#de toute façon ils étaient pas invités à jouer
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je suis tellement reconnaissante d'avoir ma meilleure amie dans ma vie, je lui ai dit il n'y a pas longtemps mais je n'ai que très très peu de souvenirs de mon enfance, de la maternelle jusqu'à la fin du collège je dirais (après non plus remarque mais c'est une autre histoire) et les quasi seuls que j'ai et que je chéris sont les moments passés avec elle. je crois que depuis qu'on est toutes petites, elle a été ma bouée de sauvetage. je me suis toujours sentie très seule et bizarre, mais le jour où nous nous sommes rencontrées, on s'est rendu compte que nous étions deux petites filles bizarres mais un peu moins seules, et on ne s'est pas quittées depuis. je sais que sans elle je ne serais pas la même personne, elle a fait partie de ma construction et réciproquement. des fois on se dit même que c'est un peu naze dans le sens où on était un peu fermées au monde autour de nous, et les gens avaient beaucoup de mal à nous dissocier, c'était toujours elle et moi, moi et elle, mais de toute façon on y arrivait pas avec le monde autour. et en vrai, timides comme on était, passer toutes ces années ensemble a été une force pour nous. elle me l'a dit et je pense pareil, toutes ces années et en particulier le collège auraient été tellement plus merdiques l'une sans l'autre. on s'est jamais trop dit à quel point on était tristes dans la vie jusqu'à il y a quoi 1 ou 2 ans, mais j'aurais eu tellement plus envie d'arrêter si elle n'avait pas juste été là avec moi dans notre monde bizarre. autour c'était horrible, franchement j'aurais pas pu supporter sans elle. bref je sais qu'elle sera pour toujours dans ma vie, qu'on aura toujours ce lien que je n'ai avec personne d'autre et ça me réchauffe le cœur, j'ai tellement de chance. puis ne plus être collées continuellement ensemble m'a permis de la découvrir d'une autre manière et je suis tellement fière de celle qu'elle devient. d'ailleurs des fois ça me rend triste, de me dire que je n'arrive pas à recréer ce lien super fort et ce sentiment de confort et de maison avec quelqu'un, mais en vérité je crois que c'est impossible, et c'est peut-être ce qui est beau. c'est même peut-être pour ça que je cours souvent après des relations fusionnelles ? pour recréer cette magie, mais on ne remplace pas 18 ans d'amitié en quelques mois je crois, puis ça ne doit pas être qu'une question d'années, c'est juste mon âme-sœur et je l'aime ouin <3
#on créait les meilleurs jeux en primaire on était trop cheloues ça faisait peur aux gens mdr#de toute façon ils étaient pas invités à jouer#après on a continué d'être cheloues#et personne nous comprend je crois (tant mieux)
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LÉGENDES DU JAZZ
SIDNEY BECHET, PIONNIER DU SAXOPHONE SOPRANO
"Of all the musicians, Bechet was to me the very epitome of jazz. He represented and executed everything that had to do with the beauty of it all, and everything he played in his whole life was original … I honestly think he was the most unique man ever to be in this music—but don't ever try and compare because when you talk about Bechet you just don't talk about anyone else."
- Duke Ellington
Né à La Nouvelle Orléans le 14 mai 1897, Sidney Bechet était issu d’une famille créole de classe moyenne. Le père de Sidney, Omar Bechet, était le fils d’un ancien esclave. Omar était vendeur de chaussures et flûtiste amateur. Sidney avait quatre frères et deux soeurs. Ses quatre frères étaient également musiciens.
Le frère aîné de Sidney, Leonard Victor Bechet, était dentiste à plein temps. Il jouait aussi du trombone et de la clarinette, en plus de diriger un groupe lors de ses temps libres. Sidney avait développé son intérêt pour la musique en assistant à des opéras et à des spectacles de cirque avec sa mère Josephine.
Sidney avait appris à jouer (et à maîtriser) plusieurs instruments. Après d’abord appris à jouer du cornet, principalement en autodidacte, à l’âge de six ans, Bechet s’était emparé de la clarinette de Leonard et avait commencé à pratiquer derrière la maison familiale. Après avoir découvert son fils en train de jouer, sa mère avait décidé de ne pas le punir, et de l’envoyer jouer avec son frère Leonard. Impressionné par le jeu précoce de son jeune frère, Leonard l’avait invité à jouer avec son groupe, le Silver Bells Band (dont faisaient également partie quatre autres de ses frères) lors d’une fête d’anniversaire. Après avoir constaté que Sidney était littéralement passionné par son instrument, Leonard lui avait fait cadeau de sa clarinette. Sidney était alors âgé de huit ans.
À partir de cette date, Bechet avait joué de la clarinette de façon presque exclusive, et ce, jusqu’en 1919.
Sidney avait seulement huit ans lorsqu’il s’était joint au groupe du cornettiste Freddie Keppard.
Plus tard au cours de son adolescence, Sidney avait étudié avec des vedettes du Dixieland comme Joseph ‘’King’’ Oliver, Bunk Johnson, Freddie Keppard, Lorenzo Tio, ‘’Big Eye’’ Louis Nelson Delisle et George Baquet. Bechet était surnommé ‘’Bash’’ (coup de poing), sans doute en raison de sa personnalité forte et excentrique. Bechet n’avait jamais appris à lire la musique.
DÉBUTS DE CARRIÈRE
Bechet avait commencé sa carrière en jouant dans plusieurs groupes de la Nouvelle-Orléans qui utilisaient les techniques d’improvisation de l’époque. Vers 1908, Bechet avait travaillé avec le cornettiste Bunk Johnson. C’est Johnson qui l’avait présenté à Louis Armstrong.
Pendant qu’il travaillait avec Armstrong, Bechet était devenu le premier musicien de jazz à jouer du swing. Il avait aussi aidé le jazz à s’affranchir de l’influence du ragtime. Il n’était pas toujours agréable de travailler avec Bechet, car il était doté d’une personnalité excentrique, agressive et même parfois violente.
À ses débuts, Bechet avait aussi joué dans plusieurs parades avec des groupes comme le Freddie Keppard’s Brass Band, l’Olympia Orchestra, le groupe de Manuel Perez et l’orchestre de danse de John Robichaux. De 1911 à 1913, Bechet s’était produit avec Bunk Johnson au sein du Eagle Band de Nouvelle-Orléans. En 1913-1914, Bechet avait collaboré avec King Oliver dans le cadre de l’Olympia Band.
À l’été 1917, Bechet avait participé à une tournée dans le sud et dans le Midwest avec la Bruce Touring Company. Lors d’une escale à Chicago, Bechet avait décidé de rester en ville et de se joindre au groupe de Lawrence Duhe au De Luxe Cafe. Par la suite, Bechet avait joué joua avec l’ensemble de Freddie Keppard au Dreamland, tout en travaillant à l’occasion avec l’orchestre de King Oliver au club De Luxe. En 1919, Bechet s’était brièvement joint au groupe de Keppard au Royal Gardens, tout en jouant au Pekin Theatre avec l’orchestre de Tony Jackson, un pianiste de ragtime.
Pendant qu’il jouait à Chicago, Bechet avait été remarqué par Will Marion Cook, un compositeur classique qui s’était orienté vers le jazz. Cook avait invité Bechet à se joindre à son groupe, le Southern Syncopated Orchestra. Comme Bechet l’avait expliqué plus ttard dans son autobiographie, "Will knew I couldn't read notes … and told me, 'Son, I want you to listen to the band and I'll let you know when to rehearse." Peu après, Bechet avait fait une tournée en Europe avec l’orchestre. Presque immédiatement après son arrivée, l’orchestra s’était produit au Philarmonic Hall de Londres. L’orchestre avait été chaleureusement accueilli. Bechet était d’ailleurs un des musiciens les plus populaires de la formation.
Pendant son séjour à Londres, Bechet était tombé sur un saxophone soprano dans un magasin. Il était immédiatement tombé amoureux de l’instrument. C’est en jouant du soprano que Bechet avait développé un style distinct de celui qu’il avait à la clarinette. Avec le temps, Bechet était devenu un véritable spécialiste de l’instrument. De fait, Bechet vivait tellement en symbiose avec son saxophone que c’était un peu comme si celui-ci était devenu une autre facette de sa personnalité.
Premier saxophoniste soprano majeur de l’histoire du jazz, Bechet avait fait beaucoup pour accroître la popularité du jazz. Reçu au Palais de Buckingham, il avait joué la composition ‘’Characteristic Blues’’ devant le Prince de Galles.
Le jeu de Bechet au soprano était intense, passionné, émotif, audacieux et large. Bechet utilisait souvent un large vibrato, typique des clarinettistes de la Nouvelle-Orléans de l’époque. En 1919, Ernest Ansermet, un chef d’orchestre suisse, avait rendu hommage à Bechet en comparant sa musique à celle de Jean-Sébastien Bach. C’était la première fois qu’un musicien de jazz se méritait un tel honneur.
Ansermet avait déclaré: ‘’There is in the Southern Syncopated Orchestra an extraordinary clarinetist who is, so it seems, the first of his race to have composed perfectly formed blues on the clarinet... I wish to set down the name of the artist of genius; as for myself I will never forget it - it is Sidney Bechet.’’
De son côté, le critique du New York Times Rober Palmer avait écrit au sujet de Bechet que "by combining the 'cry' of the blues players and the finesse of the Creoles into his 'own way,' Sidney Bechet created a style which moved the emotions even as it dazzled the mind."
Lorsque le groupe de Cook avait été démantelé, Bechet était demeuré à Londres avec quelques membres du groupe. La formation, qui était dirigée par le batteur Benny Payton, s’était produit au Embassy Club et au palais Hammersmith de Londres avant d’aller jouer à Paris en 1920. C’est avec Payton que Bechet avait réalisé ses premiers enregistrements (sur les pièces ‘’High Society’’ et ‘’Tiger Rag’’), même si ceux-ci n’avaient jamais été publiés.
Après avoir purgé une purgé une peine de prison pour avoir frappé une prostituée dans une chambre d’hôtel de Londres, Bechet avait été déporté aux États-Unis. Revenu à New York à l’automne 1921, Bechet avait joué avec l’orchestre de Ford Dabney avant de participer à une production de Donald Heywood intitulée ‘’How Come ?’’ De passage à Washington, Bechet avait rencontré la chanteuse de blues Bessie Smith avec qui il avait enregistré la chanson ‘’Sister Kate’’, mais la pièce n’avait jamais été publiée. On raconte même Bechet avait eu une brève liaison avec la chanteuse.
Bechet avait réalisé ses premiers enregistrements entre 1923 et 1925. Les sessions d’enregistrement étaient dirigées par Clarence Williams, un pianiste et parolier mieux connu comme éditeur de musique et dans la production de disques. Williams était aussi connu pour sa participation au Blue Five, un groupe qui mettait en vedette Louis Armstrong. À l’époque, Williams était à la recherche d’un groupe afin de promouvoir la vente de musique en feuilles.
Avec Williams, Bechet avait enregistré les pièces ‘’Wild Cat Blues’’, ‘’Kansas City Man Blues’’, ‘’Texas Moaner Blues’’ et ‘’Mandy, Make Up Your Mind’’ (sur laquelle il avait joué d’un instrument appelé le ‘’bass sarrusophone’’ pour la première et dernière fois de sa carrière sur disque).
Accompagné de son ancien partenaire Louis Armstrong, Bechet avait aussi interprété une composition de Williams intitulée ‘’Cake Walkin’s Babies From Home.’’ À l’époque, Bechet était considéré comme un des quatre plus grands musiciens de l’histoire du jazz avec Armstrong, Buddy Bolden et Jelly Roll Morton.
Dans son ouvrage ‘’Jazz Masters of the Twenties’’, Richard Hadlock avait écrit que Bechet ‘’was probably the only jazzman in New York at the time who could match Armstrong's brilliance in every way. When the two improvised together, each prodding the other to more daring flights [...]. Despite Armstrong's authority on most of the Clarence Williams dates, it was the more experienced Bechet who initially set the pace and tone of each performance."
Durant son séjour avec le groupe de Williams, Bechet avait également enregistré avec les chanteuses de blues Sara Martin, Mamie Smith, Rosetta Crawford, Margaret Johnson, Virginia Liston, Sippie Wallace et Alberta Hunter. Bechet avait aussi participé à des numéros chantés avec l’épouse de Williams, Eva Taylor.
En 1924, Bechet avait travaillé avec les Washingtonians de Duke Ellington durant trois mois au Kentucky Club. Même si Ellington ne pouvait accepter certains aspects de la personnalité excentrique et colorée de Bechet comme son habitude de traîner son berger allemand sur scène, ce dernier avait exercé une forte influence sur le début de la carrière du chef d’orchestre. Même si Bechet et Ellington avaient développé une admiration mutuelle, ils n’avaient jamais enregistré ensemble.
Dans le cadre de son séjour dans l’orchestre d’Ellington, Bechet avait renoué avec le saxophoniste alto Johnny Hodges, à qui il avait donné des leçons lorsqu’il était adolescent. Hodges avait aussi joué avec Bechet lorsque les deux hommes avaient collaboré avec le pianiste James P. Johnson.
On reconnait d’ailleurs des éléments du style intense et passionné de Bechet dans le jeu d’Hodges.
Après avoir quitté Ellington, Bechet s’était ouvert un restaurant sur l’avenue Lenox surnommé le ‘’Club Basha’’, un nom qui était inspiré de son surnom Bash. Mais Sidney Bechet n’avait rien d’un restaurateur et le commerce n’avait pas tardé à fermer ses portes.
CARRIÈRE EUROPÉENNE
Le 15 septembre 1925, Bechet et d’autres membres de la ‘’Revue Nègre’’, qui comprenait son amie Josephine Baker ainsi que Claude Hopkins, étaient partis en tournée en Europe. Le groupe était arrivé à Cherbourg, en France, une semaine plus tard. La revue avait présenté son premier spectacle au Théâtre des Champs-Élysées, à Paris, le 2 octobre.
À l’époque, les Afro-Américains étaient particulièrement appréciés en France. Après sa collaboration avec la Revue Nègre, Bechet avait fait le tour de l’Europe avec plusieurs groupes, faisant escale en Belgique, en Grèce, en Turquie, en Espagne, en Egypte, en Hongrie, en Tchécoslovaquie et en Italie.
Au milieu de l’année 1926, Bechet s’était même produit en URSS, notamment à Kiev, Kharkov et Odessa. En 1927, Bechet était retourné à Berlin où il avait organisé une nouvelle édition de la ‘’Revue Nègre’’ qui avait fait une tournée en Europe l’année suivante.
Rentré à Paris à l’été 1928, Bechet s’était joint au groupe de Noble Sissle au Club Ambassadeur. C’est lors de son séjour avec Sissle que Bechet avait composé sa première pièce intitulée ‘’The Negro Rhapsody.’’
En 1928, Bechet avait dirigé un petit groupe au club Chez Bricktop, qui était opéré par la populaire Ada ‘’Bricktop’’ Smith, à Montmartre, un quartier de Paris.
C’est lors de son séjour en France que Bechet avait réalisé qu’il était apprécié par un large public et surtout, qu’il disposait de davantage de liberté tout en n’ayant pas à affronter la ségrégation qui avait cours aux États-Unis.
Au cours de son séjour en France, Bechet avait été détenu durant onze mois à la prison de Fresnes. Dans son autobiographie, Bechet avait écrit qu’il avait accidentellement tiré sur une femme alors qu’il se trouvait au Bricktop’s Cafe. Bechet, qui avait grandi dans un milieu particulièrement violent, traînait un revolver constamment sur lui. En réalité, Bechet visait le joueur de banjo ‘’Little’’ Mike McKendrick, qui l’avait accusé d’avoir joué une fausse note. Bechet avait provoqué McKendrick en duel et lui avait dit: "Sidney Bechet never plays the wrong chord." Finalement, Bechet avait ouvert le feu et McKendrick avait riposté. L’incident avait aussi fait trois blessés. McKendrick avait été jeté en prison en même temps que Bechet.
Sur le point d’être libéré, Bechet avait d’abord envisagé de se rendre en Allemagne, car il était sur le point de divorcer de sa première femme Norma Hale qu’il avait épousée en 1918. Après sa libération, Bechet fut finalement déporté à New York, où il était arrivé peu après le crash boursier de 1929. Bechet s’était alors joint au groupe de Lorenzo Tio. C’est aussi à cette époque que Bechet avait fait la connaissance du trompettiste Roy Eldridge.
RETOUR AUX ÉTATS-UNIS
En 1931, Bechet était de retour à New York où il avait co-dirigé un groupe avec le trompettiste Tommy Ladnier, les New Orleans Feetwarmers. Composé de six membres, le groupe s’était produit au Savoy Ballroom. Comme le critique de jazz Graham Colombe l’écrivait dans les notes de pochette de la compilation ‘’An Introduction to Sidney Bechet’’:
"Tommy Ladnier was Bechet's most important sideman of the thirties and they recorded together in 1932 some of the most boisterous and jubilant music of the decade." Among their excellent uptempo numbers were "Shag," "Sweetie Dear," and "Blackstick."
En 1934, Noble Sissle avait demandé à Bechet et Ladnier de se joindre à son groupe. Seul Bechet avait accepté. Ladnier avait refusé en expliquant qu’il devait continuer de s’occuper de la buanderie, mais lorsque Bechet était revenu sur les lieux quelque temps plus tard, la buanderie avait fermé ses portes.
À l’époque, le jazz traditionnel traversait une période de renaissance, ce qui avait permis à Bechet d’enregistrer avec les chanteuses Trixie Smith et Leola Wilson. Durant cette période, Bechet avait égalemen dirigé sa première session d’enregistrement en six ans. Il avait aussi été réuni avec Ladnier dans le cadre d’une nouvelle mouture des New Orleans Feetwarmers. Le groupe avait fait une apparition dans le cadre du ‘’Spirituals To Swing Concert’’ à Carnegie Hall.
Avec Sissle, Bechet avait fait une tournée en Allemagne et en Russie. En 1938, la pièce ‘’Hold Tight, Told Tight (Want Some Seafood Mama)’’, plus connue sous le titre de ‘’Hold Tight’’, avait été composée par le guitariste de Bechet, Leonard Ware. La chanson, à laquelle Bechet prétendait avoir contribué, contenait des paroles très suggestives et avait entraîné une série de poursuites judiciaires pour non-paiement des droits d’auteur.
En 1939, Bechet avait formé un nouveau groupe avec le pianiste Willie ‘’The Lion’’ Smith. Avec ce groupe, Bechet avait enregistré des pièces inspirées du méringue traditionnel, de la rhumba et des chansons haïtiennes, qui peuvent être considérées en quelque sorte comme les ancêtres du jazz latin. La même année, Bechet avait enregistré avec le pianiste Jelly Roll Morton une version de ‘’Summertime’’ pour les disques de Blue Note qui avait remporté un grand succès.
Durant les années 1940, un regain d’intérêt pour le jazz traditionnel avait relancé la carrière de Bechet, ce qui lui avait notamment permis de se produire en trio à Greenwich Village. Grâce à ses relations avec le guitariste et banjoïste Eddie Condon, Bechet avait également participé à des concerts à Town Hall. Au cours de cette période, Bechet avait également joué dans un concert tou-étoile à Washington, D.C., organisé par le producteur Nesuhi Ertegun. Il était accompagné par le tromboniste Vic Dickerson et le pianiste Art Hodes.
Le 28 juillet 1940, Bechet avait été invité à participer à l’émission de radio du réseau NBC intitulée ‘’The Chamber Music Society of Lower Basin Street.’’ Lors de l’émission, Bechet avait interprété les pièces ‘’Shake It and Break It’’ et ‘’St. Louis Blues’’ avec le groupe de Dixieland d’Henry Levine. Ce dernier avait par la suite invité Bechet à venir enregistrer avec lui au studio de RCA Victor sur la 24e rue à New York. Lors de l’enregistrement, Bechet avait interprété la pièce ‘’Muskrat Ramble’’ dont Levine avait écrit l’arrangement.
Au cours de la première moitié des années 1940, Bechet avait tenté de profiter du regain d’intérêt pour le jazz de la Nouvelle-Orléans en faisant quelques apparitions dans le cadre des émissions d’Eddie Condon à Town Hall. Même s’il était parfaitement capable de jouer les succès de l’heure comme ‘’One o’clock Jump’’ de Count Basie et ‘’Stompy Jones’’ de Duke Ellington, l’objectif de Bechet était de jouer du jazz de la Nouvelle-Orléans comme aux plus beaux jours de sa jeunesse. Même s’il avait convaincu son vieux compère Bunk Johnson de se joindre à son nouveau groupe, l’alcoolisme et le jeu erratique de ce dernier avaient entraîné la disparition de la formation.
Le 18 avril 1941, lors d’une tentative d’expérimentation du multi-pistes, Bechet avait enregistré une version inusitée de la chanson populaire ‘’The Sheik of Araby’’, dans laquelle il avait joué de six instruments: de la clarinette, du saxophone soprano, du saxophone ténor, du piano, de la contrebasse et de la batterie.
Un ‘’master’’ resté jusque-là inédit de cette session d’enregistrement avait été publié en 1965 sur le 33-tours ‘’Bechet of New Orleans’’, paru sur étiquette RCA Victor. Bechet expliquait: "I started by playing��The Sheik on piano, and played the drums while listening to the piano. I meant to play all the rhythm instruments, but got all mixed up and grabbed my soprano, then the bass, then the tenor saxophone, and finally finished up with the clarinet."
En 1944, 1946 et 1953, Bechet avait enregistré et joué en concert avec le pianiste et vibraphoniste de Chicago Max Miller, mais les enregistrements privés tirés des archives privées de Miller n’avaient jamais été commercialisés.
En 1945, Bechet était déménagé à Brooklyn. À l’époque, Bechet, qui éprouvait de plus en plus de difficultés à se trouver des contrats à la suite de l’avènement du bebop et du Rhythm n’ blues, avait tenté de diversifier ses sources de revenus en se tournant vers l’enseignement. Bechet avait placé une affiche sur sa porte afin d’attirer des élèves, mais un seul candidat s’était présenté: Bob Wilber, un étudiant de high school. Bechet avait enseigné la clarinette et le saxophone soprano à Wilber, qui s’était même installé avec lui dans sa maison de Brooklyn après la fin de ses études secondaires. En 1981, Wilber et son épouse, la chanteuse soprano Pug Horton, avaient formé un sextet nommé The Bechet Legacy, afin de perpétuer la tradition du jazz de La Nouvelle-Orléans.
Peu après, Bechet avait été brièvement réuni à Louis Armstrong dans le cadre d’un concert de la Jazz Foundation. Par la suite, Bechet avait fait quelques enregistrements pour les disques Blue Note avec un autre célébre trompettiste de la Nouvelle-Orléans, Bunk Johnson.
Bechet éprouvant de plus en plus de difficultés à se trouver du travail, il avait décidé de s’ouvrir une buanderie avec Ladnier. Des musiciens venaient souvent voir Bechet dans sa boutique et jouaient à l’arrière du magasin. Dans les années 1940, Bechet s’était produit avec différents groupes, mais sa situation financière ne s’était pas améliorée avant la fin de la décennie.
À la fin des années 1940, Bechet en avait eu assez de tirer le diable par la queue et s’était insallé en Europe, car son contrat avec Jazz Limited, une compagnie de disques de Chicago, limitait le nombre d’événements auquel il pouvait participer (c’est pourquoi il n’avait pu se produire au Festival de jazz de Nice en 1948 par exemple).
Après avoir participé au Festival de jazz de Paris en 1949, Bechet était retourné aux États-Unis, mais ce n’était que temporaire.
RETOUR EN FRANCE
Convaincu que les États-Unis n’avaient plus rien à lui offrir comme musicien de jazz, Bechet décida de s’installer définitivement en France à compter de 1951. À l’époque, la performance de Bechet à l’exposition internationale de Paris avait causé toute une sensation. Sa popularité ayant grimpé en flèche, Bechet n’éprouvait plus aucune difficulté à se trouver des contrats réguliers et bien rémunérés. À une certaine époque, Bechet était tellement vénéré en France que certains existentialistes avaient commencé à le surnommer ‘’Dieu !’’
Le 17 août 1951, Bechet avait épousé Elisabeth Ziegler à Cannes. Après sa lune de miel, Bechet était parti en tournée en Angleterre, avant de retourner en Amérique pour jouer à Chicago, Philadelphie, Toronto et Boston.
Bechet avait aussi fait une tournée en Scandinavie, en Belgique et dans le nord de l’Afrique. Victime d’un cancer à l’estomac, Bechet avai été contraint de rentrer en France en décembre 1951. Bechet devait être opéré, mais sa période de repos avait amélioré son état de santé, et l’opération avait été remise. Un mois plus tard, Bechet avait recommencé à enregistrer et à se produire en concert.
En 1953, Bechet avait signé un contrat d’enregistrement avec les Disques Vogue, avec qui il était demeuré jusqu’à sa mort. Pour Vogue, Bechet avait enregistré plusieurs pièces à succès, dont ‘’Les Oignons’’, ‘’Promenades aux Champs-Élysées’’ et surtout ‘’Petite Fleur.’’ Même s’il n’avait jamais su lire la musique, Bechet avait composé un ballet intitulé ‘’La Nuit est une Sorcière’’ (‘’The Night Is a Witch’’). Le ballet avait été composé à l’intention du danseur Pierre Lacotte. Contrairement à plusieurs musiciens de sa génération, Bechet n’avait rien contre le fait de jouer avec des musiciens de bebop. Ses enregistrements avec le batteur Kenny Clarke avaient d’ailleurs été louangés par la critique.
