#est-ce que j'essaye vraiment un peu court ?
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Quand ton rdv coiffeur est dans 20 minutes et que tu te dis que en fait, t'as peut-être pas envie de te couper les cheveux...
#en vrai peut etre je les garde lokg ?#est-ce que j'essaye vraiment un peu court ?#et si ça me va pas ?#nvmd que ça fait un mois ou deux que je me dis que je les couperais bien court#nvmd que quand je les ai fzit coupé en juin#je me suis dis “mmh#j'aurais du demander plus court “#anxiety WHY
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De mardi soir à aujourd'hui, j'ai perdu totalement la notion du temps. Ça faisait un moment que ça ne m'était plus arrivé et honnêtement, ça ne m'avait pas manqué. J'essaye de mettre des mots sur ce que je ressens mais c'est complexe. Une certaine colère, une tristesse aussi. Un ras le bol avec une touche d'espoir. Une fatigue mais aussi quelque chose d'autre, comme de la rassurance. Et un peu de la peur.
La colère, elle vient du fait que ces dernières semaines, je tenais bon. Je ne buvais pas et n'en avait pas tellement envie. Puis, la semaine dernière, j'ai bu 3 verres, un soir, avec mon père et je me suis dit "pas grave, je gère". Sauf que mardi, j'étais cool, en train de faire mes petites courses en ville et là, j'ai mon pote gay (on va l'appeler le russe) (celui qui sort avec son mec anticaire de 50 piges) et avec qui tout est mega drama h24 me contacte. Je lui dit que je suis en ville mais que je ne vais pas tarder (j'avais un sac de course mega lourd) mais le mec, il comprend PAS "NON", il insiste toujours comme un dingue, il me dit "allé on se voit juste un peu, j'ai plein de trucs à te dire blablabla", j'ai cédé (faut savoir que mes dernières grosses cuites étaient avec lui). Il me rejoint et voilà direct ça commence à picoler. C'est comme si j'avais perdu toute force d'esprit. On a bu toute l'après-midi. Puis, ça va vite, il me demande pour que je soupe avec eux et dans ma tête je me dis "bha oui je suis trop pompette pour cuisiner de tte façon", alors je rentre avec, et ça continue à picoler et à picoler et à picoler pfff c'est ridicule. Je n'apprécie même plus l'ivresse ! Mais le pire, et ma colère vient bien de là, c'est que lorsque je disais non, il insistait et ce qui me fout encore plus le sum, c'est que sur le moment, je n'arrivais pas à réagir. Et là, il m'a lâché une de ces putain de bombe, j'arrive pas à m'en remettre, ça manquait tellement de tacte. Il me lâche "t as envie d'avoir des enfants toi, einh oui?" Ce à quoi je lui réponds ce que je lui ai déjà expliqué 14millions de fois que "oui, j'ai toujours voulu avoir des enfants mais si je n'en ai pas, bha c'est comme ça! Ma quête ultime n'est pas d'avoir des enfants. Je ferrai pas tout pour en avoir et encore moins, avec n'importe qui, juste pour avoir des enfants" (traduction = moi, ce que je veux, c'est fondé une famille ou rien, et si c'est rien, bha la vie continue quoi), est-ce qu'il répond pas un truc du style "bha oui, tu as quand même 30 ans déjà et tu n'es avec personne. Tu sais, moi aussi je veux des enfants et il y a des manières moins conventionnelles, franchement tu n'es pas obligée d'être en couple, tu pourrais porter mon enfant" like wtffffffffffff mais il m'a prise pour une poule pondeuse ou quoi wesh???? Mais il se prend pour qui mais d'où il pense que j'aimerais qu'on ait un enfant ensemble in the first place???? Prq c'est mon pote? Mais allô quoi?? Il pense que je vais lui pondre un mioche gratuitement comme ça, un truc qui sort de ma chatte juste prq jsuis célibat à TRENTE ans et qu'il veut un gosse MDR. 10 minutes plus tard, jsuis partie de chez eux. J'ai coupé court "ça va? Ça va ?" "Euh ouais ça va jvais y aller!" Et sur le moment, j'arrivais pas à articuler qu'en fait, le nouveau moi "sobre" ne le supporte pas, ne le supporte plus. J'ai alors réalisé qu'à chaque fois qu'on est ensemble, c'est la défonce et qu'il n'accepte pas que je n'en ai plus envie! C'était la goute de trop et cela, sans mentionner ses discours parfois sans queue ni tête que j'ai toujours justifié en mode "ouais c'est l'alcool qui lui fait dire des trucs comme ça..." mais non, il sait très bien ce qu'il dit et cest trop controversé pour que je l'explique ici. Et la colère vient de la aussi, du fait que j'ai pas réussi à lui dire NON et à me faire respecter et le fait qu'il insiste et insiste et insiste tout le temps comme un vieux con... mon pote c'est un vampire. Vraiment c'est un vampire énergétique et ça me mets en colère. Ça me rend un peu triste aussi, je crois.
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J'avais des amies dans mon adolescence et comme toute adolescente chacune avait ses problèmes plus ou moins grave. Des problèmes familiaux, des questionnements d'identité sexuels, du racisme et du sexisme frontal, du handicap, des maladies mentales la réalité des classes sociales qui apparaissent, du harcèlement ou du mal-être, complexes ect. En y repensant on avait vraiment un panel assez large de problématiques à nous toutes réunies. Pour la faire courte, l'histoire veut que je me fasse bully par ces personnes, nos chemins ce sont (presque) arrêté à l'âge de 16ans. Je dis presque parce que vivant dans une petite ville je les ai beaucoup recroisé et elles ont fait et font encore parti de certains de mes rêves / cauchemars presque 10ans plus tard (il était temps que j'aille voir une psy moi). En y repensant c'était un peu de leur faute, un peu de ma faute, un peu de la faute de l'adolescence.
Bref ce panel très large faisait ressortir ses problèmes de façon différentes. Une était très expressive très joyeuse trop joyeuse ; une autre encore en parlait beaucoup et ramettait tout le monde autour d'elle pour l'aider et la soutenir. Certaines se mutilaient (oui celle-ci est au pluriel), une autre à construit une carapace comme ci rien ne l'atteignait. Encore une autre a décidé de devenir très apprêté, trop apprêtait. Et moi dans tout ca ? Et moi je pensais "que tout allait bien". Je l'ai mis entre guillemet car évidemment j'avais des petits bas mais ça me paraissait insignifiant, des petits problèmes de merde, rien de grave. Pour moi comme pour mes parents on est moyens, dans nos vies il ne se passent rien de grave mais rien d'exceptionnel. A cela s'ajoute que j'étais vraiment insouciante à l'époque (cette insouciance qui s'est arrêté quand elles m'ont bully d'ailleurs). Moi petit à petit mon anxiété a commencé à proliférer. Je ne l'ai pas vu venir. Pour moi je n'avais pas de problème et si ça m'arrivait d'être stressé c'était pour la simple et bonne raison que je suis timide, rien de plus. Alors alors comment j'ai réagi ? Moi je me suis réfugiée dans le mutisme, une incapacité profonde à partager ce qui n'allait pas. Alors je faisais comme ci tout allait bien, sauf que la façade est visible. La façade je suppose qu'elles la voyaient alors que même moi je ne la voyais. On a commencé à s'éloigner à cause de cette façade. Et plus je les voyais s'éloigner, plus je renforçais la façade en essayant de leur montrer que j'étais cool et qu'en trainant avec moi elles allaient passer un bon moment. Plus j'avais peur et plus je me renfermais. Voilà le cercle vicieux a commencé et évidemment un jour ça a pété. Comme dit plus tôt ce n'est ni totalement de ma faute ni totalement de leur faute. Comme me dit ma psy on n'est pas là pour tirer à balle réelle même si ça fait du bien, il n'y a que nous avec notre passé, nos émotions et comment on veut voir le futur. Je pense qu'elle pourrait ajouter : bien, on a craché sur le autres, et maintenant on fait quoi ?
Bref je m'égare. J'ai commencé à faire ce que j'appelle aujourd'hui des mutilations. Je me rongeait les ongles vénères. Mais les ongles c'est pas grave, tout le monde se ronge les ongles. Quand les ongles n'étaient plus suffisant je m'arrachais la peau (la dermatillomanie, toujours présente dans ma vie). La peau oui mais pas n'importe ou, là ou j'avais des boutons et des endroits cachés. Les boutons c'est normal, c'est l'adolescence ça va passer et pour les endroits cachés et bah personne ne les voyait.
Je n'ai pas de conclusion à ce post. J'essaye de remettre les infos du puzzle de mon état lamentable du moment. On en est là à 25 ans, déterrer des cadavres à main nu pour ne pas s'enterrer soi même.
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Pour l'askgame, 🎈ou 🎀 ?
🎈describe your style as a writer; is it fixed? does it change? [Décrit ton style en tant qu'écrivain-e ; Est-ce qu'il est fixé ? Est-ce qu'il change ?]
Même si j'aime bien que le texte est une ambiance un peu poétique, j'essaye de privilégier l'usage de mots simples, et je préfère le présent comme temps de narration, j'aime bien l'idée que ça me mette à la hauteur du lecteur et que ça soit pas juste un déballage de vocabulaire et de formules compliquées. Mais je crois que je fais encore souvent des phrases très longues et un peu alambiquées. J'adore les énumérations, les gradations et les rythmes ternaires au point que ça m'arrive super souvent d'être très frustrée de pas trouver de troisième idée, notion, éléments à ajouter... Je déteste écrire des dialogues c'est pour ça qu'en général, ils sont très courts, très coupé par de la narration et des silences et que souvent les personnages communiquent par d'autres moyens que la parole. J'adore poser des phrases qui suspendent l'action. Globalement, j'ai l'impression que c'est en train de se poser doucement, mais je regrette un peu la période où je jouais avec les formules figées en changeant un terme, ça m'arrive plus trop et je sais pas vraiment pourquoi.
🎀give yourself a compliment about your own writing [Fais-toi un compliment sur tes propres écrits.]
Honnêtement, je penses que si c'était pas moi qui les avait écrit, mes fics me feraient pleurer.
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Lettre dans le vent…
Il y a pourtant tellement de choses que j'aimerais te dire, te redire... Ça se fini juste comme ça.. ? On ne se dit même pas au revoir, on ne se revoit même pas une dernière fois... ? J'ai l'impression que je ne m'en relèverais jamais, qu'il n'y aura jamais « d'après toi ». Je suis tellement désolé, si tu savais comment je regrette. C'est sans aucun doute un des plus grand regret que j'aurais dans ma vie. Je t'aime tellement, et je me déteste d'avoir été une si mauvaise personne pour toi. J'aurais aimer te rencontrer en allant bien. Si un jour je vais bien. J'essaye, tous les jours, d'être une meilleure personne. Je suis tellement désolé qu'il soit trop tard...
J'ai tellement de regrets. Est-ce qu'on peut vivre avec autant de regrets ? Je n'en suis pas certaine pour le moment. Je survie. Mais je survie pour quoi au juste ? Pour Togo ? Il serait sûrement plus heureux sans moi, même si il est toujours collé à moi pour me consoler. Pour mes proches ? Pour le peu qu'il sont, ils s'en remettront. Pour moi même, comme tu disais ? J'ai l'impression de ne plus exister... J'ai imaginé ma vie avec toi, toujours avec toi. J'ai imaginé la vie tout court finalement. Mais je n'arrive pas à l'imagier sans toi. Pourtant j'essaye, ma tête à bien compris que tu ne voulais plus être avec moi et que je dois le respecter. Mais mon cœur il n'y arrive pas. Je te jure que j'essaye. Je n'arrive pas à tourner la page. Comment tu as fais ? Je crois qu'en fait tu n'étais pas qu'une page, tu étais tout un livre. Un gros livre, plein de pages, comme les livres de ta bibliothèque. Ou alors un livre comme les miens, ceux plein de poèmes et de mots doux. C'est toujours à toi que je pense quand je lis ce genre de poème. Tout comme chaque chanson d'amour porte ton nom désormais. Tu as fais ressortir en moi un vrai côté romantique, je savais pas qu'il existait celui là. Est-ce que c'est une bonne chose ? A vrai dire j'en sais trop rien. J’ai une réputation de masculin sacré à tenir tout de même.
Il y a tellement de choses que je regrettes et qui pèsent tellement lourd.. Je regrette que tu aies croisé la route d'une personne comme moi, que tu m’aies vu sous mon pire jour, de t'avoir fais du mal, de ne pas avoir essayer d'arranger les choses plus tôt.. Je regrette de pas avoir sauter ce soir là. J'aurais mieux fais hein ? Déjà cette nuit là mon cœur avait éclaté en mille morceaux.. Mais chaque petit morceau était déjà amoureux de toi. Et moi j'ai éclater en sanglots. J'aime bien cette expression. On n'éclate jamais de faim ou de froid, même moi. En revanche, on éclate de rire ou en sanglots. Et on en a eu des fous-rires, je ne pourrais jamais les oublier. J'aurais fais le clown pendant des heures simplement pour te voir rire... Mais il y a des sentiments qui justifient qu'on vole en éclats... Et les sentiments que j'ai pour toi c'est ce genre de sentiments. Ceux qui peuvent te donner des ailles, tout comme te les couper en plein vol.. Mais une chute aussi vertigineuse, est-ce qu'on peut s'en relever ? Au delà des regrets, il y a des milliers de questions qui tournent en boucle dans ma tête. Questions auxquelles je n'aurais visiblement jamais de réponses. Comment je fais pour que ça s'arrête ? Pour toujours je veux dire, est-ce que je peux te sortir de ma tête maintenant... ? Je ne pense pas.
Est-ce qu'on est obligées de redevenir des inconnues ? On aurait pu se sauver ? Tu m'as vraiment aimé un jour ? Est-ce que tu vas m'oublier ? Et si on avaient pas pris la maison ça irait mieux ? Est-ce que tu me crois quand je te dis que je t'aime ? Comment tu fais pour donner l'impression que tu passe à autre chose ? Est-ce que tu m'as remplacé ? Est-ce que j'avais vraiment une chance ? Est-ce que tu as effacé tous nos messages ? Toutes les photos ? Pourquoi tu ne m'as jamais choisis ? Pourquoi ça me rend malade ? Pourquoi tu as fais comme si tu t’inquiétais pour moi hier ? Est-ce qu’un jour tu me pardonneras ?
Pourquoi ? Comment ? Est-ce que ? Je ne comprends pas. Je ne comprend rien du tout. Et tu sais à quel point je ne supporte pas de ne pas comprendre. Ça me ronge en vrai. J'aimerai pouvoir lire dans tes pensées, savoir enfin ce que tu ressent.. Mais tout ça finalement ça restera de la rhétorique, sans réponse. C'est donc ça que tout le monde appel le lâcher prise ? Comme si je tenais un stylo, je dois juste le laisser tomber..? Je ne suis pas fan de ce concept, mais il semblerait que ce soit non-optionnel...
J'aimerais tellement discuter avec toi, te voir, entendre ta voix, tenir ta main, sentir ton odeur une dernière fois... Et si un jour nos chemins se recroisent ? Par hasard bien sûr, il se passerait quoi ? Tu penses qu'un jour on se retrouveras ? Comme la légende chinoise du fil rouge... En vrai je sais pas quoi penser de ça. D'un côté j'aimerais me dire que je te reverrais, en même temps rien que t'imaginer faire ta vie dans les bras de quelqu’un d'autre me donne envie de pleurer encore plus..
Tu sais, j'ai fais des erreurs mais j'ai toujours été sincère sur mes sentiments. Moi je t'ai réellement aimé, je t'aime encore et je t'aimerai malgré tout. J'étais sincère quand je t'ai dis que je pouvais être quelqu'un de bien pour toi. Je tiendrai mes promesses. Même si tu avais raison, je le fais pour moi, mais j'aurais aimé que tu sois à mes côtés et j’aurais toujours une pensée pour toi tant que je serai là.. Et, j'étais sincère quand je t'ai dis que je me ferais tatouer ton initiale. Parce que toi tu as compter pour moi. Tu compte pour moi encore maintenant. C'est sûrement parce que tu compte autant que ça fais si mal. Mais ça, ce n'est plus ton problème maintenant. J’espère juste que tu vas bien, sincèrement. Je t'en supplie prends soins de toi, s'il te plaît.. J'aurais voulu prendre soins de toi pour toujours, mais je ne peux pas et je dois respecter ton choix. Mais s'il te plaît fais le à ma place. J'aimais tellement ça, prendre soins de toi, te chouchouter.. Apparemment c'est ça l'amour, c'est vouloir le bonheur de l'autre, même si c'est sans nous.. Et c'est sans moi, et c'est en majeur partie de ma faute j'en suis consciente, même si je te jure que j'aurais tout fais pour rattraper mes erreurs.. Mais je ne veux que le meilleur pour toi, et ce n'est pas moi. C'est tout ce que je te souhaite, une vie bien remplie de tout ce que tu désire et bien entourée. Tu atteindras tous tes objectifs, ça j'en suis persuadée. Ne laisse jamais rien ni personne te faire douter de toi. Tu es une des plus belle personne que j'ai connue, et tu garderas toujours une place spéciale dans mon cœur, tu seras toujours là... Je te le redis encore une fois ? Une dernière fois : Tu n'es pas celle que tu vois dans le miroir, tu es celle qui brille dans le regard d’autrui. Comme tu te souviens que de ce que tu veux, ça fait pas de mal de te le répéter, tu as tendance à l'oublier un peu trop souvent. Tu brilles de mille feux.
