#fort saint père
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claudehenrion · 1 month ago
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Voici revenu l'Avent... Et après ?
Il fut un temps où le cycle des saisons se régénérait lui-même, tout seul, comme automatiquement, et l'Homme, qui se savait alors ''Créature de Dieu'', y trouvait bien son compte, dans l'harmonie et le plaisir de faire partie en permanence d'un grand jeu, le ''jeu'' du temps... ou de l'éternité. C'était un temps où personne n'avait besoin des excès et des folies de soi-disant ''écolos'' pour se sentir proche de la nature : on était la Nature, tout simplement. Chaque temps fort de l'année avait ses rites, ses rythmes, ses chants, et je me souvient que mon Père nous faisait ''les gros yeux'' si l'un d'entre nous s'oubliait et entamait un chant de Noël en plein été... ou à Pâques. Tout était à sa place, et Dieu ! Que c'était sécurisant !
Notre habituel ''Retour sur images'', incontournable si l'on veut comprendre quoi que ce soit, va ressembler, en cette période de l'année, à un ''Retour sur raison d'être'' : le temps liturgique dit ''de l'Avent'' est celui qui précède Noël, un temps de recueillement pour mieux accueillir l’indicible, l'inexplicable : Dieu se dépouillant de toute sa Gloire pour naître Homme parmi les hommes. Que c'était beau ! Que c'était grand ! Par là seulement, nous méritions un destin individuel, céleste et éternel : l'espoir, soudain, faisait partie de l'humanité.
Tout cela est bien oublié, et nous ne sommes guère plus que quelques pour cent à vouloir nous souvenir que tout le vide qui a remplacé un possible ''trop plein'' n'est que le remplacement de ''quelque chose'' par... rien, mais un ''Rien'' majuscule, à l'image du temps, qui ne peut entraîner, in fine, que du malheur. Le mot ''Avent'' lui-même a disparu du vocabulaire vernaculaire, à l'exception d'un calendrier et, parfois, d'une couronne accrochée à la porte, et c'est une très mauvaise nouvelle, pour tout le monde --mais surtout pour ceux qui ne comprennent pas le grand n'importe quoi dans lequel on les force à basculer sans explication autre que la ridicule ''Magie de Noël''. L'homo néanticus actuel doit se contenter de ce ''comment'' sans pourquoi, sans base, sans fondements : ''C'est ''la magie de Noël'', puisqu'on vous le dit --même si Noël n'est plus rien ! On va bouffer et consommer, boire un peu trop, peut-être... avec pour seuls supports de gros pères noëls suiffeux et souvent douteux... Chic !
Mais Dieu (je m'entête : si moi, je ne parle pas de Lui en ce moment, alors... qui ? quand ?) que la culture, la profondeur et l'intelligence de nos ancêtres étaient grandes, comparées à la superficialité, tellement... superficielle (c'est bien ça que je veux dire !) de nos contemporains qui ne savent plus que se vautrer dans la consommation de vide et de néant, depuis les ''soldes de fin d'année'' au ''black friday'', et de là à ''la magie de Noël'', tellement factice, convenue et vide de sens... à défaut de l'être d'excès et de folies.
L'Evangile de ce premier dimanche de l'Avent est stupéfiant de précision : on dirait qu'il a été écrit hier... pour aujourd'hui. Lisons-le, ensemble, si vous voulez bien m'accompagner, s'il vous plaît (il suffit d'une minute) : ''Il y aura des signes. Sur la Terre, les nations seront affolées et désemparées par le fracas de la mer et des flots. Les hommes mourront de peur par ce qu'ils voient arriver. Quand ces événements commenceront (...), tenez-vous sur vos gardes, de crainte de chavirer dans la boisson, l'ivresse et les tentations. [On dirait aujourd'hui : ''les addictions de la drogue'']. Or ce jour-là tombera sur vous et sur la Terre entière comme un filet, mais vous ne savez ni le jour, ni l'heure...''. Et le texte du 3 ème dimanche de l'Avent --que nous appelons Rorate cæli (= Que les pleurs tombent du ciel)-- est encore plus d'actualité : ''Seigneur, voici que Jérusalem, la cité sainte, est dévastée, et que Sion (NDLR : Colline de Jérusalem où étaient le palais du roi David et le Temple de Salomon), est devenue un désert''.
A quoi ressemble ce début d'Avent 2024 ? Qui a envie de ''faire la fête'', puisque c'est ça qui est en cause ? La clairvoyante économiste Agnès Verdier-Molinié utilisait hier le mot ''bouffonnerie'' pour parler de l'état de la France : les députés indignes qui ont été élus lors de la honteuse mascarade des dernières élections législatives (qui ont propulsé au second tour un troupeau de cuistres incultes, mal élevés et même pas doués, sauf pour les grosses conneries) sont prêts à nous entraîner vers un chaos financier et politique sans précédent au nom de plein de très mauvaises raisons dont pas une seule ne pourrait justifier le quart du dixième de la moitié des risques économiques, militaires ... ou nucléaires qu'ils nous font courir sans raison.
Les nuages qui s'accumulent à nos quatre points cardinaux sont de plus en plus noirs et opaques : plans sociaux, retour du chômage, recettes publiques qui s'effondrent, investissements en chute libre et consommation en berne... sécurité civile disparue, crimes et délits au plus haut, niveau scolaire au plus bas, immigration sortie de tous les cadres supportables, islam en guerre ouverte et déclarée, justice-sic en laquelle plus personne ne croit, et personnels politiques en totale déroute intellectuelle --parmi tant d'autres indicateurs-- ont été sciemment fabriqués par une caste de nuls XXL qui ose maintenant les dénoncer... sans pour autant proposer une seule solution, un seul remède, une seule parade, autres que le chaos garanti, la fin des haricots et des enchaînements de cataclysmes et de catastrophes dont ils ne cherchent même pas à imaginer la portée...
Et par dessus tout ça, un adolescent prolongé en rupture d'ego, (parfaitement décrit en une seule phrase par Wikipedia : ''Sur un plan scientifique, le narcissisme inclut une estime de soi exagérée, des fantasmes de succès illimités, un besoin excessif d'être admiré, un manque d'empathie et, surtout, une tendance à exploiter autrui pour des fins personnelles...'' qui est prêt à nous faire plonger dans une guerre nucléaire qui serait sans doute la dernière pour très longtemps, au nom de ses erreurs de jugement et des méchantes analyses de ses petits marquis, qui utilisent mal des données partielles et totalement périmées : dites-moi au nom de quels grands principes qui n'en sont pas on pourrait provoquer l'arrivée d'une fusée russe que personne ne serait en mesure d'intercepter --même un peu-- et qui vaporiserait littéralement, à plus de 3000 degrés, les 3/4 de la population de Paris, pour commencer... pour satisfaire les caprices indéfendables d'une marionnette ukrainienne déguisée en un tout petit Rambo ?
Les exigences qu'imposait l'ancien système de pensée --par rapport au non-système de croyances absurdes qui lui a succédé-- avaient ceci de bon qu'elles rendaient obligatoires tous les processus de réflexion, de questionnement et de remise sur le métier dont nous avons oublié, aujourd'hui, jusqu'à l'existence. Imaginez la crise de sagesse qui inonderait le monde si nos actuels dirigeants, sans foi ni loi et sans culture ni garde-fous, étaient contraints, chaque dimanche matin, de relire les beaux textes de la liturgie de l'Avent... ce qui les inciterait à se demander vers quelle fin du monde ils sont en train de nous conduire... Est-il trop tard ?
H-Cl.
PS : en vous quittant, je vais me précipiter, pour jouer et chanter tous les ravissants ''petits Noëls'' qui sont à mon répertoire (des dizaines !), sur mon piano... qui n'en pouvait plus d'attendre... ni moi, pour vous dire la vérité : 11 mois de silence respectueux ! Et dire que nos églises se sont, par pur masochisme, privées d'une telle richesse et de tant de beauté, assassinant en chemin l'émotion et la joie qui les accompagnaient. Ah ! Folie des hommes ! Aberration de la persévérance dans l'erreur ! Absurdité des excès du cerveau sur l'Esprit... et l'intelligence ! Et, au fond, pourquoi ?
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acrazybayernfan · 1 year ago
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Mick/Charles please? I miss them 🥲
(You can write it in French if you want haha 😂 but anyway I’ll never judge you for mistakes in English since I’m the first one to do them)
Thank you my dear what a nice request ! So here we go, I hope you will like it because it's a bit special (🤦🏻‍♀️)
Au château du Baron Rouge, vivaient deux gentils princes, l’un blond comme les blés, l’autre brun comme le soir, l’un aux yeux bleus, l’autre aux yeux verts, l’un est l’héritier et l’autre le prédestiné, l’un est le fils du baron et l’autre son protégé. Ils grandirent tous les deux ensembles la tête emplie des mêmes rêves, des rêves de petits de garçons, des rêves de victoires, des rêves de gloire. Puis le temps vint pour eux de quitter le vieux château et d’aller faire leurs armes auprès d’un ami du baron. 
Pendant deux ans messire Sebastian va leur apprit tout ce qu’il leur fallait savoir. 
Charles s’avéra à même de savoir tout faire d’instinct, que soit pour le maniement des armes, des chevaux, la musique ou la danse ; il excellait en tout et pour tout. Mick, plus jeune, le regardait faire émerveiller, lui auquel il fallait, en comparaison, tant de temps pour assimiler les nouvelles choses qu’on lui enseignait. Tout autre que lui aurait été jaloux de cet étranger dont le talent semblait éclipser le sien mais Mick avait le cœur trop généreux pour cela et cette âme d’or ne pouvait renfermer aucune amertume, ni aucune jalousie. Après son père et Sebastian, Charles était la personne au monde pour laquelle il avait le plus d’admiration. 