Le 3 avril 1954, Bechet se trouvait à Lucerne, en Suisse, lorsqu’il avait reçu un télégramme lui annonçant que sa maîtresse Jacqueline Pekaldi, qui était de retour à Paris, avait donné naissance à un fils, Daniel. Malgré son mauvais état de santé et la naissance de son fils, Bechet avait continué de se produire sur la route pendant la majeure partie de l’année 1955. Bechet pouvait difficilement abandonner puisqu’il n’avait jamais été si populaire. Ses albums trônaient d’ailleurs au sommet du hit parade aux côtés des plus grandes vedettes de la musique pop.
Bechet avait quelque peu ralenti en 1957 et 1958, mais il avait continué de voyager à travers l’Europe. À l’époque, Bechet vivait au nord de Paris avec sa maîtresse Jacqueline et leur fils Daniel, même s’il continuait de voir sa femme Elizabeth assez régulièrement. Il n’avait jamais envisagé de divorcer.
En 1957, Bechet avait joué dans un quartet avec le pianiste d’avant-garde Martial Solal et avait démontr�� à ses détracteurs qu’il encore était capable d’innover et de jouer autre chose que des airs de dixieland. Il avait aussi fait des apparitions dans quelques films français.
En 1958, Bechet avait joué comme soliste et avait collaboré avec des musiciens de jazz renommés comme Buck Clayton, Vic Dickenson et Sarah Vaughan, notamment dans le cadre de l’Exposition internationale de Bruxelles, en Belgique. Lors de son dernier enregistrement réalisé le 12 décembre 1958, Bechet avaiit interprété quatre chansons de Noël ainsi qu’une reprise de son succès ‘’Les Oignons.’’
La même année, Bechet avait été hospitalisé au Boston General Hospital après avoir été de nouveau victime de douleurs à l’estomac.
DÉCÈS ET POSTÉRITÉ
Peu avant sa mort, Bechet avait dicté son autobiographie intitulée ‘’Treat It Gentle’’, à Al Rose, un producteur de disques et animateur de radio. Bechet avait travaillé plusieurs fois avec Rose dans le cadre de la promotion de ses concerts et les deux hommes s’entendaient bien. Même si Rose connaissait bien Bechet, il avait été surpris de ce qu’il avait appris dans sa biographie. Rose expliquait: "The kindly old gentleman in his book was filled with charity and compassion. The one I knew was self-centered, cold, and capable of the most atrocious cruelty, especially toward women."
Même si l’autobiographie de Bechet avai idéalisé certains moments de sa vie et comprenait de nombreuses inexactitudes, elle comportait l’avantage de présenter une vision de l’intérieur du jazz de La Nouvelle-Orléans.
Sidney Bechet est mort à Garches, près de Paris, le 14 mai 1959, le jour de son 62e anniversaire de naissance. Il était atteint d’un cancer du poumon. Bechet a été enterré dans un cimetière local. 1959 avait été une mauvaise année pour les musiciens de jazz. Billie Holiday et Lester Young étaient aussi décédés la même année. Avant sa mort, Bechet avait exprimé le désir de retourner aux États-Unis, mais il était mort avant de pouvoir réaliser son désir.
Duke Ellington avait rendu hommage à Bechet après sa mort en déclarant: "Of all the musicians, Bechet was to me the very epitome of jazz. He represented and executed everything that had to do with the beauty of it all, and everything he played in his whole life was original … I honestly think he was the most unique man ever to be in this music—but don't ever try and compare because when you talk about Bechet you just don't talk about anyone else."
Catholique, Bechet avait toujours eu un caractère excentrique et assez tranchant, un peu à l’image d’un Coleman Hawkins, par exemple. Très confiants en eux-mêmes, parfois à l’excès, Bechet et Hawkins étaient convaincus de leur valeur pour l’industrie de la musique à une époque où le jazz devait faire face à la concurrence de la pop music et du rock n’ roll. Tout deux dotés d’un comportement erratique, Bechet et Hawkins étaient entêtés et manquaient souvent de patience envers les jeunes artistes sans expérience qui étaient peu familiers avec l’industrie du jazz.
Bechet s’était marié trois fois. Il avait d’abord épousé Norma Hale en 1918. Beche s’était remarié en 1934 avec Marie-Louise Crawford, avant d’épouser Elizabeth Ziegler le 17 août 1951 à l’Hôtel de Ville de Cannes. Elizabeth était demeurée avec lui jusqu’à sa mort. Bechet avait rencontré Elisabeth en 1928. Bechet n’avait pas eu d’enfants de ses trois mariages, mais sa maîtresse Jacqueline Pekaldi lui avait donné un fils, Daniel (né en avril 1954).
Sidney Bechet avait exercé une influence considérable, et pas seulement sur les musiciens de jazz. L’harmoniciste Sugar Blue prétend que son nom de scène était inspiré de la pièce de Bechet ‘’Sugar Blues.’’ Sugar Blue expliquait:
"I needed a nickname … all the good ones were taken! You know 'Muddy Waters', 'Blind Lemon', 'Sonny Boy' … until one night a friend and I were leaving a concert — a Doc Watson concert — when somebody threw out of the window a box full of old 78s: I picked one up and it said "Sugar Blues" by Sidney Bechet … That's it! I thought it was perfect … so here I am".
L’écrivain allemand Hermann Hesse, qui avait été exposé au jazz et à la musique de Bechet dans les années 1920, s’est possiblement servi de Bechet comme modèle pour écrire son roman ‘’Steppenwolf’’, qui mettait en vedette un saxophoniste. Le réalisateur Woody Allen, qui est lui-même clarinettiste, mentionne souvent Bechet dans son documentaire de 1997 intitulé ‘’Wild Man Blues.’’ Il a même baptisé un de ses enfants en son honneur.
Pionnier du saxophone soprano dont il avait fait un instrument de jazz à part entière, Sidney Bechet a exercé une forte influence, non seulement sur le swing, mais sur des musiciens comme John Coltrane, Wayne Shorter et Steve Lacy. Il est aussi considéré comme un des premiers improvisateurs de l’histoire du jazz. Dans son autobiographie, Bechet avait exposé sa conception de la musique de la façon suivante:
“That’s one of the things that make it why a musicianer, if he’s real serious about the music, has to have this place inside himself. You’ve got to say that to yourself … ’I’ve got the music and I don’t give a damn for the rest. Rich or poor, the music is there and that’s what I’m for.’”
L’écrivain Philip Larkin a composé un poème en l’honneur de Bechet intitulé ‘’For Sidney Bechet’’, qui figure dans ses Oeuvres complètes. L’acteur Jeffrey Wright a aussi dressé un portrait de Bechet dans deux épisodes de la série télévisée ‘’The Young Indiana Jones Chronicles.’’
Le chanteur de jazz Bob Dorough, qui a déjà accompagné Bechet, lui a rendu hommage dans une chanson intitulée ‘’Something for Sydney’’. En 1990,la chanteuse française Patricia Kaas a également consacré une chanson à Bechet intitulée ‘’L’enterrement de Sidney Bechet’’, qui figure sur son album ‘’Scène de vie.’’ En 2006, la violoniste Raquel Bitton avait rendu hommage à Bechet sur son album ‘’Paris Blues’’, qui comprend une version du classique ‘’Petite Fleur.’’
Le chanteur rock Van Morrison a également mentionné Bechet dans sa chanson "See Me Through Part II (Just A Closer Walk With Thee)", tirée de l’album ‘’Hymns to the Silence’’, publié en 1990. Le groupe Radiohead avait aussi utilisé la composition de Bechet ‘’Egyptian Fantasy’’ comme chanson de clôture lors de sa tournée de 2012.
La ville d’Antibes en France a créé un parc en l’honneur de Bechet nommé le ‘’Sidney Bechet Square.’’ On a érigé un buste dans le parc en hommage à Bechet ainsi qu’une plaque sur laquelle on peut lire: "To Sidney BECHET, one of the world's greatest jazz musicians, so honored by his new home. - Sidney J. BARTHELEMY, Mayor of New Orleans, April 16, 1994."
En 2014, on a aussi installé une plaque sur le site l’ancienne maison de Bechet à Londres.
En 2013, un cratère de la planète Mercure a été baptisé en l’honneur de Bechet. La musique de Bechet a également été utilisée dans plusieurs films, dont JFK (1991), Chocolat (2000), The Quiet American (2002) et Midnight in Paris (2011).
Sidney Bechet a remporté plusieurs honneurs au cours de sa carrière. Intronisé au DownBeat Hall of Fame en 1968, il est aussi membre du Big Band and Jazz Hall of Fame depuis 1983.
Idéalisé en France, Bechet est toujours considéré comme une sorte de héros national.
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L’hôtel particulier (9)
Chapitre 9 : Une rencontre inattendue
Après avoir mangé seul, j’essayai de réparer la télévision. Depuis mon arrivée dans la maison, elle ne marchait plus. J’avais d’abord pensé à un problème internet, seulement le réseau fonctionnait correctement. De même, l’écran s’allumait durant certaines heures affichant une triste vision de neige qui empêchait de regarder proprement les émissions. Par contre, la télévision fonctionnait très bien dès que je regardais un DVD ou branchais mon ordinateur dessus. Il y avait vraiment un problème technique et je n’arrivais pas à le résoudre.
Tout-à-coup, des rires retentirent provenant du hall d’entrée. Je me précipitai espérant découvrir Tatiana et quelques amis venus me faire la surprise, seulement, il n’y avait personne. J’écoutai attentivement en levant la tête pour savoir si les enfants étaient de retour. Rien ne se passa !
Lorsque la porte de la grande salle s’ouvrit, je fus saisi d’effroi par l’apparition d’un couple. Les deux jeunes gens riaient fortement et se précipitèrent à l’étage. Elle était plus pressée montant les escaliers en sautillant malgré sa tenue de soirée et ses talons hauts. Il était un peu plus vieux et ses cheveux noirs ne faisaient pas naturel, signe qu’il les teignait. Je ne les interpelai pas car j’étais plus préoccupé par le bruit provenant de la salle.
Je poussai doucement la porte et fus ébahi en découvrant la pièce remplie de monde. Plusieurs petites tables rondes se dressaient le long des fenêtres aux volets fermés. J’avançai sans être dérangé. Je cherchai à comprendre comment tous ces gens purent entrer et apporter tout ce mobilier sans être vus. Quelques couples discutaient assis autour des guéridons. Une légère odeur de tabac mêlée à de l’encens embaumait la salle. Au fond, une piste sur laquelle deux couples étaient enlacées, permettait de danser et à côté, une jeune femme chantait de vieilles chansons tout en regardant un musicien en train de jouer du piano. Le piano était de retour !
D’une certaine façon, je peux affirmer que la mélodie me rassura sur le comportement de ces intrus. Elle était douce, elle rappelait l’après-guerre, plus précisément l’entre-deux guerres. Ne sachant pas qui interpeler pour connaitre leur présence chez moi, je décidai d’inspecter le bar. Un barman secouait une bouteille avant de déverser le contenu dans un verre et d’ajouter un oignon. Puis, il tendit la coupe en montrant son plus beau sourire sous une fine moustache.
J’allais l’accoster quand je croisai son regard. Il était si profond qu’on aimerait y plonger éternellement. Sa petite bouche toute rouge montra un délicat sourire en coin. Elle fit un hochement de la tête pour engager la conversation. J’approchai avec la volonté d’obtenir des réponses.
Rien ne parut naturel dans ce décor vintage. Il était très rétro entre des miroirs imposants et des affiches du Paris de la belle époque. Le serveur me regarda sans m’adresser la parole, tout comme une femme assez jeune qui fumait à l’aide d’un long porte-cigarette. La fumée semblait sortir de ses oreilles. Lorsque je fis face à la femme brune aux yeux noirs comme les abysses de l’océan, la chanteuse fredonna ‘lilas blanc’ de Botrel. La jeune femme sourit montrant de jolies dents blanches ; elle ne me quittait pas des yeux.
- Bonsoir, c’est la première fois que je vous vois. Avec qui êtes-vous venu ?
- Personne ! On peut dire que j’ai entendu de la musique et je suis entré.
- Vous entrez au culot, sans être invité ! Je me présente, Diane, dit-elle tout en tendant la main droite.
Le contact de son gant glaça mes doigts jusqu’aux os. A ce moment, je compris être soit dans un rêve soit dans une régression entouré de spectres. Toutefois, j’inspirai un grand coup afin de ne pas montrer de peur. Après tout que pouvaient-ils me faire ? Après les présentations, nous discutâmes. Elle me proposa un verre que j’acceptai, puis elle me proposa de lui offrir un verre. Le cognac n’avait pas de goût, pourtant il réchauffa ma gorge. Je soufflai légèrement afin d’adoucir mon palet.
- C’est quel genre de lieu ? demandai-je. Une maison de passes ?
Elle rit tout en fermant les yeux.
- Qu’est-ce qui vous fait penser à ça ?
- Les volets fermés… Ça fait intime comme une maison close, répondis-je.
- Des volets clos pour une maison close, vous êtes perspicace.
- Et donc, vous êtes là pour le travail ? ironisai-je.
- Au moins, vous êtes direct réagit-elle en riant. Maladroit avec les femmes mais direct !
Parfois, j’observai les autres clients. Je dénombrai une vingtaine de filles en tenue de soirée légère et autant d’hommes. Cependant, voir la majorité des hommes portant un masque m’interpela. Et à bien regarder, je réalisai qu’ils cachaient une difformité. Pour d’autres, c’était une main gantée ou une jambe boiteuse.
Quand elle reconnut les premières notes de la chanson ‘les roses de Picardie’, elle affirma que c’était sa chanson préférée et me demanda de l’inviter à danser. Je précisai ne pas savoir danser, elle réagit en affirmant qu’elle aimait diriger depuis qu’elle apprit à piloter un avion. Je l’accompagnai jusqu’à la piste où nous nous enlaçâmes. Etrangement, ses mains furent tellement froides que je sentis mes hanches geler contrairement au reste de mon corps qui chauffait. Durant la danse, son regard continuait de me fixer intensément. J’écoutai la chanson sans la quitter des yeux. Puis, je repensai à une scène similaire dans un film. Alors, je tournai brusquement la tête et me vis dans une glace en compagnie de Diane. Elle n’avait rien d’une macchabée et se rendit compte du soulagement visible sur mon visage.
- Danser avec moi vous fait rire ?
- Non, je pensais au film Shining. Vous connaissez ?
- Je ne crois pas. C’est avec Charly Chaplin ? J’adore les Charlot. Il est épatant.
- Non, c’est un film en couleur et parlant.
- En couleur… et parlant ? Vous m’impressionnez ! A moins que vous ne soyez un menteur.
Notre danse ressembla plus à deux personnes proches qui tournaient sur eux même. Nous n’étions pas dans le rythme des chansons ni des autres couples en train de gesticuler. En fait, nous étions ailleurs. Je l’interrogeai sur elle et sa vie, elle répondit en prenant des chemins détournés. Je l’écoutai et plus je l’écoutai, moins je réalisai que nous étions collés. Son ventre, sa poitrine étaient si chauds que j’oubliai mes gelures aux poignées d’amour. Par ailleurs, je compris qu’elle n’était pas du tout offusquée par les questions directes bien au contraire.
- Et qu’est-ce qui vous a amené dans ce bordel ? Questionnai-je.
- Je dirais le repos après le risque ou l’aventure.
- Tiens-donc ?
Sa petite bouche faisait une moue en forme de cœur, puis elle se pinça les lèvres tout en détournant le regard vers la droite.
- Oui, contrairement à ce que vous pouvez croire, ici c’est une maison de repos et je viens toujours après avoir visité le monde, ajouta-t-elle.
Diane piqua ma curiosité. Nous restâmes immobile l’un contre l’autre. Elle raconta son dernier voyage, un safari au Congo. Mais avant, elle voulut voir les kangourous d’Australie, les éléphants de Birmanie et la muraille de Chine. D’ailleurs, elle avait rapporté de Shanghai un peu d’opium qu’elle proposa de fumer en toute intimité. Je ne répondis pas.
- Quel genre de femme aimez-vous ?
- Je ne sais pas, chuchotai-je en réfléchissant. Les femmes qui ont du charme dans leur regard, qui prennent la vie à pleines dents, qui aiment s’amuser et n’ont pas froid aux yeux…. Et vous quel genre d’homme aimez-vous ?
- Les hommes qui m’impressionnent.
J’éclatai de rire. Cependant, personne ne remarqua mon comportement indiscret. Elle resta surprise, la bouche entre-ouverte.
- Eh bien, qui y-a-t-il de drôle à ça ?
- C’est que je ne suis pas impressionnant. Je n’ai jamais voyagé. Je ne sais pas piloter d’avion comme vous. Je ne sais pas faire grand-chose de mes dix doigts.
- Mais vous avez vu un film en couleur et parlant. Et ça, ça m’impressionne !
Alex@r60 – janvier 2021
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Iladys Jedusor: L’Enfant de Lord Voldemort
Le troll:
Les jours s'écoulaient paisiblement à Poudlard. Par manque d'informations, Ron et Iladys ne pouvaient rien faire d'autre qu'aller en cours, en essayant d'oublier Touffu. D'autant plus qu'Iladys devait aussi se consacrer à ses entrainements de Quidditch. Les jours s'approchaient donc d'Halloween, sans que rien de notoire ne se passe. Ils prenaient paisiblement leur petit-déjeuner dans la Grande-Salle, Hermione face à eux. Elle les fixait intensément, et autant Ron qu'Iladys faisait preuve d'une concentration exagérée pour manger leurs tartines. "Je sais que vous mijotez quelque chose.", finit par lâcher la jeune fille. "Qu'est-ce que tu veux qu'on mijote?", demanda Ron, incrédule. "Quand vous êtes rentré tard, alors que vous étiez partis avant moi, et qu'Iladys n'a rien voulu me dire." Cette dernière détourna le regard. Depuis cette fameuse soirée, Hermione ne décolérait pas. Ron lança un regard à son amie, avant de replonger dans ses tartines. Hermione, insatisfaite, partit dans un discours, et s'ils n'avaient pas eu terriblement faim, ils auraient fui loin de ses sarcasmes. "On a rien fait de mal!", finit par lâcher Iladys."Et on s'est réellement perdu en plus. C'est juste que..." Ron la regarda comme si elle était folle, mais elle raconta les faits à Hermione, qui les fixa de ses yeux écarquillés, affichant de plus en plus la surprise. "Alors ce...chien, garde quelque chose?", demanda Hermione. "On suppose, oui.", répondit Iladys. Hermione ne dit mot quelques instants, et sembla réfléchir. Ron et Iladys, eux, espéraient l'avoir assez impressionnée pour la faire enfin taire. Mais ils étaient loin du compte. "Ça me rappelle un article que j'ai lu dans La Gazette du Sorcier.", déclara t-elle. "La Gazette du Sorcier?", interrogea Ron. "Oui, j'y suis abonnée. Dans l'un des articles... - Pourquoi?" Hermione lança un regard courroucé à Ron pour cette interruption, et Iladys ne put s'empêcher d'afficher un sourire, amusée. "Pour me tenir informée du monde des sorciers. - T'es pas informée par tes parents? - Non, ils sont moldus." Ron et Iladys furent surpris. Hermione était probablement la meilleure élève en tout, et elle n'avait pourtant pas la moindre ascendance sorcière. Iladys comprit alors le comportement de la jeune fille. Elle venait d'un autre monde, elle devait se sentir obligée d'être la meilleure pour être acceptée, et c'est aussi pour cela qu'elle suivait tant Iladys et Ron, tentant coute que coute de se faire des amis. Elle ressentit alors un étrange attachement pour cette fille de moldus. D'une certaine manière, elle la comprenait. "Je disais donc qu'un article parlait d'un braquage à la banque de Gringotts. C'était en première page. Mais rien a été volé, le coffre était vide." Hermione leur lança un regard entendu, comme si elle venait de leur faire la plus grande des révélations. "C'est quoi le rapport?", demanda Ron. Hermione leva les yeux au ciel, alors que pour Iladys, c'était clair. Il s'agissait du coffre où Hagrid avait récupéré ce mystérieux objet, désormais gardé par Touffu. "C'est pour ça qu'ils l'ont amené à Poudlard. Quelqu'un veut voler cette chose.", déclara Iladys. Face au regard incrédule de Ron, elle lui expliqua leur théorie, et Hermione acquiesça vigoureusement à chacun de ses mots. "Mais Hagrid ne veut rien nous révéler.", conclut-elle. "Pourquoi ne vas-tu pas voir directement le professeur Dumbledore? C'est bien lui qui t'as élevée non?" Iladys et Ron se regardèrent quelques instants. Ron semblait approuver l'idée. Iladys y avait bien pensé mais elle n'avait pas osé. Pourtant, encouragée de ses amis, elle accepta de se rendre dans le bureau du principal, après les cours. En cours de sortilèges, l'exercice du jour consistait à faire voler une plume, grâce à la formule "Wingardium Leviosa". Comme à l'accoutumée, Hermione réussit du premier coup, et elle fit la morale à Ron pendant une demi-heure, car lui n'arrivait à rien. Iladys réussit l'exercice, mais compatit au désarroi de Ron. Si elle avait un peu plus de sympathie pour Hermione, elle devait reconnaitre que cette dernière était un peu sévère; à un tel point qu'à la fin du cours, Ron prit littéralement la fuite, rejoignant Seamus et Dean. Iladys le suivit. "Cette fille est vraiment exaspérante! Rien d'étonnant à ce qu'elle n'est pas le moindre ami!" Les garçons pouffèrent de rire, en imitant Hermione donnant des conseils sur la façon de réussir convenablement un sort. Mais, cette dernière, la tête enfouie sous son épaisse chevelure, passa à côté d'eux, en bousculant sciemment Iladys. Ron et elle se regardèrent, un peu déconfits. "Je vais voir Dumbledore. On se retrouve dans la Salle Commune." Ron acquiesça, sans pouvoir s'empêcher de culpabiliser. Iladys ne s'inquiétait pas trop, car il était en compagnie de Seamus et Dean, et elle savait qu'il oublierait vite ce qu'il venait de se produire. Elle se rendit donc jusqu'au bureau de Dumbledore. Elle en connaissait parfaitement le chemin. Lorsqu'elle était petite, Dumbledore lui avait décrit Poudlard, avec moult détails. Elle ne savait évidemment pas tout, mais il avait insisté pour qu'elle sache se rendre à son bureau, et il lui en révélait toujours les mots de passe. Evidemment, c'était leur petit secret, et Iladys ne le révélait à personne. Elle monta donc jusqu'au bureau de l'homme qui l'avait élevée, et frappa. "Entrez!" Ne se faisant pas prier, Iladys poussa la porte, et put voir Albus assis derrière son bureau. En voyant la petite tête brune apparaitre, le vieil homme afficha un large sourire. "Approche. Viens t'asseoir.", lui dit-il en indiquant la chaise libre face à lui. Iladys s'exécuta. Dumbledore lui souriait aimablement, mais elle n'osait pas lui dire quoique ce soit. Elle se demandait ce qu'elle faisait là, et elle se contentait de baisser la tête, confuse. "Que me vaut cette visite?" Elle releva la tête, invitée à parler, elle ne pouvait plus esquiver. "Je...J'ai vu Hagrid prendre quelque chose dans un coffre de Gringotts. J'ai vu Touffu, et je sais qu'un vol a été tenté à Gringotts." Dumbledore ne disait mot, il se contentait d'acquiescer avec son sourire chaleureux. "Je me demandais si...qu'est-ce que...Personne n'est en danger?" Dumbledore garda le silence quelques instants et Iladys était incapable de prévoir ce qu'il allait répondre. Allait-il se fâcher? Il posa un doigt sur le bout du nez d'Iladys, comme il avait l'habitude de le faire, et ne cessa pas de sourire. "J'ai pu constater que tout se passait bien pour toi. Tu sembles très douée au Quidditch, Minerva est ravie. Quand à Touffu, c'est une affaire qui ne te concerne pas. Mais sache que tout va parfaitement bien." Il retira son doigt du bout de son nez, et Iladys savait qu'il n'y avait plus rien à dire. Elle partit donc, sous le sourire bienveillant de Dumbledore. Arrivée à la Salle Commune, elle vit Ron jouer une partie d'échecs avec Seamus, et s'approcha d'eux. Ron lui lança un regard interrogateur, et elle lui répondit d'un signe de tête. Elle contempla leur jeu quelques instants, subjuguée par les pièces en mouvements, et constata que Ron était très doué. Puis du regard, elle parcourut la pièce. "Où est Hermione?" D'une légère moue, Ron haussa les épaules. "On l'a pas vu depuis le dernier cours.", ajouta Seamus. Cette fois, Hermione semblait très vexée, mais ce n'était pas vraiment étonnant. "Je vais aller voir à la bibliothèque.", déclara t-elle. Ron acquiesça, et elle quitta la Salle Commune. D'un pas décidé, elle se dirigea jusqu'à la bibliothèque. Une fois sur place, elle fit rayons après rayons, mais n'aperçut pas l'épaisse chevelure d'Hermione. Elle ne vit que Lavande et Parvati, dans un coin de la bibliothèque, penchée sur un gros ouvrage. "Excusez-moi." Ses deux compagnes de dortoirs lui lancèrent un regard intrigué. "Vous n'auriez pas vu Hermione?" Les deux jeunes filles se fixèrent quelques instants, comme décidant de leur réponse en commun. "Elle passe son temps à pleurer dans les toilettes.", finit par répondre Parvati. "Merci." Sur ces mots, Iladys quitta précipitamment la bibliothèque, et se rendit dans les premières toilettes qu'elle croisa. Elle