#j'apprends de ces trucs dans ce livre
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Journal d'une âme perdue.
Vendredi 27 septembre 2024.
Je viens de nouveau, de passer une soirée en famille. J'aime beaucoup cette table qui se réinvente tous les week-ends. Pause. Weekend. Que les Français aiment les anglicismes. Ils en mettent partout. C'est navrant, le français est une langue si riche et si belle. En plus ou le pire plutôt, c'est qu'ils ne savent pas prononcer correctement les mots anglais "empruntés" et leur prononciation final est juste horrible. Les week-ends en famille. Oui. Ce n'est jamais chez le même membre de la famille, mais ça tourne toujours autour de Paris. Intra ou la banlieue chic : Saint-Cloud, Neuilly, Passy, quelques fois en Champagne à Reims. Il s'y retrouve souvent les mêmes têtes, mais mes rassemblements familiaux préférés, ce sont ceux qui ont lieu chez mon papy. Qu'il est drôle et amusant avec ses histoires, ses anecdotes, ses blagues. Il est très cultivé et voue un véritable culte à la grandeur passé de la France. Avec lui, j'apprends beaucoup sur les grandes figures historiques du pays. Ses bibliothèques sont grandes et bien garnies en livres de toute sorte, sur des centaines de sujets, classifiés par genre. Lire tous ces livres prendrait toute une vie. Alors il m'en propose, en dépose sur ma table de chevet avec un petit mot doux dedans. Papy à ce côté grand homme irrévérencieux que seuls les gentlemen d'une autre époque possèdent. Avec lui, impossible de s'ennuyer. Il m'invite à chaque fois à sortir de ma coquille, à prendre la parole. À investir la conversation. Une personne qui se retrouve au beau milieu d'une tribu tissée serrée, se sent souvent seule et écartée. Si en plus elle est asiatique avec ce biais culturel qui donne une propension à l'effacement obligé et imposé par des règles de conduite en société ancestrales, ça n'aide en rien. Mais mon papy est unique. Il brise toutes les glaces.
Si papy est là , c'est que cela se passe chez lui. À son âge, il ne se déplace que rarement pour les dîners familiaux très, très arrosés. Mais chez lui, dans la terrasse ou dans le salon, il tarde le soir parfois jusqu'à minuit. Si cela se passe chez papy, alors c'est que ma cousine Sabine est là . C'est aussi le moment où les "vieux" viennent. Les vieux, ce sont ses enfants et leur épouse ou petite amie ou copain et tous les enfants ou presque. Son aînée, ma tante Vivi, est forcément présente. Elle ne se déplace que chez lui d'ailleurs. Elle est magistrate. Une grande magistrate. Plutôt douce, brillante, grande bourgeoise, belle, aux idées très à gauche, limite édulcorées et elle s'exprime parfaitement bien. Je l'adore.
Entre elle et sa nièce Sabine c'est la jolie guerre : de nombreux piques. Des coups bas. Mais ça reste de bonne guerre. Sabine aussi à des idées très à gauche. Mais elle ne rêve pas. Médecin légiste, fille de flic, elle est ouvertement pour une justice implacable. Ce qui est un terreau fertile aux discussions, disons, énergiques de l'après-repas.
Il y a aussi mon oncle Patrice, le père de Sabine. C'est lui le flic. Pour les Français, un "flic", c'est un policier. En fait, lui, c'est un haut fonctionnaire de police en France, un divisionnaire. Il est super sympa, très drôle. Ne parle jamais de son travail, n'expose pas ses idées, comme son père, il anime les soirées de façon habile et équilibrée, ramenant toutes discussions polarisantes, vers l'humour.
Mes moments préférés, peu importe où se trouve la rencontre familiale, c'est tout d'abord l'apéro, un truc typiquement français. Les gens autour de la table sont décontractés, racontent leur semaine, critiques collègues et enfants, boivent des alcools du genre vin cuit, pastis, alcool de menthe, etc. Des groupes se forment. Il se trouve des petits mets typiquement français : cornichons au vinaigre, carottes, tranches de saucisson sec, carrés de fromage. C'est idéal pour l'ambiance et franchement, c'est pour cela que c'est mon moment préféré.
Après l'apéro, c'est le repas. La bonne bouffe accompagné de vin blanc ou rouge selon le plat. Entrée, repas principal, fromage et dessert. C'est gargantuesque ! Les Français sont de bons vivants. Le repas en famille, c'est le moment d'aborder la politique et tout ce qui divise les individus autour de la table : l'actualité, les guerres, les drames. Chacun y va de son analyse de sa conception des choses. De son émotivité aux événements. Je préfère alors garder ma posture d'Asiatique: écouter et manger.
Enfin, c'est le dessert et la discussion du soir. Le moment où Vivi nous quitte avec David. C'est plus calme. Plus détendu. Certains finissent par fumer des joints, boivent des alcools forts. Consomment cigarettes après cigarettes. C'est le moment idéologique des Français. Là où ils refont le monde. Là où papy va se coucher. Ensuite, ceux qui restent tests leur limitent de vulnérabilité à l'ivresse. C'est très amusant. La moitié d'entre eux coucheront sur place.
Ce sont des moments privilégiés. Des moments importants qui permet à chacun de rester attaché à sa tribu. C'est réellement magique.
Embun.
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Liste des choses qui m'Ă©nervent
Quand je suis un acteur depuis trente plombes, qu'il atteint enfin une popularité méritée mais qu'il commence à faire des films de merde et se la péter sur le tapis rouge, dude why ???
Quand je rate mes muffins parce que je les ai putain d'oubliés et que je dois jeter la plaque entière et j'ai pas ce qu'il faut pour en refaire putain
Quand je me cogne dans tous les objets qui m'entourent
Quand je prends conscience du monde dans lequel on vit, à quel point c'est crado le capitalisme et à quel point les gens souffrent et personne ne fait rien et rien ne change j'ai l'impression et après j'arrête d'y penser sinon je pars en dépression
Quand je me rends de tout ce que mon père m'a fait louper comme opportunité quand j'étais gamine et je ne peux pas lui gueuler dessus ou changer quoi que ce soit et du coup je suis bloquée avec mon sentiment d'injustice ???
Quand je tombe sur des clients péteux qui pensent que je leur dois tout parce qu'ils ont posé les pieds dans le magasin, reste tranquille frérot
Quand tous mes projets sont repoussés pour X ou Y raisons, genre tu te lances dans un truc et l'univers te met des bâtons dans les roues, mais pourquoi ????
Quand je tombe sur un film génial mais il ne sort ni au cinéma, ni en DVD, genre les gars vraiment ????
Quand je découvre une bande originale de film incroyable et qu'elle ne sort pas en CD, re-pourquoi ???
Quand j'ai l'impression que toutes les décisions que je prends ne sont pas les bonnes ou c'est trop tard mais j'y vais quand même en essayant d'être tolérante avec moi mais bon j'y arrive pas trop ???
Quand je commence une thérapie des schémas avec ma psy, que je suis au bord de la dépression au point d'hésiter à prendre des médocs parce que je pète les plombs dans ma tête, et que là elle décide de changer ses horaires et de ne plus être dispo, du coup je me retrouve en danger mental et le cul entre deux chaises et seule avec toutes les émotions qu'elle a fait remonter et je suis genre ???
Quand j'apprends que le "livre" (oui je mets des bons guillemets) Cinquantes Nuances de Grey a été vendu à plus de 125 millions d'exemplaires. Juste, laissez moi mourir.
Quand je me rappelle que mon frère fait constamment de la merde et m'écrase et tout le monde fait en sorte qu'il s'en sort, toujours, ça commence tout juste à changer et c'est pas suffisant, je vous jure je vrille
Quand je comprends que je n'aurais jamais vraiment de père. Que dire de plus.
Quand je réalise que je n'aurais jamais la classe de Pocahontas ou de Mulan. Que voulez-vous, on fait avec ce qu'on a.
Quand je vois que je suis agressive avec mon mec que j'aime, estime et apprécie énormément, mais c'est ma colère qui prend le dessus et après je m'en veux et je peine à m'excuser tellement j'ai honte et en plus il est gentil, patient, tolérant, d'accord envie de crever
Quand je vois des photos d'animaux avec des habits, genre ce sont des ANIMAUX, pas des peluches, arrĂŞtez bordel c'est cringe en plus d'ĂŞtre Ă deux doigts d'ĂŞtre de le maltraitance parfois
Quand je me rappelle de toutes les crasses que les gens ont pu me faire sans qu'il n'y ait jamais eu justice de faite malgré que j'ai pris mes couilles à deux mains pour en parler aux adultes, référents, personnes qui pouvaient m'aider etc, quelle fatigue je vous jure
Quand je comprends que je fais une liste de tout ce qui m'Ă©nerve et que c'est narcissique et que ma noirceur prend un peu trop le dessus.
Mais à part ça, tout va bien hein. Heureusement que les animaux existent et quelques gens chouettes aussi. Heureusement qu'on peut manger des choses qui ont tant de goûts différents. Heureusement qu'on peut voir un coucher de soleil régulièrement. Heureusement que je peux sentir le vent me caresser le visage. Heureusement que je peux respirer et profiter de ma santé. Heureusement que je ne meurs pas demain.
La vie, ça vaut le coup, même si c'est dur putain.
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Je viens de relire mon premier post et celui-ci évoque mon désamour (voire dégout, en tout cas : rejet total) en ce qui concerne les normes.
Ok, bon, les choses on beaucoup changé ces derniers temps, voici un petit journal pour en parler plus longuement.
Donc, en décembre, la vie prend une tournure inattendue : je vais écrire des histoires pour enfants.