Charles fut le premier à être fait chevalier et debout dans l’église où avait lieu la cérémonie Mick suivait des yeux son ami descendant l’allé centrale éclairée par le soleil couchant qui faisait rutiler son armure en pensant que les anges devaient briller d’une pareille lumière. Le jeune chevalier monta sur son cheval, un magnifique étalon noir que lui avait offert Sebastian, qu’il fit se cabrer, imitant l’image qui se trouvait sur son écu : un cheval noir cabré sur fond de grenat. 
On se réjouit des heureux évènements de cet journée durant un banquet qui se prolongea fort avant dans la nuit. Puis au petit jours Charles se leva, revêtit son armure et fit amener son cheval. Mick n’avait pas osé s’endormir de peur que son compagnon ne parte sans qu’il ait pu lui dire au revoir, et blottit dans sa chambre il guettait le moindre bruit, prêt à s’élancer au moindre signal. Lorsqu’il entendit les pas lourds d’un homme en arme résonner dans l’escalier de la tour où ils logeaient, il se précipita hors de sa chambre juste à temps pour saisir son ami dans ses bras au moment où il arrivait devant sa porte. Charles lâcha un petit amusé en voyant ainsi son jeune camarade se jeter sur lui. Il laissât Mick l’éteindre pendant plusieurs secondes puis doucement il éloigna le corps encore frêle de son ami. Leurs regards se croisèrent et c’est alors qu’il vit que les yeux couleurs d’azur de Mick pleins de larmes. Charles sourit tristement puis il vient passer une main affectueuse dans les cheveux d’or de son compagnon de toujours. Il dit la première bêtise qui lui passa par la tête afin de réconforter le jeune garçon et ayant enfin obtenu de lui un sourire, il se détacha délicatement de Mick et poursuivit sa route. 
Le fils du baron le suivit en silence, il regarda Charles mettre ses gants, monter à cheval, saisir sa lance et son bouclier puis il s’approcha du bel étalon et se collant contre son encolure il lui recommanda de prendre bien soin de son cavalier. Après quoi il se tourna vers Charles et accrochant à sa selle un mouchoir de brocard rouge qu’il avait hérité de sa mère il dit : « Beau doux sire, que la sainte image brodée sur ce mouchoir vous protège et vous garde, et puisse-t-elle vous rappeler celui qui attendra votre retour avec plus d’ardeur encore que les fleurs attendent le retour du printemps.��»
Quelques instants plus tard Charles était parti, parti à la quête d’aventure, parti à la quête de gloire afin d’honorer le nom de la grande maison des Ferrari dont il était devenu la grande espérance, il partit en attendant que quelques années plus tard Mick en face de même, pousser lui par le désir de conserver la gloire qui entourait le nom de son père. 
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maudbachotet · 4 years ago
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Mont-Saint-Martin
Je faisais pivoter le présentoir à cartes postales de la librairie, lorsque je découvris, noyée sous les « Bonnes fêtes ! » et les « Bonne année ! », cette illustration de la baie du Mont-Saint-Michel de l’artiste californienne Sally Deng. Le Mont-Saint-Michel. En plein dixième arrondissement de Paris.
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Longtemps, l’enfant naïve que j’étais a cru que ce gros caillou surmonté d’une majestueuse cathédrale et d’un gonze doré terrassant un dragon en jupette et collants était de toutes les mers, de tous les océans. Pour ma défense, il faut dire que je ne quittais que rarement le petit village de quelques 450 âmes dans lequel j’ai, à ce jour, passé la majeure partie de ma courte vie et où je pouvais quotidiennement contempler la baie, le Mont et son voisin Tombelaine, tristement ignoré des touristes. La surprise fut grande lorsque pour la première fois je me retrouvais en Charente-Maritime à considérer, au beau milieu de cette étendue d’eau qui ne m’était pas familière, le belliqueux Fort Boyard – que j’avais pourtant probablement vu des centaines de fois à la télévision – en lieu et place de mon cher Mont (ou plutôt celui de ma grand-mère, Michèle ; autre croyance difficile à déloger de la tête d’une enfant). Non, franchement, ça n’avait pas la finesse de l’escalier de dentelle menant à l’archange que j’avais un jour pris grand soin d’observer, saisie de vertige, les yeux rivés sur les marches mollement gravies. J’écrivis sur-le-champ à mon grand-père que je voulais « revoir ma Normandie ». J’avais compris.
Et pourtant, bien des années plus tard, me voici tout à la fois sur le canal Saint-Martin et face au Mont-Saint-Michel, une pensée à l’esprit pour cette petite fille attirée mais effrayée par l’ailleurs, cherchant toujours de son regard inquiet un signe familier.
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marciamattos · 1 year ago
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Gustave Courbet (1819 - 1877)Bourgeois et socialiste - dans la revue Hérodote
Gustave Courbet cultive une technique de peinture conventionnelle mais se veut révolutionnaire et provocateur par le choix des sujets, ce qui lui vaut d'être désigné comme le chef de file de l'école réaliste sous le règne de Napoléon III, aux côtés d'Honoré Daumier et Jean-François Millet.
Un autre regard
Gustave Courbet passe les années heureuses de l'enfance dans la ferme familiale de Flagey. À 14 ans, il entre pour cinq ans au petit séminaire d'Ornans. Il perd complètement la foi mais découvre la peinture sous la direction d'un professeur attentionné, le père Beau.
Il poursuit sa formation à l'Académie de Besançon et «monte» enfin à Paris.
À grand renfort de cours privés et de travail personnel, avec le soutien aussi du marchand néerlandais Hendrik Jan Van Wisselingh, il se fait enfin remarquer au Salon de 1850-1851 avec trois toiles monumentales : Une après-dîner à Ornans, Les casseurs de pierre et surtout Un enterrement à Ornans. Cette toile est une forme de parodie du Sacre de Napol��on par David. Les personnages sont montrés à taille réelle mais dans toute leur crudité et leur médiocrité.
Ces toiles sont le reflet de la nouvelle esthétique réaliste dont Courbet s'affirme le chef de file, en rupture avec la peinture académique et les sujets mythologiques ou historiques.
Foin de convenances
Bourgeois voltairien et anticlérical, convaincu de son génie («Je peins comme un Dieu», dit-il), Gustave Courbet ne s'embarrasse pas de convenances, aidé en cela par la bienveillance du pouvoir impérial. Si conservateur soit-il, celui-ci traite ses artistes avec l'indulgence d'un père pour ses garnements.
L'artiste se rapproche en 1863 du penseur anarchiste Joseph Proudhon (il peindra à sa mort un célèbre portrait du penseur entouré de ses filles).
Conséquent avec lui-même, il refuse en 1870 la Légion d'honneur proposée par le gouvernement de Napoléon III. Après que celui-ci eut été renversé par les républicains, il participe à la Commune de Paris comme conseiller municipal du 6e arrondissement et président d'une Commission pour la protection des beaux-arts. Un décret inspiré par ladite commission ordonne d’abattre la colonne Vendôme, témoin honni de l'ère napoléonienne. Il semble toutefois que Courbet était absent lorsque la décision a été prise et que lui-même préconisait simplement qu’elle soit déplacée.
Arrêté le 7 juin 1871 et interné à Sainte-Pélagie, le peintre est condamné à six mois de prison et à une forte amende en raison de sa participation à la Commune.
Après quoi, il reprend son atelier à Ornans et s’entoure de plusieurs élèves. Mais cette trêve ne dure pas. Il est poursuivi en justice sous l’accusation d’avoir fait abattre la colonne Vendôme pendant la Commune. Ses biens sont saisis et il doit s’exiler en Suisse.
C'est là, à La Tour-de-Peilz, près du lac Léman, qu'il finit ses jours le 31 décembre 1877, à 58 ans.
Via Bernadette Lambotte Philippe Jamart
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unarbreenflandres · 1 year ago
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Un cousin DENAES, pensionnaire à l’hôtel des Invalides
Pierre Joseph DENAES est un petit-cousin de mon arrière-arrière-arrière-grand-père Jean François DENAES.
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Il a vu le jour le 13 mai 1776 à Hazebrouck.
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Son père Jacques DENAES était marchand. Beaucoup de ses frères et sœurs sont décédés en bas-âge. Du premier mariage de son père avec Rose ELIAS, en plus de Pierre Joseph, ont vécu jusqu’à l’âge adulte : Marie Angélique qui a épousé sur le tard, un veuf qui était tisserand à Zermezeele, Marie Françoise qui s’est mariée à un boucher de Cassel, Jacques WYON et Pierre Jean Baptiste qui était journalier à Hondeghem et qui a eu beaucoup d’enfants.
Pierre Joseph DENAES s’est probablement engagé dans l’armée vers l’âge de vingt ans. Il était fusilier dans la treizième demi-brigade. Il a vraisemblablement combattu en Italie puis en Egypte.
La vie de Pierre Joseph DENAES
A son retour de l’armée, Pierre Joseph DENAES qui avait perdu l’usage du bras droit a repris les activités de marchand de son père. Son père est mort le 29 mai 1802 et la deuxième épouse de son père, Marie Françoise PLOCKYN, le 4 novembre de la même année.
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Pierre Joseph DENAES a épousé le 12 vendémiaire an XII (5 octobre 1803) une jeune-fille de son âge qu’il avait mis enceinte. Il connaissait bien Marie Jeanne Cécile CLEP car le père de celle-ci, Guillaume CLEP (1716-1800) avait épousé en premières noces Marie Joseph CLEP (1719-1765) dont la nièce était Marie Françoise PLOCKYN (1748-1802), la deuxième épouse de Jacques DENAES.
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Caroline Sophie DENAES, la fille de Pierre Joseph et de Marie Cécile CLEP est née le 3 ventôse an XII (23 février 1804) à Hazebrouck. Il est à noter que son père était absent à sa naissance, sans doute pris par ses activités de marchand. Caroline n’a vécu que dix-neuf jours. Elle est décédée le 22 ventôse an XII (14 mars 1804) à Hazebrouck.