entendit un reniflement, et s'approcha doucement de la porte. "Hermione?" Elle tomba sur les fesses. Au lieu d'Hermione, c'est le fantôme d'une jeune élève qui lui répondit. "Je suis Mimi Geignarde, mais évidemment, tu ne dois pas me connaître!" Iladys la fixa, apeurée. Ce fantôme n'était pas aimable, loin de là, et elle n'aimait pas la façon dont cette fille collait son nez glacé contre le sien. Se relevant gauchement, elle se précipita à toute vitesse dans le couloir, se promettant de ne plus jamais mettre les pieds dans ces toilettes. Elle en trouva d'autres, où elle avait entendu un faible bruit. Elle entra, et tendit l'oreille, mais seul le silence lui répondait. Elle supposait pourtant qu'Hermione se trouvait bien ici. "Je suis désolé. Et Ron aussi. Il est juste très maladroit." Elle attendit quelques instants, mais, par manque de réponse, finit par s'en aller. Le repas d'Halloween était extraordinaire. Iladys s'y était rendue avec Ron. Alors que ce dernier s'empiffrait, elle ne pouvait s'empêcher de chercher Hermione du regard, mais cette dernière n'avait toujours pas reparu. "Un souci?" Fred, assis à côté d'elle, mangeait probablement autant que son cadet. Au simple ton de sa voix, elle en avait complètement oublié Hermione. Si les entrainements de Quidditch étaient difficile, et qu'elle n'aimait pas se lever aussi tôt, c'était l'occasion pour elle de voir Fred, de lui parler. Car, le reste du temps, elle ne le voyait pas tant que ça. Elle ne faisait que le croiser. Dès que son regard apercevait des cheveux roux dans une foule, son cœur s'accélérait, elle s'empourprait, et elle n'arrivait plus à détourner le regard. Elle ne comprenait pas pourquoi elle s'attachait tant à sa présence, mais elle adorait Fred. Elle oublia donc Hermione pendant le reste du repas, trop heureuse d'avoir Fred à ses côtés. "Un troll! Il y a un troll dans les cachots!" Le professeur Quirrell avait déboulé dans la Grande Salle. Il avait hurlé ces quelques mots avant de s'effondrer, apparemment de terreur. S'il y eu quelques secondes de surprise, ce fut la panique qui s'empara rapidement de la salle. Iladys regardait les élèves qui se levaient en hurlant, Ron y compris. Elle-même ne bougeait pas. Elle ignorait tout des trolls, elle ne pouvait donc pas vraiment en avoir peur; et, du coin de l'œil, elle avait pu voir que Dumbledore était parfaitement calme, ce qui suffisait à la rassurer. "Silence!" Au son de la voix de leur directeur, les élèves stoppèrent instantanément tout hurlement. "Tous les élèves vont suivre leurs préfets, et se rendre dans leurs Salles Communes." Iladys vit Percy bomber le torse, et faire signe aux élèves de Gryffondor de le suivre. Elle sentit ensuite une main se glisser dans la sienne, et l'inciter à se lever. Elle rougit en réalisant que c'était la main de Fred. Elle vit que George, lui, avait pris Ron sous son aile, en lui ordonnant de le suivre, tout en se calmant. Iladys ne lâcha donc pas la main de Fred, et elle le suivit bien sagement, au côté de Ron. Elle voyait tout les élèves marchaient côte à côte, suivant leurs préfets. Tous, sauf une. Elle réalisa alors qu'Hermione n'était toujours pas là. Vainement, agitant la tête dans tous les sens, elle la chercha. Mais la jeune fille n'était nulle part. Iladys fut alors prise d'une légère panique. Elle se pencha vers son ami. "Ron!" Le jeune garçon sursauta, mais au vu du ton bas employé, il se pencha vers elle pour mieux l'entendre. "Hermione n'est pas là. Elle n'est nulle part, et elle ne sait pas pour le troll. - Elle est peut-être dans la Salle Commune." Iladys fronça les sourcils, et Ron fit une moue boudeuse. "Tu sais très bien que non. - Et qu'est-ce que tu veux faire? Le dire à Percy? - Bien sûr que non. Il faut qu'on aille la chercher." Une vague terreur sembla submerger le visage de Ron. Il était devenu livide, mais face au regard déterminé d'Iladys, il ne put que s'incliner. Iladys fixa quelques instants sa petite main dans celle de Fred. Elle ne voulait absolument pas la quitter. Elle ne voulait pas perdre ce contact qu'elle ne retrouverait peut-être jamais. Elle l'aimait, sans nul doute. Cette certitude venait s'imposer à elle, alors qu'elle se sentait incapable de retirer sa main. Pourtant, la pensée d'Hermione l'en incita. Sa jeune amie était quelque part, malheureuse, et sans le savoir, en danger. Iladys n'était pas entrée à Gryffondor pour rien. Elle devait prouver sa valeur. Elle fit donc glisser sa main de celle de Fred. Celui-ci, ne sentant plus la petite menotte, se retourna, surpris. "Je n'ai pas peur. Je peux me débrouiller, merci.", déclara t-elle avec un léger sourire. Fred haussa les sourcils, sembla hésiter, puis reprit le chemin de la Salle Commune des Gryffondor. Ron et Iladys les suivirent encore quelques instants, avant de se glisser dans un couloir adjacent. Ils coururent jusqu'aux toilettes où Iladys pensait qu'Hermione avait passé la journée. Lorsqu'ils y arrivèrent, leur sang se glaça. Le troll les avait devancés. Ils voyaient son ombre se glisser dans les toilettes. Bientôt, la présence d'Hermione se confirma. Un cri retentit. Sans plus de réflexions, ils se précipitèrent dans les toilettes. Hermione, à quatre pattes, tentait de fuir sous les lavabos, alors que les cabines des toilettes avaient été écrasées par l'imposante massue du troll. Hermione leur lança un regard éperdu, en même temps surprise et heureuse de les voir. Iladys réfléchissait à toute vitesse, son regard parcourant la pièce de tout côté, à la recherche d'une solution. Elle s'empara d'un morceau de cabine de toilette, et le jeta sur le troll. "Hé! Par ici, l'affreux!" Comme si son courage se transmettait, Ron l'imita. Ils lui jetaient tout ce qui leur tombait sur la main. Mais cela ne suffit rapidement plus. Ils évitèrent de justesse un coup de massue. Iladys se jeta au sol, alors que Ron s'était plaqué au mur. Le troll décida alors de d'abord s'attaquer à Iladys. Le teint livide, elle le vit abaisser sa massue dans sa direction. "Wingardium Leviosa!" La massue resta en l'air. Iladys regarda Hermione, mais cette dernière était toute aussi bouche bée. Ron, sa baguette à la main, venait de parfaitement exécuté leur exercice de sortilèges. Il était tout aussi surpris, et laissa la massue retomber sur le troll, qui s'effondra aux pieds d'Iladys. Tout ce fracas avait attiré les professeurs. Minerva McGonagall, Severus Rogue et Quirinus Quirrell pénétrèrent dans les toilettes. Les yeux du professeur de métamorphose parcoururent les lieux, et elle afficha une mine déconfite, bientôt suivie de Rogue. Le professeur Quirrell, lui, semblait toujours aussi terrorisé. "Je peux savoir ce qu'il s'est passé ici?", hurla presque le professeur McGonagall. Ron, Iladys et Hermione baissèrent la tête. Iladys évitait soigneusement le regard de Rogue. Elle se sentait incapable de l'affronter à ce moment. Heureusement que Dumbledore n'était pas là. "C'est ma faute professeur!" Une tête rousse et une tête brune se tournèrent vers une épaisse chevelure. Hermione fixait le professeur McGonagall, qui semblait ne pas pouvoir croire ce que la jeune fille lui disait. "Je pensais qu'avec mes connaissances, je pourrai l'affronter. Mais je me suis fourvoyée, et Iladys et Ron sont venus à mon secours. Ils savaient que j'étais inconsciente." Les deux jeunes gens en question ne savaient que dire. Les yeux écarquillés, la bouche grande ouverte, ils fixaient Hermione comme si c'était la première fois qu'ils la voyaient; ce qui n'échappa pas à Rogue. "Eh bien...Miss Granger, vous apprendrez à être moins présomptueuse à l'avenir. Cinquante points de moins à Gryffondor. Et dix à monsieur Weasley et à mademoiselle Jedusor, pour votre chance insolente." Alors que les professeurs leurs tournaient le dos, les trois enfants ne purent s'empêcher de ce sourire. Un lien indéfectible venait de se créer.
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Lovely encounters
Assise sur le piano Sofia regardait calmement Kun jouer. Si le piano à queue de la salle commune était un outil ouvert à tous, quand Sofia entrait dans la pièce avec Kun, soudain celui-ci ce fit hors limite. Ce soir là, Ewan passa dans la salle commune, mains dans ce que les gens communs portaient souvent, mais pour Ewan, c'était quelque chose d'impensable. Voilà que le Lord avançait dans un jeans avec un t-shirt trop grand pour sa frêle stature. A ses poignets il portait des bracelets en cuir, a ses hanches des chaînes, et ses cheveux avaient reçu le traitement Elrick Levine. On voyait qu'il sortait de tournage. Et quand il leva assez distraitement la tête vers le piano, il arqua un sourcil.
« J'ai... raté quelque chose ? » demanda-t-il
« Cette tenue vous va bien » dit Kun très sincèrement
« Habituellement personne ne rentre ici quand on y est en faite. Et je ne sais pas pourquoi... » Sofia se redressa et descendit du piano
« Ta réputation sulfureuse Sofia. » nota Ewan avant de regarder Kun « Très bel interprétation de la chevauchée des Valkyries d'ailleurs. »
« Oh vous connaissez ? » Kun sourit
« J'ai malheureusement un master en Art de la Scène, spécialité Piano classique et danse classique. » nota Ewan « Wagner était mon travail de fin d'année mon premier cycle. »
« Ouf dur... » nota Kun en soupirant
« Très. » Il soupira légèrement « Ou sont-ils tous ? » demanda-t-il
« Salon. » soupira Sofia en s'étirant.
Avec sa démarche des plus aériennes, malgré sa tenue loin de robe qu'elle portait a son habitude, Ewan pu voir Kun bugger un court instant. Il était amoureux de la personnalité mais aussi et indubitablement de ce corps, à la pointe de la perfection. Vogue avait même déclaré que si le physique parfait en tout point était celui de la suédoise. Et là, malgré un jogging en velours, et un t-shirt trop grand pour elle, elle avait un corps de rêve et ça, ça avait pas mal d'effet sur ce pauvre Kun. Elle s'en alla vers le salon en soupirant en suédois... quelques insultes comme quoi c'était débile de pas rester dans la salle commune ou y avait plus de place... et Ewan secoua la tête en riant.
« Elle est extraordinaire... » nota Ewan en riant
« Oh oui. » dit Kun en soupirant amoureux... « Et elle me rend fou. »
« Et encore, tu ne l'as pas vu faire ce qu'elle fait de mieux. » nota Ewan amusé « Quand Sofia décide de vendre du rêve, elle le vend, corps et âme. »
« Je préparerais mes funérailles à ce moment là. » dit-il en rejoignant le salon.
Les deux pianistes y trouvèrent le groupe étalé dans le grand canapé d'angle. Ten ayant élu domicile sur Sören, Lucas avait décider que Zhen serait sur ses genoux, malgré la réticence du ténor, Hendery était installé entre les jambes de Lucie avec qui il regardait un match de foot, Yangyang était quant à lui étalé sur les genoux de Samael qui lisait ses mails... et enfin il fixa Winwin et Elisa. La rousse était assise contre le chinois et portait une robe assez fine, les deux regardaient un anime, et Ewan soupira. Sofia elle posa ses mains sur ses hanches et fixa Lucas amusée, avant de sursauter en regardant son téléphone.
« Oh my ... » Sofia se tourna choquée vers Ewan « ... Jolene ... dans une émission coréenne, seule. »
« Quoi !? » Samael se redressa d'un coup.
« Ouais attend ! »
Sofia alluma l'écran et on pu voir Jolene Hart était au bras de Heechul. Elle parlait doucement de son style de musique, cette femme était une légende aux USA, une voix typiquement country et un look bien à elle. Un mélange entre Morticia Addams et Dita Von Teese mêlant les courbes de Dita et la classe de Morticia. Elle avait cette prestance, ce regard bleu océan envoûtant et ce sourire doux qui surprenait. Elle portait, pour une fois, une robe plus courte, noire, arrivant jusque sous ses genoux et proche de ses formes, bien plus proéminente que la plupart des idoles et a son cou, un petit foulard en satin noir, sa marque de fabrique. Ses longues et iconiques mèches noires, tombaient raide et magnifique dans son dos, frôlant ses fesses, donnant une illusion de grandeur à la pas si grande dame, mais là encore, ses escarpins à talons aiguilles noires offraient un trompe l'oeil de plus classique, lui donnant un galbe encore plus sulfureux. Elle était maquillée légèrement et portait son iconique rouge sombre sur ses lèvres. Jolene Hart était si élégante et on voyait certaines idoles cacher très mal leurs attirances pour cette créature d'un autre monde. Heechul à ses côtés semblait être aussi impressionné qu'intrigué par la créature qu'était Jolene. C'est Jaehyun qui vint prendre sa main alors qu'Heechul expliquait qui elle était. Elle offrit un sourire lumineux a Jaehyun qui manqua de glisser, mais la poigne solide de l'australo-américaine le retint fermement. Le publique se mit alors à rire et Jolene rit doucement.
« Vous êtes très rapide. » nota Heechul en riant
« Quand on vous présente un homme aussi séduisant il est difficile de le laisser tomber. » même son timbre de voix était velouté et doux.
Jaehyun était très embarrassé et avançait avec Jolene vers l'endroit ou ils seraient assis. La belle gothique s'assit d'une manière très élégante et là encore les idoles présentes cachaient difficilement leurs émotions. Quand vint son tour de parler de la chanson la plus inconique de son répertoire elle rit doucement.
« J'ai deux chansons qui sont iconique dans un sens différent. J'ai chanter plus de chansons qui n'ont pas eu tant d'impact dans le monde mais une à fait le tour du monde et l'autre est celle qui a fait de moi une écrivaine renommée. » Elle sourit a Heechul et Leeteuk. « Je peux vous chanter celle que vous désirez entendre. » Elle se leva et monta à leurs côtés sur la scène.
« Je connais, comme tout le monde la chanson qui a fait le tour du monde. » dit Leeteuk « Mais celle qui vous a rendue connue pour l'écriture, je serais intéressé d'entendre votre voix. »
Elle prit donc le micro et commença a chanter Numb. Le public retint son souffle. La version acoustique et portée par la voix velouté de Jolene faisait frissonné. Si le monde avait pour habitude d'entendre Elrick chanter cette chanson. Et l'émotion dans sa voix... cette émotion pure et dure... Certaines demoiselles eurent quelques petites larmes, émue. Et Jolene sourit toujours aussi douce, quittant la scène et rejoignant sa place à côté de Jaehyun. Elle le fixa et rit doucement en le voyant l'applaudir bouche bée.
Du côté de la Chine qui venait de voir ça... Sofia explosa de rire.
« Jolene drague. » nota-t-elle
« Jolene drague. » confirma Ewan.
« D'ailleurs gros tu fous quoi dans cette tenue ? » demanda Samael
« J'ai tourné avec Elrick ce matin... » soupira Ewan « Il a toujours en tête de faire une ... 'rock-star' de moi. » nota-t-il.
« Un jour la lubie lui passera. » remarqua Samael
« Oooohh les gars... Y a pas que Jolene qui fout le bordel en corée ! » nota Sofia en riant.
Elle ralluma la télé et montra une émission de chant assez chill ou NCT dream étaient les invités avec quelques personnalités d'autres médias comme Berwald Ekström, un hockeyeur pro, et enfin Malia Hart, la batteuse et la voix de femme des derniers opus de JUMP. Hani l'une des présentatrices n'était d'ailleurs pas discrète. Elle fangirlait à mort. Malia était tout de même issue d'une dynastie de la musique, et quand un des présentateur, Boom pour ne pas citer, tenta de lui parler en anglais pour lui proposer une chanson, Malia sourit. C'est qu'elle détonnait dans ces artistes si colorés. Si ses cheveux mauves sombre donnait déjà une petite touche coloré, le reste de sa tenue était très monochrome. Un jeans noir des plus simples, collant a des jambes musclées et galbée, une paire de bottes a talons lacés dans un style militaire jusqu'à ses genoux, lui offrant de précieux centimètres en hauteur. Elle se leva calmement avec cette démarche simple et pourtant faisant tourner les regards. Elle, comme sa grande-sœur, avait ce charme indéniable. Sa chemise noire en satin tombait sur son corps épousant ses formes et ne laissant à l'imagination que l'histoire se passant sous le tissus. Son regard bleu profond maquillé d'une façon assez nude mais sur ses lèvres son rouge à lèvre mauve sombre iconique lui donnait de la personnalité et si ses cheveux tombaient ondulant presque naturellement dans son dos, elle ne les avait pas aussi long que sa chère sœur. Elle se pencha pour attraper une chanson et certains jeunes gens eurent très chaud. Elle se redressa avec la chanson 'Face' de Nu'Est. Minhyun qui était là en tant que présentateur, devint soudain très rouge et secoua la tête.
« Vous embêtez pas ... » couina-t-il un peu
« Ah pourquoi ? C'est une très bonne chanson. » nota Malia en souriant « Bon le Dubstep break c'est pasmon truc mais je comprends qu'il soit nécessaire, c'est comme un solo de guitare dans un groupe de rock pour vous non ? » elle se tourna vers lui
« Euh ... oui madame... » il était perturbé « Mais vous embêtez pas... elle est pas très importante. »
« On parie toi et moi ? » Malia pivota vers lui en riant « Que j'ai pas besoin de prompteur pour la chanter ? »
« Mais vous la connaissez ? » couina Minhyun
« Un peu.. Je dois l'avoir entendu deux ou trois fois ? » Malia rit un peu
« C'est un peu arogant de penser pouvoir faire ça ? » nota Boom
« Quand on a mon expérience en musique je crois que je peux tenter ! » Malia sourit « J'ai ça dans le sang. Et pas qu'un peu. »
Elle se lança donc sur Face et chanta sans aucune accroche toute la chanson, des vocalises au rap. Minhyun resta sans voix et quand elle tira deux autres chansons, Hello de Shinee et Chaser d'Infinite, ce fut la même chose, sans un seul soucis l'australo-américaine chanta tout sans aucun semblant de soucis offrant une démonstration magistrale de son talent vocal et musicale... Vint alors le moment tant attendu ou il fallait qu'elle se montre doué en danse et Haechan, Jeno et Jisung se prirent au jeu de lui apprendre les pas de Ridin' et la batteuse montra un autre de ses talents, une musicalité extrême couplé à une grande souplesse. Haechan admira d'ailleurs la batteuse pour réussir le refrain en talons... Malia leva les yeux au ciel en riant, expliquant que des le moment ou on tenait 5 heurs avec des chaussons de pointé, danser en talons c'était un jeu d'enfant. Vint alors Minhyuk qui fit remarquer que Berwald avait gagner Danse avec les Stars en Suède et que donc il devrait essayer de danser.
« Ah ? Danser ? Seul ? » couina-t-il presque. Le géant suédois secoua la tête. « Sans moi vraiment je ne suis pas vraiment doué. » dit-il
« C'est faux. » fit Malia en s'appuyant un peu contre Haechan qui ne s'en plaignait pas.
« Je peux... montrer ... euhm ce que j'ai appris dans le programme mais faire comme Malia ? Je suis pas du tout fait comme toi ! » marmonna-t-il
« Comme c'est étonnant, en effet je mesure pas 2m02. » dit-elle en riant « Hani ? Tu sais danser un peu de danse de salons ? »
« Je connais la Salsa et le tango mais ça date !! » Hani sourit
« Eh bien Berwald... » Malia se cacha un peu plus derrière Haechan « Tu peux danser avec Hani. »
Berwald se leva a contrecoeur, déployant ainsi toute sa musculature impressionnante, moulée dans une chemise blanche qui ne laissa que peux à l'imagination. Grand, et beau comme un dieu, voilà comment Jaemin avait décider de qualifier Berwald en parlant de lui a Jeno, qui semblait, tout aussi intéressé par l'homme. Quand Hani prit ses mains pour commencer a danser, le Suédois rougit et sur sa peau diaphane ça se voyait bien. Il resta assez gêné mais montra quand-même quelques pas de danses. Quand il lâcha Hani, Malia secoua la tête.
« Hey Berwald... Catch me. » fit-elle en prenant de l'élan.
Elle sauta à pieds joints, avant de lever l'une de ses jambes et Berwald l'attrapa comme un pro dans une posture assez connue de porté en danse de salon. Malia se pencha sans aucune crainte en arrière et explosa de rire devant les visages choqué des membres du studio. Berwald l'aida a descendre tout en grâce et secoua d'avantage la tête. Il était encore plus rouge qu'une pivoine. Malia rit un peu avant de vérifier son jeans.
« Yeah ! La malédiction ne m'a pas toucher ! » elle rit un peu
« La malédiction du Jeans. » nota Berwald en reprenant son sérieux. « Une malédiction sérieuse. »
« Sur youtube vous trouverez au moins 25 fois ou Elrick, Jack, Samael ou moi avons déchiré nos jeans sur scène, à la tv ou en répétitions. » dit Malia en riant « Le pro c'est Elrick tout de même, 50% des images sont ses jeans qui craque. »
« Elrick Levine est une légende des wardrobe malfunctions » nota Hani
« Il a inventé le principe. » dit Berwald en riant
« C'est tellement vrai. » Malia secoua la tête en riant
Pour le reste de l'émission les deux invités de marque restèrent très proche des membres de NCT Dream, Malia discutant longuement avec Haechan.. Retour en Chine, Sofia fronça les sourcils...
« ça sent la drague chez les filles. » nota Sofia. « Et on chasse ton jumeau Sören. »
« ça se voit. » dit Sören en s'étirant
« Tant qu'on touche pas mon Sören je m'en fou. » marmonna Ten
« On compte pas y toucher. » soupira Kun en embrassant la joue de Sofia.
-
Jolene avait passer la soirée a dîner avec Jaehyun... vint le moment de rentrer. Jaehyun ramena en gentleman, la belle chanteuse à son hôtel et quand elle se pencha vers lui avec doux sourire, Jaehyun rougit..
« un café ? » murmura-t-elle
« V-volontier... » couina Jaehyun, qui pourtant ne buvait pas tant de café que ça.
Il se fit gentiment inviter et se laissa guider par Jolene. Il n'avait aucun sombre idée de ce qui lui prennait, outre un vieux crush et probablement un coup de foudre monumentale sur cette femme, coup de foudre mué en début de romance tout au long de leur dîner se découvrant points communs et goûts similaires. Quelques points les opposaient mais évidemment, ça n'en plaisait que d'avantage à Jaehyun et quand Jolene finit par,,,, craquer, elle secoua un peu la tête en s'approchant
« C'est très mal... » murmura-t-elle à la limite de ses lèvres
« Tellement... » Jaehyun avait le souffle court « Mais je ne regretterais rien. »
« Alors … je peux ? » elle demanda une douce permission que Jaehyun lui accorda.
Leurs lèvres se scellaient pour un baiser doux et tendre, un simple baiser, rien de bien méchant. Une simple caresse mais si lourde de sens. Un baiser doux, une douceur partagée et soudain le tourbillon de sentiments les engouffrant dans le tumulte d'une réalité. Ils étaient entrain de tomber amoureux... et si Jolene avait chanter l'amour elle avait surtout chanter les déceptions... elle n'avait connue que ça. Mais dans les bras de Jaehyun, cet homme, ce garçon si jeune, bien plus jeune qu'elle, elle se sentait entière. Et Jaehyun, oh dieu.... pouvaitil donc être si sensible à elle, sensible au la moindre caresse, le moindre de ses gestes enflammait sa peau et son coeur. Il trembla légèrement quand elle se recula en se mordant la lèvre.
« Allons-y... » Jolene leva son regard bleu vers lui
« ... doucement.. » supplia presque Jaehyun « Je pourrais pas tout encaisser.. » marmonna-t-il rouge.
« Je suis dans le même état... » Jolene secoua la tête « Bon sang j'ai 35 ans Jaehyun »
« Je m'en moque. » dit-il doucement « J'en ai rien a faire. Vraiment.»
Jolene se pencha vers lui et l'embrassa encore, cette fois, le baiser était plus passionné, plus profond. Et Jaehyun vint glisser ses bras autour d'elle, la prenant contre lui. Oh non il ne laisserait pas une perle ainsi filer entre ses doigts.
-
Ce matin là, tout NCT était réuni dans leur building, et quand calmement Jolene entra, Malia à son bras, les garçons furent assez surpris. La belle noiraude s'avança vers Jaehyun et déposa un doux baiser sur sa joue. Rien de plus... ce qui frustra légèrement Jaehyun, quand a Haechan il eut droit a un long baiser... ce qui fit légèrement rager Jaehyun. Jolene roula des yeux, mains sur les hanches.
« I thought we had to be discreet. » dit Jolene
« Oh shit » Malia rougit
« Oh deary you forgot. » fit une voix d'homme, douce et mielleuse sans outrance.
Son ton était doux, le miel dans sa voix n'avait rien d'arrogant, juste de la véritable douceur. Son regard en bridé et ses cheveux bleu fluo firent sourire Jolene. Elle s'en approcha et il mit un genoux à terre pour embrasser sa main. Jolene rit avant de l'aider à se relever. Il était très bel homme. D'une taille moyenne et d'un look assez simple si on enlevait ses cheveux bleu fluo. L'homme se tourna vers NCT, et quand Malia secoua la tête, il s'inclina longuement.
