites-leur que s'ils s'approchent je n'ai pas renoncé à la violence, dites-leur que je ne renoncerai jamais. Dites-leur que je dois prendre des tonnes de cachets comme une droguée et que si je pouvais je les traumatiserai à mon tour, dites-leur qu'eux ne survivraient pas comme mes sœurs et moi avons pu survivre.
Ou ne leur dites rien. C'est mieux comme ça.
Si vous aussi vous les connaissez, et vous en connaissez forcément, fuyez avant qu'ils ne vous attrapent. Sinon, appelez à l'aide. Appelez moi. Racontez moi.
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30 juillet
en rentrant on s'est assises sur le trottoir de la admiralbrücke toujours aussi surpeuplée. on discutait des relations amoureuses et je lui ai parlé de mes envies de vie de vieux couple. elle a dit but the beginnings are the sweetest part! mais tout ce que je vois c'est qu'un couple installé ça a l'air confortable et rassurant et moi c'est ça que j'aime dans la vie. elle m'a demandé si je préfèrerais être en couple avec un mec ou une fille et j'ai dit je m'en fous, de toute façon je choisis pas, ça arrive et puis c'est tout. elle a dit qu'elle pensait que j'étais plus attirée par les filles et j'ai dit ça c'est parce que je me voilais la face. en vérité je crois que j'atteins l'équilibre parfait entre les deux 50/50 bisexuelle + tout ce qui se trouve entre les deux. elle a dit au moins ça te laisse beaucoup de choix, mais ça me laisse surtout beaucoup d'occasions de souffrir le martyre. pendant qu'on discutait de comment je pourrais rencontrer quelqu'un et que je lui disais que je resterais très probablement seule (et vierge) toute ma vie je faisais du eye contact avec un mec un peu chou assis sur un pilier de l'autre côté et je me disais ce serait pas trop drôle que je sois en train de faire du eye contact avec mon futur là sur ce pont tout en discutant de l'improbabilité que je rencontre quelqu'un ?
à part ça j'ai bien travaillé sur mon livre aujourd'hui, j'ai fait un pain de seigle magnifique et excellent beaucoup plus réussi que tous ceux que j'ai fait à la maison depuis dix ans, et ce matin en préparant mon petit-déjeuner dans la cuisine je discutais de couettes d'hiver/couettes d'été avec d. (quand il fait ni trop chaud ni trop froid il met la couette d'été sur le bas et la couette d'hiver sur le haut du corps, ou le contraire, je sais plus) et je me suis dit que j'avais de la chance d'avoir des colocs avec des sujets de conversation d'aussi bonne qualité.
2 août
il a suffi que je dise à maman que je dormais comme un bébé ici pour que je fasse la plus grosse insomnie de tous les temps battant tous les records de cauchemardesque. quand n. est rentrée avec son ami italien vers trois heures je dormais pas encore. j'ai pris mon kindle pour me distraire d'éventuels bruits de sexe et j'ai commencé the death of nature de carolyn merchant parce que je savais pas quoi lire. j'ai commencé à les entendre pendant que je lisais la timeline historique des découvertes scientifiques de la renaissance aux lumières. je trouvais ça un peu drôle aussi qu'elle finisse de nouveau au lit avec le mec avec qui j'avais le plus parlé de la soirée. mais c'est aussi celui qui parlait le mieux anglais. ou qui parlait anglais tout court. il jouait de la batterie dans un groupe de cumbia et on a parlé de garageband et de synthé et de tenir un journal. ils ont tous les deux continué la soirée dans un bar/club près de la spree et moi je suis rentrée à minuit avec les deux argentins. j'étais toute fière de leur ouvrir la porte avec ma clé et de leur montrer où étaient les serviettes dans la salle de bain. eux aussi ils jouaient dans le groupe de cumbia. ils devaient repartir jouer à copenhague le lendemain. le temps que je me remette de mes émotions les voisins du haut ont entrepris de détruire leur appartement, j'avais l'impression que personne dormait ni dans l'appart ni dans l'immeuble tout entier. j'ai vu le jour se lever, j'ai entendu les amis de n. partir, puis les enfants du haut piquer une crise monumentale qui n'en finissait pas, donc j'ai abandonné et je me suis levée.
ils m'ont changé mon banc de place, j'y crois pas. j'avais besoin du calme du cimetière, j'arrivais pas à avoir les idées claires avec le boucan au dessus de ma chambre. en chemin je pensais à ma nouvelle idée de show de cette nuit, au moins cette insomnie de l'enfer m'aura servi à quelque chose. je vais tout simplement raconter mon déménagement à berlin. ce sera une comédie musicale à une seule personne avec des chansons sur ma peur du sexe et du fun et de la fête, de l'alcool, de la drogue et des gens et de just enjoy your funemployment in berlin. hier au téléphone m. m'a dit que je devais me trouver des activités que j'aime. ça m'a fait du bien de la voir avec maman, même si j'avais envie d'y être. je leur ai demandé de me montrer la rue et la canapé mon bébé et je me suis dit et si j'arrivais jamais à vivre autre part qu'à la maison avec maman? et si cette maison était ma destinée? le seul endroit où j'ai pas envie de rentrer à la maison c'est le grau d'agde. même à new york j'avais envie d'être au grau d'agde. m. m'a dit que ça faisait pas longtemps qu'elle commençait à vraiment se sentir chez elle à bruxelles, alors que ça fait quatre ans qu'elle y est. au début elle regardait religieusement les infos aussi, vivant dans l'angoisse que son vpn atteigne la limite gratuite (je croise les doigts pour le mien qui pour le moment remplit parfaitement son job de médiateur entre moi et la france). je lui disais qu'on avait le cerveau bien lessivé quand même. mais c'est aussi une histoire de béquille. trente ans de vie commune avec maman, ça laisse des traces.
hier je les ai regardés en replay parce que j'étais chez dm pour acheter du coton et un savon en revenant de la piscine. j'avais regardé la natation aux jo la veille et comme à chaque fois que je vois des compet de natation à la télé ça me met le feu aux poudres le lendemain je me suis levée à neuf heures et je suis partie en périple à la piscine olympique des jeux de berlin de 1936 à l'autre bout de la ville (une heure de trajet). y avait deux immenses tours avec les anneaux olympiques devant le stade, c'était très impressionnant, en grande partie à cause de l'histoire nazie. j'ai du montrer ma carte d'identité et marcher trois kilomètres jusqu'à la piscine, les vestiaires le long d'un couloir lugubre et décrépi avaient l'air d'époque limite abandonnés, évidemment y avait pas de cabines individuelles et il fallait apporter son propre cadenas pour fermer son casier mais une fille m'a dit que je pouvais prendre mon sac au bord du bassin. et puis j'ai ouvert mon sac et je me suis rendu compte que j'avais oublié mon maillot qui séchait sur l'étendoir dans la salle de bain. je me suis sentie vraiment, vraiment nulle. je suis quand même allée voir la piscine puisque c'était dehors et ça va j'ai pas trop regretté, c'était farci de monde et d'enfants et ça me donnait pas trop envie. en plus les gradins historiques étaient recouverts d'échafaudages. alors pour rentabiliser mes 5,50 euros je suis allée m'assoir sur la pelouse avec la vue sur le vieux stade olympique et je regardais un corbeau en train de saccager un paquet de chips sur la serviette de gens partis se baigner. au début je le faisais fuir mais j'ai abandonné parce qu'il revenait tout le temps et peut être que je préférais le corbeau que les gens en fait. il m'a regardée droit dans les yeux avec le bec ouvert, comme pour me dire tu me fais pas peur, mais moi j'avais un peu peur de lui. dans le métro un garçon adolescent assis en face de moi avec les jambes écartées m'a regardée droit dans les yeux aussi par dessus ses lunettes de playboy de 2002. c'était un regard d'affront presque, sans gêne, masculiniste en herbe. j'avais envie de le gifler. j'en peux tellement plus de voir des mecs dégueus tous les jours. je crois que c'est ça qui me fait le plus chier ici. les hommes sans gêne.
j'ai fait le tour des lieux pour prendre des photos et j'arrêtais pas de croiser les deux mêmes agents de sécurité. j'avais peur qu'ils pensent que je fomentais un coup, j'ai toujours peur que des personnes d'autorité pensent que je suis en train de fomenter quelque chose d'illégal. un des deux a fini par me demander si j'avais besoin d'aide parce qu'il me voyait errer avec l'air confus depuis tout à l'heure (sie laufen da verwirrt hier rum) et je me suis demandé si c'était ça l'image que je renvoyais aux gens: une personne confuse. une fille confuse qui traverse la ville pour aller à la piscine et qui oublie son maillot. je me demande aussi si n. me situe quelque part sur le spectre de l'autisme. n. et j. et d. et toutes les autres personnes que j'ai rencontrées jusqu'à maintenant. un potentiel symptôme que j'ai remarqué hier matin en déjeunant avec elle dans la cuisine: j'étais tellement concentrée sur moi-même et mon périple à la piscine que je lui ai même pas demandé ce qu'elle avait prévu pour sa journée elle.
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"Il m'a apporté de la légèreté dans certaines périodes dures, il m'a aussi appris à gérer ma colère et réguler mes émotions." Un apport bien maigre par rapport à ce qu'il te fait vivre, développé ?
Passif agressif cette question. Ma foi, j'avais pris le soin de spécifier que ce n'était pas l'objet de la précédente question d'où le fait que je n'ai pas développé mais je peux le faire. En vrac et sous forme de liste voici les raisons de pk mon mec n'est pas entièrement une odieuse personne dénuée de sentiments.
