#incantation pour avoir le permis
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machaonreads · 25 days ago
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Whumptober 28 : Denial
Déni, Harry Potter
Minerva prit une grande inspiration, qui la fit tiquer quand elle sentit dans ses poumons l'humidité glaciale des cachots, expira lentement en maîtrisant l'air sortant de ses narines, pour s'obliger au calme, puis frappa trois grands coups à la porte.
« Entrez ! » lui ordonna une voix sèche.
Assis derrière son bureau, dos raide comme un monarque sur l'échafaud, Severus corrigeait des copies quand elle l'avait interrompu. Elle reconnaissait, à l'envers, l'écriture de Katie Bell sur un parchemin barré de rouge partout. 
Exaspérant, mais pas le sujet de sa visite.
« Gilderoy a été empoisonné.
– Pardon ?
– Mme Pomfresh l'a sorti d'affaire en lui administrant un bézoard, il ne devrait pas avoir de séquelles. Il s'est écroulé dans un couloir devant Hannah Abbot, dont la présence d'esprit a permis qu'il soit pris en charge tout de suite, heureusement.
– Heureusement, comme vous dites, commenta le professeur de potions d'un ton doucereux.
– Quelqu'un avait pilé de l'aconit dans la confiture de rose qu'il a étalée sur son scone à l'heure du thé. 
– Voilà qui est… terrifiant. J'imagine que les elfes des cuisines ont été interrogés ? 
– Ils s'en punissent horriblement, comme vous pouvez l'imaginer, mais ils n'y sont vraiment pour rien. La même confiture a été servie avec le spongecake à la vanille du dîner, sans aucun dommage : leur préparation n'est donc pas en faute. »
Elle marqua une pause.
« Eh bien ? interrogea Severus.
– Auriez-vous une idée de la manière dont le poison a pu arriver dans son assiette ?
– Comment pourrais-je le savoir ? Je ne comprends même pas par quel miracle cet écervelé parvient à retrouver le chemin de sa salle de classe chaque matin.
– Il dort dans la pièce à côté, répondit Minerva du tac au tac, avant de se souvenir qu'elle n'était pas là pour rigoler. Mais vous n'avez pas remarqué de diminution indue de vos stocks ?
– Rien de tel, non, d'ailleurs la clef de la réserve ne me quitte pas. 
– Quand avez-vous vérifié pour la dernière fois ?
– Auriez-vous des soupçons précis, Minerva ? »
Les yeux fatigués de Severus s’étaient mis à briller d’une lueur inquisitrice et elle se demanda s’il n’était pas en train de chercher à lire dans ses pensées. Par réflexe, elle vida son esprit.
« Aucun, mentit-elle effrontément. Mais j’aimerais explorer toutes les pistes jusqu’au bout.
– Et de quelle piste s’agit-il en l’occurrence ?
– D’une hypothèse valide concernant l’origine de l’aconit. »
Severus soupira d’une manière tout à fait théâtrale, après quoi il se leva dans un bouillonnement de cape. « Étonnant, nota Minerva, comme on peut avoir les manières d’un histrion et mener la vie d’un moine. » Elle le suivit en direction des étagères fermées à double tour qui contenaient les ingrédients de potion les plus toxiques. Il marmonna une incantation et posa sa baguette contre la serrure, qu’il ouvrit ensuite avec une grosse clef en argent.
« Une pinte trois quarts, mesura-t-il en levant le bocal gradué à la lumière. Exactement autant qu’il y a deux jours, quand j’ai fait l’inventaire de la semaine. Désolé, Minerva, votre poison ne vient pas d’ici. Connaissant Gilderoy, il l’a peut-être acheté lui-même en croyant que ça le protégerait des lutins de Cornouailles… »
Avec une ouverture pareille, Minerva ne pouvait pas résister.
« Ça m’étonnerait, commenta-t-elle, car s’il l’avait simplement ajouté à la confiture, le goût infect de la mixture l’aurait arrêté dès la première bouchée. Il faut un art tout particulier pour mélanger le tue-loup au sucre sans déclencher cette réaction, et je pense que nous admettrons tous les deux qu’il est peu probable que Gilderoy ait cultivé cette science. Vous, en revanche, Severus, vous devriez le savoir : c’est en lisant un de vos articles l’été dernier que j’ai appris cela. »
Elle ne s’attendait à rien, et cependant elle fut impressionnée : il ne cilla même pas. D’un autre côté, il avait espionné Voldemort et survécu, alors…
« Si vous avez quelque chose à dire, Minerva, dites-le moi franchement : comme vous le voyez, j’ai une longue pile de devoirs à noter et la nuit est déjà bien avancée.
– Avez-vous essayé de tuer le professeur Lockhart ?
– Bien sûr que non. Si c’était le cas, j’aurais choisi un moyen moins suspect pour un maître des potions que le poison. À l’inverse, si j’avais été professeur de métamorphose et que j’avais lu l’article publié par l’un de mes collègues…
– Je ne vous permets pas ! »
Ils se dévisagèrent un long moment, sans plus rien dire. Minerva s’appliqua à rester impassible. Severus avait peut-être dupé le plus grand mage noir du XXe siècle, mais elle était déjà directrice de maison qu’il n’était pas encore né : au jeu du premier qui craquerait, elle avait l’avantage.
De fait :
« Les mains de Rufus Balbeck étaient rouges d’eczéma, ce matin, ce qui se produit souvent si l’on oublie de porter des gants pour cette manipulation. Il est mon meilleur élève de potions après Arachnée Greengrass et il souhaite étudier la médicomagie à Saint-Mungo : il est très possible qu’il ait lu mon article. En outre, sa tante est apothicaire ; il lui aurait été facile d’obtenir de l’aconit en poudre. »
Minerva hocha la tête, songeuse.
« Il déteste effectivement le professeur Lockhart : je l’ai entendu se disputer avec Pénélope Deauclaire, sa petite amie, à laquelle il reprochait d’être obsédée par Gilderoy et de le délaisser en conséquence. Cet écervelé n’a pas compris qu’elle est surtout tombée sous le charme de Percy Weasley.
– La rose aura aggravé les effets du tue-loup : la dose en elle-même n’était sans doute pas fatale. Il s’agit probablement moins d’une tentative d’assassinat que d’une vengeance adolescente, si stupide et dangereuse soit-elle. »
Minerva acquiesça, satisfaite d’avoir résolu l’énigme, mais épuisée d’avance à l’idée de devoir punir le coupable. Elle regrettait presque de ne pas pouvoir inculper plutôt son déplorable collègue de Serpentard… Mais, au fond d’elle-même, et quoiqu’elle l’eût nié jusque sous la torture, elle était soulagée de conserver Severus comme allié (certes récalcitrant), surtout en ces temps troublés où un monstre hantait le château et où la position de Dumbledore à la tête de l’école était chaque jour plus menacée.
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paul123love · 3 years ago
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rituel pour avoir une permis de conduite -medium voyant marabout legbavinon
rituel pour avoir une permis de conduite -medium voyant marabout legbavinon
De nombreux candidats vont subir une épreuve du permis de conduite bientôt. Ceux-ci, de plus en plus nombreux chaque année, auront besoin du rituel pour avoir leur permis de conduite. Mais ils ne savent pas comment procéder avec ce rituel. Alors que je vais expliquer dans la suite de ce blog, le rituel pour avoir une permis de conduite. Le permis de conduire, une obligation légal De nos jours,…
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jananabananawithnopeel · 3 years ago
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Boomerang Effect
J'ai des milliers de fics à finir et au lieu de les finir qu'est ce que j'ai fais ? J'ai ouvert un doc avec mon âme soeur d'encre (qui se reconnaitra et à qui j'envoie des bisous partout ❤️) et on a remplie 80+ pages d'idées et de bout de fic (et c'etait juste l'echauffement) ...
This is so messed up.
Bref, du coup j'ai fais une fic Lancelot-centric 👉👈 Inspiré de l'épisode 19 du Livre 3 : L'ivresse II et du ce poste de @yumeka-chan
Ça me travaille cette histoire de Excalibur qui revient toujours vers celui qui en est digne. Est-ce que si Lancelot avait attaqué et blessé Arthur, que Guenièvre était partie avec lui pour le protéger, en emmenant Excalibur... Est-ce qu'elle aurait pu fuir, et en pleine forêt, faire tomber l'épée au sol et la suivre, en espérant revoir Arthur ?
J'espere que ca vous plaira 😳
Excalibur revient toujours à l'Elu
Boomerang Effect Partie 1
(Je mets partie 1 mais en vrai vous attendez pas trop à une partie 2)
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Tout est sous son contrôle. Lui, Lancelot du Lac, que les Dieux ont fait l'erreur de rejeter, est devenu le maître de son destin et du Royaume de Logres. Il a su franchir tous les obstacles, il a prouvé sa valeur, il est digne d'être là où il est aujourd'hui. C'est un fait. Il a traqué les traîtres et à permis à la Bretagne de renaître plus forte et plus pure. Mais son travail n'est pas terminé, il y a toujours un murmure, une ombre qui plane, silencieuse et sournoise. Un fantôme près à surgir et bondir pour lui ravir tout ce qu'il a si durement créé.