L’activité de marchand n’était sans doute pas assez florissante ou trop fatigante pour un homme handicapé ou encore l’épouse de Pierre Joseph DENAES aspirait-elle à ce que son mari ait une vie plus sédentaire comme l’un de leurs beaux-frères ? Toujours est-il qu’on retrouve Pierre Joseph DENAES, cabaretier à Morbecque, à la naissance de son fils Louis Alexandre Joseph, le 26 mars 1806.
Dans l’acte de mariage de ce fils, le 2 avril 1834, à Lille, celui-ci affirme qu’il réside à Lille, rue du Sec Arembault, depuis seize ans, soit depuis 1818. Des problèmes financiers ont sans doute conduit Pierre Joseph DENAES et sa famille à prendre le large à Lille.
Mais, dans une grande ville, la misère était encore plus rude, au XIX° siècle. Marie Cécile CLEP est décédée à l’âge de cinquante et un ans mais il est indiqué dans son acte de décès qu’elle en avait cinquante-cinq. Elle est morte le 29 août 1828, à l’hôpital Saint Sauveur de Lille. Ce sont deux infirmiers de l’hôpital qui ne savaient ni lire ni écrire qui ont déclaré son décès ! Le secrétaire de mairie a écrit le nom DENAES comme ça se prononçait, c’est-à-dire DENASSE et il a même déclaré que l’époux de Marie Cécile portait les prénoms d’Alexandre Joseph (ce sont ceux de son fils) au lieu de Pierre Joseph. Il y a fort à parier que son corps a été jeté dans la fosse commune.
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Un an avant la mort de son épouse, le 1° juin 1827, Pierre Joseph DENAES qui ne devait pas être bien vaillant non plus, était admis à l’Hôtel des Invalides. Il avait alors cinquante et un ans. Le registre d’entrée, consulté au Service Historique de la Défense, à Vincennes, nous indique que Pierre Joseph DENAES a été pensionné à partir du 6 février 1830 mais le montant de la pension n’est pas indiqué. Il est également fait mention d’une réadmission à l’hôtel des Invalides, le 22 août 1832. On peut donc penser que Pierre Joseph DENAES est retourné vivre à Lille pendant quelques temps ou qu’il s’est trouvé un petit logement à louer à Paris.
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source: SHD/GR/2XY272
Pierre Joseph DENAES est décédé le 9 février 1833 à l’hôtel des Invalides. Il avait cinquante-sept ans. Il a été inhumé le 12 février suivant, au cimetière du Montparnasse, dans la fosse commune.
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information donnée par Filae
A cette époque, de très nombreux soldats étaient admis à entrer à l’hôtel des Invalides. J’ai dénombré deux cent soixante-six entrées pour l’année 1827. La moyenne d’âge des entrants était d’un peu plus de cinquante ans, certains n’avaient qu’une vingtaine d’années et d’autres plus de soixante-dix ans.
La descendance de Pierre Joseph DENAES
Le fils de Pierre Joseph DENAES, Louis Alexandre Joseph qui était fileur de coton a donc épousé, en 1834, Florimonde Sophie Joseph BERNARD, couturière et de six ans sa cadette. Ce jeune-homme qui avait perdu ses deux parents allait donc se créer une nouvelle famille.
Ils ont eu un fils, Louis Romain DENAES, né le 23 mars 1836 à Lille mais la vie de ce pauvre enfant fut brève. Il est décédé à Lille, le 22 juin 1838.
J’ai remarqué que Louis Alexandre Joseph DENAES changeait souvent d’adresse. En 1828, il demeurait avec sa mère, 27 rue du Priez, en 1834, son adresse était rue du Sec Arembault, en 1836, il partageait avec sa femme un domicile au 23 rue Saint Nicaise et en 1838, ils étaient au 18 rue du Priez. Il est probable que lorsqu’ils ne pouvaient plus payer le loyer, ils étaient expulsés de leur modeste masure ou ils partaient à la cloche de bois et allaient s’installer un peu plus loin.
Je me demande si Louis Alexandre Joseph DENAES était encore à Lille, à la mort de son fils car ce sont deux voisins qui ont déclaré le décès. Louis Alexandre Joseph est mort le 30 juillet 1842 à l’asile d’aliénés d’Armentières, à seulement trente-quatre ans. Etait-il un trouble à l’ordre public, était-il trop souvent pris de boisson qu’il a dû être enfermé ?
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Ainsi s’éteint la descendance de Pierre Joseph DENAES.
Du côté de Marie Cécile CLEP
Alexandrine Bonaventure CLEP, une sœur de Marie Cécile CLEP avait épousé, en 1797, le chef du bureau des impositions à Hazebrouck, Pierre MERVAILLIE dont elle a eu un fils, Louis MERVAILLIE qui fut marchand d’épices. Celui-ci n’avait pas encore un an et demi lorsque son père est mort. Sa mère épousa, ensuite, en 1802, un cabaretier de Morbecque, Dominique HUBERT.
Il se trouve que l’un des arrière-petits-fils de Louis MERVAILLIE était un ami de mon père. Pierre MERVAILLIE était né le même jour que lui, le 5 mai 1914, mais à Hazebrouck. Ils se sont peut-être connus au collège Saint Jacques à Hazebrouck ou plus tard, lors de leur service militaire, au 91ème régiment d’infanterie. Avec un autre ami, André VANNOBEL, né aussi le même jour mais à Wormhout comme mon père, ils formaient un trio. André VANNOBEL organisait des excursions d’une dizaine de jours, chaque année au mois de juin, dans les années 70 et 80. J’ai eu l’occasion de les rencontrer, à Paris, place des Ternes, en 1991, et je peux dire que l’ambiance était joyeuse.
PS: Je remercie vivement mon cousin Arnaud DENAES qui m'a permis de finaliser cet article en me fournissant l'acte du mariage à Lille du fils de Pierre Joseph DENAES.
Je remercie également les bénévoles de la base de données HOTEL DES INVALIDES (https://www.hoteldesinvalides.org/) et tout particulièrement Denise RAY qui m'a bien guidée dans mes recherches au SHD.
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cielbleuazur59 · 1 year ago
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Apocalypse 14 ; Revelation 14
Louis Segond Bible
1Je regardai, et voici, l'agneau se tenait sur la montagne de Sion, et avec lui cent quarante-quatre mille personnes, qui avaient son nom et le nom de son Père écrits sur leurs fronts. 2Et j'entendis du ciel une voix, comme un bruit de grosses eaux, comme le bruit d'un grand tonnerre; et la voix que j'entendis était comme celle de joueurs de harpes jouant de leurs harpes. 3Et ils chantent un cantique nouveau devant le trône, et devant les quatre êtres vivants et les vieillards. Et personne ne pouvait apprendre le cantique, si ce n'est les cent quarante-quatre mille, qui avaient été rachetés de la terre. 4Ce sont ceux qui ne se sont pas souillés avec des femmes, car ils sont vierges; ils suivent l'agneau partout où il va. Ils ont été rachetés d'entre les hommes, comme des prémices pour Dieu et pour l'agneau; 5et dans leur bouche il ne s'est point trouvé de mensonge, car ils sont irrépréhensibles. 6Je vis un autre ange qui volait par le milieu du ciel, ayant un Evangile éternel, pour l'annoncer aux habitants de la terre, à toute nation, à toute tribu, à toute langue, et à tout peuple. 7Il disait d'une voix forte: Craignez Dieu, et donnez-lui gloire, car l'heure de son jugement est venue; et adorez celui qui a fait le ciel, et la terre, et la mer, et les sources d'eaux. 8Et un autre, un second ange suivit, en disant: Elle est tombée, elle est tombée, Babylone la grande, qui a abreuvé toutes les nations du vin de la fureur de son impudicité! 9Et un autre, un troisième ange les suivit, en disant d'une voix forte: Si quelqu'un adore la bête et son image, et reçoit une marque sur son front ou sur sa main, 10il boira, lui aussi, du vin de la fureur de Dieu, versé sans mélange dans la coupe de sa colère, et il sera tourmenté dans le feu et le soufre, devant les saints anges et devant l'agneau. 11Et la fumée de leur tourment monte aux siècles des siècles; et ils n'ont de repos ni jour ni nuit, ceux qui adorent la bête et son image, et quiconque reçoit la marque de son nom. 12C'est ici la persévérance des saints, qui gardent les commandements de Dieu et la foi de Jésus. 13Et j'entendis du ciel une voix qui disait: Ecris: Heureux dès à présent les morts qui meurent dans le Seigneur! Oui, dit l'Esprit, afin qu'ils se reposent de leurs travaux, car leurs oeuvres les suivent. 14Je regardai, et voici, il y avait une nuée blanche, et sur la nuée était assis quelqu'un qui ressemblait à un fils d'homme, ayant sur sa tête une couronne d'or, et dans sa main une faucille tranchante. 15Et un autre ange sortit du temple, criant d'une voix forte à celui qui était assis sur la nuée: Lance ta faucille, et moissonne; car l'heure de moissonner est venue, car la moisson de la terre est mûre. 16Et celui qui était assis sur la nuée jeta sa faucille sur la terre. Et la terre fut moissonnée. 17Et un autre ange sortit du temple qui est dans le ciel, ayant, lui aussi, une faucille tranchante. 18Et un autre ange, qui avait autorité sur le feu, sortit de l'autel, et s'adressa d'une voix forte à celui qui avait la faucille tranchante, disant: Lance ta faucille tranchante, et vendange les grappes de la vigne de la terre; car les raisins de la terre sont mûrs. 19Et l'ange jeta sa faucille sur la terre. Et il vendangea la vigne de la terre, et jeta la vendange dans la grande cuve de la colère de Dieu. 20Et la cuve fut foulée hors de la ville; et du sang sortit de la cuve, jusqu'aux mors des chevaux, sur une étendue de mille six cents stades.
