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lesarchivesmagnus · 4 years

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Les Archives Magnus - Episode 1: Poisson-pêcheur

ARCHIVISTE

Test... Test... Test... 1,2,3... Bien.

*tousse*

Je m'appelle Jonathan Sims. Je travaille pour l’institut Magnus, à Londres, une organisation qui se consacre à la recherche académique de l'ésotérisme et du paranormal. Le directeur de l'Institut, M. Elias Bouchard, m'a engagé pour remplacer l'archiviste en chef précédent, une certaine Gertrude Robinson, décédée récemment.

Je travaille comme chercheur à l'Institut depuis quatre ans maintenant et connais la plupart de nos contrats et projets les plus importants. Je travaille comme chercheur à l'Institut depuis quatre ans maintenant et je connais la plupart de nos contrats et projets les plus importants. La plupart sont dans une impasse, comme on peut s'y attendre, car les incidents surnaturels, tels qu'ils sont - et je souligne toujours la rareté des cas authentiques - ont tendance à résister aux conclusions faciles. Lorsque l’investigation est allée aussi loin que possible, elle est transférée aux Archives.

Or, l'Institut a été fondé en 1818, ce qui signifie que les Archives contiennent à ce stade près de 200 ans de dossiers. Ajoutez à cela le fait que la plupart des membres de l'Institut préfèrent la tour d'ivoire de l'académie pure au travail compliqué de traitement des dépositions ou des expériences récentes et vous avez la recette d'une bibliothèque impeccablement organisée et d'un fouillis absolu d'archives. Ce n'est pas nécessairement un problème - les systèmes modernes de classement et d'indexation sont une véritable merveille, et il suffirait d'un archiviste à moitié décent pour les maintenir en ordre. Gertrude Robinson n'était apparemment pas cette archiviste.

De là où je suis assis, je peux voir des milliers de dossiers. Beaucoup sont éparpillés en vrac, d'autres sont écrasés dans des boîtes non marquées. Quelques-uns portent des dates ou des étiquettes utiles comme 86-91 G/H. De plus, la plupart de ces dossiers semblent avoir été écrits à la main ou produits sur une machine à écrire, sans aucune version numérique ou audio accompagnant. En fait, je crois que le premier ordinateur à entrer dans cette salle est l'ordinateur portable que j'ai apporté aujourd'hui. Plus important encore, il semble que peu d'enquêtes aient été conservées aux archives, de sorte que la seule chose qui figure dans la plupart des dossiers sont les dépositions elles-mêmes.

Il va me falloir beaucoup, beaucoup de temps pour organiser ce désordre. J'ai réussi à m'assurer les services de deux chercheurs pour m'aider. Enfin, techniquement trois, mais je ne compte pas Martin car il ne contribuera probablement qu'à retarder les choses. J'ai l'intention de numériser les fichiers autant que possible et d'enregistrer des versions audio, mais certaines devront être enregistrées sur un magnétophone, car mes tentatives pour les faire passer sur mon ordinateur portable ont rencontré... d'importantes distorsions audio.

Parallèlement, Tim, Sasha et, oui, je suppose, Martin vont mener une investigation supplémentaire pour voir quels détails manquent peut-être dans ce que nous avons. Je vais essayer de les présenter de manière aussi succincte que possible à la fin de chaque déposition. Je ne peux malheureusement promettre aucun ordre en ce qui concerne la date ou le thème des déclarations qui sont enregistrées, et je ne peux que m'excuser auprès de tout futur chercheur qui tenterait d'utiliser ces dossiers pour ses propres enquêtes.

C'est probablement assez de temps passé à trouver des excuses pour l'état de cet endroit, et je suppose que nous devons commencer quelque part.

Déposition de Nathan Watts, concernant une rencontre à Old Fishmarket Close, Edimbourg. Déposition originale faite le 22 avril 2012. Enregistrement audio par Jonathan Sims, archiviste en chef de l'Institut Magnus, Londres.

Début de la déposition.

ARCHIVISTE (DÉPOSITION)

Tout cela s'est passé il y a quelques années, alors je m'excuse si certains détails sont un peu obscurs. Enfin, j'ai l'impression de m'en souvenir clairement, mais parfois les choses sont tellement bizarres que l'on commence à douter de soi-même. Mais je suppose que le bizarre, c'est un peu ce que vous faites, non ?

Donc, j'étudie à l'université d'Édimbourg. La biochimie, en particulier, et j'étais en deuxième année au moment où cela s'est produit. Je n'étais pas dans un logement universitaire à ce moment-là, et je louais un appartement d'étudiant à Southside avec quelques autres étudiants de deuxième année.

Pour être franc, je n'ai pas beaucoup traîné avec eux. J'ai pris une année sabbatique avant de m'inscrire, et mon anniversaire se situe à la mauvaise période du mois de septembre, de sorte que j'avais presque deux ans de plus que la plupart de mes camarades lorsque j'ai commencé mon cours. Je m'entendais bien avec eux, vous comprenez, mais j'avais tendance à traîner avec certains des étudiants les plus âgés.

C'est pour ça que j'étais à la fête à la base. Michael MacAulay, un bon ami à moi, venait d'être accepté pour un Master en Sciences de la Terre, alors nous avons décidé qu'une fête s'imposait. Peut-être que "fête" n'est pas le bon mot, nous avons en quelque sorte envahi l'Albanach sur le Royal Mile, et nous avons bu assez longtemps et assez fort pour finalement avoir la zone arrière pour nous. Je ne sais pas si vous connaissez bien les bars d'Édimbourg, mais l'Albanach propose une large sélection d'excellents single malts, et j'ai peut-être un peu trop bu. J'ai de vagues souvenirs de Mike me suggérant de prendre mon temps, ce à quoi j'ai répondu avec des jurons qu'il ne savait pas célébrer correctement sa propre bonne nouvelle. Ou quelque chose comme ça.

Pour faire court, j'ai été violemment malade vers minuit, et j'ai pris la décision de rentrer chez moi à pied. Ce n'était pas loin de mon appartement, peut-être une demi-heure si j'avais été sobre, et la nuit était suffisamment fraîche pour que je me souvienne avoir eu l'espoir que le froid me remette d'aplomb. Je me suis dirigé vers le Cowgate et le moyen le plus rapide d'y arriver depuis le Royal Mile est de descendre à Old Fishmarket Close. Je suis sûr que vous n'avez pas besoin de moi pour vous dire qu'il y a quelques collines escarpées à Edimbourg, mais Old Fishmarket Close est exceptionnel, même à ce niveau. Il doit parfois atteindre un angle de trente ou quarante degrés, ce qui est assez difficile à naviguer quand on n'a pas autant de scotch en soi. Comme je l'ai mentionné, j'en avais pas mal, donc ce n'était probablement pas si surprenant que ça quand j'ai fait une méchante chute à peu près au milieu de la rue.

Avec le recul, la chute n'a pas été si terrible que ça par rapport à ce qu'elle aurait pu être, mais à ce moment-là, elle m'a vraiment secoué et m'a laissé de vilains bleus. Je me suis relevé du mieux que j'ai pu, j'ai vérifié que je ne m'étais pas gravement blessé, que je n'avais pas d'os cassés ou autre chose, et j'ai décidé de rouler une cigarette pour me calmer. C'est alors que je l'ai entendue.

"Je peux avoir une cigarette ?"

Les mots m'ont fait sursauter, car je pensais avoir été seul. Essayant rapidement de me ressaisir et regardant autour de moi, j'ai remarqué une petite ruelle de l'autre côté de la rue. Elle était très étroite et sans lumière, avec un court escalier qui y menait. Je pouvais voir un éclairage un peu plus haut sur le mur à son entrée, mais soit il ne fonctionnait pas, soit il n'était pas allumé, ce qui signifie qu'au-delà de quelques marches, la ruelle était enveloppée d'une obscurité totale. Une silhouette s'y tenait, à quelques marches de la rue. C'était difficile de juger son apparence, car elle se trouvait quasi totalement dans l'ombre, bien que si j'avais dû deviner, j'aurais dit que la voix était masculine. Il semblait se balancer, très légèrement, pendant que je le regardais, et je supposais qu'il était, comme moi, probablement un peu saoul.

J'ai allumé ma cigarette et ai tendu mon tabac vers lui, sans toutefois m'approcher, et je lui ai demandé si ça ne le dérangeait pas de la rouler lui-même. La silouhette n'a pas bougé, sauf pour continuer ce doux balancement. En l'écrivant maintenant, il semble si évident que quelque chose clochait. Si je n'avais pas été aussi ivre, je l'aurais peut-être remarqué plus vite, mais même lorsque l'inconnu a posé à nouveau la question "Je peux avoir une cigarette ?" sans aucune intonation, je ne comprenais toujours pas pourquoi j'étais si mal à l'aise.

Je regardais l'inconnu et lorsque mes yeux ont commencé à s'ajuster à l'obscurité, j'ai pu distinguer plus de détails. Je pouvais voir que son visage semblait vide, sans expression, et que sa peau semblait humide et légèrement affaissée, comme s'il avait une forte fièvre. Le balancement était plus prononcé maintenant, semblant se déplacer de la taille, d'un côté à l'autre, d'avant en arrière. À ce moment-là, j'avais fini de rouler une deuxième cigarette, et je la tendis délicatement vers lui, mais je ne m'approchai pas plus. J'avais décidé que si ce cinglé voulait une cigarette, il allait devoir sortir de la ruelle effrayante. Il ne s'est pas approché, n'a même pas bougé du tout, à part ce satané balancement. Pour une raison quelconque, l'idée d'un poisson-pêcheur m'est venue à l'esprit, un seul point de lumière se balançant dans l'obscurité, cachant la chose qui vous appâte.

"Je peux avoir une cigarette ?" Il demanda à nouveau d'une voix plate et je rendis enfin compte de ce qui n'allait pas. Sa bouche était fermée, elle l'avait été tout le temps. Quoi que ce fut qui répétait cette question, ce n'était pas la silhouette dans la ruelle. Je regarda ses pieds et ai constaté qu'ils ne touchaient pas tout à fait le sol. La forme de l'inconnu était soulevée, très légèrement, et se déplaçait doucement d'un côté à l'autre.

J'ai fait tomber ma cigarette et je me suis emparé de mon téléphone, en essayant d'allumer la lampe torche. Je ne sais pas pourquoi je n'ai pas couru ni ce que j'espérais voir dans cette ruelle, mais je voulais jeter un meilleur coup d'œil. Dès que j'ai sorti mon téléphone, la silhouette a disparu. Elle s'est en quelque sorte pliée à la taille et a disparu dans l'obscurité, comme si une corde s'était tendue et l'avait tirée en arrière. J'ai allumé la torche et regardé dans la ruelle, mais je n'ai rien vu. Juste le silence et l'obscurité. Je suis remonté en titubant jusqu'au Royal Mile, qui avait encore les lumières allumés et du monde, et j'ai trouvé un taxi pour me ramener chez moi.

Je suis resté au lit jusqu'à tard le lendemain matin. Je m'étais assuré de ne pas avoir de conférences ou de cours, car j'avais l'intention de dormir et me remettre d'une nuit de forte consommation d'alcool, ce que je supposait être, même si c'est cette rencontre bizarre ne cessait hanter mes pensées. Ainsi, après avoir bu deux litres d'eau, quelques antidouleurs et un petit déjeuner très gras, je me sentais assez humain pour quitter mon appartement et aller explorer les lieux à la lumière du jour. Le résultat n'a pas été très éclairant. Il n'y avait aucune marque, aucune tache de sang, rien n'indiquait que la silhouette oscillante ait jamais été là. La seule chose que j'ai trouvée est une cigarette Marlboro Red non fumée, juste en dessous de l’éclairage brûlé.

Au-delà de cela, je ne savais pas vraiment quoi faire. J'ai fait autant de recherches que possible sur place, mais je n'ai trouvé personne qui ait eu une expérience similaire à la mienne, et il ne semblait pas y avoir de d'histoire ou de légende urbaine que je puisse découvrir sur Old Fishmarket Close. Les quelques amis à qui j'ai raconté ce qui s'était passé ont simplement supposé que j'avais été accosté par un inconnu et que l'alcool avait rendu la chose beaucoup plus bizarre qu'elle ne l'était. J'ai essayé d'expliquer que je n'avais jamais eu d'hallucinations en étant ivre, et qu'il était impossible que ce type ait été une personne normale, mais ils me lançaient toujours un de ces regards, à mi-chemin entre la pitié et l'inquiétude, et je me contentais de me taire.

Je n'ai jamais rien trouvé d'autre à ce sujet, mais quelques jours plus tard, j'ai vu des avis de recherche de personnes disparues circuler sur le campus. Un autre étudiant avait disparu. Il s'appelait John Fellowes, mais je ne le connaissais pas vraiment et je ne peux pas vous en dire beaucoup sur lui, sauf pour deux choses qui m'ont paru très importantes : il avait été à cette même fête et, autant que je m'en souvienne, il y était encore quand je suis parti. L'autre chose, c'est que, sur la photo qu'ils ont utilisée pour son avis de disparition, je n'ai pas pu m'empêcher de remarquer qu'il y avait un paquet de cigarettes Marlboro Red qui sortait de sa poche.

Je n'ai pas arrêté de fumer, mais j’ai pris l’habitude de prendre le taxi quand je dois rentrer tard chez moi.

ARCHIVISTE

Fin de la déposition.

L'enquête menée à l'époque, et le suivi que nous avons fait ces deux derniers jours, n'ont trouvé aucune preuve pour corroborer le récit de M. Watts sur son expérience. J'étais initialement enclin à reclasser cette déclaration dans la section "Discrédité" des archives, une nouvelle catégorie que j'ai créée et qui, je pense, abritera la majorité de ces dossiers.

Cependant, Sasha a fait quelques recherches dans les rapports de police de l'époque et il s'avère qu'entre 2005 et 2010, lorsque la rencontre de M. Watts a prétendument eu lieu, il y a eu six disparitions dans et autour d'Old Fishmarket Close : Jessica McEwen en novembre 2005, Sarah Baldwin en août 2006, Daniel Rawlings en décembre de la même année, puis Ashley Dobson et Megan Shaw en mai et juin 2008. Puis enfin, comme l'a mentionné M. Watts, John Fellowes en mars 2010. Les six disparitions restent non résolues. Baldwin et Shaw étaient certainement des fumeurs, mais il n'y a aucune preuve concernant les autres, si ils sont bien liés.

Sasha a bien trouvé une autre chose, plus particulièrement pour le cas d'Ashley Dobson. Il s'agit d'une copie de la dernière photo prise par son téléphone et envoyée à sa soeur Siobhan. La légende est "regardes ce type bourré trop louche lol", mais la photo montre une ruelle sombre, apparemment vide, avec des escaliers qui y mènent. Il semble que ce soit la même ruelle que celle que M. Watts a décrite dans sa déclaration, celle qui, selon les cartes de la région, mène à Tron Square, mais il ne semble y avoir personne sur la photo.

Sasha a pris la liberté de le passer dans certains programmes de montage, toutefois, et l'augmentation du contraste semble révéler le contour d'une main longue et fine, à peu près au niveau de la taille d'un homme de taille moyenne. Je trouve qu'il est curieusement difficile de se débarrasser de l'impression qu'il nous fait signe.

Fin de l'enregistrement.

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traver-sees · 6 years

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Étape #2 : Vinh Phuc Farm - Variations

J'ai du mal à écrire les dernières semaines. J'ai essayé plusieurs fois, mais je n'ai pas réussi à me poser ou à poser les mots.

En partant, dans le bus ce matin, je me suis dit que c'était le moment. Peut-être fallait-il que je parte pour pouvoir raconter.

Il pleut des cordes sur Ho Chi Minh aujourd'hui. Une tempête s'est installée. A priori, elle devrait rester jusqu'à au moins mardi. Ca change les perspectives, la pluie. J'avais presque oublié la sensation que ça faisait, une journée grise.

M'installer dans un café et me mettre à écrire.

Tout me semble saccadé et pourtant extrêmement lié. Je ne sais pas par où commencer.

Peut-être les au-revoirs du matin. Ceux qui n'ont pas pu se dire, ceux qui se sont écrits, ceux qui se sont finis sur un sourire, alors que je grimpais dans le bus. Au moment de partir, je me suis rendue compte que c'était dur pour moi. Étrange sensation de l'envie dévorante de me remettre en route et de la difficulté de dire au revoir.

1. Rythme

Les quatre semaines passées à Vinh Phuc Farm, un rythme s'est crée. Comme une routine qui s'est mise en place, un peu comme ça. Le réveil entre sept et huit heures le matin, l'attente de savoir si on va travailler on non - souvent, on ne travaillera pas. Les journées où rien n'est prévu, préparer le déjeuner. Passer l'après-midi à bouquiner ou regarder une série ou un film. Préparer le diner pour le soir. Parfois, prendre le temps de faire un peu de ménage. Aider, comme je peux.

La ferme est très récente, elle n'a même pas un an. Kien, qui nous accueille nous explique qu'on est les premiers volontaires qu'il reçoit. Je pense qu'il s'aperçoit rapidement que c'était peut-être un peu trop tôt. Les employés à la ferme suffisent largement pour effectuer le travail et en tant que volontaires, il ne nous reste pas grand chose à faire. De temps en temps, on aide à labourer une partie de terre ou à planter des légumes. On ramasse les champignons quand il sont prêts à être récoltés. On lave des bâches ou on prépare des parcelles de terres pour replanter des champignons. Seulement, ce n'est pas tous les jours et ça ne prend que quelques heures. Alors on se crée un rythme à nous et Kien et ses amis font tout pour que l'on se sente bien et le bienvenus. Barbequeues, balades, karaoké, soirée... Ils prennent le temps de passer du temps avec nous. Ils prennent le temps pour qu'on se rencontre, et avec plaisir.

#12 - Kien

Kien est notre hôte. Vinh Phuc Farm, c'est sa ferme. Il l'a créée il y a un peu moins d'un an, après une dizaine d'années à travailler dans une boîte. Il nous raconte qu'il n'aimait pas beaucoup ça, être derrière un bureau, en pleine ville. Alors il a décidé de créer sa ferme et d'y cultiver des champignons à partir de riz séché. Il s'est lancé avec l'aide d'un ami, Vang. Ils sont beaux, tous les deux. Une complicité sincère, qui se sent. Des amis de longue date.

Kien a trente deux ans, il est marié, a deux filles dont il semble beaucoup s'occuper. Il est d'une douceur et d'une gentillesse rare. L'une de ces personnes qui donnent sans compter. Soucieux, attentif et curieux de nous rencontrer. Il est aux petits soins avec nous, tout le temps. S'il ne passe pas à la ferme un jour (ce qui est rare), il nous écrit pour prendre de nos nouvelles. Il nous fait rencontrer ses amis, son monde.

Ce matin, il m'accompagne au bus, à Bien Hoa, la ville la plus proche de sa ferme. Il m'emmène manger un Pho avant que je ne monte dans le bus puis il paie mon billet et demande au chauffeur de me déposer au plus près de là où je vais.

Je le remercie, du fond du coeur. Il m'offre un petit porte-clé en souvenir. "Je sais que tu vas encore voyager un moment alors c'est un souvenir qui ne prend pas beaucoup de place!".

Je lui dis que j'espère qu'on se reverra bientôt. Il me répond qu'on reste en contact via messenger et me parle déjà de ce qu'on pourra faire ensemble quand je reviendrai.

Revenir. Ca me parait tellement loin. Et pourtant, le "revenir" dans les mots rend plus difficile le "partir". Je l'invite à Paris, bien sûr. Il rit un peu, me remercie.

Quelque chose de doux dans la sincérité de la rencontre.

#13 - Mr. Hong

Mr. Hong vit sur la ferme. Ils sont trois à vivre là. Lui et deux autres. Un des derniers soir, je les regarde et je souris de leur routine. Ils se retrouvent, chaque soir et papotent, longuement, avant d'aller se coucher.

L'un d'eux nous sourit constamment quand il nous voit. Il nous parle en Vietnamien puis rit. Probablement un peu parce qu'on ne se comprend pas, probablement aussi parce que rire, c'est un beau moyen de communiquer. Alors on rit, ensemble.

Mr. Hong travaille dur. Il se lève tous les jours à 2h30 du matin pour préparer les champignons pour le marché. Lorsqu'on arrive, c'est lui qui nous prépare à manger, midi et soir.

Un jour, comme j'avais proposé de cuisiner pour un déjeuner, Kien me propose de prendre le relai et de m'occuper des déjeuner. Mr. Huong continue à nous préparer le dîner.

Le lendemain ou deux jours après, je ne sais plus, il est hospitalisé. Un grosse anémie a priori. Alors je prépare le dîner et, quand il revient, je continue. Je me dis que ça doit lui faire beaucoup de travail en plus.

Le lendemain matin du jour de son retour à la ferme, après son hospitalisation, je me lève assez tôt et je tente de préparer des pancakes pour le petit déjeuner, avec les moyens du bord. Il vient vers moi et m'écrit quelque chose en vietnamien sur un papier.

Je lui fais signe d'attendre, je vais chercher mon téléphone pour essayer de traduire.

Les mots se transforment et je lis alors "Merci. Je suis fier de toi". Je suis surprise, je souris. Mr. Hong nous salue toujours timidement, un peu de loin. Je le remercie, lui. Ca se passe beaucoup dans les mots qui ne sont pas dits. Il fait un signe de la tête et s'en va.

J'ai les larmes aux yeux, ça me prend d'un coup, quand il est parti.

Comme chamboulée de l'attention portée.

Lieu #11 - Bien Hoa

Kien nous laisse deux scooters pendant qu'on est là alors, deux ou trois fois, on va à Bien Hoa, la ville la plus proche avec Lucas et Peter, les deux autres volontaires. En une journée, on a fait le tour, ce n'est pas une très grande ville. On va visiter un temple Boudhiste et on se retrouve dans un grand parc, avec quelques attractions, un lac où l'on peut faire du pédalo (on y retournera avec Lucas, une autre fois - le jour du départ de Peter - pour faire la balade en pédalo). On y est arrivé un peu par hasard alors on s'est baladés avant de sortir pour aller manger un Pho.

Une journée, on va au gros centre commercial. Tout en haut, au dernier étage, il y a une patinoire. Alors on patine, pendant une heure environ.

L'absurde de me retrouver à faire du patin à glace en plein sud du Vietnam. Il y a des enfants qui sont là aussi, intrigués. Ils osent nous arrêter pour nous poser quelques questions, pour parler anglais. Ils ont entre huit et douze ans, ils rient, patinent un peu, tombent beaucoup pour certains. On fait la course, à un moment.

Je patine, en rond et je me dis que ça faisait une éternité que je n'avais pas patiné.

