#frappé sans
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★Old drawing (it's actually my Instagram dtiys) but I need more of my girl's content here on Tumblr. I really need to draw her more I love her so much augh,,,
★if you ask me about her or smth that would be so cool and I will explode and rain confetti on you maybe
#the dtiys is still going on for a few more days on my insta btw#frappé cofi#frappé sans#sans au#fluffymare#fluffynight#ccino x nightmare#fluffynight shipchild#shipchild#undertale au#pknk art#undertale#utmv#undertale au art#my art
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Dtiys entry for @chiff0n-echz 's dtiys on Instagram! (*´ω`*)
I made her a girlfriend...😈
Maroy belongs to me
Frappé belongs to chiff0n-echz
#frappé sans#marly sans#digital art#utmv#oc#origianl character#fanart#dtiys#undertale shipchild#fluffymare#shipkid#elesmyly art
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DTIYS entry (not yet :/)
#au sans#sans#sans au#undertale#undertale au#underverse#drawing#sans undertale#sans aus#dtiys#dtiyschallenge#dtiys entry#my art#artwork#my artwork#digital art#frappé#cute art#cute#cute drawing#i dont know#i dont know how to tag this#i dont know how but they found me#idk how to tag lol#idk what to tag this as#idk#idk man#idk how to tag this#i dont even know
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Mais c’est quelquefois au moment où tout nous semble perdu que l’avertissement arrive qui peut nous sauver: on a frappé à toutes les portes qui ne donnent sur rien, et la seule par où on peut entrer et qu’on aurait recherchée en vain pendant cent ans, on s’ y heurte sans le savoir et elle s’ouvre.
- Marcel Proust, Le Temps retrouvé
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Artfight attacks :) User is kodycat
First character is Frappé by chiff0n-echz
Second characters are Tyonek and Keel by Diblmetta
Third character is Rampant by justaparasite
Fourth character is Dream sans by Andf1ll
Fifth character is Orange by STARPIL0T
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CRÉATURES JOUABLES
Bestiaux qui rôdent, se tapissent derrière les masques. Peut-être serez-vous l'un d'entre eux ? Ferez-vous partie des hostiles ou des protecteurs inoffensifs ? Vous ne trouverez ici qu'un aperçu, chaque créature fera l'objet d'une annexe plus détaillée sur le forum, cette liste est non exhaustive et pourrait être amenée à évoluer et grandir au fil du jeu. (tw : meurtres, sang, violence, consommation de sang ou de chair, manipulation) ¨:·. .·:¨ ¨:·. ☾ .·:¨ ¨:·. .·:¨ ¨:·. .·:¨ ¨:·. ☾ .·:¨ ¨:·. .·:¨
BANSHEES
Hostilité envers l'humain * Hostilité envers les autres espèces * Rareté **** Activité : principalement de nuit Regroupement : solitaires
Entités fantomatiques hurlant mélopées funèbres, elles sont les individus qui ont un jour été frappés accidentellement par la faucheuse, alors que cela ne faisait guère partie de leur destin, revenant ainsi à la vie après une expérience de mort imminente. Ces êtres en ont conservé un lien particulièrement fort avec l’au-delà. Simili sorciers protecteurs de clans humains ancestraux, les Banshees perçoivent la mort, la sentent venir. ---------------------------
DRYADES
Hostilité envers l'humain * Hostilité envers les autres espèces * Rareté ** Activité : jour et nuit Regroupement : solitaires ou cercles de trois à dix Dryades
Nymphes des forêts et des landes. Êtres de nature aussi curieux que doux, les Dryades sont pourtant en déclin constant depuis l’aube de l’urbanisation qui dévore chaque jour un peu plus leur habitat naturel. Leurs épidermes se fardent de fleurs et autres feuillages, faisant de ces êtres de véritables écosystèmes vivaces qui ne sont guère de chair et de sang.
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HARPIES
Hostilité envers l'humain **** Hostilité envers les autres espèces *** Rareté ** Activité : jour et nuit Regroupement : nids de trois à douze Harpies
Rapaces avisés à la réputation belliqueuse. Mi-oiseau, mi-humanoïde, leurs ailes puissantes se déploient afin de traquer les proies qu’elles saisissent de leurs serres affutées qui semblent pouvoir tout transpercer. Jadis nommées Sirènes, Érinyes voire Sirin Bird, l’évolution leur a donné une seconde apparence, celle d'humanoïdes dissimulant la bête. L’instinct de chasse et le goût sanglant les borde, avides de violence et d’observer la souffrance dont elles se délectent.
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LYCANTHROPES
Hostilité envers l'humain **** Hostilité envers les autres espèces **** Rareté *** Activité : les nuits de pleine lune Regroupement : solitaires et meutes de deux à vingt Lycans
Malédiction des pupilles de la lune. L’âcre venin d’une monstruosité les a frappés une nuit, gangrenant leurs chairs jusqu’à la lune ronde suivante. Bêtes aux instincts bestiaux qui prédominent sous les effets de l’astre, ils perdent toute conscience de leurs actes lors de leurs transformations en monstruosités mi-hommes mi-loups. Leurs sens demeurent cependant constamment affutés.
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SIRÈNES
Hostilité envers l'humain **** Hostilité envers les autres espèces *** Rareté * Activité : jour et nuit Regroupement : clans de deux à trente sirènes
Aussi surnommées Merrows, Ondines ou Vampires des eaux, elles errent dans l'onde à la recherche d'âmes pour en aspirer la jouvence et ainsi dé-sécher leurs proies sans vergogne. Créatures vicieuses et manipulatrices, elles ont évoluées avec le monde, arpentant en partie les terres afin de mieux saisir leurs proies, qu'elles capturent via de leur charisme. Omniprésentes, il se murmure qu'elles sont plus nombreuses sous l'écume qu'il y a d'êtres humains sur terre.
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STRYGES
Hostilité envers l'humain ** Hostilité envers les autres espèces ** Rareté *** Activité : la nuit Regroupement : solitaires ou nid de deux à vingt Stryges
Goules dévoreuses de macchabées. Gargouilles trônant dans les cimetières et reluquant du haut des églises. Elles se figent une fois l'aube levée en malédiction terrible qui les tourmente. Fardeau qui leur donne un aspect monstrueux aux antipodes des êtres humains qu'elles ont un jour été. La nuit les libère, ôte leurs traits de statue. Peu hostiles, elles se font gardiennes, veillent sur l'humanité.
--------------------------- VAMPIRES
Hostilité envers l'humain **** Hostilité envers les autres espèces ** Rareté *** Activité : la nuit Regroupement : solitaires et clans de deux à douze Vampires
Maîtres des nuits brumeuses. Créatures non mortes et non vivantes arpentant les terres sans jamais trouver repos éternel. La faucheuse est omnisciente dans leurs sillages, en ombre qu'ils laissent en relâchant leurs proies. Buveurs de sang, ils glanent l'ichor encore chaud aux gargues de leurs proies. Rigueur cadavérique qui fascine pourtant l'humain depuis toujours.
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Accessibilité, design, codage… : par où commencer pour le (re)design de mon forum ? (1/2)
Bonjour, c'est mon premier post, et comme prévu, il est trop long pour rentrer en un seul message ! 😁
Je sors de ma cave pour contribuer à ma manière aux dernières conversations de la sphère au sujet des capacités des admin et créateur.rices lorsqu’il s’agit d’avoir la main sur l’interface et l'accessibilité de leurs forums rpg.
Disclaimer :
Ce n’est pas poussé très loin, c’est plutôt un vrac de questions et d’amorces de réflexion des premières étapes du UX design et du design thinking, qui font partie de mon travail au quotidien.
Outre les quelques ressources en fin de post, tout mon blabla ne propose évidemment pas de tutoriels pratiques sur des thèmes précis, principalement parce que les questions évoquées n’auront peut-être pas les mêmes réponses d’un forum ou d’un admin à l’autre.
C'est un processus de pensée qui guide un long travail, et ce que j'écris ici ne règlera aucun vrai problème par magie. Surtout, je n’ai pas la science infuse ni l'ambition d'écrire une bible ! Il est fort possible que ça ne vous parle pas du tout, que vous ne soyiez pas d'accord, ou que ce ne soit pas très clair. Mais si ça peut en aider quelques un.e.s à s’organiser pour se lancer dans des améliorations qui auront même juste un tout petit peu plus de sens pour l’expérience utilisateur, alors tant mieux ❤️
Attention : c’est long. Je sais. C’est un de mes plus gros problèmes… (j'angoisse déjà avant de poster, send help). Je ne prétend pas non plus incarner un parfait exemple de ce que je prêche (mon forum a aussi son lot de jolis problèmes ! - j'y reviendrai en fin de post).
Mais également, si il y a la moindre chose que vous jugez mal formulée ou pouvant prêter à confusion sur l’intention ou le sens, n’hésitez pas à me le faire remonter et je tâcherai de revoir ma rédaction ou de clarifier si nécessaire !
Constat Initial
Dans le monde des forums rpg, nous ne sommes pas tous.tes égaux.les en termes de connaissances et de maîtrise de ce que ça nous demande comme compétences. C’est normal - c’est un hobby, nous ne sommes pas tous.tes du métier, et croyez moi - même l’être, ça ne veut pas toujours dire grand chose… (je bosse au Japon. vous avez vu la tronche du site web lambda au Japon ?! bref, voilà .)
Pour ces mêmes raisons, on tombe tout naturellement facilement dans le vortex de la course aux dernières modes et des design principalement motivés par une simple recherche d’esthétique - pour son propre fun sans se prendre la tête avant tout, ce qui est très bien en soi et le droit de chacun.e, mais peut-être pas toujours adapté à une utilisation en communauté !
À constater les choses sur lesquelles on semble accorder le plus d’attention dans les conversations actuelles, et en tant que professionnelle irl, il y a une chose qui m’a frappée : à mon sens, on ne prend peut-être pas les choses dans le “bon” ordre. Attention, les guillemets sont là non pas pour dire que l’accessibilité n’est pas la priorité, au contraire, c’est l’objectif ultime ! - c’est la manière dont on essaie de régler le problème du manque d’accessibilité qui me semble parfois pas toujours très efficace.
Hier, c’était le fameux plug-in Userway, aujourd’hui, une taille de texte - demain, peut-être encore autre chose ! Tant mieux : ça met en lumière des petites actions qui contribuent à une amélioration collective. Mais si toutes ces initiatives sont évidemment importantes, uniquement se concentrer sur une action isolée sans réfléchir pourquoi on la fait, essentiellement, c’est un peu comme mettre un pansement sur une fracture ouverte.
Toutefois, et parce que rien n'est tout blanc ou tout noir, si tu n’as pas beaucoup de temps ni de ressources (ou d'envie) à investir dans un gros redesign qui n’est pas donné à tout le monde, tout ce blabla ne te sera pas très utile - auquel cas, en effet, se concentrer sur les actions tangibles simples et les “quick fix” mentionnés à de nombreuses reprises par mes collègues seront la meilleure option pour améliorer l’accessibilité de ton forum ! Ce ne sera peut-être pas vraiment profond, et ça n’apportera peut-être que des solutions temporaires, mais c’est déjà mieux que de ne rien faire du tout.
Pour celleux qui sont prêt.es ou ont envie de faire un plus ou moins gros ménage de printemps et de prendre le problème à la racine, je vous partage simplement quelques lignes de pensée de la manière dont, personnellement, je réfléchis à mes modifications, ou à la construction de tout produit d’un point de vue UX.
Commencer le processus de UX Design
L’UX Design est une approche user-centric qui doit s’appliquer à tous les produits et services interactifs et numériques. Son objectif est de concevoir une expérience utilisateur optimale en se basant sur les besoins de celui-ci.
Source : La Grande Ourse
Pour t’aider à prendre toute décision quant à comment réaménager ton forum, il est crucial de se mettre dans la peau de celleux qui l’utilisent au quotidien pour comprendre leurs besoins et leurs problèmes.
Ça implique tes membres, qui ont un certain angle de vision du forum, mais aussi toi, en tant que staff, qui peut aussi bénéficier de ces modifications pour te simplifier la vie par la même occasion. Toi aussi, tu es un.e utilisateur.rice !
Ces besoins te permettront ensuite d’extraire tes objectifs et de définir ce qui est vraiment important pour les atteindre, tout en établissant un ordre de priorité selon l’importance du problème.
Compatir : Qui ?
Pour qui est-ce que tu veux proposer ton forum ? Quelle est la cible principale de ces modifications, pour qui les fais-tu ?
C’est le U de UX : on design pour les Utilisateurs avant l’esthétique. Les réponses au “qui” sont sans doute assez faciles dans le monde des forums rpg : les membres en priorité, bien que le fun des staff soit aussi important dans le cadre d’un hobby. Mais les membres constituent néanmoins la majorité lambda des utilisateurs, et te permettent d’avoir des avis divers et moins biaisés par rapport à l’interface et l’utilisation “classique” de ton forum.
Pose leur des questions ! Prépare toi peut-être à des critiques plus ou moins délicates (on se sait), mais qui sont des critiques tout de même - de toutes manières, si tu lis ce texte, à ce stade, tu devrais être prêt.e à les entendre (ou du moins, la plupart d’entre elles - et à condition qu'elles arrivent au bon moment).
Tu recevras aussi peut-être des avis personnels, des avis divergents de la vaste majorité, ou des choses qui relèvent plus des goûts et des couleurs, mais c’est normal ! Tout retour, même un retour avec lequel tu n’es pas d’accord personnellement, vient forcément de quelque part. Si tu ne peux évidemment pas satisfaire absolument tout le monde, c’est parfois très intéressant de discuter pour essayer de comprendre d’où ces avis viennent.
Note tout ça sans essayer de rien justifier ou négocier, ce n’est pas le moment - ensuite, ce sera à toi de trier les retours utilisables et constructifs pour l’expérience de la communauté des opinions peut-être plus subjectives.
Compatir : Pourquoi ?