La légèreté: en effet cette année a été ce que l'on pourrait qualifier de virage à 180° supplément trafic dense et verglas. J'ai eu d'importants pb de santé et des grosses décisions à prendre (Cf période des masters). Là où j'ai aimé son côté léger c'est que pendant cette période, je n'avais pas envie de parler de ça, de mes angoisses et mon malaise, je voulais qu'absolument tout le monde me foute la paix avec les questions type "tu vas faire quoi l'année pro ?", "Et ça donne quoi les masters alors ?", "Roh une licence pour rien ?", "T'en as pas marre d'être tjrs malade ?", ect. Lui n'a jamais abordé ces questions car il savait que j'avais juste pas envie d'en parler et ça m'a fait du bien de rester dans une atmosphère safe dans le sens loin de tout ça. Ya des pb dont t'as besoin de parler pour aller mieux et d'autres dont tu veux absolument éviter de ne seulement que laisser une emprunte vocale dans l'univers. Peut-être que c'est aussi qu'il en avait rien à foutre mais peu importe la raison, le fait est que j'ai apprécié ne pas avoir à me justifier.
La tolérance: c'est quelqu'un qui aime pousser les autres dans le retranchement et qui ne connaît pas même ses propres limites pour certaines choses. J'ai appris à me détendre un peu, à rester tranquille avant de le démarrer. Il m'a appris, ou plutôt, il m'a permis de mettre en pratique le fait de réagir à froid et non plus à chaud. Au lieu d'exploser de colère à son égard direct, bien que ça ait été mérité, j'ai appris à exploser de colère de mon côté, me calmer et revenir vers lui avec l'esprit clair. Le meilleur exemple reste le jour où il m'a avoué sa tromperie, avant de l'agresser verbalement et me mettre en situation de difficulté où je serai reprochable, j'ai pris la décision de me calmer et revenir lui demander tranquillement de me raconter.
La confrontation avec moi: ma rupture précédente, il y a quelques années, m'a mise à terre. J'ai réussi à en tirer des leçons et à me sentir reconnaissante même de cet évènement. En effet, sans cette rupture, je n'aurais pas eu certains déclics. La vérité c'est que jusque là, c'était des mantras, je me disais "ok dans ma prochaine relation faut que je fasse ci, que je fasse ça", mais je n'avais jamais eu l'occasion de remettre en pratique. Savoir que la communication est la clef c'est bien, réussir à ne pas se braquer, à aller vers l'autre, à discuter sans frontalement reprocher et se mettre l'autre à dos en est une autre. Je découvre une réelle congruence entre comment je veux réagir et comment je réagis vraiment, c'est signe de travail. Et je dirais que ça l'aide, je lui donne les bons gestes, les bonnes réactions selon mes critères, il en fait ce qu'il veut. Si c'est perdu, ça ne sera jamais pour moi.
La rigueur: je pourrais me comporter comme une merde, aller revoir mon ex, me venger pour la tromperie, être franchement condescendante voire méchante. Pourtant, j'ai décidé d'être carré avec lui jusqu'à la fin pour lui montrer qu'une femme peut avoir une réelle bienveillance à son égard. Que tout n'est pas une question de calcul.
Les traumas: il en a, issu d'une famille éclatée par la tromperie, enfant du milieu jamais calculé et ex particulièrement toxique, il y a des choses à panser. Je ne me mets pas en position de sauveuse, je veux seulement dire que son passé impacte son présent et du coup son futur. La seule chose que je peux faire pour lui c'est être fidèle, lui donner de l'importance et lui faire comprendre que le relationnel, les relations sentimentales ne sont pas une vaste compétition de qui brisera l'autre en premier, de qui insérera ses doigts plein de sel dans les plaies de l'autre en premier. Et je le sens plus ouvert, il fait un travail sur lui. C'est pas avec moi qui sera la meilleure version de lui même mais avec la prochaine, autant essayer de lui redonner une vision claire des choses et une balance correcte. Rien n'est binaire en ce qui concerne les émotions.
Le sexe: il m'a permis d'ouvrir mon regard sur le sexe en se montrant particulièrement safe, non jugeant, et dans le moment. Il fait très bien l'amour, ça me permet de dire qu'il n'est pas profondément teubé non plus. Il sait écouter, enregistrer et appliquer. Bizarrement, je me suis rarement autant régalée qu'avec lui car bien qu'il ait des failles à ce niveau là, il fait preuve d'une étonnante douceur et bienveillance. Je n'ai jamais reçu une remarque reevant de près ou de loin du body shame de sa part, pourtant il y aurait matière (mutilation, peau acnéique, vitiligo dans le dos, ectt). Il a tjrs été très rassurant en ce qui concerne les règles, les poils, le corps. C'est normal oui, mais les normes ont changé, c'est donc rare et donc à souligner.
Les petites attentions: bien qu'il en loupe des évidentes (Cf arriver 20 min en retard à la gare et me laisser croupir sous la flotte), il est capable de faire des petites attentions (m'apporter un redbull, me complimenter, retenir un truc qui m'a plu ect).
Naturel: Il est nature peinture et c'est appréciable, il a désacralisé -sans se rendre compte- le rôle de la meuf qui doit être parfaite, fifille, pudique, qui fait pas caca. Il me permet d'être dans une certaine mesure moi. Il n'y a qu'avec ce mec que j'ai pu aller faire des randos à 3h du mats, aller voir des couchers de soleil, instaurer une baignade par mois, ect. J'ai tjrs été une meuf qui aime bien la nature, les trucs atypiques et lui aussi, donc c'est agréable.
bonus: j'ai un toc qui consiste à m'arracher frénétiquement la peau autour de mes ongles sans même m'en rendre compte ou encore à bouger sans cesse mes jambes même quand je pionce, bah du plus loin que je me souvienne avec lui, il a tjrs pris mes doigts ou mis ses jambes sur les miennes pour que j'arrête et ça signifie bcp pour moi
Je m'arrête là, j'ai pas écrit tout ça pour le protéger, faire changer d'avis ou encore le faire mieux paraître. Juste, je liste ce qu'il fait de bien ou provoque de bien. Il faut dire quand c'est de la merde mais aussi quand c'est bien. Donc à bon entendeur, perso, je prends pas de parti, c'est quelqu'un de bien mais un peu immature
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Depuis que je prends mon pied avec le Dieu Grec, un tout nouveau monde s'est ouvert à moi. Je vous jure, j'avais renoncé au sexe à cause de mon ex avec qui c'était NUL. Je comprenais pas pourquoi le monde entier en faisait tout un plat. Après on était les premiers pour tous les deux donc on avait vraiment aucune expérience. Mais quand-même ça a été une douche froide et à ce moment-là je me disais que je finirais ma vie en me satisfaisant toute seule.
Et là je REVIS. Mais je crois que le meilleur dans tout ça c'est se sentir désirée. J'ai jamais été aussi coquette et féminine parce que je me sens mieux dans ma peau. Ça me saoule d'avoir eu besoin de ça pour que ça évolue mais bon.
(29/11/2023)
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°❀.ೃ࿔* 𝗟𝗢𝗩𝗘 𝗠𝗘 𝗕𝗔𝗖𝗞 | 𝗦𝘂𝗻𝗦𝘂𝗻 en-. FR VER.
♡ ‧₊˚ ⋅ ౨ৎ ‧₊ .ᐟ
Sunoo x Sunghoon.
Part 1.
Strangers to lovers.
Nb : j’ai fait cette histoire après un fanart que j’ai dessiné. (MERCI DE NE PAS REPOSTER SANS ME CRÉDITER)
Les dessins se trouveront à la fin.
˗ˏˋ — Love Me Back 'ˎ˗
┊sunsun ff. ♡ ┊
" c h a p i t r e 1 : i l o v e y o u. „
(Je m’inspire simplement des leur physique. En aucun cas les personnages ne les représentent.)
Elle me gifla.
L'ambiance de la fête s'était évanouie, emportant avec elle l'insouciance de la joie et des rires passés. Pourtant, le décor restait d'une clémence surprenante, et la musique, toujours vibrante, continuait de jouer jusqu'à... silence radio. J'étais à une fête d'anniversaire. Pas n'importe laquelle, c'était la fête d'anniversaire de ma petite-amie.
Ou peut-être que ex-petite-amie est le terme plus approprié.
Le monde nous scrutait du regard. Le silence semblait presque aussi bruyant qu'un concert de heavy metal ou bien qu'une nuit à la campagne, je ne sais pas. Le cœur tourmenté, sa main, d'un élan, effleura ma joue. Ce geste, aussi soudain qu'une flamme éphémère, me laissa immobile, le souffle coupé, tandis que l'éclat des lumières décoratives contrastait avec l'ombre naissante en moi.
J'avais honte.
— Park Sunghoon, tu n'es qu'un idiot ! Comment oses-tu ? Le jour de mon anniversaire, en plus ?! Tu ne comprends définitivement rien à l'amour, s'énerva-t-elle. C'est fini entre nous.
Ainsi, elle s'éloigna, me laissant seul dans la froideur d'un instant figé. Ma main, posée sur ma joue, tentait en vain de calmer l'ardeur qui brûlait, une douleur bien plus profonde que le simple choc de sa paume, j'étais prêt à parier qu'en plus de la marque de sa main, elle avait même créé un relief, une marque. Autour de moi, les regards flottaient, lourds de silence et de jugement. Je ne cherchais pas à me justifier, ni même à comprendre; je restais là, la tête baissée, envahi par une honte qui me consumait. Une étrange résignation me tenait, comme si, au plus profond de moi, je savais qu'elle avait raison, que ce châtiment muet était celui que je méritais. Je n'y comprenais rien en l'amour, et je n'avais donc jamais réussi à la faire sentir aimée.
Mais pour être d'une grande sincérité, je n'étais pas spécialement amoureux. Elle me plaisait, mais ça n'allait guère plus loin.
J'étais Park Sunghoon, le roi de la glace.
Et le roi venait de se faire humilier.
Je me suis pris la tempête la plus glaciale de mon royaume.
Finalement, l'amour c'est pour les nuls.
Ou justement, pas pour les nuls comme moi.