Je ne t'oublierai jamais, je continuerais de crier fort que je t'aime en silence. Ou alors je penserai en silence que je t'aime très fort... J'espère que tu garderas quand même de bons souvenirs, j'espère que tu en as au moins..
Je pourrai continuer ce message indéfiniment. Je t'avais écris une lettre de deux pages, et puis finalement je ne te l'ai pas laissé. Je voulais y croire encore un peu... Je pourrai te parler sans m'arrêter toute la nuit, toute la journée.. Je suppose que je vais faire comme avec ma mère, je t'écrirai des lettre que je n'enverrai jamais. Tu n’as peut être même pas lu jusqu’ici.
Apparemment tout a une fin, et si vraiment tu as lu jusque là ne retient que ça : Je suis sincèrement désolé, je t'aime plus que tout et tu es une personne formidable.
Je sais que je dois te laisser tranquille, mais je risque d'avoir plus de difficultés que toi.. Je suis loin d'avoir autant de force mentale.
Ou peut être des sentiments plus forts je ne sais pas vraiment à quoi ça tient.. Mais je te promets d'essayer, au moins je vais essayer d'essayer. Tu me manque déjà terriblement si tu savais.. Tu es l’adoucissant de mon cœur.
Je t'aime. Moi le plus...
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Une respiration
Comprendre, je voudrais comprendre. En fait, comprendre je le sais déjà. Je sais d'où je viens, je vois ce qui s'est passé. Un brouillard épais et clair est derrière moi. Mais je sais de quoi se compose la forêt.
Je connais les souches en décomposition qui la forme, les branches cassées qui jonchent le sols, les flaques de boues et d'eau qui compose le chemin. Je vois aussi les mousses qui courrent doucement le long des troncs, les champignons qui viennent colorer le tapis de feuilles. Je connais le chant des oiseaux qui sifflent leur territoire, les cailloux qui éclaboussent de lumière. Je sens l'humus d'une terre humide et grouillante. J'entends le bruit constant de la vie qui rampe, qui marche, qui court, saute, respire et oeuvre autour de moi. Le brouillard est là. Je le sais. Je le connais.
Je prends de longue respiration dans l'espoir d'aspirer ce brouillard et revoir le ciel. Un bout de ciel, bleu. Même avec des nuages. Juste un bout de ciel. Chaque respiration est plus facile.
Chaque respiration me fatigue. A quoi bon lutter vers une fin qui est juste irrémédiable. Et pourtant, la forêt est encore là. Proche. Je la sens qui m'attire. Je la sens qui me guide. Qui m'emporte.
A chaque respiration, je vois le brouillard se levait légèrement. Je vois le renouveau du temps se poser devant moi.
J'essaye. Je vous jure que j'essaye. Je voudrais. Et en même temps je ne connais rien d'autre. Alors c'est dur. C'est comme si on me demandait de déconstruire le mur devant moi qui comporte des briques solides et des morceaux de verre à son sommet pour éviter que ne se pose les oiseaux nouveaux. On me demande, je me demande, je pense qu'il serait bon et pourtant je ne le pense pas non plus. Je suis une pièce à deux visages qui raisonnent et ne peut pas s'écouter. Parce que m'écouter ça veut dire sombrer. J'en ai un peu marre. Je voudrais revenir en arrière et vraiment ne pas naître. Parce que les moments de bonheur ne sont pas à aussi présent que mon moi. Mon moi hurlant qui me pousse sans cesse vers la souffrance. Et je sais. Et que je comprends que ce n'est pas une solution. Mais c'est si dur. C'est si dur que je ne sais pas. Si je sais quoi faire. Il faut que je reprenne ma respiration. Il faut que je retrouve le ciel. Que je puisse ressentir la forêt autour de moi. Cette forêt profonde. Cette forêt porteuse de vie, de lumière. Cette forêt qui constitue ta complexité et ton appartenance au monde.
Tu as aussi le droit de tomber dans le trou. Tu as le droit de tomber dedans et de demander à une main de t'en sortir.
Tu as le droit de tomber dedans et d'en ressortir en rampant, en pleurant et crachant du sang. En ayant les ongles qui sont ourdés de terre et d'excrément
Tu as le droit d'en ressortir en puant la mort, en puant la haine de soi.
Mais, tu vas t'en sortir du trou. Même si tu retombes dedans. Même si tu retombes dedans immédiatement. Au moins, tu auras vu le ciel.
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Partie du chapitre 33 de la réécriture CF : les hallucinations
Et voilà @ladyniniane ! Y'ai fini ! J'espère que ça ne sonnera pas trop faux !
Petit résumé de la situation : c'est une histoire où j'essaye de suivre le canon de CF mais, comme je suis incapable de suivre un canon jusqu'au bout, il y a pas mal de point que je reprends et que je transforme (je pense notamment à Blaiddyd dans cette scène)
Pour faire un point sur la situation, on est peu de temps après qu'Edelgard ait déclaré la guerre, avec Byleth qui l'a suivie, même si dans cette version de l'histoire, les Aigles de Jais gardent leur dignité et rejoignent l'Eglise avec le nord et l'est de Fodlan. On est donc dans la période où le monastère se prépare à se défendre. Dimitri est donc vraiment mal en point mentalement et est victime d'une crise de schizophrénie avec de grosses hallucinations. Marianne et Dedue l'aident, surtout Marianne.
Note de compréhension :
- Dimitri et Marianne se tournent autour. Ils ne sont pas encore ensemble mais, ils s'aiment chacun de leur côté et savent que l'autre tient beaucoup à eux.
- dans cet univers, Guillaume est mort pour sauver le roi d'un coup de couteau quand ses fils avaient six ans (c'est de là que vient le "il est mort comme un vrai chevalier"), d'où le fait que Glenn dit que sa famille meure pour la sienne. Guillaume a toujours le même caractère bien trempé que dans l'UA "bye !" et ses parents à lui sont encore morts lors d'une guerre contre Albinéa quand il était en bas-âge.
- si j'insiste à ce point sur la fumée et la chaleur qui brûle les poumons, c'est parce que ceux de Dimitri l'ont été à Duscur, ce qui l'a empêché de crier et d'appeler à l'aide (et lui a surement sauvé la vie au passage vu qu'il ne pouvait plus parler ou hurler)
- "la voix de peinture", c'est lié à une scène précédente : Rodrigue et Alix finissent par juste tomber malade de fatigue et sont alités, tellement ils s'épuisent pour tenter de tenir le Royaume en un seul morceau sans le dépouiller au passage. A un moment, Dimitri voie un portrait de Guillaume et Aliénor (soit les parents des jumeaux) et se demande si eux, ils seraient arrivés à arrêter son père et à l'empêcher d'aller en Duscur. Il a alors une hallucination où le visage de Guillaume le réprimande en lui disant que les Blaiddyd tue littéralement sa famille pour eux ainsi que l'unité de sa famille, et en lui ordonnant de payer pour ça. La voix de peinture est donc une référence à cette scène.
- Dimitri mentionne Claude dans les personnes auxquels il s'est attaché car, ils ont parlé plusieurs fois dans cette histoire et ils se connaissent un minimum (scènes lors de la disparition de Flayn et après la bataille du Lion et de l'Aigle ou les LdS et les CdO finissent tous à l'infirmerie)
- faut que j'arrive à le caser plus tôt mais, pour la veste sur la tête de Dimitri, c'est inspiré des sacrifices / cérémonies religieuses où le prêtre avait la tête recouverte d'un voile pour le couper du reste de la foule pour ne pas être déconcentré (histoire de ne pas faire d'erreur dans la procédure et devoir tout recommencer, y a même de la musique pour couvrir tout bruit imprévu et devoir tout recommencer depuis le début). J'aime bien m'imaginer que Duscur a une pratique similaire, et Dedue poserait donc sa veste sur sa tête pour le couper des voix autour de lui et l'aider à se concentrer sur Marianne.
Voilà ! Vous devez avoir tout le contexte maintenant !
(la scène commence sous la coupe, même si elle est assez "courte""
« Elle est là…
– Ma propre fille qui m’a assassinée…
– Celle qui m’a arrachée à ma famille…
– Celle qui m’a décapitée…
– Elle est là…
– Là…
– Là… à portée de lance…
– Sa tête…
– On veut sa tête…
– Sa tête sur les portes d’Embarr…
– Je vous la donnerais… »
La tête de Dimitri bourdonnait… grondait… craquelait… craquait… il avait l’impression qu’elle allait exploser sous la demande des morts… son père se tenait à l’entrée de la cathédrale, sa tête sous le bras, tout comme le corps brûlé et démembré de Glenn… il les entendait encore hurler… la voix de son père crier ses ordres… qu’il ne toucherait à personne à qui il tenait avant que sa tête ne vole de ses épaules… le gargouillement de regret ensanglanté de Glenn voulant revoir son petit frère, son père et son oncle après avoir reçu une attaque à sa place… toutes les autres prières, toutes les autres malédictions, toutes les autres suppliques, toutes crachés dans le sang de l’agonie et les cendres, lui-même qui ne pouvait plus hurler, les poumons carbonises par les flammes… tous… tous… tous… il pouvait sentir la chaleur des braises sur son corps entier… le visage de Dedue et d’une femme qui lui ressemblait le tirer du corps de Lambert, lui prendre la tête qu’il essayait de protéger… comme si on aurait pu la recoller sur ses épaules et le ramener… sa lâcheté de s’accrocher à leurs mots qu’il ne comprenait pas à part l’inquiétude universelle, au lieu de mourir comme tous les autres… Dimitri devait payer ce crime en les vengeant tous… même les morts plus anciens lui reprochaient d’avoir survécu, il devait payer sa dette et sa faute…
Sa cible était là… juste là… à mêmes pas quelques lieux d’ici… juste quelques minutes à cheval… une grosse heure à pied… elle était là… si près… si près de sa lance… elle et sa renégate… dire qu’il leur avait fait confiance… qu’il avait cru qu’elles étaient de bonne foi… qu’elles voulaient aussi la paix en voyant Flayn si heureuse de retrouver son grand frère, comme l’aurait été Glenn en revenant de Duscur… il aurait mieux fait d’écouter sa belle-mère quand elle disait que sa fille avait des mots et un comportement étranges… que le comportement de son frère n’avait aucun sens… le mauvais survivant aurait tellement dû l’écouter… voilà qu’elles lui avaient filé entre les doigts… et qu’elles étaient allés se cacher loin de sa lance… loin de leur sentence… et il ne pouvait même pas sortir accomplir sa mission en allant les chercher dans leur trou…
« Dès que les portes seront ouvertes… dès qu’elles seront ouvertes… »
« Qu’elles s’ouvrent plus vite… »
Les suppliques des morts occupaient tout le silence de la cathédrale… il devait y avoir d’autres personnes mais, les voix les dissimulaient toutes…
Tous devaient être tourné vers la grande fresque de la Déesse, de l’Immaculée et de son Envoyée… comme si prier Seiros allait servir à quelque chose… la Déesse aussi d’ailleurs… elles étaient toutes les deux entre les mains de ces monstres assassins… Dimitri ne se mêlait pas à la foule, restant plutôt dans une des alcôves de la cathédrale, au nombre de dix dans la nef, puis quatre autre dans le transept… celle dédiée à son ancêtre, Blaiddyd… celui qui avait reçu leur emblème de la Déesse même… celui qui avait reçu le premier leur force titanesque… il voyait encore son père soulevé sans effort une charrette remplie pour rendre un service, ou les jumeaux pour les taquiner… celle de Blaiddyd devait être encore plus titanesque… même si ce n’était pas ce qu’on retenait le plus de lui… il était surtout connu pour ses dons en magie et sa droiture… le magicien lié au froid et à la neige, empêchant les champs de geler ou regeler lorsque le temps était cruel, tellement que les plaines de Tailteans ne gelaient plus, même en hiver grâce à lui, ou tétanisant les ennemis de son peuple dans la glace, et éloignant le froid de l’hiver pour empêcher les siens de mourir à cause de lui… le Brave de la Glace… le Brave au chaleureux cœur de glace… il y avait peu de trace de lui, perdu dans les milles ans qui les séparaient mais, une chose qui revenait toujours dans les légendes était sa droiture et son sens de la justice… né esclave, ayant rompu ses chaines pour devenir protecteur de son peuple, il aurait toujours eu à cœur d’être droit et juste, de ne faire aucune concession au coupable pour leur richesse ou leur gloire si rien ne justifiait leur crime… à Faerghus, on le priait avant Seiros pour demander qu’une bonne justice soit rendue… ses pieds étaient tout abimés à force d’être touché pour réclamer un jugement juste…
Dimitri n’avait jamais été très croyant… il connaissait les hymnes, les jours et les coutumes, aimait entendre les autres les chanter, la voix claire de Rodrigue portée ses prières comme les plus douces des berceuses mélancoliques mais, pour ce qui était de la croyance en elle-même… la Déesse ne les aidait clairement pas ou sinon, tout ceci n’aurait jamais eu lieu… juste, elle veillait de loin sur eux mais, elle devait dormir la plupart du temps… cependant, même s’il devait être réincarné depuis longtemps, il posa ses mains à son tour sur les pieds de pierre usées de la statue en soufflant.
« Donnes-moi ta force… aide-moi à leur rendre justice… aide-moi à venger toutes leurs victimes… aide-moi à venger mon père et ton fils… mais s’il te plait, ne me protège pas… »
Il posa sa tête contre le bout de ses orteils pour finir sa prière, n’ayant pas besoin d’en dire plus… son ancêtre comprendrait… même sans mot… comme Alix comprenait toujours Rodrigue et inversement… il saurait pourquoi…
Le mauvais survivant entendit un bruit d’agitation sous les complaintes des morts… un cri… un hurlement !
« Et voilà… tu vas encore survivre à la place de quelqu’un comme de la mauvaise herbe… comme quoi, mourir pour un Blaiddyd, ce n’est pas que réserver à ma famille, même si vous en avez de notre sang sur les mains… moi, mon grand-père, mes arrière-grands-parents… »
« Non ! S’écria-t-il en regardant Glenn en train de lui rappeler ses fautes et celle de sa famille. Ça n’arrivera pas ! »
Il entendit quelqu’un à côté de lui le prévenir qu’il n’y avait personne devant ses yeux mais, il ne fit pas attention à lui et se précipita hors de la cathédrale vers l’origine de l’agitation.
« Quelqu’un d’autre va mourir… elles vont tuer quelqu’un d’autre… elles vont y arriver elle… quel piètre vengeur tu fais…
– Non ! ça n’arrivera pas ! Leur hurla-t-il en fendant la foule. Elles n’arracheront plus personne à personne !
– Mais à qui tu parles ? » Demanda une touffe de cheveux jaune à côté de lui.
Il la dépassa sans l’écouter, courant à toute vitesse jusqu’à l’étang de Garreg Mach. La pierre rougeoyait, brûlait et fondait de toute part, la cendre rentrait à nouveau dans ses poumons pour les brûler de l’intérieur et l’empêcher de crier, une chaleur glaciale s’infiltrant en lui alors qu’un corps rond gisait sur les dalles. Tout le monde s’agitait autour tout en faisant comme si de rien n’était, comme si quelqu’un ne gisait pas mort là ! Sur le sol !
« Heureusement qu’on l’a enlevée celle-là…
– Ouaip, quelque chose a dû lui rentrer dedans sans qu’on s’en aperçoive… au moins, elle a pété loin des autres balistes magiques…
– Je vais en chercher une autre pour le rempart sud-est… »
Qu’est-ce qu’ils racontaient ? Ne voyait-il pas que c’était le corps de quelqu’un ?! Quelqu’un venait de mourir et il balayait son cadavre avec un râteau et une pelle ?! Qu’Edelgard et Byleth le fassent avec leurs propres morts, il en était sûr mais pourquoi le monastère ferait la même chose que ces monstresses ?! Et pourquoi envoyait-il directement quelqu’un d’autre se faire tuer dans cet enfer ?! La pierre fondue leur collait aux pieds !
« Dimitri ? Est-ce que tout va bien ?
Il tourna des yeux horrifiés vers Marianne et Dedue. Non… non… non… ils ne devaient pas être ici ! C’était dangereux ! Ils ne devaient pas être dans cet enfer ! Pas eux ! Ne voyaient-ils pas non plus la pierre qui fondait ?! Ils semblaient inquiets en le regardant mais, pourquoi ne s’inquiétaient-ils pas pour le mort ? Pour ce corps tout rond ? Une autre famille de trop était en deuil ! Il fallait qu’ils partent ! Partez ! Par…
– …tez… partez ! Vite ! Il faut que vous vous enfuissiez ! C’est dangereux ! Il faut que vous filiez avant de respirer trop de fumée !
– Dimitri… mais qu’est-ce que… balbutia Dedue.
– Ne t’occupes pas de moi ! Emmène vite Marianne loin d’ici ! Si elle respire trop de fumée, ces poumons vont brûler aussi ! Je t’en prie ! Protège-là ! Il y a déjà un mort !
