#eurocks 2017

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Sleaford Mods : grosse sensation vendredi

Sleaford Mods sera sans nul doute l’autre gros morceau de la soirée de vendredi.

La Perfide Albion et ses protest singers, c’est une longue histoire. Une tradition que les deux révoltés de Sleaford Mods perpétuent aujourd’hui avec un certain brio. Comme s’il fallait y voir un signe – un de plus - le duo sort du bois de Nottingham pour faire souffler le vent de la révolte. Margareth Thatcher n’est plus là pour mettre l’Angleterre entre le marteau et l’enclume, mais Jason Williamson et Andrew Fearn ont repris le flambeau avec une verve non démentie pour y dénoncer les abus toujours présents.

La recette des deux acolytes, deux quinquas qui ont la rage de gosses de 20 piges, est d’une simplicité qui n’a d’égale que son efficacité. Une scène, un micro et un laptop. Et le tour est joué. Et surtout, ça marche du feu de Dieu !

Aux Eurocks en 2017

Jason clame ses textes sur le mal-être de la middle-class (mais pas que) tandis qu’Andrew envoie les sons avec une nonchalance à en déconcerter plus d’un. Une prestation live qui avait par ailleurs détonné, et pas qu’un peu, lors de leur passage aux Eurocks, en 2017. Mais qui est assurément à voir. Parce que si leurs paroles ne sont pas toujours faciles à comprendre, l’énergie punk qu’ils dégagent est carrément communicative. Et puis comme les deux oiseaux ont voté contre le Brexit (et mis une volée de bois vert aux pro-Brexit), ça fait une raison de plus d’aller les voir.

https://www.arte.tv/fr/videos/089154-006-A/sleaford-mods-a-we-love-green/

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Interview de Johnny Mafia / TINALS 2019 / 01.06.2019

Le quatuor de garage/punk tout droit venu de Sens s’est livrer au jeu des questions. Vannes en tout genre en approche avec Théo (chant/guitare), Fabio (guitare), William (Basse) et Enzo (Batterie).

// Salut les garçons, c’est votre comeback à Tinals, est ce que vous allez trouver un nouveau producteur comme lors de votre première venue ?Je parle de Jim Diammond qui vous avez proposé de travailler avec lui.

Théo: (Rires) oui effectivement il y avait eu un petit coup de dragouille. On a bossé avec lui sur ce deuxième disque. On n’est pas encore sur un prochain album par contre on vient d’enregistrer 2 chansons pour un Ep ou plutôt un split avec Not Scientists à Lyon chez Chris Bannel (avec l’accent !). On tient à choisir nous même avec qui on veut travailler en terme de production. On change à chaque fois.

William: Il l’a ramené un petit peu trop l’autre (Rires) !!

// Vous avez des attentes différentes par rapport à votre première venue ?

Théo: Pas vraiment. Enfin si pour Enzo c’est la première fois. On a un nouveau batteur.

// Ça va ils sont gentils ?

Enzo: A voir ce soir (Rires) !

Fabio: Mauvaise question (Rires) !

Théo: non, sincèrement on l’a élu mailleur festival de l’année 2017 de tous les endroits où l’on a pu jouer cet été là. On venait ici pour ce faire plaisir il y a une super prog.

Enzo: il y a de la bonne bouffe, des gens super.

Théo: Une très bonne ambiance générale.

William: Il y a deux ans on avait eu la chance de faire deux très bons concerts notamment sur la scène du patio où on avait joué tard. Là cette année on joue encore plus tard et on espère que ce sera encore plus fou.

Théo: T’façon plus c’est tard plus les gens sont saouls (Rires) !!

// Vous vous êtes rencontrés en 2010 au lycée, comment avez vous rencontré votre nouveau batteur ?

Théo: Et bien on avait eu la chance de faire sa première partie (Rires) ! Alors qu’il est plus jeune que nous. Il jouait dans un groupe avec son père qui était professeur de basse, et qui accessoirement donnait des cours de basse à William.

William: Mais il est quand même bon professeur (Rires) !