Les livres sont illustrés, mis en page et même publiés en ligne, c'est super. Mais je ne me sens plus alignée avec le projet, la raison est simple :
Je veux une vie normale.
Je veux un travail, un petit chez moi, je veux préparer tous mes repas, vivre seule, faire mon sport, écrire le soir, me lever tôt, gagner ma vie, avoir des nouveaux collègues, des nouveaux défis, un crédit pour une voiture.
Tout ce que j'ai toujours détesté, je le désire.
Mais avant d'être cette version là de moi (plus réaliste), j'étais celle qui pensait ne rien mériter de bon ou juste de bien ou même de correct voire... décent. Bon, ça c'était il y a trois ans, certes.
Entre temps, tout a changé.
J'ai du m'avouer, au cours d'une balade introspective (ma passion), que le voile de la peur et de la honte vissé sur mon visage, ce que j'enviais atteignant ma pudeur, je préférais avouer le détester que de le vouloir.
Je veux tjrs pas d'une vie de famille avec le premier venu juste pour les normes, ni de deux enfants et un chien, encore moins d'une maison en ile de France (faut pas déconner).
Par contre je veux sortir de mon mode ermite, découvrir le monde et putain l'été prochain je veux aller en Albanie !!!!! J'ai la Vjosa à voir, je vais le faire.
Donc, pour la premiere fois de ma vie, je me découvre enthousiaste à envoyer des CV, à me dire que j'aurais moins de temps à errer sur les mêmes chemins.
J'ai tout abordé avec moi, j'ai regardé toutes mes craintes, j'ai embrassé leurs fronts une à une et j'ai dit "ça va aller, je me fais confiance !".
J'avais peur de donner (abandonner, sacrifier) mon temps et j'ai compris un truc : le temps ne se perd pas, ne se gagne pas, ne se donne pas, ne se récupère pas. Il se partage, il n'appartient à aucune loi.
Donc à moi de faire les meilleurs choix : avec qui, pour quelle cause partager mon temps précieux, celui qui de son encre, écrit mes histoires.
Aussi, d'une manière si naturelle : j'ai coupé tous les réseaux sociaux. TOUS ! Youtube ne rentre pas en compte, je regarde des documentaires Arte, je m'y informe, j'apprends la politique, je me divertis. Plus instagram, tiktok, rien, nada.
Je veux tellement être avec moi que j'ai même plus besoin de faire d'effort. Je n'ai juste plus aucune envie de faire partie de cette folie, j'ai zéro FOMO. Étrangement, je ne me suis jamais autant sentie connectée au monde qu'en me tenant à distance du virtuel qui l'écrase.
Je me trouve belle, j'ai perdu du poids (je flotte dans mes t-shirt de sport ???), mes cheveux ont poussés. Tiens, d'ailleurs, j'ai définitivement adopté mon noir bleuté avec une couleur permanente (uniquement sur les mèches précédemment décolorées). J'aime la discretion et ce genre de 'secret'. Si je ne le dis pas : on ne le voit pas.
J'ai envie de rencontrer des personnes qui sont dans la même optique que moi : peu de réseaux sociaux, à fond dans la connexion avec le monde, les émotions, l'humanité.
J'avais envie d'écrire un joli texte sur oniria, mais la vérité c'est que j'ai juste envie de parler tranquillement, comme je le fais là .
Aujourd'hui, je suis heureuse.
À 27 ans, je repars de zéro.
J'ai tout à construire. J'ai plus vraiment d'amis (c'est normal, j'ai beaucoup évolué), je n'ai personne qui me manque, je n'ai aucune aigreur, j'ai pardonné tout le monde même moi.
Je suis prête à nourrir ma réalité parce que je sais qu'elle nourrit elle-même mes rêves.
C'est la meilleure décision de ma vie : devenir normale. juste exister, ne rien prétendre, ne plus me cacher, dire la vérité.
C'est comme ça que je pourrais alimenter mes rêves jusqu'à les réaliser. Ils me trouveront, d'une manière ou d'une autre.
Le temps passera, de toute façon.
Alors autant danser au lieu de lutter.
LK
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Lundi 25 septembre 2023
Woody Allen, l'amour, l'Art et Joe Matt
Voilà bien trop longtemps que je n'ai rien écrit, c'est terrible. La faute à la procrastination dont je suis une victime. Sans elle j'aurais conquis le monde, au moins ! Je vais essayer de travailler là dessus sérieusement. Pour mon bien.
Vous rappelez vous du dernier billet dans lequel je vous parlais de mes lectures concernant la peinture ? J'ai creusé le truc, me suis renseigné et j'ai appris plein de choses, notamment l'existence de ce grand spécialiste de la peinture italienne de la renaissance qu'était Bernard Berenson (1865-1959). Cet homme était une sommité dans le milieu et les plus grands collectionneurs faisaient appel à lui pour authentifier de nombreuses peintures.
Bref, je me renseigne un peu sur le bonhomme et je décide de me procurer un de ses ouvrages. Après une petite recherche je trouve un exemplaire de « Les Peintres Italiens De La Renaissance » sur un site de ventes d'objets d'occasions.
Et dans l'annonce, le vendeur précise « exemplaire dédicacé par l'auteur ».
Je n'y ai pas trop cru sur le coup, mais une fois l'ouvrage reçu, j'ai pu constater qu'il était effectivement dédicacé par Berenson lui même, à la fin de sa vie, en 1954 !
J'ai trouvé ça fou, une dédicace de ce grand homme pour un ouvrage que j'ai payé seulement 20€, les gens sont fous, ils vendent n'importe quoi sans se renseigner : je me suis renseigné, moi, et figurez vous qu'un bouquin dédicacé par Berenson se vend aux alentours de 300€ sur les sites d'enchères.
Evidemment, je ne compte aucunement revendre ce bouquin, il restera l'un des trésors de ma bibliothèque (qui devient de plus en plus riche en livres d'arts).
Pour rester dans le thème de la peinture, je me suis procuré une énorme biographie (1200 pages) consacrée à Vincent Van Gogh et elle est tout simplement passionnante.
Je suis envoûté par son histoire et j'apprends beaucoup de choses, je vais être très triste quand j'aurai refermé la dernière page.
Ah, l'art, tout de même, c'est quelque chose, pour moi ! Très important.
J'ai un souvenir (qui a refait surface récemment) à propos de mon rapport à l'art, c'était il y a environ 15 ans et j'étais alors en pleine dépression, j'avais perdu totalement le goût de vivre et tout me paraissait sans intérêt et vide de sens.
Mais un jour, alors que je feuilletais un livre sur Picasso (je le connaissais alors très mal), j'ai ressenti quelque chose au fond de moi en regardant les peintures du maître, une sorte de petite flamme, c'est à ce moment que j'ai réalisé que je n'étais peut être pas totalement foutu !
Si il me restait encore ça, ça voulait dire que la vie avait peut être encore quelque chose à m'offrir, je me suis senti revivre, et tout plein d'espoir.
VoilĂ pourquoi l'art est important dans ma vie.
Alors quand je suis malheureux, il me reste toujours ça, je m'enivre de peinture et je revis !
Je n'ai pas beaucoup écrit à propos d'amour ces derniers mois un peu par superstition, peur de tout faire foirer, bon, au final c'est quand même arrivé : j'ai vécu pendant un peu plus de deux mois une histoire amoureuse avec une femme et elle s'est achevée il y a une dizaine de jours, à mon initiative, et aussi, paradoxalement à mon grand regret.
Si je n'ai pas beaucoup écrit sur ce sujet c'est aussi parce que j'ai l'impression que le bonheur n'est pas le meilleur moteur pour l'écriture. J'étais heureux de vivre ces bons moments et je n'avais aucune envie de les décrire ici, je voulais un peu égoïstement garder tout ça pour moi.
Toujours est il que c'est avec cette femme là qu'il y a 15 jours, je suis allé voir Woody Allen et son orchestre en concert et j'ai passé un moment idyllique.
Ce genre d'expérience ne s'offre à moi qu'une fois par vie, vous pensez bien que Woody Allen ne va pas faire 2 autres tournées, le grand réalisateur approche les 90 ans et donc, fatalement, la fin de sa vie.
Il sort en ce moment son dernier film, « Coup De Chance », tourné entièrement en français et avec un casting totalement français.
Parmi les acteurs de ce film (que je ne manquerai pas d'aller voir puisque si vous me lisez depuis longtemps vous savez que c'est une tradition familiale pour mon frère et moi, d'aller ensemble voir le Woody Allen annuel au cinéma) il y a Melvil Poupaud que j'ai croisé ce soir là en allant aux toilettes : il dégageait quelque chose, une certaine prestance, avec son élégant costume et son chapeau.
Je l'ai revu à la fin du concert et bien entendu je n'ai pas osé faire comme les autres gens qui lui ont demandé une photo. Je suis bien trop timide pour ça.
Le concert était très chouette, plutôt court, c'était très agréable de voir le soleil se coucher au son de la clarinette de Woody Allen et du reste de l'orchestre qui jouait un jazz New Orleans des plus réjouissants.
Je crois que, comme lorsque je vois Dylan, je me fait des précieux souvenirs et je ne doute pas que je me rappellerai de ce moment encore longtemps, après tout, ce n'est pas tous les jours qu'on embrasse son amoureuse devant une légende du cinéma.
J'ai pris la décision, récemment, de me remettre à nager, histoire de faire de l'exercice régulièrement, ce qui ne m'étais pas arrivé depuis une décennie.
Alors voilà , j'ai acheté un bonnet de bain (qui me donne une allure des plus grotesques) et je suis allé nager... j'ai beaucoup souffert, ça signifie que je suis dans le bon chemin, je crois.