« Je suis Miyuki Hazawa. » dit-il doucement
« AH ! » le crie venait du fond de la salle et Miyuki haussa un sourire
Shotaro, fixa Renjun qui, lui, essayait de se faire encore plus petit. Malia se fraya un chemin entre eux, et emmena Renjun face a Miyuki. L'homme secoua la tête et Renjun baissa la sienne.
« Bonjour Renjun » fit-il doucement
« B'jour.. miyu... » couina-t-il presque
« Aurais-tu honte du vieil homme ? » s'amusa Miyuki
« Quoi ?! NON ! » Il releva la tête d'un coup
« Oh, donc... » Miyuki rit un peu et s'approcha encore « Aurais-je droit à un bonjour. »
« Tu m'emmerdes. » couina Renjun en vennant embrasser Miyuki.
« ... Alors j'exige mon baiser. » soupira Jaehyun.
Jolene roula des yeux et se colla doucement a Jaehyun pour lui faire découvrir l'art d'un baiser à la française, l'emmenant dans un ballet exquis, le faisant taire et lui secouant le coeur. C'est à ce moment précis que la porte s'ouvrit sur Elrick Levine, torse nu, mains dans les poches de son jeans et sa jambe tendue dans un angle bien trop haut pour un homme qui s'était fait une réputation de ne pas être très souple, vers ce qui fut autre fois une porte fermée.
« I need Malia. » dit-il blasé
« Get dressed please... » soupira Malia.
« Nope. I do my best writing half naked. You know it » dit Elrick en souriant
« I have seen your ass way too many times. » dit Malia en soupirant
Elle embrassa Haechan en douceur avant de sortir, elle frappa l'épaule d'Elrick en soupirant et l'embarqua. Jolene alla fermer la porte et soupira doucement avant de regarder Miyuki.
« On leur dit ? » dit-elle doucement
« Je t'en prie ma douce. » fit Miyuki en souriant
« Nous avons été embauché pour vous écrire votre prochain album. Entier. 20 chansons que Miyuki et moi allons devoir vous écrire, nous comptons sur les écrivains, Ewan se joindra à nous pour la composition, tout comme Sören et Malia qui nous aideront sur ce point. » dit Jolene
« On forcera certainement Elrick a nous aider. » dit Miyuki en riant
« Certainement. Il me doit une chanson. » Elle rit amusée
« Donc j'espère que vous êtes prêts, parce que Sören, Jolene, Malia, Ewan et moi allons emménager avec vous. » dit Miyuki.
« YES. » cria Ten en sautant en l'air « Je réserve Sören. Il est a moi. You bitches don't come near ma man. » grogna-t-il à Taeyong et Johnny
Et c'est dans les valises et les arrangements, anvoyant les 5 pauvres managers à l'étage supérieur, qui n'était pas communiquant avec les autres appartements que se termina la journée.
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À l’heure de la transition #4 les Muses : mémoire et créativité
Les Muses, Nicolas Poussin, 1632, musée du Prado
Description du tableau
Apollon entouré des neuf muses et de neuf poètes tend une coupe au poète couronné. Sous lui, une nymphe allongée.
Les neuf Muses sont côte à côte sur la gauche du tableau. Sept sont facilement identifiables, les deux dernières étant supposées.
Si nous suivons la composition du tableau de la droite vers la gauche du tableau, en partant d’Apollon, nous pouvons distinguer :
-Calliope, avec sa couronne d’or, muse de la poésie épique, de l’éloquence, qui appose une couronne de lauriers sur la tête d’Homère. Souvent elle tient un livre, un stylet et/ou un volumen (parchemin enroulé).
-Euterpe, avec sa flûte, muse de la musique. Parfois avec une partition de musique et d’autres instruments (lyre, hautbois...).
-Polymnie, avec sa couronne de perles, muse de l’art d’écrire et de la pantomime, parfois avec un sceptre et un rouleau.
-Terpsichore, par déduction, ici sans signe distinctif, muse de la danse. Souvent avec harpe ou lyre en écaille de tortue.
-Erato, avec sa couronne de roses, muse de la poésie lyrique. Parfois avec une flèche dorée, une lyre ou une cithare antique.
-Melpomène, masque tragique et épée à la main, muse de la tragédie. Souvent richement vêtue avec un sceptre et une couronne.
-Clio, avec sa trompette, muse de l’histoire. Souvent avec un livre ou volumen dans lequel elle rédige les récits historiques.
-Uranie, qui est la seule à porter un chignon, peut-être une allusion au globe terrestre qu’elle porte habituellement dans sa main, muse de l’astronomie. Souvent couronnée d’étoiles, entourée de sphères, un compas à la main.
Et enfin -Thalie, tenant un masque comique, muse de la comédie. Air enjoué, tenant à la main un clairon et/ou un bâton pastoral.
Naissance des Muses :
Zeus, chef des Dieux dans la mythologie grecque, vient de terminer la guerre contre les Titans. Les Dieux lui demandent alors de créer des êtres divins qui seraient capables de mettre en exergue et de glorifier cette incroyable victoire sur les Titans. Ainsi, Zeus décida de s’unir à Mnémosyne, la déesse de la mémoire, durant 9 nuits et un an plus tard, de cette alliance sont nées les 9 Muses : Clio, Euterpe, Thalie, Melpomène, Terpischore, Érato, Polymnie, Uranie, Calliope. (« Clame, Eugène, ta mélodie, terrible air polonais, ouragan calculé » !)
Les Muses vivaient au mont Parnasse, c'est pour cette raison qu'elles sont généralement représentées entourées de roches. Elles étaient associées à Apollon en tant que dieu de la musique et des arts en général. Elles formaient son cortège et dansaient avec lui et d’autres divinités comme les trois Grâces et les Heures. Les Heures ? Qui étaient-elles ? Au nombre de douze, personnifiant les douze heures du jour et de la nuit, elles étaient filles du soleil et de la lune : elles gardaient les portes de l’Olympe et étaient régulatrices de la vie humaine ! Les patronnes de l’atelier en quelque sorte.
La vie des Muses était une fête ! Invitées des banquets organisés par les dieux sur le mont Olympe, elles y apportaient la joie et le talent! Elles inspiraient aussi les poètes dont les récits, comme ceux de l’Iliade et de l’Odyssée d’Homère, commençaient souvent par une invocation aux Muses. Grâce à leur mère, Mnémosyne, déesse de la mémoire, elles puisent dans le passé et les souvenirs les sujets de poèmes et de discours ! Elles ont donné leur nom aux » musées »qui à l'origine étaient des endroits où les hommes s'éduquaient et où les savants travaillaient sur leurs recherches.
Sens de leur nom et rôles des Muses
Leur nom, selon certains auteurs anciens, voudrait dire « être ensemble », selon d’autres, « inventrice » et notamment inventrice de la poésie, de la musique, de l’éloquence et de l’astronomie, selon d’autres encore, « prophète », à cause de la faculté créatrice qu’elles suscitent. Certains les ont considérées comme une image des âmes, qui, débarrassées des liens du corps, s'épurent en montant plus haut, et, devenant plus légères, connaissent la nature des choses, soulèvent le voile de toutes les vérités, comprennent l'harmonie des astres et pénètrent les mystères de la création.
Filles de la Mémoire créées pour transmettre au futur
Les Muses furent engendrées pour raconter la guerre de Zeus contre les Titans ! Il s’agit du récit dans la mythologie grecque, de la création du monde et de la lutte des premiers dieux pour le pouvoir. Si le coeur vous en dit, cette vidéo vous en fournit les « ingrédients » :
« la création du monde et les débuts des dieux grecs » :
youtube
Pistes de réflexion et...d’inspiration
Les Muses et la Mémoire
La mythologie grecque associe donc la naissance de l’Histoire à un moyen de glorification pour un pouvoir en place, les Muses devenant dépositaires et garantes de la mémoire collective, chargées de la transmission aux hommes en vue de les informer mais aussi d’élever leurs âmes et leurs esprits. Vaste tâche !
L’Histoire est un réservoir inépuisable, accessible à tous, où on trouve évidemment des glorifications (l’histoire est écrite par les vainqueurs!), des héroïsations pour donner en modèles et informer sur les comportements attendus et pour rendre hommage (cérémonies commémoratives d’événements douloureux et marquants).
Elle propose des repères : ce dont on peut être fiers, ce qui a été mal fait et qu’il ne faut surtout plus envisager. Et, en temps de crise, comment, dans le passé, a-t-on fait face à telle ou telle difficulté ? Est-ce que cela a marché ? Est-ce qu’on doit faire pareil ou, au contraire, tout à fait autrement ? En tout cas, malgré les difficultés, l’histoire des hommes s’est remise en route et le monde a continué de tourner ! C’est rassurant !
En cette période de crise sanitaire par exemple, des journaux et revues tels que Télérama (19 mars) ou le Point (22 mars), ont écrit sur Périclès, chef d’état visionnaire et brillantissime à Athènes au...5ème siècle avant le Christ !!! Pourquoi ? Parce qu’à la même époque, un historien, brillant lui aussi,Thucydide, a raconté comment une épidémie avait fait des ravages entre 430 et 426 avant notre ère et comment Périclès, père de la démocratie athénienne, y avait lui-même succombé ! Son talent, inspiré des Muses, fait parvenir l’information jusqu’à nous, aujourd’hui encore ! Et cela nous rassure ! Athènes y a survécu, a tiré les leçons des conséquences du manque d’hygiène, de la surpopulation urbaine et de la sousalimentation pour cause de guerre. Elle a par exemple,installé des égouts ! Quant à Thucydide il a évoqué la contagion par contact rapproché (distanciation sociale!) et l’immunité de ceux qui en réchappent (immunité collective!).
L’Histoire est aussi un levier, un tremplin, un escalier qu’on peut utiliser pour voir mieux et plus loin. Le passé est géant, nous sommes tout petits. Montons sur les épaules du géant et nous verrons plus loin que lui ! C’est ce qu’a dit notamment Newton, célébrissime physicien anglais, au 17ème siècle, ayant compris grâce à la chute d’une pomme, la loi de gravitation universelle et à l’origine de plusieurs lois fondamentales de la physique: « Si j'ai vu plus loin, c'est en montant sur les épaules de géants ». Les Muses l’ont inspiré et lui ont permis d’élever son âme et son esprit !!!
Se souvenir, utiliser comme repère, comme épaules sur lesquelles se hisser ou...tout oublier comme le dit Angèle dans sa chanson «si tu veux être heureux, il faudrait tout oublier… !
Cette injonction au souvenir voulue par Zeus en engendrant les Muses n’est-elle pas un piège pour emprisonner les hommes ?
C’est ce que pense Nietzsche, philosophe allemand de la fin du 19ème siècle. D’après lui, n’être que dans la transition d’un passé pour envisager le futur rendrait impossible la vie du présent ! Tout événement étant unique ne pourrait par ailleurs, se comprendre que par rapport à lui-même ! La nostalgie du passé empêcherait aussi de se projeter dans le futur : tout acte exigerait d’abord l’oubli ! Il ne reproche rien à l’Histoire en tant que telle mais à la façon dont on l’utilise : une accumulation de connaissances, de traditions, de systèmes qui emprisonnent les esprits comme une sorte de théologie camouflée. Seul l’acte d’oubli permettrait de faire de la place pour des choses nouvelles !
Pour se projeter vers l’avenir notre société en transition doit-elle laisser le passé l’inspirer encore ou en faire table rase et tout repenser ?
La position par rapport à l’Histoire est est au coeur des romans dystopiques Le Meilleur des Mondes et 1984, qui décrivent par anticipation, des sociétés repoussoirs. Ces deux romans ont eu beaucoup de succès, comme beaucoup de séries TV dystopiques (Black Mirror, Terminator…) parce qu’on aime bien jouer à se faire peur quand tout va bien!
Dans Le Meilleur des Mondes, l’enseignement de l’Histoire est jugé parfaitement inutile. Liberté de penser et d’agir, alors ? Pas du tout : les être humains créés en laboratoire sont des robots sans affect ! Dans 1984, société de surveillance généralisée (Big Brother!) les archives historiques sont remaniées afin de faire correspondre le passé à la version du Parti. Il s’agit donc bien d’un enfermement !
Les problèmes actuels de notre société seraient-ils compréhensibles sans tenir compte de son passé : l’industrialisation à outrance, la croissance illimitée, la délocalisation des outils de production, la priorité aux profits, la surpopulation urbaine, … ?
Les Muses et la créativité
Sarcophage des Muses, Musée du Louvre,Paris. 160 après J.C. Les Muses y sont réputées identifiables grâce à leur gestuelle et leurs attributs.
Les Muses en tout cas, inspirent les artistes et la créativité à partir de la Mémoire qui fournit les sujets des œuvres destinées à élever les âmes et les esprits, non pour les emprisonner mais au contraire, pour les aider à comprendre, pour les aider à se projeter dans le futur, à inventer, à deviner ! Des racines et...des ailes !
Les Muses sont fêtes : elles dansent, chantent, jouent de la musique, récitent de la poésie pour séduire les dieux de l’Olympe...comme la créativité est fête … pour « nous » séduire ! Dès la Préhistoire, comme en témoignent les peintures rupestres des grottes de Lascaux par exemple, les hommes ont éprouvé le besoin de s’exprimer par l’art. Et aujourd’hui ??? Cela doit «marcher» encore ! N’est-il pas question, au Québec par exemple, de visites de musées en ...prescription médicale !!!! Il paraît que cela favorise la production de deux hormones qui contribuent au « bien-être ». L’auto-prescription, pour une fois, est même recommandée !!!
Notre société en transition prendra-t-elle en compte, dans ses difficiles arbitrages futurs, le rôle vital des arts et de la culture ? Les Muses sauront-elles l’inspirer ?
Sans vouloir enfermer qui que ce soit dans des références historiques, force est de constater que les grands chefs d’état ayant favorisé les arts et la culture ont fait passer à la postérité le souvenir d’un âge d’or : Périclès, au Vème siècle AC, siècle d’Athènes, François Ier, au 16ème siècle avec la Renaissance italienne en France grâce à son amitié avec Léonard de Vinci, Louis XIV, au 17ème, l’art d’être roi et le roi des Arts…
Selon une croyance attestée en Grèce dès le IVe siècle avant J.-C., la pratique des lettres et de la philosophie, autrement dit le rapport quotidien avec les Muses, assurait même le salut de l'âme et l'immortalité ! L’idéal de l’homme cultivé apparaît notamment sur ce sarcophage figurant les neuf Muses !
Dans la mythologie grecque proprement dite, elles agissaient ensemble, instillant l’inspiration à l’ensemble des pratiques artistiques. Ce sont les Romains qui, plus tard, avec leur souci d’efficacité sans doute, leur ont attribué à chacune des domaines spécifiques : l’astronomie (Uranie) parce que les étoiles ont toujours fasciné et que c’est l’univers des dieux, la musique (Euterpe) et la danse (Terpsichore) parce que ce sont les arts de la fête. Et les six autres qui inspirent la transmission par la parole : les discours, l’éloquence, la poésie épique (Calliope), l’histoire (Clio) la poésie (Erato), la tragédie (Melpomène), la comédie (Thalie), l’art d’écrire et le mime (Polymnie).
Mais attention, il ne s’agissait pas de reconnaître l’intérêt de n’importe quel parler ! L’anecdote des Piérides est intéressante et sans appel à ce sujet ! Neuf sœurs, appelées du nom de leur père les Piérides, se vantaient d’avoir autant de talent que les Muses. Lassés de les entendre, les dieux organisent un concours et attribuent sans hésitation la victoire aux Muses ! Apollon décide alors de changer les Piérides en...pies ! Qu’auraient-ils pensé des « babelages » de nos chaînes d’info en continu ????
Quant aux arts plastiques, pourquoi n’ont-ils pas été attribués ? Aujourd’hui, on dirait qu’ils sont langage, au même titre qu’une œuvre écrite et inspirés donc, par l’ensemble des Muses. Et ils ont eu très tôt de talentueux représentants. La Grèce, compte dès le Vème siècle AC, de grands sculpteurs dont nous pouvons toujours admirer les œuvres : Praxitèle, Phidias… et des peintres aussi, dont de nombreuses sources écrites évoquent les œuvres, et notamment le très admiré Apèle, au IVème siècle AC. Rome mettra un peu plus de temps mais développera aussi « son » style dans le domaine des arts plastiques.
Les Muses, du fond de leur antiquité, vous inspireront-elles aujourd’hui ? Le passé, le présent, le futur ? Pour le glorifier, le dénoncer, l’embellir, le métamorphoser… ? Comment donner à voir, à ressentir… ?
fresque de Raphaël au Vatican.
Apollon et les Muses, Peinture de Heinrich Maria von Hess (1826) Peinture à l'huile sur toile (19 avril 1798 29 Mars 1863 )
Eustache Le Sueur Les Muses Clio, Euterpe et Thalia
Virgile, tenant le livre de l’Enéide, entouré des muses Clio (histoire) et Melpomène (tragédie) – Mosaïque découverte à Hadrumetum (Sousse) en Tunisie actuelle – Exposée au Musée du Bardo de Tunis
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Ordi ... Consoles... Ordi... 1e Partie Historique
Tout comme l'anecdote précédente, cette fois-ci c'était le meuble remplit de K7 vidéo enregistrées avec les jaquettes TeleK7 qui m'impressionnait ! Yep tout le monde, Attention c'est un long article que j'ai écris...cela se voit que je suis en vacances !! J'ai souhaité partager ces découvertes de façon chronologique depuis le début. Comme d'habitude c'est plus de l'affect que de l'analyse technique. Cet effet chronologique présente des changements & évolutions des supports qui sont très intéressants
1- Jeux électroniques... Né en 1979, aussi loin que j'essaye de me souvenir, il me revient juste un affichage vert avec un jeu de tennis que je suis incapable de décrire tellement c'est loin dans mes souvenirs.... Mais j'ai commençais à découvrir très jeune ces jeux vidéos par les Game and Watch. Jeux électroniques LCD intégrant un double écran, une croix directionnelle, et 2 boutons d'actions. Mon père les avait achetés pour chacun de notre fraterie
Le modèle "marron" était à mon frère aîné qui était l'adaptation de Donkey Kong 2 tandis que mon autre frère possédait la version "orange" adaptée du 1er Donkey Kong.
Je trouvais d'ailleurs ce dernier comme le meilleur des 3 à mon goût car l'ambiance urbaine était plus parlant pour moi.
Quant à moi, je possédais le Game and Watch Vert titré GREEN HOUSE dans lequel un personnage (ni Mario ni Donkey) devait protéger des plantes en les arrosant. J'avoue avec le recul que justement c'était le moins bon... :) mais c'était déjà une chance énorme pour l'époque d'en posséder un !
Mon cousin en avait un aussi mais en simple écran, autre adaptation de Donkey Kong 2 où Donkey Kong Jr devait libérer son père. On peut voir la particularité de la croix directionnelle remplacée par 4 boutons me faisant penser à la Playstation d’ailleurs.
Un autre jeu LCD de couleur noir non Nintendo m'avait marqué où l'on dirigeait un vaisseau spatial. De nombreuses recherches durant ces dernières années me font découvrir que c'était ni plus ni moins que l'adaptation LCD de Zaxxon..
2- Systèmes de Jeux Plus tard dans notre lotissement, des voisins nous avaient invités à un "apéro". Chose qui m'avait choqué, ils collectionnaient des papillons sous verres exposés sur les murs du salon...C'était des gens plus fortunés qui d'ailleurs nous présentaient leur nouvelle Renault 25 parlante pour indiquer l'ajout de la ceinture...!!!! "futuriste" pour l'époque! Je viens de trouver un extrait sur Youtube un exemple. Revenons au sujet, leur enfant beaucoup plus âgé me présentât une nouvelle sorte de jeu électronique avec un écran non fixe, avait des couleurs, avec des jeux interchangeables, ... C'était la VECTREX !!
Je dirigeais un vaisseau spatial où l'on devait tirer sur les vaisseaux ennemis mais aussi en larguant des bombes sur les missiles au sol. Mon 1er "shoot'em up" ! C'était Scramble .
Cette console impressionnante construit par MB combinait l'écran, la console et la manette à la fois. Un calque de couleur par jeu était fourni (overlays) pour l'ajouter sur l'écran. Je reconnais que cela apporter une ambiance adaptée au titre par rapport aux couleurs.
n plus, cela doit se sentir dans mes articles mais l'univers futuriste et l'exploration spatiale était très à la mode à l'époque (Star Wars, Albator, 2001, Capitaine Flam, Ulysse 31, Star Trek, Lego Espace,etc...) et j'en étais passionné !!!!!
C'est certainement en fonctionnant mon imagination que regarder Scrambble me faisait presque voyager dans cet l'univers futuriste du haut de mes 5 ans. 3- Premier Ordinateur Lors d'une autre invitation chez d'autre amis de mes parents dont le père chasseur fumait énormément où nous respirions la fumée...rien de choquant pour l'époque...Bref !!
Tout comme l'anecdote précédente, cette fois-ci c'était le meuble remplit de K7 vidéo enregistrées avec les jaquettes TeleK7 qui m'impressionnait !
Pendant les repas d'adultes, leur fille me montrait l'ordinateur dans sa chambre qui était un Thompson si je me souviens bien avec le jeu Choplifter. On devait diriger un hélicoptère pour secourir des civils à terre en atterrissant. L'affect de ce jeu m'avait marqué mais aussi la fumée de cigarette !!! lol
4- Ordi...Vrai Découverte Quelques années plus tard, retour à ces fameux voisins, qui me gardaient régulièrement pour des raisons familiales. En fin de journée, là dans leur salon.... un nouvel ordinateur noir est présent, il me regarde !! Je le regarde !! Il me regarde !!
Et je demande à la mère de famille si je peux voir ce que c'est ... mais son fils adolescent arrive et l'allume... c'était l'Amstrad CPC 464 accompagné de son lecteur de K7.
A peine agé de mes 7 ans, j'étais totalement impressionné par cette machine par l'écran coloré et tellement interactif en saisissant des commandes inconnues comme "cat" pour lister le contenu de la K7...On était vraiment sortis des écrans fixes LCD !
Ça y est 1er jeu lancé !!.. un jeu d'aventure mais pas assez de souvenirs pour le retrouver mais par contre la lenteur du chargement de la cassette m'avait déjà assez marqué pour l'époque.
Le voisin adolescent me présenta un autre titre certainement plus attractif pour mon jeune âge qui n'était autre que Fruity Frank dans lequel on devait diriger un personnage ramassant des fruits en évitant des monstres.
Ça y est c'était mon 1er vrai jeu vidéo et là j'étais omnubilé !! Je penser qu’inconsciemment je savais ce que je voulais déja plus tard comme métier !!
C'est en rentrant chez moi que j'en parlais à mes parents mais c'était tellement cher pour l'époque qu'il n'était pas évident d'en acheter un ordinateur pour mes parents comme aujourd'hui... Je n'osais d'ailleurs même pas en réclamer un mais je sentais cet univers tellement attractif pour moi.
5- Prémices d'une passion et regard de loin... D'ailleurs, là aussi souvent recités dans mes articles, je trouvais ça dommage pour l'époque où à l'inverse du cinéma et musique c'était bien vu de se passionner tandis que l'informatique restait marginal. Mais finalement avec le temps, je trouve que cela avait un charme où cet univers était à soi entre passionnés ! Une anecdote avec un dessin animé de l'époque "Inspecteur Gadget", l'héroïne "Sophie" utilisait régulièrement son livre qui était une sorte ordinateur portable. J'étais fasciné et par l'imagination je jouais avec un cahier en dessinant des boutons pour actionner des actions à distance.
Le soir dans ma chambre, j'imaginais activer des automatismes à distance par le biais d'un ordinateur. En y réfléchissant cela ressemble à mon métier actuel à travailler sur des serveurs à distance...
C'est en écrivant cet article qu'il me vient aussi à l'esprit suite à cet anecdote de me voir lire des livres documentaires sur l'informatique toujours en admiration devant ces machines et tellement rempli de mystères & curiosité à mes yeux !!!
Évidemment par la suite , je faisais tout pour aller chez ces fameux voisins pour jouer à Fruity Frank... Malgré cette découverte, je passais toujours beaucoup de temps avec mes jouets électroniques tel que la dictée magique ou un robot avançant tout seul et sortant de la fumée.
Car l'enfance accompagnée de son imagination était toujours présente ce qui ne m'empêchait pas de continuer à utiliser mes jouets tel que les Lego, Mask, Transformers, Rock Lord, etc...
J'évoque cet argument car actuellement je vois des parents laissant trop rapidement à des enfants au plus jeune des tablettes pour s'endormir à moins d'un an... C'est triste & dommage car cela n'accélère pas le développement de l'imagination.. On le voit en grandissant où malheureusement, ils ne sont plus attirés par les jouets et autres jeux pour être totalement indépendant des écrans. Le numérique est un univers génial mais demande juste d'être encadré ! De retour dans les années GOLD, les grandes sorties étaient le repas midi dans une cafétéria Casino. Généralement cela plait aux plus jeune le fait avec son plateau de choisir avec responsabilités son repas. Mais une fois, il y avait au coin enfant une Colecovision en démo pour jouer au jeu "Schtroumphs" .Je le trouvais très beau et surtout très impressionné par la manette...disons proche d'un téléphone avec ses numéros non utile..... Est ce que parce que je ne l'ai pas eu mais j'ai très peu d'affect pour cet équipement. Les graphismes restait impressionnant malgré tout.