Quels sont tes objectifs ? Pourquoi remets-tu en question l’interface de ton forum ? Pourquoi est-ce que tes membres te font tel ou tel retour ? D’où viennent ces critiques ? Est-ce que tu les comprends ? Mais aussi, pourquoi ton forum est-il ce qu’il est actuellement ? Pourquoi as-tu fait les choix qui l'ont mené où il en est aujourd'hui ?
C'est un peu vaste, mais l'idée est de remettre en question les habitudes qu’on a intégrées depuis des années dans la communauté. On veut ici comprendre avant tout pourquoi (et pour qui) on cherche des solutions, plutôt que d'appliquer des principes généralistes sans vraiment savoir pourquoi on en a besoin.
La réponse au “pourquoi” semble évidente en surface - l’inclusion, of course, pour la question d’accessibilité, mais pas que. Se demander pourquoi à chaque étape te permet de faire le tri dans tes priorités d'abord et prendre confiance en ta démarche et tes modifications - et, ensuite, plus factuellement, de te débarrasser de ce qui n’est pas réellement utile pour ton forum !
Définir : Quoi ?
(feur, sans doute)
Quels sont les principaux problèmes soulevés sur ton forum ? Que veux-tu réparer ou améliorer en priorité ? Quelles ressources peux-tu aussi allouer à cette initiative ?
C’est le moment d’évaluer tes capacités et ton temps libre, pour t’aider à établir des priorités et un plan d’attaque ! Les retours de tes membres dans la question précédente peuvent t’aider aussi à déterminer ce qui est important et sur quoi te concentrer en premier si jamais tu es indécis.e ou si tu as un temps libre limité.
En tant que joueur.se, quelles actions est-ce que je fais au quotidien sur mon forum, quelles informations ou fonctions me sont utiles en priorité chaque jour ?
En tant que joueur.se, quelles difficultés est-ce que je rencontre lorsque je navigue ou utilise mon forum actuellement ? Est-ce qu’il y a des petites choses qui me frustrent lorsque j’utilise le forum, qui m'empêchent de créer/écrire librement, ou qui me dissuadent de passer plus de temps dessus ?
En tant qu’admin ou modérateur.rice, quelles difficultés est-ce que je rencontre lorsque j’administre/je modère mon forum ? Qu’est-ce qui me prend le plus de temps au quotidien ?
Pèse aussi le pour et le contre de chaque fonction de ton forum : est-ce que ce script supplémentaire apporte réellement une vraie plus-value pour l’effort nécessaire, ou est-ce que je peux m’en débarrasser facilement pour ne pas entâcher l’efficacité des autres fonctions plus essentielles ? Si une fonction est peu utile et implique beaucoup d’efforts de mise en place/ralentit ton forum, alors peut-être qu’il vaut mieux la laisser de côté dans un premier temps.
On arrive ensuite au questionnement final avant de remonter ses manches et attaquer la construction, mais ce sera pour le prochain post...
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Un autre regard : celui de la vérité brutale.
Avant d'entrer dans le vif de ce sujet, laissez-moi vous rassurer, Amis-lecteurs : je ne suis pas particulièrement royaliste, et c'est un point important, tenu compte de ce qui va suivre. On peut d'ailleurs dire que je ne suis pas républicain non plus, ni rien d'autre : du moment où il est admis que toute structure de rang plus élevé ne peut s'alimenter qu'en ponctionnant celles qui sont ''inférieures '', que ce soit un Roi, un Empereur ou un Macron (NB : sauf un Mélenchon, cas limite : lui, il vole tout !)... peu importe qui me détrousse, pour paraphraser l'âne de la fable d'Esope.
Il est cependant exact que je n'ai jamais supporté l'addiction inexplicable de nos ''élites'' (mais le sont-elles ?) pour la formule ridicule dont aucun de ces prébendiers n'accepterait de se départir : un ''Vive la République'' tonitruant, suivi d'un timide et adjacent ''et vive la France'' vite dit, mezzo (ou mezza) voce pour ne pas déranger les dormeurs durant leur sieste. Pour percer à jour le ridicule de cette formule (surtout dans un pays où rien de sérieux ne menace de près ou de loin la dite république), il suffit de mettre son équivalent dans les bouches de n'importe lequel des autres ''leaders'' à la manœuvre sur notre planète. Imagine-t-on, par exemple, LLMM Charles III d'Angleterre ou Felipe II d'Espagne n'ouvrir leur gueule royale que pour crier ''Vive la Royauté'' ? Voit-on Erdogan psittaciser sans fin ''Vive le Califat''... Xi-Jinping ''Vive mon régime indéfini et pour cause''... Viola Amherd (Présidente de la Confédération helvétique) expliquer sur les ondes les avantages de son système –qui, pourtant, a fait ses preuves, lui... ou, plus grotesque encore, Kim Il Song vociférer ''Vive mon régime, c'est-à-dire vive Moi'' ? Nos Nuls en mourraient de rire... mais leur ridicule à eux ne les tue pas, hélas...
Notre complexe de supériorité (plus con que plexe, si j'ose) trouve sa source principale dans la succession de ''les Lumières + la Révolution française'' qui, par manque de chance, a frappé notre pays plus violemment que beaucoup d'autres. Préparés par le faux brillant du cartésianisme, nos arrière-aïeux ont été tellement éblouis par leur propre intelligence d'avoir trouvé des mots à mettre sur des concepts foireux, qu'ils ont oublié que la seule définition connue d'une Civilisation passait par la fusion de modes de vie avec une religion dominante ou autour d'elle. Vous pouvez chercher : vous ne trouverez pas un seul exemple d'une véritable civilisation qui ne soit la conséquence directe d'une métaphysique pré-existante. La France, seule depuis la naissance du temps humain, a prétendu libérer les peuples de chaînes plus ou moins avérées et a mis l'Europe à feu et à sang pour lui offrir un cadeau empoisonné, dont les dits peuples ont mis pas loin de 2 siècles et demi pour se rendre compte qu'ils n'en voulaient pas.
Car le mal était fait : un appareil administratif alimenté par tous les mécontents du temps, s'est mis en place, faisant parfois regretter certaines des causes qui avaient entraîné LA Cause. L'indéniable grandeur résultant de ce qui a été rebaptisé ''Ancien régime'' avec tout le mépris du monde, a mis ou va mettre 3 siècles à s'éteindre, remplacée peu à peu par... rien –ou par ce que contemplent chaque jour nos yeux désespérés, et qui revient à peu près au même : le néant sous toutes ses formes et dans tous les domaines.
Ceux qui ont cru qu'un système sorti de cerveaux vite devenus ''d'un autre temps'' pouvait avoir une chance d'offrir à l'humanité l'équivalent de ce qu'elle avait mis tant de siècles a grignoter vers un mieux progressif mais régulier, portent donc une lourde responsabilité dans l'effondrement en cours (et qui semble irréversible) de ce qui fut la construction de la Civilisation judéo-chrétienne, de loin la plus réussie qu'ait connue l'Humanité, jusque là en marche vers sa propre grandeur, et depuis peu (à l'échelle de l'Histoire) vers une sale décadence faite –et c'est le plus triste, sans doute- - avec l'assentiment des peuples-victimes, qui mettent joyeusement la main à la pâte pour accélérer la et leur chute finale, France en tête et macronisme oblige !
Il faut vraiment avoir la citoyenneté bien accrochée pour avaler toutes les contre-vérités, les mensonges, le charlataneries qui sont la toile de fond de nos jours depuis, disons, 1981, qui a vu des idées intenables d'abord, puis fatales une fois votées, s'imposer et devenir le nouveau ''petit livre rouge'' d'une anti-religion, finalement mortelle à l'Homme sous de belles idées. La catastrophe avait commencé avec la super connerie giscardo-chiraquienne du ''regroupement familial'', vite suivie par les montagnes de faux humanisme des deux mandats de Mitterrand (leur liste dépasserait les limites de ce blog. Citer les 35 heures ou la redéfinition par le vide du mot ''Justice'' suffira !). On est alors entré dans la création d'une véritable contre-religion reposant sur la folie lâchée en liberté, mais dont les buts étaient doubles : détruire tout ce qui marchait plutôt bien en racontant que c'était mauvais... et remplacer tous les socles millénaires par des catalogues de mesures absurdes ne pouvant servir qu'à accélérer la chute de l'ensemble... Leur hymne ''Internationale'' dirait : ''C'est la chute finale'' !
Ce n'est pas sans raison que la veuve du gendarme assassiné hier à 200 m de chez moi par un multi-récidiviste (qui n'était là que parce que ''le système'' se moque pas mal des gens normaux, braves, gentils honnêtes et travailleurs) a évoqué courageusement ''1981'' comme début des folies permissives, destructrices et mortelles à terme (nous y arrivons !) qui nous assassineront peu à peu : à toujours tout confondre, ils finissent par se fondre eux-mêmes. Nous aurons, hélas, de nombreuses occasions d'approfondir ces idées. Ce soir, le chagrin de cette veuve si forte, si digne, tétanise trop la France (je veux dire : la vraie. Pas ce truc informe que LFI ose affubler de ce beau nom) pour que je puisse continuer : trop, ça devient vraiment beaucoup trop... Affaire à suivre...
H-Cl.
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Law & Love
Chapitre 2 : Sous Tension
-ˋˏ✄┈┈┈┈┈┈┈┈┈┈┈┈┈
Le soleil matinal perçait à travers les stores du bureau d'Agatha, projetant des lignes d'ombre et de lumière sur les piles de dossiers empilées sur son bureau. Elle était arrivée tôt, bien avant ses collaborateurs, espérant que le calme relatif du matin l'aiderait à remettre de l'ordre dans son esprit.
Mais le calme ne venait pas.
La nuit avait été longue et agitée, ponctuée de flashbacks du bar, de Victoria et Diane, et, surtout, de la confrontation glaciale avec Jonathan. Le souvenir du regard de Victoria — ce mélange de défi et d'intensité — persistait dans son esprit, s'invitant là où il n'avait pas sa place.
Un léger coup frappé à la porte la sortit de ses pensées. Lilia Calderu entra, un dossier épais dans les mains et un sourire malicieux sur les lèvres.
« Tu es matinale aujourd'hui, Agatha. C'est ton nouveau truc ? Te torturer avec du café tiède et des piles de paperasse avant que tout le monde arrive ? »
Agatha esquissa un sourire fatigué. « Le travail ne se fait pas tout seul, Lilia. Qu'est-ce que tu as pour moi ? »
Lilia posa le dossier sur le bureau d'Agatha, ses sourcils se haussant légèrement comme pour souligner son importance. « Une nouvelle affaire, et pas des moindres. Une grosse société est accusée d'intimidation de témoins et de fraude. Ils veulent que notre cabinet les défende. »
Agatha ouvrit le dossier, parcourant rapidement les premières lignes. Ses sourcils se froncèrent. « Une multinationale accusée de corruption... Ce genre d'affaire attire toujours les projecteurs. Pourquoi on devrait se mouiller pour eux ? »
Lilia croisa les bras, penchant légèrement la tête. « Parce que gagner ce genre de procès pourrait nous apporter des contrats encore plus juteux. Et, je ne vais pas te mentir, battre Victoria et Diane sur ce terrain serait savoureux. »
À l'entente du nom de Victoria, Agatha releva les yeux. « Elles sont sur l'affaire ? »
Lilia hocha la tête. « Elles représentent un témoin clé, une ancienne employée de l'entreprise qui joue les lanceuses d'alerte. C'est une bataille à venir, Agatha, et ça va être intense. »
Agatha referma le dossier d'un geste sec. Son instinct lui disait de refuser, mais sa fierté refusait de laisser une nouvelle victoire à Victoria.
« Très bien. On prend le dossier, » dit-elle finalement, sa voix ferme.
Lilia sourit, puis recula vers la porte. « Je savais que tu ne résisterais pas. Prépare-toi, ça va chauffer. »
Lorsque la porte se referma, Agatha resta un moment immobile. Cette affaire allait être plus qu'un simple affrontement juridique. Elle le sentait déjà.
Le souvenir du regard de Victoria, mêlé à la douleur encore vive de la trahison de Jonathan, formait un cocktail dangereux. Pour la première fois depuis longtemps, Agatha n'était pas sûre d'être totalement en contrôle.
༻﹡༺
Le soleil matinal illuminait également le bureau spacieux de Victoria, baigné dans des teintes dorées. Elle était assise derrière son bureau, une tasse de café à moitié vide posée à côté d'un épais dossier. Ses lunettes glissèrent légèrement sur son nez alors qu'elle lisait attentivement un rapport.
Le bruit de talons claquant sur le sol annonça l'arrivée de Diane Lockhart, élégante comme toujours, dans un tailleur crème parfaitement coupé. Elle entra sans frapper, un sourire complice sur les lèvres et un dossier sous le bras.
« Toujours plongée dans ton travail dès le matin, à ce que je vois, » lança Diane en posant son dossier sur le bureau de Victoria.
Victoria releva les yeux et retira ses lunettes. « Et toi, Diane, toujours prête à me donner plus de boulot ? » Elle esquissa un sourire, visiblement de bonne humeur malgré son sarcasme.
Diane s'assit en face de Victoria, croisant élégamment les jambes. « Je préfère appeler ça une opportunité. Notre lanceuse d'alerte a des informations explosives, mais elle n'est pas en sécurité. L'entreprise que nous affrontons joue visiblement très sale. »
Victoria feuilleta rapidement les premières pages du dossier, son expression se durcissant au fur et à mesure qu'elle lisait. « Intimidation de témoins... menaces anonymes... Bien sûr qu'ils jouent sale. Ces gens n'hésiteront pas à tout détruire pour sauver leur réputation. »
Diane observa Victoria avec une lueur d'admiration. « C'est pour ça que je voulais que tu prennes cette affaire. Tu as l'instinct et la ténacité qu'il faut pour gérer ce genre de situation. »
Victoria releva les yeux, un sourire presque timide se dessinant sur ses lèvres. « Merci pour la confiance. Je suppose qu'on va leur montrer ce qu'on vaut. »
Diane s'approcha légèrement, posant une main sur le dossier. « Ce ne sera pas facile, surtout avec Agatha Harkness en face. Elle est redoutable. »
À l'entente du nom d'Agatha, un éclat étrange passa dans les yeux de Victoria. Elle masqua son trouble en buvant une gorgée de café.
