#déracinement
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aurianneor · 10 months ago
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Conspirationnistes, ridiculiser ou aider
Les théories du complot existent dans le monde entier, de tous les temps. Dans l'Antiquité, il y avait des explications fantaisistes comme par exemple un juif qui attire le mauvais oeil en Alexandrie. Les idéologies nazies se nourrissaient de théories du complot.
Les média sociaux sont révélateurs des théories. Il y a des gens qui pensent que la terre est plate, que la fin du monde arrive, les anti-vaccins. Des gens qui défient les lois naturelles et la simple observation. Cela défie l'entendement. Il est tentant de se moquer d'eux, de les traiter de débiles ce qui renforce leur idée que le monde est contre eux et qu'ils feraient mieux de rester entre personnes qui pensent la même chose ou alors recourent à la drogue.
Pourtant, il n'y a pas trop de différences entre les théories du complot et le contenu des religions. Pourtant on ne les traite pas de la même manière. On ne se moque pas de quelqu'un qui dit que Jésus multipliait les pains.
Le psychologue Abraham Maslow a théorisé le besoin. Il pensait que la science doit s'intéresser au besoin religieux. L'emprise des cultes sur les humains a été ridiculisés par la sciences. L'explication surnaturelle a été ridiculisée. Il faudrait faire de la recherche pour mieux comprendre pourquoi les gens ont besoin d'explications surnaturelles. En tuant Dieu, les gens ont été laissés dans le besoin.
Religions, Values, and Peak-Experiences d'Abraham Maslow: https://www.goodreads.com/book/show/295816.Religions_Values_and_Peak_Experiences
Il s'est fait ridiculisé par la communauté scientifique. La science a arrêté de s'intéresser à ces questions-là.
Dans leur vie, des gens se sentent dans l'impasse à cause d'une terrible maladie, d'une mauvaise récolte, des feux de forêt, etc. Ils n'ont aucun contrôle sur cette situation, ils n'ont plus foi dans le monde naturel. Leur espoir est que quelque chose puisse tordre les lois de la nature et les protéger.
D'après Maslow, le cerveau humain doit être capable d'agir face à une situation terrible, face à une impasse, il fabrique des solutions. Les théories du complot ou les religions permettent d'agir: je peux prier, combattre les extra-terrestres, etc.
Pour combattre les théories du complot, il faut reprendre les recherches sur notre cerveau et trouver pourquoi on a ce besoin de surnaturel. D'autre part, il faut qu'il y ait moins de personnes qui se sentent dans une impasse, qui ont une perte d'espoir. Avoir un entourage, avec des amis et de la famille permet de trouver des solutions. Il faut arrêter de déraciner les gens. Il faut plus de professionnels pour accompagner les gens difficiles à vivre, pour qu'ils soient moins isolés. Il faut améliorer l'éducation pour que les gens soient plus à même de trouver des solutions ou de savoir où les chercher. Il faut renforcer la sécurité sociale et les services sociaux pour les aider. Il est paradoxal de ne plus avoir d'espoir de vivre dans un siècle où la science a apporté tellement de solutions à des problèmes qui n'en avaient pas, a apporté des avancées sociales. En Californie, si on perd son travail, on se retrouve à la rue. Leur vie devient sans espoir. S'il y avait une assurance chômage, ils auraient moins peur.
Ce n'est pas éthique de se moquer de quelqu'un d'handicapé. C'est cruel de se moquer des gens qui craquent et croient au surnaturel, au lieu de les aider. C'est un désordre comme un autre. N'oublions pas que le nombre de suicides ne fait qu'augmenter.