˗ˏˋ — Love Me Back 'ˎ˗
˗ˏˋ — Love Me Back 'ˎ˗
J'étais en cours de mathématique, faisant simplement acte de présence. Loin de moi l'idée d'écouter quelque chose qui ne m'intéressait et ne m'intéressera jamais. J'avais mieux à faire. La scène de la semaine dernière, cette claque, revenait sans cesse comme un refrain, marquant mon esprit d'un souvenir encore brûlant. Le regard perdu vers la fenêtre, je sentis une main secouer mon épaule.
— Sunghoon..! Ça fait 10 plombs que je t'appelle. chuchota Jake, mon meilleur ami -et voisin de table-
— Ça se voit, t'as les cheveux blanc qui commencent à pousser. plaisantai-je.
— Haha, très drôle. retoqua-t-il sarcastiquement. Ça te dit d'aller à la salle d'arcade après les cours ??
— Je suis désolée, je dois récupérer ma sœur ce soir, je pourrais pas.
— T'inquiète ! On remettra ça ! me rassura-t-il d'un sourire radieux
Jake était ce genre de personne rare, bienveillante et lumineuse, trop précieuse pour ce monde. Il était même trop bon pour ce mauvais monde. Mon seul ami depuis l'enfance, celui qui contrastait avec mon caractère froid et distant. Lui, chaleureux et extraverti, avait le don de se lier d'amitié avec tous.
Il était tout ce que je n'étais pas, chaleureux, agréable, positif, enthousiaste. En plus d'être délégué, il se portait toujours présent pour autrui. C'est un homme formidable et amical.
J'étais bien différent.
On avait nos différends.
Le fin des cours retentit, nous indiquant qu'il était finalement l'heure pour chacun de rentrer chez soi, hormis les élèves punis. Ces derniers avaient comme mission d'accomplir l'heure de colle.
Dans la cours, après avoir salué Jake et Ni-Ki, un petit de troisième qu'il veillait comme un grand frère, je m'apprêtais à rentrer.
Enfin,...
Jusqu'à qu'une étrange main retient ma chemise. Par pur réflexe, je me retournai.
C'était un garçon, un jeune homme, pas plus grand que moi. Il était blond, certainement pas une couleur naturelle. Nous avions droit aux teintures même dans notre établissement ? Quoiqu'il en soit, sa chevelure dorée telle la lumière douce d'un crépuscule, semblait porter sur lui un éclat éternel. Son visage, fin et délicat, évoquait la pureté d'une fleur de camélia, chaque trait subtilement sculpté comme une œuvre d'art éthérée. Ses yeux, vastes et lumineux, sont deux étoiles perdues dans un ciel d'ivoire, captivant ceux qui osent les croiser. Ses lèvres, légèrement rosées, semblaient prêtes à murmurer des secrets du vent. Il était une brise légère dans la chaleur d'un été, à la fois doux et envoûtant, irradiant une aura à la fois mystérieuse et angélique. C'était cela, c'était un ange.
Un ange tombé du ciel.
Il me regardait avec des yeux qui m'inculquaient du stresse, de l'excitation, de la peur mais aussi du courage. Son regard pétillant m'hypnotisaient
Il retira sa main, et baissa légèrement la tête.
— Park Sunghoon ? Hum... commença-t-il, jouant avec ses doigts, il y a une chose à laquelle je dois te faire part.
Il prit une grande inspiration, puis plongea son regard dans le mien, ses yeux brillants d'une sincérité presque effrayante. Ses joues rosirent, et je pouvais voir son corps frémir, partagé entre courage et vulnérabilité.
Ça ne pouvait tout de même pas être une déclaration d'amour..
— Je... Je t'aime. Sors avec moi.
C'était une déclaration d'amour.
Je restais planté là, ses mots résonnant dans mon esprit. Une déclaration d'amour ? Inattendu, c'est le moins qu'on puisse dire. J'étais à des kilomètres d'imaginer qu'un mec que je ne connaissais même pas puisse se pointer, les joues rouges, les mains tremblantes, pour me dire... ça. Moi, Sunghoon, le roi de glace, me retrouver face à une déclaration d'amour d'un parfait inconnu ? Mais comment tu réagis à ça sérieux ?
Normalement, j'aurais eu un réflexe de recul, une indifférence polie pour m'échapper de cette situation. Après tout, ce genre de choses, l'amour et toutes les émotions qui vont avec, m'échappaient. La claque de mon ex, sa colère, tout ça m'avait fait comprendre que ce n'était pas mon truc. Je n'avais jamais su ce qu'elle attendait vraiment de moi, et je n'avais même pas cherché à comprendre. Elle avait raison, probablement : je ne comprenais rien aux sentiments, à l'attachement. Peut-être parce que je ne les avais jamais ressentis de cette façon.
Mais en regardant ce dernier, quelque chose en moi hésita. Sa sincérité, l'authenticité de son regard... Il avait l'air d'y croire vraiment. Ce n'était pas un sentiment réciproque, mais une curiosité me poussait à accepter, comme une sorte de défi. Peut-être que cette fois, en me lançant dans l'inconnu, je probablement pourrais comprendre ce que les autres ressentaient, ou au moins essayer.
Ma main glissa machinalement sur ma nuque, signe de ma gêne, et je détournai les yeux, avant de lâcher, presque sans enthousiasme mais avec une sorte de curiosité étrange :
— D'accord... un léger souffle sortant de mes lèvres.
— C'est rien. Je me disais bien que tu— Attends, quoi ?? Tu viens d'accepter ???
— Oui.
— Mais je croyais que t'étais hétéro !
Je fronçai les sourcils, sentant une pointe d'agacement monter en moi. Dites moi que c'était une plaisanterie. Et puis quoi encore ? Il me fait une déclaration en pensant que j'étais hétéro ? Et maintenant, il fait les grands yeux parce que j'ai dit oui ?
— Si tu pensais que j'étais hétéro, pourquoi m'avoir demandé de sortir avec toi ?! demandai-je en haussant le ton, de plus en plus agacé par cette situation absurde.
Le blond haussa les épaules, un petit sourire satisfait sur les lèvres, comme s'il s'amusait de ma réaction.
— J'ai toujours rêvé de dire ça, avoua-t-il, avec un air mi-fier, mi-détaché. Il y avait une pointe d'audace dans ses yeux, un mélange de défi et de fierté qui semblait dire qu'il n'avait rien à perdre.
Ah, voilà, c'est ça, un jeu. Tout ça pour une phrase qui lui trottait dans la tête. Bien, et moi, je fais quoi maintenant ? Je retourne à ma vie de "roi de glace" et on fait comme si de rien n'était ?
Par la suite son expression changea, se faisant plus sérieuse, presque vulnérable.
— Et puis, il fallait que je te dise ce que je ressens pour pouvoir passer à autre chose, ajouta-t-il doucement. Mais je ne m'attendais pas à ce que tu acceptes.
Son honnêteté me surprit. D'un coup, je me retrouvais face à quelqu'un qui m'expliquait ses raisons, sans détour ni fioriture. Pas comme mon ex, pas comme toutes ces personnes qui jouaient des jeux que je ne comprenais même pas.
— Pour être honnête, je n'y connais rien en l'amour, dis-je en lâchant un soupir. Je n'avais jamais vraiment réussi à comprendre ce que les gens attendaient de moi. Ma dernière relation m'avait montré que j'étais loin d'avoir tout compris.
Mais peut-être, pensais-je, que c'était justement pour ça que j'avais dit oui. Peut-être que j'avais besoin de tenter quelque chose de différent pour enfin savoir ce que ça faisait.
— Oui, j'ai sais. Tout le lycée ne parle que de la claque que tu t'es prise ! rit-il doucement.
Quelque chose me dit qu'il n'avait pas fini de jouer avec mes limites.
Un sourire amer flotta alors sur mes lèvres, les mains dans les poches, tout en sortant un soupir audible.
— Aaah... tout compte fait, je pense décliner ton offre-
Mais avant que je ne puisse achever ma phrase, il s'empressa d'ajouter :
— Attends attends, s'écria-t-il, agitant ses mains pour me retenir.
Bah tiens donc.
Il esquissa un sourire radieux, un sourire sincère, lumineux... presque céleste. Ses lèvres, délicatement courbées, laissaient transparaître une douceur infinie, un éclat de bonheur pur qui, pour un instant, semblait suspendre le temps. C'était un sourire rare, celui qui réchauffe l'âme et laisse une empreinte indélébile, comme une étoile filante traversant le ciel.
— Je peux t'apprendre ce qu'est l'amour. finit-il par dire.
Je restai silencieux, pris entre la tentation de découvrir ce qu'il avait à m'offrir et la méfiance que j'avais envers tout ce qui touchait aux sentiments.
— Bon... tentai-je de briser le silence, une légère hésitation dans ma voix. Veux-tu m'accompagner ? Je dois aller chercher ma sœur au collège.
— Ça aurait été un plaisir, mais... je suis collé, répondit-il, sa voix teintée d'un brin de désespoir, un sourire gênée.
Lui ? Lui ??
L'idée de voir LUI en retenue me surprit. Lui, qui semblait être la définition même de l'innocence, l'âme d'un enfant qui n'oserait jamais transgresser les règles.
— Toi ? Pourquoi donc ? demandai-je, un mélange d'étonnement et de curiosité se mêlant à mes mots.
Un sourire malicieux se dessina sur ses lèvres, illuminant son visage d'une lumière espiègle.
— J'ai peint mon casier avec des paillettes... avoua-t-il, presque comme une confession.
Bien sûr.
Là je comprenais mieux.
Qui d'autre que ce type aurait eu le courage de transformer un simple espace de rangement en l'atelier de la fée Clochette ?
Puis, sans crier gare, il fouilla dans son sac et en sortit un stylo. D'une douceur infinie, il saisit mon bras, et l'éclat de ses doigts chauds contrastait avec ma peau glacée, me laissant frémir sous cette délicate étreinte. Un frisson me parcourut, me rappelant le frôlement léger d'une brise d'été. Lentement, il traça une série de chiffres...
Est-ce bien ce que je pense ?
Oui, son numéro.
C'était son numéro.
Son numéro, encré sur ma peau comme une promesse silencieuse. Un petit « xo » à la fin, symbole d'une affection voilée.
