#espion(s) 2009
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Random sketch dump because (surprise, surprise) I like drawing Sid characters the most right now. Some good, some worse + having trouble figuring out a man's face, but I won't let that stop me <3
First 4 are Julian (I keep forgetting I like drawing the combadges as among us characters), then it's him in Doomsday, Peaky Blinders, and Spy(ies) twice because Malik is my everything for some wild reason
Woe, bonus goofy lil Kareem (Vertical Limit) doodle be upon ye
#sometimes you just gotta post stuff that you don't find satisfactory to show yourself that it's okay to not always sketch absolute bangers#my style is so inconsistent man#and most of these are from months ago anyways#but aheheee#ds9#deep space 9#deep space nine#st ds9#ds9 fanart#julian bashir#doomsday#doomsday 2008#john hatcher#peaky blinders#ruben oliver#spy(ies)#spy(ies) 2009#espion(s)#espion(s) 2009#vertical limit#kareem nazir#my art yeehaw#alexander siddig#siddig el fadil#tw blood#?#though it is very cartoony i guess
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"J'ai été agent double au service de la DST" : confession d'un espion
C'est un témoignage rare. Son livre s'appelle "Je ne pouvais rien dire" et l'auteur, qui écrit sous le pseudonyme de Paul-Louis Voger, a effectué toute sa carrière dans les services secrets. Longtemps au cabinet de différents patrons de la Direction de surveillance du territoire, la DST (le contre-espionnage), puis chargé du renseignement intérieur dans une région française. Il vient mettre des mots précieux sur les maux du renseignement de proximité, ce travail de "bénédictin" : en quinze ans, la montée de la menace islamiste a été largement documentée. Mais l'Etat et les élus locaux ont mis longtemps à prendre la mesure du danger. Extraits.
Caroline Michel
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Contre-espionnage : "On a perdu 15 ans dans la prévention du terrorisme"
Mon travail de "chèvre"
Un soir de février 1988, Je regarde le JT de 20 heures [...]. À mes côtés, ma femme… Sonnerie à l'interphone. Une voix un peu rauque : "C'est Anatole…" [...]. Soudain, le flash : Anatole, mon contact perdu de vue depuis dix mois… [...] Un officier du KGB en bas de chez moi ? Que veut-il ? Aurait-il fait défection à l'Ouest ? En quelques secondes, les pensées se bousculent. Vite, comment réagir ? "Anatole, je descends." Avant de dévaler les trois étages, j'avertis mon épouse :
"Surtout, pas un mot sur la DST, laisse-moi faire. C'est un contact ancien de boulot, un Soviet."
Stupéfaction de ma conjointe, qui ne savait rien de mes missions et qui ne connaissait que quelques collègues de repas amicaux. [...]
C'est parti pour une longue série de trente-huit contacts avec Anatole, dont je rendrai chaque fois compte en détail. [...] La première période est riche en convivialité familiale et parisienne. Mon épouse et moi sommes invités à moult spectacles : Chœurs de l'Armée rouge, Chœurs et danses de Géorgie, spectacles caucasiens et cosaques en tout genre. Restaurants, seul ou accompagné. Il me présente son épouse – Raïssa, comme Mme Gorbatchev. Cadeaux (foulards, confiseries). Je renvoie modestement l'ascenseur, avec les maigres moyens de la DST… la boîte de chocolats achetée à Monoprix.
Après une demi-douzaine de rencontres mondaines, les contacts avec épouses disparaissent peu à peu, les bistrots choisis sont plus discrets, les entretiens plus "confinés". Je joue le jeu, confiant à Anatole que ma hiérarchie ne doit pas être informée de nos rencontres car elle pourrait saisir… la DST ! Ses questions se font plus précises sur la police, ses modes opératoires, ses dirigeants, son ambiance, les syndicats. Vigilant, il semble tout vérifier. Je lui dis que je séjourne dans notre maison de vacances familiale sur la côte girondine en juillet. Il passe me voir à l'improviste, arguant d'une cérémonie à Bordeaux dans un cimetière d'anciens combattants de l'escadrille Normandie-Niemen (ce qui est faux). [...]