Théories du complot, complotisme et conspirationnisme - CIC Info: https://cic-info.ch/informations-utiles/fiches-thematique/theories-du-complot-complotisme-et-conspirationnisme/
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Ils font rire Poutine: https://www.aurianneor.org/ils-font-rire-poutine/
Do help Mrs Dalloway!: https://www.aurianneor.org/do-help-mrs-dalloway-mrs-dalloway-virginia/
Les drogues: https://www.aurianneor.org/les-drogues/
Solidarité Hélvétique: https://www.aurianneor.org/solidarite-helvetique-democratie-semi-directe/
Ma valeur n’est ni marchande ni raciale: https://www.aurianneor.org/ma-valeur-nest-ni-marchande-ni-raciale/
Les humiliés de la République: https://www.aurianneor.org/les-humilies-de-la-republique/
Change the words “HIV” and “AIDS” by “Mental illness” and see how you feel about it: https://www.aurianneor.org/change-the-words-hiv-and-aids-by-mental/
La licorne: https://www.aurianneor.org/la-licornemore-un-air-de-maman/
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flocon-tourne-en-rond · 1 year ago
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(Mam' dit c'est ma terre ici, c'est la terre de ma mère, c'est mes racines et je ne peux pas lutter contre ça.)
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wraith-caller · 15 days ago
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IT'S WORM TIME
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(pics by Zlofsky2nd)
Wormfaces are a weird and mysterious creature that there isn't much info about. In spite of their apparent connection to deathblight, they are not weak to holy damage and are actually moderately resistant to it. So we can safely say they are not TWLID.
The cloths they are robed in resemble a death shroud. They are also only found in two places - near a minor Erdtree on Altus Plateau, and in Farum Azula. The similarities here being, both are places used to inter the dead. Catacombs are placed at minor Erdtrees, as it is an honor to be buried at their roots. Farum Azula is itself an enormous mausoleum. These pieces of info, plus the deathblight-breath the wormfaces spew, gives them a solid association with death.
So if they are dead, and they are up and moving around and attacking us, and they spew deathblight, how do they not count alongside TWLID as undead? An answer could be found in looking at what, exactly, deathblight is. Zullie's video on the condition gives us a closer look at the "thorns" resultant from it.
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They are not simply thorns, but incubators for insects. The thorns themselves look like they are covered in worms and/or larvae which would eventually become the flies that are found around blighted bodies.
Living up to their names, wormfaces have, well, faces full of worms, linking them once more to the blight they themselves spew out. Additionally, wormfaces drop golden feces or a sacrificial twig. Worms are decomposers of dead organic material, and their feces are beneficial to the soil. I think that the wormfaces are a result of a parasitism between the blight-produced insects and dead bodies which those insects feed upon.
The bodies are dead, but now infested with these bugs, which give the appearance of a reanimated corpse as they seek more vectors for transmission of the blight. There is a vague possibility that even their internal names, "deracine", from the French verb "déraciner", "to uproot", is a reference to the fact that these bodies buried at the roots of a minor Erdtree have been 'uprooted' from their resting place by this infestation. Beyond this, there is even specification that the male and female wormfaces have a size difference which is in line with that of actual insects:
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(Admittedly, it can be risky to use these internal pieces of info to speculate such things, as they weren't intended to ever be seen in the finished product. I simply thought it was neat they could possibly line up with this explanation.)
So why don't these blighted corpses just become TWLID? It could be that the Sacrificial Twigs some wormfaces drop point towards an answer. Sacrificial Twigs are a way to die without losing your runes, that is, one's strength or life force. These are the only enemies in the game capable of dropping them, all others being bought, given as gifts, or found around the map. Perhaps they were buried with them as a way of honoring them, or given by mourners as a parting gift. Who knows? While these twigs don't prevent rune loss when the cause of death is deathblight, it's possible these corpses died of other causes and have actually never been blighted themselves. The blight they spew may simply be a byproduct of the infestation. There's also the fact that deathblight and deathroot are two distinct things, and it is contact with the latter which specifically gives rise to TWLID.
This has been a post about worms 🪱🪱🪱
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lisaalmeida · 1 year ago
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C'est d'abord comme une tempête sourde,
un orage grondant dans le lointain.