Je pense à C. Qui aimait m'emmener patiner, il y a quelques années. Je me rappelle le mal de pieds atroce d'une fois. Je souris. Quand je prends de la vitesse, je me laisse porter un instant, puis je ralentis avant de repartir.

Comme une touche d'hiver là où il est difficile de cerner le temps pour moi.

Il y a un cinéma, en face de la patinoire. Ils passent les animaux fantastiques 2, en version originale, sous-titrée. On y va, un peu comme ça. Je n'ai pas vu le premier film.

Quand j'entends les notes qui jouent le thème d'Harry Potter, j'ai cette sensation très étrange de me retrouver dans un lieu connu et chaleureux. Je me laisse aller au film, pas terrible, mais qui me fait retrouver dans un écho un peu lointain, une ambiance familière.

2. Mélodie

Il y a quelque chose qui devient familier dans le jours qui passent, comme une mélodie qui resterait dans la tête et se fredonnerait doucement. Je retrouve le plaisir de cuisiner. La première fois, Kien me propose de l'accompagner au marché - il y va tous les matins pour vendre des champignons à une vendeuse qui s'occupe de les vendre à son tour sur le marché. Je mets le réveil à 4h30 car on part à 5h. Le jour se lève pendant qu'on est là-bas. Il y a beaucoup de femmes. Elles me regardent, intriguées.

Le plaisir de faire le marché puis de cuisiner, ensuite.

Gestes, sons, odeurs, couleurs.

La dernière semaine, on cuisine ensemble avec Kien, Vang et Lucas. Je leur apprends à faire des cheese naans et des crèmes aux oeufs coco sans four.

Puis, le jour d'après, je leur prépare un déjeuner italien et des cocktails (Planteur, Pina coada), promis quelques jours avant à Hoang, un de leurs amis, autour d'une bière ( L'incroyable du Sud du Vietnam : je me suis mise à la bière) - spaghetti et trois sauces : carbonara, Bolognese, Napoletana.

3. Suspensions

Dans l'intense des rencontres, des découvertes, des moments de pause. Prendre le temps de s'arrêter. Siestes, après-midi à glandouiller, bouquiner, regarder netflix...

Temps d'arrêts.

Parfois, je me dis que ça pourrait donner un peu la sensation d'un "comme à la maison", pas ressenti depuis longtemps. Un après-midi à faire du ménage ou à engloutir une série.

Le temps se distend.

Je repense à cette anecdote que m'a raconté la Mère, plusieurs fois. Quand j'avais sept ans environ, pendant plusieurs mois, j'ai été beaucoup travaillée par la question du temps. "Pourquoi parfois ça passe vite et d'autres fois, lentement?". A priori, la question semble m'avoir hanté.

Ca me revient là. Il y a quelque chose d'une élasticité entre l'impression d'être arrivée il y a trois jours et d'avoir vécu trois mois...

Peut-être qu'au fond, ça marche le mieux quand on se laisse porter par les vagues du temps. Flotter.

Il y a peut-être quelque chose de ça dans les dernières semaines - un flottement, agréable. Un peu comme faire la planche dans un océan, près d'une plage, une journée calme et ensoleillée.

4. Le chant de l'oiseau

A plusieurs reprise, j'écris quelques mots dans le carnet embarqué. Je me rends compte que j'écris beaucoup la douceur du lieu, souvent, dans le silence des matins. C'est ça, il y a quelque chose de doux, dans le lieu, dans l'être là. Doux comme le chant de l'oiseau si particulier qui résonne plusieurs fois par jour et par nuit aussi, dans le calme de la ferme.

Je n'arriverai jamais à le capturer, ce son. Peut-être que le chant de l'oiseau devait rester là-bas.

Pendant un mois, je suis invitée dans le monde d'autres et ils me tendent chacun la main pour m'y embarquer. Pour nous y embarquer.

Je me sens extrêmement reconnaissante de cette confiance, de cette sincérité, de ce partage.

5. Coda

Hier soir, vers 22H30, Kien m'a proposé de m'emmener prendre le bus tôt le matin, vers 6h ou 7h. Je passe une drôle de nuit - entre rêve du thriller regardé avant de dormir et demi-sommeil. Les temps de réveil se font au son de la pluie qui bat fort dehors. Au milieu de la nuit je pense, "veille de départ".

A 5h, je me lève et je prépare mon sac à dos. Je range soigneusement et en silence toutes les affaires que j'avais éparpillées dans la petite pièce qui me servait de chambre. Lucas dort, dans la pièce juste à côté alors je me fais discrète. Une fois le sac rangé, la pièce semble vide. Je regarde une dernière fois tout autour - vérifier que je n'ai rien oublié. Je referme doucement la porte derrière moi. Tout le monde est déjà levé depuis un moment à la ferme.

Je ne vois pas Mr. Huong avant le partir, ni les autres - seulement de loin. Et ça va vite. Kien me dit "Es-tu prête?" Et nous voilà partis. Il est à peine 6h30. Je laisse Lucas dormir et je lui écris un mot dans le bus, pour lui dire au revoir.

#14 - "Yésus"

Un jeune homme m'interrompt alors que je suis en train d'écrire à Lucas. Il a une vingtaine d'années, je pense. Il monte rapidement dans le bus quasiment vide, qui n'a pas encore démarré et vient s'installer juste à côté de moi. Je suis surprise car il y a pleins de place libre et mon sac à dosà mes pieds prend de la place... Je le sens proche, très proche. Je tourne rapidement la tête et je m'aperçois qu'il fixe mon téléphone. Je suis mal à l'aise. Je lui dis "French?" Un peu timidement gênée, et je range mon téléphone rapidement. Il me regarde, fixement et me montre une petite croix en bois suspendue à un collier de prière, un de ceux que je pourrais trouver chez Maman Any, Chapelet. Il se signe. Je comprends qu'il veut prier. Il attrappe ma main entre ses deux mains et serre fort. Il commence à marmoner quelque chose. Bourdonnement de prière. Je lui laisse ma main, d'abord parce que je suis surprise, ensuite parce qu'il me fait peur.

Je respire, profondément puis je me tourne légèrement vers lui pour le regarder. Il est jeune, je me dis. De temps en temps, entre deux bourdonnement, il tire la langue et lance un "Bah". La peur s'envole. Je retrouve des repères. "Psychotique" me traverse l'esprit, d'abord. Puis, ce qui me traverse ensuite c'est cette sensation que là, tout de suite, il doit probablement avoir besoin d'être proche de quelque chose. Il s'est installé si près de moi - collé, même. Et la façon qu'il a de me serrer la main, fort et de plus en plus fort, sans la lâcher, en disant se prière, sans vraiment me regarder, au fond.

Alors, je lui laisse ma main, encore un peu, et je ne le regarde pas non plus. Au fond, ce qui compte probablement, là, tout de suite, c'est d'être là. Mon esprit se vide à écouter le bourdonnement de ses mots qui se répètent, ponctués par "Yésus" -"Jésus", je me dis. Puis quelque chose se détend. Alors je me tourne de nouveau vers lui, je regarde ma main, la tire un peu, il la lâche. Il me regarde brièvement puis tourne de nouveau la tête. Il se tord - le corps, les mains, la langue et fait de drôle de bruits. Ca ponctue ses "prières" et aussi ses silences. Je me dis que ça doit calmer quelque chose à l'intérieur. Je lui espère en tous cas.

Au bout d'un moment, il se lève et va s'asseoir ailleurs contre une fenêtre.

Je finis d'écrire le mot que j'avais commencé et sors mes écouteur. Un peu de musique pour reprendre le chemin. Je lève la tête pendant le trajet et je l'aperçois, il a le visage un peu à l'extérieur de la fenêtre, les yeux fermés, quelque chose d'apaisé par le vent j'ai l'impression. Puis un sursaut, il se crispe, tire la langue "Bahhh", tord ses mains et se rassied droit.

Je me surprends à penser "ça y est, j'ai repris la route".

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olidumo · 4 years

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Les entreprises de la défense pour le futur

L'idée ici commence par l'observation que nous avons en travaillant avec de nombreux clients et en parlant à de nombreux PDG que quelque chose est vraiment en train de changer. Nous avons tous grandi à une époque où le rendement des fonds des actionnaires était l'objectif le plus important pour de nombreuses entreprises, sinon pour toutes. Et c'était une bonne chose. Depuis les années 1970, les entreprises se sont concentrées sur leur cœur de métier, ont abandonné leurs actifs non essentiels, réduit leurs coûts et externalisé des activités non essentielles pour se concentrer réellement sur ce qu'elles font de mieux. Et malgré la crise financière, franchement, depuis les années 70 et la stagflation de cette période, les entreprises ont bénéficié de rendements sans précédent sur ces fonds d'actionnaires et sur les cours des actions. Mais ce qui a changé, c'est une augmentation très nette d'une version de cette focalisation sur la valeur pour les actionnaires qui semble trop courte. Par opposition à, laissez-moi l'appeler la bonne version. La version de création de valeur actionnariale à long terme. Nous ne suggérons pas une seconde que la valeur pour les actionnaires ne sera pas importante à l'avenir. Ce serait comme dire que parce qu'il y a de la pollution atmosphérique, l'air est une mauvaise chose. Si vous pensez au passé plus récent, la version trop courte de l'accent mis sur la valeur pour les actionnaires est devenue une véritable préoccupation pour de nombreuses personnes, pour de nombreux chefs d'entreprise et politiciens. Ils s'inquiètent du manque d'investissement dans les dépenses en capital et dans la recherche et le développement qui permettraient de financer la croissance à long terme. Ils s'inquiètent de l'effet de levier financier et des rachats d'actions. Les gouvernements sont plus militants dans leur intervention, en particulier dans les grands secteurs, dans la régulation de l'énergie, des services financiers, de l'alimentation, des produits pharmaceutiques. Il y a des inquiétudes quant à ce qui, pour beaucoup, semble être les récompenses démesurées pour les hauts dirigeants par rapport à la croissance stagnante des salaires des autres employés. Beaucoup de productivité, en d'autres termes, mais pas de réelle croissance. Et entre-temps, au sein des entreprises, il est si courant dans nos conversations avec les dirigeants de les entendre exprimer la frustration quant à la difficulté de faire avancer les choses - à quel point la complexité a atteint des niveaux critiques. Combien il est difficile de libérer des ressources qui sont en quelque sorte piégées dans l'organisation alors qu'elles doivent être déployées contre les meilleures opportunités dont elles disposent. Et puis, bien sûr, nous avons des changements dans les préférences et les styles de la main-d'œuvre: une cohorte plus jeune en voie de devenir la plus grande proportion de la main-d'œuvre qui semble avoir une vision très différente de sa carrière; préfèrent peut-être travailler dans la soi-disant économie des petits boulots; et avoir une aspiration très différente de celle de grimper sur le poteau glissant de l'entreprise. Ces changements nous ont paru très profonds. Et nous nous sommes demandé si c'était inhabituel. Nous nous sommes donc penchés sur les dernières années de l'histoire des affaires à travers le monde et avons observé qu'il y avait un changement assez fondamental dans l'idée de base de ce qu'est une entreprise, comment elle devrait être organisée et exploitée. Environ tous les 50 à 70 ans, le paradigme semble évoluer. Et ce ne sont pas des interrupteurs. Ils ne vont pas par intermittence. Beaucoup de choses sont héritées d'une époque à l'autre et perdurent. Par exemple, une chose très importante qui ne changera pas dans l'entreprise du futur est la manière fondamentale dont les entreprises gagnent dans leur secteur. Vous pouvez gagner en étant peu coûteux, gagner en ayant des gens formidables, en innovant plus rapidement et en offrant une meilleure expérience client. Ces lois inaltérables de la stratégie commerciale perdureront. Ce que nous voyons et en déduisons à propos de l'avenir, vol L-39 Paris Melun c'est que la façon dont les entreprises gagnent va beaucoup changer. Il y a un dicton de stratégie très célèbre du milieu des années 1980 qui dit que les entreprises peuvent être à faible coût ou peuvent être différenciées, mais probablement pas les deux. Vous regardez des entreprises comme Tencent, Alibaba, Amazon, Google, Tesla - tous des exemples d'entreprises qui profitent des avantages de leur échelle pour continuer à réduire les coûts d'une courbe d'expérience, mais peuvent également utiliser les données qu'elles doivent créer une relation intime avec leurs clients pour offrir quelque chose qui au moins se sent très personnalisé et, dans certains cas, est vraiment personnalisé par un être humain ou par un algorithme. Alors peut-être que l'entreprise du futur peut faire les deux plutôt que d'avoir à faire un compromis entre l'avantage d'échelle ou l'intimité différenciée. À l'avenir, l'échelle sera différente. Il se comporte différemment. L'échelle sera toujours très importante pour les entreprises, comme elle l'a toujours été au cours des 100 dernières années d'activité. Mais cela fonctionne de différentes manières. Tout d'abord, vous pouvez désormais accéder, en tant que petite entreprise, à l'échelle d'une grande entreprise. Appelez simplement Amazon Web Services si vous souhaitez profiter de leur service. Appelez UPS Logistics si vous souhaitez profiter du plus grand réseau de distribution au monde. Vous n'avez pas besoin d'être vous-même une grande entreprise - pour posséder les actifs ou posséder les capacités - pour profiter de l'échelle de quelqu'un d'autre. Deuxièmement, la vitesse a maintenant augmenté son importance par rapport à l'échelle. Vous pouvez comprendre ce que les clients veulent, ce qu'ils vous disent sur leurs préférences et réagir rapidement pour adapter vos services aux préférences qu'ils expriment. Cette vitesse est un réel avantage concurrentiel qui peut parfois être plus important que l'échelle. L'un des thèmes émergents de l'entreprise du futur sera une nouvelle donne pour les talents. Les 100 dernières années environ ont vraiment intronisé le rôle du gestionnaire professionnel dans de très nombreuses sociétés dans de très nombreuses cultures. Et cela a été particulièrement vrai au cours des 50 dernières années où ce concept de manager professionnel s'est totalement solidifié. Nous prenons notre meilleur maçon et nous le transformons en gestionnaire d'autres maçons. Et ils arrêtent de fabriquer eux-mêmes des briques. Et cela a été le fondement de nombreuses conceptions d'organisation au cours des 50 dernières années. Chaque entreprise a des rôles particuliers qui sont différentiellement importants pour sa capacité à mettre en œuvre sa stratégie. Et nous avons la conviction et certaines observations que les personnes qui veulent jouer ces rôles à l'avenir comprennent à quel point elles sont précieuses et commenceront à exiger, dans un sens, une part plus élevée de la valeur qu'elles créent. Contrairement au rôle joué par les gestionnaires professionnels, qui dans certaines organisations contribue à une complexité incroyable, au ralentissement de la prise de décision et à une bureaucratie effrénée. Si vous pouvez imaginer un modèle organisationnel où vous localisez ces rôles critiques - quels qu'ils soient pour vous, et la plupart des entreprises en ont en fait plusieurs - mais si vous imaginez les localiser au milieu de votre organisation, au milieu de votre modèle opérationnel , il y a de nombreuses implications pour le changement. Vous n'aurez peut-être pas besoin d'autant de gestionnaires professionnels qu'aujourd'hui. Celles dont vous avez besoin, parce que vous en aurez besoin, feront des choses assez différentes - souvent, je pense, avec l'allocation des ressources - mais aussi écarteront les gens qui jouent ces rôles absolument critiques. Votre culture et votre mission deviendront une partie encore plus importante de la façon dont vous collerez votre organisation. Il est révolu le temps où je pouvais dire que la valeur pour les actionnaires était mon seul objectif en tant qu'entreprise. C'est ma mission. Ce n'est généralement pas autour de cela que ces gens s'uniront. Ils veulent quelque chose de plus élevé comme objectif. Vos compétences en leadership devront évoluer. Oui, bien sûr, il y aura toujours des processus de routine qui doivent être gérés, optimisés et réduits, ce qui est très important pour la plupart des entreprises. Mais en même temps, tout aussi important sera un modèle de leadership tout autour du coaching, tout autour du développement des personnes. Ce sera une période très excitante dans l'entreprise du futur.

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blog-bishop · 4 years

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I love vinyle #14 Georges Delerue - Un homme amoureux, 1987

Pour évoquer Georges Delerue, j'ai choisi le premier album que j'ai acheté, c'était en 1987, à la FNAC des Halles. Le prix devait être de 46 francs, en prix vert nouveauté. J'aurais pu mettre n’importe quelle autre pochette, en fait. Mais je garde une affection pour cette b.o. Il y a des morceaux d'une grande beauté mélancolique, comme souvent chez Delerue. Mais c'est aussi la preuve qu'un mauvais film (de Diane Kurys, sur un épisode de la vie de Pavèse, un tunnel d’ennui, selon moi) peut donner une musique magnifique. Toutefois, les fans de Delerue se doivent de voir le film car la musique a été ré-enregistrée pour l'album, à de nombreux endroits on entend quelle sonne différement. Il y en plus quelques prises inédites. Peut-être qu'un recording sessions sortira un jour, on peut toujours rêver.

Ci-dessous, comme je l'avais fait pour Helen Merril, je me suis « amusé » à faire une Playlist à partir des extraits que je collecte de Delerue depuis des années. Les amateurs ou ceux qui ne connaissent pas auront de quoi faire.

Je m’arrête sur deux, trois extraits, comme Tours du Monde, Tours du Ciel qui était la musique d'une série documentaire de Robert Pansard-Besson autour des grands observatoires astronomiques mondiaux, série diffusée sur la Sept, en 1991. Un album difficile à trouver où Delerue compose aussi de très courts thèmes pour chacune des planètes de notre système solaire. Le morceau introductif (STELLAIRE 1) est d'une beauté à couper le souffle. Thème d'une simplicité folle, avec quelque chose de la musique du Mépris dans le contrechamp du violon. Sublime envolée lyrique à 1'44. Le genre de morceau que je peux remettre en boucle, sans fin.

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Pour saluer le côté solaire de Delerue, car il existe, deux morceaux avec flûte en soliste, sur une mélodie très virtuose, voire même primesautière, mais que j'adore tout autant. Essayez de siflotter ça :

1979 A Little Romance - 01 - Main Title :

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ou ça : 1981 A little sex - Suite (London Sessions 1989) :

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Je m’attarde sur son son côté sombre, avec le thème de Police Python : 1975 Police python 357 :

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...et d'une autre moins connue de la même époque : 1972 Quelque part, quelqu'un - Choc :

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Playlist perso avec extraits Youtube, quand ils existent :