Diane ne manqua pas ce détail. Elle pencha la tête, un sourire malicieux aux lèvres. « Oh... Agatha Harkness. Je vois que le nom évoque quelque chose chez toi. »
Victoria releva les yeux, jouant l'indifférence. « Elle est talentueuse, je ne vais pas le nier. Mais c'est une rivale comme une autre. »
Diane haussa un sourcil, pas convaincue. « Vraiment ? Parce que la façon dont tu parles d'elle... ça sonne un peu plus personnel. »
Victoria se contenta de sourire en coin, ne confirmant ni ne démentant l'insinuation. « Peut-être que je trouve intéressant de la battre, tout simplement. »
Diane rit doucement, se levant de sa chaise. « Très bien, garde tes secrets. Mais sois prudente, Victoria. Ce genre de rivalité peut devenir... distrayante. »
Victoria la regarda partir, le sourire de Diane lui restant en tête. Distrayante ? Elle ne pouvait pas nier que quelque chose chez Agatha la troublait.
Elle reposa son café et se pencha sur le dossier, essayant de se concentrer sur l'affaire à venir. Mais l'image d'Agatha — son assurance, son regard froid, sa prestance dans la salle d'audience — lui revenait sans cesse en mémoire.
༻﹡༺
Agatha feuilleta le dossier posé devant elle, son regard aiguisé scrutant chaque ligne avec une attention méticuleuse. Les premières recherches menées par son équipe mettaient en lumière une affaire bien plus trouble qu'elle ne l'avait anticipé.
La multinationale qu'ils devaient défendre n'était pas seulement accusée de corruption, mais aussi de pressions exercées sur plusieurs témoins clés, allant jusqu'à des menaces à peine voilées. Cela ne figurait pas directement dans les documents officiels, bien sûr. Tout était soigneusement dissimulé, mais Agatha savait reconnaître les signes d'un client prêt à tout pour protéger ses intérêts.
Elle referma le dossier avec un soupir, croisant les bras et s'adossant dans son fauteuil en cuir. Un léger froncement barra son front. Défendre une entreprise avec de telles accusations posait une question d'éthique. Cela allait à l'encontre de ses propres valeurs.
Mais le jeu était dangereux, et la tentation de s'opposer à Victoria — de lui ravir une victoire éclatante — pesait lourd dans la balance. La victoire avait un prix, et dans le monde juridique, ce prix impliquait souvent d'enfouir ses scrupules.
Lilia entra à ce moment, tenant une tasse de café et quelques nouvelles pièces pour le dossier. « J'ai des éléments supplémentaires sur l'entreprise, » dit-elle en posant les documents sur le bureau. « On dirait qu'ils ont utilisé des intermédiaires pour éviter que les pressions sur les témoins ne remontent directement à eux. Malin, mais on peut deviner la chaîne. »
Agatha hocha la tête, prenant les documents et les feuilletant rapidement. « Cela reste de l'intimidation. Une zone grise, mais une zone que je n'aime pas traverser. »
Lilia haussa un sourcil, posant ses mains sur le bord du bureau. « Mais on le fait, non ? Tu veux gagner, Agatha. Et battre Grant et Lockhart sur une affaire comme celle-ci, c'est le genre de victoire qui reste dans les annales. »
Agatha releva les yeux, son regard perçant se posant sur Lilia. Elle savait que sa collaboratrice avait raison, mais cela n'effaçait pas les doutes qui grondaient en elle.
« Si on défend cette entreprise, il faudra s'assurer qu'aucune preuve d'intimidation ne refait surface, » dit-elle finalement, sa voix froide et déterminée. « Et il va falloir creuser. Je veux des informations sur le témoin clé de Victoria, cette lanceuse d'alerte. »
Lilia esquissa un sourire satisfait. « Je savais que tu serais prête à jouer le jeu. »
Mais alors qu'elle quittait le bureau, Agatha resta immobile, le regard perdu dans le vide. Une part d'elle-même n'était pas certaine de pouvoir justifier ses choix. Mais une autre, plus profonde, savait que l'affrontement avec Victoria allait dépasser le simple cadre professionnel.
༻﹡༺
Agatha frappa doucement à la porte du bureau de Victoria, un épais dossier à la main. Elle savait que ce qu'elle s'apprêtait à faire n'était pas une faveur, mais une obligation juridique. Les preuves récemment découvertes dans le cadre de l'affaire devaient être partagées avec la partie adverse. Pourtant, elle n'était pas particulièrement enchantée à l'idée de se retrouver face à Victoria si tôt dans la journée.
« Entrez, » répondit la voix claire et assurée de Victoria de l'autre côté.
Agatha ouvrit la porte avec son calme habituel, un sourire presque imperceptible sur les lèvres. Victoria était assise derrière son bureau, ses lunettes reposant négligemment sur des papiers qu'elle était en train de lire. En levant les yeux et en apercevant Agatha, elle croisa les bras, affichant une expression sarcastique.
« Eh bien, eh bien, eh bien, si ce n'est pas la personne la plus méprisable de toute cette terre... » lança Victoria, un sourire en coin.
Agatha ferma la porte derrière elle et avança, posant le dossier sur le bureau de Victoria avec un geste contrôlé, mais non dénué d'élégance. Elle pencha légèrement la tête, répondant avec une fausse douceur :
« Chérie, je sais que je suis ta préférée. Pas besoin de faire semblant. »
Victoria arqua un sourcil, amusée par la réplique, mais elle ne se laissa pas démonter. Elle ouvrit le dossier d'un geste lent, feuilletant rapidement les documents. « Alors, c'est quoi cette fois ? Des preuves surprises que vous avez miraculeusement découvertes au dernier moment ? »
« Oh, pas du tout, » répondit Agatha en s'asseyant sur la chaise en face du bureau, croisant les jambes avec aisance. « Juste une preuve de plus que tes témoins n'ont pas les mains aussi propres que tu le prétends. »
Victoria fronça légèrement les sourcils en parcourant les pages. « Intéressant... mais ça ne suffira pas à te faire gagner, Agatha. Tu devrais le savoir. »
Agatha haussa les épaules, le sourire toujours planté sur son visage. « Peut-être pas, mais je crois au pouvoir de la vérité. Même si elle peut être un peu... inconfortable pour certains. »
Victoria referma le dossier et posa ses coudes sur son bureau, appuyant son menton sur ses mains jointes. Elle fixait Agatha, son regard plus doux, mais toujours perçant.
« Tu joues un jeu dangereux, Harkness. Surtout avec cette affaire. »
Agatha se leva, se penchant légèrement vers le bureau, ses yeux bleus fixant Victoria avec intensité. « Et c'est pour ça que tu m'aimes autant, n'est-ce pas ? Parce que je n'ai pas peur de jouer. »
Victoria la regarda partir, incapable de réprimer un sourire malgré elle. Derrière ses airs d'agacement, une étrange admiration — peut-être même quelque chose de plus profond — s'installait. Mais elle savait que tout cela compliquerait davantage une affaire déjà explosive.
༻﹡༺
Le tribunal était bondé, l'atmosphère tendue. Agatha Harkness et Victoria Grant se faisaient face dans la salle d'audience, leurs regards rivés l'un sur l'autre, étincelants de défi. Elles étaient comme deux forces opposées, prêtes à s'affronter dans une joute verbale qui promettait d'être mémorable.
Victoria, vêtue d'un tailleur gris perle impeccable, était à la barre, exposant les éléments centraux de son argumentation. Sa voix était calme, posée, mais chaque mot portait une autorité indiscutable.
« Votre Honneur, mon témoin n'a rien à cacher. Elle a agi par conscience morale, mettant en péril sa sécurité personnelle pour révéler des pratiques répréhensibles. Ce tribunal ne doit pas permettre que son intégrité soit remise en question par des insinuations sans fondement. »
Agatha, assise à sa table, croisa les jambes et esquissa un sourire fin, presque moqueur. Puis, se levant lentement, elle s'avança pour s'adresser au juge.
« Objection, Votre Honneur, �� déclara-t-elle, sa voix froide et incisive. « Maître Grant confond plaidoirie et argumentation factuelle. Ce tribunal ne se nourrit pas d'émotions, mais de preuves tangibles. »
Le juge haussa un sourcil, observant Victoria. « Objection retenue. Maître Grant, concentrez-vous sur les faits. »
Victoria ne flancha pas, bien que sa mâchoire se soit légèrement crispée. Elle tourna brièvement la tête vers Agatha, lui lançant un regard rempli de défi.
Quelques instants plus tard, Agatha prit la parole pour le contre-interrogatoire du témoin clé de Victoria, une femme visiblement nerveuse qui évitait le regard de l'avocate.
Agatha, droite et imposante, avançait lentement vers la barre, ses talons résonnant sur le sol de la salle. Son ton était neutre, presque doux, mais chacun de ses mots était affûté.
« Mme Greyson, vous avez déclaré avoir été témoin d'intimidations répétées au sein de l'entreprise. À quelle date précise cela s'est-il produit ? »
La témoin hésita, cherchant ses mots. « C'était... en avril de l'année dernière, il me semble. »
Agatha esquissa un sourire calculé, attrapant un document sur la table de la défense. Elle s'approcha, tenant la feuille devant elle comme une arme.
« Avril, dites-vous ? Pourtant, selon vos propres relevés d'emploi, vous étiez en congé maternité durant cette période. Vous ne travailliez même pas pour l'entreprise à ce moment-là. »
Un murmure parcourut la salle d'audience. Victoria, assise à sa table, fronça légèrement les sourcils avant de se lever rapidement.
« Objection, » intervint-elle, sa voix ferme. « La défense dénature les faits. Une simple erreur de date ne saurait invalider l'ensemble du témoignage. »
Agatha se tourna vers le juge, son sourire léger trahissant sa satisfaction.
« Votre Honneur, cette incohérence est essentielle. Si Mme Greyson ne peut pas se souvenir correctement d'un détail aussi crucial, comment peut-on accorder du crédit à son témoignage ? »
Le juge hocha la tête après un moment de réflexion. « Objection rejetée. Vous pouvez continuer, Maître Harkness. »
Agatha inclina légèrement la tête, un triomphe discret dans le regard. Elle jeta un coup d'œil à Victoria, captant l'éclat d'irritation dans ses yeux.
L'audience continua dans une tension palpable, les objections fusant de part et d'autre. Agatha, incisive et calculatrice, cherchait chaque faille possible dans les arguments de Victoria.
Mais Victoria, imperturbable, ripostait avec autant de force, utilisant chaque opportunité pour réaffirmer ses points.
Le combat entre elles n'était pas seulement une affaire de droit. C'était une bataille d'ego, de fierté, et peut-être, quelque part, une danse subtile d'attraction et de rivalité qui dépassait les murs du tribunal.
La salle d'audience était en pleine effervescence. Victoria Grant se tenait debout, droite et confiante, face au témoin clé de l'affaire. Chaque mot qu'elle prononçait était clair, précis, et pesé avec soin, comme si elle jouait une symphonie argumentative.
« Alors, Mme Parker, pour être parfaitement claire, vous affirmez avoir été directement témoin des agissements de votre ex-mari avant sa disparition ? » demanda Victoria, sa voix posée, mais implacable.
Mme Parker, visiblement nerveuse, hocha la tête. « Oui, il était... agressif, verbalement, et parfois même physiquement. C'est pour ça que je— »
« Merci, » coupa doucement Victoria, contrôlant parfaitement le rythme du témoignage. Elle fit quelques pas en arrière pour marquer une pause, laissant les mots flotter dans l'air.
C'est alors que, presque imperceptiblement, son regard glissa vers Agatha. Ce n'était pas un regard moqueur ou empreint de défi, comme elle en avait l'habitude. Cette fois, ses yeux bruns s'adoucirent, quelque chose de presque... admiratif s'y reflétant.
Agatha, qui observait jusque-là les échanges avec son habituel masque de froideur professionnelle, sentit une pointe de chaleur dans ce regard. Une chaleur qu'elle ne s'attendait pas à recevoir de Victoria, encore moins ici, dans cette arène où elles étaient supposées être adversaires.
Cela dura à peine une seconde, mais c'était suffisant pour déstabiliser Agatha. Elle redressa légèrement les épaules, cherchant à réaffirmer son contrôle. Pourtant, un léger tremblement dans ses doigts trahissait l'effet de ce moment inattendu.
Victoria, comme si de rien n'était, reporta son attention sur le témoin, reprenant son interrogatoire avec la même intensité. Mais Agatha, désormais troublée, avait du mal à chasser ce regard de son esprit.
Elle se pencha légèrement vers Lilia, qui prenait des notes à côté d'elle.
« Ça va ? » murmura Lilia, remarquant la tension inhabituelle dans l'attitude d'Agatha.
« Très bien, » répondit Agatha sèchement, bien que son ton manquait de sa froide assurance habituelle.
Le reste de l'audience se poursuivit sans accroc visible, mais dans l'esprit d'Agatha, ce regard de Victoria continuait de résonner. Ce n'était pas un geste calculé, elle en était certaine. Et cela rendait l'échange encore plus perturbant.
Pour la première fois depuis longtemps, Agatha Harkness, la redoutable avocate connue pour son contrôle inébranlable, se sentait vulnérable — et cela venait de son adversaire la plus féroce.
L'audience venait de se terminer, et la victoire d'Agatha était incontestable. Alors qu'elle rangeait ses affaires avec une satisfaction froide, Victoria observait discrètement la scène depuis sa table, son expression indéchiffrable.
Dans les couloirs du tribunal, Agatha marchait d'un pas rapide, le claquement de ses talons résonnant contre le carrelage poli. Elle tenait son sac d'une main ferme, mais ses pensées étaient ailleurs, toujours occupées à savourer sa victoire.
« Bravo, Maître Harkness, » lança une voix familière derrière elle.
Agatha se retourna pour voir Victoria appuyée contre le mur, un sourire en coin. Son allure était désinvolte, mais son regard brillait d'une lueur piquante.