Arthur Pendragon n'est pas mort. Il le sait, l'homme en noir le lui a assuré. La menace existe et il ne peut pas être satisfait tant que sa mission n'est pas menée à bien. C'est une promesse qu'il s'est faite, un pacte avec son nouveau Dieux, il se refusera le repos tant qu'Arthur n'aura pas franchi les portes d'Avalon.
"Il se cache, il vous suffit de le retrouver."
"Mais comment ? C'est impossible. Il pourrait être n'importe où. Il pourrait être mort !"
"Il est en vie. C'est si simple pourtant, laissez vous guider, réfléchissez, tout est là."
Oui, il sait. C'est un souvenir, un rêve flou et déformé qui rampe et gratte dans son cerveau. La solution est là, si près et pourtant inatteignable. C'est quelque chose qu'Arthur lui a dit et si il veut le retrouver, il faut qu'il s'en souvienne mais à chaque fois qu'il essaye, la mémoire s'étiole et lui échappe. Mais il ne laissera pas ce nouvel obstacle lui barrer la route. Quoi qu'il en coûte, il réussira à arracher la réponse qu'il lui faut au souvenir fané de son ancien roi.
Une couronne. C'est le prix qu'il faut qu'il paye pour avoir ce qu'il veut. La place de reine, qu'il réservait à Guenièvre et qu'il cède sans remords à Mevanwi qui lui promet sa magie, est un prix bien bas et dérisoire pour lui. Cette nuit là, quand il ferme les yeux, entouré de bougie et de l'odeur âcre de l'encens, il se laisse bercer par les incantations à voix basse de sa nouvelle femme.
Je vais vous montrer un truc. Un truc que j’ai jamais montré à personne.
Le visage souriant de son ancien ami l'accueille dans son rêve. Ils se mettent à boire, les mots et les larmes coulent comme des torrents, les confessions aussi et il se noie au fond d'une bouteille opaque. Il essaye d'écouter mais tout est muet, il n'entend pas le bruit des arbres, ni des feuilles, ni des verres qu'ils tapent sur la table en bois, ni le brouhaha des gens autour d'eux. Ils sont ivres.
Elle revient toujours à l’Elu.
Le lendemain, quand il se réveille, il se souvient enfin.
Excalibur ! L’épée des rois.
L'ironie de la situation n'est pas perdue pour Lancelot quand il se présente devant le rocher où est toujours plantée l'épée. Une infime partie de lui, celle de son passé, contemple l'idée de poser ses mains sur le pommeau et de tirer pour leur prouver qu'il est bel et bien l'Élu. Mais il refuse. Tout est sous son contrôle. Il est le maître de son destin, il n'est le pantin de personne et surtout pas de ces Dieux là. Qu'ils gardent leur trophée ridicule, il n'en a pas besoin, il n'a besoin ni de symbole flamboyant ni de pardon divin.
Il lève sa pioche très haut au-dessus de sa tête et prend une grande inspiration. Il n'y a aucun son et c'est comme si des milliers d'yeux invibles étaient tournés vers lui. Le bruit de l'acier sur la pierre résonne dans la vallée et il peut presque entendre la terre de Logres gémir de souffrance à chaque coup de pioche. Il n'est pas là pour retirer l'épée du rocher mais pour retirer le rocher sacré de la surface de la terre. Au loin, l'homme en noir le regarde faire.
Tous les jours il frappe, creuse un peu plus le fossé qui le sépare des Dieux et de son passé, se rapproche imperceptiblement d'Arthur. Il viole un site sacré, il le sait. C'est une attaque directe à des forces divines mais il ne croit plus en ses Dieux absurdes, ils ne peuvent plus l'atteindre. Il libérera Excalibur de la même façon qu'il a libéré la Bretagne, en l'arrachant des mains d'un roi mourant.
Il ne sait pas combien de temps s'est écoulé depuis qu'il a commencé, des jours, des mois, peut-être même des années, mais le temps s'est étiré autour de lui sans qu'il ne s'en aperçoive. Rien ni personne n'est venu entraver sa tâche et ni la fatigue ni les cloques purulentes qui sont apparues sur ses mains ne l'ont ralenti. Il ne s'arrête que quand Excalibur tombe lourdement sur le sol meuble. Sa pioche vite oubliée, il laisse tomber ses mains meurtries et ensanglantées de chaque côté de son corps, l'épuisement et le soulagement coulent sur ses joues en sillons de larmes amères. Le ciel s'assombrit et une brise fraîche balaie ses cheveux gras sur son visage.
Il a réussi.
Il ignore le crachin qui se met à tomber, ses yeux focalisés sur l'épée inerte gisant sur l'herbe. L'air ne rentre ni ne sort de son corps, son souffle est bloqué dans sa poitrine et il n'est même pas sûr que son cœur bat toujours. Rien n'a d'importance sauf ce bout d'acier.
Elle revient toujours à l’Elu.
Mais l'épée ne bouge pas. Il n'y a pas de magie, pas de flammes, rien.
"Bouge."
Le doute et la peur se frayent un chemin dans son esprit embrumé. Ses jambes fléchissent et ses genoux touchent terre. Tout ça, pour rien. La peau en lambeaux de ses mains et les muscles de ses épaules le brûle, ses terminaisons nerveuses sont en feu. La colère et l'indignation mélangée à l'épuisement le submergent. Tout ça pour rien ? Hors de question. Il n'est pas mort.
"BOUGE !"
L'orage éclate, aussi soudain que surnaturel, grondant et tonnant. Des éclairs bleus et blancs jaillissent des nuages sombres et strient le ciel noir. La pluie fouette la terre et les arbres se plient en deux sous la puissance du vent. Ses yeux ne quittent jamais l'épée. Une éternité semble s'écouler et alors que les éléments de déchaînent, Excalibur finit par bouger. À peine, un soubresaut infime, mais ça suffit. Lancelot pousse un cri de joie, ses poings serrés montent vers le ciel, les bras tendus, il laisse son visage être lavé par la pluie, un sourire immense illumine son visage.
"IL EST VIVANT !"
Il n'y a plus aucun doute possible, la preuve prend vie sous ses yeux. Le sentiment d'euphorie et de soulagement lui donne un second souffle, revitalise ses membres endoloris. La torture de ses nuits blanches va enfin prendre fin. Il a passé tellement de temps à guetter dans l'obscurité, à écouter les minutes et les heures passer au-dessus de lui, à subir l'attente interminable qui accompagne l'ignorance, toujours à l'affût, attendant un signe.
Excalibur se met à trembler et il l'observe se soulever du sol et flotter près de lui. Elle ne brille pas et il est presque choqué de constater à quel point elle ressemble à une épée normale. Sans joyau, sans gravure, aucun artifice ni signe qu'elle est un objet magique ou divin. Elle tourne lentement sur elle-même et se met à vibrer si vite qu'elle disparaît presque. Lancelot la regarde, subjugué par sa magie, il la trouve si belle, si simple, si pure et maintenant qu'il l'a libérée, il va enfin pouvoir la soumettre à lui. Il tend le bras, prêt à accepter son destin, prêt de devenir le porteur de l'épée divine, prêt à devenir l'Élu.
Excalibur se fige, suspendu dans les airs, une chaleur intense irradie du pommeau, les goûttes d'eau s'évaporent au contact de l'acier. L'orage s'arrête, le temps aussi. Les gestes de Lancelot sont lents et prudents et c'est un étrange amalgame de respect, de peur et de doute qui le fait hésiter. Il expire, chasse tout l'air de son corps, force les muscles de ses épaules à se détendre malgré la douleur et ferme les yeux. C'est l'instant qu'il a attendu toute sa vie, quand il prendra sa prochaine inspiration, il sera un autre homme, un homme nouveau. Il sera l'homme qui détient Excalibur. Il ouvre les yeux.
"Lancelot !"
La voix de l'homme en noir éclate, tonitruante et le distrait pendant une seconde. C'est assez de temps pour Excalibur qui s'envole en fendant l'air. Lancelot la regarde avec horreur s'éloigner avant de pousser un grognement de frustration et de fureur.
"Regardez ce que vous avez fait ! J'y étais presque, elle était à moi !"
Le rire faux et glacial de Méléagant pétrifie ses entrailles. Lancelot ne l'a même pas remarqué s'approcher, il se tient tellement proche de lui que son long manteau sombre effleure la pointe de ses bottes sales.
"C'est ça que vous voulez, devenir l'Élu des pantins et des risibles, être le Roi des ridicules ? Vous n'êtes pas cet homme. Cette épée est un piège. Un tour de passe passe pour impressionner les esprits faibles. Souvenez-vous de votre mission Lancelot et regardez plutôt."
Il pointe du doigt le ciel où un rayon de soleil se reflète sur la lame d'Excalibur qui est déjà loin.
Elle revient toujours à l’Elu.
"Arthur. Il est en vie."
