#gestesdairetdepierre
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abridurif · 3 years ago
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L’émission de la parole ne résulte-t-elle pas, au fond, d’une passagère empreinte de l’air – ce que les acousticiens nomment les « formants » de la parole – réalis��e dans le moule en mouvement de la bouche, du palais, de la langue ? Et le résultat n’est-il pas, aussi, de donner aux affects une forme née de l’air ?
Georges Didi-Hubemran, Gestes d’air et de pierre, Les Éditions de mInuit, 2005
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abridurif · 3 years ago
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Entre ce qui se passe dans la cavité de notre bouche – dans celle, aussi, des narines et des bronches – et ce qui se passe tout autour de nous, la grande « cavité du monde » qui nous surplombe ou nous dévore, passe l’air d’une respiration psychiquement configurée.
Georges Didi-Huberman, Gestes d’air et de pierre, Les Éditions de Minuit, 2005
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abridurif · 3 years ago
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L’air est le véhicule, plus, le portant de la parole. Il est le milieu physique grâce auquel – et à travers lequel – elle nous parvient. Mais l’air est déjà, dans la bouche et les poumons du locuteur, la matière quasi organique par laquelle s’articule, s’accentue, se respire et se module le phrasé de notre parole, de notre pensée. Faut-il s’étonner que le grand travail de Pierre Fédida sur l’absence – ce « travail d’une vie », comme Gilles Deleuze, en 1978, le qualifiait déjà – ait pris la consistance, dans les dix dernières années de cette vie, d’une pensée de l’air en tant qu’il serait, non seulement le véhicule de la parole – c’est-à-dire de la plainte et du chant –, mais encore le milieu par excellence du figurable, le mouvement même, atmosphérique et fluide, de l’inconscient comme tel ?
Georges Didi-Huberman, Gestes d’air et de pierre, Les Éditions de Minuit, 2005
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