— Envoie-moi un message... ou appelle-moi, murmura-t-il, son ton flirtant avec l'éternité, accompagné d'un clin d'œil.
Il s'éloigna, me laissant seul, figé, encore prisonnier de l'instant. Un sourire discret se dessina sur mes lèvres, comme une fleur timide émergeant au printemps. Mon cœur battait la chamade, mes joues s'enflammaient... Bordel. Que venait-il de me faire ?
Je venais d'avoir un petit ami. Un inconnu, un mystère à peine entrevu, un mec que je ne connaissais que des moindres et pourtant, peut-être serait-il mon Soleil.
Tandis que je restais là, à revivre la scène en boucle, mes yeux fixés sur mon bras, une soudaine vérité m'étreignit, frappé à plein fouet.
Merde... comment s'appelle-t-il... ?
À suivre…
Merci à tous d’avoir lu ! <3
C’est la toute première fois que je poste ici hihi 🤭
J’espère que ça vous a plu !
J’aimerais savoir si j’en fais une suite, si l’histoire intéresse :)
Prenez soin de vous ! Bisous 🩷
XOXO.
(Les dessins sont juste ci dessous)
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La vie selon les gens.
Acte 1.
Ma journée a commencé très tôt vers deux heures du matin, quand j'ai été extirpé de mon sommeil paisible par des complaintes lancinantes de mon voisinnage. Il semblait s'agir d'une souris bionique courant sur le toit de Patochimbo. Après des investigations poussées par -15 degrés Kelvin, je découvris qu'il s'agissait en réalité d'une malheureuse sangle mal attachée. Ce problème enfin résolu, je pus retourner à la quiétude de mon sommeil sans rêves.
Au matin, je pouvais admirer El Chalten dans toute sa splendeur matinale (et son absence du nuages. D'ailleurs El Chalten signifie pour les Telhuelche "la montagne fumante", d'où les nuages flottant perpétuellement au dessus de celles-ci.)
S'ensuivit une belle journée durant laquelle le soleil nous ne nous quitta plus-ou bien nous fuyions la pluie, tout dépend du point de vue-. Nous marchions gaiement, et de superbes paysage succédaient à des panoramas de carte postale. Seule déconvenue, il était interdit de sortir du sentier (cependant, le temps que je m'en rende compte, j'avais ravagé la moitié des zones protégées du parc). Au final, ce fut un jour de plus vécu dans l'insouciance post-doctorale que le ciel sud-américain a bien voulu m'accorder.
Acte 2.
Patochimbo et moi avons tout de suite noué des liens très forts. Lorsque la conduite nerveuse de Cothésard lui projette de féroces gravillons sur sa douce tôle, je couine de douleur de concert avec notre van. Et à mon image, il craint la pluie,le vent et le froid. Tout deux ce matin ,nous étions frigorifiés, inapte au moindre mouvement tant que les doux rayons du soleil ne se soient pas posés sur nos corps transis.
Acte 3.
Après avoir été réveillée à 2h du matin par un énergumène bondissant sur le coffre de toit, puis à 3h par mon corps frigorifié atteignant le stade de rigidité cadavérique, je me résignai à utiliser un second sac de couchage par dessus le mien, pleurant par avance pour le trek du W que nous effectuerons la semaine prochaine. Ayant réussi à passer une fin de nuit tout à fait décente, c'est nullement perturbée par le nième décès de la batterie de Patochimbo que j'entame la journée, d'autant plus que l'attraction principale arrive bientôt : IL NEIIIIIIIIIIIIIIGE !
Dr Rathatton passera bien évidemment la journée à couiner, son mode humidité binaire activé : au premier flocon de neige, c'est terrible, elle est trempée ! Après trois heures à observer en gloussant ses épluchages successifs et sa transformation en oignon géant, je finis par commettre l'erreur fatale : je m'approche de la bête durant l'opération... Elle profite d'un moment d'inattention pour effectuer une manchette sauvage à la pommette, tirant avantage de mon étourdissement passager pour me voler gants et bonnet.
Nonobstant cet événement marquant, IL NEIIIIIIIIIIIIIIGE. Du coup on lui pardonne. Tout est pardonné quand on fait Schkrounch dans la poudreuse. Et puis le paysage est quand même sacrément beau toute la journée 🥰
En chemin, nous croisâmes (oh que je sonne érudite) un petit oiseau au déjeuner semblant bien plus concluant que notre restaurant de ce soir.
Conclusion
A vous de voir quel protagoniste a rédigé quel acte de l'histoire.
Des bizoux 😘
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Aujourd'hui, j'ai ressorti mon manteau préféré pour aller en ville, il est jaune vif. Justement on parlait ce matin d'un documentaire qui explique que la vie devient grise, qu'on assume de moins en moins les couleurs. Par convention, par discrétion, par peur de se démarquer. J'adore le jaune, j'ai ce manteau depuis une éternité et je l'avais délaissé pendant que la mode était au jaune. Maintenant que c'est bien passé, je ressors le jaune pour la fin de l'hiver.
Je suis allée à la ludothèque et j'ai loué des jeux parce que j'ai une nouvelle patiente à partir de lundi et c'est une rééducation inhabituelle. Elle n'a qu'un an, je ne suis pas équipée pour les tout-petits. Elle a une surdité modérée, ce n'est pas ma première surdité mais je vais passer une partie du weekend à relire des infos sur la structure du bilan et la prise en charge.
Cet aprem, il faisait lumineux et je suis allée marcher, j'ai mis mon pilou bleu vif et mon legging du yoga et quel périple, que dis-je, quelle épopée ! (Oui bah j'exagère si je veux)
Donc d'abord il faut savoir que j'adore marcher seule mais que j'ai de grosses appréhensions, j'avais donc prévu d'aller faire le tour d'un lac où l'ambiance est plutôt sereine et sécurisante. Il y a des observatoires à oiseaux et on n'y croise que des photographes bien équipés et machinalement, j'ai roulé en voiture vers un endroit tout à fait différent. C'est un bois quadrillé presque mathématiquement par des sentiers, impossible de se perdre. Il y a deux petits lacs que j'adore parce qu'ils sont remplis de grenouilles à la fin du printemps.
Bon alors j'arrive là en me disant "ah beh tiens qu'est ce qu'on fout là" ("on" c'est ma voiture et moi, oui) puis en me disant "bon ok tant pis" il ne restait plus que deux heures avant la pénombre du soir, et en plus j'ai des comptes à régler avec cet endroit. Le weekend c'est fort fréquenté alors que j'avais envie de calme mais bref. Je marche et j'ai pas fait 100 m que je croise un groupe de mecs en train de courir. Puis 100m plus loin un groupe de vététistes, ils ont tous fait attention à la flaque qui était à proximité et j'ai trouvé ça sympa, je suis vite contente moi, sauf le dernier qui m'a éclaboussée et là je me suis dit "pfff c'est vrai que ça aurait été chouette le vélo" parce que j'aime bien rouler dans les flaques aussi, et être pleine de boue, et je me suis sentie comme une merde d'être là en train de marcher mon tel à la main pour les photos, et puis je me suis dit "pfff flemme de mettre le porte-vélo quand même" puis je me suis dit "mais quelle moule c'est incroyable !" Puis je me suis dit "oh hé c'est bon hein ça suffit je n'arrête pas de la semaine j'ai bien le droit d'avoir la flemme le samedi!" Puis je me suis dit "en plus c'est plein de boue, c'est pas moi qui vais devoir nettoyer un vélo ce soir dans le froid et dans le noir", alors je me suis dit "cheh !" rapport au type qui avait éclaboussé mon legging haha vous saurez tout sur mon dialogue intérieur palpitant voilà voilà.
Puis j'ai vu par terre des feuilles en forme de coeur, ce sont des feuilles d'aulne, et du coup je me suis rendue compte que j'avais dépassé le croisement que je prends habituellement parce que généralement je reste du côté chênes, hêtres, bouleaux et pins. J'ai vu une maison à vendre en plein milieu du bois. J'ai bifurqué et ça sentait l'urine de sanglier et effectivement un peu plus loin il y avait des traces de sangliers qui avaient retourné la terre très récemment peut-être la nuit d'avant. Là j'étais revenue du côté des chênes. Il faisait plus calme que d'habitude. Pas concernant les promeneurs et leurs chiens mais les oiseaux surtout, le murmure de la forêt. J'ai trouvé que c'était joli les espèces de motifs des feuilles de chênes qui se répètent sur le sol. J'ai pensé à ce qui me touche en ce moment.
J'ai eu un peu froid et je me suis rendue compte que ma fermeture éclair descendait toute seule jusque sous mon sternum parce que.... j'ai pris des boobs (😎😁) par contre il y a des trous pour les pouces et je trouve que ça devrait être totalement généralisé. Je me suis dit que j'aimerais me crocheter des mitaines pour mettre avec les gilets un peu nuls qui n'ont pas de trou pour le pouce.
Puis je suis arrivée le long du lac et je suis contente,avec tout ce qu'il a plu, il n'est pas aussi sec que l'année dernière. Vraiment je suis contente, j'avais eu peur pour cet endroit lors de la sécheresse de l'été. Juste à côté il y a le deuxième lac c'est l'endroit où un connard en qui j'avais confiance avait essayé de me contraindre il y a presque deux ans. Ça n'a plus jamais été pareil d'aller dans ce bois, j'ai déjà essayé sans succès de me réapproprier le lieu, parce que j'aimais cet endroit, je m'y sentais comme dans un cocon malgré le bruit des promeneurs. Enfin comme je suis arrivée jusqu'à ce bois sans m'en rendre compte, je me suis dit que c'était l'occasion de chasser les démons au moins un peu. J'y suis allée, le long du lac avec le sapin, dans les fougères qui grattent, et qui sont fanées en ce moment. J'ai repensé à la série d'évènements qui ont mené à cet après-midi là. C'est loin d'être mon pire vécu, celui-là n'est pas arrivé à ses fins, mais le fait que j'avais confiance donne un goût particulier.