C'est le fil conducteur, Arthur Pendragon, la dernière chose qui l'entrave. Une fois mort, il sera libre. Une fois libre, il aura gagné. Une pensée lui échappe, un murmure remplie de certitude, son objectif ultime.
"Il faut que je le tue."
Un frisson parcourt le corps de Lancelot, ses yeux irrités le pique, le froid et la fatigue le rendent faible et lourd, il utilise ses dernières réserves d'énergie pour poser une dernière question.
"Où va-t-elle ?"
La voix de l'homme en noir se fait de plus en plus basse au fur et à mesure que ses pas l'entrainent dans la même direction que l'épée avec la lenteur et l'assurance inévitable de la mort, avant de disparaître derrière un talus, l'abandonnant à sa solitude.
"Loin, très loin. Au confin du Sud par delà le sable, les mers et les montagnes. Vous devriez la suivre."
Mais Lancelot est déjà au sol, sa respiration lente et irrégulière. La fièvre commence à monter et ses habits mouillés collent à son corps brûlant comme une seconde peau. Sa vision se trouble, tout devient gris puis blanc, il essaye de se lever mais la terre bouge et tangue comme sur le pont d'un navire pendant la tempête. Il retombe lourdement face la première dans la boue, incapable de bouger. Il est seul.
Un halo de lumière l’oblige à ouvrir les yeux, quelqu'un le soulève et le porte. Une odeur entêtante de parfum et de fleur lui irrite le nez, la douceur de petites mains claires, le visage d'une femme. C'est un ange qui vient le sauver, il en est persuadé.
"Guenièvre ?"
Un ricanement acerbe trahit l'identité de son sauveur.
"Insultez moi encore une fois de la sorte et je vous laisse mourir dans la boue mon cher et tendre époux."
Il sent son corps être posé sur une surface dure, ses doigts rencontrent la tiédeur du bois et une odeur de vernis envahit ses narines. Mevanwi s'installe à côté de lui et ils se mettent à bouger.
"Vous … Pourquoi ?"
Elle est penché sur lui, l'examine minutieusement. Ses boucles blondes caressent le visage de Lancelot, son parfum fait monter les larmes dans ses yeux mais il est trop faible pour la repousser ou être agacé par sa présence.
"Oui moi. Vous ne croyez tout de même pas que je vais laisser mourir ma vache à lait ? Si vous mourrez maintenant tout est fichu."
Il essaye de se relever mais un poids sur sa poitrine l'en empêche.
"Arthur ... Sud, très loin… doit la suivre …"
Ses forces l'abandonnent peu à peu.
“Vous d’abord, Arthur peut attendre. Reposez-vous maintenant et ne vous avisez pas de mourir avant qu’on soit arrivé à Kaamelott.”
Il ferme les yeux et s'évanouit.
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seneweb · 4 years ago
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SUR LES TRACES DE L’ELEPHANT DE MBISSEL
La vie se conjugue avec Meissa Waly Mané à Mbissel. Dans cette contrée du Sine, située entre Fadial et Sambadia, lesouverain est plus qu’un roi. Il est même devenu le totem du village. Songénie-protecteur. Un mausolée est construit à son honneur non loin des habitations. À l’intérieur, des baobabs géants longent la clôture. Avec cethivernage pluvieux dans le Sine, les hautes herbes ont recouvert certains coins de l’espace sacré bien protégé et impénétrable par tout étranger sans l’autorisation du gardien du temple. Cependant, la partie où est construit le mausolée royal est bien nettoyée et recouverte de coquillages par François Sène. Le conservateur nous a accueillis, cet après-midi du samedi 22 août 2020, d’abord dans sa maison. Tous les jours,il reçoit des visiteurs qui viennent découvrir ce site historique pour s’y recueillir ou prier. Vêtu d’un pantalon bleu assorti d’un t-shirt, il nous mène vers le mausolée du premier souverain du Sine. Il ouvre la porte et souhaite la bienvenue à ses invités. Toutefois, avant de démarrer la discussion, François Sène « entre en contact » avec le maître des lieux Meissa Waly Mané.
Les deux mains sur le mausolée, il parle au roi comme s’il s’adressait à un vivant. Après ces incantations pour avoir l’autorisation du souverain, la discussion avec les invités du jour peut commencer. François Sène retrace l’histoire de Meissa Waly Mané, le souverain mandingue venu du Gaabou (Guinée-Bissau). Dans ce grand empire, dit-il, Meissa Waly Mané était en conflit avec un des rois. Ce dernier, pour connaître les secrets de la puissance de son protagoniste, avait arrangé son mariage avec une de ses sœurs. C’est grâce à cette femme, raconte François Sène, que le secret de Meissa Waly Mané a été percé. Il ne pouvait plus rester sur la terre de ses aïeuls au risque d’être tué. Ainsi, raconte toujours le conservateur du mausolée, Meissa Waly Mané, accompagné de quelques gens de sa cour, a quitté le Gaabou pour trouver refuge ailleurs. Le futur souverain du Sine ne suivait que son ombre qui devait le guider dans un lieu où il pouvait encore régner.
C’est à Sangomar, narre M. Sène, que Mansa Waly s’est d’abord arrêté. Ensuite, il a continué jusqu’à Djifer puis Faboura. De Faboura, il entendait,chaque matin, le chant des coqs et les coups de pilon des femmes qui retentissaient depuis Mbissel. De ce fait, il se rend compte qu’il n’est pasencore arrivé à sa destination finale. En continuant le périple, il est arrivé à Mbissel.
Marche vers le trône
Dans ce village historique, Meissa Waly Mané a été accueilli à bras ouverts par les populations. D’après l’historien, Mamadou Faye, «Mansa Waly est restéun bon moment à Mbissel sans être roi ». Selon le récit du chercheur sur l’histoire des Sérères, tout a commencé quand sa sagesse lui a permis de régler un vieux conflit d’héritage datant de plusieurs années. À son avis, ce problème opposait deux personnes qui se disputaient la propriété d’un troupeau de vaches. Pour trancher très vite cette affaire que le Lamane de Fadial, Diamé Ngom, n’a pu juger, explique lepatriarche, Ndoupe Ngom, actuel Djaraf du Sine, Meissa Waly Mané a cherché une petite pirogue et a caché à l’intérieur un jeune enfant. Ainsi, il a appelé les deux personnes en conflit etleur a expliqué le procédé. Chacun, accompagné de son épouse, devait porter cette lourde pirogue et marcher sur une très longue distance pour prouver qu’il est le propriétaire et l’autre devait partir récupérer le même fardeau et le ramener à la place publique du village.
Le premier couple, raconte toujours le vieux Ngom, a pris la pirogue. Après quelques kilomètres de marche, la femme dit à son mari : «pourquoi se fatiguer tout en sachant que les vaches ne t’appartiennent pas ? ». Celui-ci de répondre : «Elles ne m’appartiennent pas, je le sais, mais je vais tout faire pour les garder », raconte Djaraf Ndoupe Ngom, par ailleurs descendant du Lamane Diamé Ngom.
La deuxième personne accompagnée aussi de son épouse est partie récupérer la petite pirogue hermétiquement fermée pour la ramener à la place publique. Au cours du trajet, sa femme lui dit : «tout le monde sait que les vaches t’appartiennent mais comme il ne veut rien comprendre laisse les avec lui». Toutefois, son mari était déterminé à récupérer ses vaches. L’enfant caché à l’intérieur de la pirogue écoutait silencieusement les différentes conversations. À la place publique où tout le monde attendait patiemment le verdict qui sera donné. Meissa Waly Mané a ouvert la petite barque. Un enfant est sorti à la surprise générale. Ainsi, l’enfant a raconté ce qu’il a entendu. Quand ce dernier a fini de faire son compte-rendu, Meissa Waly Mané a tranché. Il a remis les bêtes à celui qui a ramené la pirogue, raconte Ndoupe Ngom.
D’après Mamadou Faye, c’est à partir de ce jour que tous les Lamanes Sérères ont signé un pacte avec Meissa Waly Mané. Pour eux, ce dernier, grâce à sa sagesse, devait assister à tout ce qu’ils organisent. «kuxew na faat ta maadine »(qu’il assiste à tout ce qui se fait) », avaient-ils demandé, rapporte le chercheur Mamadou Faye. C’est à partir de cette date, dit-il, qu’est né «maad » qui, étymologiquement, signifie « assister » ou « roi » dans la croyance populaire. Au début, informe le responsable des langues nationales à l’Inspection d’académie de Fatick, Meissa Waly Mané était comme un conseiller technique pour les Lamanesmais jouait aussi un rôle d’arbitre. Il necessait de les surprendre.
Finalement, ils ont décidé de faire de lui le roi du Sine en lui disant ceci: «I NdoxNang Lang Ke Fo Fofi Lé » (nous te confions les terres et les eaux). Le Djaraf du Sine, Ndoupe Ngom, soutient aussi cette version du chercheur. Ilajoute que Meissa Waly Mané a, à son tour, décidé d’honorer le grand sage des Lamanes, Diamé Ngom Fadial en le désignant comme Grand Djaraf. C’est à partir de ce pacte qu’est né la royauté sérère et le grand royaume du Sine. Dans la royauté du Sine, le grand Diaraf était une sorte d’adjoint, le président de l‘Assemblée nationale si l’on se réfère à la nomenclature actuelle. Depuis cette date, tout roi du Sine est intronisé par le grand Djaraf.