« Ah, Maître Grant, » répondit Agatha avec un sourire aussi glacé que charmant. « Je pensais que vous seriez déjà partie. Mais je suppose qu'il vous fallait une leçon supplémentaire sur comment gagner une affaire. »
Victoria se redressa et croisa les bras, avançant de quelques pas pour réduire la distance entre elles. « Profitez bien de votre victoire, Agatha. Je dois admettre que c'était une belle performance. Mais ne vous habituez pas trop à ça, le tribunal a tendance à préférer les gagnants constants. »
Agatha fronça légèrement les sourcils, piquée par la remarque. « Vous savez, Victoria, votre arrogance est fascinante. J'imagine que ça compense vos récents échecs. »
Le sourire de Victoria vacilla un instant, mais elle se reprit rapidement. Cependant, son ton changea, devenant un peu plus sérieux.
« Peut-être. Mais au moins, je ne joue pas un rôle en dehors du tribunal. Vous êtes aussi rigide dans votre vie personnelle que vous l'êtes ici. Ça ne doit pas être facile. »
Les mots touchèrent une corde sensible chez Agatha. Elle détourna brièvement le regard, son masque d'assurance se fissurant légèrement.
« Rigide ? » répéta-t-elle, sa voix plus basse. « Si vous saviez... »
Victoria, intriguée, fronça les sourcils. « Si je savais quoi ? »
Agatha hésita, se maudissant intérieurement pour avoir laissé paraître une brèche dans son armure. Pourtant, quelque chose dans le regard de Victoria, un mélange d'intérêt sincère et de défi, l'incita à parler, même à contrecœur.
« Disons simplement que jongler entre un mari infidèle et des collègues qui attendent de moi que je sois parfaite, ça ne laisse pas beaucoup de place pour... la flexibilité. »
Victoria resta silencieuse, surprise par cette confession inattendue. Son expression devint plus douce, moins teintée de rivalité.
« Ça ne doit pas être facile, » dit-elle enfin, sa voix presque compatissante.
Agatha redressa immédiatement la tête, se rappelant qu'elle n'avait aucune intention de s'apitoyer sur elle-même devant Victoria. Elle esquissa un sourire froid pour masquer son trouble.
« Oh, ne vous inquiétez pas pour moi, Grant. J'ai l'habitude de gérer des choses bien plus compliquées que des adversaires comme vous. »
Victoria ne répondit pas, mais son regard suivit Agatha alors qu'elle s'éloignait, plus troublée qu'elle ne voulait l'admettre. Pour la première fois, elle avait vu une facette vulnérable de son adversaire — une facette qu'elle ne pouvait pas oublier.
༻﹡༺
Agatha ouvrit la porte de son appartement avec un soupir. La journée avait été longue, et même la satisfaction de sa victoire au tribunal semblait fade face au poids qui pesait sur ses épaules.
Dans le salon, Jonathan l'attendait, assis sur le canapé, une expression contrite sur le visage.
« Agatha, » commença-t-il doucement en se levant, les mains tendues vers elle. « Je suis désolé. Je sais que j'ai fait une erreur, mais... on peut arranger les choses, non ? »
Elle posa son sac sur la table d'entrée, le regardant avec une froideur qui semblait geler l'air autour d'eux.
« Une erreur ? » répondit-elle d'une voix tranchante. « Tromper sa femme, c'est une erreur ? »
Jonathan baissa les yeux, visiblement mal à l'aise. « Je ne vais pas me justifier, d'accord ? Mais tu n'es pas parfaite non plus, Agatha. Tu es tellement... distante. Toujours absorbée par ton travail, comme si rien d'autre n'avait d'importance. »
Agatha croisa les bras, la colère grondant en elle. « Oh, alors c'est ma faute maintenant ? Parce que j'ai des ambitions ? Parce que je me bats pour quelque chose qui me tient à cœur ? C'est pour ça que tu es allé dans le lit d'une autre ? »
Jonathan leva les mains en signe de défense. « Ce n'est pas ce que je dis ! Mais tu sais aussi bien que moi que notre mariage n'a pas été une priorité pour toi depuis des années. Tout tourne autour de ta carrière, de tes affaires, de ta fierté ! Et moi, où est-ce que je me situe dans tout ça ? »
Les mots la frappèrent, mais elle ne laissa rien paraître. Elle inspira profondément, son visage un masque d'impassibilité.
« Tu te situes exactement là où tu as choisi d'être, Jonathan, » répondit-elle froidement. « Dans une position que tu as détruite toi-même. Tu veux que je mette ma vie en pause pour te donner toute mon attention ? Peut-être que tu aurais dû y réfléchir avant de me trahir. »
Il secoua la tête, frustré. « Alors quoi ? On abandonne tout ? Tu veux divorcer, c'est ça ? »
Agatha resta silencieuse un instant, les bras toujours croisés, avant de répondre.
« Non, » dit-elle calmement. « On reste ensemble. Officiellement. Mais ne t'attends pas à ce que je fasse semblant. Plus maintenant. »
Jonathan la regarda, choqué, mais elle n'attendit pas sa réponse. Elle tourna les talons et se dirigea vers leur chambre, claquant la porte derrière elle.
Dans le silence qui suivit, Jonathan resta debout dans le salon, seul, réalisant que s'il espérait une réconciliation, il devrait peut-être la chercher ailleurs.
Agatha était affalée sur le canapé, une coupe de vin à la main, les pensées lourdes après la confrontation avec Jonathan. Elle fixait son téléphone posé sur la table basse quand il se mit à vibrer.
Lilia Calderu.
Agatha soupira légèrement, hésitant une seconde avant de décrocher.
« Lilia, » répondit-elle d'un ton neutre.
« Agatha ! » La voix de Lilia était joyeuse, presque chantante. « Félicitations encore pour ta victoire aujourd'hui ! Je savais que tu écraserais Maître Grant. »
Un sourire discret effleura les lèvres d'Agatha. « Merci, mais je n'ai fait que mon travail. Rien de particulièrement extraordinaire. »
« Ne sois pas si modeste, » insista Lilia. « C'était brillant, et tu le sais. »
Agatha bascula légèrement sa tête en arrière, soupirant. « Bon, qu'est-ce que tu veux, Lilia ? Je sens que tu ne m'appelles pas juste pour flatter mon ego. »
« En effet, » répondit Lilia avec malice. « Tu vas sortir avec moi ce soir. »
Agatha fronça les sourcils, s'asseyant un peu plus droite. « Sortir ? Pourquoi est-ce que je ferais ça ? »
« Parce qu'il faut célébrer cette victoire, évidemment ! Un dîner entre collègues, rien de plus. Tu as besoin de te détendre, Agatha. Et ne commence pas à trouver des excuses. »
Agatha roula des yeux, déjà exaspérée. « Lilia, je n'ai pas la tête à ça. J'ai eu une journée épuisante, et franchement, je préfère rester chez moi. »
Lilia ne se laissa pas décourager. « Écoute, je ne te laisse pas le choix. Tu as besoin de prendre l'air, et je refuse de te laisser t'enfermer dans ta grotte avec une bouteille de vin. Ce n'est pas négociable. »
Agatha haussa un sourcil, impressionnée malgré elle par l'insistance de sa collaboratrice. « Et si je te dis non ? »
« Alors je viens te chercher chez toi, et je te traîne dehors, » répliqua Lilia, déterminée.
Un éclat de rire involontaire échappa à Agatha. « Tu es impossible. »
« Et toi, tu es bien trop sérieuse, » répliqua Lilia sans hésiter. « Allez, une heure, pas plus. Je promets de te laisser tranquille après. »
Agatha soupira, réalisant qu'elle n'allait pas gagner cette bataille. « Très bien, mais uniquement parce que je n'ai pas envie que tu débarques chez moi. »
« Parfait ! Je passe te prendre dans une heure. Habille-toi bien, je t'emmène dans un endroit chic. »
Agatha s'apprêtait à protester, mais Lilia avait déjà raccroché. Elle fixa son téléphone, secouant la tête avec un mélange d'amusement et d'agacement.
« Une vraie tornade, » murmura-t-elle en se levant pour se préparer.
༻﹡༺
Le restaurant était élégant, éclairé par des chandelles douces qui créaient une ambiance intime. Agatha et Lilia avaient trouvé une table près de la fenêtre, un coin discret où elles pouvaient discuter sans être dérangées. Lilia était, comme toujours, pleine d'énergie, lançant des anecdotes et des blagues pour détendre l'atmosphère. Agatha, bien qu'un peu plus calme, appréciait le répit après une journée aussi intense.
Tout se passait bien jusqu'à ce qu'Agatha aperçoive, du coin de l'œil, une silhouette familière entrer dans la salle. Elle se figea, son regard se durcissant immédiatement en reconnaissant Victoria Grant, suivie de Diane Lockhart, sa complice de toujours.
Diane, avec son élégance habituelle, avait l'air détendue, tandis que Victoria semblait un peu plus concentrée, mais son sourire était indéniablement chaleureux. Agatha sentit une étrange montée de tension dans son estomac. Elle se détourna instinctivement, espérant que les deux femmes ne la remarqueraient pas, mais c'était peine perdue.
« Agatha, » dit Lilia en jetant un coup d'œil vers la porte d'entrée. « Regarde qui voilà. »
Agatha n'eut d'autre choix que de se retourner. Le regard de Victoria croisa le sien à cet instant précis, et un petit sourire curieux s'afficha sur son visage. Diane, quant à elle, sourit poliment à Agatha, mais ce n'était pas le même genre de sourire. C'était plus... distant, comme si quelque chose d'invisible se jouait entre elles.
Victoria, d'un geste fluide, se dirigea vers leur table avec Diane, sans vraiment demander si cela dérangeait Agatha. Elle s'arrêta à quelques pas, son regard fixe, mais cette fois-ci, il y avait quelque chose de plus léger, comme un défi implicite.
« Ma chère Agatha, quelle surprise de vous voir ici, » lança Victoria, sa voix légèrement moqueuse mais douce. « Vous saviez que ce restaurant est un de mes favoris ? »
Diane resta en retrait, observant la scène avec un intérêt discret, ses bras croisés sur sa poitrine.
Agatha se força à sourire. « Je vois. Une coïncidence étrange. Mais je ne vous dérange pas, je suppose. »
Victoria esquissa un sourire en coin, comme si elle avait anticipé la réaction d'Agatha. « Pas du tout. Nous étions justement en train de discuter des dernières affaires. Diane et moi avons quelques idées sur un cas à venir. »
Lilia, perçant l'atmosphère tendue, lança une remarque. « Oh, vous travaillez ensemble, alors ? »
Diane hocha légèrement la tête. « Oui, effectivement. Parfois, une collaboration entre les meilleurs est nécessaire. » Elle s'adressa directement à Agatha, comme pour tester sa réaction. « Vous ne trouvez pas ? »
Agatha sentit la morsure de l'ironie dans les mots de Diane, comme si elle cherchait à l'humilier subtilement. Elle prit une inspiration profonde avant de répondre, le regard plus glacé que jamais. « Oh, je n'en doute pas, Diane. Quand l'occasion se présente, il est en effet intéressant de collaborer avec des... pairs. »
Victoria, perçant l'ambiance tendue, s'avança un peu plus, son sourire se faisant plus doux mais toujours empreint de cette lueur défiant. « Vous avez l'air un peu tendue, Agatha. Un verre pourrait détendre l'atmosphère. Que diriez-vous ? »
Agatha, bien qu'intérieurement perturbée, se redressa fièrement. « Non merci. Ce n'est pas nécessaire. »
Le silence qui s'installa fut lourd de non-dits. Lilia, sentant la tension, posa sa main sur le bras d'Agatha pour la calmer.
Victoria, voyant que l'ambiance n'évoluait pas comme elle l'espérait, tourna alors son attention vers Diane. « Allons nous asseoir, Diane. Nous allons laisser Agatha à ses affaires. »
Diane acquiesça et se tourna vers Agatha. « Peut-être une autre fois, Agatha. » Elle lança un dernier regard à Agatha avant de suivre Victoria vers leur table.
Agatha, bien que soulagée de voir les deux femmes s'éloigner, ne pouvait ignorer la vague de frustration qui déferlait en elle. Elle savait que quelque chose se jouait entre Victoria et Diane, mais la complicité évidente entre elles la dérangeait plus qu'elle ne voulait l'admettre. La soirée n'avait définitivement pas pris le tour qu'elle espérait, et malgré la présence de Lilia à ses côtés, elle ne pouvait chasser cette sensation d'être observée, jugée, et, au fond, de se sentir vulnérable.
༻﹡༺
Agatha s'assit dans son salon, les lumières tamisées créant une atmosphère paisible, presque irréelle après la tumultueuse journée qu'elle venait de vivre. L'odeur subtile du vin dans l'air, le bruit lointain de la ville en dehors de sa fenêtre... tout semblait calme, et pourtant, son esprit était en pleine ébullition.
Elle avait quitté le restaurant après avoir croisé Victoria et Diane, mais la soirée n'avait pas eu le goût qu'elle en attendait. Lilia, joyeuse et insouciante, avait voulu célébrer leur victoire au tribunal, mais Agatha n'avait pas pu s'empêcher de penser à autre chose. À Victoria.
Assise seule, ses jambes croisées, Agatha observa ses mains sans vraiment les voir. Elle n'avait pas voulu l'admettre à haute voix, même dans le silence de son appartement. Mais plus la soirée avançait, plus elle se rendait compte de quelque chose qu'elle n'avait jamais envisagé avant : elle était attirée par Victoria Grant.
Le simple souvenir du regard que Victoria lui avait lancé dans le restaurant lui fit frissonner. Ce n'était pas un regard de défi, ni même de mépris, comme elle l'aurait imaginé. Non, c'était un regard de compréhension, de curiosité... de désir ? Agatha secoua la tête, comme pour chasser cette pensée gênante, mais elle savait que ce n'était pas aussi simple.