Je vais aller nager de plus en plus souvent et j'ai aussi, tenez vous bien, le projet d'acheter un vélo d'appartement pour faire de l'exercice chez moi, quotidiennement.
Je crois qu'entre ça et la piscine, ça me permettra de retrouver une certaines forme et même de perdre quelques kilos, et j'en ai bien besoin (car j'approche désormais les 100 kilos).
Pour finir, je me dois de mentionner la disparition, il y a quelques jours seulement, d'un de mes auteurs de bande dessinée préférés : Joe Matt est mort subitement, sur sa table à dessin, à l'âge de 60 ans.
Pour moi il était l'un des meilleurs en ce qui concerne la bd autobiographique, avec Robert Crumb. Je l'avais en ami sur Facebook depuis quelques années et j'avais eu deux ou trois interactions avec lui, sans plus, et aujourd'hui je le regrette : si j'avais su qu'il allait mourir si jeune je lui aurais envoyé un message personnel pour lui dire combien j'admire son œuvre.
Mais la vie en a décidé autrement.
Repose en paix, Joe Matt, et fait moi confiance pour faire connaître ton œuvre à mon entourage (je vais prêter un exemplaire de son « Peep Show » à Justine et Canel, je me demande ce qu'elles en penseront).
Merci de me lire, vous les trois ou quatre lecteurs restants, et grosse dédicace à Gladys, fidèle parmi les fidèles, qui me réclame régulièrement un nouveau récit de ce journal !
Bande son : L'album bleu et Pinkerton, Weezer
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Lettre 20
Vendredi 24 FĂ©vrier 2023
Cher Hugo,
Aujourd'hui je n'ai toujours pas trouvé la motivation pour travailler et je commence à me dire, à tort, que je vais être dans la mouise. Non aujourd'hui j'ai préféré continuer à profiter de mes vacances qui constituent le dernier temps calme avant mi Mai.
La matinée démarre sur les chapeaux de roues puisque j'apprends que ma voiture va devoir engloutir 600€ de réparation pour un système de freinage en fin de vie. Bon, même si mes parents ont décemment décidé de payer parce que cette somme est trop importante pour moi, ça pique les yeux et brûle le porte monnaie. J'ai l'impression, comme je le dis à chaque fois, que les réparations sur cette voiture ne s'arrêtent jamais. Il y a toujours de l'argent à mettre dedans, c'est un plaisir assuré.
Le reste de la journée je l'ai passé à trier. J'ai décidé de reprendre en main mon comote vinted et de mettre en vente tous les trucs inutiles cachés dans ma chambre. Il y en a pas beaucoup mais ça fait toujours de la place et en soi, c'était satisfaisant. En farfouillant, j'ai trouvé de vieux souvenirs comme des boules à neige poussiéreuses, des photos dont les coins sont grignotés, des palettes à maquillage abîmées et de vieilles poupées de collection. C'était amusant de replonger dans tout ca et de me rappeler ce que j'avais fait de chacun de ces objets. Une fois les babioles triées, je me suis fais le plaisir de leur faire de jolies fiches de vente sur vinted.
Quand j'ai fini tout cela il était déjà tard. Le soleil s'était couché figure-toi ! La fin de soirée s'est passée normalement. Après le dîner, ma soeur a voulu que l'on fasse des jeux de société. C'est marrant, ça m'a rappelé la fois où nous en avons fait un avec ta famille. De temps en temps, pour des tâches du quotidien, ton visage envahit ma mémoire et c'est comme un écho du passé. Enfin, nous avons joué au pictionary et au uno. Je crois que j'ai un talent dans les deux. Le Uno j'ai jamais compris pourquoi je gagnais tout le temps mais c'est ainsi et le pictionary c'est carrément pour moi parce que je dessine bien. Je pense que t'aurais trouvé ca bien que je joue avec eux le temps d'une soirée. Ça m'a fait penser que j'aurais aimé savoir ce que toi & moi ça aurait donné en jeu d'équipe comme cela. Il y a beaucoup de choses que nous n'avons pas eu le temps d'expérimenter ensemble et que je regrette profondément. J'ai le sentiment d'avoir manqué un tas de moments inoubliables et plein de complicité.
Lors de cette journée j'ai aussi pris le temps de m'occuper de mon compte Avocat. De discuter avec les abonnés, les informer. Et j'ai posté 5 nouvelles lettres sur mon compte de lecture. A ma grande surprise, un premier commentaire est arrivé et cette personne a dit avoir "dévoré" cette correspondance. C'était si gentil, j'étais remplie de joie.
De l'autre côté de mon téléphone, j'observe que tu t'actives à venir voir ce que je fais ici et là . Je sais que tu es au courant que j'ecris un livre épistolaire mais je ne sais pas si tu as cherché à le trouver, ni même si tu l'as lu. Alors maintenant que j'écris cette énième lettre, je me demande si tu lis quelque part, tapis dans l'ombre, muet et abasourdi. C'est étrange d'écrire dans le doute d'être lu, sans savoir si j'écris à quelqu'un ou à personne.
Enfin, j'espère que tu as passé une bonne journée et que tu t'amuses bien. Passes une bonne nuit, je t'aime mon coeur.
M.
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alors apparemment l’animal de prĂ©dilection de merlin pour se transformer ce serait le saumon.Â
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Le Bain
Mardi 24 mars
J'ai paniqué.
Moi, qui ai refusé de toucher le RSA 5 mois et qui tremblait en faisant mon inscription, entourée de ma mère et de ma sœur perplexes face à mes pleurs, leur expliquant que je ne voulais
pas
avoir de compte Ă rendre au gouvernement
j'ai failli m'inscrire sur le site qui demandait des travailleurs aux champs.
Mon dieu, mais vous avez vu la gueule de cette phrase sur mon écran ?
Là , sur ma table que j'ai enfin aménagé en bureau après avoir passé huit jours recroquevillée sur mon lit devant un ordi mal installé, entre mon verre de vin rouge que je sirote très lentement et mon joint que je fume à peine, moi, qui vais faire un rituel de nouvelle lune quand elle se sentira assez remise de ses émotions, moi
Ă©crire
« j'ai failli m'inscrire sur le site qui demandait des travailleurs aux champs. »
Déjà si on m'avait dit c'est une phrase pour une dystopie qui se déroule en 2020 j'aurais fait MDR frère sérieusement, y'a eu la bombe nucléaire et on est retournés au fucking Moyen-Âge ?
« bah y'a toutes les travailleuses au black qui viennent pas du coup ils flippent... »
(S., au téléphone, quand elle me parlait de pénurie et que j'ai répondu « mais une pénurie de quoi ? »)
Le truc pue au delĂ de toute mesure.
Mais hier j'ai passé la journée à pleurer car j'enviais les personnes confinées à la campagne, hier j'ai promis aux monts d'Ardèche et à la Drôme derrière que j'irais vivre en elles dès que tout cela serait terminé, hier j'ai lu la biographie du Facteur Cheval pour m'inspirer, ce matin je vais sur Twog, le référencement des tweets drôles et ma principale source de news sur la pandémie mondiale, et je vois passer plusieurs tweets a-hu-ris avec un lien pour le site « Des bras pour ton assiette ».
Et moi
avec ma hantise viscérale du tutoiement employé par des instances gouvernementales,
j'ai sauté dessus.
Je regarde les offres : je vois : cueillette des fraises à Épinouze (j'ai une relation symbolique haute avec le mot Spina et ses dérivés), à une vingtaine de minutes en voiture de Hauterives, là où se situe le Palais Idéal.
Je m'inscrit. Le site me dit félicitations, vous allez recevoir un mail. Je rafraichis frénétiquement ma boîte, que dalle.
Je regarde le trajet Hauterives-Épinouze en vélo, 50 minutes, parfait.
Je regarde le site d'Épinouze : ils ont fermé les parcs, tout est fermé.
Je regarde la page Wikipédia d'Épinouze : 1561 habitants.
« nan mais Johnny vas y pas tu vas te retrouver dans une de ces grandes fermes industrielles sans voir le jour dans des petites villes dégueulasses... »
(S., au téléphone. Je vous ai dit que S. vient de la Drôme, et qu'elle fréquente de nombreuses saisonnières ? Je vous ai dit que moi mon dernier job c'était au service recouvrement d'une banque parce que ma cousine y travaille, et que je suis allée que deux fois dans la Drôme, pour aller voir le Palais Idéal ?)
Je rafraichis ma boîte mail. Pas de réponse.
Je vais sur facebook et je raconte ma vie à qui veut bien l'entendre :
« mais là en vrai je me suis inscrite sur le site qui cherche des agriculteurs
sauf que le site me ghoste
l'envie me vient de faire du vélo et de pas rester chez moi et davoir une raison de faire du vélo
et si le gouvernemnt arrete de me ghoster je pars cueillir des fraises dans la drome »
« hahaha johnny tu vas partir au kolkhoze omg
adieu mon pote » (L., sur Messenger)
« C de la poudre aux yeux ce truc
Si ça se trouve ils font juste de la pub pour faire genre ils se soucient des agriculteurs » (E., sur Messenger)
Finalement je reçois la réponse, il faut cliquer sur le lien pour finaliser l'inscription. Je ne clique pas. J'ai peur.
Pas du kholkoze, pas du gouvernement, non j'ai juste toujours eu peur de l'engagement en général, sauf avec les relations amoureuses, enfin, si on part du principe que le chewing-gum s'engage avec la chaussure qui lui tombe dessus.