Par ailleurs, une autre version donnée par les habitants de Mbissel, notamment par le chef du village et le conservateur du mausolée, indique que Mansa Waly Mané, venant du Gaabou, a trouvé à Mbissel une reine du nom de Siga Badial. C’est cette femme qui avait des pouvoirs mystiques qui avaient vu en lui le futur souverain du Sine. Meissa Waly Mané, disent-ils, a réussi à juger un très vieux conflit qui opposait deux habitants de Mbissel.
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darkpalmor · 5 years ago
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25 MARS 2020
Programme aux confins de la réalité : l’atelier télé travaille. 6 exercices à faire dans l’ordre imposé.
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Coronavirus : un petit poème lipogrammatique (temps libre) ? On écrira un poème de circonstance, en utilisant uniquement les lettres A C I N O R S U V. Si on veut s’amuser avec une forme courte, on fera des haïkus : 5 / 7 / 5 syllabes. On pourra s’aider du site https://motsavec.fr/ pour trouver des mots qui conviennent : il est bien permis de tricher un peu !
***
Sourions, ravis, Rions, avivons, courons, Virons ou rusons.
***
Un si noir souci Au virus nous survivrons Sourions, nous vaincrons.
***
Cain a souri Ravir un vaccin suri Nourrir un virus
Accouru, cousu Avions nos soucis aussi Sans savon, sans soin.
Soin sous suivi vain Arriva sous nos cornus Un vrai casino
Accro sauvons nous Car savon noir inconnu Au roi vrai cousin
***
Ça va couci-couça ? SOS ? Nous voici ! Si nous nous savonnons, nous vivrons invaincus. Si nous nous nourrissons, n’aurons aucun souci. Cuisinons-nous au noir un canasson inca, Un couscous au raisin, un savarin coco, Un oison au cassis, un canari roussi, Un navarin au vin sur un cacao noir, Ouvrons un saucisson, avançons au caviar, Cuisinons nos souris, nos oursons, nos vairons. Courons au casino, ou suons au sauna, Suçons-nous sans virus, arrosons nos visions, Inscrivons-nous au nirvana, sans arnica. On a vu vos avis. Nous aurons un vaccin… Ça va ? Oui, nous, ça va. Vous aussi ? Sourions !
***
Au cornavirus Ni sors, ni vas, ni accours ! Sus au noir virus !
Un croco sournois, Cuir sûr et croc noir, un soir A vaincu virus.
***
Avions raccourcis, Sans avirons ni canons, Ovnis racornis.
Cuisons nos oursins Sans caviar ni curaçao : Cuisinons au vin.
Nous irons courir Sans aucun visa connu, sans voir nos voisins.
Nous irons, ravis, Nus, sans nos vaccins, Courir au ravin.
Nous vous survivrons, Nous avons connu Sirius, Oasis sans air.
Ouvrons nos sinus, Accros, assouvissons nous : Cocaïnons-nous !
Sa souris cria : Son voisin assassina Sa nana canon.
Sans cocorico, Nous avons vaincu vos cris : Nous avions raison !
Sous son caraco, Ninon a cru voir un ours. Oscar a souri.
Un voisin cocu Cuisina son saucisson Au canon à vin.
Virus inconnu ? Consacrons-nous au savon, Courons au sauna.
Vivons sans soucis, Virons nos sous, nos sicav, Sourions au soir.
***
Virus inconnu Sur nous sans sursis couru Sauvons nos cocons !
Coronavirus Rinçons nous au savon noir À nos arrosoirs !
Une petite liste (5-10 minutes) : À la manière de Sei Shōnagon. Les Notes de chevet de Sei Shōnagon (966-1025 environ) cherchaient à établir des listes improbables, à la charge poétique inattendue. On tâchera d’énumérer rapidement quelques-unes des « choses qui font battre le cœur »
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La fleur que tu m’avais donnée La cloche de l’église sonnant le glas Le film « Le silence des agneaux » La trace d’un bon mot Un souvenir enrubanné Un rêve d’angoisse où l’on dévore un proche (quoi, ça ne vous est jamais arrivé ? Patience, ça viendra, ha, ha !)
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L’écran de mon ordinateur devenu bleu. Le coup de téléphone d’un appel masqué. La trompette de Miles Davis qui s’étrangle. La sonnette musicale de ma porte d’entrée. La lettre recommandée apportée par le facteur. L’oiseau qui se cogne sur la vitre et rebondit, assommé. Le craquement nocturne de la charpente par grand vent. La lecture de mon carnet d’adresses de plus en plus raturé. La pensée subite qu’un ami n’a pas donné de nouvelles récemment.
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La peur du virus, Le virus de l’amour, L’amour de l’audace, L’audace de vaincre la peur.
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Une étoile de poussière dans un rayon de soleil, Des yeux qui sourient dans un visage "pomme ridée", Un bouquet de pâquerettes dans la main d’un enfant, Des fleurs poussées entre les cailloux, Une chanson entonnée à plusieurs, même si ça chante un peu faux, Les chœurs de l’Armée Rouge et les Petits Chanteurs à la Croix de Bois, Le Requiem de Mozart, Une musique souvenir, La main de mon tout petit-fils dans la mienne, Sa frimousse quand il cligne des yeux dans le soleil, Ses sanglots et ses éclats de rire, Les pétales blancs du poiriers qui s’envolent dans le vent (on croirait un mariage), Les premiers rayons du soleil, qui grignotent peu à peu le jardin, La rencontre entre un nouveau-né et son arrière grand-mère.
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Les poils du chat roux allongé au soleil, le frémissement des feuilles d'hortensias, les signes des amis, la photos des enfants, les vitres toutes propres enfin, le futur pull de laine qui prend forme.
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Muscle émoi choses gênantes  serpent  sang  pompes course à pied souris montée  peur  joie  escaliers  chaleur  sexe danse  fièvre vélo  parachute  cauchemar.
Démarreur (20 minutes) : Embrayage thématique complexe. On écrira à partir d’un thème très sommaire, contenant au maximum trois notions distinctes, thème qui devra figurer textuellement, du moins pour ses notions-clés, dans la (ou les) première(s) phrase(s) du texte. Ensuite, on développe selon le genre et la forme qu’on veut. Voici les trois notions qu’il faudra utiliser : la correspondance, des collègues, le congé maladie. Contrainte de forme : on écrira un récit d’horreur.