1960 Tirez sur le pianiste - Charlie 1961 Jules et Jim - Le tourbillon (Jeanne Moreau) 1961 Jules et Jim - Vacances 1961 L'Amour Existe - Générique 1962 L'amour en fuite (suite) 1962 L'amour à vingt ans - Antoine and Colette (dir. Hugo Wolff) 1962 L'amour à vingt ans - Antoine et colette 1962 Les Tableaux De La Rue 1963 L'ainé des Ferchaux 1963 Le Mépris - La rupture chez Prokoch 1963 Le Mépris - Thème de Camille 1964 L'insoumis - Thème de Thomas 1964 La Peau Douce (Par Le Traffic Quintet) 1964 La peau douce - Générique de fin 1964 La peau douce - Pierre et nicole 1964 La peau douce - Pierre et Nicole (The Soft Skin) (dir. Hugo Wolff) 1964 La peau douce - Retour a l'hôtel 1965 Les Tribulations D'un Chinois En Chine - Alexandrine 1965 Les Tribulations D'un Chinois En Chine - Alexandrine (vocalise) 1967 Inforum - Générique pour Jacques Chancel 1967 Le Cerveau - The brain - Générique 1967 Le vieil homme et l'enfant - 17-18 - 'Je vais te la faire ton école!' 1967 Le vieil homme et l'enfant - 22 - Adieux et générique de fin 1967 Le vieil homme et l'enfant - Générique 1967 Our Mother's House - Main Title 1968 Interlude - Must It Happen Once to Everyone 1968 La petite vertu - Générique 1968 Rapture -12 - the interlude suite 1969 Le Diable par la Queue - Generique 1969 Le Diable Par La Queue - Jeanne 1969 Les Caprices de Marie - Generique 1971 Il Conformista - Suite 1971 L'Ingénu - 03 - Générique 1971 L'Ingénu - 05 - L'Ingénu veut acheter la soeur de l'Abbé 1971 Les aveux les plus doux - 08 - Arrestation 1971 Les aveux les plus doux - 20 - Les aveux 1971 Les Cracks - 01-04 - Récit muet 1971 Les Cracks - 26 - Les gendarmes à la poursuite de l'huissier 1971 Les Deux Anglaises et le Continent - 01 - Anne et claude au musée 1971 Les Deux Anglaises et le Continent - 02 - Le Désespoir De Muriel 1971 Les Deux Anglaises et le Continent - 07 - Prologue 1971 Les Deux Anglaises et le Continent - 11 - Épilogue 1971 Les Deux Anglaises et le Continent - 12 - Une petite île 1971 Les Deux Anglaises et le Continent - 18 - Muriel et claude 1971 The Horsemen - 06 - Hills Of Afghanistan 1971 The Horsemen - 09 - It Must Come Off, Master 1972 Chère Louise - Solitude 1972 Quelque part, quelqu'un - Apaisement 1972 Quelque part, quelqu'un - Choc 1972 Radioscopie - Indicatif émission Chancel 1972 Une belle fille comme moi 1973 La nuit américaine - Grand choral (Dir. Laurent Petitgirard) 1973 La nuit américaine 07 - La victorine 1973 La nuit américaine 09 - Grand choral 1974 L'important c'est d'aimer (par le traffic quintet) 1974 L'important c'est d'aimer 06 largo 1974 L'important c'est d'aimer 08 ballade dérisoire (version 2) 1974 L'important c'est d'aimer 15. Finale (Love Theme Suite) 1974 The Day Of The Dolphin - 01 - Theme From The Day Of The Dolphin 1974 The Day Of The Dolphin - 08 - Nocturne 1974 The Day Of The Dolphin - 13 - End Title 1974 The Day Of The Jackal - Suite 1975 Oubliez-Moi Mandoline - 20 - Les retrouvailles de Mireille et Paul 1975 Police python 357 - 01 police python 357 1975 Police python 357 - 03 final [instrumental] 1975 Splendeurs Et Misères Des Courtisanes - Générique Fin 1976 Comme Un Boomerang - 01 - Générique 1976 Comme Un Boomerang - 07 - La Lettre 1976 Comme Un Boomerang - 10 - La Rencontre 1976 Comme Un Boomerang - 11 - La Mélancolie 1976 Jamais plus toujours - Cartes postales 1976 Le jeu du solitaire - Thème Principal 1976 Le jeu du solitaire - Thème 1977 Le Point De Mire - Danielle & Julien 1977 Julia - End Title 1979 A Little Romance - 01 - Main Title 1979 A Little Romance - 02 - Love's Not Like That (Vivaldi - cto pour luth) 1979 A Little Romance - 09 - Moving On 1979 A Little Romance - 13 - Venice 1979 A Little Romance - 15 - No Turning Back 1979 A Little Romance - 18 - End Title 1979 Le Nil - 20 - Oasis 1979 Le Nil - 21 - Souvenirs Antiques 1980 Al Almost Perfect Affair - Suite 1980 Fantômas - L'Univers De Fantômas 1980 LE DERNIER METRO - 02 - Paris Sous L'Occupation (suite) 1980 LE DERNIER METRO - 05 - Marion et Lucas 1980 LE DERNIER METRO - 06 - Théâtre montmartre 1980 LE DERNIER METRO - 07 - L'Hôpital 1980 LE DERNIER METRO - 11 - Nadine Et Bernard 1980 LE DERNIER METRO - 12 - Le dernier métro (final) 1980 Les Visiteurs - Arkim Et Tolrak 1981 A little Sex - Main Title 1981 A little sex - Suite (London Sessions 1989) 1981 Josépha - Thème 1981 Josépha - Suite, et même b.o complète 1981 La femme d'a côté - 01 - La femme d'a côté - Suite 1981 La femme d'a côté - 19 - L'amour dans la voiture 1981 La femme d'a côté - 21 - Le Secret de Madame Jouve 1981 La femme d'a côté - 23 - Garden Pary 1981 La femme d'a côté - 28 - Epilogue 1981 La Lettre Volée - La Chute De La Maison Usher - Suite Edgar Poe 1981 Rich and famous - 02 Main Title 1981 Rich and famous - Suite (London Sessions 1989) 1982 La passante du Sans-Souci - Chanson d'exil (Talila) 1982 La passante du Sans-Souci - 11 - Air Tzigane 1982 La passante du Sans-Souci - 12 - Air de Max 1982 La passante du Sans-Souci - 16 - LA GIFLE (Hélène et Jean) 1982 La passante du Sans-Souci - 18 - Accordéon parisien 1982 La passante du Sans-Souci - 20 - Air des rues 1982 La passante du Sans-Souci - La b.o. complète 1982 Something Wicked This Way Comes - 12 - ...This Way Comes 1982 Something Wicked This Way Comes - 18 - Finale 1982 Something Wicked This Way Comes - Suite 1982 The Escape Artist (Suite) (London Sessions 1989) 1983 L'Africain - 03 - Nostalgie De Victor 1983 L'Africain - 07 - Charlotte Abandonnée 1983 L'Africain - 08 - Sur La Piste Des Éléphants 1983 L'Africain - 11 - L'Espoir 1983 L'Africain - 13 - Le Bar De L'Hôtel 1983 L'Africain - 15 - A Bientôt, Charlotte 1983 L'Africain - 17 - Face To Face (Version Instrumentale) 1983 Man, Woman & Child - Theme (London Sessions 1989) 1983 Man, Woman & Child - End Title 1983 The Black Stallion Returns - 17 - Alec and The Black Stallion 1983 The Black Stallion Returns - 19 - Raj Comes Home 1983 The Black Stallion Returns - 21 - Race and Escape 1983 The Black Stallion Returns - 25 - Finale - The Black Stallion Returns 1983 The Black Stallion Returns - Suite 1983 Vivement dimanche! 18 - Ah! barbara 1983 Vivement dimanche! 23 - Julien et barbara 1983 Vivement dimanche! 24 - Vivement dimanche! 1984 Femmes De Personne - Arnaud (cd) 1984 Femmes de personne_01 - cécile - vynil 1984 Femmes de personne_03 - solitude 1 - vynil 1985 Agnes Of God - 01 - Symphonic Suite Part I - Track 1 1985 Agnes Of God - 02 - Symphonic Suite Part I - Track 2 1985 Agnes Of God - 10 - Symphonic Suite Part II - Track 10 1985 Agnes Of God - 12 - Symphonic Suite Part II - Track 12 1985 Maxie - End Title 1986 Crimes Of The Heart - 02 - Crimes Of The Heart 1986 Crimes Of The Heart - 03 - Meg 1986 Crimes Of The Heart - 06 - Babe 1986 Crimes Of The Heart - 07 - Night To Day 1986 Crimes Of The Heart - 08 - Broom Chase 1986 Crimes Of The Heart - 10 - Meg And Babe 1986 Crimes Of The Heart - 11 - Study 1986 Crimes Of The Heart - 12 - Flirtation 1986 Crimes Of The Heart - 14 - Toes 1986 Crimes Of The Heart - 15 - Bus Ride 1986 Crimes Of The Heart - 18 - Main Theme 1986 Crimes Of The Heart - 19 - Willy Jay Away 1986 Crimes Of The Heart - 20 - Dusk For Night 1986 Crimes Of The Heart - 22 - End Title 1986 Platoon - 'Theme' (London Sessions 1989) 1986 Platoon - Finale 1987 Salvador (Suite) (London Sessions 1989) 1987 Salvador - 03. Siege at Santa Ana 1987 Salvador - 05. Salvador - At the Border 1987 Salvador - 07. Salvador - Love Theme-Finale 1987 The Pick-Up Artist (Theme) (London Sessions 1989) 1987 Un Homme Amoureux - 01 - Un Homme Amoureux (Générique) 1987 Un Homme Amoureux - 04 - Délicieuse attente 1987 Un Homme Amoureux - 06 - Solitude de Jane 1987 Un Homme Amoureux - 07 - Bruno repart seul 1987 Un Homme Amoureux - 08 - Hôtel Roma 1987 Un Homme Amoureux - 09 - Tango loupé 1987 Un Homme Amoureux - 10 - Épilogue (Générique Fin) 1987 Un Homme Amoureux - 11 - La Mort de Pavèse 1987 Un Homme Amoureux - 12 - Amour en plein 1987 Un Homme Amoureux - 13 - Are You Going to Leave Me 1987 Un Homme Amoureux - Suite 1988 A Summer Story 01 - Ashton Arrives 1988 A Summer Story 02 - We Meet Again 1988 A Summer Story 03 - Falling in Love 1988 A Summer Story 04 - Sheep Shearing - Coming to Town 1988 A Summer Story 05 - Megan Leaves Forever 1988 A Summer Story 08 - Megan at Work 1988 A Summer Story 09 - Summer Poem 1988 A Summer Story 10 - Waiting for Megan + bonus 2017 1988 A Summer Story 14 - At the Beach - Flashback and Rescue 1988 A Summer Story 15 - The Locket - bonus 2017 1988 A Summer Story 16 - Abandoned 1988 A Summer Story 18 - Megan in the Field 1988 A Summer Story 20 - Missed the Train + bonus 1988 A Summer Story 22 - Return to the Hill 1988 A Summer Story 23 - Ashton's Son (Theme from 'A Summer Story') 1988 A Summer Story - Suite 1988 Beaches - Friendship (London Sessions 1989) 1988 Beaches - The Friendship Theme - End Title 1988 Chouans ! - 01 - Chouans (Générique Début) et suite 1988 Chouans ! - 07 - Pavane 1988 Chouans ! - 08 - Les Chouans Devant Le Château 1988 Chouans ! - 09 - Aurele Et Celine 1988 Chouans ! - 12 - Le Village Incendie 1988 Chouans ! - 14 - Chouans (Générique de Fin) 1988 Chouans ! - 19 - L'Evasion De Celine 1988 Le Complot - 05 - Présence d'Alec 1988 Le Complot - 09 - Alec Sort De L'Évêché 1988 Le Complot - 10 - La Médiation 1988 Le Complot - 12 - The Crime Of Cain (générique fin) - Joan Baez 1988 Le Complot - 17 - Repêchage Du Corps 1988 Memories Of Me - End Credits 1988 Memories of me - Suite (London Sessions 1989) 1989 Her Alibi - End Title (London Sessions 1989) 1989 Her Alibi - Main Title (1989) 1989 Hommage a françois truffaut (London Sessions 1989) 1989 La révolution française - 05 - Folie et massacres (II. Les années terribles) 1989 La révolution française - 12 - Le destin de Marie-Antoinette (II. Les années terribles) 1989 La révolution française - 17 - Exécution de Danton et Desmoulins (II. Les années terribles) 1989 La révolution française - 22 - Fin de la royauté (I. Les années lumières) 1989 Tours Du Monde - Tours Du Ciel - 01 - Stellaire 1 1989 Tours Du Monde - Tours Du Ciel - 02 - Stellaire 2 1989 Tours Du Monde - Tours Du Ciel - 03 - Stellaire 3 1989 Tours Du Monde - Tours Du Ciel - 04 - Stellaire 4 1990 A Show Of Force 06 - Testimony 1990 A Show Of Force 15 - Forensic Science 1990 Joe Versus The Volcano - 10. Alone In New York 1990 Joe Versus The Volcano - 16. The Storm and The Rescue 1991 Black Robe 03 - The Journey Begins 1991 Black Robe 07 - Conspiracy 1991 Black Robe 16 - The Escape 1991 Black Robe 18 - The Final Canoe Trip 1991 Black Robe 21 - Libera Me 1991 La Reine Blanche - 03 - Jean 1991 La Reine Blanche - 20 - Les Adieux 1991 Regarding Henry Rejected Score - 01 - A Portrait Of Henry 1991 Regarding Henry - 09 - Henry's New Personality 1991 Regarding Henry - 10 - End Credits 1992 Dien Bien Phu - concerto de l'adieu (live) jenny ardachir-dir. dirk brossé (2002) 1992 Dien Bien Phu - Concerto de l'adieu, arrangement pour violon et piano - Minna Re Shin, Olivier Thouin, Guillaume Saucier, Fabrice Marandola 1992 Dien Bien Phu - Concerto De L'Adieu 1992 Dien Bien Phu - Valse Souvenir 1992 Man Trouble - 01 - Main Title 1992 Man Trouble - 05 - Introducing June 1992 Man Trouble - 06 - Making Love 1992 Man Trouble - 09 - The Red Negligee 1992 Man Trouble - 12 - It's Over 1992 Man Trouble - 16 - Man Trouble End Titles 1993 Rich In Love - 01 - Main Title et suite 1993 Rich In Love - 03 - Hello Mother 1993 Rich In Love - 04 - Put The Best Face On It 1993 Rich In Love - 09 - Time To Move On (1997 La valse de François T. (dir. Hugo Wolff)) Sonata for violin and piano - I. Moderato - Minna Re Shin, Olivier Thouin, Guillaume Saucier, Fabrice Marandola Suite Cinematographique (L'insoumis, Le mépris, Le jour du Dauphin, Julia, La nuit américaine) - Dir. L. Petitgirad

#georges delerue #i love vinyle

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lesservicesauxentreprises · 5 years

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Prenez des notes sur les stratégies de marketing numérique les plus intelligentes et les plus efficaces de Samsung

Samsung, la marque mondiale la plus technophile au monde, aux racines sud-coréennes, attire l'attention avec ses campagnes de marketing numérique les plus efficaces de ces dernières années. La réponse sur la façon dont Samsung permet de commercialiser leurs produits est répondue différemment dans le contexte. Samsung fait toujours ressortir le meilleur des produits. C'est pourquoi garder Android dans le jeu dans un monde dominé par iOS fonctionne toujours. Comme nous le savons tous, le plus grand rival de Samsung est Apple. Malgré la rude concurrence, Samsung a réussi à les surmonter tous, mais comment? Voyons comment Samsung vend des millions de smartphones et ravissons les foules avec leurs techniques de marketing numérique et leurs capacités numériques. Le but des films de marque est de faire connaître à votre public vos valeurs, vos visions et finalement le cœur de votre marque. Vous pouvez faire connaître votre marque en utilisant des visuels, des sons et des histoires d'une manière qui serait impossible sur tout autre support. Se souvenant des campagnes publicitaires sur le thème de l'extérieur beaucoup de temps, Samsung reflète toujours un concept aventureux en tant qu'image de marque dans un laps de temps notable. Dans leur film de marque de 2013 comme ci-dessous, nous voyons 18 endroits périlleux de Scandinavie filmés en -31 degrés Celsius avec des coups d'hélicoptère et des traîneaux à chiens husky et des motoneiges. Le film est utilisé par Samsung pour promouvoir leur nouvelle pompe à chaleur, série N spécialement pour la Scandinavie, mais a également été présenté lors d'expositions et de salons à travers le monde. Une marque technologique doit être futuriste et doit montrer ses talents de manière puissante. Comme toujours par rapport à Apple, Samsung semble et semble être plus technologique et analogique, mais c'est son contraire dans le monde de la publicité. Le «futur» commence avec un enfant qui regarde le monstre sur la fenêtre tout en jouant à la maison, puis les tatouages applicables au robot, la conception de vêtements dans un miroir interactif, les smartphones pliables et les ultrasons actionnés par téléphone prennent vie. L'endroit fait la coupe avec une rencontre réelle pour tuer un monstre de réalité augmentée, équilibrant l'optimisme pittoresque de la chanson classique avec une vue tout aussi optimiste d'un avenir inconnu. Nous sommes tous conscients que la stratégie de tarification des produits de Samsung n'est pas de classe A et n'est généralement pas compétitive comme exprès. C’est là que la marque doit développer d’autres programmes parascolaires pour fabriquer ses produits et sert sa technologie de manière intéressante. Tout comme penser en dehors de leur boîte… La zone «Galleried» de Samsung ci-dessus rend les cadres photo à nouveau superbes. Malgré la grandeur des œuvres d'art, le problème de Samsung concerne les cadres photo - et leur grand mystère. En passant une journée au musée, les amateurs d'art sont choqués de voir comment les précieuses œuvres d'art à l'intérieur des cadres disparaissent soudainement. Un groupe de personnes, terrifiées, regardant des cadres vierges où des peintures étaient accrochées. Le personnel est alarmé et tout ça, mais bien sûr il y a une explication: la télévision quand elle est allumée. L'art quand c'est fermé. Autre type de marketing que presque toutes les marques couvrent afin d'attirer l'attention pour rendre le monde meilleur, les projets de responsabilité sociale sont toujours essentiels pour Samsung. Le projet significatif de Samsung Italie, PizzAut, est une application pour tablette conçue pour les personnes autistes. Dans le but de créer un environnement de travail inclusif pour les personnes autistes, Samsung Italie a construit une application qui facilite la gestion des restaurants et leur donne la possibilité de s'impliquer dans la société. Créée par le FCB Milan, l'application a été conçue par des ingénieurs, des concepteurs UX, des psychothérapeutes, des experts linguistiques pour révéler les défis auxquels sont généralement confrontés. Le seul endroit appelé "Grandir" ne signifie pas que les marques grandissent et cessent de se chamailler dans le monde du marketing. Avant la date de lancement de l'iPhone X, Samsung a déployé un nouveau spot entièrement consacré à la moquerie d'Apple. Ce n'était pas la première fois que Samsung se moquait d'Apple (nous avons cessé de compter, pour être honnête) mais cette fois, ils le rendent plus amusant. Créé par Wieden + Kennedy Portland, «Growing Up» fait référence à tout, de l'espace de stockage à la résistance à l'eau - et bien sûr aux gammes infinies qui sont la partie la plus drôle. Après avoir regardé le film, même les fans d'Apple, nous parions, ne peuvent s'empêcher de sourire. Le spot commence en 2007, comme la première génération d'iPhone. Le héros, Erik, achète bien sûr le produit, tandis que sa future petite amie Lauren a un Samsung en 2013. Eric a commencé à avoir des problèmes de stockage même dans l'ancienne version d'iOS. Puis, en 2013, lorsqu'ils comparent les tailles d'écran et la résistance à l'eau, les résultats sont honteux. La stratégie marketing de Samsung convient parfaitement aux spécialistes du marketing numérique pour élaborer un plan et progresser. Peu importe à quel point cela semble difficile, il est essentiel de créer une stratégie marketing opérationnelle pour que votre entreprise se développe et évolue.

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rainbowtheque · 7 years

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Des Mensonges dans nos têtes

Titre : Des Mensonges dans nos têtes

Autrice : Robin Talley

Roman

Maison d’édition : Mosaic

Disponible en version papier et numérique — 384 pages

Âge conseillé : ado

Résumé :

Les filles sont faites pour se marier… Les Noirs et les Blancs ne doivent pas se mélanger… Une fille ne doit pas embrasser une autre fille… Linda ne doit pas aimer Sarah. Rien que des mensonges? 1959, en Virginie. C’est l’histoire de deux filles qui croient qu’elles se détestent — parce qu’elles n’ont pas la même couleur de peau et qu’elles ne sont pas nées du même côté. C’est l’histoire de Sarah et Linda qui croient qu’elles se détestent… mais c’est aussi l’histoire de l’année où tout va changer — parce que les mensonges des autres vont voler en éclats et que les vies, les cœurs de Sarah et Linda vont s’en trouver bouleversés pour toujours…

Identités représentées :

Lesbienne ou Bi : l’identité exacte de Sarah et Linda n’est pas précisée au cours du roman, mais l’autrice dit en interview : “Je pense que les deux personnages principaux s’identifierait comme bisexuels s’ils connaissaient le sens du mot comme on l’entend aujourd’hui” (traduction perso & bancale)

Thématiques :

Racisme, ségrégation, adolescence, quête identitaire, romance, acceptation de soi, homophobie (pas vraiment de biphobie puisque le terme/le concept ne sont pas connus des personnages), années 60, coming-out

TW : Racisme (insultes, violence en tout genre), agression physique.

Avis de Salomé :

C’est un roman que j’ai beaucoup aimé, bien qu’il soit globalement assez dur. L’histoire se déroule au début de la déségrégation en Virginie, et le racisme de l’époque est très présent tout au long du roman. Le récit est intense, servi par des personnages forts et attachants. La romance, bien que définitivement présente, reste au final en arrière-plan, et on est plutôt amenés vers les thèmes de l’acceptation de soi, des autres, de la différence. En bref, une histoire poignante dans un contexte difficile, avec beaucoup de personnages courageux et intéressants.

Avis de Léon

Découverte de ce livre un peu par hasard et au final... un véritable coup de cœur. Une fois ouvert je ne pouvais plus le lâcher. C'est un livre fort et poignant qui mêle histoire de ségrégation raciale et histoire d'amour ainsi que la découverte de soi. Il pourrait presque être considéré comme un roman d'apprentissage. Par ailleurs, l'alternance des points de vue est vraiment bien utilisée. Et puis, une représentation POC et LGBT+ dans un même livre, c'est vraiment un point positif.

Avis de EmmaC

Peut-être un peu naïf mais très prenant et intéressant.

Avis de Rouge

Ils sont dix. Dix Noirs à affronter les crachats, les huées, les insultes. En Virginie, après moult tergiversations auprès de la Cour Suprême des États-Unis, le lycée Jefferson ouvre ses portes aux noirs. Sarah fait partie de ces dix "élu.es" et elle va devoir survivre une année au milieu de ces sauvages, soit-disant plus civilisé.es qu'elle. À travers le regard et les questionnements de eux héroïnes (fort différentes mais très attachantes), ce roman en profite pour faire un état des lieux des États-Unis de l'époque et de la fin de la ségrégation. Un roman fort et profond qui parle égalité, liberté ou émancipation.

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leirgz1705-blog · 7 years

Video

youtube

(via https://www.youtube.com/watch?v=EnOObn3Eo0g)

wiki

La Symphonie no 3 « Kaddish » est une œuvre pour orchestre, chœur mixte, chœur d'enfants, récitant(e) et soprano solo du compositeuraméricain Leonard Bernstein écrite en 1963 et révisée en 1977. Les paroles sont de Leonard Bernstein et en partie celles du kaddish, prière hébraïque de louange en l'honneur de Dieu. La symphonie est dédiée « à la bien-aimée mémoire de John F. Kennedy ».

En ces temps de guerre froide où la perspective d'un anéantissement de l'humanité est tangible (crise des missiles de Cuba, 1962), le besoin de foi est un thème qui inspire Bernstein dans ses symphonies Jeremiah et The Age of Anxiety; le troisième volet Kaddish est, selon son ami le compositeur David Diamond, cette prière de paix que Bernstein veut offrir à tous

Historique

Après l'immense succès du drame musical West Side Story (1957), Bernstein se sent comme incapable de faire aussi bien. Sa dernière œuvre pour le concert, Serenade pour violon et orchestre, date de 1954. Il projette puis abandonne un opéra sur la période des faux messies et les mouvements hassidiques au xviiie siècle en Russie et en Pologne. La Fondation Koussevitzky lui avait commandé en 1955, alors que Charles Munch était directeur de l'Orchestre symphonique de Boston, une œuvre pour le 75e anniversaire de l'orchestre et Bernstein avait promis d'écrire un concerto pour piano sans jamais y parvenir. Au début de 1962, Bernstein envisage une œuvre beaucoup plus sérieuse qui allait devenir sa troisième symphonie. Humphrey Burton remarque que cette œuvre germait déjà dans les pensées de Bernstein alors qu'il célébrait le 70e anniversaire de son père en janvier de cette même année dans une yechiva loubavitch de Boston. Orateur principal de la soirée, il parlait des liens entre un père et son fils, les comparant parfois à la relation de l'homme à Dieu, discutant en particulier du moment où chaque fils défie son père, retournant heureusement à lui, se sentant plus proche et plus en sécurité qu'auparavant. Les relations de Bernstein avec son père avaient été difficiles dans sa jeunesse, ce dernier faisant barrage à sa carrière musicale. Alors que sa femme était enceinte de leur troisième enfant, Bernstein admettait que devenir père lui-même l'avait amené à mieux comprendre son propre père et, se rappelant un de ses premiers essais de composition, il amusa les invités en jouant une nouvelle variation intitulée Méditation sur un thème pieux que mon père chantait sous la douche il y a trente ans qui allait bientôt faire partie de sa nouvelle symphonie.

En avril 1961 s'ouvre le procès d'Adolf Eichmann qui conscientise les juifs américains au sujet du traumatisme de l'anéantissement. À cette époque, Bernstein est aussi membre du “Committee for a SANE Nuclear Policy” et participe, en mars 1962, à la marche de Washington menée par Harry Belafonte et Helen Gahagan Douglas contre le développement de l'arsenal nucléaire ; il aide au parrainage de l'annonce dans le New York Times. Cela contrarie le président Kennedy qui n'assiste pas au concert inaugural dirigé par Bernstein pour le nouvel auditorium du Lincoln Center for the Performing Arts. La crise des missiles de Cuba survient du 14 au 28 octobre 1962 et mène les États-Unis et l'Union soviétique au bord de l'anéantissement total.