Les sens en éveil, une odeur, un flottement,
une attente, presqu'une prière.
Puis les éléments se déchaînent,
vagues successives qui submergent,
souffles de vent tièdes qui déracinent,
emportant tout, corps et âmes, sur leur passage..
Et enfin, comme elle est venue, la tempête s'apaise, s'éloigne,
laissant les corps tremblants, les regards presque apeurés par cette déferlante..
Un soupir, un sourire, la lune est belle ce soir...
[ S'il suffisait qu'on s'aime ]
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ernestinee · 7 months ago
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"Sweep me off my feet. Si on fait du mot à mot, on trouve: «balaie-moi de mes pieds », mais cela ne veut rien dire. Il faut plutôt comprendre: "renverse- moi", mais on perd l'idée des pieds et de l'ancrage au sol. Autre possibilité: "fais-moi perdre pied", mais cette fois on ne voit plus le geste et la chute. Impossible de faire tout tenir en une seule formule. Sweep me off my feet: bouscule-moi. Fais-moi perdre l'équilibre et tomber. Décroche-moi du sol. Déracine- moi. Fais basculer ce qui me faisait encore tenir debout. Pousse-moi, je veux dégringoler et assister à ma propre chute. C'est une demande, formulée à l'impératif: Sweep me off my feet, please. Fais-moi tomber amoureuse de toi, s'il te plaît. Sweep me off my feet, now. Fais-moi tomber amoureuse de toi, maintenant"
Maud Ventura, Mon mari.
Je lis ça en ce moment. L'histoire d'une passion, de l'obsession maladive d'une femme pour son mari.
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prosedumonde · 1 year ago
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Ici s’achève ma chanson pour moi toute joie est finie,  car j’ai — plantée dedans mon corps,  et fichée au fond de mon coeur — une racine que nul ne peut déraciner.  Amour m’a prise en haine cruelle  parce que j’aime  et j’ai bu du breuvage amer dont but un jour Iseut la reine.
Anonyme, Anthologie de la poésie féminine
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aurevoirmonty · 2 months ago
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« Et de ce déracinement croissant de l’être, de cette tension croissante de l’être éveillé il résulte, comme conséquence suprême, un phénomène préparé de longue date, sourdement, qui se manifeste soudain à la claire lumière de l’histoire pour mettre fin à tout ce spectacle : la stérilité du civilisé. »
Oswald Spengler, Le Déclin de l’Occident (1918-1922)
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lbfdc · 3 months ago
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le déracinement comme encrage
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cloud-hoper · 2 years ago
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(jour 1)
après la fin du monde avec un peu de chance il en existe un autre
pendant si longtemps j'ai profité de ce mois d'écriture pour tenter de mettre à plat, de raconter, de dire
tout ce qu'il s'était passé
je n'ai eu qu'un succès limité
car tout en disant il fallait continuer à ne pas dire
une ouverture morcelée, histoire socialement acceptable par abus admissible
l'écriture, ma thérapie personnelle
poésie, une fosse à purin pour faire des fleurs de mes peines
alors cette année le but est peut-être d'ouvrir un peu plus grand la porte
d'enfin oser mettre en mots les dernières années
la mauvaise sexualité, les abus, le silence, les agressions
d'arrêter de me cacher derrière mes poèmes
de creuser à pleine main la chair nue
d'y déraciner le silence qui m'a enserré le corps
de réaliser que je n'ai pas à vivre avec le poids de toutes ces années qui pressent sur ma gorge
que je ne mérite pas de mourir parce j'ai péché
que je n'ai pas à mentir pour me protéger
que cela n'efface pas ni mon histoire ni mon vécu
après la fin du monde avec un peu de chance il en existe un autre
un monde où je me tiens debout sur ma parole, debout de toute ma colonne
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tesia-a-138 · 1 year ago
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L'instabilité est ce qui nous rend ferme dans notre déracinement quotidien.