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Sur ordre du Président, le ministre avait préparé son discours. Sobre, sévère, précis et pas trop technique. Répercuté au niveau inférieur, à savoir les préfectures, le texte circulait, de bureau en bureau, tamponné à chaque fois du code « Secret Défense ». Interdiction de photocopier, lecture à voix haute en petits groupes, ramassage du document à la fin des réunions. Paranoïa normale. Ça grondait néanmoins dans les couloirs : plus de jour de carence ? Attestation obligatoire d’un médecin urgentiste ? En quoi consistait la menace ? De collègue à collègue, on ne se regardait plus que de loin, on ne se touchait plus. Pire que l’anthrax, disaient certains. Pire que le VIH disaient d’autres. Les machines à café avaient été passées à la javel et bâchées, on déroulait de la rubalise dans tous les couloirs. Chaque Préfet faisait désormais goûter son petit déjeuner par un volontaire de la Maison d’Arrêt, ou un gardien de la paix mal noté. Les chauffeurs conduisaient en gants de nitrile, se gargarisaient en douce au soluté hydroalcoolique, et briquaient les berlines à fond, aspirateur sur les sièges, lavage des tapis de sol à chaque retour. Les premières feuilles d’arrêt maladie arrivèrent dans les CRAM : on les ouvrait dans un sous-sol étanche, on les passait au micro-ondes, puissance 10, puis on les aspergeait de gel désinfectant. Pas de traitement des remboursements ou des prises en charge avant trois jours, c’était la nouvelle consigne, alors les demandes s’entassaient, à l’abri de la lumière, et on avait sorti de leurs armoires les masques à gaz qu’on avait oublié de livrer à l’époque des attentats au gaz sarin. Un Préfet avait judicieusement soumis l’idée au Ministre, qui l’en avait récompensé par une tournée d’explications sur les marchés publics. Belle promotion… Les premiers morts, passés inaperçus dans la tourmente des émeutes, avaient contaminé des familles entières lors des enterrements, et la contagion s’étendait. De petits rusés proposaient des incantations, des tisanes, des sacrifices humains, des messes votives. On alla même jusqu’à imaginer qu’il fallait re-brûler une autre cathédrale, et qu’ainsi le virus malin prendrait peur devant une telle capacité à s’autodétruire. Bref, c’était le début de la fin du monde. Personne ne le savait avec une certitude scientifique, mais la science, tout le monde s’en foutait, aujourd’hui. Le Président Suprême décida alors l’Émigration Choisie : les 40 plus grandes fortunes de chaque pays prendraient le départ vers la Lune, où les attendait une Super Station de Sauvetage. Cela durerait une vingtaine d’années, au cours desquelles on se reproduirait calmement, et on reviendrait sur une Terre désinfectée, propre, avec des adolescents aptes à reconstruire un monde meilleur. La première fusée explosa au démarrage, la deuxième se perdit dans la direction de Sirius, les autres n’ont pas donné de nouvelles. Moi, j’attends pour savoir si quelqu’un reviendra : j’ai des réserves, je ne tousse pas, le village est calme. Mais je m’ennuie un peu…
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Il reste cloîtré chez lui. Le congé maladie a débuté voilà bien dix jours et déjà, il trépigne, n’en pouvant plus. Des collègues - jaloux qu’il ait osé franchir le pas alors qu’il paraissait en pleine forme - lui adressent je ne sais combien de fois par jour, de la correspondance. Tous les moyens mis à la disposition d’un humanoïde sont utilisés : SMS, e-mails, téléphone ; il y en a même qui poussent le harcèlement jusqu’à inonder sa boîte aux lettres, agissant de nuit (c’est ce qu’il déduit du fait que, de jour, il ne voit jamais personne par sa fenêtre devant chez lui). C’est à se demander s’ils bossent les collègues, tant notre pauvre malade est arrosé ! SMS : ça va ducon ? – on t’aura faignant ! – fais gaffe ça va morfler – etc., etc. On lui envoie par mail des photos de chiens éventrés au bord d’une route déserte, de visages charcutés, de corps sans bras… avec pour commentaires des menaces ou des moqueries glauques et glaçantes. Il reçoit même sur son répondeur téléphonique des enregistrements de hurlements de toute nature, à vous faire décoller la peau des os. Devant ces visions de film gore, après avoir respiré deux trois fois profondément afin de se remettre, il se dit qu’il a affaire à des tentatives pour le rendre fou. Mais qu’a-t-il donc fait mon Dieu pour mériter tout ça ? Pourquoi tant de  haine ? Ah ! Les salopards ! Ce que c’est que la jalousie des imbéciles, des fourbes ! Jaloux que tout jusqu’alors lui ait si bien réussi. Les meilleures places, la plus belle femme (les plus beaux gosses ce sera pour plus tard), la plus belle voiture, la plus belle maison… Et même la plus belle gueule ! Bande de cons ! Je vous em… Mais son congé maladie approche de son terme. Ce n’est pas la joie. De plus, hier, sa femme est partie chez une de ses copines. Elle ne supportait plus les jérémiades, plaintes, angoisses ou coups de gueules s’étant imposés dans son quotidien. Le voilà donc seul, horrifié, angoissé, déprimé. Non, il ne peut pas retourner au bureau dans cet état. Appelé à la rescousse, son médecin traitant prolonge son arrêt maladie et l’adresse à un psychiatre de ses amis, lequel l’envoie dans une clinique privée, laquelle reconnaît un état dépressif majeur sur fond d’idées délirantes, voisines de troubles paranoïaques typiques. Notre homme demeurera quelque temps encore confiné…
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En début de semaine, le Directeur de l’entreprise A.B.T., bien connue dans notre région, recevait par courrier l’arrêt maladie d’un de ses employés. Hier, alors que le confinement est de rigueur depuis plusieurs jours, le malade en question a été interpellé à Marseille au volant de sa fourgonnette. Les forces de l’ordre découvraient à l’intérieur un sac en plastique contenant un corps soigneusement tronçonné en plusieurs morceaux. Il s’agirait du corps de l’épouse du mis en examen. On ne sait où se rendait exactement le salarié de l’entreprise Abattage-Bûcheronnage-Transports. Les collègues sont sous le choc.
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Elle était partie très vite après avoir reçu, dans sa boîte à lettres, un message griffonné , d'une écriture mal assurée, taché de ce qu'elle imagina des larmes....et même du sang en bas de la page au coin, à droite. Elle ignorait encore que ce voyage serait un enfer. Une collègue, dont elle était très proche et qui se remettait d’un congé longue maladie dans sa maison de Nice, lui demandait, sans plus d'explication,de venir la rejoindre au plus vite... ne pas téléphoner, ne le dire à personne... Elle préféra le train à la voiture. Ne pas risquer un accident. Grave erreur! Le retard du TER lui fit rater la correspondance avec le Corail et elle dut attendre le train suivant. Elle qui avait horreur des halls de gare ! Soudain, une voix dans le haut-parleur jeta la panique chez tous les voyageurs. Un colis suspect avait été trouvé, il fallait évacuer la gare au plus vite. Des militaires munis de mitraillettes sortaient de toute part. La cohue, la bousculade, elle tomba lourdement et perdit connaissance. Le lendemain, sur son lit d'hôpital, la tête encore enturbannée, quelle ne fut pas sa surprise en découvrant à la une du quotidien, la photo de sa collègue... assassinée par des voleurs qui la faisaient chanter .
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Mes collègues me l’avaient envoyé avec leurs lettres de soutien. Il faut dire qu’à ce moment là, j’étais en congé maladie, isolée dans cette maison de repos lugubre. Régulièrement, ils m’envoyaient lettres, cartes, livres, et nouvelles du monde. Donc ce jour, c’était un jeu vidéo, un jeu interactif de réalité virtuelle, style Matrix, avec lunettes 3 D, casque, enfin tout. Heureuse et curieuse, l’après midi même, dans ma chambre cellule, je m’équipai et je me connectai. Aussitôt, je fus téléportée dans un monde apocalyptique. Pas le temps de m’adapter, des créatures mi aliens, mi-titans, armées de lames tranchantes, de désintégrateurs, et autres horreurs non encore identifiées par mon cerveau, m’entouraient de toutes parts. Je devais fuir, sauver ma peau. Poussée par une décharge d’adrénaline, je fonçai entre deux monstres, et me mis à courir, courir, parmi des décombres fumants. Le cœur emballé, le souffle court, la panique me gagnait. Aucune raison, aucune réflexion, dégoulinante de sueur, les yeux exorbités, je courais. Je ne sentais plus mes jambes, mes forces m’abandonnaient. Sans l’avoir vu venir, un colosse tueur était là, sur moi, sa lame de couteau sur ma carotide. J’allais mourir, il allait me trancher la gorge, il voulait me tuer. Je me mis à crier, à hurler, hurler encore. Une secousse, des mains puissantes, crac, scratch, l’infirmier arracha de mon visage, d’un geste brusque, lunettes et masque.
Écriture brève (temps libre) : Définition. Définir un mot imposé peu connu (source : le Grand Robert), à la manière d’une brève entrée de dictionnaire. Mots proposés : Coronelle, Coronule, Moltifao, Virure.
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Virure : n.f. (de virule ou virulent). Le terme désigne une maladie non spécifiée ayant la particularité d’être foudroyante et virulente. La convalescence est longue et ouvre sur un bouleversement nécessaire, un virage à prendre, pouvant aller dans le sens d’une renaissance. Cit. « Il a contracté une virure impressionnante ». M. Proust, « À la recherche… » Tome 24, p. 2020.
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Coronelle : n.f. Petite coronule. La coronule est une espèce de virure, à la différence près qu’elle ne contient que peu ou pas de Moltifao.
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Coronelle (f.) : [Étym. *coronel, mot espagnol]. Transcription en français des Antilles du titre honorifique donné à Cuba aux épouses ou concubines des colonels de Castro. Ironiquement, le mot s’adresse à des femmes ou jeunes filles jugées « de mauvaise vie » mais au-dessus de la condition générale de la population du fait de leurs moyens de subsistance. « Vise un peu la coronelle, là-bas. Tu crois qu’on aura les moyens ? » Aimé Césaire, Notes inabouties pour un Nouveau Cahier du retour. Coronule (f.) : Partie du squelette de certains dinosaures, petit os légèrement arrondi placé au-dessus du talon des dinosaures coureurs. On ne sait pas quelle était la fonction exacte de cet os, souvent retrouvé assez dégradé ou déplacé. « Cette coronule pose vraiment problème, car on n’a pas retrouvé son équivalent dans Lucy… » Yves Coppens, Questions pour les chercheurs à venir, Éditions du CNRS, 2020. Moltifao (m.) : [mot brésilien, litt. « faim excessive »]. Invasion subite d’insectes, fourmis, cafards, etc. qui ravagent une habitation et s’en prennent aux denrées alimentaires. Virure (f.) : [techn.] Opération métallurgique consistant à donner à l’acier inoxydable l’aspect brillant, grâce à un polissage sous projection d’un liquide au PH supérieur à 3,5 qui fait ainsi « virer » le molybdène en le durcissant.