Puis nous passons à la clandestinité à partir de la fin de l'été 1989.
"Puisqu'il se fait plus insistant et précis dans ses questions, me conseille Nart [patron de la DST, NDLR], jouez le vénal, à moins que vous ne vouliez lui faire croire que vous adhérez à la cause rouge."
Le recrutement par idéologie ? J'opte plutôt pour le côté fric, qui me paraît le profil plus crédible : je suis jeune, vingt-huit ans et cinq ans de carrière seulement, locataire, j'ai des frais d'entretien de résidence secondaire et bientôt un enfant. [...] Anatole m'offre d'abord un stylo, puis 100 francs que je feins de refuser, avant d'accepter sous prétexte d'acheter un nouveau costume, et il augmente les sommes au bout de quelques contacts : 100, 500, 1.000 francs, pratiquement chaque semaine. Un jour je reçois 8.000 francs, somme qui me permet d'acheter une voiture. "Ta femme ne s'étonne pas ?", me demande-t-il. "Non, je lui dis que ce sont des primes du ministère pour missions difficiles." Excepté une fois où le directeur de cabinet, Fernand C. – trop tôt disparu –, me dit de garder 1.000 francs pour moi, les enveloppes du Russe finissent dans le coffre de son bureau ou dans celui de Nart. Des billets utilisés ensuite pour payer des sources et des opérations secrètes, y compris contre les Soviets. Au total, Anatole m'aura versé plus de 140.000 francs, somme énorme pour l'époque. [...]
Début juin 1990. Anatole est au comptoir. Devant mon Martini-vodka-cassis [...], je donne à Anatole une enveloppe contenant trois notes bleues confidentiel-défense. Il hésite, regarde bizarrement autour de lui. Je ne sens pas le coup. Je lui demande s'il a pu apporter mon "cadeau", une aide pour changer mon petit voilier et assurer les vacances ensuite. Nous sommes en juin… Il me montre une petite enveloppe grise sur le comptoir, devant son apéritif. À peine a-t-il saisi mon enveloppe que le commissaire C. et les autres collègues présents, [...], nous cernent. "Police ! Direction générale". [...] Fin de partie pour l'agent double de la DST. Fin de carrière à l'Ouest pour Anatole, qui finira numéro 2 dans une ambassade balte, après une carrière à Moscou. Son fils lui aussi fera carrière dans la diplomatie.
Le top 50 du terrorisme à Murat
Début mai 2009, le commissaire chef de T3 m'annonce que Djamel Beghal, qui a déposé un recours contre son expulsion vers l'Algérie – laquelle n'en veut pas – est assigné à résidence sur mon territoire. Joli cadeau ! Je consulte notre documentation et découvre le pedigree déjà monstrueux de ce futur mentor des terroristes de 2015. Il devait être expédié en Guyane, mais il n'est pas vacciné et le temps presse. Les autorités se disent alors que le Cantal, peu habité et réputé isolé, sera le lieu idéal pour ce détenu embarrassant. Si l'éloignement du client de ses bases parisiennes, londoniennes ou autres semble pertinent, son marquage "à la culotte", comme on dit au football, promet d'être difficile. Il exige de la proximité. Or, Murat est situé à deux heures de mon bureau et à une heure d'Aurillac où les deux seuls agents DCRI ont déjà du mal à répondre à la demande. Pour me rassurer, T3 à Paris me promet toute son aide, y compris pour les écoutes. [...]