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aforcedelire · 6 months ago
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L’île aux arbres disparus, Elif Shafak
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Mon troisième Elif Shafak ! J’attendais l’été pour en découvrir un nouveau, comme avec Crime d’honneur l’année dernière. Bon, j’ai fini par bien aimer, mais c’était compliqué au début.
On rencontre Ada, une jeune adolescente londonienne qui a perdu sa mère il y a peu. On fait aussi la connaissance de son père, d’une tante qui débarque d’une île lointaine, et d’un figuier. Et du passé. Parce que, même si Ada est le personnage principal, ce qui est au centre du récit c’est l’histoire de ses parents — au cœur des années 70, au cœur de Chypre, au cœur d’une guerre civile. Parce que son père, Kostas, est grec, et sa mère, Defne, est turque. Et qu’à l’été 1974, sur cette petite île, il ne fait bon ni être l’un ni être l’autre.
Ici, Elif Shafak nous raconte l’histoire d’un amour interdit, et c’est ce que j’ai préféré de son roman. L’histoire de Kostas et Defne m’a beaucoup touchée, et j’ai adoré les voir jeunes, les voir se rencontrer, se cacher, se séparer, se revoir à nouveau… le tout dans ce contexte plus qu’instable, alors que leur pays était à feu et à sang. J’ai adoré aussi les personnages qui gravitaient autour d’eux, en particulier les patrons de la taverne Le Figuier Heureux. À travers eux tous, Elif Shafak nous parle de l’exil, du déracinement, des désastres écologiques causés par l’humanité, des différentes générations et de leur rapport aux traumatismes de l’Histoire. J’ai adoré leurs chapitres.
Ensuite, on a Ada. Qui est triste, seule, en colère. Sa mère est morte, son père et elle s’éloignent, et une tante venue de nulle part débarque chez eux un beau jour, alors qu’elle n’a donné aucun signe de vie quand sa mère est décédée. Ada, qui ne comprend pas pourquoi ses parents ont toujours refusé de parler de leur île natale. Ada, qui aimerait que les langues se délient.
Et puis on a le figuier. Un chapitre sur deux, le figuier dont Kostas a ramené une bouture de Chypre nous parle de l’île, de Kostas et de Defne, d’Ada, des habitants de Chypre, de 1974 et de 2000. Il nous parle de l’amour, de la haine, des arbres et des bestioles. Et j’avoue que tout ça, même si c’était beau, ça m’a bien perdue au début, et j’ai vraiment eu du mal à rentrer dans ce roman à cause de ça. Par contre, une fois dedans, j’ai beaucoup aimé. Mais Soufi mon amour restera pour l’instant le n°1 dans mon cœur. En tout cas, ici, un très beau roman sur l’amour, l’exil et le déracinement.
07/08/2024 - 11/08/2024
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oviri7 · 7 months ago
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La France demeurera, quoi qu’il arrive, la patrie dont je ne saurais déraciner mon cœur. J’y suis né, j’ai bu aux sources de sa culture, j’ai fait mien son passé, je ne respire bien que sous son ciel, et je me suis efforcé, à mon tour, de la défendre de mon mieux.
Marc Bloch
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blairdraft · 8 months ago
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le cygne ensanglanté
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( j'avais super envie dde publier la version en français donc la voici, elle au moins elle n'est pas traduite grace à chat gpt ...)
Une goutte de sang coula, elle rejoignit sa paire. Elle s'était perdue quelque part, accompagnée de celles qui étaient parties plus tôt. Au final, elle sera bien plus heureuse séparée de la veine dont elle était prisonnière. Elle formait une flaque miroitante, un fluide qui, d'apparence, change continuellement de forme. En tout cas, c'est ce que j'ai toujours pensé. La goutte pataugera quelques heures, elle finira tout de même par sécher pour l'éternité et au-delà. Je le sais, elle se figera, belle de ses éclats passés et de son repos éternel. Elle cassera ses aiguilles. Son mouvement sera pour toujours libre.
