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lalogenoiremedia · 4 years ago
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Ordinateur, réseau et capitalisme
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L’ordinateur, et plus gĂ©nĂ©ralement les TIC (Technologies de l’Information et de la Communication), sont les bases matĂ©rielles de la montĂ©e en puissance et l’hĂ©gĂ©monie du capitalisme, de son Ă©conomie « nĂ©olibĂ©rale », de la mondialisation et de sa perpĂ©tuelle transformation.
Alors qu’elles colonisent chaque aspect de la vie, du travail aux relations entre individu.es, en passant par notre intimitĂ©, ces technologies ont un rĂŽle non nĂ©gligeable dans la structuration actuelle du systĂšme Ă©conomique et social.
Les exemples qui montrent en quoi les TIC sont indispensable à la mise en place et au renforcement du désastre actuel sont multiples, en voici deux :
 La mondialisation financiÚre :
La mise en rĂ©seau des places boursiĂšres du monde entier depuis les annĂ©es 70 a permis l’émergence d’un « marchĂ© planĂ©taire » sur lequel il est possible de dĂ©placer des masses colossales de capitaux d’un simple clic, et cela 24H sur 24. La dĂ©connexion entre le « monde rĂ©el » et « la finance de marché » a les consĂ©quences que l’on connait dĂ©jĂ  bien : Programmes d’austĂ©ritĂ©, prise de pouvoir par les actionnaires, licenciements, destruction de acquis sociaux, ect. Pour rĂ©pondre aux « exigences du marché ».
La mondialisation des chaines de production :
La possibilitĂ© de « mondialiser » une chaine de production, c’est-Ă -dire dĂ©placer les diffĂ©rents segments de la production dans les endroits oĂč les couts salariaux sont les plus avantageux (pour les patrons), n’est possible que grĂące Ă  la puissance de mise en rĂ©seau que permettent les TIC et Internet. Sans eux, impossible de gĂ©rer en mĂȘme temps un dĂ©partement marketing Ă  Londres, une chaine d’assemblage Ă  Shenzhen, un dĂ©partement de recherche dans la Silicon Valley, un centre d’appel pour le service aprĂšs-vente en Tunisie, les multiples plateformes logistiques pour acheminer les marchandises
 Impossible aussi pour les humains composant cette force de travail de se regrouper et de s’organiser.
Les TIC ont, de fait, un rĂŽle structurant dans l’organisation mondiale des Ă©changes de capitaux et de la production industrielle. Elles sont une composante matĂ©rielle essentielle Ă  l’organisation actuelle du capitalisme. Elles ont Ă©tĂ© crĂ©Ă©es par et pour les industriels et les institutions publiques. Les critiquer et s’y opposer semble essentiel si nous souhaitons Ă©branler la mĂ©ga-machine qui nous Ă©crase et nous en Ă©manciper.
Le rĂŽle de l’ordinateur et autres TIC dans le fichage et le poliçage de la population, dans l’amĂ©nagement de nos vies, dans notre perte d’autonomie et de libertĂ©, dans le renforcement global de la capacitĂ© de contrĂŽle de l’État et des industriels, est une question fondamentale pour apprĂ©hender les conditions de notre asservissement au systĂšme actuel. Il semblerait pertinent de se dĂ©tourner de la critique vide de substance qui consiste Ă  considĂ©rer les aspects nĂ©fastes des TIC comme des « dĂ©rives », et s’interroger sur le rĂŽle fondamentalement destructeur et nuisible de celles-ci.
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Sur le rîle essentiel des Technologies d’Information et de Communication dans la reproduction et le renforcement du capitalisme.
Pour aller plus loin, voir:
L’ordinateur dans la lutte des classes – Matthieu Amiech
La libertĂ© dans le coma – Groupe Marcuse
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