– Mais Dimitri, personne n’est mort… la fumée, c’est juste…
– Si ! Je l’ai vu ! Ils l’ont déjà emporté mais il était là ! S’écria-t-il en désignant l’endroit où était le corps. Dans la pierre qui a le plus fondu ! Tu ne l’as pas vu ?! Un corps tout rond ! Oh non… une armure ronde… c’était Alois ?! C’est Alois qui est mort, c’est ça ?! Non ! Non ! Il a une famille ! Pas lui ! Sa femme et sa fille l’attendent ! Edelgard aime vraiment briser les familles ! Même la sienne !
– Mais Alois va bien, tenta Marianne en s’approchant un peu. On vient de le voir dans l’armurerie. Il va bien… ce n’est…
– Même si ce n’est pas lui, le mort avait forcément une famille lui aussi ! Elle a encore tué quelqu’un et il faut le venger ! J’ai survécu à tout le monde ! C’est mon devoir envers eux de les venger ! ça suffit ! Ils ne peuvent plus attendre ! Tant pis pour les ordres ! Je vais tout de suite les empêcher de nuire ! Dedue ! Je te confie les autres et Marianne ! Il ne doit rien leur arriver ! Tu m’entends ?! Rien ! J’y vais ! »
« Voilà ! Enfin !
– T’en as mis du temps !
– Vas-y ! Venge-nous !
– Venge-nous !
Venge-nous !
Venge-nous !
Venge…
« Dimitri ! Attend ! Arrête !
Il était en train de se détourner quand les bras tout fins de Marianne entourèrent sa taille, le serrant aussi fort qu’elle le pouvait. Elle lui souffla avant qu’il ne puisse la repousser, parlant de manière assez fluide malgré la fumée, sa toute petite voix couvrant toutes les autres dans sa tête craquelée.
– Personne n’est mort, c’est une baliste magique qui a explosé… elle était endommagé… il n’y a pas tant de fumée et elle n’est pas chaude… la pierre a un peu fondu à cause de l’explosion mais, personne n’est blessé… tout le monde va bien…
– Mais… mais il y a tellement de fumée… il fait tellement chaud… tous les pavés ont fondu… même l’étang est en feu… il faut que tu t’en ailles avant de te noyer dans la fumée toi aussi ! Balbutia-t-il en essayant de la repousser un peu, ayant peur de la blesser avec sa force. Les morts… je dois les venger ! Je dois les retrouver et les venger ! Avant qu’elles ne fassent encore plus de dégâts…
Marianne sentait les mains de Dimitri trembler alors qu’il tentait de la faire lâcher prise, la certitude dans sa voix… il était persuadé que tout cela se passait vraiment… elle jeta un coup d’œil à la cour, dans le même état que les jours auparavant… puis elle regarda Dedue, son visage d’ordinaire impassible exprimant son inquiétude et sa tristesse… ce n’était pas la première fois que ça arrivait depuis la trahison d’Edelgard et de la professeure mais, c’était la première fois que c’était aussi fort… qu’il tentait de les repousser tous les deux comme ça…
Elle resserra encore plus ses bras autour de lui. Dimitri avait besoin d’elle à son tour…
Elle murmura, si faiblement qu’il devait être le seul à l’entendre, la main du guerrier blindé sur l’épaule pour la soutenir après lui avoir demandé d’un regard de la laisser faire.
– Je sais… ça fait tellement mal d’être celui qui est encore là qu’on y pense encore… de nuit ou de jour… et on a l’impression qu’on va se briser en mille morceaux… ou briser les autres en étant avec eux… Edelgard et la professeure ne sont pas là… elles sont à Embarr… je t’en supplie, n’y va pas… ne te blesse pas…
– Ce n’est pas grave si je me blesse, je dois faire mon devoir… mon père, ma belle-mère, Glenn, mes amis, tous ceux qui sont morts ce jour-là… je dois les venger, c’est mon devoir… j’ai déjà survécu trop longtemps à la place de quelqu’un d’autre… et… et elle va te blesser aussi… elle va blesser tout le monde… toi… Dedue… Félix… Ingrid… Sylvain… Claude… tout le monde… tout le monde est en danger… je dois les arrêter… j’ai déjà pris trop de temps… ce n’est pas grave si je risque ma vie… je…
– Ne pars pas… je porte déjà malheur, surtout à ceux qui ne se préoccupe pas de leur propre sécurité… tu passes déjà beaucoup de temps avec moi… je t’ai surement déjà porté malheur… n’y va pas… c’est trop dangereux…
– Non… non… tu ne me portes pas malheur… c’est plutôt moi…
« Ça c’est clair, tu fous la scoumoune à tout le monde qui t’approche… c’est pas elle qui porte malheur, déclara la voix de peinture, c’est plutôt toi et ta famille qui exige qu’on se sacrifie tous pour vous… »
– Il n’a pas tort… il n’a pas tort… je ne peux pas laisser les autres se sacrifier pour nous encore une fois… trop sont déjà mort pour moi… je dois le faire… mais je t’en supplie, lâche-moi… je ne… je ne veux pas te mettre en danger… pas toi aussi…
Il devrait la repousser... même obéir à la supplique des morts qui lui hurlaient de lui casser les bras pour aller accomplir son devoir envers eux, mais Dimitri resserra son étreinte autour d’elle. Il était idiot… il était idiot et égoïste… tellement égoïste… il s’en rendait compte maintenant… il n’aurait pas dû s’attacher… il aurait dû repousser tout le monde, ne plus avoir de lien qui allait le distraire de sa mission… il aurait dû tout couper pour pouvoir partir au combat sans avoir envie de se retourner et de rester… c’était ce qu’il aurait dû faire… repousser tout le monde, se consacrer à son entrainement pour le grand jour de sa vengeance et ne pas s’attacher, histoire de ne pas blesser d’autres personnes…
Mais le jeune homme n’avait pas pu s’en empêcher… il s’accrochait encore aux personnes qui l’avaient aidé, il tenait encore à ses amis de toujours, parfois malgré tous leurs efforts pour le repousser quand il était conscient de son vrai visage, ils s’en étaient fait de nouveaux à Garreg Mach venant de tout Fodlan, s’était approché de quelqu’un qui avait des rêves encore plus grands en se disant qu’il pourrait aussi réaliser le sien sous les demandes des morts, il avait affronté des ennemis pour aider d’autres personnes en s’attachant à eux… il s’était attaché à Marianne qui lui ressemblait tant, avec qui il avait l’impression de pouvoir parler et qu’elle le comprendrait toujours… des choses triviales ou douloureuses… tellement que ça en faisait mal de penser pouvoir la repousser mais, il le devait… il le devait pour aller accomplir son devoir envers les morts… elle ne devait surtout pas le suivre… c’était trop dangereux… non… il…
– Je ne veux pas te perdre…
– Moi aussi… c’est à mon tour de t’aider… s’il te plait, ne pars pas…
Marianne était petite, elle faisait bien une tête de moins que lui, toute fine par rapport à ses épaules larges mais, Dimitri prit appui sur elle. Il resserra son étreinte et elle était si forte qu’elle ne céda pas sous le poids de son crime… ses jambes si fortes de cavalière arrivèrent à le supporter alors qu’il était un mauvais survivant, même pas capable de venger sa propre famille et celle de ses proches… elle le soutient sans trembler, ses doigts tout fins dans son dos…
Il sentit alors une veste se poser sur sa tête, comme pour le protéger des bruits autour de lui et à l’intérieur de son crâne. Le jeune homme arriva à se redresser un peu et vit Dedue, sa grande main se posant à son tour derrière son épaule alors qu’il lui proposait après être resté en retrait.
– Vous êtes fatigué Votre Altesse, vous devriez vous reposer un peu.
Dimitri accepta d’un signe. Il y avait surement des personnes qui les regardaient, mortes ou vivantes mais, il ne voyait qu’eux deux, le guidant doucement malgré tout.
#écriture de curieuse#réécriture#réécriture de CF#dimitri alexandre blaiddyd#marianne von edmund#dedue molinaro#(un peu)#fe3h#attention pour ceux sensibles à la maladie mentale#j'espère que ce n'est pas trop mauvais !#Clairement pas mon meilleur mais j'aimerais bien entendre votre avis !#je hais l'orthographe française qui me le rend bien...#j'espère qu'il n'y a pas trop de faute !#merci beaucoup d'avoir tout lu !#route CF + divergente canon
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Emeraude
« L'émeraude par sa couleur surpasse toute nuance de vert. Cette pierre permet de connaître et de voir par hydromanie des choses qui vont arriver dans l'année, si on l'interroge correctement, elle est infaillible.
Elle donne des richesses en abondance à celui qui la porte très chastement.
Elle rend éloquent les hommes qui veulent bien l'honorer.
Elle conserve les yeux et la vision intacts, calme l'agitation et la luxure.
Celui qui la possède doit avoir bon caractère. »
Megumi releva la tête de son livre pour se retrouver plongé dans un regard rougeoyant, le fixant avec une profonde attention.
Un léger sourire vint étirer ses lèvres.
« - Qu'est-ce que tu fais ?
- J'essaye de voir l'avenir dans tes yeux. »
Le sourire se transforma en rire.
« - C'est ta façon de me faire un compliment à la dérobée de comparer mes yeux à une pierre ?
- Arrête de bouger je ne vois rien. »
De larges mains empoignèrent ses épaules, l'empêchant de remuer malgré le petit rire qui continuait de secouer sa poitrine.
Ils restèrent ainsi, pupilles de feu plongées au coeur de reflet d'émeraude, immobile.
Un léger vent se leva.
Les mèches de jais du jeune shaman vinrent obstruée sa vue.
« - Alors, tu vois quelque chose ?
- Oui.
- Quoi donc ?
- Toi qui m'embrasse.
- Moi qui t'embrasse ?
- Oui. »
Le vent ébouriffa une fois de plus la masse noire qui lui servait de cheveux.
Megumi plissa les yeux.
« Non, je pense que tu as mal vu… regarde, « celui qui la possède doit avoir bon caractère » , ce n'est pas vraiment toi. Répondit-il, un rictus malicieux aux lèvres. Tu n'as pas bon caractère, donc tu ne peux pas lire dans mes yeux, tu as dû te tromper. »
Un rire grave résonna alors, faisant trembler la terre autour d'eux. Les mains qui tenaient jusqu'alors fermement ses épaules glissèrent le long de son dos avant de le soulever avec une aisance déconcertante, le déposant sur les genoux du fléau.
Quatre bras puissants encerclèrent sa taille et le monstre posa délicatement son menton sur le dessus de sa tête, parmi ses cheveux en bataille.
Ils lui grattaient le cou.
Peu importait.
« - Si intelligent, ma bénédiction. Dit moi alors, tu ne m'embrasseras pas ?
- Non.
- Non ?
- Non.
- Pourquoi ?
- J'aurais peur de « calmer ton agitation et ta luxure », on ne peut pas risquer ça. »
Le sol trembla une fois de plus sous le rire tonitruant du seigneur des fléau.
« Si intelligent, si intelligent… »
Les mots coulaient de la bouche de Sukuna tels des prières, interrompus uniquement lorsque ce dernier posait ses lèvres sur le cou pâle de l'objet de sa dévotion.
Le souffle de Megumi s'accéléra.
« Tu vois, enchaîna-t-il, haletant, tu avais mal vu, ce n'est pas moi qui t'embrasses. »
Sur ces mot, le fléau pencha la tête de son amant et happa ses lèvres fiévreusement. Un grognement émergea de la bouche du démon lorsque Megumi se tourna et empoigna ses courts cheveux rosés, embrasant encore plus son coeur ( ou ce qui s'en rapprochait. Le roi des fléau, après tout, n'a pas de coeur. Du moins, c'est ce qu'il pensait. ).
« Mon émeraude… mon bijou. »
Le sourire ornant la bouche du jeune homme se fit encore plus grand à l'entente de ces surnoms.
Le vent s'était apaisé.
Seule la terre remuait encore parfois de l'amour qui habitait le roi des fléau et le maître des ombres.
#jjk#jujutsu kaisen#fanfic#jjk fanfic#fushiguro megumi#megumi fushiguro#ryoumen sukuna#sukuna ryomen#sukufushi#fluff#they're in love your honor#my work
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Dimanche 7 novembre 2021
L'amour des animaux
C'est la paresse qui m'anime. Enfin, qui m'anime pas, du coup. Ma paresse est légendaire et je l'assume complément. Ne rien branler est un art chez moi. C'est un luxe que peu de gens peuvent se permettre d'avoir. La vie est beaucoup trop courte pour la gâcher à travailler ! Je refuse d'être un esclave et de vouer ma vie à enrichir des gens qui m'exploitent ! Ah, zut, je commence à parler comme un gauchiste, il va falloir que je me calme...
Mon plus vieil ami est Julien D. que je connais depuis environ 26 ans. Et bien qu'aujourd'hui nous n'avons plus rien en commun sinon nos souvenirs, j'essaye d'entretenir notre amitié, de stay in touch. En fait ça se passe comme ça : une fois tous les mois et demi ou deux mois, environ, l'un de nous envoie un message à l'autre sur messenger. En général un truc assez futile, ce qui crée alors une conversation tout aussi futile, et ainsi, nous ne nous perdons pas de vus. Nous nous sommes vus deux fois ces 21 dernières années. Ca n'a pas été ce que j'avais espéré. Nos souvenirs communs sont heureux, en ce qui me concerne, et je donnerais tout pour que l'on revive tout ça : les parties de jeux vidéos le week-end avec nos petits frères, ce genre de souvenirs qui ne m'ont jamais quittés car ils représentent les moments les plus heureux de ma vie. Je pense qu'il y a moyen que je me débrouille pour qu'on tente de revivre ça, ou du moins des semblables sensations, ce qu'il faudrait c'est qu'on se démerde pour choper un endroit avec de quoi jouer aux jeux vidéos (rétros, les jeux, c'est important), et qu'on se fasse une session de jeux en multijoueurs non stop en ne pensant à rien d'autre. Ce serait bien ! On se ferait des parties de Bomberman, Golden Eye 64, Mario Kart, Street Fighter... et ça pendant des heures et des heures. Et si le résultat et à la hauteur de mes espérances, on renouvellerait l'expérience chaque année. Ouais, je rêve de ça !
Vu le génial Fabrice Luchini à la télé l'autre soir. Comme d'habitude, il a fait son numéro. Je me suis fait cette réflexion : Fabrice Luchini, en fait, c'est le JCVD lettré !
Ces jours ci rien ne change, je continue de traîner sur Tinder quotidiennement et les jours passent sans que rien ne se passe, les matchs se font même, semble-t-il, de plus en plus rares... et je ne comprend pas pourquoi ! Non parce que, croyez le, je considère que mon profil est super intéressant et dans mon esprit, toutes les filles les plus chouettes et les plus intelligentes devraient se pâmer devant mon profil Tinder, elles devraient se dire « wow mais attends ce mec c'est THE mec que j'ai toujours rêvé de rencontrer ! Il est grand, passionné, passionnant, cultivé, il sait jouer de la musique en plus, mon dieu il faut absolument qu'on match !». D'ailleurs, dans mon esprit, ces filles là sont belles, puisque comme je l'ai toujours dis, je ne sortirais jamais avec une fille aussi vilaine que moi !
Bon, mais la triste réalité est celle-ci : aucune fille sensée ne voudrait sortir avec un mec moche, relativement pauvre, plus trop jeune, sous anti-dépresseurs et qui vit encore chez ses parents. C'est dommage, je pense, de s'arrêter à de si petits détails ! Alors oui, je persiste et passe chaque jour du temps sur Tinder en attendant de trouve LA fille jolie et cultivée qui va tomber amoureux de mon super profil. J'y crois de tout mon cœur.
J'ai de la chance de vivre à cette époque où les hommes ont le droit de ne pas forcément être virils. Bon, je n'irais pas jusqu'à dire que je suis efféminé, mais le fait est que je ne suis pas viril et que je suis loin d'être le parfait mec de base. Oh, j'ai bien essayé d'être un vrai mec, dans le passé, c'est allé si loin que j'ai joué au football pendant trois longues années. Mais c'était pas vraiment moi. Moi je suis maladroit et nul dans tous les sports. Ce n'est pas pour moi. Si je vibre au foot, c'est devant la télé. Et puis regardez-mes mains, ce sont des mains fines et délicate, des mains pas faites pour le sport ou le travail, ce sont des mains faites pour jouer du piano, de la guitare, tenir un crayon, un pinceau et caresser les courbes d'un corps de femme, qu'on se le dise !
Je suis sur Twitter depuis plus de 11 ans. Et cette année, après des années de stagnation, j'ai pris une bonne cinquantaine de followers en quelques mois. Je ne sais pas trop pourquoi. Je suis suivi par pas mal de vieux mecs avec qui je partage l'amour du rock et de la pop. Beaucoup bossent dans la presse rock, dans les médias, certains sont même fameux. Ainsi, je trouve toujours ça fou lorsque Pierre Lescure lui même réagit à l'un de mes tweets. Je suis assez actif en tout cas et je tweete toute sorte de choses parfois pertinentes, parfois drôles et souvent absurdes. J'aime ça et je compte bien continuer des années encore.
Sur Tinder, je tombe régulièrement sur des profil de motardes. Et le fait est qu'elles m'intimident. Non, vraiment, les filles à motos ce n'est pas pour moi.