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mmepastel · 2 years ago
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Je pense que Lauren Groff a vraiment réalisé avec ce roman une œuvre incroyable, un délire personnel complètement fou.
Adorant l’œuvre de Marie de France, poétesse du XIIe siècle, et profitant d’un flou très artistique sur sa réelle biographie, elle s’est engouffrée dans la brèche et a inventé librement une vie et une existence très charnelle de cette figure littéraire énigmatique.
Elle est partie de l’hypothèse qu’elle était fille naturelle de Georges V d’Anjou, père de Henri II, mari d’Aliénor d’Aquitaine, et qu’elle aurait été écartée de la cour à dix-sept ans pour être « enterrée vivante » dans un monastère anglais. A partir de là, Lauren Groff part en vrille.
Elle lui invente un physique hors norme (c’est une géante hideuse), des passions folles (elle aime avec ferveur Aliénor, connaît le plaisir charnel avec sa servante, et lutte toute sa vie contre cette attirance pour les femmes qui est doublement répréhensible puisqu’elle est bientôt nonne), un mental de leader (elle a des visions qui lui dictent comment relever l’abbaye moribonde et lui apporter prospérité), et un courage digne des plus grands chevaliers de légende.
A un moment de ma lecture, j’ai eu un doute. Face aux événement du récit (Marie a une vision, un projet, elle et son aura magnétique soulèvent des montagnes, entraîne les moniales et les amène à réaliser le projet qui apporte toujours plus de puissance à l’abbaye et aux sœurs, et cela se répète), je me suis arrêtée, perplexe, en me demandant si ce récit (aux accents épiques devant de tels exploits) n’était pas totalement naïf et agaçant. Mon adhésion a vacillé. Puis, je me suis faite à nouveau emporter.
Je crois que le roman a vaincu mes réticences par la seule force de son style et par l’enthousiasme, l’élan, la ferveur de l’écrivaine à édifier un tombeau si plein de rêves féministes. Car le style est tout bonnement éblouissant. Lauren Groff a créé quelque chose, qui mêle habilement langue ancienne, vieillie, pleine de latinismes, de mots désuets, et un lyrisme à la fois austère et débridé. Je ne saurais l’expliquer. Le choix des mots, certaines tournures de phrases, le rythme, amènent dans le texte une crudité très brute (le moyen âge est ainsi, cru et brut, maladie, famine, violences n’épargnent personne), et une poésie incroyable. Certains passages sont vraiment sublimes, à couper le souffle. On est vraiment transporté dans un autre monde. Un monde hostile, qui meurtrit le corps (la famine, le froid), et un monde enchanté, transfiguré par l’esprit et la beauté des choses. L’écriture nous transmet la beauté austère du quotidien de ces femmes courageuses, en même temps que la grandeur de leurs sensations et sentiments, de leurs rêves, de leurs particularités.
La foi de Marie reste étrange, suspecte. A-t-elle des visions divines ou bien a-t-elle une ambition qui lui donne ce pouvoir visionnaire ? Sa bonté n’est en tous cas jamais mise en doute, et son désir de créer cette communauté de femmes fortes et protégées est plus puissant que le reste. On se met alors à admirer l’œuvre accomplie, qui ne manque pas d’audace : Marie va même jusqu’à célébrer la messe à la place d’un prêtre ! Dans ce récit utopique, sublimé, halluciné, Marie devient Matrix, l’abbesse en chef, aussi puissante qu’une sainte, et sa communauté de sœurs une véritable ode à la sororité. Même si le résumé peut sembler naïf, limité, la lecture transfigure le propos, comme si on lisait un texte mystique, un texte destiné à la foi. Comme s’il suffisait d’y croire. C’est en soi un tour de force, me semble-t-il, que Lauren Groff a ici réussi.
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ludmille974 · 2 years ago
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Cette histoire mette en scène se qui se serai passer selon moi si Shiva et Aphrodite avait eu une aventure et que de cette même histoire d'amour est née une jolie petite fille qui s'avère être la plus puissante parmi tout les dieux du monde ( oui même plus forte que Zeus et tout les autre ) mais aussi que même les humains les plus fort ne pourrais pas rivaliser avec elle .
Aller générique choisi par mes soins
Pdv ???
C'était une journée comme les autres à part qu'aujourd'hui aura lieu l'assemblée du Valhalla .
Bref moi c'est Raïssa,je suis la fille de Shiva et Aphrodite donc vous vous doutez bien que je suis très puissante au passage j'ai 17 ans .
J'ai toujours vécu avec mon père et ne voyais ma mère que quand papa où quelqu'un du Panthéon indou vener sur l'Olympe .
Mais bon les choses on étaient décider ainsi . Mais moi qui m'attendait à la destruction de l'humanité une personne que je n'ai jamais vraiment apprécié est venu nous interrompre .
???: Attendait !
C'était Brunehilde l'aîné des 13 soeur valkyrie . Et comme sa m'a soulé je lui ai dit 2 mots .
Moi:Non mais ho Brunehilde pour qui te te prend pour venir interrompre les dieux en plein débat !?
Brunehilde:C'est juste que...j'aimerai juste mette une autre proposition sur la table .
???:Ah bon ? Et quel est-ce donc que cette proposition ?
La personne qui venait de parler n'était autre que Midori la fille de Thor et de dame Yukari .
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Midori:Non parce-que t'as du cran quand même ma petite pour agir comme tu viens de le faire .
Je connais Midori depuis le berceau et nos mère était coéquipière l'or de la guerre sainte et ont combattu ensemble avec d'autre guerrière aux côté des seven deadly sins .
Brunehilde:Je propose de laisser le Ragnarok .
À se moment j'ai senti un frisson à la mention du Ragnarok .
???:Mais t'es folle !?
Là c'était Marie la fille d'Héraclès et de dame Yayoi qui elle aussi a pris les armes l'or de cette guerre sans merci .
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Elle aussi était très puissante elle aurai même pue être au même niveau que moi .
Mais bref,passons : cette situation était asser gênante comme sa j'ai décider d'intervenir .
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lemurdetaic · 1 day ago
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Louis Robert « Edouard » Archambeaud, le polytechnicien.
Edouard Archambeaud, père de Paddy(*), est né à Paris IXème le 23 décembre 1869.
Son père (autre Edouard) était originaire de la Réunion (**). Il est rentré en métropole depuis
quelques années déjà pour faire ses études et son service militaire. Il fut le dernier de notre branche
à avoir vécu à la Réunion (***).
Il s’installe donc à Paris, trouve un emploi à la Compagnie des Eaux, et se marie en octobre 1868 avec
Emilie Hugget, professeur de musique de son état et originaire d’une famille de l’est de la France.
Ils ont très vite deux enfants, Edouard en 1869 et Laure 18 mois plus tard.
Les ponts avec l’île ne sont cependant pas rompus. Sa famille est restée là-bas et notamment son
frère cadet, Edmond, qui sera père du célèbre Augustin Archambeaud, médecin et député maire de
Saint-Pierre de la Réunion et de Georges, saint-cyrien, capitaine d’infanterie mort pour la France en
août 1914 à Maissin en Belgique. Georges fut un grand ami d’Edouard le polytechnicien et avait
épousé une Fougerolle qui deviendra arrière grand tante de l’actrice Hélène de Fougerolle. Georges a
laissé une importante descendance Archambeaud notamment en région bordelaise.
A Paris ce n’est pas la fête, loin s’en faut. Napoléon III, neveu de Napoléon 1er, est aux manettes de la
France depuis 1948 en tant que président de la République élu au suffrage universel (masculin !) puis
en tant qu’empereur des Français quatre ans plus tard. Moins de six mois après la naissance
d’Edouard a lieu l’épisode si malheureux dit de la « dépêche d’Ems » par laquelle Bismarck fait croire
à la volonté du roi de Prusse de récupérer le trône d’Espagne : impensable pour les monarchistes
français. Et c’est la guerre à laquelle la France est très mal préparée. En quelques mois les prussiens
envahissent la France, prennent Metz et Sedan et encerclent Paris à partir de septembre 1970. C’est
le siège de Paris pendant lequel les allemands vont littéralement affamer la population parisienne
(Paddy raconte qu’Emilie mangeait du rat) pendant un hiver extrêmement rigoureux et ne se
terminera que par la capitulation fin janvier 1871. Edouard père d’Edouard n’y survivra pas, il meurt
moins d’un an plus tard de maladie et des privations subies. Il n’a que 41 ans
Il laisse une veuve de 25 ans et deux orphelins, Edouard qui n’a pas encore deux ans et sa sœur
Laure, nourrisson de six mois.
Emilie s’installe alors à Brest où habitaient ses parents pour y élever ses deux enfants en enseignant
la musique. Edouard fit ainsi de brillantes études au lycée de Brest. Une fois les études terminées elle
quitta Brest pour habiter une maison à Paramé près de Saint-Malo. Cette maison avait été construite
par son frère Georges qui était ingénieur et architecte. Elle y recueillit sa mère Pierrette et y finit sa
vie avec sa fille Laure qui, restée célibataire, prit sa suite dans la maison de Paramé. Laure y fut
comme sa mère professeur de musique.
Emilie fut pour son petit-fils, Paddy, un exemple de vie d’abnégation et de vertu.
Edouard entre à Polytechnique, rue Descartes à Paris, en Octobre 1889. Il a dix-neuf ans. Paddy nous
explique que comme beaucoup de jeunes de cette époque, il est animé d’un fort esprit de revanche
vis-à-vis de l’Allemagne qui, en 1871, a pris à la France l’Alsace et le Lorraine et en plus à lui
spécifiquement, lui a pris son père ! On comprend alors que sa vocation était plus militaire que
scientifique, même s’il ne négligea pas les sciences à l’école. C’est assez naturellement qu’il choisit
l’artillerie.