En 1963, Munch s'inquiète du retard de la composition et presse Bernstein de la finir pour janvier 1964, date à laquelle il doit devenir chef invité de l'Orchestre symphonique de Boston. Bernstein y travaillait pourtant régulièrement, malgré sa charge de travail à l'Orchestre philharmonique de New York, le décès de sa belle-mère et un déménagement vers une nouvelle maison dans le Connecticut en juin 1963.

Bernstein avait d'abord l'intention d'utiliser des poèmes écrits pour lui par Robert Lowell — emprisonné pendant la Seconde Guerre mondiale pour objection de conscience —, mais ceux-ci semblaient ne pas avoir l'impact dramatique nécessaire. Il se tourne alors vers un jeune poète juif, Frederick Seidel, dont il dira plus tard qu'il est le genre de personne écrivant un mot une semaine et l'effaçant la semaine suivante. Il décide alors d'écrire le texte lui-même, prenant pour point de départ le kaddish (araméen : saint ; hébreu : קדיש), hymne hébraïque de louange à Dieu écrit en araméen et originellement destiné à clore les cours dispensés dans les synagogues et les maisons d'études (yeshiva). L'usage de réciter le kaddish s'était étendu à d'autres occasions, notamment dans le cadre de la liturgie, et était devenu la prière des personnes en deuil1. Le dernier verset, seul rédigé en hébreu biblique et qui date donc d'une autre période, représente une paisible prière pour la paix (sh'lama ou shalom). Ce sont donc la louange et la paix — et non la mort — qui constituent les deux traits essentiels du texte.

Bernstein interpole le kaddish avec sa propre réflexion sur la foi :

« Ce n'est pas seulement la foi qui manque à l'homme, mais toute une série de valeurs essentielles qui, autrefois, le rendaient vraiment humain et sans lesquelles, aujourd'hui, il ne peut plus vivre et agir que comme une automate privé de vie. Tant de jeunes disparaissent encore à cause de luttes raciales, de la drogue, des crises d'identité! Pourquoi? Ils ignorent ce qu'est l'amour, et c'est pourquoi ils ne cessent de le nier! Si l'amour manque à l'homme, la foi ne tardera pas à lui manquer aussi. L'homme d'aujourd'hui n'est plus attiré par une force supérieure, parce qu'il a perdu l'amour de Dieu, dont l'on distrait les mythes et les fausses croyances qu'il a lui-même créés. Dans ma symphonie « Kaddish » et dans Mass, j'ai essayé d'exprimer ce manque de foi, en vivant de manière intense ce déchirement entre l'homme et son Dieu, en reconnaissant toujours à l'homme la possibilité de se rapprocher de Dieu. »

— Leonard Berstein, entretiens avec Enrico Castiglione (1989, 1991)5

En préparant son texte, Bernstein se questionne sur l'agressivité des paroles mais n'a aucune intention blasphématoire. En effet, la tradition juive a toujours accepté que des philosophes en quête de vérités puissent les trouver en doutant de Dieu. C'est en particulier les cas du mouvement hassidique auquel son père avait appartenu. Dans ses notes pour le premier enregistrement de la symphonie, Jack Gottlieb, l'assistant de Bernstein, fait allusion aux sentiments du compositeur pour cette « particulière judéité de cette relation homme-Dieu […] qui permet de dire à Dieu des choses qui sont presque inconcevables dans d'autres religions ».

Bernstein travaille à sa symphonie avec acharnement durant l'été 1963 et termine l'écriture vers la mi-août mais sans orchestration. Le 22 novembre 1963, alors qu'il prépare un de ses concerts pour la jeunesse, il apprend l'assassinat du président Kennedy qu'il admirait. Après avoir dirigé un concert à sa mémoire et terminé l'orchestration, il lui dédie la symphonie.

En 1977, Bernstein révise sa symphonie. « Je n'étais pas satisfait de l'original où il y avait trop de paroles. La composition est demeurée la même pour l'essentiel, elle est seulement meilleure; elle est devenue plus resserrée et plus brève. J'ai effectué quelques coupure, réécrit quelques passages musicaux et une grande partie du texte parlé. » La version originale était de fait destinée à une récitante car le texte parlé citait le Cantique des cantiques « Ani havatzelet hasharon » (hébreu: Je suis le narcisse de Saron). « L'idée initiale était d'avoir une femme, parce qu'elle représentait das Ewig-Weibliche [l'éternel féminin], cette partie de l'être humain que Dieu conçoit intuitivement. Mais je réalisai par la suite que cela représentait une trop grande limitation. » La nouvelle version est rédigée de telle façon à ce qu'elle puisse être récitée aussi bien par un homme que par une femme. La nouvelle version est publiée en 1980.

Toujours insatisfait du texte parlé, Bernstein demande à son ami Samuel Pisar d'écrire un texte alternatif en relation avec son expérience personnelle de la Shoah. Ce n'est que dix ans après la mort de Bernstein que Pisar termine son poème intitulé Un dialogue avec Dieu et il est créé en 2003. Depuis, les ayants droit de Bernstein n'autorisent la représentation de cette version que lorsque Pisar en est le récitant.

En 2003 également, Jamie Bernstein, la fille de Leonard Bernstein, donne sa propre version du texte parlé.

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damientremblay · 5 years

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Comment démarrer un blog – Passage en revue des 10 meilleures plateformes de blogging en 2019

Si vous souhaitez lancer un blog le plus rapidement possible, il va très certainement vous falloir choisir une plateforme de blogging. De nos jours, il existe de nombreuses plates-formes permettant d’héberger un blog gratuitement. Ces plateformes vous aideront à lancer un blog en moins d'une heure, quels que soient vos capacités techniques, vos besoins ou votre budget.

Dans ce guide des 10 meilleures plateformes de blogs, nous couvrirons les options les plus populaires et les plus utiles pour démarrer un blog aujourd'hui. En plus de vous donner un bon aperçu des différentes options, nous allons également énumérer leurs avantages et inconvénients pour vous aider à trouver la meilleure plateforme pour vos besoins.

Si vous n'êtes toujours pas sûr de l'option à choisir d'ici la fin de cet article, ne vous inquiétez pas. Il est possible de changer de plateforme de blogs et de migrer vers un nouveau système à l'avenir. Le blogging peut être très gratifiant si vous avez des connaissances dans une niche précise, et bien que nous ne recommandions pas les solutions d’hébergement gratuites chez opportunité digitales, ces plateformes peuvent tout de même avoir leur utilité.

Elles peuvent vous aider si vous souhaiter vous lancer dans le milieu du web à moindre cout et vous faire la main, elles peuvent aussi vous aider à vous familiariser avec WordPress ou tout simplement vous permettre de partager votre contenu pour gagner en visibilité et en trafic

Qu'est-ce qu'une plateforme de blogging ?

En termes simples, une plateforme de blogue est un logiciel ou un service qui vous donne la possibilité de publier du contenu en ligne. Dans le cas des 10 meilleures plateformes de blogging couvertes ici, ce contenu est généralement sous forme de texte et d'images. Bien que dépendant de la plate-forme, il pourrait également s'agir de contenu vidéo et audio.

Pour faire simple, il s’agit de plateformes qui vous donnent un blog ! Le plus souvent sur un sous domaine de leur site.

Après l'inscription, dans le cas d'une plateforme de blogging hébergée, ou le téléchargement et l'installation du logiciel comme vous le feriez avec une plateforme auto-hébergée, vous pouvez commencer à écrire des articles et à les publier en ligne. Après cela, vous pouvez les partager avec votre public, ou attendre qu'ils soient découverts organiquement car les moteurs de recherche les indexent parfois.

Plateformes de blogs hébergés VS auto-hébergés

Comme mentionné, certaines des 10 meilleures plates-formes de blogging sont hébergées, alors que d'autres exigent que vous hébergiez le logiciel vous-même. Cette dernière implique le choix d'une société d'hébergement web pour s'en occuper à votre place. Si vous optez pour un service hébergé, comme Blogger, tout ce que vous avez à faire est d'entrer quelques détails, et vous devriez pouvoir publier votre premier billet de blog en quelques minutes.

La mise en place d'un blog hébergé, lorsqu'on utilise une plateforme comme WordPress.org, peut être plus complexe. Cependant, vous avez tendance à avoir un plus grand contrôle sur votre blog, son contenu et ce que vous pouvez faire avec votre site web, plutôt que d'être lié aux termes et services souvent plus restrictifs d'une plateforme de blogging hébergée.

Grâce à cela, vous avez plus d'options pour monétiser votre contenu, changer la conception de votre blog, et travailler avec d'autres auteurs, pour ne citer que quelques avantages… D'autre part, la gestion de votre propre blog auto-hébergé peut impliquer plus de travail, enlevant du temps qui pourrait être passé à bloguer.

Il suffit de vérifier les avantages et les inconvénients énumérés ci-dessous pour trouver la meilleure plate-forme pour vos besoins et préférences.

Les 10 meilleures plateformes pour héberger et créer un blog en 2019

Certains points à considérer lors du choix d'une plate-forme de blogging comprennent la visibilité sur internet de la plateforme, le prix des services premiums, l'expérience utilisateur, la qualité des échanges dans la communauté, la liberté d'expression offerte et les options de personnalisation de la conception.

Il vaut aussi la peine de se demander si vous voulez seulement un blog, ou si vous aimeriez utiliser d'autres fonctionnalités à l'avenir, comme la possibilité de vendre des produits, d'offrir des téléchargements ou de créer un portefeuille. Le cas échéant cherchez une plate-forme qui peut également être utilisée pour créer d'autres types de sites web et pas seulement des blogs.

Pour vous aider à démarrer votre blog, voici les 10 meilleures plateformes de blogging web disponibles aujourd'hui.

Sommaire

1. WordPress.org

2. WordPress.com

3. Blogger/Blogspot

4. Weebly

5. Tumblr

6. Wix

7. Squarespace

8. Ghost

9. Medium

10. Steemit

1. WordPress.org

WordPress est le logiciel le plus populaire pour la création de sites web et de blogs. En fait, le logiciel WordPress est à l'origine d'environ 30% de tous les sites web en ligne aujourd'hui. Donc, si vous recherchez une plateforme éprouvée pour votre blog, il est difficile de se tromper avec WordPress.org. Cependant, déclarer que WordPress.org est la meilleure plateforme pour héberger un blog n'est pas si simple.

Le logiciel de création de sites et de blogs WordPress peut être téléchargé gratuitement à partir du site de WordPress.org. Mais si vous voulez utiliser cette plateforme pour votre blog, vous devrez vous inscrire auprès d'un hébergeur. L'achat d'un nom de domaine est également nécessaire - bien que certains hébergeurs offrent un domaine gratuit aux nouveaux clients lors de leur inscription.

Heureusement, les meilleurs hébergeurs internet du marché, que vous payiez quelques dollars par mois ou des centaines par an, facilitent le lancement de votre nouveau blog WordPress.org. Après cela, vous serez responsable de la mise à jour du logiciel WordPress et de l'entretien de base de votre site web. Bien que selon le forfait d'hébergement que vous choisissez, ces tâches peuvent être externalisées avec votre hébergeur.

La mise en place et la gestion d'un blog WordPress.org peut sembler apporter beaucoup de travail. Cependant, c'est relativement simple, et un bon hébergeur vous fournira de l'aide.

Pour un peu plus de travail et d'investissement financier de votre part, comparé aux 10 meilleures plateformes de blogging, vous aurez un plus haut niveau de liberté créative sur votre blog.

Par exemple, il existe d'innombrables thèmes gratuits et payants pour vous aider à mettre en place la conception de votre blog. À peu près autant de plugins gratuits et payants sont disponibles pour ajouter presque n'importe quel type de fonctionnalité à votre blog. Si vous voulez customiser votre blog de quelque façon que ce soit, et qu'il n'y a pas de thème ou de plugin, vous avez la possibilité de travailler avec un développeur pour créer une solution personnalisée. Comme vous possédez votre propre blog WordPress.org, vous avez un accès complet au code sous-jacent si vous en avez besoin.

Comme vous pouvez faire presque n'importe quoi avec WordPress.org, les possibilités peuvent être exponentielles. Cependant, si vous vous en tenez au simple aspect « blogging » de la plateforme WordPress.org, vous ne devriez pas avoir de problèmes. De plus, il y a une quantité presque illimitée de ressources disponibles pour vous aider à tirer le meilleur parti de votre blog WordPress.org, y compris des vidéos, des blogs, des cours, des podcasts et plus encore.

Avantages

La pleine propriété de votre blog, y compris les options de monétisation et fonctionnalités SEO.

Hautement personnalisable grâce aux paramètres et options disponibles, aux plugins, ainsi qu'en accédant directement au code.

Vaste bibliothèque de thèmes et de plugins WordPress pour améliorer les fonctionnalités de votre blog.

Inconvénients

Payer un hébergeur pour garder votre blog WordPress.org en ligne.

Des niveaux de responsabilité plus élevés pour assurer le bon fonctionnement de votre blog.

Maîtriser tout le potentiel de WordPress.org peut être difficile et prend du temps. WP en 2019 est bien plus qu'une simple plateforme de blogging !

WordPress.org est la plateforme de blogs la plus puissante disponible aujourd'hui. Toutefois, elle nécessitera un plus grand investissement de votre temps, de vos finances, ou une combinaison des deux pour garder votre blog en ligne et faire en sorte que le fonctionnement se passe en douceur.

Mais si vous choisissez WordPress.org, vous aurez un contrôle créatif complet sur votre blog, ainsi que la possibilité de le faire grandir dans presque toutes les directions que vous voulez, au fur et à mesure que votre projet se développe.

2. WordPress.com

L'inscription au service gratuit WordPress.com vous donne un accès instantané à votre propre blog.

Contrairement à la plateforme de blogging WordPress.org, il n'est pas nécessaire de télécharger un logiciel ou de trouver un hébergeur. L'achat d'un nom de domaine n'est pas nécessaire non plus.

Au lieu de cela, le service WordPress.com vous donne accès à une version hébergée du logiciel WordPress. Vous obtenez également votre propre choix d'URL, en utilisant un sous-domaine du domaine de premier niveau WordPress.com (par exemple monsite.wordpress.com).

En échange de cette commodité, vous êtes limité dans ce que vous pouvez faire avec votre blog, du moins par rapport à l'hébergement du logiciel WordPress vous-même. Les annonces du réseau publicitaire automatique sont également affichées sur votre blog.

De plus, contrairement à l'hébergement d'un blog WordPress vous-même, avec WordPress.com, vous n'avez pas accès au même nombre de thèmes ou de plugins et ferez face à des restrictions en tout genre. Vous pouvez toujours utiliser des plugins pour ajouter de nouvelles fonctionnalités à votre blog, ou changer son design avec un thème différent.

Cependant, vous n'avez pas accès au même nombre de thèmes et de plugins que ceux qui hébergent leur blog WordPress.

Bien que la plateforme de blogging WordPress.com soit gratuite, vous pouvez payer pour mettre à jour votre blog et débloquer des fonctionnalités supplémentaires « Premium ». Cela vous donne la possibilité de modifier le domaine de votre blog, d'accéder à un plus grand nombre de plugins et de thèmes, de supprimer les publicités WordPress.com de votre blog, et plus encore.

Si vous voulez faire de l'argent à partir de votre blog, vos options de monétisation sont limitées, au moins par rapport à l'auto-hébergement de votre propre blog WordPress. Vous pouvez afficher des liens d'affiliation, publier des messages sponsorisés et vendre des produits sur votre blog WordPress.com gratuit. Toutefois, il y a certaines restrictions dont vous devrez être au courant avant d'essayer de faire de l'argent avec votre blog.

Avantages

Facile à mettre en place et à démarrer.

Stable et performant.

Libre de lancer votre blog sans frais de fonctionnement.

Bonne sélection de thèmes à choisir.

Inconvénients

Les meilleures fonctionnalités sont réservées aux utilisateurs payants.

Impossible d'afficher vos propres annonces sur les blogs WordPress.com gratuits.

Votre blog reste la propriété de WordPress.com et pourrait, en théorie, être déconnecté à tout moment.

Google décide si oui ou non ils souhaitent indexer votre blog. Pas d’accès aux outils de webmaster ici !

WordPress.com rend le lancement d'un blog très facile. Les plans payants vous donnent également la possibilité de mettre à jour votre blog à l'avenir. Alternativement, vous pouvez migrer votre blog vers un site WordPress.org hébergé par vos soins lorsque vous êtes prêt.

Retrouvez notre article sur les différences entre ces 2 versions de WordPress !

3. Blogger/Blogspot

Blogger est un service de publication de blogs, aujourd'hui propriété de Google. Lancé en 1999, Blogger est l'une des plateformes de blogs les plus connues et les mieux établies encore en activité aujourd'hui.

Contrairement à beaucoup d'autres des 10 meilleures plateformes de blogs dans cette comparaison, Blogger se concentre uniquement sur la création de blogs. Grâce à cela, il y a moins de distractions par rapport à d'autres fonctionnalités, ce qui facilite grandement le démarrage et la publication de billets de blog. Avec Blogger, il n'y a pas autant d'options de personnalisation que sur les autres plateformes de blogging. Cependant, le bon côté de ceci est que cela aide à simplifier l'expérience utilisateur de Blogger.

De plus, si vous utilisez d'autres services Google, tels que Google Drive ou Photos, le processus d'inclusion de photos dans les articles de votre blog est simplifié. Une fois que vous avez enregistré un nom de domaine, vous pouvez l'utiliser avec votre blog Blogger gratuitement, au lieu d'utiliser un sous-domaine monsite.blogspot.com.

Avantages

Pas de frais pour utiliser votre propre nom de domaine pour votre blog Blogger.

Quelques thèmes inclus ainsi que des fonctionnalités additionnelles disponibles.

Inconvénients

Aucun plan payant pour améliorer votre blog.

Assez limité en matière de design.

Google décide si oui ou non ils souhaitent indexer votre blog. Pas d’accès aux outils de webmaster ici !

Blogger est idéal pour ceux qui débutent dans le blogging ou pour ceux qui ne se considèrent pas comme utilisateurs avancés. L'absence relative de réduit vos options, mais il est très facile de démarrer et de commencer à publier des articles de blog.

Cependant, il est difficile d'ignorer le manque de thèmes de qualité, l'absence d'add-ons ou de plugins et l'impossibilité de supprimer les pubs du Google Network. Cela signifie que Blogger n'est pas une bonne plateforme pour quiconque veut avoir la possibilité de développer et faire grandir son blog à l'avenir.

4. Weebly

Weebly est une autre plateforme de blog populaire qui peut être utilisée pour créer tous les types de sites web, y compris les blogues.

Le plan gratuit facilite le démarrage, bien qu'une petite annonce soit affichée dans le pied de page de votre site. La mise à niveau vers les plans payants supprime les publicités, augmente votre capacité de stockage et déverrouille d'autres fonctionnalités. Si vous voulez utiliser votre propre nom de domaine, comme monblog.com au lieu de monblog.weebly.com, vous devrez également passer à l'un des forfaits mensuels payants.

Pour donner à votre blog une allure élégante, les utilisateurs de Weebly ont accès à un ensemble attrayant de thèmes, y compris une bonne sélection de thèmes de blogs spécialement conçus à cet effet. Vous pouvez télécharger vos propres photos et vidéos sur votre blog, bien que les plans gratuits et payants d'entrée de gamme n'incluent que 500 Mo de stockage.

Weebly dispose également d'un éditeur facile à utiliser qui vous aidera à donner à votre blog un look personnalisé, qui vous est unique. C’est un éditeur complet en glisser-déposer. Cela devrait aider ceux qui n'ont pas de compétences en design web à éviter de faire un gâchis de leur blog.

Avantages

Sélection utile d'applications gratuites et payantes pour ajouter de nouvelles fonctionnalités à votre blog.

Design globalement plus professionnel que sur Blogger

Inconvénients

Google n’indexera pas la version gratuite d’un blog Weebly (sauf si vous savez ce que vous faites). Si vous souhaitez être indexé dans Google, il vous faudra partir sur un plan payant !

Un blog Weebly gratuit devrait suffire à la plupart des gens pour commencer à blogger et à construire leur audience. Les modèles sont superbes et l'éditeur est facile à utiliser. Vous avez ensuite l'option de mettre à niveau vers des plans payants, ajoutant plus de fonctionnalités et de capacités à votre blog, au fur et à mesure que vos besoins augmentent.

5. Tumblr

Tumblr est décrit comme une plateforme de micro-blogging. C’est un site de type réseau social, ce qui en fait un bon choix pour tous ceux qui veulent un service qui les aidera à développer rapidement une audience pour leur blog. La fonction qui permet aux utilisateurs de Tumblr de se suivre les uns les autres fournit un bon moyen de gagner des lecteurs réguliers pour votre blog, avant qu'il ne commence à apparaître dans les résultats des moteurs de recherche.

Il est très facile de commencer et il n'y a pas de frais d'inscription à Tumblr ou de fonctionnement de votre blogue. Vous avez bien entendu la possibilité d'acheter des modèles « premium ». Contrairement à d'autres plateformes mises en avant dans cette collection des 10 meilleures plateformes de blogging, Tumblr n'offre pas d'éditeur de type glisser-déposer. Bien que ce manque d'options de personnalisation fasse partie de ce qui rend Tumblr si facile à utiliser.

Une autre caractéristique clé de Tumblr, qui pourrait déterminer s'il s'agit de la meilleure plateforme pour vous, est l'accent mis sur la publication de billets courts et le partage de contenu multimédia. Si vous consultez un blog Tumblr, vous verrez rapidement ce que cela signifie. Généralement, les utilisateurs partagent une vidéo, un son ou une image, y compris des GIF animés, avec ou sans texte d'accompagnement.

Tumblr pourrait aussi être la bonne plateforme pour vous si vous aimeriez découvrir du contenu. Si vous êtes à la recherche d'inspiration pour presque n'importe quel sujet, vous pourrez trouver d'autres blogueurs sur Tumblr en affichant du contenu pertinent. Suivre ces utilisateurs voit votre tableau de bord rempli de leurs derniers messages, similaire aux sites de médias sociaux comme Facebook et Instagram.

Avantages

Interface très simple pour poster du texte, des images et des vidéos.

Inconvénients

Plateforme globalement assez limitée.

Si vous publiez le bon type de contenu, il y a de bonnes chances que d'autres utilisateurs de Tumblr en fassent la promotion et commentent vos messages. Par conséquent, si vous êtes à la recherche de l'une des plateformes de blogs les plus interactives, avec un public déjà conséquent, et que vous n'êtes pas intéressé par le fait de publier de longs articles, Tumblr devrait vous séduire.