Un ruban rouge s'était tracé pendant que je préparais la salle de bain. L'eau coulait et m'attendait. Je rebroussai chemin jusqu'à ma chambre, les lumières tamisées ne suffisaient pas, je ne voyais plus la lumière. Mon regard retomba au sol et suivit la ligne ensanglantée jusqu'à tomber nez à nez avec ses paupières, endormi et paisible, éteint mais plus vivant que jamais. Les coins de mes lèvres s'élevèrent dans un tremblement, cette rencontre, je ne voulais plus avoir à y faire face. Je déposai sur le trou perforé dans son torse une lettre, écrite à l'encre de ma passion. Le bout de papier prit instantanément la marque de ce qui me liait désormais à Elijah, un long soupir sortit d'entre mes lèvres scellées, un sentiment partagé d'une once de plénitude mélangé aux traces grandissantes d'extase me fit rejoindre le sol. Mon cœur battait la chamade, je sentis mes fils nerveux se faire tirer de tous les côtés. Elijah tira d'un coup sec sur les nerfs de mon cœur. Comment un corps si froid pouvait-il me faire bouger, manger, vivre. Je sentais que son œil m'observait, il déchirait ma peau, l'effleurait de ses baisers. Il suçait le surplus d'encre dégoulinant sur mon épaule. Il maîtrisait le mouvement, satiné et déracinant à la fois. À peine avais-je croisé son chemin qu'il osait faire affluer une avalanche d'histoires, pleines de mots coulants. Elijah demeurait à cet instant-là l'incarnation du volcan qui m'avait engloutie pour me relâcher, carbonisée sous le poids de ses mots lourds. Mon corps brûlait de la même fougue qui le faisait exister. Ma main s'enfonça dans la poche de sa veste et prit son téléphone. J'essuyai mes mains sur ma robe et pressai l'écran d'appel d'urgence.
9-1-1
"Allô, police de New York, j'écoute."
"Allô monsieur, mon ami a été tué chez lui, venez vite."
"Comment s'appelle-t-il ?"
"Elijah Exly, je suis à Washington Street."
"Avez-vous vu quelque chose de suspect, Madame, un comportement ou..."
Je ne le laissai pas terminer sa question.
"Une femme est sortie de son appartement avant que je vienne, elle avait les cheveux longs d'un blond frigorifiant et une peau plus miroitante qu'un miroir. Je vous avouerai, monsieur, que tenter de poser son regard sur elle demandait un courage inatteignable, mais si vous tenez, j'espérerai bien que vous meniez une enquête. Je vous en supplie, je veux savoir ce qui lui est arrivé. D'après ce que je savais d'Elijah, cette femme lui était proche. Dans mes souvenirs, il la surnommait Belle, je pense que c'était Annabelle. Ils s'étaient rencontrés dans une boutique de vêtements il y a quelques mois et depuis, ils étaient devenus inséparables, tels des âmes sœurs."
"Très bien, Madame, êtes-vous sûre que tout va bien ? Nous envoyons nos équipes, mettez-vous à l'abri et, si cela ne vous dérange pas, nous aimerions en savoir quelques choses basiques sur vous. Comment vous appelez-vous ?"
Je poussai un cri, explosant le téléphone sur le mur adjacent. Je dessinais sur la toile de mes cheveux le visage de l'espoir, les pinceaux récoltant sur le sol la peinture, mon chef-d'œuvre était sous son plus beau jour, je pouvais m'en délecter. Je donnais toute entière pour cette vision. J'étalai le liquide sur mes joues. Mes doigts atteignirent le corps d'Elijah, glissèrent sur le coton l'habillant avant d'atteindre le lignage de ses intestins, remontant le long de son estomac, attrapant l'ombre sans vie sur sa poitrine. Je me laissai distraire et posai mon oreille, recherchant le moindre battement de cœur.