J'ai observé ces dernières années une augmentation de la sensibilité et de l'amour que j'éprouve envers les animaux. Je ne compte plus le nombre de vidéos de chats ou de chiens, entre autres, que je regarde chaque jours et, c'est difficile à expliquer mais mes sentiments à leurs égards sont très forts et il m'arrive d'être très triste et réellement perturbé après avoir eu vent d'une histoire d'animal maltraité. J'en suis même venu à me demander si ce n'était pas raisonnable pour moi d'envisager de devenir vegan... Non, il y a peu de chance pour que ça arrive mais le fait est que je m'interroge tout de même, ce qui n'était pas le cas il y a encore quelques années.
Aujourd'hui en discutant avec Canel et Justine, on en est arrivé à se dire que ce serait chouette si elles venaient elles aussi à Paris durant le même week-end que moi. Et puis une chose en entraînant une autre, voilà qu'elles ont achetées des billets de train et qu'elles s'apprêtent à louer un logement près de chez Flora où je loge. C'est super ça ! Voilà une raison de plus de me réjouir de cette escapade à la capitale.
Bande son : Greatest Hits, The Cure
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Danganronpa : Despair Estate : Prologue partie 1
PROLOGUE : Enjoy your stay
Mon nom est Aaron Garnier. J'ai 17 ans, je suis lycéen, et je suis destiné a faire partie de l'élite de la nation.
Depuis que je suis gosse, je le sais, je le sens : je suis supérieur aux autres. Tout les jours je vois ma génération dégénérer, se dégrader. J'arrive au lycée et je vois des filles de mon âge avec leur QI négatif, des mecs sans cervelle s'éclater en se montrant leurs muscles et en comptant leurs dernières conquêtes et je vois les gens intelligents s'écraser. Moi je suis différent. J'ai une intelligence hors du commun, je suis très bon en sport sans être une montagne de muscle, et physiquement, c'est indéniable : je suis beau gosse. Si je reste célibataire, c'est parce qu'aucune femme ne mérite mon attention, du moins de mon âge. J'ai toujours préféré les femmes plus matures. Mais tout ce qui touche a cette génération ? Non merci.
J'ai mes habitudes. Je me lève à 6h30 du matin précisément, prends une douche en me préparant un café pendant que mon père mange un croissant avant de devoir partir a son travail médiocre, dans son usine puante. Je prends mon café en lisant du Georges Orwell, je marche jusqu'au lycée, et je subit ces cours si fades, si ennuyeux jusqu'à pouvoir rentrer chez moi. Je n'ai pas de réel passe-temps. Je cuisine, je lit il m'arrive de jouer a des jeux vidéos, je regarde pas mal de films et de dessins animés, mais c'est tout. Certains disent que je suis isolé mais j'estime être hors de portée pour les autres. Pourquoi je me mêlerais a eux ?
« Hé Aaron ! Je savais que t'étais la ! »
Mais bien sûr, il y a ce mec. Fabien Meyer, un grand simplet, mais le mec le plus fort que j'ai jamais vu, je dois lui admettre ça. Un jour je l'ai vu soulever l'avant d'une bagnole a mains nues pour sauver un chien, ce mec est un monstre, mais c'est loin d'être une lumière. On a grandit ensemble depuis la maternelle, et il refuse de me lâcher. Au moins il me diverti quand je m'ennuie, et sa présence est rassurante, je ne me suis jamais fait agresser a la sortie du collège ou du lycée. Je suis supérieur a la masse, mais quand ça touche au sport, je dois admettre que Fabien est supérieur. Et voilà ce grand idiot, qui court vers moi alors que j'essaye juste de manger mon déjeuner.
- Yo Aaron ! Qu'est ce que tu fais ?
- Je mange.
- Haha, bah ouais désolé. Hé, tu veux passer chez moi après les cours ? J'ai un nouveau jeu qu'on devrait essayer !
- Pas intéressé. Fabien râla en fouillant dans son sac pour trouver une bouteille d'eau qu'il se mit a boire avant de reprendre.
- Oh sérieux Aaron ! J'ai pris ce jeu parce que je pensais qu'il te plairait !
- C'est la trilogie Eagle Wrong ? J'ai déjà joué au deuxième épisode au colège, et y rejouer ne me tente pas.
- Mais t'a pas fait le un ou le trois !
- Certes. Et c'était plaisant, a l'époque. Mais je comptais rentrer et regarder Metropolis.
- Le film en noir et blanc avec la fille robot ? Trop flippant, comment tu fais pour regarder ça ?
- C'est une excellente œuvre cyberpunk. Profonde, un véritable tournant technique dans l'industrie cinématographique et malgré ce qu'H.G Wells en dit, je...
Fabien me regardait avec de grands yeux, les sourcils dressés. Je voyais bien que cet idiot essayait de comprendre, mais n'y arrivais pas. Je soupire.
- J'aime les robots, même quand ils font peur.
- Aaaah d'accord ! Moi l'horreur, je peux pas.
- Metropolis n'est pas un film d'ho...
- Alors, ça te tente ? Ma mère nous payeras sûrement une pizza Vertigo's !
- … Une Vertigo's me tenterais bien.
- Yes ! J'ai trop hâte, s'exclame-t-il en tapant mon épaule. Je souffre. Mais bon, il pense pas a mal, il sais juste pas se contrôler. Après avoir fini de manger, j'appelle ma mère pour la prévenir que je ne rentrerais pas et continue ma journée comme si de rien n'était. A la sortie du Lycée, Fabien est déjà là. Je peux vraiment pas lui dire non. C'est un idiot, mais pas un crétin, il a un grand cœur et il connais mes rares points faibles. Mon amour de Vertigo's en est un.
Une fois arrivé chez lui, on s'installe dans sa chambre. La boîte de la Eagle Wrong est encore sous blister. Fabien me tends une petite paire de ciseaux en souriant. Il veut me laisser l'honneur de l'ouvrir ? Ma foi, pourquoi pas. Je me lève, me racle la gorge et prends un ton solennel.
- Moi, Aaron Lilian Garnier, je tiens dans ma main droite la trilogie de jeux vidéos d'enquêtes qui a fait de mon enfance, non, de l'enfance de millions de gens un véritable plaisir ! Aujourd'hui, voilà la saga en haute définition, prête a être revécue ! Fabien a des paillettes dans les yeux, il adore quand je fais le show comme ça. Et j'avoue que c'est plutôt amusant. Je continue : Ainsi, je fais le serment de résoudre toutes les enquêtes tordues que cette saga mettrons en travers de mon chemin, et accompagné de mon acolyte Fabien Meyer, nous réussirons notre quête de vérité !
Fabien applaudis, quand soudainement sa mère ouvre la porte de la chambre, téléphone a la main. Un léger silence s'en suit, un silence léger en longueur, mais lourd pour moi, l'imbécile debout tenant une boîte de jeu vidéo au dessus de sa tête.
- Quelle pizza voulez vous, détective Garnier ? Dit-elle en riant
- … Merguez...
- Carnivore pour moi ! Cria Fabien, hilare.
- OK, je vous laisse a votre aventure ! Elle referme la porte et disparaît. Fabien essaye d'arrêter de rire, difficilement.
- Tu devrais voir ta tronche, t'es tout rouge !
- Hum, je... Enfin Fabien, tiens toi bien c'est un moment solennel !
- Oui, excuse moi, souffle-t-il en séchant ses larmes, un grand sourire sur les lèvres. Continue, pardon.
- Je disais... Quête de vérité !
- Voilà, t'en étais la.
- Libérons la trilogie !
Je me rassois et découpe méticuleusement le blister jusqu'à pouvoir ouvrir la boîte. J'y trouve un manuel, mais aucun intérêt, c'est le jeu qu'on veut ! Je l'insère dans la console et tends la manette à Fabien.
- Non non, tu gère Aaron ! Moi je serais la pour t'encourager et t'aider a trouver les trucs dans le décor !
- Comme tu veux, Fab. Bien, il est l'heure. Je m'installe confortablement, Fabien ouvre deux bouteilles de soda, monte le son et après un grand soupir, j'appuie sur la touche en criant
« Game Start !!! »
… Quel mal de crâne... C'est quoi ce bordel... ? Je vois flou et j'ai mal au dos... Je commence a voir plus nettement... Je suis dans une cellule ?
Je suis entouré de trois murs et de barreaux, pas de fenêtres, juste un lit et des toilettes. Comment j'ai atterris ici ? Je me lève difficilement et m'assois sur le lit. Je porte ma main gauche a mon front et remarque un gros bracelet avec un écran noir un peu plus gros qu'un smartphone. J’essaye de le toucher, mais rien ne se passe. Qu'est ce que ça signifie ? Je porte toujours mon T-shirt bleu et mon pantalon noir, mes baskets, même mes chaussettes et mon caleçon, tout est la, comme quand... Quand quoi exactement ? J'étais quelque part il y a quelques instants, mais ou ? J'étais assis sur une chaise, j'ai appuyé sur un bouton et...
« Aaron ! T'es la toi aussi ! »
Je me tourne vers les barreaux. De l'autre coté d'un couloir en béton assez sombre, j'arrive a discerner une grande silhouette. Je plisse les yeux et...
- Fabien ?
- Oui ! Oui c'est moi tu va bien ?! Je me lève pour m'approcher des barreaux.
- Oui, j'ai juste la tête qui tourne... On est ou la ?
- Je sais pas moi ! T'étais assis prêt de moi, t'a appuyé sur le bouton et...
- Le bouton ? Quel bouton ?
- Je... Je sais plus, j'arrive pas a me rappeler... Mais on s'en fout, faut sortir de là !
- Ouais... Ouais t'a raison. Mais comment on...
Soudain, des bruits de pas résonnent dans le couloir et la lumière s'allume. Mes yeux s'habituent a ce changement brusque tandis que j'essaye de voir qui a fait ça. Une femme en Débardeur noir avec un short jean et des bas-résille s'approche de nous. Elle a une coupe au carré, exactement la même qu'Uma Thurman dans Pulp Fiction, et son visage s'en rapproche aussi. Elle arrive a notre niveau et me scrute du regard.
- Ah voilà, vous êtes réveillés ?
- Je... oui, a l'instant.
- Hun. Bah niquel, vous êtes les derniers.
- Qui êtes vous ?! Qu'est ce que vous voulez, s'écrie Fabien, enragé
- Oh, du calme le grand. Je suis comme vous, je sais pas ce que je fous la.
- Fabien, calme toi ! Qu'est ce que vous voulez dire ?
- Je me suis réveillée dans cette cellule, la bas. L'inconnue pointe du doigt le reste du couloir. Il y a dix autres cellules, ce qui fait douze au total, toutes ouvertes. Rien d'autre a signaler, a la droite de ma cellule il y a juste une impasse, et a gauche le reste des cellules qui débouchent sur une porte en fer.
- Il y en a d'autres ?
- Yup. On m'a chargée de rester ici et d'attendre que vous vous réveillez. D'ailleurs, normalement...
Soudain, un son de buzzer résonne et nos deux portes de cellules se déverrouillent. Un piège ?
- Je lui fais pas confiance, Aaron ! C'est louche !
- Je dois admettre qu'il a raison. Pourquoi on devrait vous croire ?
Elle met tends son poignet. Le même bracelet, avec le même écran mais cette fois, c'est au poignet droit et avec un libellé collé au dessus de l'écran disant : « Élite des guitaristes ». Je regarde Fabien, qui semble tout juste réaliser son bracelet. Comme moi, au poignet gauche. C'est maigre, mais c'est tout ce qu'on a pour lui faire confiance. Elle peut nous tendre un piège, ou être honnête. Mais pour le moment, c'est soit la suivre, soit rester cloîtré dans cette cellule. Et ça me tente moyennement.
- Votre nom ?
- Charlotte. Charlotte Wagner. L'élite des guitaristes.
- C'est sur votre bracelet, ça veut dire quoi ?
- Ah ouais, vous savez pas encore. Vous verrez en sortant. Et vous deux, vos noms c'est quoi ?
Fabien reste méfiant, mais elle m'intrigue. C'est quoi cette histoire d'élite ? A ce stade, on a rien a perdre.
- Aaron Garnier. Lui c'est Fabien Meyer.
- Aaron ! Tu lui fais confiance ? Comme seule réponse, je tire la porte de ma cellule et pose les pieds sur le sol froid de ce couloir de béton. Fabien hésite, mais en fait de même. Charlotte sourit en nous regardant.
- Toi, Ron, t'es un vrai gringalet. Par contre Fab, tu mesure combien sans déconner ?
- Un gringalet ?! 1M65, c'est la moyenne !
- Dans quel pays ?
- Peu importe ! Et Fabien est pas si grand que ça !
- Aaron, 1M97, c'est quand même...
- Fabien, sérieux... Charlotte se marre grassement, elle se fout clairement de ma gueule. « Suivez moi », dit-elle, et après avoir échangés un regard, Fabien et moi acceptons de la suivre dans le couloir.
Elle ne nous a pas menti : toutes les cellules sont ouvertes, mais vides. Je remarque que l'une d'entre elles a des traces de coups massifs contre le mur, et les barreaux ont été légèrement tordus. Charlotte remarque mon expression choquée.
- C'était la cellule de Rocco. Il a pas trop apprécié d'être enfermé.
- Mais qui nous a enfermés ?
- Aucune idée. Mais attends accroche toi, Ron, c'est qu'une question parmi tant d'autres.
Qu'est ce qu'elle voulait dire ? Elle ouvre la porte au bout du couloir et on se retrouve face a un grand escalier. On grimpe les marche et on se retrouve dans un autre couloir, mais cette fois bien éclairé, mieux entretenu. Mais surtout : des fenêtres. On se précipite avec Fabien pour essayer de comprendre ou on est, et ce qu'on voit est... Surprenant.
Une grande cour, verte, avec des bancs, tout un coin plein d'équipements de musculation avec des gradins, des lampadaires, le tout entouré de murs énormes, de trois étages je dirais, avec des fenêtres. Donc cette cour est une cour intérieure, entourée de bâtiments. On dirait un peu...
- Une prison, dit alors Charlotte, brisant ma réflexion. On est en prison.
- Quoi ? Mais pourquoi ?
- Roh mais t'es chiant, je t'ai dis que j'en sais rien moi ! Personne sait ce qu'il se passe. Bref suivez moi.
On suit le couloir, passant devant deux portes, une menant a la cour et l'autre avec un panneau « infirmerie ». Une fois au bout du couloir, on arrive dans une grande pièce avec un bureau au milieu, quelques tables pleines d'enveloppes ouvertes et surtout une énorme porte d'acier avec un étrange logo arrondi dessiné dessus.
- C'est la sortie ?
- On dirait bien. On l'a déjà examiné, Rocco a essayé de l'éclater avec ses poings, mais rien a faire. Et la gosse a essayé d'allumer le PC sur le bureau, la, mais il veut pas s'allumer. Bref, vous voyez ces enveloppes ? Y'en a deux avec vos noms dessus. Ouvrez les.
- Aaron, me chuchote Fabien a l'oreille, tu crois que c'est sûr ?
- On a pas le choix pour l'instant... Faisons ce qu'elle dit.
Arrivé devant la table, je remarque que toutes les enveloppes portent des noms comme Régis, Annabelle, Rochard... Rochard ? Drôle de nom, c'est le fameux Rocco ? Toutes les enveloppes sont déjà ouvertes et vides, sauf deux : les nôtres. Fabien ouvre la sienne maladroitement et en fait tomber un libellé semblable a celui sur le bracelet de Charlotte, ainsi qu'une carte mémoire. Fabien ramasse la carte mémoire, et Charlotte ouvre un petit compartiment sur le bracelet. Il y mets sa carte mémoire, et soudain l'écran s'allume. Une petite voix en sort.
« Bienvenue, détenu numéro onze ! C'est un plaisir de vous accueillir ici dans la fameuse et distinguée prison de Mono Estate ! » un insigne apparaît en 3D a l'écran, partageant des similarités avec le logo sur la porte. « Fabien Meyer, 1M97 pour 102Kg, 17 ans, portant le titre de l'élite des athlètes, an nom de la direction de Mono Estate toute entière, bienvenue ! »
Mono Estate ? L'élite des athlètes ? C'est alors que je remarque le libellé. En lettre de relief on peut lire : « Élite des athlètes ». Qu'est ce que ça veut dire ? Un plan apparaît alors a l'écran. « Rendez vous maintenant au gymnase, afin de retrouver vos codétenus ! Le directeur en personne va vous accueillir, quelle chance, il est tellement grand, beau et fort... Profitez bien de votre séjour ! »
Le directeur ? Mono Estate ? L'élite de... Mais bordel ça veut dire quoi, tout ça ?! Charlotte colle le libellé sur l'écran de Fabien, qui semble perdu.
- Voila. Ouais vu ta carrure, athlète, ça te va bien.
- Ah ? Je... Merci Charlotte, murmure-t-il, rougissant.
- Bon bah à toi, Ron. T'es le dernier.
- Mais... C'est donc bien une prison ?
- Yup. Allez prends ton truc.
… Soit... J'ouvre lentement mon enveloppe. J'insère la carte mémoire. Pareille, l'écran s'allume et la même voix insupportable commence son discours.