Elle se leva brusquement, se dirigeant vers la fenêtre. Le monde dehors continuait de tourner, ignorant les tourments internes qui la rongeaient. La lumière des réverbères se reflétait sur les rues mouillées, les voitures passaient, les gens marchaient, comme si rien ne venait troubler l'ordre des choses. Mais Agatha savait que, pour elle, quelque chose avait changé. Elle ne pouvait plus faire semblant de ne pas ressentir cette attirance grandissante.
Elle se tourna vers son téléphone, posant ses yeux sur le message de Jonathan. Il s'excusait à nouveau, encore et encore. Mais à quoi cela servait-il, vraiment ? Leur mariage était déjà brisé, et même si elle se donnait encore des raisons de continuer, quelque chose en elle savait que les fissures ne se refermeraient pas. Elle n'arrivait pas à lui pardonner. Et ce soir, il n'était pas l'homme qu'elle voulait.
La pensée de Victoria, de son regard, de son sourire en coin, fit remonter une vague de chaleur en elle. Elle soupira et se laissa tomber sur le canapé, fermant les yeux un instant. Comment pouvait-elle gérer tout cela ? Son mariage, sa carrière, et maintenant cette attraction pour une autre femme, une rivale ?
Elle s'étira, se relevant enfin, prenant un instant pour se ressaisir. L'espace autour d'elle semblait si vaste, si silencieux, comme si tout était suspendu dans l'attente. Elle n'avait pas envie de repenser à tout ce qui la tourmentait, mais la réalité, aussi désagréable soit-elle, s'imposait. La vérité, c'était qu'elle était perdue, entre la loyauté qu'elle ressentait encore pour Jonathan et l'attirance qu'elle éprouvait pour Victoria.
Agatha se regarda dans le miroir de l'entrée, ses yeux sombres se posant sur son propre reflet. Qui était-elle réellement en ce moment ? Une avocate déterminée, prête à tout pour gagner, ou une femme qui se perdait dans des sentiments qu'elle n'avait jamais voulu laisser émerger ?
Elle se détourna du miroir, en proie à un tourbillon de pensées contradictoires. La soirée avait beau être terminée, la vraie bataille était en train de commencer, dans son esprit.
Le téléphone d'Agatha vibra à nouveau, l'écran éclairant son visage pensif. Elle s'empressa de le saisir, un frisson d'anticipation lui traversant le corps. Le message de Victoria était là, direct, sans détour.
Victoria Grant :
"La prochaine fois, au lieu de nous regarder de travers avec Diane, tu pourrais venir t'asseoir à notre table. On pourrait discuter, sans les jugements habituels. Qui sait, peut-être que tu apprécierais la compagnie."
Agatha sentit un frisson parcourir son dos en lisant ces mots. Ce n'était pas seulement une invitation à discuter. C'était un défi, une manière pour Victoria de jouer avec ses attentes et de brouiller les frontières entre l'amitié et la compétition. Cette proposition de « s'asseoir à leur table » était subtile, presque familière, et laissait entrevoir une complicité qu'Agatha n'était pas sûre d'être prête à explorer.
Elle relâcha son souffle, le regard fixé sur l'écran. Que voulait réellement Victoria ? Et plus encore, que voulait-elle elle-même ? Depuis leur rencontre, Agatha se retrouvait à jongler avec une série de sentiments qu'elle n'avait pas l'habitude d'affronter. De la rivalité professionnelle à l'attirance pure et simple, en passant par une curiosité croissante pour cette femme qui ne cessait de la surprendre.
Agatha :
"Tu sais que ce genre de conversation peut être dangereuse, n'est-ce pas ?"
Elle hésita une seconde avant d'envoyer le message, se demandant si elle venait d'ouvrir une porte qu'il serait difficile de refermer. Mais une part d'elle savait que, qu'elle le veuille ou non, elle se retrouvait face à un choix qui dépassait la simple compétition. Il s'agissait de quelque chose de plus intime, de plus irréversible.
Elle attendit, le pouls battant dans sa gorge. Le message envoyé, elle ne pouvait plus revenir en arrière.
Le téléphone d'Agatha vibra à nouveau presque instantanément. Elle saisit l'appareil, son cœur battant un peu plus vite, et lut la réponse de Victoria.
Victoria Grant :
"Tu as raison, peut-être que ça pourrait être dangereux... mais parfois, ce sont les choses les plus risquées qui sont les plus intéressantes. Et je dois avouer que j'aime l'idée de défier les attentes."
Agatha se mordit la lèvre, sentant la tension grandir. Victoria savait jouer de ses mots, laisser entendre des choses sans jamais les dire explicitement. C'était cette habileté à laisser planer l'incertitude qui la captivait autant que cela l'irritait.
Agatha :
"Tu sembles prendre beaucoup de plaisir à tester les limites. Mais attention, parfois ces jeux peuvent se retourner contre nous."
Elle posa le téléphone un instant, un léger sourire en coin. Elle n'était pas du genre à se laisser entraîner si facilement, mais un certain amusement perçait dans ses mots. Elle aimait l'idée de maintenir l'équilibre, de garder une certaine distance tout en explorant ces échanges délicats.
Quelques secondes plus tard, une nouvelle notification fit son apparition.
Victoria Grant :
"Je pense que tu sous-estimes un peu mes capacités à gérer les risques. Et puis, qui sait, peut-être que nous pourrions trouver un terrain d'entente. Le défi, parfois, c'est aussi une question de timing."
Les mots de Victoria résonnèrent dans l'esprit d'Agatha, et un léger frisson parcourut sa peau. C'était si subtil, mais en même temps si clair. Il n'y avait pas de demande directe, mais l'intention était bien là, fluide et insidieuse.
Agatha :
"Il se trouve que j'ai toujours aimé les bons défis. Mais tout dépend de la récompense au bout, n'est-ce pas ?"
Elle savait que ses paroles pouvaient être interprétées de différentes manières, mais elle aimait l'idée de tenir Victoria en haleine, de lui laisser deviner ce qu'elle pensait vraiment. C'était un jeu subtil, mais un jeu qu'elle semblait prête à continuer.
Quelques instants passèrent avant que Victoria réponde. L'attente était presque insupportable.
Victoria Grant :
"La récompense, Agatha, n'est jamais là où on s'attend à la trouver. Peut-être que nous découvrirons ensemble où elle se cache. À bientôt."
Le dernier message resta suspendu dans l'air un long moment. Agatha se mordit la lèvre, son regard ancré dans l'écran de son téléphone. Ce jeu, cette tension qui se construisait entre elles, n'était plus un simple défi professionnel. Il y avait quelque chose de plus, de plus profond, qu'elle ne pouvait pas encore saisir totalement, mais qui la poussait à répondre, à s'engager dans ce flirt subtil.
Elle posa finalement le téléphone sur la table, son esprit en ébullition. Ces échanges étaient devenus bien plus qu'une simple rivalité.
⋆ ˚。⋆୨୧˚FIN ˚୨୧⋆。˚ ⋆
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Les nouvelles expériences d’une vie sans fin (9.2/15)
La grande salle était baignée par le soleil de midi, l’aura dorée contrastant à merveille avec le vert des plantes alentours, les spores de coton voletant dans l’air ne faisant qu’ajouter à la féérie de la scène... Un décor aux antipodes de l’humeur de ses occupants.
Maître Joris avait fait convoquer une assemblée extraordinaire dès que le Tofu messager s’était posé à la volière. La missive était relativement longue, fourmillant de détails que seuls des administratifs pouvaient trouver attrayants, mais l’on pouvait aisément la résumer en quelques mots. Des mots terribles…
« Bien, je vous remercie d’être venu aussi vite. Comme vous le savez très certainement, des nouvelles de Bonta nous sont parvenues il y a moins d’une heure… » Commença l’émissaire, l’air indéchiffrable tant sa capuche voilait son regard. « Et… Je suis au regret de vous... de vous annoncer que-
- Non ! »
Adamaï s’était relevé de sa chaise pour frapper la table. Au coin des écailles bleutées, des larmes avaient commencé à se former.
« Ce n’est pas possible ! I-il doit y avoir une erreur, jamais il- !
- Ad’… » Son frère avait posé sa main sur la sienne. « S’il te plait… »
Les yeux encore emplis d’une rage aveugle, le dragonnet se laissa choir à nouveau, laissant Yugo masser ses phalanges dans l’espoir d’en desserrer la terrible étreinte. Les autres membres de la Confrérie et de la famille Royale compatirent, chacun à leur manière, à la souffrance des deux plus jeunes qui venaient à nouveau de perdre quelqu’un de cher. De l’autre côté de la salle, là où Ruel l’avait fait s’asseoir après une marche éprouvante depuis le laboratoire, Qilby observait les jumeaux. D’après leur réaction, leur Wakfu ne semblait pas les avoir alerté de « la rupture »… Ou du moins, pas de manière aussi brutale qu’il avait pu en faire l’expérience. Tant mieux. Non pas qu’apprendre le décès d’un proche par la bouche d’un autre ne soit plus aisé, bien sûr que non, mais si cela avait au moins pu leur éviter la… la douleur… alors ce n’était pas plus mal. Soudain, son cadet croisa son regard, le forçant à se recentrer sur Maître Joris. Celui-ci reprit :
« Je… Je suis désolé pour votre perte. Je sais bien que cela ne représente que peu de chose en une période si… difficile, mais sachez que Bonta vous sera toujours reconnaissante. » Relevant la tête. « Et que je vous le serai également.
- Humpf ! A-au moins… ! » Tenta le dragonnet, désormais seul représentant de son espèce sur ce plan d’existence. « A-au moins d-dites nous qu’il est parvenu à… !
- O-oui ! » Renchérit Tristepin, qui s’était rapproché de son camarade d’entraînement, tout aussi ému. « Il l’a e-eu, ce Népharien, pas vrai ? Il a dû livrer la plus b-belle des batailles !
- Pinpin… » Murmura Évangéline. « Je ne sais pas si c’est le bon moment pour…
- Maître Joris ? »
Tous se retournèrent à la question de la Princesse Amalia. L’intéressé ne répondit pas. Le scientifique commençait à goûter le fer : ses dents avaient entamé la chair tendre de ses lèvres.
L’antidote que vous étiez en train de concevoir…
Je suis un scientifique !
Même pas certain qu’il soit efficace…
Il y a toujours des chances que- !
« J-je ne peux rien affirmer avec certitude. Aucun… Aucun cadavre n’a été retrouvé aux côtés de… » Soupir. « … de Sir Phaéris. »
Devant le silence, l’émissaire déplia le parchemin qu’il tenait, serti d’un sceau de cire frappé de l’emblème du chêne.
« À l’aube, la patrouille Bronze, en charge d’inspecter les prairies de Montay, a découvert le… Sir Phaéris, sévèrement blessé et… inconscient. Une fiole ouverte mais également brisée se trouvait à ses côtés. Des traces d’une lutte bestiale ont pu être relevée. De son acheminement par les équipes de secours à sa prise en charge par les Éniripsas disponibles, Sir Phaéris n’a pas regagné conscience. Les blessures physiques étaient larges, multiples et profondes, notamment une au niveau du torse et deux sur le flanc gauche… Des signes et symptômes d’une forte fièvre ont commencé à faire leur apparition une heure après son arrivée au poste frontière. Malgré toutes les tentatives du personnel présent ce jour, la… la « disparition » du sujet en un flux de Wakfu a été constaté peu de temps après… »
Le vieil Éliatrope ferma les yeux, la simple luminosité ambiante, pourtant filtrée par les lianes tombantes servant de rideaux, lui donnait la nausée. Toutefois, quelque chose en son for intérieur le dérangeait : un détail du discours qui… ne collait pas. Un sentiment horrible qui lui irritait la peau. Un souvenir. Il lui fallait juste un peu de temps pour…
« Tout ça c’est de ta faute !! »
Adamaï en avait décidé autrement. Sans avoir la chance de voir l’attaque arriver, le scientifique se retrouva projeté au sol. Il parvint à réprimer de justesse le juron provoqué par son propre côté endommagé, qui n’avait que peu apprécié le contact brutal avec le plancher, mais était désormais bien en peine de retenir la furie du dragonnet dans son état. Son unique bras valide tentait en vain de protéger son visage des assauts répétés de griffes.
« C’est toi qui a planifié tout ça, hein ?! L’antidote n’a pas fonctionné : tu l’as fait exprès !!
- A-Adamaï ! J-je te jure que- !
- Tais-toi ! Tu mens !! Tu n’as jamais cessé de mentir !
- Ad’ ! » Essaya à nouveau son frère qui le maintenait à présent. « Arrête ! Ç-ça n’arrangera rien !
- Il a raison, bonhomme. » C’était le mineur, qui aidait le savant à se redresser. « O-on va en discuter, d’accord ?
- Tout le monde ici sait que tu détestais Phaéris ! » Continuait-il d’asséner. « Ça serait vraiment si étonnant que tu aies voulu en profiter pour… ! Pour l’éliminer ?! »
Ce furent les mots de trop.
« Suffit ! » Hurla soudain le scientifique, provoquant la stupeur générale. « Tu ne sais absolument rien de ce dont tu parles ! Comment oses-tu m’accuser de… ?! Après tout ce que j’ai fait pour vous !?
- Ce n’est pas comme si cela serait la première récidive. » Contra le Prince Armand.
« Et qu’est-ce que j’aurai à y gagner, hein ?! Phaéris et moi portons pas mal de différents, mais ce n’est pas comme si cela ne faisait pas déjà des millénaires que je les supportais ! Tout ça pour quoi, je vous prie… ? Risquer de retourner dans cet… cet enfer ?! »
Plutôt crever !
« Ouais, enfin… ça n’explique pas pourquoi la potion n’a pas fait effet. Ni pourquoi vous avez envoûté Évangéline en la forçant à venir vous voir tous les soirs… »
L’attention se reporta sur le guerrier roux, alors resté en retrait du tumulte.
- Pa… Pardon ? » Interrogea le Prince, une once de violence dans la voix.
« Pinpin ! Je t’ai déjà dit que- !