Il intègre donc en 1891 l’école d’application de l’artillerie et du génie à Fontainebleau dont il sort
lieutenant en second en octobre 1893.
A sa sortie de l’école Il est incorporé au 7ème régiment d’artillerie, 4ème batterie, à Rennes où il restera
6 ans. C’est pendant cette période qu’a eu lieu l’affaire Dreyfus, qui était comme lui polytechnicien et
officier d’artillerie, de quelques années son aîné. Le procès en révision de Dreyfus ayant eu lieu à
Rennes, Edouard eut à l’escorter lors de ce procès « jugulaire au menton et sabre au côté » nous dit
Paddy. Bon si c’était un sabre, ce n’est pas son épée de l’école dont nous parlons aujourd’hui qui n’a
donc elle, pas connu cet épisode historique !
C’est à Rennes qu’il rencontra sa future épouse, Anna Govazé, au cours des mondanités auxquelles
l’obligeait sa fonction d’officier de garnison. Anna était la fille d’un notaire de Mamers, dans la
Sarthe, lui-même fils d’une famille de cultivateurs « propriétaires ». Ils se sont mariés à Rennes le 20
avril 1897 et s’installent ensuite quai Chateaubriand sur les bords de la Vilaine.
Il est nommé lieutenant en 1er le 2 mars 1898, bonheur qui lui arrive en même temps que son
premier fils, prénommé aussi Edouard comme père et grand-père, et né à Rennes le lendemain de sa
nomination !
L’année suivante il est admis à l’école de guerre, le 30 octobre 1899. La famille s’installe donc à Paris
pour deux ans, rue de Grenelle. Il aura eu la chance d’avoir comme professeur à l’école de guerre un
certain Foch, et comme il avait eu Joffre comme prof à l’X, il aura connu de près les deux futurs
maréchaux héros de la guerre 14-18. A sa sortie de l’école, le 30 décembre 1901, il est nommé
Capitaine en second.
Et là, à 32 ans, il donne un tout nouveau sens à sa carrière. Il rejoint le service géographique de
l’armée (le futur IGN) et débute, toujours en qualité de militaire, une carrière de cartographe qui va
l’emmener, lui d’abord et sa famille ensuite en Algérie et au Sénégal, qui rappelons-le sont tous deux
à l’époque encore territoires français.
Les trois premières années il reste basé à Paris mais est envoyé en mission les hivers en Algérie, aux
confins du Sahara, pour faire des « triangulations » et revient aux printemps à Paris pour « faire les
calculs ». C’est pendant cette période qu’Anna et Edouard perdent d’une méningite le jeune frère de
Paddy, René, qui n’avait que deux ans et demi. Il fut ensuite, d’octobre 1904 à juin 1905, envoyé faire
une mission similaire dans la brousse du nord du Sénégal « dans une nature vierge et au milieu de
populations à peine touchées par notre colonisation » nous dit Paddy.
Enfin à son retour – très provisoire – en France, il est nommé chef de mission en Algérie et va
installer sa famille à Alger où ils resteront jusqu’à la déclaration de guerre de 1914.
Il est nommé officier d’académie le 21 avril 1906 et décoré peu après de la médaille coloniale.
Nommé Chevalier de la Légion d’Honneur le 31 décembre 1907, il est capitaine en second d’artillerie,
breveté, hors cadres à l’Etat Major de l’armée, service géographique.
Son fils Edouard (Paddy) est âgé de 7 ans lorsqu’ils s’installent à Alger et en aura 16 quand ils
rentreront en métropole. Il fera donc toute sa scolarité, bac compris, à Alger. Les retours en
métropole sont malgré tout fréquents pendant cette période, émaillés de vacances dans la ferme de
la belle famille près de Rennes (la Guilbonnais) ou dans la petite maison de la grand-mère Emilie à
Paramé près de St Malo.
En Juillet 14 ils rentrent donc définitivement en France, chez Mme Govazé à la Guilbonnais d’abord,
puis dans un appartement meublé sur le Champ de Mars. Pendant que son fils prépare navale à
Janson de Sailly puis au lycée Saint-Louis (navale qu’il intègre en 1916) Edouard le père est mis à la
retraite à cause d’une maladie des yeux que les médecins ne savent pas diagnostiquer : il ne pourra
pas participer à la guerre pour laquelle il était si préparé ! Pensionné pour cécité complète en
novembre 1915, il s’éteint à Paris le 25 février 1919. Il a 49 ans seulement et Edouard son fils (Paddy)
va avoir 21 ans. Il aura vécu à peine plus longtemps que son père !
(*) : pour les plus jeunes, Paddy est le surnom d’Edouard Archambeaud, père de Pierre, Jacques,
Philippe et Anne et grand-père de Patrick, Marie-Pierre et Pierre-Edouard pour ne citer que les aînés
des trois branches. Il est mort en 1985 à l’âge de 87 ans.
(**) : le nom originel français de l’île est l’île Bourbon, appellation qui date de l’installation des
premiers colons français au milieu du XVIIème siècle. A la révolution (1794) elle prend le nom de « La
Réunion » mais pour peu de temps car en 1803 le futur Napoléon la fait rebaptiser île Bonaparte. A la
fin du premier empire elle reprend son nom d’île Bourbon et ce n’est qu’en 1848 qu’elle prend
définitivement le nom d’île de la Réunion. Nos ancêtres y ont donc conne les trois appellations !
(***) : rappelons que le fondateur de la branche réunionnaise de la famille Archambeaud était
François Archambeaud, chirurgien de marine, qui a posé son sac à Saint Louis de la Réunion en 1795
où il continuera son métier de chirurgien. Il était l’arrière-grand-père d’Edouard Archambeaud le
polytechnicien
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christophe76460 · 3 days ago
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POSITIONNONS NOUS SUR NOTRE ROCHER : CHRIST ✝️
Que le Dieu vivant , L'Eternel des armées nous garde, positionnons-nous sur Christ et relevons la tête :
SAINT ESPRIT 🔥 guide nous dans toutes les voies qui plaisent à Dieu 🔥.
Louons et prions Dieu d'une même voix , celle de sa fiancée qui se pare en attendant les noces de l'Agneau ✝️.
Marchons par la foi et laissons Dieu agir, nous, nous sommes impuissants mais avec notre Sauveur et Seigneur, nous sommes forts en Christ , et prenons chaque jour les armes du Saint Esprit pour mener en vainqueurs la bataille spirituelle et couvrons-nous du sang de l'Agneau, ce sang qui guérit et qui sauve : le sang de l'Alliance nouvelle et éternelle que Christ a fait avec nous , en mourant sur la croix pour nous sauver tous .
Il a tout accompli et Il nous a réconciliés avec le Père , son but était de nous le faire connaître, ce Père Puissant et plein d'Amour dont nous portons les gènes.
Craignons Dieu, non à la manière d'esclaves mais de fils et filles de Dieu : respectant son Saint Nom et lui rendant Grâce en tout temps :
Luc 12 ( 35-40 )
Mettez une ceinture à vos reins , et que vos lampes soient allumées .
Et vous, soyez semblables à des hommes qui attendent que leur maître revienne des noces , afin de Lui ouvrir aussitôt qu'Il arrivera et frappera .
Heureux ces serviteurs que le maître, à son arrivée, trouvera veillant,
En vérité, je vous le dis , Il se ceindra , les fera mettre à table et s'approchera pour les servir .
Qu'Il arrive à la deuxième ou à la troisième veille et les trouve ainsi , heureux sont-ils !
Sachez le bien, si le maître de la maison savait à quelle heure le voleur doit venir , Il veillerait et ne laisserait pas percer sa maison .
Vous aussi, tenez-vous prêts, car le Fils de l'homme viendra à l'heure où vous n'y penserez pas .
Esaïe 12 ( 2- 6 )
Voici le Dieu de mon Salut,
J'aurai confiance et je n'aurai pas peur ;
Car l'Éternel, l'Éternel est ma force et mon chant .
Il est devenu mon Salut .
Vous puiserez de l'eau avec allégresse
Aux sources du Salut .
Et vous direz en ce jour là :
Louez l'Éternel , invoquez son Nom,
Faites connaître ses hauts faits parmi les peuples,
Rappelez que son Nom est sublime .
Psalmodiez en l'honneur de l'Éternel,
Car Il a fait des choses magnifiques :
Qu'elles soient connues par toute la terre !
Pousse des cris de joie et de triomphe, habitante de Sion !
Car Il est grand au milieu de toi, le SAINT D'ISRAËL !
Nous sommes le temple du Saint Esprit 🔥 et le Seigneur vit en nous , soyons fidèles , justes et humbles de cœur ❤️.
Considérons-nous comme petits , que nulle racine d'orgueil n'habite en nous car Dieu fait grâce aux humbles mais résiste aux orgueilleux.
Chaque jour veillons et prions , prenons le manteau du Christ :
De Sainteté, de justice et d'Amour.✝️
Manifestons notre joie , car Il vient bientôt !
Le Seigneur est mon berger , rien ne saurait me manquer , suivons le , regardant aux choses d'en haut et non au monde car ce monde est vain et corrompu et celui qui le domine a été vaincu à la croix et la mort aussi :
Jésus a tout accompli !
Positionnez-vous sur le plan divin et en Christ ✝️🔥❤️.
Christ nous tient dans le creux de sa main et Il ne nous abandonnera jamais !
Soyez bénis mes Biens-aimés Amis, frères et sœurs, dans le Nom précieux et parfait de Jésus Christ de Nazareth notre Sauveur et Roi ✝️❤️🔥
Amen ❤️
Ghislaine Wackenier
✝️❤️🔥✝️❤️🔥✝️❤️🔥✝️❤️🔥✝️❤️🔥✝️❤️🔥
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yes-bernie-stuff · 7 days ago
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Luc 2:25-38
Luc 2:25-38
25 Et voici, il y avait à Jérusalem un homme appelé Siméon. Cet homme était juste et pieux, il attendait la consolation d'Israël, et l'Esprit Saint était sur lui.