C'est rassurant d'ailleurs de voir que le confinement ne me change pas intrinsèquement, et que je continue malgré tout de faire des trucs que j'ai toujours fait, comme rester toute la journée le cul vissé sur facebook, ne sortir que pour faire les courses, ne pas dépasser un rayon d'un kilomètre à pieds, avoir peur de la situation écologique et politique mondiale, tous ces petits trésors du quotidien qui font que je suis moi.
L'après midi passe, vers 19h je sors chercher ma lessive chez C., je marche un peu, je suis de très bonne humeur depuis ce matin, car j'ai tiré le Huit de Deniers, une des description de cette carte de Tarot c'est littéralement, « le paradis sur terre », alors ça m'a fait pensé à la chanson que j'ai découvert dans l'émission de S. hier, « Heaven is a place on Earth », la version de Virus Incorporation.
La radio est fermée, mais ils ont un studio mobile.
S. est quand mĂŞme partie faire son Ă©mission Ă la frontale, parce que S. est une rebelle.
On est un peu comme les Super Nanas, elle est Rebelle la casse-cou qui pète des gueules, et moi je suis Bulle, celle qui a peur dans le noir.
C'est S. qui m'a fait plonger dans le Tygre underground, c'est grâce à elle que je navigue dans ces eaux où je me sens souvent comme un poisson rouge dans un lagon, un animal domestique au milieu d'une rivière.
Le confinement de S. et de pleins d'autres poissons est souterrain.
Le gouvernement a détourné le flot de nos vies, pour le rediriger dans un canal long bétonné et gris.
Nous sommes le Rhône – le fleuve de Tygre – à qui on a arraché ses alluvions, ses sorties en terres sauvages, à qui on a enlevé le côté organique pour en faire un simple canal à marchandise.
Nous sommes le fleuve, mais de nombreux poissons creusent
des galeries
des arĂŞtes pourraient on dire
pour ne pas finir en squelettes vivants
et les poissons jaillissent et font circuler de minces filets, minces mais lĂ , tant qu'il faudra.
Plein de personnes n'ont pas attendu le confinement pour mener un  mode de vie contraire à ce qu'impose le gouvernement.
Je n'ai jamais trouvé légitime nombreuses des règles « d'avant », mais je m'y pliais par crainte.
Maintenant...maintenant que je me sens
comme un poisson seul dans son bocal
je réalise que je ne peux pas en sortir
parce que dans Babe je suis un mouton
parce que je suis
trop bien éduquée
que sur moi j'ai la
main de ma maman
qui m'a donné la vie et passée la sienne en fonctionnaire, à constater le manque de fonds publics sans jamais oublier de voter à droite.
ma maman, 68 ans, qui le dimanche d'avant le confinement m'a envoyé « ai accompli mon devoir d'assesseur et d'électeur puis suis allée cueillir des jonquilles »
j'ai sa main là tout autour de mon corps comme un câlin gênant
une Ă©ducation Ă avoir peur
j'ai peur de tout je suis une bulle qui va exploser elle m'a expliqué ma maman
qui quand je lui demandais comment savoir ce qui est bien et mal me disait d'écouter à l'école, alors j'écoute l'école, j'apprends que ce qui est bien c'est d'être contre les méchants et comment savoir qui est méchant maman ma maman me dit
pour savoir qui est méchant écoute l'école écoute la télé écoute les livres que te donnent tes parents
plus tard mes amies sont des « mauvaises fréquentations »
elle refusera que j'aille les voir, elle refuse que je lise certains livres, que je sorte, que je fume, que j'ai des relations sexuelles, et moi comme j'ai un ennemi direct j'entrave son autorité dès que je peux, pas frontalement,
discrètement
Ă la frontale.
Moi aussi j'étais Rebelle dans les Supernanas avant mes dix-huit ans, puis, en sortant du lycée, j'ai explosé.
Dix ans je me suis confinée. La dépression, un meilleur maton que ma maman.
Dix ans je n'ai pas fait de vélo. Je haïssais les cyclistes. Depuis que j'ai commencé y'a un mois et demi, j'ai beaucoup réfléchis à l'homophobie.
En temps que nouvelle cycliste, je peux leur dire, aux homophobes, que cette bite dans le cul et cette chatte dans la bouche, t'en as peur parce que ça va te faire tellement kiffer que tu seras prête à t'engager pour Macron pour pouvoir continuer à avoir ta dose.
J'étais confinée depuis la sortie du lycée
mais la drogue m'a sauvée, S. m'a sauvée, mes amies m'ont sauvée, les concerts m'ont sauvée, les discussions politiques m'ont sauvée, les livres prêtés les films matés ensemble m'ont sauvée, n'empêche que je n'ai
jamais falsifié de papier
jamais fraudé les transports, excepté le métro en de rares occasions où je me chie tellement dessus que je préfère payer 2 euros plutôt que d'être aussi mal physiquement
jamais réussi à voler dans un magasin, même quand je m'aperçois que j'ai oublié un truc au fond de mon sac et que personne me demande rien je le sors
jamais menti à une figure d'autorité
toujours été
paranoĂŻaque et ĂĽber prudente
sauf lĂ
quand j'ai paniqué
quand je me suis jetée dans la gueule d'un loup à qui je ne fais pas confiance
simplement pour ne pas passer le printemps enfermée en ville, sans pouvoir me poser dehors
pour ne pas naviguer dans ce canal long et gris
pour faire fermer sa gueule Ă la johnny en moi qui me dit
ça va être comme ça tout le temps maintenant
« nan ça sera pas comme ça tout le temps Johnny, t'inquiète... et puis je sais pas ça pue leur histoire, genre ils disent que c'est pour que les personnes genre dans la restauration qui ne peuvent pas travailler maintenant se rendent utiles, mais ça veut dire quoi, ça veut dire on te sucre ton chômage technique si t'y va pas ? »
S., au téléphone, résonne les johnnies en moi.
S. est mon ex. On s'est rencontrées quand j'avais 21 ans et elle 19. Aujourd'hui j'en ai 28. On s'était pas parlé depuis onze mois. Le confinement a réussi ce truc improbable : on est amies.
J'ai pensé à elle en rentrant avec ma lessive de bonne humeur, la dernière chose qu'elle m'a dit hier soir quand je l'ai appelée c'est :
« J'ai un peu la gerbe, je sais pas si c'est la bière... Je pense pas que c'est le corona, on vit à beaucoup, les autres l'auraient eu en même temps que moi... »
Je décide de prendre des nouvelles, un truc comme « coucou, comment tu vas petit chat ? ».
Ma main empoigne le portable en mĂŞme temps qu'il vibre. Je viens de recevoir
« coucou, comment tu vas petit chat ? » de la part de S. Je l'appelle.
Elle a passé la nuit à faire des cauchemars et à avoir de la fièvre, mais elle pense toujours pas que c'est le corona. Les petits chats peuvent pas l'avoir, de toute façon.
Je me mets à lui raconter ma journée avec un sourire dans la voix, en l’appelant j'étais anxieuse car je sais
que c'est complètement con de s'engager dans l'armée des champs de Macron
et durant six ans de relation j'ai caché plein de choses à S. pour qu'elle ne se rende pas compte
que je suis complètement conne.
Je lui dit que si je suis de si bonne humeur par rapport à hier où je disais « je veux crever » à tout bout de champs avec une voix sérieuse, c'est parce que j'ai écouté « Heaven is a place on Earth » de Virus Incorporation en boucle ce matin, parce que j'avais tiré le Huit de Deniers en plus.
La johnny la plus vicieuse et vocale dans ma tête part du principe que S. va me trouver complètement conne si je lui explique que je tire une carte par jour qui me donne le ton de la journée. Mais aujourd'hui grâce à la thérapie et à ma volonté je sais me dire que S. ne me juge pas du Tarot, vu qu'elle me voit le tirer depuis qu’elle me connait, et qu'elle adore la sorcellerie.
Et que le Tarot c'est rien comparé à ce que je n'ai pas envie de lui dire
parce que je veux pas qu'elle me juge
mais que je veux lui dire
parce que j'ai besoin d'en parler à quelqu'un que je peux pas prendre cette décision entre une johnny paniquée et une johnny qui fait que me traiter de conne.
Je lui dis.
Elle est choquée, elle me dit d'absolument pas le faire, elle me dit tout ce que je cite depuis le début de ce texte.
Elle connait la réalité des terrains, Pole Emploi, la Drôme, les saisons, l'agriculture intensive, être enchainée au gouvernement, travailler pour être exploitée, en l'écoutant je réalise que j'aurais pu durant ces six années lui exposer mes vérités et qu'elle m'aurait répondu comme elle le fait maintenant, avec raison, sans m'engueuler, juste en s'inquiétant pour moi.
Je lui dit que j'ai regardé les trains pour Valence.
« Ah nan mais surtout pas Valence, y'a un couvre-feu là -bas, c'est les pires fachos Johnny... »
Après j'ai les larmes aux yeux et j'écourte la conversation en lui expliquant qu'avec mes amies on a décidé de faire un rituel de magie pour la nouvelle lune. Je lui explique que c'est en Bélier et en mars un mardi alors ça va nous apprendre à renaître plus combatives.
Elle trouve ça trop cool.
« Ouais voilà je m'engage dans l'armée des champs et après je fais des rituels de magie pour que ça s'améliore... je suis vraiment conne bref je vais prendre mon bain ! »
et je raccroche.
J'explose en sanglots, car je sais que je ne cliquerais pas sur lien, je sais que je resterais encore en ville,
encore un vingt-neuvième printemps en ville,
mais sans les parcs, sans les quais, sans le bus.
Je pleure car je suis perdue. Je ne suis jamais allée nulle part et maintenant que je ne peux plus j'en prends l'ampleur.