« Bienvenue, détenu numéro douze ! C'est un plaisir de vous accueillir ici dans la fameuse et distinguée prison de Mono Estate ! Aaron Garnier, 1M65 pour 64Kg, 17 ans, portant le titre de... »
au même moment, mon regard se pose sur mon libellé. Mon sang ne fait qu'un tour, et la rage monte. C'est une blague ? Qui à fait ça ? Qui est le salopard qui a fait ça ? Charlotte éclate de rire tandis que Fabien regarde les mots en relief avec moi, il a envie de dire quelque chose pour me rassurer mais il sait que rien ne me calmera. Cette foutue voix nasillarde fini par le dire bien haut, que ce soit assez clair :
« L'élite des arrogants ! Upupuuu c'est assez triste... Au nom de la direction, bienvenue, Aaro-gant ! »
Putain putain putain putain PUTAIN ! Sérieusement ?! Moi, me traiter d'arrogant ? MOI ? Je suis au dessus de la masse, un génie dans tout les domaines, en QUOI j'aurais tort de me vanter ?! Et cette connasse gothique qui se marre à mes dépends !
- Aaron, c'est pas vrai... Vraiment, t'es quelqu'un de bien, me dis Fabien, une main sur mon épaule pendant que les rires de l'autre résonnent. Je finis par me retourner.
- Tu va la fermer, sale pute ?!
- Oooh il est chaud ! Aaro-gant, ça te va comme un g... Oh putain je viens de comprendre ! Elle se marre encore plus, jusqu'à s'écrouler au sol. Oh j'en peux plus, mes côtes ! Oh t'es le meilleur pour l'instant mon gars !
- Ferme la, FERME LA !
Je la saisi par l'épaule et m'apprête a la frapper, mais je me ravise. Qu'est ce qui me prends ? A perdre mon sang-froid comme ça ? J'ai jamais été quelqu'un de violent, normalement j'aurais soupiré, fait preuve de cynisme et je serais passé a côté... qu'est ce qui me prends ? Charlotte continue de rire, mais son visage... Elle a peur. Je l'effraie. Mais elle continue de rire. Elle est folle ? Je la lâche et recule, Fabien va l'aider a se relever alors qu'elle arrête difficilement de rire.
- Pardon, je me suis emporté...
- Ahah... M-Moi aussi, je sais pas ce qui m'a pris... Elle ne souris plus. Elle tremble et me regarde avec peur.
- Comment ça ?
- J'ai pas l'habitude de rire comme ça des autres, pas à ce point, je suis quelqu'un de calme en vrai... C'est bizarre... Pardon, Aaron, je recommencerais pas, te fâche pas...
- Pourquoi j'ai rien fait ? Ajouta Fabien. Normalement j'aurais sauté pour t'arrêter mais j'ai juste attendu a coté, sans rien faire... Qu'est ce qui m'a pris ?
… Il se passe quelque chose d'étrange. Vraiment. Qu'est ce que ça veut dire ? Je colle le libellé a mon poignet et m'approche de Charlotte, qui tremble.
- Pardonne moi. Je suis pas quelqu'un de violent, je ne sais pas ce qui m'a pris. Promis, ça ne se reproduira pas.
- Promis... ?
- Bien sûr ! Même si je suis apparemment Arrogant, je suis pas un connard non plus !
Elle souris avant de soupirer, Fabien l'aidant a se relever. L'ambiance s'est très vite calmée. Je regarde l'écran : ce truc à un GPS. Il détecte que je suis dans une pièce marquée « accueil » et quand je bouge, une petite flèche bouge aussi. Bon a savoir, je risque pas de me perdre. J'essaye de toucher l'écran, mais rien ne se passe, on a donc pas le choix : direction le gymnase.
Mon nom est Aaron Garnier. J'ai 17 ans, je suis lycéen, et je suis l'élite des arrogants. Je suis détenue dans la prison de Mono Estate. Qui m'y a enfermé? Qui sont les autres détenus ? Les réponses a ces questions se trouveront toutes une fois arrivés dans le gymnase.
C'est également dans ce gymnase que mon cauchemar va commencer.
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Une vie pour une autre (suite)
Chapitre 3
Une nouvelle ère commence
Je rentrais dans la maison secondaire quand ma mère me sauta dessus.
- Tu n'as rien… Tu n'es pas blessée ?, me demanda-t-elle en m'examinant sous toutes les coutures.
- Non, non… Je vais bien…
- Où est ton maître, me demanda-t-elle ensuite en regardant par-dessus mon épaule comme pour le voir.
- Il est parti sauver Hinata, lui dis-je en la regardant.
C'est alors que je reçu une gifle magistrale de la part de ma mère, qui me fit me monter les larmes aux yeux, cependant je me retins de les laisser couler le long de mes joues et les ravalais.
- Comment as-tu pu abandonner ton maître, tu sais que tu dois veiller sur lui !
- Mère… C'est un Ninja aguerrit… Il n'a pas besoin de moi, lui dis-je en baissant la tête.
- Ce n'est qu'un genin ! Bon sang, où as-tu la tête ma fille ! Tu devais tout faire pour le suivre au péril de ta vie s'il le faut…
- Elle n'a fait qu'obéir à mes ordres !, entendis-je alors derrière moi. Rassurez-vous, Hinata va bien… Nous allons tous bien, nous rassura-t-il.
Je ne savais pas pourquoi, mais quelque chose me disait que sa dernière phrase, il l'avait dite pour moi. Il poursuivit son chemin, puis il se retourna vers moi et me fit un signe de la tête pour que je le suive, ce que je fis.
- Tomoe…
- Oui ?
- Je te demande pardon, me dit-il une fois que nous fûmes tous les deux dans sa chambre.
- Pardon ? Mais pourquoi ?, lui demandais-je en le regardant.
- De t'avoir parlé aussi abruptement, mais…
- Ce n'est rien, après tout je ne suis qu'une domestique…
- Tu es avant tout une personne ! me dit-il avant d'enlever son haut.
Je fus surprise et détournait le regard avant de me pencher pour ramasser celui-ci.
- Je suis épuisé, est-ce que ça te dérangerais de me faire couler un bain ?, me demanda-t-il avant de retirer ses chaussures.
- Non, lui répondis-je avant de me précipiter dans le couloir qui menait à la salle d'eau.
*Bon sang, comptait-il vraiment se déshabiller devant moi ? Ne voit-il pas que je suis une fille ?* me demandais-je tout en préparant le bain. Je me penchais ensuite vers l'un des miroirs pour y voir mon reflet, mes cheveux couleur corbeau étaient coupés court, seul deux mèches assez longue encadrés mon visage, le reste de mes cheveux étaient relevé légèrement vers l'arrière, mes lèvres étaient légèrement charnues et j'étais maigre à faire peur. *Neiji pense vraiment que je suis un garçon ?*, me demandais-je en m'observant dans le miroir.
- Tomoe ?, entendis-je une fois de plus derrière moi. Mon bain est près ?
Je me retournais pour voir Neiji avec une serviette autour de la taille, je me mis à rougir avant de détourner les yeux.
- Heu… oui !
- Je peux savoir ce qui te prends ?, me demanda-t-il en me fixant.
- C'est que vous êtes presque nu…
- Et alors ? Tu n'as jamais vu ton propre corps ?, me demanda-t-il sans détourner les yeux.
Je fermais les yeux et respirait un bon coup avant de m'entendre lui dire :
- Je l'ai déjà vu et il n'est pas comme le vôtre…
- Comment ça ?, me demanda-t-il en se rapprochant de moi.
- Je…, je suis une fille maître Neiji…
Je le vis alors faire quelque pas en arrière et se heurter au muret du bain avant de perdre l'équilibre et de se retrouver la tête dans l'eau.
- Maître Neiji vous…
- Dehors…
- Pardon ?
- Dehors !, me hurla-t-il.
Je courus en dehors du bain, ne sachant pas si je devais rire, être vexée ou pleurer. Je retournais ensuite dans ma chambre ou je m'installais sur mon futon à genoux face à la fenêtre pour réfléchir à ce qui venait de se passer. Une quinzaine de minutes plus tard la porte coulissante de ma chambre s'ouvrit sur un Neiji essoufflait et revêtu d'un pyjama assez classique.
- Tomoe ? me demanda-t-il en étant quelque peu mal à l'aise. Je suis navré… Je pensais vraiment que tu étais… enfin, qu'on avait mis à mon service…
- Un garçon ?
- Oui… C'est assez réducteur, je dois bien l'avouer, cependant je voudrais que nous soyons amis… Si tu le veux bien, me dit-il en me regardant.
- Je le veux bien, mais que vont penser les autres domestiques ?, lui demandais-je en le regardant.
- Ils peuvent bien penser ce qu'ils veulent non ?, me demanda-t-il en me souriant.
- Exact… Hinata va bien alors ?
- Oui, elle va bien… Par contre Konoha et l'équipe 7…
- L'équipe 7 ? lui demandais-je sans comprendre de quoi il voulait parler.
- Ah oui, tu n'es pas au courant, c'est l'équipe de Kakashi Sensei, il s'agit de Naruto, Sakura et Sasuke…
- Sasuke… Sasuke Ushiwa , lui demandais-je en me penchant vers lui.
- Heu… oui, tu le connais ?
- Un… un peu, lui avouais-je en le regardant.
- Vraiment ?, me demanda-t-il d'un air méfiant.
- Nous, nous sommes rencontrés plusieurs fois… La dernière fois, il devait me dire dans quelle équipe il serait… Malheureusement, je ne l'ai jamais su…
- Et bien maintenant tu le sais… Toutefois, je le trouve étrange…
- Etrange ?
- Oui, il n'est plus comme avant, quand il faisait encore partie de l'académie…
- Ah bon ?
- Oui, on dirait qu'il veut prouver à tout le monde qu'il est le plus fort…, mais bon ce ne sont pas mes affaires, c'est lui que ça regarde après tout !, me dit-il en regardant. Bon, il commence à se faire tard, nous devrions aller…
- L'Hokage est mort, dit un des serviteurs en rentrant en trombe dans ma chambre, puis il vit que Neiji était là et il se repris en disant : "le troisième du nom est mort maître Neiji".
Neiji et moi nous nous regardions abasourdit par la nouvelle. Il se leva ensuite sans dire un mot rejoignit sa chambre.
Le lendemain nous prirent par au funérailles du troisième du nom, pour l'occasion nous devions nous habiller en circonstance. Je n'avais pas de tenue funéraire, cependant j'avais des vêtements noires, je les mis et rejoignit ma mère. Les ninjas de Konoha se retrouvèrent sur le toit de la maison du feu, alors que nous membre du peuple nous étions tous en bas. J'avais de la peine pour l'Hokage malgré que je ne le connaisse pas très bien. Je ne l'avais aperçu qu'une ou deux fois, je ne lui avais jamais adressé la parole. Après la cérémonie, je croisais Sasuke, il avait bien grandit ce qui me fit sourire malgré moi.
- Qu'est-ce que tu as à regarder Sasuke comme ça ?, me demanda une voix féminine juste derrière moi.
- Je… non, je ne le regardais pas…
- Mouais, fais attention à toi ! me dit une fille avec une chevelure rose.
Sasuke me jeta, un regard froid et amplis de mépris, ce qui me fit détourner les yeux vers la jeune fille aux cheveux roses qui me sourit d'un air triomphant.
- Finalement, tu n'es pas une rivale potentielle, vu que Sasuke n'en a rien à faire de toi, me dit-elle avant de courir dans la direction de Sasuke.
*Tu as bien grandit… Je me demande si tu penses toujours à ta vengeance, Sasuke*, me dis-je avant de sentir une main se poser sur ma tête.
- Tomoe, on rentre ?, me demanda Neiji en me souriant.
- Vous… vous n'êtes pas obligé d'être aussi familier Maître Neiji, lui dis-je en le regardant.
- D'accord, je le serais moins si tu cesses avec tes maîtres et que tu dis Neiji, me dit-il en retirant sa main.
- Vous êtes bizarre, lui dis-je avant de rentrer avec lui au clan.
- Je ne suis pas bizarre, j'essaye d'agir différemment…, mais j'en fais sans doute un peu trop ?
- Oui, lui répondis-je en toute franchise.
- Tu as raison…, en fait j'essaye de me comporter comme mon sensei…
- Vous devriez arrêter…
- Très bien… Au fait, tu t'entendais vraiment avec Sasuke ?
- Oui…, enfin…, je crois, mais ce n'est plus le cas…
- Hum… Je vois, je suis désolé pour toi… Bon, je vais m'entraîner un peu… Tu veux venir ?
- Je…, je peux ?
- Bien sûr, pourquoi tu ne pourrais pas ?
Je suivis alors Neiji jusqu'à son lieu d'entraînement, je le vis exécuter des mouvements assez étranges avant qu'ils ne jettent des shurikens et des kunais dans diverses cibles. Je compris pourquoi, on l'appelait le petit génie du clan Hyûga, il ne rata pas une seule cible.
- Tu veux essayer ?, me demanda-t-il en me tendant un de ses kunais.
- Je…, commençais-je alors quand ma mère fit irruption.
- Non ! Elle ne peut pas, elle a d'autres obligations maître Neiji ! Tomoe suit moi !, m'ordonna-t-elle.
Je jetais un regard à maître Neiji, qui se remettait à son entraînement, avant de partir avec ma mère. Je baissais les yeux tout en suivant les pas de ma mère.
- Tomoe !
Je relevais les yeux pour observer ceux de ma mère qui s'était assombrit.
- Que vais-je faire de toi ?, me demanda-t-elle tout en continuant à marcher.
- Qu'ai-je fais ?, lui demandais-je.
- A toi de me le dire, c'est le doyen qui m'envoie te chercher…
- Me chercher ?
- Arrêtes de me poser des questions, fille stupide… Je savais que j'aurais dû prendre un garçon, au lieu de vouloir une fille, murmura-t-elle, toutefois elle le fit assez fort pour que je l'entende.
Nous arrivions dans la maison principale, nous passâmes devant plusieurs portes avant d'en faire coulisser une d'entre elle. Elle me fit entrer dans la pièce, mais resta à l'extérieur de la pièce.
- Entre mon enfant, n'ai pas peur, me dit le doyen qui était assis près d'une table basse.
Je m'approchais et m'inclinais devant lui. Il me dit de me redresser et de m'installer face à lui qu'il avait d'importante chose à me dire.
- Apprécies-tu la présence de mon petit fils ?, poursuivit-il en me regardant.
- Et bien… Oui, je crois…
- Est-ce que la mort t'effraye mon enfant ?
- Pas vraiment, lui répondis-je en toute honnêteté.
- Je vois… Serais-tu prête à te sacrifier pour Neiji ?
- Si tel est votre…
- Non, tu ne m'as pas comprise… Est-ce que si Neiji se retrouvait en danger de mort et que le seul moyen de le sauver soit ton sacrifice…
- Je me sacrifierais volontiers ! rétorquais-je avant que le doyen n'eut fini sa phrase.
- Bien…, alors c'est décidé, il ne faut plus que vous vous voyez…
J'écarquillai les yeux incrédules, je me demandais qu'est-ce que j'avais bien pu dire pour que le doyen me dise une chose pareille. Il se leva et fit entrer ma mère dans la pièce.
- Je…, je suis vraiment navrée Tomoe, me dit celle-ci en me prenant le bras pour que je me lève, le doyen lui fit un signe de tête et ma mère poursuivit : Tu… Tu n'es plus la bienvenue dans le clan Hyûga…
- Quoi ? Mais, pourquoi ?
- Nous n'avons pas besoin de te fournir plus d'explication, me dit le doyen sans détour.
- Je peux prendre quelques affaires avant de partir ?
- Tout ce que tu as, appartient au clan… Bien sûr les vêtements que tu portes ainsi que tes chaussures, tu peux les garder… Pour le reste, tu n'en as pas besoin !, me dit ma mère.
- Mère….
- Je ne suis plus ta mère… Tu dois t'en aller… Retourne au pays du feu ou ne le fais pas…
Deux choix s'offraient à moi, soit je restais à Konoha, soit je partais au pays du feu. Dans un premier temps, j'allais tenter de rester à Konoha. Je quittai dont le clan Hûyga, je fis le tour du village, pour voir où je pourrais m'abriter pour la nuit, quand j'entendis une discussion entre trois Ninja devant une taverne. L'un d'eux se nommait Kakashi. *Le sensei de Sasuke*, me dis-je en regardant de plus près je vis que deux hommes étaient assis et qu'ils portaient de drôle de manteau. J'allais passer devant eux quand Sasuke fit irruption, je stoppai net et je vis que les deux hommes avaient disparus. *Ils sont rapides*, avais-je pensé.
Je me détournai de la scène et me dirigeait dans le sens inverse, en fait je voulais éviter la confrontation avec Sasuke. J'essayais aussi d'avoir un autre emploi… Aussitôt, avais-je pensé cela qu'une odeur agréable de pain vint effleurer mes narines. Mon regard fut dirigeait dans la direction de celle-ci et sans même m'en apercevoir, je regardais malgré moi à travers la vitrine. Je vis la vendeuse, qui était une femme d'un certain âge être au prise de plusieurs clients qui voulaient tous commander en même temps. Je respirai un bon coup avant de rentrer dans la boulangerie et de rejoindre la femme derrière son comptoir.