- Oui, oui, je sais. » Balaya l’autre. « Mais rien ne prouve que tu n’es pas sous l’emprise d’un maléfice ou je ne sais quoi, et que tout ça ne sont que des excuses. Tu ne peux pas dire que tout ça n’est pas louche ! Pourquoi tu voudrais parler à ce… à ce… !
- Ce traître ! » Conclut Adamaï.
La douce chaleur de la matinée avait été remplacée par un froid glacial. Dans son dos, Qilby sentait l’Énutrof osciller d’une jambe sur l’autre, visiblement indécis de ses prochaines actions. Un regard jeté vers l’archère lui confirma qu’il ne pourrait pas non plus compter sur le soutien de sa confidente : celle-ci était trop occupée à vouloir rassurer son futur époux de sa bonne foi… Chose qui semblait peine perdue d’après sa moue déterminée. Ne restait plus alors que…
« Yugo… ? »
L’intéressé leva la tête. Qilby n’était pas, ou plus assez optimiste pour croire que son frère lui avait déjà pardonné tous ses méfaits : il avait beau être jeune, il n’en demeurait pas moins doté d’une certaine intelligence… ainsi que d’une rancune tenace.
Cependant… Le script avait changé, non ? Combien de fois n’avaient-ils pas joué une scène différente de celles que sa mémoire lui avait fournies ? Combien de fois avait-il deviné le remord, la gêne, la compassion même, derrière ces grands iris noisette ? Voilà bien longtemps qu’ils n’avaient pas été aussi proches ; cela devait bien remonter à l’Odyssée ! Sûrement il-
« Eh bien… Je ne suis pas sûr… »
Il fallait s’y attendre. Mais tout de même…
Le Roi Sadida s’avança, écartant les querelleurs sur son passage, le regard soucieux. La « Grand Salade » n’était pas d’humeur à plaisanter dans les situations où son peuple était à risque.
« N’y aurait-il pas moyen de démêler cette histoire alors ? Bien que cette solution ne me plaise guère nous pouvons, si besoin est, perquisitionner la chambre de notre invité… »
De la sueur froide commença à se former le long de l’échine du scientifique.
Tesla !
Finalement, même s’il ne s’agissait pas de l’objet de leurs accusations, les autres n’avaient pas totalement tors non plus : il avait bien des choses à se reprocher ! Pourquoi avait-il fallu qu’il cherche à… ? Voulait-il toujours… ? Quoiqu’il en soit, si l’on découvrait quoique ce soit de compromettant, ne serait-ce qu’un misérable boulon au fond d’un placard, le moindre papier calciné au fond de sa corbeille, alors… !
« Si Sa Majesté me le permet… » Intervint subitement Maître Joris. « Il se peut que j’aie une meilleure solution à vous proposer. »
D’une sacoche relativement imposante, l’émissaire sortit alors un bien curieux objet, comme nul autre en ce monde… Un prototype.
« Il se trouve que… Sir Phaéris et moi-même avons fait la connaissance d’un certain marchand lors de notre dernière expédition à la Foire de la Science. Ce-dernier nous a assuré que sa création permettait de « lire les souvenirs », d’où le nom de « Lectanima » qui lui a été donné. Nous n’avons jamais eu l’opportunité de le tester, et je pensais d’ailleurs l’envoyer bientôt chez un antiquaire de ma connaissance, mais… Le Seigneur Phaéris semblait persuadé que nous en aurons l’utilité un jour. » Le regard qu’il lança au scientifique était dénué de toute émotion. « Peut-être ce jour est-il arrivé…
- Et comment fonctionne-t-il ? » S’enquit le Roi, perplexe devant l’engin qui, à son goût, ressemblait un peu trop à un outil de torture.
« De ce que j’en ai compris… Comme un projecteur de souvenirs. Les lunettes à l’avant sont empreintes de magie Xélor : elles permettraient de récupérer les images enfouies dans la mémoire des sujets.
- M-mais c’est sans danger ? » S’enquit la Princesse, également perturbée par l’appareil de cuir et de métal.
« Ça ne devrait pas l’être… » Répondit l’émissaire. « Pas d’après ce que nous en a dit son concepteur en tous cas… »
La coiffe crème se retrouva centre de tous les regards. On attendait visiblement son aval, ou, a minima, sa pensée sur la chose. À partir du moment où le sujet acceptait de se soumettre à l’expérience, alors la responsabilité de cette dernière n’était plus du ressort du scientifique, n’est-ce pas ? Ou de celle du tortionnaire dans ce cas… Mais avait-il encore le choix ? Refuser serait perçu comme un signe de faiblesse… Une preuve supplémentaire. Un aveu. Et qui sait, peut-être pourrait-il garder un minimum de contrôle sur ce qui serait diffusé : l’objet pouvait peut-être lire dans les souvenirs, mais il en demeurait l’écrivain et donc le maître. C’était tricher, oui, mais toujours mieux que de laisser le doute planer.
Tout ça doit avoir un sens.
Je...
Je ne repartirai pas là-bas.
« Soit… Finissons-en. »
Les Lectanima étaient bien plus impressionnantes à observer qu’horribles à porter. Certes, le cerclage métallique aurait mérité quelques ajustements pour ne pas vous écraser les tempes et la sangle de cuir ne conviendrait pas aux plus larges têtes, mais la morphologie du scientifique lui permettait de s’y accommoder sans trop de mal. On aurait presque pu dire qu’elles avaient été conçues sur mesure… La pensée lui provoqua un soubresaut involontaire, arrachant par mégarde une mèche de cheveux prise entre deux boucles d’acier.
« Ne bougez pas autant je vous prie : le manuel stipule clairement que l’appareil doit être correctement fixer pour éviter toute-
- Comme si cela était de ma faute si son inventeur n’a pas été capable de prévoir que la plupart de sa clientèle n’était pas chauve ! » Préféra rétorquer l’Éliatrope.
Cette remarque fit néanmoins s’arrêter Maître Joris un instant, celui-ci contemplant un peu trop longuement la tignasse brune qui venait une fois de plus de s’emmêler. À ses côtés, se trouvait toujours une paire de ciseaux à peine dégrossie ayant servi à débarrasser les différentes pièces de leur emballage. Qilby déglutit.
« V-vous n’oseriez pas... »
Heureusement pour lui, l’archère Crâ, restée jusqu’alors en retrait avec le reste de la troupe pour installer la petite salle dans laquelle ils avaient décidé de s’installer, prit les devant. D’une de ses nombreuses poches, elle sortit un fin bandeau noir, un de ceux qu’elle utilisait elle-même pour attacher ses propres mèches blondes par le passé. L’émissaire la remercia sobrement avant d’aller superviser le reste des opérations.
Dès son départ, Évangéline s’affaira à cette nouvelle tâche, prenant, pour les plus attentifs, grand soin de ne pas arracher davantage le scalp du scientifique. Profitant de l’agitation ambiante comme de leur mise à l’écart temporaire, elle se pencha à son oreille pour lui murmurer quelques mots. Sa voix trahissait une certaine inquiétude :
« Comment… Comment vous sentez-vous… ?
- À votre avis ? » Soupira-t-il.
« Écoutez, je ne sais pas ce que cette… machine du diable peut réellement faire, mais j’ai appris à me méfier des inventions Xélor comme de la peste. »
Qilby émit un discret grognement affirmatif à cela. Il savait ce que son frère, Adamaï et leurs amis avaient dû affronter lors de leur rencontre avec Nox, le « Xélor Fou ». Plus qu’une bande de joyeux lurons, cette quête et ces batailles avaient demandé de véritables aventuriers…
« Pensez-vous qu’il… que Yugo pourra voir… ?
- Je ne l’espère pas. » Répondit-il, sombre. « Mais vous comprendrez que je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour qu’il-
- Hey ! Éva ! » Interpella soudain son petit-ami Iop. « T’as bientôt fini ?
- Je comprends. » Chuchota l’archère en finissant d’attacher les cheveux du savant en une queue de cheval lâche. « Sincèrement. Je… Bon courage… Major. »
Elle se leva, visiblement en manque de temps… ou de paroles rassurantes. Lui dut se retenir de pouffer de rire à l’usage de ce titre ridicule : décidément, relater leurs campagnes d’extension sur leur planète d’origine avait eu des retombées déplorables. Enfin, au moins était-elle parvenue à le faire sourire avant le début de cette… « expérience » en somme. Toutefois, avant qu’il ne balaye à nouveau la pièce du regard, il eut le temps d’apercevoir celui du Roi Sadida, lui aussi observateur de la scène.
Merde…
Les avait-il vu échanger ? Lui qui voulait éviter d’attirer les soupçons… Qilby n’eut néanmoins pas le loisir de réfléchir davantage que Maître Joris appelait au rassemblement de ceux encore libres de leur mouvement. La chambre privée était enfin prête, avec ses grands rideaux de lianes tirés, ses couvertures de soie blanche suspendues en lieu et place d’une tapisserie, ainsi que de plusieurs coussins et tapis étalés à même le sol pour ceux et celles qui seraient pris de fatigue durant « l’interrogatoire ». Étrangement, l’accusé serait tourné dans le même sens que les présupposées victimes… La seule différence résidant dans la rude chaise en bois, les lianes maintenant son poignet droit immobile contre son dossier, ce pour empêcher toute tentative de retirer les imposantes lunettes de métal durant la « projection ». Elles ressemblaient presque à celles qu’employaient les forgerons pour se protéger des étincelles et autres éclats aveuglants, mais possédaient cette aura malsaine que seuls les bourreaux et tortionnaires savaient vous instiller.
« Bien ! Nous allons commencer l’interrogatoire. » Enonça Maître Joris, protocolaire à son habitude. « Messire Qilby, avez-vous- ?
- Oui, j’ai bien compris mes droits et obligations, petit gardien de l’ordre. »
Le dénommé leva un sourcil interrogateur sous sa capuche : il n’était pas dans les habitudes du scientifique d’en venir aux sobriquets et autres formules dégradantes, ce autant pour leur cible que pour leur créateur. L’Éliatrope était acculé ; le voilà à s’en remettre à de maigres attaques verbales. Intriguant. Dangereux…
« Et acceptez-vous toujours de vous soumettre aux questions que nous vous poserons ? » S’enquit le Prince Armand. « Jurez-vous de nous montrer la vérité, et seulement la vérité ?
- La vérité est un concept bien trop complexe pour des âmes aussi juvéniles que- !
- Doc’… » Grommela Ruel, une plainte silencieuse dans le regard.
Tous s’étaient réunis au centre de la pièce. Maugréant, il finit par concéder :
« Disons que je ferai de mon mieux. Les souvenirs ne sont pas forcément quelque chose… d’aisé à plier à notre volonté. » Soupir. « Et les miens, aussi précis et justes soient-ils… n’y font pas exception.
- Ne vous inquiétez pas, mon cher. » Le Roi Sadida avait posé une main sur son épaule, prenant soin qu’il s’agisse de la bonne. « Je veillerai personnellement à ce que leurs limites soient respectées. »
Cette dernière phrase, si elle fut appuyée d’une moue sévère à l’encontre du Prince, ne sembla pas apaiser le scientifique pour autant. Après tout, La Source ne connaissait pas de limites. Un puit d’encre infini dont les murs laissaient chaque jour s’envoler davantage de notes, parchemins et gravures vers Les Cimes, qui trieraient, numéroteraient… archiveraient. Ce pour les siècles et millénaires à venir.
« Qilby… ? »
C’était Yugo, qui s’était enfin approché de lui depuis le début de ce procès infernal. Cela lui rappelait d’ailleurs… Non ! Il ne fallait pas y penser. Enfouir. Enfouir loin ! Il ne pouvait pas prendre le risque que celui-là resurgisse.
« Je… J’aurai préféré que l’on fasse autrement, mais… Mais j’ai peur que les autres ne parviennent pas à croire… » Ses yeux cherchaient ses mots. « … juste des paroles. Tu comprends, n’est-ce pas ? »
Yugo, petit Yugo, naïf Yugo… Comme s’il n’y avait pas eu d’alternatives à cette farce. Aussi jeune soit-il, son frère n’en demeurait pas moins un membre estimé de la Confrérie du Tofu, un défenseur émérite du Monde des Douze. Eut-il ordonné que l’on offre le bénéfice du doute à son fou de frère, ne serait-ce qu’une enquête soit menée en premier lieu, les autres auraient bien été en mal de lui résister. Mais c’était là la différence majeure qui se tenait entre les deux Éliatropes :
Tu te croies toujours au service des autres,
là où, moi, fatigué de donner…
« Parce que toi, tu y croirais… » Demanda-t-il, un léger rire dans la voix. « … Mon Roi ? »
J’ai fini par exiger que l’on me rende la pareille.
« Bien sûr. »
Son visage enfantin était ouvert. Déterminé. Ce n’était pas la promesse d’une foi aveugle, comme il avait pu l’avoir lors de leur première rencontre dans cette vie, c’était… Du temps laissé pour s’expliquer. Écouter puis juger. S’excuser, pardonner ou demander réparation si nécessaire. C’était… de la conf- ?
« Prenez place je vous prie ! Nous allons revenir sur les évènements des deux dernières semaines. Pour rappel, une fois la machine lancée, il n’existe pas de moyens de revenir ou d’arrêter le processus de lecture : soyez donc attentifs à chaque détail. Messire Qilby ? » L’intéressé releva la tête, désormais enserrée par le cuir, le métal et le verre. « Je vous sais assez intelligent, mais aussi animé par la curiosité, pour tenter de tester les limites de cette… création. Mais je dois vous informer que le Xélor nous a mis en garde : tenter d’aller à l’encontre du « flot mémoriel », comme décrit par son inventeur, pourrait mener à… disons, des souffrances inutiles.
- Pardon ? » Les regards inquiets de plusieurs membres de la Confrérie vinrent seconder l’exclamation du Roi Sheran Sharm. « Il me semblait que vous aviez dit que la procédure ne comportait aucun ri- ?