6. Wix

Wix est un service hébergé pour la création de presque tous les types de sites web, y compris les blogs. Le plan gratuit est idéal pour les blogueurs amateurs et ceux qui veulent s'essayer au blogging sans investir d'argent. En raison de l'image de marque de la plateforme et des publicités qui sont affichées sur les plan gratuits, les blogueurs plus sérieux devront passer par l'un des abonnements payants pour donner à leur blog une apparence professionnelle.

La mise à niveau vers les plans Wix premium permet d'utiliser votre propre domaine, plutôt qu'un sous-domaine Wix, tel que monblog.wix.com. De plus, si la taille et la popularité de votre blog augmentent, au-delà des limites de stockage et de visiteurs du plan gratuit, vous devrez passer à l'une des options premium.

Avec tous les plans Wix, vous pouvez choisir parmi une sélection de modèles modernes et conviviaux pour votre blog. De plus, grâce à l'outil convivial de construction de site web Wix, vous avez la possibilité de personnaliser l'apparence de votre blog. Les utilisateurs de Wix peuvent également ajouter des fonctionnalités supplémentaires à leur blog, via les options gratuites et payantes du Wix App Market.

Avantages

Créateur de sites web par glisser-déposer pour créer des designs de blogs personnalisés.

Inconvénients

Lié par les conditions de service de Wix.

Ultra-limité niveau SEO. Leur blog tourne sous WordPress…

Bien que Wix soit avant tout un service de construction de site web plutôt qu'une pure plate-forme de blogging, le lancement de votre blog reste simple. La bibliothèque de modèles Wix a été conçue selon des normes élevées, tandis que leur « marché aux applications » facilite l'ajout d'un large éventail de nouvelles fonctionnalités à votre blog.

Vous voudrez probablement passer à l'un des plans payants une fois que votre blog démarre, ou si vous souhaitez que votre blog crée une impression professionnelle sur vos visiteurs.

7. Squarespace

Squarespace n'est pas gratuit, et il n'est pas bon marché non plus, du moins comparé à la plupart des 10 autres meilleures plateformes de blogging de ce guide. Cependant, la création d'un site web ou d'un blog professionnel avec Squarespace est un processus très simple et efficace.

Vous avez ici la possibilité de voir à quel point il est facile de créer un blog ou un site web élégant avec Squarespace, sans entrer aucun détail de paiement. Ensuite, si vous êtes satisfait de ce que vous avez produit, vous pouvez vous inscrire et lancer votre nouveau blog.

Certaines des raisons pour lesquelles les gens choisissent Squarespace incluent sa bibliothèque de thèmes professionnels et des contrôles de personnalisation qui vous permettent de customiser presque tous les aspects de votre blog. Que vous choisissiez d'utiliser le panneau de contrôle ou d'éditer le CSS sous-jacent à l'aide de l'éditeur CSS intégré, vous bénéficiez d'une grande liberté créative lors de la personnalisation de votre blog.

Squarespace possède probablement l'une des plus longues listes de fonctionnalités de cette sélection de plateformes de blogging couvertes ici, battue uniquement par WordPress et sa bibliothèque de plugins et de thèmes open source. Les fonctionnalités de Squarespace incluent la possibilité d'ajouter plusieurs auteurs à votre blog, le mappage de domaine qui élimine le besoin d'utiliser un sous-domaine squarespace.com, et un bon niveau d'intégration des médias sociaux. Vous pouvez également connecter votre blog à un petit nombre de services tiers, tels que Google Analytics, vous donnant un aperçu détaillé de vos visiteurs et de leur activité sur votre blog.

Squarespace organise également des webinaires en ligne et des ateliers de groupe en personne pour vous aider à débloquer tout le potentiel de cette plate-forme de création de sites web et de blogs.

Avantages

Aucune limite de ressources, y compris le stockage et la bande passante illimités.

Inconvénients

Les prix sont élevés par rapport à d'autres plateformes de blogs.

Avec un blog WordPress.org, Squarespace est l'option la plus puissante dans cette collection des 10 meilleures plateformes de blogging. La longue liste des fonctionnalités et le degré élevé de liberté créative pourrait être exagéré pour certains blogueurs. Si vous voulez créer un blog professionnel, avec la possibilité d'étendre votre site web dans presque toutes les directions à l'avenir, payer pour un abonnement à Squarespace pourrait être justifié.

8. Ghost

Ghost est similaire à WordPress, dans le sens ou vous pouvez télécharger le logiciel et trouver un hébergeur pour héberger votre blog, ou vous inscrire au service Ghost auto hébergé et les laisser s'occuper de tout. Considérant que Ghost a été créé pour être une alternative plus axée sur les blogs à WordPress, cette approche comparable a du sens.

Contrairement à la plateforme de blogging WordPress.com - la version hébergée de WordPress - vous devrez payer si vous choisissez de vous inscrire au service hébergé Ghost. Il n'y a pas de plan gratuit, malheureusement, et avec des prix à partir de 20 euros par mois pour le plan d'entrée de gamme, c'est l'une des options les plus chères de notre guide des 10 meilleures plateformes de blogging. Comme le projet Ghost est un projet à but non lucratif, cet argent est utilisé pour financer le développement de la plateforme.

Comparé à WordPress, il y a moins de thèmes disponibles pour vous aider à changer la conception de votre blog. Vous ne pourrez pas non plus ajouter autant de fonctionnalités supplémentaires à votre blog Ghost, en raison du plus petit nombre de plugins disponibles pour la plate-forme.

Avantages

Interface intuitive de création d'articles de blog.

Inconvénients

L’auto-hébergement d'un blog Ghost peut être plus pratique que l'exploitation de votre propre blog WordPress.

Si vous aimez l'idée de soutenir une plateforme de blogs à but non lucratif et d'utiliser des logiciels libres pour votre blog, alors Ghost devrait vous intéresser. L'interface simplifiée de publication de blog rend Ghost intéressant à considérer aussi. Cependant, par rapport à WordPress, vous aurez accès à moins d'options pour personnaliser votre blog ou ajouter de nouvelles fonctionnalités à l'avenir.

9. Medium

Medium est une plateforme visiblement axée « communauté » par rapport à beaucoup d'autres des 10 meilleures plateformes de blogs que nous avons couvertes jusqu'à présent. Une fois que vous vous êtes inscrit et que vous avez créé un compte gratuit, vous pouvez commencer à publier des articles sur le site web de Medium, avec tous les autres utilisateurs enregistrés. Ainsi, plutôt que d'avoir un blog autonome, votre contenu partagera une plateforme avec d'autres auteurs couvrant un large éventail de sujets.

En raison de cela, l'un des avantages de choisir cette plateforme de blogging vient principalement du fait que le site web Medium est un site vraiment populaire en soi. Grâce à cela, il y a une chance que certaines personnes lisant d'autres blogs sur la plateforme Medium trouveront vos articles, vous donnant un moyen gratuit et facile d'augmenter votre audience et visibilité en ligne.

L'un des inconvénients est que des liens vers le contenu d'autres utilisateurs peuvent être affichés à la fin de vos articles, ce qui peut distraire vos lecteurs et les envoyer ailleurs sur le site.

Les inconvénients de choisir Medium plutôt que les autres options sont que vous avez beaucoup moins de contrôle sur la conception de votre contenu. Vous ne pouvez pas non plus ajouter de nouvelles fonctionnalités à la plate-forme, ni transformer votre blog en un autre type de site web à l'avenir.

Avantages

Système de réputation.

Inconvénients

Impossible d'afficher vos propres publicités et de monétiser votre contenu de cette façon.

Si vous voulez vous inscrire et commencer à publier du contenu le plus rapidement possible, tout en étant en mesure de toucher un public déjà formé, Medium est une excellente plateforme. Cependant, il est important de savoir que vous ne possédez jamais vraiment votre blog. Au lieu de cela, vous ne faites que publier des articles sur le site web de Medium.

Le manque d'options de personnalisation et de possibilités de mise à niveau simplifie le processus de blogging, mais il limite aussi ce que vous pouvez faire au-delà de la simple publication d'articles.

10. Steemit

La dernière plateforme de cette présentation est une plateforme qui nous tient à cœur étant passionnés par la technologie blockchain.

Steemit est une sorte réseau social/plateforme de blogging avec une base de données tournant sur une blockchain. Steemit produit des jetons appelés STEEM et STEEM dollars qui sont des jetons que les utilisateurs reçoivent pour tout un tas d’actions réalisées comme le fait de poster, commenter et découvrir du contenu passionnant.

Les utilisateurs peuvent donner leur opinion sur la qualité du contenu partagé via des commentaires ou des messages, et les auteurs qui ont reçu des voix et des encouragements positifs de la communauté obtiennent une récompense monétaire sous forme d'un jeton de crypto monnaie appelé STEEM. Les jetons rattachés aux cours du dollar américain sont appelés STEEM Dollars.

Les utilisateurs sont également récompensés pour la découverte de contenus populaires (Curation). Steemit utilise un système de réputation, les nouveaux comptes commencent avec une réputation de 25.

Avantages

Plateforme auto-hébergée

Concept intéréssant de plateforme blockchain resistant à la censure.

Inconvénients

Vous êtes globalement assez limité au niveau fonctionnalités et design. Assez limité dans quasiment tous les domaines !

Steemit est avant tout une plateforme unique de blogging pour les curieux ou les amoureux de la technologie Blockchain (une des technologies qui fait tourner le réseau Bitcoin). Cette plateforme est loin d’être totalement fonctionnelle (en version Beta) et a encore pas mal de limitations.

Ces utilisateurs apprécieront avant tout la communauté Steem.it, le fait de pouvoir écrire sur n'importe quel sujet, de partager directement avec la communauté et de se voir attribuer des jetons STEEM si le contenu est de qualité et plait à la communauté.

Conclusion

Comme vous pouvez le constater, il existe en 2019 d'excellentes plates-formes de blogging gratuites.

Que vous souhaitiez simplement commencer à écrire et publier vos pensées en ligne avec une plateforme communautaire comme Medium ou Tumblr ; que vous ayez besoin d'un contrôle total sur tous les aspects de votre blog comme c'est le cas avec un site WordPress.org hébergé ; ou que vous préfériez vous inscrire avec un service hébergé de type Squarespace, qui vous permettra de créer tout type de site web, y compris des blogs, des boutiques en ligne et des portefeuilles en ligne, il existe des plateforme de blogs pour tous les gouts.

Laquelle de ces 10 meilleures plateformes de blogging allez-vous choisir ? N’hésitez pas à nous le faire savoir dans les commentaires ci-dessous.

Approfondir sur le sujet :

WordPress.com vs WordPress.org : Lequel devriez-vous utiliser ?

5 raison pour Lesquelles Nous Recommandons WordPress

Joomla vs WordPress vs Drupal : Sécurité, SEO, E-commerce, Vitesse de Chargement

from opportunites-digitales.com https://www.opportunites-digitales.com/meilleures-plateformes-pour-creer-un-blog/ from Opportunités Digitales https://opportunites-digitales.tumblr.com/post/188502966155

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opportunites-digitales · 5 years

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Comment démarrer un blog – Passage en revue des 10 meilleures plateformes de blogging en 2019

Qu'est-ce qu'une plateforme de blogging ?

Pour faire simple, il s’agit de plateformes qui vous donnent un blog ! Le plus souvent sur un sous domaine de leur site.

Plateformes de blogs hébergés VS auto-hébergés

Grâce à cela, vous avez plus d'options pour monétiser votre contenu, changer la conception de votre blog, et travailler avec d'autres auteurs, pour ne citer que quelques avantages... D'autre part, la gestion de votre propre blog auto-hébergé peut impliquer plus de travail, enlevant du temps qui pourrait être passé à bloguer.

Il suffit de vérifier les avantages et les inconvénients énumérés ci-dessous pour trouver la meilleure plate-forme pour vos besoins et préférences.

Les 10 meilleures plateformes pour héberger et créer un blog en 2019

Pour vous aider à démarrer votre blog, voici les 10 meilleures plateformes de blogging web disponibles aujourd'hui.

Sommaire

1. WordPress.org

2. WordPress.com

3. Blogger/Blogspot

4. Weebly

5. Tumblr

6. Wix

7. Squarespace

8. Ghost

9. Medium

10. Steemit

1. WordPress.org

La mise en place et la gestion d'un blog WordPress.org peut sembler apporter beaucoup de travail. Cependant, c'est relativement simple, et un bon hébergeur vous fournira de l'aide.

Pour un peu plus de travail et d'investissement financier de votre part, comparé aux 10 meilleures plateformes de blogging, vous aurez un plus haut niveau de liberté créative sur votre blog.

Avantages

La pleine propriété de votre blog, y compris les options de monétisation et fonctionnalités SEO.

Hautement personnalisable grâce aux paramètres et options disponibles, aux plugins, ainsi qu'en accédant directement au code.

Vaste bibliothèque de thèmes et de plugins WordPress pour améliorer les fonctionnalités de votre blog.

Inconvénients

Payer un hébergeur pour garder votre blog WordPress.org en ligne.

Des niveaux de responsabilité plus élevés pour assurer le bon fonctionnement de votre blog.

Maîtriser tout le potentiel de WordPress.org peut être difficile et prend du temps. WP en 2019 est bien plus qu'une simple plateforme de blogging !

2. WordPress.com

L'inscription au service gratuit WordPress.com vous donne un accès instantané à votre propre blog.

Cependant, vous n'avez pas accès au même nombre de thèmes et de plugins que ceux qui hébergent leur blog WordPress.

Avantages

Facile à mettre en place et à démarrer.

Stable et performant.

Libre de lancer votre blog sans frais de fonctionnement.

Bonne sélection de thèmes à choisir.

Inconvénients

Les meilleures fonctionnalités sont réservées aux utilisateurs payants.

Impossible d'afficher vos propres annonces sur les blogs WordPress.com gratuits.

Votre blog reste la propriété de WordPress.com et pourrait, en théorie, être déconnecté à tout moment.

Google décide si oui ou non ils souhaitent indexer votre blog. Pas d’accès aux outils de webmaster ici !

Retrouvez notre article sur les différences entre ces 2 versions de WordPress !

3. Blogger/Blogspot

Avantages

Pas de frais pour utiliser votre propre nom de domaine pour votre blog Blogger.

Quelques thèmes inclus ainsi que des fonctionnalités additionnelles disponibles.

Inconvénients

Aucun plan payant pour améliorer votre blog.

Assez limité en matière de design.

Google décide si oui ou non ils souhaitent indexer votre blog. Pas d’accès aux outils de webmaster ici !

4. Weebly

Weebly est une autre plateforme de blog populaire qui peut être utilisée pour créer tous les types de sites web, y compris les blogues.

Avantages

Sélection utile d'applications gratuites et payantes pour ajouter de nouvelles fonctionnalités à votre blog.

Design globalement plus professionnel que sur Blogger

Inconvénients

Google n’indexera pas la version gratuite d’un blog Weebly (sauf si vous savez ce que vous faites). Si vous souhaitez être indexé dans Google, il vous faudra partir sur un plan payant !

5. Tumblr

Avantages

Interface très simple pour poster du texte, des images et des vidéos.

Inconvénients

Plateforme globalement assez limitée.

6. Wix

Avantages

Créateur de sites web par glisser-déposer pour créer des designs de blogs personnalisés.

Inconvénients

Lié par les conditions de service de Wix.

Ultra-limité niveau SEO. Leur blog tourne sous WordPress...

Vous voudrez probablement passer à l'un des plans payants une fois que votre blog démarre, ou si vous souhaitez que votre blog crée une impression professionnelle sur vos visiteurs.

7. Squarespace

Avantages

Aucune limite de ressources, y compris le stockage et la bande passante illimités.

Inconvénients

Les prix sont élevés par rapport à d'autres plateformes de blogs.

8. Ghost

Avantages

Interface intuitive de création d'articles de blog.

Inconvénients

L’auto-hébergement d'un blog Ghost peut être plus pratique que l'exploitation de votre propre blog WordPress.

9. Medium

Avantages

Système de réputation.

Inconvénients

Impossible d'afficher vos propres publicités et de monétiser votre contenu de cette façon.

10. Steemit

La dernière plateforme de cette présentation est une plateforme qui nous tient à cœur étant passionnés par la technologie blockchain.

Avantages

Plateforme auto-hébergée

Concept intéréssant de plateforme blockchain resistant à la censure.

Inconvénients

Vous êtes globalement assez limité au niveau fonctionnalités et design. Assez limité dans quasiment tous les domaines !

Conclusion

Comme vous pouvez le constater, il existe en 2019 d'excellentes plates-formes de blogging gratuites.

Laquelle de ces 10 meilleures plateformes de blogging allez-vous choisir ? N’hésitez pas à nous le faire savoir dans les commentaires ci-dessous.

Approfondir sur le sujet :

WordPress.com vs WordPress.org : Lequel devriez-vous utiliser ?

5 raison pour Lesquelles Nous Recommandons WordPress

Joomla vs WordPress vs Drupal : Sécurité, SEO, E-commerce, Vitesse de Chargement

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chrismorg · 6 years

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Haïku

Racontez-nous votre film ?

« Haïku » est une publicité pour un compte Instagram. Avant d’être une vidéo, il s’agissait juste d’une photo postée sur Instagram et commentée avec quelques mots respectant les règles du haïku. Une fois la photo faite, j’ai eu envie d’en faire une version vidéo sous la forme d’une séquence de 15 secondes. Le tournage a pris 15 minutes, le temps d’empiler des seaux sur une brouette pour mettre l’appareil photo à la bonne hauteur et faire quelques prises. En brodant autour de la séquence, j’avais prévu de faire un film minute. Mais une séquence ratée s’est avérée plus intéressante que la réussie. Je l’ai donc rajoutée et ce devint un film de 2 minutes.

Pourquoi le haïku ?

Sur Instagram je postais des images avec un commentaire court, sans style. Et puis une follower m’a inspiré, elle postait des photos de textes tapés sur une vieille machine à écrire, une Remington et c’était des haïku. J’ai trouvé l’idée très bonne et je lui ai volé pour commenter mes images.

Pourquoi Instagram ?

C’est une collègue de travail qui m’a fait m’inscrire car elle avait vu dans mon tumblr que j’adorais faire de la photo carré. Mais je n’ai pas de Smartphone et sans ça, ce n’est pas facile d’évoluer dans Instagram. Comme elle insistait j’ai essayé, persévéré et réussi avec plusieurs émulateurs de faire vivre un compte instagram, mais pour moi ce ne fut qu’un exercice que j’ai limité à 6 mois du 1er novembre 2017 au 1er mai 2018.

Pourquoi ce thème sur la publicité ?

Pour la dénoncer, pour la détourner car elle nous étouffe dans notre quotidien depuis toujours et c’est de pire en pire. C'est difficile d'y échapper, il faut tout le temps zapper, à la TV comme à la radio ou lorsque le téléphone sonne avec un robot au bout du fil qui veut juste savoir si on est là ou alors nous transférer vers ces commerciaux élevés en batterie lorsqu'une trace humaine est détecté par notre « allo ? ». Plutôt que de ne rien dire et de laisser le robot raccrocher, on a trouvé un jeu avec ma fille. On chante, on fait des bruits d'animaux ou on leur met la radio, une qui parle et qui ne chante pas anglais, comme France Culture, c'est passionnant.

France Culture ?

Oui, ma fille me demande toujours pourquoi j'écoute cette station. En fait, dans la cuisine, les murs sont épais et c'est la seule radio qui passe. Mais je l’éteins de temps en temps car depuis Mathieu Gallet, il y a de la publicité aussi, sur France Culture, l'esprit d'ouverture sans doute.

Mathieu Gallet ?

Un homme brillant, qui a transformé, dans le bon sens, deux institutions audiovisuelles (l'INA et Radio France) avant de tomber pour un détail de management qu'il aurait fait sur la première. Ensuite, il s'est fait tellement d'ennemis dans la deuxième (très longue période de grève suite à de très nombreuses suppressions de postes) qu'il a été la cible du Canard Enchaîné, un journal de journalistes tellement puissants qu'ils peuvent choisir qui ne sera pas Président, de la République ou autre. De Mathieu Gallet, il nous restera sur France Culture de la publicité pour financer des programmes déjà payés par la redevance, celle qui accompagne la taxe d'habitation qui n'a pas baissé ou disparu. Dans cette dynamique de rendre payant des choses gratuites, Mathieu Gallet, est parti créer une société, Majelan, mais je ne sais pas si j'ai le droit d'en faire la publicité ?

Le droit ?

Oui, pour faire de la publicité il est obligatoire de passer par une agence qu'il faut payer. Sinon c'est interdit. A propos d'interdit, trois institutions européennes sont en train de voter l'article 13. Toute information numérique où il y aura un soupçon de propriété intellectuelle sera censurée et réprimandée. En gros, YouTube va se vider de son contenu, mais seulement en Europe, pas en Chine. En gros tout va devenir interdit sauf la publicité qui deviendra obligatoire.

Peut-on voir le film ?

Il sera mis en ligne ici sur un serveur gratuit et privé au lendemain du festival des rencontres d'automne de Vert-le-Petit. Sur Youtube, il aurait été censuré pour au moins 3 raisons : les droits d'auteurs des musiques, la publicité interdite et la loi Évin, en autres, sans doute.

propos recueillis par Anne Honimus

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lili-marlene1939-1945 · 6 years

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Les aléas de la vie militaire

Propagande oblige, les Newsreels de la Seconde Guerre mondiale nous montre souvent les côtés les plus glorieux du métier de soldat. Ainsi, les voit-on entrer triomphalement dans des villages fraîchement libérés, distribuant baisers, chocolat et jouets (des jeeps, naturellement) pour les enfants qui ont tout perdus – souvent, jusqu’à leurs parents.

Dans la série de Tom Hanks et Steven Spielberg (2001), intitulée «Band of Brothers» ou en français « Frère d’Armes, on se rappelle tous de cette scène d’ouverture où, à camp Toccoa, en juillet 42, se tiennent au garde-à-vous tous les membres de la Easy Company de la 101è Division Aéroportée, en rang d’oignons, tous passés en revue par leur chef de compagnie, le capitaine Herbert Sobel (personnage merveilleusement campé par l’acteur David Schwimmer) qui pour des peccadilles, refuse à ses hommes une permission pourtant longtemps attendue.

Dans les scènes subséquentes, on verra Sobel obliger l’un de ses subordonnés dormir pendant cinq jours avec sa vareuse parce qu’il avait osé la retirer pour aller danser; faire creuser des trous de deux mètres de profond pour ensuite les faire aussitôt reboucher après une dure journée d’entraînement; ou encore, obliger les soldats à jeter le contenu de leur gourde après avoir couru quarante kilomètres à trente degrés celsius.