- Je peux vous aider ?, lui demandais-je, mais c'est l'un des clients qui me répondit en me montrant quel dessert il avait envie.
Je le servis et ainsi de suite jusqu'à ce que la boutique n'ait plus la moindre pâtisserie en stock. Je regardais la vendeuse et lui fit un sourire.
- Merci, tu m'as bien aidé, seulement je ne peux t'offrir de salaire, me dit-elle en me regardant.
- Si vous savez m'héberger et m'offrir le couvert…
- T'héberger oui ça je peux, par contre pour le couvert…
- Je me débrouillerai, lui dis-je en lui tendant la main.
- Bien, tu es engagée, me dit-elle en souriant.
Elle me montra ensuite l'endroit où j'allais dormir, en fait il s'agissait de l'endroit où l'on faisait les pâtisseries. Ca ne serait que provisoire, le temps que je me trouve un autre emploi qui me conviendrait mieux, avais-je songé à ce moment-là. Une semaine passa comme ça, la vendeuse me demanda de balayer devant le magasin parce que de la poussière rentrait. Je pris donc un balais et j'époussetais le devant du magasin quand j'entendis une voix familière, je relevais les yeux et croisé le regard franc de Kiba.
- Salut, Tomoe c'est ça ?
- Hum, oui et tu es Kiba…
- C'est ça !, me dit-il en souriant puis, j'entendis un aboiement et un chien sortit sous sa capuche, et ça c'est…
- Akamaru, je m'en souviens, lui dis-je en souriant.
- Moi, c'est Shino, dit un garçon bizarre qui l'accompagnait.
- Enchantée, lui dis-je en lui faisant une courbette, ce qui fit rire Kiba.
- Comment vas-tu, depuis le temps ?, me demanda-t-il en se reprenant.
- Je vais bien, je travaille ici…
- Tu n'es plus au service des Hûyga ? me demanda-t-il étonné.
- Non, on m'a expulsé, lui répondis-je en baissant les yeux.
- Comment ça au service des Hûyga ?, demanda Shino.
- C'est une longue histoire, je t'en parlerai plus tard…, lui rétorqua Kiba. Si tu veux ma sœur et ma mère ont un peu de mal au chenil en ce moment et nous avons de la place chez nous…
- Je pourrais te faire la même proposition, cependant chez nous se sont des insectes que tu devras maîtriser, me dit Shino.
- Heu…, c'est très gentil à vous deux… de penser à moi, est-ce que vous me laisserez, y réfléchir ?, leur demandais-je en replaçant une de mes mèches de devant derrière mon oreille.
- Evidemment, dirent-ils en même temps.
- Tient Kiba et Shino, qu'est-ce que vous faites ici ?, demanda un jeune homme avec les cheveux attachés en une queue de cheval hirsute.
- Shikamaru nous allions à l'hôpital quand nous avons croisé Tomoe…, commença Kiba
- Tomoe ?
- C'est moi, lui dis-je en faisant un petit signe de la main.
- Encore une fille, dit-il en soupirant. Bon et bien, je vais rejoindre Shoji et Ino à plus tard…
Une fois, que Shikamaru eu passé son chemin Kiba se mit à soupirer, puis il me fixa avec un petit sourire aux lèvres.
- Tu ne demandes pas pourquoi Shikamaru est aussi lasse ?
- Si on dirait que tout semble l'ennuyer…
- Exactement !, s'écria Kiba. Au fait, en parlant totalement d'autre chose, on va voir Kakashi sensei, tu veux venir avec nous ?
- Pourquoi ? Où est-il ?
- Tu n'es pas au courant ?
- Tomoe ! m'appela la vendeuse.
- Arrêtes de travailler pour elle, ça ne t'apportera rien de bon !, me dit-il en souriant.
Kiba me tira par le bras, ce qui me fit lâcher mon balai et m'entraîna dans sa course pour rejoindre l'hôpital de Konoha ainsi que Shino qui était derrière nous. Une fois, que nous étions arrivés sur place Kiba m'expliqua que Kakashi s'était confronté au frère de Sasuke.
- Itachi ?, lui demandais-je.
C'est alors, que Shino et Kiba se retournèrent vers moi, quelque peu étonné que je connaisse le prénom du frère de Sasuke.
- Oui, me dit Kiba…
- Enfin ce n'est pas le plus important depuis leur confrontation Kakashi ne s'est toujours pas réveillé, cela fait une semaine maintenant, m'expliqua Shino. Naruto et Maître Jiraya ont quitté le village ainsi que Sasuke qui apparemment a appris qu'Itachi en voulait à Naruto…
- Et bien, Shino je ne te savais pas aussi commère, dit Kiba en plaisantant.
- Je ne le suis pas, je relate juste les faits c'est tout !
Kiba ouvrit la porte de la chambre de Kakashi et nous nous installions près du lit. Kiba m'expliqua ensuite qu'ils rendaient souvent visite à Kakashi à tour de rôle et qu'aujourd'hui c'était leur tour. Puis nous entendîmes des pas et une voix d'homme dire à une personne que Sasuke était blessé, sans réfléchir je me levais et me précipitai vers l'homme vêtu d'une combinaison verte.
- Monsieur, qu'est-ce qu'il a Sasuke ?
- Monsieur ? Oh, c'est à moi que tu parles ? Et bien, Sasuke a affronté son frère…
Je regardais l'homme puis les infirmiers qui s'occupaient de Sasuke, mon regard revint ensuite vers l'homme en vert.
- Est-ce qu'il l'a vaincu ? demandais-je sans trop de conviction.
- Bien sûr que non, Sasuke n'était pas de taille face à son frère, surtout qu'il n'était pas seul…, enfin tu es trop jeune pour comprendre ça… Bon, je vais voir Lee, me dit-il avant de tourner les talons et de partir dans une autre chambre.
Je ne pus m'empêcher de rentrer dans celle de Sasuke, je déposais l'une de mes mains sur l'une des siennes en le regardant.
- Patience, lui murmurais-je, un jour tu y arriveras…
- Tomoe ?, me demanda Kiba en entrant dans la chambre. Sasuke a affronté Itachi ?
- Je crois bien que oui, lui répondis-je en le regardant.
- Naruto et Sasuke s'entraînent dure pour pouvoir atteindre leur objectif !
- Et ?, demanda Shino.
- Et on se retrouve à la traîne Shino, nous aussi on devrait s'entraîner !
- Si tu le dis… Bon, Tomoe on te confie Kakashi et Sasuke pour l'instant, veilles sur eux, me dit Shino avant de partir avec Kiba.
Je restai un moment au chevet de Sasuke, mais bien vite Sakura et Ino apprirent la nouvelle et lui rendirent visite. Je décidais de rester au chevet de Kakashi sensei, seul Gai sensei lui rendait visite.
A suivre… (merci, d'avoir lu ce chapitre jusqu'au bout).
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Euphoria - Chapitre 1
CHAPITRE I
East Highland, un lycée de merde où on apprend des trucs de merde avec des gens de merde pour ensuite atterrir dans une université de merde et finalement avoir un travail de merde. Il fallait s'y rendre tous les putains de jours et heureusement pour Marcus aujourd'hui c'était vendredi donc le weekend allait bientôt commencé. Marcus ne détestait pas l'école au départ mais avec toute la pression que sa famille lui mettait pour réussir il avait fini par haïr cet endroit.
▬ Hey Marcus, le salua Kent en hurlant de l'autre côté du parking de l'école en sortant de sa voiture. Oui, on aurait dit que tous les juniors de East Highland possédaient une caisse maintenant, alors que lui il devait encore trimbaler sa veille bécane.
En dirigeant ses yeux vers Kent, ils tombèrent sur Maddy sortant de la jeep de Nate. Une petite robe rose bonbon avec un maquillage de fou qui attirait le regard, cette fille était une bombe. sexuelle. Mais ce n'était pas ce qui l'intéressait chez elle, bon oui ça aussi l'intéressait aussi mais ce n'était pas seulement ça.
Ce n'était surement pas parce qu'elle avait le quotient intellectuel le plus élevé de East Highland, elle avait ce petit truc en plus par rapport aux autres meufs. La confiance qu'elle avait en elle-même c'était incroyable, elle se savait belle, talentueuse, elle s'en foutait de l'opinion des autres et ne se laissait pas marcher sur le pied enfin sauf par Nate Jacobs.
Ce couple était pire que celui Justin Bieber et Selena Gomez, chaque deux semaines une rumeur circulait selon laquelle ils auraient rompus Marcus se faisait déjà une joie à l'idée d'avoir enfin sa chance malheureusement deux minutes après ils se remettaient ensemble.
▬ Hé mec, arrêtes de la mater tu veux, elle sera jamais à toi mon vieux, lui rappela Kent en arrivant à côté de lui et il lui tapota rudement l'épaule droite.
Kent, quel drôle de personnage était ce jeune garçon. Roxy, Molly, Xanies, Percs, Addie, Oxy, ━ non, ce n'étaient pas les noms de ses amis ━ il pouvait tous les fournir voilà comment il a réussi s'offrir une bagnole. Sa mère était au courant mais puisque cela l'aidait à payer le loyer, elle ne s'en mêlait pas trop.
▬ Il y a un teuf chez Nate plus tard tu viens ? Puisque Kent dealait, il était invité à presque toutes les fêtes, étant son ami Marucs y était invité aussi, il y avait définitivement certains avantages à être ami avec un dealer.
▬ Non je suis pas trop d'humeur aujourd'hui. C'était un mensonge Marcus aimait les fêtes la musique, l'alcool, la bouffe qu'est ce qu'il y a de mieux dans ce mode ? Mais pour une fête chez Nate Jacobs il n'était pas trop emballé il détestait ce type et il n'allait surement pas aller traîner chez lui.
▬ Oublie cette putain de gonzesse, c'est une pouffiasse et il en existe tellement d'autres il y a trop de meufs qui voudrait se faire cette belle gueule, tu vas gâcher tes plus belles années de lycée à tripper sur meuf qui te calcule même pas.
Kent c'était une disquette, il faisait un rapprochement de tout ce que Marcus disait ou faisait avec Maddie et il lui répétait encore et encore les mêmes discours.
▬ C'est pas ça, c'est juste que ma mère est malade et je voulais passer le weekend avec elle, mon père ne sera pas là.
▬ Oh, désolé je savais pas, s'excusa Kent.
avril lavigne ━ what the hell
Après une journée qui ressemblait à toutes les autres ━ mathématiques, français, chimie, ect ━Marcus rentra chez lui, c'était un vendredi soir, il était plus de huit heures et il s'ennuyait à mourir, sa mère n'était pas vraiment malade c'était la premier excuse qui lui est venu en tête lorsque Kent lui a fait la proposition.
Marcus prit son portable et alla regarder les stories de ses potes sur Instagram, certains d'entres eux étaient déjà bourrés d'autres super défoncés, c'était l'éclate là-bas. Après quinze minutes, à rien foutre il écrit un message à Kent
Marcus Passe me prendre
Marcus Je m'ennuie je veux venir finalement
Kent jcroyai ke ta darone eT mlade ?
Kent sal mytho
Marcus N'en fait pas toute histoire
Marcus t'arrives quand ?
Kent merd jsui déjà cher mack
Marcus je croyais que la soirée c'était chez jacobs
Kent msui tromper
Kent envoi 1 sms a reagan, el nè ps enkr la
Kent el avai di kel alè venir
Marcus cimer
Marcus et prends des cours d'orthographe c'est ok de faire des contractions mais mes yeux saignent là
Marcus s'habilla vite fait, mis un peu de parfum et brossa ses cheveux et envoya un message à Reagan pour qu'elle passe le chercher et elle accepta. Le trajet en voiture a duré dix minutes mais on aurait pût dire que c'était plus long c'était très gênant entre Marcus et Reagan, depuis que celle-ci avait essaye Marcus, elle avait mis ça sur le compte de l'alcool mais il savait tous les deux que c'était faux. Il a essaye de détendre l'atmosphère mais c'est devenu encore plus gênant heureusement ils sont enfin arrivés à destination.
A peine arrive a l'entrée ils se séparèrent Marcus était a la recherche de la cuisine pour trouver la bouffe et l'alcool et sur le chemin il salua quelques amis. Reagan, elle cherchait sa copine amie Kat. Marcus adorait cette atmosphère, les lumières étaient tamisées il y avait une boule de disco hyper rétro au milieu du salon, la musique était forte il n'arrivait pas à distinguer quel morceau mais c'était en espagnol et assez rythmé.
Soudain, il sentit quelqu'un lui prendre la main et se coller à lui
▬ Viens danser avec moi, lui hurla une voix féminine à son oreille.
Author's note Tout commence vraiment au deuxième chapitre ( je pense) j'essaye d'utiliser une langage très familier pour cette histoire donc les putains et les merdes vont pleuvoir, le premier chapitre il est assez court je suis pas fan des chapitres hyper longs et pour les fautes d'orthographe et de grammaire je vais vérifier après. Voila vous avez des conseils remarques ? Je suis tout à fait preneuse des conseils constructifs ; SAY SOMETGHING PLEASE
Je veux rester fidèle au show (genre respecter la personnalité des personnages du show) mais pas trop (genre reprendre toutes les scènes) en plus je pense déjà au milieu et la fin du livre mais je n'arrive même pas à écrire le début
La fan fiction repose sur le fait que Marcus est un mec super gentil mais je vois pas comment je vais faire cela maintenant
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Coming-out de Anouck, 26 ans, pansexuelle
Mon coming-out s'est passé en 2 temps : auprès de mon père (trop bien), puis de ma grand-mère (paaas bien). Il faut savoir que le « cœur » de ma famille est une fratrie de 4 sœurs, dont les enfants sont tous très proches, et les petits-enfants (ma génération) sont un peu dans l'ombre des parents. Je suis le portrait craché de ma mère, et à toutes les réunions de famille, on me dit d'abord « Oh comme tu lui ressembles » avant de me dire bonjour.
Il y a 6 ans de ça, ma mère est atteinte d'un cancer fulgurant qui la détruit en 2 mois à peine. Elle avait 44 ans, moi 21, mon frère 18. C'est un moment intense, violent, et on comprend que maintenant, on forme un trio avec notre père et qu'il va falloir se souder. Je me mets à penser à toutes les choses dont je ne pourrais pas parler avec ma mère, à des secrets enfouis, des disputes non réglées... et ma bisexualité, soigneusement dissimulée. Le soir de sa mort, en passant un moment avec mon père et mes oncles (les frères de ma mère), je ne sais pas pourquoi, ça vient tout seul. Je dis simplement : “Au fait, papa, tu as rencontré tous mes petits copains jusque là. Je ne t'en ai jamais parlé, mais j'ai aussi eu des petites copines, et j'aime les femmes autant que les hommes.” Il a juste souri, en me disant qu'il s'en doutait, que ça lui paraissait « logique ». Avec mes oncles ils ont tous raconté des anecdotes du type « un soir, j'étais dans une boîte gay, et... », bref, des anecdotes d'hétéros confrontés à l'homosexualité. Rien de très intelligent, mais personne ne s'émouvait et tout le monde s'y attendait. Depuis, ça arrive qu'on discute ensemble des raisons pour lesquelles je n'avais rien dit jusque là, mais tout est très sain, et il est aussi curieux de connaître mes partenaires féminines que masculins.
Il y a 1 an, à la réunion familiale de Noël, je fréquentais une fille que j'aimais beaucoup. Je me suis dit que c'était le moment idéal pour en parler à ma grand-mère et ses sœurs (rappelez-vous : le matriarcat familial) qui me posent très souvent des questions sur ma vie affective, toujours pleine d'anecdotes marrantes, mais toujours triées de tout ce qui touche aux femmes. Bref, je parle beaucoup de ma vie, mais uniquement de ma vie hétéro. Je profite de la traditionnelle question de ma grand-mère (’Oh comme tu lui ressembles’ / se trompe de prénom en m'appelant comme ma mère / pleure / ‘Alors et les études’ / ‘Alors et les amours ?’) pour lui répondre qu’en ce moment, je vois quelqu'un que j'aime beaucoup. “Elle fait /X profession/ et on s'est rencontrées quand on était ici/là... Elle s'appelle C...” Je me suis dis qu'en le racontant comme ça, ça passerait comme une lettre à la poste. Mais ça n'a pas marché.
“Mais tu parles d'une fille ? Mais alors tu es lesbienne, toi, maintenant ?” a-t-elle dit avec le même ton que prendrait un parent pour dire à son ado « mais tu es gothique toi maintenant ? ». Je lui réponds “En fait, j'aime les filles depuis toujours, au même titre que j'aime les garçons depuis toujours. Je n'en parlais pas car je n'étais pas prête, mais maintenant qu'il y a C. je pense que c'est le bon moment pour partager cet aspect de ma vie avec toi. – Mais je ne comprends rien. Tu as toujours été avec des garçons. – Justement, non, c'est ce que j'essaye de t'expliquer... – Mais ta mère, elle le savait, ta mère ? Qu'est-ce qu'elle aurait dit, ta mère ?