En un an, jusqu'à son interpellation le 18 mai 2010, nous allons collecter tous ses contacts et réseaux, noter ses innombrables visiteurs. Les prises de vues photographiques se succèdent, à raison d'environ une à deux fois par semaine. Une demi-douzaine d'écoutes sont activées, avec traduction rapide. Sachant que la ligne de sa chambre est écoutée, Beghal se procurera portables et cartes Sim auprès de visiteurs que nous identifierons. Ceux-ci passent le voir quelques heures, parfois jusqu'à deux jours. Ils campent dans les environs ou prennent des chambres dans d'autres établissements du secteur. Sa femme joue un rôle d'interface important et assure aussi le contact avec Kamel Daoudi, chef présumé du groupe Beghal en France, assigné à résidence dans la Creuse, en même temps que son "patron". Au fil des mois, nous accumulons une telle masse d'informations que les quatre collègues dédiés à notre cible sont vite saturés. Il faut croiser les numéros apparus avec ceux connus des archives, identifier, cribler les fadettes. [...]
Pour échapper à notre surveillance et à celle des services algériens, les "généraux" comme il disait, Beghal utilisait les applications cryptées de Skype, notamment avec ses contacts londoniens. Même si les Américains avaient dès 2007 commencé à pénétrer ce système de communication via Internet, la DCRI n'y parvenait pas encore, à cette époque. Mes collègues de la division technique parisienne proposent alors de placer une puce moucharde dans le clavier de l'assigné. De l'interception des mails à l'intrusion dans les réseaux, nos techniciens menaient ce genre d'opérations pour aider les agents territoriaux freinés dans leurs investigations. Ils donnaient des noms d'oiseaux à ces actions, couvertes par le secret-défense et régies en interne par des procédures rigoureuses. Portant de fait atteinte à la vie privée, la plupart de ces opérations doivent recevoir l'accord du directeur central ou de son adjoint. Encore faut-il accéder au micro de Beghal pour y placer le mouchard… L'idée serait de profiter de sa convocation à la préfecture d'Aurillac, où il doit renouveler son récépissé de séjour. Nous comptons sur l'hôtelier pour obtenir le double de la clé de la chambre. Mais au dernier moment, l'opération est annulée.
Farid Melouk passe entre les mailles du filet
En détention, (Farid Melouk) rencontre plusieurs membres condamnés des filières tchétchènes et afghanes, puis il noue une amitié avec Djamel Beghal. Rien de surprenant, donc, à le voir en 2010 sur les photographies prises dans le Cantal par nos soins, aux côtés de Djamel Beghal et de Chérif Kouachi, lors de randonnées dans la forêt et d'entraînements de football. Il se fera même marier religieusement par Beghal, autoproclamé "imam" d'un jour ! Farid Melouk se fait ensuite oublier, avant de refaire son passeport en octobre 2012. Il part en Syrie, où il fait venir son épouse et ses enfants. Il participe à la création d'un camp d'endoctrinement et d'entraînement au maniement des armes. Une image significative sera trouvée dans le portable d'Hasna Aït Boulahcen, tuée dans l'assaut de Saint-Denis. Une photographie de son cousin Abdelhamid Abaaoud, souriant, avec un homme à la longue barbe blanche : Farid Melouk. Quelques jours après les attentats contre Charlie Hebdo et l'Hyper Cacher, la DGSI ignore en fait qu'il a quitt�� son dernier domicile connu de Vénissieux. En tout cas, la fiche de renseignement S émise au titre de la traque des frères Kouachi ne le mentionne pas. Quelques semaines plus tard, "Levallois" et sa division T3 combleront les lacunes sur ce point. Le vétéran Melouk a donc rejoint la Syrie… Début 2016, les services français (DGSI et DGSE) ainsi que les "liaisons étrangères" le suspectent d'occuper des fonctions notables au sein de Daesh, en qualité de logisticien chargé des préparatifs des prochains attentats en France et en Belgique. Cette mission logistique était auparavant dévolue à Abdelhamid Abaaoud.
Les services laissent échapper "Julien", une source devenue prosélyte
"Julien" (prénom d'emprunt), un jeune de vingt-deux ans un peu perdu. La mosquée algérienne l'a refoulé car elle reçoit peu de jeunes convertis de "souche" française. De ce fait, il s'est tourné vers l'association "Jeunesse assistance-bienfaisance", façade de la salafya locale, logée dans un petit garage. Et s'est tout de suite fait embrigader par Az. K., l'imam autoproclamé, de nationalité française.