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Coronelle : Petite bactérie qui provoque des difficultés respiratoires chez les souris et autres petits rongeurs. La coronelle est sans danger pour l’homme. Coronule : Épaississement calleux de la peau au niveau des pieds, et notamment sous le talon, affectant les personnes de tout âge au comportement capricieux. Moltifao : [du nom de son inventeur Luis Ramirez Moltifao 1583-1647] Cet instrument de musique à vent comportant de nombreuses embouchures permettait le jeu par plusieurs personnes simultanément. En vogue en Espagne durant la Renaissance, cet instrument n’a pas franchi la frontière et n’a jamais été utilisé en France. Virure : Mot usité aux XVème et XVIème siècles. Il désignait le mauvais changement de cap d’un navire durant une tempête. « Malgré moult virures, la Santa Maria, La Pinta et la Nina atteignirent les côtes du Nouveau Monde... » Biographie de Christophe Colomb par l’historien Gustave Duruisseau.
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Coronelle : nom féminin, botanique, petite fleur de jardin, avec une corolle en couronne. Distillée, elle entre dans la composition de certaines bières. Virure : nom féminin, médecine, terme psychiatrique pour indiquer les changements d’humeur de patients psychopathes.
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CORONELLE : nom féminin. Fine dentelle de peau d’enfant, déchiquetée par les dents de l’ogre et qui orne le haut de ses bottes de sept lieues. CORONULE : fine dentelle (cf. plus haut) ratée. MOLTIFAO : nom d’origine latine, pl. MULTIFAI. Période se situant à la fin de l’hiver et au début du printemps, ne nécessitant plus de faire un grand feu dans la cheminée, mais un peu quand même. VIRURE : Marque sur la peau laissée par le passage d’un virus.
Écriture brève (temps libre) : Homophonie. Écrire des homophonies approximatives à partir d’une phrase simple, tirée d’une page de littérature, ou d’un titre d’œuvre. On partira du roman de Gabriel García Márquez : « L’amour au temps du choléra ». Construire une petite histoire qui commence par la phrase imposée, et se termine par l’homophonie. Sujet libre, bien entendu.
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L’amour au temps du choléra, c’est amusant comme bouquin. Mais ça ne vaut pas Proust ! Chez Marquez, les personnages sont trop populaires, ils parlent vulgaire, ils ont des sentiments bas. Et c’est trop court, jeune homme, comme disait Cyrano. Au moins, chez le petit Marcel, on est dans les salons bourgeois, on a de la classe. On y parle avec un dictionnaire, il ne faut pas être pulmonaire pour arriver en bon état à la fin d’une phrase, et les descriptions ! Ça, c’est de la littérature. Moi, en le lisant, je me suis toujours imaginé faire partie du cercle des amis, juste un peu à l’écart, je me voyais avec ma tasse de thé, ma madeleinette à la main, assis raide sur un fauteuil en rotin, sanglé dans un veston au tissu de velours rose, fendu, col ras.
L’amour au temps du choléra : la contagion, causée par certains animaux très abondants, entraîne à des comportements pulsionnels et irrationnels pourtant très compréhensibles. Giono l’a bien montré dans son roman, Le Hussard sur le toit. L’angélique Angelo n’oublie pas ses capacités émotionnelles ! Mais dans la réalité – ailleurs que dans la littérature – l’amour reste une activité bien dangereuse lorsqu’une épidémie frappe une région, ou un continent ! Comment se déclarer ? Où aller pour assouvir un désir trop puissant ? Le couvre-feu, ou l’interdiction de circuler à plus d’une personne, c’est embêtant. Il faut imaginer des lieux de rencontre secrets, couverts, loin des yeux de la police de la santé ou des parents qui vous surveillent avec le prétexte de vous protéger. Moi, je voulais organiser mon rendez-vous avec la belle Marion, et ce n’était pas une sinécure. Pas dans un pré, elle a peur des vaches. Pas dans une cave, elle a horreur des lieux confinés. Pas dans un grenier, les escaliers lui font mal aux mollets, qu’elle a fort jolis cependant. Pas chez elle, ni chez moi : les ancêtres veillent. Il me restait une solution, que je lui ai proposée : on pourrait se retrouver dans la cour de notre école primaire, puisqu’elle est fermée et que les enseignants sont en vacances – disent les mauvaises langues – à cause du corona virus. Là encore je n’ai pas réussi à la convaincre, et ma belle aventure fantasmée n’aura pas lieu. Vous voulez savoir ce qu’elle m’a opposé, quand je lui ai dit que c’était la dernière solution possible ? « Non, mon chéri, tu sais bien que je n’aime pas les petites bêtes poilues qui se faufilent partout ! J’aurais trop peur : là-bas, dans la cour, il y a toujours autant de rats. »
L’amour au temps du choléra, l’amour au temps des grippes saisonnières, c’est toujours l’amour. Pas de quoi paniquer ? Mais si, au contraire ! Le plus grand danger, ce n’est pas la maladie, qu’elle soit endémique, épidémique, ou pandémique. Le danger, c’est l’amour. C’est cela qui empêche de vivre normalement, c’est cela qui met en colère les frustrés, les trompés, les mauvais dragueurs, etc. C’est de cela qu’il faudrait rire, et garder les larmes pour les autres maladies. Bref, c’est le rire qui viendra à bout de tout, des grognons amoureux, des catarrheux qui s’étoufferont dans une quinte de rigolade, c’est le rire ! Donc, pratiquons-le sans restriction : l’humour éteint les coléreux.
L’amour au temps du choléra, la mort au temps des cerises, la retraite au temps des pissenlits, c’est les titres qu’on a inventés dans notre atelier d’écriture. Le maître – un vieil exigeant – avait demandé de fabriquer des expressions opposant d’une part une période de l’année, caractérisée par ses activités, sa météo, ses côt��s tristes ou heureux, et d’autre part un état de l’être humain, un sentiment, une activité. Ce qu’il fallait faire, c’est une contradiction, une antithèse, quoi, en termes savants. Avec ce gars-là, il faut toujours réfléchir un moment avant de comprendre la consigne. Alors on lui en fabriqué, des séries d’antithèses ! Encore d’autres : la rage au temps des dents de lait, le courage en temps de guerre, etc. Mais il n’était jamais content, trouvait toujours un détail à critiquer : « Ça ne fait pas vraiment contraste, la saison choisie est bizarre, c’est trop long, c’est trop court… » Ces animateurs recyclés de l’Éducation Nationale, c’est les pires : ils se comportent toujours comme en conseil de classe. Tu fais la moindre petite faute, ils te saquent… Ah ! Pour t’étendre, l’école est là !
L’amour au temps du choléra, le livre à la mode dans les EHPAD ? Malheureusement plus aucun personnel soignant n’a le temps d’en venir à bout : 500 pages, entre deux soins, un pansement, une réunion d’urgence, et une alerte au corona, c’est trop long. Un astucieux d’une autre profession avait eu l’idée géniale d’en parcourir un chapitre entre deux cercueils : l’employé des PFG. Un stagiaire, qui n’avait pas terminé ses études de Lettres… Malheureusement pour lui, il n’avait pas davantage prévu l’épidémie que notre gouvernement, et son chef le harcèle. À peine a-t-il lu une dizaine de pages, ça y est, un nouveau décès. Et le chef rouspète, lui téléphone à n’importe quelle heure : Allez coco, ramène toi, on est à la bourre ! Je t’attends : le corps est là !
L’amour au temps du choléra, ou comment occuper son temps quand on est confiné ? Lire, encore lire des histoires de maladie ? Non merci : le travail manuel, c’est la solution pour bien faire « l’école à la maison ». Ce matin, on avait cours de musique, et la prof avait envoyé la consigne par mail : Fabriquer un instrument de musique avec ce qu’on trouve dans la cuisine. Alors ma maman a eu une idée (mais si ça marche c’est moi qui aurai la bonne note, tout de même). On mange des conserves depuis bientôt une semaine, c’est plein de boîtes en métal qui ont contenu des petits pois, des haricots qui font péter, des soupes au poireau, c’est vraiment beurk. Mais avec ça on peut faire des percussions ! Maman a dit qu’il fallait trouver un bout de cuir et de la ficelle, pour les baguettes on prendrait des fourchettes ou des petites cuillers, c’est moins dangereux et on ne risque pas de lui crever la peau. Alors j’ai découpé un morceau de mon cartable du CP, qui était au grenier, j’ai fait un grand cercle, pris les cisailles de papa parce que le cuir c’est épais, et on s’est trouvé devant une vraie difficulté. Comment faire tenir ce truc sur la boîte de conserve vide ? On a téléphoné à la prof et on lui a expliqué ce qui n’allait pas. Heureusement qu’elle est plus débrouillarde que maman ! Elle a tout de suite trouvé la solution. « Tu tartines ton morceau de cuir avec une colle en tube, tu fais pareil avec le côté de la boîte, tu mets en place, et quand ça commence à sécher, tu serres très fort autour avec de la ficelle à rôtis. Mais n’oublie pas le plus important : avant de poser le cuir sur le tambour, étends la colle à ras. »
L’amour au temps du choléra reposait sur la table de chevet, marque-pages au sol. Avait-il terminé la lecture ? Pouvait-elle le déranger ? Il paraissait concentré sur une pensée profonde, sourcils froncés et lippe serrée. Comme s’il ne voulait pas la regarder, pas se laisser attirer par la vision qu’elle offrait. Avait-elle négligé son maquillage ? Son accoutrement ? Brune, yeux noirs, silhouette fine, habits chic : elle s’était regardée dans le miroir de l’ascenseur et se trouvait très bien. Qu’est-ce qui clochait ? Gabriel, toujours silencieux, se demandait pourquoi il avait levé une telle horreur. Il la regardait se dandiner, ébahi qu’une telle nana puisse se juger torride à se damner et glamour, en tongs et collants gras.