Et à ce moment là, même si j'adorais ma mère, j'avais un peu envie de dire « mais je m'en branle, en fait, de ma mère ». Être continuellement ramenée à elle, par les remarques sur mon apparence et les erreurs de prénom, ça devient pesant. Ma grand-mère ne comprenait pas ce que je lui expliquais. J'ai essayé une autre approche, en lui expliquant qu'au cours d'une vie, on pouvait changer d'attirance, et rencontrer des personnes qui nous émouvait, peu importe leur genre. Elle a fait une tête, comme si je lui avais proposé de faire un saut en parachute : – Comme si moi j'allais me mettre à, à, à... (et elle n'arrivait même pas à le formuler avec des mots à elle tellement elle ne comprenait pas). Bah bien sûr, tiens, je vais aller dans la rue, et me mettre à, à, à...
Je lui ai expliqué qu'il n'était pas question d'elle, mais de moi, que je ne forçais personne à être bi, que je voulais juste être honnête maintenant sur les personnes que je fréquentais. Une tante à moi est intervenue (son fils a fait un coming-out des années plus tôt) pour la rassurer et l'adoucir, parce qu'elle commençait vraiment à s'énerver. Pas de façon violente, mais elle était dans un tel état de compréhension qu'elle réagissait comme si je lui parlais de choses impensables, absurdes, ridicules. C'était … pas grave, mais blessant. Elle m'a demandé de ne pas en parler à ses sœurs (#lematriarcat). Mon père m'a demandé de ne plus en parler aux réunions de familles. Mais disons que la génération des cousines de ma mère, dont les enfants ont mon âge, m'a glissé des trucs du genre « on te suit sur Facebook, on avait compris : n'écoute pas les vieux cons et les vieilles connes ». Donc je ne suis pas non plus exclue de la famille, et tout le monde continue de m'aimer. Mais depuis, ma grand-mère ne me pose plus de questions sur ma vie affective. Elle l'a dit clairement, elle ne veut plus savoir. Je sens que parfois elle a envie d'en savoir plus, mais elle s'emporte très vite, en mode « Oh, de toute façon, toi et ton nouveau mode de vie... ». Alors que rien n'a changé, si ce n'est que maintenant, au lieu de me voir enchaîner les relations courtes remplies d'anecdotes drôles avec des hommes, il y a des femmes dans le tableau. Quelques temps plus tard j'ai été avec un garçon, et elle était … « soulagée ». J'ai refusé de m'étendre sur ma relation, qui pourtant devenait sérieuse, parce que « je refuse qu'on s'intéresse à ma relation uniquement parce qu'elle se passe avec un homme, et pas parce qu'elle me rend heureuse ». Ce sont mes mots ;) Bref, il ne m'est rien arrivé de grave, mais il y a eu un avant et un après. J'ai la chance d'avoir des ami·e·s formidables où ma bisexualité est aussi commune qu'un œuf au plat, sans pour autant qu'iels ignorent les problèmes spécifiques que je rencontre.
Si j'avais un conseil à donner à des femmes qui veulent faire leur coming-out bi (je précise, parce que je ne peux pas me mettre ni à la place d'un homme, ni à la place d'une lesbienne, même si j'en ai fréquenté beaucoup, ce n'est pas mon orientation). La bi-ignorance ambiante combinée à la lesbophobie a un avantage, c'est que les hétéros l'acceptent plus facilement : c'est plus facile de dire « oh bah je fais ce que je veux » que de prononcer l.e.s.b.i.e.n.n.e. Donc, si dans votre famille, vous sentez que votre bisexualité peut passer pour une sorte de libertinage de printemps, c'est votre porte d'accès pour une acceptation ! Mais ça peut prendre du temps avant que votre famille comprenne qu'il ne s'agit ni d'une mode, ni d'un fantasme sexuel, mais bel et bien d'une identité.
Récemment, je m'identifie plus comme pansexuelle, mais je ne leur en parle pas, parce que leur réaction serait « à quoi servent tous ces mots » et je n'ai pas (encore ?) envie d'avoir ce débat. Je pense que dans tous les cas, si vous êtes avec quelqu'un qui compte pour vous, en parler à vos proches leur permet de savoir que vous êtes heureux·se : je sais que ma grand-mère finira par vouloir savoir qui partage ma vie, à la longue. Et ma foi, si le temps qu'elle s'y fasse, elle ne veut pas savoir, alors tant pis pour elle : c'est elle qui perd au change en ne rencontrant pas les personnes formidables que je choisis pour partager mon quotidien. Pendant les réunions, je suis toujours partagée entre « ne pas faire de vagues » et « tout renverser ». Je pense que c'est très personnel. Ma psy m'a conseillée de tempérer mes ardeurs, et ça m'a énervée, puis j'ai compris sa position : « vos proches sont inquiets, alors quand ils vous parlent de façon agressive, contournez les questions en vous attaquant à la raison de leur émotions. Demandez-leur s'ils sont inquiets pour vous, rassurez-les en disant que vous êtes très heureuse et que vous allez très bien ». Et je pense que c'est un très bon conseil pour désamorcer les conflits naissants. Mais il faut être prêt·e à ne pas avoir envie de « tout renverser » et ce n'est pas toujours simple ;)
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21- LA CIGARETTE
Je suis dans le 16ème mais Martial n'est pas là. Et si j'appelais Michel, le mec bizarre, il habite à côté. Une dame à l'accent très 16ème répond. Elle crie avec la moitié de la main sur le combiné que c'est pour Michel et Michel doit être loin, Il ne vient pas tout de suite. "Michel, c'est pour toi, c'est Philippe Claude" dit la dame impatientée. J'entends un très lointain "J'arrive". Ces gens là habitent dans un château en plein Paris ou quoi? Non, je ne dérange pas, je peux venir si je veux, il y a des livres que je peux venir emprunter. Je dois noter le code de la porte de l'immeuble.
Les gens demandent toujours quel est votre plus grande qualité, et tout de suite après votre plus grand défaut. Il faut répondre avec l'air surpris et dire qu'on ne sait pas, que personne ne l'a jamais demandé, et faire semblant d'improviser. "Ma plus grande qualité, c'est la sincérité je crois". La sincérité, ҫa sonne bien, et ҫa donne le droit de dire des erreurs par la suite. Pour le plus grand défaut, c'est plus délicat, il faut trouver un défaut qui est une qualité en fait. Le mien, c'est la curiosité et c'est vrai, je suis d'une curiosité absolue. Les gens disent alors que ce n'est pas vraiment un défaut, que c'est presque une qualité. Et là, il faut donner un exemple où notre curiosité nous a mis dans une situation embarrassante et tous le monde rit. La conversation est lancée, chacun raconte sa propre aventure et on devient soit même quelqu'un de très charmant et spirituel. Mais en vrai, si quelqu'un m'invite chez lui, je ne peux vraiment pas résister. Sans mentir. Les gens les plus louches, habitant dans des endroits inhabitables, si je suis invité, j'y vais. En sachant que je vais regretter. Je regrette sans vraiment regretter. Il y a-t-il quelque chose comme le regret à court terme? Je suis dans un endroit sordide et je regrette de me trouver là sur le moment mais dès que j'en suis sorti, alors là je suis heureux d'avoir vécu ce moment intense. Aujourd'hui, je suis invité dans un château, je ne vais pas refuser.
En 1984 à Paris, les punks n'existent pas, il faut être BCBG, être Bon Chic et avoir Bon Genre. Le comble du BCBG, c'est d'habiter dans le 16ème, mais pas n'importe quel 16ème. Il y a un triangle d'or. Neuilly-Auteuil-Passy. Les habitants de ce triangle sont les "NAPies" à ne pas confondre avec les "Nappies", ces adultes qui ont le fétiche des couches-culottes. Martial et Michel sont des NAPies.
Il y a de la pierre de taille, des miroirs, une loge de concierge avec une Portugaise, un grand escalier et un ascenseur vieillot à grille coulissante. Tout est à sa place. "Il ne faut pas outilicher l'achencheur, il est très lent, Meuchieu van Lierde habite au premier étache". La porte de l'appartement est une gigantesque double porte avec un paillasson qui occupe toute la largeur du palier, pas seulement là on où entre effectivement.
La dame du téléphone ouvre la porte, une cigarette à la main, et me dit que Michel m'attend, c'est la chambre du fond. L'appartement est vraiment comme dans un château, c'est plein de meubles du XVIIIème siècle.
Je connais bien les châteaux de la Loire. Tous les châteaux de la Loire. Je connaissais même une des guides du château de Cheverny, le modèle du château de Moulinsart dans Tintin. Il y a deux sortes de châteaux le long de la Loire, les privés et les autres; nationaux ou patrimoine ou Unesco ou quoi que ce soit avec des subventions. Les privés appartiennent en général à des familles qui parviennent tant bien que mal à entretenir et réparer leur héritage en faisant visiter une partie de leur demeure et en appelant au bon cœur des touristes. Les meubles anciens sont réunis dans l'aile historique. "François Ier a dormi une nuit dans ce lit. L'aïeul de ma cousine germaine était compagnon d'armes de Napoléon. La cheminée date de la première construction au XIIème siècle..." Les visiteurs impressionnés se promènent sur le parquet rayé entre les meubles miteux et imaginent un passé plein de grandeurs. Une crêperie est improvisée dans les communs et une boutique de souvenirs dans les écuries. Le tour est joué, les travaux du donjon pourront commencer l'année prochaine, ... ou la suivante. En vélo, c'est tout plat, c'est le long de la Loire, et si on a bien préparé, entre les grands et petits châteaux on trouve tous les 10 kilomètres une bâtisse extraordinaire. Pour certains petit châteaux, il faut prendre rendez-vous pour les voir mais tous sont absolument visitables.
Chez Michel, c'est pas Renaissance, c'est très Louis XV. C'est plein de commodes, de vitrines, de secrétaires et de livres. Les livres sont partout et la bibliothèque recouvre deux murs entiers. Sur une vilaine moquette tachée, des bergères sont tapissées d'un velours vert décoloré par la lumière; elles ont l'air défoncées mais très confortables. Un livre est posé là avec l'accoudoir de l'une des bergères comme marque-page. La dame s'y réinstalle, ajuste ses lunettes, se sert de son mégot pour allumer une nouvelle cigarette.
Je suis devant la porte de la chambre du fond et elle est fermée. Je jette des regards désespérés autour de moi mais la dame a repris sa lecture et ne me voit pas. Je suis dans un château hanté, tout seul au milieu du couloir, avec des fantômes qui m'ignorent. Perplexe, je frappe à la porte et j'entends "Rentre Philippe et referme la porte derrière toi". Il n'y a plus de vouvoiement précieux mais Michel est assis les jambes tendues sur son lit, tout habillé, en train de fumer avec un livre dans les mains. Quelle mise en scène! Il est en train de relire Proust. Lire Proust, c'est déjà tellement snob, mais là relire Proust, je n'ai jamais rien entendu d'aussi hystérique! Non, moi je n'ai étudié que "La madeleine" à l'école et non je ne savais pas que les jeunes filles en fleurs de Marcel Proust étaient en fait des garçons. Je suis invité à m'assoir et j'ai l'impression de devoir assister au lever du roi, ou de la reine, je ne sais plus très bien.
Pour moi, l'homosexualité n'est pas un détail, c'est un combat, une lutte quotidienne pour que soient reconnus des droits élémentaires refusés aux gays. Je ne m'estime pas un militant mais notre communauté doit se montrer unie et active. Rester chez soi à lire des livres, ҫa n'est pas très productif à la fin. Il me demande si je veux fumer une cigarette. Je ne fume pas.
Je ne dirai jamais que j'ai été élevé dans la foi des Témoins de Jéhovah et que là c'était strictement défendu de fumer. Mais je raconte volontiers mon unique expérience. Alors que j'avais 15 ans et que mes parents étaient partis pour le week-end, j'avais décidé d'enfreindre tous les interdits. Je boirai de l'alcool, je fumerai et irai en boîte de nuit. L'alcool serait le whiskey et j'y mettrai du Coca-cola. Même le Coca était interdit, ce produit d'une société matérialiste et mercantile. Les cigarettes seraient des Marlboro. Le paquet coûtait 7 francs, c'était cher. Au lycée beaucoup fumaient, certains en cachette. 15 ans c'était l'âge où les parents fumeurs autorisaient leurs enfants à fumer. Le pire c'était "crapoter", faire semblant de fumer. Il fallait aspirer la fumée en faisant du bruit et la rejeter longtemps après sans bruit. Je m'étais mis devant la grande glace de l'entrée à la maison, et je m'étais entraîné. Inspirer, ... expirer. Rien à voir avec de la gymnastique. Inspirer ... expirer. Je me regardais dans la glace et je n'arrivais pas à prendre la bonne contenance. Mes mains restaient gauches, mon attitude maladroite. J'avais fumé tout le paquet de Marlboro en deux jours et j'avais fait un bilan. - À 15 ans l'expérience cigarette n'est pas pour moi, comme ҫa l'est pour les adolescents de mon âge, une expérience sociale. C'est une recherche scientifique, avec une analyse. Je suis un peu dérangé mais je ne m'en rends pas compte - J'avais fait un bilan où le sens et l'utilité de la cigarette n'avait pas été démontrés. C'était énormément contraignant, fumer en cachette serait vraiment compliqué, et en plus ҫa n'apportait aucun plaisir. Je voyais bien la nonchalance et le flegme associés aux fumeurs des terrasses de cafés branchés mais je n'y arriverait jamais. L'air de vouloir en faire partie sans y parvenir me rendrait ridicule. 7 francs pour avoir l'air ridicule, c'était cher payé. La cigarette se résumait uniquement pout moi à une attitude, aucune sensation agréable de goût, d'odeur ou de plaisir en général ne pouvait s'y associer. J'avais jeté mon paquet vide en me promettant de ne plus jamais fumer de ma vie et je m'y étais tenu. La vérité est que, si même je n'avais éprouvé aucun plaisir, ces 20 maigres cigarettes avaient créé une sorte de mini habitude. Je m'étais demandé si le secret de la cigarette n'était tout bonnement que de satisfaire un besoin qui avait été créé artificiellement. J'avais tant de besoins qui existaient déjà, je ne voyais pas l'intérêt d'en créer de nouveaux aussi coûteux.
Michel écoute la version expurgée de mon expérience, fait des ronds de fumée et me demande si la fumée me dérange. Je ne suis pas cool mais pas à ce point là. Tous mes amis sont super cool et tous fument, alors ҫa ne me dérange absolument pas. En fait, je me méfie des gens qui ne fument pas, c'est bizarre. Oui, je suis bizarre moi aussi mais je me soigne, je recherche la compagnie des gens normaux, ... qui fument. Je parle et j'essaye d'être distrayant. Je ne m'aperçoit pas que ce que je dis n'a aucune importance. Je suis joli et désirable, ҫa pourrait suffire mais je dois toujours prouver quelque chose, une aptitude sociale et intellectuelle qui n'est pas là à la base. Je dis que la fumée ne me dérange pas mais la vérité, c'est que j'ai appris à pouvoir supporter cette odeur épouvantable. Je pense que mon odorat est plus développé que la moyenne, je réagit de façon violente aux odeurs. Il y a trois choses dont l'odeur me dégoûte et ce sont les choses les plus sociales, la cigarette, la bière et le café. Je suis (ou veux être, je ne sais plus vraiment) une personne sociale, alors je me suis accoutumé à ces rituels barbares autour de moi. Sans rire, l'odeur d'un cendrier froid, ҫa me soulève le cœur! Mais vraiment, si les gens mettent leur nez au-dessus d'une bière, est-ce qu'ils peuvent avoir envie de la boire? C'est pire que l'odeur de la pisse, non? Ne parlons pas du café froid, insupportable! Je ne dis rien de tout cela, je ne suis même pas sûr d'en être vraiment conscient, je n'ai de toute façon pas suffisamment d'assurance pour énoncer des choses aussi provocantes. L'histoire se terminera donc seulement avec le ridicule de mon apparence en essayant de fumer devant la glace. Je m'excuse en fait de pas fumer en invoquant le ridicule.
Je suis intrigué par Julien Green et j'aimerais emprunter un de ses romans. Je vais voir, c'est extraordinaire. Michel se lève finalement et trois jolis fascicules jaunis de la NRF se retrouvent immédiatement dans mes mains. Dès que je les aurai lus je pourrai revenir les échanger pour d'autres. Je lis très vite, je serai certainement là la semaine suivante. Mais ce serait avec grand plaisir. Je vais être raccompagné jusqu'à la porte? Que de politesses avec les gens bien élevés! La dame est debout et me tend la main. Est-ce qu'il faut faire un baisemain? Non, la main est assez molle mais les mots sont enthousiastes. C'est un tel plaisir de voir Michel recevoir de la visite, je dois absolument venir dîner un soir. "Maman, tu vois bien que tu mets Philippe mal à l'aise!" La dame est la mère de Michel! Michel a 25 ans et il habite encore chez ses parents! Ces gens là sont vraiment en dehors de l'ordinaire!
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Errances ensauvées - série de courts poèmes en prose
Si on écrivait sur ce qu'il reste au fond des tiroirs.
Si on écrivait sur ce qu'il reste dans l'asphalte du trottoir.
Si on écrivait sur ce qu'il reste quand le soir s'est ensauvé dans les ténèbres du matin.
Tenaillé par le froid, je mendie ma clope aux passants endurcis par la ville méandre. Des regards éteints, des raclements renfrognés, un petit chien défraillé et un genou qui se pose à terre pour mettre une main sur sa tête. Un genou à terre pour un chien, assurément un beau genou. Peut-être autant que celui qui finit sa course dans les testicules du policier.