Cette réalité militaire de harangue et de harcèlement a un nom dans le jargon militaire : la « chickenshit» ou « fiente de poulet », définie par Paul Fussell comme « comportement qui rend la vie militaire pire qu’il n’est nécessaire; sadisme mal travesti en discipline, mesquin parce qu’il prend au sérieux ce qui n’a aucune importance »[1]».

L’industrie musicale a profité de cette réalité pour écrire et produire des chansons sur toutes ces brimades et inconvénients de la vie militaire; d’une part sans doute pour dédramatiser cela chez les soldats en les faisant rire; d’autre part en conscientisant les populations du front intérieur que faire une guerre ne se résumait pas à tirer sur l’ennemi et parader dans les villages libérés, mais qu’obligatoirement, cela incluait le camp d’entraînement où l’effort physique était non moins difficile que l’effort psychique que cela nécessitait.

Ainsi, la première chanson qu’écrivit Tin Pan Alley eut pour thème la nourriture qui était servie aux conscrits qui au camp d’entraînement, consistait en une espèce de rabiot insipide; et au front, qui se composait de « Rations K», c'est-à-dire de la viande et des œufs déshydratés, du bœuf séché[2]. Fred Fisher écrivit «What’ll We Have For Chow», et Sam M. Lewis et Abel Bauer “The Cook of Company B” (1943).

Si le capitaine Sobel a pu utiliser toutes les punitions contre les parachutistes de la Easy Company, il a sûrement dû envoyer quelques-uns de ses soldats à la «corvée de cuisine», appelée en termes militaires « KP», acronyme de « Kitchen Police», dont les paroliers ont abondamment évoqué, pensons seulement à «The KP Serenade» (1942) écrite par Kay Twomey et Al Goodhart [3] ou encore à cette chanson qui a battu le record du plus long titre (et qui le détient toujours) : «I’ve Got Those Peelin’ Patatoes Slicin’ Those Tomatoes Liftin’ up Those Garbages Can Blues », et qui a été chantée par les Andrews Sisters. Une autre chanson a traité de cette corvée de patates dans son paragraphe final G.I Jive

« (…) If you’re a P-V-T your duty is to salute to L-I-E-U-T, but if your brush the L-I-E-U-T the M-P makes you K-P on the Q-T, that’s the G.I Jive man alive (...)”

« Si tu es un soldat, ton devoir est de saluer le Lieutenant, mais si tu taquines le Lieutenant, la police militaire va te faire faire une corvée d’épluchures de patates à la cantine, c’est la moquerie du soldat ! »

Une fois incorporé dans l’armée, les garçons devaient vivre – ou survivre – aux désagréments que la vie au camp amenait. Beaucoup de chansons comiques ou ironiques pour la plupart, traitèrent alors de ce sujet.

Comme nous pouvons nous en douter les nouveaux soldats en devenir trouvaient difficile de devoir se lever tôt, souvent même avant le soleil lui-même. Ainsi, sitôt arrivés au camp d’entraînement, les paroliers de « G.I Jive» avertissaient les recrues dès la première strophe :

« It starts with the bugler blow reveillee over your bed when you’re arrive, Jack that’s the G.I Jive, Roodley-Toot, jump in your suit make a salute, boots ! (…) »

“Ça débute avec le bugliste qui sonne le réveil au-dessus de ton lit quand tu arrives, Jack, c’est la moquerie du soldat, roodly-toot, saute dans ton uniforme, fais le salut, mets tes bottes ! »

ou encore celle de Raymond B. Egan « Here I Am in The Army (And Don’t Look Good in Brown)» Je suis ici dans l’Armée, mais je ne suis pas beau en brun” qui débute en disant « The bugler gets me up at dawn but the sergeant gets me down. » « Le bugliste me réveille à l’aube, mais le sergent me déprime!»

Bien sûr, le lever au chant du coq n’était pas la seule habitude militaire que devaient prendre les soldats. Effectivement, ceux-ci devaient aussi renoncer au confort de leur foyer. Une autre chanson esquisse très bien cette réalité avec humour et légèreté, tout en appelant aussi à la réflexion : «This Is The Army Mr Jones», qui deviendra un succès qui traversera le temps pour devenir l’une des chansons-symbole de la Seconde Guerre mondiale avec quelques-unes telles «Lilli Marlène», « G.I Jive», «Woogie Boogie Bugler Boy».

Monsieur Jones vient tout juste de joindre l’armée et le parolier Irving Berlin le prévient que dans l’armée, il ne pourra bénéficier de son petit déjeuner au lit chaque matin, non plus qu’il ne pourra « utiliser son téléphone :

«This is the army Mr Jones, no private room or telephone you had your breakfast in bed before but you won’t have it there anymore»

Monsieur Green, quant à lui, ne pourra plus compter sur sa domestique :

« this is the army Mr Green you had your housemaid to clean your floor but she won’t help you anymore», et quant à Monsieur Brown, il n’aura plus à s’Inquiéter de sa petite amie :

«This is the army Mr Brown, you and your baby went to town she had you worried but this is war and she won’t worry you anymore.”

Faisons remarquer en passant que le nom des “Mister” de la chanson ne sont, selon nous, aucunement fortuits : concernant “Mr Green” et “Mr Brown”: cela faisait référence à la couleur des uniformes. Effectivement, les différentes branches de l’armée Américaine avaient leur couleurs qui, quoique en général bruns pour l’armée de terre sur le front de l’Europe de l’Ouest, pouvaient néanmoins être verts pour le corps des Marinesengagés sur les différents fronts dans la jungle du Pacifique.

Parlant d’uniformes, on s’en doute, ceux-ci n’avaient rien à voir avec ceux qui habillent nos soldats en Afghanistan de nos jours, faits de tissus synthétiques qui combinent légèreté, efficacité, et protection contre les projectiles et explosifs de toutes sortes, tel le kevlar. Pendant la Deuxième Guerre mondiale, les soldats étaient vêtus de matériau naturels, tel en général, la laine qui devait être portés tant à moins trente degrés Celsius pendant la bataille des Ardennes en décembre 1944 ou a plus trente-cinq degrés celsius pendant la Bataille de Normandie, à l’été de la même année. Dans l’armée Américaine, la guerre commença avec l’uniforme standard de couleur brun-drabe comme sous le code de M1939. La seconde version fut lancée peu avant Pearl Harbor, le M1941 qui contenant 18oz de laine au pouce carré. En général, seul le nombre de poches et les différents insignes changeait. Les versions subséquentes furent sortis en 1942 (M1942) et finalement, le dernier uniforme standard de la guerre de 1939-1945 fut imposé et conçu en 1944 (le M1944) et il porta le nom de son concepteur : le « Ike Jacket», en hommage au général Dwight D. Eisenhower surnommé « Ike»[4]. Comme on s’en doute, ces uniformes étaient inconfortables, lourds (surtout mouillés) piquants et ils ne seyaient pas nécessairement bien à tous les hommes quoique faits sur mesure.

Et bien sûr les paroliers de l’industrie musicale ont bien compris cette problématique et préféraient en rire et tenter de dédramatiser la situation. Ainsi, en 1941, une toute première chanson de L. Wolfe-Gilberts, intitulé « A Grand Vacation With Pay » «De grandes vacances avec un chèque de paie» aborda ce thème. Avec ironie, l’auteur a fait dire au soldat «Had my picture took in my outfit that should keep the Nazis away” “Cette photo prise où je suis en uniforme saura garder les Nazis loins” Sur la meme note, Raymond B. Egan, il a écrit «Here I Am In The Army (And Don’t Look Good in Brown)», et son collègue, Fred Fisher, à quant à lui écrit “I Can’t Dance In Those Sailors Pants” “Je ne peux pas danser dans mes pantaloons de marin”où il dit “I can hardly catch my breath, someday I’ll choke to death” ; «Je ne peux pas reprendre mon souffle, un jour je m’étoufferai à mort! »

Comme on l’a vu avec le capitaine Herbert Sobel, les officiers et sous-officiers n’étaient en général pas très appréciés par leurs subordonnés : punitions, marches sans fin, entraînement abusifs (mais non moins nécessaires), manque de sommeil, harcèlement, etc. Ainsi, il y a eu, pendant la Seconde Guerre mondiale, plus de 43 chansons écrites sur le sujet aux États-Unis et quelques unes en Angleterre. D’ailleurs, l’une des plus populaires a été écrite par Art Noel et Don Pelosi en 1939 et a été intitulée «Kiss Me Goodnight Sergeant-Major». Elle a entre autre été enregistré par la célèbre Vera Lynn, ainsi que par George Formby :

«Kiss me goodnight, Sergeant-Major Tuck me in my little wooden bed We all love you, Sergeant-Major, When we hear you bawling, "Show a leg!" Don't forget to wake me in the morning And bring me 'round a nice hot cup of tea Kiss me goodnight Sergeant-Major Sergeant-Major, be a mother to me Kiss me goodnight, Sergeant-Major Tuck me in my little wooden bed We all love you, Sergeant-Major Even when your neck grows rather red”.

« Embrasse-moi pour me souhaiter bonne nuit Sergent-Major ; borde moi dans mon petit lit de bois, nous vous aimons tous, Sergent-Major, quand nous vous entendons brailler « Montre-moi une jambe ! ». N’oubliez pas de me réveiller le matin, mais amène moi un bonne tasse de thé ; embrasse-moi pour me souhaiter bonne nuit, Sergent-Major, sois comme une mère pour moi ; embrasse-moi pour me souhaiter bonne nuit Sergent-Major, borde moi dans mon petit lit de bois, nous vous aimons tous beaucoup Sergent-Major, même quand les veines de votre cou enfle et que vous devenez rouge ! »

Bien sûr, c’est une pièce ironique qui dénonce les officiers qui dans les camps d’entraînement, sont bien loin de materner leurs hommes!.

Si l’on revient sur ce côté-ci de l’Atlantique, les chansons comiques au sujet des officiers ont grimpé en flèche; tant en qualité qu’en quantité. L’une des premières a été « Another Day Another Dollar » (1941) écrite par J. Swanson au sujet des officiers gradués de l’Office Candidate School,appelés «Shavetails» : « The Shavetails is an officer he’s nobody’s fool, he learned to run the army after 90 days at school» et la place du soldat y est aussi dénoncée dans la vie militaire : « The colonel gives the order and the order and the captain tells the corporals and the private do the work!». Et le soldat qui exécutait cet ordre n’avait pas un mot à dire; ainsi est-ce cela que dénonce la chanson dont il a été question plus haut, intitulée « Here I Am In The Army (And Don’t Look Good In Brown)» : « The bugler gets me up at dawn, but the sergeanttgs gets me down!».

D’ailleurs, un film de 1988 illustre cela de belle manière : une bande de jeunes garçons en 1943 se retrouvent tous ensemble dans un camp d’entraînement de Biloxi, au Mississippi. Le jeune Eugene Morris (interprété par Matthew Broderick, l’un de ses premiers rôle) est pris à parti par le sergent Toomey (Christopher Walken) qui s’acharne sur lui jusqu’à ce que tout finisse mal pour le sous-officier. Un excellent film à voir intitulé « Biloxi Blues »

En conclusion, la vie de soldat n’était pas toujours drôle et de « zéros », ceux-ci devaient obligatoirement passer par le camp d’entraînement pour devenir «héros ». Cette facette-ci de la Deuxième Guerre mondiale est souvent oubliée au profit des images de combat que nous avons tous pu voir dans les documentaires. Heureusement, les auteurs de l’industrie musicale – surtout Américains, mais aussi Britannique – ont eu la bonne idée d’écrire des chansons à ce sujet. Pour les soldats de l’époque, cela a servi à dédramatiser certaines situations « fiante »--e si l’on nous permet ici de jouer avec les mots; pour les contemporains du front intérieur, ces chansons permettaient de faire savoir ce qui se passait dans un camp d’entraînement; et pour nous, plus de soixante ans plus tard, cela nous permet d’apprécier encore davantage notre liberté d’aujourd’hui à laquelle ces «p’tits gars » en habit de soldat ont payé un lourd tribut psychologique. Car il fallait être fort psychologiquement pour endurer ces brimades. Souvent plus que pour affronter les balles de l’ennemi dont les cicatrices laissées ne duraient qu’un temps, à la différence de la « chickenshit» -- tant pour ceux qui la subissaient que pour ceux qui la faisaient subir : nous n’avons qu’à penser à la triste fin du capitaine Herbert Sobel qui est décédé seul, alcoolique et qui a maudit tout le reste de sa vie la Compagnie E de la 101è Division aéroportée, lui mettant tous les maux de sa vie sur le dos…[1]

PROCHAINE CAPSULE: l'histoire de certaines chansons célèbres pendant la Deuxième Guerre mondiale (Lille Marlene; D-Day Dodgers; Comin' On a Wings & a Prayer, My Sister & I; etc.)

BIBLIOGRAPHIE SOMMAIRE:.

1- JONES, John Bush, Songs That Fought The War Popular Music and The Home Front 1939-1945, New-York, Ed Brandeis

2- FUSSELL, Paul, La Guerre : psychologie et comportements pendant la Seconde Guerre mondiale, Paris, "coll. Points-Histoire", 162, 414p.

3- HENRY, Mark & Mike Chappell.,The US Army in World War II(3) Northwest Europe, Oxford, Osprey Publishing Ed., 2001, 4-7.

[1]Paul Fussell, À la guerre: psychologie et comportements pendant la Seconde Guerre mondiale”, Paris, “coll points-histoire ».

[2]P. Fussell, op.cit. p. 53

[3]P. Fussell, op.cit, p. 109

[4]Mark Henry et Mike Chappell, “The US Army In The World War II (3) NorthWest Europe, p. 5-8; A-C”

[5]“fiante” ici mis pour “chiante” avec l’idée de jouer sur les mots avec le terme de “chickenship” ou “fiante de poulet”.

[1]Le héros de la série « Band of Brother » était personnifié par l’acteur Britannique Damian Lewis qui jouait le rôle du Major Richard « Dick » Winters. Le Major Winters est décédé le 2 janvier 2011, à l’âge vénérable de 93 ans. Lorsqu’il a sauté en parachute, dans la nuit du 5 au 6 juin 1944 dans le cadre du Débarquement de Normandie, il a demandé à Dieu que s’il survivait à cette journée, de lui permettre de mourir très vieux, entouré de ses enfants et petits-enfants, dans une ferme tranquille dans le mid-ouest américain. Il faut croire que Dieu l’a écouté!

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ronanamicel · 6 years

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NewCrafts 2018

window.location = "https://ronan.amicel.net/articles/newcrafts-2018/";

Jeudi 17 et vendredi 18 mai 2018 avait lieu à Paris la conférence NewCrafts, et j'y ai participé pour la 2e année consécutive.

C'est une conférence en anglais, sur le thème du développement logiciel. L'organisation est impeccable, les intervenant(e)s varié(e)s, pointu(e)s, et inspirant(e)s.

Il y a plusieurs tracks en parallèle, plus des ateliers, et aussi les discussions dans les couloirs, et c'est donc parfois difficile de choisir vers où suivre ses pieds.

La première journée, j'ai assisté à pas mal de présentations, alors que la deuxième j'avais plutôt envie de pratiquer avec du code, et j'ai donc privilégié des ateliers. Et pendant ces deux jours, les différents moments de pause ont été l'occasion de nombreuses discussions enrichissantes avec les autres participants !

Voici quelques notes sur des choses qui m'ont intéressé, surpris, amusé, ou encore questionné pendant ces deux jours.

Fighting the Invisible Enemy (Paul Rayner)

Ce qui va à l'encontre du flow dans nos processus de développement de produits, ce sont les queues invisibles qui se forment : par exemple, une fonctionnalité est développée mais en attente d'être testée ou déployée.

Les queues sont des indicateurs avancés (leading indicators), contrairement au débit (throughput) ou au temps de cycle (cycle time). Il est donc important de prendre conscience de ces queues, de les rendre visibles, et surtout d'agir rapidement et de manière décisive quand elles commencent à grossir, avant que les conséquences ne se manifestent de manière plus problématique au niveau de l'ensemble du système.

Paul Rayner a utilisé des modèles de traffic routier (http://traffic-simulation.de) pour illustrer de manière très parlante les comportements non linéaires qui apparaissent à la moindre perturbation dès lors que le système fonctionne à un niveau de capacité élevé.

Il nous a aussi montré un outil sur lequel il travaille, et qui s'appelle tout simplement Flow. Celui-ci extrait les données temporelles depuis Pivotal Tracker / Jira / etc. pour visualiser le temps passé par chaque ticket dans chaque étape, et mieux identifier les temps d'attente.

Cette approche visuelle m'a fait penser à un autre outil du Lean, le diagramme de flux cumulé (cumulative flow diagram).

Fighting the Invisible Enemy - Paul Rayner (NewCrafts 2018) from Paul Rayner

Feature Branching is Evil (Thierry de Pauw)

Thierry nous raconte son expérience en tant que consultant avec deux projets assez différents.

La première équipe était peu expérimentée, et n'utilisait auparavant aucun système de gestion de versions. Pour rester simple, il les a aidé à adopter Subversion : seulement deux gestes à apprendre (checkout, et commit), et pas de branches. Il avait pensé ça comme une première étape, mais en fait ça marchait pas mal.

La deuxième équipe était constituée de développeurs expérimentés, qui avait choisi d'utiliser git et le mode de fonctionnement “git flow”. Lorsqu'il leur a suggéré d'arrêter les branches à longue durée de vie, il s'est heurté à une forte incompréhension :

mais les branches nous permettent de travailler chacun de notre côté sans être perturbé par les changements des autres !

mais les branches nous permettent de jeter un refactoring s'il ne va nulle part !

mais les branches nous permettent de contrôler la qualité de ce qu'on livre (via une revue de code pre-merge)

mais les branches nous permettent de contrôler quelles fonctionnalités on livre (on ne merge que quand on veut livrer)

Dans sa présentation, Thierry a abordé :

les inconvénients des branches à longue durée de vie :

elles retardent le feedback,

elles retardent l'intégration,

elles cachent le travail du reste de l'équipe et réduisent la communication,

elles découragent le refactoring,

elles créent du stock (au sens du Lean),

elles augmentent le risque,

elles créent du travail supplémentaire (brancher, rebaser, merger…),

les avantages du trunk-based development :

commits plus fréquents sur master → builds plus fréquents → déploiements plus fréquents → time-to-market réduit → expérimentation plus facile

builds plus fréquents → les problèmes sont détectés plus tôt → la qualité est améliorée

comment faire du trunk-based development :

l'application est toujours prête à être livrée sur la branche principale,

découper les gros changements en petits morceaux incrémentaux,

garder cachées les nouvelles fonctionnalités non terminées,

utiliser la technique “branch by abstraction” pour les gros refactorings,

utiliser les feature toggles (mais en dernier recours)

comment remplacer la revue de code ?

le pair programming est une solution possible (revue de code continue pre-commit)

on peut aussi faire une revue de code post-commit

pre-merge : pull requests fréquentes sur des branches à durée de vie courte

post-merge : revue de code de tous les commits poussés sur master

au delà des raisons invoquées explicitement, quels sont les peurs qui font qu'une équipe peut résister à l'adoption de ce modèle ?

les développeurs ne savent pas développer par petits incréments → c'est une compétence encore trop rare, qui doit s'acquérir

la base de code est trop couplée, et manque de tests → c'est difficile de changer quoi que ce soit sans craindre de casser quelque chose

les builds sont trop lents → 🐢

The Origins of Opera and the Future of Programming (Jessica Kerr)

Je regrette de ne pas avoir pu voir cette présentation. En attendant la vidéo, un article de blog est disponible qui en reprend la trame : https://the-composition.com/the-origins-of-opera-and-the-future-of-programming-bcdaf8fbe960

Endangered Species: Senior Craftsmen (Cyrille Dupuydauby)

Le goulot d'étranglement dans nos métiers, c'est l'apprentissage. Il n'y a pas beaucoup de développeurs qui ont 10 ans d'expérience, et encore moins qui en ont 20. Doit-on compter sur eux pour enseigner le métier aux nouveaux ? Seule une petite partie d'entre eux a envie de devenir prof, le reste préfère sans doute programmer. C'est tous ensemble, en tant que communauté, que nous devons être une organisation apprenante. Chacun, quel que soit le stade où il en est, peut aider les autres.

Slides : https://noti.st/dupdob/gX1kor/endangered-species-senior-crafters

How to take smart notes (Sönke Ahrens)

Les conseils pour prendre des notes sont généralement de les séparer (un cahier ou carnet par sujet / matière), de les relire dès que possible… Ce sont de mauvais conseils.

Les conseils sur comment écrire un article, un rapport, un mémoire, sont très linéaires : trouvez un sujet, puis faites des recherches, puis lisez et prenez des notes, puis faites un plan, puis rédigez… L'écriture y est une tâche parmi d'autres, et la vision est très top-down. Une meilleure approche est possible !

Pour Richard Feynman, la pensée est indissociable de l'écriture. Les notes ne sont pas une forme de stockage du résultat de notre pensée, elles sont notre pensée elle-même. L'esprit a besoin de cet échafaudage extérieur qu'est l'écriture.

Pendant sa carrière académique, Niklas Luhmann a écrit environ 600 publications, dont plus de 60 livres, sur des sujets comme la sociologie, le droit, la politique, les médias, la philosophie, l'art, l'amour… Son secret ? Sa boîte à notes (Zettelkasten).

90 000 notes accumulées. Ça semble beaucoup, mais ça fait seulement 6 par jour.

Son système est simple mais terriblement efficace :

une idée par note ; une note sert à développer une idée

chaque note a un identifiant noté en haut à gauche : 1, 2, 3… ( une note peut renvoyer à une autre par son identifiant noté à l'encre rouge dans le texte)

il n'y a pas de classement hiérarchique, l'organisation est émergente : une note liée à une autre peut être insérée derrière elle dans la boîte, et recevoir un identifiant avec une branche (par exemple : 1a1) ; cela permet de retrouver des notes pertinentes à proximité, et de dérouler ainsi le fil plus tard

En insérant la rédaction de ces notes à ses activités quotidiennes de lecture, séminaires, etc. l'écriture n'est plus quelque chose de séparé que l'on fera juste avant la deadline, mais devient un travail progressif et incrémental. Les questions à creuser et les catégories émergent. Les idées s'enrichissent les unes les autres. Penser, relier et comprendre deviennent des actions concrètes.

Pour en savoir plus : http://takesmartnotes.com

Big corps as little panopticons. Agile coaches as colonial imperialists. (Romeu Moura)

Le panoptique est une architecture de prison imaginée à la fin du XVIIIe siècle par Jeremy Bentham, et analysée au XXe siècle par Michel Foucault dans son livre « Surveiller et punir ».

Ses caractéristiques clés sont que :

les prisonniers sont toujours vus par les gardes et le savent ;

les prisonniers ne voient pas les gardes ;

les prisonniers ne se parlent pas entre eux.