- Elle n’en présentera aucun, Votre Majesté… Si la personne concernée se plie à son mode d’emploi. »
« Si vous ne faîtes pas de vagues » fut l’implicite. La tentative de réassurance ne sembla pas convaincre le père des Sadidas, qui, s’il s’écarta raisonnablement pour laisser place à la « projection », demeura néanmoins à une liane de distance de leur hôte. Aucune torture inutile n’aurait lieu sous son toit… Du moins espérait-il qu’elle ne le deviendrait pas.
« Tout le monde est-il prêt ? » Demanda une dernière fois l’émissaire pour bonne mesure. « Bien, dans ce cas… »
Dans sa nuque, Qilby put sentir un loquet se fermer, tandis que l’on tirait le cadre d’une chenille un peu plus haut. Contre le verre noir qui lui bloquait alors la vue, une lumière se mit à danser, créant un tunnel qui ne cessait de croître à mesure que le chaîne contre sa tempe déroulait ses maillons. Une vingtaine : un pour chaque jour que ses utilisateurs souhaitaient visionner. L’effet avait de quoi vous rendre nauséeux. Le cliquetis s’interrompit… Avant de reprendre de plus belle, mais cette fois-ci, dans le sens inverse. La lumière se rapprocha. Le tunnel rétrécissait. Encore. Encore… Encore.
Oh Déesse,
Faites donc au moins que cela soit cou- !
Soudain… La lumière le frappa en plein cœur. En plein dans ses souvenirs…
Hey ! Le Traître !
« Ah ! Ça commence !
- Apparemment, il s’agit d’une altercation entre les deux intéressés peu après notre retour de la Foire… »
Tss… Bonjour à toi aussi, Pha-…
Silence ! Phaeris n’a pas de temps à perdre avec tes paroles mielleuses, Qilby !
« Mais… ! Pourquoi… ?
- Chut ! On n’entend rien avec vos commentaires ! »
Le poison contre la créature : quand l’auras-tu terminé ?
Écoute, je ne sais vraiment pas ce qu’il te prend, mais saches que je ne pourrai pas t’en dire plus qu’à l’autre encapuchonné : le mélange n’est pas encore prêt, point final.
« Hum, outre la dénomination, voilà qui est intéressant. Alors il semblerait que Sir Phaéris ait reçu les mêmes informations que nous. »
Et pourquoi donc ?! Toi qui te vantes sans cesse de ton géni, comment se peut-il que cela ne soit pas déjà prêt ? Et ce pour une recette que tu connais déjà ?!
Ce n’est pas la formule qui fait défaut, imbécile, mais les ingrédients ! ! C’est comme si tout reprenait de zéro !
Essayerais-tu maintenant de rejeter tes fautes en plus de ton incompétence sur Phaeris, Traître ?
Ce n’est pas la peine de vouloir réendosser ton ancien rôle, Phaeris « le &X$*/+ », tu sais tout comme moi que je ne fais que dire la véri-Aaaartch ! »
« Que… ? Non…
- Hey, qu’est-ce qu’il a dit ? Phaéris le … ?
- Messire Qilby : n’essayez pas de résister au Lectanima.
- Cette… c-conversation est…
- Tout aussi importante que les autres. Merci de ne pas chercher à en supprimer des éléments qui pourraient se révéler clefs dans leur compréhension. »
Dans une d-dizaine de jours. Je devrai avoir fini dans une dizaine de jours…
Tu en es certain ? Tu n’as pas intérêt à vouloir nous berner !
Tu as intérêt à tenir ce délai. Nous ne pourrons probablement pas nous permettre d’attendre plus longtemps.
Que… ? Quelque chose est-il… ?
Contente-toi de remplir la tâche que l’on t’a confiée.
« Sire Phaéris savait. La rencontre avec le faux émissaire avait donc déjà eu lieu : les éléments concordent pour l’instant, n’êtes-vous pas d’accord Maître Joris ? »
Et pour le poison ? Pardonnez-moi de revenir toujours à notre problème initial, mais…
Je vous promets qu’il sera mis au point à temps.
« Ha ! Quand on parle du Mulou…
- Ruel ! »
J-j’y arrive pas !
Encore un effort : ouvre tes épaules davantage, ralentis ton souffle et-…
Ça marche pas ! Je vais jamais- !
Yugo, calme-toi, ce n’est qu’une question de temps avant que toi aussi tu ne-…
Non ! Tais-toi !!
« C-c’est… moi ?
- Messire Q- !
- Non, attendez. C’était… le jour de l’entraînement. Ceci est donc un… souvenir ? Peut-être que cette perspective, disons, « récente », a provoqué une vision plus ancienne ? »
Comme tu le sais très certainement, le Wakfu se nourrit des flux d’énergies traversant tous les êtres vivants, tels le sang, la lymphe, ou tout simplement l’eau…
Hey, Tristepin ! Intéressé par un petit match amical ?!
« Nous avons visiblement avancé jusqu’à l’après-midi. »
[ Quelque chose ne va pas.
Je pourrais jurer que… Mais non, ce n’est pos-
C’est comme lorsque…
Elle a su se rattraper : la chute n’a pas été violente. ]
Pourquoi donc t’es-tu interposé de la sorte ? Te rends-tu compte du danger que tu as provoqué pour Dame Évangéline ?!
J’ai dit. Regarde-la.
Il semblerait que Dame Évangéline ne soit pas en posture de continuer le combat. Nous ferions mieux de la laisser se reposer pour aujourd’hui et reprendre notre entraînement plus tard.
« Cet épisode était… particulièrement étrange.
- Il a été capable de voir que quelque chose n’allait pas donc.
- C’est pas un Doc’ pour rien : lui sait faire des observations utiles.
- Comment os- ?!
- Armand, assis-toi. »
Hey ! Je sais que vous êtes là !
Ah, vous m’en voyez vraiment désolé, ma chère…
« Voilà ! Le moment de vérité !
- Pinpin… »
Vous êtes un scientifique, non ? J’ai pensé que cela pourrait vous faire plaisir.
« …
- Maître Joris… ?
-Hum ? Non, rien… »
Le collier fonctionne. Je ne peux pas utiliser mes pouvoirs. Je suis simplement plus adepte à sentir les flux de Wakfu.
« Comme à la séance d’entraînement… »
Yugo est mon ami, j’irai même à dire que… je le considère comme un frère. Vous comprendrez donc que je ne peux pas vous laisser agir à votre guise.
Vous… Vous ne partirez pas… hum ?
« Je… Merci, Éva.
- De rien, Yugo. »
Je suis contente d’avoir eu cette discussion : je vous remercie pour votre honnêteté. J’aurai encore plusieurs questions à vous poser.
Malgré le plaisir de votre présence… je ne peux pas me permettre de délayer davantage mes travaux sur l’antidote. Mais peut-être seriez-vous intéressée pour partager une autre tasse de thé, disons… Après-demain, vers 15 heures ?
« Donc… Tu voulais juste le surveiller de plus près Éva ? Tu aurais pu me le dire quand même : tu sais quel mal j’ai eu à distraire les gardes durant tout ce temps !
- Pardon ?! Distraire les g- ?!
- Plus tard, Armand. Plus tard. »
Ad’ s’interroge beaucoup ces derniers temps… Il s’est rendu compte que… il, enfin nous – les Éliatropes et les dragons – avons des pouvoirs incroyables. Mais que cela signifie également que nous devons apprendre à les contrôler pour éviter des accidents… de blesser les autres.
« Hey !
- Je devais en parler, Ad’. Il fallait bien commencer quelque part… »
Eh bien, je vous remercie pour cet après-midi. J’espère, cette fois-ci, vous voir manger davantage qu’au diner d’hier soir. Vous ferez plaisir à Yugo en avalant plus que trois feuilles de salade…
Oserai-je voir du souci pour ma santé dans cette requête ?
Pensez donc à faire corriger vos lunettes…
J’y veillerai…
« Et toi qui doutais… »
Qilby ?!
Hum… ? Oh, Yugo : c’est toi ! Déjà debout ? Je me suis simplement retrouvé à cours de thé et cette charmante personne s’est proposée pour m’accompagner jusqu’à la réserve !
Tu es disponible cet après-midi ?
Disponible est un bien grand mot. Je serai présent dans ma cellule jusqu’au souper si c’est que tu souhaites savoir.
Ah, Yugo ! Comment ça va aujourd’hui, gamin ? Et vous, Doc’ ? C’est rare de vous voir ici-bas dès le réveil ! Vous ne vous êtes pas trop fait mal en tombant d’vot’ lit j’espère ?
« C’était il y a une semaine. Le jour où… »
Sir Phaéris ne nous a pas encore rejoint ?
[ Hey ! Le Traître !
Le poison contre la créature : quand l’auras-tu terminé ?
Un Nephylis…
Dans une d-dizaine de jours. Je devrai avoir fini dans une dizaine de jours…
J’imagine certainement, à l’image de certains ici présents, que ceux-ci se sont lancés tête baissée dans la bataille, hum ?
La bête les as r-ravagées.
Or, il s’agit là exactement de ce que la créature désire…
.
Nous ne pourrons probablement pas nous permettre d’attendre plus longtemps.
.
.
Déjà debout ?
C’est plutôt moi qui devrais te faire la remarque ! ]
L’a-antidote. Phaéris est parti avec l’antidote.
« Il avait déjà compris avant nous ce qu’il se tramait. Mais cela demeure logique compte-tenu de leurs interactions passées. »
Combien de temps avant qu’il n’atteigne votre Cité ?
Un jour… Peut-être deux-
C’est beaucoup trop long. Et les Zaaps ? Vous n’en avez pas à disposition ?
Messire Qilby… ? L’antidote que vous étiez en train de concevoir, n’avez-vous pas dit que sa confection en était presque achevée ?
« Il…
- Oui, on dirait bien, Ad’. »
En théorie, oui. Mais il restait encore à réaliser les tests de contrôle : cette formule n’est pas la même que celle que j’avais pu développer à l’époque ! Tout était à refaire. Il pourrait y avoir un délai d’action à prendre en compte, voire même des effets secondaires ! Je ne suis même pas certain que… !
[ Même pas certain qu’il soit efficace… ]
Messire Qilby. Vous n’êtes pas responsable pour ce qui est arrivé aujourd’hui.
[ C’est moi qui étais responsable de… ]
« Ne serait-ce pas… Sir Phaéris ?
- Ooooh ! Il est vraiment adorable comme ça !
- Oui, mais… C’est une vision du passé, n’est-ce pas ? »
Et je suis certain que Sire Phaéris nous reviendra… Sain et sauf.
Je vais vous laisser… Messieurs.
Vous souhaitiez me voir… les garçons ?
Si les Éliatropes sont faits d’énergie, et que le collier la bloque, même de manière incomplète… N’y-a-t-il pas un risque que… ?
Ouais, et donc… avec Yugo, étant donné que l’on n’a pas grand-chose de prévu pour aujourd’hui, on voulait te poser quelques questions concernant la langue draconique.
« Ah oui, c’est vrai que plus tard, on était allé lui rendre visite. Pour… tuer le temps. »
Tss… Bon tous les deux, on peut reprendre… ?
Les désirs de Sa Majesté sont des ordres.
Pah ! Touché !
« En tous cas, vous aviez l’air de bien vous amuser. Faudra qu’vous m’invitiez la prochaine fois ! »
Tu… Tu leur en veux ?
Le prix à payer aurait été trop élevé. Vous… Vous devez comprendre de quoi je veux parler, non ?
« Hum, Maître Joris, cette conversation me semble plutôt… privée.
- Nous arrivons bientôt à la fin, Vôtre Majesté. »
Dites doc’, vous allez finir par la poser cette fiole ?
Hum ? Pas tant que la décoction n’aura pas pris des tons orangés, non…
-oc’ ? Vous ê- là ? Doc’ ! Par les Douze, mais qu’est-ce qui vous a- ?
Pha-é-ris - il - Pha-éris est… Phaéris est mort…
« Alors c’était ça, ce qui vous arrivait ce matin, Doc’.
- L-les Éliatropes peuvent… vivre la mort des autres ?
- Comment ça se fait que nous on n’a rien ressenti ?!
- Effrayant… »
Bien, je vous remercie d’être venu aussi vite. Comme vous le savez très certainement, des nouvelles de Bonta nous s-
« Et voilà qui conclue notre histoire. »
Il pouvait à nouveau respirer. Il avait réussi. Ses premières tentatives pour modifier l’incessant flot de souvenirs avaient été grossières, perçues directement par leurs spectateurs. Toutefois, dès qu’il eut compris qu’il valait mieux les réarranger, quitte à déformer l’histoire originale, ce plutôt que les censurer, alors la projection avait pu se dérouler sans accrocs… Pour lui comme pour les intérêts qu’il se devait de protéger. Finalement, cela ne changeait pas de ce qu’il avait déjà eu à faire par le passé : ne pas dire la vérité, mais ne pas mentir non plus. Il avait masqué les entrevues avec l’archère par des sessions d’étude, celles avec Ayssla par des heures passées dans son laboratoire. Le scientifique espérait seulement que ses efforts seraient récompensés. Étrangement, il avait du mal à s’en convaincre.
« Bon, après ce visionnage… instructif, je pense que nous pouvons, sans trop nous tromper, rejeter les accusations initialement prononcées à l’encontre de notre hôte. » Le ton du Roi se voulait aussi diplomatique que ferme. « N’est-ce pas ?
- En effet. » Appuya l’émissaire de Bonta. « Je n’y vois pas d’inconvénients. Il paraît désormais très peu probable que Messire Qilby ait volontairement cherché à nous nuire. »
�� Il aurait aimé leur rétorquer que le soupçonner en premier lieu avait été une aberration, qu’il aurait eu trop à perdre dans ce pari, que si la fin pouvait parfois justifier les moyens, il n’en était pas à sacrifier ses cartes par pur plaisir sadique… Mais après les évènements qui avaient suivi son premier retour, il se voyait bien en peine de jeter la pierre aux Douziens. Déesse, les rôles auraient-il été inversés, nul doute aurait-il réagi de la même manière.
Peut-être même aurai-je été pire qu’eux…
Très certainement.