Ces saletés de voitures passent et passent et passent et me narguent. Je chancelle à la dérive en ignorant les cris des klaxons et les klaxons des cris. Je ne saurais accepter ces chemins que mes semblables auraient tracés au nom du commun. Où est le commun quand je ne peux me livrer à l'errance ? Et si je m'écroule à terre, qu'on me laisse. J'écouterai les pas du trottoir, je lui lirai les poèmes que ses gravillons écrivent au dos des cannettes vides, je caresserai du bout de mes ongles noircis les galaxies de cendres-univers.
Envolé dans le songe d'un nuage lourd, un rêve s'écrase au fond de la cour intérieur. Noirâtres, des filets nébuleux coulent dans le caniveau. Assombris, la mine pâle, je plonge mes lèvres dans l'eau.
Le samedi jaune embleutté par la flicaille a déversé son manteau blanc larmoyant sur la ville du venin rose.
J'ai perdu mes idéaux et mes rêves d'automne pour croquer dans la pomme maudite du temps présent, ses voluptés violentes d'immédiatetés fébriles desquelles s'effilent la libellule. Je crache des ailes.
Il n'y a pas de saison pour ouvrir la tombe du temps présent. Mets le pied devant, fie toi aux marches. Jamais vraiment tu ne touches l'escalier, pourtant tout est contenu là, dans cet errement de la chute du corps vers ce qu'il n'attend plus, entre ce qui s'envole et retombe. Ce temps de non-attente quand plus rien n'importe que le pas lui-même ; et non la marche, ni même l'escalier. L'élan de l'être. Alors peut-être s'ouvrent déjà des palais de marches enchevêtrées dans des structures désemparées par l'énormité de cet élan d'errance. Tout s'élance et se lance et retombe. Erre, et sans t'en apercevoir tu flotteras en touchant terre.
Dans cet espace se niche de grandes douleurs. Légèreté.
Le malaise du temps naît dans le déséquilibre que provoque le poids de la conscience de l'attente contenue dans chaque alvéoles du tout. Dès lors, tu t'enfonces dans les miasmes du temps. Ta gravité est ton temps. Tu es grave, alors tu marches dans le poids de ton propre temps. Tu sculptes tes marches. Tu oublies le flottement qui te faisait. Tu as perdu ce non-instant de battement. Tu l'écrases sous tes semelles. Tu marches sans trêves. Tu as écrasé bien des ponts suspendus, des palais envolés, des mirages de marbre striés d'ondulations vertigineuses. Tout s'écrase et se fracasse. Ton pied touche la marche. Tu relances. Inlassablement. Tout s'envole. La douleur reste un peu ailleurs.
Je me dérobe à cette tentative. Les interstices sont indénombrables. Partout ils agrippent un bout de toi. Des bouts d'être perdus dans l'élan de l'être. Comme des pas qui peut-être laisseraient pousser les échos emfleuris de ta vie. Tes soupirs s'agrippent aux bords des marches et s'écoulent en cascade sous les souliers alourdis par le monde. Nos pas et nos larmes forment un grand jardin céleste concassé dans la terre que nous foulons. Nous piétinons et nous créons et nous effleurons et nous fleurissons et nous écumons les larmes-monde.
Nous écumons les larmes-monde. Elles fleurissent et fleurissent encore. Tant que nos pas sont lourds et nos lettres mortes, il faudra pleurer pour nourrir cette terre rendue amère. Les légèretés de l'être perdues sous chaque poids sont autant de grumeaux de terre qui se détachent pour partir en grappes, en sillons, en coulées de boue.
La nuit j'entends des choses que je n'entends pas le jour. Les grattements des murs que la peinture démange. Le petit cri des ampoules qui crépitent quand on les allume et les bouffées de chaleur des lampes que ça échauffe. Les gargouillis nerveux des coussins qui attendent de recevoir ce qui leur tombera dessus.
Le parquet joue avec les particules de poussières volatiles qui forment des troupeaux pour ne plus se faire torturer par ce mauvais farceur. Le balais éternue dans sa moustache meurtrière. On se noie dans l'évier, on brûle dans les appareils, on souffre d'être.
Dans l'écho des batailles de rue, j'entends piailler le refrain du temps perdu hier lorsque je le cherchais dans le lendemain. Marche dans l'éclat du temps qui se délite en chaque instant. Les fragments épousent des formes qui dessinent les contours de ce que tu perçois. Assis sur le parchemin du scribe, des notes éparses décrivent un grand jardin où tu t'épanches à l'ombre des saules. Les détonations des grenades inspirent autant de sérénité que cette image. J'ai laissé ma peur formé un grand nuage autour de moi, j'essaye d'apprendre à danser à travers les lacrymos.
L'émeute m'émoit et j'ameute la meute de moi pour lancer les pavés multiples contre le bouclier un du flic pilier d'une prison monde en ruines.
Pose sur le monde un regard indifférent, et ton regard se dépeuplera du monde duquel il fait entièrement partie, tout comme le monde est fait de ton œil. Le cadre ne bascule pas. Il n'y a jamais eu de cadre. Tu t'évanouis depuis longtemps maintenant. Tu passes.
Des phrases qui s'alignent et qui forment une sorte de sens. Du sens qui s'aligne et qui forme des sortes de phrases.
Fais moi une trace. Que j'aligne mes sens le long de la poudreuse des lignes. Que j'enfonce les lignes de l'ennui, de la douleur et de la peur. Poudre légère, cristaux volatiles, nez fébriles. Pourvue que la douleur soit vive. Petit, lorsque je faisais du ski, je tombais souvent dans la poudreuse, à m'en couper le souffle. Ce sentiment d'aspirer le néant et de craqueler de l'intérieur en parois aux pores bouchées. Ce sentiment de poudre. Volatile et plein. Je me dépose en toi comme un liquide. Je sépare et coagule en un mélange hasardeux. Crachin de pluie sur la neige. Désagréable plein de vides pleins.
Et s'abat sur le visage le bras lourd d'une pluie toute trempée. Dégringolée, noyée sur la chaussée, la pluie s'est empêtrée dans une manche d'un bras harassé. La pluie se débat et anime le bras. La pluie s'est vengée et retombe en gouttes de sang.
Si nous regardons nos existences, grains de sables, nous regardons. Si nous sommes grains de sables, grains, nous sommes plage. La plage nous regarde. La plage est regard. Le regard existence plage. Rivage.
J'ai perdu mon revolver dans le sable. Je marche et je cherche. Je marche et je m'enfonce. La mer déverse son seau d'encre et d'écumes. Je me ravise. J'attendrai la nuit tombée, l'éclat lunaire sur le rivage. Le revolver s'éclairera, au milieu des grains lumières.
La nuit. L'éclat. Le sable rouge. La mer qui emporte. L'écume qui rapporte.
Le sable disparaît.
Une pierre s'est posée au milieu du chemin. Elle n'était pas là hier. Je ne m'en rappelle pas. C'est une pierre qui ressemble à l'idée qu'on se fait d'une pierre. C'est une pierre. Je l'ai regardé.
Je suis rentré chez moi. J'ai mangé du riz. J'ai pris une douche. L'eau savonneuse entre mes orteils est agréable. J'ai craché les grains de riz pris entre mes dents et les micro-bulles de savon ont éclaté. Les grains se sont pris dans les cheveux et les poils.
Je suis retourné sur le chemin. La pierre n'était plus. J'ai regardé.
Je suis rentré chez moi. Il n'y avait plus de riz, il n'y avait plus de poils, il n'y avait plus de bulles. Il y avait la pierre. Sous la douche, j'ai écrasé ma tête bulle avec le riz pierre. Le sang coule. Le sang s'est pris dans son écoulement.
Un silence gênant emplit la salle. Une porte s'est ouverte. Elle n'a pas donné lieu sur une personne ou sur une autre salle ou même l'extérieur. Je veux dire, elle ne s'est pas ouverte sur quelque chose. Certains et certaines prétendaient que non, la porte ne s'était pas ouverte, sinon il y aurait quelque chose, que c'était une évidence. D'autres vociféraient en pointant de leur doigt l’entrebâillement, la charnière de la porte, en en décrivant les ressorts et le mécanisme du mouvement que tout le monde avait sentis. Le mouvement de la porte. Le mouvement de la porte qui ne s'ouvre pas sur quelque chose, mais qui s'ouvre. L'ouverture.
On attendait que quelque chose se passe.
Personne n'approchait de la porte parce qu'il n'y avait pas quelque chose.
Mais comment quelque chose pouvait passer si la porte ne s'était pas ouverte sur quelque chose ?
Le quelque chose n'était peut-être pas là où on le croyait. Tous et toutes attendaient quelque chose qui était déjà là, les regards concentrés sur une porte dont on débattait jusqu'à l'existence même.
S'il n'y avait pas eu de porte, y aurait-il eu quelque chose ?
S'il y avait eu quelque chose, aurait-on débattu de l'existence d'une porte ?
Bientôt allait-on se battre ? Le sang coule sur les charnières. Je me suis coupé les lèvres avec une feuille de papier que j'ai mise en boule avant de l'envoyer sur la porte. Ça retombera toujours du côté de quelque chose. Peut-être que ça créera quelque chose. Il doit y avoir un élan dans ce geste. On continuera à patiner dans l'absurde. Jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de porte.
Peut-être alors, restera-il enfin quelque chose ?
Le temps s'écoule autour et je suis là. Je suis mouillé, frigorifié, mais je tiens rigide contre le temps qui coule inébranlablement. La crue du temps trop retenu en amont bientôt m'emporte. Je ne serai transporté qu'un peu plus loin dans l'écoulement du temps. Toujours rigide, j'attends la crue. La crue souplesse. La crue vie. Ma rigidité cadavérique. Je suis jaloux du sable qui s'effiloche dans le courant.
Ce sable pourtant, est fait de moi.
Il y a bien longtemps que je ne suis plus seulement ici. Je roule encore, quelque part, dans une rivière en crue. Je roule ailleurs. Je roule partout. Je roule nul part. La rigidité est une porte vers un courant sans fin. La rigidité est une chute.
Rejoindre d'autres rivages. Rejoindre d'autres nuls parts. Rejoindre. Ancrer la roche. Montagne peut-être ? Elles se déplacent et vivent tout autant que le reste. Tout n'est que roulement dans un grand terrain de nul part.
Il gare sa voiture sur un parking dans une montagne, sans savoir qu'elle roule encore. Il enlève le sable dans ses chaussures. Les grains tombent sur le goudron et se nichent entre ses vergetures.
J'ai encore oublié la pierre quelque part. Il y a toujours une pierre oubliée. Qu'importe les chaussures, les voitures, les parkings. Il y a toujours une pierre. Il y a toujours une pierre avec laquelle j'aimerais couler au fond de l'eau pour me laisser emporter par la crue. Enveloppant ma rigidité, j'épouse les effluves du mouvement et je chancelle entre ses stases d'espacements distendus.
Les questions sur le temps sont ennuyeuses. Un papillon suffit. Le grain de sable aussi rejoint le papillon. Ce sont des émanations de temps-clarté écartelés dans les temps-lourds. Volatile et faiblissant, leur vie n'est que dégringolades et fébrilités. Une vie emportée. Le temps d'un thé. Le temps du thé.
Offrez-donc une grande tasse de thé à ce papillon et à ce grain de sable, qu'ils se reposent enfin.
Le thé d'un temps.
Le t.
Afin de lever l'ancre je n'ai pas retenu l'encre, mais c'est le temps d'une phrase. Quelque chose reste. Quelque chose.
Il y a toutes ces choses qui ne sont rien. Je crois que je ne saurais en dire plus, sinon je compromettrais cette première phrase dont déjà le sens devient méconnaissance. Du rien s'est transmigré la sensation de l'inconnu et de l'inconscience. Les questions fleurissent déjà sur les branches d'un arbre au tronc moisi. Il s'abat seul. Sans racines.
La risée du rhizome.
Quelque part dans un entre-temps, par la fenêtre entrebâillée, j'entraperçois l'entre-monde.
The world is full of noise, i hear it all the time.
Quelques entre-mots entre-espacés entre les interlignes et nous sommes à l'intérieur, dans l'espace du dedans. Nous ressortons, sans jamais avoir vu passer l'entrée, le regard à demi-éteint sur une sortie exit clignotante.
L'errance se serait-elle ensauvée ?
~ écrit dans la nuit du 12/03/2019 ~
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Update #10
Ce sera court et précis, pas de chichi, j’ai énormément de pain sur la planche ! Pour un lien direct vers le sondage (c.f plus bas dans le post) c’est juste là ☼
Les favoris du mois !
Je me lance à l'eau dans ce sujet là directement puisqu'en fait... C'est la seule chose d'update pour le moment. Oupsie.
Pour Octobre, pour spooky Halloween, je lance une fleur au forum Last Night Story qui m'a accueilli à bras ouverts et avec enthousiasme ! Merci beaucoup pour cette gentillesse et ce dynamisme et j’ai hâte de bien m’y installer proprement ;) Si vous voulez me retrouver, je suis Takahashi Saem et j’ai même un prédéfini de libre, si jamais ! (No shame, je fais ma pub)
Pour le graphiste du mois, j’étais un peu hésitante, comme à chaque fois, du coup, j’y ai glissé Queen Shady ! Totalement différente de l’image que je m’étais faîtes aux premiers abords. Alors, je ne vais pas reverser du thé encore parce qu’on en a longuement discuté elle et moi (et parce que j’ai expliqué que je n’aurais sûrement pas le même point de vue et que ce blog se veut neutre) mais je trouve ça aussi intéressant que la question du plagiat soit/ait été soulevée, aussi dérangeante qu’elle puisse être, c’est matière à réfléchir. Queen sait ce que je pense de ses posts et nous ne sommes sûrement pas d’accord sur tout, cependant ça nous empêche pas de continuer à discuter et échanger des conneries. Ce qui me va parfaitement ! Sur ce, je la mets en avant pour son talent et sa personnalité et aussi pour casser un peu les clichés qu’on peut se faire sur les gens car ils ne possèdent pas la même opinion de base que nous :)
J’étais sûrement hippie dans une autre vie, qui sait ?
_________
@thequeenshady
Elle est où la réelle MAJ, du coup ?
Long passage attention ! Je m'efforce de raccourcir ! Bon, j'ai eu un mois de septembre hyper chargé, je pensais que j'allais pouvoir faire quelque chose pendant mes vacances à Londres mais figurez-vous que non, j'ai vraiment profité de Londres haha !
Sur ce, j'ai énormément d'idées en tête, de projets qui sont toujours là et d'autres que je suis en train de peaufiner. Pour rester concis, je vous fais une liste de tout cela par ordre de priorité ! Merci de vos retours !
Likes vidés, to add en ajout petit à petit (je maj le tout sur mon blog BETA)
Liste des tags (en cours de refonte complète, changement de design)
Sondage lancé (le lien dans le point d'après)
Appel aux artistes (code en recherche et structure en plein travail)
Publicité des forums rpgs actifs (structuration en réflexion)
Embauche d'un deuxième administrateur (ceci est un blog principal, toutefois donc j'essaye de trouver une solution)
Refonte totale du thème/code (en gardant les partenaires & les tops visibles)
Changement de nom (pour un blog plus diversifié que simples recensement graphiques)
Installation d'un billet masterlist épinglé
Système de demandes modifié
Partenariat à changer et à remettre en page // revalorisé
Publicités pour les prédéfinis ?
Faire un side blog ? Who knows
Bref, j'ai d'autres concepts plus vagues mais tout ça reste vraiment au point où il faut que je trouve le temps et le mois d'octobre semble parfait pour ça.(enfin presque)
Sondage
Oui ! Le voici, le voilà ! Un sondage, qui vous prendra peut-être 5 à 15 minutes (ou plus) si vous y répondez honnêtement et si l'inspiration vous touche. N'hésitez pas à y répondre, voici le lien juste ici et vraiment, merci d'avance pour votre temps utilisé à me répondre :) Il est ANONYME (à moins que vous vous identifié dans l’une des cases texte libre)
Il restera ouvert à tous et à toutes et je tenterai de le mettre comme billet épinglé (si je trouve comment on fait).
En Conclusion
Pour finir, ça fait un peu plus d'un an que ce bijou a été crée et je suis ravie de le reprendre en main avec plus de fougue encore. J'espère qu'il vous sera toujours utile, que sa direction et son évolution vous sera adéquate.
Et surtout, merci encore aux 90 abonnés que vous êtes (et aux anonymes et invités discrets mais adorable ♥)
Par la même occasion, j'annonce que j'aurai un mini hiatus (enfin, j’espère que non ?) d'ici milieu Octobre (ou du moins, j'essayerai de faire en sorte que ça ne se sente pas trop) car je reçois mon nouveau PC (de gamer svp) ! Et qu'il faudra que je prenne du temps pour tout transférer etc. Donc, si jamais il y a un problème et que vous ne me voyez plus, navrée.
Oh et aussi, je tenais à communiquer mon identifiant Skype pour ceux et celles qui voudraient communiquer plus directement : b.zacbox (précisez moi juste qui vous êtes à peu près dans vos premiers messages MDR)
Encore et encore une fois, un grand merci ♥
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