L’amour au temps du choléra, test de lecture ! Et voilà que ça recommençait… L’autre obsédé de prof de français, avec ses interrogations et les listes de livres à avoir lus obligatoirement avant demain, ou hier, tant qu’on y est. Prenez une feuille ! Nous, avec Gaby et Marc Garcia, on ne l’avait pas lu, bien sûr. Le vieux schnock, on allait lui en montrer, du choléra. On avait tenté de préparer des colletons, de trouver le résumé de quelques épisodes sur Internet, on avait des listes des personnages. C’est dingue, ce bouquin, ils ont tous des noms qui se ressemblent. Et c’est long… Même après l’avoir parcouru en diagonale, au petit hasard, on n’en avait pas retenu grand-chose. On allait donc jouer la provocation, c’était entendu entre nous, pour lui faire péter les plombs. De toute façon, on allait redoubler, alors… Moi, j’étais parti sur une idée de recette tordue, façon dégueulis assuré. Alors j’ai fait semblant de bien me prendre la tête, et j’ai commencé comme ça. Genre marmiton point orgue… On tutoie toujours le lecteur, sur ces sites à la noix. Tu prends tes trois kilos d’herbe, deux mètres carrés de papier chiotte, tu étales soigneusement les brins en couches superposées, tu chauffes le four à 200 °C. Pendant que ça chauffe, tu étales la pâte à pizza en fumant ton super joint, tu la replies deux fois, tu verses la sauce tomate, tu la fourres au thon, et tu décolleras !
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L’amour au temps du choléra, c’est ce qu’il m’a dit en regardant ailleurs, avec « la moue ratée de colère ». « Tout le temps tu voleras », il a continué. Je ne pourrai pas t’attendre éternellement. Et puis, il s’est levé, a fait le tour du bassin. Il a ajouté, comme pour lui même, l’apport de chlore dans cette piscine aura raison de moi. Je n’ai rien compris à ses élucubrations éthyliques ou oniriques. Alors, pour avoir le dernier mot ou juste par dérision, je suis partie en déclamant bien fort : « Ah ! toujours dans le sens du sol, ah! »
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L’amour au temps du choléra, C’est danser Toujours serrée dans tes grands bras, Au rythme du Tambour, au son du Boléro, Sous le Décor changeant de l’Alhambra, Toujours contente que tu sois là.
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L’amour au temps du choléra, ce n’est pas ce que l’on croit. Même le curé en chaire nous a exhortés à la prudence « distance et froidure, mes chers enfants ... » Plus personne bien sûr ne se serre la main. On ne se croise plus qu’à 5 m de distance. Tout juste si j’ose jeter un regard du côté de la voisine qui me lorgne, elle aussi, de loin, l’œil coupable et frustré. Alors pour le reste, je vous laisse imaginer... Sauf pour le boulanger et la boulangère. Amoureux depuis peu, ils vivent déjà dans le péché, et n’en ont rien à faire du choléra, du curé et de son charabia. On ne les voit plus. Cependant le four chauffe, la fumée s’envole dare-dare par-delà le fournil, et sème dans les ruelles l’odeur âcre des miches calcinées. Ainsi les jours ont succédé aux jours... Jusqu’à ce fameux matin où des vociférations se sont fait entendre dans la boutique du boulanger, des cris, du remue-ménage, et même un rouleau à pâtisserie a traversé la rue. Alors j’ai pu calmer l’inquiétude et l’impatience de ma Berthe « la tournée qu’on attend passera ».
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L’amour au temps du choléra révéla bien des façons d'aimer : - prouver son amour à un agonisant  en le soignant, puis en mourant. - d'autres s'aimaient charnellement toute la journée pour se prouver qu'ils étaient encore vivants.  - pour les plus prudes et prudents, ils avaient recours à une sorte de « parade amoureuse », « danse nuptiale » et autres supercheries au son de musiques endiablées. Pendant l'épidémie le tambour longtemps résonna.
Un petit poème (10 minutes ?) : Avancer masqué. On développera le thème, ou l’image, à son gré, en une dizaine de vers environ. Rimes et forme libres !
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Ce bel inconnu Cache ses sinus. On voit qu’il respire : Va-t-il nous sourire ? Ce masque en coton Pris sous le menton, Ça nous fout la trouille : S’il tousse, il se souille, Toute la région Craint la contagion. 
Masqué comme un concombre A-t-il peur de son ombre ? Il se prend pour Zorro, Ce drôle de zozo… Croit-il qu’il nous fait peur ? Sa gueule de tueur Ferait plutôt pitié À la Salpêtrière ! Osons une prière, Et plaignons sa moitié !
Quand tu fermes les yeux, le monde disparaît. Tu te montres masqué mais on te reconnaît. La cagoule intégrale est un meilleur moyen Si tu veux éviter les virus aériens. Si j’avais un conseil à te donner, mon vieux, Ce serait de tirer le masque sur tes yeux, Et de cacher ce front, comme avec un tchador. Ça me ferait moins peur, je croirais que tu dors. Respire encore un peu, derrière ton coton. Ou bien enlève tout : j’aurai moins les jetons.
Le vengeur masqué nous menace, Son regard figé nous glace. Est-il malade ? Est-il pesteux ? Et qu’a-t-il fait de ses cheveux ? Est-ce un cheval réincarné Et son picotin sous le nez ? C’est bien plutôt un plaisantin Qui fait son selfie du matin En imitant Terminator… Les yeux ouverts, c’est sûr, il dort.
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Lui, avancé masqué Elle, grande ouverte face au soleil Le bourgeon se cache encore Le gel est proche La jonquille, imprudente Offre sa corolle au vent Qui hélas la cloue au sol Courageuse, elle se redresse Fait la nique à la bise Prévoyant, le bourgeon Demeure avancé masqué Il veut éclore en majesté
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Avancer masqué Surtout ne pas se croiser. Élastiques aux oreilles, En remerciant le soleil. Tous aux abris, Chacun dans son nid. Avancer masqué, Fenêtres de l’âme, les yeux Clament fort les pensées, les idées. Doucement les coléreux, les rageux, Nous sommes tous dans la même galère. Il faut savoir, parfois, se taire.
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Le corona virus est là ! Bien se protéger En temps d’épidémies. Toute la ville Vit dans le danger, Nous sommes contagieux. Pas sûr... Mais par précaution Mieux vaut se préserver Avec une avancée masquée !
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Avancer masqué Comme le fameux justicier Qui hors de la nuit surgit Ou comme le sombre bandit Qui prudent dissimule son visage Cambriolage Comme ce danseur en Afrique A la figure exotique OU simplement pauvres de nous pour éviter Par le virus d’être infectés.
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Qui donc est ce chevalier masqué  Surgi de mon ordinateur ? Grâce à lui, on a bien bossé… Merci professeur !
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Avancer masqué
Œil vif, oreille dressée, Face à l'objectif Sans matricule Qui es tu ? Escrimeur élégant ? Apiculteur bourdonnant ? Ou soudeur efficace ? Avance, Montre ton vrai visage, Bandit de grand chemin Au masque de carnaval.
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Costume de la Reine - Pièce de théâtre
Après une licence Humanités et Arts du spectacle à l'Université de Nanterre, j'ai effectué une année de césure pour acquérir de l’expérience professionnelle. Passionnée de théâtre, je suis l'assistante de mise en scène de Macha Orlova depuis octobre 2018 et je l'ai assisté durant la création de la pièce URSS 1970 au théâtre Déjazet à Paris. J'ai beaucoup appris de cette première expérience, et j'ai découvert ma passion pour les costumes de spectacle.
Nous montons une nouvelle pièce qui se jouera en juillet et en septembre 2019. La pièce est un spectacle pour enfants qui reprend le conte de Blanche-Neige adapté « au pays du grand froid », en comédie musicale.
Durant ce projet, je me suis vu confier la création du costume de la méchante reine.
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J'ai choisi une combinaison plutôt qu'une traditionnelle robe pour la Reine, pour deux raisons :
- Tout d'abord car cette version du conte de Blanche-Neige est modernisé et se déroule à notre époque. La pièce, un peu dégantée, joue beaucoup avec le comique de l'adaptation au présent, et évoque Twitter, les galeries La Fayette ou encore des jouets pour enfants modernes.
Donc le fait d'habiller la reine en combinaison plutôt qu'en robe pour la moderniser m'a paru être une bonne idée. Le personnage a un côté « femme fatale » puissante et forte, et je l'ai donc imaginé en pantalon large, rappelant un pantalon de tailleur.