Je pleure car je sais que si j'avais été sincère avec S., durant tout ce putain de temps trop long de notre relation, ça m'aurait fait un bien fou.
Et que je me le suis refusé parce que je me déteste.
Et que chaque jour passé à me refuser du bien m'a fait me détester un peu plus, et que les jours ne reviendront pas.
Je pleure parce que par respect pour S., pour mes amies, ma sœur et ma maman, je ne me tuerais pas, ce qui ne me laisse comme autre choix que de continuer à vivre ma vie de merde avec mes choix de merde et toute la douleur de merde que je me suis infligée.
Et puis je lève la tête, je me sers le fond de pinard qui reste d'hier soir, je commence à écrire ce texte, je procrastine sur facebook et puis j'y plonge.
C'est une erreur de débutante que de dire que je suis conne si je compte faire de la magie ce soir.
Il est 21h53, je vis dans la dystopie où je réalise que j'ai jamais vécu la vie que j'aurais voulu parce que je sais pas laquelle c'est parce que je vis dans ma bulle complètement explosée et que je n'ai qu'une expérience limitée par mes quatre murs du monde et maintenant que c'est littéralement le cas je suis, non ne fais pas ce jeu de mots Johnny,
une con finie.
Mais la magie n'est pas que s'envelopper de « care » tout le temps, parfois il faut se faire la guerre.
Or ce soir, Â pour la nouvelle lune, le care vaincra la guerre.
Le care sera revalorisé et la guerre délaissée.
Les hôpitaux vont avoir des milliards débloqués et les drones vont brutalement se casser.
Ce soir pour la nouvelle lune nous mettons
hors d'Ă©tat de nuire
l'État qui nuit.
Ce texte est un bain. Pour le moment les sensations ne sont pas agréables. Comme l'eau froide qui vivifie me terrifie. Ce soir je ne suis pas prête, mais je n'ai pas le choix.
J'ai supprimé le mail dans ma boîte.
Les bougies attendent. Les fleurs que je n'ai pas osé jetées depuis 2016 car elles me rappellent un excellent souvenir d'un truc fugace attendent.
Mes compositions de choses cassées et flétries, ma petite pierre tombale attendent.
Ce soir c'est une renaissance, et j'espère bien qu'une des arcanes de mon tirage
n'aura pas de nom
que je puisse me renommer
en ce que bon me semble
quand le printemps viendra de nouveau.
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Mardi 2 août 2022.
Souvenir. J'ai 9 ans et ma mère me hurle "Tu dois être la MEILLEURE. Il n'y a que les meilleurs qui s'en sortent, les autres sont NULS."
J'étais la deuxième de ma classe. J'aurais probablement pu être la première, en tout cas ma mère en était persuadée. Il aurait juste fallu que j'apprenne mes leçons et que j'écoute un peu plus en classe. Mais moi, ça ne m'intéressait pas, tout ce que je voulais, c'était lire Harry Potter en cachette.
Ma mère, ça la rendait folle. Vraiment malade. Elle s'arrachait les cheveux en me répétant "Mais avec tes capacités ! Avec ton intelligence !". Et moi, j'intégrais. J'étais fainéante. Mais je n'arrivais pas à faire autrement. L'école ne m'intéressait vraiment pas, tout ce que je voulais, c'était lire des livres et écrire des histoires. Alors je faisais traîner mes devoirs jusqu'à n'en plus finir, et je me retrouvais le soir à 20h, en larmes, à copier des listes de mots (c'était comme ça qu'on apprenait l'orthographe et le vocabulaire dans les années 90).
Ma mère me répétait : "Mais enfin, comment tu ne peux pas comprendre ? C'est bien mieux de faire tout ce qu'on a à faire d'abord, et de se reposer ensuite !" C'était vrai. Je n'avais jamais l'esprit tranquille, car j'avais toujours en tête mes foutus devoirs qui m'attendaient. Et pourtant, ça ne changeait rien : je continuais de traîner.
Alors, je me disais que j'étais idiote. Il ne pouvait pas y avoir d'autre explication. Si c'était si simple pour le reste du monde, c'est que j'étais complètement débile.
J'ai grandi avec l'idée que seul le numéro 1 comptait, que le reste, c'était de la merde. J'ai fait des compétitions de judo, et j'ai toujours fini première, et ma mère rayonnait de fierté. Moi, à l'intérieur, j'étais angoissée à m'en rendre malade. Il fallait tellement que je gagne. Quitte à faire mal à mon adversaire. Quitte à tricher. Le combat commençait, et je me jetais sur l'enfant en face de moi. J'étais beaucoup trop rapide, c'était ridicule.
Une fois, j'ai fait saigner le nez de mon adversaire, une fillette qui devait peser 25 kg.
Je vous raconte pas la fierté de ma mère.
20 ans après, j'ai encore des réflexes de pensée pourris. Par exemple, quand j'apprends qu'un truc est populaire, je le méprise de prime abord. Parce que si ça plait à trop de monde, c'est de la merde, vu que la majorité des gens sont "NULS".
Ça me prend beaucoup d'énergie pour déconstruire ces idées. Et plus j'avance, plus je me rends compte qu'elles sont ancrées profondément. Que parfois, j'ai fait des choix de vie qui m'ont suivis longtemps uniquement en me basant sur ces préjugés à la con.
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J’ai dit à @to-the-pine​ que je lui enverrais quelques sites que j’utilise pour apprendre de nouvelles langues (allemand en LEA et italien et islandais de mon côté) mais comme en fait j’ai pas mal de choses autant faire un post plus pratique et lire et qui servira à plus de monde (sachant qu'à peu près tout ces liens sont en anglais).
J'utilise Memrise autant pour la LEA que pour les langues que j'apprends à côté. LEA, je fais moi-même les “cours” (c'est juste des listes de voca tbh) avec les mots que je dois connaître pour les partiels (par exemple pour le partiel de civilisation allemande, j'avais tout plein de truc à ce sujet, avec les dates, comme ça je les apprenais en même temps) ou ceux que j'ai appris en traduction ; pour l'islandais/italien, en général je prends dans les cours débutant déjà créés par d'autres gens. Clozemaster également propose ce genre de chose, moins personnalisable cependant je crois (ça fait longtemps que j’ai pas utilisé). Ai-je besoin de citer Duolingo ? Et puis la communauté langblr sur Tumblr, plein de gens postent des conseils, des listes de vocabulaires, plein de choses.
Sur Tunein on peut Ă©couter des radios d'un peu partout dans le monde.
LanguageTool c'est un genre de BonPatron avec plein de langues. C'est jamais hyper précis et ça corrige pas tout, mais ça aide un peu pour l’orthographe et les erreurs d'accord flagrantes.
WordReference obv mais j'imagine que tu connais (+ Thesaurus pour les synonymes en anglais, et si vous cherchez langue + thesaurus vous devriez pouvoir trouver aussi dans les langues qui t'intéressent) (j’utilise openthesaurus.de pour l’allemand btw)
Sur 101languages.net y a pas mal de choix et pour la base de la base c'est un bon départ
Verbix, un conjugueur. Ça m’a sauvé tellement de fois omg.
Readland, pour lire des trucs. Aussi, Bilinguis!!! Des!!! livres!!! bilingues!!! gratuits!!!
Lang-8 c’est très cool aussi : vous postez un texte dans votre target language et des gens qui le parlent bien vous corrige. Si vous tombez sur des gens cools (comme moi), on vous explique bien vos erreurs. Sur italki vous pouvez faire ça également, et trouvez des partenaires avec qui discuter plus régulièrement.
Forvo, pour la prononciation de mots compliqués (ou pas) ça peut bien aider.
Également j’ai une grosse archive (qui tournait il y a quelques temps mais j’ai plus le lien) de livres d’apprentissage, grammaire, etc. dans plein de langues, hésitez pas à me DM si ça vous intéresse (liste des langues dispo).
Voilà ce à quoi je pense pour l’instant, je pourrais faire un poste plus spécifique LEA/allemand ou conseils si ça des gens sont intéressé.e.s !