Les sirènes de police, je les entends, ils sont trois, ils arrivent.
Le cadavre laissait transparaître la vérité et la destinée qui nous attendaient. J'en avais presque oublié que les policiers arrivaient. New York représentait tout ce que j'avais toujours souhaité, l'amour d'une vie libre où, pour toujours, je pourrais prendre entre mes propres mains les directions d'une vie vers le ciel, poursuivie par le désir de me voir monter. J'avais sans doute, quelque part dans mon inconscient, créé l'image d'une force me poussant vers le haut, une chaleur dont aujourd'hui j'avais réussi à m'emparer. Je n'avais jamais imaginé que j'atteindrais ce but si facilement, que le chemin vers la lumière pouvait se faire si rapidement, ça en devenait trop facile, je devais le rejoindre.
L'amour d'une vie,
L'amour de sa vie,
L'amour de notre vie,
L'adoration de ma vie.
J'embrassai la chair grise entre ses joues creusées, passant une dernière fois ma main dans ses cheveux ensanglantés.
"Elijah, je m'en vais, je reviens dans quelques minutes, peu importe où tu es, j'ai bon espoir que tu m'attendras. Je ramène avec moi les bijoux que tu avais demandés, ne t'en fais pas, les promesses sont un papillon que je garde au chaud dans ma forteresse, tu es le seul à pouvoir t'en saisir. J'arrive, Elijah, et je t'aime."
La sirène se faisait de plus en plus forte, ils ont été rejoints par deux autres voitures, non, ce sont des camions de pompiers.
Mon bras s'étendit jusqu'au tas de ferraille près de mes jambes. Je laissai derrière moi les souvenirs d'une vie asséchée par des espoirs inutiles. Le bain était prêt, sur le point de déborder. Le moment était venu, je traînai mes jambes et le fil de ma robe jusque dans la salle de bain, le carrelage était chaud. C'était si bon. Je retirai mes chaussettes, la sensation brûlante parcourut toutes mes cellules. La baignoire remplie à ras bord, je mis les pieds d'une traite, la souffrance était plus supportable ainsi. Avant que je puisse pousser un cri, j'entendis la porte se faire fracasser, le miroir de l'entrée éparpillant loin les bouts de glace sur le chemin rouge. J'ouvris mes yeux vers la glace de la pièce, mordis la peau de ma joue et, dans un dernier cri silencieux de son nom,
je tirai sur la gâchette de notre futur.
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de-gueules-au-lion-d-or · 9 months ago
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“(…) Apprenons maintenant ce qu'il en peut coûter à un peuple de quitter les lignes directrices de sa vie. Mais ayez pitié, je vous prie, du pauvre historien obligé de brosser ce tableau peu réjouissant.