6- Ordi.. Confirmation C'est après un divorce parental que je partis vivre chez ma mère en région parisienne. Toutes ces transformations environnemental cela me faisait presque oublier ces ordinateurs...pour continuer mon enfance dans l'univers du Vélo, Club do, Transformers, .. C'est pendant les vacances au retour chez mon père, quelle fut ma surprise en voyant un ordinateur acheté par lui-même pour mes frères et moi ... Mais quel ordinateur ! L'un des plus puissants de l'époque l'Atari ST 1040 !
Mon père me montra cette machine accompagnés de nombreux jeux et aussi comment les lançaient par le système d'exploitation TOS
Du coup lors de la 1e soirée, je n'ai pas lâché l'ordinateur ! les premiers lancés était Joust et Centipede !!
D'ailleurs comme vous pouvez le voir j'aime bien afficher les jaquettes / couvertures des jeux car nombreuses étaient bien illustrées et cela aider l'imagination à s'intégrer dans le gameplay... lol
Celui qui m'aura le plus marqué est un jeu déjà évoqué dans mes articles de nombreuses fois.
C'est le fameux Time Bandit jeu très en avance pour l'époque avec la génération des niveaux aléatoire, enquêtes à résoudre, mondes ouverts, variations dans le gameplay, possibilité de jouer en coopération, etc...
C'est vraiment de nombreuses heures que j'ai passé sur ce titre, dommage qu'il était en anglais ne comprennant pas l'histoire. Je passais toute la soirée à changer les nombreuses disquettes étiquetées écris à la main... hé oui de nombreux jeux crackés étaient là fournis par le vendeur afin de lui acheter l'ordinateur. On ne parlait pas de "piratages". Déjà parlé antérieurement, mais c'est par cette ordinateur que nous avons avec mon père et frères créer de nombreuses parties de jeux partagés.C'était des compétitions en classement sur papier, un peu le Mario Party en avance avec les jeux WinterGames 86 & Mean 18
Et c'est à partir de là que j'ai trouvé au jeu vidéo une certaine dimension sociale
D'autres œuvres m'ont apportés diverses expériences tel que
AirBall pour son ambiance énigmatique
Dungeon Master pour l'aventure "très solitaire"
Une fois de retour chez ma mère, je parlais à nouveau régulièrement d'ordinateur puis en fin d'année suivante, nous avons pu faire l'acquisition d'un ordinateur mais d'un Amstrad CPC 6128 accompagné d'un jeu REX et Rampage.
Je n'avais aucune idée des performances et du gameplay mais un peu importe c'était des jeux videos ! Comme de nombreux enfants, c'était en se fiant aux jaquettes que nous achetons le médias
Je n'en rendais pas compte à l'époque mais c'était beaucoup moins puissant qu'un Atari ST mais j'avais tellement de chance d'en avoir un pour moi ... dans ma chambre.... Ce détail est d'ailleurs discutable à notre époque car on ne peut pas nier que cela n'isole pas, mais je pense que le facteur le plus important actuel est l’hyper-connectivité Internet sans maîtrise des flux corporate & sociaux mais bon cela est tout un autre sujet à débattre dans un autre article... Revenons à ce CPC 6128 où lors de son arrivée à la maison après allumage, nous étions incapable de lancer quoi que ce soit...évidement cela nécessitait des commandes inconnus.... Nous étions retourner à Auchan pour demander si il n'y avait pas un problème mais le vendeur indiqua qu'il fallait ajouter la commande RUN"nomdutitre qui permet de lancer le jeu... Retour à la maison et effectivement j'ai pu jouer par la suite à Rampage & Rex. Ce dernier d'ailleurs me laissa une déception dans la qualité du jeu où je ne savais pas quoi faire
Ma mère avait des amis où le père travaillant dans l'informatique. Une fois invité chez eux, son fils adolescent avait un CPC6128 dans sa chambre. Par gentillesse, Il me copiait des jeux sur des disquettes par le logiciel Discology. Je le voyais taper les commandes CAT, RUN et d'autres commandes très rapidement au clavier, j'étais en admiration sur ce coté "geek" de l'époque.
Une fois arrivée à la maison, j'essayais tous ces nouveaux jeux (c'était presque Noël!!!) où il y avait le fameux FRUITY FRANK !!! Je retrouvais ce jeu après quelques années !! Mais aussi le célèbre Bombjack où par la faiblesse des graphismes je pensais que les bombes étaient des tomates lol
A partir de là, pendant quelques années entre les copains direct ou indirect (de mes frères) que ce soit chez ma mère ou chez mon père, j'obtenais régulièrement de nouveaux jeux en "crackés" mis à part quelques titres achetés de façon exceptionnel tel que Rick Dangerous 2 sur CPC, DragonNinja sur ST et même des compilations de jeux (déjà évoqué dans un article précédent).
J'appréciais beaucoup cette ambiance un peu underground réservée à une portion de gens passionné et un peu unique avec les folles rumeurs ou affirmations qui étaient les suivantes mais qui font rires aujourd'hui
"Je connais quelqu'un qui a une valise entière de disquettes et a tous les jeux"
"Je connais quelqu'un au collège qui fait parti d'un groupe de crackers"
"Il faut dire à personne que l'on copie des jeux sinon on peut aller en prison!!"
"Attention c'est une disquette Double densité, il faut faire attention!"
"Cette disquette a un virus c'est comme le SIDA des ordinateurs il faut pas la mettre dedans"
Etc..
Juste une appartée en parlant des disquettes que l'un des plus évolutions de l'informatique c'est... la disparition de la disquette qui mets une plombe à charger...et encore je ne parle même pas des cassettes du CPC464 Pour en revenir à cette époque micro, c'est effectivement l'arcade qui m'a fait créer ce blog par l’expérience de la conception de ma borne d'arcade, mais cette époque de retrogaming et même GeekAffect m'a autant donné de l'importance que l'époque SNES/Megadrive, l'époque PC, etc... voir je dirais même qu'elle est au dessus car c'est elle qui m'a fait découvrir l'informatique et m'en as rendu passionné. Comme indiqué plus haut, je regrette cette époque entre passionnés entretenu par des logiciels et jeux développés par des petits studios de jeunes développeurs dans leur garages où l'on sentait la passion qui les ont fait transpirés avec des jeux tel que Billy la Banlieue par exemple
Actuellement cette industrie est devenue tellement puissante et bénéficiaire (plus que l'industrie cinématographique) par le dématérialisé, les DLC, les FreeToPlay, l'infinité de titres disponibles sur le Playstore que l'on sent une perte de richesse et de qualité. (Je ne parle pas en techno)
Evidemment je ne généralise pas tous les titres non plus et je remercie les développeurs indépendants nous proposant de nouveaux titres intégrant cette ambiance avec des tarifs corrects à l'inverse des Call of Duty, FIFA et autres jeux usinés. Bon allez j'ai fini pour les années 80... On rédigera un article suivant pour la suite aux années 90..
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Les Chroniques de Livaï #398 ~ LES DESSINS RACONTENT DES HISTOIRES (octobre 845) Erwin Smith
L'histoire de Livaï comme vous ne l'avez jamais lue. Le personnage le plus populaire de L'Attaque des Titans, le soldat le plus fort de l'humanité… Qui est-il vraiment ? Qu'a-t-il dans le coeur ? Qu'est-ce qui a fait de lui ce qu'il est ? Je me suis mise en devoir de répondre à ces questions en vous livrant ma propre vision de sa vie, de ses pensées, des épreuves qu'il a traversées, ainsi que celles des personnes qui l'ont côtoyé, aimé, admiré, craint, détesté. Si j'essaie le plus possible de respecter le canon, quelques libertés seront prises sur les aspects de sa vie les plus flous. Quelques personnages seront également de mon invention. Livaï, un homme que l'on croit invincible et inatteignable… Est-ce bien sûr ? Jugez-en par vous-mêmes.
Livaï, tu m'écoutes ? Je suis en train de t'expliquer comment serrer les mains et t'incliner devant des aristocrates. Je sais que ça t'ennuie prodigieusement, mais plus tu t'entêteras, et plus longtemps nous y resterons.
Livaï se frotte la nuque en soupirant. Nous révisons depuis deux bonnes heures les gestes d'usage les plus courants dans le cas d'une réception avec l'élite du Royaume. J'ai moi-même pris beaucoup de temps pour les assimiler, j'imagine que c'est encore plus dur pour lui. Mais il doit être prêt à faire face à certaines situations.
Nous nous trouvons dans un corridor isolée de l'aile du bataillon. Nanaba est présente et joue le rôle d'une dame aristocrate. Cela l'a amusée et elle se prête au jeu en surjouant de façon un peu farfelue, mais elle fait bien. Livaï réussit enfin à sortir une courbette acceptable - ni trop appuyée ni trop discrète, un bras dans le dos - et nous pouvons enfin passer à l'étape suivante. Livaï, cette dame veut entrer dans une pièce dont la porte est fermée ; que fais-tu ?
Il se précipite sur la poignée en bousculant presque Nanaba et ouvre la porte avec fracas. Je me masque le visage ; non, non... Ecoute, un gentilhomme ne doit jamais avoir l'air pressé. Il doit anticiper les mouvements de toute compagne féminine et accomplir cette action avec aisance et grâce. Je lui fais une démonstration, tournant autour de Nanaba sans la gêner, et pousse la porte en l'accompagnant de l'autre côté. Tu vois, il faut se montrer protecteur, prévenant mais pas envahissant. Personne ne doit imaginer des choses à ton sujet, la réputation des dames est quelque chose d'important. Recommence.
Nanaba ressort de la pièce, marche un peu dans le couloir - en agitant ses mains de façon outrageusement maniérée -, Livaï à ses côtés, et fait mine de vouloir pénétrer dans une autre salle. Livaï la devance, avec plus de légèreté cette fois, et lui ouvre le passage avec même un peu de galanterie, ce qui fait la rire. C'est bien, c'est comme ça.
Je les rejoins dans la pièce et remarque que nous nous trouvons dans un vaste débarras. Des tables et des chaises anciennes sont poussées en tas contre les murs, et quelques toiles d'araignée décorent les piquets de bois. Je n'avais pas encore remarqué cet endroit, ce n'est pas très loin de mon bureau, je pourrais peut-être en faire une salle de cours stratégiques...
Bon, nous avons révisé l'essentiel. Dans deux jours, tu devras faire de ton mieux. Voyons si tu te souviens de mes autres enseignements. Quand tu es à table, que dois-tu faire ? Parler, oui, il est mal vu de rester silencieux trop longtemps. Avec qui ? Tes voisins directs, c'est bien. Il faut surtout éviter de ? Jurer et crier, ou d'interpeller quelqu'un par-dessus les couverts, c'est considéré comme très impoli, même si l'alcool coule à flot. Et garde à l'esprit que tu ne dois jamais vider complètement ton assiette, il est de bon ton de laisser quelques restes, cela montre que tu sais te modérer. Oui, je ne m'inquiète pas pour ça. Si une dame près de toi veut s'assoir ? Bien, tu tires sa chaise pour qu'elle prenne place ; comme pour les portes, tu dois anticiper. Il est d'usage que les femmes ne fassent presque rien d'elles-mêmes. Je sais, c'est assez risible au vu de notre quotidien, mais ce sont les usages, on n’y peut rien.
Nanaba me rappelle quelque chose que j'avais oublié et qui me paraît à présent important : si Zackley donne un bal, comme cela arrive souvent durant ces soirées, je ne sais pas si Livaï est capable de danser. C'est un peu tard pour penser à ça, je suppose que nous allons devoir faire l'impasse sur cette formation. Nous ne serons pas obligés de danser de toute façon. Personne ne s'attendra à ce que nous le fassions. Mais Livaï semble inquiet. Si une dame te demande une danse, il est en général de mauvais ton de refuser... Mmh, le meilleur conseil que je peux te donner c'est d'imaginer que tu voles ! Mais si tu peux refuser poliment, si la dame n'est pas insistante, je pense que ça devrait passer.
Livaï trouve suspect que je sois aussi concerné par le comportement à adopter en présence des femmes. Il faut que tu saches qu'elles seront très nombreuses là-bas. Quand les hommes mariés sont invités, leurs épouses le sont aussi, ainsi que parfois leurs filles ou leurs soeurs. Les gens de la haute société profitent de ces occasions pour se voir, discuter, créer des alliances, promettre des fiançailles, colporter des ragots et en inventer d'autres. Les dames sont très fortes à ces jeux ; elles sont souvent oisives par obligation et n'ont que ce genre de distraction. Elles ne ratent donc pas une seule soirée de ce type. De plus, tu le sais déjà, mais les explorateurs attisent la curiosité, particulièrement des femmes. Elles nous solliciteront peut-être plus que les hommes, il faut donc être préparés. Pour elles, nous serons des oiseaux rares. Si nous brillons à leurs yeux, si nous paraissons aimables et disponibles, elles peuvent glisser un mot à notre sujet à leur mari fortuné. Oui, je sais, c'est très calculateur comme procédé, mais il faut que tu saches que c'est ainsi que ce monde marche. J'imagine que c'était plus facile en bas.
Livaï hausse les épaules et me répond qu'ils avaient aussi leurs codes à eux, mais que ce n'était pas si compliqué. La plupart des filles qu'il a côtoyées étaient des prostituées avec lesquelles il n'aimait pas traîner, quant aux autres elles faisaient en sorte de ressembler à des garçons pour ne pas avoir trop d'ennuis. Effectivement, c'est un autre monde... Mais le moment venu, tu devras oublier le truand qui dort encore en toi quelque part, le cacher et donner l'illusion que tu es né ici, dans ce monde-là. Je ne te demande pas de te renier, tu le sais, juste de faire semblant. Ce n'est pas dans tes habitudes, tu es toujours d'un naturel assez désarmant, mais seras-tu capable de le faire pour quelques heures ?
Livaï ne semble pas si sûr de lui mais me promet de faire de son mieux afin de ne pas nuire à l'image du bataillon. Cette promesse me suffit. De toute façon, nous nous éclipserons quand nous aurons récolté suffisamment de reçus et de promesses de dons ; je réserverai des chambres dans un hôtel de Ehrmich - ceux de Mitras sont hors de prix - et nous irons nous y reposer. J'espère aussi que tu as suivis mon conseil de jeûner jusqu'au jour dit. Le repas servi sera sans doute conséquent, et je sais que ton appétit est vite contenté, alors il vaut mieux arriver affamé. Il m'assure qu'il aura une faim de titan en arrivant sur place.
Nanaba a suivi notre échange en silence avec intérêt et annonce être bien contente de ne pas être invitée à un tel évènement ; cela l'amuse beaucoup de jouer le rôle d'une dame le temps de cet entraînement, mais le faire réellement la mettrait très mal l'aise. Il est vrai qu'elle n'est jamais entrée dans les codes de la féminité standards et que c'est une chose que Mike apprécie beaucoup chez elle. Oui, les femmes du bataillon sont si différentes des civiles... Ce sont deux mondes différents... Notre rôle à Livaï et moi sera de les faire communiquer durant cette réception.
Nous raccompagnons Nanaba aux escaliers, lui souhaitons bonne nuit en la remerciant pour son aide durant les derniers jours et elle disparaît en bas des marches. Livaï et moi nous retrouvons seuls et nous restons silencieux un moment. Mais j'entends sa respiration, forte et un peu rapide. Il appréhende ce qui va se passer. Je lui serre l'épaule et essaie de le réconforter. Ne me dis pas que tu as plus le trac que le jour de ta première sortie ! Il répond qu'il pensait trop à me tuer à l'époque pour avoir réellement peur des titans, et que ses prochains "adversaires" lui paraissent bien plus dangereux. Tu fais bien de le dire, je ne voulais pas t'en parler en présence de Nanaba... Il faut que tu saches que de potentiels ennemis pourront être présents ; des gens malveillants qui voudront notre perte. Essaie de ne rien consommer en dehors de la table de Zackley. Je ne veux pas être alarmiste, mais... on ne sait jamais. Toi et moi symbolisons le renouveau du régiment, cela déplaît forcément à certains. Mais je connais ceux qui nous méprisent, je te les désignerai discrètement afin que tu saches à quoi t'en tenir s'ils viennent vers toi.
Livaï me dit qu'il avait déjà pensé à ça mais qu'il n'imaginait pas qu'on s'en prenne à nous sur place. Zackley n'acceptera jamais une chose pareille sous son toit ; si quelque chose devait arriver à l'un de nous, il fera ce qu'il faut pour châtier les coupables. Il apprécie le bataillon et ne laissera personne nous nuire. Mais tu ne dois pas baisser ta garde.
Pendant que nous revenons vers nos chambres, Livaï me demande depuis combien de temps je sais tout ça ; toutes ces attitudes, ces réflexes, ces gestes convenables à appliquer en toutes circonstances. J'ai commencé à apprendre quand j'ai accompagné Keith à une réception de ce type la première fois. Il y a pas mal d'années... Je ne suis pas un aristocrate, même pas un petit bourgeois. Le tout c'est d'en donner l'illusion. Tout est une question de paraître. Mais je n'ai jamais été invité à une soirée de cette importance, par le généralissime en personne. Tu ne l'as jamais vu, n'est-ce pas ? Ce sera l'occasion. Darius Zackley est un homme... fantasque sous ses dehors austères. Il paraît qu'il adore l'art et il collectionne les objets insolites...
Livaï me regarde en coin et demande l'air de rien si sa collection vaut cher. Mmh, Livaï, je t'ai dit de mettre le truand au placard ! Pas de scandale, hein ? Tu laisses tes mains tranquilles et tu n'attrapes que ce que l'on te donne, c'est bien clair ? Il s'offusque que j'aie pu imaginer qu'il volerait quelque chose, mais... je suppose que dans un environnement aussi riche que la résidence de Zackley, il serait possible qu'il perde la tête, même un instant.
Nous nous séparons devant la porte de ma chambre. Ne t'inquiète pas, tout ira bien, je serais avec toi. Ensemble, nous pouvons tout surmonter, n'est-ce pas ?
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Comment je suis devenu un guerrier
Une fois, je me suis enfui de la peur. Donc la peur m'a contrôlé. Jusqu'à ce que j'apprenne à tenir la peur comme un nouveau-né. Écoutez-le, mais ne vous laissez pas entrer. Honore-le, mais ne le vénère pas. La peur ne pouvait plus m'arrêter. J'ai marché avec courage dans la tempête. J'ai toujours peur, Mais il ne m'a pas.
Une fois, j'ai eu honte de ce que j'étais. J'ai invité la honte dans mon cœur. Je l'ai laissé brûler. Il m'a dit : " je ne fais que essayer. Pour protéger votre vulnérabilité ". J'ai remercié la honte. Et il est entré dans la vie de toute façon, Sans honte, avec honte en tant qu'amant.
Une fois, j'ai eu une grande tristesse. Enfoui au fond de l'intérieur. Je l'ai invité à sortir et à jouer. J'ai pleuré les océans. Mes conduits de déchirure étaient secs. Et j'ai trouvé de la joie là-bas. Au cœur de mon chagrin. C'était un chagrin d'amour qui m'a appris à aimer.
Une fois, j'ai eu de l'anxiété. Un Esprit qui ne s'arrête pas. Des pensées qui ne seraient pas silencieuses. Alors j'ai arrêté d'essayer de les faire taire. Et j'ai abandonné L'Esprit, Et dans la terre. Dans la boue. Où j'ai été tenu fort Comme un arbre, inébranlable, sain et sauf.
Une fois, la colère a brûlé dans les profondeurs. J'ai appelé la colère à la lumière de moi-même. J'ai senti son pouvoir choquant. J'ai laissé mon cœur battre et mon sang s'est mis à bouillir. Je l'ai écouté, enfin. Et il a crié : " Respecte-toi farouchement maintenant !". " parlez votre vérité avec passion !". " dis non quand tu veux dire non !". " marchez sur votre chemin avec courage !". " que personne ne parle pour toi !" La colère est devenue un ami honnête. Un guide véridique. Une belle enfant sauvage.
Une fois, la solitude s'est coupée. J'ai essayé de me distraire et de m'engourdir moi-même. J'ai couru vers des gens, des lieux et des choses. J'ai même fait semblant d'être "heureux". Mais bientôt, je ne pouvais plus courir. Et je suis tombé dans le cœur de la solitude. Et je suis mort et je me suis réincarné. Dans une solitude et un calme exquis. Ça m'a connecté à toutes les choses. Donc je n'étais pas seule, mais seule avec toute la vie. Mon cœur avec tous les autres cœurs.
Une fois, je me suis enfui de sentiments difficiles. Maintenant, ce sont mes conseillers, mes amis, mes amis, Et ils ont tous une maison en moi, Et ils ont tous une place et ont de la dignité. Je suis sensible, douce, fragile, Mes bras enveloppés autour de tous mes enfants intérieurs. Et dans ma sensibilité, le pouvoir. Dans ma fragilité, une présence inébranlable.
Dans les profondeurs de mes blessures, Dans ce que j'avais appelé "L' obscurité", J'ai trouvé une lumière ardente. Ça me guide maintenant dans la bataille.
Je suis devenu un guerrier. Quand je me suis tourné vers moi-même.
Et j'ai commencé à écouter.
- Jeff Foster
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Knut – 8. Épilogue – Cinq mois plus tard au bord d’un lac
SMS du dimanche 21/05/2017 10h42
*Téléphone de Justin*
Knut : Jujuuuuu, devine qui est dans son avion en train d’attendre le décollage pour la Suisse ? :3 Mjau ! Justin : Miaou ! Serait-ce mon petit chaton du froid ? :D Ze suis trop content que vous veniez :3 Ça fait trop longtemps, tu m’as manqué ! J’espère que tu n’as pas trop changé ! On a beau parler assez souvent (vive la poésiiiiie), ça fait 3 mois que tu ne m’as pas envoyé de selfie T_T (par contre, sympa les photos de Stockholm quand il fait jour ! Ça donne envie de venir en été !) Knut : ^^’ Baaaah… J’me cache exprès pour la surprise, tu verras par toi-même ! :P T’en fais pas, toujours bien fringué :3 Et y a plein de trucs que je t’ai pas racontés, parce que je préfère te les dire en face ! Pour voir ta réaction de mes yeux bleus *___* Depuis décembre, j’ai fait plein d’efforts pour te plaire, tu sais :3
Justin : Euh… T’es au courant que j’ai une petite copine ? :3 Et qu’elle est grave Fujoshi ? :3 Knut : OUI ! :3 Et je n’en ai rien à foutre ! xD Mjau ! T’es mon Juju ! C’est ta faute d’abord ! T’avais qu’à pas me dévergonder ! Maintenant, faut assumer ! Je viens en Suisse pour un BISOU ! Et je repartirai pas sans :D
Justin : Mon Dieu, j’ai créé un monstre… … … Putain, c’est trop cool \o/ Knut : Grrrr :3 Bon je te laisse, mon avion décolle… Ze t’aimeuh *___* Tu viens me chercher en arrivant ?
Justin : Oui, promis, c’est prévu avec Madame Duvanel ;-) Bisou et à très vite Knuty-boy :3
*****
Cela faisait donc cinq mois que Justin n’avait pas vu ses amis suédois. Cinq mois pendant lesquels il avait passé de douces vacances au ski avant que sa vie ne reprenne un cours normal, fait de devoirs en classe, de révisions du bac, de préparation aux concours – il était convoqué aux oraux de Sciences Po Paris, ce qui le rendait fou de joie – et de week-end en amoureux, avec Cécile qui veillait sur lui comme une louve sur son petit. Il aimait ça. Cette douceur lui avait permis de survivre toute la fin de son lycée. Puis les beaux jours étaient revenus, et avec eux, les feuilles vertes, la douceur des rayons du soleil et quelques bonnes nouvelles.
Fière de son accord de coopération, Claude Duvanel avait eu tout l’hiver pour préparer un programme de feu pour l’année prochaine, à base de correspondances et échanges entre lycéens et autre projets pédagogiques, mais surtout, elle avait arraché de sa direction l’autorisation d’accueillir dès cette année plusieurs élèves, comme promis lors de son départ. Sans surprise, les volontaires faisaient tous parti du club francophonie, et Justin se réjouissait de les revoir, surtout un certain petit chaton dont il avait, il est vrai, pris goût à la douceur des lèvres.
Après son départ, Knut lui avait envoyé une myriade de messages – plusieurs par semaines – souvent pour parler de tout et surtout de rien. La poésie était le sujet qui revenait le plus dans les discussions. Knut réclamait parfois des vers, des pensées ou des alexandrins pour s’endormir. En échange de quoi, il parlait de ses lectures, parfois de ses rêves et souvent de ses achats shoopings. À part quelques allusions explicites et osées ici et là, les choses charnelles étaient passées au second plan, bien après l’équilibre général du bonhomme. Justin s’était enquis régulièrement de sa santé mentale. Est-ce qu’il allait bien ? Est-ce qu’il était heureux ? Est-ce qu’il avait chassé ses pulsions destructrices ? Les réponses étaient toujours enjouées et positives. Et même quand il pleurait en pensant à sa grand-mère, il préférait simplement le faire en quette de réconfort avant de sourire et de passer à autre chose. La semaine passée en décembre avec son homologue des Alpes avait changé sa vie, ou tout du moins, la façon dont il la percevait. Pour le mieux.
La délégation suédoise devait arriver à l’aéroport de Genève l’avant dernier dimanche de mai, en début d’après-midi, et repartir le samedi suivant. Outre Franciska et ses deux enfants, elle comprenait Viktor, sa sœur et Hakon. Toute la bande. Pour loger tout ce beau monde, il avait fallu s’organiser avec les âmes charitables. Le plus simple fut de louer des places dans une auberge de jeunesse pour la semaine, à la plus grande tristesse de Knut qui, bien heureux de rester avec les copains, voyait tout de même là un de ses principaux espoirs complètement douché. Lui, il espérait être invité chez Justin. Normal. Pour jouer aux jeux vidéo. Comme des ados de leur âge, quoi. Version officielle.