[...] Un jour, le jeune homme est signalé comme SDF par un agent de la SNCF, car il s'est endormi sur l'espace public et a voulu forcer un distributeur de confiseries. Belle occasion pour le convoquer au bureau de police de la gare, en mettant dans le coup J. L., le brigadier responsable de ce bureau. Moyennant un bon repas de temps en temps, il nous informe de certains passages de "barbus" ou autres dans sa gare. Julien se présente au bureau de police à peine barbu, en qamis blanc, baskets et chaussettes noires, signe souvent ostentatoire du salaf' de base. Deux mois plus tard, la fadette a parlé. Elle a "matché", comme on dit dans notre jargon ! Nous relevons des contacts téléphoniques avec d'autres convertis installés dans la région pour diverses raisons (études, emploi, épouses…).
Ces contacts sont connus de Cristina, notamment des jeunes sous la coupe d'un certain Rachid Abou Houdeyfa, futur imam brestois très virulent qui défraie la chronique médiatico-politique… Mon adjoint, la cinquantaine, joue le "tuteur", et Julien, dans une sorte de relation père-fils, se place dans une situation psychologique de soumission. Il avoue qu'il recherche un logement. Il est au chômage, après un début de CAP d'électricien et quelques travaux pour des artisans maghrébins qui le paient au black. J'appelle le jour même Monique, chef de cabinet du préfet, qui nous a "à la bonne". Nous montons un dossier social un peu bancal et, en moins de trois semaines, Julien a son studio ! Nous tenons notre jeune salaf', qui hérite désormais du statut de source "mirror", à l'essai pendant au moins six mois. Sa mère, mise dans la confidence, est rassurée par cette prise en main de son fils, qui accepte de nous donner des informations. [...]
Julien nous obtiendra des informations cruciales sur la mouvance islamiste locale qui, en 2007, commence à proliférer et à développer un prosélytisme forcené dans les quartiers. De quoi ouvrir quelques nouveaux dossiers ! Nous chiffrons à 80 les activistes salafs de la ville, alors que l'imam K. n'a créé son association musulmane qu'en 2002. Pour une grande ville comptant environ 3.000 fidèles "modérés" de la prière de dohr, c'est déjà beaucoup… Julien nous signale la volonté affichée de récolter des fonds importants via Internet et nous donne les références du site concerné. Il nous alerte sur les dérives d'une association tablighie, "A. V.", et du mouvement "O. ", rassemblant plus d'une centaine de sympathisants actifs. Ce mouvement, qui se dit citoyen et éducatif, prend en main des quartiers par le biais sportif (futsal, sport très communautariste), éducatif (soutien scolaire, cours d'arabe et de Coran) et caritatif (aide financière). Je signale cette situation au préfet, qui m'assure en parler au maire. Il ne se passera rien. Une subvention de 50.000 euros en trois ans sera même attribuée par cette municipalité "angéliste", qui ne veut pas admettre que les leaders de O. sont des faux-nez des fondamentalistes. Comme par hasard, les membres du bureau de cette organisation sont les mêmes que ceux de l'association de la mosquée salafiste de l'imam K. Mélange des genres, infiltration, manipulation.
La moisson de Julien ne s'arrête pas là. Il nous informe aussi sur les activités suspectes de réfugiés tchétchènes. [...]