Nous avons d'abord perdu, en l'aventure, notre position paysanne. Je le sais: nous avons gardé notre ancien domaine agricole. Nous l'avons même agrandi sur plusieurs points. Il reste que nous ne sommes plus un peuple en majorité agricole ou paysan. Et nous subissons vers le prolétariat un glissement que nul ne sait plus comment freiner. Désordre d'indicible imprévoyance! Car le mal n'est pas léger; dans l'ordre économique et social, c'est, pour un peuple, l'un des plus graves qui se puisse produire. Nous l'avons soldé par l'avilissement de notre classe moyenne, celle-là même que tous les peuples regardent comme leur plus solide armature. Le mal ne s'est pas fait, non plus, en un jour, à la suite d'événements catastrophiques. Il a cheminé, dans notre organisme, à la façon d'un cancer. Préparation lente et sourde; éclosion voyante, hideuse, qui nous ronge depuis près d'un siècle. L'émigration des nôtres aux États-Unis fut-elle autre chose, en effet, qu'un affreuse, une interminable hémorragie, provoquée par le même mal? Avant 1848, quand l'administration de nos terres dépendait d'un petit comité de Londres; avant 1867, quand nous ne possédions sur notre politique qu'un demi pouvoir, il nous était loisible de rejeter sur d'autres la responsabilité de nos malheurs. Maîtres de notre gouvernement, non seulement nous n'avons pas réussi à enrayer le mal; nous avons même réussi à l'aggraver. Jadis nos gens se déracinaient par nécessité; aujourd'hui ils se déracinent par fantaisie. Cependant ces campagnards peuvent voir, dans les villes et les forêts, le régime de parias fait souvent aux leurs, à la solde d'employeurs et d'une finance sans entrailles; ils sentent, comme tout le monde, la dure servitude économique qui s'appesantit sur cette province. Ces spectacles, leur passé, leur secret instinct les devraient avertir qu'une puissance leur reste qui les pourrait encore garder libres ou les refaires libres: la terre. La terre, hélas, et voilà bien où apparaît la responsabilité d'en haut, les terriens n'ont plus que le goût de la déserter.(…)”
Conférence de Lionel Groulx au Deuxième congrès de la langue française, à Québec, en juin 1937.
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lepartidelamort · 1 year ago
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« [C]’est l’État français qui, par sa politique, ses lois, ses tribunaux, a organisé le "grand remplacement" des populations, nous imposant la préférence immigrée et islamique avec 8 millions d’Arabo-musulmans (en attendant les autres) (…). L’État a toujours été l’acteur acharné du déracinement des Français et de leur transformation en Hexagonaux interchangeables. Il a toujours été l’acteur des ruptures dans la tradition nationale. Voyez la fête du 14 juillet : elle célèbre une répugnante émeute et non un souvenir grandiose d’unité. Voyez le ridicule emblème de la République française : une Marianne de pl��tre coiffée d’un bonnet révolutionnaire. Voyez les affreux logos qui ont été imposés pour remplacer les armoiries des régions traditionnelles. Souvenez-vous qu’en 1962, l’État a utilisé toute sa force contre les Français d’Algérie abandonnés à leur malheur. » Dominique Venner, Lettre sur l’identité à mes amis souverainistes, 26 juin 2012
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raisongardee · 2 years ago
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“Les élites politiques, médiatiques et économiques se sont profondément abâtardies depuis une trentaine d’années, estimant qu’elles ne partageaient plus les mêmes intérêts que le peuple français, du fait notamment de leur effondrement intellectuel proportionnel à leur enrichissement financier, décuplé par la mondialisation, laquelle a accéléré en retour leur déracinement. Elles ne font plus partie que d’une coterie mondiale qui fricote une fois par an à Davos et partout ailleurs le reste de l’année. Les intérêts privés de ces élites ont supplanté l’idée même de nation jusqu’à en faire une identité à abattre. Dès lors, les élites trouvent le peuple encombrant, mal dégrossi, inculte, bête à manger du foin, pour saisir la subtilité du sens de l’histoire. Elles ont donc décidé de ne plus s’embarrasser de la démocratie, raison pour laquelle il n’y a plus eu de référendum depuis 2005. L’opposition du peuple est qualifiée de populisme ; et si les Français refusent le bulldozer néolibéral, c’est que le gouvernement a manqué de pédagogie dans les explications. Aujourd’hui, c’est avec effroi que je constate que le peuple français, trahi et abandonné, se retrouve seul face à ces élites mondialisées et hargneuses, sans aucun filet de sécurité depuis la disparition des corps intermédiaires, les syndicats n’étant plus que des logisticiens de manifestations. L’affrontement paraît inévitable, et les Gilets jaunes n’étaient qu’un avant-goût de ce qui va suivre.”
Nicolas Vidal, « Nicolas Vidal, la voix de la France périphérique », revue éléments avril-mai 2022.
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