Pour le réconforter, Justin lui avait promis de venir directement l’accueillir à l’aéroport. Plusieurs voitures n’étaient pas de trop pour conduire tout le monde à bon port, et autant son géniteur que celui de Cécile avaient accepté de servir de chauffeurs. Après avoir autant entendu parler des Suédois, la jeune femme avait hâte de les rencontrer, et vu qu’elle avait passé le week-end avec son petit copain… Il était plus simple que son père vienne la chercher directement à l’aéroport avec sa grande espace, tout en rendant service à leurs invités.
Tandis que les parents attendaient dehors avec les voitures, Justin, Cécile et Claude se posèrent devant la porte des arrivées, juste derrière la barrière de sécurité. Avec ses magnifiques cheveux verts – il avait prévu de reprendre son bleu préféré en fin de semaine, juste avant son oral – qui lui tombaient sur le visage et lui masquaient un œil, Justin trépignait d’impatience et ne tenait plus en place, ce qui ne manqua pas d’attirer les regards vers lui. Ce à quoi il répondit à ceux qui le dévisageaient en leur tirant la langue, comme un sale gosse mal élevé. Ce qui lui valut de se prendre une pichenette sur l’arrière du crâne de la part de Cécile.
« Aieuuh ! Tu m’as fait mal ! Madame, y a ma copine qui me martyrise ! Elle a raison ? Maaaaaaais… Abus de chat ! »
Enfin, les portes s’ouvrirent et les premiers passagers – d’abord ceux sans bagages – sortirent de la zone d’arrivée. Puis, cinq minutes plus tard, ce fut au tour de toute la fine équipe stockholmoise d’apparaître au grand jour. Tous respiraient la joie de vivre.
Hakon avait adopté un look plutôt cool, à base de bob sur la tête, de short sur les cuisses et de sandales aux pieds. Il avait laissé pousser sa barbe blonde qui ressemblait enfin à quelque chose et faisait ressortir son charme. Viktor, lui, n’avait pas trop changé. Malgré les températures élevées en cette saison, il portait un bonnet en toile. Ses cheveux fins et noirs lui tombaient toujours sur le visage et ses doigts étaient plus que jamais recouvert de bagues, dont au moins deux nouvelles que Justin n’avait jamais vues. Lillemor était toujours aussi « suédoise », à savoir blonde, grande et rayonnante, comme sa mère qui, dans une tenue décontractée d’été, aurait pu se faire passer pour sa grande sœur. Sabina, enfin, était égale à elle-même, toujours souriante. Et comme le fit remarquer d’un miaulement Justin à sa copine – ce qui lui valut une deuxième pichenette – elle portait quand même vachement bien les décolletés.
« AIIIIIIIE ! Mais elle est violenteuh ! J’vais pleurer, moi, si ça continue ! Bon, au fait, il est où Kisse ? Parce que moi, j’suis quand même venu pour le v… »
L’adolescent aux cheveux verts n’eut pas le temps de finir sa phrase. Avant même qu’il ne prononce le dernier mot, ses lèvres s’étaient laissé capturer par celles tendres d’un adolescent suédois en manque depuis cinq mois.
Knut n’avait même pas essayé de viser la joue. À peine avait-il vu son homologue se dépatouiller l’index en l’air qu’il avait fondu de derrière son chariot à bagages pour se jeter à son cou et lui claquer un baiser passionné. Mais là où son groupe préféra détourner le regard – ils l’avaient senti venir de très loin vu son état d’excitation pendant tout le voyage – et où Claude éclata de rire – plus à cause de la tête de ses propres élèves qu’autre chose – Justin et Cécile écarquillèrent les yeux. L’un de surprise de s’être fait chopper comme un perdreau de l’année avec une fougue qu’il n’avait pas connu depuis longtemps et qui le fit rougir d’embarra – enfoiré de Knut qui se vengeait de la plus douce des manières après s’être lui-même fait avoir cet hiver –, l’autre parce qu’elle s’attendait à tout sauf à une scène pareille.
Le jeune Suédois était beau. Cécile n’avait pas trouvé d’autre mot pour décrire cet étrange animal. Il portait en lui en sorte de légèreté et d’insouciance qui transparaissait autant de la manière dont il avait fondu sur Justin en se foutant royalement du monde qui l’entourait que de son look fou et coloré jusqu’au bout des cheveux.
Comparativement à la seule photo que la jeune femme avait pu voir, Knut présentait des cheveux bien plus longs, coiffés en chignon sur la tête. Depuis décembre, il les avait laissé pousser, sans jamais les raccourcir, et avait piqué à Justin cette fameuse habitude de les teinter, mais à sa manière, en usant d’un dégradé « tie and dye » pêche qui partait des pointes et remontait sur un tiers de la longueur. Et pour rehausser leur teinte naturellement dorée et affirmer son style, il avait fait le choix de multiples petites barrettes multicolores – rouge, orange, vert fluo, bleu, rose… – disposées ici et là de part et d’autre de sa coiffure.
Il ne fallait pas qu’un chaton puisse être accusé d’en avoir plagié un autre. Celui-là restait égal à lui-même en multipliant les petits effets et accessoires qui le caractérisaient et lui donnaient du style, tels un bon fard à paupière noir et un mascara autour de ses yeux bleus ; une petite boucle d’oreille magnétique circulaire noire à l’oreille gauche ; une courte mitaine en résille à la main gauche qui ne le couvrait que jusqu’au poignet ; une main droite décorée de deux bracelets en plastique rose et bleu ciel, une bague en argent au majeur et d’un verni à ongle dégradé de cyan à blanc de la base à l’extrémité ; une paire de lunettes de soleil à la monture métallisée noires et aux verres à reflets allant de l’orange au violet en passant par le rouge ; sans oublier une de ses fameuse croix en métal, accrochée à son cou par un collier turquoise composée de trois chaines en fil d’aluminium, de plus en plus serrés à mesure qu’on se rapprochait de sa glotte. Chaque élément prit individuellement était à craquer, l’ensemble donnait envie de le bouffer, quand bien même la petite proie s’était mue en impitoyable prédateur.
Son look, pour le reste, était bien plus joyeux que sur la photo. Exit les teintes sombres, bonjour les couleurs et le blanc, avec des accords par forcément naturels, mais qui s’accordaient étrangement bien sûr lui. Le sac à dos qu’il portait à l’épaule était particulièrement bariolé avec des poches et bretelles bleu canard, des lanières en cuir marrons, un rabat rouge et des motifs ethniques sur la partie en toile. Sa chemise à manches courtes en voile blanche était presque transparente et laissait voir son corps d’adolescent fin et très légèrement musclé. Plus bas, il portait un short en jean effilé presque gris, marqué par plusieurs déchirures sur la jambe gauche et surtout par de nombreux patchs en feutrine un peu partout, aussi bien ronds que triangulaires ou rectangulaires, avec chacun sa teinte unie allant du vert pomme au jaune foncé, en passant par le fuchsia. Et enfin, aux pieds, il avait chaussé de simples socquettes claires et des Vans slipon à carreaux blancs et noirs.
Après avoir bien pris le temps d’admirer son mec gesticuler d’embarra – même en rêve, elle n’avait jamais espéré une telle scène –, et alors qu’il titubait encore, Cécile le secoua et le sermonna.
« Bordel, t’aurait pu me prévenir qu’il était aussi mignon ! J’aurais amené mon appareil photo ! »
Reparti se cacher derrière le chariot pour trembler en paix, Knut se fit la remarque qu’en effet, son homologue n’avait pas menti : il sortait avec une horrible Fujoshi. À voir en vrai, c’était encore plus effrayant qu’une fille jalouse.
S’ensuivit immédiatement une discussion dans les longs couloirs de l’aéroport. Justin demanda des nouvelles de tout le monde et apprit avec joie que non seulement, Lillemor et Viktor étaient toujours ensemble, mais qu’en plus, leur couple se portait on ne pouvait mieux depuis qu’ils avaient fait l’effort de se dire les choses et de ne plus garder leurs frustrations pour eux. Malheureusement, l’histoire entre Sabina et Hakon s’était de son côté arrêtée avant même la nouvelle année. Faire semblant n’avait plus aucun sens maintenant que les vrais sentiments du jeune homme étaient connus. Ils préféraient largement rester bons amis.
Ne restait plus à Justin que de prendre des nouvelles de son chaton à lui, qui se baladait gaiment en poussant son chariot et en sifflotant du ABBA :
« Et toi, Knut, les amours ? Ça avance ou toujours coincé ? »
Lillemor eut à peine le temps de bafouiller que son frère s’était « un peu » dévergondé depuis le passage du Français que le premier concerné la coupa pour répondre à sa manière, avec son fameux sourire narquois et fier, le même qu’il avait toujours avant de lancer un miaulement provoquant.
« Bah ouais, tu crois quoi ? Comme Sabina et Hakon n’étaient plus ensemble, j’ai choppé les deux ! Avec Zaza, on est resté ensemble trois mois ! C’était trop cool ! Mais elle a fini par me jeter parce que j’étais trop immature à ses yeux ! Genre, trop obsédé des seins ! Du coup, j’ai chauffé Hakon. Lui, c’était facile, il n’attendait que ça. Mais on n’a joué qu’une nuit ou deux, hein ! Moi, j’voulais juste m’entraîner un peu avant de te revoir, pour pouvoir t’offrir la totale. Mjau ! Par contre, en rentrant, j’me cherche une petite copine ! J’en ai marre d’être seul ! En plus, vu que je ne me branle toujours pas, question de principe… J’suis vite grave en manque ! »
Les réactions fusèrent assez naturellement. Lillemor se passa la main sur le visage en levant les yeux au ciel, incrédule devant le total manque de retenu de son cadet ; Viktor et Claude éclatèrent de rire, Sabina lui tapota sur la tête pour le faire taire ; Hakon blêmit comme jamais et changea trois fois de couleur en baragouinant que les gens n’étaient pas du tout censés savoir ça ; Justin, enfin, ouvrit grand ses paupières avant de déglutir d’un coup sec, puis de piquer un sprint au milieu de l’aéroport, coursé par sa copine qui lui hurlait dessus en le traitant « d’Aaron miniature obsédé des chatons qui ne sait même pas se retenir de leur donner envie d’être bouffés ! ». Ce qui, de l’avis des Suédois, devait sans doute être une insulte, même s’ils ne la comprenaient pas très bien. Toujours est-il qu’ils admirèrent tous sagement, immobiles dans l’aérogare, cette scène digne d’un dessin animé où Justin faisait tout pour ne pas se faire attraper par une jeune femme en furie à la détermination assez confuse, à mi-chemin entre le désir de l’étrangler pour avoir osé rendre fou d’envie un petit blond dans son dos, et pour avoir osé ne pas l’impliquer plus que ça, histoire qu’elle en profite. Dans tous les cas, elle voulait l’étrangler, ce qui fit bien rire tout le monde.
L’installation dans l’auberge de jeunesse se passa plutôt bien. Seul Knut trouva à râler. Lui, il voulait dormir chez Justin, si possible dans son lit, et si possible toutes les nuits. Qu’on lui refuse son caprice le rendit furieux. Heureusement, la nourriture en Suisse était bonne et l’accueil des élèves chaleureux. La troupe suédoise put facilement s’intégrer en classe pour suivre plusieurs cours et, dès le lundi, Knut devint la deuxième mascotte officielle des terminales L, charmés par son look ravageur et par sa grande culture générale en matière de poésie. Certaines filles allèrent même jusqu’à remettre en question la suprématie chatonesque de Justin en observant son homologue miauler et se lécher le dos de la main. Un truc pareil, ça valait de l’or en barres de chocolat Milka.
Le mercredi fut le théâtre de plusieurs visites en bus. Les invités ne pouvaient pas passer à côté du musée du chocolat ou du château de Chillon, situé à l’ombre du Parc naturel régional Gruyère et au bord du fameux lac Leman.
Ce fut d’ailleurs le jeudi – jour de l’ascension et donc férié – que toute la petite bande se retrouva sur une plage du fameux lac, histoire de profiter un petit peu du soleil, du sable et d’une eau certes fraiche mais forte agréable et douce pour la peau. Les jeunes, qu’ils soient Suédois ou Suisses, avaient quartier libre pour s’amuser un maximum et profiter de la météo clémente. Même la soirée était libre : tout le monde avait prévu de faire le pont et les futurs bacheliers avaient bien le droit de se détendre une dernière fois avant les révisions et les épreuves.
Le plus content de cette sortie fut sans aucun doute Knut. Après avoir installé sa serviette pile entre celle de Justin et celle de Cécile, il profita de tous les regards braqués sur lui pour se déshabiller et se mettre en maillot de bain. Exit son fedora à petites mailles en paille, son débardeur séparé par une diagonale bleu en une partie blanche et une partie à motif ethnique café, ses lunettes de soleil aux teintes vertes et bleutés, son short en toile beige foncé et ses espadrilles crème. Ne restèrent plus sur lui que sa petite barrette blanche au-dessus de l’oreille gauche, sa croix en céramique noire accrochée à un collier de pierres bleu ciel ainsi que son court short de bain saumon, jaune clair et turquoise. Ce dernier lui allait comme un gant et renvoyait avec une certaine finesse à la couleur des pointes de ses cheveux, dans lesquels le vent s’engouffrait doucement. Ils avaient tellement poussé depuis l’hiver qu’ils lui tombaient à présent sur les épaules. Entre son regard et son sourire charmeur, son corps de jeune héros, son short presque moulant et sa coupe de surfeur, il était classe. Suffisamment en tout cas pour faire rugir son public, mais pas assez pour se risquer sans paraitre ridicule à glisser un de ses doigts de pieds dans cette eau gelée qui lui faisait face. Il avait beau avoir l’habitude des températures fraiches dans son pays, il préférait de loin les bains bien chauds à la trempette dans le lac Léman.
Frustré devant son refus de se mouiller, Justin lui tira la langue puis plongea dans la flotte la tête la première, avant de se placer à trois mètres du bord et de le fixer d’un air mauvais, de l’eau jusqu’aux narines. Dire que, pour lui faire plaisir et lui rappeler de bons souvenirs, il avait fait l’effort le matin-même de se reteindre les cheveux en bleu électrique… Il avait de sacrément bonnes raisons de grogner.
Assis sur sa serviette, Knut avoua à Cécile, allongée à côté de lui, qu’il avait justement lui aussi envie de raller. Même si elle était la petite amie officielle de sa cible, il n’en avait rien à faire. Il avait justement guetté l’occasion de pouvoir discuter seul à seule avec elle pour mettre les pieds dans le plat. Il voulait sa nuit avec Justin. Il l’exigeait. Et il avait un peu peur que la raison qui avait empêché le chaton des Alpes de la lui accorder, c’était elle. Parce qu’elle était là et que peut-être voyait-elle cela d’un mauvais œil. Peut-être qu’elle n’avait pas bien accepté l’épisode de décembre, même si elle ne le montrait pas à tout le monde. Ce qu’il comprenait tout à fait. Elle était dans son bon droit. Sauf que de son point de vue, ce moment espéré représentait quelque chose de spécial qui allait bien au-delà de la question sexuelle. C’était différent. Une question de vie, en fait…
« Arrête ton char, Ben Hur. », bailla l’adolescent, amusée. « Juju m’a raconté les grandes lignes. Je sais ce qu’il a fait avec toi, et je sais pourquoi il l’a fait. Et tu sais quoi ? Ça m’a vraiment fait super plaisir. »
Un peu incrédule, Knut cligna des yeux et dévisagea la jeune femme. Là, quelque chose avait dû lui échapper. Pourtant, il n’en était rien. Se redressant sur ses poignets, Cécile le regarda avec une sincère tendresse. Elle souriait. L’explication était on ne pouvait plus simple. Elle aimait son chaton.
« Avec ce qu’il a vécu… Tout ce qui lui fait du bien, je prends. Et toi, tu lui as fait beaucoup de bien. Après sa semaine en Suède puis sa semaine au ski, il était revigoré. Je ne l’avais jamais vu aussi content et positif. T’es le troisième après Aaron et moi à qui il a montré volontairement sa cicatrice. Je sais ce que ça représente pour lui, et donc ce que toi, tu représentes. En sortant avec lui, je me suis fait la promesse de ne jamais le limiter dans ses désirs. Il avait trop à reconstruire pour que je puisse me le permettre. »
Le souffle coupé, Knut admira cette jeune femme à peine majeure parler avec une sagesse qu’on ne retrouvait normalement que dans quelques romans mélodramatiques. Sa tendresse et sa sincérité avait de quoi briser des cœurs. Encore plus lorsqu’elle évoqua avec une foutue lucidité la fin proche de son histoire. L’année prochaine, ils ne seraient plus ensemble. C’était écrit. Justin voulait faire ses études à Paris. Pas elle. Elle resterait en Suisse. Elle ne pouvait pas se montrer égoïste. Elle devait penser à lui avant tout, car c’était en acceptant d’être heureux qu’il l’avait rendu heureuse. Et là, alors qu’elle se retenait de pleurer, elle adressa une simple prière au jeune Suédois :
« J’espère que quand il sera à Paris, tu lui rendras visite et tu t’occuperas de lui ! D’accord ? »
À ces mots, Knut prit une grande inspiration. Il en avait besoin. Puis il acquiesça plusieurs fois de la tête au rythme de nombreux miaulements :
« Mjau, mjau, mjau ! Je promets ! Je viendrais en vacances et je lui ferais plein de câlins ! Je l’adore, je l’adore, je l’adore trooooop. »
« Vous parlez de quoi ? », les coupa une voix, appartenant justement à Justin qui venait de sortir de l’eau et qui grelottait devant eux. « De c’que Kisse adore ? De poésie du coup ? Ou de mode ? Oh, d’ailleurs, Cécé, tu savais que Knuty s’épilait intégralement ? C’est trop beau ! »
Se levant brusquement, le jeune blondinet fit face à son meilleur rival et lui sourit en grinçant des dents et en le traitant, en Suédois, de petit enfoiré à la langue bien pendue, ce qu’étrangement Justin comprit parfaitement même s’il ne pigeait pas un mot de ce langage, comme le prouva son sourire et sa petite langue qui dépassa de ses lèvres avec impertinence.
Comme il fallait s’y attendre d’un chaton qui osait tout – c’était même à ça et à la couleur de leurs cheveux qu’on reconnaissait les meilleurs –, le jeune Français accompagna la provocation de faits, en s’agenouillant tout sourire d’un coup sec, tirant avec lui des deux mains le maillot de bain de son camarade.
« La preuve ! Regarde Cécé ! C’est pas trop mignon ? »
Mort de honte, Knut hésita entre se cacher de la main le visage ou le zob. Malheureusement pour lui, son calbut aux chevilles et la panique le firent trébucher dans le sable. Justin en profita pour immédiatement s’emparer du trophée qu’il venait d’arracher, puis pour courir en direction de l’eau en miaulant et en l’agitant au-dessus de sa tête !
« Miaou, miaou, miaou ! Viens le chercher ! »
Il était au moins aussi hilare que Knut avait envie de chialer. Ce qui finit presque par arriver. Les cheveux dans tous les sens, les joues toutes rouges, habillé uniquement de sa barrette et de son collier et les deux mains posées juste devant son entre-jambes, et ce devant un parterre de Suisses et de Suédois qui le regardaient entre amusement et dépit, le jeune adolescent sautilla tant bien que mal jusqu’au lac afin d’y cacher sa nudité, d’y rejoindre Justin et de négocier le retour à demeure de ce foutu short dont il avait bien besoin. À la limite de la syncope ou pire, d’un irréversible changement de couleur de son visage, Knut jura deux choses : d’une, que ce n’était pas des larmes mais bien les vaguelettes qui avaient mouillé ses yeux et de deux, qu’il se vengerait avant la fin de son séjour, et que cela ferait très très mal. Vraiment.
La petite humiliation de Knut ne marqua heureusement pas trop les esprits, même s’il passa une bonne partie de l’après-midi à se plaindre de son sort auprès des Suissesses de terminale, de Sabina et de Cécile. Bref, auprès de tout ce qui avait des seins et qui voulait bien lui faire un câlin, histoire de bien faire bisquer son rival. Après de rapides négociations avec les adultes, Justin et sa petite amie furent invités à diner et à passer la nuit à l’auberge de jeunesse où toute la troupe Suédoise créchait, histoire de profiter au maximum de leur présence avant leur départ. La demoiselle était censée dormir dans la chambre des filles et Justin dans celles des garçons, où trônait un grand lit double et plusieurs lits simples.
Le repas se passa dans une ambiance chaleureuse. Jusqu’à ce que Knut se plaigne d’un mal de crâne et demande à Justin de l’accompagner jusqu’à la chambre pour l’aider à trouver un doliprane. Flairant le mauvais coup, le chaton aux cheveux bleus accepta, �� condition que sa petite amie les suive, histoire de prouver à la tablée qu’ils pouvaient directement arrêter là leurs stupides paris et rangez les jetons normalement dévolus au Hold’em Poker censé être joué juste après le dessert.
Comment se retrouva-t-il attaché les poignets au sommier, en caleçon sur le lit ? Lui-même eut bien du mal à l’expliquer. Il n’avait pas du tout vu le coup venir. Il en cria même de rage :
« PUTAIN CÉCILE, T’ABUSES ! JE T’AI DIT MILLE FOIS QUE JE DÉTESTAIS ADORER LES TRUCS KIFANTS QUE TU ME FAIS FAIRE ! TRAITRESSE ! »
À peine était-il rentré dans sa chambre que sa petite amie s’était jetée sur lui, l’avait copieusement embrassée devant le petit Suédois avant de le faire tomber sur le matelas. Justin croyait juste que sa meuf était folle et qu’elle voulait marquer son territoire au nez et à la barbe de son rival, raison pour laquelle il s’était laissé faire. Comprendre à la tenue que Knut venait d’enfiler en quelques secondes que ces deux-là étaient en réalité de mèche le fit rugir, un peu de curiosité et beaucoup de colère. Le retour inattendu du Virgin Killer Kitty Pyjama, accompagné de barrettes « oreilles de chats » de la même couleur bleutée avait en effet eu de quoi le faire trembler. Tout autant que le sourire ravi du Suédois qui se léchait les babines tandis que Cécile terminait de nouer avec une fine cordelette les poignets de son petit ami.
« En fait, elle est vachement cool ta copine ! Quand elle a vu à quel point j’étais triste cette après-midi à cause de toi, elle a décidé de m’aider à me venger, en échange du droit de pouvoir filmer ! C’est dingue comment les Fujoshi sont super corruptibles ! Le deal en or ! Désolé Juju, mais là, t’es à moi ! »
« Ouais ! », compléta la jeune femme avant de sortir de la pièce en sautillant « Moi, j’vous suivrais de l’autre chambre sur mon mac à partir de la webcam posée sur la commode, pour pas vous déconcentrer ! Amusez-vous bien les garçons ! »
Ainsi, Justin se retrouvait face à ses responsabilités, et surtout face à son destin. Un destin excité comme une puce qui afficha très rapidement son état en se débarrassant de son pyjama, ne gardant pour seul habit que ses barrettes et ses longs cheveux sur les épaules. Tout le reste était parfaitement visible, de son corp nu et épilé jusqu’à son envie qui se dessinait rapidement sur son visage. Knut ne s’excusa même pas au moment de reproduire le moment gênant de l’après-midi, en tirant le caleçon de Justin jusqu’aux chevilles. C’était sa douce petite vengeance à lui. Constater que le chaton aux cheveux bleus n’était pas du tout indifférent à la chose le conforta dans sa décision. Timidement, c’est-à-dire rouge comme une tomate, le regard fuyant et un sourire horriblement gêné au visage, Knut avoua ce qu’il se répétait en boucle dans sa tête depuis le début de la semaine.
« La dernière fois, t’as été gentil, tu m’as ménagé, alors que tu aurais pu faire ce que tu voulais… Là, j’veux que t’en profites à fond ! C’est pour ça que j’ai demandé à Hakon de me préparer, de m’habituer en me... Enfin… Tu vas voir ! C’est mon cadeau pour te remercier ! »
Plutôt que de répondre, Justin fixa juste son camarade avec un sourire à moitié mauvais, à moitié empli de désir. La curiosité l’emportait sur la peur. L’envie sur la gêne d’être vue. Le sens du devoir sur la morale. Il laissa simplement Knut faire ce qu’il avait en tête. Il lui devait bien ça.
Ravi de voir qu’il avait le champ libre, le chaton Suédois se jeta sur la fine intimité de son partenaire et la dévora des lèvres sans réfléchir, mêlant petits mordillages, baisers et félines léchouilles amoureuses. Tout était bon pour le faire ronronner, et surtout le préparer à la suite.
Lorsqu’enfin Knut fut assuré que Justin n’en pouvait plus, il s’allongea sur son torse et lui bouffa le cou et les papilles, en se frottant de manière non équivoque à son entre-jambe.
« Attends Kisse, tu… tu ne vas pas… », paniqua le jeune Français.
« Si… », répondit simplement le Suédois souriant, en plongeant son regard humide et pétillant dans ses yeux bleu-vert.
Complètement sous le contrôle des baisers, des miaulements et de la gourmandise de son amant, Justin ne put qu’accepter que ce dernier se mue en Andromaque, se donnant en de puissants soupirs à sa tendre virilité. Knut avait tant rêvé ce moment, celui où il offrirait au garçon qui avait changé sa vie sa première expérience du genre : prendre un mâle de son espèce.