26 Il avait été divinement averti par le Saint Esprit qu'il ne mourrait point avant d'avoir vu le Christ du Seigneur.
27 Il vint au temple, poussé par l'Esprit. Et, comme les parents apportaient le petit enfant Jésus pour accomplir à son égard ce qu'ordonnait la loi,
28 il le reçut dans ses bras, bénit Dieu, et dit:
29 Maintenant, Seigneur, tu laisses ton serviteur S'en aller en paix, selon ta parole.
30 Car mes yeux ont vu ton salut,
31 Salut que tu as préparé devant tous les peuples,
32 Lumière pour éclairer les nations, Et gloire d'Israël, ton peuple.
33 Son père et sa mère étaient dans l'admiration des choses qu'on disait de lui.
34 Siméon les bénit, et dit à Marie, sa mère: Voici, cet enfant est destiné à amener la chute et le relèvement de plusieurs en Israël, et à devenir un signe qui provoquera la contradiction,
35 et à toi-même une épée te transpercera l'âme, afin que les pensées de beaucoup de coeurs soient dévoilées.
36 Il y avait aussi une prophétesse, Anne, fille de Phanuel, de la tribu d'Aser. Elle était fort avancée en âge, et elle avait vécu sept ans avec son mari depuis sa virginité.
37 Restée veuve, et âgée de quatre vingt-quatre ans, elle ne quittait pas le temple, et elle servait Dieu nuit et jour dans le jeûne et dans la prière.
38 Étant survenue, elle aussi, à cette même heure, elle louait Dieu, et elle parlait de Jésus à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem.
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abbedartigue · 2 months ago
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"Si à présent tu soupires de savoir comment cela peut advenir (la communion mystique avec Dieu), interroge la grâce, non la doctrine; le désir, non l'intellect; le murmure de la prière, non l'étude des lettres; l'époux, non le maître; Dieu, non l'homme; le brouillard, non la clarté; non la lumière, mais le feu qui tout enflamme et transporte en Dieu avec les fortes onctions et les très ardentes affections... Entrons donc dans le brouillard, étouffons les angoisses, les passions et les fantômes; passons avec le Christ crucifié de ce monde au Père, afin qu'après l'avoir vu, nous disions avec Philippe:  cela me suffit" saint Bonaventure
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lepartidelamort · 2 months ago
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In Memoriam : le gros con d’extrême-gauche David Perchirin, refroidi par le Califat.
11 ans déjà.
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David Perchirin
C’est bien gentil, les commémorations, mais c’est mieux d’en retenir quelque chose.
Le Monde :
Quand son deuxième enfant naît, il y a sept ans, il songe à l’appeler Abd El-Kader, du nom de l’un des pères de l’identité nationale algérienne, avant de lui choisir un prénom plus sage, Niels. Ainsi était David Perchirin, selon ses proches, un esprit libre qui goûtait la révolte et la rébellion jusque dans ses icônes. Né en 1973, originaire de la pointe Bretagne, dans le Finistère, ce journaliste indépendant, récemment reconverti en professeur des écoles, à Bagnolet (Seine-Saint-Denis), grandit à Gouesnou, une petite commune pavillonnaire située près de Brest. Puis il part faire ses études à Rennes, où il intègre, en 1991, la première promotion de l’IEP. De ces années de jeunesse où il forge de solides amitiés, reste le souvenir, fort et vivant chez ses proches, de fêtes mémorables dans la colocation qu’il partageait avec Sophie Cheval et Cédric Mauduit, tombé avec lui au Bataclan sous les balles des terroristes. « C’est vite devenu le quartier général de la promo, où se déroulaient les fêtes les plus folles et des discussions politiques jusqu’au bout de la nuit… Des débats infinis sur la montée du nazisme ou la meilleure période des Stones », raconte une de ses camarades, Carine Rolland, devenue première adjointe au maire du 18e arrondissement de Paris. « David était quelqu’un d’à part. D’une agilité intellectuelle rare. D’une curiosité sans fin envers les choses et les êtres. Il aimait les joutes oratoires et la confrontation des idées, parfois jusqu’au conflit, ajoute-t-elle. Il était érudit, mais ce n’était pas un sachant universitaire. Il y avait dans sa culture quelque chose de très personnel et singulier. Il aimait décoder, traquer les préjugés, le moindre signe de xénophobie… »
David était ce que l’on appelle un sale gauchiste, sectaire et paranoïaque.
Vivant, il serait aujourd’hui un militant LFI.
« J’étais l’archétype de la bonne élève. Lui, libertaire, passionné par la politique et le rock, qui était chez lui une manière de vivre libre, m’a appris qu’on pouvait vivre pleinement en accord avec ses valeurs, confie Sophie Cheval, amie fidèle et marraine de sa fille de 13 ans, Siloé, aujourd’hui psychologue. J’étais fascinée par ses allers-retours permanents entre vie et pensée. On se réveillait au son des Ramones. On s’endormait au son des Cramps. La musique ne s’arrêtait jamais. » Cette passion pour le rock, de Nick Cave à Joy Division, du punk au garage, était le fil de sa vie. Un fil qui passait par les festivals, les concerts et les nuits parisiennes. « Il en aimait l’énergie et le caractère expérimental et provocateur », dit Owen Beuchet, professeur de français au Danemark. S’il n’avait pas renoncé au plaisir
d’aller boire une bière à un concert avec ses amis, sa paternité et sa volonté de s’impliquer dans l’éducation de ses enfants aux côtés de sa femme Claire, journaliste, de réfléchir à la transmission, l’avaient conduit à devenir enseignant, en 2013.
« Journaliste indépendant », c’est bien, mais ça paie moins que prof de gauche dans le 93.
C’est peu dire si le 13 novembre 2015, la survenue d’un commando islamique venu massacrer du gaouri a pris par surprise notre « enseignant » anarcho-communiste breton, militant pathologiquement pro-bougnoules.
Bing !
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Le racisme n’est pas une idée, mais un moyen de maximaliser ses chances de survie dans un monde où la lutte des races est permanente.
Ne devenez pas comme David Perchirin.
Mieux vaut être raciste que mort.
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Démocratie Participative
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blogdimanche · 2 months ago
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Évangile de Jésus-Christ selon Saint Marc 12,28b-34
« En ce temps-là, un scribe s’avança vers Jésus
28 pour lui demander : « Quel est le premier de tous les commandements ? »
29 Jésus lui fit cette réponse : « Voici le premier : Écoute, Israël : le Seigneur notre Dieu est l’unique Seigneur.
30 Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force.
31 Et voici le second : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Il n’y a pas de commandement plus grand que ceux-là. »
32 Le scribe reprit : « Fort bien, Maître, tu as dit vrai : Dieu est l’Unique et il n’y en a pas d’autre que lui.
33 L’aimer de tout son cœur, de toute son intelligence, de toute sa force, et aimer son prochain comme soi-même, vaut mieux que toute offrande d’holocaustes et de sacrifices. »
34 Jésus, voyant qu’il avait fait une remarque judicieuse, lui dit : « Tu n’es pas loin du royaume de Dieu. » Et personne n’osait plus l’interroger. »
Texte biblique tiré de « La Bible — traduction officielle liturgique — AELF »)
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(Illustration du site Apprenez-nous à prier)
Commentaire Mc 12,34
« Tu n'es pas loin du Royaume de Dieu. » (Mc 12,34) C’est la réponse de Jésus au scribe qui lui pose une question sur un sujet de conversation courante : « Quel est le premier de tous les commandements ?  On dénombrait six cent-treize commandements : des problèmes de choix de priorité se posaient inévitablement. D’où la question. Comme toujours, Jésus répond en se référant à I‘��criture elle-même ; et comme tout bon scribe, il sait rapprocher les textes entre eux. Ici, il en cite deux, extrêmement connus : « Voici le premier : Écoute, Israël : le SEIGNEUR notre Dieu est l’unique SEIGNEUR. Tu aimeras le SEIGNEUR ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force. Voici le second : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Il n’y a pas de commandement plus grand que ceux-là » Le premier n’est autre que le fameux « Shema Israël », le Credo juif en quelque sorte (Dt 6) ; le second est un passage du livre du Lévitique, bien connu des autorités religieuses (Lv 19,18). Ces deux commandements sont des commandements d’aimer et Jésus ne leur ajoute rien pour l’instant. Le « Shema Israël » prescrivait d’aimer Dieu, et lui seul : c’était un thème très habituel dans l’Ancien Testament, aimer Dieu au sens de « s’attacher » à lui, à l’exclusion de tout autre dieu, c’est-à-dire en clair refuser toute idolâtrie. Cet amour dû à Dieu n’est d’ailleurs qu’une réponse à l’amour de Dieu, au choix qu’il a fait de ce peuple : « Si le SEIGNEUR s’est attaché à vous et s’il vous a choisis, ce n’est pas que vous soyez le plus nombreux de tous les peuples, car vous êtes le moindre de tous les peuples. Mais si le SEIGNEUR, d’une main forte, vous a fait sortir et vous a rachetés de la maison de servitude, de la main du Pharaon, roi d’Égypte, c’est que le SEIGNEUR vous aime et tient le serment fait à vos pères. » (Dt 7,7-8)... Mais l’amour peut-il se commander ? L’élan, non, mais la fidélité, oui et c’est de cela qu’il est question ici : faire de l’amour une loi, c’est relativiser toute autre loi : désormais, la loi, quelle qu’elle soit, est au service de l’amour de Dieu, elle ne peut le remplacer ; or les palabres interminables sur l’ordre de priorité des commandements peuvent détourner du principal, l’amour lui-même. Quant au deuxième commandement cité par Jésus, « Tu aimeras ton prochain comme toi-même », il figure au livre du Lévitique, dans ce que l’on appelle la « Loi de sainteté » qui commence par ces mots : « Soyez saints, car je suis saint, moi le SEIGNEUR votre Dieu » (Lv 19,2). Bien avant Jésus-Christ, dans l’idéal d’Israël, les deux amours de Dieu et du prochain ne faisaient qu’un. Les tables de la Loi traduisaient bien la même exigence puisque les commandements concernant la relation à Dieu précédaient tout juste les commandements concernant le prochain. Les prophètes avaient énormément développé les exigences concernant l’amour du prochain (et les scribes du temps de Jésus, à la différence des Sadducéens, lisaient couramment les textes prophétiques). Pour n’en citer qu’un, fort célèbre du temps de Jésus, retenons cette phrase du prophète Osée : « C’est la miséricorde que je veux, non les sacrifices, la connaissance de Dieu, non les holocaustes. » (Osée 6,6). Notre scribe est visiblement dans cette ligne de pensée ; Marc note « Le scribe reprit : Fort bien, Maître, tu as raison de dire que Dieu est l’Unique et qu’il n’y en a pas d’autre que lui. L’aimer de tout son cœur, de toute son intelligence, de toute sa force, et aimer son prochain comme soi-même, vaut mieux que toutes les offrandes et tous les sacrifices. » Jésus conclut par une formule d’encouragement, comme une « béatitude » : « Tu n’es pas loin du Royaume de Dieu » (sous-entendu « heureux es-tu »). Jésus vient de donner au scribe la plus belle définition du Royaume : c’est là où l’amour est roi, l’amour de Dieu nourrissant l’amour des autres. (Note du P. Mario Doyle, C.Ss.R.��: Ce commentaire reproduit largement celui d’une bibliste bien connue des catholiques de France : Marie Noëlle Thabut)
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whileiamdying · 2 months ago
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Culture / Iran, le jour et la nuit
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"Les Nuits de Mashhad". © Metropolitan FilmExport
NORBERT CREUTZ Édition du 9 septembre 2022
Le cinéma iranien se porte bien, à en croire l'arrivée de deux nouveau films sur nos écrans, «The Apple Day» de Mahmoud Ghaffari et «Les Nuits de Mashhad» d'Ali Abbasi. A y regarder de plus près pourtant, la réalité est bien plus complexe, entre censure d'Etat renforcée et contestation venue de l'étranger.