Puis Julien nous éclaire sur l'association Cultures et Citoyenneté, liée à l'UOIF, qui derrière une vitrine culturelle donne en réalité dans le cultuel, avec une mosquée que fréquentent aussi quelques salafs dissidents. Elle va jusqu'à acheter du matériel de brouillage-détection auprès d'une société spécialisée, Magnum Telecom. Une piste qui nous conduit à lancer une enquête poussée au niveau national sur ce genre de pratiques des mosquées radicales. [...] Julien ne sera finalement pas "immatriculé" chez nous. La division T1 écrit que ma source, trop jeune et fragile, ne désigne pas des terroristes en puissance prêts à passer à l'acte. Sur le départ de mon poste territorial, je laisse les coordonnées de Julien à un collègue DCRI local, en lui conseillant de bien conserver sa fiche. Je préconise qu'on le tienne en main car si le service relâche sa vigilance, Julien risque de basculer, de dériver. Comme un pressentiment. De fait, en 2015, après Charlie, je rencontre un ancien collègue qui sévit au Renseignement territorial. Il me confie s'intéresser à un certain Julien, leader prosélyte de trente ans qui convertit à tour de bras et soutient les thèses salafistes. Il me montre l'une de ses notes de juin 2014 : "De type européen, blond, 1,80 mètre environ, yeux bleus, Julien est vêtu de l'habit traditionnel 'des pieux ancêtres', à savoir calotte blanche et tunique blanche 'mi-mollet' (qamis). [...] Ses convictions affichées et la virulence de ses propos interpellent. Sa pratique religieuse fondamentaliste l'amène manifestement à côtoyer des personnes étrangères dans l'agglomération. Ces nouveaux contacts pourraient vraisemblablement le conduire à se radicaliser encore plus." Fin de l'extrait de la note RT, envoyée aussi à la nouvelle DGSI.
Yazid Sabeg et nos archives
La réussite de Yazid Sabeg, symbole de la diversité et de la méritocratie républicaine, au carrefour des affaires industrielles, entre autres de l'armement, et de la politique, a longtemps suscité les soupçons des services. Les archives, celles qui nourrissent son dossier informatique individuel (numéro 731050) et d'autres plus confidentielles, m'ont conduit à plusieurs reprises, répondant à une commande "réservée", notamment une en vue de son habilitation au secret-défense, à dresser de ce personnage haut en couleur un portrait plus trouble que son image officielle ou sa biographie, expurgée, dans Wikipedia. À côté de la success-story de l'Algérien naturalisé, devenu PDG de Quadral puis de la Compagnie des signaux et des équipements électroniques (future "CS Communication & Systèmes", société œuvrant dans les milieux de l'électronique de défense et de sécurité), les notes du service relèvent que l'intéressé, connu dans sa jeunesse de la police judiciaire pour des faits mineurs, est, selon notre division A2 de l'époque des années 1970-1980, "vraisemblablement" manipulé par les services de renseignement algériens. Dans notre langage, "vraisemblablement" signifie que nous en avons la certitude. La société nationale Sonatrach, où Sabeg a occupé un poste important, leur sert de couverture.
Ce sont ces informations qui intéressent mon autorité, notamment quand Sabeg fait main basse sur une société sous-traitante de la défense nationale et soumise à un régime "restrictif" à l'exportation. Il est donc de manière ponctuelle au contact du service et de la DPSD pour traiter des questions de sécurité et administratives de ces marchés.
Je découvre ainsi qu'il entretient, dans les années 1970 puis en 1984-1985, des relations disons "clandestines" avec des officiers des SR algériens, notamment Mohamed Larquem, attaché militaire en France, Brahim Brendis, officiellement homme d'affaires et, selon nos surveillances et autres sources, avec Larbi Belkheir, ancien ministre de l'Intérieur. En 1985, il rencontre en Libye Hussein Mesellati, secrétaire général du Comité populaire de l'industrie lourde de Tripoli, mais aussi membre des SR du Colonel-Guide. La même année, nous suivons sa relation étroite mais discrète avec Abdel Aziz Chadli, connu de la DST et de la DGSE comme intermédiaire pour les SR des deux pays avec lesquels il est en affaires… Je découvre aussi que l'origine de sa fortune reste, pour une part, opaque aux yeux des services de sécurité et de la DGA (Délégation générale de l'armement). En 1993, je fais état, dans une note au directeur du 26?octobre, d'un contact fiable de la division chargée des marchés de transfert de technologie, selon lequel Sabeg veut booster sa société par des détournements de technologies de CS vers des pays sous embargo. La DST et la DPSD s'inquiètent également de la présence dans ses sociétés d'un administrateur soupçonné de soutien financier au Fis islamiste algérien.
