#culturez-vous les jeunes
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Note
Ben évidemment bande de courgettes, ils sont à court d'héritiers présomptifs !
Je vous rappelle que les prétentions anglaises au trône de France datent de la naissance du futur Édouard III, fils de celui-qui-est-mort-par-là-où-il-avait-péché et d'Isabelle de France, fille de Philippe IV le Bel. Même que les clercs du royaume ont eu des sacrées vapeurs lorsque Philippe est mort impromptu avec pour successeur direct une successeuse — ce qui ne leur posait pas tant un problème en soi que le fait qu'elle s'était reproduite avec le roi d'Angleterre qui avait à présent des prétentions légitimes au trône de France par droit du sang. Sachant que Monsieur Quatre se tirait déjà la bourre avec Mister First au sujet des droits de la monarchie anglaise sur l'Aquitaine (merci à Aliénor qui était allée faire sa cougar chez les Plantagenêt). À la mort de son troisième et dernier frère Charles IV en 1328 sa's héritier mâle, Isabelle a encouragé son fils, il est vrai descendant le plus direct des Capétiens, à revendiquer la couronne de France. C'est la raison pour laquelle la loi salique devient la règle de succession au trône de France et c'est le déclencheur de la guerre de Cent ans, qui débute en 1337. Bien que pour être honnête, Philippe V, deuxième fils de Philippe le Bel et régent du royaume, eût déjà invoqué la loi des Francs saliens en 1316 pour devancer sa jeune nièce Jeanne — qui n'avait que cinq ans et pouvait être bâtarde.
(Philippe IV a eu trois fils. Le premier, Louis X dit le Hutin, s'étant fait cocufier par la reine Marguerite, la légitimité de la princesse Jeanne est mise en doute ; Louis s'est remarié mais si la reine Clémence accouche d'un fils, le roi-bébé Jean Ier « le Posthume » ne survit que quelques jours et la question se pose alors de savoir à qui confier le trône. Philippe V, second fils de Philippe IV, est donc élu roi, au lieu d'avoir été désigné par son prédécesseur ; il meurt en 1322 sans héritier, le trône passe au benjamin Charles IV le Bel... qui meurt aussi prématurément et sans descendance en 1328, le dernier Capétien direct. La princesse Jeanne est maintenant adulte, reine de Navarre, marié à un neveu de Philippe IV, mais elle n'a pas encore de fils et personne ne peut prouver qu'elle n'est pas issue de l'adultère maternel. La loi salique écarte donc Isabelle et Édouard III d'Angleterre ; c'est là que la couronne revient à un autre neveu de Philippe le Bel, Philippe de Valois, qui devient Philippe VI. À noter que son père Charles de Valois était le frère cadet de Philippe le Bel, quand le roi de Navarre, l'époux de Jeanne, descend du frère benjamin. Et Édouard III est le petit-fils du Bel, mais par sa mère : on justifie ainsi d'autant mieux l'accession du Valois au trône.)
Ça, c'est pour le « légitimisme » et les origines. Après, en raison des guerres contre l'Angleterre, certains monarques ont pu revendiquer le trône comme héritage des Lancastre, successeurs des Plantagenêt qui poursuivent la guerre de Cent ans, et qui remportent la bataille d'Azincourt en 1415. À l'époque, le trône de France est occupé par le quatrième Valois (Philippe VI > Jean II le Bon > Charles V le Sage >), Charles VI dit le Bien-aimé, dont la santé physique et mentale décline fortement. Henri V d'Angleterre traite néanmoins avec le roi de France pour s'en faire reconnaître le régent, épouse sa fille Catherine de Valois et produit le futur Henri VI, effectivement reconnu (à neuf mois... son père est mort jeune de dysenterie) roi d'Angleterre et de France par le traité de Troyes de 1420 — lequel déshérite du même coup le Dauphin Charles, le frère de Catherine, c'est-à-dire le futur Charles VII (celui de Jeanne d'Arc.) qui s'est réfugié à Bourges pour échapper à la capture.
Soit dit en passant, tant que les Anglais ont eu Calais, passée sous le contrôle d'Édouard III en 1347 et libérée seulement en 1558 par les troupes du duc de Guise sous Henri II (successeur de François Ier), les descendants du bâtard normand ont eu une base militaire de première importance en France. Les descendants de Richard Cœur-de-lion, eux, pouvaient en outre se targuer d'avoir hérité par sa mère Aliénor (séparée de son premier mari le roi de France Louis VII, elle avait convolé en secondes noces avec Henri II Plantagenêt, comte d'Anjou et du Maine, duc de Normandie) du duché d'Aquitaine, lequel faisait un quart du royaume de France, autrement dit les Anglais contrôlaient toute la façade atlantique. Pas étonnant que Louis VII et son fils (avec sa seconde épouse...) Philippe Auguste (Philippe II) aient tout fait pour alimenter les tensions géopolitico-familiales entre les huit enfants d'Aliénor avec Henri II d'Angleterre.
C'est seulement depuis 1801 que les rois britanniques ont cessé de réclamer la couronne de France, quand George III (1738-1820) est devenu roi du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande. Personne depuis Édouard III n'avait sérieusement entretenu une ambition pareille, mais les rois d'Angleterre avaient continué, assez perfidement, à s'accoler le titre de roi de France ; George III eut la sagesse de l'abandonner en mettant à profit la création de ce nouveau royaume, avec titulature sur-mesure.
Je me souviens avoir du étudier des vieux textes de droit anglais datant du Moyen âge à la fac et à la fin il y avait toujours la signature du roi d'Angleterre qui donnait qc comme "Bidule le énième, roi d'Angleterre et de truc, duc de machin, bla-bla-bla, ROI DE FRANCE, bla-bla-bla". Ça me fesait toujours ricaner,m. Je crois qu'ils ont lâché l'affaire assez tard!
Suuuuper tard je crois que début 19e ils en étaient toujours à dire ça.
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Text
À l’usage des jeunes participants au tag #upthebaguette :
= une galette des Rois
= un gâteau des Rois (ou couronne, ou royaume/reiaume, ou pogne, ou tortell, ou roscón de reyes, ou bolo rei, etc.)
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