- De plus, lors d'une scène, la reine chante et danse en faisant des incantations autour de son chaudron. Il sera plus facile pour elle d'effectuer des mouvements en pantalon.
 J'ai voulu que le haut du vêtement ne soit pas trop décolleté, car c'est une pièce pour enfants et le personnage n'a pas besoin d'être très sexualisé. Le corps est simplement marqué par un long ruban satiné qui fait plusieurs tours autour de la taille.
Les manches de la combinaison sont transparentes, pour donner de la légèreté à l'ensemble. La forme des manches rappelle les manches évasées médiévales et renvoie à l'imaginaire du conte et des vêtements de la noblesse. Le tissu fluide des manches souligne et amplifie ses mouvements et fait forte impression lors de ses incantations et ses sortilèges.
Pour ajouter plus d'intensité et de mouvements encore à la scène de la danse autour du chaudron, Macha Orlova a tenu à ce que j’intègre une traîne fluide au costume. J'ai choisi de garder le même tissu que celui des manches, pour plus de cohérences de couleur et de texture dans la tenue.
Enfin, pour rappeler l'imaginaire de Disney et son costume emblématique de la Reine, j'ai voulu ajouter une collerette au costume. Je pense que, les enfants comme les adultes qui assisteront à la pièce garderont durant la représentation l'image du fameux dessin animé Disney. J'ai donc voulu reprendre une de ses caractéristiques physiques, pour réinterpréter le personnage sans m'en éloigner totalement.
 J'ai ensuite procédé au choix des couleurs.
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Les manches, la traîne et le ruban sont argentés. C'est un choix de la metteuse en scène, qui a voulu que j’intègre des éléments argentés au costume. En effet, les murs du palais de la reine ainsi que son trône sont argentés. Elle m'a demandé de faire un lien de couleur entre le costume et son environnement, et pour que cela ne fasse pas trop ton sur ton, j'ai choisi un voile argenté clair et très transparent.
La combinaison est pourpre rouge, pour rappeler la couleur de la royauté mais aussi la puissance et le danger.
La collerette est noire couverte de paillettes noires également. J'ai voulu l'utiliser comme un bijou et la rendre scintillante et décorative, qu'elle mette en avant son visage.
Pour terminer j'ai choisi les matières :
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Pour la traîne et les manches, un tulle gris argenté léger et solide. Le tulle est peu brillant, et rappelle une cotte de mailles avec sa structure alvéolée et sa couleur métallique. L'utilisation de ce tulle donne un effet guerrier au costume, plus qu'un effet princesse.
J'ai choisi de faire la combinaison dans une matière velours. La pièce se déroule « au pays du grand froid » et j'avais donc la nécessité de faire un vêtement dans une matière qui corresponde à son environnement climatique. Le velours apporte de la prestance au personnage royal, et contraste avec le tulle.
Je vais utiliser un plastique thermoformable noir pour faire la collerette, que je couvrirai ensuite de paillettes. Je n'ai jamais utilisé cette matière et je pense pouvoir obtenir la forme et la rigidité escomptées.
 Lors d'une scène, la reine se transforme en vieille grand-mère, pour piéger Blanche-Neige et la plonger dans un sommeil profond. Pour cette scène nous possédons une cape noire que l'actrice pourra facilement enfiler après avoir retiré sa traîne et sa collerette. J'ai donc décidé de lier la collerette et la traîne et de les fixer à la combinaison à l'aide de scratchs, facilement détachables et rattachables seuls.
Ce projet n'est pour le moment qu'au stade de la réflexion, la réalisation devrait commencer au début du mois de mai 2019. Ce projet m’a permis de découvrir l’importance de la cohérence entre un costume de scène et la pièce de théâtre pour lequel il est dédié (cohérence technique, contextuelle, …). J’ai également pu grâce à cette expérience réaliser une présentation d’un projet artistique pour un tiers. J’ai dû me mettre à la place de la metteuse en scène et j’ai tenté de répondre à ses attentes.
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grandmaitremediumlaterre · 5 years ago
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Développer sa spiritualité
Nous passons notre temps à nous plaindre et à être soucieux de nos situations défavorables et de nos conditions de vie misérables, alors que nous ne devrions pas car le monde est remplie de solutions. Il suffit de contacter les personnes ressources en la matière pour être initié aux réalités de ce monde et développer sa spiritualité, car l'ignorance de ces aspects est la base même des difficultés quotidiennes rencontrées. Le monde dans lequel nous vivons est un mélange du visible et de l'invisible: réveillez vous donc. Le marabout voyant agbon se met à votre disposition pour un réel réveil spirituel. Papa agbon vous aideras dans multiples domaines à savoir:
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grandmaitremediumlaterre · 5 years ago
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COMMENT RECONQUERIR SON EX COPAIN QUI N’A PLUS DE SENTIMENTS ?
Comment reconquérir son ex copain qui n’a plus de sentiments ? Vous souhaitez retourner avec votre ex copain qui vous dit qu’il n’a plus de sentiments amoureux ? La partie n’est pas gagnée mais elle n’est pas non plus perdue ! Courage ! Vous allez pouvoir tenter de le récupérer grâce aux astuces citées plus haut. Pour le reste, je vous conseille de prendre un maximum de distance dans un premier temps et d’agir de manière à lui faire regretter de vous avoir quittée. Pour cela, vous devrez redoubler d’ingéniosité. Par exemple, vous pourrez vous mettre en avant en prenant des initiatives ou en faisant semblant de ne pas être sensible à son charme. Soyez charmante et sociable tout en étant froide avec lui. Votre ex doit comprendre (ou plutôt croire) que vous ne voulez pas être avec lui, que vous êtes passée à autre chose. Son orgueil en prendra un coup. Aussi, il y a de grandes chances qu’il retombe dans vos bras comme un fruit mûr !
LES PROBLEMES D’AMOUR, PROBLEMES DE TRAVAIL ET D’EMPLOI, PROBLEMES D’ARGENT, ARRET DEFINITIF DE L’ALCOOL, ARRET DEFINITIF DE LA CIGARETTE, RETOUR DE L’ETRE AIME AU FOYER, FIDELITE ABSOLUE ENTRE DEUX AMOUREUX, CONTRE LE VOL, PROTECTION CONTRE LES DANGERS ET LES ENNEMIS, DESENVOUTEMENT, IMPUISSANCE SEXUELLE, PROBLEME DE SORCELLERIE, PROBLEME DIABOLIQUE, REUSSITE AUX EXAMENS, PASSAGE DE PERMIS DE CONDUIRE, CHANCE AUX ELECTIONS, CHANCE AUX JEUX, PROBLEMES PHYSIQUE ET MORAL, FAIBLESSE NATURELLE, ATTIRANCE ENTRE HOMMES ET FEMMES, ATTIRANCE DE LA CLIENTELE POUR LES COMMERÇANTS, MALADIE INCONNUE OU CHRONIQUE, FAIT GROSSIR OU MAIGRIR A VOLONTE, PROBLEMES DE DOMAINES, ANOREXIE OU OBESITE, GUERISON DU DIABETE, L’HEMORROÏDE, FAIRE GROSSIR SON PENIS OU SES SEINS, RITUEL POUR ATTIRER UNE FILLE, RITUEL DE MAGIE NOIRE POUR FAIRE ROMPRE UN COUPLE, INCANTATION MAGIQUE AMOUR, RETOUR AFFECTIF IMMEDIAT, CRISES CONJUGALES, RITUEL D'ARGENT, RICHESSE RAPIDE, VOYANCE SERIEUSE, VOYANCE GRATUITE, DESENVOUTEMENT PAR LE SEL, DESENVOUTEMENT PAR LE FEU, SENSATION APRES DESENVOUTEMENT ,DESENVOUTEMENT PAR LE PLOMB,JE CHERCHE UN VRAI MARABOUT VOYANT COMPETENT SERIEUX CELEBRE, MARABOUT SERIEUX DANS LE MONDE, MARABOUT SERIEUX EN FRANCE, MARABOUT SERIEUX ET COMPETANT EN BELGIQUE, COMMENT TROUVER LA FEMME DE MA VIE,RITUEL MAGIE NOIRE AMOUR, RITUEL POUR TROUVER L’AME SŒUR, DESENVOUTEMENT PAR LE SEL ISLAM, DESENVOUTEMENT PAR LE PLOMB AVIS, DESENVOUTEMENT PAR LES OEUFS, RETOUR AFFECTIF SERIEUX, RETOUR AFFECTIF IMMEDIAT GRATUIT, COMMENT SAVOIR SI UN RETOUR AFFECTIF FONCTIONNE,RITUEL RETOUR AFFECTIF A FAIRE SOI MEME,RETOUR AFFECTIF RAPIDE EFFICACE, QUAND FAIRE UN RITUEL DE RETOUR AFFECTIF, COMBIEN DE TEMPS POUR UN RETOUR AFFECTIF, RITUEL RETOUR AFFECTIF MAGIE BLANCHE.
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