Dans un premier temps, un prisonnier se comporte bien car il est observé. Mais dans un deuxième temps, il est conditionné à devenir son propre garde.

On peut comparer les entreprises à des panoptiques. Les managers veulent une complète visibilité sur ce que font leurs employés (reporting, etc), mais ne communiquent pas sur ce qu'ils font, et les équipes ne se parlent pas. Les équipes finissent par devenir leurs propres gardes, et s'interdisent de faire certaines choses : « ah mais non, ici on ne peut pas faire ça ».

En Amérique du Sud, les colons n'ont pas réussi à transformer les autochtones en esclaves. Ils avaient la mauvaise habitude de se laisser mourir. Ils devaient donc importer des esclaves venant d'Afrique. Jusqu'à ce que les missionnaires jésuites trouvent la combine : une fois convertis à la foi chrétienne, ils craignaient de mourir !

Les grandes entreprises déploient des armées de coachs pour effectuer leur “transformation agile”. Il s'agit moins de transformer toute la structure (et certainement pas le haut de la pyramide), que d'imposer un changement à certains

Pour Romeu, tous ces coaches agiles sont des jésuites. Qu'ils croient ou non aux valeurs de l'agilité, ils sont envoyés pour changer la culture de « ces gens là bas ». Ils sont instrumentalisés.

Alors que faire ? Comprendre le système. Lire « Thinking in systems ». Lire Foucault (c'est dur). Regarder la présentation de Jessica ou lire son article.

Chacun d'entre nous a plus de pouvoir qu'il ne croit. Nous sommes conditionnés à penser le contraire. Nous vivons dans une peur artificielle d'agir différemment. Nous surestimons le pouvoir de notre hiérarchie. On les croit malveillants, mais ils sont dans la même situation, à un niveau différent. Et à tous les niveaux, les gens aimeraient que les choses changent. Restez indignés !

What is programming anyway? (Felienne Hermans)

On emploie souvent des métaphores pour expliquer ce qu'est la programmation. Dire que programmer c'est comme les maths, ça peut avoir un effet négatif. Felienne suggère de dire plutôt que programmer c'est comme écrire. Tout le monde peut écrire, et l'écriture a des usages variés : fiction, poésie, calligraphie, pétition, dissertation, liste de courses…

Cette présentation m'a aussi fait réaliser qu'Excel est un langage de programmation fonctionnelle, et que c'était sans doute le meilleur langage de programmation, car des millions de gens l'utilisent sans le savoir… Imaginez vous programmer en Java sans faire exprès !

Atelier: 50 shades of FizzBuzz

L'atelier visait à prendre un problème simple (FizzBuzz) et à explorer différentes manières de l'implémenter, en se donnant des contraintes.

Par exemple, on a commencé en mode zombie pair programming : le co-pilote pouvait faire des gestes mais ne pouvait pas parler, seulement grogner ou dire « brains ! ».

On a ensuite enrichi les spécifications et vu comment le code évoluait.

J'ai profité d'une partie de l'atelier pour explorer comment utiliser le property-based testing pour exprimer les tests.

J'ai mis mes différentes versions sur GitHub : https://github.com/ronnix/50-shades-of-fizzbuzz

Atelier: Evolutionary Design

L'atelier visait à expérimenter l’evolutionary design.

La première activité a consisté à implémenter, en groupes de 4-5 personnes, une nouvelle méthode sur une base de code existante (cool, c'était en Python !), en mode outside-in TDD. Ç'a été une expérience à la fois intéressante et pénible pour moi, car je pense plutôt être de l'école classique du TDD, et faire les choses en mode London school allait un peu contre mon penchant naturel…

La deuxième activité a consisté, toujours en groupes, à prendre une base de code développée par un autre groupe lors d'un précédent atelier où ils avaient plus de temps, et à l'améliorer avec des refactorings.

Dojo tournant en continu

Pendant toute la durée de la conférence, un dojo de programmation a eu lieu en continu, où chacun pouvait venir participer au développement d'un jeu de la vie, en mode mob programming.

Je n'y ai participé que quelques minutes, mais c'était très drôle de voir apparaître en accéléré les problèmes que l'on voit en entreprise sur des projets plus longs sur lesquels il y a du turn over. Le code devient très vite du code legacy, l'intention initiale est vite perdue, les connaissances se transmettent mal, les nouveaux venus veulent aller dans une direction qui a déjà été essayée sans succès par les précédents, mais ils ne le savent pas…

Pauses, couloirs et soirée du jeudi

Les meilleures sessions, ce sont toujours les rencontres et les discussions avec les autres participants. J'ai été heureux de recroiser des gens que je ne vois pas souvent, et d'en rencontrer de nouveaux que j'aurai plaisir à revoir l'an prochain !

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aqualianbird · 7 years

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SAINT FFIC FEST - MUSIQUE

*English Version here*

Je publie ceci tellement en retard que s’en n’est même plus embarrassant. Mais comme il vaut mieux tard que jamais, voici mon entrée pour le dernier Ffic Fest en date. Cela m’as prit autant de temps en partie parce que cette fois ci, je ne me suis pas laissée aller sur mon petit défi personnel : écrire le texte en anglais ET en français.

Commençons par les éléments du défi reçu :

Personnages : Mime et Fenrir Scène : La foret Instrument : Le chant Élément Musical : soit Wardruna soit Apocalyptica

Petit résume : J’ai écrit tout le texte comptant sur le dévoilement progressif des éléments de l’intrigue, aussi je vais me contenter d’énumérer quelques thèmes de la ffic : Amitié, Musique, Ce qui rapproche ou éloigne les hommes, Pressions Sociales.

Nbr de Mots : 6 504

J’ai été absolument ravie d’avoir occasion d’écrire sur Mime. C’est mon personnage d’Asgard préféré, et en général l’un des seul à en avoir gagné le titre dès mon premier visionnage de la série (et à l’avoir conservé jusqu’à aujourd’hui). C’est même le premier pour lequel j’ai commencé à faire des hc. Ce fut un régal de revoir et développer ces premières idées léguées par le bleu que j’étais il y a six ans en ayant un peu plus d’expérience et quelques fic dans le dos, et je dois dire je suis plutôt fière du résultat (j’dis pas que c’est parfait, mais si je ne faisais qu’écouter le Perfectionnisme, je ne finirais jamais rien)

J’ai été assez influencée par Xocowilde pour l’interprétation de Fenrir, et en particulier sa relation avec Thor, mais très vite il devint aussi naturel à écrire que Mime. De même, j’avais commencé cette fic en n’ayant que quelques détails et la situation initiale en tête, et très vite ce récit s’est mit pratiquement a s’écrire tout seul.

Dommage que cela ne s’est pas appliqué aussi au titre

Le thème du Fest était “Musique”, aussi je me suis efforcée d’inclure l’élément musical au maximum dans le récit, visant à ce que certains passage soient lut en écoutant le musique que vous allez trouver dans les liens. Lorsque deux paragraphes sont séparés par *** cela signifie que je vous encourage à arrêter la lecture un moment pour écouter la fin du morceau en vous imaginant Mime le jouant, et si une phrase se termine par --- d’arrêter le morceau complètement. J’admets que tout ceci était assez expérimental, et j’espère que c’est une expérience réussie.

Maintenant nous allons sauter la partie des Conditions d’Utilisation pour enchaîner avec le récit propre.

DIAPASON

La fourrure était douce et chaleureuse, contrastant avec l'air froid mordant ses doigts à chaque fois qu'il écartait une mèche de cheveux de son visage. La neige tombait doucement autour d'eux, en filaments clairsemés, mais constants; et pourtant, pas un seul flocon n'avait encore atteint le corps du loup. Pour une raison qui lui était inconnue, l'esprit du jeune homme était hanté par cette mélodie en particulier. Peut-être était-ce parce qu'il avait été entrain d'écouter du Wardruna lorsque son compagnon d'armes avait frappé à sa porte, ou peut-être était-ce parce que le motif mélancolique semblait se refléter dans la neige tombante. De temps à autre, le souffle du vent parvenait à se faufiler entre les arbres, faisant trembler la lanterne que tenait Fenrir. Plus déroutants, toutefois, étaient les nombreux yeux s'illuminant dans le noir en réponse aux oscillations de la lampe. Ce n'était pas chose facile de concentrer entouré de tant de juges ... Heureusement, Mime avait un bon aperçu de la situation à présent : l'animal étendu à ses pieds avait seulement besoin de quelques soins élémentaires. Le jeune homme s'empara de sa sacoche; il allait avoir besoin d'alcool et d'un petit quelque chose pour renforcer le système immunitaire de la bête afin de l'aider à combattre une légère infection. Il lui caressa le col, soucieux de garder la louve dans son état de transe, avant de désinfecter ses plaies. --- Mécontent d'observer son frère d'armes appliquer des onguents sur un membre de sa meute en silence, le jeune chef prit la parole : - Alors. Tu vas la refaire tout bien ... n'est ce pas ? - Tu sais bien que je ne suis pas vétérinaire, Fenrir, déclara Mime. Si tu voulais être rassuré, tu aurais dû faire appel à un. - Oh ça va ... T'es quand même bon dans le genre ! - Cela ne vaut pas le savoir d'un professionnel. Tu es juste chanceux que ce soit bénin. - Mais j'te l'ai déjà dit : il est hors de question que je demande d' l'aide à un humain. Plus-ja-mais. C'est pas comme s'ils étaient fiable de toute façon ... Il n'en fallait pas plus pour encourager le jeune meneur à élaborer sa pensée : - Un vétérinaire humain pourrait essayer de faire des expériences sur elle ou comme ça ! Les humains n'ont vraiment aucun respect pour les animaux et la nature en général. - Je suis un "humain" ... - Tu ... Ben ... Oui. T'es humain. Mais toi, ça va : tu es un humain passable. Tu te comportes bien avec les animaux. P'is, la manière que tu l'as calmé avec la musique ... enfin, je veux dire, personne d'autre ne sait faire ça. Je suis certain qu'elle est aussi détendue que possible et qu'elle ne souffre pas trop là maintenant ... Mime pesa les mots choisis par son camarade; tout comme les loups rôdant à l’extérieur du cercle illuminé par la lampe, Fenrir avait un instinct très protecteur envers sa meute - et apparemment, la force du désespoir n'avait pas été l'unique à l'œuvre derrière sa venue aux portes du musicien. - Quand bien même, finit-il par répondre. Ce n'est pas dans mes fonctions. Tu ne peux pas débarquer chez moi comme ça sans prévenir. - Mais, j'ai frappé avant d'entrer, et j'ai dit le mot magique ? Thor m'a dit qu'il fallait faire comme ça.Le jeune homme marqua une pause. - Thor ? La majorité des Guerriers d'Odin s’étaient à peine rencontrés avant la bataille contre les Chevaliers d’Athéna. Qui plus est, Mime n'avait absolument pas cherché à garder le contact avec ses camarades d'armes dans cette seconde vie qu'Odin leur avait octroyés. Aussi, il ne fit pas le lien avec le guerrier géant de Phecda de suite, leur Dieu du Tonnerre semblant être l'association d’idées la plus évidente. - Ben oui, lui. Il connaît les manières des humains, n'est ce pas ? Le jeune homme se demanda si Fenrir connaissait la mythologie de son propre pays. - Tu veux donc dire, que tu as suivi les conseils d'un de ces humains peu fiables, brutaux et sanguinaires ? Son camarade rougit. - J'ai jamais dit ça ! Et en plus il est à moitié géant, donc pas très humain non plus ... Il est donc à moitié fiable ! Conclut Fenrir en relevant son menton. - Contrairement à moi, qui est zéro pour cent fiable, et à qui tu fais pourtant appel pour soigner ta famille. Je me demande vraiment ce que "à moitié fiable" veut dire ...Fenrir bombarda le rouquin de neige. - Tais-toi, tête de nœud !

Bien entendu, il en fallait bien plus pour ébranler ne serait ce qu'un peu l'impassibilité du musicien, et c’était sans compter sur son investissement dans une tâche très importante. - Doucement : tu pourrais la stresser. Ce n'est pas bon, le réveil brutal, après une transe ... Le jeune meneur s'arrêta immédiatement; Mime, quant-à-lui, s'empara d'un petit tambour, sur les côtés duquel il entreprit de construire un rythme doux. Afin d'assurer le réveil paisible de la louve, le jeune homme décida de jouer le même morceau que celui utilisé lors de la mise en transe plus tôt dans la soirée; une autre chanson de Wardruna, choisie en accord avec son tout dernier béguin musical. En règle générale, tout homme sensé devrait s'abstenir d'interpréter seul des morceaux à l'instrumentation si riche. Mais le guerrier de Benetnach avait quelques atouts dans des manches que le commun des mortels n'avait même pas conscience d'avoir. Aussi, il maintint la cadence, confiant, enrichissant son rythme de base avec une cadence tout aussi douce frappée à la membrane, rappelant l'introduction originale de la chanson. Le musicien porta une attention toute spéciale à la louve couchée à ses pieds, pour le moment toujours prisonnière des bras de Morphée. La neige continuait de tomber autour d'eux, gardant sa sérénité, tandis que Fenrir s'asseyait à proximité, scrutant de ses yeux grand ouverts les moindres geste de son camarade (tout comme la première fois que Mime avait joué de sa lyre cette soirée). Cependant, petit à petit, tandis qu'il s’immergeait dans son jeu, le rouquin perdit conscience de tout ce qui se passait au delà de son voisinage immédiat, du vent qui berçait les quelques branches des arbres gelées aux loups bordant le petit cercle formé par la lumière de la lanterne. Lorsqu'il se sentit connecté à sa "patiente", le jeune homme utilisa ses années d'entraînement rigoureux d'une manière que son père et ses compagnons d'entraînement aurait certainement condamné : il maintint la cadence de la percussion à l'aide de pressions sur la membrane qu'il initia régulièrement - avec son cosmos. Et étant donné qu'il utilisait l'air comme outil pour interagir avec la membrane du tambour au lieu de ses bras, rien n’empêchait les mains du musicien de jouer la mélodie du violon sur la lyre. C'était un tour que Mime employait souvent pour s'accompagner à la harpe et autres instruments.Le jeune homme se concentra une nouvelle fois sur la louve. Si la première fois il avait accentué les aspects rythmiques et répétitifs du morceau afin de guider son public vers l’état de transe, le rouquin comptait à présent jouer sur sa texture et son dynamisme, afin de graduellement reconnecter sa patiente à son environnement. Ce fut avec grand plaisir qu'il remarqua que l’animal réagissait déjà au son de sa lyre.

Cependant, le plus difficile restait à venir.

Jouer de la lyre et du tambour, ça, le jeune homme pouvait le faire les yeux fermés.

Mais bientôt, il allait devoir aussi chanter.

Non pas que les paroles de Solringen étaient particulièrement difficiles à mémoriser; la chanson était en grande partie composée des deux même vers répétés en canon par le chœur et le soliste. Ce qui ne voulait absolument pas dire que l'interprétation de ce morceau devait être considéré comme triviale, loin de la : nombreux sont ceux qui qualifierait l'acte de répartition de l'attention sur trois tâches différentes -dont une impliquant l'usage du cosmos, qui plus est- comme d’extrêmement audacieux. Non, la source des angoisses du musicien se trouvait ailleurs : peu importait qu'il connût les paroles par chœur, qu'il chantât dans la langue de son choix ou que chacune de ses notes fût juste; peu importait qu'il pût puiser dans ses nombreuses années d'expérience musicale, il lui manquerait toujours cet élément crucial au succès des chanteurs. Selon lui, Mime avait le timbre de voix le plus laid, le plus monotone et fastidieux jamais entendu sur terre.

Le jeune homme secoua sa tête. Comme tout bon musicien, il persista malgré ses doutes. Il essaya d'accentuer encore plus de sa cadence afin de compenser sa voix monotone, le tout sans oublier d'exécuter le crescendo le plus doux dont il était capable; il voulait que tout soit mené de manière parfaite à une apogée.

Lorsqu'il sentit que la conscience du loup fut pleinement éveillée, Mime s'arrêta net. Un silence total régna sur la clairière. Ni même le vent ne se faisait entendre, et il sembla que la neige avait cessé de tomber. Ce fut comme si même les arbres avaient prêté leur attention au musicien pendent tout ce temps ...

L'instant d’après, Mime entonna la glorieuse conclusion de la chanson. Sans aucun doute, c’était les mesures du morceau les plus exigeantes à interpréter, d'autan plus qu'il jouait seul. Avec la lyre, il fusionnait les parties du violon et des sopranos tandis qu'il récitait les paroles du chœur d'homme aussi fort que le bon goût le permettait, le tout sans négliger la cadence sur le tambour. Cette union exigeait une quantité de concentration immense : c'était à peine si le jeune homme eut conscience de la présence de quoi que ce soit d'autre que ses instruments. Il ne pouvait pas se permettre de manquer une seule note.Heureusement, cette phrase était intense mais courte; bientôt, Mime retrouva la construction de départ du morceau. S'il ne pouvait pas encore reprendre son souffle de manière littérale, il lui était rassurant d'interpréter ces mesures familières où le chœur de sopranos dialoguait avec le soliste, s'échangeant les mêmes vers sur l'été, le cercle du soleil et le chant du coq. L'interprétation du morceau étant devenue moins exigeante en concentration, le jeune homme se rappela de contrôler l'état de sa "patiente", à présent complètement éveillée. À sa grande surprise, il trouva la louve toujours couchée à ses genoux en dépit de son autonomie regagné : elle n'avait pas bougé plus qu'il ne lui eût été nécessaire afin de voire le musicien jouer. Mime sourit. Le rouquin se prépara ensuite à jouer les dernières mesures du morceau, qu'il comptait interpréter exactement comme sur l'enregistrement officiel : d'abord, il arrêterait son tambour et sa lyre, enchaînant avec un decrescendo diffusant les deux derniers vers de la chanson.

***

Le silence retomba peu à peu sur la clairière. Peu à peu, Mime reprit conscience de ce qui l'entourait : la neige qui tombait sereinement, son camarade assis à sa droite, les autres loups qui s'étaient rapproché durant son récital, les arbres bercés par le vent, la chouette qui hululait au loin ... Jusqu'à ce qu'une petite voix rapatria son attention à la clairière : - Est-ce que tu pourrais jouer ça encore une fois ? S'il te plaît ? Les joues du jeune meneur se teintèrent de rose. - Les autres semblent adorer ça mais je suis le seul à pouvoir demander ... Fenrir se gratta l'arrière du crâne et changea de position. Mime, lui, n'arrivait pas à déterminer si cette soudaine requête le surprenait ou pas. Mais au final, un sentiment unique éclipsa tous les autres : la curiosité. Après tout, le jeune homme avait toujours eu soif de savoir et en particulier dans le domaine de la psychologie du vivant. - Seulement si tu m'expliques les vraies causes de ta sympathie pour Thor. Son camarade bouda. Mime fixa son regard sur la mèche couvrant l'arête du nez du guerrier tandis que ce dernier restait immobile, le regard noir et les bras et les jambes croisées. Longtemps, le rouquin pensa que Fenrir n'allait pas céder et que par conséquent il serait bientôt de retour chez lui - une pensée qui ne lui déplaisait pas non plus. - C'est un humain bien, o.k ? On dirait que c'est rare, mais que ça existe après tout. Ou peut être c'est parce qu'il est à moitié géant. Mais bon alors il est loyal, mais aussi un très bon chasseur. Donc dès fois, quand j'en ai vraiment vraiment besoin, je lui demande un peu d'aide. C'est pour la meute. Ça arrive que des périodes de chasse sont moins bonnes que les autres, mais quand trop de nourriture manque ... Enfin donc lui il fait toujours de son mieux pour aider et ne demande jamais rien en retour. Ce qui fait de lui un humain très bien. Pas un égoïste ou un cupide. Alors, tu vas jouer maintenant ? Le jeune homme cacha son amusement en ajustant la position de son petit tambour. - Et si je jouais quelque chose d'autre ? Il se pourrait que cette chanson te plaise aussi : c'est du même groupe. Elle s'appelle Pertho, et elle parle d'un festin de nains.

Mime chassa encore une fois son éternel mécontentement face à ses capacités vocales et s'efforça à imiter de son mieux le timbre de voix qu'il aimait tant chez son idole. La clairière aida le musicien à reproduire l'atmosphère de la pièce grâce au petit écho avec lequel elle rendait le son de sa voix et de son tambour. Bien entendu, malgré son habilité, Mime ne pouvait remplacer un chœur entier à lui tout seul; aussi le jeune homme chanta les refrains un octave plus bas que le reste de la chanson pour compenser l'absence de vocalistes supplémentaires.

Lors du second couplet, Mime déplaça sa main gauche de la percussion vers la lyre, faisant usage de son atout pour maintenir la cadence. Ledit couplet étant relativement court, il se retrouva très vite à chanter le refrain, cette fois-ci en s'accompagnant à la lyre. La mélodie était plutôt simple, mais là encore le défi résidait dans la quantité de concentration requise pour jouer harmonieusement les trois partitions différentes en même temps. Si Mime avait tenu à jouer ce morceau en particulier, c'était parce que, contrairement à celui demandé, il se composait d'un solo à la lyre - l'occasion pour lui de briller. Étant dans sa zone de prédilection, le jeune homme pouvait faire usage de toute la subtilité et nuances dont son talent était capable.

Le reste de la meute de rapprocha encore plus, comme hypnotisée par le virtuose. Quelques loup se couchèrent sur la neige tout près du musicien. Ce que Mime aimait le plus, c'était la manière dont certains penchaient leurs têtes ou remuaient leur oreilles en guise de réaction à sa performance; le jeune homme aimait à penser qu'il avait passé suffisamment de temps entouré d'animaux pour savoir que ces loups appréciait son rendu. Fenrir, lui, l'observait avec une fascination si intense et candide que le musicien ne pouvait trouver de comparaison qu'avec les comportements observées uniquement chez les plus jeunes enfants jusqu'à ce jour ...