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LE BAC Albert Dupontel
" L'universalité de la pensée philosophique du XX siècle repose sur la controverse existante entre les individualités d'écriture et l'instinct surréaliste sous-jacent chez la plus part des auteurs tout en respectant la similarité de la pensée du monde occidental. " Il retourne le bouquin . Putain je le sais ça je le sais, je le sais … L'université du XX ° est adjacente avec des …Oh putain je sais rien ! ! Oh la vache ça va être à moi. J'ai pas eu le temps de tout apprendre ! Il planque le bouquin dans son pantalon . J'ai rien fait ! J'ai rien fait ! ! I l prend un deuxième livre par terre et le planque aussi . J'ai rien fait ! ! ça se voit pas. Si y'a des questions, je dirais que j'fais de l'œdème. Les antisèches, les antisèches … Les mains, les mains (sur la gauche les œuvres, sur la droite les auteurs) Auteur là ... c'est discret mais je vois rien … Auteur hop … là c'est bien mais alors je suis piqué … Oui c'est moi ! C'est moi j'arrive ! ! C'est moi ? Oui on me confirme, c'est moi ! J'arrive toute suite ! ! Oh, ça y'est je pisse, je pisse sur les philosophes … J'arrive tout de suite ! Houuuu Bonjour (très détendu) Comment ? Je tire un sujet ? Avec mon fusil ? Je choisi, je prends (il hésite) …c'est fini je prends … (il en renifle un) … (Il déplie le papier) Sartre. Comme le département ? Ah non comme le philosophe. Ah, mais vous avez le droit, c'est au programme. Bon, avant de commencer je vais faire pipi, c'est une tradition et je reviens. Comment ? Je n'ai pas le droit ? Houuuu J'y vais tout de suite, vous énervez pas. J'y vais … François Sartre. Jean Paul ? Je savais, je savais ! ! François c'est le frère aîné. Euh, jean Paul Sartre. Bon, petit un : Jean Paul Sartre. Jean Paul Sartre, Jean Paul Sartre …Jean Paul Sartre … J'ai bon ? Vous énervez pas, j'y vais ... Sartre Jean Paul. Ça marche aussi dans l'autre sens. Sartre Jean Paul est un philosophe. Était ? Jean Paul Sartre est mort ? Quand ça ? Ah, oui y a comme même longtemps… Non, je dis ça parce qu'on m'a pas prévenu. C'est pour ça qu'on avait plus de nouvelles, il écrivait plus. Oui, j'y vais tout de suite… Jean Paul Sartre était. Était oh ça fait comme même quelque chose hein ! Je ne sais pas si c'est très décent de continuer ? Si, si j'y vais.. Jean Paul Sartre était (comme même hein) était un philosophe qu'à bien marché. Je commence ? Ah mais j'avais commencé là ! Historique ? OK l'historique. Petit deux parce que j'ai fait petit un. Petit deux l'historique : Alors … Jean Paul Sartre , Jean Paul Sartre … Oui, on parle bien du même … Jean Paul Sartre est né. Ça on est sûr il est né. C'était un mercredi soir …vers 19 h …mais la date exacte je m' rappelle plus trop … Il pesait 2 kilos 8 – 3 kilos 2 mais ça on s'en fout… Bon alors comme même Sartre bien mais …oui je précise …oui, vers 3 ans 4 ans il a pas fait grand chose d'intéressant alors par contre après il a fait l'école. A l'école ça se passe bien. Faut dire les profs savaient qui s'était ! Sauf peut être en sport ! Maintenant qu'il est mort, on peut le dire. Jean Paul Sartre n'était pas très physique. Pas handicapé mais juste au dessus voyer ! Par exemple par rapport à moi, il m'arrivait là . C'est pas … (il regarde ses antisèches) ( il place sa main en face de lui ) : Peut être une fois il est venu là parce qu'il pleuvait. Son influence a été majeure sur l'existentialisme, mouvement qu'il a collaboré à fonder avec également de nombreux autres mouvements de tendance politique. (il sourit fièrement) Comment ? la tendance des mouvements politique ? Putain, je n'ai pas … Hein ? Non, je dis je n'ai pas voté. Bon pendant la guerre, il avait tendance à se taire ; Après il était plutôt… Sartre hein ? Il était plutôt… oh ce n'était pas un nazi mais il était comme même bien droite ! Oh non ! ! Gauche, gauche bien sûr ! ! On l'a bien vu d'ailleurs en mai 48 quand il y a eu la révolution des étudiants. Hein ? Qu'est ce qu'il a écrit ? Ah, oui, ce n'était pas un peintre ; Euh Sartre hein ? Sartre qu'est ce qu'il a écrit ? ? Les misérables ce n'est pas lui, c'est Goethe. Il a écrit à sa mère mais ça ne compte pas… Qu'est qu'il a fait … (essayant de regarder ses antisèches) La bible ce n'est pas lui non plus …de toute façon c'est après. Les 6, les 6 mousquetaires, non ça c'est Cousteau… Je m' rappelle plus du tout …c'est l'autre main … Non, je dis qu'il écrivait des 2 mains. Il a fait 3,4,5 …mais pour me rappeler lesquels …Il a écrit Seiko . Il n'a pas écrit Seiko euh …. Comment ? Il a écrit les mains sales. Bien sûr, ça a même été le premier a écrire les mains sales. Quoi d'autre je sais plus …je n'ai pas tout lu … L'entourage ? ça je peux vous en parler, l'entourage. A la guerre Jean Paul Sartre était quelqu'un de très entouré. Il a même été encerclé. Sa femme ? La femme de Sartre…euh..Oui, Sartre était marié, la pauvre femme, sc 'était …et ben c'était Mme Sartre ! De Beauvoir ! bien sûr Rolande de Beauvoir. Alors elle s'était pareil que lui, elle réfléchissait beaucoup avant d'écrire. Mais ça a jamais atteint des sommets, c'est une femme. Vous aussi vous êtes une femme ? J'ai bien vu ! (clin d'œil… il montre " discrètement " ses muscles) N'appelez pas ! J'arrête, c'est les hormones, c'est la puberté ! N'appelez pas ! ! Est ce que j'ai terminé ? Pourquoi, j'ai oublié des trucs ? Ah ça je l'ai pas dit oui … Ah c'est lui qui a fait le …ah ben en plus j'apprends des trucs ! Ç a veut dire que j'lai pas ? Ce n'est pas tellement pour moi, ça aurait été pour mon père. A la ferme je suis le seul à savoir écrire. Alors si en plus j'avais eu le bac houlala … On passait les vacances à Lourdes ! Mais là je l'ai pas tant pis, j'irai chercher du travail à la mine. Dès que j'aurai trouvé un autre logement. Avec mes logeurs, avec les Thénardier ça ne va pas fort. C'est à cause de ma sœur Causette elle est séropositive … Aie ! Non c'est rien, juste un cancer qui débute … je l'ai pas ? Je ne l'ai toujours pas ? Bon ben au revoir." (Via @ladeglingueereveuse)
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Jour 1 : dans le terrier du lapin blanc
La chambre d'isolation est situé à coté de la pharmacie où sont contenus tous les médocs de l'étage. Je suis réveillé dès 7h par les infirmiers qui commencent à préparer les prescriptions des patients pour le petit déjeuner. J'ai dormi environ 5h. J'ai froid et envie de pisser mais j'arrive pas à me résoudre à utiliser ma litière.
Une infirmière me voit réveillé, elle m'ouvre la porte, se présente, vérifie ma tension, et m'invite à aller me laver. Elle me donne de quoi prendre une douche et me montre une salle de bain. Il n'y a pas de poignée à l'intérieur. Je me retrouve encore une fois enfermé. J'ai la peur au ventre depuis que je suis levé. Je ne sais pas ce que je fais là mais l'idée d'une douche est réconfortante.. la douche est froide. J'ai beau attendre. L'eau ne chauffe pas. Je me nettoie donc sommairement, je me lave les dents et me rhabille avec mon magnifique pyjama bleu, que je ne quitterai pas de la semaine sauf pour en mettre un neuf.
L'infirmière me change mon bandage (cf. Photo) puis m'ouvre une porte et me dit que je vais devoir attendre 8h30 pour le petit déjeuner. Il est 7h20..
Je me retrouve dans les couloirs du service. Il fait froid. Beaucoup de fenêtres ou portes donnant sur l'extérieur ne ferment pas. J'arpente les couloirs, quelques patients me croisent et me disent bonjour. Je dois l'admettre, j'ai peur.. Oh non, pas à cause des patients, ceux que je vois sont très gentils mais je ne me sens pas à ma place. Qu'est ce que je fais là ? Combien de temps vais-je rester là ? C'est temporaire, je serai sorti avant la fin de la semaine. J'en suis sûr.
Je fais le tour du service, je suis frigorifié. Je me réfugie dans la bibliothèque. Lire me permettra peut être de penser à autre chose... je trouve un livre dans un état décent mais je n'arrive pas à me concentrer. Je me fais tout petit. J'ai froid. J'ai peur. Je tremble. Je ne sais pas ce que je fais là . J'ai honte. Je ne veux pas qu'on me voit là .
J'ai raté mon suicide mais c'est un problème de logistique, je ne suis pas fou. J'ai rien à faire là .
A 8h, je demande à une infirmière comment je peux récupérer mes affaires. Elle me dit que c'est la psy qui décide, tant qu'elle n'a pas donné son avis, je n'ai droit à rien. J'apprendrai également que la psychiatre a pouvoir de décision sur mon accès à mes affaires, mon droit d'accès à mes habits, mon droit de sortie dans le parc et à l'extérieur de l'établissement.
Je lis le réglement, j'apprends que visites et appels sont autorisées de 14 à 19h. Les portables sont interdits... je ne peux prévenir personne donc. Mon téléphone avec mes numéros est sous clé au coffre fort et mon accès est restreint tant que je n'ai pas vu la psy.
Je vais prendre le petit déjeuner. Je me fais tout petit. Le café est dégueu et je suis pas regardant pourtant.. on a droit à un morceau de pain, du beurre et confiture ou miel.
Je me dépèche de manger, je n'arrive pas à finir mon café. Je veux partir. Le réfectoire est froid. Les patients reçoivent leur traitement pendant le repas. On me redonne un xanax.
Cela ne calme pas mes angoisses. J'apprend que les psys arrivent à 10h. Je patiente encore, tente de lire. Je bute toutes les 3 lignes. Je répète ce que je vais dire à la psy pour me sortir de là . Je me sens mieux, j'ai pas besoin d'être là , le xanax m'a fait du bien, je peux partir, je me sens pas à ma place.
J'observe les gens qui hantent les couloirs, ceux qui font des aller-retour, je me surprends à faire pareil. Il n'y a rien d'autres à faire. La majorité des livres sont illisibles (déchirés, raturés,...) ou appartiennent à la bibliothèque rose et verte. Il y a un piano désaccordé et des jeux de société incomplet. Il y a bien une salle télé mais ça n'a jamais été mon truc.
Je me surprends à arpenter les couloirs également. Une infirmière me prend en pitié et m'amène à la bagagerie pour me rendre ma veste. Au moins, je n'ai plus froid.