On avait quitté le cinéma iranien l'an dernier en apparent regain de forme avec Le Diable n'existe pas/There Is No Evil, puissant réquisitoire contre la peine de mort de Mohammad Rasoulof et Un héros, le dernier «thriller moral» d'Asghar Farhadi. Depuis est arrivé Hit the Road, premier essai relativement prometteur de Panah Panahi, et surtout, est tombée en juillet la nouvelle d'un nouveau tour de vis du pouvoir islamique, qui a renvoyé ses bêtes noires Rasoulof et Jafar Panahi (père de Panah) à la case prison. Ceci alors même que ce dernier a son dernier opus, No Bears, présenté à la Mostra de Venise... Mais que se passe-t-il donc dans ce pays placé sur la carte du cinéma mondial dans les années 1990 par les films d'Abbas Kiarostami et de Mohsen Makhmalbaf? Les deux films iraniens qui sortent ces jours, à une semaine d'intervalle, apportent un éclairage, à défaut de réponse claire.
Néo-réalisme dépassé
Premier arrivé, sous la bannière Trigon-Film, The Apple Day de Mahmoud Ghaffari est strictement du menu fretin. Un petit film de style néo-réaliste – le cinquième d'un auteur ayant milité en compétition au Festival de Fribourg – qui nous renvoie trente ans en arrière, lorsqu'il suffisait de montrer un gamin courant après des pommes pour attirer l'attention d'une critique mondiale prête à lire du sous-texte partout. Entendons-nous: ce style a eu son heure et ce nouvel exemple n'a rien de honteux. C'est juste qu'on n'y croit plus aussi facilement et qu'on a aujourd'hui plutôt l'impression de deviner un immense hors-champ.
L'histoire est donc celle d'un modeste vendeur de pommes en bordure de route qui se fait voler sa camionnette et de son fils aîné qui essaie de l'aider tout en rassemblant le panier de pommes (hebdomadaire?) que la maîtresse a demandé en guise de paiement. Cela se passe en banlieue pauvre de Téhéran et les seules échappées sont des souvenirs du père, gagné par la nostalgie de la campagne. On suit tout ceci d'un œil un peu distrait, en guettant quelque propos plus ciblé. En vain. Tout le monde reste désespérément lisse et gentil dans cette chronique dont les maladresses finissent par agacer. Entre la déploration d'un nouveau quartier de tours où la famille n'habite même pas, une course-poursuite entre garçons jamais crédible, un retour à la ferme inexpliqué et des scènes de classe lénifiantes, sans oublier ce deus ex machinafinal qui résoud tout (Madame, qui lavait du linge, a apparemment été promue entretemps), on ne voit pas vraiment l'intérêt. Plutôt l'œuvre d'un cinéaste excessivement prudent, qui se plie à tous les interdits en appliquant sagement une vieille recette.
Une nouvelle frontalité
Les Nuits de Mashhad (alias Holy Spider) d'Ali Abbasi est l'exact contraire: un véritable brûlot, qui attaque l'hypocrisie de la société iranienne avec une frontalité inédite. L'explication de ce «miracle» est que son auteur est un Iranien émigré en Suède à l'âge de vingt ans (révélé en 2018 par Border, fable sur la différence à base de trolls), qui a pu financer son film en Europe avant de le tourner en Jordanie. Le résultat était en compétition au dernier Festival de Cannes, où son actrice Zar Amir-Ebrahimi, une autre exilée, a remporté un Prix d'interprétation féminine très politique. Il faut reconnaître qu'à partir de l'histoire vraie d'un serial killer qui a sévi au début des années 2000 dans la ville sainte de Mashhad, le quadragénaire Abbasi en dit plus long et plus fort sur l'asservissement des femmes au pays des mollahs que tous les films iraniens vus à ce jour.
Ici, après avoir assisté avant le générique à l'assassinat sordide d'une prostituée, on suit une journaliste, Rahimi, qui débarque dans la ville pour enquêter sur cette quinzaine de féminicides qui laisse la police apparemment perplexe. Son seul soutien est un collègue local. En parallèle, le cinéaste nous fait suivre le quotidien du tueur, un vétéran de la guerre contre l'Irak devenu maçon, pilier de mosquée et brave père de famille. Frustré d'un destin plus glorieux, il s'est mis en tête de «purifier» la ville de ses péchés en la nettoyant de ses «femmes de mauvaise vie». Après avoir mesuré l'absence totale de soutien envers ces pauvres filles tombées dans la misère, Rahimi ne voit plus d'autre solution que de servir elle-même d'appât pour provoquer l'arrestation du criminel. Elle s'en tirera de justesse, mais le film ne se termine pas là, Ali Abbasi embrayant ensuite sur la réaction effarante de la famille et de toute une société complice à l'occasion du procès, véritable parodie de justice. Une hypocrisie instituée en système va même jusqu'à se retourner contre celui qui est salué par la foule comme un héros...
Vers un autre cinéma iranien
Des deux films, celui-ci est incontestablement le plus important. Mais il ne satisfait pas pleinement pour autant, tant sa forme donne à mesurer un écart culturel. Ici, c'est adieu la finesse de la tradition persane, bonjour le sensationnalisme à l'occidentale! Réalisé comme un thriller doublé d'un pamphlet, le film est certes prenant et efficace, mais la complaisance dans le glauque (plus Abel Ferrara à ses débuts que Brian De Palma), le manque de précision dans les plans (déjà une limite de Border) et le montage à la truelle des scènes de tribunal gâchent l'expérience. D'accord, c'est pour la bonne cause; et les comédiens, eux, sont au moins excellents. Reste à savoir si un tel film pourra être vu, même sous le manteau, dans «son» pays ou s'il ne servira in fine qu'à renforcer nos préjugés contre une nation qui mérite forcément mieux...
Peut-être est-ce d'ailleurs l'ensemble du cinéma iranien qui se trouve aujourd'hui à un tournant. Bien sûr, comme dans tout art sous contrôle, l'immense majorité de la production actuelle est insignifiante. Mais pour le haut du panier qui nous concerne, derrière le minimaliste Panahi et l'habile Farhadi se profilent déjà les noms de Vahid Jalilvand (Beyond the Wall, un troisième opus en compétition à Venise) et surtout de Saeed Roustayi (Life and a Day, La Loi de Téhéran, Leila et ses frères). Des jeunes auteurs apparemment audacieux, qu'il nous tarde de découvrir. A moins bien sûr que nos distributeurs, de plus en plus frileux devant la nouveauté venue d'ailleurs, aient déjà laissé tomber?
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« The Apple Day », de Mahmoud Ghaffari (Iran, 2022), avec Arian Rastkar, Mahdi Pourmoosa. 1h18
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« Les Nuits de Mashhad (Holy Spider) » d'Ali Abbasi (Danemark-Allemagne-Suède-France, 2022), avec Zar Amir-Ebrahimi, Mehdi Bajestani. 1h56
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darkpalmor · 3 months ago
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2 OCTOBRE 2024
Programme de mélancolie automnale.
1°) La photo coupée (10 minutes) : Archéologie d’une déchirure. Voici une photo dont manque une partie, parce qu’un geste violent ou vengeur l’a coupée d’un coup de ciseaux. Il s’agit de décrire ce qui manque, compte tenu de ce qui reste visible, de raconter ce qui se passait, et d’expliquer les raisons de cette suppression.