***

Le morceau était plutôt court. Aussi, dès que le dernier accord eut finit de résonner, Fenrir réclama : - Encore ! - Ho la, pas si vite : ce n'est pas un concert non plus. - Oui mais ... S'teu plaaît ? Avec sa tête penchée, ses jambes enlacées dans ses bras et son regard limpide plongeant droit dans les yeux de son interlocuteur, le jeune meneur pouvait prétendre, en toute sincérité, à la maîtrise du regard de chien battu. - Oh mais c'est vrai ! Fenrir se redressa brusquement. Je suis celui qui a une dette envers toi. Mais donc attend, peut-être que ça va aider ... - Qu'es ce qui va aider ? Demanda Mime, perplexe. Mais le guerrier de l'Aliot disparut entre les arbres. Il ne revint que quelque minutes plus tard avec une sorte de boîte en plastique. - Alors, tu peux bien sûre me demander n'importe quelle faveur -il expliqua en amorçant un freinage brutal dans la neige.- Mais entre temps, laisse-moi te montrer un peu d'hospitalité ! Tiens, c'est un goûter royal ça ! Fenrir présenta fièrement un morceau de viande crue. Un poil plus large que sa main, d'une couleur semblable à du vin rouge et d'une forme que le musicien qualifierait "d'indescriptible", la chose sembla capter l'intérêt du reste de la meute tandis qu'elle mettait l'impassibilité de Mime à rude épreuve. Le rouquin ne voulait pas savoir en quoi ce morceau était "royal"; il pensait que si la chose ne dégoulinait pas de sang, c'était uniquement parce que le fluide avait gelé. - Je n'ai pas faim, merci, finit-il par articuler en essayant de contrôler son dégoût. - Oh ... euu oui, ça arrive. Je devrais avoir quelque chose pour l'hospitalité qui ne soit pas du manger ... Ah trouvé ! Thor m'as donné ça la dernière fois. Le jeune meneur tenait deux bouteilles de bière à présent. - C'est bon pour l'hospitalité, ça, hein ? Mime examina les bouteilles : l'étiquette trahissait leur origine exceptionnelle. Après la première expérience, des biens acquis auprès de l'une des meilleures brasseries d'Asgard était la dernière chose qu'il s'attendait à voire sortit de cette boîte ... - En effet, c'est plus qu'acceptable. Le jeune homme ouvrit les deux bouteilles pour réduire le risque de rentrer chez lui les vêtements imbibés de bière. - Tu dois vraiment passer beaucoup de temps avec Thor, observa-t-il. - J'ai pas dit ça ! Arrête de faire ça !! - Eh bien, tu n'arrêtes pas de parler de lui. Par ailleurs, ce sont deux bière de haute qualité : soit vous passez beaucoup de temps ensemble, soit Thor est d'une générosité hors du commun ... ou juste vraiment naïf. - Mais ! J'te l'ai dit : c'est un humain vraiment bien. Pas comme toi apparemment, Fenrir bouda. Le rouquin retint un sourire narquois. - J'ai perdu mon statut d'humain "passable" ? - Oui. Je pensais que tu en étais un, mais tu n'arrêtes pas d'être méchant. - Ah, vraiment ? - Ouais. Tu fais ...Fenrir s’arrêta net.- Tu n'arrêtes pas de ... Quand tu parles de ... Tandis que sa frustration s’intensifiait, une curieuse grimace grandit sur le visage de Fenrir, rappelant chaque seconde un peu plus le grognement d'un chien. - Tu aaaaaas ...Il était clair qu'il avait du mal à exprimer verbalement ses pensées.- J'ai blessé un membre de ta meute ? - Quoi ?! Non ... - il vérifia rapidement l'état de ses compagnons- Non, ce n'est pas ça. - Je t'ai insulté ? - Euu ...non. Pas vraiment ça non ... - Hmm ... Qu'ai-je donc bien pu faire ? Demanda le jeune homme feignant la concentration. - C'est pas aussi grave que comme dans les exemples que tu as donné. Mais tu as été très embêtant ! Tu n'arrête pas de dire des trucs que j'ai pas dit comme si c'était la vérité ! - Me suis-je trompé quelque part ? Le jeune meneur bouda encore une fois. - Eh bien ... non ... Mais - Oh, mais tu vois ? Tu l'as encore fait ! Arrêté d'être embêtant ! Mime gloussa. - Ça s'appelle taquiner. C'est ce que je faisais : je te taquinais. Je t'embête un peu en exposant de vérités que tu voudrais garder cachées. Fenrir pondéra cette déclaration. - Ouais ... Pourquoi tu fais ça ? Tu vas arrêter ou pas ? - Pourquoi cherches-tu à cacher ces choses ? Cette fois, au lieu d'afficher ses habituels signes d'agacement, le guerrier de l'Aliot se contenta de lancer un regard noir à son invité. - Je crois que je comprends ... Tu sais les réponses, mais tu aimes à voire les autres devenir embrassés ... C'est très humain comme comportement de ta part, conclut-il en plissant les yeux. Le musicien de son côté, eut un sourire narquois; en effet, il prenait beaucoup de plaisir à observer les réactions de son camarade. - En partie oui ... mais derrière tout ça, je cherche également la réponse à une question légitime : pourquoi l'humanité ment-elle autant ? Mime caressa la louve couchée à ses pieds. - Les liens, les relations humaines, on en trouve de toutes les formes et les couleurs. De plus, chaque individu devrait avoir le droit à une vie privée, ainsi qu'un contrôle absolu en ce qui concerne l'établissement de leur limites personnelles, faisant toute tentative de réponse complète à cette question une tâche herculéenne. Mais je crois sincèrement que nous gagnerions tous beaucoup à êtres en général plus honnêtes les uns avec les autres. Et avec soi-même. Le jeune homme avait des années de réflexion prêtes à partager en la matière. Cependant, entre le torrent de mots essayant de franchir le barrage de ses dents en même temps et les souvenirs encore frais de sa bataille contre le Chevalier du Phoenix, Mime resta silencieux. Le sujet avait gagné une dimension en plus depuis lors, se forgeant douloureusement un espace supplémentaire dans l'esprit du musicien. Fenrir, de son côté, n'était pas troublé par les réflexions qui hantaient l'esprit de son camarade : - Ouais, les humains sont tous des hypocrites, répondit-il. Je n'ai pas tout compris de ce que tu as dit, mais oui je savais ça depuis que j'ai sept ans. Tu ne devrais pas embêter les autres parce que tu es lent à comprendre quelque chose. Le rouquin retrouvea tout de suite son sourire narquois : - Même si ça embête les mauvais humains ? La question provoqua une nouvelle grimace sur les lèvres de Fenrir. - Oui, même. Et puis t'es intelligent. Je suis sûr que tu sais les réponses à tes questions. Donc tu devrais arrêter. C'est mieux de jouer de la musique à la place ! Le jeune meneur retrouva un peu de son enthousiasme précédent, espérant visiblement entendre une autre chanson. - Tu veux vraiment écouter de la musique jouée par une mauvaise personne comme moi ? Fenrir prit le temps de réfléchir à sa réponse. - Eh bien ... Si t'arrêtes vraiment d'être méchant ... S'te plaît ? Le guerrier sourit. Mime haussa les sourcils. En voilà un qui ne s'adonne pas à la pratique du léchage de bottes ... - Je vais arrêter de te taquiner oui ... pour le moment. Mais qu'on se comprenne bien : je ne suis pas un membre de ta meute. Je ne vais pas suivre tes directives juste parce que. Est-ce suffisamment clair ? Fenrir se dota de son expression la plus sérieuse et hocha la tête. - Nous- oui oui, tu es un visiteur. Et c'est tout ! - Bien.

Le jeune homme caressa sa percussion du bout des doigts, essayant de choisir son prochain morceau. Sur le moment, la mélodie qui hantait son esprit s'imposa comme choix évident; pourtant, malgré son désir d'entendre la chanson, Mime s'en refusa le jeu : s'il pouvait faire usage de son cosmos pour donner une cadence sans toucher au tambour, la liste d'instruments sur lesquels cette technique fonctionnait était très courte. De plus, contrairement aux morceaux interprétés précédemment, Mannar-Liv se caractérisait par une harmonie complexe ainsi que par la richesse de sa texture, obtenues grâce à l'usage de divers instruments et la polyphonie de leur partitions respectives. Aussi, même si le musicien avait pu maîtriser les instruments de son choix avec son cosmos, toute combinaison avec la lyre reviendrait à essayer d'écrire avec les deux mains en même temps. Et si par miracle il eut réussit a surmonter cet obstacle, il lui semblait impossible d'interpréter fidèlement ce morceau avec moins de quatre instruments de toute façon, et en particulier sans le timbre si caractéristique du violon (aussi fort qu'il soit, un cosmos ne pourrait jamais transformer le son d'un instrument en celui d'un autre). Son morceau préféré écarté, le choix de sa prochaine pièce ne se fit que plus coriace : que pouvait-il bien jouer à présent? Le jeune homme aimait chacune des chansons de Wardruna; cependant, les morceaux qu'il était capable d’interpréter pouvaient se compter sur les doigts d'une seule main - ou pour être plus précis, il s'agissait des morceaux qu'il était capable d’interpréter seul. Mime jeta un regard furtif à son compagnon d'armes : Fenrir ne montrait aucun signe d'impatience, mais son regard trahissait les attentes du guerrier d'Aliot. Le musicien s’étonna une nouvelle fois de l'intensité de son enthousiasme : il lui rappelait la fois où, avec ses camarades du conservatoire, ils s’étaient déguisés en lutins pour accompagner en musique l'acteur du Père Noël sur la place du village. Cette innocence dans le regard d'un guerrier dans la vingtaine semblait s'expliquer naturellement par le fait que Fenrir s’était isolé du monde des hommes depuis son plus jeune âge; il n'avait pas subi les mêmes épreuves que la plupart des jeunes gens de son âge. Aux yeux de Mime, le jeune meneur incarnait la preuve que les sociétés humaines étaient corrompues par le nombre trop important d'hommes égoïstes, cupides et avide de pouvoir qui faisaient de chaque enfant un adulte méfiant, fermé, tout aussi avide de pouvoir et malhonnête; un cercle vicieux qui brisait chaque esprit jusqu’à lui donner la docilité et la forme du moule. Par ailleurs, la majorité des animaux vivant avec les hommes - notamment les chiens- ne montraient aucun des signes de la corruption morale observées chez leurs "maîtres". Ces derniers pouvaient argumenter autant qu'ils le souhaitaient que c’était dû à leur "intelligence inférieure", Mime ne démordrait jamais de sa version des faits : la seule différence entre un animal et un enfant apprenant à vivre dans cette société était la hauteur de la barrière de langage; du fait de leur compréhension limité des langues des hommes, les animaux ne se retrouvaient pas exposés à toute l’ampleur des viles intrigues de leur compagnons humains. Fenrir ayant été coupé de ce monde à l'âge de sept ans prouvait que la réciproque était vraie : il avait conservé la droiture et l’honnêteté que chaque enfant possédait. Mime se surprit à envier la situation du jeune meneur un instant : lui avait pu développer un esprit réellement libre, insoumit à l'influence de ses camarades de classes, des professeurs, de ses voisins et autres proches, et surtout sans l'influence de ses parents. Le musicien mit fin a ses divagations internes et porta son choix sur un morceau intitulé NaudiR. Certes, les difficultés d’interprétation liés à la texture ne s'en trouvaient pas amoindries, loin de là; cependant, contrairement à l’œuvre précédente, le jeune homme se sentait en mesure de rester fidèle à la structure générale du morceau en improvisant une introduction dramatique avec les moyens du bord- le reste de la chanson était centré sur la lyre. Décidé, le rouquin changea ses pianotements distrait en une cadence assurée. Très vite, il l'enrichit d'un rythme joué sur les côtés boisés du tambour et d'accords sur la lyre, fredonnant la mélodie pour compléter le tout. Il capta immédiatement l'attention de l'assistance. Lors qu'il s'interrompit après l'introduction, le musicien sentit tous les yeux tournés vers lui, pendus à ses moindres gestes, et en particulier ceux de Fenrir qui semblait sur le point d'ouvrir un cadeau de Noël; s'il avait du le décrire à ce moment Mime n'aurait pas d'autres mots que "un enfant de huit ans prisonier du corps d'un jeune homme dans sa vingtaine". Mime laissa le tambour de côté pour empoigner sa lyre avant de continuer son interprétation, se sentant finalement plus à l'aise au contact direct avec les cordes. En pinçant le premier accord, le jeune homme se promit d'observer discrètement son camarade tout au long de sa performance - le musicien voulait mesurer et comprendre sa fascination pour la musique. Mime en était d'autant plus curieux que Fenrir avait essentiellement rejeté son humanité et avait vécu isolé de leur société la majeur partie de sa vie; par conséquent, il était "pur" des préconceptions et préjudices, effets de groupe et influences de génération tous ceux qu'il avait rencontrés jusque là -lui-même inclus- avait assimilés. Comment cela se transposait-il dans son approche de la musique ? Que pouvait-il bien qualifier de musique ? Quel genre de musique pouvait-il bien considérer comme "normale" ? Quel genre de musique considérait-il comme assonante ou absurde ? D’expérience le musicien savait que certain animaux appréciaient la musique tandis que d'autres y semblaient complètement indifférent : serait-il en mesure d'en comprendre la raison grâce à Fenrir ? Serait-il en mesure de créer de la musique qui le rapprocherait plus de son publique préféré ? Se pourrait-il qu'il découvre de nouveaux éléments à apporter à l’éternel débat sur la nature de l'art ? Pour le moment, l'unique certitude était l’enthousiasme constant et ingénu que le jeune meneur affichait tout au long des interprétations successives des chansons de Wardruna ... *** Après que le silence fut retombé sur la clairière, dissipant les rémanents de l’atmosphère crée par le morceau, Mime tenta sa chance : - Dis-moi : que sais-tu de la musique ? - Pas beaucoup, répondit Fenrir. Je me souviens que ma mère avait une très belle voix. Elle chantait très souvent pour m'endormir. Dès fois durant le jour aussi mais ... Le jeune meneur fronça les sourcils. - Je crois qu'elle savait jouer du ... arf, comment s'appelle le gros truc tout noir ? - Le piano ? - Quelque chose comme ça oui ... Mais enfin, c’était il y a très longtemps. Ils restèrent silencieux un moment; Mime ne savait pas si son camarade avait besoin d'un moment de deuil ou non. Cependant, ce dernier reprit très vite la parole : - Oh mais : Thor écoute de la musique ! - Génial ! Quelle genre de musique écoute-t-il ? Le guerrier de l'Aliot s'interrompit pour afficher son meilleur sourire avant de répondre : - Thor dit que ça s’appelle le "métal". - Chouette ... donc tu en sais des choses ! Le musicien se retrouva désorienté au milieu d'une conversation qu'il avait lui même initié. En dépit de sa soif de connaissances, il doutait de la nature des résultats qu'il espérait en tirer, et, comme il s’était avéré, ils avaient hasardé dans un sujet qui ne lui était pas familier. Fenrir de son côté semblait avide de partager son expérience musicale : - L'autre jour on a écouté un groupe bizarre ... Amm ... Attends attends hein je vais m'en souvenir ... Apaco ... Acopo-non.- Apocalyptica ? - Oui ! C'est ça ! Tu les connais aussi ? - D'une manière générale. Ils sont plutôt connus, et étant donnée qu'ils jouent sur des violoncelles ma curiosité en a été piquée. - Oh tu peux jouer une de leur chanson alors ?? J'ai vraiment beaucoup aimé certaines. - Désole, je ne connais pas vraiment leur répertoire ... Son camarade d'armes sembla confus. - Mais ... Thor dit qu'ils jouent des chansons très connues, juste qu'elles sont sur des différents instruments. Tu peux pas faire ça ? - Oui, mais pas comme eux : le métal, ce n'est pas vraiment ma tasse de thé, déclara Mime. - Ahhhh ... ok je suppose que j'aurais du l'savoir. Lorsqu'il eut finit de parler le jeune meneur pencha sa tête tandis que son regard dériva sur sa droite. - Tu aurais du savoir quoi exactement ? - Que tu n'aimes pas le métal. C'est un truc qui passe mieux avec, genre, Thor. C'est rapide et fort et dure ... Le jeune homme stoppa net, son regard fixé sur Fenrir. - ... quand il me montre des photo des musiciens ils ne ressemblent pas du tout aux humains que je vois au palais de Hilda ou à toi. Ils n'ont pas l'aire de passer beaucoup de temps à ... au coiffeur ... ou dans les magasins ... ou ch'é pas quoi d'autre. Toi au contraire, t'as l'aire d'un humain très- - Si tu avais l'intention de dire "gay" ou "chochotte", interrompit Mime, je vais prendre un grand plaisir à t'étrangler. Fenrir se figea au milieu de sa phrase, probablement inconscient de sa bouche grand ouverte. - Et pour ton information je connais pleins de filles qui aime le métal, certaines étant très "féminines", princesses et maquillage. Ça n'as vraiment rien a avoir avec le goût en musique. En réalité, la seule référence que Mime possédait en la matière était une camarade de classe de ses jours de conservatoire qui en plus d’être la meilleure harpiste de leur cycle avait fondé un certain groupe de métal. Certes, il lui manquait les statistiques solides qui découlent d'une vie sociale plus active, mais pour ce que cela valait il avait assisté à un concert de ladite camarade une fois et y avait vu des filles avec des styles variés. En tout les cas le guerrier de Benetnach ne s'opposait jamais à un peu de lutte du par le feu. En aucun cas il ne doutait de l'existence de ces personnes; le fait qu'il n'en connaissait pas personnellement ne signifiait rien. Aussi, tant qu'il restait conscient d’être entrain de trépasser la frontière entre le vrai et le faux, il pouvait bien s'autoriser une petite entorse à la règle de temps en temps ... Fracasser les préjudices de merde des gens en valait juste tellement la peine. - J'allais dire civilisé, déclara Fenrir. Tu es un humain très ... euu, genre de la ville quoi. Tu aime les trucs délicats ou raffinés ou, genre, sophistiqués. C'est pour ça que je pensais c’est logique que tu n'aimes pas le métal. Cette fois, c’était au tour du jeune homme d'en être bouche bée, ou du moins au sens figuré, Mime ayant trop la maîtrise de ses expressions pour ne pas rester impassible devant la surprise. Il aurait du se douter qu'une personne isolée de leur société depuis sa plus tendre enfance n'afficherait pas les mêmes préjudices que ceux l'ayant moqué toute sa vie pour son apparence et comportement "de fille". - Cela n'a toujours pas vraiment de lien avec la fait que je n'aime pas le métal, répondit Mime sur un ton plus calme. Certain goûts n'ont tout simplement pas d'origines particulières liées à leur existence. Par exemple, il n'est pas rare de voir des personnes préférer le rouge au orange ou vice versa bien que ces deux couleurs soient très proches l'une de l'autre sur l'échelle chromatique. Parfois il n'y a pas d'autre explications que "parce que". Et nous ne devrions pas rejeter, ignorer ou nous mentir au sujet de ces goûts. Nous n'avons jamais besoin d'une "bonne" raison pour aimer ceci ou cela : tan que le goût ou l’activité en question ne nuit pas à autrui, le simple fait que nous préférons passer du temps sur ceci ou cela au détriment d'autres choses devrait être suffisent. Mime soupira. - Je ne comprends vraiment pas pourquoi certains s’entêtent si fort à se mêler des intérêts et passes-temps d'autrui. Je suis un homme et je peux agir comme je veux. Ce qui fend le cœur, c'est le nombre de gens qui se retrouvent à faire des choses qu'ils détestent ou a mentir sur leur goûts ou opinions. Tout ça parce que quelques imbéciles ont décidés qu'ils savent mieux que les autres, ou que les notions de "garçon" et "fille" devraient dicter ta personnalité et ton futur. Le silence tomba sur la clairière. Le jeune homme avait perdu de son habituel impeccable maîtrise de soi. Il sembla que les loups eurent senti le changement dans l’état du rouquin : celui qu'il avait soigné se leva et entreprit de lui lécher le visage. Mime retrouva son sourire. - C'est important de rester fort et têtu dans ce contexte. Pour rester fidèles à nous-mêmes. Pour notre bonheur et pour le bien d'autrui, il conclut en caressant la louve. Fenrir resta silencieux très longtemps. Il sembla que le sujet de sa diatribe était devenu trop abstrait pour le guerrier à moitié sauvage ... - Oouuuuuuuuuuuaaaais, articula-t-il finalement, l'air toujours confus. Tu veux dire que ... genre, je ne devrais pas aller vivre avec des humains si je ne veux pas ..? Le jeune homme s’étonna de cette interprétation de son petit discours; néanmoins, elle restait en effet fidèle a son message d'origine. - Absolument. Si tu te sens plus heureux lorsque tu vis près de la meute, reste avec eux. Et je ne vais pas dire que tu as été "domestiqué" ou autre parce que tu aimes aussi passer du temps avec Thor. - Vraiment ? Lejeune meneur rayonna. - Ça ne veux vraiment pas dire que mon destin est dans une ville ou comme ça ? Ou que je ne peux pas échapper à ma vraie nature ? - Non, vraiment pas. Est-ce que les loups ne quittent pas leurs meutes pour visiter des amis dans d'autres meutes de temps en temps ? Fenrir prit ce commentaire à cœur. - Donc, je peux visiter Thor et quand même ne pas faire partie des sociétés humaines ? - Tout à fait, Mime sourit. - Super ! J'aime visiter Thor ... Et certains trucs que les humains font .... comme la musique. Le rose de ses joues s'intensifia, mais c'est avec une assurance renouvelée que le jeune meneur demanda : - Toi aussi ... j'aimerai bien te visiter dès fois ... Après toutes les fois où son camarade l'avait prit au dépourvu au cours de cette soirée, le musicien s'en trouva grandement satisfait d'avoir deviné au moins ce fait juste. - Je te demanderai juste de ne plus m'apporter de carcasses d'animaux, s'il te plaît. J'aime mes repas traités chimiquement et cuisinés en tan qu’être humain délicat et sensible que je suis, plaisanta-t-il. Lorsque le rire du guerrier de l'Aliot eut finit de résonner dans la clairière, et que sa "patiente" se fut levée pour aller inciter ses amis à jouer, Mime posa enfin la question : - Voudrais-tu que je te montre comment jouer de la musique ? Fenrir hocha frénétiquement la tête. Le jeune homme lui apprit alors le nom de chaque corde de sa lyre et les différentes façons de pincer celles-ci. Le jeune meneur se trouva être un élève incroyablement patient qui s'appliqua à suivre les instructions de l'harpiste, et cela malgré son manque total d’expérience musicales. Cependant, soucieux de ne pas laisser son camarade se lasser -ou pire, se frustrer- de ses capacités de débutant, après que Fenrir eut réussit de jouer "joyeux anniversaire" deux fois à la suite, Mime lui tendit sa percussion et déclara : - Essayons de jouer une chanson ensemble !

Bien plus tard dans la soirée, dans la même clairière entourée d'arbres gelées emmitouflés dans leurs manteaux de neige, et malgré la chute considérable de température, les voix de deux jeunes hommes emplirent l'air une nouvelle fois, suivit par le sons de percussions et d'une lyre, interprétant les mélodies d'un énième chanson de Wardruna, emportées ensuite par les vents dans les profondeurs de la nuit d'Asgard.

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