Théo: Ce qui comptait surtout c’était d’avoir quelqu’un du coin, à coté où de Sens (capitale du monde !) pour pouvoir répéter facilement et s’organiser.

William: Et puis c’est quelqu’un d’adorable.

Enzo: ils sont gentils pour répondre à la question de tout à l’heure (Rires) !

// Vous avez sorti un 2ème album en 2018, pouvez vous nous en dire un peu plus ?

William: Et bien il est intitulé “Princes de l’amour”, il a une superbe pochette encore une fois réalisée par Anna Croutet, la soeur de Théo Courtet ici présent à coté de moi, une lettre change et tu obtiens son blaze. Pour ce qui est du son moi je n’ai pas vraiment écouté (Rires) mais j’aime bien jouer les chansons.

Théo: Enregistré à Montpellier au minimoon studio par Jeff Hernandez et Jim Diammond.

// On parlait du second album, est ce qu’il y a une différence de composition entre les deux, votre manière de produire ? Est ce que vous avez corrigé des erreurs par rapport au premier disque ? 

William: je ne sais pas trop c’est naturel. Peut être qu’on fait plus gaffe à la composition qu’avant.

Théo: Il y avait aussi la façon d’enregistrer l’album qui était différente. Le premier était enregistré live. Le second s’est fait instrument par instrument.  Je pense que ça a amené une certaine réflexion heuuuuu (Rires avec tête de technocrates) !

Fabio: Beaucoup plus cérébral (Rires) !

// Le fait d’enregistrer avec Jim Diammond est ce que ça vous a mis une petite pression ou est ce que ça vous a boosté artistiquement ?

Théo: Ni l’un ni l’autre (Rires) !

William: Les chansons on ne les compose pas au moment où on va entrer en studio.

Théo: il y a aussi qu’on ne connaissait pas Jim Diammond avant de travailler avec lui et aujourd’hui tout le monde nous parle de lui. On est un peu honteux de pas l’avoir connu avant l’album. Mais c’est quelqu’un de très rassurant. C’est un tonton avec une belle voix suave.

Enzo: Qui a fait des choeurs.

Théo: Oui des choeurs et des maracas. On est tous passé aux maracas, on était tous nul, il a fait “ok” et puis il est allé les faire en scred (Rires) !

// “Princes de l’amour”, “Secret story”, vous êtes fan de télé réalité en fait ?

William: Un peu non ?

Théo: Exact. En ce moment moi je suis sur “Moundir et les aventuriers” peut être même le nom du prochain album (Rires) ! J’ai toujours un peu suivi les émissions de télé réalité. Fabio je pense un peu aussi.

William: Moi j’ai un peu laché je l’avoue.

// A quand le featuring avec Nabilla ?

Théo: Qui est enceinte d’ailleurs...

Enzo: Ah ! Petite exclue (Rires) !

Fabio: Elle a prit un cours de pilate cette semaine (Rires) ! Mais oui on est fan.

// Votre premier disque “Michel Michel Michel” est en rapport avec François Damiens.

Théo: Exact.

// L’humour a quand même une place forte dans votre musique et dans votre vie de tous les jours.

Théo: Plus dans la vie de tous les jours que dans la musique (Rires) ! Mais ça progresse petit à petit.

Fabio: C’est pas notre humoriste préféré c’est notre artiste préféré. C’est un humaniste, la classe. Non ?

// C’est dommage vous êtes arrivés un peu tard pour être dans la bande son de “Dikkenek”.

Fabio: Putain ouais !!

Théo: On lui avait même envoyé un vinyle de notre premier album. Mais on n’a jamais eu de retour (Rires). On voulait faire un clip avec lui mais bon voilà.

Fabio: Pas sympa le mec (Rires) !

Théo: Une très belle personne à l’écran (Rires) !!

// Vous faites partis de la scène rock héxagonale, vous partagez la scène avec de gros piliers américains et anglais notamment en Angleterre c’est une belle étape pour vous.