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J’avais quel âge, là-dessus ? Trente ans, et c’était le bon temps. Au pot de fin d’année, toute l’équipe était réunie et heureuse. Le P.D.G. avait invité les conjoints, les associés, la table était bien garnie. À côté de moi, le beau gosse en chemise à rayures n’était pas encore chef du personnel mais sur le point d’y arriver. Il dirigeait le groupe « Commandes » à l’époque. Et il était juste en face de ce salaud de Victor, mon mari. Lui, il s’était trouvé à côté de la secrétaire en CDD du service « Retours », elle était à sa droite, juste en face de moi, sapée comme au bal. Je m’étais mise sur mon trente-et-un aussi, il n’y avait pas de raison que je n’exhibe pas le beau collier offert par Victor à Noël l’année d’avant. Le dîner se passait apparemment très bien, c’était copieux et savoureux. Moi, je n’avais rien remarqué de spécial, je souriais pour la photo. Mais il n’a pas fallu longtemps pour que je comprenne que la Josiane, cette salope des « Retours » avait commencé à tâter le terrain du bout du pied, pour mettre le grappin sur mon Victor. Mais je ne regardais pas sous la table, moi… Alors quand les allusions des collègues ont commencé à être lourdes, j’ai d’abord flippé, et peu à peu tout s’est dégradé. Et tu comprends pourquoi j’ai coupé la photo ? Et tu reconnais ton père, même s’il a un peu forci ? Tu sais, après le divorce c’est lui qui m’a soutenue, et qui a fait virer Victor et sa nana. Bon, on ne s’est pas remariés tout de suite, mais tu comprends, ma fille, pourquoi, en faisant le ménage dans l’album photo, je me suis sentie obligée de prendre les ciseaux… Et le collier, je l’ai toujours. Je te le montrerai, un jour.
Variante.
Voilà, mon fiston, ce que je peux t’expliquer : ne te fâche pas. Là, il reste ta belle-mère et moi, parce que j’ai supprimé le couple qui était en face pour cette maudite Saint Sylvestre. C’était ta mère, en face de moi, et mon collègue du service Contentieux. On était au restaurant, c’est l’entreprise qui offrait le homard et les cotillons. Après les premiers toasts, l’ambiance était déjà chaude et j’avais défait ma cravate. Mais je restais chic, tu le constates. Et Monique s’était faite toute belle, avec son plus beau collier, qu’elle porte encore de temps à autre. Toi tu n’es pas sur la photo : tu avais à peine trois ans, tu ne te rappelles rien de toute cette époque, mais il faut que tu saches tout. Tu sais déjà que Monique n’est pas ta mère, et qu’on ne t’a pas adopté. Mais comme tu n’as jamais connu ta mère biologique depuis ce temps-là, il te faut des éclaircissements. Monique était célibataire, et ce gros porc d Guillaume la draguait, modérément mais sans succès. En revanche, ce 31 décembre, il a flashé sur Marie-Hélène, et il lui a fait du gringue toute la soirée. Évidemment, il ne l’a pas enlevée le jour même, mais ça n’a pas tardé. À Pâques, le lundi de Pâques, elle m’a annoncé qu’elle partait et que je pouvais m’occuper de toi, elle ne voulait pas s’encombrer d’un chouineur qui faisait des caprices. Ce gros salaud de Guillaume est parti avec la caisse, aux Baléares d’abord, et avec Marie-Hélène, un mois plus tard, au Delaware. Paradis fiscal oblige. Pas d’extradition possible. Et il avait tellement falsifié et maquillé la comptabilité qu’on ne s’y retrouvait plus. Alors c’est Monique qui m’a soutenu, et, de fil en aiguille, on s’est mariés quand tu avais cinq ans. Je vais te montrer les photos, tu t’en souviens un peu. Et là, les coups de ciseaux dans l’album, c’est fini. Est-ce que tu encaisses ces révélations ?
2°) Gonflette (10 minutes) : Soufflez fort ! Modifier un énoncé court, en le remplissant de l’intérieur, aux endroits qu’on veut, quitte à changer la ponctuation. Mais interdiction de modifier l’orthographe d’un seul mot, d’écrire avant ou après la citation donnée : « Il n’existe qu’un seul moyen de régler une difficulté d’écriture, c’est d’écrire. » Amélie Nothomb.
Il est facile et tentant d’affirmer que Dieu n’existe pas. Qu’un seul d’entre vous nie n’y avoir jamais songé. Je me souviens que dès le cours moyen, après une leçon de morale, j’avais essayé de vérifier un précepte donné par notre curé. « On ne peut pas régler sa vie sur le mensonge, car il suffit d’une seule erreur et l’on se retrouve en difficulté. Et Dieu vous punira. » J’avais dit que mes lignes d’écriture avaient été tachées par mon petit frère, et c’était faux. Or Dieu ne m’a jamais pris en défaut ni puni. C’est vrai que mon petit frère avait l’habitude d’être accusé de tout et de n’importe quoi. Il n’empêche : à ce souvenir je sens un peu de honte, est-ce une preuve de l’existence du Diable ? Je préfère m’arrêter ici d’écrire !
Il n’y a pas de fatalité qui empêche de devenir un écrivain célèbre. Le destin n’existe pas, on se le fait à soi-même. Qu’un seul d’entre vous essaie de me prouver le contraire, au moyen de ces pseudo-arguments tordus qu’utilisent les politicards pour régler leurs comptes entre eux une fois élus. Pas de difficulté : prenons l’exemple tout bête de l’atelier d’écriture. C’est presque toujours un lieu où se révèlent des talents qui s’ignoraient, et qui, d’un jour à l’autre, prennent leur stylo, du papier, et passent le reste de leur temps à écrire.
3°) Écriture longue, souvenir de 2015 (20 minutes) : Remplissage du vide. Fabriquer un texte dont on ne possède que le début, le milieu et la fin. Le début, une phrase centrale et la fin sont extraits d’œuvres littéraires différentes. Tirage au sort des trois phrases dans un lot de 12. En voici la liste :
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Les trois phrases tirées au sort furent les suivantes :
« La mère le couvrit de baisers passionnés, ensuite elle l’examina d’un regard avide, inquiet, pour voir s’il n’avait point les yeux troubles… », Gontcharov, Oblomov. « Un des gros ennuis de la bicyclette réside en l’étrange facilité de son larcin. », Alphonse Allais, Sauvegarde des bicyclettes. « L’humidité et la fraîcheur de la nuit pénétraient lentement les dîneurs attardés sous les arbres du restaurant. », Anatole France, Monsieur Bergeret à Paris.
La mère le couvrit de baisers passionnés, ensuite elle l’examina d’un regard avide, inquiet, pour voir s’il n’avait point les yeux troubles… Elle craignait les procédures de dépistage des produits dopants, et n’ignorait pas que son fiston était chargé à bloc, à son insu naturellement. Pourvu qu’il ne se fasse pas pincer, et il y aurait peut-être une grande fiesta au soir de ce Paris-Roubaix. Richard avait du potentiel, mais ses concurrents aussi. Il fallait tout de même prévoir un incident, et les moyens d’y remédier. Le départ était proche, et le coureur devenait de plus en plus nerveux. « Maman, tu sais, je crois que je ne vais pas pouvoir la faire, cette course. Il ne faut pas que je prenne le départ. Je ne les sens pas, les commissaires, ils ont un air vicieux, ils se doutent d’une embrouille. Ou alors il me faut une panne mécanique, je ne sais pas, mais un truc qui me permette d’abandonner sans perdre la face ni passer pour un trouillard. Tu ne vois pas ce que je pourrais faire ? Sinon, je vais être démasqué, et c’est la fin de ma carrière : trop d’EPO, trop de dopamine, trop de gonflette, ça ne pardonne pas. » Un des gros ennuis de la bicyclette réside en l’étrange facilité de son larcin. C’est parfois un avantage au lieu d’un inconvénient. La maman décida, contre son orgueil féminin de mère de champion, de dérober le vélo dans la cabine technique des préparateurs, et de le bricoler un petit peu. Puis de le dissimuler dans un cagibi mal fermé après avoir légèrement dévissé un des écrous du pédalier. Les techniciens s’affolèrent, mais trouvèrent le vélo de Virenque quelques minutes avant le départ. On règlerait le sort de l’imbécile qui l’avait mal rangé, après la course. Pas le temps de tout vérifier ! En selle ! Départ ! Au bout d’une vingtaine de kilomètres, le pédalier abandonna. Rupture de chaîne, chute collective, grosse bosse sur l’épaule, possible fracture de la clavicule, ou simulation, voiture médicale. Le vélo défaillant fut accroché sur la bagnole du coach, la course continua, et Richard gagna la ville-étape bien avant les autres coureurs. Il faisait froid, il avait une attelle et une bandoulière pas vraiment décorative, mais sa maman le réconforta et l’emmena dîner en bonne compagnie, et en terrasse. La nuit fut belle et longue, Richard n’eut pas à pisser dans un bocal auprès des laborantins. Il se sentait bien. L’humidité et la fraîcheur de la nuit pénétraient lentement les dîneurs attardés sous les arbres du restaurant.
4°) Choses vues et senties (5-10 minutes) : Écrire en couleurs. On évoquera en quelques phrases la raison d’aimer la couleur orange.
L’orange, c’est le mélange découvert par hasard, dans l’enfance, avec les tubes de gouache et les pinceaux frottés n’importe comment : on a fait de l’orange, et c’est un coucher de soleil. Le rouge pétard s’est transformé et adouci. L’orange, c’est le fruit des vacances de Noël, celui qui sent bon quand on l’épluche. L’orange, c’est le ruban dans les cheveux de la cousine qu’on adore en secret et de loin. L’orange, c’est l’emballage des chocolats de chez Pelen. Tous ces oranges, c’est la nostalgie et la gourmandise qui les font aimer.
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