Justin en suffoqua presque. Avec Cécile, il avait l’habitude. Avec un être de son propre sexe, il ne l’avait jamais envisagé, se voyant bien trop faible et fragile pour tenir ce rôle. Et pourtant, là, alors que Knut contrôlait tout, cela lui parut comme une évidence. Les conventions, il n’en avait rien à foutre. Seul comptait le rougissement de ses joues et surtout les soupirs et petits miaulements caractéristiques de son partenaire qui n’en pouvait plus de se remuer ainsi, de plus en plus fort, de plus en plus vite, de plus en plus chaud.
« Mjau… Mjauuuuu… Mjauu… Mj… »
Pour terminer de miauler, encore aurait-il fallu que Knut puisse respirer. Avec les lèvres de Justin collées aux siennes, la chose semblait plus compliquée. C’était trop, il explosa le premier, marquant le torse de son amant de sa simple passion.
Paniqué et gêné, le petit Suédois se releva, s’excusa et détacha immédiatement Justin, pour lui permettre d’aller s’essuyer, avant qu’il ne puisse doucement finir son office. Le chaton aux cheveux bleus ne l’entendit par de cette oreille. Grognant d’un sourire nerveux, il poussa son camarade et se jeta sur la webcam pour l’éteindre, avant de constater et crispant ses mains et faisant grincer ses dents qu’elle n’avait simplement jamais été allumée.
« CÉCIIIILE ! BORDEEEEEEEL ! SORCIERE ! Rha, j’vais me venger ! Kisse ? Désolé, mais t’es foutu ! Tu vas en chier pour elle ! »
Se retournant brusquement en direction de sa victime désignée, Justin ne put que constater que, loin de fuir, Knut n’en attendait pas moins. Situé face à lui, le jeune Suédois s’était spontanément positionné à genoux sur le matelas, un morceau de cordelette directement entre les dents, en mode « attache-moi grand fou ». Son attitude ne laissait aucun doute sur le rôle qu’il comptait tenir. Dans une meute de chats, il y avait toujours un dominant. Et ce n’était clairement pas lui.
« Mjauuuuuuuuuuuu ! »
Incapable de résister devant quelque chose d’aussi mignon et provocant, Justin se jeta sur son partenaire et le dévora des cuisses à la tête, avant de clairement oser profiter de la situation. Sans la moindre contestation, Knut se retrouva un bâillon dans la bouche, à quatre pattes les fesses à l’air, une cordelette nouée en collier et laisse autour du cou et une autre liant ses pieds. Et il aima tout ce qui suivit, des petites tapes qui donnaient un délicieux goût de piquant à son abandon jusqu’au dernier râle de Justin, lâché au moment même où ce dernier l’avait ceinturé le plus fortement, le ventre plaqué de tout son poids sur son dos, une seconde avant de lui glisser les plus beaux mots à l’oreille.
« Toi, j’crois que j’t’aime presque autant que Cécile et Aaron… »
Dans la salle à manger, les autres adolescents attendirent un long moment que les deux chatons se soient tendrement endormis dans les bras l’un de l’autre pour aller se coucher à leur tour, histoire de ne surtout pas troubler leur doux repos et leurs rêves.
Dans la chambre des filles, son ordinateur plié à côté d’elle, Cécile avait passé la soirée à regarder les étoiles par la fenêtre, dans son débardeur et sa jupe. La lune brillait dans le ciel et se réfléchissait sur sa joue, marquée par une goute orpheline. Dans quelques jours, Justin serait à Paris pour passer son oral. Il ne pouvait que le réussir. Elle le savait. Cette épreuve marquerait la fin de leur histoire.
Elle n’espérait qu’une seule chose. Que toutes celles que Justin écrirait après elle soient aussi belles.
Tout simplement.
Fin.
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Qui suis-je?
Il y a beaucoup de choses qui contribuent et influencent une personne dans la vie que sa soit pas traditions, idées, et genres artistiques, y compris moi qui n ‘est une exceptions à ceci. Mes traditions sont majoritairement très influencées par ma culture congolaise. Une des traditions que je pratique est d’accueillir des invitées à la maison avec de la nourriture ou en disant bonjour avant de sortir, ceci ce fait car nous avons une grande culture de respect et famille au Congo est quand quelqu’un est chez toi il faut leur traiter comme ta famille. Il y a certaines chansons et habits qui sont portés au mariages congolais.
Mon choix de style personnel est influencé par ce que j’ai vécu, et vu quand je grandissais. Malgré ma grande personnalité, je préfère porte des habits de couleur foncé majoritairement plus gros pour mon corps. Le standard de beauté dans lequel notre société fonctionne avec, mis un emphase sur les corps mince, alors depuis jeune on m’a appris à couvrir mon corps car personne ne voulait le voir. Sinon je devrais porter des couleurs pour amincir ma figure. A part ça, mon style est aussi influencé par les figures que j'idéalise quand j'étais plus jeune dans mes émission préférée ou livres préférés, coïncident ils étaient tous des filles sur la teles avec de forte personnalité qui s'habillent de façon traditionnellement plus masculines. Hors de la norme. Je me sentais aussi comme si j'étais hors de la norme, alors je modelais mon style comme eux.
Je me décrirais plutôt comme artistique donc d’une façon mes loisirs reflètent donc cet aspect de ma personnalité. J’aime dessiner, jouer des instruments,t' écrire quand bon me semble et danser. Une grande partie de la culture congolaise, c’est la musique. Devenir danseur, ou musicien est considéré comme un grand accomplissement chez nous. Nous avons de la musique pour tous. D’autre part mon père était musicien quand j'étais jeune alors je ne doute pas que ça m’a influencé tandis que j’aime tous qui est art dans un aspect ou l’autre, c’est médiane sont aussi des moyens de s’exprimer. Je ne suis pas douée pour exprimer mes sentiments alors je prends ces loisirs comme façons de les traduire . Mes divertissements font aussi partie de ses influences artistiques, j’aime écouter de la musique et regarder des films. Pour moi ce sont deux choses que tout le monde peut se réunir malgré la langue ou genre, ce sont des arts consumer par tous. Donc nous pouvons tous nous identifier dans ces médias et je trouve ça très beau.
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Tenue de casino et code vestimentaire: Que porter dans un casino ?
Que vous soyez un joueur expérimenté ou un débutant, en tant qu'invité dans un casino, vous êtes censé vous habiller d'une certaine manière. Tous les casinos n'ont pas un code vestimentaire spécifique, mais de plus en plus d'établissements de jeu terrestres exigent que les invités portent certains vêtements de casino. Si vous ne voulez pas choisir une tenue de casino, vous pouvez jouer dans n'importe quelle tenue de casino en ligne: https://ch-casinoenligne.com/casino/nouveaux/. Comme certains établissements de jeu proposant différents jeux de casino ressemblent à de sombres cathédrales lambrissées avec des pierres de marbre et d'immenses salles, d'autres ressemblent à des magasins de bord de route avec seulement quelques allées de machines à sous, de cette façon, les tenues de casino seront très différentes.
Si vous voyez une scène de casino dans un film sur le thème du jeu, vous remarquerez que tout le monde est parfaitement vêtu de smokings de marque et de robes coûteuses. Mais nous sommes tous conscients du fait que ce n'est pas ce que vous verrez lorsque vous entrerez dans un vrai casino combiné à un hôtel ou un restaurant. Les codes vestimentaires des casinos sont totalement différents aujourd'hui et se sont assouplis au cours des dernières décennies.
Avec tout cela à l'esprit, nous allons passer en revue les tenues de casino et expliquer le processus de préparation et d'habillage pour la salle de jeu, au cas où vous vous demanderiez un jour comment vous habiller à Vegas ou dans une autre destination attrayante - selon la partie du monde dans laquelle vous jouez ou êtes prêt à jouer. Quelle que soit l'occasion, voici l'étiquette de casino à suivre, ainsi que les vêtements de casino essentiels que tout joueur doit avoir dans sa garde-robe.
Histoire des codes vestimentaires des casinos
Le code vestimentaire moderne des casinos est une vieille habitude qui remonte à plusieurs siècles. Même de nos jours, il y a de fortes chances pour que vous trouviez certains casinos de grande classe en brique et mortier dans lesquels vous ne pourrez pas entrer si vous n'adhérez pas à leurs règles strictes d'habillement.
Tout au long de l'histoire, afin de maintenir un environnement de casino commun pour les clients, quelle que soit leur classe sociale, un code vestimentaire commun devait être respecté et maintenu, ainsi que l'adhésion de chaque individu.
Dans les années 60, les jeux de casino étant généralement liés à la classe riche, les joueurs étaient censés montrer leur richesse à travers leur tenue. Les clients étaient limités à un code vestimentaire plus formel qui les obligeait à porter une cravate noire.
Que porter dans un casino ?
Avant d'entrer dans les détails de ce qu'il faut porter pour une soirée au casino, il est important de se rappeler et de souligner que chaque casino a son propre code vestimentaire. Néanmoins, il est toujours bon de visiter les sites Web des casinos qui vous intéressent et de vous renseigner sur les règles et l'ambiance avant de vous rendre dans ces lieux. De plus, en fonction de vos projets et du type de jeux auxquels vous voulez jouer - s'asseoir aux machines à sous ou jouer aux jeux de table contre d'autres personnes - différentes tenues de casino peuvent s'appliquer.
Surtout si vous savez déjà quels casinos vous allez visiter, jetez un bon coup d'œil à leurs directives et elles vous aideront à choisir la tenue de casino appropriée. Ainsi, vous saurez quoi porter au casino pour ne pas être refoulée à l'entrée. Voici un exemple de ce que vous pouvez porter :
Un pantalon kaki ou un beau blue-jean.
Une paire de mocassins
Une chemise classique à boutons
À vrai dire, la majorité des casinos actuels ne sont que des lieux décontractés. En d'autres termes, si vous restez sur le sol général du casino, dans la plupart des cas, leur personnel ne se souciera pas de votre tenue vestimentaire tant que vous n'essayez pas d'entrer dans la section VIP du casino, car les sections spéciales du casino exigent un certain type de vêtements.
Il est tout à fait normal de s'habiller pour être à l'aise, mais si vous sortez et que vous prévoyez de rester dehors bien après 18 heures, vous devriez peut-être vous habiller un peu mieux. Si vous êtes un garçon, choisissez une chemise à boutons à la place de votre t-shirt et, si vous êtes une fille, glissez un pull sur vos épaules pour aller avec votre robe de cocktail. De même, il est toujours bon de porter des chaussures plus jolies.
Que ne pas porter dans un casino ?
Bien que la majorité des casinos terrestres n'excluent généralement pas les joueurs qui ne sont pas habillés au mieux, ces endroits découragent certainement les tenues super décontractées. Comme la plupart des endroits peuvent exiger que vous soyez plus formel, voici quelques conseils généraux qui vous éviteront de commettre des erreurs majeures lorsqu'il s'agira de porter une tenue de casino appropriée.
Ne portez pas de vêtements sales ou déchirés
Si c'est la fin de l'après-midi ou la soirée, ne portez pas de shorts ou de sweat-shirts.Si vous êtes à la recherche de casinos à forte valeur ajoutée, ou si vous souhaitez accéder aux salons VIP, évitez absolument les vêtements décontractés.Ne vous présentez pas dans des vêtements trop révélateurs, des vêtements avec des images ou des slogans offensants, ou tout ce qui peut être utilisé pour couvrir votre apparence.Bien entendu, en fonction de votre projet et du type de casino que vous souhaitez visiter, différents codes vestimentaires peuvent s'appliquer.Si vous n'avez pas envie de vous habiller, vous pouvez toujours rechercher des casinos en ligne et jouer depuis le confort de votre maison.Guide vestimentaire des casinos : Codes vestimentaires occidentaux exigés par les casinosTout comme chaque joueur doit se familiariser avec la terminologie des casinos, il doit également se familiariser avec les codes vestimentaires exigés par les casinos.
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Un autre chemin
Le brouillard n’avait jamais été aussi épais que le jour où je suis sorti du train pour passer mes vacances chez mes parents. Cela faisait un an que je n’étais pas allé chez eux. Alors, la valise en main, je traversai péniblement la purée de pois jusqu’à la maison de mon enfance. Surpris, mes parents m’accueillirent comme si j’étais revenu d’entre les morts.
« On pensait que tu ne reviendrai jamais ! » assura ma mère les larmes au bord des yeux. Mon père bougonna avant de dire qu’il était content de me voir. « Depuis tout ce temps, tu aurais pu au moins appeler pour donner de tes nouvelles » marmonna-t-il ensuite. Je restai stupéfait sur ses propos en signalant qu’on avait discuté par téléphone le mois dernier. Dès lors, il devint rouge de colère, il était prêt à m’engueuler. Je préférai m’éclipser dans la cuisine pour rejoindre ma mère. Toutefois, je l’entendais dire : « cinq ans sans nouvelle et il a le culot de dire qu’on a parlé le mois dernier ! ». Vu son âge et vu les dernières informations, je compris qu’il commençait à perdre la tête, aussi, je préférai ne pas réagir.
L’après-midi fut plus agréable. Nous discutâmes beaucoup. Mes parents furent étonnés d’apprendre que je travaillais sur Paris. Ils étaient persuadés que j’étais encore sur Lyon, alors que j’avais quitté la capitale des Gaules depuis plus de deux ans. Là aussi, je préférais ne pas revenir dessus. Je savais que mon départ de Lyon n’était pas apprécié parce que j’avais tout plaqué pour une fille qui ne leur convenait pas. Mais la vie est faite ainsi.
Par ailleurs, je promis de passer voir la famille, ma sœur, mon frère et quelques cousins avec qui j’étais régulièrement en contact. Il y avait aussi ma grand-mère placée récemment en EHPAD. Le soir mon frère arriva pour diner avec nous. Il en profita pour me présenter sa petite-copine. Elle était mignonne mais un peu jeune à mes yeux. Il faut dire que j’ai quatre ans de plus que Julien.
Au cours des différentes discussions, je fus légèrement troublé par ses propos. Il me parla de son concours pour devenir professeur. Seulement, je croyais qu’il avait déjà un poste. D’ailleurs, dans son dernier message, il était heureux de m’annoncer qu’il était officiellement pris dans un collège sur Amiens. Enfin, je ne portai pas plus attention à ça jusqu’à que nous parlâmes de musique. Mon père était heureux de montrer le dernier album acheté. C’était une compilation de vieilles chansons. En tant qu’amateur de musique, je lisais les noms et fis la remarque que les chanteurs étaient tous morts : « Charles Aznavour, Johnny Hallyday, Serge Reggiani, Claude François, Alice Dona... » « Alice Dona n’est pas morte » insista ma mère. Mon père approuva. « Bin si ! » affirmai-je. J’avais encore en mémoire l’interview de son époux Laurent Boyer. Il était fatigué, la mine triste, le regard ailleurs. Cependant, vu la confiance de mes parents à ce sujet, je préférai vérifier sur Wikipédia et quelle fut ma surprise de constater mon erreur. Alice Dona était toujours vivante.
Je restai un moment troublé par ma confusion. Le visage, la voix de Laurent Boyer se répétait dans mon esprit. Pensant avoir rêvé, je décidai de passer à autre chose. Notre discussion continua sur les chanteurs de variétés. Aussi nous parlâmes de ceux que nous écoutions dans notre enfance. Cela nous amena à nous rappeler les chansons de Dorothée et Chantal Goya. J’avais lu un article sur cette dernière. « Elle est devenue bouffie depuis la mort de son mari » dis-je. Encore une fois, tout le monde regarda avec étonnement. « Mais Jean-Jacques Debout n’est pas mort » affirma mon père. Même Julien lui donnait raison. Je fus perturbé par cette nouvelle. J’avais pourtant bien lu dans l’article que la chanteuse de mon enfance était triste à en être malade depuis qu’elle était veuve. Une nouvelle fois, je consultai internet sur mon smartphone et commençai à me poser des questions en constatant qu’il était encore vivant et bien debout sans faire de mauvais jeu de mot.
Fatigué par le voyage, je quittai tout le monde pour dormir dans mon ancienne chambre. Le lendemain, ma sœur s’était invitée au petit-déjeuner. Elle venait de déposer ses enfants à l’école et partait travailler. Je demandai de leurs nouvelles. Elle me parla du premier avec un bonheur certain et une inquiétude pour le second. Je la laissai s’exprimer sans oser l’interrompre. Après la soirée, je ne voulais pas passer pour un fou, cependant, elle parlait de son dernier comme d’un garçon alors que j’étais sûr qu’il s’agissait d’une fille. Le pire, il ou elle s’appelait Camille… un prénom neutre. De temps en temps, je cherchai des photos sur le vaisselier dans la salle à manger. Mais n’en trouvant aucune, je demandai à ma sœur si elle n’avait pas un portrait de ses enfants. Elle montra quelques photos dans son téléphone. Effectivement, Camille était un garçon. « En tant que son parrain, demain, je lui achèterai un cadeau. Il aime lire ou jouer ?» dis-je. Ma sœur afficha une drôle de moue. « Mais, tu te trompes. Tu as refusé d’être son parrain !» déclara-t-elle. Un silence se fit soudainement. Les visages de mes parents et de ma sœur me fixèrent d’une façon si étrange que je me sentis gêné. Je voulus partir, me cacher sous la table. Toutefois, je ne comprenais pas. J’étais le parrain de ma nièce Camille et ce matin-là, j’apprenais que Camille était un garçon et le filleul d’un autre.
Au fil des jours, je me demandai si j’étais bien moi. Quelques détails apparurent différents comme le parcours professionnel de ma sœur, l’ancien métier de ma mère, mes amis d’enfance, mes jeux préférés, mes loisirs de jeunesses. C’était étrange. Puis, vint le jour où je voulus me promener. Il existe un petit village agréable près de chez mes parents. La Neuville était encerclé d’une immense forêt et son château faisait la fierté de la région. Il avait vu la naissance de Saint Louis et de je ne sais plus qui de célèbre. J’aimais bien me promener dans les jardins qui composent les douves. Seulement, arrivé à la Neuville, le château n’existait plus. A la place, il y avait une espèce de parc et une mare dessinant les contours de ce qui était le château. Dès lors, je partis à la mairie me renseigner au sujet du palais. Mon visage se figea en apprenant qu’il avait été détruit depuis de XVIIIe siècle. Comment était-ce possible puisque je l’ai toujours connu et même visité ? Dedans, il y avait un musée de la porcelaine, un musée sur les bucherons et le travail du bois. Tout cela me perturba au point de me perdre pendant ma balade.
De retour à Paris, je découvrais avec effroi que mon appartement était occupé. Certains de leur droit, les squatteurs appelèrent la police. Les agents leur donnèrent raison et surtout, en montrant ma carte d’identité, je constatai que mon changement de domicile n’y était pas signalé alors que j’avais mis à jour mes papiers à la mairie il y avait bientôt un an. Même les voisins ne me connaissaient pas. J’appelai ensuite, mon ex-copine dont le numéro n’existait pas. Je me demandai si elle-même existait car je ne trouvais pas non plus sa page Facebook alors que nous avions toujours de bons rapports.
Perdu en plein cauchemar, je divaguais dans les rues de Paris afin de comprendre ce qui m’arrivait. Plus tard, je pensai à mon travail. Alors, je pris la direction du bureau. La façade était la même ainsi que la secrétaire d’accueil. Après un bonjour amical comme toujours auquel elle répondit froidement, je découvris que je n’avais jamais travaillé dans cet endroit. Alors, je téléphonai à mon ancien taf et découvris que j’y étais toujours.
Elle m’attendait devant la gare Saint-Exupéry à Lyon. Ses cheveux étaient plus courts et faisaient plus femme. En me voyant, elle sourit et me demanda si le voyage s’était bien passé. Je ne répondis pas. Surpris de la voir heureuse de me voir alors que je l’avais quittée il y a plus de trois ans. Elle demanda des nouvelles de mes parents. Je répondis qu’ils allaient bien. Je m’assis dans la coccinelle, elle avait toujours aimé ce genre de petite voiture. Et pendant le trajet, elle demanda pourquoi je n’avais pas donné de nouvelles. Dès lors, je vérifiai mon téléphone. J’avais bloqué son numéro parce qu’à l’époque, elle me harcelait. Mais là, mon journal d’appel affichait plus cent messages et appels de sa part sans que je ne m’en rendre compte. « Je voulais faire le vide, me ressourcer vraiment…» murmurai-je. « En oubliant ta propre famille ? Nous ? » Je tournai la tête vivement en fronçant les sourcils. « Nous ? » Interrogeai-je. « Oui, moi et Mélissa, ta fille. D’ailleurs, on va la récupérer, elle est chez sa nourrice. »
Un long silence plana durant le reste du trajet. Puis, elle arrêta la voiture dans une petite rue pas très loin du centre-ville. Je l’accompagnais dans un immeuble vétuste et neuf. Nous grimpâmes le premier étage pour arriver devant une porte après un long couloir. Une jeune femme noire nous accueillit avec un grand sourire. Elle nous parla avec un fort accent africain. Mélissa avait presqu’un an. Elle ne marchait pas encore. Toutefois elle nous reconnut et nous sourit. Je me sentis défaillir quand elle prononça le mot : « Papa, mama ». Puis, naturellement, je la serrai dans mes bras et l’embrassai sur le front. Elle sentait la crème à bébé.
C’est en entrant dans notre appartement que je me suis demandé si je n’avais pas rêvé tout ça. En effet, l’appartement, la chambre, le balcon, tout me revenait étrangement. Le salon ou ma compagne annonça être enceinte, nos engueulades. Le jour où elle me pardonna une nuit dans les bras d’une autre. J’étais persuadé l’avoir quitté pour elle. Mais comment cela était-il possible ?
Le soir, pendant que je regardai Mélissa jouer, ma copine me demanda quand nous irions ensemble chez mes parents. Elle ne les avaient pas vus depuis plus de cinq ans. « La prochaine fois » répondis-je simplement. « Ils sont au courant pour notre fille ? Ils savent qu’elle est née ? » Je ne répondis pas. Elle me regarda avec des yeux qui se remplissaient de désarroi. Je sentais la honte m’envahir. Alors, je me levais et partis dans la chambre après avoir dit être fatigué. Sur le lit, je repensai à tout, à ces trois ans passés dans une autre vie et ces souvenirs qui apparaissaient sans avoir l’impression de les avoir vécus. Je me souvenais de la naissance de Mélissa comme d’un vague souvenir. Je me souvenais de mon travail, de réunions, d’avoir obtenu des contrats sans être réellement présent. C’était vraiment bizarre.
Durant les années qui suivirent, je vécus comme si de rien n’était. J’appréciais de plus en plus la présence de ma concubine et de nos enfants car nous avons eu un garçon plus tard. Je les ai présentés à ma famille. Ils ont tous été étonnés d’apprendre leur existence. Ce matin, je dois déposer mon fils Antoine à l’école maternelle. Mais ce ne sera pas facile car il y a un de ces brouillards dehors. Je n’en ai pas vu comme celui-ci depuis la fois où je suis parti passer quelques jours de vacances chez mes parents. Je me suis souvenu que ce jour ma vie a basculé vers un autre chemin. Alors, dans le hall d’entrée, après avoir constaté qu’on ne voyait rien et après réflexion, j’ai rebroussé chemin. Je suis rentré et j’ai appelé mon bureau puis l’école pour signaler que mon fils était malade. Je n’ai pas voulu voir ma vie changer de nouveau.
Alex@r60 – décembre 2020
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Enfin, un premier essai du nouveau Bronco...et le dévoilement de la Nissan Z !
Le 18 août 2021
Voilà un bon petit bout de temps qu’on l’attendait, ce Bronco. Non, je ne parle pas du plus petit Bronco Sport mais le «vrai» Bronco, celui qui doit répéter l’exploit que son ancêtre a réussi en 1966, soit de se mesurer avantageusement au Jeep Wrangler (voir même au Land Rover Defender!).
Le constructeur américain Ford est passé maître à raviver certains de ses noms les plus légendaires. Celui de Bronco s’aligne désormais aux côtés d’autres marques comme la Mustang Mach One, le Maverick (à venir), le Ranger, le Lightning (passons outre la Continental dont la pauvre performance au niveau des ventes est plutôt due à un mouvement des consommateurs qu’à un échec d’ingénierie)…verrons-nous un jour le retour des Ranchero, des Falcon ou même des Thunderbird?
La nouvelle génération de Bronco se compose d’une famille de petits VUS compacts connus sous le nom de Bronco Sport (gauche) et du «revenant», le «grand» Bronco. (Photo Éric Descarries)
La toute nouvelle génération de Bronco répond à une demande nord-américaine de véhicules aux allures robustes capables d’attaquer des terrains inhospitaliers. Jeep a compris cela il y a déjà un bon bout de temps et cette marque légendaire trône actuellement au sommet des ventes de tels véhicules avec son Wrangler…même si peu de propriétaires de Jeep s’aventurent vraiment hors-route. Espérons, cette fois, que Ford ne succombera pas à la tentation de «grossir» le Bronco comme il l’a fait durant les années soixante-dix.