William: Une fois de plus ça s’est fait progressivement. Là on était à Brighton dans un gros festival le “Great Escape” avec 483 groupes. Un genre de fête de la musique sur 3 jours.

Fabio: Pour les costards !

William: Sinon en Septembre dernier on a eu l’occasion de faire quelques pays. On a passé l’Atlantique. On est allé au Canada. Mais ça se fait petit à petit.

Théo: Dans tout ces pays anglo-saxon on mange hyper mal. Franchement la France c’est le top.

// Est ce que c’est aussi le top en terme de public ? 

Théo: Sens c’est le top en terme de public parce que tous les gens connaissent tous les morceaux. Sinon Nîmes est pas mal. On a quelques villes comme ça où les gens commencent à revenir aux concerts.

Willliam: Qui aiment bien apparemment (Rires).

// Vous avez fait les Eurockéennes, les Inouis... Est ce que c’est grâce à ses tremplins que votre notoriété a grandi ? 

Théo: Quand on dit ça aux potes ça fait toujours le truc.

William: Je pense que c’est important surtout pour les programmateurs. Après les gens dans les villes je ne pense pas que c’est le truc qui les passionne.

// Qu’est ce que vous retenez de ces 2 expériences ? 

Enzo: (Triste) J’étais pas là... (Rires) !!

Théo: Les Inouis ça fait maintenant 5 ans. Je me disais à cette époque “Ça y est on rentre dans le game, on joue plus à coté de chez nous”. Je trouvais ça vraiment génial. 

William: Le groupe s’est formé en 2010 on était un groupe de lycée mais là ça devenait sérieux. On a rencontré Fred notre manager en 2013 ensuite les Inouis en 2014. On franchit les étapes “Step by step” (Rires) !

Fabio: Step by step (Avec l’accent belge) !

Théo: On a pas brulé les étapes puis de toute façon on est trop mauvais pour y aller d’un coup (Rires) !

William: On entretient le plaisir.

// Votre scène aux Eurockéennes était très sympa, sous les frondaisons.

Théo: On nous avez dit “Vous allez jouer sur la plus petite scène des eurocks” et quand on est arrivé, pour nous c’était la plus grosse scène sur laquelle on avait joué. 

Fabio: Il y avait Johnny Mafia en écriture genre métal noir et rouge dans le dos, immonde (Rires) !

William: C’est vrai qu’on a eu tous les accompagnements possibles sauf le Ricard, je ne comprends pas (Rires) !

// Fabio, petite question pour toi, le rock c’est toujours “Pizza-Bière” ?

Fabio: Oh ! Y’a les pâtes, le vin, un peu de tout quoi. Mon oncle a un bar en Italie et sa femme a une pizzéria donc... (Rires) !

// Il y a un article du “Monde” qui était sorti il y a quelques temps qui parlait des baisses de vente des guitares et de la ringardisation de l’instrument en lui même, un virilisme passé. La musique évolue mais le rock est toujours aussi fort vous ne trouvez pas ?

Théo: J’étais très énervé en lisant cet article parce que je suis dans le coup moi, je ne suis pas ringard du tout (Rires) !

Fabio: En ce moment c’est la mode des synthés. Mais les modes durent 3 ans ça va bientôt repartir.

Théo: Après peut être qu’on inventera d’autres trucs dans le rock mais ce qui est sur c’est que l’amour pour le rock durera encore longtemps.

William: Toujours vivant (Rires) !

Fabio: Les références (Rires)  !

Théo: on va finir sur ça, toujours vivant (Rires) !

// Quand on est un groupe aujourd’hui de 4 personnes qui amènent son matos en tournée c’est pas un peu plus difficile de se faire booker par rapport au Dj set par exemple ou aux projets solo ?

William: J’ai envie de dire c’est pas notre métier.

Théo: C’est plus par rapport au nombre de personnes. On a des potes qui font des duos juste guitare/batterie. Ça à l’air plus simple de tourner. Après pour l’instant on galère pas trop.

“Princes de l’amour” 2ème album de Johnny Mafia Toujours disponible 

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