Je lui redemande quand je pourrais voir la psychiatre et sortir. Elle voit à quel point je suis terrifié. Elle ouvre une salle et le prend à part, tente de me rassurer, de me calmer... ça s'appelle un entretien infirmier apparemment. Le personnel infirmier est, dans sa grande majorité, très à l'écoute, gentil, humain, ils nous traitent avec dignité quand ils le peuvent.
Je comprends par contre assez rapidement qu'il y a un manque d'effectifs importants. Les infirmiers courent partout, ils n'ont pas une minute à eux et on ne peut pas dire que l'encadrement soit idéal.
Les minutes passent, puis les heures. C'est l'heure du repas. Les gens qui m'adressent la parole me demandent quel jour nous sommes. Certains pensent être dimanche ou jeudi... ça m'effraie. Je ne veux pas perdre la notion du temps et je comprends comment on peut la perdre facilement. J'ai de nouveau droit à un Xanax.
Après encore 2h d'attentes, je rencontre ma psy, elle est avec 2 infirmières. Je n'en peux plus, je veux partir. J'essaie d'expliquer que je vais mieux, que je regrette, que c'était stupide. On me répond : "Vous vous êtes fait une phlébotomie sur une artère." "Vous êtes au bord des larmes".
Je ne dis pas la vérité. Je ne peux pas, je ne peux pas dire que j'ai qu'une envie, c'est sortir et recommencer car j'ai toujours mal et l'angoisse d'être enfermé n'arrange rien.
Je ne sais plus quoi dire. La psy me parle de dépression sévère, de crise d'angoisses. De médicaments, de traitements.
Je sors en sachant que j'aurai à prendre un antidépresseur puissant, du xanax, du tercian et deux somnifères.
Je tente de demander quand je pourrais sortir, j'explique que j'ai un travail en vue, un déménagement à préparer. Je tente de montrer que j'ai des projets, un chat â nourrir, que j'ai pas à rester là .
"Je peux pas vous dire, mais il faut pas vous inquiéter, on s'arrangera, on pourra organiser des sorties temporaires pour vos démarches"
Je ressors avec le sentiment que je vais rester ici pour toujours. Je demande Ă aller m'allonger dans ma "chambre", on m'enferme et je pleure jusqu'a m'endormir.
Le repas du soir et la soirée sont des souvenirs flous. Je rencontre G. qui semble plus à même de tenir une véritable conversation. À 21h, on me donne mes somnifères. À 21h20, je suis dans mon lit et je dors.
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Coup de foudre
Cher lecteur anonyme,
Je vais vous raconter ce que c'est un coup de foudre, parce que je viens d’en vivre un. Oui oui, un vrai de vrai, on ne peut plus authentique. Comment ça arrive, “ou pas” en fait, ce que ça fait et comment ça se termine. Et n'imaginez pas une histoire romantique, car il n'y a pas d'histoire en fait. Les livres, les films, les légendes idéalisent ce moment très particulier mais c'est en fait très loin de la réalité. Car celle-ci est beaucoup moins cliché et à l'eau de rose. Une chose est sûre, un coup de foudre laisse des traces, qui ne sont pas très agréables. Un coup de foudre, comment ça arrive, “ou pas” ? Prenez un gus, éventuellement le plus normal possible : un homme trentenaire, casé, marié, enfant, maison avec jardin, propriétaire, indépendant, qui part en vacances en été et en hiver. Sa vie personnelle n'est pas à plaindre, même s'il s'ennuie dans son couple. Au bout de 15 années ensemble, et ayant épousé sa première partenaire, rien d'anormal. Oui, ça peut être vous, beaucoup de personnes que vous croisez dans la rue tous les jours, ou moi en l’occurrence. Maintenant suivons ce personnage au forum des associations pas loin de chez lui en cette période de rentrée scolaire. Le petit va avoir 4 ans, et se pose la question de comment l'occuper les mercredis et weekend. C'est en résumé une journée tout à fait banale. C'est à ce moment que “je” prends la parole. Je pense que ça aidera à vous mettre dans la situation. Je suis donc avec ma femme et mon fils. Nous allons d'abord faire un tour auprès des associations de basket, escrime, yoga, etc qui sont regroupées dans une salle pour faire des démonstrations et accueillir les visiteurs sur leurs petits stands. Nous prenons des informations, mais peu d'entre-elles acceptent les enfants en dessous de 5 ans. Nous nous dirigeons ensuite vers la salle dédiée aux arts martiaux. Il y a du monde, de la musique pendant qu'une démonstration se déroule. Nous assistons à celle-ci et je commence à balayer les stands du regard. Je remarque le stand de Taekwondo. Je connaissais un peu cet art martial ayant eu des potes de fac pratiquants. Nous nous approchons tous les trois du stand où deux jeunes femmes en habit de sport, la vingtaine, sont assises derrière leur table. Elles discutent entre-elles et s'arrêtent à notre approche. Je demande à l'une à quel âge acceptent-ils les enfants. L'autre jeune femme prend un formulaire avec les calendriers et les années de naissances acceptées. Celle de mon fils est dedans, et elle me tend le papier en levant la tête. Et là on arrête tout. On arrête vraiment “tout”. Le temps, la musique, le brouhaha ambiant, les personnes autour, vraiment TOUT. Il n'y a plus que moi et la plus belle chose au monde que j'ai jamais vu. Je suis devant le plus beau visage que j'ai vu et que je verrai de ma vie. Un visage magnifique avec un sourire à tomber. Et comme aimantés ou pris de panique, mes yeux cherchent les siens et… Après avoir arrêté le temps, on change de dimension. Au moment précis du contact où nos yeux se croisent je suis comme hypnotisé. C'est le plus beau, le plus grand, le plus profond des regards que j'ai croisé de mon existence. Ses yeux sont noirs mais ses iris ont l'air de luire d'une incandescente lumière brune et grise. Je me sens alors flotter, comme en apesanteur et invariablement aspiré dans un immense tourbillon vers eux, je m'enfonce dans un trou noir au point de perdre tous mes sens. Notre échange de regards cesse. Je sens un coup dans ma poitrine, c'est mon cœur qui bat, comme s'il avait besoin de me réveiller, ou simplement d'exploser. Combien de temps s'est-il déroulé ? Une demi-seconde, peut-être moins. J'ai l'impression d'être Neo dans Matrix qui se réveille dans le monde réel, en pleine crise de panique, en plus d'être complètement ivre. J'ai la tête qui tourne et le regard hagard, mon cœur est en train d'exploser et je n'arrive plus à La quitter des yeux, comme si je voulais repartir dans son monde. Elle échange quelques mots avec mon fils pour savoir s'il voudrait essayer, je ne me souviens plus de sa réponse. Mais je me souviens de sa voix à Elle, sa tonalité, ses intonations. Complètement ivre, j'essaie de me maintenir, de rester debout et d'avoir un semblant de conversation cohérente. Oui, je me sens exactement comme avoir bu 5 ou 6 verres en pleine soirée et essayant de faire bonne figure. Il est impossible pour moi de me souvenir des mots ou des autres phrases que j'ai formulés. Mais je me souviens avoir recroisé son regard. Deux fois. A chaque fois, je ressentais cette force irrésistible me renverser et m'aspirer. Et ça semblait de plus en plus violent. Nous sommes partis du stand. Je ne me souviens plus si je lui ai dit au revoir. Je crois que oui. Ébranlé, je pars regarder la démonstration qui a lieu avec mon fils et je le prends dans mes bras pour qu'il voit mieux au dessus des premiers spectateurs. Madame est partie se renseigner vers d'autres stands. Immanquablement, je me retourne pour La regarder. De plus loin, je La trouve d'autant plus belle, chaque détail me fait vibrer : ses cheveux attachés derrière et surtout son sourire qui ne semble jamais la quitter. Nous allons au stand de judo pour prendre les mêmes renseignements, une démonstration commence justement. Mais mon esprit n'est plus là . Je n'arrête pas de me retourner. Elle s'est maintenant levée, est en kimono avec un petit groupe d'élèves, elle leur fait faire des exercices devant son stand. Elle semble très jeune mais elle dégage une telle assurance, une telle puissance et une telle force, impression appuyée par sa ceinture noire que je découvre. L'occasion est trop belle pour montrer à mon fils les exercices que les enfants font et le sonder si il voudrait faire comme eux. Mais il n'a pas l'air de prêter attention plus que ça. Moi si. Je cherche ses yeux, je veux y retourner. Une seule question me traverse alors l'esprit : est-ce qu'elle me regarde ? Je ne sais pas. Je suis dans son champs de vision lors de brefs instants mais trop loin pour que je le sache. Mon fils veux s'en aller et me le réclame en me serrant par le cou. Je lui dit d'attendre la fin de la démonstration de judo. Je gagne quelques minutes comme ça, à contempler ma deuxième Merveille du Monde, la première étant dans mes bras. Enfin, ma femme s'approche et je comprends qu'il est temps de partir. Nous nous dirigeons vers la sortie de la salle et je m'efforce de ne pas tituber. C'est à peu près à ce moment que la situation devient moins drôle. Les heures suivantes sont terribles. Je me sens dans un espèce “d'état de choc euphorique”, les tremblements en moins. Je suis incapable de me souvenir une fois rentrés ce que j'ai fait, physiquement parlant. Je reste d'apparence stoïque, j'essaie de ne rien laisser transparaître. Par contre mentalement, je suis branché sur les