J'ai arrêté de bouger, j'ai réussi à inhiber un bruit après l'autre pour ne plus entendre que les quelques oiseaux, j'ai reconnu la sittelle torchepot et je m'y suis accrochée comme à une bouée. Quand on tente d'effacer des souvenirs, c'est un peu comme quand on gomme un truc alors qu'on avait appuyé trop fort sur le crayon.
Après je suis retournée sur le sentier principal, j'ai cherché la sittelle du regard. Ce n'est pas facile sauf si on connaît son rythme de déplacement. C'est un oiseau rapide qui vole de tronc en tronc. Il s'accroche au tronc et se promène dessus, tête à l'envers. Je l'ai trouvée, ainsi qu'un rouge gorge et un pic épeiche. J'ai cherché des plumes de pic épeiche sur le sol mais je n'en n'ai pas trouvées. Elles sont superbes, noires avec des points blancs. Encore une fois, j'ai trouvé le bois très silencieux, même pour la saison et j'ai compris la raison de ce silence en arrivant à la voiture. Il y avait un panneau, que je n'avais pas vu dans l'autre sens, avec les dates des battues de chasseurs, et la dernière date d'hier. Le bois est traumatisé encore, il lui faudra quelques jours pour s'en remettre, comment peut-on laisser entrer des armes, et la violence de ce panneau rouge et jaune, dans la poésie des sittelles, des plumes de pic épeiche et des dentelles de feuilles...
Le bois était dans la pénombre et le froid s'est fait plus piquant assez vite. J'avais les cuisses un peu endormies par le froid, 0,5° m'a dit la voiture, et j'aime bien la sensation de la peau qui se réveille quand la température remonte dans la voiture.
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Venu d'en dessous, ça dévore tout! Hellmouth BTVS RPG
Buffy Summers :
Je me souviens de cette endroit comme si c'était encore hier. Cette bouche de l'enfer est une partie de moi que je ne pourrai jamais oublier. Lorsque j'étais au lycée, je vivais à chaque jour dessus. J'avais l'habitude de me tenir la tête haute et de me dire que j'étais capable de tout affronter. Je n'avais qu'une seule façon de penser et d'agir, mon instinct. J'avais l'habitude d'être si forte, d'être celle que rien ni personne peut faire tomber. J'avais les bras forts d'Angel qui se fermaient autour de moi et plus rien ne semblait pouvoir m'arrêter. J'étais incassable, comme si rien ne pouvait aller mal, malgré tous ces démons qui tentaient de nous tuer, mes amis et moi. J'étais insouciante, imprévisible, je n'écoutais que les premières pensées qui me venaient à l'esprit. J'étais tellement bien...
Maintenant, j'ai de la difficulté à penser, à respirer. J'arrive à peine à dormir depuis que je suis de retour. Je suis à nouveau responsable d'un groupe, mais cette fois c'est différent. Ce ne sont pas mes amis, ce sont mes enfants, ceux de mes amis, des jeunes dont j'ai la responsabilité et je n'ai pas la tête aussi froide que celle de Giles. Je n'ai pas les connaissances ni les belles paroles qui puissent les calmer pour qu'ils se sentent soutenu. La seule chose que je détiens, c'est le pouvoir. Cette source inépuisable de forces qui fait de moi qui je suis. Une tueuse. La meilleure. Je ne peux plus vivre dans le dénie d'être morte deux fois, je suis là et maintenant j'ai une nouvelle destinée à accomplir et je compte bien en finir une bonne fois pour toute avec cette bouche de l'enfer.
Je me suis rapproché d'Oz ces derniers-jours, c'est étrange pour moi de savoir qu'il est le père de mes enfants. Il est beau, tendre et au lit il arrive à combler toutes mes envies. Il me donne le sourire, une envie de mordre dans la vie. Avec lui je me sens bien, je me suis ouverte et je l'ai laissé entré dans ma vie, dans ma famille comme s'il y avait toujours été, mais il me manque quelque chose. Il me manque une férocité, une rage, une soif de pouvoir infini qui comblerait mes besoins les plus sombres. Je suis faite de ténèbres, je suis habité par la mort. J'ai envie que cette bouche de l'enfer m'avale et me recrache après. J'ai ce besoin de forces brutales qui me pousse à tuer. Je n'arrive pas encore tout à fait à comprendre les raisons de mon retour, malgré cette rencontre avec le destin. Être ici, à Sunnydale, c'est ça le véritable enfer.
Mes pieds sont sur ce ciment qui la recouvre aujourd'hui. Nous allons avoir besoins de pioches et de masses si on veut y accéder à nouveau. Je ressens sa force, sa source, sa puissance. Je suis sur la bouche de l'enfer et je sais qu'elle est prête à me dévorer. Mes yeux regardent le sol et je ne ressens même plus la peur. Je ne ressens qu'une force tangible qui me permettra de la fermer une bonne fois pour toute et ensuite ce sera celle de Cleveland. Je suis prête à affronter toutes les épreuves que le destin mettra sur ma route.
Je suis prête.
Un bruit, une apparition électrifiante est entrain d'avoir lieu derrière moi. Rapidement je me retourne pour prendre à la gorge celui qui est entrain d'apparaitre. Mes doigts se serrent autour de son cou, mes ongles s'enfoncent sous sa peau. Mon sourcil gauche se arque et si mon regard avait pu le tuer, il serait déjà mort.
D'Hoffryn !?
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12 mai
il aura suffi d'un message pour que a. fasse son retour dans mes nuits mais ça va, pas de signes de rechute, je suis protégée par mon amour infaillible pour r., mille fois plus dangereux encore pour ma santé mentale que mon amour pour a.
je veux pas être ici. j'ai demandé à majken tout à l'heure si elle était hôtesse de l'air (oui) parce qu'elle poste toujours des photos d'avion dans ses stories et hier soir je discutais avec léa qui me disait que si elle était pas prise à son master de sciences po elle ferait peut être une formation pour être hôtesse de l'air, et je suis en train de me demander, est-ce que je devrais faire hôtesse de l'air moi aussi? ça a l'air glamour. j'adore ses photos d'escaliers d'avion sur le tarmac la nuit et son maquillage d'hôtesse de l'air, même si moi je peux pas me maquiller et peut être que je suis trop moche et difforme pour être hôtesse de l'air. mais ça ferait un bon sujet de livre. enfin ça me donnerait du bon matériel je veux dire. j'aime bien l'idée que majken soit hôtesse de l'air maintenant, après avoir fait mille autre trucs farfelus. l'idée de pas se définir par son job, de se lancer dedans comme si c'était une aventure mais en prenant le mot aventure au sérieux et l'embrasser pleinement. je suis sûre qu'elle a décidé ça sur un coup de tête.
avant de monter au lit j'avais gotta get out gotta get out gotta get out before the morning comes before it's too late etc dans la tête mais je crois que les vraies paroles c'est gotta get up. dans russian dolls à chaque fois que natasha lyonne meurt elle en revient au même moment, dans la salle de bain au carrelage noir de son amie, et à chaque fois on entend cette chanson, comme i got you babe dans groundhog day, c'est une boucle sans fin et elle en revient toujours au même point, comme moi et la maison. j'avais pas du tout envie de partir ce matin. j'avais pas envie de me retrouver seule ici après m'être sentie entourée pendant cinq jours. même s'ils me foutent la honte. je les aime quand même. je les aime même si je me demande toujours si eux ils m'aiment vraiment. ou plutôt je sais qu'ils m'aiment mais je me demande pourquoi. j'ai l'impression d'être un monstre indigne d'amour quand je suis avec eux. un boulet ingrat pas aimable et pas serviable, un boulet triste et sans répartie. j'ai l'impression de pas faire d'efforts et de tout le temps faire la gueule. d'être snob méprisante et hautaine aussi. ça doit être le même mécanisme vicié qui fait que je comprends toujours pas pourquoi r. continue à m'écrire jour après jour. mais pourquoi j'ai aucun mal à concevoir qu'on puisse tomber amoureux.se de moi alors, ce qui par contre n'arrive jamais? c'est quoi le traumatisme qui se cache derrière ce mécanisme de pensée tout cassé?
16 mai
r. m'a dit qu'il aimerait bien que je vienne voir leur spectacle et j'ai failli décider de faire un aller-retour à bruxelles pour me soumettre à son désir et aussi éventuellement essayer de networker dans les coulisses mais c'est à mons et comment je rentre de mons le soir moi? je lui ai soumis mon problème mais il a pas proposé de solution donc j'irai probablement pas, mais en attendant la possibilité que je puisse y aller me stresse. et puis à midi il m'a écrit pour me demander si je serais à bruxelles en juin ou alors s'il pouvait venir me rendre visite ici parce qu'il aimerait bien me voir et je me suis sentie tellement mal que je me suis laissée tomber par terre au milieu de la cuisine et j'ai posé mes mains sur le carrelage froid pour me calmer. j'allais à la cuisine pour me préparer à manger mais finalement j'ai éteint le feu parce qu'r. avait pris toute la place dans mon estomac comme à chaque fois et j'avais plus faim, si jamais il vient je vais rien manger pendant deux jours. comment je vais faire pour tenir? j'ai essayé de me raisonner en me répétant que les amis ça se rend visite, moi je vais rendre visite à mes amis aussi, l'été dernier je suis allée rendre visite à n. par exemple, n. est mon amie et j'avais envie de la voir, je lui ai dit que j'avais envie de la voir. ça parait évident mais mon cerveau est trop distordu par mes sentiments pour voir l'évidence. je lui ai répondu qu'il était le bienvenu au lux comme si de rien n'était, sans rien laisser paraitre du combat acharné qui se joue dans ma tête depuis presqu'un an: prendre sur moi et souffrir en silence pour le garder avec moi ou être honnête avec lui et couper les ponts pour préserver ma santé mentale?