Le nouveau Bronco en version Badlands à deux portes. (Photo Éric Descarries)
Les tout premiers Bronco de 1966 étaient mus par un vénérable six cylindres en ligne de 170 pouces cubes (2,8 litres) de 105 chevaux avec une boîte manuelle à trois rapports.. (Photo Éric Descarries)
Une première affiche de Ford exposée au lancement illustrait les multiples générations du Bronco…(Photo Éric Descarries)
Une deuxième complétait ce tableau. (Photo Éric Descarries)
Le nouveau Bronco nous revient sur un cadre rigide extrapolé du pick-up Ranger. Toutefois, il est disponible en version courte à deux portes (ma préférée) ou allongée à quatre portes. Si le «petit» quatre cylindres de 2,3 litres (300 chevaux, quand même) en est la force motrice de base, plusieurs acheteurs opteront certes pour le V6 turbocompressé de 2,7 litres (de 330 chevaux, un moteur qui en a surpris plus d’un dans les F-150 et surtout les Edge ST !). Il y aura une boîte manuelle disponible avec le quatre cylindres mais on verra plus de Ranger avec l’automatique à 10 rapports sur la route. Incidemment, tous les Bronco seront à quatre roues motrices en permanence.
Mon premier contact avec le Bronco s’est fait au volant de ce modèle haut-de-gamme très équipé avec les options Sasquatch (de 72 639 $...quand même). (Photo Éric Descarries)
J’ai été invité par Ford du Canada pour la présentation médiatique nationale du véhicule à la piste du Canadian Tire Motorsport Park près de Toronto. Les quelques véhicules qui nous ont été confiés étaient d’une première série ou de pré-production (on connaît tous les difficultés de l’industrie automobile à se procurer des «puces» électroniques pour le fonctionnement des accessoires ce qui rend difficile la possibilité de se procurer de nouveaux véhicules). Toutefois, nous avons pu quand même vérifier l’assemblage de l’intérieur et la construction générale du véhicule (on sait aussi que Ford a décidé de revoir la production des toits rigides, voire même de les remplacer, à cause d’une défectuosité de fabrication qu’aura connu un fournisseur officiel). J’ai hâte de mettre la main sur un des véhicules de presse à venir pour élaborer encore plus sur ce sujet. Cependant, je dois vous dire que les commandes électroniques pour les fonctions hors-route sont nettement plus élaborées que celles de ma Jeep TJ (qui n’a qu’un bras mécanique pour passer en 4 x 4).
Ford du Canada nous a permis de mettre les nouveaux Bronco à l’épreuve dans diverses conditions dont les routes de terre. (Photo Éric Descarries)
Vu le positionnement quand même assez élevé du conducteur, Ford a cru bon ajouter une petite caméra à l’avant du Bronco pour que le pilote puisse voir de près ce qui se présente devant lui. Notez les commandes de verrouillage des ponts et autres par-dessus l’écran. (Photo Éric Descarries)
C’est «faite» pour jouer dans la «bouette», un Bronco ! (Photo Éric Descarries)
La piste d’essai du Canadian Tire Motorsports Park a été créée pour vraiment éprouver les véhicules tout-terrains…comme le Bronco! (Photo Éric Descarries)
Certaines portions de la piste ont été préparées pour démontrer les capacités du Bronco. (Photo Éric Descarries)
Nous avons déjà eu deux Bronco dans la famille. Mon frère en avait un de la première génération à moteur V8 et boîte manuelle à trois rapports (qui a dû être refaite même s’il s’agissait d’une célèbre «Top Loader» pourtant si robuste) alors que moi, j’ai eu un Bronco II V6 automatique 1985 qui m’a été très fiable. Éventuellement, j’espère conduire une version courte à moteur à quatre cylindres et une longue à moteur V6 de la toute dernière mouture. À ce moment-là, je devrais analyser plus en profondeur les détails de l’intérieur. Pour le moment, sachez qu’en conduite hors-route, le conducteur peut choisir les réglages du comportement GOAT (Goes Over Any Terrain ou Va sur tout type de terrain)du Bronco en tournant la bague de la commande rotative à la console selon le terrain qu’il attaquera Normal – ECO – Sport – Slippery (pluie, neige, sloche)– Sand (sable) –Baja (déserts)– Mud/Ruts (boue) et Crawl (terrain rocheux). Une fois dans les sentiers les plus boueux, le conducteur utilisera les commandes sur le dessus du tableau de bord et il déverrouillera la barre antiroulis avant. Puis, il verrouillera les différentiels avant et arrière. Une dernière commande assez inusitée pourrait lui venir en aide s’il se retrouve dans une position où il doit effectuer un virage très serré sans devoir le faire en trois points (manœuvres). Il doit d’abord déverrouiller les ponts avant de presser la commande. S’il doit tourner à gauche, la roue arrière gauche sera partiellement barrée. S’il doit tourner à droite, ce sera la roue arrière de droite qui sera barrée, un peu de la même façon que l’on fait pour un tracteur de ferme! Le parcours choisi par les instructeurs de Ford nous a permis de constater les capacités hors-route du Bronco ce qui ne pourrait pas toujours être possible lors d’un essai privé.
Le tableau de bord du nouveau Bronco. (Photo Éric Descarries)
Les places arrière de la version à quatre portes sont quand même accueillantes. (Photo Éric Descarries)
Notre premier contact avec le Bronco m’a aussi permis de rouler un peu sur une route de campagne et de faire quelques kilomètres sur l’autoroute 401. Cette expérience fut trop courte pour en venir à un verdict «final» mais une de mes premières conclusions fut de constater que la direction du Bronco tenait très bien le cap, beaucoup mieux que celle de son rival le Wrangler (un défaut que j’ai déjà noté et décrié dans un blogue antérieur). Cela est certes dû à la précision de la direction à crémaillère contrairement à celle à billes du Wrangler et à la suspension avant indépendante du Bronco contrairement au pont avant rigide du Jeep. Même les énormes pneus Goodyear Wrangler Territory 315/70-R17 n’ont pas modifié le comportement routier du Bronco.
Outre le quatre cylindres de base turbo de 2,3 litres du Bronco, il y a au catalogue ce V6 (si vous le voyez sous cet amas de tubes et tuyaux) turbo de 2,7 litres. (Photo Éric Descarries)
Les versions les plus robustes du Bronco sont livrées avec ces imposants pneus Goodyear Wrangler Territory ! (Photo Éric Descarries)
Question performance, le Bronco V6 est très à l’aise sur autoroute avec des facilités de dépassement rassurantes. Quant à ses accélérations, cette camionnette peut passer du point mort à 100 km/h en moins de huit secondes. Plus tard, j’espère pouvoir vous transmettre aussi des chiffres du Bronco à quatre cylindres (qui n’était pas disponible à cet évènement).
Évidemment, les prix peuvent varier selon qu’il s’agisse d’une version à deux ou quatre portes. Et puis, les options sont nombreuses alors que le catalogue des accessoires demande une sérieuse analyse. Par exemple, le Bronco de base à deux portes débute à 40 499 $. Le même véhicule à quatre portes passe à 45 749 $ CDN. Une version Wildtrak (un sérieux véhicule tout-terrain) à quatre portes débute à 59 994 $ CDN…mais cela, c’est avant d’ajouter l’option Sasquatch et autres…
Voilà donc un premier contact avec le Bronco. Déjà, on constate un certain engouement pour ce tout-terrain, un véritable VUS (Véhicule Utilitaire Sport). Prochaine étape, un essai prolongé du véhicule! J’ai hâte…
Un Explorer à quatre cylindres…
Ce ne sont pas les articles sur les Explorer qui manquent dans ce blogue. Alors, pourquoi un autre? Parce qu’il s’agit d’une version XLT de «base» (et non un exemplaire haut de gamme) et que cette camionnette qui m’a été prêtée par Ford pour assister au premier contact avec le Bronco au Canadian Tire Motorsports Park près de Toronto étaie mue par le plus petit moteur de la gamme, soit un quatre cylindres. Vous aurez compris qu’il s’agit du 2,3 litres de 300 chevaux (très semblable à celui du nouveau Bronco de base). Un quatre cylindres dans cette grande caisse de plus de 4350 livres?
Le Ford Explorer XLT qui a servi à mes déplacements au programme du Bronco. (Photo Éric Descarries)
Pourquoi pas? Notez que ce moteur est combiné à une boîte automatique à 10 rapports ce qui aidera le moteur à déplacer avec facilité cette masse et qui sera également capable de tirer des remorques allant jusqu’à 5300 livres et ce, malgré le fait qu’il s’agisse d’un 4 x 4 (contrairement aux anciennes versions dont la base était à traction, la dernière génération d’Explorer est basée sur la propulsion arrière).
Voici la consommation de l’Explorer à quatre cylindres telle qu’affichée au tableau de bord du véhicule qui m’a été prêté pour l’évènement. (Photo Éric Descarries)
Mes déplacements avec cet Explorer m‘ont paru aussi agiles qu’avec une version à moteur V6. Et les dépassements sur autoroutes étaient si faciles! Toutefois, la consommation en a été intéressante. J’ai obtenu une moyenne de 8,1 l./100 km (avec quelque 85% des déplacements sur autoroute) en roulant autour des 115 km/h tout au long du voyage. Sur la 401, l’indicateur au tableau de bord marquait 7,9 l/100 km/h! Plutôt remarquable, n’est-ce pas?
Pour le reste, si vous voulez en savoir plus sur les Explorer, faites des recherches sur ce blogue, il en a été question plusieurs fois…
Nissan dévoile sa toute nouvelle sportive Z
Normalement, j’aurais dû vous écrire en direct du Salon de l’auto de New York (déplacé d’avril à août à cause de la pandémie) mais le sort en a voulu autrement. Le Salon a été annulé il y a à peine trois semaines, la situation s’étant, comme vous le savez, dégradée tout dernièrement.
La Nissan Z 2023 sera une sérieuse concurrente à la Toyota Supra! (Photo Nissan)
Une des vedettes (sinon LA vedette!) de ce Salon aurait été la version 2023 de la maintenant légendaire Nissan Z. Vu la situation, Nissan a quand même choisi de la dévoiler publiquement, du moins en images. La voici donc, un coupé sport à propulsion mû par un V6 biturbo de 3,0 litres qui fait 400 chevaux et 350 li-pi de couple. Cette Z de septième génération sera bientôt livrée avec une boîte manuelle à six vitesses ou automatique à neuf rapports, les deux pouvant être combinées à un système de «lancement» (Launch) pour des accélérations précises. A-t-on hâte de conduire cette voiture?
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Les Chroniques de Livaï #402 ~ ÊTRE POLI COÛTE PEU ET ACHETE TOUT (octobre 845) Sybille Tabea
L'histoire de Livaï comme vous ne l'avez jamais lue. Le personnage le plus populaire de L'Attaque des Titans, le soldat le plus fort de l'humanité… Qui est-il vraiment ? Qu'a-t-il dans le coeur ? Qu'est-ce qui a fait de lui ce qu'il est ? Je me suis mise en devoir de répondre à ces questions en vous livrant ma propre vision de sa vie, de ses pensées, des épreuves qu'il a traversées, ainsi que celles des personnes qui l'ont côtoyé, aimé, admiré, craint, détesté. Si j'essaie le plus possible de respecter le canon, quelques libertés seront prises sur les aspects de sa vie les plus flous. Quelques personnages seront également de mon invention. Livaï, un homme que l'on croit invincible et inatteignable… Est-ce bien sûr ? Jugez-en par vous-mêmes.
Je soulève ma robe de soie verte et passe la porte du grand salon, entourée d'une nuée de jeunes filles. Je ne connais que la moitié d'entre elles ; les autres ont juste entendu parler de moi et se sont dit que ce serait une bonne chose qu'on les voit à mes côtés. Etrange déduction, quand on connaît ma réputation.
Leur odeur de minettes, à peine couverte par les effluves de parfum coûteux, devrait m'être insupportable, me rappeler les plaisirs d'une jeunesse qui s'efface de plus en plus, mais je ne suis pas ce genre de femme. Il est d'usage que les jeunes se moquent des vieilles, et que les vieilles envient les jeunes, mais ces petits jeux ne m'intéressent pas. Peu d'entre elles savent qu'à chaque âge correspond un plaisir qui lui est propre ; et que beaucoup d'hommes préfèrent l'excitante expérience d'une femme comme moi à la naïveté virginale qu'elles essaient d'afficher en permanence. Je pourrais faire l'éducation de certaines d'entre elles... mais aujourd'hui, j'ai d'autres choses plus urgentes à m'occuper.
Je ne passe pas inaperçue lors des évènements mondains. Je n'ai jamais aimé m'attacher les cheveux et ma chevelure flamboyante attire les regards. Les hommes comme les femmes savent qui je suis, et que contrairement à eux, je ne suis pas née avec une cuillère en argent dans la bouche. Aucun ne sait ce que signifie batailler pour sauvegarder l'oeuvre de toute une vie. Mon père m'a appris ça. C'est un héritage de famille.
Mon grand-père a mené sa barque du mieux possible après que notre peuple soient venu s'installer entre les Murs. Je l'ai à peine connu et il n'a jamais été capable de me dire ce qui avait pu les mener ici ; il tremblait et zézayait tellement... La seule chose qu'il a pu dire à ses propres enfants - dont mon père - c'est qu'il ne lui restait plus qu'un grand trou de mémoire impossible à combler. Peut-on vraiment à ce point oublier son passé ? Cette perspective m'effraie plus que les rides...
Les plantations de lin étaient modestes au départ, mais mon père les a étendues au point de détenir le monopole totale de cette ressource. Puis d'autres textiles ont pu être exploités grâce à nos recherches et nos plantations ; nous avons aussi optimisé la récolte de laine grâce à de nouvelles méthodes d'alimentation des animaux. Il a ouvert de nombreuses manufactures qui ont donné du travail à beaucoup de gens, surtout dans le Mur Maria. Dans le clan Tabea, nous avons à coeur de bien traiter nos employés, c'est la règle. J'ai déjà vu des ouvriers trop vieux ou malades pleurer à l'idée de devoir nous quitter.
J'ai été éduquée afin de prendre les rênes de l'empire familial, j'ai passé étant enfant plus de temps dans les champs à jouer avec les chiens et à observer la nature que dans des salons luxueux. Je jette un oeil à mon reflet dans un grand miroir et soupire en me détaillant. Et bien, ma fille, qui le croirait ? Jusqu'ici, ma famille était vue comme une lignée de riches entrepreneurs opportunistes indignes d'être invités à ce genre de soirée. Quand les rumeurs ont commencé à courir que j'entretenais une liaison avec un proche du roi, on a commencé à s'intéresser à moi. Le scandale vous ouvre des portes, car cette société est hypocrite ; elle vous fait comprendre que votre comportement est inqualifiable mais vous envie votre liberté de penser, d'agir. On vous invite afin de vous exhiber comme un divertissement obscène, un spectacle curieux ou un exemple à ne pas suivre. Je suis une femme libre, je n'ai pas l'intention de me marier et il faut que tout le monde le sache.
Tant que cela me permet de faire des affaires, je m'en moque. On peut bien penser ce qu'on veut de moi - je n'ai jamais démenti ni confirmé ces rumeurs -, j'attire les exubérants, les marginaux, ceux qui ont de l'argent à dépenser dans des projets coûteux. Mon audace en tant que femme impressionne ceux qui m'intéressent, c'est tout ce qui m'importe.
Mon père est âgé maintenant, et la chute de Maria l'a abattu. Mon but aujourd'hui est d'essayer de faire avancer les choses, de faire en sorte de sauver ma famille.
Mes petites courtisanes gloussent sans arrêt et ne peuvent s'empêcher de commenter la mise de tous les hommes qu'elles croisent. A voix basse, bien sûr. Elles sont presque toutes en âge de se marier et aucune ne voudrait passer pour une cocotte - le terme consacré pour désigner une femme légère qui ne pense qu'à se faire entretenir par des hommes riches et mariés. Combien de fois m'a-t-on affublée de ce nom ?
Une petite jeune fille au visage encadré de boucles blondes - elle ne doit pas avoir plus de seize ans - se met sur la pointe des pieds et me demande à l'oreille si je connais le grand homme blond qui domine la pièce, celui avec le costume bleu nuit et au sourire ensorcelant. Hm, petite, quelle question idiote ! Qui ne connaît pas le major Erwin Smith ? Essayez donc d'aller lui parler si le coeur vous en dit, c'est un homme charmant. Elle rougit, secoue la tête en répétant qu'il est trop impressionnant et trop vieux pour elle - ce qui signifie le plus souvent qu'il n'est pas assez riche ni assez élevé socialement. Il faut apprendre à décoder le langage de ces oies blanches. Ce n'est pas vraiment de leur faute, leurs familles les conditionnent à penser ainsi.
Ah, Erwin Smith ! Bien entendu que je le connais. Pas de la façon que certains ont évoqué devant moi, loin s'en faut. Mais... ce n'est pas faute d'avoir essayé, je dois dire ! Il se maîtrise parfaitement et c'est à peine si un glaçon pourrait fondre à son contact. Deux choses que nous avons en commun. Il y'en a d'autres. Il vient ici pour relancer la cote du bataillon d'exploration, il est autant aux abois que moi. Je ne sais pas s'il use des mêmes armes - je ne peux m'empêcher de penser qu'un feu torride doit couler dans les veines qui battent sous cette chair glacée... J'en doute, ce n'est pas du tout son genre, ou alors il cache bien son jeu.
Nous nous sommes rencontrés plusieurs fois lors de réceptions moins somptueuses que celles-ci. J'admets l'avoir séduit sans scrupule, mais rien n'y a fait. La dernière fois, il m'a accordé une danse, a effleuré ma main des lèvres, puis s'est éloigné. Je n'en revenais pas, c'était la première fois qu'un homme résistait à mes avances ! Je n'attendais rien de lui, il me paraissait juste un amant idéal le temps que cela aurait duré. Mais j'ai été intriguée et Erwin Smith est resté dans un coin de ma tête. J'ai toujours su qu'il irait loin.
Allez, autant impressionner ma petite cour. Et puis j'ai peut-être quelque chose de plus intéressant à lui proposer aujourd'hui, je pense qu'il ne refusera pas. Je pose un léger masque sur mon visage afin de camper mon personnage de femme du monde extravagante à peine fréquentable, et pousse les jeunes filles de la main en faisant de grands gestes théâtraux. J'aime tellement faire ça ! Je me dirige vers le groupe d'hommes en donnant l'impression de glisser sur le sol - c'est toute une technique - et virevolte au milieu d'eux en tendant ma main au major. Erwin, très cher !
Il ne semble nullement décontenancé et attrape mes doigts qu'il porte devant sa bouche, sans les toucher. Très distingué. Je me blottis un peu contre lui, dans l'espoir que cela éloignera les messieurs afin de l'avoir pour moi seule. C'est que nous devons parler affaire, mon activité préférée en dehors de celles que j'ai dans ma chambre
à coucher. Ce faisant, je bute presque sur une personne de petite taille qui se tenait juste derrière lui et qui se met à protester en prétendant que mon jupon prend trop de place. Oups ! excusez-moi, qui êtes-vous ?
Erwin me présente alors le caporal Livaï, et pendant un moment, j'admets penser à une plaisanterie. Vous voulez dire... le soldat le plus fort de l'Humanité ? Lui ? Hum, hum, pardonnez ma maladresse ! Je n'imaginais pas que... je vous pensais, plutôt... un peu plus grand, c'est ça ! Je lui tends aussi ma main et il me salue de façon acceptable en disant que ce n'est rien, que sa dignité s'en remettra. C'est très bien d'avoir de l'esprit ! Je n'en attendais pas moins du collaborateur d'Erwin Smith. Major, puis-je vous emmener à l'écart un moment ? Le caporal peut nous accompagner s'il le veut, ce n'est pas un secret pour lui.
Les deux explorateurs me suivent dans une petite alcôve - cela va encore faire jaser, mais au diable - et je reste un moment à regarder le caporal. Il n'y a pas plus opposé au major en terme de physique que ce petit homme. Son visage n'est pas avenant du tout, je ne lui trouve aucun attrait, il ressemble à un bandit glissé dans du satin... J'ai du mal à imaginer qu'il puisse tuer des titans... Je les ai aperçus une fois quand mon père m'avait emmenée sur le Mur Maria, ce sont de vrais monstres ! Pour l'heure, il semble ennuyé, et donne l'impression de vouloir s'en aller loin d'ici. Ils pourront partir s'ils veulent mais je dois d'abord parler avec Erwin de choses sérieuses.
Le major me fait asseoir sur un sofa et prend place à côté de moi mais à la distance légale - comme si cela signifiait vraiment quelque chose. Le caporal reste debout mais jette de fréquents coups d'oeil vers les convives afin de s'assurer qu'on ne nous entend pas. Cependant, le regard qu'il pose sur moi est plein de soupçons... Je vais essayer de faire vite mais je dois tout de même continuer à jouer mon personnage.
Erwin, mon cher, je suis bien aise de pouvoir vous voir en privé ! Vous êtes l'espoir de l'Humanité et le bataillon notre seul moyen de recouvrer nos terres ! Vous n'imaginez pas à quel point la chute du Mur m'a attristée ! Tous ces pauvres gens... Mh, vous n'êtes pas sans savoir que j'ai grand intérêt à ce que ce territoire soit repris au plus vite. Toutes les terres de ma famille, nos cultures, nos troupeaux, nos exploitation, nos bâtiments, se trouvaient sur les plaines de Maria ! Quelle perte ! Il m'interrompt poliment et me demande si ma situation est précaire. Vous êtes adorable de vous en inquiéter ! Rassurez-vous, je ne manque de rien pour l'instant, mais cela ne peut durer. Et il y a aussi toutes les personnes que j'emploie, qui aimeraient retrouver leur travail. C'est si dur pour eux, ils sont si attachés au clan Tabea ! Vous comprenez ? Et il y a aussi une très charmante bestiole que nous avons découverte dans les bois de Maria, et qui tisse cette merveille dont est faite ma robe. Ce serait tellement triste de ne plus pouvoir en profiter ! Regardez ma robe, n'est-elle pas sublime ?
Je relève mon jupon au niveau de mon genou et place ma jambe en évidence sur le sofa, lui mettant sous le nez tout ce qu'il y a à voir hormis ma robe. Aucune femme ne s'autoriserait à faire cela sans craindre de se faire traiter de putain, mais je m'en moque. Erwin semble hermétique à mon numéro, mais admet que l'étoffe est magnifique, tandis que le petit caporal émet un reniflement plein de sous-entendus. Très bien, assez de séduction, je vais en finir.
Voyez-vous, je ne dors plus depuis l'annonce de la chute. J'ai grand besoin que votre régiment chasse les titans de mes terres. Et je sais que c'est aussi votre ambition. Je serais prête à faire une généreuse donation au bataillon, si vous me garantissez que des résultats concrets peuvent être obtenus prochainement. Je sais que c'est encore tôt, que vous venez d'être nommé et que de nombreuses expéditions seront peut-être nécessaires avant d'y arriver, mais si je peux y contribuer... Vous avez mon soutien !
Le masque qu'Erwin porte lui aussi sur le visage se fissure un peu et mais il réussit à cacher son contentement. Le caporal Livaï semble lui aussi agréablement surpris, comme s'il s'était attendu à un autre type de proposition. Patience, petit homme, j'ai encore le temps de tenter ma chance avec le major, mais le moment n'est pas encore bien choisi. Erwin me remercie chaleureusement de mon offre - il joue à peine la comédie - et attend que j'annonce un chiffre. Hm, et vous, quel chiffre voudriez-vous ? Erwin regarde le caporal un moment, semble réfléchir... Voyons, que diriez-vous de... Attendez, il nous faut du papier adéquat. Erwin me tend un rectangle de papier bon marché - il en a toute une liasse dans sa poche apparemment, très prévoyant - mais il me manque une plume.
Je me dirige vers un secrétaire où trône un encrier, suivie des deux explorateurs. Je pose le papier sur la table, et commence à griffonner un montant. Erwin se penche pour mieux voir, et le caporal essaie de me contourner en repoussant mes jupes. Erwin prend le papier, lit le chiffre inscrit et le passe ensuite à Livaï. Celui-ci fronce le nez et demande sans aucune gêne si je peux faire un peu mieux. Erwin s'apprête à le réprimander pour son impudence mais je l'arrête. Très cher, vous êtes dur en affaire ! Mais soit ! Je rajoute deux chiffres au montant initial et cette fois les deux explorateurs semblent sous le choc.
Vous avez bien lu, je peux me le permettre. Il va de soi que si cette donation est bien utilisée, je ne manquerai pas de faire votre publicité parmi mes clients. Je suis sûre que vous ferez ce qu'il faut. De toute façon, si la situation ne change pas, je serais ruinée. Je prononce ces mots avec un léger trémolo dans la voix, ce qui me surprend. Mais l'idée de perdre l'héritage de ma famille me hante... et c'est une chose que je ne peux guère cacher à un homme aussi sagace qu'Erwin Smith. Nous avons un intérêt commun, très cher. Ne me décevez pas...
Il répond avec sincérité qu'il fera tout son possible pour que je puisse recouvrer ce qui m'appartient. Le caporal hoche la tête et annonce un peu maladroitement qu'il compte exterminer les titans jusqu'aux derniers. Comment ne pas vous croire ? Vous êtes déjà des héros ! Je signe le papier, l'adresse à l'ordre de la trésorerie du bataillon d'exploration, et le major le place dans sa poche intérieure une fois l'encre sèche. Il n'aura plus qu'à présenter ce reçu dans une banque et le transfert de fonds se fera dans quelques jours.
Une petite cloche retentit dans la pièce d'à côté et un employé de maison informe les convives que le repas va être servi dans quelques minutes. Mes chéris, il est temps d'aller nous restaurer, je meurs de faim ! Je suis sûre que la table de Zackley vaut le détour ! Les deux hommes me laissent passer avant eux dans le grand salon et j'ai le temps de saisir avec plaisir les regards outrés ou intrigués des invités qui vident les lieux.
Pensez ce que vous voulez de moi, je n'ai plus rien à perdre.
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