images d'Elle imprimées dans mon cerveau. Je me rends compte avec un peu de recul qu'un sentiment survient rapidement : celui du manque. J'étais (j'imagine) comme un drogué dépendant à l'héroïne la plus forte du monde qui commençait à avoir besoin de son shoot. Premier réflexe de professionnel du web, quasi vital : Internet. Google, association Taekwondo dans le secteur, site internet trouvé. Galerie de photos, section ceintures noire, oui je crois deviner que c'est elle, je parcours les photos… C'est Elle, je l'ai trouvé. Et soudain, mon cœur qui bat de nouveau la chamade s'arrête : une photo indique son prénom. Je n'avais jamais connu de femmes portant son prénom mais je l'aime beaucoup. Quelques clics seulement de plus et je trouve son nom de famille. Vous devinez déjà l'étape suivante : Facebook. En moins de 5 minutes depuis ma première recherche sur Google, je l'ai retrouvée sur le plus grand réseau social au monde. J'apprends qu'elle est en couple et d'autres informations sur sa vie. Je suis accro, et je me fais flipper moi-même. Qu'est-ce que je suis en train de faire, bordel ? La raison revient petit à petit. J'ai besoin de parler, de partager pour essayer de retrouver mes sens. Réflexe : téléphone portable, message chat à une amie. Je lui explique qu'un truc de dingue est en train de m'arriver, j'ai eu un coup de foudre, un “coup de cœur”, ou un truc comme ça. Ma pote ne me croît pas trop, doutant de l’existence du phénomène. Je prends le temps de lui expliquer et le fait de mettre des mots sur ce que je vis me permets de comprendre un peu. Oui, j'ai eu un fucking coup de foudre en moins de 5 minutes avec la plus belle femme que je n'ai jamais vu. Dimanche matin. Je n'ai quasiment pas dormi, toujours perturbé par l'état de choc (ou le manque) et une question qui monte : Est-ce que c'était réciproque ? Google, recherche “coup de foudre”. Beaucoup d'articles de presse féminine. Oui visiblement ça existe, et c'est chimiquement à peu près prouvé. Le cerveau secréterait en 0,2 secondes deux substances à très forte dose, l'endorphine et la dopamine. Le timing semble correspondre. L'endorphine est la substance du bonheur, la dopamine étant celle qui “motive”, qui “dope”. Elle porte bien son nom, parce que si ça se trouve c'est elle qui va me pousser à faire une grosse connerie : lui envoyer un message via Facebook. J'ai un comportement assez singulier quand je ne vais “pas très fort”, j'ai un gros besoin d'écrire. Écrire à un(e) ami(e), ou écrire sur une page blanche de mon ordi. Ça faisait peut-être 10 ans que je n'avais pas fait ça justement, écrire sur une page blanche. Et là , sans vraiment contrôler, j'ai commencé à écrire ce dimanche matin un message virtuel à son attention où je lui déclarais le gros coup de cœur que j'avais eu pour elle la veille. J'avais vraiment peur de l'effrayer, ou de passer pour un gros malade avec ce message. Imaginez que vous receviez comme ça un jour dans votre messagerie Facebook “Bonjour, on s'est croisé hier, je suis tombé amoureux”. N'importe quoi… Et bien ce “n'importe quoi”, je l'ai fait. Merci la dopamine ! Saloperie va ! Oui, je l'ai envoyé ce message, sans réfléchir, dimanche en fin d’après-midi. Dans ce message, je cherchais en fait à essayer d'avoir une réponse à ma question “est-ce que c'était réciproque ?” en essayant de paraître sympa (tu parles !). J'ai copié/collé le message, et je l'ai envoyé. Dans un état second. Et une fraction de seconde après, je voulais m'enterrer vivant. La honte. J'aurais voulu le rattraper ce fucking message et le ramener ici. Je n'avais encore jamais vraiment beaucoup utilisé l'appli Messenger, mais je comprenais que l'icône de réception qui restait blanche, ce n'était pas très bon signe. Soit le message était arrivé dans les spams et elle ne l'avait pas vu, soit elle l'avait lu dans ses notifications. Bref, aucun moyen pour moi de savoir. Lundi matin. J'ai encore très mal dormi, peut-être 4 heures seulement. Oui je pense toujours à elle non-stop. Je me repasse en boucle son regard, et je sens encore cet impression d'aspiration en me remémorant ce souvenir. En plus de tout ça, j'ai ce gros sentiment de honte qui s'abat sur moi. Si jamais elle lit ce message, qu'est ce qu'elle va penser de moi ? Et toujours la question “Est-ce que c'était réciproque ?”… 5 heures du matin, premier reflexe : Messenger pour voir le statut du message. Idem. C'est la rentrée des classes. La rentrée se passe normalement, et je file chez un client pour un rendez-vous. En avance et garé, retour sur messenger. Statut toujours avec icône blanche. Et là je remarque le bouton sous sa photo de profil indiquant : “pour que votre interlocuteur vous réponde, cliquez sur le bouton”. Je clique dessus. Perdu pour perdu… Retour au bureau en milieu d'après-midi, la situation ne change toujours pas. Je pense toujours à elle. Je discute toujours avec ma pote et je lui décris comment je me sens, la pauvre qui doit en avoir marre à force. Retour à la maison lundi soir et un épisode ne va pas faire avancer mon histoire dans le bon sens. Je me rends compte que forcément “comme par hasard”, je passe 2 fois par jour devant un des gymnases où se déroulent les entraînements du club !
Il se passe alors quelque chose de totalement inattendu : 2 larmes qui se mettent à couler de mes yeux. La dernière fois que j'ai pleuré de désespoir, je devais avoir 12 ans. C'en est trop. Je ne pige rien à ce qui m'arrive, je fais un détour. J'arrive à ma destination, une église. Il n'y a personne et elle est ouverte. Je m'assois sur une chaise et il va falloir qu'on s'explique Toi et moi, le petit Jésus ou Dame Nature, peu importe ton nom. C'est quoi ce putain de bordel ? Pourquoi tu as fait ça ? Pourquoi tu me fais ça ? Ça veut dire quoi d'avoir inventé le coup de foudre ? Pourquoi avoir inventé le concept de faire tomber amoureux en ¼ de seconde et de faire souffrir après ? Pourquoi tu as rendu ça si rare ? Pourquoi ? Je ressors finalement de l'église avec encore plus de questions qu'au moment où j'y suis entré, la colère en plus. Mardi. Ça fait 3 nuits depuis samedi et j'ai plutôt bien dormi, toujours pas assez, mais au moins pas de réveil en pleine nuit. On dirait que les effets de la redescente du shoot commencent à s'estomper. La grosse journée au boulot a dû aider. Et nous voilà , mardi soir. Il est 2:42. Je pense que ça va mieux. Ça fait 5 heures que j'écris ces lignes. Et oui, ça m'aide toujours d'écrire. Déjà le coup de foudre, ça existe. Ça oui, c'est à la fois incroyable d'intensité, de rapidité et de violence. C'est une bombe qui vous explose en plein cœur, au moment où vous vous y attendez le moins, lors d'une journée tout-à -fait “normale” mais qui vous fait perdre toute notion de la réalité, et qui fait perdre la raison. Littéralement. Autre information : il faut au moins 3-4 jours pour que les effets du “shoot” de dopamine et d’endorphine s’estompent. Maintenant, est-ce que je suis heureux de ce qui m'est arrivé ? Oui et non bien sûr. C'est à la fois le sentiment d'amour le plus fort et intense que je n'ai jamais ressenti mais la redescente est fracassante. Je suis conscient d'avoir vécu quelque chose de rare mais je ne sais pas si je me considère comme chanceux.
D'ailleurs est-ce de l'amour ? Je n'en sais rien, comment répondre à cette question de façon pragmatique et cohérente ? Je ne la connais pas, je ne connais pas ses goûts, je ne connais rien d'elle.
Mais je sais une chose : Je me mettrais en travers d'une voiture pour la protéger. Sans hésitation.
Mercredi. RemontĂ©e de stress aujourd’hui. Le boulot n’aide pas. Je lis et relis cette page, comme pour revivre l’instant. J’ai parcouru de nouveau quelques articles sur le coup de foudre et ses origines, et Ă ce que je comprends, j’ai simplement Ă©tĂ© victime d’un phĂ©nomène chimique dans mon cerveau. Mais honnĂŞtement, ça me fait chier. Je n’arrive pas Ă me contenter de cette explication. Les articles parlent aussi de “dĂ©sir” plutĂ´t que d’amour. Je ne reconnais pas du tout ce mot : “dĂ©sir”. Il n’y avait absolument rien de sexuel dans ce que j’ai vĂ©cu. C’était une bombe Ă©motionnelle qui se situait entre le cĹ“ur et la tĂŞte, nulle part ailleurs. Â
Je me pose la question de lui envoyer le lien de cette page (Hey la dopamine, tu te calmes oui ? :P ). Comme pour lui montrer que… je ne sais pas. Déjà m’excuser de mon message sur Facebook. M’excuser ou me justifier, je ne situe pas bien la balance. J’aimerais simplement lui faire comprendre que je ne voulais pas essayer une quelconque technique de drague pourrie, surtout qu’à aucun moment je n’ai voulu lui manquer de respect, mais que j’étais sincère dans chaque mot que je lui ai envoyé, que je suis un homme à qui elle a de façon totalement involontaire retourné le cerveau en un regard. Pas de bol, c’est tombé sur moi. Pas de bol… “ou pas”.
Oui je caresse toujours l’espoir de la revoir. Pour deux raisons je crois. La première : Est-ce qu’un échange de regards me referait la même chose ? Maintenant que j’ai pris du recul et analysé le truc, est-ce que le shoot aurait lieu de nouveau ?
La deuxième raison est simple : parce que sans déconner, qu’est-ce qu’elle est belle.
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