ça fait trois heures que je suis allongée dans mon lit en train d'examiner ma chambre en me demandant ce que dirait r. de telle ou telle chose et en fait je préfèrerais vraiment qu'il vienne pas et qu'on se voie juste à bruxelles parce que j'assume pas. j'assume pas ma chambre d'ado, même si c'est plus une chambre d'ado et qu'elle est trop belle, mais c'est pas un truc d'ado de trouver sa chambre trop belle? mais surtout, j'assume pas maman. avant d'aller au lit elle m'a dit d'aller à une foire à l'emploi ou je sais pas quoi demain à belval et j'ai dit ok et elle a dit de toute façon tu vas pas y aller et elle a soupiré et elle m'a dit bonne nuit et moi j'ai remis ma téléréalité lesbienne pour noyer ma nausée dans des gros plans de filles qui s'embrassent.
lundi la fille de mon cours de luxembourgeois m'a demandé comment j'avais passé ma journée et puis elle m'a demandé si je cherchais du travail et j'ai baissé la tête en marmonnant. aujourd'hui elle m'a parlé de sa meilleure amie qui vit sa best life en australie avec un visa vacances-travail, elle aussi elle a passé un an en australie et elle a fait plein de voyages et maintenant elle a un travail administratif qu'elle aime et un appart à cinq minutes de son travail et une vie de couple avec son copain et c'est très bien mais elle peut pas s'empêcher d'être jalouse de son amie qui venait de rencontrer un garçon mignon à un barbecue sur la plage parce que ça lui manque la vie d'aventure et elle sait pas quoi faire de son dilemme. en octobre elle part rejoindre son amie en australie pour en mois avec un congé sans solde, elles vont visiter le vietnam, singapour, bali et les îles fidji et elle veut s'acheter un drone et un appareil photo fujifilm pour l'occasion parce qu'il fait un peu vintage mais il coûte plus de mille euros alors elle a dit qu'elle le mettrait sur sa liste d'anniversaire. elle a aussi une liste de noël. je voulais lui demander si je pouvais mettre mon microkorg et un micro sur sa liste aussi.
je veux pas travailler mais lundi j'ai passé la journée à travailler sur mon petit bijou de chef d'oeuvre de film de vacances en famille, j'y étais de dix heures du matin à minuit, j'adore travailler, je suis une workaholic, depuis qu'on est rentrées je fais que travailler. quand j'ai eu fini mon film je l'ai regardé et j'ai pensé and that's why they pay me the big bucks comme cameron diaz dans the holiday quand elle regarde ses bandes annonce, sauf que personne me paie des big bucks. et puis j'ai continué à travailler sur mon livre et je fais que ça sauf quand je donne des cours ou que je vais me promener ou que j'écoute la terre au carré dans la cuisine comme hier parce qu'ils parlaient de bruno latour et de gaïa et que je considérais que ça faisait partie de mon travail de recherche.
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Les îlots de liberté
Depuis que la neige tombe, c'est un allègement. Tout le monde panique, je reste calme. Le monde s'arrête de tourner, j'ai la place pour exister.
Ces dernières 48 heures j'ai pu exploiter la "catastrophe naturelle" qu'est cette petite chute de neige pour me créer un îlot de liberté. D'habitude ces moments sont bien plus courts et consistent souvent en un simple détour sur le chemin du travail.
Ici j'ai pu marcher avec ma fille puis suis encore ressorti (seul cette fois) pour aller faire les courses au lieu de prendre la voiture. Pas que je ne sois pas capable de conduire sur la neige, mais parce que c'était le meilleur prétexte dont j'avais besoin. J'ai embarqué l'appareil photo et ai pris le temps, tout en ne le perdant pas de vue.
(En passant, je n'avais jamais vu de super-marchés si vides, même au début de Covid il y avait plus de monde, j'avais le magasin pour moi tout seul, c'était très appaisant).
Rebelotte ce matin, trente minutes sur un sentier aux abords d'un champs. Un 4x4 est venu vers moi, le fermier. On a parlé de la neige et du beau temps et il m'a invité à descendre sur ses terres pour continuer à prendre des clichés. Je l'ai remercié et ai photographié quelques arbres enneigés.
Les îlots de liberté ces deux derniers jours ça aura été le froid sur mes joues, le vide dans les rues, le léger crépitement de la fine neige tombant sur les feuilles mortes des haies et le scintillement des flocons à la lueur des réverbères. Cela aura été le bruit de la neige qui se tasse sous mes pieds. Crotch, crotch, crotch.
Mon pays a pris des airs de Scandinavie.
Il me faut plus de ces moments. Quand le cirque du quotidien ne s'arrête pas de tourner et que le temps vient à manquer, je n'arrive plus à rien contempler, alors qu'à chaque fois que je m'octroie un îlot de liberté, c'est tout ce qui semble vraiment compter.
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Hier la journée a été TRÈS RICHE
J'ai plus ou moins raté mon oral de civilisation mais c'est pas grave parce qu'au moins c'est passé maintenant
J'ai donné mon CV et ma lettre de motivation pour Sevenoaks
J'ai passé beaucoup de temps avec mon amoureux, on a pris un petit déjeuner ensemble (bon vers 14h mais c'est un petit dej quand même, en plus ça faisait pas longtemps qu'il était réveillé), il a pas mal joué et on s'est préparés
C'est moi qui ai fait la cuisine hier soir, je lui ai préparé des pâtes (étonnamment ça faisait vraiment longtemps) et du coup j'avais préparé une petite sauce avec de la sauce tomate, les restes de champis, de l'oignon rouge et puis plein d'épices, c'était vraiment trop bon
C'était prévu que j'aille à la patinoire avec Pops et d'autres gens à 21h mais Fred commençait à 23h, je savais pas, du coup je leur ai dit que je viendrai un peu plus tard
J'ai voulu les attendre devant la patinoire mais c'était infini et il faisait froid alors on s'est rejoint directement chez Pops vers minuit, c'était un peu cringe ce moment là
Il y avait Pépin et Ferko, Jay et Ludo, et puis après il y a Morgane qui est venue avec garçon sympa qui s'appelle aussi Jason
JE DÉTESTE MORGANE ELLE ME MET TROP MAL A L'AISE ????
On a fini par décoller tant bien que mal pour aller à la barge avec Pepin, Pops et Jay
Mon dieu, je m'attendais archi pas à ça
Bon déjà la barge c'était vraiment cool pour une fois, il y avait du bon son. A un moment je sors fumer et il y avait un garçon assis sur le petit poteau, il me regarde et il sourit puis il me demande de lui raconter une anecdote
Il avait l'air vraiment super sympa et touchant alors je me suis assise et je lui ai raconté l'anecdote de la teuf, je lui ai demandé de me raconter une anecdote aussi et au final on a discuté super super longtemps
Il s'appelle Tom et il a 30 ans, si je me souviens bien je crois qu'il habite plus vraiment sur Troyes
On a beaucoup beaucoup parlé de littérature c'était trop chouette, on a parlé de la Voleuse de Livres avec son ami aussi
On s'est vraiment bien entendu et il a même décidé de me payer un verre "parce que je lis des livres et que c'est vraiment chouette"
Ça m'a vraiment fait plaisir de le rencontrer et d'avoir ces discussions
SEULEMENT
ENTRE TEMPS Y'A UN ZIGOTO QUI A BIEN BU (je crois) ET DONC
Je prends mon verre, je vois Jay
Jay commence a me bousculer gentiment pour rire, puis il me fait des guillis ????
Puis il me chope par la taille en se collant a moi et il me touche les seins ???
J'étais vraiment bien pétée mais j'étais pas à l'aise
Je pensais juste à mon amoureux
J'ai dit a Jay que c'était mort, qu'il ne se passerait pas quoi que ce soit mais on a continué à danser malgré tout
Et visiblement vu les messages que j'ai vu en me réveillant ce matin monsieur était vraiment deter pour avoir mon cul
"il reste quelque chose entre nous" PTDRRRRRR MDRRRRR ROULADE ARRIÈRE PIROUETTE
Après la barge on est rentrés chez Pops, je me rappelle plus vraiment du chemin mais je crois qu'on a croisé une fille avec une bombe de peinture et qu'on a graffé des coeurs <3
Chez Pops on a continué de boire encore un petit peu et puis Ferko et Pepin ont proposé de nous ramener en voiture Jay et moi
Entre temps mon amoureux m'avait envoyé plein de messages trop mims, il était prêt à venir me chercher à pieds pour être sûr que je rentre pas seule alors qu'il sortait du travail
Quand je suis rentrée c'était vraiment trop bien, j'étais tellement heureuse et soulagée de retrouver ses bras. Pendant la soirée la situation avec Jay m'avait un peu mis la pression mais bam là tout allait mieux et tout était trop chouette
Il avait même ramené de la pizza 4 fromages parce qu'il se doutait que j'aurais faim avec l'alcool etc
On s'est posés dans le canap et on a discuté et ris aux éclats pendant plus d'une heure et ensuite zou direction le groooos dodo
C'était une soirée marrante
(ah oui et aussi: apparemment j'ai dit à Fred hier soir (enfin ce matin du coup) que c'est Pops qui me l'avait donné et que c'est effectivement de la beuh bien qu'on ait un doute que ce soit du CBD, mais quoi qu'il en soit ça m'a fait tout drôle tout a l'heure d'ouvrir ma pochette et de voir l'équivalent d'un 30 balles sorti de nulle part 😂)
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" Smoke "
𝗠𝗲𝘁 𝗲𝗻 𝘀𝗰𝗲̀𝗻𝗲 : Karl Heisenberg
𝗥𝗲́𝘀𝘂𝗺𝗲́ : Peut-être que Mère Miranda se doutait de quelque chose, peut-être que sa monstrueuse fratrie était déjà au courant. Karl était tellement cachotier... Cela n'aurait surpris personne que, au travers de son usine et de ses créations monstrueuses, y vive un complice. Après tout, il était difficile d'imaginer qu'il ait pu construire sa base sans aide, un tel exploit aurait été folie. Karl n'était pas pressé de rendre cette information publique. Peu lui importait d'avoir l'approbation de sa "famille", malgré les apparences car, au bout du compte, ils n'étaient pas ceux qui faisaient battre son coeur. Ils n'étaient rien d'autres que des monstres, des bêtes de foire dont l'opinion n'avait aucune importance. Tout lui était égal tant qu'il était chez lui, dans son usine putride à l'aspect peu flatteur, confortablement blotti dans l'étreinte de celle qui faisait battre son coeur difforme.