« On… peut peut-être lui retirer l’appareil, non ? Maintenant que c’est fini. »
La voix de son cadet lui fit presque chaud au cœur. Elle semblait si énergique en comparaison aux échos qu’il avait été forcé d’écouter ces trente dernières minutes ! La source conservait les faits, mais n’avait que faire des sens : rares étaient les souvenirs qu’il était encore capable de ranimer à leur plein potentiel. Il manquait toujours cette odeur de printemps, cette voix aux notes cristallines, cette caresse d’un vêtement fraichement repassé… Une pièce de théâtre où les acteurs se voyaient progressivement changés en mannequins dénués de toute expression. De toute vie.
« C’est vrai qu’on doit pas y voir grand-chose avec ce machin sur le nez ! » Déclara une autre, à n’en point douter son ami mineur à son accent tranché. « Bougez pas, Doc’, j’me charge de- ! »
Très honnêtement, cette histoire aurait dû s’arrêter ici. On le libérait de cette machine du diable, le disculpait de cette affaire, voire, avec un peu de chance, lui présentait des excuses… Repas, tasse de thé, nuit blanche.
« Eh bien moi, je ne suis pas d’accord !
- Pinpin ? Qu’est-ce que- ?
- Éva n’est pas allée qu’une fois le voir et pourtant, on n’a vu qu’une seule visite ! Et on ne sait toujours pas ce que Phaéris et lui ont vu chez elle : il y a quelque chose qui cloche là-dedans et je vais faire la lumière sur toute cette affaire !
- Non, Messire Tristepin ! Il ne faut pas- ! »
Tout ce qu’il sentit, ce fut la chaine partir, accompagnée de quelques mèches de cheveux sauvagement empoignées dans le mouvement… à la différence que les maillons ne furent pas soigneusement comptés. Le défilement métallique résonna comme une avalanche à ses oreilles, ne s’arrêtant qu’avec les cris d’alarme et les grognements des personnes à ses côtés, visiblement aux prises avec le guerrier Iop qui continuait de réclamer de savoir « pourquoi ».
Et ô comme il allait être servi…
Car là-bas, dans les entrailles de ces méninges retorses, il allait trouver toutes les réponses qu’il n’aurait jamais imaginé révéler… Et plus encore celles qu’il n’aurait jamais désiré voir.
.
.
.
Celles que tu aurais préféré garder pour toi seul, pas vrai… ?
~ Fin du chapitre 9
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★I've had Frappé for 4 years now !!
#The people who were there during my early Tumblr days would recognize her#2020 to 2022 tumblr#Frappé Cofi#frappé sans#fluffymare shipchild#fluffynight shipchild#fluffymare#fluffynight#ccinomare#ccino x nightmare#nightmare x ccino#shipkid#undertale au#utmv#sans au#pknk art#my art#oc art#Forgot to mention yesterday was her birthday (23rd April)
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Doodles i made last week with my friendsss!!>w<
1st- uf! Mercilless and uf!Viorel (from Memory,,,It was late af) belong to me ,,and the au belongs to @milkybnnuy >:P
2nd- Marly (belongs to me) and Frappè (belongs to my pookie @chiff0n-echz !!)
3rd- me n my bsf👅👅
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Automne 1924 - Champs-les-Sims
1/3
Cher cousin,
Je sais que je n'ai pas encore reçu votre réponse, mais je me suis dit que j'allais tout de même vous écrire, au moins une petite lettre.
Tous les changements dont je vous ai parlé se sont bel et bien produits, et la maison est bien vide. Heureusement, cela semble avoir frappé Antoine, car il revient plus souvent à la maison alors même qu'il a commencé ses études. Il n'a pas envie de me l'avouer, mais je crois que ça a aussi beaucoup avoir avec la nouvelle bonne engagée par Maman après le départ de Madame Armadet. Elle s'appelle Aurore Laroche, elle a a peu près notre âge pour peu que je puisse en juger (je n'ai pas osé lui poser la question) et elle est vraiment jolie. Je pense qu'il est clair que mon frère est intéressé, mais de son côté, c'est dur à dire. Elle est assez impassible la plupart du temps, mais c'est vrai qu'elle sourit peut-être davantage quand Antoine est dans les parages. Mais personne ne doit savoir, même pas Maman, et surtout pas Grand-Mère.
Transcription :
Aurore « Que faites-vous là Monsieur ? »
Marc-Antoine « Ah bonsoir ! Je suis venu prendre quelques affaires c’est tout. »
Aurore « Et vous êtes ? »
Marc-Antoine « Pardon ? Oh, je suis Marc-Antoine Le Bris. Heu… et vous ? Je ne vous avais jamais vue. »
Aurore « Ah vous êtes le fils du maître de maison ! Que je suis bête, j’aurai du m’en douter, vous lui ressemblez comme deux gouttes d’eau ! Je suis Aurore Laroche, votre mère m’a engagée comme bonne la semaine passée. »
Marc-Antoine « Enchanté Mademoiselle Laroche. Faites comme si je n’étais pas là. Comme je le disais, je ne faisais que récupérer des affaires. »
Aurore « Je me disais bien que vous aviez passé l’âge de dormir dans la chambre d’enfants. »
Marc-Antoine « Vous seriez surprise. C’est avant tout que j’ai les pieds qui dépassent largement du lit maintenant, alors je me suis installé dans l’ancienne chambre de mon oncle, au grenier. »
Aurore « On ne m’a pas prévenue. Attendez un peu que je monte la faire. »
Marc-Antoine « Ce ne sera pas nécessaire, je peux m’en occuper moi-même. »
Aurore « J’insiste Monsieur, je tiens à bien faire mon travail. Votre mère a dit de façon assez cryptique qu’il me faudrait sans doute faire mes preuves. Alors de quoi aurai-je l’air si je laissais son fils faire la poussière et changer lui-même les draps du lit ? Vous savez au moins que cette chambre n’a pas été occupée depuis des mois ? »
Marc-Antoine « Faire vos preuves ? Je n’y connais pas grand-chose, mais j’ai l’impression que vous tenez plutôt bien l’intérieur. En tous cas de ce que j’en ai vu depuis mon retour. »
Aurore « Je sais, c’est étrange. Votre mère a dit quelque chose à propos de votre grand-mère je crois… »
Marc-Antoine « Attendez, je crois que j’ai compris. C’est ma mère qui vous a engagé ? »
Aurore « Oui. Comme je vous l’ai déjà dit. »
Marc-Antoine « Vous n’êtes pas du coin vous non ? »
Aurore « Je ne vois pas le rapport. Et pour ce que ça vaut, je ne vois pas non plus où vous voulez en venir. »
Marc-Antoine « Ce n’est rien. C’est juste juste, d’ordinaire, c’est ma grand-mère qui engage les domestiques. »
Aurore « Je vois... »
Marc-Antoine « Mademoiselle Laroche, vous avez pénétré par mégarde sur le lieu d’une lutte de pouvoir domestique, et ce dans le camp de ma mère. »
Aurore « Ah… Je comprends mieux pourquoi elle m’a dit que j’étais la seule qu’elle recevait. Et j’imagine que toutes les filles du coin se sont soigneusement tenues à l’écart… Mince ! J’ai bien besoin de ce travail moi ! »
Marc-Antoine « Dans ce cas je suis navré, mais vous voilà coincée avec nous. »
#lebris#lebrisgens5#history challenge#legacy challenge#decades challenge#nohomechallenge#sims 3#ts3#simblr#sims stories#eugénie le bris#Arsinoé Le Bris#Lucien Le Bris#Marc-Antoine Le Bris#Aurore Laroche#Adelphe Barbois#Albertine Le Bris
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Le bar
Avertissement : La OC a des soucis d'alcool et de drogues
La nuit tombait sur Volterra, baignant la ville italienne dans une obscurité profonde. Aro Volturi, s'avança dans les rues pavées en direction du bar le plus réputé de la ville. Il avait reçu un appel urgent de l'un de ses gardes, lui indiquant que sa compagne humaine, Alayna, avait été repérée dans cet établissement, et elle ne se trouvait pas dans son état normal.
Lorsqu'il entra dans le bar, Aro fut frappé par l'odeur âcre de l'alcool et des substances illicites qui emplissait l'air. Il repéra rapidement Alayna, assise seule à une table, les joues rouges et les yeux vitreux. Elle semblait être dans un état de semi-conscience, complètement perdue dans son propre monde.
Aro s'approcha d'elle, un mélange de préoccupation et de colère tiraillant son cœur. Il savait que Alayna avait des démons intérieurs à affronter, mais il n'aurait jamais imaginé la retrouver dans un tel état. Il s'assit en face d'elle, posant doucement sa main sur la sienne.
"Alayna, que t'arrive-t-il ?" demanda-t-il d'une voix empreinte d'inquiétude.
Alayna leva lentement les yeux vers lui, son regard embrouillé rencontrant le sien. "Aro... je..." commença-t-elle d'une voix faible avant de s'interrompre, submergée par une vague d'émotions incontrôlables.
Aro sentit son cœur se serrer à la vue de la détresse de Alayna. Il pouvait voir la douleur dans ses yeux, la confusion et la tristesse qui la consumaient de l'intérieur. Sans un mot, il se leva et fit signe à ses gardes de l'accompagner hors du bar.
Une fois dehors, Aro prit Alayna dans ses bras, la serrant contre lui avec tendresse. "Alayna, je suis là. Je suis là pour toi, peu importe ce qui se passe. Tu n'es pas seule, jamais."
Alayna enfouit son visage dans le creux de l'épaule d'Aro, laissant enfin éclater les larmes qu'elle retenait depuis trop longtemps. Elle se sentait protégée, aimée, avec Aro à ses côtés.
Dans la nuit étoilée de Volterra, Aro Volturi promit à Alayna de rester à ses côtés, de la soutenir et de l'aimer, pour l'éternité.
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"Comble de la disgrâce, une "école parallèle", selon l’expression du sociologue Georges Friedmann, s’immisce dans l’intimité familiale par l’intermédiaire du poste de télévision qui s’arroge aussitôt l’une des plus anciennes prérogatives du père qui était d’être, sous son toit, le haut-parleur du monde, l’intercesseur privilégié entre le dedans et le dehors, le forain et l’intime. Au modèle d’identification paternel qui avait fonctionné pendant des millénaires succède l’empyrée cathodique des héros de feuilleton télévisé, des animateurs et des chanteurs de variété qui s’offrent au regard des jeunes comme autant de pères électifs décidément plus gratifiants que ceux que la nature leur a donnés. Le magistère des "étranges lucarnes" est tel que les choses ne sont plus vraies parce que c’est le père qui l’a dit mais parce qu’on l’a vu ou entendu à la télé. Qui n’a pas vécu ces années-là dans une cours de collège ou de lycée ne peut imaginer à quel point la télévision a pu façonner les comportements des teenagers et leur faire adopter, sans la moindre résistance, de nouveaux codes sociaux en comparaison desquels les valeurs patriarcales étaient brusquement frappées d’obsolescence et devenaient, à tout le moins, suspectes de passéisme."
Patrick Buisson, La fin d’un monde. Une histoire de la révolution petite-bourgeoise, 2021.
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Combien j’ai apprécié chaque moment passé avec toi ...
Pardon .
J’aurais voulu avoir une autre chance de te dire combien je t’aime quand bien même il est trop tard maintenant que l’histoire n’est apparemment plus à suivre ...
Notre histoire ...
Je me réveille la nuit, une douleur liquide qui coule dans tout le corps, cherchant l’erreur que j’ai pu commettre... les jours sont restés les mêmes, ils se suivent ... les nuits se sont transformées en vertige, ton absence est trop présente pour que je puisse tenir ton souvenir hors de moi , la vie est courte mais lente et donne à espérer ...
je ne te cherche pas ... tu es là ... oui certains soirs tu me fais mal ... je m’imagine marchant dans les rues, nos rues ... à la recherche de ton fantôme ... Je sais qu’une part de ma vie d’homme vient de marquer le pas, elle restera là... longtemps... à ne plus pouvoir passer la porte de ces lieux ... à attendre que le temps efface les traces ... à attendre ... de sentir imperceptiblement l’indifférence atténuer la douleur ... avec le temps ...
Je sais que je ne pourrais plus dire je t’aime, je me sens étranger à moi-même, une part de moi est partie avec toi ... je t’ai laissé aller là où personne n’avait trouvé le chemin ... j’en étais moi-même heureux de la surprise de me découvrir à travers tes yeux, sentir mon corps devenir vivant sous ta chaleur... j’y ai cru si fort ...
Toi seule pouvait te faufiler là où j’étais ... Toi seule pouvait trouver le chemin de ce jardin que la vie m’avait donné à fermer ... j’y ai cru à cette promesse ... nous étions amants ... j’y ai cru à nos cœurs à corps ... j’y ai cru à cet amour, il venait de tellement loin ...
je porterai le deuil de cette histoire, un bout de mon histoire ... ce sont les choses de la vie paraît-il ... je vais apprendre à vivre sans toi, je me souviendrai de ton goût de pommes de cerise et de lilas, je me souviendrais du parfum de verveine, de vanille de ce petit bonheur tout doux ... Je dois vivre sans tes bras, avec le souvenir de ton sourire, de tes yeux ... Ma raison renoncera mais je sais que ma mémoire est marquée au fer rouge tel le tatouage qui coure sous ma peau ... oui je t’ai dans la peau , les jolies danses sont rares , tu étais, tu es ma plus belle danse ... notre histoire est, était ... un moment ... bien.
Il me faudra du temps pour ne plus être frappé par cette panique de la raison si je devais te revoir même par hasard ... Je te vois danser sur les quais dans cette petite robe noire ... je sais que je n’aurai pas la force et pourtant je voudrais te revoir .
Avons-nous bien vécu la même histoire ? Oui, parfois je reste immobile les yeux dans le vide et de me demander si ce n’était pas un rêve, juste un joli rêve .
Mon amour est abîmé ... tu n’aurais qu’à ouvrir les bras pour tout recommencer... tout reconstruire ... une nouvelle histoire ... Nôtre histoire ...
Toi sinon personne
.. .’ ....
🎨 : Gleb Gloubetski
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