#j'ai juste lu la partie conjugaison pour le moment mais je compte essayer de tout lire
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elmaxlys · 23 days ago
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Concernant le sondage sur le verlan
Trouvez le sondage ici
J'ai trouvé un article sur Persée concernant le verlan et bon j'ai pas encore tout lu et il date de 1988 mais voilà ce qu'il a à dire sur la question
1-4-2. Etant donné que le verlan est un procédé de cryptage qui ne concerne que le lexique, les règles syntaxiques du français s'appliquent lorsqu'on parle verlan. Néanmoins la verlanisation entraîne la perte de certains marqueurs grammaticaux. [...] La forme du verbe n'indique plus son appartenance à une conjugaison particulière au moyen d'un suffixe mais à l'intérieur du mot : pécho, mefu, vresui, drepren, tirsor. Les seules formes verbales qui se trouvent dans mon corpus sont l'infinitif, la première, deuxième et troisième personne du singulier et la troisième personne du pluriel du présent et le participe passé. Ces formes ont tendance à devenir invariables ; on entend dans l'interview analysée dans la troisième section, « ils te pécho », et « il m'a pécho », « j'en réti une » et « j'ai été réti ». Toutefois des formes tels que seca (je me casse etc) et séka ( il s'est cassé) existent chez les locuteurs du verlan et ici encore les formes se différencient au moyen d'une alternance vocalique dans la première syllabe au lieu d'un suffixe. Certains marqueurs grammaticaux peuvent se retrouver donc en tant que préfixe au lieu de suffixe, ce qui est logique étant donné que le verlan inverse l'ordre des syllabes. Les règles du verlan ont un statut particulier. Ce ne sont ni des règles phonétiques, ni des règles phonologiques mais des règles lexicales dont le champ d'application est défini non seulement par les propriétés des termes eux-mêmes mais plus encore par la pratique langagière et sociale des différents groupes de locuteurs.
Méla Vivienne. Parler verlan : règles et usages. In: Langage et société, n°45, 1988. pp. 47-72
Méla nous dit en gros que, en tant que locuteur, notre parole est loi mais qu'il y a des tendances à placer la terminaison à l'intérieur.
Toutefois, elle n'aborde pas non plus l'impératif, qui - comme dit dans un rb du sondage - est ce qui a provoqué mon sondage : tejons-le ou tonj-le ? plus question d'utiliser "on" quand nous avons l'impératif... à moins de sortir le grand jeu (alias le subjonctif, que d'après les notes sous mon sondage d'il y a un moment, vous êtes nombreux à détester)
Donc voilà, pas de réponse définitive mais une analyse néanmoins intéressante
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