𝗔𝘃𝗲𝗿𝘁𝗶𝘀𝘀𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 : nudité, référence à la fornication.
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Furieusement embarrassée, j'ouvris la fenêtre de la chambre. Repoussant les volets, agrippant la poignée, je ne repris ma respiration que lorsque je fus frappée par une vague d'air glaciale. Celle-ci me frappa de plein fouet, froide et humide, quelques mèches de mes cheveux s'extirpèrent du dernière de mes oreilles et mes poils s'hérissèrent. Malgré la pénombre industrielle qui m'accueillit, je me laissai aller, elle n'était pas effrayante, plutôt rassurante. Mes mains s'enroulèrent autour de mon estomac nu et mes pupilles se perdirent sur le paysage cauchemardesque qui s'offrit à moi.
Karl était un homme de grandeurs. Il n'avait jamais fait les choses à moitié.
De là où je me trouvais, j'avais une vue assez globale de l'usine souterraine. La fenêtre était certes petite, cependant, il me suffit de me pencher un peu dessus pour pouvoir admirer l'océan de fumée qui remontait jusqu'au plafond, les cyborgs qui se faisaient transporter d'un bâtiment à un autre par un escalator inversé et l'obscurité qui embaumait joliment l'endroit. Ça avait un côté futuristique et apocalyptique à la fois. Je ne pouvais pas nier être charmée. L'endroit tombait effectivement en ruine, Karl ne faisait que bricoler et tester, tout finissait éventuellement par cesser de fonctionner et lui exploser à la figure. Mais tout ce qui se déroulait sous mes yeux, présentés ainsi, un peu comme le témoignage de sa détermination, me donna chaud au cœur.
Accoudée à la fenêtre, j'y restai un moment.
Je me calmai. Je respirai doucement, inspirant et expirant à répétition, guidée par les échos brutaux provenant des quatre coins de l'usine. Ma poitrine se soulevait pendant que mes poumons se remplissaient d'air, puis, ils se vidaient, tout comme les voix et pensées dans ma tête. Il devait être quatre heure du matin, l'heure d'aller me coucher avait été dépassée depuis longtemps, mais ici, en ces couloirs diaboliques, personne n'avait jamais vraiment le luxe de se reposer. Les congés et les vacances étaient des notions inconnues pour les monstres errant en ces lieux. Alors ils martelaient le fer, chauffaient de l'or, conduisaient de l'électricité et créaient la vie. Ils le faisaient vingt-quatre heure sur vingt-quatre, sept jour sur sept. Ces bruits me maintenaient éveillée, plus par habitude qu'ennui.
Ils étaient chargés de faire tourner l'usine en son absence. Ils étaient maîtres, en attendant de revenir esclaves.
Cette simple pensée émoustilla quelque chose au creux de mon estomac. Je me mordis la lèvre inférieure. Toutes ces créatures étaient innocentes, elle n'étaient que les victimes d'années de misère et de violence. Cependant, mon avis biaisé ne me permit pas de les regretter. À présent, ils étaient des sans âmes, ils n'étaient plus rien, réduits à l'état de numéro, je n'eus que faire de leur situation.
Surtout lorsque j'avais la possibilité d'aimer leur tortionnaire.
Me retournant, je lui fis face.
« Tu fais la gueule ? »
La voix de Karl m'ôta les mots de la bouche. Forçant un sourire jovial, je secouai la tête de gauche à droite.
« Il fait chaud, tu trouves pas ? »
De la table de nuit, il extirpa un cigare, il le papota une fois allumé et coincé entre ses dents. Karl était nu, une fine couche de drap blanc recouvrait le bas de son corps jusqu'à son torse, masquant le reste de sa silhouette. Le voir ainsi me fit soudain complexer. Présentée devant lui, j'étais complètement nue, moi aussi. Poitrine, sexe, jambes, clavicules, outre mes bras qui enlaçaient mes hanches, je lui étais offerte dans ma tenue la plus modeste. Il me regardait de haut en bas.
« Tu déconnes ? Il caille. »
J'avançai jusqu'à le rejoindre.
La chambre n'avait pas grand chose à vanter, elle aussi, tombait en ruine. Le lit n'était d'ailleurs en réalité pas un lit, la seule chose qui le composait était un vieux matelas poisseux jeté au sol et collé contre le mur humide et bricolé de la chambre. Karl dormait sans mal dessus, quant à moi, j'avais eu besoin de quelques années avant de totalement m'y habituer.
Je tombai gentiment dessus, à genoux.
Karl écarta les jambes, me permettant de me frayer un chemin entre celles-ci. Ravie de trouver ma place sur son torse rondouillet, je poussai un soupir content et frottai le côté de mon visage contre ses pectoraux. Karl posa sa main libre dans mon dos. Au même moment, il expira la fumée de son cigare de l'autre. Les battements de mon cœur s'emballèrent.
Après quelques instants, je relevai la tête dans sa direction.
« Est-ce que tu peux rester un peu plus longtemps avec moi, ce matin ? »
« Aucune chance. » répliqua-t-il. « J'ai une tonne de truc à faire, j'ai pas le temps de me prélasser, désolé, trésor. »
Karl me brisa le cœur. Il eut beau me presser contre lui et me regarder de ses beaux yeux attentifs, cela ne sut diluer le sentiment de désespoir qui s'empara de moi. Mes lèvres se froncèrent en une moue renfrognée. C'était comme si il m'avait déjà abandonnée. Comme si il était déjà parti. Je ne pouvais pas l'accepter.
« Ça peut bien attendre, non ? » insistai-je. « Aujourd'hui. Juste aujourd'hui, s'il te plaît..? Tu travailles assez dur pour ça et c'est pas comme si ton armée n'était pas déjà prête. »
« C'est pas ça. »
Sa contestation me fit froncer les sourcils. Karl retira son cigare d'entre ses lèvres, le tapota au sol juste à côté du matelas et le replaça entre ses dents l'instant suivant. Il prenait son temps. Je le regardais faire. La légère odeur de son cigare qui flottait dans l'air était agréable. Un nuage de fumée virevoltait au dessus de nos têtes. Elle se retrouvait irrésistiblement attirée par la fenêtre ouverte, s'y échappa et, ne laissa derrière elle, qu'une douce odeur boisée.
« Je veux bien rester, crois-moi, t'abandonner ici c'est bien le dernier truc dont j'ai envie. Surtout après t'avoir baisé toute la nuit. »
Karl apporta sa main libre ⸺celle qui n'était pas dans le bas de mon dos⸺ jusqu'à mon visage. Il toucha une mèche de mes cheveux et la repoussa gentiment derrière mon oreille.
« Mais l'autre grognasse veut qu'on passe la voir dans la journée, et je m'attends pas à ce qu'elle comprenne.. »
Peu ravie, je grognai.
« Tu sais pourquoi ? »
Karl secoua la tête, rapportant ses doigts à son cigare.
« J'en ai aucune idée. »
Il prit une taffe puis l'expira.
« Je suppose que c'est quelque chose d'important, c'est pas tous les jours qu'elle demande à ce qu'on se rassemble. »
« Mhh. J'espère pas. »
« Fais pas la gueule.. Je te promets de faire vite. »
Soudain, je relevai un sourcil. Curieuse, je le questionnai du regard.
« Je suis pas invitée ? »
Le fait que Karl secoue la tête me contraria grandement.
« Quoi ? » m'exclamai-je.
« C'est sa décision, pas la mienne. »
« Mais pourquoi ? »
« Va savoir.. T'es pas son gosse, elle peut pas te saquer, tu lui sers à rien. Avec elle on peut s'attendre à tout. Prends pas ça trop à cœur, trésor, ça fait bien longtemps qu'elle a perdu la boule. »
« Je suis sa belle-fille, non ? Ça devrait signifier quelque chose à ses yeux.. »
J'avais marmonné cela tout en jetant un coup d'œil rageur à ma main posée sur son torse. Ça n'était pas la première fois que Mère Miranda m'excluait de ses plans, même Moreau y avait droit ! Alors pourquoi pas moi ? Certes, je provenais du village qu'ils avaient détruit et certes je n'étais pas sa fille "biologique" mais je l'étais par alliance, j'avais épousé son fils, tout de même ! La bague métallique qui reposait sur mon annulaire en était la preuve, Karl et moi nous aimions. Je lui étais fidèle autant à elle qu'à lui, du moins, à un certain point. Cela me valait bien une place à côté des quatre seigneurs qu'elle avait rassemblé, non ? N'est-ce pas..?
Mon objectif n'était pas de lui plaire. Oh que non. Cette poufiasse pouvait bien aller se faire voir, je supportais Karl de ce côté là. Mais tout de même.. Se sentir rejetée, peu désirée, même par une grognasse pareille, ça faisait toujours un peu mal. Mon égo en avait pris un coup.
« Je n'ai vraiment pas envie de passer la journée à t'attendre ici.. »
Ma main qui était déposée sur son torse remonta jusqu'à sa mâchoire. De la pulpe de mes doigts, je commençai par toucher sa barbe, partant de sa gorge jusqu'à son menton, et finalement sa moustache. J'ignorai son cigare, uniquement attirée par sa pilosité faciale. Karl ne bougeait pas. Il restait immobile, à simplement me regarder faire.
« Tu me manques déjà. » murmurai-je.
Il se retint de rire.
« Il est vrai ce mensonge ? »
« Mhh, mhh ! »
J'acquiesçai vivement la tête.