Décrit comme avisé, avenant et courtois à l'excès, l'industriel, dont la nomination à la tête de la CSEE est apparue "inopportune", présente pour la DST en 1993 un profil de loyauté douteux vis-à-vis des intérêts de la France. La division B2 conclut l'une de ses notes par la formule "individu défavorablement connu du service". Une autre division de la DST met en garde contre l'intrusion insistante du cabinet américain Kroll, lié à la CIA, avec qui il a eu contact.
Tout cela n'entrave pas l'entregent politique de Sabeg, et ses relations amicales en particulier avec des centristes dont Pierre Méhaignerie, qui lui remet l'insigne de l'ordre national du Mérite à la chancellerie. Le préfet de la DST ne se rend pas à la réception et fait verser le carton d'invitation au dossier de l'honorable récipiendaire ! Très ennuyé des rumeurs sur son protégé, le cabinet du ministre de la Défense, notamment le colonel Dillais, chef du bureau réservé de François Léotard, multiplie les interventions en sa faveur. Dans une note du 11 octobre 1994 (n° 1939), il évoque la "rumeur" de soutien financier illégal vers le Fis, mais conclut que rien ne permet de dire que la CSEE de M. Sabeg se livre à "des trafics délictueux ou entretient des relations avec un quelconque groupe ou mouvement extrémiste". Il faut donc, selon lui, "proroger l'habilitation secret-défense de la CSEE". Rebelote le 7 février 1995, alors que l'industriel fait feu de tout bois sur les marchés méditerranéens.
Il faut donc mettre le mouchoir sur son profil de sécurité défavorable. Les éléments des services de sécurité français, écrit Dillais, "ne semblent pas fondés" et rien ne "devrait maintenant s'opposer" à son habilitation secret-défense. Toutefois, comme la DGA traîne elle aussi les pieds, il insiste auprès de Matignon. Philippe Marland, conseiller affaires intérieures du Premier ministre, lui répond le 16 février en s'appuyant sur ma note d'enquête – qui n'aurait pas dû fuiter car elle met la DST dans l'embarras. Notre directeur botte en touche et laisse la DPSD, compétente sur les marchés de défense, donner son avis plus circonstancié. D'autres notes suivront… Yazid Sabeg poursuit son chemin, embauche d'anciens DST. Nombre d'articles de presse paraissent sur ce businessman, commissaire à la Diversité de Nicolas Sarkozy. Le passé, lui, dort dans les archives…
© L'Archipel. Les intertitres sont de la rédaction.
"Je ne pouvais rien dire", par Paul-Louis Voger (avec Xavier Panon), Editions L'Archipel, 352 pages, 20 euros, à paraître le 14 février.
Article complet: L'Obs en temps réel : Accueil — http://internet.nouvelobs.com/societe/20180207.OBS1878/j-ai-ete-agent-double-au-service-de-la-dst-confession-d-un-espion.html?xtor=RSS-13
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Please Teach Me English (2003)
Please Teach Me English (2003)
As shy, awkward and, frankly, nerdy as she is, 25 year old public official Na Young-ju has little hope of landing a boyfriend. But then a game of chance designates her as the member of her office staff who will take English courses—much to her horror. In the same class, she encounters show salesman Park Moon-su, who fancies himself a dashing ladies’ man. He’s studying English in part to communicate with his long-lost American sister, but mostly for the purpose of wielding exotic pick-up lines, and is soon deploying them at the less-than-impressed Cathy, the pretty Australian teaching the class. But while Park flirts with Cathy, it’s Young-ju who finds herself mooning after the handsome if self-absorbed fellow.
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Endless Desire (1958)
Space Police (1986)
Suicide Forecast (2011)
The Pedway: Elevating London (2013)
Espion(s) (2009)
The Grey Man (2007)
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Zeichen und Wunder (1982)
Zeichen und Wunder (1982)
Mockumentary about an incident involving huge amounts of light and energy.
Try eight more:
If You Want Your Mother Back (2012)
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