« Tu te fous de ma gueule.. »
« Absolument pas, Karl. » je contestai. « Si ça ne tenait qu'à moi, je te garderai enfermé ici pour toujours. »
« C'est une bonne chose que ce soit moi qui te garde enfermée, alors ? »
J'esquissai un rictus.
« J'oublierais sûrement de te nourrir, de temps à autre. » avouai-je.
Je me rapprochai de lui, collai ma poitrine nue à son torse, et déposai mon front contre le sien. J'inspirai son odeur. Elle était masculine, huileuse, enivrante. Rien que le fait de le sentir faisait naître un cocon de papillons au creux de mon estomac, c'était aussi facile que ça. Ils s'envolèrent et me taquinèrent les côtes.
« Si ça ne tenait qu'à moi, je ne te quitterais jamais. »
« Rassure-toi, trésor, je sais. »
« C'est stupide que tu puisses vivre aussi longtemps, et faire tous ces trucs cool, alors que moi je risque de mourir à chaque instant. »
« J'ai compris.. »
« Non, je te jure. C'est⸺ »
« Merde, j'ai compris, j'ai dit. »
Agacée, pas parce qu'il venait me couper la parole, mais plutôt parce qu'il venait de violemment saisir la chair de ma hanche, je le foudroyai du regard. Karl avait l'air passablement énervé. De part son comportement, il me faisait comprendre qu'il était juste contrarié, et, malheureusement pour lui, je n'étais pas prête de le laisser tranquille.
« Karl. »
« Non. »
« Juste aujourd'hui ! Ou ce matin. Comme tu veux ! »
Je décorai son joli visage de baisers. Tous les plus délicats et amoureux que les autres. Dans l'espoir de davantage l'attendrir, je lui fis les yeux doux.
« Je veux rester avec toi. »
« Putain.. »
Karl grimaça et me jeta un coup d'œil.
« On t'a jamais dit non de ta vie ou quoi ? Tu comprends que je peux pas rester et tu veux juste me faire chier, c'est ça ? »
J'embrassai sa pommette. Un gloussement s'échappait d'entre mes lèvres complices.
« Reste avec moi, s'il te plaît... »
Je ne me lassais pas de lui. Que ce soit son corps, ou sa manière de parler, le grain de sa voix, j'en voulais toujours plus. Si je ne pouvais pas m'agripper à lui, me perdre dans son regard et l'aimer quitte à succomber à la folie, alors à quoi bon vivre ? Je désirais plus que sentir la chaleur de son corps contre le mien au travers de ces fins draps crasseux. Je voulais bien plus que le sentir me faire jouir du matin au soir. Le septième ciel n'aurait su comparer à la splendeur de son cœur. Je le voulais lui. Et Mère Miranda pouvait bien aller se faire foutre si elle pensait que je n'étais pas assez bien pour lui. Elle-même n'était pas capable de se rendre compte de sa perfection. Elle courait après une chimère alors que Karl avait tout pour lui. Dans un sens, je la plaignais.
Quant à moi, j'étais consciente de ma chance et pour rien au monde, je n'aurais voulu le laisser me filer entre les doigts.
« J'ai besoin que quelqu'un me réchauffe.. J'ai besoin de toi. »
Feignant un frisson, je collai ma joue à la sienne.
« T'avais qu'à pas ouvrir ta fenêtre de, merde, je te l'ai déjà dit quinze fois. »
Karl chercha à me retirer de lui, mais j'étais si fermement agrippée à son corps qu'il abandonna rapidement et se contenta de tirer une taffe de son cigare. Il m'était hors de question de partir. Après cette nuit que nous avions échangé, la journée dernière qu'il avait passé enfermé dans son fichu laboratoire, j'étais déterminée à rattraper le temps perdu. Je voulais bien plus que des orgasmes. Je voulais son âme.
Karl pesta dans sa barbe.
« Tu commences à me gonfler.. »
Il grogna.
Le corps de Karl était chaud. Il était rondouillet, puissant et si, si chaud. C'était la seule raison pour laquelle j'avais ouvert cette fichue fenêtre, je savais qu'une fois notre nuit ardente écoulée, il voudrait se reculer de moi et dormir, mais, avec un froid pareil, il serait forcé de m'accueillir dans son étreinte. Je ne rêvais que de ça. Karl aurait pu me repousser et se charger lui-même du problème, j'y songeais. Cependant il ne fit rien de cela et, plutôt, malgré ses plaintes, me laissa fondre sur lui. Mon corps nu se moula au sien tel les deux pièces d'un puzzle.
Poussant un soupir d'aise, je fermai mes yeux.
Décrire ce qu'il me faisait ressentir était presque impossible. Entre sa poigne ferme sur mon corps, son souffle chatouillant mon épiderme, son odeur corporelle saupoudrée d'un peu d'huile, tout cela faisait juste sens à mes yeux. Je ne me voyais pas le quitter. L'idée de m'extirper de son étreinte me faisait grincer des dents.
« Je dis juste.. »
Je fis des gestes circulaires de mon ongle sur son pectoral. Pensive, je n'avais toujours pas rouverts mes paupières.
« Qu'est-ce qui compte le plus pour toi..? La plus belle femme au monde, nue dans ton lit de crasseux, ou une vieille cinglée qui court après un fichu fantôme décomposé ? »
Karl étouffa un rire cynique. En fait, il s'étouffa. Contre son cigare, il s'était mis à ricaner. Flattée, j'en souris.
« Tu fais déjà si peu attention à moi.. »
« Tu te fous de ma gueule.. »
« Mhh, mhh, je t'assure ! » répliquai-je. « Tous les jours tu me laisses ici, je m'ennuie et je fais que penser à toi du matin au soir.. C'est injuste. »
Je ne mentais pas spécialement. Certes, j'avais de quoi faire, Karl m'avait construit une bibliothèque à côté d'ici et y avait apporté des livres sortis de je ne savais où. Parfois même il me laissait assister à ses opérations et la mise à jour de ses esclaves mécaniques. Ça ne changeait pas les faits pour autant : il me manquait.
« Je t'aime, Karl. »
Mes paroles furent presque muettes.
M'accrochant à son corps à l'aide de mes mains et de mes jambes, je frottai ma joue contre son torse.
« Je t'aime. »
Karl déposa rapidement une de ses mains contre le dos de mon crâne, la seconde suivante, je le sentis embrasser mon front. Mon cœur pulsa contre ma cage thoracique, j'en eus des frissons.
« Je t'aime aussi, chérie. »
Sa réponse me fit soupirer d'aise. Satisfaite, je rouvris mes yeux et les dirigeai immédiatement dans les siens. L'espace d'un bref instant, je le contemplai.
Ses pupilles d'une couleur verdâtre, sa barbe de plusieurs jours, ses cheveux bruns méchés par des éclats de blanc et les trois cicatrices parsemant les traits de son visage. La plus visible, celle partant de sa joue jusqu'à son nez, attira mon attention. Elle reposait joliment sur son épiderme. Elle était tout autant visible que la seconde sur son autre joue, une croix maladroite. Cependant, le fait qu'elle soit centrée attisa ma curiosité. Je relevai une main et m'en allai la caresser du bout de mes doigts. Karl me laissa faire, profitant de son cigare tout en me dévisageant. La lourdeur de son regard m'avait toujours pesé sur les épaules, avec le temps, je m'y étais habituée. J'aimais ça. Ça me faisait me sentir en sécurité.
Après quelques secondes à l'allure interminables, Karl prit la parole.
« Qu'est-ce que t'as ce matin ? »
La troisième, quant à elle, avait été charcutée sur sa lèvre inférieure, la cicatrice était en biais, descendant sur son menton. Je la touchai dès que possible. J'arrêtai de trifouiller le dessus de son nez pour faire glisser mon pouce sur ses lèvres. N'ayant pas de réelles explications justifiant mon comportement, toutefois embarrassée, je m'en allai de nouveau éviter le regard de Karl. J'admirai ses croissants de chair, satisfaite. Puis, je les embrassai.
J'embrassai sa bouche, juste après, je déposai un doux baiser nuageux contre la commissure de ses lèvres, et cela m'arracha un énième rictus.
« Tu sais, Karl... »
Me redressant, je posai mes mains sur son torse. J'y pris appui. À cela, Karl réagit au quart de tour. Pensant sûrement que j'allai le fuir, ou m'effondrer, il agrippa le creux de mes reins. Ses mains y trouvèrent leur place sans aucun mal, comme destinées à se fondre dans ma chair.
Karl se redressa. Il s'assit sur le matelas, moi sur ses cuisses, et remonta ses mains pour coincer mon visage entre ses palmes. De ses pouces, il caressa mes tempes.
Plus je l'observai, et plus je sombrai dans les tréfonds de l'amour inconditionnel que je lui portais.
Dans mon dos, coincées entre ses doigts, je sentais la fumée de son cigare remonter. Elle me chatouillait les narines. De la cendre me frôlait la peau, elle me brûlait très brièvement. Cependant, perdue dans le regard de Karl, je ne ressentis presque rien. Nos visage se rapprochaient. Plus rien d'autre ne m'importait, pas lorsqu'il était aussi proche, pas lorsque nous ne faisions qu'un. L'odeur n'était qu'un bonus. Tout me rappelait lui.
Je fondais sur lui, irrésistiblement charmée.
Mes lèvres s'entrouvrirent et mon épiderme s'embrasa. Mes mains remontèrent délicatement sur ses épaules. Du bout de mes doigts, je le frôlai.
En cet instant, ces infimes minutes, l'espace de cette ridicule seconde, plus rien d'autre ne me préoccupa. Au centre de l'univers, au cœur de la question ultime, ne reposait que le regard verdâtre de Karl. Accompagnant cette splendeur : mon cœur battant à la chamade.
J'en perdis mes mots.
Alors, je me rapprochai un peu plus de lui, et, gentiment, le pris dans mes bras. J'embrassai sa joue, sa tempe, ses lèvres, et je me laissai aller contre son torse. Et je priai. Je priai pour que plus jamais, je n'ai à passer une seule seconde éloignée de lui.
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